7,5 € – N°6 – JUILLET 2002 – ISSN : 1561-0802
N°6 / JUILLET 2002 Les résultats du concours de l’innovation 2002
ITEBE
ÉDITO L’ITEBE, la vitesse de croisière pour bientôt grâce à vous ! Le chemin a été long depuis 1994 où les bases de la fondation d’une association professionnelle européenne du bois-énergie avaient été lancées. Créé en 1997, l’ITEBE dut attendre ses premières ressources financières propres pour commencer à embaucher du personnel à la fin de 1999 et donc pour commercer à travailler réellement. Aujourd’hui, après trois années de lancement des activités, le pari est en passe d’être réalisé puisque toutes les activités sont lancées et l’ensemble du personnel prévu a été recruté pour arriver à treize personnes permanentes, plus trois à quatre stagiaires. Je tiens à remercier ici pour leur soutien, le président et les administrateurs de l’ITEBE, originaires de différents pays, ainsi que nos partenaires européens, en particulier nos amis suisses, autrichiens, finlandais, allemands, belges, italiens, anglais et suédois qui furent les premiers à croire dans l’utilité de l’ITEBE ; un grand merci également aux professionnels qui ont déjà adhéré à l’ITEBE (480 à cette heure) et bien entendu aussi aux partenaires financiers francs-comtois, français et européens pour leur soutien indispensable. Les activités de l’ITEBE se décomposent en quatre pôles : - l’information professionnelle avec cette revue publiée en français, anglais, allemand et bientôt en italien, notre lettre électronique ITEBE Info, notre nouveau site Internet et surtout avec le tout nouveau serveur de connaissances multilingues que nous sommes en train de terminer grâce au soutien de l’ADEME, - les salons avec trois éditions réussies à Lons le Saunier, une autre à Mulhouse et tout un réseau qui s’organise en Europe et Amérique du Nord grâce à l’ITEBE, - la coopération internationale, avec la coordination de nombreux programmes de recherche et développement, - la formation professionnelle et initiale dont le montage nous occupe beaucoup cette année afin de pouvoir proposer les premières sessions dès l’an prochain dans plusieurs pays. Toute cette organisation est faite pour servir les acteurs du bois-énergie, vous, entreprises, associations, écoles ou centres techniques et elle pourra fonctionner de manière encore plus performante dans la mesure où vous serez nombreux à vous en servir. En effet, nous avons calculé que pour fonctionner de manière performante, l’ITEBE doit trouver à terme un minimum de 5 000 adhérents, c’est à dire dix fois plus qu’aujourd’hui. Ce chiffre correspond à une petite partie de la filière et nous sommes persuadés que désormais en vous proposant une gamme plus complète de services, vous serez nombreux à nous rejoindre, pour ensemble faire progresser notre secteur d’activité. Votre adhésion sera gage de force et de qualité dans nos actions, merci à vous. Frédéric DOUARD, directeur de l’ITEBE
ITEBE is the wood energy department of the TTSD UNESCO Chair : Technology transfer for a sustainable development.
Bois-Energie Revue de l’Institut Technique Européen du Bois-Énergie (Association de professionnels) Soutenez la filière bois-énergie en adhérant à l’ITEBE et recevez cette publication, parmi les services offerts. Éditeur : ITEBE Tel : + 33 384 47 81 00 Fax : + 33 384 47 81 19 Email : revue@itebe.org Web : www.itebe.org 28, boulevard Gambetta, BP 149 39004 Lons Le Saunier Cedex – France Directeur de la publication : Jean François Bontoux Rédacteur en chef : Frédéric Douard Ont participé à cette revue : Frédéric Douard, Dan Asplund, Mia Savolainen, Josef Plank, Christian Schröter, André Corthay, Jean-Christophe Pouët, Samuel Neuville, Marie-Maud Gérard, Sarah Paquet, Lars Dahlgren, Laurent Atienza, James Arcate, Andries Weststeijn, Steven Gust, JukkaPekka Nieminen, Raffaele Spinelli, Timo Määttä, Joël Tétard, Christophe Zamblera, Christophe Garnier, Jussi Heikkinen, Enrico Benetto, Jeremy Hugues Dit Ciles, Julie Brassoud. Traduction: I. Herbert, M. Gilant, J. Brassoud Création graphique : www.alexis.montpeyroux.net Imprimé sur du papier 100 % recyclé en 6 000 exemplaires (2 000 en français) par Imp. Bernard Mourier, Lons-le-Saunier (Jura-France) ISSN 1561-0802. Le contenu peut être reproduit librement avec mention de la source. Numéro 6 / version française (La revue est également éditée en allemand et en anglais) Enregistrement du copyright : juillet 2002 Abonnement : 30 euros / 4 numéros Bien que la plus grande attention ait été apportée à ce numéro pour donner les informations les plus exactes possibles, ni l’éditeur ni les rédacteurs ne se porteront responsables des erreurs ou oublis commis. Les opinions exprimées ne sont pas nécessairement celles de l’ITEBE.
S O M M A I R E
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Périodiques, documents, internet Concours de l'innovation Bois-énergie 2002
Torréfaction 12 Marchés et technologies pour le bois torréfié en 2002 Pyrolyse 16 Le nouveau bois liquéfié pourrait bientôt remplacer le mazout ! Plaquettes forestières 18 La production de plaquettes en zone montagneuse 22 Démonstration d'abattage et de préparation du bois-énergie en Lorraine (France)
32 Bois non traités deux voies de valorisation par densification 35 Un cas d'école : du bois de rebut en centrale
Couverture : Depuis le 1er juillet 2002 en France, seuls les déchets ultimes peuvent être mis en décharge. Or des solutions de valorisation des déchets bois existent, qui permettent de produire une énergie propre. Ainsi, si cette nouvelle législation est respectée le gisement trouve un débouché. Voir dossier
10 Alter Alsace Energies, plus de 20 ans au service du chauffage au bois ! 11 Deux décennies pour SVEBIO, l'association suédoise des bioénergies
DOSSIER DÉCHETS Que faire de ses déchets de bois et sciures ? Quelles sont les solutions de valorisation énergétiques adaptées ? 26 Quel gisement de déchets bois en France ?
Politique nationale 38 Bilan du plan bois-énergie français en 2001
Une revue éditée par :
COGÉNÉRATION Grande puissance 42 Wärtsilä : Bio énergie à "petite échelle" pour le futur
En partenariat avec :
ENVIRONNEMENT Cendres 46 Le recyclage de cendres de bois en forêt ITEBE
LHM HAKKURI OY, TOMMI LAHTI
LOHBERGER
STRATÉGIES
PORTRAITS
ITEBE
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COMBUSTIBLES
ITEBE
ACTUALITÉ
N°6 / JUILLET 2002
P. 12 La centrale électrique de Shasta fonctionne au bois torréfié.
Avec le soutien de :
SOURCE NREL
DIVERS 48 Itebe Éditions 49 Bulletin d’adhésion à Itebe 51 Index des sociétés citées
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ACTUALITÉ RÉFÉRENCES
Nous avons sélectionné pour vous les ouvrages qui font l’actualité du bois-énergie. PÉRIODIQUES Mécanisation forestière BP 31 26, rue Commandant Israël F-69 370 Saint-Didier-au-Mont-d’Or Tél. : +33 4 78 68 89 45 mecanisation.foresti@free.fr www.mecaforest.com
Le bois International " L’hebdomadaire de la filière bois " Nouveau nom du " Bois national " en France Abonnements (1 an) : France 100 euros, Étranger 122 euros, 2,50 euros/n° 3, rue Claude Odde BP 523 F-42 007 Saint-Etienne cedex 1 Tél. : +33 4 77 74 33 99 Fax : +33 4 77 93 11 26 info@leboisinternational.com www.leboisinternational.com
Brennpunkt Energie Le magazine de l’agence de l’énergie NRW Morianstraße 32 D-42 103 Wuppertal Allemagne Tél. : +49 2022 4552 0 www.ea-nrw.de
Bioenergi Revue en suédois ISSN 0280 2511 Contact : Bioenergi förlags / novator Torsgatan 12 SE-111 23 Stockholm Suède Tel : +46 844 170 90 Fax : +46 844170 89 www.novator.se
le développement et l’application. Le second volume traite plutôt des aspects commerciaux tels que le marketing, le transport et la sécurité. www.cplpress.com/contents/C15.htm
Handbook of Biomass Combustion and Co-Firing. Sjaak van Loo and Jaap Koppejan éd. 352 p. ISBN 9036517737. 44 euros. Ce livre fournit des informations techniques ou non, qui devraient aider à accélérer l’introduction du marché des systèmes de combustion améliorée. C’est la première publication couvrant à la fois la théorie et les applications de la combustion et la co-combustion de la biomasse. Il donne un aperçu des besoins actuels de la R&D en terme de combustion de la biomasse. Contact : Twente University Press P.O. Box 217 ND-7500 AE Enschede Pays Bas Tél. : +31 53 489 4549 Fax : +31 53 489 3599 tup@utwente.nl www.tup.utwente.nl
DOCUMENTS Bionergy International Torsgatan 12 SE-111 23 Stockholm Suède Contact : Patric Storm Tél. : +46 8 4417092 Fax : +46 8 4417089 www.bioenergyinternational.com patric@novator.se
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Fast Pyrolysis of Biomass : a handbook. PyNe. AV Bridgwater éd. 2002. vol 1. 194 p. ISBN 1 872691 07. Fast Pyrolysis of Biomass : a handbook. PyNe. AV Bridgwater éd. 1999. vol2. 432 p. ISBN 1 872691 47 Le manuel sur la pyrolyse rapide (vol. 2) est une version éditée du rapport final de la Commission Européenne et de IEA Bioenergy, soutenu par Pyolysis Network, officiellement fini en 2001. Ce guide vise à la fois les personnes qui découvrent le sujet et les personnes déjà impliquées dans la recherche,
Leitfaden Bioenergie : Planung, Betrieb und Wirtschaftlichkeit von Bioenergieanlagen. 281 p., 2002 Le manuel des bioénergies : conception, exploitation et performance économique des installations utilisant les bioénergies. Les installations biomasse représentent un investissement pour le futur. Le manuel contient des instructions et des aides à la décision qui vous aideront à mener à bien votre projet. Contact : Fachagentur Nachwachsende Rohstoffe e.V Hofplatz
ACTUALITÉ INTERNET www.inaro.org INARO est un système d’information présentant la promotion, les itinéraires culturaux et les utilisations dans le domaine de la valorisation non-alimentaire des cultures, notamment sur la biomasse. Site d’information sur les matières premières renouvelables conçu par l’IFUL.
D-18276 Gülzow Allemagne Tél. : +49 38 4369 30 0 Fax : +49 38 4369 30 1 02 www.fnr.de biomasse@mmf.de info@fnr.de
Bioenergy : environment, technics and markets. Erik Eid Hohle. Energy Farm éd. 2002. 392 p. Energigården Røykenviklinna 611 NW-2760 Brandbu Norvège Tél. : +47 61336090 Fax : +47 61336095 post@energigarden.no www.energigarden.no
Pellet-Zentralheizungen Marktübersicht. Barbara Pilz, Konrad Raab. Biomasse Info-Zentrum. Février 2002, 62 p. Répertoire allemand des chaudières granulés jusqu’à 60 kW. L’ouvrage passe en revue les différentes chaudières granulés disponibles sur le marché allemand en présentant brièvement leurs caractéristiques techniques et leurs prix. La première partie donne quelques informations sur le bois-énergie et sur le fonctionnement des chaudières. Contact : Biomasse Info-Zentrum Am Institut für Energiewirtschaft und Rationelle Energieanwendung IER Universität Stuttgart Hessbrühlstraße 49a D-70565 Stuttgart Allemagne Tel : +49 7117 8139 08 Fax : +49 7117 8061 77 info@biomasse-info.net www.biomasse-info.net
Scheitholvergaserkessel, Scheitholzpellet-Kombinationskessel : moderne und umwelt-freunliche Alternativen für die Energieerzeugung im häuslichen Bereich. Jörn Uth. Fachagentur Nachwachsende Rohstoffe e. V. 3. D Les chaudières à bûches et les chaudières combinées bûches et granulés : des alternatives modernes et respectueuses de l’environnement pour la production d’énergie dans le secteur domestique. Répertoire des chaudières disponibles en Allemagne et de leurs constructeurs. Les principales caractéristiques techniques et les prix des chaudières sont listés. L’introduction du répertoire est consacrée à des informations sur le bois-énergie et sur le fonctionnement général des chaudières bûches.
Ecological and economic evaluation of biomass ash utilization The Austrian approach. In : Ashes and particulate emissions from biomass combustion, Holzner H.,1998, Series Thermal Biomass Utilization, Vol. 3, BIOS (ed), Graz, Austria, cbv-Verlag, ISBN 3-7041-0254-7 Document traitant de l’évaluation économique et écologique de l’utilisation des cendres de biomasse. Il fait partie d’un ouvrage sur les émissions de cendres et particules de la combustion de biomasse.
www.fao.org/faoterm Base de données terminologiques de la FAO (Food and Agriculture Organisation) en arabe, chinois, anglais, français et espagnol. La base de données a été développée depuis de nombreuses années et mise sur Internet en janvier 2001. www.hpba.org " Hearth, Patio and Barbecue Association ", HPBA, est une association professionnelle internationale créée en 1980 pour représenter et promouvoir les intérêts de l’industrie des foyers en Amérique du Nord. En 2001, HPA a fusionné avec l’association de l’industrie du barbecue (BIA) pour former HPBA. L’association comprend des fabricants, des distributeurs, des représentants, des entreprises d’installation et de service et d’autres sociétés et particuliers, qui ont des intérêts liés à l’industrie des foyers, patios et barbecues. www.caddet-re.org Le site web CADDET Energies Renouvelables est une source d’informations globales sur des applications commerciales couvrant la totalité du secteur des technologies concernant les énergies renouvelables. Contact : Atomic Energy Authority, Energy Technology Support Unit, Department of the Environment, B153 Harwell Laboratories, Harwell, OX11 0RA, UK Email : pauline.toole@aeat.co.uk www.holzenergie-bw.de/links.htm Site internet de l’association du bois-énergie du Baden-Württemberg en Allemagne. Page de liens vers d’autres acteurs du bois-énergie en Allemagne. www.britishbiogen.co.uk/bioenergy/heating/ heating.htm Dossier spécial sur le bois-énergie complet et incluant de nombreux aspects du chauffage au bois et les combustibles. www.verbraucherministerium.de/ forschungsreport/rep1-99/holz.htm Un rapport scientifique issu du site du ministère allemand des consommateurs : L’huile de pyrolyse et les éléments chimiques issus de la pyrolyse flash du bois ouvrent de nouvelles perspectives.
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ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ
Concours de l’innovation Bois-Énergie 2002 Marie-Maud GÉRARD, ITEBE
France
La remise des prix du concours de l’innovation a eu lieu le samedi 6 avril au salon Bois-Énergie 2002. Neuf matériels se sont vus décerner un prix. CATÉGORIE 1 CHAUFFAGE DOMESTIQUE Le chauffage domestique au bois se modernise à grands pas.
bouton de régulation instantanée de la puissance (thermostat), il est ainsi très facile de réduire ou d’augmenter le feu sous la casserole. Le bouton actionne tout simplement un clapet d’arrivée d’air au niveau du foyer et la puis-
1. Cuisinière "Tip-Top", Lohberger L’utilisation de cette cuisinière au bois s’apparente, chargement mis à part, à celle d’une cuisinière au gaz. Moderne, elle est munie d’un
Cuisinière Lohberger avec régulateur de puissance.
sance fournie au niveau de la plaque de cuisson varie alors quasi instantanément. Plus de souci pour réussir de bons petits plats et ceci avec une énergie renouvelable, le bois. Le thermostat équipe plusieurs modèles de cuisinières Lohberger s’intégrant très bien dans une cuisine moderne.
2. Minifire et Firestar, Herz, distribuée en France par SB Thermique Minifire et Firestar sont deux modèles de chaudières à combustion inversée pour bûches, briquettes ou copeaux. Ce principe de combustion est tel que lors de l’ouverture de la porte de chargement, les fumées sont refoulées vers le haut du foyer et s’échappent par la porte. Herz a pallié ce problème en développant sur les deux chaudières primées un système d’aspiration des fumées : un contacteur déclenche automatiquement à l’ouverture de la porte de chargement la pleine puissance du ventilateur d’extraction des fumées. Les fumées ascen-
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Chaudière bûche Firestar
3. Poêle-cheminée Niagara, Max Blank, distribué en France par Atreco Ce poêle-cheminée Niagara a été récompensé pour son originalité et son esthétisme : une cascade d'eau court sur une surface métallique incurvée au-dessus du foyer. La large vitre offre une vision parfaite des flammes. Fini l’atmosphère sèche des froides journées d’hiver, le film d’eau humidifie l’air de la pièce et capte les poussières. Il est également possible d’ajouter des huiles essentielles à l’eau qui circule, le poêle joue alors le rôle de diffuseur. Le poêle Niagara, objet de tous les regards dans la pièce principale, allie utilité et esthétisme. Au niveau pratique, le débit d’eau est réglé par télécommande et peut atteindre 10 l/min. L’évaporation varie de 4 litres par jour lorsque le poêle ne fonctionne pas, à 12 litres en période de chauffe pour une température de la pièce de 20 °C. La capacité du réservoir étant de 16 litres, l’utilisateur doit ajouter, en hiver, de l’eau tous les jours. Il faut régulièrement nettoyer le réservoir dans lequel s’accumulent les poussières captées dans la pièce. L’alimentation automatique du réservoir peut être installée à la demande du client.
dantes du foyer sont alors directement aspirées et dans un parcours prévu à cet effet communiquant avec le ventilateur d’extraction et la sortie des fumées. (cf. ci-dessous). De façon à ne pas modifier les paramètres de combustion et à garantir l’étanchéité du foyer, la fente, par laquelle sont aspirées les fumées, est hermétiquement fermée grâce à un joint résistant à la chaleur. Plus de retour de fumées salissant, le bois gagne ainsi en rendement - la combustion inversée garantit un rendement élevé - et en commodité d’utilisation. La chaudière Firestar est disponible en 25, 35 et 50 kW. La Minifire, plus compacte, est distribuée en 18 kW.
ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ
Vue en coupe de la chaudière Europellet.
Poêle Niagara à cascade d’eau, primé pour son esthétique.
CATÉGORIE 2 CHAUFFAGE AUTOMATIQUE Dans cette catégorie, les progrès technologiques réalisés au cours des dernières années permettent au bois-énergie de concurrencer les énergies fossiles en terme de confort, de sécurité et de facilité d’utilisation des chaudières.
1. EuroPellet, Fröling La chaudière Euro-Pellet a reçu le premier prix de l’innovation dans sa catégorie pour son système automatique de décendrage en continu : la grille de combustion, grille à rouleaux, est un cylindre composé de plusieurs disques solidaires en rotation. La grille en rotation permanente est nettoyée grâce à un peigne fixe. Les cendres de la combustion tombent à travers la grille de combustion et sont recueillies en partie basse de la chaudière puis acheminées par une vis sans fin vers le cendrier. L’utilisateur ne doit vider ce cendrier qu’une seule fois tous les deux mois environ. Le système de décendrage en continu permet d’avoir
dans le foyer le moins de cendre et poussières possibles au cours du fonctionnement. Cela entraîne une réduction des rejets de poussières au niveau des fumées et une amélioration du rendement de l'installation (moins de mâchefer). Le granulé étant un combustible relativement "volatile" (fines poussières), cette innovation contribue à l’amélioration de l’utilisation et encourage le développement de son utilisation. La chaudière EuroPellet offre un confort d’utilisation quasiment équivalent à celui d’une chaudière fonctionnant avec une énergie fossile.
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ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ
POUR PLUS D’INFORMATION Les contacts de toutes les entreprises citées dans cet article sont référencés dans l’index.
2. Firematic, Herz, distribuée en France par SB Thermique Chaudière automatique aux plaquettes ou aux granulés, elle est équipée d’un foyer type SR dépourvu de matériaux réfractaires autorisant une bonne réactivité aux besoins de chaleur. Le foyer est composé d’un pot de combustion alimenté par le bas par une vis d’Archimède dont le sens des spires est i n ve rsé a u n i ve a u du foye r af i n d’obliger le combustible à monter dans le pot de combustion. La chaudière a été primée pour son système de décendrage automatique : les cendres, plus légères que le combustible, sont poussées vers l’extérieur du pot de combustion. Un disque vibrant situé autour du pot de combustion élimine alors les cendres qui sont ensuite acheminées par une vis sans fin vers un container prévu à cet effet. Une autre vis évacue les cendres volatiles se trouvant au niveau des échangeurs. Les rejets de poussières sont ainsi réduits. La chaudière Firematic a déjà remporté un franc succès en Autriche : 1 250 unités vendues en 2 ans.
Vue en coupe de la chaudière Firematic.
3. Chaudière WTH 80-100S, Hargassner Cette chaudière à bois déchiqueté ou granulés est montée avec une sonde lambda "de série" qui, couplée à un système de régulation performant, garantit des contrôles et un réglage permanents, apportant un grand confort et une grande sécurité d'utilisation. La sonde lambda La sonde Lambda mesure l’excès d’air de la combustion améliore la régulation c’est-à-dire le volume d’oxygène de la chaudière. contenu dans les fumées. Le système de régulation Lambda-Hatronic corrige ensuite automatiquement l’amenée de bois et la quantité d’air grâce aux données mesurées par la sonde lambda. La chaudière fonctionne ainsi à la puissance désirée avec une combustion optimale. Environ 25 000 euros ht.
CATÉGORIE 3 APPROVISIONNEMENT Les techniques d’approvisionnement s’adaptent aux spécificités du bois-énergie.
1. Seau analyseur d’humidité, Pandis distribué par Hargassner France Une aide précieuse pour l’évaluation du contenu énergétique des livraisons de bois déchiqueté : chacun sait comme il est long et coûteux de faire mesurer l’humidité d’un chargement de plaquettes. L’analyseur FMG 3 000 apporte une solution à ce problème : spécialement conçu pour le bois déchiSeau analyseur queté destiné aux chaufferies automatiques, ce mesureur d’humidité est très pratique et rapide d’humidité. d’utilisation. Composé d’un bidon d’environ 60 l et d’un boîtier de mesure doté d’un écran d’affichage, ce seau analyseur d'humidité de plaquettes donne en quelques instants le taux d’humidité d’un échantillon issu d’un chargement de plaquettes. Le principe de l’appareil consiste à mesurer la constante diélectrique du bois qui varie avec l’humidité. Cette donnée est ensuite convertie en taux d’humidité. Fibois Drôme-Ardèche et le CRITT bois d’Epinal réalisent avec la collaboration de l’ADEME une étude plus approfondie sur les performances de cet appareil. Les résultats de l’étude seront disponibles en fin d’année. Le prix de cet appareil est de 2 050 euros ht (participation aux frais de port 28 euros ht).
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ACTUALITÉ NOUVEAUTÉ
2. Grappin-fendeur junior, Huet Ce grappin-fendeur facilite le travail de l’exploitant en diminuant les manutentions : sans toucher le bois, celui-ci peut empiler, dépiler et fendre le bois en 4, en 6 ou en 8. Côté paramètres techniques, le grappin fendeur peut façonner des bois de 50 à 120 cm de longueur et allant jusqu’à 50 cm de diamètre. La force de fendage est de 12 tonnes à 55 bars. Le grappin fendeur junior - petit dernier de la gamme Huet - s’adapte sur n’importe quelle pelle ou grue équipée d’un grappin forestier sans aucune modification hydraulique et sans surpoids important : 365 kg. L’exploitant peut ainsi augmenter sa productivité sans pour autant se fatiguer plus et ceci pour 10 500 euros ht (franco départ) (couteaux pour fendage en 6 et 8 en option).
Le grappin fendeur junior en action.
3. Treuil de halage monté sur porteur, Aficor : Le treuil AFICOR à enroulement compact 250/490 mm est parfait pour les véhicules disposant de peu de place. Il présente l’avantage, outre son faible encombrement - tambour de 340 mm de diamètre - de pouvoir être fixé dans n’importe quelle position et notamment sur le côté de l’engin forestier, très pratique pour " haler " des troncs dans des terrains accidentés. Ce treuil de grande capacité – 100 m de long et 13 mm de diamètrepeut développer jusqu’à 10 tonnes de force de traction à une vitesse d’enroulement de 30 m/min. Le déroulement peut être manuel ou automatique à la demande du client. Pour plus de sécuTreuil AFICOR rité, le treuil est compact et maniable. protégé par un capot métallique. Ce matériel est donc une avancée pour le débardage dans des terrains en pente ou peu facile d’accès pour l’engin forestier.
FLASH Du nouveau dans le programme d'incitation économique allemand Les "directives de promotion de mesures pour l'emploi d'énergies renouvelables" visent à augmenter la part des énergies renouvelables sur le marché de l'énergie. Ces nouvelles directives sont entrées en vigueur 23.03.02. Les demandes déposées après cette date auprès de la Banque de crédit pour la reconstruction* ou de l'Office fédéral de l'Economie et du Contrôle des exportations** donneront accès à de nouvelles possibilités de subventions. Ainsi, les installations à alimentation automatique comportant une chaudière présentant un rendement d'au moins 85 % seront subventionnées sous forme de montants fixes jusqu'à une puissance thermique nominale de 100 kW. La subvention s'élève à 55 euros par kW de puissance thermique installée, avec cependant un minimum de 1 500 € par installation. Le versement de cette aide minimale est toutefois impérativement subordonné à un rendement de la chaudière d'au moins 90 %. Les installations d'une puissance thermique nominale de 3 à 50 kW ne sont susceptibles d'être subventionnées que s'il s'agit d'installations de chauffage central. Le cumul de fonds provenant d'autres programmes de soutien (Länder et communes par ex.) est désormais autorisé jusqu'à concurrence de deux fois le montant de la subvention fédérale. Les coûts d'investissements engagés pour des installations de chauffage à alimentation automatique d'une puissance thermique nominale de plus de 100 kW ou à biogaz sont subventionnés sous la forme de prêts ou de remise partielle de dette par le KfW*. Les installations de chauffage à combustibles solides bénéficieront d'une remise partielle de dette de 55 euros/kW, avec un maximum cependant de 250 000 €. En revanche, les installations de cogénération utilisant des combustibles solides ne pourront donner lieu qu'à des prêts. CS * Kreditanstalt für Wiederaufbau (KfW) ** Bundesamt für Wirtschaft und Ausfuhrkontrolle (BAFA)
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PORTRAIT
Alter Alsace Énergies, plus de 20 ans au service du chauffage au bois ! Laurent Atienza, Alter Alsace Energies
La région Alsace possède un potentiel bois énergie qui n’est pas utilisé à sa juste valeur. En effet, chaque année, c’est plus de 200 000 tonnes de bois qui seraient mobilisables pour le bois-énergie. Or, seulement 4 000 tonnes sont effectivement utilisées pour le chauffage au bois. C’est notamment pour palier cette sousexploitation qu’est née Alter Alsace Energie.
France
’association Alter Alsace Energies a été créée en 1980 et compte aujourd’hui 7 salariés. Elle propose de nombreux services liés au boisénergie, tant aux particuliers qu’aux collectivités. Parmi les principales actions conduites, citons : - l’organisation de visites de chaufferies automatiques au bois et de réunions d’information, pour sensibiliser les maîtres d'ouvrage potentiels sur les atouts de la filière bois - un partenariat avec l’ITEBE pour le salon du bois-énergie de Mulhouse en septembre 2001 (plus de 8 000 visiteurs) - la réalisation de pré-études de faisabilité pour les entreprises, les par-
L
Alter Alsace Énergies travaille à l'organisation des filières d'approvisionnement des chaufferies.
ticuliers et les collectivités - le suivi d’un programme unique en France de promotion des chaudières bois bûches équipées d’une hydroaccumulation. Avec plus d’une centaine de réalisations et 4 MW installés, ce projet a permis de réinstaller un bois énergie de qualité chez les particuliers. Par ailleurs, soucieuse de profiter de l’expérience d’autres pays Européens, Alter Alsace Energies a participé à deux projets ALTENER dont l’un visait à développer l’utilisation du boisénergie au niveau des collectivités, en partenariat avec l’agence de l’énergie de Karlsruhe et la Région Alsace. Ce
travail, d’une durée de deux ans, a contribué au développement du chauffage automatique au bois en : - étudiant le potentiel disponible pour le bois-énergie en Alsace - organisant plus de 13 réunions d’information dans les Cantons d’Alsace et 6 visites de chaufferies à alimentation automatique au bois - analysant les obstacles au développement du bois-énergie et proposant une " stratégie " d’amélioration - éditant un guide à l’usage des maîtres d'ouvrages potentiels du boisénergie qui rencontre un bon succès. Ce document rappelle les divers aspects techniques liés au chauffage au bois et surtout, insiste sur les erreurs à ne pas commettre lors d’un projet bois. Avec ses principaux partenaires pour la promotion de la filière bois, l’ADEME et la Région Alsace, l’association souhaite poursuivre son action. En outre, Alter Alsace Energies souhaite faire la promotion du granulé, combustible très peu utilisé en Alsace. À ce titre, devant l’enjeu considérable que représente ce marché émergeant, Alter Alsace Energies désire, plus que jamais, tisser de nombreux partenariats afin de bénéficier des expériences des autres sur ce sujet.
CONTACT :
AGRICULTURE ET PAYSAGES
Alter Alsace Energies Gilles Lara : Directeur Laurent Atienza : Chargé de Missions 4 rue foch 68 460 Lutterbach France Tél. : +33 3 89 50 06 20 Fax : +33 3 89 57 11 26 info@alteralsace.org
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PORTRAIT
SVEBIO,
Deux décennies pour l’association suédoise des bioénergies Lars Dahlgren, Swedish Bioenergy Association
FOURNIR UN RÉSEAU En tant qu’association à but non lucratif, SVEBIO a joué un rôle central dans ce développement. À ses débuts, SVEBIO fournissait le réseau nécessaire permettant l’utilisation commerciale des plaquettes forestières dans les systèmes de chauffage urbain. Presque tous les acteurs du secteur du bois-énergie, communautés et politiciens inclus, étaient impliqués dans ce réseau. L’ignorance sur le sujet bioénergie était fréquente et les conférences organisées par SVEBIO jouaient un rôle important pour l’acceptation des bioénergies en tant que combustible reconnu commercialement. La conférence mon-
di a l e de Göt e b o rg en S u èd e BioEnergy 84 a été un événement majeur dont SVEBIO était l’organisateur principal.
INFLUENCE POLITIQUE Aujourd’hui SVEBIO regroupe 400 membres, dont la plupart sont des entreprises actives dans la production et l’approvisionnement de biocombustibles ou utilisant des biocombustibles à plus grande échelle. Parmi les membres de SVEBIO, on trouve également des fabricants et fournisseurs d’équipement de combustion, de machines pour la collecte et la transformation des biocombustibles, des consultants, des scientifiques, des politiciens ou encore des particuliers. L e large panel des membres de SVEBIO a contribué à lui donner sa place de référence fiable auprès des décideurs. SVEBIO tient également une part active dans toutes les décisions politiques concernant les bioénergies et les sujets qui y sont relatifs en Suède. Liée à l’adhésion de la Suède à l’Union Européenne, SVEBIO est aujourd’hui au centre de l’arène politique en Europe. Depuis 1998, le président de SVEBIO est également celui de l’Association Européenne pour la Biomasse, AEBIOM. En 2001, SVEBIO et EUROFES ont organisé la troisième Rencontre Interparlementaire sur les Sources d’Energies Renouvelables sur l’île de Gotland.
L’EXPÉRIENCE SUÉDOISE Afin de mettre à disposition en Europe 20 années d’expérience fructueuses en Suède, SVEBIO et le Centre suédois du commerce extérieur ont formé un réseau d’entreprises suédoises dans le secteur de bioénergies. Cette action inclut un
Suède
SVEBIO exposera également son expérience suédoise lors de la conférence mondiale sur les granulés de Stockholm de 2 au 7 septembre 2002 : " 1 st World Pellets Conference".
(TWh) Consommation énergétique de bioénergie en Suède 100 80 60 40 20 AM 2002
’association suédoise des bioénergies (SVEBIO) a été fondée en 1980, après la crise du pétrole de 1979. À l’époque, les bioénergies représentaient 10 % de l’alimentation énergétique en Suède. Les bioénergies n’étaient pas encore exploitées commercialement et une grande part des bioénergies était utilisée au sein même de l’industrie du bois. Le développement des bioénergies en Suède de 1980 à aujourd’hui est très impress i o n n a n t . C om m e on p e u t l e constater dans le graphe en figure 1, la part des bioénergies a doublé, passant de 48 TWh (173 PJ) à 97 TWh (349 PJ) en 20 ans. Les principales raisons de ce développement sont les taxes sur les combustibles fossiles et une utilisation généralisée des systèmes de chauffage urbain . Au début de ce développement, l’ambition politique était de réduire la dépendance au pétrole par l’énergie nucléaire, le charbon et le fuel domestique. Dans les années 1990, les questions gouvernementales telles que la réduction des émissions de dioxyde de carbone, sont devenues les nouvelles voies politiques.
L
matériel d’information commun et une présence des entreprises suédoises à des expositions, salons ou conférences internationaux.
0 1980
1985
1990
1995
CONTACT :
2000
Figure 1 : développement des bioénergies en Suède. L’énergie totale fournie en l’an 2000 était de 585 TWh (2 106 PJ).
SVEBIO Torsgatan 12, 111 23 Stockholm - Suède Tel +46 8 441 70 80 fax : +46 8 441 70 89 info@svebio.se www.svebio.se
LENNART LJUNGBLOM, NOVATOR
Avec un réseau de plus de 400 professionnels, SVEBIO a contribué au fort développement des bioénergies sur le marché suédois. Elle s'impose aujourd'hui comme un acteur incontournable de la politique énergétique dans son pays.
La biomasse est le combustible dominant dans le système de chauffage urbain suédois. La photo montre la centrale de production combinée de chaleur et électricité (55 MWth, 24 MWe).
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 11
COMBUSTIBLES TORRÉFACTION
Marchés et technologies pour le en 2002
bois torréfié
Les fournisseurs de services électriques considèrent que la co-combustion des combustibles renouvelables tels que les déchets de bois ou la biomasse récoltée, est une option économiquement intéressante pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Transnational Technology propose la co-combustion avec du bois torréfié, un produit intermédiaire entre le bois et le charbon.
USA
e bois torréfié n’est pas une nouveauté. Dans les années quatrevingt, les Français ont développé un équipement industriel pour sa production et ont exprimé leur intérêt pour ce combustible en tant que substitut au charbon conventionnel. Les travaux sur le bois torréfié continuent en France où il est utilisé dans les matériaux de construction et appelé " bois rétifié ". Du bois traité thermiquement, ThermoWood, est également produit en Finlande. Jim Arcate fait la promotion du bois traité thermiquement en tant que voie parallèle aux procédés et équipements de production du bois torréfié à des fins énergétiques. La torréfaction permet d’atteindre un taux d’humidité stable d’environ 3 %, une réduction de la masse entre 20 et 30 % (principalement par libération d’eau, des oxydes de carbone et des substances volatiles) tout en conservant plus de 90 % du contenu énergétique originel du bois, comme le montre le tableau 1.
L
SOURCE NREL
James R. Arcate, Tr a n s n a t i o n a l Te c h n o l o g y L L C , U S A
QU’EST-CE QUE LE BOIS TORRÉFIÉ ?
Figure 1. La centrale de Shasta de 49,9 MW net consomme environ 750 000 tonnes par an de déchets de scieries et résidus forestiers.
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 12
SOURCE : TRANSNATIONAL TECHNOLOGY
COMBUSTIBLES TORRÉFACTION
Condenseur
Ventilateur 2 Vers le condenseur
Radiateur 2 Condensat
Bois
Séchage
Radiateur
Torréfaction
1
Ventilateur 1
Refroidissement
Bois torréfié
Eau de refroidissement
Récupération de combustibles
Ventilateur 3
Pertes
Brûleur Fluides thermiques vers les radiateurs 1 et 2
LES MARCHÉS DU BOIS TORRÉFIÉ La co-combustion du bois torréfié avec le charbon La co-combustion permet la substitution d’une partie du charbon utilisé dans les chaudières des centrales énergétiques par des combustibles issus de la biomasse. Ceci permet à l’énergie issue de la biomasse d’être convertie en électricité avec un rendement élevé, digne d’une centrale de co-combustion moderne. Comparée au charbon qu’elle remplace, la biomasse réduit les émissions dioxyde de soufre (SO2) et les émissions net de dioxyde de carbone, gaz à effet de serre. Transnational Technology propose la co-combustion du bois torréfié avec du charbon dans des chaudières à charbon pulvérisé. Le bois torréfié est friable et peut être mélangé avec du charbon dans le silo, transporté jusqu’au foyer via le système d’alimentation du charbon, pulvérisé et utilisé en co-combustion avec le charbon. Le bois torréfié a un pouvoir calorifique proche de celui des poussières de charbon et il a un taux d’humidité inférieur à celui des charbons utilisés pour la production d’énergie. Le rendement énergétique peut réellement être amélioré par la co-combustion du bois torréfié avec le charbon. Le bois torréfié pourrait également être utilisé à des taux plus importants que la biomasse pure, et la séparation des systèmes d’alimentation et de combustion n’est pas nécessaire. Andries Weststeijn de Essent en Hollande affirme que sa compagnie de production d’énergie s’intéresse acti-
Gaz brûlés
Figure 2. Séchage continu par vapeur surchauffée et torréfaction du bois.
Combustible auxiliaire
vement à la co-combustion directe d’une large palette de combustibles issus de la biomasse pour leurs centrales à charbon pulvérisé. Si le bois torréfié peut être co-pulvérisé avec de la poussière de charbon sans modifier les pulvérisateurs, à des taux de mélange supérieurs et avec des prix de la biomasse compétitifs, il y aurait une opportunité de marché substantielle pour le bois torréfié dans le secteur de la production d’énergie. Un programme de démonstration financé par l’Etat hollandais actuellement en cours consiste à produire environ 30 tonnes de bois torréfié et à tester la co-combustion dans l’une des centrales à charbon pulvérisé de Essent.
Le bois torréfié pour les centrales électriques à biomasse seulement Pourquoi se donner la peine de produire du bois torréfié pour les centrales à biomasse ? Pourquoi ne pas simplement brûler des plaquettes forestières humides ? La centrale électrique à bois de Wheelabrator Shasta (Wheelabrator Shasta Energy Company à Anderson en Californie), de 49,9 MW net consomme environ 750 000 tonnes par an (dont 350 000 à 400 000 tonnes sèches par an) de déchets de scieries et résidus forestiers du comté de Shasta et des environs. La centrale, qui possède trois chaudières à grilles mobiles, est opérationnelle depuis décembre 1987. Voir Figure 1.
Tableau 1. Caractéristiques de quelques bois torréfiés
Espèces Pin Maritime Résultats de la torréfaction Température atteinte, °C 280 Rendement de fabrication (base sur bois sec) 77 % Analyse élémentaire C% 59.7 H% 5.6 N% 0.25 O% 32.9 Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 19 150 du bois sec, kJ/kg Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 5.32 du bois sec, kWh/kg Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 22 600 du bois torréfié, kJ/kg Pouvoir Calorifique Inférieur (PCI) 6.28 du bois torréfié, kWh/kg Rendement énergétique 90.8 (bois torréfié/bois) %
Noyer et Chêne Eucalyptus 270 77 %
275 74 %
56.8 5.2 0.45 36.2 17 850
57.2 5.1 0.15 37.2 18 550
4.96
5.15
21 500
22 650
5.97
6.29
92.7
90.3
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 13
COMBUSTIBLES TORRÉFACTION
AIRLESS PROCESS SYSTEMS
Figure 3. Plaquettes de bois torréfié produites par un prototype de procédé dit " sans air ".
L’utilisation du bois torréfié au lieu de la biomasse brute pourrait améliorer le rendement électrique (soit le rapport entre l’électricité produite par rapport à l’énergie entrante) de la centrale. En effet, d’après Doug Albertson de Energy Products (Idaho, Etats-Unis), avec du bois à 50 % d’humidité on atteint un rendement électrique de 18-19 % environ pour une centrale de 10 MWe (net). Avec du bois torréfié, le rendement électrique passe à 21-23 % environ. Le bois torréfié réduirait également les coûts de livraison, stockage et d’alimentation des biocombustibles à la centrale.
Le bois torréfié densifié Le pouvoir calorifique des granulés de bois torréfié serait d’environ 22,5 MJ/kg (6,25 kWh/kg) comparé aux 19,3 MJ/kg (5,36 kWh/kg) des granulés de pin conventionnels. Les granulés de bois torréfié auraient une densité énergétique volumique de 18 GJ/m3 (5 000 kWh/m3), approximativement 20 % de plus qu’un granulé de bois conventionnel et environ équivalent aux poussières de charbon à u n e moye n n e de 20 M J/ k g (5,56 kWh/kg). La densité énergétique des granulés de bois torréfié, plus importante que celle des sciures, des plaquettes forestières et des granulés de bois classiques, pourrait réduire les coûts de transport et faciliter l’utilisation de pourcentage de bois torréfié plus important dans les centrales au charbon. L’industrie du ciment représente une autre application potentielle importante pour la co-combustion du bois torréfié densifié avec le charbon. Le bois torréfié pourrait aussi compléter l’alimentation des systèmes de production de granulés de bois et de briquettes.
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 14
TECHNOLOGIES DE FABRICATION DU BOIS TORRÉFIÉ D’après Ed Lipinsky de Innovative Thinking Inc. (à Worthington en Ohio aux Etats-Unis) la chimie de la torréfaction est influencée par de nombreux paramètres tels que : la composition de la biomasse, la taille des particules, les températures et temps de réaction, le pouvoir calorifique, et la composition, la pression et le débit des effluents gazeux. Dans l’intervalle de température de 220 à 280 °C, les réactions principales de décomposition concernent l’hémicellulose. La cellulose et la lignine peuvent aussi subir une restructuration polymérique et des réactions de dépolymérisation, mais à un moindre degré. Puisque l’eau peut avoir un rôle significatif dans la torréfaction, les effets de l’utilisation de vapeur surchauffée ont été explorés. La vapeur surchauffée a une capacité calorifique supérieure à l’air chaud ou à l’hydrogène et la vapeur fournit au procédé un environnement qui réduit les pertes par oxydation. Thomas Stubbing de Heat-Win Ltd au Royaume Uni l’appelle le " Procédé sans air ". La vapeur surchauffée à pression atmosphérique est recirculée sur un chauffage indirect et à travers le bois jusqu’à ce qu’il sèche et soit transformé en bois torréfié, comme le montre la figure page 13. La vapeur générée par l’humidité retirée lors du séchage est évacuée et peut être utilisée pour la récupération d’énergie. L’atmosphère de la vapeur surchauffée recirculée dans le sécheur est générée par l’humidité provenant du séchage du bois. La chaleur latente de la vapeur évacuée du sécheur peut êt re r écu p ér ée en u t i l i s ant u n condenseur à air ou à eau froide pour produire de l’air chaud pour le pré séchage du bois ou de l’eau chaude pour le chauffage ambiant. Les gaz du bois et vapeurs générés par la torréfaction sont recirculés à travers un radiateur indirect et la chambre de torréfaction. La vapeur en excès est condensée et les effluents gazeux combustibles peuvent être utilisés pour produire de la chaleur pour le procédé. Pour éviter l’auto-allumage au contact de l’air ambiant, le bois torréfié est refroidi à une température de sécurité par recirculation de la vapeur surchauffée maintenue à environ 110 °C.
LA COMMERCIALISATION DU BOIS TORRÉFIÉ La torréfaction fournit un combustible riche énergétiquement, à faible taux d’humidité, résistant à l’humidité, et facilement utilisé par co-combustion directe avec le charbon. Un défi majeur pour les développeurs d’usines à bois torréfié est la disponibilité de l’équipement commercial qui réduirait le temps de réaction, les apports énergétiques et les coûts de production pour la fabrication de volumes de bois torréfié à un niveau acceptable. Le procédé de séchage et de torréfaction par vapeur surchauffée discuté précédemment paraît être le moyen le plus sûr pour atteindre cet objectif. Le 28 mars 2002, Recycled Waste plc en Grande-Bretagne annonçait l’acquisition des droits exclusifs sur la technologie du procédé " sans air " (Airless Processing Technology) : " pour le procédé thermique des déchets organiques par vapeur surchauffée et autres gaz pour altérer avantageusement leurs propriétés physiques et composition chimique tout en brûlant ou récupérant utilement les composants gazeux qu’ils émettent ". Airless Process Systems LLP a été nommé responsable pour l’application de la technologie du procédé " sans air ". Ceramic Drying Systems Ltd sera le fabricant et fournisseur du matériel nécessaire. Transnational Technology travaille également sur le séchage de la biomasse et la torréfaction avec Merrill Air Engineers (à South Portland dans le Maine, Etats-Unis). L’évaporateur Th er m o d y ne d e Mer r i ll e s t u n sécheur continu qui utilise de la vapeur surchauffée produite par séchage du produit. En 2002, le département américain des entrepreneurs pour l’efficacité énergétique a récompensé Merrill d’un prix pour la contribution significative à l’économie énergétique.
POUR PLUS D’INFORMATIONS, CONTACTER : James R. Arcate Transnational Technology LLC 3447 Pipa Place Honolulu, HI 96822-1221 – USA +1 808 741 7502 www.techtp.com
PELLETS Première conférence Internationale sur les granulés
Centre de Conférences Norra Latin, Stockholm, Suède, 2-7 septembre 2002
2002 LES MARCHÉS INTERNATIONAUX ÉQUIPEMENTS / COMBUSTION LOGISTIQUE ET DISTRIBUTION PRODUCTION DE GRANULÉS RESSOURCES EN MATIÈRE PREMIÈRE R&D VISITES TECHNIQUES
Organisé par : Association Suédoise des Bioénergies (SVEBIO) En partenariat avec : OPET Suède, PIR, SBBA, SLU, Swedish Energy Agency, Altener, Pellet Fuels Institute, ITEBE, et les Pellet Clubs japonais et suédois Inscription en ligne, renseignements exposants et informations sur : www.pellets2002.com
www.pellets2002.com
COMBUSTIBLES PYROLYSE
bois liquéfié le mazout !
Le nouveau pourrait bientôt remplacer Steven Gust Jukka-Pekka Nieminen Fortum Oil and Gas Oy
Finlande
Fortum Oyj et Vapo Oy en Finlande lancent avec force la commercialisation de leur technologie du combustible de bois liquéfié produit à partir de déchets, résidus et rémanents des industries forestières, une solution innovante et écologique pour remplacer le fioul lourd. L’usine pilote a été officiellement ouverte par le Ministre du Commerce et de l’Industrie finlandais le 14 mai 2002. nents des industries forestières n’accroît pas la quantité de CO2 dans l’atmosphère. En effet, s’ils ne sont pas utilisés, ces résidus vont pourrir dans la forêt en libérant la même quantité
Fig. 2 : Un sécheur de biomasse utilisant la chaleur générée par le procédé de pyrolyse
FORTUM
FORTUM
Fig. 1 : Forestera™ est un combustible de bois liquéfié produit à partir de déchets, résidus et rémanents des industries forestières et qui peut remplacer le mazout.
Les sociétés finlandaises Fortum Oyj et Vapo Oy ont gravi la marche supérieure dans le développement et la commercialisation de leur procédé de pyrolyse rapide avec l’achèvement de la mise en service de leur usine pilote de 3.5 millions d’euros. L’usine a officiellement été ouverte par Sinikkä Mönkäre, le Ministre du Commerce et de l’Industrie qui a insisté sur l’importance des énergies renouvelables dans la diversité énergétique finlandaise (Figure 3). Leur intérêt principal est de répondre à la demande croissante en combustibles renouvelables. Ce combustible de bois liquéfié, Forestera™, produit à partir de déchets, résidus et réma-
de CO2. Leur conversion en combustible replaçant les énergies fossiles réduira donc les émissions net de CO2. Le principal marché pour ce combustible en Scandinavie serait son utilisation comme combustible de chauffage alternatif dans les grosses chaudières au fioul domestique (léger) comme utilisés dans les petites industries, les écoles, les hôpitaux, etc. La taille de ces installations est de l’ordre de 100 kW à 1 MW. Un prototype de ce système de combustion sera près à l’essai cet automne. L’utilisation de ce combustible en rem p l acem ent d u f i o u l lo u rd (mazout) est également possible par exemple en Suède où les taxes sont élevées et rendent le prix du fioul lourd plus élevé que celui du fioul
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 16
Fig. 3 : Le ministre finlandais du Commerce et de l’Industrie, Sinikka Mönkäre, inaugurant l’usine pilote.
léger en Finlande. Utiliser ce combustible, qui est en fait une sorte de bois liquide, nécessite donc qu’il ne soit pas soumis aux mêmes taxes que les combustibles fossiles. Les principaux avantages de ce combustible de bois liquéfié sont que son transport et son stockage sont moins chers que pour les combustibles de bois solides et qu’il est brûlé plus proprement. En effet, la combustion des liquides se réalise par une pulvérisation formant des millions de gouttelettes, qui mélangées à l’air brûlent proprement et avec un très bon rendement. La principale matière première pour Forestera™ vient des résidus des opérations d’exploitation du bois. Ils sont no r m a l em e n t t rou v és l oi n de s consommateurs de chauffage et sont volumineux, ils ont une faible valeur énergétique et coûtent cher à manipuler et transporter. C’est pourquoi leur conversion en liquide compact permettra un transport sur longue distance. Avec l’achèvement de la mise en service de leur usine pilote, Fortum et
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Vapo vont dans le futur développer et optimiser entièrement la chaîne de production depuis la collecte de résidus en passant par des étapes de broyage, séchage, pyrolyse, récupération de vapeur et assurance qualité jusqu’à l’utilisation finale. La technologie et le combustible obtenu sont tous deux déposés Forestera™. La base du procédé a été inspirée d’une technologie de pyrolyse rapide déjà existante qui a été modernisée, optimisée et améliorée par des connaissances " maison ". Une innovation importante adaptée à ce procédé a été obtenue par application d’un projet de développement en raffinerie. Les principaux défis du travail de développement sont de rendre le prix du produit compétitif avec les combustibles existants et d’assurer une qualité de combustible adéquat pour les applications concernées. Le but principal est de réduire la quantité de grumeaux et améliorer la stabilité par rapport aux autres technologies sur le marché. En pratique cela signifie que l’usine doit être capable de procéder avec différentes matières premières, le rendement doit être élevé et la qualité du combustible constante. La capacité de production de l’usine pilote est de 300 à 350 k g/ h d’ h u i l e à p ar t i r d e 500 kg/h de matière sèche entrante, soit un rendement global de 60 à 70 %. Le rendement du procédé est important de manière à réduire les coûts de production. Une attention particulière a été portée aux questions de sécurité et de facilité des opérations de l’usine avec un travail considérable sur le système d’automatisation et sur la formation des opérateurs. Le procédé utilisé est celui d’une pyrolyse rapide dans laquelle la matière première est d’abord broyée et séchée jusqu’à une humidité de moins de 10 %, suivie d’un chauffage rapide à 500 °C environ et finalement
suivie d’une condensation de la vapeur. Les principales étapes du procédé sont montrées sur la figure 5. Les propriétés du produit liquide Forestera™ sont les mêmes que celles
Fig. 4 : Pyrolyseur et condenseur Forestera™.
FORTUM
FORTUM
COMBUSTIBLES PYROLYSE
d’autres procédés de pyrolyse : - 20 à 30 % d’eau - une viscosité intermédiaire entre celle des fiouls lourds et légers - une forte acidité avec un pH de 2-3 - une forte densité d’environ 1,2 kg/L - une capacité calorifique de la moitié d e cel l e d u f i o u l l ég er : 1 5 à 17 MJ/kg.
POUR PLUS D’INFORMATIONS : Steven Gust and Jukka-Pekka Nieminen, Fortum Oil and Gas Oy, e-mail : steven.gust@fortum.com ou jukka-pekka.nieminen @fortum.com
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Fig. 5 : Les différentes étapes de la pyrolyse du bois. Vert = flux matière Rouge = flux de chaleur Bleu = flux de gaz incondensables
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 17
COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES
La production de plaquette en
zone montagneuse Raffaele Spinelli
Même en zone de montagne la production de plaquettes-énergie peut devenir rentable. Voici quelques conseils pour augmenter l'efficacité de vos chantiers, et un modèle électronique gratuit pour calculer la productivité et le coût du déchiquetage.
Italie
tières devrait-elle rapidement croître, au bénéfice des exploitants forestiers exerçant dans les environs de ces nouvelles usines. L’approvisionnement en plaquettes devra être régulier et en grande quantité. L’organisation de l’approvisionnement est une question essentielle. Dans de nombreux cas, les ressources sont si diversifiées qu’elles ne peuvent être mobilisées par un système unique. Concentrer la mobilisation en quelques opérations industrielles demeure un idéal théorique, qui risque de passer à côté d’une grande partie de la matière première disponible. Il faut que les dirigeants italiens du secteur énergétique puissent envisager un large éventail d’alt er nat i v es o p ér at i o n n e lle s , e n connaissant les caractéristiques potentielles et optimales de chacune d’entre elles.
La forêt de montagne italienne devrait voir la valorisation de ses bois de qualité médiocre croître avec la demande en bois-énergie.
eaucoup d’entreprises italiennes d’exploitation forestière produisent une quantité conséquente de plaquettes forestières. Dans la plupart des cas, la plaquette est un produit secondaire issu des arbres et parties d’arbres de moindre valeur. La mise en plaquettes est la seule façon de v a l o ri se r l e s a rbre s de qu a l i t é médiocre, les branches et les houppiers. La qualité de la plaquette est directement liée à celle de la matière première : le taux d’écorce et de feuillage est trop élevé pour la pâte à papier, qui est de toute façon peu développée en Italie. Les usines de panneaux de particules sont les principaux clients des producteurs de plaquettes, parce qu’elles acceptent une qualité médiocre. La filière bois-énergie devrait offrir bientôt un débouché alternatif. Attirées par de généreuses subventions d’ E t a t , p l u si e u rs c omp a gn i e s
B
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 18
construisent des usines de cogénération qui utiliseront la biomasse comme principale source d’énergie. Aussi la demande en plaquettes fores-
Récemment, le Conseil National de la Recherche (CNR) a réalisé une enquête nationale sur les opérations de déchiquetage, avec le but de réunir toute l’information existante dans une étude. L’objectif final de cette recherche est de mettre en relation le rendement de la mise en plaquettes avec un certain nombre de param èt res , no t am m ent le t y p e d e machine et sa puissance, le système Photo 1 : Les déchiqueteuses autotractées sont plus mobiles et permettent de gagner du temps.
SOURCE RAFFAELE SPINELLI
ITEBE
LE CNR LANCE UNE ENQUÊTE À L’ÉCHELLE NATIONALE
COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES
SOURCE RAFFAELE SPINELLI
Photo 2 : Le débardage par câble est utilisé dans les zones de montagne malgré les contraintes qu'il implique.
naves. Cependant, les déchiqueteuses de fabrication italienne sont les plus répandues et dominent le marché. Cela indique probablement que la technologie italienne est désormais mâture, et également qu’elle peut bénéficier d’un service après-vente plus dense. L’étude, incluant plus d’une centaine de cas, couvrait un large éventail de situations. Elle a fourni un modèle de rendement applicable à la plupart des opérations de plaquettes que l’on
peut rencontrer en Italie. Le degré de signification statistique élevé de ce modèle en fait un outil prédictif raisonnablement fiable pour estimer la performance opérationnelle en fonction des conditions de travail spécifiques.
PUISSANCE DU MOTEUR ET DIMENSION DES BOIS DÉTERMINENT LE RENDEMENT Ce sont les deux éléments les plus importants pour estimer le rendement du déchiquetage. En plus de leur effet évident, ils sont fortement corrélés à d’autres variables, comme
choix reflète notre but qui est de toucher le plus grand nombre d’utilisateurs potentiels. La feuille de calcul elle-même a été conçue pour être simple et conviviale. Sa structure est suffisamment souple pour pouvoir s’adapter à de nombreuses situations différentes. Le modèle fournit un outil intégré aussi bien pour les dirigeants, les aménageurs, que pour les entrepreneurs. Il est disponible gratuitement sur simple demande par E-mail à l’adresse suivante : spinelli@irl.fi.cnr.it L’étude indique également que la technologie du déchiquetage est relativement au point, ce qui garantit une durée de vie accrue, à la fois pour les machines et pour notre modèle. Photo 3 : Avec une alimentation manuelle, on atteint les 3 gt/PHM contre 6 à 20 gt/PHM avec une grue de chargement.
SOURCE RAFFAELE SPINELLI
de chargement, le mode opératoire, les caractéristiques de la matière première et les conditions locales du chantier. Un tel travail a permis de développer un modèle mathématique capable de prédire le rendement matière et le coût de production de la plaquette comme une fonction des paramètres mentionnés ci-dessus. Un grand nombre d’entreprises italiennes d’exploitation forestière est impliqué dans la filière plaquettes forestières. La plupart ont démarré leur activité au milieu des années quatre-vingt et ont désormais acquis une expérience significative. Bien que les conditions de travail soient quelque peu différentes de celles rencontrées en Amérique ou en Suède, la plaquette italienne vise le même objectif et rencontre les mêmes difficultés. L’objectif est de transformer un résidu de faible valeur en un produit industriel. Les difficultés sont liées à la faible valeur du produit industriel lui-même, qui laisse peu de marge d’erreur. Ainsi un effort considérable est accompli pour améliorer la productivité, diminuer les coûts et optimiser la totalité de la chaîne de production en général. La flotte de machines utilisée par les entrepreneurs italiens est très hétérogène. Les déchiqueteuses sont représentées par un grand nombre de modèles et de marques, notamment américaines, allemandes et scandi-
le type de technicien opérateur, ou le mode de chargement. Il est clair que les machines les plus puissantes sont généralement conduites par des professionnels spécialisés et qu’elles sont chargées à la grue, alors que le contraire est souvent vrai pour les machines plus petites. D’autres paramètres importants sont le site de déchiquetage (sur place de dépôt ou en forêt) et la configuration de la déchiqueteuse. Les machines autotractées présentent une meilleure mobilité et prennent moins de temps à repositionner, qu’elles opèrent en forêt ou non. Les petits porteurs à plaquettes sont pénalisés par leur capacité de chargement limitée et de plus sont généralement utilisés sur des distances de portage comparativement plus longues, ce qui explique une consommation de temps plus élevée, si on les compare à d’autres systèmes. Le modèle de rendement a été couplé à un tableau des coûts, et monté dans une feuille Excel. Ce logiciel est l’un des tableurs les plus répandus, et ce
Plusieurs années s’écouleront vraisemblablement avant leur obsolescence.
PLAQUETTES FORESTIÈRES EN ZONES DE MONTAGNE Une minorité d’opérations de déchiquetage est menée en combinaison avec un débardage par câble : les entrepreneurs préfèrent généralement produire leurs plaquettes dans des conditions de récolte plus aisées. Cependant, plusieurs raisons peuvent occasionnellement justifier le déchiquetage au bas d’un câble : la disponibilité en résidus de grumes est la première de ces raisons. Une condition fondamentale pour le déchiquetage des rémanents est l’existence d’un marché à distance raisonnable du site de récolte. Un tel marché peut se présenter sous la forme d’usines de panneaux de particules et de centrales thermiques (les secondes étant plus courantes dans les régions montagneuses où se pra-
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 19
SOURCE RAFFAELE SPINELLI
COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES
Photo 4 : Le stockage avant déchiquetage ne doit pas être trop long pour éviter les difficultés telles que l'interpénétration des branchages.
être trop allongé : un long stockage peut générer certaines difficultés, spécialement s’il concerne des houppiers ou des arbres entiers. En effet les branchages s’emmêlent dans les tas. Leur interpénétration augmente avec le temps de stockage et avec le poids total comprimant les houppiers. Désencrouer des houppiers longtemps stockés exige un chargeur puissant. Par ailleurs, un bois excessivement sec provoque beaucoup de poussière et tend à se rompre facilement, forçant le chargeur à soulever
SOURCE RAFFAELE SPINELLI
tique l’exploitation par câble). La plupart des déchiqueteuses fonctionnant en combinaison avec un câble ont un moteur indépendant, de puissance comprise entre 200 et 300 kW. De plus petites unités, alimentées à la main, se rencontrent parfois dans les Apennins ; toutes les autres machines sont alimentées à la grue. Les machines chargées manuellement produisent toujours moins de 3 tonnes de matière verte/heure de machine en fonctionnement (green tons /productive machine hour
Photo 5 : La manipulation de conteneurs est difficile et coûteuse sur les chantiers étroits.
= gt/PMH), tandis que les unités chargées à la grue atteignent partout un rendement compris entre 6 et plus de 20 gt/PMH, selon la taille des bois. La plupart des entrepreneurs travaillent en dépôt intermédiaire permanent. Les opérations occasionnelles de déchiquetage en dépôt intermédiaire de transit effectuées simultanément au débardage par câble impliquent toujours un tracteur qui déplace le bois depuis le point de chute du câble jusqu’à la déchiqueteuse. Pendant la production de plaquettes, plusieurs opérateurs préfèrent laisser sécher les rémanents sur l’aire d’arrivée avant le déchiquetage. Cependant, le temps d’attente ne doit pas
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 20
la même pièce (ou ses fragments) plusieurs fois. Le bois pourri est également un problème : on rapporte souvent qu’il occasionne des casses, s’expliquant par sa capacité à boucher les interstices entre les couteaux ainsi que les fentes des disques. Sur les aires d’arrivée des câbles, le peu d’espace disponible représente souvent la contrainte principale, imposant une très bonne coordination entre les équipes de câblage, de déchiquetage et de transport. Le déchiquetage exige le positionnement correct d’au moins trois éléments : la pile de bois, la déchiqueteuse et la place de dépôt des plaquettes. Le chargeur peut constituer un quatrième élément à positionner si la
déchiqueteuse n’est pas équipée d’un chargeur intégré. L’expulsion des plaquettes peut se faire sous de nombreuses formes. Souffler les plaquettes directement dans un camion épargne de la place et des coûts supplémentaires de chargement. Mais cela requiert une organisation très soigneuse, pour éviter des temps d’attente à la déchiqueteuse ou aux camions. Pour éviter ce problème, on peut expulser les plaquettes directement sur le sol, en formant de grands tas. De cette façon, ni la déchiqueteuse ni le camion ne sont réduits à s’attendre mutuellement : chacun opère indépendamment, au rythme convenant le mieux à l’organisation globale du chantier. Par ailleurs, un rechargement secondaire dans un camion prend moins de temps que le soufflage direct, spécialement si la déchiqueteuse est relativement petite. Plusieurs exploitants gardent un vieux chargeur garé sur le chantier, afin que les chauffeurs puissent charger leurs camions eux-mêmes, sans attendre quiconque. Recharger un semi-remorque standard de 26 tonnes demande environ 1 heure, un temps considérablement plus court que celui nécessaire pour le remplir directement avec une déchiqueteuse de taille moyenne. Malheureusement, les tas prennent beaucoup de place, ce qui peut être rédhibitoire sur une aire d’arrivée de câble. On peut réduire l’espace nécessaire pour les tas en les élevant à l’aide d’un petit bulldozer. On procède en construisant une rampe en haut de la pile et en poussant les plaquettes jusqu’au sommet, stockant ainsi de très grandes quantités de plaquettes sur de relativement petites surfaces. L’usage de containers pourrait offrir le même avantage que la mise en tas, c’est-à-dire la limitation des temps d’attente. Cependant, cette solution n’a pas la faveur des exploitants italiens, qui n’apprécient pas le poids mort supplémentaire et le coût de ce système. Par ailleurs, il peut être difficile de manipuler des containers sur des chantiers étroits.
POUR EN SAVOIR PLUS CONTACTEZ L'AUTEUR À : Raffaele Spinelli - CNR IRL Via Barazzuoli 23 50136 Firenze - Italie Tel. : +39 055 661886 Fax : +39 055 670624 spinelli@irl.fi.cnr.it
COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES
Démonstration d’abattage et de préparation du bois-énergie en Lorraine Timo Määttä, Contim Oy Finlande et France
Une coopération franco-finnoise a comparé les techniques de déchiquetage des deux pays. Cette expérience a servi à identifier les facteurs de coûts dans l’optique d’une optimisation de la production de plaquettes forestières à partir des arbres arrachés par les tempêtes de décembre 1999.
Ce projet de démonstration a commencé en juillet 2000 par une étude de faisabilité s’intéressant pratiquement aux facteurs de coût et à l'efficacité de l’approvisionnement en boi s-é n e rgi e à p a rt i r de s si t e s endommagés par la tempête de décembre 1999 en France. À la suite des dommages causés à la forêt par la tempête, l'utilisation du bois comme combustible pour la production d'énergie est considérée comme l'option la plus raisonnable. En effet, après six mois passés dans la forêt, le bois n'a aucune valeur commerciale pour des utilisations telles que le bois scié. En outre, le reboisement est meilleur marché quand les arbres tombés ont été déplacés hors de la forêt. Dans la plupart des cas, dans la zone touchée par la tempête, le bois doit être enlevé avant la plantation ou avant que le reboisement naturel soit possible. Au sein du projet, une chaîne de production de combustible bois a été arrangée en combinant les technologies finlandaises de déchiquetage et françaises de transport pour une démonstration d’organisation de l’approvisionnement de la forêt à l'usine. Par conséquent, une unité de déchiquetage a été transférée de Finlande pour réaliser une chaîne de production efficace de bois-énergie. Les facteurs économiques de coût pour cet approvisionnement en boisénergie ont été étudiés pour évaluer le prix des plaquettes forestières produites afin d'étudier la compétitivité et l'efficacité de l'approvisionnement en bois-énergie dans la région de la Lorraine pour des futures opérations commerciales.
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 22
ADEME - R. BOURGUET
OBJECTIFS DU PROJET
Une forêt dévastée après la tempête de décembre 1999 en France.
COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES
EXPÉRIENCES Les principaux éléments de coûts étaient liés aux opérations de déchiquetage en bord de route et le transport sur longue distance. Par rapport aux analyses finlandaises, les opérations de déchiquetage étaient performantes tandis que le débardage en forêt et les opérations sur longue distance excédaient les coûts causés normalement en Finlande (voir tableau 1). Le taux d’humidité des plaquettes était de 45 %. Leur taille était d’environ 20 mm. Le bois pour le déchiquetage a également été relativement bien réparti entre les rémanents et l'arbre entier. La déchiqueteuse “Giant” détenue par LHM Hakkuri utilise la méthode de déchiquetage à tambour. La déchiqueteuse utilisée est efficace, avec un taux de 85 à 90 m3 par heure. La fréquence de déplacement de la déchiqueteuse est relativement faible, la d i s t a nc e d e t ra n s f e r t é t a n t de quelques mètres à quelques kilomètres par jour. L'entretien des machines, entre autres, comblait le temps d’attente de la remorque ou des camions.
Tableau 1: Comparaison entre les coûts de la chaîne d’approvisionnement de plaquettes forestières en Lorraine (France) avec les coûts moyens en Finlande (en Euros).
Phase de travail Acquisition / Achat des droits d’abattage Exploitation (abattage et coupe) Stockage du bois-énergie Transport en forêt, 200 m Déchiquetage en bord de route Prix cumulés selon les tarifs en bord de route Transport longue distance des plaquettes forestières, < 50 km Organisation du transport / livraison des plaquettes Coûts totaux Coûts totaux avec une approche intégrée
Coût en Euros / m3 en vrac en Lorraine
Coût en Euros / m3 en vrac en Finlande 1
0
0,5
1,83 Inclus dans les opérations d’exploitation 1,83
0
2,13
1,68 – 2,69
5,79
3,18 – 5,04
2,29
2,19
Pas de données
0,5
8,08
5,87-7,73
6,25
5,87-7,73
0 – 0,5 1 – 1,35
1
Coûts basés sur les méthodes d’approvisionnement du bois-énergie produit à partir des rémanents forestiers et utilisant le déchiquetage en bord de route.
Chaque camion avait une capacité de charge entre 25 et 30 tonnes et la charge moyenne des plaquettes était de 27.5 tonnes, ce qui équivaut à une charge moyenne de 87,1 m 3 par camion. Le temps nécessaire pour remplir un camion allait de 35 minutes à 1 h 40 en fonction principalement du type de bois et du fait que le déchiquetage concernait soit de rémanents de bois ou des arbres entiers. Les opérations de transport étaient facilitées par le bon état des routes. La distance de transport vers la ville de Golbey près d'Epinal s'étendait entre 50 et 60 km. Plusieurs démonstrations pour des groupes intéressés ont été organisées. Différents groupes ont assisté à ces démonstrations, venant par exemple des Pays-Bas, d’Allemagne, de Finlande, et bien sûr de France. Les présentations ont été organisées par l’ONF.
SUITE DU PROJET Cette expérience a bien montré les p ossi bi l i t é s de l a t ech no l o g i e moderne de déchiquetage du bois en France. Avec plus de lieux d’utilisation des plaquettes, les distances de transport seraient plus courtes, réduisant les coûts du bois-énergie. En Lorraine, le projet de démonstration a
contribué à promouvoir l'utilisation du bois-énergie comme combustible. Ces expériences devraient permettre des opportunités intéressantes pour l’organisation du déchiquetage à long terme dans des régions françaises plus importantes, ce qui permettrait au bois-énergie de pénétrer le marché local. Si les effets sur l’environnement et l’emploi sont pris en considération, le prix des plaquettes forestières devient plus compétitif que celui des énergies fossiles. Le projet a permis de faire le jour sur la plupart des obstacles pratiques, les prix et les barrières du déchiquetage.
Déchiquetage en bord de route des grumes de pin avec leurs branches.
LHM HAKKURI OY, TOMMI LAHTI
Les participants finlandais étaient Jyväskylä Science Park, LHM Hakkuri Ltd (fabricant de déchiqueteuse) et Kotimaiset Energiat Ltd (entrepreneur en déchiquetage). Ils ont assuré ensemble la mise à disposition et le transport d'une déchiqueteuse « Giant » et du personnel en Lorraine pour la durée du projet. Les participants finlandais ont également contracté un chef de projet, M. Timo Määttä de Contim Ltd, pour régler les détails pratiques et assurer le contact avec les participants français. Le partenaire français était l’Office National des Forêts (ONF) en tant que client pour les opérations de déchiquetage et l’organisation de l'approvisionnement jusqu’aux équipem e n t s l oc a u x d e produ c t i on d'énergie, qui conviennent à l'utilisation des plaquettes forestières comme source d'énergie. L’ONF est intervenu en tant que fournisseur de plaquettes forestières faisant des contrats avec l'acheteur des plaquettes et des sociétés d’abattage ou de déchiquetage. En outre, l’ONF en coopération avec la compagnie Norske Skog, fournissait le transport depuis les stockages en bord de route à l'usine par deux compagnies de transport contractées par l’ONF.
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COMBUSTIBLES PLAQUETTES FORESTIÈRES
LHM HAKKURI OY, TOMMI LAHTI
Déchiqueteuse à tambours " Giant " sur un camion " Sisu ", déchiquetant du bois de pin.
La maintenance de la déchiqueteuse doit être améliorée dans le cas d’une utilisation de longue durée. De plus, les camions pourraient être mieux adaptés au chargement des plaquettes. Les camions n’ont pas été faits pour transporter les plaquettes forestières, ils avaient des capacités en volume inférieures à ceux des
équipements spéciaux utilisés en Finlande. La rentabilité de l’approvisionnement en bois-énergie en Lorraine peut être améliorée en réalisant des opérations de déchiquetage en continu (sans temps d’attente) et donc plus efficace, et en sélectionnant le matériel approprié pour les longues distances de transport.
POUR PLUS D’INFORMATIONS : Tommi Lahti LHM Hakkuri Oy Tel : +358 400 656 045 Fax : +358 14 216 128 tommi.lahti@lhmhakkuri.com
LHM HAKKURI OY, TOMMI LAHTI
Les bois à déchiqueter étaient principalement des grumes de pin coupé, de 5 m de long avec leurs branches.
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BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 25
DOSSIER DÉCHETS
our beaucoup de professionnels de la filière bois française, l’application de cette réglementat i o n v a i m p o s er d e lo u rd e s contraintes. Il est donc opportun d’apprécier l’importance du gisement de déchets qui devra dorénavant être valorisé, et d’évaluer dans quelle mesure la valorisation énergétique peut résorber une partie du problème.
QUE FAIRE DE
P
VOS DÉCHETS DE BOIS ET SCIURES?
ÉTAT DES LIEUX DE LA RÉGLEMENTATION FRANÇAISE SUR LES DÉCHETS LIGNEUX
QUELLES SONT LES SOLUTIONS DE VALORISATION ÉNERGÉTIQUES
Le 1er juillet 2002, la réglementation française sur l’élimination des déchets est entrée en application. Elle interdit la mise en décharge de déchets non ultimes, c’est-à-dire ni valorisables, ni réutilisables. Ce dossier présente un état des lieux des gisements disponibles en France, par types de déchets de bois ainsi que des exemples de réalisations. BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 26
VTT ENERGY
ADAPTÉES?
La loi du 13 juillet 1992 a complété l a l o i cad re s u r l es d é c h e t s d u 15 juillet 1975 en insistant sur le développement de la prévention, de la valorisation et du recyclage. Elle a pour important corollaire la limitation à partir du 1 er juillet 2002 du stockage des déchets aux seuls déchets ultimes. Cette loi comporte trois définitions importantes : - la valorisation des déchets : ce mot apparaît pour la première fois dans la loi française. La valorisation des déchets consiste dans " le réemploi, le recyclage ou toute autre action visant à obtenir, à partir de déchets, des matériaux réutilisables ou de l'énergie " ; - les déchets industriels spéciaux qui, en raison de leurs propriétés dangereuses figurent sur une liste fixée par décret, et ne peuvent être déposés dans des installations de stockage recevant d'autres catégories de déchets ; - les déchets ultimes qui sont " les déchets résultant ou non du traitement d'un déchet qui n'est plus susceptible d'être traité dans des conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant et dangereux ". Parmi les dispositions de la loi, on peut relever en particulier : - La responsabilité du producteur de déchet : " toute personne qui produit ou détient des déchets […] est d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination ". Ceci est la concrétisation du principe " pollueur-payeur ". - Les obligations des collectivités locales : les communes ou les regroupements de communes doivent assurer la collecte et l’élimination des déchets des ménages et ceux produits
DOSSIER DÉCHETS
Quel gisement de
déchets bois en France ? Joël Tétard, Alkaest Conseil
France
La recherche d’une voie de valorisation des déchets bois ne peut se faire sans l’évaluation de leur gisement. Au total, ils représentent environ deux millions de tonnes chaque année en France. Quelles valorisations peut-on proposer, et pour quels déchets ? par les artisans et commerçants. Les collectivités locales peuvent assurer cette collecte et ce traitement sans sujétion particulière, eu égard aux quantités produites et à leurs caractéristiques. La loi du 13 juillet 1992 a été précisée par plusieurs circulaires successives, dont la plus récente est la circulaire du 28 avril 1998 dite " circulaire Voynet " sur la mise en œuvre de plans départementaux d'élimination des déchets ménagers et assimilés. Ce texte rappelle, d'une part que " l ' o b j ec t i f d e r é s orp t i on de s décharges (...) devait être fermement maintenu ". Il manifeste, d'autre part, une volonté de réorientation des plans en faveur du recyclage. " Cette réorientation doit se traduire par un aménagement des objectifs antérieurement définis de façon à intégrer d’avantage de recyclage matière et organique et, ainsi, de limiter le recours à l'incinération et au stockage aux seuls besoins ". Du point de vue du développement du bois énergie, le cadre réglementaire français offre donc un certain nombre d’opportunités, mais également de limites, qu’il convient maintenant de préciser pour chacun des principaux types de déchets ligneux.
LE GISEMENT DE « DÉCHETS BOIS » Les déchets verts des ménages et des espaces publics Les déchets organiques provenant de l’entretien des parcs et jardins privés représentent environ 7 millions de tonnes, dont environ 1/10e est valorisé sous forme de compost, filière en
rapide développement. Les déchets provenant de l’entretien des espaces verts publics des collectivités locales, des organismes publics et parapublics (arbres et haies de la voirie publique, parcs, jardins et terrains de sports) représentent environ 900 000 tonnes par an en France. Les collectivités publiques sont plus sensibilisées que les ménages à la question de la valorisation des déchets et disposent souvent d’une logistique dédiée, la valorisation matière. Ces déchets verts sont de plus souvent valorisés sous forme de compost. Le restant suit encore les mêmes filières que les déchets ménagers, c’est-à-dire le stockage dans les centres d’enfouissement technique et l’incinération, avec ou sans valorisation énergétique. Les écorces La production d'écorces est essentiellement le fait des scieries de la 1ère transformation du bois. La très grande majorité d'entre elles dispose d'écorceuses intégrées à leur ligne de production.
765 000 tonnes, dont près des 3/4 proviennent du traitement de résineux. Les écorces ne comportent pas de composés majoritaires susceptibles de justifier une extraction industrielle à des coûts économiquement acceptables : la production de tannin à partir des écorces de chêne et de châtaigniers a été arrêtée au cours du XIXe siècle avec le développement de produits tannants synthétiques (sels de chrome). Les écorces font cependant l'objet de plusieurs types de valorisation : - Les principaux débouchés commerciaux actuels des écorces de résineux se trouvent dans l'agriculture, sous forme de compost, de paillage Seul 1/10e des 7 millions de tonnes/an de déchets verts produits en France est valorisée sous forme de compost.
horticole ou dans le conditionnement des sols ; - Les écorces de pin maritime et de pin sylvestre sont valorisées comme matériau décoratif destiné aux jardins, bacs floraux, etc. À cet effet, une marque de qualité NF (Norme Française) a été mise en place il y a quelques années ; Le compost, le paillage et le condi-
À partir du 1er juillet 2002 : limitation du stockage aux seuls déchets ultimes… Seuls le sapin et l'épicéa sont encore en partie écorcés en forêt. On estime que 15 % des grumes de sapin et d'épicéa débitées en France dans les scieries sont préalablement écorcées en forêt. On peut estimer la production française totale d'écorces à environ
tionnement des sols permettent de valoriser annuellement 400 000 tonnes d'écorces (estimation), provenant pour l'essentiel de résineux. La valorisation énergétique absorbe 375 000 tonnes d'écorces chaque année en France, en particulier par les chaufferies à bois (230 000
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 27
DOSSIER DÉCHETS valorisées sont soit brûlées sur place, soit mises en décharge. Il s'agit principalement d'écorces de feuillus qui pourraient donc faire l'objet d'une valorisation sous la forme de granu l és . C e g i s em ent i m p o r t a n t d'écorces de feuillus correspond, en première approximation, aux besoins de chauffage de 50 000 ménages.
Valorisation des écorces produites par les industries de la 1ère transformation du Bois en France (tonnes)
Ressources
Emplois Combustion sur site
Feuillus
115 000
200 000 Contre-plaqués
Résineux
Total
15 000
Horticulture et agricultures
320 000
Chaufferies
175 000
Total valorisé
625 000
Potentiel valorisable
140 000
565 000
765 000
Source : ALKAEST Conseil, d'après CTBA
tonnes). Cette valorisation énergétique est également le fait des scieries qui éliminent par la combustion une part importante des écorces qu'elles produisent. La quantité d'écorces ne faisant pas l'objet d'une valorisation en France est de l'ordre de 150 000 à 200 000 tonnes. Actuellement, ces écorces non
Les 150 000 à 200 000 tonnes d’écorces non valorisées par an pourraient répondre aux besoins en chauffage de 50 000 ménages.
Les déchets de la 1ère transformation du bois La production française de sciures et de " produits connexes " (dosses, délignures, etc.) provenant des scieries représente un total de 4 300 000 tonnes. En tant que matière première, les sciures et autres déchets de la première transformation du bois sont employés principalement par l'industrie papetière et par celle des panneaux, pour la fabrication de litières pour animaux et pour un certain nombre d'usages industriels tels que la fabrication d'objets moulés, d'absorbant pour le sol, le fumage des poissons, etc. Les usages énergétiques, comme la
Principales valorisations des sciures et déchets produits par les industries de la 1ère transformation du bois en France (tonnes).
Ressources Feuillus
Résineux
Total
Emplois
3 205 000
1 855 000
5 060 000
Combustion sur site
280 000
Industrie papetière
2 410 000
Industrie pannetière
1 400 000
Charbon de bois
300 000
Chaufferies collectives
210 000
Litières animales
150 000
Plaquettes et granulés
70 000
Autres usages
240 000
Sources : ALKAEST Conseil, d’après CTBA et données Enquête Agreste
Décharge 6%
Destruction sans valorisation Valorisation énergétique 2% 6% 18%
Autres
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Valorisation matière 68%
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 28
Destination des déchets de la 1ère transformation du bois. (Source : ADEME - Enquête DIB 96 auprès des établissements de dix salariés et plus)
DOSSIER DÉCHETS
Les déchets de la 2e transformation du bois Les principaux gisements de déchets et sciures de la seconde transformation du bois sont représentés par les industries de l'Ameublement et de la Menuiserie Industrielle. Le gisement potentiel de déchets issus de ces activités est plus faible que celui observé dans la 1re transformation du bois, du fait que les rendements matières y sont souvent supérieurs (jusqu'à 95 % dans le travail des plaquages dans les menuiseries industrielles contre 50 à 60 % dans les scieries de la 1 ère transformation du bois). En première approximation, on peut estimer la production annuelle de sciures et déchets de la seconde transf o r m a t i o n du boi s en Fra n c e à 1 000 000 tonnes. La multiplicité des activités de la seconde transformation du bois, et la variété des produits, rendent cependant la valorisation de ces déchets beaucoup plus complexe. Lors de son élaboration par ces industries, le bois est en effet souvent associé à d'autres matériaux (colles, peintures, résines, etc.) qui impliq u e n t u n c e r t a i n n ombre de contraintes : tri des fractions indésirables, traitement des émissions, traitement des cendres et imbrûlés, etc. Les débouchés actuels des déchets et sciures produits par les industries de la seconde transformation du bois concernent principalement la valorisation énergétique par les producteurs eux-mêmes (combustion sur site) ou par les chaufferies collectives. L'industrie des panneaux draine également une faible fraction de ces déchets. L e solde correspond à
ITEBE
fabrication de charbon de bois, de plaquettes sèches ou de granulés, ou la combustion directe en chaufferies collectives représentent moins de 12 % de la production de déchets de l'industrie de la première transformation du bois, le reste étant soit brûlé à l'air libre sur le site de production, sans valorisation, soit transformé comme litière pour animaux, soit cédé à des particuliers ou mis en décharge. En ne tenant compte que des seules quantités de déchets actuellement non valorisées (incinération, mise en décharge…), le potentiel théorique de déchets produits par les industries de la 1ère transformation du bois susceptible d'être mobilisé pour des usages énergétiques en France peut donc être estimé à 520 000 tonnes, soit une quantité correspondant aux besoins de 170 000 ménages.
Potentiel de valorisation des sciures et déchets produits par les industries de la seconde transformation du bois en France en 1997 (tonnes)
Ressources
Emplois
Ameublement
394 000
Combustion sur site
500 000
Menuiserie industrielle
310 500
Industrie pannetière
70 000
Contre-plaqué
168 500 Chaufferies collectives
60 000
Industrie pannetière
140 500
Total
1 013 500
Total
630 000
Potentiel valorisable
384 500
La valorisation énergétique du broyat de palettes (700 000 tonnes/an non valorisées en France) est possible dans des installations munies d’un système de traitement de fumées.
Source : ALKAEST Conseil, d'après CTBA
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 29
DOSSIER DÉCHETS
Les broyats de palettes sont valorisables dans l'industrie des panneaux en substitution des déchets "nobles".
Les autres déchets industriels banals La part du bois dans les autres déchets industriels banals est considérable puisqu’elle représente 40 % des 22 millions de tonnes de déchets générés chaque année en France par les industries. La nature fortement hétérogène des déchets ligneux produits par les industries rend complexe la logistique de collecte et les procédures de valorisation. Par ailleurs, on observe un retard plus ou moins important dans la mise en place et la conformation des filières régionales de collecte des déchets issus des industries de la Seconde Transformation du Bois. Lorsqu’elles existent, ces filières s'adressent principalement aux industriels les plus importants ou qui ne peuvent valoriser en interne la totalité de leur production de déchets et satisfont de façon imparfaite aux besoins des “petits” producteurs.
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 30
En réponse à cet état de fait, et afin de répondre à leur obligation concernant l'organisation des filières de collecte et de traitement des déchets industriels banals, les Régions commencent à mettre en place des plans déchets et des outils de gestion (“bourses de déchets”). Cependant, il semble que ce type d'organisation ne puisse garantir à elle seule la pérennité d'approvisionnement nécessaire à une unité de valorisation énergétique spécifique au bois. Il
Ordures Ménagères) ou les centrales électriques équipées de lits fluidisés rotatifs. Les déchets d’emballage La fabrication, la collecte, le transport, le tri, le reconditionnement des palettes et la valorisation de leurs déchets constituent une filière complexe en raison du grand nombre d'acteurs qui y sont actifs (près de 400 en France), de leur dispersion sur l'ensemble du territoire mais égale-
Le gisement français en déchets de bois avoisine les deux millions de tonnes par an. apparaît plus judicieux d’orienter ces déchets vers des unités de valorisation susceptibles de traiter conjointement des déchets fortement hétérogènes comme peuvent l’être les UIOM (Unités d’Incinération des
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d'autres emplois mal quantifiés (par exemple, dés de bois agglomérés pour les palettes) ou non identifiés. Cependant, le caractère fortement hétérogène de ces déchets, la présence de matériaux associés incompatibles avec un usage comme combustible et le fort développement de la valorisation énergétique par les industries productrices elles-mêmes restreignent sensiblement le potentiel valorisable. L'estimation de 385 000 tonnes de déchets et sciures susceptibles d'être valorisés dans des usages énergétiques doit donc être considérée avec une grande prudence. Elle correspondrait aux besoins de 100 000 ménages.
ment de la grande variété de leurs métiers de base (fabricants-reconditionneurs, reconditionneurs, etc.) et de leurs statuts juridiques (entreprises, artisans, associations d'insertion sociale, etc.). Complexe, la filière est cependant bien structurée, du fait de l'importance de la palette aujourd'hui dans les chaînes logistiques intracommunautaires. En première approche, il semble que la valorisation énergétique de broyat de palettes pourrait s'exercer en zone périurbaine à des coûts d'approvisionnement en matière première comparables à celles observées pour des unités de production alimentées par l'industrie de première transformation du bois. Cette activité pourrait également bénéficier de la proximité de son marché, principalement celui des chaufferies collectives et des chaudières industrielles. Il faut cependant
DOSSIER DÉCHETS
Les déchets de chantiers Ces déchets concernent les chantiers du bâtiment (environ 24 millions de tonnes par an) et des travaux publics (environ 330 millions de tonnes par an). La part des bois dans ces déchets de chantier est difficile à déterminer du fait que ces déchets sont souvent de nature composite. L’application du principe de précaution semble réserver la valorisation énergétique de ces déchets aux seules unités équipées de traitement des fumées spécifiques. Il est cependant à noter que certain pays, comme la Finlande, considèrent que ce type de déchets ne pose pas de problème spécifique…
CONCLUSION SUR LE GISEMENT DE DÉCHETS « BOIS » La ressource française de déchets de bois susceptible d'être mobilisée à co u r t e t m oy e n t erme e st a u minimum de l'ordre de 800 000 tonnes par an, de quoi répondre aux besoins de 250 000 ménages. Le potentiel valorisable est certainement bien plus important, mais de nombreuses incertitudes pèsent sur une évaluation fiable. On peut estimer, en première approximation,
ITEBE
relativiser l’intérêt que pourrait représenter cette filière de valorisation énergétique : le broyage des palettes nécessite un équipement spécifique (pour le déferraillage, en particulier) hors de portée de la plupart des acteurs traditionnels du recyclage. Par ailleurs, même si des travaux récents du Centre Technique du Bois et de l’Ameublement, ont confirmé des études américaines concluant que le broyat de palettes apparaissait proche du broyat de bois brut, du point de vue des rejets de combustion (dioxines, métaux lourds, etc.), le principe de précaution limite la valorisation de cette ressource dans les seules unités équipées de systèmes de traitement des fumées. Il apparaît plus judicieux de valoriser les broyats de palettes dans l’industrie des panneaux en substitut des déchets " nobles " que sont les sciures et autres produits connexes de la 1ère transformation du bois. Les quelques 700 000 tonnes non encore valorisées en France pourraient ainsi se substituer à la moitié des 1 400 000 tonnes de déchets " nobles " utilisées dans l’industrie pannetière, libérant d’autant ces ressources pour des valorisations énergétiques.
que ce gisement avoisine les 2 millions de tonnes, ce qui correspond à une production de bois densifié satisfa i sa n t l e s be so i ns d e 6 0 0 0 0 0 ménages.
CONTACT : Joël Tétard Alkaest Conseil 6, rue Lionel Terray 92500 Rueil Malmaison France Tel : +33 155 94 82 06 Fax : +33 155 94 28 07
Pour plus d’informations sur la législation, se référer au site du ministère de l’Environnement : www.environnement.gouv.fr/ lepoint/textdech.htm
Le potentiel annuel de déchets de bois valorisables en France est de 2 millions de tonnes/an à long terme, répondant aux besoins de 600 000 ménages.
Au niveau européen : la Directive 1999/31/CE du Conseil du 26 avril 1999 concer nant la mise en décharge des déchets définit une stratégie nationale de réduction des déchets biodégradables mis en décharge. Elle demande à chaque État membre d’atteindre les objectifs, grâce notamment au recyclage, au compostage, à la production de biogaz ou à la valorisation des matériaux et la valorisation énergétique.
POUR EN SAVOIR PLUS : www.europal.net/ Fr/reglementation/ accueil_regles.htm
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 31
DOSSIER DÉCHETS
Bois non traités deux voies de valorisation par densification C h r i s t o p h e Z a m b l e r a , S o c i é t é C i m a j ; C h r i s t o p h e G a r n i e r, S o c i é t é P r o m i l l France
La densification du bois en briquettes ou granulés est une des solutions pour les sousproduits de l’industrie du bois de première et seconde transformation, réservée aux sciures et copeaux de bois non traités.
LA BRIQUETTE La briquette de bois densifié est un combustible de haute performance destiné au chauffage en complément ou remplacement des bûches de bois traditionnelles. Son taux d'humidité très faible associé à une densité élevée en font un combustible tout à fait avantageux. La briquette est fabriquée depuis plus de 20 ans dans le monde entier. En Europe, nos voisins sont pour certains de grands producteurs de briquettes. Les pays de l'est fournissent les allemands, autrichiens et les suisses (où la demande est plus importante que la production). L'Italie et l’Espagne connaissent aussi un très fort développement de ces productions. Dans les pays en voie de développement la densification permet d’utiliser toutes sortes de sous-produits ligneux et de fournir aux populations locales un moyen de chauffage utilisé également pour la cuisson des aliments.
CIMAJ/PHIL IMAGE
Techniques de fabrication : La fabrication des briquettes nécessite une presse spécifique.
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 32
Trois technologies se côtoient : La presse hydraulique : utilisée principalement pour les petits débits de 50 à 300 kg/heure. Son faible coût d'achat et sa facilité d'utilisation en font l'outil le plus intéressant pour les menuiseries dont les volumes de traitement des sciures et copeaux ne nécessitent pas un travail en continu de la presse. La presse à inertie : cette technique est surtout utilisée pour les installa-
Photo 1- Deux presse à briquettes Cimaj, capacité de 900 kg/heure chacune.
DOSSIER DÉCHETS
Selon les technologies, les briquettes peuvent être de différentes formes : cylindriques de différents diamètres et longueurs, parallélépipédiques, hexagonales pour les plus courantes. Pour simplifier, on peut dire que pour des cadences inférieures à 250 kg / heure en mode de fonctionnement non continu il faut privilégier l'hydraulique et au delà la technique mécanique. Qui fabrique la briquette ? L'application de la réglementation co n c e r n a n t l a v a l ori sa t i on de s déchets impose une recherche de solution pour les industriels du bois. L'industrie de deuxième transformation du bois est plus particulièrement concernée par ce type de production. En effet, la briquette nécessite une matière sèche, et ce quels que soient les procédés. Le taux d'humidité doit être inférieur dans tous les cas à 12 %. La fabrication de briquettes permet en premier lieu une réduction importante des volumes de stockage des sciures et copeaux, la valorisation énergétique étant d’un certain point de vue un avantage supplémentaire. De nombreuses petites menuiseries ont opté pour cette solution : stockage en été sous forme de briquette et chauffage des ateliers en hiver avec ces dernières. Pour les menuiseries plus importantes, souvent seuls les excédents de sciures et copeaux qui ne sont pas valorisés comme matière première par l’industrie sont utilisés pour la
densification et revendus localement ou auto consommés. Depuis peu, on observe l’émergence de productions régionales de briquettes effectuées par des entreprises spécialisées à partir des déchets qu’elles collectent auprès de petites menuiseries.
CIMAJ
tions plus importantes et pour les productions industrielles. Les capacités sont supérieures à 300 kg/heure. La qualité finale de ces briquettes est globalement supérieure (densité plus élevée et régularité permettant d'automatiser plus facilement le conditionnement). La presse "à vis" : cette technologie s'apparente à l'extrudeuse. Son utilisation est très peu répandue du fait du faible nombre de fabricants et des problèmes d'usure trop importants des vis. Cependant, techniquement la qualité de la briquette réalisée est des plus intéressantes. Aujourd'hui nous en sommes encore au niveau des prototypes, et la diffusion de ce type de machine reste confidentielle.
Bien qu’il n’existe aucune statistique en ce domaine, le marché de la briquette peut être estimé à environ 10 000 tonnes vendues par an. Les ventes sont en constante augmentation le marché étant à ses débuts. À titre de comparaison la République Tchèque a plus de 40 fabricants re c e n sé s. Si on co ns i d ère u ne moyenne de 500 tonnes par producteurs (il y a en effet des gros producteurs à plusieurs milliers de tonnes) cela fait plus du double pour un pays plus de deux fois plus petit que la France.
LE GRANULÉ Le granulé de bois est un combustible de haute performance destiné au chauffage et à la production d’eau chaude en remplacement des énergies traditionnelles sur des matériels spécifiques : poêles et chaudières. Son taux d'humidité très faible (6 à 8 %) associé à une densité élevée en font un combustible tout à fait performant. Le granulé a été inventé dans les années 1970 aux USA et est apparu en France dans les années 1980. En Europe, les pays scandinaves sont de t rè s gros p ro d u ct eu r s : 700 000 tonnes/an pour la Suède, 250 000 pour le Danemark. L’Allema gn e , l ’ Au t ri ch e et l a S u i s s e connaissent également une très forte augmentation de leur production. L’Italie a, quant à elle, une production exponentielle. Techniques de fabrications : La fabrication de granulé nécessite la combinaison de plusieurs procédés : - le séchage est nécessaire pour produ i re à p a rt i r d e s ci u res o u d e copeaux humides - le broyage permet de réduire la granulométrie (affinage de la sciure ou du copeau séché) afin de faciliter le travail de granulation - la presse à granulés fonctionne par compression mécanique de la sciure au travers d’un anneau perforé (filière). La pression, proche de 200 bars, est exercée par le biais de deux rouleaux.
La viabilité des installations de granulation se situe au-delà de 5 000 tonnes/an. De nombreuses tentatives de développement de petites presses pour répondre à des marchés naissant ont été réalisées mais ces essais n’ont jamais donné entière satisfaction, les coûts de maintenance étant très importants.
Photo 2 - L’utilisation de la briquette est simple et ne nécessite pas d’installation spécifique.
Suivant les besoins, les granulés peuvent avoir différents diamètres : 6 mm pour les poêles à granulés, 8 à 10 mm pour les chaudières et > 12 mm pour les applications industrielles. Qui fabrique les granulés ? La fabrication de granulés nécessitant un outil industriel complexe (usine de granulation) aujourd’hui la production de granulés de bois en France est réalisée par trois producteurs et représente un marché d’environ 20 000 tonnes/an. La situation géographique de ces trois producteurs limite aujourd’hui le développement du marché du fait des coûts de transport élevés. De nombreux projets existent pour réaliser des installations de granulation dans les régions forestières (exemple : RhôneAlpes, les Landes, Provence Alpes Côte d’Azur).
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DOSSIER DÉCHETS
PROMILL STOLZ
Photo 3 - Presse à granulés de type Évolution 250 (200 à 250 kW), Capacité de 2,5 à 4 tonnes/heure.
L’industrie de la première transformation de bois fournit ces industriels. La matière première est également commercialisée pour les fabricants de panneaux de particules. En Suède, de nombreuses installations utilisent des copeaux de rabotage issus de l’industrie de la 2e transformation et évitent ainsi l’opération de séchage. La fabrication de granulés permet une réduction de volume par trois. La valorisation énergétique est la voie la plus utilisée. D’autres valorisations comme par exemple la litière pour les animaux domestiques est également possible et réalisée. La granulation de bois peut être une activité complémentaire à la fabrication de granulés d’engrais, de boues urbaines ou de fourrage.
NORME DE QUALITÉ BRIQUETTE ET GRANULÉ DE BOIS De nombreux pays ont mis en place une norme de qualité pour les granulés et les briquettes. La France, par l'intermédiaire de l'ITEBE et de l'interprofession, vient de mettre au point une charte qualité présentée lors du dernier salon de Lons le Saunier (Jura, France). Son but : clarifier l'offre et faire connaître au consommateur ces combustibles d'exception.
La briquette peut être utilisée en autoconsommation pour le chauffage des ateliers, mais elle est le plus souvent destinée au chauffage des foyers de particuliers. Leurs principaux points forts sont : - leur forme et leur conditionnement qui facilitent leur stockage et leur utilisation, - la souplesse d’approvisionnement, - une énergie noble et économique, - la diminution par 3 ou 4 du volume de stockage, - la souplesse des livraisons adaptées à la demande, - la parfaite régularité de la qualité assure une maîtrise du budget chauffage. De plus la briquette ne nécessite pas d’installation spécifique et le granulé autorise une totale automatisation de la combustion.
CONTACT BRIQUETTES Société Cimaj : Christophe Zamblera 295 route de Launaguet 31200 Toulouse France
CONTACT GRANULÉS L’UTILISATION DU GRANULÉ ET DE LA BRIQUETTE Le granulé est utilisé essentiellement pour le chauffage domestique ou collectif.
Société Promill : Christophe Garnier RN 12 28410 Serville Cedex France
MONTPEYROUX
Photo 4 - Les granulés sont produits à partir de sciures de scierie ou de sous-produits de menuiserie comprimées à environ 100 bars.
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 34
COMPAGNIE DE CHAUFFAGE DE GRENOBLE
DOSSIER DÉCHETS
Un cas d’école :
Photo 1 : La centrale thermique de la Poterne à Grenoble alimente un réseau de chaleur de 75 000 équivalent-logements.
du bois de rebut en centrale
Samuel Neuville, ITEBE
Mise en service en 1993, la centrale thermique de la Poterne est un exemple de valorisation thermique du bois de rebut. Elle alimente le deuxième plus grand réseau de chaleur après Paris. UNE CENTRALE DE COGÉNÉRATION VALORISANT DU BOIS DE REBUT La compagnie de chauffage de Grenoble, créée en 1960, est une Société Anonyme d'Economie Mixte Locale, qui a vocation de chauffer les sept communes raccordées (Grenoble, Echirolles, La Tronche, Pont-de-Claix, Eybens, Gières et Saint-Martin d'Hères), grâce à un réseau de chaleur et cinq chaufferies interconnectées. Aujourd’hui, avec plus de 175 personnes employées, 728 mégawatts de puissance raccordée et 130 km de réseaux, en fournissant 80 000 équivalent-logements soit un tiers de la population de l'agglomération grenobloise, la Compagnie de Chauffage est le deuxième plus grand réseau de chaleur après celui de Paris. Pour permettre d’élargir la gamme des combustibles utilisés, la compagnie de chauffage a décidé d’utiliser les déchets de bois. Avec les ordures ménagères, le fioul, le charbon et le gaz, le bois contribue à la protection de l’environnement et la sécurité
d’approvisionnement. Depuis 1994, deux chaufferies sont équipées pour brûler du bois : la centrale de Villeneuve (63 MW) et la centrale de la Poterne (72,5 MW) en 1994. Après 30 ans de services, la compagnie de chauffage a remplacé la centrale de Teisseire (la première chaufferie de Grenoble) par la centrale de la Poterne, mise en service en 1993. La centrale de la Poterne est équipée d’une technologie tournée vers l’avenir : une chaudière vapeur de type LFC (Lit Fluidisé Circulant), couplée à un turbo-alternateur garantissant ainsi performance, diversité énergétique, rentabilité et protection de l’environnement. En 1999, la compagnie de chauffage a obtenu, pour c e t t e c e n t ra l e l a cer t i f i cat i o n ISO 14 001 pour l’environnement, certification qui a été étendue à la centrale de Villeneuve et qualité ISO 9001 pour l’ensemble de ses activités.
DU DÉCHET BRUT… Le bois est fourni par Lely Environnement, entreprise qui recycle et valo-
rise les déchets bois. Les déchets de bois sont issus du tri des DIB (Déchets Industriels Banals), du centre de tri, des déchetteries et des bois à la dérive récoltés par EDF sur les barrages. Les déchets bois subissent les traitements suivants : 1 - Déchiquetage (pré-broyeur MJ 300 CV, voir photo 2), 2 - Elimination des grosses ferrailles, 3 - Stockage sur aire bétonnée, 4 - Broyage fin (machine de 450 CV, voir photo 3), 5 - Déferraillage, démétallisation, criblage final (broyat de 50 mm, voir photo 4), 6 - Mesure et ajustement du pouvoir calorifique et de la siccité du bois. La consommation annuelle des chaufferies de la Poterne et de la Villeneuve est de 17 000 tonnes de bois. Le combustible arrive par camion, puis il est transporté dans un silo d’un volume de stockage de 700 m 3 . Ensuite une vis d’alimentation achemine les plaquettes de bois dans la chaudière.
France
...À LA PRODUCTION D’ÉNERGIE La chaudière vapeur de la Poterne est de type LFC (Lit Fluidisé Circulant), marque CNIM de 72,5 MW de puissance, couplée à un turbo-alternateur de 13,5 MW. Le procédé du lit fluidisé circulant consiste à brûler le combustible en suspension dans l’air et pendant un temps assez long. Le rendement de la chaudière LFC est de 89 % et de 95 % pour le groupe
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 35
DOSSIER DÉCHETS
Tableau 1: les rejets de la centrale sont inférieurs aux exigences préfectorales
Photo 2 : déchiquetage des déchets de bois.
Photo 3 : Broyage fin des déchets de bois après déchiquetage.
Arrêté Préfectoral [mg/Nm3] 30 300 450
LELY
Poussières Dioxyde de soufre Oxydes d'azote (NO2)
Valeurs mesurées [mg/Nm3] 29 160 175
LELY
Substances
turbo-alternateur. Deux chaudières fioul de 35 MW et 29 MW ont été récupérées de l’ancienne centrale Teisseire. Les combustibles utilisés sont le charbon, le bois et les farines animales. Les cendres extraites du LFC, ainsi que les cendres récupérées en bas des économiseurs et de l’électrofiltre sont récoltées dans un silo à cendres. Les fumées sont débarrassées de leurs cendres par un cyclone. Les poussières fines sont ensuite captées grâce à un filtre électrostatique. La cheminée est composée de trois conduits (un par chaudière) d’une hauteur de 65 m, d’un diamètre de 6 m.
Pour élargir la gamme de combustibles de la centrale, il a été décidé d’utiliser des déchets de bois.
Photo 4 : Déferraillage, démétallisation et criblage final des déchets de bois.
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 36
LELY
La chaleur produite par la centrale de la Poterne est distribuée au réseau de chaleur urbain de 130 km à une température de 185 °C. La consommation d ’ énerg i e p r i m ai re e s t d e 334 000 MWh pour une production électrique de 45 600 MWh. Le combustible bois représente 5 % de la production totale de la centrale, soit un équivalent de 4 000 équivalent-logements.
UNE CENTRALE QUI RESPECTE L’ENVIRONNEMENT En matière d'environnement, la simple mise en conformité ne suffit plus : les investissements doivent déjà prendre en compte les exigences des années à venir, d'où des choix techniques "propres" assurant dès maintenant des performances 2 à 3 fois supérieures aux exigences européennes en vigueur. Le procédé de combustible du "lit fluidisé circulant" utilisé à la Poterne réduit les émissions de soufre de 70 %, celles d'azote de 40 %, celles des poussières de 90 % par rapport à l'ancienne centrale Teisseire. La transformation pour l’utilisation
DOSSIER DÉCHETS
Photo 5 : Schéma de principe du système à lit fluidisé circulant de l’installation.
Aspects
Maître d'ouvrage : Compagnie de Chauffage, société anonyme d'économie mixte locale au capital de 3,4 millions d’euros. Investissement : Coût total : 36 892 660 € (y compris raccordement à l’ancienne centrale) Coût de la transformation pour l’utilisation des déchets bois : 1 948 298 € Subventions : 35 % du Conseil Régional Rhône-Alpes et de l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie).
de bois de rebut a permis une réduction des rejets de CO2 de 11 % par rapport aux énergies fossiles.
COMPAGNIE DE CHAUFFAGE DE GRENOBLE
économiques
RENSEIGNEMENTS Compagnie de chauffage 25, avenue de Constantine BP 2606 F-38100 Grenoble Cedex 02 France Tél. +33 476 33 23 60 Fax. +33 476 40 18 92 commercial@cie-chauffagegrenoble.fr www.cie-chauffage-grenoble.fr Lély Environnement 37 rue Pierre Sémard F-38602 FONTAINE Cedex France Tél. +33 476 27 11 72 Fax. + 33 476 53 01 31 lely.environnement@wanadoo.fr
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STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE
Bilan du plan bois-énergie français Jean-Christophe Pouët, ADEME
En septembre 1999, nous vous avions présenté la politique de développement mise en place pour 1999-2006. Un premier bilan peut à présent être esquissé.
ITEBE
et tertiaire a connu alors un véritable boom pour l’année 2000. En revanche le secteur industriel a subi le contrecoup de cet événement, les scieurs ayant choisi d’investir prioritairement dans le stockage et les outils de production directement liés au sciage. Dès 2000, le secteur collectif et tertiaire a connu une accélération de l’engagement des subventions en prévision du changement des équipes municipales aux élections de 2001. Il a ensuite subi un retard de plusieurs mois pendant lesquels aucune décision ou animation n’a été possible avec les équipes municipales. La même année, la difficulté de contractualisation entre État et Région a provoqué un retard de ce secteur. Le programme bois-énergie a cependant poursuivi son développement. Plus de 120 chaufferies ont été installées, représentant une consommation de quelque 23 000 tep/an (tep : t o nne éq u i v al ent p é t ro le , s o i t 11 600 kWh)
PRÉVISIONS Face aux besoins actuels du marché en bois sec, le taux d’équipement du secteur du séchage des feuillus est près d’atteindre son maximum. Ce secteur passe progressivement dans une phase de renouvellement des équipements qui aura un impact au
ITEBE
France
2001
LE PLAN BOIS ENERGIE FRANÇAIS EN BREF En 1994, l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) crée le plan bois énergie pour soutenir le développement de cette filière énergétique porteuse et écologique. 11 régions avaient alors participé et 190 chaufferies avaient été mises en service pour un montant de plus de 60 millions d’euros d’investissement. En 1999, la relance de la politique de maîtrise de l’énergie a permis de négocier un nouveau programme
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 38
plus ambitieux pour la période 2000-2006, concernant désormais toutes les régions françaises. Ce programme encourage le développement des chaufferies bois collectives et industrielles ainsi que la modernisation des conditions d’utilisation du bois-énergie sur le marché du chauffage domestique. Suite au x t em p êt es de décembre 1999, il a fallu répondre d ans l ’ u rg ence et f o u r ni r d es ébauches de solution à cette catastrophe économique qui a touché le secteur de la forêt. Le secteur collectif
Plaquettes forestières dans un silo aérien.
STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE 100
Nombre de chaufferies Source Ademe
90
Figure 1 : Évolution du nombre de chaufferies subventionnées dans le cadre du plan bois-énergie.
80 70 60 50
Chaufferies collectives Chaufferies industrielles
40 30 20 10 0 1994
Chaudière conçue pour la combustion de tous les types de bois déchiqueté ou broyé.
LÉZARD
niveau des consommations : de meilleures performances engendrent une baisse de la consommation unitaire. Le marché de la chaudière (>1 MW) est estimé à moins de 100 chaufferies nouvelles dans les 4 prochaines années. Le secteur du séchage de résineux est un marché potentiellement plus important pour le bois-énergie : 150 à 200 chaufferies nouvelles prévues dans les quatre années à venir. Techniquement, ce séchage est relativement maîtrisé ; en revanche, économiquement, son prix de revient semble difficile à répercuter commercialement. Un effort sur la baisse des coûts, et donc baisse de la facture énergétique, est à engager. Le marché de la chaudière industrielle de faible puis-
1995
1996
1997
1998
1999
sance (< 300 kW pour les menuiseries…) est important. Pour ces installations, réalisées pour chauffer les ateliers et détruire des résidus de fabrication, le facteur limitant reste économique. Le marché potentiel du secteur collectif et tertiaire est très important. Une action complète et systématique de promotion est nécessaire pour assurer son développement, d’une part grâce à un renforcement de l’animation de terrain (hommes et outils) et d’autre part grâce à une action de promotion vers les élus, les gestionnaires publics, les prescripteurs et la presse.
2000
2001
LES AXES DE DÉVELOPPEMENT DU PLAN BOIS-ÉNERGIE Pour assurer la pérennité du programme bois-énergie, ses acteurs doivent s’appuyer sur une ressource suffisante en quantité et en qualité, des circuits fiables, une visibilité sur l’évolution des marchés et des prix. Ce sont donc les trois axes suivant qui sont développés par l’ADEME : - La ressource : valoriser toutes les formes de combustibles bois, notamment les produits issus de l’exploitation forestière et de l’élagage des arbres (broyats et plaquettes forestières), dont le gisement est insuffisamment exploité. Les plaquettes forestières peuvent aisément se mêler à des rebuts industriels pour former un combustible mixte compétitif et l’essor de ce marché apparaît comme une priorité. - Renforcer et professionnaliser la filière d’approvisionnement. Dans cet esprit, l’ADEME recommande aux opérateurs menant des projets de chaufferies bois de recourir à l’une des 35 sociétés spécialisées existantes. - La lisibilité du marché : préciser les conditions de développement du marché, en termes d’accès et de coût, par les études technico-économiques menées avec tous les acteurs de la filière. Ces études montrent que le seuil de compétitivité est inférieur à 15 euros/MWh rendu chaufferie, ce qui plaide en faveur de combustibles mixtes sous-produits industriels/plaquettes forestières. U n f o r t d év el o p p em ent d e l a demande est prévu, et dans un contexte de prix du pétrole supérieur
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STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE
18% Bois de rebut 6781
13% Forêt 4986 50% is transform. du bo de ts ui od pr sSou 19477
Source Ademe
19% / Mélange s re ut A 7438
Figure 2 : Origine du bois consommé dans les nouvelles chaufferies collectives (en tonnes équivalent pétrole) - bilan 1999-2001
Figure 3 : Origine du bois consommé dans les nouvelles chaufferies industrielles (en tonnes équivalent pétrole) - bilan 1999-2001
37% Bois de rebut 27754
61% is transform. du bo Sous-produits de 45701
Source Ademe
Autres / Mélange 2% - 1370
Forêt 0% - 22 à 25 $/baril, il existe un risque de tension sur le marché en cas d’insuffisance de la ressource 1 (sous-produits de la transformation). En ce qui concerne les ressources en forêt, la limite reste économique. Pour assister les maîtres d'ouvrage dans leurs études de faisabilité,
notamment pour les aider à bien dimensionner un réseau de chaleur au bois, l’ADEME a engagé, avec AC Consultant, le développement d’un logiciel d’aide à la décision complété par un guide d’accompagnement technique, logistique, juridique et financier.
1 Étude du cabinet Arthur Andersen pour l’ADEME avec la Fédération Nationale du Bois sur l’évolution des besoins en énergie, du gisement disponible et des perspectives de développement du bois-énergie dans les industries de la première et deuxième transformation du bois.
80 Nombre de chaufferies
Collectif
Industrie PHOTO ITEBE
70 60 50 40 30
Source Ademe
20 10
e-
PA
ôn Rh
Aq
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CA Alp es
0
Als ac e uit ain Au e ve rg Bo ne ur go gn Br e eta gn Ch e am C pa gn entr ee Ar de nn e Fr an Cors ch e- e C Ile omt La e ng de ue do Fran cRo ce us sil lo Lim n ou sin Lo r Mi ra No di-P ine yré rd -P as née Ba -de- s ss Ca elai N Ha orm s ut e- and ie No Pa rma nd ys ie de la Lo ire Po P ito icar ud Ch ie ar en tes
Figure 4 : Cumul des opérations engagées dans le cadre du plan bois-énergie entre 1999 et 2001 (répartition régionale).
STRATÉGIES POLITIQUE NATIONALE
Nombre Gamme de de puissance chaufferies
< 0,3 MW 0,3 à 1 MW 1 à 5 MW > 5 MW TOTAL
159 55 22 1 237
Puissance Consommation Investissement cumulée des de bois total Aide ADEME chaufferies (tep / an) (ME TTC) (ME TTC) bois (MW) 17,7 27,7 43,9 17 106,3
4038 5607 18437 10600 38682
16 22,6 22,2 10,7 71,6
3,6 4,3 4,7 0,8 13,4
Soit
Aide totale (ME TTC)
Soit
23% 19% 21% 7% 19%
6,5 8,2 7,2 2,9 24,8
41% 36% 32% 27% 35%
Coût du MW Ratio de substitué consommation (kE TTC/MW) par (tep / MW) rapport à l'investissement total 228 904 202 816 420 506 624 629 364 674
Source Ademe
Tableau 1 : Chaufferies collectives, les chiffres de 1999 à 2001.
< 0,3 MW 0,3 à 1 MW 1 à 5 MW > 5 MW TOTAL
68 42 50 7 167
Puissance Consommation Investissement cumulée des de bois total Aide ADEME chaufferies (tep / an) (ME TTC) (ME TTC) bois (MW) 9,5 23,4 111,5 127,2 271,4
1480 4256 28449 40662 74847
ÉLARGIR LE CHAMP DES TECHNOLOGIES D’UTILISATION Le développement du marché passe par l’extension des techniques d’utilisation. Aussi, l’ADEME mène-t-elle avec ses partenaires des études d’évaluation et de faisabilité sur plusieurs filières technologiques (filière pyrolyse/gazéification, cogénération de chaleur et d’électricité à partir de biomasse, etc.).
3,3 5,5 17,1 22,1 48
0,5 0,8 1,9 0,8 3,9
Dimensionnez
Soit
Aide totale (ME TTC)
Soit
Ratio de consommation (tep / MW)
15% 15% 11% 4% 8%
0,6 1 3,1 1,6 6,3
18% 18% 18% 7% 13%
156 182 255 320 276
vous-même votre installation INFORMATIONS :
L’ADEME met à disposition gratuitement sur son site à l’adresse : < www.ademe.fr/ collectivites/bois-energie/ pages/Bois-energie/ Chauff_Coll/outils1.htm > un logiciel servant à prédimensionner une chaufferie bois avec un réseau de chaleur.
ADEME 2, square La Fayette 49000 Angers web : www.ademe.fr
LE CYCLE DE VIE D’UN PROJET BOIS-ÉNERGIE
Chaufferie de Morteau (Doubs) de 3 MW, consommant 540 tep de connexes.
1 er contact
12 à 18 mois
Décision de construire Réception travaux 12 à 18 mois Appel d’offres Délibération
12 à 18 mois
Acteurs de terrains
Animation,études Débat, délibération
Permis construire Travaux et contrats
Vie d’un dossier ADEME
-Financement animation et études -Paiement :100 %
- Financement investissement -Affectation et engagement
-Paiements en cours ( 50 % ) et à réception des travaux ( 25 % )
-Mise en porte feuille opération
-Paiement : 15 %
- Solde: +1an (10 %)
Source Ademe
Décision positive de lancer une opération
Délais
Coût du MW substitué (kE TTC/MW) par rapport à l'investissement total 347 235 153 174 177
ITEBE
Gamme de puissance
Nombre de chaufferies
Un changement de contexte … et les délais sont doublés !
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 41
Source Ademe
Tableau 2 : Chaufferies industrielles, les chiffres de 1999 à 2001.
COGÉNÉRATION GRANDE PUISSANCE
ITEBE
Wärtsilä
Bio énergie à « petite échelle » pour le futur Jussi Heikkinen, Vice Président de Wärtsilä Finlande, Power Plants, BioPower
Au sein du développement international des bioénergies, Wärtsilä a trouvé sa place. La compagnie finlandaise, à l’origine travaillant dans l’industrie navale, s’est diversifiée dans ce secteur où elle propose aujourd’hui des technologies innovantes. Tournée vers le futur, elle cherche à élargir son champ d’action.
WÄRTSILÄ FINLAND OY
Finlande
Käkikosken Sahat Oy, centrale de 3,5 MW utilisant la technologie BioGrate. Combustibles : écorces, sciures, plaquettes forestières.
a biomasse naturelle et les combustibles issus des déchets municipaux sont de manière générale disponibles en très grandes quantités. La compagnie électrique finlandaise Wärtsilä a, pour sa part, identifié un secteur particulier au sein des bioénergies pour s’établir avec l’optique d’une croissance future. Avec l’acquisition de Sermet Oy Wärtsilä, BioPower est déjà l’un des principaux
L
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 42
fournisseurs de chaudières pour les biocombustibles dans les pays nordiques. Partout dans le monde, la volonté politique de développer l’utilisation des énergies renouvelables est forte. Les filiales finlandaises de Kvaerner et Foster Wheeler se sont imposées comme leaders dans un large secteur du marché basé sur les richesses de l’expérience et de l’expertise acquises par leur travail dans la conscience environnementale de l’industrie finlandaise de la forêt. La Finlande est la ligne de front du savoir-faire de la combustion de la biomasse dans le monde. Wärtsilä se concentre sur la plus petite part du marché des bioénergies. La compagnie d’énergie finlandaise fournit initialement des usines à ch au d i ère m o d u l ai re d e 2 à 25 MWth et des centrales électriques de 1 à 5 MWe à combustibles
de bois. Cette stratégie a été choisie du fait de la croissance exponentielle de la disponibilité des sources de combustibles adaptés. Dans le futur, Wärtsilä pourrait étendre à la fois la diversité des combustibles et l’échelle de puissances. « Il y a de nombreux fournisseurs l o cau x d ’ éq u i p em en t s d a n s c e marché, mais aucun d’entre eux n’a la capacité de fournir entièrement les cent r al es à b i o co m b u s t i b le s » explique M. Jussi Heikkinen, vice président de Wärtsilä BioPower ; « nos ventes et notre réseau de services sont internationaux et nous avons de grandes capacités dans la modularisation du produit et la gestion de projets, soutenus par notre savoir-faire forgé dans le marché nordique des bioénergies qui est hautement développé et compétitif. »
LE MARCHÉ DES ÉNERGIES RENOUVELABLES La croissance du marché des chaudières et centrales électriques à biomasse est prévue dans de nombreuses régions du monde. Les plus petites centrales à bioénergies sont typique-
COGÉNÉRATION GRANDE PUISSANCE droits d'émission aideront également au financement des projets de bioénergies. Il existe un marché potentiel énorme dans les pays tropicaux qui ont une ressource importante en biomasse a p p rop ri é e p our l a p ro d u ct i o n d’énergie. Mais les pays en voie de développement ne peuvent pas fournir des structures de subventions similaires à celles des pays les plus riches de l’UE et ceci limite dans une certaine mesure le développement de ces marchés.
LES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE WÄRTSILÄ Un des inconvénients que présente l’avancée des bioénergies à petite échelle est qu’avec les technologies traditionnelles, la combustion des matériaux humides, voire gelés comme les pays nordiques en font l’expérience pendant les périodes froides de l’hiver, pose des problèmes. Sermet Oy a travaillé sur ce défi depuis le début des années quatrevingt-dix avec la première installation de 4 MWth utilisant la technologie avancée BioGrate mise en service en 1994 dans une scierie finlandaise. Actuellement, les deux principaux groupes clients pour la technologie BioGrate sont des scieries et des compagnies municipales d’énergie (chauffage urbain) nordiques. Jusqu’ici, plus de 60 installations BioGrate ont été livrées en Scandinavie, dans les pays Baltiques, en Russie, au Canada et en France. Pour ces clients, les chaudières et centrales utilisant la technologie BioGrate, dessinée pour faire face à des conditions climatiques difficiles et aux combustibles humides, offre la solution la plus compétitive. Les développements futurs de la technologie
La technologie BioGrate s’adapte aux conditions climatiques difficiles et aux taux d’humidité élevés. de ce marché est que certains combustibles dériveront de déchets, c’està-dire d’une partie des déchets ménagers considérée c omme biocombustible. La croissance du marché international des biocombustibles aidera à la stabilisation de leur prix et de leur disponibilité. Les certificats verts et la négociation des
BioGrate se construiront sur ce succès pour s’appliquer dans d’autres environnements. La solution BioGrate est basée sur une grille conique rotative. Dans la chambre de combustion primaire, l’alimentation en combustible se fait par le haut sur des grilles à barres rotatives à travers un canal dans le
centre de la chambre. La combustion est stable puisque le nouveau combustible entrant dans le centre de la grille rotative conique ne perturbe pas le lit de combustion environnant et les grilles à barres rotatives contrôlent l’épaisseur de la couche de combustible. A l o r s q u e l e co m b u s t i b l e neu f s’écoule de manière contrôlée vers les grilles de combustion, il est séché par la chaleur de rayonnement des gaz de combustion et des surfaces réfractaires qui entourent la chambre de combustion. Plus le combustible s’éloigne du centre, meilleure est la combustion. Quand le combustible atteint l’extrémité de la grille, il est complètement brûlé et il ne reste que des cendres. Cette méthode, qui ne nécessite ni de pré séchage du combustible, ni de combustible de support, rend le procédé de combustion stable et constante pour les combustibles d’un taux d’humidité jusqu’à 65 %. De plus, le temps de postcombustion et la température peuvent être précisément ajustés. Cette technologie brevetée permet d’utiliser divers biocombustibles.
Lisalmen Sahat Oy, à droite la centrale de cogénération de 10 MWth et 0,88 MWe et à gauche la centrale thermique de 3,5 MWth. Combustibles : écorces, sciures, plaquettes forestières.
WÄRTSILÄ FINLAND OY
ment faites pour des applications industrielles telles que les scieries où la chaleur est utilisée pour le séchage des grumes et pour d’autres besoins en chaleur. Les grandes centrales sont communément construites quand un approvisionnement important est possible comme c’est le cas dans les usines de pâte à papier ou de sucre. En général les projets importants sont des centrales à cogénération alors que les plus petits produisent seulement de la chaleur. Le marché futur est conduit par un souci général des problématiques environnementales et du réchauffement de la planète. Environ 70 % des sources d’énergie renouvelable sont basées sur la biomasse. Des programmes internationaux majeurs entrent dans le cadre de ce type de développement dont les accords de Kyoto et le récent Livre Blanc de l’Union Européenne (UE) qui établit que la capacité de production d’électricité basée sur les combustibles renouvelables dans l’UE devrait passer de 20 TWh à 230 TWh pour 2010. Dans le même temps, l’utilisation totale des sources d’énergies renouvelables en Europe doit être doublée et la part de bioénergies triplée. Une directive du Parlement Européen établissant les objectifs des productions de bioélectricités pour les pays membre de l’UE devrait passer sous peu. Les incitations telles que les taxes avantageuses et les subventions pour l’énergie produite à partir de la biomasse conduisent à la variété du développement de bioénergies en Europe. L’Europe permet l’évidence du marché des petites centrales à biocombustible à court terme. L’UE encourage l’augmentation de l’utilisation des sources d’énergies renouvelables principalement basées sur la biomasse. Une caractéristique
Les gaz de combustion primaire passent dans la chambre de combustion secondaire pour assurer la température la plus haute possible et un mélange complet afin de brûler complètement les gaz et les particules. Les gaz chauds s’écoulent de la chambre de combustion secondaire à l’intérieur de tubes de chaudières vers un dispositif de génération de vapeur surchauffée où celle-ci est nécessaire. Les émissions de CO2, Cx, Hy, NOx et de particules du système sont faibles. Là où une puissance de plus de 12 MWth en sortie est nécessaire, une chaudière à tubes d’eau est assemblée au-dessus de la chambre de combustion primaire. Les doublures d’isolation nécessaires couvrent en partie les parois des tubes d’eau, dépendant des propriétés du combustible, dans le but de maintenir élevée la température de combustion. Dans toutes les
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COGÉNÉRATION GRANDE PUISSANCE
La chaudière Sermet Oy à grille rotative permet une combustion stable et constante pour des taux d’humidité jusqu’à 65 %.
applications, le réseau de connexion entre la chambre de combustion et la chaudière crée une importante turbulence pour une combustion plus efficace des gaz. Les clients bénéficient d’une fiabilité opérationnelle, d’un important rendement, d’une flexibilité du combustible et d’une longue vie de l’équipement. Ceci a été prouvé par le grand nombre d’installations en service. Les développements futurs s’orienteront vers une plage de génération d’énergie plus large, et la technologie BioGrate sera ajustée pour des émissions encore plus faibles et des combustibles différents tels que les combustibles issus de déchets, les bois tropicaux à croissance rapide et les bi o ma sse s a gri c ol e s c omme l a bagasse et les cosses de riz. " Dans l’avenir, la compétitivité de la
production d’énergie sur site industriel, les conditions plus strictes d’utilisation des déchets et la croissance de la conscience environnementale conduira à la croissance de la part des énergies renouvelables " commente M. Heikkinen, " les systèmes bioénergétiques à décentralisation modulaire nous offrent un marché international potentiel très intéressant ".
CONTACT : Wärtsilä Finland Oy, Biopower Arabianranta 6 00560 Helsinki Finlande Tél. : +358 10 709 0000 Fax : +358 09 726 2680 biopower@wartsila.com www.wartsila.com
FLASH Loi allemande sur la cogénération La nouvelle version de la Loi sur la conservation, la modernisation et le développement de la cogénération du 19 mars 2002 (Loi sur la cogénération) a été publiée le 22 mars 2002 au Journal officiel fédéral (BGBl. IS. 1092). Elle est entrée en vigueur le 1er avril 2002. C'est l'Office fédéral de l'Economie et du Contrôle des exportations* qui a été chargé de la délivrance, à titre onéreux, des agréments des installations de cogénération entrant dans le cadre du système de favorisation prévu par cette loi. Cette loi protège pendant une durée limitée les installations de cogénération existantes et crée des incitations particulières pour les moderniser rapidement. De plus, elle encourage tout spécialement la construction supplémentaire de petites usines de cogénération jusqu'à 2 MW, en particulier celle de petites installations jusqu'à 50 kW et de piles à combustible. Aux termes de cette loi, les exploitants d'installations de cogénération subventionnées pourront percevoir des suppléments probablement d'un montant total de 4,448 milliards d’euros jusqu'en 2010. Le site Bundesamt für Wirtschaft und Ausfuhrkontrolle permet de déposer une demande en ligne et de consulter le texte de la loi. CS
WÄRTSILÄ FINLAND OY
* Bundesamt für Wirtschaft und Ausfuhrkontrolle (BAFA)
LES LIENS INTERNET Site Bundesamt : www.bafa.de Demande en ligne : www.bafa.de/ener/download.htm Texte de loi : www.bafa.de/ener/vorschri.htm
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BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 45
ENVIRONNEMENT CENDRES
Le recyclage de cendres de bois en forêt Emil POPOVICI, Enrico BENETTO, Patrick ROUSSEAUX, INSA de Lyon France et Suède
La dispersion de cendres de bois sur le sol des forêts d’origine : un moyen pour développer de façon durable l’utilisation du bois-énergie, qui est encore sous-exploité en France. LES FORÊTS FRANÇAISES, UNE RESSOURCE D’ÉNERGIE
CENDRES DE BOIS DE FORÊTS : DÉCHETS OU PRODUITS ? Les substances minérales qui restent après la combustion constituent les cendres. Dans le cas du bois, le contenu en cendres varie fortement de 0,2 % à 2 % en fonction du type d’arbre et de la partie d’arbre considérée. Par exemple, il est quatre fois plus élevé dans les écorces que dans ITEBE
Figure 1 : Laisser les branches sécher quelques semaines dans la forêt évite les pertes de fertilité.
La France assure plus de 20 % de la production européenne d’énergie primaire à partir du bois, ce qui correspond à environ 10 millions de tonnes équivalent pétrole (tep) par an. Les avantages de l’utilisation du boisénergie sont bien déterminés : il s'agit d'une source renouvelable, le bilan du CO 2 sur le cycle de vie du bois est neutre, les émissions par MWh produit sont généralement plus faibles par rapport aux combustibles fossiles et les sous-produits solides de combustion (cendres de bois) peuvent être valorisés. L'utilisation du bois pour la production d’énergie ne met pas en danger l’immense patrimoine forestier français (28 % de la surface totale de la France) qui ne cesse d'augmenter de façon naturelle de 30 000 hectares
par an et dont une grande partie est encore sous-exploitée. Également des quantités significatives de sous-produits de la filière actuelle, tels que les écorces et les sciures, sont encore à valoriser. L'énergie supplémentaire qui peut être récupérée de ces sources est ainsi estimée à plus de 3 millions de tep par an (soit 12 millions de tonnes de bois).
les tiges. La proportion des substances minérales dans les cendres de bois varie en fonction du type de bois utilisé, de la filière d’origine et de la partie de la chaudière où elles sont retenues. En moyenne la composition des cendres est la suivante : Ca (17 %), Si (7,6 %), K (4,2 %), Mg (1,9 %), Al (1,4 %), Mn (1,2 %), Fe (1 %), P (0,9 %), Na (0,7 %), S (0,5 %) et métaux lourds en traces (0,5 %). Les métaux lourds ont une concentration de 1,5 à 3 fois plus élevée dans les cendres volantes (dans les fumées) par rapport aux cendres de foyer. La plupart des substances nutritives accumulées par l’arbre pendant la croissance, principalement le calcium, le potassium, le magnésium et le phosphore et en moindre mesure d'autres micronutriments, peuvent se trouver dans des concentrations importantes dans les cendres du bois. C'est pour cela que, en France, la plupart des cendres issues des chaufferies qui brûlent seulement du bois de forêts sont utilisées par les agriculteurs qui ont stipulé des conventions avec les producteurs d’énergie. Ces cendres, qui autrement seraient mises en décharge, sont cédées gratuitement aux agriculteurs qui les utilisent comme engrais naturel et prennent en charge les coûts de transport et d'épandage.
IMPACTS DES CENDRES SUR LES ÉCOSYSTÈMES L'impact de la récolte du bois de tige sur l'écosystème forêt est négligeable, même si cela interrompt le circuit de décomposition du bois qui permet de transférer dans le sol les nutriments accumulés par les arbres. Lorsque les branches et les feuilles sont aussi enlevées, les perturbations deviennent plus importantes car environ 60 % du phosphore, de l'azote et du potassium se trouve dans ces parties. Les pertes nutritives deviennent évidentes à long terme et la fertilité du sol de forêt peut diminuer sensiblement. Pour éviter tout cela, lors de la récolte du bois de résineux on peut laisser les branches à sécher dans la forêt pendant quelques semaines (figure 1).
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 46
QUOI, COMMENT ET QUAND RECYCLE-T-ON ? Principalement il s'agit d'enlever les branches et les autres résidus des forêts là où le recyclage des cendres issues de la combustion ou l'apport des substances nutritives de compensation sera possible. Afin de soutenir d'une façon optimale la croissance d’une nouvelle génération d’arbres, la dispersion des nutriments contenus dans les cendres doit commencer cinq ans avant la coupe finale. Le circuit de recyclage des biocendres issues de la combustion comprend la collecte, le traitement, le transport et la dispersion dans la forêt (figure 2). Il peut aussi être nécessaire de stocker les cendres dans des dépôts intermédiaires entre ces étapes principales. En Suède, par exemple, toutes ces opérations sont strictement réglementées pour prévenir la formation de lixiviat, à cause duquel la plupart des nutriments pourrait être enlevée par l'eau de pluie et dispersée dans des sols différents des ceux de la forêt d’origine. La quantité recyclée est limitée en fonction de la qualité des sols, du type du bois extrait et de la quantité de bois qui va rester dans la forêt. La quantité maximale qui peut être recyclée dans le cas d’enlèvement du bois et de tous ses résidus est 3 tonnes par hectare pendant le temps de croissance d’un arbre (50 ou 60 ans). Cette quantité est limitée à 2 tonnes dans le cas d’enlèvement de tiges et d'écorces. Les cendres recyclées ne doivent pas être trop solidifiées et agglomérées
pour faciliter l'épandage et la dissolution lente pendant 5 à 25 ans et la concentration en substances nutritives et métaux lourds est strictement réglementée. Les cendres recyclées doivent être stabilisées par addition d'eau et ensuite solidifiées. Cela se fait par : - auto-solidification qui comprend un broyage mécanique à la dimension souhaitée, la dispersion uniforme sur le sol, l'addition d’eau et la compression ; - granulation : dans des installations fixes de compactage ou roulage et en présence d’eau, cette technique est la plus adaptée aux petits gisements de cendres et donne un produit qui présente un temps de lixiviation assez élevé. Pour maximiser la rentabilité économique du recyclage, il faut essayer d'utiliser des équipements déjà existants sur place qui nécessitent des adaptations minimales, par exemple des camions avec plateformes échangeables ou des tracteurs avec des dispositifs de dispersion (figure 3). Dans les sites isolés ou à accessibilité réduite, il est possible d’utiliser des hélicoptères mais les coûts sont trois fois plus élevés. Le coût de la mise en décharge a augmenté suite aux dispositions environnementales et à la taxe sur la mise en décharge. À l'heure actuelle, le coût varie de 68 à 114 euros par tonne, taxes comprises. En Suède les coûts de recyclage des cendres en forêts se montent en moyenne à 150 euros/ha, soit de 50 à 75 euros
pour une tonne. En conclusion, compte tenu des coûts de stockage et des avantages pour les propriétaires de forêts et de chaufferies, cette option semble de plus en plus prometteuse.
Figure 3 : Pour une dispersion économique des cendres, on utilise du matériel déjà existant.
CONTACT : Enrico BENETTO, Emil POPOVICI EcoInnova sas Environment Park via Livorno 60 10144 Torino Italie www.ecoinnova.it ebenetto@ecoinnova.it epopovici@ecoinnova.it
Figure 2 : le recyclage des cendres est un bon exemple d'écologie industrielle car c'est un circuit fermé et auto-alimenté.
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Les aiguilles vont alors tomber et libérer la plupart des nutriments dans le sol. Cependant, dans ce cas le taux de récolte de biomasse diminue et le coût total peut augmenter. Une autre solution pour rééquilibrer le bilan des substances nutritives dans le sol est le recyclage des cendres issues de la combustion du bois. Dans ce cas tous les nutriments prélevés des forêts pendant la récolte de la biomasse (sauf l’azote et quelques autres composants qui sont perdus dans les fumées) retournent au sol et les cations Ca 2+, Mg 2+, K 2+, avec leur caractère alcalin aident à diminuer l’acidité des sols. Le recyclage peut être considéré comme un très bon exemple d'écologie industrielle du bois-énergie car aucune substance externe à l'écosystème et/ou anthropique n’est introduite.
ITEBE
ENVIRONNEMENT CENDRES
BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 47
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Eng Deu Fra Eng Deu Fra
FICHES DES SITES DE LA ROUTE DU BOIS-ÉNERGIE Nous avons réuni dans des séries de fiches, les cas de figure les plus représentatifs S1 des chaufferies bois adaptées aux régions forestières de climat continental (France et Suisse). Série 1 : (en français) Dix fiches sur des installations différentes par les filières d'approvisionnement, par les combustibles bois utilisés, par les technologies de foyer employées, par leur puissance, par les fabricants S2 de chaudières représentés, et par les maîtres d'ouvrage des installations (collectivités publiques ou privés). Série 2 : (en français) Dix fiches sur des installations de grosses puissances pour du chauffage collectif S2B et de moyenne puissance en industries du bois. Série 2 bis en anglais. Série 3 : (en français) Huit nouvelles fiches sur des sites professionnels en particulier dans l’industrie du bois et l’agriculture ; plusieurs sites sont destinés à faire connaître l’amont de la filière bois-énergie S3 en présentant des plates-formes de production de combustible. Chaque série de fiches : 3 € TTC
ANNUAIRE 2002 DES PROFESSIONNELS DU BOIS-ÉNERGIE : 5 € TTC Toutes les coordonnées et l’activité des professionnels du bois-énergie adhérents de l’Itebe (Eng, Deu & Fra). ANCIENS NUMÉROS DE LA REVUE BOIS-ÉNERGIE Vous avez manqué un article ou un dossier paru dans une des revues précédentes ? Commandez-le ! Les revues sont également téléchargeables au format PDF sur le site < www.itebe.org >. N°1 : (Deu & Fra) La route du bois-énergie - Le gazogène - Co-génération dans l’industrie - Foyers BE1 à grilles tournantes - Dossier réseaux de chaleur - Dimensionner la puissance d’une chaufferie. N°2 : (Deu & Fra) Sylviculture et bois-énergie - Comment déchiqueter des petits bois pour l’énergie Dossier Finlande, le pays du bois - Le froid par le bois-énergie. BE2 N°3 : (Deu & Fra) Bois-énergie et réseaux de chaleur en France - Bois-énergie, du présent au futur Déchiqueter des petits bois pour l’énergie, à quel prix ? - Bilans suisse et autrichien - Amélioration de la rentabilité des chaufferies bois - Régulation des chaudières automatiques. (Plus que 50 dispo.) BE3 N°4 : (Deu & Fra) Le marché du chauffage domestique au bois en France - Les nouveaux poêles à bûches - Le marché du poêle à granulés aux USA - Cocombustion pour la production d’électricité Importance de l’hydraulique dans les chauffages automatiques au bois. Épuise, téléch. < www.itebe.org >. N°HS1 : (Eng & Fra) Des gazogènes pour bientôt ? - Plaquette forestière en Finlande Bois-Énergie 2000 - Une géante finlandaise - Cycle organique de Rankine - Réseaux de chaleur, BE HS1 un choix objectif. N°5 : (Eng ou Fra ou Deu) Plaquettes forestières : Forenergie - Développement des granulés en Europe Manuel d’assurance qualité pour les combustibles bois en Finlande - Contracting - Label qualité BE5 « Flamme verte » - Certification des chaudières bois - Gazéification : Tervola - Centrale cogénération : Alholmens Kraft – Numéro 1 à 4 + HS1 : 5 € TTC – Numéro 5 : 7,5 € TTC
ABONNEMENT À LA REVUE BOIS-ÉNERGIE * Pour être toujours au courant de l’évolution de la filière bois-énergie (une édition par langue). Les 4 prochains numéros : Europe 30 € TTC, autres pays 40 € TTC
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LE GRANULÉ DE BOIS Cette brochure, conçue dans le cadre du programme européen Recite, présente les différentes raisons de se chauffer aux granulés de bois, les matériels poêles et chaudières à granulés et la charte qualité granulés du French Pellet Club. Édité en 2002. Ce produit ne peut être vendu que par lot de 100 exemplaires : 30 € TTC
LA BÛCHE DE BOIS DENSIFIÉ Ce fascicule, conçu dans le cadre du programme européen Recite, présente les spécificités de ce combustible ainsi que la charte qualité présentée par le French Pellet Club. Ce produit ne peut être vendu que par lot de 100 exemplaires : 30 € TTC Sous-total TTC Remise adhérents Itebe (-15 %)
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Total TTC franco de port Carte bancaire n°
l ı ı ı l ı ı ı l ı ı ı l ı ı ı l BOIS ENERGIE N°6 < JUILLET 2002 > 48
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Chiffre d’affaires < 150 000 € 150 000 € < Chiffre d’affaires < 500 000 € Chiffre d’affaires > 500 000 € Chiffre d’affaires < 500 000 € 500 000 € < Chiffre d’affaires < 1 000 000 € 1 000 000 € < Chiffre d’affaires < 2 000 000 € 2 000 000 € < Chiffre d’affaires < 10 000 000 € 10 000 000 € < Chiffre d’affaires < 50 000 000 € 50 000 000 € < Chiffre d’affaires < 100 000 000 € 100 000 000 € < Chiffre d’affaires < 250 000 000 € Chiffre d’affaires > 250 000 000 € Particulier Collectivité : population < 10 000 habitants Collectivité : 10 000 habitants < population < 50 000 habitants Collectivité : population > 50 000 habitants Entreprise – Chiffre d’affaires < 1 000 000 € Entreprise – 1 000 000 € < Chiffre d’affaires < 10 000 000 € Entreprise – Chiffre d’affaires > 10 000 000 €
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ITEBE - 28, boulevard Gambetta - BP 149 F-39004 Lons-le-Saunier cedex - France Les paiements extérieurs à la France devront impérativement être effectués par carte bancaire ou virement, sans frais pour le bénéficiaire. Références bancaires : BPFCMA LONS LE SAUNIER (00010) 10807 00010 62021737283 / 44 Dès réception de votre règlement, vous recevrez une facture acquittée.
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Les informations sont destinées à l’Itebe et peuvent être cédées à des organismes extérieurs, sauf si vous cochez la case ci-contre. Le déclarant dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données le concernant.
Structure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Secteur d’activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Rappel : L’adhésion à l’ITEBE vous donne droit à un abonnement à la revue « Bois Energie ».
Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Code postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . État . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
E-mail . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Web . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nombre de salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chiffre d’affaires total ou Nombre d’habitants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Précisez votre activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ................................................................................................................................................
NB : Afin que nous puissions prendre en compte votre adhésion, il est indispensable de compléter le dos de ce document. Attention : ces renseignements seront utilisés pour votre rubrique sur l’annuaire ITEBE et sur Internet. S’ils sont incomplets ou mal renseignés, votre présentation sera erronée.
REVUE BE6 – 07/2002
Pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adhésion Itebe 2002 : Précisez votre activité (obligatoire) Acteurs de la forêt et du bois Artisan du bois Association ou institution de la forêt ou du bois Bureau d’ingénieurs forestiers Coopérative ou groupement forestier Entrepreneur de travaux forestiers Entreprise de seconde transformation du bois Expert forestier Négociant en bois Producteur de pâte à papier ou panneaux Propriétaire forestier Scieur / exploitant forestier Transport de bois / logistique Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Fournisseurs de combustibles bois Distributeur de briquettes Distributeur de bûches Distributeur de granulés Fournisseur de bois de rebut Fournisseur de plaquettes Producteur d’allume feu Producteur de bois pulvérisé Producteur de bois torréfié Producteur de briquettes Producteur de bûches Producteur de produits de pyrolyse Producteur de charbon de bois pour barbecues Producteur de granulés Fournisseur de sous-produits de la transformation du bois Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Services tertiaires Assureur Bureau d’études techniques Centre technique Laboratoire d’analyses Laboratoire d’essais Organisme certificateur Organisme de contrôle Organisme de normalisation Organisme promotion du bois-énergie Organisme de recherche Organisme d’enseignement/formation Organisme financier Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Services d’installation & d’exploitation Âtrier Chauffagiste Exploitant de chauffage Fumiste Installateur de fours alimentaires Poêlier Ramoneur Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Marques commerciales fabriquées :
Marques commerciales distribuées :
BOIS ENERGIE N°5 < JUILLET 2002 > 50
Fournisseurs de matériels
cocher Constructeur C ou Distributeur D Matériels pour la production de combustible & l’approvisionnement C D Abatteuses & têtes d’abattage C D Broyeurs conditionneurs C D Chargeurs & élévateurs C D Combinés scies-fendeuses C D Convoyeurs & systèmes de transfert C D Déchiqueteuses à couteaux C D Extracteurs de silo C D Fagoteuses de bûches ou de branches C D Fendeuses C D Fours à charbon de bois C D Grappins & godets C D Grues forestières C D Hangars de stockage C D Machines d’emballage & fournitures C D Palettiseurs C D Petits matériels d’exploitation forestière C D Pneus & chaînes C D Ponts roulants C D Porteurs & remorques forestières C D Presses à briqueter C D Presses à granuler C D Remorques & conteneurs routiers C D Remorques agricoles C D Scies à bûches C D Silos de stockage C D Tracteurs agricoles & forestiers C D Tracteurs et porteurs routiers C D Treuils & câbles forestiers C D Tri-calibrage C D Tronçonneuses & chaînes C D Vêtements et protections personnelles C D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . Matériels de production d’énergie C D Âtres C D Barbecues C D Chaudières à bûches C D Chaudières à granulés C D Chaudières automatiques C D Chaudières industrielles C D Cogénérateurs C D Cuisinières C D Fours alimentaires C D Foyers et inserts de cheminées C D Gazéificateurs C D Générateurs d’air chaud & poêles d’ateliers C D Générateurs de vapeur C D Poêles à bûches & foyers C D Poêles et inserts à granulés C D Poêles-cheminées C D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Composants pour la production d‘énergie C D Alternateurs C D Automates C D Bétons réfractaires C D Briques réfractaires C D Fers & aciers C D Fontes C D Fournitures électriques C D Céramiques C D Matériaux isolants C D Moteurs électriques C D Moteurs thermiques C D Pierres décoratives C D Réducteurs C D Sondes et capteurs C D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Usagers du bois-énergie Maître d’ouvrage d’un réseau de chaleur au bois Usager d’un four à bois Usager d’un gazéificateur à bois Usager d’un générateur d’air chaud à bois Usager d’un poêle à bûches Usager d’un poêle ou inserts à granulés Usager d’une chaudière à bûches Usager d’une chaudière à granulés Usager d’une chaudière automatique (hors granulés) Usager d’une cheminée à bûches Usager d’une cogénération au bois Usager d’une cuisinière à bois Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Autres acteurs Association ou institution de l’énergie Association ou institution de l’environnement Association ou institution du bâtiment Association ou institution du commerce Association ou institution (autres) Commerçant en produits naturels Distributeur de combustibles (hors bois) Élagueur, paysagiste Entrepreneur bâtiment & travaux publics Exploitant agricole Maître d’œuvre, architecte Maître d’ouvrage privé Maître d’ouvrage public Particulier Pizzaiolo, restaurateur, boulanger Producteur d’énergies Quincaillerie, jardinerie Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Médias Périphériques de production d’énergie C D Accessoires de cheminées C D Condensateurs de fumée C D Conduits de fumées C D Entretien & nettoyage C D Hydraulique de chauffage C D Mesure C D Récupérateurs de chaleur C D Régulation C D Conduites de chauffage à distance C D Traitement de fumées C D Traitement des fluides caloporteurs et des condensats C D Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Radio Télévision Presse quotidienne Presse hebdomadaire Presse bi- ou mensuelle Presse bi- ou trimestrielle Agence de presse Journaliste indépendant Newsletter sur Internet Newsletter sur papier Service de presse Site web / Webmaster Autre (préciser) : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ITEBE INDEX DES SOCIÉTÉS CITÉES DANS LA REVUE
INDEX
A.CONSULTANTS 12, Les Pinèdes Port Ripaille 74200 Thonon les Bains France +33 450 71 85 08 ADEME (AGENCE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE MAÎTRISE DE L’ENERGIE) CENTRE D’ANGERS 2, square Lafayette BP 406 49004 Angers cedex 01 France +33 241 20 41 20 +33 241 87 23 50 www.ademe.fr ADEME PARIS (AGENCE DE L’ENVIRONNEMENT ET DE MAÎTRISE DE L’ENERGIE) 27, rue Louis Vicat 75737 Paris cedex 15 France +33 147 652 000 +33 146 455 236 catherine.seguin@ ademe.fr www.ademe.fr AEBIOM (ASSOCIATION EUROPÉENNE POUR LA BIOMASSE) Croix du Sud 2 - bte 11 1348 Louvain-la-Neuve Belgique +32 10 47 34 55 +32 10 47 34 55 jossart@ecop.ucl.ac.be www.ecop.ucl.ac.be/ aebiom/ AFICOR SA 1409 Chanéaz Suisse +41 24 433 11 24 +41 24 433 17 10 http://aficorsa. pagesjaunes.ch AGENCE DE L’ÉNERGIE DE KARLSRUHE Griesbach Str. 10 76185 Karlsruhe Allemagne +49 7219 847 10 AGRESTE SCEES 251, rue de Vaugirard 75015 Paris France +33 149 55 85 85 AIRLESS PROCESS SYSTEMS LLP 28 Park Place LS1 2SP Leeds Royaume Uni thomas.stubbing@ heat-win.co.uk
ALKAEST CONSEIL 68, avenue Paul Doumer 92500 Rueil-Malmaison France +33 147 16 77 95 +33 147 16 77 96 marketing@alkaest.com www.alkaest.com
CNR (NATIONAL COUNCIL FOR RESEARCH) Piazzale Aldo Moro, 7 00185 Rome Italie +39 0649 931 +39 0644 619 54 urp@urp.cnr.it www.cnr.it
ESSENT ENERGIE PRODUCTIE BV PO Box 158 4930 AD Geertruidenberg Hollande +31 11 3356 259 +31 113 352 361 andries.weststeijn@ essent.nl www.essent.nl
HARGASSNER FRANCE SUD-EST La Grand’ Terre 07400 Sceautres France +33 475 52 45 55 +33 475 52 45 60
HEAT-WIN LIMITED Spout House, Bitterley Ludlow COMPAGNIE DE SY8 3HQ Shropshire CHAUFFAGE Royaume Uni EUROFES 25, avenue de c/o European Parliament +44 158 489 0827 constantine +44 158 489 0808 Rue Belliard 97-113, BP 2606 heat-win@cwcom.net RMA 217 38100 Grenoble www.dryers1047 Bruxelles cedex 02 airless.mcmail.com Belgique France ARTHUR ANDERSEN +32 22 84 57 71 +33 476 33 23 60 www.andersen.com HERZ +32 22 84 97 71 +33 476 40 18 92 FEUERUNGSTECHNIK http://erg.ucd.ie/eres/ commercial@ ATRECO SA GMBH eufores.html 50, rue du président Sebersdorf 138 cie-chauffage-grenoble.fr Wilson 8272 Sebersdorf FÉDÉRATION www.cie-chauffage24000 Périgueux grenoble.fr NATIONALE DU BOIS Autriche France +43 333 32 411-0 6, rue François Ier +33 553 27 32 80 +433 333 24 117-3 CONTIM LTD. 75008 Paris +33 553 27 30 53 office@herz. Väinönkatu 42 France atreco@wanadoo feuerung.com 40100 Jyväskylä +33 156 69 52 00 www.feuerung.com Finlande +33 156 69 52 09 CENTRE TECHNIQUE +358 14 616 498 infos@fnbois.com DU BOIS ET DE HUET S.C +358 14 616 152 www.fnbois.com L’AMEUBLEMENT Rue des Boussines 48 contim@contim.fi (CTBA) 6960 Manhay www.contim.fi FIBOIS ARDÈCHE 10, avenue de Belgique DRÔME Saint-Mandé +32 86 21 89 60 CRITT BOIS 220, rue Louis Saillant 75012 Paris +32 86 21 89 61 27, rue du Merle Blanc 26800 Portes les France 88051 Épinal Valence +33 140 19 49 19 INNOVATIVE France France +33 143 40 85 65 THINKING, INC. +33 329 81 11 70 +33 475 57 98 35 courrier@ctba.fr 6481 Bellbrook Place +33 329 34 01 22 +33 475 57 98 36 www.ctba.fr OH 43085-2988 www.cribois.net www.fibois.com Worthington CERAMIC DRYING USA ECOINNOVA SAS, FORTUM SYSTEMS LTD. +1 614 846 6520 ENVIRONMENT PARK CORPORATION Royaume Uni +1 614 846 6520 via Livorno 60 Keilaniemi +44 1782 336 666 edlipinsk@sprynet.com 10144 Torino P.O.Box 1 +44 1782 599 279 Italie 00048 Fortum thomas.stubbing@ INSA DE LYON ebenetto@ecoinnova.it, Finlande heat-win.co.uk 20, avenue Albert epopovici@ecoinnova.it +358 10 451 1 www.ceramicEinstein www.ecoinnova.it +358 10 452 4798 drying.co.uk 69621 Villeurbanne communications@ Cedex EDF (ELECTRICITÉ DE fortum.com CIMAJ France www.fortum.com FRANCE) 295, route de Launaguet www.edf.fr +334 72 43 83 83 31200 Toulouse +334 72 43 85 00 FOSTER WHEELER France www.insa-lyon.fr ENERGY PRODUCTS FRANCE +33 534 40 86 68 OF IDAHO 92, quai de Bercy +33 534 40 69 50 ITEBE 4006 Industrial Avenue 75597 Paris cedex 12 Cimaj@wanadoo.fr 28, boulevard Gambetta Idaho 83815-8928 France www.cimaj.com BP 149 Cœur d’Alene +33 143 46 40 00 39004 Lons le Saunier USA +33 143 46 47 00 CNIM France +1 208 765 1611 giorgio_veronesi@ 35, rue de Bassano +33 384 47 81 00 +1 208 765 0503 fwc.com 75008 Paris +33 384 47 81 19 epi@energyproducts.com www.fwc.com France info@itebe.org www.energyproducts. +33 144 31 11 00 www.itebe.org FRÖLING GMBH com/index.htm +33 144 31 11 30 Hoffnungsthaler Str. 41 info@cnim.fr JYVÄSKYLÄ SCIENCE 51491 Overath www.cnim.fr PARK LTD Allemagne P.O.Box 27 +49 2204 720 280 40101 Jyväskylä +49 2204 720 219 Finlande info@froeling.de +358 14 445 1112 +358 14 445 1199 www.jsp.fi ALTER ALSACE ENERGIES 4, rue Foch 68460 Lutterbach France +33 389 50 06 20 +33 389 57 11 26 info@alteralsace.org
KOTIMAISET ENERGIAT LTD Lahdentie 231 41290 Kangashäkki Finlande +358 40 065 3506 +358 14 216 128 info@kotimaisetenergiat .com www.kotimaisetenergiat .com
NORSKE SKOGINDUSTRIER ASA Oksenøyveien 80 P.O. Box 329 1326 Lysaker Norvège +47 67 59 90 00 +47 67 59 91 80 www.norskeskog.no
OFFICE NATIONAL KVAERNER PULPING OY DES FORÊTS (ONF) www.onf.fr P.O. Box 109 33101 Tampere PANDIS GMBH Finlande Liebenauer Hauptstr. +358 20 141 21 154 Graz +358 20 141 2210 Autriche info.kpoy@kvaerner +433 164 82 848 .com +43 316 482848 14 www.kvaerner.com pandis@ping.at LÉLY PROMILL - STOLZ SA ENVIRONNEMENT 28410 Serville cedex 37, rue Pierre Sémard France 38602 Fontaine cedex +33 237 38 91 93 France +33 237 43 21 84 +334 76 27 11 72 cgarnier@promill+ 334 76 53 01 31 stolz.fr lely.environnement@ wanadoo.fr RECYCLED WASTE, HEMSCOTT PLC LHM HAKKURI OY 2nd Floor Finsbury Tower Ylistönmäentie 26 40500 Jyväskylä 103-105 Bunhill Row Finlande EC1Y 8TY Londres +358 40 065 6045 Royaume Uni +358 14 216 128 +44 2074 960 055 info@lhmhakkuri.com +44 2078 471 716 www.lhmhakkuri.com CorporateCommunications @Hemscott.co.uk LOHBERGER www.hemscott.net Landstrasse 19 5231 Schalchen RÉGION ALSACE Autriche 35, avenue de la Paix +437 742 52 111-20 BP 1006 +437 742 52 111-55 67070 Strasbourg www.lohberger.com Cedex France MAX BLANK GMBH +33 388 15 68 67 Klaus Blank Strasse 1-3 +33 388 15 68 15 91747 Westheim contact@cr-alsace.fr Allemagne www.cr-alsace.fr +49 9082 10 01 +49 9082 20 02 RÉGION RHÔNE ALPES MERRILL AIR 78 route de Paris ENGINEERS, INC BP 19 350 Preble Street 69751 CharbonnièresBox 2379 les-Bains Cedex ME 4106 South Portland France USA +33 472 59 40 00 +1 207 799 1223 +33 472 59 42 18 +1 207 799 1074 www.cr-rhone-alpes.fr curry.don@verizon.net www.merrillengineering SB THERMIQUE .com Au Combiau 38460 Dizimieu France +33 474 90 43 08 +33 474 90 49 96 www.sbthermique.com
SERMET OY Lansengatan 14 Box 3044 60003 Norrköping Suède +46 11 313 34 3 +46 11 31 33 46 info@sermet.se www.sermet.se SWEDISH BIOENERGY ASSOCIATION (SVEBIO) Torsgatan 12 11123 Stockholm Suède +46 8 441 70 80 +46 8 441 70 89 info@svebio.se www.svebio.se TRANSNATIONAL TECHNOLOGY LLC 3447 Pipa Place HI 96822-1221 Honolulu USA +1 808 741 7502 www.techtp.com VAPO OY P.O.Box 22 40101 Jyväskylä Finlande +358 14 623 623 +358 14 623 5601 info@vapo.fi www.vapo.com WÄRTSILÄ FINLAND OY Arabianranta 6 00560 Helsinki Finlande +358 10 709 0000 +358 09 726 2680 biopower@wartsila.com www.wartsila.com WHEELABRATOR ENVIRONMENTAL SYSTEMS INC., WESTERN REGIONAL OFFICE 20811 Industry Road P.O. Box 7000 CA 96007-7000 Anderson USA +1 530 365 9172 +1 530 365 2035
BOIS ENERGIE N°5 < JUILLET 2002 > 51