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LES DIX TÔT D’ALAIN DIOT

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FRÉDÉRIC ADAM

FRÉDÉRIC ADAM

63 ÉDITORIAL

ALAIN DIOT

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C’EST MA CAME, L’EAU !

Ah ! L’eau, qui est à l’appareil, notre chère eau qui n’a pas son pareil, pas l’eau low cost, c’est trop chaud à son poste, mais cette brave eau qui hausse l’eau, comment lui rendre hommage avant d’être au tombeau ? Bien sûr, tout dépend de ce que les eaux valent quand l’eau vide, que l’eau peine quand elle hache deux os, l’eau pressée à l’opposé de l’eau posée qui ne sait plus qu’elle bout, l’eau, et que l’eau graisse quand on sent l’eau frire. Qu’elle garde son style, l’eau, à plume ou à bille, ce qui permet, sans bisbille, quand elle est bonne fille, qu’elle rigole, l’eau, pour éviter que l’eau tôt stoppe. Et si, dans notre bulle nous le savons, l’eau bue éclate, on voit parfois l’eau rayer le parquet parce que quand l’eau râle, l’eau racle. Et l’eau rage aussi quand l’eau sature ou quand l’eau tarit, surtout l’eau primée. En fait on sait que l’eau paiera parce qu’elle veut gagner les gros lots, l’eau, et ne pas être l’eau pâle qu’on avale sans y penser. Et quand ce que l’eau perd culmine de rien, çà n’empêche pas que le bidon d’eau rit fort de se voir si beau dans l’eau pure d’un miroir même obscur. Et si dans les waters, l’eau, bonne à part, te chiffonne, donne sa nappe au Léon qui, comme un prolo, boit l’eau dans la bassine de la cuisine et bricole l’eau. Et quand elle va chercher de l’eau, Perette chante et çà l’enchante de trouver son poteau pas si laid, pas ballot et de partager la fleur d’eau rangée pour son mariage où elle joue à l’ange, l’eau, quand elle se mue, l’eau, en chic eau pour aller au bal, l’eau. A propre eau, cher.es écolos, si attaché.es aux eaux tôt bues, avez-vous vu votre pote Hulot, dans un vague halo sur son ilot, jouer du pipeau pour se consoler quand il a paumé l’eau ? C’est bien Nicolas qui s’y colla pour chanter des histoires d’eaux en nous jetant l’opprobre parce que nos eaux ne sont pas toujours au propre ! Et ce matin, avez-vous bu de l’eau tôt, de l’eau céans, bien sûr, ou de l’eau tard si, sans le bon tempo, vous alliez à vaut l’eau pour ne pas vous retrouver le bec dans l’eau ? Et sous les palmiers et leurs plumeaux, en pleine rando, avec vos amis quand il fait si chaud, quand on boit l’eau, nu dans le désert, avez-vous pensé à prendre de l’eau à six pour le dessert, quand on sait que là, c’est méga, l’eau, même si, dans ces sables si beaux, elle est très molle l’eau ! Tiens, si vous souhaitez monter très tôt sur les tréteaux, fardés mais sans fardeaux, choisissez plutôt l’eau qu’a Rina, la grande prêtresse du Nirvana, celle qui cacha l’eau mais qui sait ôter l’eau dans son verre de vin si Léonardo, ce fier routard de l’Art, ne met pas trop haut son veto habile de vieux roublard subtil ! De même quand - alléluia ! - Ali a lu qu’Allah à dit d’aller où il y a l’eau pour aller à l’eau avant d’aller au lit vide, il a mit l’eau, comme Vénus, à son programme de vélo, même si sa mère se rit de lui quand il

file, haut sophiste, ce couche tôt qui fait de l’eau Dieu ! On comprend alors comment ce mélimélo peut rendre Ali baba ! Mais peut-on dire que c’est Ali qui a tort ? Certes pas ! Par ailleurs, est-ce l’Italie qui donna telle eau, voire l’eau Torino et la France plutôt la clémence eau ou même Victor Hughes Eaux ? Méfions-nous cependant, car on ne sait jamais vraiment où un verre d’eau mène, et comme on entend rarement l’eau s’taire, si l’eau dit : ‟ Scions !”, rien ne nous dit que l’on verra un verre d’eau scier quand bien même il s’agit d’un verre d’eau mignon ou d’un verre d’eau due ! De toutes façons, on ne saura jamais si l’eau scie tôt parce qu’en réalité l’eau part avant qu’on puisse vérifier si c’est de l’eau pacifiée puisque c’est de l’eau pas citée. Et à la question des idiots qui se demandent, mal à l’aise, si l’eau baise, plutôt que de répondre sans malaise : « L’eau ? Mon cul ! Bande d’hurluberlus ! Vous avez bu trop d’eau, tocards ! », demandez leur fort à propos : « Aimez-vous quand l’eau rit, fils ? » Bon, ben après un tel boulot, retrouvons-nous au caboulot pour boire enfin quelques bons verres de vins avec les copines et les copains tous enivré.es du ciboulot !! Et Ciao, avec un petit bec, eau !!!

Alain (bu) DIOT. Juillet 2021. QUEL MONDE À FABLES !

AH ! L’EAU !

On vit une époque formidable où l’on met, tranquille, sans se faire de bile, les deux pieds sous la table, avant de se fourrer la tête dans le sable comme une autruche nunuche, gonflée comme une baudruche, parce qu’on n’est plus capable que de se réciter des fables inénarrables que même ce bon Lafontaine n’aurait pas osé écrire de peur de nous faire trop rire jusqu’à en périr, voire pire ! On vit dans un monde fort aimable qui perd de la bonde improbable où n’importe qui vagabonde à son gré, sans se demander si sa liberté chérie ne serait pas que les abus d’un abruti qui croit que tout lui est permis surtout si c’est au détriment d’autrui. C’est vrai que quand çà tourne au tracas, il peut toujours dire qu’il ne savait pas, que de faute, il n’en a pas, qu’il va dire à son papa qu’on lui fait des embarras et qu’on va

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voir ce qu’on verra parce qu’il a bien le droit ! Le droit de quoi ? Il ne sait pas ! On vit des choses invraisemblables quand on écoute les complots de déglingos de ces charlatans à la déroute qui nous les broutent sans vergogne, quand même les cognes s’en prennent plein la trogne alors qu’ils ne font que garder les ivrognes, quand les cigognes volent bien moins que ces gentils garnements si conciliants qui, sur les paliers, surveillent avec opiniâtreté les cages d’escaliers des appartements fragiles des HLM de la ville où des citoyens forcément bien intentionnés viennent leur acheter de quoi s’éclater. Bien sûr, on ne sait pas avec quoi. Eux-mêmes ne le savent pas, parce que s’il le savait, il nous le dirait ! Pas vrai ?! Même Marie Jeanne et son amie Coco ne le savent pas, ces gentilles fifilles de la Bastille, plutôt friandes de pastilles de menthe, ces héroïnes si charmantes ! On vit des temps inavouables où l’extrême droite la plus misérable vient nous jouer, imperturbable, celle qui va nous sauver la France trop rance dont la pestilence serait due, c’est tout vu, à ces rastaquouères poilus qui, devant comme derrière, nous attendent au coin de la rue pour nous faire la peau du dos et nous remplacer, comme des colons, dans nos maisons. Chez les catéchumènes de la souveraine LE PEN, ainsi font font font les petites marionnettes qui leur bouffent le plafond avec les araignées qui s’y sont installées depuis si longtemps déjà qu’on avait oublié qu’elles étaient là ! On vit sur une planète admirable où au G7 tout le monde se fait risette et ramène sa gouaille en Cornouailles, où, ohé !, Joé nous caresse la bedaine à l’américaine (Amen, Biden !) où Boris (on sait de qui il est le fils !), nous fait croire qu’il nous a à la bonne - il bouffonne, le Johnson ! - où Angela minaude et se baguenaude alors qu’elle va surement, la demoiselle, nous remonter les bretelles (rebelle, la Merkel ?), où Suga, tout juste échappé de Fukushima ( il a des idées, Yoshihide ?) ne sait pas s’il doit venir avec ses ninjas ou ses yakusas, voire les deux à la fois, où Trudeau (Y en a juste un de Justin ?) vient faire le joli coco, le gentil bobo tout droit sorti de Toronto, même pas alcoolo, où Mario, qui s’y connait à manier les euros, va nous emberlificoter à l’infini (Il en rit, le Draghi ?) et nous faire prendre les tortellinis pour des macaronis, quand notre vieux pote Manu (Et oui, il a été élu !) va se presser le citron, le Macron, pour sortir de ces idées auxquelles personne n’a songé parce que pour y penser il faut être super costaud du cerveau, qu’il a, lui, hyper chaud, le rigolo ! Et Jinping fait le forcing pour dire que les Ouïghours se gourent, parce qu’ils sont gourds, que les tibétains font tintin parce qu’ils sont zinzins, que les Hans se pavanent parce que, dans leur caleçon, ils ont le havane comme des dragons. Et Poutine, le Vladimir, ce triste sire aux sourires de satire, enferme même ses copains et ses copines dans des boîtes de sardine en partance pour la Sibérie divine pour être bien certain qu’ils ne feront pas les malins ni les malines. Est-ce qu’ils rigolent, tous ces guignols sanguins ? Est-ce qu’ils s’amusent tous ces virus malsains ? On vous l’a dit, on vit une époque formidable dans un monde admirable ! Allez, tous à table !!

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