ENTREVUE
HARCÈLEMENT ET DISCRIMINATION ENVERS LES FEMMES SUR LES CHANTIERS
GETTYIMAGES PAR HYBRID IMAGES
À QUAND LA TOLÉRANCE ZÉRO ? Par Johanne Landry, journaliste
En cette période où toutes les industries manquent de main-d’œuvre, celle de la construction ne peut se permettre d’ignorer les femmes, qui constituent un bassin de recrutement important. Travailler sur les chantiers demeure certes difficile, mais la rémunération et les avantages sociaux sont intéressants pour celles qui aiment le travail physique et qui sont disposées à suivre une formation pour apprendre l’abc d’un métier. Autant que les hommes, elles ont droit à un salaire qui leur permettra d’accéder à la propriété, d’élever confortablement leurs enfants, bref, de vivre leur vie et leurs rêves comme bon leur semble. Les chantiers de construction ont toutefois été longtemps un milieu exclusivement masculin où les gars ont développé des habitudes et des comportements parfois drôles, mais parfois discutables… Certaines pionnières qui sont arrivées dans ce monde de testostérone n’ont pas eu la vie facile. Elles ont subi des sarcasmes, des humiliations, de la discrimination et du harcèlement. Tout cela est en train de changer, oui, mais très, très lentement. La tolérance zéro par rapport à la discrimination et au harcèlement sur les chantiers de construction est-elle un objectif réaliste ? Que peuvent faire les leaders de
l’industrie pour soutenir la présence féminine ? Que vivent les femmes sur les chantiers ? Nous avons posé ces questions à la Commission de la construction du Québec (CCQ), à la FTQ Construction, à des travailleuses de chantier, à des associations qui les soutiennent. Nous vous proposons ce dossier qui fait le tour de la situation. CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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