Numéro 41 - Été 2021

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HYMNE À LA FÉMINITÉ




PA R T H I B AU LT R OY / D I R E C T E U R D E P U B L I CAT I O N

ÉDITO.

HYMNE À LA FÉMINITÉ Nous avons souhaité dédier ce numéro à toutes les femmes, plus précisemment à celles qui nous lisent et nous inspirent. «Parler de féminité, n’est-ce pas un peu dépassé aujourd’hui ?» me diriez-vous ? En effet la féminité, la virilité, voire la galanterie, cela évoque le temps où sévissait la domination masculine, où l’on enfermait la femme dans un carcan étouffant. Or nous avons l’impression aujourd’hui de vivre à une époque où tout sexisme est dépassé. Les choses continuent d’avancer, on ne peut nier le gain pour la femme qui est mieux reconnue comme partenaire au niveau social, de plus en plus aussi dans le monde professionnel, plus lentement dans celui de la politique. Et ces gains sont justes et légitimes. Mais on voit encore perdurer ou apparaître certaines formes d’aliénation. Par exemple, la société de consommation présente toujours la femme dans la publicité comme un «objet de plaisir». Les femmes s’y plient elles-mêmes, elles cherchent à ressembler au canon idéal des magazines. Et comme c’est impossible, puisque nous ne sommes pas toutes faites sur le même moule, beaucoup ont un mal fou à s’aimer elles-mêmes et en souffrent. Nous sommes donc allés à la rencontre de femmes qui nous ont inspirées. Tout d’abord Camille Cerf, Miss France 2015, icône de beauté, qui nous a confié avoir enfin confiance en elle. Sabrina Piazza, jeune femme de 40 ans et maman monoparentale, lutte depuis plusieurs années contre le cancer du sein. Un modèle d’abnégation et de courage. Enfin, Sophie Doucet et Stéphanie Ramsey nous partagent leur vision de la femme moderne, « libre, indépendante, qui s’assume ». Piergab Pichon, jeune photographe de mode installé à Paris, nous raconte son métier et son quotidien aux côtés de mannequins, sans détours et sans tabous. Inda Mahdavi, appellée aussi « Queen of colors », est l’une des architectes d’intérieur en vogue. Elle nous ouvre les portes de la Villa Silver au Muy, propriété de la famille Mitterand. Autre icône de la féminité et fervente militante féministe, Niki De Saint-Phalle est l’une des artistes les plus connues au monde. À travers ses Nanas, elle livre l’image de la femme parfaite, émancipée, tel un hymne à la gloire de la femme. Un numéro riche, gai et positif, qui vous accompagnera tout au long de l’été.

4 Été 2021


Vous voyez une simple goutte de café ?

Oui, mais pour nous, il suffit d’une simple goutte pour faire la différence et réinventer les cafés de demain.

MÉO, CRÉATEUR DE CAFÉS DEPUIS 1928


N U M É R O Q UA R A N T E E T U N / H Y M N E À L A F É M I N I T É

SOMMAIRE.

PAGE 12 FEMMES D’AUJOURD’HUI

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PAGE 20 NE PERDONS PAS LE NORD !

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PAGE 24 LES NOUVEAUX ESPACES DU PRINTEMPS

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PAGE 28 PIERGAB , PHOTOGRAPHE DE MODE

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PAGE 42 L’ART FÉMINISTE DE NIKI DE SAINT-PHALLE

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PAGE 48 INDA MAHDAVI, ARCHITECTE D’INTÉRIEUR

Magazine gratuit édité par ISSI STYLE MAG SASU au capital de 1000 € - 88 Avenue Jean Lebas 59100 Roubaix - Tel. 06 47 69 57 69 Président : Thibault Roy - Dépôt légal 02/2016 - ISSN N° 2491- 6579 - Toute reproduction, même partielle, sans autorisation est strictement interdite, sous peine de poursuites. Les annonceurs sont responsables de leur publication. Ne pas jeter sur la voie publique. 6 Été 2021



C OV E R R É A L IS É E PA R P I E R GA B P I C H O N

MERCI.

DIRECTEUR DE PUBLICATION THIBAULT ROY

RESPONSABLE PUBLICITÉ THIBAULT ROY

DIRECTION ARTISTIQUE ISSI MAGAZINE

RÉDACTEURS JULIE PORTERO THIBAULT ROY

PHOTOGRAPHE PIERGAB PICHON

MERCI AUSSI À YANN MONNERAIE / NATI / EMMANUEL VERDIN PRINTEMPS LILLE / AKILLIS / CAMILLE CERF CAROLE CLAUDIT / SOPHIE DOUCET SABRINA PIAZZA / STÉPHANIE RAMSAY / CAFÉS MÉO KC DESIGN STUDIO / QUARADE CARRELAGES

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8 Été 2021


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FEMMES D’AUJOURD’HUI

Pour ce numéro entièrement dédié aux femmes, nous avons rencontré plusieurs femmes emblématiques originaires du Nord. Toutes illustrent la femme d’aujourd’hui, féminine et contemporaine. À la fois inspirantes et inspirées, toutes défendent leur définition de la féminité avec beaucoup d’élégance, d’humilité et parfois de courage. Portraits.

~ Par Thibault Roy

SABRINA PIAZZA « J’ai été diagnostiqué d’un cancer du sein triple négatif en mai 2019, cancer agressif qui touche principalement les femmes jeunes de moins de 40 ans. J’ai bénéficié de chimiothérapie, d’une mastectomie total du sein droit et de séances de rayon. J’ai fini les traitements en janvier 2020 et la maladie m’a laissé un an de répit. Aujourd’hui, je récidive et le cancer devient métastatique ». Telle est l’histoire touchante de Sabrina, 41 ans, mère d’une jeune fille âgée de 21 ans qu’elle a élevée seule. Animée par une rage de vivre inouïe, Sabrina lutte chaque jour contre la maladie. « Je commence la journée par remercier Dieu pour cette journée supplémentaire qui m’est offerte. Le soir avant de dormir, je médite, je prie » raconte Sabrina. Elle continue de se battre envers et contre toutes les épreuves de la vie, avec une joie de vivre et de jouir des petits plaisirs simples de la vie. « Tout le monde peut faire bouger les choses. Un geste, une attention, un regard envers son prochain peuvent changer parfois illuminer le quotidien de quelqu’un qui souffre nous confie Sabrina. La femme moderne est libre et ose être qui elle souhaite vraiment être ! C’est une femme qui sait que la perfection n’existe pas et que ses zones d’ombres sont autant à aimer que ces zones de lumière ». Une leçon de vie pour Sabrina qui doit débourser 145.000€ pour financer une immunothérapie suivie d’une vaccinothérapie « qui permet aux cellules de se défendre toutes seules ». Elle a récemment lancé un appel aux dons pour bénéficier de ce traitement en Allemagne alors qu’en France, ce traitement n’en est qu’à la phase expérimentale et donc non remboursé. ISSI Magazine la soutient.

12 Été 2021


PORTRAITS • FEMMES D’AUJOURD’HUI

/ La personnalité féminine qui t’inspire le plus. Ma mère de 72 ans, une pêche d’enfer ! Elle est bénévole pour les restos du coeur, trésorière d’une association de sa ville et de la mienne. C’est aussi une mamie et maman au top. / Une citation ou Mantra qui t’inspire au quotidien ? “Je ne suis pas ce qui m’est arrivé, je suis ce que je décide de devenir” de Carl Jung. / Un mot à faire passer aux femmes qui te liront ? Toujours garder espoir même dans les heures les plus sombres, la lumière est au bout du tunnel et en cas de difficultés, chercher une aide extérieure. Rien n’est figé dans le temps et tout finira par passer, faites simplement chaque jour de votre mieux.

/ Pour faire un don à Sabrina et lui permettre de bénéficier du traitement, rendez-vous sur notre site www.issimag.fr ou notre page Facebook

13 Été 2021


14 Été 2021


PORTRAITS • FEMMES D’AUJOURD’HUI

Aujourd’hui je me sens épanouie personnellement, j’ai enfin confiance en moi !

” Vous l’aviez découvert en 2015 lors de l’élection Miss France qu’elle avait brillamment remportée. Camille Cerf a aujourd’hui 26 ans, diplomée d’un Bachelor en Gestion et Commerce et cheffe de sa propre entreprise. Elle gère aujourd’hui elle-même ses contrats de mannequin, d’influenceuse, d’événementiel et de télévision. Elle a débuté depuis peu une nouvelle aventure en devenant créatrice de lingerie pour la marque Pomm’Poire. « Professionnellement, j’essaie encore de trouver mon équilibre. J’adore mon rôle de créatrice de lingerie et je m’y investis de plus en plus. Mais j’aimerais découvrir de nouvelles sensations et un nouvel univers » nous confie Camille Cerf, elle qui a déjà de beaux projets pour 2022. Ses journées bien chargées commencent d’abord par promener son chien Roméo, devenu la mascotte de ses followers. « Je m’occupe généralement de mes mails pendant la matinée. Ensuite, mes après-midis ne se ressemblent jamais, j’ai souvent des shootings, des rendez-vous pour la collection Pomm’Poire, des tournages, des rencontres avec des marques à Lille ou à Paris. Je suis tout le temps en mouvement, souvent mes proches m’appellent pour me demander où je suis aujourd’hui » plaisante t-elle. « J’essaie de faire du sport deux fois par semaine plutôt le soir, ça m’aide beaucoup à me ressourcer et à gérer mes énergies », preuve qu’il est possible de concilier vie personnelle et professionnelle. « Aujourd’hui je me sens épanouie personnellement, j’ai enfin confiance en moi et ce confinement m’a permis de savoir ce que je voulais vraiment » raconte Camille Cerf. Celle que l’on prend plaisir à suivre sur les réseaux sociaux et qui nous fait sourire sur les plateaux de télévision est l’illustration parfaite d’une entrepreneuse qui n’en reste pas moins féminine. « Une femme moderne, c’est une femme qui suit ses choix sans se soucier de l’avis des autres et de la société » explique notre Miss France 2015. L’icône de beauté aimerait rendre les protections hygiéniques gratuites et accessibles à toutes les femmes. Femme engagée et pétillante, elle s’est aujourd’hui libérée : « apprenez à croire en vous ! C’est la clé du bonheur ! »

15 Été 2021

CAMILLE CERF

/ La personnalité féminine qui t’inspire le plus. Difficile de n’en choisir qu’une, toutes les femmes que je croise m’inspirent à leur façon. / Une citation ou Mantra qui t’inspire au quotidien ? Je me répète toujours que je dois me concentrer sur le positif. Le positif attire le positif. / Un mot à faire passer aux femmes qui te liront ? Tout est possible, suivez votre instinct !


SOPHIE DOUCET / La personnalité féminine qui t’inspire le plus. Coco Chanel, pour l’empreinte qu’elle a laissée dans le monde de la mode. / Une citation ou Mantra qui t’inspire au quotidien ? « La beauté commence au moment où vous décidez d’être vous-même. » / Un mot à faire passer aux femmes qui te liront ? Croyez en vous et ne vous excusez jamais d’être vous-même.

La femme moderne est une femme indépendante, qui s’assume et n’a pas peur du regard des autres.

” Sophie a baigné dans le milieu de la mode depuis sa plus tendre enfance. Petite fille de commerçant, sa grand-mère a créé Ghislaine Boutique en 1952. 40 ans plus tard, elle reprend le flambeau et créé Sophie Doucet, boutique éponyme installée à Villeneuve d’Ascq depuis près de 30 ans. Sophie voue une passion inconditionnelle pour la mode, mais aime son métier avant tout pour les relations humaines qu’elle tisse avec ses clientes. « Ma journée est rythmée par les allers et venues des clientes qui viennent non seulement découvrir les nouvelles tendances, mais aussi simplement passer un bon moment et discuter. Au fil du temps, des liens se sont tissés entre mes clientes et moi, ainsi qu’entre les clientes, qui profitent de leur visite au magasin pour passer du temps entre copines » raconte Sophie. Très proche de ses parents, elle travaille toujours avec sa maman qui l’épaule au quotidien. Comment se définirait Sophie ? « Je dirais que je suis une femme comblée et épanouie, aussi bien sur le plan personnel que professionnel. Même si ce n’est pas facile tous les jours (et particulièrement en ce moment), j’ai la chance de me lever tous les matins pour faire un métier qui me passionne » nous confie Sophie. « La femme moderne est une femme indépendante, qui s’assume et n’a pas peur du regard des autres. Trop longtemps, les femmes ont vécu dans l’ombre du modèle qu’on leur imposait. Heureusement aujourd’hui, la nouvelle génération arrive à faire changer le regard du monde sur la femme, les femmes. Nous sommes toutes différentes et c’est ce qui fait notre beauté et notre importance » explique Sophie. Une femme libre qui espère que les mentalités continueront d’évoluer : « j’aimerais que les femmes soient libres d’être elles-mêmes en toutes circonstances, sans avoir peur d’être jugées d’aucune façon. Qu’elles puissent se maquiller, s’habiller, se comporter comme elles le désirent sans qu’on leur reproche quoi que ce soit ». Un mantra qui caractérise bien cette cheffe d’entreprise rayonnante et toujours positive, partageant au quotidien sa philosophie de vie avec ses fidèles clientes, devenu l’ADN même de la jolie boutique Sophie Doucet.

16 Été 2021


PORTRAITS • FEMMES D’AUJOURD’HUI

17 Été 2021


18 Été 2021


PORTRAITS • FEMMES D’AUJOURD’HUI

La femme moderne est libre : dans son corps, sa chair, sa sexualité, ses amours, ses choix, sa vie.

” Stéphanie Ramsay a 35 ans et est une femme très occupée. CEO de SARAVAH, un cabinet conseil en politique et stratégie de marque et fondatrice du collectif Les Pulpeuses, elle a crée pendant le confinement une nouvelle entreprise conseil pour les dirigeants. En couple depuis 15 ans, elle jongle entre sa vie personnelle et professionnelle très chargée. Née en Martinique, elle y a grandi jusqu’à ses 20 ans. « J’ai fait des études de commerce pendant 3 ans en Martinique. J’ai rencontré mon conjoint durant cette période et nous avons décidé de poursuivre nos études en Métropole » nous explique t-elle. Après une formation dans la communication, elle multiplie les expériences dans des domaines divers et variés, jusqu’à la création des Pulpeuses. « J’ai créé Les Pulpeuses parce que j’avais besoin de partager ce que j’avais vécu, ce que je vivais en tant que femme et ce que je ne voulais plus. L’idée étant de montrer aux femmes qu’elles ont le droit de s’exprimer, de vivre la vie qu’elles auraient décidé, de dire “stop” à ce qui leur est imposé, de se libérer, de se sentir plus en phase avec ce dont elles ont besoin pour se sentir juste bien » explique Stéphanie. « On a lancé un talk show pour briser les tabous qui dérangent. Il est publié tous les 2èmes dimanche de chaque mois. Je reçois des femmes du quotidien qui partagent et témoignent, de sorte qu’elles inspirent d’autres. Que nous devenions chacune le rôle modele d’une autre femme. Au vue des commentaires et des partages, c’est une initiative utile pour beaucoup de mères, de soeurs et d’amies ». Au quotidien, cette cheffe d’entreprise de nature joviale est avant tout une femme épanouie. « Avec mon conjoint, nous avons une règle : pas de téléphone entre 19h et 22h. C’est ainsi un moment privilégié pour prendre soin de moi et de mon couple » raconte Stéphanie. « La femme que je suis aujourd’hui est une personne qui est totalement déterminée au niveau du boulot, rien ne peut l’arrêter. Une femme qui n’a pas peur de prendre des risques. Sur le plan personnel, je suis en chemin vers l’apaisement, vers l’acceptation, vers la confiance en moi et l’autre ». Pour Stéphanie, la femme moderne est multiple : « elle a un esprit sororale, elle écoute et ne juge pas. Elle avance main dans la main avec d’autres femmes. Elle met des limites. Elle est prête à prendre des coups, des critiques, pour faire passer ses idées. Elle n’a pas peur de se montrer, de dire ce qu’elle veut, ce qu’elle pense » détaille Stéphanie. Elle espère qu’elle inspirera des femmes en quête d’émancipation et d’acceptation, et que les regards des hommes sur les femmes évolueront : « Qu’ils ne nous considèrent plus comme un être inférieur ou un dessert. Le monde entier changerait radicalement à ce moment-là ! »

19 Été 2021

STÉPHANIE RAMSEY

La personnalité féminine qui t’inspire le plus. Ma mère. Elle est la raison de tout ce que j’accomplis aujourd’hui. Une citation ou Mantra qui t’inspire au quotidien ? Ni regret, ni remords (c’est de moi). Et aussi “d’la merde on y va”, je le dis souvent aussi ahaha ! Un mot à faire passer aux femmes qui te liront ? Tu as le droit d’exister. Ce que tu dis est intéressant et a de la valeur. Ce que tu fais est important pour le monde entier. Si si, je t’assure !


20 Été 2021


LE NORD A DU TALENT • ÉQUIPE FÉMININE DU LOSC

L E S TALENTS DU NOR D

NE PERDONS PAS LE NORD Nous avons rencontré Marie-Bérengère Guilbaud et Caroline Gaspard, respectivement créatrices de Nætur et Akillis. Toutes deux originaires du Nord, elles nous partagent leurs expériences de cheffe d’entreprise.

~

Par Thibault Roy

MARIE-BÉRENGÈRE GUILBAUD Maman de 2 enfants, Marie-Bérengère Guilbaud a récemment créé Nætur, jeune marque de compléments alimentaire 100% naturels et fabriqués en France. Elle a décidé de quitter son poste dans la communication immobilière, après une carrière longue de 11 ans : « j’ai décidé, au cours d’un changement de vie, de revoir complètement mes aspirations et de lancer un projet qui me tient à cœur et auquel, je l’espère, vous serez sensibles. Parce que la vie est faite de virages, je choisis un autre chemin, plus durable ». Nætur est une jeune marque lilloise engagée. Tous les produits créés par MarieBérengère sont certifié bio et Végan, enregistré auprès de The Vegan Society, véritable référence dans le secteur. « Il m’était devenu vital d’être en accord professionnellement avec mes attentes, mon mode de vie et ma façon de consommer ; de former un tout, d’être en cohérence. Il y a quelques années déjà, pour accompagner mon conjoint intolérant au gluten et au lactose, j’ai choisi de consommer également gluten-free et lactose-free. Quelque chose était né…. Une envie de voir mon corps et ma façon de l’alimenter différemment » nous confie la cheffe d’entreprise. Elle a également fait le choix de reverser 1% de son chiffre d’affaires pour la planète. « Nous engager auprès d’1 for the Planet conforte le sens que nous souhaitons donner à Nætur, c’est un engagement simple, direct et un acte de solidarité en accord avec nos valeurs » explique Marie-Bérengère. « Ce projet a pris plus d’un an de réflexion, de lectures, d’échanges et de travail avec des professionnels. Depuis septembre 2020, je suis heureuse et enthousiaste de vous présenter Nætur ».

21 Été 2021


C R É AT R I C E D E A K I L L IS

CAROLINE GASPARD 22 Été 2021


LE NORD A DU TALENT • CAROLINE GASPARD

/ Les modèles d’Akillis sont ethno-rock. L’incontournable collection Capture Me, expression la plus graphique et singulière de la passion mordante selon Akillis, se décline au masculin et au féminin en or blanc, or rose ou en titane. Tous les bijoux sont fabriqués à la main dans une manufacture lyonnaise et la plus pure tradition joaillière. Un artisanat français qu’Akillis et Caroline défendent, faisant partie du patrimoine français.

Originaire du nord de la France, Caroline Gaspard y a passé sa plus tendre enfance au milieu de la nature, ce qui lui a permis de développer une réelle affinité avec les paysages du monde entier. Aujourd’hui à la tête de la marque de joaillerie AKILLIS, elle tient cette passion pour les pierres précieuses de ses parents. « Mon père a un ami diamantaire qui avait pour habitude de nous montrer de jolies pierres et c’était un jeu d’imaginer les bijoux que nous pourrions créer avec ces pierres : bracelets, bagues ou encore colliers » raconte Caroline. « Dès mes 15 ans, j’ai commencé à dessiner et à faire fabriquer des bijoux pour ma famille et mes amis, je recevais déjà de nombreuses demandes. Alors tout naturellement, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure. A cette époque, mon père insiste pour que j’obtienne un diplôme afin de pouvoir créer ma propre société. J’ai donc intégré une école de commerce à Lille avant de rejoindre Paris par la suite ». Elle décide en 2007 alors agée de 25 ans de créer sa propre marque de joaillerie et lance ses deux premières collections : Bang Bang et Fatal Attraction. « Presque 14 ans plus tard, je suis toujours animée par cette même passion. Aujourd’hui je suis une mère comblée, à la tête d’une marque de joaillerie qui sort des sentiers battus et c’est extraordinaire de pouvoir allier vie de famille et vie de femme d’affaires » nous confie Caroline. C’est justement ce qu’incarne la femme Akillis, indépendante et moderne, qui s’affranchit des codes préétablis. « La femme AKILLIS est une femme moderne. Elle est confiante et ose montrer sa vraie personnalité. Elle peut être fashionista, mère de famille et businesswoman à la fois. La femme moderne est partout, et je pense qu’aujourd’hui les femmes s’affirment plus qu’auparavant, elles osent se faire entendre et vivre leur vie comme elles l’entendent. » Près d’un tiers des références sont soit mixtes, soit dédiées à l’homme. « L’idée est de pouvoir porter et échanger des pièces avec son ou sa partenaire » nous explique Caroline. Fascinée depuis toujours par la mythologie grecque, c’est ce qui a inspiré le nom Akillis tiré du héros Achille, ode aux héros des temps modernes. Caroline s’inspire également de la nature, des animaux et de tous ses voyages à travers le monde. Véritable globe-trotteuse, elle puise en ce moment son inspiration dans le désert pour lequel elle voue un attachement particulier. Sa collaboration récente avec Jitrois pousse Akillis à s’étendre à l’étranger et de tourner le regard vers les États-Unis et le Moyen Orient. Une sucess story internationale pour cette créatrice audacieuse et passionnée incarnant la femme moderne : la femme Akillis.

23 Été 2021


NOU V E AUX E SPACE S AU P R INTEMPS LILLE

FAÎTES-VOUS PLAISIR ! L’inexorable ascencion de la digitalisation ne se traduit pas par l’effacement du magasin physique. Après plusieurs semaines de fermeture, le Printemps Lille propose de nouveaux espaces au sein de son magasin. Plus que jamais, l’humain et l’expérience client est au coeur du commerce de demain. Pour le Printemps, cela commence dès aujourd’hui !

NOUVEL ESPACE JOLI CADEAU Le Printemps Lille ne cesse de se réinventer, en quête de sens et d’offrir de nouvelles expériences à ses clients. Après plusieurs semaines de fermeture, le grand magasin rouvre ses portes le 19 mai et propose de nouveaux espaces intitulés « joli cadeau » et « athleisure ». Se différencier en proposant une offre innovante et exclusive, animer et éditorialiser une sélection de produits, humaniser et offrir une expérience magasin unique, tels sont les engagements et valeurs essentielles du Printemps Lille. Le nouvel espace « joli cadeau » arrive au rez-de-chaussée de votre grand magasin. Une sélection de cadeaux pour tous, qui évolue régulièrement en fonction des tendances et des dernières innovations. Chaque trimestre, vous retrouverez donc une sélection de produits exclusifs, sélectionnés avec goût, humour et audace, le tout à des prix accessibles : figurines Lucie Kaas, Puzzle de Puzz Up, décorations murales de Studio Roof, bougies artisanales de Candle Hand, mugs Juniqe... En plus de ce nouveau concept, le Printemps Lille soutient les entreprises et jeunes créateurs locaux, en accueillant par exemple les bières régionales de Brique House, les confiseries de la Maison Chuques, les beaux-livres collectors d’ISSI Éditions... Des événements et ventes éphémères viendront compléter l’offre au fil des saisons.

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PRINTEMPS LILLE • NOUVEAUX ESPACES

25 Été 2021


NOUVEL ESPACE ATHLEISURE Les plus grandes maisons s’emparent du mouvement sportswear depuis quelques saisons pour faire rimer pratique et esthétique. Plus qu’un style, c’est un véritable mode de vie qui s’impose. « L’athleisure » est le croisement entre le streetwear et le gymwear. Ce style prône un mode de vie sain et prouve que le style et le confort ne sont pas incompatibles. On se concentre sur des pièces qui se portent en studio photo comme dans la rue. On porte des vêtements destinés à l’activité et au style. Le Printemps Lille a ainsi créé un espace entièrement dédié à cette nouvelle tendance. Situé au premier étage de votre magasin, à proximité de la lingerie, vous retrouverez de nombreuses marques iconiques, incarnant le style Athleisure : Yuj, Lejaby, Calvin Klein, Tommy Hilfiger ... Parce que 2020 a marqué un véritable retour aux fondamentaux et l’envie de se composer un vestiaire plus que jamais réconfortant, l’athleisure s’impose comme ultime tendance de ces prochains mois.

26 Été 2021


P R E N E Z R E N D E Z-VO U S D È S M A I N T E N A N T AV E C N OS P E RS O N A L S H O P P E RS .

INTERVIEW AVEC SARAH PERSONAL SHOPPER AU PRINTEMPS LILLE

Pouvez-vous vous présenter ? Je m’appelle Sarah, j’ai 33 ans. Je suis personal shopper au Printemps Lille depuis 1 an environ. J’ai toujours été attiré par la mode, tout en sachant que je ne voulais ni être créatrice ni travailler dans la communication. Je voulais faire quelque chose qui avait du sens, rencontrer des personnes et partager ma passion. De par mon cursus et mes expériences professionnelles, j’ai une approche très humaniste de mon métier : l’interprétation du beau au quotidien, développer notre personnalité… In fine, la mode est avant tout un outil sociologique.

Ce service fait partie de l’ADN du Printemps ? Nous avons une réelle volonté d’offrir ce service unique et exclusif à Lille à nos clients. L’attention client fait parti de nos gènes, il est l’essence même de notre métier. Même pendant les confinements successifs, nous nous sommes adaptés pour proposer à nos clients un service shopping à distance. En visio ou par téléphone avec nos personal shoppers, les clients pouvaient continuer à se faire plaisir. L’humain a pris une place prépondérante dans notre vie sociale actuelle, le Printemps a alors relevé ce nouveau défi. Ce service a été largement plébiscité par nos clients, nous avons alors décidé de maintenir ce service. Nos personal shoppers sont là pour leur apporter le meilleur service possible.

Parlez nous de votre métier de personal shopper. On est là pour chouchouter nos clients ! On les conseille, on les guide, on les dirige vers des pièces qu’ils n’auraient parfois pas sélectionnés pensant que tel ou tel style ne leur allait pas. Néanmoins, notre métier ne consiste pas à faire du relooking ! On ne cherche pas à transformer un client en quelqu’un d’autre. C’est avant tout un accompagnement, on répond à leurs envies et leurs besoins. Pour ma part, j’essaye toujours de travailler à partir de ce qu’ont les clients dans leur penderie.

Comment percevez-vous la femme moderne ? Il n’y a pas de modèle unique, la femme moderne est simplement vraie avec elle-même, elle s’assume. Elle n’a pas besoin d’être bruyante pour afficher sa personnalité. Au Printemps, nous essayons de mettre des mots sur ce qu’elle souhaite et nous lui proposons ensuite des tenues. Le vêtement n’est qu’un support pour afficher sa personnalité. Il ne détermine pas qui nous sommes, il est simplement le reflet de notre humeur, de notre confiance en soi, de notre personnalité. Nous surprenons souvent nos clientes en leur proposant des pièces dont elle n’imaginait pas pouvoir porter. Cependant, je ne laisse jamais repartir un client avec quelque chose qui ne lui correspond pas ! Nous sommes là avant tout pour chouchouter nos clients : leur offfrir des échantillons, leur prodiguer des conseils beauté, les parfumer… Chaque personal shopper du Printemps a une expertise très importante dans son domaine. Mais notre dénominateur commun à tous, c’est que l’on aime profondément les gens. Pour faire ce métier, il faut par nature aimer l’humain, aimer échanger et partager. Et ça tombe bien, ce sont aussi les valeurs essentielles du Printemps.

Comment prendre rendez-vous avec vous ? C’est très simple, il suffit de téléphoner au magasin, de nous contacter sur le site printempsfrance.com ou de se rendre directement au Printemps en s’adressant à un conseiller. Dans nos salons privilèges, les clients se sentent tout de suite à l’aise. À l’écart des regards, on prend du temps pour soi, seul ou entre amis. D’ailleurs, nous tissons souvent des liens particuliers avec nos clients, c’est un moment convivial avant tout. Nous sommes formés chaque saison et connaissons toutes les nouveautés et tendances en magasin. Vous cherchez une pièce bien particulière ? Nous saurons où la trouver !

27 Été 2021


PO RT RA IT DE PIERGAB

PROFESSION : PHOTOGRAPHE DE MODE Photographe de mode et portraitiste depuis 10 ans, Piergab collabore avec de grandes marques de prêt-à-porter. Devant son objectif se succèdent chaque jour de nombreuses mannequins femmes. Il nous raconte avec humour et sans langue de bois son regard sur la féminité.

~ Par Thibault Roy

Peux-tu te présenter ? Salut salut ! Je m’appelle Piergab. Bon en vrai je m’appelle PierreGabriel. Mais pour faire genre je suis un mec cool, et peut-être aussi pour pas afficher d’emblée que je suis un petit cliché versaillais ambulant, je me présente plus souvent en disant que je m’appelle Piergab. J’ai 34 piges et suis donc aussi vieux que l’expression « piges ». Je dis que je suis breton parce que mes deux parents le sont. Mais bon, en vrai, j’ai grandi à Versailles. Ce que je ne renie pas d’ailleurs, j’y ai adoré toute mon enfance ! Aujourd’hui, je suis photographe de mode. Quel est ton quotidien de photographe de mode ? J’ai justement remarqué que dans l’imaginaire collectif, la réalité du quotidien d’un photographe de mode était souvent méconnue. Quand je dis que je bosse dans la mode, on me répond une fois sur deux : « ah tu photographies les défilés ? ». En réalité, je shoote des nouvelles collections de fringues, de bijoux, de chaussures, d’accessoires, sur des mannequins homme ou femme, le plus souvent dans des décors qui ont un peu de gueule pour garantir un résultat visuel qui donne un minimum envie. In fine, la prise de vue, le shooting en lui-même, représente la moitié de mon temps, en général en décor naturel parce que c’est ce que je préfère. L’autre moitié, je la passe solo à mon bureau à retoucher mes images, pour leur donner leur aspect final.

28 Été 2021


29 Été 2021


/ Originaire de Versailles, Piergab travaille la plupart de son temps à Paris pour des clients prêt-à-porter et beauté. Parmi ses clients, on retrouve l’Oréal, IKKS, Banana Moon, Messika, Balibaris, Lancôme ... À 34 ans, Piergab est l’heureux papa de 3 enfants. Il partage son temps entre sa vie de famille, studios photo et les plus beaux spots d’Europe.


PIERGAB PICHON • PHOTOGRAPHE DE MODE

Tu es amené à travailler régulièrement avec des mannequins femme. Y a t-il une approche ou un rapport différent quand on est un photographe masculin ? C’est sans doute la question qui revient le plus souvent autour de moi depuis que je fais ce métier. Elle est même quasi incontournable lorsque j’énonce ma profession. « Mais bordel comment tu fais en tant que mec pour pas péter un câble à passer tes journées avec des mannequins toutes plus belles les unes des autres ? ». En fait, la réponse est assez simple. Oui, il faut avoir une approche différente. Quand t’es un mec, et que tu dois shooter une fille, qu’elle soit professionnelle de l’image ou néophyte, tu te dois, selon moi, d’avoir une vigilance accrue à éviter tout compliment, toute marque de familiarité relative au corps de ta modèle, tout contact physique évidemment, toute allusion ou blague mal placée quelle qu’elle soit, de garder une distance. Ça t’empêche pas de la trouver belle, ça t’empêche pas de te dire que t’as de la chance de passer ce moment privilégié avec sa beauté. Mais je crois que tu te dois d’être irréprochable. Parce que trop de mecs ne le sont pas. On entend tellement d’histoires de photographes qui font n’importe quoi, qui confondent tout, qui abusent de leur statut sur des filles souvent jeunes ou parfois impressionnables. Alors forcément, oui, j’ai une approche différente que lorsque je shoote un mannequin homme. Parce que, selon moi, si la notion de respect est évidente, alors la confiance et le lâcher prise n’en seront que meilleurs. Et donc in fine, ton image aussi. Parce que, ça je l’ai vérifié maintes et maintes fois, lorsque tout le monde est détendu, les photos sont toujours plus réussies. Les visages sont plus doux, les expressions plus vraies, plus authentiques. Quand tu gardes cette distance, même si tu shootes une séance en maillot ou en lingerie, voire en séance de nu artistique, ça te permet par la même occasion justement de rester en total contrôle de tes émotions de mec. Pas d’ambiguïtés, pas de pétages de câble. Pas de palais, pas de palais. Et dans ta vie personnelle, comment cela se passe t-il ? Dans mon cas, aucun problème. C’est peut-être juste une histoire de confiance, c’est peut-être juste une histoire de caractère ou de comment tu présentes les choses à la base. De mon côté, quand j’ai rencontré ma femme, je ne faisais pas encore de photo. On a donc fait ce cheminement de familiarisation à la beauté ensemble. Je lui ai toujours tout montré, ce qui fait que son oeil et son rapport au corps a évolué en même temps que le mien. D’ailleurs, la toute première séance de nu féminin que j’ai réalisée, elle était présente. Aujourd’hui, avec le télé-travail, quand je reçois une mannequin ou un client à la maison, elle est là aussi. Elle voit donc bien comment je travaille et comment je me comporte avec mes modèles en shooting. Pour ceux qui nous lisent et qui sont peut-être très éloignés du monde de la mode, il est légitime de s’étonner ou parfois même de s’offusquer de voir des images de corps dénudés, qu’ils soient masculins ou féminins, dans des magazines ou sur des comptes Instagram. Dans la vie «normale», ça se fait pas. Mais dans la mode, c’est complètement banalisé, c’est un non sujet, c’est fréquent. Je ne dis pas que c’est bien, mais c’est ainsi. Du coup, tous ceux qui travaillent dans cet univers finissent par dissocier nudité et sexualité. Comment décrirais-tu la femme moderne ? De par mon métier et la diversité des femmes qu’il me fait rencontrer au quotidien, je la rencontre tous les jours. D’ailleurs je la salue. Coucou ! Je crois que la femme moderne s’épanouit assez bien grâce à la photo. J’adore discuter avec elle ! Elle me pousse à l’ouverture d’esprit, à réfléchir à des trucs que j’aurais pas conceptualisé, à capter des réalités du quotidien que je ne connaissais pas en tant qu’homme. La femme moderne est donc selon moi libérée, délivrée (rires). Pas libre, hein. Libérée ! Dans le sens où elle ne va plus s’emmerder avec des mœurs hérités de temps révolus. Aujourd’hui, une femme a le droit d’être grande gueule, d’avoir des opinions, de parler de sexualité, de s’épanouir selon sa personnalité et non selon son genre. Délivrée du diktat de la bienséance genrée et de la figure imposée de la place des femmes dans la société. Cette liberté, elle n’a pas peur de l’assumer. Sans d’ailleurs forcément en faire un combat militant. Juste kiffer simplement être qui elle veut. Ça, c’est moderne.

31 Été 2021


J’ai découvert que pour beaucoup, la photo pouvait avoir une valeur thérapeutique. La féminité selon toi, c’est …. Dans l’idéal, je dirais que la féminité ne devrait pas se faire selon le regard de l’autre. Elle devrait juste dépendre de comment chaque femme se sent dans son corps et de comment elle s’en fout ou non de ne pas plaire à tout le monde. Dans la réalité, on sait tous que c’est très rarement comme ça que ça se passe. Je vais donc parler de la féminité qui me touche personnellement plutôt que de LA féminité. J’aime le charme, le côté authentique et pétillant, la malice et la douceur. Ce que j’adore, et il n’y a qu’à survoler mon travail pour s’en rendre compte, ce sont les visages, les portraits ; une retouche la plus discrète possible ; une lumière douce. Les mensurations parfaites, c’est un truc des années 90 ! Pourtant, je culpabilise très souvent du rôle éventuel que je joue dans la propagation des clichés de la féminité de magazine. Je bosse avec des mannequins qui forcément sont jolies, aux mensurations dîtes «parfaites». Quand je publie mes photos, je file sûrement des complexes à celles qui regardent mes images et ne se trouvent pas à la hauteur de ce que je leur montre. Pardon... Mais rassurez vous les filles, le corps parfait, il n’existe pas vraiment ! En revanche, une mannequin sait poser et mettre en valeur le sien pour gommer ses complexes. En face, un photographe professionnel sait jouer avec la lumière pour montrer ou cacher les courbes et les détails de ses modèles. D’ailleurs, une des premières choses qui m’avait surpris en débutant ce métier, c’est de voir combien invariablement, une femme, que je pouvais pourtant trouver sublime, se trouvait en réalité bourrée de complexes. Pire, même si le métier de mannequin fait qu’il leur faut accepter d’abandonner leur image aux photographes et aux personnes qui regarderont le résultat final, la plupart du temps, celles qui sont les plus sollicitées sont aussi celles qui sont les plus dures avec leur propre estime de soi. Comme quoi, la féminité, même si elle évolue, a encore pas mal de boulot avant de devenir féminité épanouie. Une anecdote à nous raconter ? Pour faire écho à la question précédente, j’ai longtemps été surpris de voir combien de filles pourtant superbes, pouvaient ne sentir mal dans leur peau. J’ai découvert que pour beaucoup, la photo pouvait avoir une valeur thérapeutique. Si bien qu’il n’est pas rare que je sois contacté par des gens me disant que c’est leur psy qui leur a suggéré de s’offrir une séance photo, pour se sentir mieux dans leur corps. Etonnant, non ? Pour finir avec une anecdote amusante, j’ai eu un jour à réaliser un nu d’une femme qui me racontait qu’avec son mari, ils envisageaient accrocher une photo d’Art dans leur salon. Probablement un nu artistique sur lequel ils avaient flashé tous deux. Mais elle se voyait mal coller le corps parfait d’une inconnue sous le nez de son mec tous les jours au dessus du canapé. Autant que ce soit elle, à bien y réfléchir ! Du coup, paf, on a organisé une séance. Elle n’avait jamais posé mais a vite compris que c’était beaucoup plus simple qu’il n’y paraît, même devant un photographe qu’elle ne connaissait pas. Quelques temps plus tard, ils ont accroché un agrandissement d’une des photos chez eux où l’on voyait une dame lascivement allongée nue sur une méridienne, le visage dissimulé sous ses bras. Anonyme. Je me demande souvent combien de leurs potes ont capté que c’était elle sur la photo, ou bien j’imagine la tronche de la belle-mère reconnaissant la bague de fiançailles au doigt de la modèle ...

32 Été 2021


Femmes Ôde à la féménité

Sé r ie de p o r t r ai t s réal i sés p ar Pi e r g a b Pi c h on


“ Les seuls beaux yeux sont ceux qui vous regardent avec tendresse. ” Coco Chanel


35 Été 2021


“Les femmes qui ont la beauté extérieure servent de modèle, celles qui n’ont que la beauté intérieure servent d’exemples.” Jérôme Touzalin



“ L’élégance est la seule beauté qui ne fane jamais ” Audrey Hepburn


39 Été 2021


“ Aucune grâce extérieure n’est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l’âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps. ” Victor Hugo


41 Été 2021


SAIN


ART • NIKI DE SAINT PHALLE

NIKI DE NT PHALLE L’ART COU P D E POING ET FÉMINISTE, À L’ÈRE DES NAN AS

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Par Thibault Roy

Niki de Saint-Phalle, dans sa vie comme dans son oeuvre, défie un ordre établi qu’elle trouve injuste pour la femme. Seule figure féminine des Nouveaux Réalistes, elle marquera les esprits avec ses œuvres engagées. Les Nanas, hymne à la gloire des la femme moderne, demeurent encore aujourd’hui des œuvres iconiques du mouvement féministe.


Pour moi, mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d’aujourd’hui, la femme au pouvoir.

«Je voulais le monde et le monde appartenait aux hommes». Ces mots sont fondamentaux pour comprendre le travail de Niki de Saint Phalle, née Catherine Marie-Agnès Fal de Saint-Phale en 1930 dans une famille et un monde où les femmes n’ont pas doit de cité. Ne pouvant s’identifier au modèle féminin bourgeois et catholique qui l’entoure, elle va trouver sa place dans une vie marginale: elle épouse en cachette le poète avec lequel elle s’installe à Paris en raison de leur désaccord face à la politique menée par les Etats-Unis. Elle se lance alors dans l’art plastique tout en gagnant sa vie comme mannequin. Elle puise son inspiration et sa vision du monde et de l’art dans des oeuvres diverses: Le deuxième sexe de Simone de Beauvoir, «les nombreux musées et cathédrales» qu’elle visitent et qui font son école, l’art naïf du Douanier Rousseau, l’art américain des années 50 (et notamment Pollock) ainsi que le néo-dadaïsme. Découvrant ces artistes, Niki de Saint Phalle dit «vivre une crise artistique» qu’elle résout, comme à chaque fois, «par la métamorphose». Elle commence alors à créer des «reliefs de paysages imaginaires avec des objets», qui consistent en de grandes toiles noires traversées de drippings blancs (à la manière de Pollock) et de paysages recouverts de matériaux organiques et d’objets trouvés. Dans ces premières oeuvres, réconciliant la culture européenne et la culture américaine, le sujet féminin est central. D’un tableau à l’autre, la femme représentée par Niki monte en puissance: la femme objet devient progressivement femme sujet. Niki de Saint Phalle, rare femme artiste de son époque (et seule femme dans le mouvement des nouveaux réalistes), se libère du cadre bi-dimensionnel de la toile, se couvre d’objet et progressivement se multiplie dans l’espace public avec ses Nanas. Pleinement conscience des pouvoirs de transformation de l’art, elle est la première artiste à prendre la femme comme sujet central et surtout à la représenter autrement, l’affranchissant de tous les tabous visuels pour la défendre dans la société. La violence interne à l’oeuvre de Niki de Saint Phalle, le regard acéré qu’elle porte sur le rapport féminin/masculin peut s’expliquer par le fait qu’elle ait été violée par son père à l’âge de 11 ans. Mais Niki choisit de faire de la femme non une victime, mais une héroïne. Face à l’absence de modèles féminins auxquels s’identifier, Niki de Saint Phalle décide d’être à la fois une de ces héroïnes qui lui ont manqué et de créer un univers visuel qui ne se contente pas de représenter la femme, mais qui questionne aussi sa place dans le monde (la notion d’écologie prend ici tout son sens). L’émancipation de la femme, sujets de son travail, en devient un objectif. L’oeuvre de Saint Phalle revêt un rôle cathartique. En 1963, Saint Phalle s’installe dans une ancienne «hostellerie» à Paris avec Tinguely. Niki de Saint Phalle abandonne les Tirs et commence dans son atelier un travail en trois dimensions autour d’un sujet: le «devenir femme» (inspiré du Deuxième sexe). «Je passerais ma vie à questionner. Je tomberais amoureuse du point d’interrogation. [...] Pour vous, tout devait rester caché. Moi je montrerai. Je montrerai tout» disait-elle.

44 Été 2021



46 Été 2021


ART • NIKI DE SAINT PHALLE

LES NANAS, L’IMAGE DE LA FEMME PARFAITE «Après les Tirs, la colère était partie, mais restait la souffrance; puis la souffrance est partie et je me suis retrouvée dans l’atelier à faire des créatures joyeuses à la gloire de la femme» expliquait-elle. C’est ainsi que naissent les Nanas, dans un changement d’état d’esprit et en rupture avec l’esprit des oeuvres précédentes. Ses nanas connaissent un vrai succès lors de leur exposition à la galerie lola. Leur nom ? Si le mot «nana» est l’équivalent de l’angalis «chick» qui parle à la fois de féminité, d’intimité et de familiarité, on ne sait vraiment la cause de ce nom: est-il inspiré de la prostitué puissante héroïne du roman de Zola, de la gouvernante noire qui s’occupait de Niki quand sa mère était absente, ou du Dieu-Lune que Niki évoquera plus tard? En tous cas, ces Nanas, réalisées en papiers collés et en tissus, sont dansantes et colorées, déjà disposées en ronde à la galerie lolas. Saint Phalle rendra d’ailleurs hommage à Matisse (chez qui la danse était centrale) en 1993 avec une série de «danse des nanas» au musée d’art moderne de Paris. Descendantes des déesses préhistoriques de la fécondité, les Nanas, avec leur ventre souvent arrondi, évoquent ces premières oeuvres d’art connues de l’humanité, témoignage d’adoration envers la puissance créatrice de la femme. Le corps est central: toujours plantureux, d’une féminité volontiers exagérée, c’est un corps libéré et expressif , statique ou dynamique (voire sportif ). A l’opposé du modèle classique, statique et intemporel du corps féminin, figé dans un cadre, les Nanas parlent de la femme moderne. Elles sont des amazones des temps modernes ayant pour arme leur sac à mains. Leur taille- elles sont bien plus grandes que la moyenne- constitue un contenu en soi: elles doivent être grandes «parce que les hommes le sont, et qu’il faut qu’elles le soient davantage pour être leurs égales». Les Nanas, dont beaucoup sont noires, sont l’étendard du pouvoir montrant les femmes comme minorités opprimées. Le Black Power et ce que Niki appelle le «Nana power» avancent de concert: «Une femme dans la civilisation des hommes, c’est comme un nègre dans la civilisation des blancs». Les Nanas sont des porte-parole qui investissent les musées et l’espace médiatique, devenant enjeu majeur pour la représentation de la femme dans la sphère publique.

47 Été 2021


INDIA MAHDAVI

Architecte d’intérieur, designer et scénographe, India Mahdavi multiplie les projets en France et à l’international. Celle que l’on surnomme «The Queen of Color» insuffle du bonheur dans sa décoration. Nous vous emmenons à la découverte d’un de ses projet au Muy, la « villa Silver», antre coloré de la célèbre famille Mitterrand.

~ Par Julie Portero

Née à Téhéran d’une mère égyptienne et d’un père iranien, India Mahdavi partage son enfance entre les Etats-Unis, l’Allemagne et Paris. C’est d’ailleurs dans la capitale française qu’elle s’établira définitivement et lancera sa belle carrière. Talent aux multiples facettes, l’architecte française India Mahdavi exerce tant comme architecte que designer industrielle et graphiste. Directrice artistique jusqu’en 1997 auprès du décorateur Christian Liaigre, elle fonde deux ans plus tard son propre studio de création à Paris. Elle y développe des projets d’architecture d’intérieur aussi bien au niveau national qu’international. Elle dessine et conçoit des résidences privées, des hôtels, des restaurants et de nombreuses boutiques, de Paris à Londres, en passant par New York et Sydney. En 2003, elle imagine sa première collection de mobilier, exposée au sein de son showroom parisien. Son style ? Gai, vif, marqué par les imprimés abstraits et les motifs figuratifs aux accents pop. La couleur tient une place particulière dans ses créations dont les influences trouvent leurs origines dans l’art, le cinéma ou encore le design.

48 Été 2021


ARCHITECTURE • INDIA MAHDAVI

49 Été 2021



ARCHITECTURE • INDIA MAHDAVI

« J’ai voulu que cette maison soit absorbée par le ciel, lui offrir des racines et une nouvelle identité provençale et moderne. » En restructurant une maison au style faussement provençal, India Mahdavi a commencé par recouvrir les façades d’une peinture argentée telle une feuille d’olivier scintillante sous le soleil de midi. Puis par « asseoir » la villa sur un socle très étiré dans le paysage, afin de créer un espace d’exposition entièrement ouvert sur le parc. Les carreaux de ciment Bisazza déssinés par India Mahdavi et la ponctuation de l’espace par des arches, multiplient les effets graphiques. « J’aime mélanger des choses simples à d’autres plus luxueuses, cela donne du relief au objets, du caractère aux lieux ! »

51 Été 2021


Dans le salon, les fauteuils Cap Martin, les canapés Jelly Pea, les tables basses Week-End et les lampadaires Casanova et Don Giovanni sont d’India Mahdavi. Sous le pastel sur papier Cemetery Angel Zurich de Rachel Feinstein, un banc en bronze de Claude Lalanne. Au plafond, une sculpture en aluminium et Plexiglass Rescinded Plaorm de Liam Gillick. Sur la terrasse, un mouton en bronze et Epoxy Stone de François-Xavier Lalanne. Au mobilier dessiné par ses soins, elle a combiné des pièces vintage des années 1950, comme les luminaires de Mathieu Matégot dans la cuisine, et des pièces créées par des artistes, à la façon du banc de Donald Judd trônant dans l’entrée. Le Domaine du Muy doit sa réussite à un impressionnant casting de talents.

52 Été 2021


ARCHITECTURE • INDIA MAHDAVI

/ Non loin de Saint-Tropez, dissimulé dans le massif des Maures, au cœur d’une forêt de pins et de chênes liège, le Domaine du Muy propose un parcours sculptural d’œuvres signées Wim Delvoye, Francisco Sobrino, Takis, Niki de Saint Phalle...

53 Été 2021



ARCHITECTURE • LA VIE EN ROSE

LA VIE EN ROSE Imaginé par le cabinet de design interieur taïwanais KC Design Studio, cette maison est un havre ludique, un joli boudoir fantaisiste. Tout de rose poudré, cette création s’inspire de l’univers manga avec un twist résolument design. Qu’il est bon de voir la vie en rose !

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Par Thibault Roy Photos Hey! Cheese


UN ÉCRIN ROSE IMMACULÉ Pensée comme une résidence de vacances pour la propriétaire et ses trois chats, cette maison balnéaire de trois étages à Zhunan dans le nordouest de Taiwan dessinée par le cabinet de design d’intérieur taïwanais KC Design Studio est un petit écrin rose fantaisiste aux teintes de bonbon. Comprenant une multitude d’éléments intégrés loufoques, des matériaux contrastés, des cloisons en verre teintées de rose et une collection de figurines et d’œuvres d’art inspirées des mangas et des dessins animés, la maison est une merveille de sophistication sur mesure et de jovialité élégante. Berçé de lumière naturelle, l’espace de vie principal mêle le bois au marbre et au terrazzo. La cuisine est séparée du salon par une arcade revêtue de bois, soutenue par un rideau rose vaporeux et dissimule intelligemment les placards de la cuisine d’un côté et les toilettes des invités de l’autre.

56 Été 2021


ARCHITECTURE • LA VIE EN ROSE

/ Bâptisée Cats’ Pink House, la maison des chats, cette résidence balnéaire située sur les hauteurs de Taïwans est une invitation à la détente et aux plaisirs simples. Une villa destinée aux trois chats de la propriétaire et à sa passion pour l’univers des mangas. L’histoire ne nous dit pas si elle a eu cette idée un peu loufoque après avoir lu un roman à l’eau de rose ...

MÉLANGE DES GENRES

CATS’ PINK HOUSE PAR KC DESIGN STUDIO. WWW.KCSTUDIO.COM.TW

L’utilisation d’une peinture minérale rose pour les murs et les plafonds met en valeur les planchers en bois clair, le terrazzo blanc avec de grandes taches roses et grises. Le tout est rehaussé par quelques détails en or rose. Les designers taïwanais ont également mis l’accent sur les courbes et la géométrie des volumes, renforçant l’impression de petit écrin de douceur. La collection de figurines confère à la pièce un côté enfantin, dualité entre sophistication et l’innocence. Enfin, le terrain de basketball, aux lignes graphiques et couleurs pastels, parachève la visite de cet écrin surprenant. Une ôde à la joie, un retour en enfance, à l’insouciance, l’interprétation onirique de ce qu’est « voir la vie en rose ».



LES NOU VEL LES M ERCE DE S

CLASSE C

La berline allemande best-seller s’offre un nouveau look mais surtout de nouveaux équipements technologiques. La marque à l’étoile lève aujourd’hui le voile sur une nouvelle génération. Voici la nouvelle et magnifique Mercedes Classe C 2021.

~ Par Thibault Roy


AUTOMOBILE | MERCEDES CLASSE C

Inspirée par sa grande soeur, la Classe S, la nouvelle C change de look sans trop en faire, pour ne pas décevoir sa fidèle clientèle. Portes-à-faux courts, empattement long, la marque de fabrique de cette berline est conservée, bien qu’on note quelques évolutions au niveau des dimensions, ce qui profite aux passagers arrière qui gagnent 2 cm aux jambes. La signature lumineuse ressemble à l’actuelle génération mais avec plus de finesse. De dos, elle adopte de nouveaux feux, qui cette fois-ci, sont en deux parties et s’intègrent sur la malle de coffre. De forme triangulaire, ils offrent un très beau rendu lumineux. À bord, les changements opérés sont bien plus importants, la nouvelle Classe C se met à jour sur le plan technologique. La planche de bord, divisée en deux parties, adopte de nouveaux aérateurs ronds rétro-éclairés rappelant le monde de l’aviation. Elle est orientée légèrement vers le conducteur tout comme l’écran central. Ce dernier, assez spectaculaire, mesure 11,9 pouces et sera livré de série ! Le tableau de bord est dans la lignée avec un écran LCD haute résolution de 12,3 pouces. La présentation générale s’agrémente d’éléments chromés et de divers garnissages valorisants. Le nouveau système multimédia MBUX s’accompagne lui de plusieurs nouveautés. En plus de son assistant vocal qui se démène pour répondre aux exigences du conducteur avec la fonction « Hey Mercedes ! », il peut se doter de la fonction « Smart Home » qui permet de piloter à distance les objets connectés de son domicile.

60 Été 2021


/ Un service de streaming « Online Music » est également proposé et permet un accès direct aux comptes d’utilisateur personnels du fournisseur de musique associé. Accessible sous forme de profils individuels, le système multimédia peut charger tous vos paramètres via un lecteur d’empreinte digital. Enfin, il sera constamment mis à jour automatiquement sans devoir passer chez le concessionnaire.

TROIS MOTORISATIONS DISPONIBLES Trois moteurs sont disponibles sous le capot de la Mercedes Classe C 2021. En essence, c’est le quatre cylindres 1,5l de 204 ch qui est proposé. En Diesel, le choix se portera sur les quatre cylindres 2,0l de 200 ch (C 220 d) ou 265 ch (C 300 d). Plus tard, un bloc hybride rechargeable rejoindra le catalogue (C 300 e), affichant une puissance cumulée de 313 ch et une autonomie de 100 km en tout électrique. Il sera animé par le quatre cylindres essence de 204 ch accompagné d’un moteur électrique de 129 ch. Disponible à la commande dès maintenant chez votre concessionnaire SAGA, la Mercedes Classe C 2021 devrait entrer en concession dès cet été à partir de 49.500€ pour la version Berline et 500€ de plus pour sa version break.

20 RUE CHAPPE, 59650 VILLENEUVE D’ASCQ 03 20 72 39 39 - WWW.SAGA-MERCEDES-BENZ.COM


À L A DÉCOUVERTE DES ÉMIRATS ARABES UNIS

ESCAPADE À DUBAÏ Dubaï est devenue en deux décennies une destination de premier plan, misant sur la mer, le désert, le shopping... et sur une certaine folie des grandeurs et des hauteurs ! Reportage sur cette ville gigantesque devenue l’éldorado des touristes pendant la pandémie.

~

Par Thibault Roy

Dubaï représente aujourd’hui le nouveau rêve arabe, entre les buildings, les îles artificielles, les hôtels de luxe, ses malls et ses nombreux projets de plus en plus innovants… C’est le deuxième plus grand émirat. Son développement exceptionnel provient de l’argent du pétrole. Depuis quelques années, Dubaï est devenu la destination touristique la plus en vogue. Autrefois, Dubaï était un petit port de pêche réputé pour ses perles mais surtout, un désert sec et aride habité par les Bédouins. Dubaï représente aujourd’hui le luxe, la modernité et la démesure au cœur des Émirats Arabes Unis. En effet, à Dubaï, rien n’est impossible. C’est pourquoi on y retrouve mille et une activités : station de ski, tour la plus haute au monde, malls impressionnants, îles artificielles, restaurants panoramiques etc… L’émirat des grandeurs et de la démesure peut donc se vanter aujourd’hui de posséder la plus haute tour du monde. Pour ceux qui auraient du mal à visualiser, il suffit d’imaginer à peu près deux fois la taille de la Tour Eiffel. Difficile vous direz-nous... Mais difficile n’est pas Dubaï ! L’atmosphère à Dubaï est donc très différente de celle des autres émirats.

62 Été 2021


VOYAGE • ESCAPADE À DUBAÏ

/ Dubaï bénéficie d’un climat chaud et ensoleillé tout au long de l’année. Ses plages de sable fin et la mer chaude du golfe d’Arabie sont tout autant de raisons de découvrir cet oasis de luxe. La France est située à moins de 7h de vol, en vol direct, et le décalage horaire est moindre puisqu’il est de +2h en été et +3h en hiver Les activités y sont nombreuses : shopping dans les malls ou dans les souks, virées en 4×4, safari à dos de chameau, Dubailand et ses nombreux divertissements touristiques et sportifs…


/ Dubaï a énormément développé les infrastructures sportives destinées aux touristes. On retrouve bien évidemment les sports nautiques (voile, plongée, ski nautique, jet ski…) mais également les virées en 4×4 dans le désert, safari à dos de chameau mais aussi le golf ou le tennis.Les amateurs de relaxation et de thalassothérapie ne sont pas en reste puisque Dubaï recense de nombreux spas situés, le plus souvent, dans les établissements de luxe. On retrouve également dans la ville de la démesure, de la luge sur les dunes mais aussi du ski sur neige artificielle dans le fameux Mall of The Emirates.

64 Été 2021


VOYAGE • ESCAPADE À DUBAÏ

Parmi les édifices les plus emblématiques de Dubaï, on retrouve le Burj Al-Arab. C’est le symbole de Dubaï. Cet hôtel, à la forme d’une voile est le plus luxueux (7 étoiles) et le plus haut du monde avec 321m de hauteur. Le Dubaï Mall qui attire des hordes de touristes est le plus grand centre commercial du monde et il abrite un aquarium géant recensant plus de 33 000 espèces marines. Au 2 total, il s’agit près de 1 million de m pour 1200 boutiques ... gigantesque ! Palm Jumeirah sont ces archipels artificiels incroyables en formes de palmes. Ils se visitent en monorail, à voir depuis un avion ou depuis la tour Burj Khalifa. Pour terminer la visite dans la démesure, rendez-vous au Mall of Emirates pour découvrir la grande piste de Ski de Dubaï. Ce décalage avec l’environnement extérieur est impressionnant. Passer de la neige au sable fin est un plaisir coupable. Vous l’aurez compris, Dubaï est un destination hors du temps et innovante. N’hésitez pas à combiner plusieurs villes des émirats pour rendre votre voyage encore plus vivant…

65 Été 2021


NOS ADRESSES COUP DE CŒUR

QUE FAIRE À DUBAÏ ?

ANDAZ THE PALM Revive propose des produits upcyclés, uniques ou en mini séries, conçus à partir de vêtements existants. Chaque produit est re-dessiné et remade dans les Hauts de France, dans la région Lilloise. Leur démarche est créative, locale et anti-gaspillage. Ils souhaitent participer aux efforts engagés pour rendre le secteur de la mode plus respectueux de la planète, revenir vers une confection locale et des produits uniques. Revive conjugue ainsi style et valeurs. @ A N D A Z D U B A I T H E PA L M

ARABIAN TEA HOUSE

SINDBAD BALLOONS Quittez la ville et prenez un peu de hauteur à l’occasion d’un survol du désert arabe en montgolfière. Survoler le désert de Dubaï en montgolfière au lever du soleil est un moment inoubliable à ne pas manquer. La compagnie Sindbad Balloons est la référence à Dubaï depuis plus de 15 ans. Ils vous promettent un voyage à couper le souffle au dessus des dunes du désert, le tout en toute sécurité. Après 1 heure de vol environ, profitez d’un petit déjeuner et d’un spectacle de faucons. Pour terminer l’expérience, vous pourrez découvrir le désert à dos de chameau. Dépaysement garanti ! W W W. S I N D B A D B A L LO O N S . A E

C’est de loin notre meilleur souvenir de voyage ! En quête d’authenticité et de découvrir la ville loin des circuits touristiques, nous sommes tombés sur ce restaurant dans le quartier Al-Fahidi, non loin de Deira. La décoration est y est simple mais magnifique, où les jolies fleurs rouges cotoient le mobilier bleu et blanc du restaurant. Pendant un instant, on se croirait en Grèce. La cuisine y est divine, regorgeant de spécialités locales, de brochettes, de riz sautés, de smoothies ... Les prix y sont très en deça de ceux pratiqués à Dubaï ! C’est un lieu de passage obligatoire à ne surtout pas manquer ! ARABIANTEAHOUSE.NET/ @ARABIANTEAHOUSE


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SÉBASTIEN DOMINICI L ivre co llec tor édi té à 500 exe mplaires

D I S P O N I B L E S U R W W W. I S S I E D I T I O N S . F R


C o n c e pti o n e t c o n str u c ti o n de vi l l a s WASQUEHAL - 03 28 33 80 80 - pirainoprestige.com

Illustration © A.Pouille


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