ISSI DECORATION - NUMERO 3 by ISSI Magazine

ART | DÉCORATION | DESIGN ARCHITECTURE | IMMO | ÉVASION

DESIGN PRIMITIF

— Le design primitif maîtrise les éléments naturels et confère à votre intérieur une ambiance contemporaine.

AUTO M N E - H IVE R 2 0 1 8

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NOUVELLE COLLECTION 2019

P R E NE Z R E ND E Z - V O US AV E C V O T R E D E CO R AT E UR D ’ I NT E R I E UR

DU DANEMARK. VERS LE MONDE.

Nous savons que réaménager un espace peut être un défi. C’est pourquoi nos décorateurs d’intérieur se tiennent à votre disposition pour vous aider à faire les bons choix. Que ce soit pour votre logement ou pour un espace professionnel, qu’il s’agisse simplement de conseils pour assortir quelques éléments ou de l’élaboration d’un projet plus important, nous sommes là pour vous aider. N’hésitez pas à nous contacter et nous organiserons un rendez-vous en magasin et/ou à votre domicile pour élaborer ensemble de votre projet ! BoConcept propose une personnalisation complète de ses meubles, choix des matériaux, des finitions et de l’organisation des rangements, chaque élément est modifiable selon vos envies !

Édito. LE BEAU, LE BRUT ET LE CIMENT. Véritables phénomènes sur la toile, les murs bruts sont aujourd'hui un must de la déco intérieure. A mi-chemin entre esthétique baroque et style industriel, les murs dépourvus de revêtement apportent du caractère aux ambiances contemporaines comme aux atmosphères anciennes. Le "rough luxe" - traduisez moitié brut, moitié luxe - aime les murs qui ont du vécu et qui l’assument. C’est d’ailleurs le terrain de jeu de Loic Henrio qui travaille le bois brûlé, cette technique ancestrale asiatique qu’il revisite désormais pour les plus grands architectes français. Anthony Tapiero quant à lui maîtrise l’asphalte et propose des toiles grandioses aux douces nuances de gris et de bleus. Artiste complet représenté par Eric Delecourt et la Galerie Acid Gallery, il s’expose à travers l’Europe dans les plus prestigieux salons d’art contemporain. Nous partirons également à la découverte de la Casa Hualle au Chili, oeuvre du duo d’architectes Ampuero-Yutronic mondialement connu. Plus au nord, le ION Adventure Hotel est une prouesse architecturale, posée en plein milieu d’une nature sauvage islandaise. Découvrez Marion Graux, jeune céramiste de la région qui travaille pour les plus belles tables gastronomique de France et notamment la Grenouillère, restaurant du chef Alexandre Gauthier. Ils nous ont ouvert les portes de leur établissement, à découvrir sans plus attendre. Bonne lecture.

HIVER 2018

LEXUS LILLE 2 Rue du Frenelet | Boulevard de l’Ouest | 59650 Villeneuve-d’Ascq | Tél : 03 20 34 45 60 | lille@lexus-toys-plus.com

Sommaire. DÉCORATION. LA SÉLECTION DESIGN PRIMITIF.

— Notre sélection coup de coeur d’objets design primitif, les must-have de votre déco pour cette fin de saison 2018. p10

LOIC HENRIO, UN ARTISTE DE A À Z.

— Il excelle dans l’art du bois brûlé. Technique ancestrale venue d’Asie, Loic Henrio distribue dans toute l’Europe ses meubles design. p16

LE DESIGN PRIMITIF.

— C’est la nouvelle tendance phare de la rentrée. Maîtriser les éléments et les exploiter dans leur plus simple appareil, cet article vous explique comment les intégrer à votre décoration. p18

VISISTE PRIVÉE : UNE CHAPELLE AVEC UN SUPPLÉMENT D'ART.

— Eric Delecourt et Pipin nous ouvrent les portes de leur chapelle, à la fois habitation et cabinet de curiosités. Époustouflant ! p28

ERIC DELECOURT, TRAJECTOIRE À PART.

— Collectionneur et galeriste, Eric Delecourt est passionné par l’art depuis longtemps. Portrait d’un homme sincère aux mille et une vies. p36

ART. ANTONY TAPIERO, PEINTRE DE L'ASPHALTE.

Jeune artiste promu par ACID Gallery, Antony Tapiero maitrîse la matière et plus particulièrement l’Asphalte. p41 —

LE CORBUSIER.

Focus sur l’un des plus éminents designer du siècle dernier, qui nous a légué de nombreux trésors encore en vogue. p46 —

AUTOMNE - HIVER 2018

Sommaire.

ARCHITECTURE & IMMO. CASA HUALLE : UNE MAISON AUX AIRS DE PIERRES VOLCANIQUES.

— Posée au milieu de la Cordillère des Andes, la Casa Hualle est l’œuvre de deux architectes chilienS qui maîtrisent à merveille les éléments de la nature. p50

TADAO ANDO, LA LUMIÈRE ET LE BÉTON.

— Tadao Ando sublime le béton par la lumière. Il est l’un des artistes les plus côté du moment. Portrait. p58

VISITE PRIVÉE.

— Jean-François Lhericel nous ouvre les portes de son appartement en plein cœur du Vieux-Lille. Tout simplement sublime ! p60

ÉVASION. ION ADVENTURE HÔTEL EN ISLANDE.

En plein cœur d’une nature majestueuse, le ION Adventure Hotel est une œuvre architecturale hors-norme. Reportage sur l’un des plus bel hôtel au monde. p68 —

MARION GRAUX, ENTRE CÉRAMIQUE ET ART DE LA TABLE.

Nous avons rencontré Marion Graux, jeune céramiste qui façonne avec ses mains des pièces uniques pour les plus belles tables du monde. p74 —

ESCAPADE À ANVERS.

Petit tour à Anvers à seulement 1 heure de Lille en voiture. Quartier des diamantaires ou concepts stores branchés, on vous dévoile nos adresses secrètes. p78 —

LA GRENOUILLÈRE, SOURCE D'INSPIRATION.

Véritable havre de paix pour les épicuriens, Alexandre Gauthier nous ouvre les portes de son établissement étoilé et de ses huttes. p82 —

AUTOMNE - HIVER 2018

DÉCORATION. Loic Henrio, alias Brun Prod nous ouvre les portes de son atelier. Il crée des meubles en bois brûlé, technique ancestrale venue d’Asie il y a plusieurs centaines d’années. En plein essor, son activité et ses produits s’exportent à travers l’Europe et les plus grandes marques de design le courtisent. Après la décoration scandinave, le design primitif devient une tendance et s’inscrit dans vos intérieurs. FLOS, KNOLL, VITRA, FRITZ HANSEN et bien d’autres ont le vent en poupe et font le bonheur des passionnés de design. Eric Delecourt est ce genre de collectionneur averti, passionné par l’esthétique d’un tableau ou d’une œuvre. Il nous accueille chez lui, véritable musée où trône des œuvres d’artistes majeurs et en devenir. Directeur de deux galeries, Eric parcourt les plus grandes foires d’art contemporain pour promouvoir ses artistes. Portrait d’un Homme passionné et passionnant, aux mille et une vies. AUTOMNE - HIVER 2018

LA SÉLECTION DESIGN PRIMITIF. PA R OLIVIA DU P ON D.

Le design primitif n’a jamais été si tendance. Pierre, cuir, porcelaine ou bois, la décoration se dévoile dans son plus simple appareil et rend la part belle aux matières nobles. Voici notre sélection coup de coeur des plus belles pièces repérées sur la toile.

MOBILIER

BANC EN MARBRE – BENCH N.01 / Diplômée de la Design Academy Eindhoven, Valeriane Lazard a acquis une expérience dans le domaine de la décoration d'intérieur et de produits chez John Pawson, Studio KO et Vincent Van Duysen Architects. Son approche des projets est holistique, elle utilise des lignes épurées et accorde beaucoup d'attention aux matériaux et aux détails. Elle est très attachée à la tactilité des matériaux, elle donne un aspect chaleureux à la simplicité des lignes présentes dans son travail. VALERIANELAZARD.COM

AUTOMNE - HIVER 2018

DÉCORATION • SÉLECTION SHOPPING

LES OBJETS WODEN & WOVEN

OBJETS

/ Wooden + Woven est la création d'Alexander Devol. Alex croit en une approche simple et honnête du design où l'esthétique et l'utilité sont intrinsèques. Et si rien ne l’y prédestinait, aujourd’hui il en a fait son métier. Dans son atelier du Nord Ouest de l’Angleterre, il crée des pièces dont le charme et le caractère n’ont d’égal que le temps qu’il prend et le cœur qu’il met à les fabriquer. Un back to basics salutaire ! WOODWOVEN.COM

FAUTEUIL EN CUIR COMPFY / Différent, séduisant et pure. Voilà ce que l’on aime des lignes minimalistes et robustes des meubles JESS DESIGN. Une marque qui vient tout droit des Pays-Bas et produit des meubles design avec un caractère unique, fiable et avec une touche d'audace. JESSDESIGN.COM

MOBILIER

AUTOMNE - HIVER 2018

CHAISE LCW - EAMES / Le fauteuil LCW de Charles et Ray Eames a rapidement imposé sa silhouette iconoclaste dans l’histoire du design du 20ème siècle.

MOBILIER

L’œil, d’abord, est frappé par ce ui semble être l’atrophie de ses pattes arrières, comme si les deux designers avaient voulu adresser un pied de nez aux règles esthétiques traditionnelles régissant les bonnes proportions de l’assise. Puis, l’évidence fonctionnelle s’impose et l’on ne comprend plus pourquoi les proportions inédites du LCW ne sont pas les règles en matière de fauteuil lounge. VITRA.COM

Photographie : ©Wearemb

MOSAICO – FORNACE BRIONI LUMINAIRE

/ MOSAICO est une collection de mosaïques qui conserve toutes les caractéristiques de ce matériau comme dans la nature. Les couleurs sont celles des matières premières, couleurs terreuses, dans les tons rouge et gris. On aime les textures très simples de cette matière mais dont l’irrégularité procure un dynamisme plein de souvenirs. FORNACEBRIONI.IT

LAMPE À POSER MARIE HAYMANN / Toni Grilo dessine la première collection de la marque Haymann, dans laquelle on trouve les très belles lampes de table Marie. Une attention particulière est portée sur le matériau utilisé afin de le sublimer en toute simplicité. En utilisant des matières nobles et en travaillant avec des artisans au Portugal, qualité et élégance sont les caractéristiques de cette série de lampes. SILVERA.FR

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DÉCORATION

DÉCORATION • SÉLECTION SHOPPING

BORNE D’ÉCLAIRAGE EN BÉTON - FLOS

ÉCLAIRAGE

/ C’est le Designer Vincent Van Duysen qui dessine pour FLOS cette borne d’éclairage CASTING CONCRETE. Son aspect brut avec sa finition béton lui procure beaucoup d'originalité. Cette borne est un hommage à un luminaire réalisé par Le Corbusier pour un projet en Inde, la ville de Chandigarh. Sa forme révèle clairement l'intention de la direction souhaitée de la lumière. Une expression et une attitude des périodes modernistes « quand la forme suit la fonction ». FLOS.COM

VAISSELLE FREÉDÉRICK GAUTIER - SERAX / Fabriquées à partir de grès ou de faïences de ciment, cet ensemble de vaisselle est un hommage à l’architecture et aux matériaux qui ont assuré à l’humanité sa survie. Le béton renvoie à l’aspect rugueux de ces matériaux inventés par l’homme et à la nostalgie des moments vécus dans ces espaces dont ils sont parés. Leur conception en respecte les imperfections primitives qui sont autant de hasards formels que de pièges poétiques. SERAX.COM

VAISSELLE

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DÉCORATION • BONNE ADRESSE

PLEASE FAMILY STORE PA R OLIVIA DU P ON D.

Ce nom vous est peut-être familier. En effet, c’est en octobre 2014 que Delphine ouvre sa première boutique de décoration au cœur du Canon d’Or à Lambersart. En novembre dernier, l’aventure prend un tournant et Delphine déménage non loin de là pour ouvrir un vrai Concept Store afin vous proposer un univers harmonieux dont elle seule a le secret. C’est autour d’un thé que je la rencontre pour nous parler de sa boutique, l’œil pétillant.

/ COMMENT VOUS EST VENUE L'ENVIE D'OUVRIR UNE BOUTIQUE DE DÉCORATION SUR LA MÉTROPOLE LILLOISE ? Lorsque j’ai ouvert ma première boutique en 2014, je voulais me concentrer sur le fait d’ouvrir un petit shop à l’anglaise comme on les aime et faire un vrai commerce de proximité. En novembre 2017, l’opportunité se présente de déménager et d’agrandir considérablement la surface de mon magasin, je passe alors de 35 à 130 m2, mais je garde en tête de faire de ce nouveau concept store un écrin de proximité comme j’avais pu le créer auparavant. C’est simplement l’occasion pour moi de m’amuser encore plus car mon métier est une véritable passion. Je suis une vraie partisante du « bien chez soi » et je m’efforce chaque jour de transmettre ce leitmotiv à ma clientèle toujours à l’écoute. J’aime l’idée de la décoration que l’on choisit, le fait de chiner des objets nouveaux, de créer des ambiances. /POURQUOI AVOIR OUVERT CE CONCEPT STORE EN PLEIN COEUR DE LAMBERSART ? Ouvrir ce concept store était également une évidence car j’aime profondément la notion de proximité et de partage avec les gens.

Avec Caroll, ma collaboratrice, nous prenons plaisir chaque jour à conseiller chaque personne qui pousse la porte afin de leur procurer le bienêtre dans leur intérieur et les clients sont bien généralement autant enthousiastes que nous dans la création de ces projets. Un jour c’est une jeune maman qui vient chercher de la décoration pour la chambre de son enfant, un autre une dame qui cherche à embellir sa table pour recevoir ses amis et le lendemain un homme amoureux qui vient chercher le cadeau parfait pour son épouse. Tout le monde est bienvenu chez Please et c’est ce qui enrichit notre boutique et notre envie de proposer toujours plus. /QUE POUVONS-NOUS TROUVER CHEZ PLEASE FAMILY STORE ? Je référence aujourd’hui un peu plus de 60 marques que je fais évoluer au fur et à mesure des saisons. Vous pourrez donc retrouver l’incontournable vase Tsé Tsé, le linge de maison Linge Particulier, Maison de vacances, la vaisselle Pomax, des objets de décoration avec Nkuku, Fog Linen, Image Republique ou l’univers de l’enfant avec Minus, OMY, Rose in April ou encore Maileg. »

PLEASE FAMILY STORE - 173 bis Rue de Lille, Lambersart. SUIVEZ TOUTE L'ACTUALITÉ DU MAGASIN SUR INSTAGRAM ET FACEBOOK : @pleasefamilystore | Please - Family store

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LOIC HENRIO, UN ARTISTE DE A À Z. PA R ALIC E TE MME RMAN .

A 40 ans, Loic Henrio conjugue sa carrière de DJ international avec sa passion pour la décoration. Féru d’Art, il crée des pièces uniques en bois brûlé et propose une vision contemporaine d’objets du quotidien. Cette technique anoblit les matériaux, fascine par les noirs profonds tour à tour mats ou brillants.

près des études d’Art Déco et d’Art graphique à Saint-Luc en Belgique, Loïc Henrio délaisse les crayons et se dirige vers une toute autre voie. « La musique a toujours fait partie de moi, je savais qu’un jour ou l’autre j’y reviendrais. A 16 ans, je mixais déjà dans des boîtes de nuit. » Il se consacre alors à sa carrière de DJ, se fait une place dans cet univers singulier et mixe aux côtés de figures emblématiques telles que Martin Solveig. Originaire de la métropole Lilloise, il devient directeur artistique du Club et programmateur du Zoo en Belgique. C’est en 2012 qu’il renoue avec la décoration, se remémorant un souvenir lorsqu’il était étudiant. « A cette époque, une université avait brûlé à Chicago. Bien qu’elle ait été reconstruite à l’identique après l’incendie, deux armoires sont restées calcinées de part et d’autre de l’entrée. » Cette image, Loïc l’a gardée en tête des années et c’est spontanément que le projet Burn Prod voit le jour. « Je travaille sur des objets du quotidien en bois massif et les plus travaillés possible. Il s’agit du mobilier ou encore d’instruments de musique. » Les pièces sont brûlées au lance-flammes, brossées et vernies selon un Art ancestral Japonais, le Shou-Sugi-Ban. « Cette technique consiste à brûler le bois seulement d’un côté. Le résultat varie en fonction de l’essence utilisée, du temps de combustion

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et de la finition. » A l’instar du designer néerlandais Maarten Baas, Loïc redonne une nouvelle jeunesse à ces œuvres intemporelles. « Une fois retravaillé, le mobilier devient ultra contemporain alors qu’il ne l’était pas d’origine. Ce sont la plupart du temps des pièces antiques, voir un peu vieillottes. » Une approche totalement « rock » qui lui vaut d’être exposé très rapidement dans différents salons. Ses créations sont présentées en 2013 à la biennale d’Art Classic de Courtrai où l’une de ses pièces maîtresses trône en majesté : un piano à queue, noir mat, véritable clin d’œil à son amour pour la musique. Il s’empare également de symboles et transforme des crucifix en objets modernes uniques. « Mon approche n’est pas du tout blasphématoire et je ne veux en aucun cas faire polémique. » En collaboration avec le Centre d’Art Sacré de Lille, son œuvre « Solo Dios puede juzgarme », un crucifix de 3m50 de haut et pesant plus de 200 kilos était à découvrir à l’église Notre Dame de la Treille jusqu’au 9 septembre dernier. « C’est un honneur de pouvoir être exposé aux côtés de pointures comme Andy Warhol ou Robert Combas. » Artiste de A à Z, Loïc proposera dès la rentrée, en collaboration avec Christophe Koziel, éditeur de papier peint, une collection trompe l’œil en bois brûlé.

DÉCORATION • FOCUS SUR

/UN ART ANCESTRAL . Si aujourd’hui son aspect esthétique attire bien plus que ses vertus, le bois brûlé protège naturellement le bois. Autrefois, la plupart des maisons au japon étaient construites par le biais de cette technique pour retarder la propagation des flammes.

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DESIGN PRIMITIF. PA R H É LO Ï S E N O E L .

Sensiblement proche de la nature, le design primitif maîtrise à la perfection l’art du brut et de l’industriel. Il offre un environnement des plus paisibles, idéal pour se détacher du monde urbain. Son style élémentaire, bien que très contemporain, s’attache aux qualités intrinsèques des éléments et opère un merveilleux retour à l’état sauvage.

ien loin des intérieurs très ornementés, le design primitif séduit par son incroyable simplicité. Cela se remarque avant-tout dans l’utilisation abondante d’éléments bruts. On privilégie des matériaux tels que le bois, le métal, le béton ou encore la pierre. Les murs, sols et meubles ne sont pas parfaitement lisses et uniformes ; ils adoptent des effets mats, rugueux, patinés ou encore destroy. Le style primitif fait entièrement corps avec la nature, même s’il se constitue aussi bien de matières organiques (bois, terre, argile, sable …) que de composants façonnés (verre, béton, acier, brique …). Incroyablement moderne, ce design se détache de toute perfection mais n’en reste pas moins exigeant. L’architecture se veut très géométrique, de part la régularité et l’alignement symétrique des fenêtres, la présence de plafonds mansardés, de voûtes ou de poutres apparentes qui structurent les pièces. La forme extérieure de la construction devient presqu’aussi importante que l’intérieur qui la compose : les lignes épurées oscillent entre courbures et rectitudes, les bâtisses prennent des formes de plus en plus futuristes. Quant à la prépondérance de la nature qui définit le style primitif, celle-ci se retrouve aussi dans l’omniprésence de verdure établie sur les deux pans. À l’extérieur, la végétation foisonne et contrecarre les façades bétonnées. À l’intérieur, les variétés de plantes se multiplient et s’épanouissent chacune librement. Le design primitif établit ainsi un cadre calme, rassurant et propice à la sérénité.

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DÉCORATION • INSPIRATION

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• INSPIRATION • INTÉRIEUR DÉCORATION DÉCORATION

Côté couleurs, celles-ci sont des plus neutres. Le blanc, l’anthracite, le vert sapin, le brun ou encore le noir créent une parfaite harmonie. Aucune couleur vive ne doit venir modifier cet équilibre chromatique. Le contraste s’établira davantage en jouant avec les camaïeux de chacune des teintes employées, ainsi qu’avec les matières et les lumières. Les métaux brillants tels que le chrome, l’acier, l’aluminium ou le métal cuivré, créeront de splendides reflets, plus ou moins prononcés selon les éclairages. La journée, la lumière naturelle s’immisce dans toutes les pièces de la maison. On favorise pour cela les grandes hauteurs sous plafond et les espaces munis d’importantes fenêtres et baies vitrées, qui feront entrer un maximum de clarté. Le soir, en revanche, les faibles éclairages seront à préférer. Ils réchaufferont l’atmosphère et accentueront la richesse des textures. La décoration, quant à elle, restera extrêmement minimaliste.

Chaque objet a son importance, ce qui nécessite que rien ne soit laissé au hasard. Les éléments décoratifs arborent des lignes simples et épurées pour un rendu très design. Un fauteuil en béton, une table hexagonale en marbre … Le mobilier prend parfois même des airs d’œuvre contemporaine, tout en liant l’esthétisme au fonctionnel. Il s’associe également à des objets handmade, comme un pot en terre cuite tout droit venu de l’atelier d’un potier ou une table basse fabriquée à partir de palettes en bois. Le mobilier quelque peu usé retrouve sa place dans ce style brut. Un vieux buffet en bois craquelé ou des poignées en métal rouillé apporteront une véritable touche d’authenticité. Tout comme pour les murs et sols, l’effet patiné décorera vos meubles. Très tendance mais aussi économique, il permettra de redonner vie à d’anciens meubles et s’inscrit dans une démarche eco-friendly. JANVIER 2018

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DÉCORATION • INSPIRATION

/ Ambiance chalet de montagne pour cette chambre 100% nature. Les grosses poutres boisées apportent un côté très rustique. Le bois s’invite même sur les portes et encadrements de fenêtres. La moquette et le mobilier jouent sur les nuances de gris et rappellent sensiblement le béton, caractéristique du design primitif.

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DÉCORATION • INSPIRATION

Fabriquez-vous un véritable espace de tranquillité, calme et reposant. Misez sur le blanc et les couleurs claires comme ce bleu pâle qui s’accorde parfaitement au bois. Éliminez tout ce qui est superflu et ne gardez que l’essentiel : même votre tasse à café trouvera sa place dans votre espace.

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HODS DESIGN.

LE MEILLEUR DU VINTAGE PAR J. H ART.

Créée il y a six ans par un couple de passionnés, la boutique HODS DESIGN n'a cessé depuis de faire le buzz dans la région et bien plus loin. Son secret ? Une sélection d'antiquités vintage ultra pointue, chinée dans toute l'Europe, puis mise en scène dans un vaste show-room de 600 m2. Une adresse de connaisseurs à ne pas manquer. Hors des sentiers battus de la déco.

'élégants cabinets italiens des années 50, des appliques Space Age époustouflantes, des sofas en cuir seventies superbement patinés, un lounge chair Eames de 1957, une table Art Deco surdimensionnée en laiton avec des chaises Panton 1ère édition ... Chez Hods, vous dénicherez ce qui se fait de plus stylé dans la sphère « vintage ». Olivier et Delphine ont l’œil. Une grande curiosité intellectuelle. Un goût commun pour l'art, et pour l'art de vivre. Et des profils complémentaires. Lui, le touche-à-tout talentueux. Elle, l'ex-journaliste diplômée en Lettres, et en Histoire de l'art, passée par l'école du Louvre et les Beaux-Arts. Une alliance qui fait mouche. Ensemble, ils ont l'art de repérer un meuble d'exception ou un luminaire qui détonne. Et le talent de mixer avec goût les périodes et les genres. En vrais passionnés, ils n'achètent qu'au coup de cœur, y compris aux particuliers. Des pièces signées, rares ou extravagantes, mais aussi de chouettes trouvailles anonymes, volontiers abordables.

Fous de design, mais aussi de voyages, ils parcourent toute l'Europe pour aller chiner leurs pépites. Des nouveautés que guettent les aficionados, chaque jeudi. Et partout, ils savent débusquer les grands noms : Le Corbusier, Ruhlman, Sottsass, Knoll, Paulin, Rizzo, Loewy ... Glanée au gré d'un impressionant réseau international, de chineurs et marchands, tissé au fur et à mesure de leurs pérégrinations, leur sélection, sans cesse renouvelée, est toujours chic, éclectique et racée. « Personal chineurs » et décorateurs, ils peuvent personnaliser avec subtilité votre intérieur mais aussi styliser bars, restaurants ou boutiques. Et réalisent de bluffants home-stagings. Olivier et Delphine ne manquent décidément ni d'idées, ni de projets ! A côté de leur immense boutique-entrepôt de 600 m2, où mobilier et objets sont mis en scène, ils ont aussi créé SNOB, un dépôt-vente de luxe pour fashionistas, dont ils ont assuré la déco, avec style évidemment. HODS est décidément un lieu unique au nord de Paris. Etonnant, addictif, et incontournable.

HODS Vintage Interior - 931 avenue du Général de Gaulle 59910 BONDUES Ouvert du mercredi au samedi 14H - 19H / www.hods-design.com AUTOMNE - HIVER 2018

VISITE PRIVÉE : UNE CHAPELLE AVEC SUPPLÉMENT D'ART. PA R LU C I E TAV E R N I E R | PHOTO GR APHE MAX IME DU FOU R .

Dans la métropole lilloise, le galeriste Eric Delecourt a élu domicile au sein d'une ancienne chapelle du 19ème siècle aux beaux volumes préservés mâtinés de touches scandinaves, qui sert d'écrin à sa collection d’œuvres d'art.

epuis la rue, impossible de deviner que, derrière un portail ultra-moderne se cache une chapelle, nichée au cœur d'un ensemble de bâtiments transformés en résidence privative. « C'était un ancien couvent de bonnes soeurs » explique le collectionneur d'art et galeriste Eric Delecourt, tout en balayant du regard l'endroit. La chapelle privée des anciennes occupantes des lieux, édifiée en 1870, était restée dans son jus. Clin d’œil malicieux du destin, la nef avait depuis été occupée par un atelier d'artiste. Lorsque, il y a quelques années, cet ancien lieu de culte désacralisé est divisé en deux parties et mis en vente, Eric Delecourt, qui ne dispose pas d'un lieu d'exposition physique pour ses deux galeries on-line, DTTH et Acid Gallery, est à la recherche d'un espace de stockage pour ses œuvres d'art, dont de très grands formats. Dès les premières visites, c'est le coup de cœur. « Cela n'a pas résolu mes problèmes de stockage, mais j'ai gagné un lieu de vie qui me plaît beaucoup » sourit cet amoureux des belles choses, séduit par la lumière particulière qui baigne les lieux, et son calme. A deux pas d'une artère passante de la métropole lilloise, la chapelle est prolongée par un parc, et est en effet un véritable havre de paix. On y entre par la cuisine. Minimaliste avec ses éléments noir mat et son mur d'ardoises anthracites façon déstructurée, la pièce est réchauffée par un vaste plan de travail en noyer américain.

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Un sens de l'épure surtout pas aseptisé, qui préfigure le reste de la visite de cette chapelle muée en habitation avec supplément d'âme. Une porte en ogive, avec menuiserie d'époque, s'ouvre en effet sur le vaste espace à vivre. Ici, autrefois, étaient un autel et sa nef. Leurs dimensions intactes, dont des plafonds perchés à 10 mètres de haut, frappent d'emblée. « Je possède des œuvres d'art de grande taille, ou volumineuses. Dans cette pièce, elles prennent toute leur ampleur » se réjouit le collectionneur nordiste. « Je n'ai quasiment pas touché à la structure des lieux » explique-t-il. Aucune cloison ou mezzanine ne vient ainsi dénaturer l'architecture originelle du 19ème siècle. Mais malgré la quasi démesure de ses proportions, Eric Delecourt, qui a imaginé lui-même la disposition et la décoration, dans les moindres détails, de sa chapelle, a réussi à y délimiter des espaces cosy, avec chacun leur usage. Un sol en béton ciré sombre apporte de l'unité et a permis d'installer un chauffage au sol. En lieu et place de l'autel, un vaste salon pour recevoir ou se détendre, sur lequel veillent deux très grands formats signés Philippe Pasqua. En contrebas, sous la nef, une longue table centrale pour prendre les repas et travailler. Dans sa continuité, presque dans un recoin, un second salon, plus intimiste, organisé autour d'une bibliothèque sur mesure noir mat, dont les rayonnages sont chargés de livres d'art. La bibliothèque encadre une ouverture horizontale sur le parc, seule infraction, ou plutôt

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/LE CABINET DE CURIOSITÉS D'UN COLLECTIONNEUR D'ART Eric Delecourt confesse une certaine addiction pour l'accumulation de « Toys », des figurines décorées par des artistes. Chez lui, on trouve ces objets insolites un peu partout, comme autant de cabinets de curiosités savamment improvisés.

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DÉCORATION • VISITE PRIVÉE

concession, à la règle que s'est fixée le propriétaire de composer avec l'existant. Cette dernière permet surtout d'apporter une vue : pour le reste, la lumière provient de vitraux haut-perchés. « Les vitraux d'origine ont disparu. Ceux-ci datent des années 50 ». Un petit anachronisme qui n'a pas rebuté le gérant de DTTH et Acid Gallery. Au contraire, il tombe à pic. « J'avais dès le début la volonté de meubler cette pièce avec du mobilier scandinave de cette époque » explique-t-il. Tek, palissandre, noyer américain ... Avec leurs tons riches, les essences de bois des pièces chinées réchauffent l'atmosphère, à l'instar des tapis et des étoffes choisis pour les canapés : masculins et confortables. Le galeriste a le sens du style : son intérieur élégant mais accueillant cultive une vraie personnalité. Eric Delecourt, en décoration comme en art, fonctionne au coup de foudre, raisonné par une culture du beau solidement étayée. Des pièces rares, comme de sublimes étagères

modulables par Webe Meubelen ou une enfilade racée signée Ib Kofod-Larsen, voisinent avec un luminaire dessiné par Starck et une table ... Ikea. Mais évidemment, ce qui transcende la singularité de ce très réussi mix and match d'époque et de style, ce sont les œuvres d'art du collectionneur, omniprésentes. Ca et là, une sculpture de Lena Malevitis, une toile d'Antony Tapiero, des « Toys » d'artistes, ou une peinture de Alexandre Wirth sont mis en valeur dans cet espace-écrin mi-lieu de vie, mi-galerie. C'est d'ailleurs chez lui qu'Eric Delecourt reçoit ses clients. Pour preuve, les tableaux entreposés contre un mur. « Il y a peu de frontières entre ma vie professionnelle et ma vie privée » avoue-t-il. Cela pourrait bien changer : cet automne, Eric Delecourt devrait ouvrir une galerie avec pignon sur rue, dans le Vieux-Lille.

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DÉCORATION • VISITE PRIVÉE

— J'ai toujours été sensible aux belles choses, qu'il s'agisse de textile, de design, de mode, de décoration ou d'art. J'aime la création et les créateurs, je suis quelqu'un de curieux. — ÉRIC DELECOURT

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UN INTÉRIEUR « IN PROGRESS »/ Eric Delecourt, qui reçoit chez lui les clients de ses galeries d'art, aime faire varier les accrochages des œuvres de sa collection. Dans son lieu de vie, des tableaux d'Antony Tapiero, des grands formats ou des vanités de Philippe Pasqua entament un dialogue sans cesse renouvelé avec les pièces de mobilier scandinave soigneusement choisies et les vitraux des années 50.

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DÉCORATION • VISITE PRIVÉE

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ÉRIC DELECOURT, TRAJECTOIRE À PART. PA R LUC I E TAV E R N I E R | PHOTO GR APHE MAX IME DU FOU R.

Garde du corps dans une autre vie, Eric Delecourt s'est laissé emporter par sa sensibilité pour les belles choses, pour mieux se réinventer collectionneur et galeriste. A travers sa vision du monde de l'art se dessinent les contours d'une personnalité singulière.

ric Delecourt est toujours là où on ne l'attend pas. Le colosse tatoué promène sur le monde qui l'entoure un regard doux, d'un calme olympien que rien ne semble pouvoir troubler. Il confie s'envoler le lendemain pour Ibiza et on le catalogue aussitôt fêtard bling bling ? Grossière erreur. C'est aussi méconnaître la face cachée de l'île, rurale, sauvage et préservée, qui séduit les artistes depuis les années 30. On imagine, encore, ce collectionneur d'art en spéculateur ? En réalité, on rencontre un galeriste passionné en quête d'absolu, qui ne rêve de rien d'autre que de faire connaître de nouveaux talents. Patiemment, il prend le temps de déconstruire les clichés. Peut-être parce qu'il sait que l'on pourrait facilement l'y enfermer. Somme toute, c'est très français ... Or, si la trajectoire de ce nordiste semble si libre, c'est parce qu'elle commence sous le soleil californien. Dans les années 90, il y protège des célébrités. Ce qu'Eric Delecourt raconte de cette période de sa vie, ce sont les très marquantes visites privées du MoMA, du MET ou du Guggenheim en compagnie de Dennis Hopper, grand collectionneur d'art à initiative et en présence des curateurs. Pour lui qui a toujours été sensible aux belles choses, c'est le déclic. « J'ai eu la chance d'évoluer dans un métier aux côtés de personnes enrichissantes. Et puis j'avais beaucoup de temps libre, que j'ai occupé en visitant les musées et les expositions, aux quatre

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coins de la planète » explique-t-il. A force de se forger une culture artistique et d'admirer les collections des autres, il saute un jour le pas et réalise son premier achat. « Des photos de David LaChapelle, des œuvres « faciles » dont je me suis rapidement séparé » avoue-t-il avant de poursuivre : « Le rôle d'un galeriste est de faire évoluer le collectionneur vers des choses plus pointues, plus conceptuelles. » Car, de retour à Lille, d'où il est originaire, Eric Delecourt, après avoir créé le Factory Design Shop puis le concept-store Mémento Mori, est devenu galeriste, avec Acid Gallery, qui présente de jeunes artistes, et DTTH Gallery, pour « Don't Trust The Hype ». « Il faut se méfier des modes et acheter des œuvres que l'on aime, réalisées par des artistes réguliers et cohérents » commente-t-il. Sa collection montre son attirance pour le figuratif, les vanités et l'absence de couleur. Il rêve d'Anselm Kiefer ou de Jenny Saville, possède des pièces signées Mario Testino ou Philippe Pasqua. Ce dernier a marqué sa vie de collectionneur et de galeriste. Eric Delecourt cultive un vrai rapport affectif avec ses œuvres. L'une d'entre elles, une photographie de Roger Ballen immortalisant un homeless tenant entre ses mains un rat, fait partie de ses premières acquisitions. Sans fard, presque dure, l'image est pourtant empreinte de poésie et de douceur. « Jamais je ne pourrai m'en séparer » glisse Eric Delecourt. Elle dit sans doute beaucoup de lui.

DÉCORATION • PORTRAIT

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ART. La matière est le terrain de jeu d’Antony Tapiero, jeune artiste peintre promu par ACID Gallery et Eric Delecourt. Il travaille l’Asphalte comme personne pour réaliser des œuvres majestueuses, que s’arrachent les férus d’art contemporain. Les reflets gris bleutés nous renvoient à notre imaginaire, chacun y verra la projection de son esprit. Le Corbusier quant à lui nous a légué des pièces indémodables, il fût précurseur du design primitif. Il aimait travailler le béton, l’acier et le cuir pour le sublimer. Visionnaire, il fait partie des plus éminents designers mondiaux, inspirant la jeune génération de créatifs. AUTOMNE - HIVER 2018

/ ANTONY TAPIERO « 35 XXK » Technique Mixte, Huile et Asphalte sur papier 2017 Mixed Média, Spray Paint on Asphalt 215,4x155,4cm

ART • PORTRAIT

ANTONY TAPIERO, PEINTRE DE L'ASPHALTE. PA R LU C IE TAVE R N IE R .

Des rencontres décisives, une passion pour les peintres de l'abstraction nourrie depuis l'adolescence, l'émulation d'une des villes les plus créatives de la planète, et puis un jour, le courage de se confronter à la matière picturale tant observée, ont fait d'Antony Tapiero le peintre d'une émotion brute, sans fioritures. Sous les couches d'asphalte, elle transparaît, se jouant de la lumière. Avec force, singularité et puissance.

u-dessus de ses Nike, une virgule d'acrylique noire tatoue son mollet. Avant notre entretien, dans le salon d'Eric Delecourt, son galeriste, Antony Tapiero peignait, sans aucun doute. Il ne fait plus que cela depuis la fin des années 1990. « J'ai commencé à peindre en 1998, à Los Angeles. Eric est venu voir mes premiers jets. C'était surprenant pour moi : je n'étais pas un artiste, juste un fan de peinture abstraite depuis l'adolescence » se souvient Antony Tapiero. C'était dans une autre vie : Eric Delecourt était alors garde du corps de stars et Antony Tapiero plagiste. Dans la ville de l'American Dream où tout semble pouvoir être possible, loin du Nord de la France dont il est originaire, Antony Tapiero s'autorise enfin à saisir un pinceau pour devenir celui qu'il rêve d'être. Il se fait remarquer par l'artiste Marc Fichou, qui le prend sous son aile. « J'avais du mal à sortir la chose que je voulais dire en peinture. Il m'a offert ses techniques, j'ai gagné des années » dit cet autodidacte, fasciné depuis toujours par Pollock, Rothko, Basquiat, Bacon, Tapiès ou Soulages, mais qui était bloqué par ce qu'il appelle « le mystère de la technique ». Le médium qui lui fait trouver sa voie, c'est l'asphalte. Car, si ses premières

œuvres convoquent une couleur délavée au jet d'eau et des matières organiques ou industrielles, sable, terre, jus d'huile, Antony Tapiero exprime aujourd'hui avec émotion la puissance de la matière grâce à cette substance visqueuse, longue à sécher. Cet anti-académique y mêle des pigments ou de l'or pour brouiller les pistes, et l'appose sur des toiles ou du papier Canson. « Aujourd'hui, mon but, c'est de jouer sur les formats et de m'évader des procédés pour avoir chaque jour des surprises et même des erreurs. Dans mon parcours d'apprentissage, de très belles choses sont nées de certaines d'entre elles » confie Antony Tapiero. Sans cesse en recherche, il se partage entre son atelier lillois et celui de Marrakech, où il retrouve depuis 10 ans un peu de la lumière californienne, frénésie en moins. Après 20 minutes d'entretien, Antony Tapiero semble soudain se lasser des longs discours et demande à Eric Delecourt, qui l'a exposé cette année à Lyon, Strasbourg, Bruxelles ou Lille, de montrer ses tableaux, de grands formats entreposés à proximité. On sort l'un d'entre eux à l'extérieur, et là, sous le soleil de juillet, la magie opère : la lumière, les contrastes, la profondeur transfigurent le monochrome. Antony Tapiero peut se passer de mots.

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— Je suis un autodidacte ... Je me suis approprié la technique de l'asphalte, et grâce à elle, j'ai trouvé l'émotion en moi. La peinture me permet de faire jaillir des choses très puissantes. — ANTONY TAPIERO

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ART â&#x20AC;¢ PORTRAIT

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/ ANTONY TAPIERO « 36 XXK » Technique MixteHuile et Asphalte sur papier 2017- Mixed Média, Spray Paint on Asphalt 200,3x155,3 cm

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ART • PORTRAIT

/ ANTONY TAPIERO « 42 XXK » Technique Mixte, Huile, Spray et Asphalte sur papier 2017 Mixed Média, Oil, Spray and Asphalt on paper 2017 225x155 cm

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LE CORBUSIER. PA R C LOTILDE F RAILE .

Son nom est presque familier à quiconque, tant aux amateurs qu’aux novices en matière d’art. Sa personnalité a marqué l’histoire de l’architecture et du design et façonné à jamais l’identité de bâtiments et d’objets devenus célèbres. Ses réalisations sont marquées par l’élégance, le souci de l’esthétisme, la pureté des lignes, et frappent encore par leur incroyable contemporanéité.

harles Edouard Jeannert, connu sous le nom de Le Corbusier, est un artiste complet : architecte avant tout, mais aussi urbaniste, peintre, sculpteur, ou encore designer. Sans avoir réellement suivi de formation, il commence sa pratique architecturale vers 1917 aux côtés de son cousin, Pierre Jeanneret, avec qui il collaborera jusque dans les années 1950.

apporte une entrée de lumière considérable (découpage particulier de la façade permise grâce à la suppression des linteaux par l’usage des poteaux-dalles également) / la façade libre qui dispose le plancher en porte-à-faux grâce à une mise en retrait des poteaux formant pilotis (référence au point 1 cité plus haut). Ces cinq points sont par exemple transcrits de manière iconique dans la Villa Savoie achevée en 1931.

Pionnier de l’architecture moderne, il fonde ses préceptes autour de 5 piliers majeurs que sont : les pilotis qui offrent un rez de chaussée dégagé destiné aux circulations et aux jardins passant sous le bâtiment / le toit-terrasse qui redessine le toit comme une surface plane pouvant servir de terrasse-jardin et de solarium, et être considérée comme un espace à vivre supplémentaire / le plan libre qui permet un découpage du bâtiment indépendant de sa structure (grâce à l’usage du béton armé et de poteaux-dalles en acier) et donc la libération des espaces / la fenêtre en bandeau qui

Grâce à ces nouveaux principes de construction, Le Corbusier transforme le visage de l’architecture du XXème siècle en modernisant les techniques de construction, en propageant l’idée d’un mouvement moderne, et surtout en inventant un nouveau langage influant. Mais, bien au delà de cela, il est parvenu à répondre aux besoins sociaux et humains de l’homme moderne. Il travaille sur les notions « d’habitat minimal » et « d’unité d’habitation », basées sur des approches ergonomiques et fonctionnelles poussées. Il travaille également sur un système harmonique mesurant l’échelle humaine, bap-

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ART • DESIGNER

tisé Le Modulor. Son architecture est une expression précoce d’une volonté minimaliste. Mais elle est surtout imaginée et étudiée pour y vivre : « Une maison est une machine à vivre » disait-il. Le Corbusier a également œuvré dans le design et a notamment légitimé ses talents en la matière grâce à sa ligne de mobiliers pensée avec Charlotte Perriand au cours des années 20. Ses meubles sont sobres, robustes, confortables et adaptés aux grands espaces. Ils sont aujourd’hui ré-édités et commercialisés de façon exclusive sous la marque CASSINA, et encore très recherchés et prisés. Plusieurs des œuvres de Le Corbusier sont à présent inscrites sur la Liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco, qui lui confirme ainsi son rôle de référent incontournable, sur le plan théorique et artistique, de l’architecture et du design. Il s’imposera à jamais comme un Maître. Son style intemporel traverse les temps et influence aujourd’hui encore notre idée du confort, de l’harmonie et de la juste mesure.

/ Deux œuvres magistrales en tant qu’architecte et designer. D’abord la Villa Savoye, construite de 1928 à 1931 sur la commune de Poissy, est qualifiée de « machine à habiter » par Le Corbusier lui-même qui achevait la période dite des villas blanches. Puis l’emblématique chaise longue LC4, qui s’impose en toute sobriété : matériaux nobles, lignes fluides, traits assurés, géométries assumée. Le Corbusier était très attaché à l’émotion conférée à la vue de ses réalisations, et très sensible à l’expérience vécue par l’utilisateur. AUTOMNE - HIVER 2018

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ARCHI & IMMO. Posée au milieu de paysages grandioses et de la Cordillère des Andes , la Casa Hualle au Chili surprend par sa splendeur et son ingéniosité. Réalisée par le duo chilien Ampuero-Yutronic à 900 kilomètres au sud de la capitale Santiago, cette résidence privée est unique et maîtrise à la perfection l’art du design primitif. Autre œuvre d’un architecte cette fois lillois, Jean-François Lhericel nous ouvre les portes de son magnifique appartement au cœur du Vieux Lille. Mélange de contemporain et de baroque, il a intégré des éléments bruts conférant à cette demeure un esprit design très affirmé. AUTOMNE - HIVER 2018

CASA HUALLE, UNE MAISON AUX AIRS DE PIERRES VOLCANIQUES. PAR A L I CE T E M M E R M A N .

Le duo d’architectes chilien Ampuero-Yutronic signe leur dernier projet résidentiel, une maison aux volumes sculpturaux uniques et à géométrie variable. Située dans la région méridionale de l’Araucanie au Chili, à 900 kilomètres au sud de la capitale Santiago, la Casa Hualle se dessine dans un cadre privilégié réputé pour sa beauté naturelle. « Nous ne sommes pas contre l’esthétique mais nous nous opposons à la mode et aux tendances », telle est la philosophie de travail de Javier Ampuero Ernst et Catalina Yutronic. Tous deux titulaires d’un diplôme d’architecte de l’Université de Santiago, le duo complète leur formation par un Master en Energies Renouvelables avant de lancer leur carrière respective. Après diverses expériences au Chili et au Royaume-Uni, le couple s’associe et fonde leur propre cabinet. Si fonctionnalité et confort définissent leur façon de faire, leur réputation se distingue par leurs idées singulières, leur sens accru du détail et l’utilisation de matériaux nobles. Chacune de leur réalisation fait écho tant à l’architecture qu’au design. Nichée sur la rive orientale du lac Villarrica et du volcan du même nom, la Casa Hualle se fond dans le paysage qui l’entoure. Recouverte de lattes de bois verticales noires, elle renvoie aux maisons traditionnelles de la ville de Pucon et rappelle le ton de la pierre volcanique très présente dans la région. « L’extérieur sombre a contribué à mettre en valeur la beauté des environs », souligne Javier Ampuero Ernst, co-fondateur du cabinet. Accessible par la route après avoir traversé une forêt de chênes, la maison familiale ressemble de prime abord à une forme noire incongrue aux allures de grange moderne. Mais si l’on regarde d’un peu plus près, le corps de la bâtisse se révèle pluriel selon l’angle de vue. Telle une illusion d’optique, le toit à design plat s’incline et rompt ainsi avec les lignes droites dominant le reste de la structure. La forme et l’orientation de la maison ne sont pas sans importance et répondent au microclimat de la région caractérisé par des vents forts et des pluies tropicales.

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UN PLIAGE DYNAMIQUE ET HARMONIEUX. L’entrée principale est autant soulignée par l’inclinaison du toit qui accentue l’accès à la propriété, que par le renfoncement qui permet d’être abrité du vent et de la pluie. Une dalle en béton s’élève jusqu'à la porte d’entrée créant une terrasse extérieure tout en s’enroulant autour de la maison.

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ARCHITECTURE & IMMO • DÉCOUVERTE

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/ Située sur une pente douce dans les contreforts ruraux du volcan, la Casa Hualle jouit de la campagne chilienne et de ses horizons ivres de verdures entre forêt, campagne, lac et montagne. Délimitée par des terres agricoles, la propriété se tient droite et paisible au milieu de la végétation.

— Ces vues à couper le souffle soigneusement composées de l’extérieur prennent une signification semblables aux tableaux accrochés aux murs de la maison. —

Déployée sur 230m2, la maison propose un intérieur dégagé minimaliste et s’articule sur plusieurs niveaux. Un volume central double hauteur habille le rez-de-chaussée accueillant cuisine, salon et salle à manger. De part et d’autre de l’espace de vie, plusieurs chambres ainsi qu’une salle de bain sont dédiées aux hôtes de passage. Au premier étage, une galerie surplombe l’ensemble du rez-de-chaussée desservant un coin bibliothèque et un studio. La suite parentale accessible par une passerelle est d’un style sobre et épuré, seul le cadre en bois rouge du lit rehausse le caractère de la chambre. De nombreux ajustements permettent à la maison de faire corps avec la nature et l’environnement : les tailles et positions des fenêtres

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maximisent ou minimisent le gain solaire, l’utilisation de la masse thermique du béton permet de réguler la température interne, un aquifère fournit toute la maison en eau et un poêle à bois réchauffe les longues soirées d’hiver. Si le sol en béton noir fait écho aux murs extérieurs, la Casa Hualle profite d’un puit de lumière grâce aux hauts plafonds de couleur claire et aux fenêtres. « Le ton immaculé de l’intérieur contribue à magnifier le paysage capturé par les fenêtres de tailles différentes ». Installées méticuleusement, elles encadrent, tel un tableau, les points de vue clés du paysage. Cette mise en scène conçue par les architectes permet d’introduire la faune et la flore au cœur même de la maison.

TADAO ANDO LA LUMIÈRE ET LE BÉTON PA R OLIVIA DU P ON D.

Tadao ANDO est un architecte japonais catégorisé comme faisant partie du style régionalisme critique : une approche architecturale qui s’efforce de remédier à l’indifférence de l’architecture moderne à l’égard de l’endroit ou du lieu de construction, en utilisant les éléments culturels locaux pour enrichir les significations de l’architecture. ANDO, lui s’illustre en utilisant la lumière et le béton et conçoit en 1989, l’une des ses plus illustres œuvres architecturales : L’Eglise de la Lumière dans la région Osaka au Japon.

adao ANDO est né en 1941 dans un quartier populaire d’OSAKA. Il est très vite livré à lui même et c’est au contact des artisans du voisinage qu’il décide d’apprendre l’architecture en autodidacte, ce qui est rarissime au Japon, en achetant des livres chez les bouquinistes. A 17 ans, il commence une carrière de boxeur professionnel et c’est à ce moment là qu’il découvre l’œuvre de Le Corbusier qui l’impressionne énormément. Grace à son parcours de boxeur il arrive à Paris en 1965, quelques jours après la mort de Le Corbusier survenue le 27 août. Il se passionne alors pour cet architecte et visite aussitôt ses bâtiments comme le Pavillon Suisse, la Villa Savoye à Poissy qui tombe alors en ruine et la cité Radieuse de Marseille. Comme son « mentor » Le Corbusier, ANDO voyagera beaucoup. Durant 7 ans, il traverse les continents, et analyse ce qu’il voit. Inspiré, il

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rentre au Japon en 1969, et décide de créer son agence d’architecture. C'est seulement à partir de 1970 qu'il conduit ses premières résidences et que sa carrière débute réellement. Au cours des années 1970, Ando définit peu à peu les fondements de son style architectural. Pour ANDO « l'architecture n'est pas qu'une question de budget ou de fonctionnalités. Il faut concevoir des choses qui touchent l'âme des gens ». Son nom appelle tout de suite des images : le béton armé gris, la lumière, le vent, les figures géométriques entrelacées. Le béton, que l'on oppose souvent à la nature, « symbolise l'époque moderne. Tout le monde peut s'en procurer partout, aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Angleterre ... C'est avec ce matériau accessible à tous que j'ai voulu concevoir une architecture comme personne », explique-t-il.

ARCHITECTURE & IMMO • REGARD SUR

Parmi ses plus grandes réalisations, on retrouve en premier lieu l’église de la lumière, à Ibaraki, au Japon. Réalisée en 1989, la simplicité apparente de l’espace dissimule un travail minutieux et un traitement de la lumière magnifiée. Les matériaux sont laissés bruts, pour mettre en valeur le mur du fond, dans lequel l’architecte dessine deux ouvertures, horizontales et verticales, formant une croix. D’autres réalisations de l’architecte japonais sont marquantes par le silence qui s’instaure naturellement dans ces lieux bétonnés. La maison Koshino s’installe dans un terrain en pente, et propose des entrées de lumières remarquables. Les formes qu’utilise ANDO sont simples, et permettent une lecture efficace de l’espace : carré, cercle, rectangle. Le béton est bel et bien le matériau qu’il préfère. Il utilise le plus souvent un béton banché, dont les trous de banches sont restés appa-

rents, créant un rythme sur les longues surfaces brutes. ANDO jouit sans conteste d’une réputation internationale. En 1985, il reçoit la médaille Alvar Aalto et en mai 1992 lui est décerné le Carlsberg Architectural Prize, qui lui est remis par la reine Margrethe II du Danemark. En juin 1995, ANDO est le troisième Japonais à recevoir le prix Pritzker d'architecture, sorte de prix Nobel d'architecture. Il est lauréat du Prix de Kyoto en 2002. Dernièrement, ANDO travaille sur le projet de la Fondation Pinault à la Bourse du Commerce à Paris, concours qu’il a remporté en 2017. Il s’agira de présenter la collection d’art contemporain de François Pinault, grand collectionneur. Un projet dont l’élément phare est la création d’un cylindre de béton au sein même de l’espace de la rotonde et sa coupole classique. Le projet devrait voir le jour en 2019.

/Tadao ANDO en 2002 devant le Modern Art Museum de Forth Worth au Texas. Une boîte en verre à structure métallique entoure le béton qui se reflète sur un plan d’eau offrant la légèreté d’une architecture flottante où la lumière naturelle est traitée essentiellement par le jeu des réflexions.

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ARCHITECTURE & IMMO • VISITE PRIVÉE

ENTRE LES MURS DU VIEUX LILLE. PA R THI BAULT R OY | PHOTO GR APHE : RU TKOG RAP H Y.

Niché au coeur du Vieux-Lille, à deux pas de la place du Concert, ce magnifique plateau de 172m2 pensé et conçu par Jean-François Lhericel est bercé par une lumière éclatante. A la fois contemporain et authentique, chaleureux et surprenant, on vous ouvre les portes de ce petit bijou.

ean-François Lhericel, architecte d’intérieur lillois de renom a acheté ce plateau il y a maintenant 2 ans. A l’origine les bureaux de l’agence Nikita, il en a fait son habitation personnelle en plein cœur de Lille. Diplômé de la KLC School of Design de Londres, il repense des structures déjà existantes pour leur redonner une nouvelle affectation. Particulièrement attentif à l’histoire du bâti, il s’efforce d’établir un lien entre les matériaux d’origine et l’espace intérieur nouvellement créé. Il s’attache à préserver l’histoire et l’esprit du lieu tout en lui apportant une touche contemporaine nécessaire. L’agencement intérieur est pensé afin d’apporter toutes les réponses fonctionnelles attendues dans un lieu de vie tout en l’habillant de façon à faciliter son appropriation par les personnes qui l’occupent. La distribution, toujours pratique, s’inscrit dans des espaces épurés et

légers, ne présentant rien de massif pour se concentrer sur l’essentiel. Ses projets offrent espaces, perspectives et ouvertures. Visionnaire, il prend soin de scénographier les lieux en jouant avec les matériaux et la lumière. Il s’évertue à travailler avec des entreprises régionales telle que Louis Decottegnie, célèbre marbrier installé à Mouvaux depuis plusieurs décennies. Jean-François tire ses inspirations de ses nombreux voyages et de son rapport singulier à la nature, raison pour laquelle il privilégie des matériaux tels que la pierre et le bois. Il aime tout particulièrement les marques Petites Fritures, Trizo 21 et Davide Groppipour ne citer qu’eux. Esthète dans l’âme, il collectionne aussi les oeuvres d’art, comme ce magnifique tableau de Troy Henricksen qui trône au milieu de la pièce à vivre, et aime collaborer avec Anne Orlowska, célèbre taxidermiste parisienne

/ JEAN-FRANCOIS LHERICEL CABINET JFL DESIGN - 06.51.00.61.61 info@jfl-design.com

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/ Le parquet chevron et la pierre naturelle confĂ¨re Ă cet appartement une ambiance conviviale et chaleureuse.

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ARCHITECTURE & IMMO • VISITE PRIVÉE

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ARCHITECTURE & IMMO • VISITE PRIVÉE

UN MÉLANGE DES STYLES QUI S'ACCORDENT À MERVEILLE. À la fois contemporain et baroque, cet appartement du Vieux-Lille a un charme unique en son genre. Jean-Francois mixe des pièces de designers contemporains avec des pièces classiques, comme cette huile accrochée au mur. Le magnifique parquet chevron accentue cet effet singulier. Sublime !

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ÉVASION. L’Islande attire les touristes par ses paysages somptueux et sa nature si mystique. Au nord les glaciers, au sud les plages glaciales au pied du volcan confèrent à cette terre noire une atmosphère si particulière. Le Ion Adventure hôtel est une prouesse architecturale, réalisée en béton par un éminent architecte. Nous sommes allés à la rencontre d’une céramiste très talentueuse du Nord de la France, qui exporte ses pièces à travers les plus belles tables du monde. La Grenouillère, table doublement étoilées du chef Alexandre Gauthier à Montreuil nous ouvre les portes des ses huttes. Un cocon de bien-être sur la Côte d’Opale, que nous sommes fiers de vous présenter. AUTOMNE - HIVER 2018

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ÉVASION • HÔTEL

ION ADVENTURE HÔTEL EN ISLANDE. PA R LU C IE TAVE RN IE R.

Rêve de voyageur averti, l'Islande concentre tous les fantasmes d'une nature brute omniprésente, entre volcans, glaciers, sources d'eaux chaudes et aurores boréales. Proche de Reykjavík, la capitale, mais résolument isolé, le Ion Adventure Hotel est une adresse design avec vue, nichée au cœur de paysages du bout du monde.

une heure de route environ de Reykjavík, capitale de poche charmante et branchée, idéale pour une courte escapade, l'Islande telle que la rêvent les voyageurs est déjà là. Au bout de la terre, sous le cercle Arctique, ce pays insulaire de contrastes, de feu et de glace, de rocs et d'eaux cristallines, déroule des panoramas qui défient le passage du temps et les lois de la géologie. Langues de laves, glaciers dentelés, failles fumantes et piscines naturelles y surgissent à l'ombre des volcans. Ici les éléments règnent en maîtres et la nature, restée sauvage, invite à un voyage en forme d'introspection, à la rencontre de soi-même et des origines du monde. Soudain, les superlatifs habituels semblent bien vains ... Et pourtant ! Le Ion Adventure Hotel est l'un des plus beaux 4 étoiles d'Islande. Il s'élève au-dessus d'un champ de lave, au cœur de l'un de ces endroits uniques, à quelques encablures du parc national Thingvellir. Les lieux, classés patrimoine mondial de l'Unesco, chevauchent la jonction entre les plaques tectoniques eurasiatique et nord-américaine. D'où des paysages particulièrement bouleversés. De prime abord, l'architecture presque futuriste du Ion Advendure Hotel, vaisseau sur pilotis de béton, de verre et d'acier, qui semble flotter au-dessus de ces grands espaces désertiques, étonne. Mais, à bien y regarder, le minimalisme et l'épure de cet ancien ensemble de logements pour les ouvriers d'une centrale géothermique voisine, rénové en 2003, se fondent à merveille dans ce décor brut si singulier.

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UN REFUGE DESIGN EN PLEINE NATURE/ Dans les chambres du Ion Adventure Hotel, écrins au luxe discret mais bien pensé, la part belle est faite au plus beau spectacle qui soit : la vue sur le champ de lave séculaire, sur lequel est posé l'hôtel. Sous les anciennes coulées de lave, des sources naturelles d'eaux chaudes, qui alimentent piscine extérieure et spa.

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ÉVASION • HÔTEL

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Ouvertes sur les grands espaces et l'horizon à perte de vue, les 45 chambres du Ion Advendure Hotel cultivent avec discrétion un esprit chic et cosy. Une invite à la contemplation et à la déconnexion, avec mobilier contemporain d'inspiration scandinave, tons de gris ou de beige bien choisis, draps organiques, matières naturelles, tricots ou peaux lainées par exemple, et œuvres d'art, parfois format XXL, accrochées aux murs. Les sols, habillés de bois, confortent la chaleur et la sérénité de l'ensemble, qui encadre à merveille les vues panoramiques. Pourtant, il est très tentant de s'arracher à ce spectacle d'une nature immuable pour rejoindre à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit la piscine extérieure. Passé, peut-être, un premier frisson (en Islande, les températures peuvent descendre à -15° en hiver !), on glisse dans ses eaux chaudes, alimentées par des sources naturelles. Les étendues islandaises s'y livrent depuis un autre point de vue. Le Ion Advendure Hotel dispose également d'un Spa, où parachever l'expérience d'un soin aux herbes du cru, à moins de préférer la chaleur sèche du sauna. Aucune fausse note non plus à la table de l'établissement, le Silfra, qui propose à ses convives une cuisine nordique de saison, réinventée avec brio. Ici encore, l'essentiel est un luxe. Mais, au Ion Advendure Hotel, c'est finalement la sonnerie du téléphone, en chambre, qui annonce le début d'une parenthèse magique et enchantée. Par ce moyen, la réception avertit tambour battant tous ses clients dès qu'une aurore boréale se prépare. Quelques minutes plus tard, tous réunis sous la voûte céleste, les hôtes chanceux, fascinés, ne peuvent plus quitter des yeux les voiles de lumière qui dansent dans le ciel. Intense, tout simplement.

ION ADVENDURE HOTEL Nesjavellir við Thingvallavatn, 801 Selfoss, Iceland Réservations : +354 482 3415 | reservations@ioniceland.is | ionadventure.ioniceland.is Deux catégories de chambres, Standard et Deluxe, à partir de 240€ sans petit-déjeuner. Piscine extérieure chauffée, spa, bar restaurant et nombreuses activités extérieures proposées. Membre de Design Hotels.

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ÉVASION • HÔTEL

Les villas récemment rénovées offre une vue imprenable sur Colombier, certainement la plus belle baie de l’île. Isolées dans un jardin secret, les cases coloniales offrent tout le standing que l’on exige d’un hôtel 5*. Le spa Pure Altitude de la Villa Marie se pare de coquillages sur fond turquoise pour plonger ses hôtes dans un océan de bien-être.

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MARION GRAUX, ENTRE CÉRAMIQUE ET ART DE LA TABLE. PA R ALIC E TE MME R MAN .

Ses céramiques épurées transforment n’importe quel repas en moment unique et embellissent les tables des plus grands chefs Parisiens. Au contact de la matière, Marion Graux laisse libre court à sa créativité et raconte des histoires de tables.

près des études d’arts plastiques et un passage dans la presse écrite comme styliste culinaire, Marion Graux se lance dans la céramique en 2010 à l’âge de 30 ans. « Je ne me sentais plus à ma place, j’avais envie d’entreprendre une activité manuelle où l’utilisation du dessin n’était pas indispensable. Cela m’a toujours fait défaut et cette discipline est souvent considérée comme la première façon de s’exprimer. » Elle découvre alors la terre aux côtés d’Augusto Tozzola, maître potier et s’adonne à une pratique quotidienne. « J’ai été formée par un vieux monsieur de quatre-vingt-quatre ans, il m’a enseigné la finesse et les subtilités du tour. Je m’entraînais sept heures par jour, c’était très intense. » Au premier regard, ce changement de vie s’apparente à une reconversion professionnelle mais il n’est ni plus ni moins que « la continuité du chemin ». « J’ai toujours eu cette fibre créative qui a sans cesse dicté mes choix. Depuis des années je rêvais de faire de la vaisselle, elle est un élément essentiel de la table puisqu’elle rassemble des convives autour d’un repas. » Cette attachement particulier à l’univers culinaire, Marion le doit à sa famille. Enfant, elle grandit à Lille dans une tribu majoritairement féminine où la cuisine est dans toutes les bouches. « Ma mère et ma grand-mère passaient beaucoup de temps aux fourneaux. On parlait toujours de ce que l’on allait manger. A table, le moment des repas était important. Il

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permettait à la famille de faire une pause et de se retrouver ensemble. Ces instants tellement précieux méritent que l’on en prenne soin. » Si aujourd’hui la cuisine joue encore un rôle majeur dans son quotidien, elle est également l’une des raisons pour laquelle Marion est devenue céramiste. « J’ai toujours autant de plaisir à manger et à manger plus sainement. Cela fait quelques années que je suis devenue végétarienne et cela redessine forcément l’assiette. Choisir la vaisselle en fonction de la nourriture qu’elle va accueillir fait partie de ce plaisir. Un repas est transformé en un moment privilégié selon la table que l’on dresse. » /CÉRAMIQUE INTUITIVE C’est à une heure de Paris, en pleine campagne, que Marion raconte ses histoires de tables. « J’ai la chance de travailler dans un cadre magnifique en pleine nature. Mon atelier se trouve dans une partie du garage de la maison de mon père. » Dans cet écrin de verdure, loin du tumulte, la jeune femme donne vie à ses créations en étant attentive aux choses qui l’entourent. « Je fais la route tous les matins et j’atterris ici, dans cet espace où le temps est mien. J’ai un grand besoin de solitude et il est nourri par mon travail. » Une fois la radio allumée, le poêle lancé, la journée peut commencer. Tel un boulanger, Marion façonne la terre sur son tour et voit ses créations prendre forme. « Je ne suis pas dans une démarche artistique comme certains peuvent l’être, je suis très terre à terre. Le tournage m’a toujours fasciné, je pouvais regarder

ÉVASION • PORTRAIT

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— Choisir la vaisselle fait partie du plaisir de manger. En choisissant une assiette fabriquée à la main, on a déjà un début d’histoire. —

pendant des heures des potiers tourner et je vois la magie opérer à nouveau lorsque l’on vient me voir. » La partie sensorielle de la matière est au tournage mais elle reste une étape délicate à surveiller en permanence. « Contrairement à ce que l’on pense, la céramique laisse très peu de place à la créativité personnelle. Quatre-vingt pour cent du travail est très contrôlé. Il y a tellement de contraintes techniques, c’est comme lorsque l’on fabrique du pain, il faut être en permanence derrière les pièces. »

« mariongrauxpoterie » sortent de son atelier. Destinée aux particuliers mais essentiellement aux tables des grands restaurants, sa vaisselle a su charmer bon nombre de chefs parisiens tels que Cyril Lignac, Arnaud Lallement ou Guy Martin. « Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’ai jamais démarché qui que ce soit. Travailler dans la presse m’a permis de me faire connaître facilement mais j’ai mis du temps à oser montrer mon travail, à le trouver à la hauteur. »

Un dialogue s’installe alors entre la céramiste et la terre prenant vie sous ses mains. « Je choisis la matière en fonction de la vaisselle que je souhaite faire. Je la guide tout en la laissant s’exprimer. Chaque terre est différente, plus ou moins agréable à manier. Je travaille principalement le grès auquel j’ajoute de l’émail. Il faut deux semaines pour qu’une pièce voit le jour. » En 2012, ses premières assiettes signées

Aujourd’hui, Marion continue de lire des livres sur la céramique et s’essaye à de nouvelles techniques. « On apprend chaque jour, rien n’est jamais vraiment acquis. Il ne faut croire qu’en soi, être tenace, s’obstiner. Une pièce qui sort en une fois n’est jamais la bonne et mérite d’être réajustée. Le « beau » devient systématique, ce que je souhaite leur donner est un équilibre, une justesse. »

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ÉVASION • REPORTAGE

/ La couleur joue un rôle majeur dans le travail de Marion. Son pêché mignon, le rose. En céramique, la couleur est apportée, au niveau de la terre ou au niveau de l’émail, par des colorants, des pigments spécifiques, qui doivent résister aux températures des cuissons à 180°. Le plus souvent, il s’agit d’oxydes de métaux que l’on peut combiner entre eux.

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ESCAPADE À ANVERS. PA R LU C IE TAVE RN IE R.

A 1h30 de Lille, Anvers, deuxième ville plus peuplée de Belgique après Bruxelles, reflète tout le dynamisme créatif de nos voisins. Branchée, vibrante et surprenante, la ville des diamantaires sait chouchouter son passé tout en incarnant à merveille l'air du temps. La preuve avec notre sélection d'adresses qui font courir le toutAnvers en ce moment !

e 2ème port d'Europe, posé sur l'Escaut, a toujours su marquer l'histoire. Il faut flâner dans son centre ancien, autour de la Grand Place, sur les traces de son âge d'or, admirer sa Gare Centrale, l'une des plus belles au monde, ou profiter de l’année Anvers Baroque 2018 pour découvrir sa vie culturelle intense. Ce festival, un hommage au peintre Rubens, l'un de ses illustres habitants au 17ème, permet de découvrir des artistes actuels établis à Anvers, comme Jan Fabre ou le photographe Athos Burez, au fil de lieux ou musées iconiques de la ville : l’église Saint-Augustin, le M HKA ou le MAS, niché dans un intriguant bâtiment ultracontemporain. C'est d'ailleurs autour de ce dernier que la cité anversoise a su réinventer son quartier des docks en 2011. Le clou du spectacle de la zone,

devenue ultrabranchée avec ses nombreux bars et restaurants, est incontestablement l'incroyable Maison du Port de Zaha Hadid. Enfin, au sud, le Fashion District a donné ses lettres de noblesse à la mode belge dans les années 80. C'est ici qu'ont émergé les « Six d'Anvers », dont font partie Ann Demeulemeester ou Dries Van Noten, des stylistes qu'on ne présente plus. Du Momu, le musée de la mode, aux boutiques trendy, leur empreinte est partout. Impossible, pourtant, de résumer Anvers à cette belle success-story. Ville de mode mais aussi d'art et de food, de commerce comme d'avant-garde, cette insaisissable parvient à nous faire passer sans préambule de la Renaissance flamande à l'esprit indus et voit fleurir tous les mois de nouveaux concepts stylés à tester absolument.

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LES BONNES ADRESSES

– OÙ DORMIR ? –

SUITEHOTEL DE GULDE SCHOEN En arrivant à Anvers, on pose ses valises dans l'une des 9 suites de cette adresse exclusive, ouverte en mars dernier en plein centre d'Anvers par le joueur de football Moussa Dembélé. Entre les murs de cet ensemble de bâtiments médiévaux, le Diable Rouge distille le charme d'un esprit de famille très chic, de la décoration anti-bling aux services sur mesure ultrapointus. A partir de 355€ la nuit. Melkmarkt 39, 2000 Antwerpen www.deguldeschoen.be

– SHOPPING –

RACINE PAKT L'équipe de la bonne table anversoise L'épicerie du Cirque a ouvert en fin d'année dernière un snack healthy, avec salades, sandwichs et jus maison, au sein de Pakt, un ensemble d'anciens entrepôts reconvertis en hub créatif. Les toits des bâtiments abritent le plus grand potager biologique suspendu de Belgique. En terrasse, dans un décor indus envahi par la verdure, on savoure donc les fruits, légumes et herbes produits sur place.

LABELS INC. Pour acquérir une pièce d'un jeune styliste encore à l’Académie royale des Beaux-Arts d’Anvers, cap sur Labels Inc., une boutique qui fait la part belle à la mode anversoise. Sur les portants, des vêtements issus d'anciennes collections d'Ann Demeulemeester ou Dries Van Noten, mais aussi du vintage griffé, des pièces uniques, des prototypes ou des vêtements de défilés savamment sélectionnés.

Regine Beerplein 1 E103,

Nationalestraat 95, 2000 Antwerp

2000 Antwerpen

www.labelsinc.be

BAR BURBURE Dans cet écrin à la décoration pleine de caractère, ouvert sur la terrasse grâce à de grandes baies vitrées, on vient indifféremment savourer une coupe de prosecco, l'un des cocktails signature, ou une bière rare. L'endroit est un vrai hotspot, qui multiplie les clins d'œil aux bars milanais, newyorkais ou londoniens.

– BARS ET RESTAURANTS – Vlaamsekaai 41, 2000 Antwerpen

THE JANE Depuis son ouverture, en 2014, The Jane fait s'accélérer le pouls des gastronomes. Il faut dire que cette adresse signée Sergio Herman (ex-Oud Sluis, aux Pays-Bas) a très vite réussi à décrocher deux étoiles Michelin grâce à la cuisine et au talent du chef Nick Bril. Et, last but not least, a choisi pour décor une ancienne chapelle, dont le cachet a été revisité avec rock’n’roll attitude. Un must !

www.barburbure.be

LONESOME GEORGE A deux pas du Musée de la Mode, cette boutique aux airs de cabinet de curiosités avec ses animaux empaillés, livres, posters, papillons sous verre, œuvres d'artistes et autres objets insolites vaut le détour. Vrijdagmarkt 16, 2000 Antwerpen www.lonesomegeorge.be

Paradeplein 1, 2018 Antwerpen www.thejaneantwerp.com

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ÂŠ Patricia Galand

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ÉVASION • LA GRENOUILLÈRE

SOURCE D’INSPIRATION. PAR MILA N OSAL.

C’est l’un des secrets les mieux gardés du moment. Et pourtant … La Maison de la Source, que la Grenouillère a ouverte en juin dernier au cœur de La Madelaine-sous-Montreuil, ne désemplit pas. Une visite de ses trois « suites » au charme irrésistible suffit à comprendre l’engouement. / AU PAYS DES GARNOULLES, DES ETOILES ET DES FEES. La Grenouillère s’impose comme un lieu de création et d’expression unique, où vivre et partager des expériences extraordinaires. En 2011, l’architecte Patrick Bouchain a donné un souffle nouveau à l’établissement étoilé, trois fois centenaire, en l’ouvrant sur le jardin. Remarquable à toute heure de la journée.

erbes fraîches et pimprenelle … L’une des deux bougies parfumées, nées de la rencontre entre les deux créateurs d’Ombres Portées et le chef Alexandre Gauthier, évoque avec justesse La Grenouillère et la nature qui lui sert d’écrin. On ne pourrait en effet trouver lieu plus inspirant. Aux pieds des remparts de Montreuil, le village de La Madelaine a des allures de carte postale. Au fil des saisons, la Canche y coule, paisible. Seul bouillonnement aux alentours : le bocal agité d’un chef de génie, et, autour de lui, une équipe qui s’active en cuisine, en salle et dans les chambres. Car La Grenouillère est non seulement le restaurant doublement étoilé que l’on connaît, mais c’est aussi une escale d’exception du réseau Relais & Châteaux. L’établissement propose quatre belles chambres et huit huttes hallucinantes, conçues par l’architecte Patrick Bouchain. Huit nids inouïs pour les amoureux désireux de se retrouver hors du temps, avec la nature pour seul voisinage. /1 MAISON, 2 CHEVAUX, 3 COCONS Quelques centaines de mètres en 2CV suffisent à nous emmener de La Grenouillère à la Maison de la Source, une maison traditionnelle du village, prête à accueillir les clients après deux ans de travaux. La bâtisse était suffisamment grande pour y concevoir trois espaces distincts. Ainsi sont nées trois maisonnettes : « Pommier blanc », « Atre » et « Eau vive ». On adore la poésie des lieux et les clins d’œil à notre enfant intérieur, comme les ponts-levis en guise d’accès. Alexandre Gauthier démontre, une fois de plus, qu’il est un homme de talent et de goût, y compris en matière de décoration. Au menu : une ambiance à l’image de sa cuisine, à la fois brute et raffinée. Les volumes ont été repensés, les charpentes d’origine révélées. Place à l’espace. Des éléments ont été chinés, tel un superbe escalier en colimaçon, cohabitant avec un mobilier actuel élégant. La terre, le métal, le cuir, le béton, le lin et le bois offrent harmonie, confort, chaleur et douceur. Effet zen instantané. www.lagrenouillere.fr AUTOMNE - HIVER 2018

/ DU BEAU, DU BOIS, DU BRUT. Chacune des trois nouvelles « suites » est unique. Toutes offrent une ambiance sereine, où les matériaux nobles dialoguent avec pertinence, en toute harmonie.

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ÉVASION • LEXUS

/COUP DE CŒUR pour le bassin maçonné à débordement, qui fait face en miroir à une extraordinaire douche intérieure, et permet de se la couler douce, dans l’intimité d’un jardin caché. Au pied du pommier blanc, sous les étoiles exactement.

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pour

ARMANI 4 avenue du verger LE TOUQUET

OMBRES PORTÉES 24 rue Masurel LILLE

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LE CÈDRE ROUGE Zone Unexpo SECLIN

BO CONCEPT 32 Boulevard Carnot, 59000 Lille, France 03 28 80 01 70

LEXUS 2 Rue du Frenelet, 59650 Villeneuve-d'Ascq, 03 20 34 45 60

BARNES LILLE 73 Rue de la Monnaie, 59000 Lille 03 66 72 47 24

PIRAINO CONSTRUCTIONS 142 Rue du Haut Vinage, 59290 Wasquehal 03 61 08 02 23

PLEASE FAMILY STORE 173 bis Rue de lille 59130 Lambersart

OSKAB 7, rue du Centre 59290 Wasquehal

HODS 931 av du général de Gaulle 59910 BONDUES LA GRENOUILLÈRE 19 Rue de la Grenouillère, 62170 La Madelaine-sousMontreuil OMBRE PORTÉE 24 Rue Bartholomé Masurel 59000 Lille

CONTRIBUTEURS DIRECTEUR DE PUBLICATION

MERCI AUSSI À...

Thibault Roy

Romain Debuchy, Maxime Dufour, Loic Henrio, Eric Delecourt, Pipine, Antony Tapiero, Laurence Perraudin, Baptiste Rutko, Nicolas Deleschamps, Marianne Demeestere, Marion Graux, Ion Adventure Hotel, Lizzie Girard

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