ISSI MAG - HORS-SÉRIE SPÉCIAL MODE PE17

Page 1

S

T

Y

L

E

M

A

G

H o r s - s é r i e SPÉ C I A L M O D E

printemps - été 2017


BUSINESS ATHLETE**. BUSINESS ATHLETE . NOUVELLE BMW SÉRIE 5.

NOUVELLE BMW SÉRIE 5.

Le plaisir de conduire Le plaisir de conduire

BMW BMW CONCESSION TEST Zone unexpo à Seclin Boulevard de l’Ouest à Villeneuve d’Ascq Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Tél 03 20 16 00 59 Tél 03 20 66TEST 27 27 CONCESSION www.bavaria-concept.fr www.autolille.fr xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx Suivez l’actualité des concessions BMW AUTOLILLE & BMW BAVARIA CONCEPT sur xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx * Business Athlete = Profession : Athlète. Consommations en cycle mixte de la Nouvelle BMW Série 5 Berline : 1,9 à 9,1 l/100 km. CO2 : 44 à 209 g/km selon la norme européenne NEDC. BMW France, S.A. au capital de 2 805 000 € - 722 000 965 RCS Versailles - 3 avenue Ampère, 78180 Montigny-le-Bretonneux. * Business Athlete = Profession : Athlète.


By

Claire

Campbell

36 Rue Basse, Lille - T 03 20 06 44 94 high-everydaycouture.com


LANVIN - ROCHAS - DIOR - MAISON MARGIELA - DSQUARED2 BURBERRY - VALENTINO - GOLDEN GOOSE - DOLCE & GABBANA STELLA MCCARTNEY - MONCLER - CANALI - CORNELIANI

23-28 Ru e Basse - 59000 LILLE 03 20 13 35 01



É D I To r i a l

la parisienne P a r T H I B A U LT R O Y

Î

cone de mode, la parisienne fut longtemps personnifiée par Yves Saint-Laurent et Chanel. Un style si particulier qui a placé Paris capitale de la mode il y a déjà plusieurs décénies. Branchée, libre de penser et d’agir, la parisienne bénéficie naturellement d’une élégance nonchalente. Paradoxalement, elle est encore plus féminine du fait de la subtile androgynie que lui confère son smoking Saint Laurent. Audacieuse et désinvolte autant que lui, la légère arrogance dans son élégance la rend irrésistible. Alors que la célèbre Fashion Week de Paris touche à sa fin, rendons à César ce qui appartient à César : Paris est la capitale de la mode. Ou plutôt devrait-on dire capitale de la Haute

Couture, tant les couturiers se battent pour atteindre le Saint Graal : défiler sur les podiums parisiens. Dans ce Hors-Série Spécial Mode, nous avons essayé de faire la part belle à la féminité et à l’audace. Louise Mertens, jeune artiste Anversoise qui réalise notre couverture, est notre invitée d’honneur. Avec pour simple mot d’ordre « l’élégance », nous avons parcouru les routes de Bruxelles à Paris pour réaliser ces cinq séries modes. Une épopée que nous vous proposons de découvrir maintenant. Mesdames, Messieurs, passionnés de mode et de belles images, je suis heureux de vous présenter le cinquième hors-série spécial mode d’ISSI Magazine.

Magazine gratuit édité par ISSI STYLE MAG SASU au capital de 1000€ - 88 Avenue Jean Lebas 59100 Roubaix - Tel. 06 47 69 57 69 07 82 39 59 61 Président : Thibault Roy - Dépôt légal 02/16 - ISSN N° 2491-6579 - Toute reproduction, même partielle, sans autorisation est strictement interdite, sous peine de poursuites. Les annonceurs sont responsables de leur publication. Imprimé en France par Nord Imprim. Ne pas jeter sur la voie publique.

4 H O R S-SÉRIE SPÉCIAL MODE PE17



Louise mertens

Louise mertens sera à Anvers le jeudi 30 mars prochain pour une performance. Plus d’infos louise@louisemertens.com

6 h o r s-série special mode PE17


Louise mertens

louise mertens virtuose de l’image

Jeune artiste belge, nous sommes littéralement tombés sous le charme de son travail. Un savant mélange de mode, d’art et de design au service de l’esthétique. Déjà à l’honneur dans notre numéro 16, Louise Mertens a réalisé pour nous la couverture de ce Hors-Série Printemps-Été 2017. p h o t o s o o n a b o vr i

D

ans un style minimaliste, Louise Mertens manipule les images avec une précision et une sensualité déroutante. Ses compositions texturées mêlant géométrie et photographie par le détournement d’images sont devenues sa marque de fabrique. Son univers et sa vision du monde apportent un nouveau regard sur la photo de mode. Ses créations sont mystérieuses mais toujours sensuelles et féminines. À 28 ans, la jeune artiste belge compte déjà de nombreuses collaborations prestigieuses : Levi’s, Red Valentino Magazine, Knokke Fashion Week End mais aussi Kylie et Kendall Jenner, les petites sœurs de Kim Kardashian, dont elle signe la couverture du dernier livre. Ses clients le savent, Louise produit des oeuvres à la demande certes, mais uniquement lorsqu’elles sont en adéquation avec son style et son univers. Une liberté qu’elle doit

à un travail personnel mené en parallèle. La photographie reste bien sûr la base de son travail, à laquelle elle ajoute sa signature: des collages numériques en tous genres, des superpositions de textures et des couleurs très minimalistes. Artiste accomplie, Louise Mertens puise son inspiration dans son quotidien, la mode, ses voyages et ses envies d’ailleurs. Elle nous confie d’ailleurs qu’elle aime beaucoup voyager et qu’elle le fait autant qu’elle le peut. Formée à la Sint Lucas School of Arts d’Anvers, où elle vit et travaille aujourd’hui en tant que directrice artistique, la jeune femme préfère se définir comme artiste, même si elle apprécie les deux casquettes. Après avoir vécu quelques mois au Japon, l’envie de découvrir d’autres horizons reste intacte puisque la jeune belge rêve de s’envoler vers New York ou Los Angeles, son studio sous le bras.

h o r s - s é r i e s p e c i a l m o d e PE1 7 7


P hotogra p he yoann siloine vidéaste jérémy pinthe son théo maranzano make u p charlie vélociraptor mannequin inga @ crystal models boutique michelruc



à gauche, inga porte une robe en soie rochas michelruc À droite, inga porte une robe et un manteau rochas michelruc



à gauche, inga porte manteau en dentelle burberry michelruc À droite, inga porte une jupe crayon et un top rochas michelruc




inga porte pantalon et un top lanvin, pochette valentino michelruc



À gauche, inga porte jupe et un top maison margiela michelruc À droite, inga porte une robe dsquared2 michelruc


CO LO RA MA P h oto g r ap h e R O M A I N R OSA M a k e - up C L É M E N C E L É V Ê Q U E STY L I STE M A R I E D E M O N mI G N E AU m a n n e q ui n O LG A @ C RYSTA L M O D E L S b o u ti q u e M AX M A R A

OLGA porte un trench en laine et un pantalon max mara, solaires la clef de l’optique et bagues jalouses



À gauche, OLGA porte une chemise longue max mara, bracelet au printemps paris À droite, OLGA porte une jupe, un tshirt et un manteau max mara,




À gauche, Olga porte un chemisier MAX MARA, collier au printemps paris. À droite, Olga porte une maille et un pantalon Max mara


Olga porte un top manche longue, une jupe et des escarpins max mara


Olga porte un tailleur et un sac à main max mara, chapeau d’estrée


paris, imprératrice de la mode

paris

IMPÉRATRICE DE LA MODE Au premier rang sur la scène internationale de la mode, Paris, dont la Fashion Week vient de se terminer, rayonne. Dans un contexte de mutations profondes, la place de la ville lumière est pourtant sujette à débat. Diffusé à travers le mythe de la Parisienne, le prestige de Paris s’écrit au passé, au présent et au futur. Par henri delebarre

26 h o rs-série special mode PE17


paris, imprératrice de la mode

L e f r o nt- r ow d e Pa r i s La mode en héritage

L

’histoire d’amour entre Paris et la mode ne date pas d’hier. Sous le règne de Louis XIV déjà, la France commence à rayonner dans le domaine de la mode au point d’influencer les pays voisins. À Versailles, la démonstration de la puissance passe certes par le luxe du château mais aussi par celui des habits du roi et de sa cour habillée par les meilleurs tailleurs venus des quatre coins de l’Europe. Les tendances qui s’y développent influencent bientôt toutes les cours européennes. Aujourd’hui, Paris est une capitale de la mode incontestable et est le noyau dur des « big four » dont elle fait partie aux côtés de New-York, Londres et Milan. Fière de sa légitimité historique, Paris bénéficie toujours de la grande stabilité de ses institutions de la mode telle que la Chambre Syndicale de la Haute Couture créée en 1911. Sous le Second Empire, la vie mondaine favorise fortement la mode parisienne. En 1858, le couturier Charles-Frederick Worth fonde la première maison de haute couture à Paris et invente dans la foulée le principe des défilés de mode et des collections. La haute-couture actuelle qui s’inscrit dans cet héritage est aujourd’hui encore une spécificité exclusivement française si ce n’est parisienne. La Fashion Week présentant les collections de HauteCouture dont la dernière manifestation a eu lieu en janvier n’a d’équivalent nulle part ailleurs dans le monde et participe à renforcer l’image de Paris en tant que capitale de la mode dans l’imaginaire collectif. Pour préserver ce savoir-faire et ces compétences en les transmettant, l’école de la chambre syndicale est créée en 1927. Même dans la France fragilisée de l’après-guerre, la mode garde une place importante et continue de représenter 15% des exportations en 1920. Son succès continu, Paris le doit aux créateurs qui ne cessent d’innover et de révolutionner les tendances. Un des meilleurs exemple sera Gabrielle Chanel qui, entre autre, libéra le corps de la femme et imposa le jersey alors réservé au sous-vêtements masculins. Les fashion weeks matérialisent et affirment la puissance de Paris en tant que capitale de la mode sur plusieurs plans : économique (en attirant les acheteurs du monde entiers et en accueillant des salons comme le Tranoï), stylistique (82 défilés inscrits au calendrier officiel

pour la fashion week automne-hiver 2017-18) et médiatique. Si la capitale est mondialement reconnue pour son savoirfaire en terme de mode, c’est parce que la presse joue un rôle important de relayeur. Parlant au départ uniquement de la haute couture, elle sera ensuite l’écho de créateurs de prêt-à-porter comme Sonia Rykiel ou encore Kenzo. Le prêt-à-porter se développe alors comme un champ parallèle à la haute couture puis s’y mêle avec la création de lignes comme Saint Laurent Rive Gauche et le travail d’André Courrèges qui jongle constamment entre les deux. De ce fait, une nouvelle structure professionnelle : la Fédération de la Couture, du Prêt-à-Porter, des Couturiers et des Créateurs de mode est créée. À travers la montée des défilésspectacles de Kenzo, Thierry Mugler et Jean-Paul Gaultier, le prêt-à- porter a lui aussi contribué au rayonnement de Paris sur la scène internationale. En 1971, Didier Grumbach, (président de 1998 à 2014 de la Fédération française de la couture, du prêt-à-porter des couturiers et des créateurs de mode) fonde la société Créateurs & Industriels, une plateforme de rencontres qui participe à lancer l’internationalisation de la mode et à maintenir Paris comme l’un des pôles de la mode mondiale. Parmi ceux qui ont présenté chez Créateurs & Industriels leur première collection (et qui fonderont ensuite, grâce à ces débuts, leur propre maison), on peut citer Emmanuelle Khanh et Jean-Charles de Castelbajac mais aussi le japonais Issey Miyake qui devient un créateur considéré comme parisien. Cependant, depuis les années 1950, la mode entretien des relations adultérines avec d’autres villes devenues de nouveaux concurrents, notamment New-York, Londres et Milan qui remettent en question la place de Paris.

« La Haute-couture actuelle qui s’inscrit dans cet héritage est aujourd’hui encore une spécificité exclusivement parisienne »

h o r s - s é r i e s p e c i a l m o d e PE1 7 27


paris, imprératrice de la mode

Pa r is a t’ e l l e e nco r e sa co u r o n n e ? Avec l a mondia l isation, le leadershi p parisien est-i l révo lu ?

Dès 1958 est créée en Italie la Camera Nazionale della Moda Italiana. En 1962 c’est au tour des ÉtatsUnis de créer le Council of Fashion Designers of America et en 1983, les britanniques inventent le British Council of Fashion. Si toutes ces institutions concurrencent la Chambre Syndicale de la couture parisienne, elles sont cependant la preuve que Paris a joué un rôle de pionnier et de modèle. Mais cette pluralité des capitales de mode n’aboutit pas forcément à une concurrence car chacune d’entre elle a un positionnement différent. À Milan, on se concentre sur le « beau bien fait » tandis qu’à Paris on célèbre l’unique. C’est pourquoi, des marques historiquement italiennes telles que Valentino demandent à défiler à Paris. Londres s’inscrit quant à elle dans des liens étroits avec les écoles de créations et New-York se veut libérée de toute règle de sélection et notion d’héritage qu’elle considère comme un frein. Mais l’héritage joue un rôle attractif comme en témoigne le transfert du duo américain d’Opening Ceremony à la tête de la maison parisienne Kenzo. De même, si à la fin des années 1960, les créateurs de mode anglais prennent une importance grandissante, dans les années 1990, les diplômés des écoles anglaises se voient nommés comme directeurs artistiques par des maisons de couture ou de prêt-à-porter parisiennes. Il en a été ainsi de John Galliano chez Givenchy puis chez Dior, d’Alexander McQueen chez Givenchy, de Stella McCartney chez Chloé et de Phoebe Philo chez Céline. Si d’un côté ces nominations ont accru la notoriété des écoles de mode britanniques, elles prouvent également de l’attractivité du prestige des maisons parisiennes. Dans les classements actuels des meilleures écoles de mode, Paris demeure battue par des écoles anglaises comme la Central Saint Martins et américaines comme la Parsons School of Design.

28 h o rs-série special mode PE17

Elle doit pérenniser le modèle économique des jeunes créateurs auxquels elle ne laisse pas beaucoup de place en comparaison avec Londres. Paris s’appuie sur le cosmopolitisme. Si lors de la fashion week milanaise par exemple, la plupart des créateurs sont italiens, en 2013 la fashion week de Paris a réunis des créateurs de 22 nationalités différentes. L’internationalisation des défilés parisiens avec des marques comme Shiatzy Chen atteste que Paris reste en Europe le lieu de consécration. Mais si Paris continue d’occuper une position phare c’est aussi parce que les marques françaises qui y défilent (Chanel, Dior, Louis Vuitton) ont un poids économique supérieur à celui de leurs concurrentes anglaises ou américaines (Burberry, Ralph Lauren). Ce sont ces marques notoires qui, en défilant à Paris créent une attractivité pour les marques étrangères qui décident de venir présenter leurs collections en France. Malgré l’émergence de nouvelles fashion weeks partout dans le monde de Tokyo à Sao Paulo en passant par Madrid, Paris reste dans l’imaginaire collectif la capitale symbolique et historique de la mode et du luxe par la présence de grands groupes tels que LVMH ou Kering. Quoiqu’il en soit, la mode est un empire en pleine mutation qui n’a plus vraiment une unique capitale. La reine des fashion week reste malgré son conservatisme et sa non adhésion à certains bouleversements de l’industrie de la mode comme le see-now, buy-now (acheter les pièces directement après le défilé) celle qui clos le «fashion month» en une apothéose de défilés s’enchaînant à un rythme effréné. Du fait de sa puissance en terme de mode, Paris a inventé sa propre allégorie autour de la figure de la parisienne qu’elle a érigée en véritable mythe. Comme la ville, ce mythe subit lui aussi les effets de la mondialisation qui rend ses contours de plus en plus flous.


NOTSHY.FR LE TOUQUET 55, rue Saint Jean - LILLE 34, rue Le Pelletier


paris, imprératrice de la mode

L a pa r i s i e n n e p h a n tasm é e C ontours d’un mythe ou d’une réa lité

Profitant de l’aura de sa ville, la parisienne est un être imaginaire et multiple dont la puissance symbolique en a fait une icône de style. La parisienne ne se définit pas. Ou plutôt, elle se définit par les paradoxes qui ne font que renforcer le mystère et donc le désir qui plane autour d’elle. Elle serait bien habillée mais pas apprêtée, sexy bien qu’androgyne, élégante parce que nonchalante. Sûre d’elle et sûre de ses gouts, elle est décrite ainsi par le journaliste Loïc Prigent dans le Vogue Paris d’août 2012 « la Parisienne [est] un style, un état d’esprit [...], portant son sac Chanel avec une telle négligence [...] La Parisienne aime la mode, elle râle souvent sur sa ville [...] En gros, la Parisienne a tout pour être pénible, mais la facilité de faire passer tout cela pour de la désinvolture, [...] un air négligé mais étudié pour n’avoir rien de négligé, [...] Elle sait que la mode fonctionne par saison mais sa dégaine n’évolue que peu, fidèle à des classiques ». Si le mythe de la parisienne fascine à travers le monde entier c’est parce qu’elle est avant tout la matérialisation et l’incarnation de la puissance et du rayonnement de paris en matière de mode. Certains créateurs en ont même fait une de leur source d’inspiration directe ou indirecte à commencer par Yves Saint-Laurent qui n’a cessé de définir à la manière d’un Pygmalion, les contours de ce mythe. Isabel Marant a quant à elle fait de la jeune Parisienne sexy et fraîche sa marque de fabrique et son argument marketing, clef de son succès à l’étranger. Car la Parisienne s’exporte bien. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la Parisienne n’est pas seulement celle qui est née et habite à Paris. Le titre du guide How to be a parisian wherever you are écrit par la très parisienne Caroline de Maigret l’atteste: on peut être une Parisienne n’importe où. Toutes les femmes de Paris ne sont pas Parisiennes et être née en province n’empêche pas d’être Parisienne. Il n’est pas nécessaire non plus d’être française pour être Parisienne car la Parisienne se définit avant tout par son apparence, son attitude, sa façon d’être. La Parisienne c’est celle qui s’est affranchit de la peur du qu’en dira-t-on sur son apparence. Pour Jean-Paul Gaultier, c’est une femme qui est naturellement désinvolte, qui se moque des usages, qui n’a pas peur de mélanger les vêtements. Elle sait ce qui est censé être bien, mais s’amuse à jouer avec. Le trait qui la définit le plus est sans doute son

30 h o rs-série special mode PE 17

sens de l’effortless et un je-m’en-foutisme qui fait son charme au point de la rendre internationalement fascinante. Personnage quasi-mythologique elle est malgré tout incarnée par quelques personnalités comme Charlotte Gainsbourg et sa sœur Lou Doillon, Ines de la Fressange auteure du guide La Parisienne et Catherine Deneuve qui ose encore fumer sur les plateaux de télévision comme une vraie Parisienne. Mais malgré tout ces guides, être Parisienne ça ne s’apprend pas vraiment, car la Parisienne, même si elle suit quelques règles, elle aime aussi les transgresser et c’est ça qui fait son style. Elle s’exprime à travers le langage de la mode qu’elle réussit à s’approprier malgré ses changements incessants chaque saison. Lors de la dernière Fashion Week présentant les collections de prêt-àporter automne-hiver 2017-2018 du 28 février au 7 mars, la Parisienne se montre encore plus masculine vêtue d’un costume cravate noir et blanc aux défilés Aalto, Jour/né et Lanvin. Chez Saint Laurent elle se mêle aux mannequins hommes qui infiltrent la présentation de la collection femme. Même si l’influence de ce mythe s’estompe dans les défilés, les articles, ouvrages et guides consacrés au style de vie de la Parisienne se multiplient, preuve qu’elle est toujours l’objet de convoitises. Héritière des précieuses du 17ème siècle dont Madame de Scudéry fut l’une des représentante, la Parisienne d’aujourd’hui s’inscrit comme les précieuses sous les signes de l’apparence, de la sociabilité, de la culture et du féminisme. Aujourd’hui, mondialisation oblige, la parisienne n’est plus vraiment le porte-étendard de la mode parisienne. Elle a été remplacée par les stars et les tops-models internationaux. Cependant, comme le témoigne Jean-Marc Chauve dans son article écrit pour l’Institut Français de la Mode « la figure idéalisée de la Parisienne garde sa force parce qu’issue des profondeurs de la culture française, mais façonnée par la société industrielle, elle représente pour les femmes une sorte de synthèse heureuse de tous les paradoxes de la modernité : ancrage géographique et cosmopolitisme, superficialité de l’apparence et profondeur de l’expression de soi, matérialisme consumériste et exaltation de la beauté, plaisir sensuel et intellectualisme, féminisme et séduction. » Reste à savoir si ce mythe existe réellement...


collection Serrure - dinhvan.com

BOUTIQUE DINH VAN : 15, rue de la Bourse - Lille


BELMONT HÔTEL P h oto g r ap h e p i e r g a b p i c h o n M a k e - up b e t i n a o r s e t t i m a n n e q u i n s o n n y @ ka r i n pa r i s l i e u h ô t e l b e l m o n t pa r i s 1 6 boutique liu jo


sonny porte une robe en dentelle LIU JO



À gauche, sonny porte une robe en soie liu jo À droite, sonny porte un top, un manteau et un pantalon liu jo


sonny porte un top et un manteau liu jo



sonny porte une juppe en dentelle, top avec dos en dentelle, sneakers et sac Ă main liu jo



sonny porte une robe fleurie LIU JO


en haut, sonny porte un bustier vichy liu jo en bas, sonny porte un jean, un shirt et une veste en jean liu jo


BOTANICA P h oto g r ap h e C H A R L È N E D O R C H I E S M a k e - up C L É M E N C E L É V Ê Q U E mannequin CARLA @ DOMINIQUE MODELS boutique HIGH

Carla porte une veste tidy , un pantalon bollard et un sac HIGH



À gauche, carla porte un tshirt sans manche verdant et un pantalon bollard HIGH À droite, carla porte un tshirt stencil high



À gauche, carla porte une robe memsaab et une foulard Austen high, bijoux au printemps paris À droite, carla porte une chemise flora et un short hopscotch high, bracelet au printemps paris



À gauche, carla porte une ROBE fiesta EN SÉRIE LIMITÉE À 200 EXEMPLAIRES HIGH À droite, carla porte un PANTALON hornpipe, UN CHEMISIER hanky ET UNE VESTE madrigaz HIGH



26 h o rs-sĂŠrie special mode PE17


yves sai nt lauren t

YVES saint laurent

Âme tourmentée dont le génie mélancolique effleura le sublime, Yves Saint Laurent fût sans doute l’un des plus grands couturiers parisiens. Esprit libre et provocateur, le « Roi de Paris » aura consacré sa vie à la mode. En 2002, le défiléretrospective au Centre Pompidou en sera la démonstration ultime. Après deux biopics consacrés en 2014, deux musées dédiés ouvrirons en octobre 2017, l’un à Paris, l’autre à Marrakech. Par henri delebarre

Y

ves Mathieu-Saint-Laurent naît le 1er août 1936 à Oran en Algérie. En 1954, à peine âgé de 18 ans, il monte à Paris pour recevoir aux côtés de Karl Lagerfeld le premier prix dans la catégorie « robe du soir » au concours de stylisme organisé par le Secrétariat international de la laine. Après avoir suivi des cours à l’école de la chambre syndicale de la couture parisienne, il est présenté à Christian Dior par Michel de Brunhoff, rédacteur en chef de Vogue Paris. Au faîte de sa gloire, Christian Dior, immédiatement séduit par le jeune Yves Saint Laurent l’adoube et en fait son assistant. En 1957, à 21 ans, la maison Dior nomme à sa tête suite au décès de son créateur. L’année suivante, la collection « Trapèze » qu’il réalise pour la maison connaît un succès sans précédents. Chez Dior, où il officie jusque 1960, Yves Saint Laurent déploie son talent. En 1962, il quitte ce nid douillet décidé à voler de ses propres ailes en ouvrant sa propre maison de hautecouture avec son ami puis compagnon Pierre Bergé. De la femme, il fera son sujet de fascination, la célébrant à travers ses nombreuses muses de Loulou de la Falaise à Betty Catroux. Dès 1962, il est le premier à faire défiler des mannequins noires,

célébrant la beauté de la femme dans sa diversité. Grâce à Saint Laurent, Katoucha, Iman ou encore Pat Cleveland ouvrent la voie à d’autres mannequins noires comme Naomi Campbell. En 1966 est créée Saint Laurent Rive Gauche, première boutique de prêt-àporter portant le nom d’un grand couturier. Révolutionnaire, Yves Saint Laurent souhaite proposer ses créations au plus grand nombre et démocratiser la couture. La beauté qu’il célèbre, tout le monde doit y avoir accès. Ce lien fort qu’il entretient avec la rue, il le renouvelle en 1988 lors de la fête de l’Humanité avec un défilé organisé devant près de 50 000 personnes. Il récidive en 1998, en faisant défiler près de 300 mannequins sur la pelouse du stade de France. Plus qu’un simple couturier, il dépasse la frontière du travail purement esthétique pour y intégrer une dimension sociale. Son seul regret sera celui de ne pas avoir inventé le jean, vêtement universel par excellence. Parmi les créations emblématiques qui ont constellé sa carrière, le smoking féminin qu’il invente en 1966 est sûrement la plus célèbre. À une période où les femmes n’avaient pas le droit de se rendre au travail en pantalon et ne pouvaient

h o r s - s é r i e s p e c i a l m o d e PE1 7 51


yves sai nt lauren t

envisager de sortir en soirée autrement qu’en robe longue, le smoking féminin fait l’effet d’une bombe. Cependant, il ne relève d’aucune revendication type suffragettes. Au contraire, Yves Saint Laurent est persuadé qu’en portant un pantalon, une femme peut développer son maximum de féminité. Alternative à la petite robe noire de Chanel qui souhaitait donner la liberté aux femmes, le smoking de Saint Laurent leur a donné le pouvoir. Il dira à son propos : « Je voulais créer une base immuable, pour les hommes et les femmes indifféremment ». L’égalité des sexes avant l’heure. Autre création inscrite dans l’ADN Saint Laurent et piochée dans le vestiaire masculin : la Saharienne. Inspirée de la veste en toile de coton ou de lin portée par les militaires anglais au 19e siècle, elle sera régulièrement remaniée au fil des saisons. En 1968, accompagnant les transformations de l’époque, Yves Saint Laurent trouve une nouvelle façon d’encenser le corps de la femme libre. La robe, objet de scandales, est entièrement transparente. Elle ne voile plus la poitrine mais la dévoile. En 1971, c’est au tour de la collection «Libération» de faire scandale. Inspirée par les femmes des années 40, période difficile marquée par l’Occupation allemande, cette collection sera violemment critiquée par la presse. Pourtant, elle est la preuve que le couturier s’inspire de la mode de la rue pour habiller la bourgeoise. Deux mois plus tard, il déclarera dans les colonnes du Vogue Paris de mars 1971 : « Ce que je veux ? Choquer les gens, les forcer à réfléchir ». Un leitmotiv qu’il partage avec l’art.

POUR l’A MO UR DE L’AR T Y v e s S a i n t -Laurent, couturier-artiste

Grand collectionneur d’art, Yves Saint Laurent a « essayé de montrer que la mode est un art ». Artiste parce que visionnaire, il n’aura de cesse de retranscrire son admiration pour l’art du XIX et du XXe siècle à travers son médium propre : la couture. Et ce, dès 1965 avec une collection inspirée de Piet Mondrian. Devenues des icônes, les robes à coupe droite sont des transferts direct du répertoire de formes et de couleurs mondrianesque, reprenant explicitement l’horizontalité et la verticalité d’œuvres comme Composition C. De Van Gogh, il emprunte les iris et les tournesols qu’il retranscrit en un déluge de broderies. Des cubistes Braque et Picasso, la déconstruction ainsi que le motif de la guitare et les fragments de mots spécifiques au cubisme synthétique. Matisse du vêtement, Yves Saint Laurent partage avec l’artiste de nombreux points communs. À commencer par sa passion du Maroc qu’il découvre via Marrakech en 1966 où il achète une villa avec Pierre Bergé. Du Maroc il retient les couleurs vives, celles du Jardin Majorelle qu’il rachète en 1980 et qui enrichissent sa palette autant que celle de Matisse, peintre de la couleur. Les deux artistes

52 h o rs-série special mode PE17

travaillent avec le même outil : la paire de ciseaux. Utilisée par Henri Matisse pour ses papiers découpés directement dans la couleur, Yves Saint Laurent l’utilise pour dessiner des formes dans le tissu. Comme Matisse, il fait du noir – «sa couleur favorite» – une vraie couleur. « Mon propos n’a pas été de me mesurer aux maîtres, tout au plus de les approcher et de tirer des leçons de leur génies ». En interprétant à sa manière l’héritage artistique, Saint Laurent a enrichi la relation à double sens entre l’art et la mode et a tisser des liens entre peinture et vêtement. Artiste modeste, il est le premier couturier de l’histoire a rentrer au musée de son vivant. En 1983, sous l’impulsion de l’iconique Diana Vreeland, rédactrice en chef du Vogue US et d’Harper’s Bazaar, le Metropolitan de New-York lui consacre une exposition. Après y avoir puisé son inspiration, Yves Saint Laurent entre au musée. En 2004, la boucle est bouclée avec l’exposition intitulée « Yves Saint Laurent : dialogue avec l’Art ». Pour autant, selon son compagnon Pierre Bergé : « La mode existe seulement lorsqu’elle est portée par les femmes. Sinon, elle n’est rien. Ce n’est pas un art. Mais Yves Saint Laurent était un artiste, comme Balenciaga. Et Chanel, aussi. Et Christian Dior. Schiaparelli était également une artiste. La mode n’est pas un art ». Citoyen du monde, fasciné par de nombreuses cultures, comme celles d’Afrique dont le défilé de 1967 sera entièrement inspiré, il est convaincu que celle-ci recèle de trésors de création. Peintre de la femme moderne, Saint Laurent est aussi le couturier de la couleur et de l’ailleurs, de la Chine à l’Espagne de Velasquez en passant par les Ballets russes auxquels il consacrera une collection. Mais à travers ce cosmopolitisme, c’est surtout l’image de la parisienne qu’il a inventé.


yves sai nt lauren t

Yves Saint-Laurent aux côtés de Catherine Deneuve et Laetitia Casta Centre Pompidou - 2002

Aux côtés de nombreuses Top Model et stars du grand écran, Yves Saint laurent présentait en 2002 sa dernière collection au Centre Georges Pompidou. Des adieux poignants, marquant l’arrêt de plusieurs décenies à la tête de sa Maison de couture. Il est décédé le 1er Juin 2008 à son domicile parisien, dans sa soixantedouzième année des suites d’un cancer du cerveau.

h o r s - s é r i e s p e c i a l m o d e PE 1 7 53


yves sai nt lauren t

LA PARI S IENNE VU E PAR SAIN T LAU REN T UN D ES ARC H ITECTES DE CE MYTH E

Yves Saint Laurent est sans doute (avec Gabrielle Chanel) le couturier qui a le mieux représenté l’image de la parisienne au travers de ses créations. Les codes qui définissent l’ADN de la maison se confondent avec ceux définissant ce mythe de la parisienne. Branchée, libre de penser et d’agir, la parisienne bénéficie naturellement d’une élégance nonchalante. Elle est paradoxalement encore plus féminine du fait de la subtile androgynie que lui confère son smoking Saint Laurent. Cette touche de masculin-féminin, initiée par le couturier, elle en a fait sa marque de fabrique. Audacieuse et désinvolte autant que lui, la légère arrogance dans son élégance la rend irrésistible. Comme Yves Saint Laurent, la parisienne est convaincue que l’attitude compte davantage que les tendances. Elle partage avec le couturier l’amour de l’intemporalité et de la ville lumière. Yves Saint Laurent revendiquait cet attachement à la capitale de la mode allant même jusqu’à utiliser une indication géographique parisienne pour nommer sa ligne de prêt-à-porter fondée en parallèle de celle de haute-couture. Référence à la rive sud de Paris, réputée pour sa fréquentation par les artistes, les intellectuels, les musiciens et le monde estudiantin l’appellation « Rive Gauche » sera par la suite réutilisée pour baptiser un parfum créé en 1971, inspiré par l’incarnation la plus parfaite du mythe de la parisienne : Catherine Deneuve. En 1983, la création du parfum Paris exprime de manière encore plus explicite l’amour du créateur pour la ville. Plus récemment deux autres parfums : Parisienne et Mon Paris réaffirment encore un peu plus

54 h o rs-série special mode PE 17

l’ancrage de la maison dans le paysage parisien. En 2012, avec l’arrivée de Hedi Slimane à la tête de la maison de prêt-à-porter, celle-ci est rebaptisée Saint Laurent – Paris. Le célèbre logo des lettres Y, S et L entrelacées, inventé par le graphiste Cassandre est remplacé par un logo reprenant celui de la marque Saint Laurent Rive Gauche. Après le difficile passage de Tom Ford et de Stefano Pilati, Hedi Slimane redresse la maison, injectant dans les veines de la parisienne vue par la maison Saint Laurent une touche rock. Avec Hedi Slimane et aujourd’hui Anthony Vaccarello, la parisienne s’ouvre à l’internationale et migre jusque Los Angeles où elle se mue en une sorte d’animal nocturne et sexy. Lors du défilé printemps-été 2017 où défilent aussi bien hommes que femmes, Anthony Vaccarello renoue avec l’identité originelle de la maison tout restant fortement dans les pas de son prédécesseur. L’emblématique haut transparent noir se conjugue désormais au masculin sous la forme d’une chemise, donnant au mythe de la parisienne un alter-ego masculin. Chez Saint Laurent, l’ombre de Pierre Bergé plane toujours, mais celle portée par les différents directeurs artistiques est protéiforme, chacun défendant son idée de Saint Laurent et de la parisienne. Ayant pour décor les bords de Seine, la dernière campagne publicitaire sonne comme un hommage à la ville de Paris. Elle met en scène « une femme libre, hédoniste et insaisissable ». Une femme à la « féminité sans fioritures, enracinée dans les paradoxes, une sensualité liée au corps ». Une parisienne en somme.


AVENTUREZ-VOUS. THE NEW MINI COUNTRYMAN. Le crossover MINI s’aventure sur tous les terrains grâce à sa technologie 4 roues motrices ALL4. Son espace intérieur et son coffre modulables s’adaptent à vos escapades entre amis, tout en assurant confort et accès aux technologies embarquées.

MINI STORE AUTOLILLE

Boulevard de l’Ouest à Villeneuve d’Ascq Tél 03 20 66 27 27 www.autolille.fr

MINI STORE BAVARIA CONCEPT Zone unexpo à Seclin Tél 03 20 16 00 59 www.bavaria-concept.fr

Suivez l’actualité des concessions MINI STORE AUTOLILLE & MINI STORE BAVARIA CONCEPT sur

THE NEW MINI COUNTRYMAN. Consommations et émissions de CO2 du Countryman en cycle mixte selon la norme européenne NEDC : de 4,3 à 7,1 l/100 km et de 113 à 162 g/km. BMW France, S.A. au capital de 2 805 000 € - 722 000 965 RCS Versailles 3 avenue Ampère, 78180 Montigny-le-Bretonneux. The New = Nouveau.


SUN DAY SUN SHINE P h oto g r aph e C h a r l è n e d o rc h i e s M a k e - up Co r a l i e r os e r e au m a n n e q u i n Ka r e n j o i g n y @ crysta l m o d e l s b o u t i q u e NOT SHY



karen porte un pull en cashemire et un short not shy, bijoux jalouses


Ă€ droite, Karen porte un pull en cashemire et un short not shy, bijoux jalouses et chaussures Heschung



À gauche, karen porte une maille et un legging en cuir not shy, bijoux au printemps paris À droite, karen porte un top avec dos en maille not shy, solaires paul & joe, panama Paname & co.



karen porte un gilet en maille et un legging en cuir not shy, bijoux au printemps paris


INDEX

S

T

Y

L

E

M

A

G

Cover RÉALISÉE par LOUISE MERTENS

Dinh Van 15 rue de la Bourse 59000 Lille 03 20 12 02 01

Not Shy 34 rue Lepelletier 59800 Lille 03 20 19 88 48

HIGH 36 rue Basse, 59800 Lille 03 20 06 44 94

BMW - Autolille 16 Rue du Haut de la Cruppe 59650 Villeneuve-d’Ascq 03 20 66 27 27

Hôtel Belmont Paris 30 rue de Bassano, 75116 Paris 01 53 57 75 00 Liu Jo Lille 17 rue de la Bourse 59000 Lille 03 59 05 90 36 Max Mara 28 Place de Lion d’Or 59800 Lille 03 20 74 15 48 Michel Ruc 28 rue Basse, 59800 Lille 03 20 13 35 01

Leica Store Lille 10 Rue de la Monnaie, 59000 Lille 03 20 55 02 32 M-Agency 23 rue des Charpentiers, 59100 Roubaix 03 20 40 87 87 Mercedes SAGA 20 Rue Chappe, 59650 Villeneuve-d’Ascq 03 20 72 39 39

Vous souhaitez communiquer dans ce magazine ? CONTACTEZ NOUS

Thibault ROY

Louise MINNE

Directeur de publication

Responsable publicité

06.47.69.57.69 thibault@issimag.fr

07.82.39.59.61 louise.minne@issimag.fr

64 H O RS-SÉRIE SPÉCIAL MODE PE17


Consommations mixtes Classe E All-Terrain de 5,2-5,3 l/100km - Emissions de CO2 : 137-139g/km.

Nouveau Classe E All-terrain. Un chef d’œuvre d’intelligence.

LILLE | Boulevard de l’Ouest | 59650 Villeneuve d’Ascq | 03 20 72 39 39

ARRAS

|

BÉTHUNE

|

BOULOGNE-SUR-MER

|

CAMBR AI

|

DOUAI

|

DUNKERQUE

|

LENS

|

LILLE

|

SAINT-OMER

|

VALENCIENNES



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.