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JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
RENCONTRE AVEC…
YVES OUELLET
UN HOMME DE DÉFIS À LA TÊTE DE LA SQI PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE
Au service du gouvernement du Québec depuis 27 ans, Yves Ouellet connaît bien les rouages de la machine. L’an dernier, il est devenu le PDG de la Société québécoise des infrastructures, un nouveau rôle qui lui donne l’occasion de passer de l’autre côté de la clôture. Rencontre avec un homme prêt à relever les défis !
Le gouvernement du Québec a récemment annoncé la mission élargie qu’il souhaitait confier à la Société québécoise des infrastructures (SQI). Un mandat costaud pour lequel toutes les forces vives de cet organisme public sont mises à contribution. À sa tête, son PDG Yves Ouellet, un haut fonctionnaire dynamique et expérimenté qui connaît bien le secteur des infrastructures. CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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RENCONTRE AVEC YVES OUELLET – SQI
Économiste de formation
Des défis à la pelle
Détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en économie obtenus à l’Université du Québec à Montréal, Yves Ouellet a choisi cet établissement afin de pouvoir suivre les cours de Pierre Fortin, le renommé professeur de sciences économiques. « J’ai ensuite démarré ma carrière en 1991 au sein du ministère de la Main-d’œuvre. Puis, j’ai été embauché au ministère des Finances où j’ai œuvré pendant huit ans. C’est là que l’on a commencé à me confier des responsabilités relatives aux infrastructures. J’effectuais des prévisions sur les projets d’investissements, sur leurs retombées économiques pour le Québec, leur évolution dans le temps, etc. », raconte M. Ouellet.
Au moment de l’entrevue, Yves Ouellet fêtait sa première année au sein de la SQI. Après avoir travaillé activement du côté de la gouvernance pendant sa carrière auprès des différents ministères centraux et du Conseil du trésor, il est passé de l’autre côté de la clôture et a désormais les deux mains dans le moteur ! Ou plutôt, il est comme le chef cuisinier qui prépare la recette qu’il a créée. « Somme toute, je viens appliquer les bonnes recettes et les bonnes pratiques auxquelles j’ai été appelé à participer », constate-t-il.
En 2001, il est engagé au ministère du Conseil exécutif, d’abord comme directeur de l’analyse courante et des projets stratégiques, puis en tant que secrétaire général associé responsable du Secrétariat aux priorités et aux projets stratégiques. « Je devais notamment voir à la réalisation des grands projets d’infrastructures du gouvernement. À ce titre, je travaillais en étroite collaboration avec les cabinets ministériels et les ministères. Puis, en 2012, pendant six semaines, j’ai eu un "petit emploi d’été ", en tant que sous-ministre aux Ressources naturelles. Par la suite, j’ai été nommé comme secrétaire au Secrétariat du Conseil du trésor », se souvient-il. Lorsque M. Ouellet est entré au Conseil du trésor, celui-ci a mis en place un cadre de gouvernance relatif aux grands projets. Il a donc créé un sous-secrétariat responsable des infrastructures où l’on a développé toute la nomenclature de référence dans ce domaine. Par exemple, la liste des projets de 50 M$ et plus, celle de l’état des infrastructures, les plans québécois des infrastructures sur 10 ans… Bref, M. Ouellet a contribué à améliorer le cadre de gouvernance des projets d’infrastructures au gouvernement, ainsi que tous les documents qui sont communément utilisés aujourd’hui dans ce secteur.
Très enthousiaste par rapport à son rôle à la tête de la SQI, Yves Ouellet a aussi contribué à faire avancer cet organisme public pour lui permettre de remplir au mieux son rôle élargi. Ainsi, fort de sa connaissance poussée du processus décisionnel gouvernemental, il a aidé à relever plusieurs défis, le déploiement d’une planification stratégique et d’une vision gouvernementale, notamment. « Mais je m’appuie aussi sur la solide expertise technique qui est très présente au sein de la SQI. Grâce à cela, nous allons pouvoir passer à une autre étape de développement », précise-t-il. Il ajoute que la qualité et la complexité des bâtiments et des projets qui sont confiés à la SQI constituent une grande source de motivation. « Cela fait 27 ans que je travaille au service de l’État, et ce que j’ai le plus à cœur est de pouvoir offrir des services de qualité à la population. En ce sens, le bâtiment peut faire toute une différence », estime-t-il.
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Par ailleurs, le grand nombre de projets à mener, les multiples enjeux logistiques et organisationnels sont autant de facteurs qui rendent le rôle de M. Ouellet encore plus stimulant. Il confesse d’ailleurs s’être acheté des bottes de construction et ne pas hésiter à les chausser pour visiter les chantiers et les bâtiments. « J’adore ça ! C’est agréable de travailler en collabo ration avec les ingénieurs, architectes, techniciens, ouvriers. J’apprécie grande ment ce côté opérationnel. Mes collègues des ministères, en santé et en éducation par exemple, peuvent avoir besoin d’une solution immobilière pour résoudre un
LA CONSTRUCTION DE MONTRÉAL
« Nous voulons jouer un rôle de leader dans ce domaine (nouvelles technologies), que l’on pense à la modélisation des données du bâtiment, aux bâtiments verts, à l’efficacité énergétique. Nous allons travailler sur ces enjeux et être une source de changement et d’inspiration
problème clinique ou pédagogique. Notre rôle consiste à leur en proposer », remarque-t-il. M. Ouellet est intimement convaincu que les bâtiments sont au service des gens et de la population, qu’ils ont un impact social, et que la façon dont un édifice est pensé a une grande importance. « Et ce sera de plus en plus le cas, notamment grâce aux nouvelles technologies qui vont révolutionner ce domaine. Par exemple, avec la domotique qui permet de savoir combien de personnes se trouvent dans un immeuble et de régler la température et l’éclairage en conséquence. Et cela ne fait que commencer ! », assure le PDG.
Cap sur l’avenir Le Plan québécois des infrastructures 2018-2028 prévoit des investissements publics de 10 G$ par an en moyenne d’ici les 10 prochaines années. En tant qu’expert immobilier du gouvernement, l’organisme que chapeaute Yves Ouellet a donc du pain sur la planche. La nouvelle stratégie du gouvernement lui attribue un rôle élargi qui conduira la SQI à assumer de plus en plus de responsabilités. Par exemple, en matière de gestion immobilière, la Société a pour mandat de hausser progressivement la part des locaux pour bureaux gouvernementaux en propriété pour atteindre une cible de 35 % d’ici mars 2023. Le taux est actuellement de 28 %, précise M. Ouellet. La SQI devra égale ment développer un nouveau concept d’aménagement des lieux de travail et l’implanter dans au moins 50 % de la superficie globale des projets d’aménagement
pour l’ensemble de l’industrie. » – Yves Ouellet
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
de 1 000 m2 et plus. « Nous avons aussi pour tâche de proposer une meilleure planification des lieux, d’offrir le bon espace à la bonne équipe en fonction de sa mission et de ses responsabilités, mais aussi de regrouper les ministères selon une logique plus efficace, en intégrant le tout à l’intérieur d’une vision stratégique », mentionne-t-il. Ainsi, des édifices publics seront déménagés du centre-ville dans des zones plus excentrées, afin de contribuer à la revitalisation de certains quartiers. « C’est ce qui a déjà été réalisé à Québec avec le nouveau siège de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec la Ville de Montréal, pour déplacer des employés de ministères et d’organismes du gouvernement du Québec vers l’est de l’île. Plusieurs zones potentielles ont déjà été déterminées par la Ville », souligne le PDG. La gestion des baux devra aussi être optimisée pour mieux profiter des occasions du marché. Par ailleurs, l’organisme sans but lucratif qui gère actuellement les stationnements des édifices publics – la Société Parc-Auto du Québec – sera transformé en filiale de la SQI à part entière. L’organisme souhaite également devenir un véritable porteur de ballon en ce qui concerne les nouvelles technologies. « Nous voulons jouer un rôle de leader dans ce domaine, que l’on pense à la modélisation des données du bâtiment, aux bâtiments verts, à l’efficacité énergétique. Nous allons travailler sur ces enjeux et être une source de changement et d’inspiration pour l’ensemble de l’industrie », explique Yves Ouellet. Pierre angulaire de la stratégie immobilière du gouvernement, la SQI dispose de beaucoup d’atouts pour jouer pleinement son rôle de chef de file dans ce domaine. Nul doute qu’avec un PDG tel qu’Yves Ouellet, tous les ingrédients sont réunis pour que la sauce prenne !
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WIKIMEDIA PAR JEAN GAGNON
SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES
UN RÔLE D’EXPERT
Édifice Wilder à la Place des festivals, Montréal
DANS LA GESTION DE PROJETS La Société québécoise des infrastructures joue un rôle pivot dans la stratégie immobilière du gouvernement. En particulier, c’est à elle que revient le mandat de la gestion de projets d’infra structures publiques. Une vaste mission dont les retombées se chiffrent en milliards de dollars. Par Emmanuelle Gril, journaliste
La Société québécoise des infrastructures (SQI) a vu le jour en novembre 2013, à la suite de la fusion de la Société immobilière du Québec et d’Infrastructures Québec. La SQI a reçu deux principaux mandats du gouvernement : gérer et développer un parc immobilier au profit des ministères et des organismes gouvernementaux, mais aussi voir à la gestion de projets des infrastructures publiques. Ce sont les vice-présidences à la gouvernance et à la gestion de projets qui assurent le bon déroulement des opérations dans ce domaine. Récemment, le gouvernement a annoncé que la SQI se verrait confier un rôle élargi dans ces deux champs d’activité. À titre de gestionnaire de projets, la Société est responsable de toutes les étapes, depuis la planification jusqu’à la mise en service et l’exploitation du bâtiment. « Nous intervenons beaucoup plus en amont dans le processus. C’est un net avantage par rapport au mode de fonctionnement précédent, quand la SQI 44
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n’entrait en scène qu’une fois les solutions immobilières décidées », se réjouit Daniel Primeau, vice-président à la gestion de projets, Ouest du Québec. À cet égard, la SQI fournit donc un vaste éventail de services à ses clients : l’analyse et la programmation fonctionnelle et technique ; le choix des intervenants extern es et des modes de réalisation ; l’estim ation et le contrôle des coûts ; l’établissement et le suivi des échéanciers,
RENCONTRE AVEC DANIEL PRIMEAU – SQI
de même que l’encadrement administratif et contractuel de la conception et de la réalisation. Autrement dit, elle soutient ses clients tout au long du cheminement menant à l’approbation des projets et elle assure le suivi par rapport aux échéanciers et aux coûts. Parce qu’elle intervient à la fois comme conseiller stratégique et gestionnaire de projets, elle peut aussi fournir des conseils d’ordres financier, contractuel et technique afin de soutenir les ministères et les orga nismes publics dans la définition claire de leurs besoins. Ce faisant, l’organisme agit comme conseiller stratégique pour les aider à définir les paramètres de réalisation des solutions optimales, et ce, dans le respect des orientations gouvernementales et du Plan québécois des infrastructures. SQI
Une pluie de projets Selon les derniers chiffres disponibles, en 2016-2017, la Société a attribué 6 000 contrats pour des travaux de construction (incluant la gestion immobilière et de projets), pour une enveloppe globale de 627 M$, ce qui exclut toutefois les contrats inférieurs à 1 000 $. Au total, ce sont 2 600 entrepreneurs et fournisseurs de services privés à qui la SQI a confié ces projets.
DANIEL PRIMEAU Vice-président à la gestion de projets, Ouest du Québec Société québécoise des infrastructures
La Société est un poids lourd dans le domaine de l’assignation des contrats d’infrastructures publiques, se positionnant tout juste après le ministère des Transports. « L’an dernier, cela représentait environ 12 G$ de projets au Québec, qu’ils soient à l’étape de la planification ou du démarrage. Pour 2017-2018, on estime que ce chiffre sera encore plus élevé et pourrait avoisiner les 17 à 18 G$ », évalue Daniel Primeau.
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Établissement de détention, Roberval
Édifice Marie-Guyart, Québec
Édifice Honoré-Mercier, Québec
Édifice Gérald-Godin, Montréal
Établissement de détention de Montréal
Sûreté du Québec, MRC de Vaudreuil-Soulanges Est
Édifice Atrium, Québec PHOTOS : SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES
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RENCONTRE AVEC DANIEL PRIMEAU – SQI
La valeur des contrats démarre à 5 M$ (en deçà de cette valeur, ils sont sous la responsabilité de la vice-présidence à la gestion immobilière) et progresse jusqu’à plusieurs centaines de millions de dollars. « La Directive sur la gestion des projets majeurs d’infrastructure publique attribue également à la SQI tous les travaux de plus de 50 M$, à l’exclusion de ceux relatifs au transport », précise M. Primeau. Il existe aussi des cas particuliers où la SQI agit en association avec un organisme public, lorsque celui-ci dispose de l’expertise nécessaire pour réaliser les travaux. Mais dans un cas comme dans l’autre – qu’ils soient réalisés sous gestion ou en association –, 75 % des projets relèvent du secteur de la santé, évalue M. Primeau. Mais ce n’est pas tout, puisque la Société voit aussi à la construction, à la mise à niveau ou à la rénovation de bureaux, de palais de justice, d’établissements de détention, de postes de la Sûreté du Québec, de laboratoires, d’établissements d’enseignement, de centres d’archives, d’entrepôts, etc.
Il existe deux mécanismes d’attribution en fonction du type de services recherchés. Lorsqu’il est question de services professionnels (contrats avec des firmes d’architectes, d’ingénieurs, etc.), la SQI se base uniquement sur la qualité de la prestation proposée par les soumissionnaires. « Un comité de sélection indépendant effectue le choix, puis l’équipe de projets de la SQI négocie les honoraires avec la firme sélectionnée. Nous avons adopté ce mode depuis une dizaine d’années. Nous sommes en réflexion actuellement afin de tester d’autres méthodes », mentionne Daniel Primeau.
Groupe de Lierre
Un processus d’attribution rigoureux Le Plan québécois des infrastructures 2018-2028 prévoit des investissements publics de 10 G$ par an en moyenne d’ici les 10 prochaines années. La croissance des besoins, notamment en santé et en éducation, fait en sorte que l’État doit programmer un renouvellement massif d’infrastructures spécialisées aux quatre coins du Québec. Les marteaux n’ont donc pas fini de résonner dans la province, ce qui contribuera aussi à assurer en partie sa prospérité. Mais de quelle façon la SQI attribue-t-elle les divers projets aux entrepreneurs privés ? M. Primeau précise tout d’abord que 92 % de la valeur des contrats le sont par appel d’offres public. La SQI est en effet soumise à la Loi sur les contrats des organismes publics, au même titre que tous les autres donneurs d’ouvrages publics.
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RENCONTRE AVEC DANIEL PRIMEAU – SQI
En ce qui concerne les travaux de construction proprement dits, l’attribution s’effectue selon le principe du plus bas soumissionnaire conforme. L’appel d’offres peut aussi s’effectuer en deux étapes, même si cette méthode demeure peu utilisée : une première ronde permet de qualifier les meilleurs soumissionnaires, et une seconde de sélectionner le moins cher. Il existe aussi un mécanisme qui prévoit l’analyse et la validation des soumissions qui présentent un prix anormalement bas. Quel que soit le mode d’assignation, la SQI dispose également de mécanismes pour éviter que des expériences qui se seraient révélées peu concluantes avec des entrepreneurs se reproduisent. Ainsi, elle dispose d’un processus serré de suivi des contrats sur le plan de la qualité des ouvrages et des obligations contractuelles. En vertu de celles-ci, tout soumissionnaire doit accepter que la Société se réserve le droit de ne pas lui adjuger le contrat s’il ne s’est pas conformé à certaines conditions précises. De plus, une évaluation des travaux est systématiquement réalisée à la fin de ceux-ci.
Le respect des échéanciers et des budgets La SQI peut toujours avoir recours à une batterie de procédures pour s’assurer que les fournisseurs de services respectent les échéanciers. Par exemple, un lien direct est établi avec le client durant tout le projet pour anticiper les difficultés et prendre les dispositions nécessaires en cas de retard. En outre, en accordant une plus large place aux étapes préliminaires, la SQI instaure aussi les meilleures pratiques d’analyse, de conception et de construction – approche LEAN, technologie BIM (Building Information Modeling), etc. –, ce qui génère des gains nets sur les échéanciers, tout en réduisant les risques de dépassement des coûts. Cela dit, tous les modes de réalisation doivent être analysés afin de déterminer, pour un projet donné, celui qui permettra de maximiser les bénéfices. « Nous utilisons des modes autres comme la construction-financement. On dispose alors de plus d’incitatifs pour que l’entrepreneur respecte les délais impartis », précise Daniel Primeau.
En matière de budget, la SQI affiche une belle feuille de route. Ainsi, depuis 2010, bon an mal an, tous les projets livrés par la Société l’ont été avec une proportion moyenne de 4 à 5 % inférieure au budget alloué. « Il y a eu quelques dépassements, mais ils constituent l’exception », assure M. Primeau. Enfin, la SQI doit aussi faire face à un certain nombre d’enjeux précis dans le cadre de la gestion de projets. « Lorsqu’un bâtiment est en exploitation, il n’est pas toujours possible d’y interrompre les activités pour effectuer des travaux. On pense à un établissement pénitencier, par exemple, ou encore à un hôpital. Dans ces cas, la planification revêt une importance capitale », explique M. Primeau. Il cite aussi le cas des multiples projets autour de la Place des festivals dans le Quartier des spectacles à Montréal, qui doivent être parfaitement coordonnés et qui ne peuvent nuire à la tenue d’événements comme le Festival international de jazz. « L’une de nos forces est de nous impliquer le plus tôt possible dans le processus ; cela nous aide à bien circonscrire les problématiques et à relever les défis », conclut-il.
Festival international de jazz de Montréal WIKIMEDIA PAR MATIAS GARABEDIAN
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