peacebrigades.ch Peace Brigades International PBI-Schweiz / PBI Suisse
Elections colombiennes: sombre Bilan pour les droits humains
Präsidentschaftswahlen in Kolumbien: Düstere bilanz für die Menschenrechte
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© PBI
Bulletin 75–03/10
2 EDITORIAL Peace Brigades International PBI Schweiz/Suisse Bulletin 71–04/08
Lisa Salza Co-Geschäftsführerin PBI-Schweiz Codirectrice de PBI Suisse
In Kolumbien stehen die Präsidentschaftswahlen vor der Tür. Der amtierende Präsident Álvaro Uribe Vélez hat es nicht verpasst, wie schon nach Ablauf seiner ersten Amtszeit vor vier Jahren ein Referendum einzuleiten, um sich mittels Verfassungsänderung ein weiteres Mandat zu ermöglichen. Just zum Redaktionsschluss erreicht uns jedoch die Nachricht, dass das Vorhaben des kolumbianischen Präsidenten gescheitert ist: Das Verfassungsgericht hat das Wiederwahlreferendum abgelehnt. Doch auch wenn Uribe seiner statt dem Volk einen ihm nahestehenden Kandidaten zur Wahl empfehlen wird – die mit seiner Wahl 2002 eingeläutete Stossrichtung des Uribismo hat die besten Chancen, auch in diesen Wahlen als Siegerin hervorzugehen. Die Gleichung des uribistischen Regierungsprogramms ist so simpel wie populär: Mehr Sicherheit bringt mehr Vertrauen und schafft so die Voraussetzungen für eine optimale Förderung des Freihandels und letztlich des Wohlstandes. Auf der anderen Seite der Medaille hat diese Strategie in Menschenleben und menschlichem Leid gerechnet bereits einen hohen Preis gefordert. Allein die Tatsache, dass zwischen Juni und Oktober 2009 vier UNO-Sonderbeauftragte Kolumbien besucht haben, lässt Zweifel aufkommen am Erfolg des uribistischen Kurses Richtung Frieden und Gerechtigkeit. Die Sonderbeauftragte für MenschenrechtsverteidigerInnen schliesst aus ihrem Besuch, dass AktivistInnen durch hohe Beamte und den Präsidenten selbst als <Terroristen> oder <Guerilleros> stigmatisiert würden und dies negative Auswirkungen auf deren Sicherheitssituation habe. Was dieses Grossaufgebot an Sondergesandten nicht zuletzt auch aufzeigt, ist die wachsende Besorgnis der internationalen Gemeinschaft über die Menschenrechtssituation in Kolumbien.
A l’approche des élections en Colombie, le président Álvaro Uribe Vélez n’a pas pu réitérer le tour de force réussi il y a quatre ans: lancer un référendum pour modifier la Constitution, et ainsi tenter sa réélection: cette initiative a été rejetée par la Cour constitutionnelle. Mais même sans que le président Uribe se porte candidat, le ton donné lors de sa première élection, en 2002, pourrait à nouveau convaincre, et porter l’<uribisme> au pouvoir. Le programme politique <uribiste> est aussi simple que populaire: le renforcement de la sécurité apporte la confiance nécessaire au développement du commerce, et donc, le bien-être. De l’autre côté de la médaille, cette stratégie a déjà coûté beaucoup en vies et en souffrance humaine. A en croire la réalité dépeinte par les quatre rapporteurs spéciaux des Nations unies envoyés en Colombie entre juin et octobre 2009, on peut douter que la politique du président Uribe privilégie la paix et la justice. La rapporteuse spéciale sur la situation des défenseurs des droits humains conclut que la stigmatisation dont sont victimes les activistes, taxés de <terroristes> ou de <guérilleros> par des fonctionnaires et par le président, a des conséquences négatives sur leur sécurité. On peut donc espérer que l’envoi de plusieurs rapporteurs spéciaux reflète l’inquiétude croissante de la communauté internationale face à la situation des droits humains en Colombie, et qu’elle ne restera pas silencieuse sur ce point au moment des élections.
I mp r e s s u m peacebrigades.ch Nr. 75–03 /10 PBI-Schweiz/PBI Suisse Redaktion/Rédaction: Lisa Salza, Lise Corpataux Beiträge/Contributions: Nadia Akmoun, Irène Collaud, Simone Droz, Valérie Elsig, Tania Hörler, Judith Huber, Anita Linares, Jean-David Rochat Übersetzung/Traduction: Julia Fritsche, Tania Hörler, Alain Lonfat, Roland Rapin, Valérie Zahner Lektorat/Corrections: Christa Dold, Jacqueline Hefti Widmer, Anouk Henry, Tania Hörler Grafik/Graphisme: jabergdesign.info, Christian Jaberg, Solothurn Druck/Impression: Cric Print, Fribourg Auflage/Tirage: 3000 Ex. Fotos/Photos: PBI, Compromiso Medios, Surimages
Inhalt/Sommaire
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Projekte/Projets............................. 3 Fokus/Focus.................................... 6 Portrait......................................... 10 Netzwerk/RÉseau.......................... 12 Freiwillige/Volontaires............... 13 Personal/Personnel.................... 14 Aktuelles/Actualités................... 16
3 projekte / Projets
projekte
projets
Volksbefragung der Gemeinschaft Buena Fe in Cuilco
Pastor John Djonga (links) mit Poengy Indarti der Menschen-
rechtsorganisation IMPARSIAL im Gespräch mit PBI-Schweiz.
im Departement Huehuetenango.
Le prêtre John Djonga (à gauche), avec Poengy Indarti de
Consultation populaire au sein de la communauté de
avec PBI Suisse.
l’organisation de droits humains IMPARSIAL, lors d’une rencontre Buena Fe à Cuilco, dans le département de Huehuetenango.
GUATEMALA
GUATEMALA
Politische Situation: Im Dezember gab das Verfassungsgericht mehreren Gemeinden grünes Licht, eine Volksabstimmung über die Lizenzerteilung an den Bergbaukonzern Cementos Progreso S.A. durchzuführen. Der Gerichtsbeschluss hält fest, dass das Recht der ansässigen Gemeinschaften auf Konsultation und weitere im ILOAbkommen 169 geregelte Rechte, Bestandteil der in der Verfassung verbrieften Menschenrechte sind. Menschenrechtsorganisationen stellen eine zunehmende Einschüchterung gegenüber GewerkschafterInnen und Personen fest, die sich gegen den Einzug transnationaler Konzerne in ihren Gemeinden aussprechen. Die Einheit zum Schutz der MenschenrechtsverteidigerInnen UDEFEGUA verzeichnete 2009 mit 343 systematischen Angriffen auf MenschenrechtsverteidigerInnen eine Zunahme von 36% gegenüber dem Vorjahr. Aktivitäten von PBI: Jorge López Sologaistoa, Geschäftsführer von OASIS, ist am 28. September von der Anklage zur Beihilfe am Mord einer Prostituierten freigesprochen worden. López hatte seit Januar 2009 mehrere Monate unter Hausarrest verbracht und PBI aktivierte zweimal das internationale Alarmnetz für ihn. Im Oktober beendete PBI die Begleitung von AGAAI, ASALI, AANM und Lesbiradas. Eine mit dem Einverständnis der betroffenen Organisationen durchgeführte mehrmonatige Überprüfung zeigte einen signifikanten Rückgang der Bedrohungen. Im November wurde auch die Begleitung der Bauernorganisation MTC abgeschlossen, nachdem diese längere Zeit keine Drohungen mehr erhalten hatte. Seit Dezember begleitet PBI die Vereinigung der Dörfer von San Juan und seit Januar 2010 die Bauernvereinigung Camoteca. Beide setzen sich für den Schutz des Landes und der Bodenschätze ein.
Situation politique: En décembre, la Cour constitutionnelle a autorisé plusieurs communes à procéder à des consultations communautaires sur l’accord d’une licence d’exploitation au groupe minier Cementos Progreso S.A. Le décret de la Cour mentionne que le droit des communautés indigènes d’être consultées, ainsi que les autres droits cadrés par la Convention 169 de l’OIT, sont partie intégrante des droits garantis par la Constitution. Les organisations de droits humains constatent que les agressions à l’encontre de syndicalistes et de personnes qui s’opposent à l’installation d’entreprises transnationales dans leur région ont tendance à augmenter. L’association pour la protection des défenseurs des droits humains UDEFEGUA a enregistré, en 2009, 343 attaques, reflétant une augmentation de 36% par rapport à l’année précédente. Activités de PBI: Jorge López Sologaistoa, directeur d’OASIS, a été acquitté le 28 septembre dernier des charges pesant contre lui soit complicité dans le meurtre d’une prostituée. En janvier 2009, il avait été assigné à résidence durant plusieurs mois. En 2009, à deux reprises, PBI a dû activer son réseau d’alarme pour lui. En octobre dernier, l’équipe de PBI a mis un terme à l’accompagnement des organisations AGAAI, ASALI, AANM et Lesbiradas. Un suivi de plusieurs mois, avec l’accord des organisations, a permis de démontrer un net recul des menaces et intimidations à leur encontre. En novembre, l’accompagnement de l’organisation paysanne MTC a également été interrompu, aucune menace n’ayant été observée depuis une longue période. En décembre 2009, PBI a débuté l’accompagnement de l’Association des villages de San Juan, et en janvier 2010, celui de l’association paysanne Camoteca, toutes deux actives dans la protection des terres et des ressources minérales dans la région.
Indonesien Politische Situation: Das indonesische Militär hat im November eine Frist eines aus dem Jahre 2004 stammenden Gesetzes unbeachtet verstreichen lassen, welches verlangt, dass sich das Militär vollständig aus sämtlichen aussermilitärischen Aktivitäten zurückzieht. Zur gleichen Zeit hat das Militär angekündigt, neue Kommandos in Papua und Kalimantan aufzubauen, was bei vielen zivilgesellschaftlichen Organisationen Kritik und Besorgnis ausgelöst hat. Am 1. Dezember wurde in und ausserhalb Papuas der Nationalfeiertag der Papua begangen. In einigen Stadtteilen der Provinzhauptstadt Jayapura fanden Demonstrationen statt. Dabei wurden mehrere Menschen von der Polizei festgenommen, später aber wieder freigelassen.
Indonésie Situation politique: En novembre dernier, l’armée indonésienne a officiellement dépassé le délai fixé par une loi votée en 2004, exigeant l’abandon complet de toute activité n’étant pas strictement militaire. Parallèlement, l’armée a annoncé l’envoi de nouvelles troupes d’intervention en Papouasie et à Kalimantan, ce qui a généré des critiques et des inquiétudes de la part de plusieurs organisations de la société civile. Le 1er décembre, la Papouasie a célébré sa fête nationale, sur place et hors de ses frontières. Des manifestations ont eu lieu dans cer-
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4 Projekte / projets Aktivitäten von PBI: Der indonesische Menschenrechtspreis Yap Thiam Hien wurde am 10. Dezember an den katholischen Pastor John Djonga aus der Diözese Jayapura in der Provinz Papua verliehen. Die Jury begründete die Nominierung mit dem ausserordentlichen Engagement des Pastors für die Rechte der indigenen Papua und die Vermittlungsbemühungen zwischen der einheimischen Bevölkerung und den indonesischen Streitkräften. In Wamena begleitet PBI-Indonesien seit Dezember die Frauenrechtsorganisation Humi Inane (Stimme der Frauen), die Opfern und ZeugInnen von Gewalt gegen Frauen Schutz bietet und sie bei Bedarf auf Behördengängen begleitet. Aufgrund von Problemen mit den Arbeitsbewilligungen waren Mitte September die beiden Papua-Teams gezwungen, vorübergehend das Land zu verlassen und die Büros zu schliessen. Seit Anfang Oktober stellt PBI in der Provinzhauptstadt Jayapura wieder eine ständige Präsenz sicher.
Kolumbien Politische Situation: Die Vereinigten Staaten und Kolumbien haben ein Abkommen über die Nutzung von sieben Militärbasen durch US-Streitkräfte auf kolumbianischem Territorium abgeschlossen. Menschenrechts- und Friedensorganisationen kritisieren dieses Abkommen und befürchten, dass es unter dem Deckmantel der Drogen- und Terrorbekämpfung günstige Bedingungen für Menschenrechtsverletzungen schafft. Die Sicherheitssituation von MenschenrechtsverteidigerInnen in der Region Barrancabermeja verschärft sich. Das UNO-Hochkommissariat für Menschenrechte spricht gar von einer Verdoppelung der Bedrohungen im Jahr 2009 gegenüber dem Vorjahr. Aktivitäten von PBI: ABColombia, die britisch-irische Dachorganisation von NGOs mit Programmen in Kolumbien, hat im November mit Unterstützung von PBI eine internationale Kampagne für den Schutz kolumbianischer MenschenrechtsverteidigerInnen lanciert. PBI sorgt sich um die Sicherheit der von ihr begleiteten Gemeinden und Organisationen im Chocó. Im Oktober und November wurden drei Mitglieder der Friedensgemeinde San José de Apartadó ermordet. Am 14. Dezember erschien im Wall Street Journal ein Artikel, der die Friedensgemeinde sowie PBI und Amnesty International als Kollaborateure der Guerilla bezeichnet. Als am 17. Dezember drei Einwohner des Curvaradó-Flussbeckens ermordet wurden, beschuldigten nationale Zeitungen PBI und von ihr begleitete Personen der intellektuellen Urheberschaft dieses Verbrechens. Am 13. Januar folgte ein Mord an einem Führungsmitglied einer Rückkehrergemeinde. PBI ist besorgt, dass die Diffamierungen die Wirksamkeit ihrer Schutzbegleitung schwächen könnten.
Mexiko Politische Situation: Menschenrechtsorganisationen stellen eine markante Zunahme von schweren Menschenrechtsverletzungen gegenüber der Zivilbevölkerung fest, die durch Angehörige des Militärs verübt werden. Sie sind besorgt wegen der zunehmenden Kriminalisierung sozialer Bewegungen und der Arbeit von MenschenrechtsverteidigerInnen. In Guerrero soll im Rahmen eines riesigen Tourismusprojektes eine neue Autobahn gebaut werden. Aus diesem Anlass sind in den letzten Wochen mehrere Konflikte zwischen paramilitärischen Gruppierungen und VertreterInnen sozialer Organisationen eskaliert, mehrere Personen wurden dabei verletzt. www.peacebrigades.ch
tains quartiers de Jayapura, la capitale de la province. Plusieurs personnes ont été arrêtées par la police, mais relâchées par la suite. Activités de PBI: Le prix indonésien des droits humains Yap Thiam Hien a été décerné le 10 décembre 2009 au prêtre catholique John Djonga du diocèse de Jayapura, dans la province de Papouasie. Par cette nomination, le jury a honoré l’engagement exemplaire du prêtre pour les droits des indigènes de Papouasie, tout en soulignant ses efforts de médiation entre la population locale et les forces indonésiennes de sécurité. A Wamena, PBI accompagne depuis décembre 2009 l’organisation Humi Inane (Voix des femmes) qui offre une protection aux victimes et aux témoins de violences commises à l’encontre des femmes, et les soutient si nécessaire dans leurs procédures auprès des autorités. Alors que PBI avait été expulsé de Papouasie pour des problèmes de permis de travail, l’organisation y assure à nouveau une présence permanente à Jayapura, capitale de la province, depuis début octobre .
Colombie Situation politique: Les Etats-Unis et la Colombie ont signé un accord pour permettre l’utilisation de sept bases militaires par des forces armées américaines sur territoire colombien. Les organisations de lutte pour les droits humains et pour la paix critiquent cette entente, et craignent qu’elle donne libre cours à des violations de droits humains, sous couvert de la lutte contre la drogue et le terrorisme. La sécurité des défenseurs des droits humains dans la région de Barrancabermeja s’est aggravée. Le Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies estime même que les menaces à leur encontre ont doublé en 2009, par rapport à l’année précédente. Activités de PBI: ABColombia, l’organisation faîtière des ONG actives en Colombie, a lancé en novembre, avec le soutien de PBI, une campagne internationale pour la protection des défenseurs des droits humains en Colombie. PBI s’inquiète particulièrement de la sécurité des organisations qu’elle accompagne dans la région du Chocó. En octobre et en novembre dernier, trois membres de la Communauté de paix de San José de Apartadó ont été assassinés. Le 14 décembre, le Wall Street Journal a publié un article dans lequel PBI et Amnesty International sont accusés de collaboration avec la guérilla. Suite à l’assassinat, le 17 décembre, de trois habitants du bassin du fleuve Curvaradó, les journaux nationaux ont accusé PBI et les personnes qu’elle accompagne d’être les auteurs intellectuels de ces crimes. Le 13 janvier, un nouveau meurtre a eu lieu: celui d’un membre d’une communauté déplacée, revenue vivre sur ses terres. PBI craint que ces diffamations n’affaiblissent l’effectivité de l’accompagnement protecteur international.
Mexique Situation politique: Les organisations de droits humains constatent une recrudescence des violations perpétrées par des militaires à l’encontre de la population civile. Elles s’inquiètent notamment de la criminalisation croissante des mouvements sociaux et du travail des défenseurs des droits humains. Dans l’Etat du Guerrero, un mégaprojet touristique, incluant la construction d’une autoroute a fait augmenter les conflits entre des groupes paramilitaires et des représentants d’organisations sociales. Plusieurs blessés ont d’ailleurs été signalés.
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projekte Der bedrohte Jai Kishor Lab zeigt einem PBI-Freiwilligen den Ort, wo sein verschleppter Sohn mutmasslich begraben ist.
Alba Cruz vom Komitee 25. November weilte Anfang Februar 2010 für Netzwerkgespräche in der Schweiz.
Au début février 2010, Alba Cruz, membre
de PBI le lieu où son fils disparu aurait été enseveli.
du Comité du 25 novembre, était en Suisse pour renforcer son réseau.
Jai Kishor Lab, victime de menaces, montre à un volontaire
projets
Aktivitäten von PBI: Ende 2009 hat PBI in Oaxaca zwei neue Organisationen in ihr Begleitprogramm aufgenommen: Seit November wird das Zentrum für Menschenrechte und Beratung indigener Völker CEDHAPI und seit Dezember das Komitee 25. November begleitet. CEDHAPI setzt sich für die Rechte der indigenen Bevölkerung in den Regionen Costa und Mixteca ein. Das Komitee 25. November bietet Rechtshilfe für Opfer von Verbrechen, die mutmasslich von staatlichen Sicherheitskräften begangen wurden. Die Begleitung konzentriert sich derzeit auf Alba Cruz, eine Anwältin, die Fälle von grossem öffentlichem Interesse führt. Cruz weilte im Februar 2010 für Netzwerkgespräche in der Schweiz. Der Interamerikanische Gerichtshof für Menschenrechte erklärte am 15. Dezember den mexikanischen Staat für das Verschwindenlassen von Rosendo Radilla, Vater der von PBI begleiteten Tita Radilla, verantwortlich. Der Staat ist angehalten, spezifische Massnahmen zu ergreifen, welche der Tatsachenermittlung, der Wiedergutmachung und der Nicht-Wiederholung von Verschwindenlassen dienen.
Activités de PBI: Depuis fin 2009, PBI accompagne deux nouvelles organisations à Oaxaca, à savoir, depuis novembre, le Centre pour les droits humains et le Conseil aux indigènes (CEDHAPI). Depuis décembre, elle accompagne également le Comité du 25 novembre. CEDHAPI s’engage pour les droits des populations indigènes dans les régions de Costa et de Mixteca. Le Comité du 25 novembre offre un soutien juridique aux victimes de violations présumées des forces de sécurité étatiques. Actuellement, l’accompagnement se concentre sur Alba Cruz, une avocate qui travaille sur des cas emblématiques. Cette dernière est venue en Suisse, en février 2010, pour renforcer son réseau de soutien. La Cour interaméricaine des droits de l’homme a déclaré, le 15 décembre dernier, l’Etat mexicain responsable de la disparition de Rosendo Radilla, dont la fille, Tita Radilla, est actuellement accompagnée par PBI. Le gouvernement est tenu de prendre des mesures destinées à faire avancer l’enquête, octroyer des réparations et éviter de nouvelles disparitions.
Nepal
Népal
Politische Situation: Im Dezember besuchte eine hochrangige diplomatische Delegation, darunter Schweizer Vertreter, den Distrikt Bardiya. Mindestens 170 Menschen wurden zwischen 2001 und 2004 in dieser Region zum Verschwinden gebracht und viele darunter mutmasslich umgebracht. Trotz einer gründlichen Dokumentation der Fälle durch das UNO-Hochkommissariat für Menschenrechte und durch die nationale Menschenrechtskommission wurde bis jetzt keine offizielle Untersuchung der Vorkommnisse angeordnet. Die Delegation traf sich insbesondere mit VertreterInnen des Komitees für Konfliktopfer CVC. Die diplomatischen VertreterInnen fordern die nepalesische Regierung auf, mit den Untersuchungsbehörden zusammenzuarbeiten, damit die Täter zur Rechenschaft gezogen werden können. Aktivitäten von PBI: PBI hat im November im dringenden Bedrohungsfall des Menschenrechtsverteidigers Jai Kishor Labh und dessen Sohn Rajeev Kumar Karna das Alarmnetz aktiviert. Jai Kishor Labh und seine Familie fordern seit sechs Jahren Gerechtigkeit im Fall ihres ältesten Sohnes, Sanjeev Kumar Karna, der 2003 unter ungeklärten Umständen verschwand. Erst im vergangenen Monat veröffentlichten Human Rights Watch und das von PBI begleitete Advocacy Forum einen Bericht über den Fall von Sanjeev als Beispiel für die weiterhin grassierende Straflosigkeit. Der Bericht nennt hochrangige Beamte der Sicherheitskräfte, die in den Fall verwickelt sein sollen, beim Namen. Jai Kishor Labh und Rajeev Kumar Karna wurden Ende Jahr rund um die Uhr von PBI begleitet, da im Falle einer Verhaftung ein grosses Risiko von Folter oder Mord bestanden hätte.
Situation politique: Une délégation diplomatique de haut rang, dont des représentants suisses, s’est rendue dans le district de Bardiya en décembre 2009. Entre 2001 et 2004, au moins 170 personnes y ont disparu ou ont été tuées. Bien que le Haut Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies et la Commission nationale des droits de l’homme aient documenté les cas de manière détaillée, aucune enquête officielle n’a encore été ouverte. La délégation a notamment rencontré des membres du Comité des victimes du conflit. Les diplomates invitent le gouvernement népalais à collaborer avec les autorités de poursuite pénale, afin que les auteurs de ces crimes répondent juridiquement de leurs actes. Activités de PBI: Face aux lourdes menaces dont sont victimes le défenseur des droits humains Jai Kishor Labh et son fils Rajeev Kumar Karna, le Réseau d’alarme de PBI a dû être activé. Depuis six ans, Jai Kishor et sa famille demandent justice pour leur fils aîné, Sanjeev Kumar Karna, disparu en 2003 dans des circonstances obscures. Le mois passé, Human Rights Watch et l’organisation accompagnée par PBI, Advocacy Forum, ont publié un rapport sur le cas de Sanjeev, devenu un symbole d’impunité. Le rapport cite les noms de hauts responsables des forces de sécurité impliqués dans sa disparition. A la fin de l’année dernière, Jai Kishor Labh et Rajeev Kumar Karna ont dû être accompagnés de manière permanente par PBI, en raison des risques élevés d’arrestation, de torture ou de meurtre qu’ils encourent. Re d a k t i o n/ Rédact i on: Tan i a Hörl er www.peacebrigades.ch
6 Fokus / FOCUS
Das Prinzip der Nicht-Wiederwahl galt in Lateinamerika lange Zeit als goldene Regel, um diktatorische Auswüchse im Keim zu ersticken. Nun scheinen Folgemandate jedoch wieder in Mode gekommen zu sein: Uribe hatte frühzeitig ein Wiederwahlreferendum in die Wege geleitet, um sich die Möglichkeit einer erneuten Kandidatur offen zu halten. Das Verfassungsgericht bereitete diesem Vorhaben jedoch ein jähes Ende, indem es das Referendum am 26. Februar 2010 für unzulässig erklärte. Wie das Referendum ist Uribe selbst nicht unumstritten. Als der studierte Anwalt ins Präsidentenamt gewählt wurde, war er Gouverneur des Departements Antioquia. In dieser Funktion rief er CONVIVIR ins Leben, eine Art private Sicherheitskooperative, die später als verfassungswidrig erklärt wurde und als Vorläufer der paramilitärischen Gruppierungen gilt. Die Kolumbianische Juristenkommission schreibt den Paramilitärs die Mehrzahl der Menschenrechtsverletzungen zu, die während Uribes erster Amtsperiode begangen worden sind. Das aktuelle Regierungsprogramm von Uribe stützt sich stark auf die Politik der <demokratischen Sicherheit>, welche mit der finanziellen Unterstützung der Vereinigten Staaten gegen den Drogenhandel und aufständische Bewegungen vorgehen will.
Beliebt trotz aller Skandale Vieles spricht dafür, dass es Kolumbien unter Uribes Präsidentschaft besser geht: Militärische Erfolge gegen die Guerillagruppe FARC, spektakuläre Geiselbefreiungen, eine erhöhte Sicherheit auf den Verkehrsachsen und Unterstützungsprogramme für die är-
Präsidentschaftswahlen in Kolumbien:
Düstere BILANZ. Für die Menschenrechte
mere Bevölkerungsschicht (siehe Kasten) sprechen eine Sprache für sich. Wenngleich sich die öffentliche Sicherheit verbessert zu haben scheint, erschüttern regelmässig Skandale das Land. Nicht weniger als 80 Kongressabgeordnete, die grösstenteils Uribes Koalition angehören, werden verdächtigt, Verbindungen zu den Paramilitärs zu unterhalten. Das 2005 verabschiedete Gesetz <Gerechtigkeit und Frieden>, welches die rechtliche Grundlage für die Demobilisierung von <reuigen> Paramilitärs bildet, steht in der Kritik, die Straffreiheit für begangene Verbrechen zu begünstigen. Die Internationale Liga für Menschenrechte kritisiert an diesem Gesetz zudem den mangelnden Schutz der Opferrechte. Die paramilitärischen Strukturen mögen heute weniger gut sichtbar sein. Es existieren jedoch weiterhin bewaffnete Gruppierungen, welche die soziale, politische und wirtschaftliche Kontrolle über gewisse Regionen ausüben, indem sie die sozialen Netze innerhalb der jeweiligen Bevölkerung aufsplittern. Menschenrechtsorganisationen verzeichnen für 2002 bis 2007 gegenüber den vorhergehenden fünf Jahren eine 86%ige Zunahme von aussergerichtlichen Hinrichtungen, deren Täterschaft den
Angehörige von Opfern des <Massakers
Während der Antrittsrede des wiedergewählten
von Trujillo> begleiten den Prozess gegen einen
Präsidenten Álvaro Uribe 2006 zeigen SenatorInnen Bilder
ehemaligen Paramilitärchef.
von FARC-Geiseln .
Les membres des familles de victimes
Des sénateurs montrent des photos des otages des
des <massacres de Trujillo> assistent au procès
FARC durant le discours de réélection du Président Álvaro Uribe,
d’un ancien chef paramilitaire.
en 2006.
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Nur wenige Monate bevor die KolumbianerInnen am 30. Mai 2010 an die Urnen gebeten werden, um ihren Präsidenten zu wählen, präsentiert sich die Lage im Land alles andere als rosig: Mehr als die Hälfte der Bevölkerung lebt unter der Armutsschwelle; rund vier Millionen intern Vertriebene fliehen vor der Gewalt; für über 90% der Menschenrechtsverbrechen gilt Straffreiheit und Skandale um die Verbindungen zwischen PolitikerInnen und Paramilitärs dringen immer wieder an die Oberfläche. Der Popularität des seit 2002 amtierenden Präsidenten Álvaro Uribe hat dies augenscheinlich keinen Abbruch getan. Nun neigt sich die Ära Uribe nach acht Jahren dem Ende zu. Ob dies auch für die von ihm geprägte Politik des Uribismo gilt, steht auf einem anderen Blatt geschrieben.
Elections colombiennes:
sombre BILAN pour les droits humains
Grossaufmarsch gegen Gewalt und Straffreiheit
unter dem Motto <Niemals wieder>. Rassemblement de masse contre la violence et l’impunité appuyé par le slogan <Plus jamais>.
A quelques mois des présidentielles du 30 mai prochain en Colombie, la tension monte. Dans un contexte où plus du 50% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, où le conflit a fait près de quatre millions de déplacés internes, où le taux d’impunité pour les violations des droits humains dépasse les 90% et où les scandales liés à la parapolitique et à la corruption éclatent régulièrement, le président Álvaro Uribe garde sa popularité. Après huit ans de gouvernement Uribe, une page se tourne peut-être pour la Colombie. A moins que la politique d’Uribe ne perdure après son départ. Afin d’éviter les dérives dictatoriales, le principe de non réélection avait longtemps été règle d’or en Amérique latine. Or, les mandats successifs semblent être revenus à la mode. Pourtant, Álvaro Uribe n’a pas pu faire passer un référendum qui lui aurait permis d’être élu une troisième fois. Le 26 février 2010, la Cour constitutionnelle a invalidé une loi organisant un référendum pour permettre au chef d’État de se présenter à la présidentielle du 30 mai. Outre ce référendum, le président Uribe est assez critiqué. Avant de remporter ses premières élections pour la présidence de la République, Álvaro Uribe, avocat de formation, était gouverneur du département d’Antioquia. Dans cette fonction, il a créé les Convivir, sortes de coopératives privées de sécurité, considérées par la suite comme inconstitutionnelles et portant les germes du paramilitarisme dans le pays. La Commission colombienne des juristes accuse les paramilitaires d’être responsables de la majorité des violations des droits humains durant le premier mandat d’Uribe. La ligne politique que suit Álvaro Uribe, appuyée financièrement par les Etats-Unis, est celle de la <sécurité démocratique>; elle mise sur la lutte armée pour en finir avec le trafic de drogue et les mouvements insurrectionnels.
Une popularité qui surpasse les scandales De nombreux résultats donnent l’impression que, sous la présidence d’Uribe, la Colombie se porte mieux: son succès militaire contre la guérilla des FARC, les libérations d’otages, la sécurité renforcée sur les axes routiers, la croissance économique ou les programmes d’assistance aux populations démunies (voir encadré). Pourtant, si la sécurité publique s’est améliorée, de nombreux scandales secouent régulièrement le pays. Quatre-vingt membres du Congrès, provenant pour la plupart de la coalition pro-Uribe, sont soupçonnés d’avoir entretenu des liens avec les paramilitaires. La loi 975, dite <Justice et paix>, introduite en2005 pour faciliter la démobilisation des paramilitaires <repentis>,a été critiquée, car elle conduit à l’impunité de leurs crimes. La Fédération internationale des ligues des droits de l’homme a dénoncé les insuffisances de cette loi en matière de droit des victimes. Et même si les structures paramilitaires sont moins visibles, les groupes armés subsistants poursuivent le même contrôle social, politique et économique sur la population civile, en pratiquant la fragmentation des réseaux sociaux. Les organisations de droits humains ont enregistré, entre 2002 et 2007, une augmentation de 86% des cas d’exécutions extrajudiciaires attribuées à la force publique colombienne. Dans le contexte colombien, le déplacement et l’exécution organisée de civils, qui sont ensuite présentés par l’armée comme des <guérilleros morts au combat>, est en effet une pratique très courante. En 2009, le Département administratif de sécurité a été accusé d’intercepter les téléphones et courriels de journalistes, de fonctionnaires de justice et de membres d’organisations de défense des droits humains, ceci de manière illégale depuis sept ans. Malgré cela, Álvaro Uribe bénéficie de ce que certains observateurs qualifient d’<effet Teflon>: les scandales et critiques glissent sur le président sans que sa popularité s’en trouve affectée.
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FOkUS / Focus
Wandbemalung in Bogotá prangert die Unterdrückung der Meinungsfreiheit an.
Peinture murale à Bogotá
dénonçant les violations de la liberté d’expression.
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regulären Streitkräften zugeordnet werden kann. Weltweit traurige Schlagzeilen haben auch das organisierte Verschleppen und die Hinrichtungen von Zivilpersonen gemacht, welche die Armee anschliessend als <im Kampf gefallene Guerilleros> präsentierte. 2009 sah sich der Geheimdienst mit Anschuldigungen konfrontiert, Medienschaffende, Justizbeamte und MenschenrechtsverteidigerInnen seit sieben Jahren illegal zu überwachen. Doch Uribe scheint den sogenannten <Tefloneffekt> für sich gepachtet zu haben: Skandale und Kritiken prallen an ihm ab, seine Beliebtheit will nicht abreissen.
Menschenrechtsarbeit wird <erstickt> Alirio Uribe vom Anwaltskollektiv José Alvear Restrepo wird seit mehr als zehn Jahren von PBI begleitet und bedauert insbesondere, dass unter Uribes Präsidentschaft die Angriffe auf MenschenrechtsverteidigerInnen nicht abgenommen haben: «Unter Präsident Uribe werden wir als Feinde der Regierung betrachtet und verfolgt. Wer sich für die Menschenrechte einsetzt, läuft Gefahr, Opfer haltloser Anschuldigungen zu werden. Aus diesen werden Gerichtsprozesse konstruiert, um die angeklagte Person zu diskreditieren und an sie gerichtete Anfeindungen zu rechtfertigen». Laut der UNO-Sondergesandten für MenschenrechtsverteidigerInnen sind diese Prozesse «Teil einer Strategie, um MenschenrechtsverteidigerInnen zum Schweigen zu bringen». Die Sicherheit der MenschenrechtsverteidigerInnen werde zusätzlich erheblich beeinträchtigt durch «die systematische Stigmatisierung von AktivistInnen durch Regierungsbeamte» wie die Sonderbeauftragte aus ihrem Besuch im September 2009 schliesst. Obwohl es Richtlinien gibt, welche die Diffamierung von legitimer Arbeit verbieten, konnte diesen Stigmatisierungsversuchen bisher kein Abbruch getan werden.
Uribe polarisiert auf dem internationalen Parkett Kolumbien, das als eine der letzten neoliberalen Hochburgen in Lateinamerika gilt, profitiert heute stark von den Investitionen des Westens. Das Freihandelsabkommen mit der Schweiz und die Verhandlungen über ein solches mit der Europäischen Union zeugen von einem regen Interesse an wirtschaftlichen Partnerschaften. Ein Abkommen mit den Vereinigten Staaten ist zwar momentan der unbefriedigenden Menschenrechtslage wegen auf Eis gelegt. Dies hat Washington jedoch nicht daran gehindert, mit Kolumbien ein Abkommen zur Nutzung von sieben Militärbasen auf kolumbianischem Territorium zu unterzeichnen. Während die Wirtschaftswelt eine Weiterführung des Uribismo vermutlich begrüssen würde, sorgen sich lokale und internationale MenschenrechtsverteidigerInnen um die Auswirkungen eines solchen Kurses auf die Demokratie in Kolumbien. Um die internationale Gemeinschaft auf die Zunahme von illegitimen Gerichtsprozessen, Diffamierungen und Übergriffe auf AktivistInnen in den letzten Jahren aufmerksam zu machen, hat ein Zusammenschluss von über 230 Organisationen Ende 2009 die <internationale Kampagne zum Schutz von MenschenrechtsverteidigerInnen> lanciert. Diese soll einflussreiche internationale Akteure dazu bewegen, die in einem parallel dazu herausgegeben Bericht 1 aufgelisteten Empfehlungen gegenüber der kolumbianischen Regierung einzufordern.
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Bleibt zu hoffen, dass der oder die künftige PräsidentIn die Respektierung der Menschenrechte für die Demokratie als zentral erachtet und sich dies in verbindlichen Zusagen gegenüber der eigenen Bevölkerung wie auch der internationalen Gemeinschaft niederschlägt. Autor i n: Irèn e Collaud 2007 bis 2008 Friedensfachkraft im PBI-Kolumbienprojekt 1 «Climate of Fear – Colombian Human Rights Defenders Under Threat» unter:
protectionline.org/IMG/pdf/F45_281009_Climate_of_Fear_Report_for_web.pdf
Eine Menschenrechtsverteidigerin äussert sich zu den Wahlen Vom 23. November bis zum 4. Dezember 2009 weilten zwei Mitarbeiterinnen der Ruta Pacifica, einem Netzwerk zur Förderung der Frauen im Friedensprozess, in der Schweiz, um ihr internationales Unterstützungsnetz zu stärken. Anlässlich des Besuches sprach PBI-Schweiz mit Alejandra Miller Restrepo über die bevorstehenden Präsidentschaftswahlen. PBI: Was bewegt Sie am meisten rund um die Präsidentschaftswahlen? Alejandra Miller Restrepo: Mich frustriert in erster Linie, wie die Meinungsfreiheit mit Füssen getreten wird. Und mich ängstigt die Figur Uribe. Wir Menschenrechtsaktivistinnen befürchten, dass er ein drittes Mandat anstrebt, denn er legt einen beunruhigenden Populismus an den Tag. Mit Unterstützungsprogrammen für die ärmeren Bevölkerungsschichten kauft er buchstäblich deren Votum. Er verteilt Gelder, um den Bedarf an Nahrung, Unterkunft und Ausbildung zu decken. Diese Mittel genügen jedoch nicht und sie sollten an die Anbieter, an soziale Institutionen wie Spitäler und Schulen verteilt werden statt direkt an die Verbraucher. PBI: Was sind Ihre Erwartungen an die künftige Präsidentschaft? Alejandra Miller Restrepo: Unser dringendstes Anliegen ist das Aufnehmen von Friedensverhandlungen. Dies bedingt, dass zuerst anerkannt wird, dass ein bewaffneter Konflikt stattfindet. Sobald dies der Fall ist, sollten die Friedensverhandlungen integraler Bestandteil der politischen Debatte sein. In dieser Debatte müssen Frauen ihren Platz einnehmen können. I n t e r vie w : Lis e C or pataux
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FOkUS / Focus
Un combat étouffé Der Anwalt Alirio Uribe (sitzend) nimmt die Klagen der indigenen Gemeinschaften wegen Landenteignungen und Massakern auf. L’avocat Alirio Uribe (assis) recueille les plaintes des communautés indigènes concernant les expropriations et les massacres.
Elections en Colombie: rencontre avec une défenseuse des droits humains Du 23 novembre au 4 décembre 2009, deux représentantes de la Ruta Pacifica, un mouvement qui soutient la participation des femmes dans le processus de paix en Colombie, étaient en Suisse pour renforcer leurs réseaux d’appui international. A cette occasion, Alejandra Miller Restrepo s’est prononcée sur les prochaines élections présidentielles. PBI: Quelle vision avez-vous du climat actuel en vue des présidentielles? Alejandra Miller Restrepo: Je suis très frustrée par la manière dont la liberté d’opinion est bafouée, et mes principales craintes concernent Álvaro Uribe. Moi-même et de nombreux défenseurs des droits humains redoutons qu’il brigue un troisième mandat. Le populisme dont il fait preuve est affolant. Il achète littéralement l’opinion des citoyens. Par exemple, il met en place des programmes d’assistance aux populations; il distribue des subsides aux familles pauvres pour couvrir leurs besoins en nourriture, en logement et en éducation. Or, ces derniers ne sont pas suffisants, et devraient, pour être vraiment censés, être alloués à l’offre (hôpitaux, écoles, etc.) plutôt qu’à la demande. PBI: Quelles sont vos attentes envers la future présidence? Alejandra Miller Restrepo: Par-dessus tout, nous souhaitons que le gouvernement entame des négociations pour mettre fin au conflit armé en Colombie, ce qui implique donc de reconnaître officiellement ce conflit. Et dès que ce sera le cas, les négociations de paix doivent faire partie intégrante du débat politique, dans lesquelles la femme doit avoir une place à part entière. E n t ret ien Li se C o rp a t a u x
Alirio Uribe, du Collectif d’Avocats José Alvear Restrepo (CCAJAR), accompagné par PBI depuis plus de dix ans, déplore notamment que les attaques contre les défenseurs des droits humains n’ont pas diminué sous la présidence d’Uribe: «Nous sommes considérés comme ennemis du gouvernement et poursuivis». Il ajoute que les militants en faveur des droits humains sont régulièrement victimes de montages judiciaires, un processus pénal appuyé par des preuves sans fondement utilisé par la justice colombienne pour les décrédibiliser et justifier les attaques. Selon la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour les défenseurs des droits de l’homme, «ces processus font partie d’une stratégie pour faire taire les défenseurs des droits humains». Après sa visite en septembre 2009, la représentante spéciale a souligné «la stigmatisation systématiques dont sont victimes les défenseurs des droits humains par des fonctionnaires publics», ce qui altère également leur sécurité. Ceci, bien que des directives aient été édictées afin d’interdire tout type de déclarations vouées à discréditer leur travail légal et légitime.
Des perspectives internationales polarisées La Colombie, considérée comme un des derniers bastions répondant à la stratégie néolibérale occidentale en Amérique latine, profite des investissements économiques occidentaux. L’accord conclu avec la Suisse, ou les négociations avec l’Union européenne pour ratifier un tel traité soulignent l’intérêt du partenariat économique. Les Etats-Unis viennent d’y obtenir l’autorisation d’utiliser sept bases militaires, même si la ratification d’un accord avec la Colombie est retardée par la mise en lumière de violations massives des droits humains. Pendant que les milieux économiques comptent sur la poursuite de l’<uribisme>, les défenseurs des droits humains locaux et internationaux craignent les effets de cette politique sur la démocratie en Colombie. Afin de rendre la communauté internationale attentive à l’intensification des montages judiciaires, des diffamations et des attaques contre des activistes des dernières années, une coalition de plus de 230 organisations a lancé, fin 2009, la <Campagne internationale pour la protection des défenseurs des droits humains>. Cette campagne devrait mobiliser les acteurs clés de la coopération internationale, afin qu’ils soutiennent et promeuvent les recommandations d’un rapport publié en parallèle 1, auprès du gouvernement colombien. Il reste à espérer que le futur président optera pour la défense et le respect des droits humains, les intégrant dans la construction de la démocratie, traduction des engagements de la Colombie face à ses citoyens ainsi qu’à la communauté internationale. Aut eur e: Irèn e Collaud Accompagnatrice internationale pour le projet Colombie de 2007 à 2008 1 «Climate of Fear – Colombian Human Rights Defenders Under Threat» sous:
protectionline.org/IMG/pdf/F45_281009_Climate_of_Fear_Report_for_web.pdf
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Portrait
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wei nepalesische Menschenrechtsverteidigerinnen besuchten auf Einladung von PBI im November 2009 die Schweiz, um auf die Rolle der Frau im Friedensprozess aufmerksam zu machen. Laxmi Devi Khadka ist Vorstandsmitglied des Conflict Victims' Committee CVC. Diese Organisation setzt sich für die Rechte der Opfer des internen Konfliktes ein, der zwischen 1996 und 2006 wütete. Indira Ghale vom Protection Desk Nepal PDN tritt für eine stärkere Beteiligung der Frauen und der ausserhalb des Kastensystems stehenden Dalit an den politischen Debatten ein. Frauen, Dalit und Konfliktopfer im Allgemeinen sind in Nepal besonders verwundbar. Während die Frauen unter dem patriarchalen, hinduistisch geprägten Gesellschaftssystem leiden, werden Dalit als Bürger und Bürgerinnen zweiter Klasse betrachtet. Die Forderungen der Konfliktopfer schliesslich gehen im Regierungsalltag schlicht unter. PBI-Schweiz (PBI): Sie reisen durch die Schweiz mit dem Ziel, den Vereinten Nationen, den Schweizer Behörden, Partnerorganisationen sowie der hiesigen Zivilgesellschaft über das Los der vergessenen Opfer Nepals zu berichten. Wie schätzen Sie heute – bald vier Jahre nach Unterzeichnung der Friedensverträge–die Situation ein? Indira Ghale (IG): In Nepal sind zahlreiche Frauen Opfer häuslicher und sexueller Gewalt. Die Macht diskriminierender Bräuche degradiert Mädchen und Frauen zu Bürgerinnen zweiter Klasse. Bevor sich eine Frau auf regionaler oder gar nationaler Ebene für ihre Rechte stark machen kann, muss sie sich gegenüber ihrer Familie und der Gemeinschaft, aus der sie stammt, behaupten. Als Frau und Dalit bin ich doppelt diskriminiert und begegne immensen Hürden. Die Regierung hat zwar die UNO-Frauenrechtskonvention ratifiziert und ein Gesetz zu deren Umsetzung auf nationaler Ebene erlassen. Die verfassungsgebende Versammlung besteht heute zu einem Drittel aus Frauen und schliesst 22 der bestehenden 25 politischen Parteien ein. Das ist ein erfreulicher Fortschritt. Faktisch werden wir jedoch weiterhin als minderwertige Wesen behandelt und es ist nach wie vor schwierig, unsere Forderungen auf die politische Agenda zu setzen. Kommt hinzu, dass unsere junge Republik politisch noch sehr instabil ist. Einem wahrhaftigen Frieden stehen dringend anzugehende Herausforderungen wie das Übereinkommen mit der maoistischen Opposition, die Eingliederung der ehemaligen maoistischen KämpferInnen in die reguläre Armee und das Eindämmen neuer bewaffneter Gruppierungen im Wege. Laxmi Devi Khadka (LDK): Bald vier Jahre nach der Unterzeichnung des Friedensvertrages geniessen die Urheber von Menschenrechtsverbrechen noch immer absolute Straffreiheit. Während sich die Regierung und die maoistischen Gruppierungen gegenseitig der schlimmsten Verbrechen beschuldigen, leidet die Bevölkerung unter all den ungeklärten Fällen von Verschwindenlassen. Die Regierung hat ihr Versprechen, Untersuchungen einzuleiten und Kriegsverbrechen strafrechtlich zu ahnden, noch immer nicht eingelöst. So haben wir, die Opfer und deren Angehörige, es uns zur Aufgabe gemacht, all diese Verbrechen zu dokumentieren. Wir fordern Wahrheit, Gerechtigkeit und Wiedergutmachung, was uns wiederum zu Opfern von Repression in Form von Drohungen und Übergriffen bis hin zu Ermordungen macht. www.peacebrigades.ch
Die vergessenen . Opfer Nepals . mobilisieren sich
PBI: Indira Ghale, Sie sind Ausbildnerin beim PDN. PBI arbeitet seit 2006 in den Bereichen Stärkung der Frau und Friedensbildung mit dieser Organisation zusammen. Wie gehen Sie bei Ihrer schwierigen Aufgabe vor? IG: Das Kernmandat des PDN ist die Ausbildung von MenschenrechtsverteidigerInnen, um deren Sicherheitslage zu verbessern. Unser Ausbildungsangebot ist auf die Sicherheitsbedürfnisse von Frauen und anderen marginalisierten Gruppen zugeschnitten und macht keinen Unterschied zwischen den Kasten. Einerseits informieren wir über Schutzmechanismen wie die UNO-Erklärung für MenschenrechtsverteidigerInnen, die Richtlinien der Europäischen Union oder die kürzlich verabschiedete nationale Verordnung zu häuslicher Gewalt und übersetzen diese Dokumente in Nepali. Andererseits zeigen wir in unseren Workshops auf, wie MenschenrechtsverteidigerInnen ihre Dokumentationsarbeit durch eine systematische Vorgehensweise gezielter mit Schlüsselinstanzen wie der nationalen Menschenrechtskommission und dem Büro des UN-Hochkommissariats für Menschenrechte in Nepal koordinieren können. Schliesslich evaluieren wir mit ihnen zusammen die Risiken, die diese Arbeit mit sich bringt, und erarbeiten einen Sicherheitsplan. Es ist eine grosse Herausforderung, die Opfer und deren Angehörige davon zu überzeugen, dass es sich lohnt, einen Prozess durchzuhalten. Nur ein umfassender Ansatz zur Wiedergutmachung bringt eine offizielle und nachhaltige Anerkennung des begangenen Unrechts mit sich. Allzu oft akzeptieren die Betroffenen aber eine rein finanzielle Entschädigung. Das bringt den Prozess zum Stillstand. Diese Reaktion ist angesichts ihrer materiellen Not mehr als verständlich, doch leider unterläuft sie den Prozess der Wahrheitsfindung.
Laxmi Devi Khadka und Indira Ghale brachten ihre Anliegen der Studentenschaft des Gender-Lehrgangs der Universität Basel vor. Laxmi Devi Khadka et Indira Ghale présentent leurs revendications lors d’un séminaire d’études Genre à l’Université de Bâle.
Le réveil . des laissés-. pour-compte
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l’invitation de PBI Suisse, deux défenseuses des droits humains népalaises sont venues en Suisse, en novembre 2009, pour parler de la place de la femme dans le processus de paix au Népal. Laxmi Devi Khadka fait partie du Conflict Victims' Committee, un groupe de victimes du conflit armé qui a sévi dans ce pays de 1996 à 2006, et Indira Ghale, de l’organisation Protection Desk Nepal, travaille au renforcement de la participation des femmes et des dalits, couches exclues du système de castes, aux débats politiques. Les femmes, les dalits et les victimes du conflit en général, font parties des catégories de la population particulièrement vulnérables. Alors que les premières subissent les affres du système patriarcal hindou, les seconds sont considérés comme des citoyens de seconde zone, et les revendications des derniers sont négligées par le gouvernement. PBI Suisse (PBI): Vous êtes venues en Suisse en vue d’informer nos autorités, les Nations unies, des groupes de pression et la population dans son ensemble sur les difficultés rencontrées par les laisséspour-compte au Népal; quelle est votre analyse de la situation dans le contexte actuel de consolidation de la paix conclue en 2006? Indira Ghale (IG): Au Népal, les femmes sont très nombreuses à subir une violence domestique et sexuelle. La puissance des coutumes discriminatoires fait des filles et des femmes une classe inférieure, et des individus de moindre importance. Lorsqu’une femme élève la voix contre ces injustices, elle doit se battre d’abord dans sa famille, puis dans sa communauté, avant d’atteindre les niveaux régional et national. Dans mon cas, cumuler les facteurs de marginalisation, c’est-à-dire d’être femme et, qui plus est, dalit, est un gros obstacle à mon combat.
Le gouvernement a, certes, signé la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, et instauré une loi nationale. Et la nouvelle assemblée constituante compte un tiers de femmes et inclut 22 des 25 partis politiques existants au Népal, ce qui est une avancée réjouissante. Mais nous demeurons, dans les faits, des êtres subordonnés, et la lutte pour inscrire nos problèmes dans l’agenda politique reste ardue. L’instabilité de notre jeune république n’arrange pas la situation. La consolidation de la paix n’a pas encore été atteinte, et ne le sera d’ailleurs pas tant que les problèmes prioritaires n’auront été résolus, à savoir l’entente avec l’opposition maoïste, l’intégration des combattants maoïstes de l’Armée de libération du peuple et le contrôle des nouveaux groupes armés illégaux. Laxmi Devi Khadka (LDK): Aujourd’hui encore, quatre ans après la signature de l’accord de paix en 2006, les responsables des nombreuses exactions jouissent d’une parfaite impunité. Prise entre deux feux, ceux du gouvernement et des maoïstes, la population souffre de nombreuses disparitions non encore élucidées. Les promesses du gouvernement de mener des enquêtes et de poursuivre en justice les criminels de guerre n’ont toujours pas été tenues. Ainsi, nous, victimes et parents de victimes, avons entrepris de documenter ces violations. Or, en demandant la vérité, la justice et la réparation, nous devenons les cibles d’une répression systématique, qui prend la forme de menaces verbales ou physiques, allant même jusqu’à des assassinats politiques. PBI: Indira Ghale, vous êtres formatrice au sein de Protection Desk Nepal (PDN), avec laquelle PBI collabore depuis 2006 dans ses programmes pour renforcer la participation des femmes à la consolidation de la paix. Comment procédez-vous pour cette tâche difficile? IG: Le mandat principal que s’est donné PDN est la formation, afin d’améliorer la sécurité des défenseurs des droits humains. Nous nous adressons spécifiquement aux femmes et autres groupes marginalisés, sans distinction de castes ou de classes, et les informons sur leurs droits et les mécanismes existants pour les faire valoir. Nous procédons en trois étapes. D’abord, nous informons sur les outils de protection telles la Déclaration des Nations unies sur la protection des défenseurs des droits de l’homme, les lignes directrices de l’Union européenne ou l’ordonnance sur la violence domestique que le gouvernement vient d’approuver. Nous traduisons ces documents dans la langue nationale, puisque la majorité de ces personnes ne comprend pas l’anglais. Ensuite, nous leur apprenons à mieux coordonner leur travail de défense des droits humains avec les instances clés telles que la Commission nationale des droits humains ou le Haut Commissariat aux droits de l’homme au Népal, tout en leur proposant un mécanisme pour la documentation des cas de violations. Finalement, nous évaluons avec eux les risques qu’implique ce travail, et établissons ensemble leur plan de sécurité. En ce qui concerne les droits des victimes, nous sensibilisons nos interlocuteurs à l’importance de poursuivre le processus jusqu’à obtenir une réparation, seul acte donnant lieu à une reconnaissance officielle et durable des torts commis. En effet, comme elles se situent dans une logique de besoin immédiat, les victimes acceptent trop souvent des compensations matérielles, ce qui court-circuite le processus menant à une véritable justice. www.peacebrigades.ch
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NETZWERK / RÉSEAU
PBI: Laxmi Devi Khadka, Sie sitzen im Vorstand des CVC. Mit welchen Schwierigkeiten sind die Konfliktopfer konfrontiert? LDK: CVC ist eine Organisation für Konfliktopfer und zählt 200 Mitglieder. Wir – grösstenteils weibliche Angehörige von Verschwundenen – fordern Gerechtigkeit und Wiedergutmachung für sämtliche Fälle von aussergerichtlichen Hinrichtungen, erzwungenem Verschwinden und weiteren Kriegsverbrechen. CVC kritisiert den fehlenden Willen des Staates, Gerichtsprozesse einzuleiten, und verlangt die Einsetzung einer Kommission über erzwungenes Verschwinden sowie eine Wahrheits- und Wiedergutmachungskommission. Ich bin CVC 2006 beigetreten, um Unterstützung bei der Aufklärung der Entführung meines Mannes zu erhalten, der im März 2004 von Maoisten fest genommen worden ist. Seine Abwesenheit ist mir jeden Tag schmerzlich bewusst, doch ich weigere mich, um ihn zu trauern, solange ich die Wahrheit über sein Schicksal nicht kenne. Wegen meiner Hartnäckigkeit werde ich von der Gemeinschaft stigmatisiert. Diese verlangt von mir, mich als Witwe zu zeigen und die traditionell vorgeschriebenen Zeichen der Trauer zu tragen. PBI: CVC wird seit Februar 2007 von PBI in der Region des westlichen Terai begleitet. Was kann die Arbeit von PBI bewirken? LDK: Wir sind täglich Drohungen, Übergriffen und Aggressionen bis hin zu Ermordungen ausgesetzt. Ich denke, dass wir ohne die Präsenz von PBI schon lange resigniert hätten. Weiter ermöglicht uns das Netzwerk von PBI, auch ausserhalb unserer abgelegenen Arbeitsgebiete auf unsere Situation und Forderungen aufmerksam zu machen.
PBI: Was hat Ihnen die Speaking Tour in der Schweiz gebracht und welche Unterstützung erwarten Sie von der internationalen Gemeinschaft? IG: Wir hatten hier die Gelegenheit, uns mit VertreterInnen der Regierung, des Parlaments, der Vereinten Nationen und verschiedener zivilgesellschaftlichen und Interessengruppen zu unterhalten. Diese Aufmerksamkeit stärkt uns auf zwei Ebenen: Einerseits verschafft die Tatsache, dass wir von einer internationalen Organisation eingeladen wurden, unseren Ausführungen zur Situation der Frauen, der Dalit und der Konfliktopfer mehr Glaubwürdigkeit und eine grössere Bedeutung. Andererseits konnten wir die schwer fassbare Problematik der Straflosigkeit mit Beispielen aus unserem eigenen Leben untermauern. Die internationale Unterstützung hilft uns, den Forderungen an unsere Regierung Nachdruck zu verleihen. Sie übt jedoch zweifellos auch einen nicht zu unterschätzenden Einfluss auf unsere Moral als Menschenrechtsverteidigerinnen aus. Denn unser Kampf scheint oft endlos und die gegen uns gerichteten Diskriminierungen gestalten unsere Arbeit sehr schwierig. Sie können sich nicht vorstellen, wie viel Kraft uns eine einfache Ermunterung gibt! Wir appellieren an die internationale Gemeinschaft, den Forderungen von marginalisierten Menschen mehr Aufmerksamkeit zu schenken. Denn je grösser die internationale Unterstützung, desto eher werden wir von unserer Regierung angehört. Das macht unsere Arbeit sicherer und glaubwürdiger. I n t e r vie w : Li s e C o r p a t a u x
INTERNATIONALES NETZWERK REseau international PBI lädt internationale Juristendelegation nach Mexiko ein
PBI Mexique invite une délégation internationale de juristes
Beitrag von PBI zum Bericht der UNO-Sonderbeauftragten für MenschenrechtsverteidigerInnen
La rapporteuse spéciale des Nations unies pour les défenseurs des droits humains récolte des informations auprès de PBI
Auf Anfrage der UNO-Sonderbeauftragten für MenschenrechtsverteidigerInnen, Margaret Sekaggya, haben alle fünf PBI-Projekte Informationen zur Situation von MenschenrechtsverteidigerInnen zusammengestellt. Diese fliessen in einen Bericht des UNO-Menschenrechtsrates ein, der im März 2010 veröffentlicht werden soll. Besagter Bericht beleuchtet Fortschritte und Herausforderungen im Bereich der Sicherheit und des Schutzes von MenschenrechtsverteidigerInnen und enthält Informationen sowohl von staatlicher als auch von zivilgesellschaftlicher Seite. Redaktion: LISA SALZA www.peacebrigades.ch
A la demande de la rapporteuse spéciale des Nations unies pour les défenseurs des droits humains, Margaret Sekaggya, les équipes des cinq projets de PBI ont rassemblé des informations sur la situation des défenseurs des droits humains dans les pays de travail respectifs. Ces données apparaîtront dans un rapport du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, dont la publication est prévue pour mars 2010. Ce rapport devrait mettre en avant les progrès et les défis dans le domaine de la sécurité et de la protection des défenseurs des droits humains. Les sources sont issues autant d’organes publics que de la société civile. Rédaction: LISA SALZA
13 AnwältInnen aus Deutschland, Kanada, den Vereinigten Staaten und Grossbritannien haben auf Einladung von PBI und dem Menschenrechtskomitee des Anwaltstandes von England und Wales in der ersten Dezemberwoche 2009 die Bundesstaaten Guerrero und Oaxaca besucht. Die AnwältInnen trafen sich mit den PBI-Teams vor Ort und sprachen mit MenschenrechtsverteidigerInnen. Bereits im April hatte eine erste Delegation der Europäischen Union die zwei Bundesstaaten besucht. Ziel dieser Einladungen war es, ein Publikum mit gewissen Einflussmöglichkeiten auf die Lage von MenschenrechtsverteidigerInnen im Süden Mexikos aufmerksam zu machen.
Treize avocats d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis et de Grande-Bretagne se sont rendus au Mexique, dans les Etats fédéraux du Guerrero et de Oaxaca en décembre 2009. Ils ont ainsi répondu à l’invitation de PBI et du Comité des droits de l’homme du Barreau d’Angleterre et du Pays de Galles. La délégation a rencontré les membres de l’équipe locale de PBI, et s’est entretenue avec des défenseurs des droits humains. En avril, une première délégation de l’Union européenne s’était déjà rendue dans les deux Etats fédéraux. Ces visites ont pour objectif d’attirer l’attention de groupes influents sur la situation des défenseurs des droits humains dans le sud du Mexique.
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Die Frauenrechtsorganisation WOREC setzt sich auch öffentlich für ihre Anliegen ein und wird dabei von PBI begleitet. L’organisation de droits des femmes WOREC, accompagnée par PBI, milite
Freiwillige Volontaires
publiquement et affiche ses revendications.
PBI: Laxmi Devi Khadka, vous siégez au comité du Conflict Victims’ Committee (CVC). Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontées les victimes du conflit au Népal? LDK: CVC est un groupe de victimes du conflit armé qui réunit environ 200 membres. Ces victimes, pour la plupart des femmes parentes de disparus, demandent justice et réparation pour toutes les exécutions extrajudiciaires, les disparitions forcées et les autres crimes commis durant le conflit. CVC pallie le manque de volonté de l’Etat à lancer des procédures judiciaires, et demande l’instauration d’une commission sur les disparitions et d’une commission Vérité et Réparation. Moi-même, j’ai rejoint CVC en 2006, car j’avais besoin de soutien pour obtenir la vérité sur l’enlèvement de mon mari par les maoïstes en mars 2004. Je fais quotidiennement face à son absence, et tant que je ne connaîtrai pas la vérité sur son sort, je refuse de faire son deuil. De surcroît, je suis victime de stigmatisation sociale à cause de ce refus puisque je devrais, en vertu de la tradition patriarcale, porter les signes coutumiers du statut de veuve. PBI: PBI accompagne CVC depuis février 2007 dans la région occidentale du Teraï. Que vous apporte cette présence? LDK: Je pense que sans la présence de PBI à nos côtés, nous aurions peut-être déjà baissé les bras. En effet, chaque jour, nous sommes confrontés à des menaces verbales et physiques, des incursions, des agressions ou des assassinats. PBI nous fait également bénéficier de son réseau pour relayer les informations sur notre situation hors de nos contrées. PBI: Que vous a apporté votre tour de conférences et de lobbying en Suisse, et quel soutien attendez-vous de la communauté internationale? IG: Cette semaine passée en Suisse à rencontrer des représentants de votre gouvernement et des Nations unies, différents groupes de pression, des parlementaires, sans oublier le grand public, nous aide sur deux plans. D’abord, nous avons pu expliquer de vive voix la condition des femmes, des dalits et des victimes du conflit au Népal, tout en augmentant notre crédibilité et notre portée par le fait d’être invitées par une ONG internationale. Ensuite, nous avons pu insister sur le problème difficilement palpable de l’impunité, en donnant des exemples issus de notre propre vécu. Ce soutien international nous permet d’exercer davantage de pression sur le gouvernement népalais. Mais tout ceci est sans compter l’effet sur notre moral en tant que défenseuses des droits humains au Népal. Notre combat est sans fin, et les discriminations dont nous sommes victimes rendent notre lutte très difficile. Vous n’imaginez pas ce qu’un simple encouragement nous donne comme force! En ce qui concerne le futur, nous demandons davantage d’attention sur nos revendications en tant que groupes opprimés au Népal. En effet, plus nous serons entourés et soutenus par la communauté internationale, plus nous serons en sécurité physique, crédibles et écoutés par notre gouvernement. E n t r e t ie n : Li s e C o r p a t a u x
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Simone Droz, 31 Master in Internationalen Studien K o l u m bie n — CH (Jan 2009 – Jan 2010) Was ist in deinen Augen das wichtigste Verdienst von PBI in Kolumbien? In Kolumbien habe ich mich an eine Situation gewöhnt, die für in der Schweiz lebende Menschen unvorstellbar ist. Es ist eine Situation, in der Skandale zur Normalität werden. Wir BegleiterInnen werden zwar nicht bedroht, aber der Konflikt und die hohe Straflosigkeit für Menschenrechtsverbrechen ist auch in unserer Arbeit allgegenwärtig. Wir stehen vor der Herausforderung, die sich ständig verändernde Konfliktdynamik zu analysieren, die Konsequenzen daraus zu erkennen und unsere Schutzstrategien laufend anzupassen. Im Gegensatz zur Konfliktdynamik ändert sich die Sicherheitssituation für unsere Begleiteten in der Regel wenig. Hiesige MenschenrechtsverteidigerInnen riskieren täglich ihr Leben für ihre Arbeit. Daneben erscheint unser Verdienst unbedeutend. Doch wenn mir die Begleiteten sagen, dass sie ohne PBI schon lange im Exil leben würden, wird mir bewusst, dass unsere Präsenz diesen Menschen erlaubt, ihre Arbeit weiterzuführen.
Valérie Elsig, 39 Biologiste G u a t e m a l a — CH (oct 2008 – oct 2009) Les forts contrastes et la complexité de la situation au Guatemala m’ont marquée. Face à l’injustice, aux inégalités sociales et aux discriminations ethniques très présentes, les Guatémaltèques réagissent souvent avec fatalisme, tout en conservant une gentillesse et une bienveillance à toute épreuve. La situation du pays est complexe: les personnes censées protéger les faibles se retrouvent parfois du côté des oppresseurs, et la corruption omniprésente amplifie ce phénomène. Face à ce tableau sombre et complexe, le travail de PBI peut apparaître comme une goutte d’eau dans une mare d’injustice, pourtant, son action a une valeur inestimable pour les personnes accompagnées. C’est cette solidarité qui fait la différence, et c’est ce que je vais conserver avant tout de cette année au Guatemala.
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Freiwillige / Volontaires
PERSONAL PERSONNEL
Judith Huber, 31
Lise Corpataux
Ethnologin CH — Me x ik o (März 2010 – März 2011)
Coordinatrice pour la Romandie PBI Suisse (avr 2007 – fév 2010)
Was ist die grösste Motivation, dich ein Jahr lang als Schutzbegleiterin in einer Krisenregion zu engagieren? Nebst der konkreten Arbeit für die Durchsetzung der Menschenrechte und der gelebten Solidarität ist ein wichtiger Bestandteil meiner Motivation meine Verbundenheit zu Mexiko: Ein Land, das ich seit einigen Jahren immer wieder bereise und dessen Leute, Lebensweise und Besonderheiten mich faszinieren. Mein Wunsch, für eine bestimmte Zeit in einem sinnvollen Projekt in Mexiko zu arbeiten, erfüllt sich nun mit dem PBI-Einsatz. Worauf freust du dich am meisten und wovor verspürst du Respekt, wenn du an das kommende Jahr denkst? Ich freue mich auf all die spannenden Menschen und Organisationen, die ich kennen lernen werde, auf mein Team, die Musik und viele weitere Facetten der Kultur und Gesellschaft. Gleichzeitig geistern auch viele Fragen in meinem Kopf herum: Wie gehe ich mit schwierigen Situationen um? Wie reagiere ich auf interne Spannungen? Verkrafte ich es, während eines Jahres von meinen Liebsten getrennt zu sein? Die Freude auf die spannende Herausforderung ist in dieser Phase jedoch das stärkste Gefühl.
Les trois années que j’ai passées à travailler pour PBI Suisse ont été très intenses. J’ai beaucoup appris et en reste positivement marquée. J’ai évolué dans un milieu où gravitent des personnes intéressantes, profondément impliquées, tout comme moi, dans les problématiques liées au respect des droits humains. J’ai également eu l’occasion de rencontrer des défenseurs que PBI accompagne dans les cinq projets. Dans ces moments, en palpant une réalité très différente de la mienne, j’ai pris conscience non seulement de l’importance de construire ce réseau de soutien international, mais aussi, ou même, surtout, de les écouter, de les encourager dans leurs démarches et de garder un lien avec ces personnes pour qu’elles ne baissent pas les bras. Je remercie PBI Suisse, de même que PBI dans son ensemble, pour ces trois années de collaboration. Par ailleurs, je souhaite une excellente reprise à Jean-David Rochat, mon successeur.
Tania Hörler, 31 Mediatorin und Master in Internationalen Studien I n d o n e s ie n — CH (Nov 2008 – Okt 2009) Ende August 2009: Seit sechs Monaten ist das Friedensdokumentationszentrum in Wamena wieder eröffnet — ein Projekt, welches ich seit Beginn begleiten durfte. Die Bibliothek erfreut sich einer ständig grösser werdenden Leserschaft. Vor allem Kinder lesen und zeichnen hier jeden Nachmittag begeistert. Es ist eine Freude zu sehen, wie das Selbstvertrauen der beiden lokalen Bibliotheksmitarbeiter wächst, wie sie immer mehr Verantwortung selber übernehmen und eigene Ideen einbringen. Wir hoffen, die Bibliothek bald ganz in ihre Hände übergeben zu können. Ich spüre, wie meine Präsenz Sinn macht und ich im kleinen Rahmen etwas bewirken kann. Ich bin hoch motiviert. Dann der Schock. Gerüchte, es gebe Unregelmässigkeiten mit unseren Visa oder Arbeitspapieren. Fassungslosigkeit. Was nun? Fragen über Fragen. Keine Antworten. Schliesslich Abreise nach Jakarta und später Ausreise nach Kuala Lumpur. Vertragsende. Bittere Enttäuschung. www.peacebrigades.ch
Jean-David Rochat Coordinateur pour la Romandie PBI Suisse (dès mars 2010) Après des études en sciences politiques au Canada, j’ai été envoyé par E-Changer au Brésil de 2003 à 2008, pour des missions de renforcement institutionnel de mouvements sociaux et d’ONG. De retour en Suisse, j’ai entrepris un master à l’Institut des hautes études internationales et du développement, que je terminerai courant 2010. Je me réjouis de commencer, début mars 2010, ma nouvelle mission en tant que coordinateur de PBI Suisse pour la Suisse romande, et de tenter ainsi de contribuer au renforcement de l’organisation aux niveaux régional, national et international. Dans de nombreux pays, les droits humains et environnementaux sont continuellement piétinés et il me semble essentiel que les actions des individus et organisations qui luttent pour un monde plus juste, inclusif et soutenable puissent continuer et même s’intensifier.
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Personal / Personnel
Anita Linares
Nadia Akmoun
Personalverantwortliche beim Indonesienprojekt (Okt 2007 – Sept 2009) Verantwortliche für den psychosozialen Bereich beim Kolumbienprojekt (ab März 2010)
Responsable de la stratégie du projet Colombie (sept 2008 – oct 2009)
Welche Erkenntnis nimmst du aus deiner Zeit mit PBI zurück in die Schweiz? Unsere Präsenz hat trotz oft nicht messbarer und nicht sichtbarer Resultate eine positive Wirkung: Wir leisten unseren Beitrag zur Erweiterung des Raumes für Friedensaktivitäten. Damit dieser Beitrag aber weiterhin im gewünschten Rahmen gewährleistet werden kann, muss PBI vermehrt interne Strukturen aufbauen, die den Freiwilligen das entsprechende Wissen und die Sicherheit vermitteln, mit den oft schwierigen Umständen umgehen zu können. Was ist in deinen Augen das wichtigste Verdienst von PBI im Projektland? Die Präsenz von PBI ist vor allem im papuanischen Hochland, wo die allgemeinen Lebensbedingungen sehr rudimentär sind, wichtig. Die unterstützende Arbeit von PBI trägt dazu bei, dass die lokale Bevölkerung Aufgaben selbst in die Hand nehmen und sich ihren Bedürfnissen, Umständen und kulturellen Werten entsprechend entfalten kann.
Au terme de mon mandat pour PBI en Colombie, je me sens particulièrement marquée par la réalité de ce pays, que j’ai vécue à travers la proximité des contacts avec les personnes et organisations que PBI accompagne. Nous ne sommes pas directement victimes de la violence. Mais être témoins des violations que vivent les défenseurs des droits humains en Colombie, les personnes déplacées ainsi que les paysans nous laissent aussi des cicatrices, à nous les volontaires. Au vu de cette réalité, la non-ingérence sur laquelle se base le travail de PBI a été un défi quotidien pour beaucoup d’entre nous. Mais il s’agit là d’une force unique dans son mandat de protection des droits humains en respect des initiatives locales, qui consolide aussi la crédibilité et l’efficacité de l’organisation.
Das Nationalkomitee von PBI-Schweiz braucht verstärkung! Möchten Sie am Puls einer dynamischen, international tätigen Organisation im Bereich der Menschenrechts- und Friedensarbeit tätig sein? Haben Sie Lust, die strategische Ausrichtung von PBI-Schweiz mit zu bestimmen? Melden Sie sich bei der Geschäftsstelle (info@peacebrigades.ch), um schon an der nächsten Sitzung vom 19. April PBI-Luft zu schnuppern!
Le Comité national de PBI Suisse recherche de nouvelles forces Souhaitez-vous rejoindre une organisation internationale dynamique, active dans le domaine de la paix et des droits humains? Avez-vous envie de participer à l’élaboration des lignes stratégiques de PBI Suisse? Alors contactez le bureau via info@peacebrigades.ch, et participez à la prochaine réunion du Comité national qui aura lieu le 19 avril.
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Schenken Sie eine Friedensaktie von PBI. Bestellungen über: www.friedensaktie.ch Offrez une action pour la paix. Commandes sur: www.actionpourlapaix.ch info@peacebrigades.ch T: 031 372 44 44
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7. – 16. April
Justicia y Paz Fotoausstellung zum Friedensprozess in Kolumbien Pädagogische Hochschule Zentralschweiz in Zug Informationen zu den Rahmenveranstaltungen auf www.peacebrigades.ch/de/projekte-schweiz/ausstellungen/
24 septembre
24. September
au Palais des Congrès à Bienne
im Kongresshaus Biel
29 avril dès 18h15
29. April, ab 18.15 Uhr
au Forum Käfigturm, à Berne L’assemblée sera suivie d’un apéritif.
im Forum Käfigturm in Bern Mit anschliessendem Apéro
17 JUIN à 19H30
Informationsveranstaltungen zum Einsatz als SchutzbegleiterIn
Stand d’information de PBI dans le cadre du forum CINFO
Assemblée générale de PBI Suisse
Séance d’information SUR le travail de PBI d’accompagnement protecteur au bureau régional d’Amnesty International à Lausanne 20 – 22 AOÛT
Training PBI Suisse la première étape pour intégrer un projet PBI, . aux locaux de Mandat International à Genève
Aktualisierte Informationen auf: Informations actualisées sur: www.peacebrigades.ch
www.peacebrigades.ch
PBI-Informationsstand am Forum CINFO
Generalversammlung PBI-Schweiz
23. August 13.30–16.30 Uhr im AKI (ob Hauptbahnhof) in Bern 4. September 13.30–16.30 Uhr im Kulturhaus Helferei in Zürich 18. September
Workshop <Gewaltfreie Schutzpräsenz in Konfliktgebieten> anlässlich der Tagung Dunant in Heiden. Mit Erlebnisbericht von Tania Hörler, PBI-Friedensfachkraft in Papua 2008/09
Peace Brigades International PBI-Schweiz / PBI Suisse Gutenbergstrasse 35, CH–3011 Bern T: 031 372 44 44 info@peacebrigades.ch