I-001-FI-
Une chaufferie biénergie bois/gaz naturel
Réseau de chaleur alimenté par une chaudière bois et une cogénération gaz à Hauteville-Lompnes (Ain) Contexte
FRANCE Ain
www.alpenergywood.org/route
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En 1995, la commune d’Hauteville-Lompnes et Rhônalpénergie-Environnement ont lancé une réflexion pour la réalisation d’une chaufferie bois. La commune disposait de nombreux atouts pour ce projet : un patrimoine forestier important et des scieries implantées sur son territoire, soit un potentiel en combustible bois de 13 000 tonnes/an. La commune a par ailleurs des besoins thermiques importants avec son pôle hospitalier de 950 lits et son activité touristique de moyenne montagne. Ensuite, l’annonce de l’arrivé du gaz naturel a fait évolué le projet vers une solution compatible entre le gaz et le bois-énergie. En 1998, après une nouvelle étude et de nombreuses négociations entre les différents acteurs du projet, le Conseil municipal a décidé de réaliser un réseau de chaleur associant une cogénération au gaz naturel et une chaufferie bois. Ce choix a permis de : • Valoriser une ressource forestière locale et abondante,
• Réaliser une économie de 10 à 30 % de la facture énergétique pour les clients du réseau, • Contribuer à l’entretien de la forêt et du paysage.
Caractéristiques de la commune • Altitude : 850 m, • Population : 4 000 habitants, • Forêt : 2 200 ha.
Conception de l’installation L’énergie produite est distribuée par des canalisations d’eau chaude en acier et isolées. Le réseau de chaleur d’une longueur de 4 200 m, comporte 23 sous-stations. 70 % des besoins énergétiques de la commune, soit 23 bâtiments, sont raccordés au réseau de chaleur : des établissements hospitaliers, la mairie, des logements sociaux, une résidence, un gîte, un hôtel, une piscine, un collège et des bâtiments communaux. Les besoins thermiques du réseau représentent 14 500 MWh utiles par an. La chaudière bois fonctionne toute l’année et couvre 60% des besoins. Le restant étant assuré par la cogénération au gaz naturel et une chaudière gaz qui sert le cas échéant de secours.
Informations techniques
Vue de la chaufferie et du hangar de stockage
Alpenergywood / Interreg III B
• Diversifier son approvisionnement énergétique et de garantir une énergie au meilleur prix, • Réinjecter localement les dépenses en combustibles bois et ainsi de dynamiser les acteurs locaux : forestiers, entrepreneurs et transporteurs, • Limiter les nuisances dû au transport des sousproduits du bois vers des débouchés en dehors de la région, • Economiser 2.5 millions de litres de fioul par an (dont les stocks sont limités), • Garantir des rejets dans l’atmosphère avec moins de polluants que la plupart des combustibles fossiles et qui ne contribue pas à l’effet de serre, I-001-FI-053
La chaufferie bois a été conçue pour fonctionner avec tous les types de combustibles disponibles localement : les sous-produits de scieries, les plaquettes forestières et du broyat de palettes. Le choix du combustible principal s’est porté sur les écorces, car il s’agit d’un sous-produit abondant dans la région et bon marché. Le broyat de palettes est utilisé en hiver en remplacement des écorces à cause de leur moindre qualité et pour augmenter la puissance de la chaudière (grâce à son pouvoir calorifique meilleur). La consommation de plaquettes forestières est actuellement de 250 tonnes/an mais l’objectif final et d’en utiliser 700 tonnes. Les combustibles sont livrés dans un hangar de stockage, attenant à la chaufferie. Ce hangar peut contenir l’équivalent de 10 camions et garantit 3 à 5 semaines de consommation. Il permet à la chaufferie de ne pas fonctionner en flux tendu total. La consommation annuelle de bois est comprise entre 5 000 et 6 000 tonnes. Les employés communaux sont chargés de remplir le silo d’alimentation qui a une autonomie de 48 à 72 h.