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Psycho au travail
LE LICENCIEMENT, VOUS ÊTES TOUTES CAPABLES DE LE SURMONTER !
Tim Gouw | Unsplash
Licencié, viré, remercié, renvoyé, quel que soit le mot utilisé, le licenciement peut être extrêmement rude pour la personne concernée. Le renvoi est en effet souvent vécu comme un traumatisme qui laisse des séquelles tant psychologiques (dépression, solitude, angoisses, etc.) que physiques (eczéma, psoriasis, troubles digestifs, insomnies, etc.).
À travers cet article, vous comprendrez mieux ce qui se joue au niveau psychologique chez l’individu victime d’un licenciement. Nous aborderons également des pistes pour rebondir efficacement et ainsi vous permettre de vous convaincre que vous êtes toutes capables de surmonter cette épreuve.
LE LICENCIEMENT: UN CHOC PSYCHOLOGIQUE
L’estime de soi est mise à mal Le travail est notre colonne vertébrale. Il nous procure un revenu et des moyens de consommer. Il fournit des repères de temps et de pensée. Il donne l'occasion de développer des compétences, de manière régulière, permet des interactions sociales, implique des actions collectives qui donnent le sentiment d'être utile à la société. Bref, il est la source de l'identité. Lorsqu'il disparaît, l'équilibre personnel est véritablement mis en péril.
Le malaise dans le regard des autres Après l’annonce, dont on ressent encore les effets négatifs dans le corps, il faut pousser la porte de chez soi et partager la nouvelle. Expliquer que l’on s’est fait licencier, se l’entendre dire à haute voix
pour la première fois et constater avec effroi, le choc et la pitié dans le regard de l’autre… C’est ça aussi qui laissera des traces. Le prochain barbecue entre amis, le dîner de famille de ce week-end, et l’obligation de raconter que l’on ne travaille plus pour cette entreprise dans laquelle on a passé les dernières années.
L’angoisse de l’insécurité Au choc du traumatise du licenciement, s’ajoute une forte insécurité financière. D’un coup, le futur, proche ou plus lointain, semble flou, en péril. L’angoisse de l’avenir incertain et le fait de se retrouver dans cette situation d’impuissance totale est vécu comme un véritable choc psychologique. L’envie de se projeter dans des évènements positifs (vacances, maison, etc.) est stoppée net.
QUELQUES CONSEILS POUR SE REMETTRE DU TRAUMATISME CAUSÉ PAR LE LICENCIEMENT
Prendre du temps pour soi Malheureusement, Janette, il n’existe à ce jour aucune potion magique pour se remettre d’un licenciement. Certaines personnes auront besoin d’un peu de repos et d’une période pour sortir la tête de l’eau, d’autres en revanche, prendront le pari de retrouver un nouveau boulot dans le mois.
Dans une telle situation, prenez toutefois le temps d’analyser les choses le plus objectivement possible et le plus factuellement possible. Le repos est dans un premier temps plus que de rigueur. Le choc psychologique entraîne dans son sillage une énorme fatigue mentale. Prendre quelques jours pour recharger ses batteries s’avère judicieux.
Ceux qui se pensent invincibles et qui veulent bruler les étapes, prennent le risque de se retrouver en entretien d’embauche avec un discours très peu cohérent et donc de décrocher un emploi tout aussi peu cohérent au regard de leur CV.
N’oubliez pas de pratiquer du sport, technique la plus efficace connue à ce jour pour évacuer le stress. Le sport permettra également de regagner de la confiance en vous, de booster votre concentration. Inutile de devenir marathonienne pour autant. Se balader, nager, faire du vélo, se mettre au yoga, c’est déjà très bien!
Remettez-votre CV à jour et … restez positive Une fois reposée et ressourcée, vous pourrez enfin vous attaquer à la remise en marche. Pour se faire, on commence par remettre son CV à jour. Personnalisez-le. Qu’il soit beau et original.
Rechercher un emploi est loin d’être évident. Après quelques jours de CV et de candidatures envoyés, vous vous sentirez fatiguée et c’est normal. Se vendre jour après jour n’est pas chose aisée. Mais, restez optimiste. Il est aussi normal de ne pas recevoir de réponses tout de suite. Il faudra essuyer des refus et des silences. C’est dur, mais c’est comme ça. Ne le prenez pas personnellement, gardez la tête haute et continuez!
Voyez votre licenciement sous un autre angle «Rien n’arrive par hasard». Ce licenciement était peut-être la goutte d’eau dont vous aviez besoin pour réévaluer votre situation professionnelle. Si vous profitiez de cette période pour vous poser les bonnes questions? Étiezvous heureuse à votre poste? N’était-ce pas, peut-être, le bon moment de partir? Aujourd’hui, vous pouvez envisager votre carrière professionnelle autrement. Et si vous profitiez de cette période de recherche pour vous spécialiser? Ce qui vous permettra également de mieux vous vendre auprès de votre futur employeur: je suis résiliente, je ne me laisse pas abattre, je me remets en question, etc.
Pensez aux coachs professionnels Si depuis votre licenciement, vous ne trouvez pas l’envie ou l’énergie de chercher un travail. Si réintégrer un poste semblable à l’ancien vous donne de l’urticaire, n’hésitez pas à faire appel à un coach. Celui-ci peut véritablement vous aider à ouvrir votre champ des possibles, à relever le défi de la reconversion, à trouver votre mission de vie, bref, à être vraie avec vous-même.
Le licenciement cause des dommages psychologiques non négligeables. Mais après une période de repos et de retour à soi, vous aurez tout en main pour continuer le cours de votre vie et, vous verrez, les choses se mettront en place d’elles-mêmes à condition de s’en donner les moyens et d’y croire. Si vous lisez cet article, Janette, c’est que jusqu’ici, vous avez survécu à 100% de vos déceptions alors pourquoi ne seriez-vous pas capable de survivre à celle-ci?