VOLUME 8 – NUMÉRO 2
INNOVATIONS EN CONSTRUCTION TOUR D’HORIZON
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« UNE SAINE CONCURRENCE, ÇA PASSE PAR UN ENCADREMENT RIGOUREUSEMENT DÉFINI » Brian Gordon
Chef d’entreprise, Inter-Provincial Électrique Pour Brian Gordon, passer par le Bureau des soumissions déposées du Québec, c’est avoir l’assurance d’être conforme au processus de soumission et de pouvoir se mesurer à ses concurrents. Nous facilitons également l’accès au marché aux entrepreneurs spécialisés, ce qui permet une saine concurrence dans l’industrie. Au bout du compte, cela permet aux maîtres de l’ouvrage de regrouper les meilleurs éléments de chaque secteur, d’obtenir les prix les plus concurrentiels, et ce, dans l’efficacité et la transparence la plus totale.
bsdq.org
MOT DE L’ÉDITEUR
POUR VOUS EN OFFRIR UN PEU PLUS ! jacques.boisvert@jbcmedia.ca
Le site JBCMEDIA.TV est maintenant en ligne, et je vous invite à le parcourir. Il s’agit d’un beau complément à ce que nous faisons actuellement, et comme nos magazines, il progressera pour devenir, lui aussi, une référence incontournable pour l’écosystème de l’immobilier et de la construction au Québec. Nous travaillons notamment sur une série de courts documentaires Web intitulés Propos et confidences de champions, qui présente l’histoire d’entreprises et d’entrepreneurs à succès. De plus, vous prendrez plaisir à voir ou à revoir plusieurs capsules vidéo promotionnelles ou informatives, en lien avec l’écosystème du développement urbain, de l’immobilier commercial et de la construction. Nous comptons également produire quelques émissions d’information thématiques, commanditées par des leaders fournisseurs de produits et services de l’industrie de la construction au Québec. Avis aux intéressés ! Pour ce qui est de ce numéro de fin d’année du magazine Champions de la construction commerciale et industrielle, vous verrez qu’il traite de plusieurs spécialités, sous le thème de l’innovation, touchant tant l’intérieur que l’extérieur d’un bâtiment. Murs rideaux, maçonnerie, revêtements métalliques extérieurs ou encore électricité, mécanique de tuyauterie, traitement de l’air ou du froid : nos journalistes vous présentent un tour d’horizon intéressant. Nous travaillons déjà sur notre numéro plus volumineux qui paraîtra au printemps prochain et il vous réservera d’agréables surprises. J’espère que vous en ferez partie vous aussi ! D’ici là, je vous souhaite une agréable lecture, de belles trouvailles sur JBCMEDIA.TV, des fêtes agréables avec vos proches, de même qu’une année 2019 à la hauteur de vos aspirations de champions ! Bonne lecture !
Jacques Boisvert Éditeur
CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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Sommaire
Volume 8 - numéro 2
ÉDITEUR Jacques Boisvert RÉDACTION Yasmina El Jamaï, Emmanuelle Gril, Christophe Leduc et Sylvie Lemieux RESPONSABLE DE LA QUALITÉ DES CONTENUS Johanne Landry RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique : Carole Bordeleau pour Carbodesign Annonces publicitaires et mise en page : Lan Lephan PHOTOGRAPHES Denis Bernier et Roxane Paquet
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ILLUSTRATION EN PAGE COUVERTURE © Getty Images par Greens 87 PUBLICITÉ Souk Vongphakdy Responsable des ventes Arianne Jobin-Chamberland Conseillère aux ventes Najat El Manir Responsable des projets spéciaux Montréal 450 670-7770
Québec 418 317-0669
ADMINISTRATION Edith Lajoie Responsable des opérations et de l’expérience client COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA
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ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS Convention no PP 41614528 ADRESSE DE RETOUR 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS abonnement@jbcmedia.ca www.jbcmedia.ca
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RÉFLEXIONS SUR LES INNOVATIONS EN MATIÈRE DE REVÊTEMENTS EXTÉRIEURS LÉGERS MURS RIDEAUX, INNOVATION ET TENDANCE
QUAND LE COÛT FREINE L’INNOVATION
LA MAÇONNERIE : ENJEUX PRESSANTS ET SOLUTIONS
AGENT LIBRE
TRIBUNE DES CHEFS DE FILE REPORTAGE PROMOTIONNEL
Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Champions de la construction commerciale et industrielle. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître.
ISSN 1927-5765
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Le magazine Champions de la construction commerciale et industrielle est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771
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LE MÉTIER DE MAÎTRE MÉCANICIEN EN TUYAUTERIE UNE ÈRE DE MUTATION
ÉLECTRICITÉ 4.0 ET AUTOMATISATION : DEUX DOMAINES EN PLEINE EFFERVESCENCE
info@jbcmedia.ca
www.jbcmedia.ca
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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
DERNIÈRES TENDANCES EN TRAITEMENT DE L’AIR AU QUÉBEC
NOUVELLES DES CHAMPIONS
STADE DE SOCCER TELUS PAR STÉPHANE GROLEAU
RÉFLEXIONS SUR LES INNOVATIONS EN MATIÈRE DE REVÊTEMENTS EXTÉRIEURS LÉGERS Par Yasmina El Jamaï
Une multitude de revêtements extérieurs prennent d’assaut le marché année après année. Comment s’y retrouver devant toutes ces options ? Quatre spécialistes nous aident à faire le tri parmi les nouveautés pour effectuer des choix plus éclairés. Donnons la parole à François Racine, directeur technique de l’Association des entrepreneurs en revêtements muraux du Québec (AERMQ), ainsi qu’aux architectes André Bourassa, Étienne Taillefer et Jacques Benmussa. « En matière de revêtement extérieur, le Québec compte des fournisseurs de produits de panneaux en acier, en aluminium, en particules de fibre à l’aspect boisé. Cette année, je vois beaucoup de produits composés de façades en béton sous forme de lattes en fibres de ciment qu’on nomme ‟öko skin », partage François Racine, dont le travail consiste à inspecter des matériaux sur les chantiers. Il mentionne que beaucoup d’écoles sont partiellement habillées de ce revêtement installé à l’aide de rivets et formant une sorte de tapisserie aux différents tons de gris. « Ce produit provenant d’Europe considéré comme innovateur détrône les produits en fibrociment fabriqués au Québec et au Mexique qui ne se sont pas avérés durables », spécifie M. Racine. Il ajoute que l’utilisation de l’aluminium seul ou en composite gagne en popularité.
RÉMY BOILY, PHOTOGRAPHE DE LA BOÎTE À IMAGES
FRANÇOIS RACINE DIRECTEUR TECHNIQUE DE L’ASSOCIATION DES ENTREPRENEURS EN REVÊTEMENTS MURAUX DU QUÉBEC (AERMQ)
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REVÊTEMENTS EXTÉRIEURS
Les revêtements métalliques Propriétaire de Bourassa Maillé Architectes, membre des conseils d’administration de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) et du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ) et ancien président de l’Ordre des architectes du Québec, André Bourassa reste prudent par rapport à l’arrivée continue de nouveaux matériaux de revêtements sur le marché. Sans vouloir dénigrer tel ou tel produit, il préfère promouvoir le revêtement métallique essentiellement parce qu’il le considère comme l’allié idéal pour optimiser l’efficacité écoénergétique des édifices. Pour ce défenseur invétéré du développement durable, l’heure est avant tout aux choix écologiques et responsables lorsqu’il s’agit de sélectionner les matériaux de construction. « Tous les nouveaux revêtements métalliques assurent légèreté et souplesse : ils sont utilisables sous forme d’écailles, de tuiles régulières ou arrondies qui ne nécessitent aucun scellant. J’appuie la tendance à employer les revêtements métalliques au lieu des parements en béton qui pèsent des tonnes et dont l’entretien est très coûteux », confie-t-il. Il prévoit que cette tendance s’amplifiera à mesure que les revêtements métalliques participeront plus activement à l’économie d’énergie. EXPOIMAGE
ANDRÉ BOURASSA PROPRIÉTAIRE DE BOURASSA MAILLÉ ARCHITECTES, MEMBRE DES CONSEILS D’ADMINISTRATION DE LA RÉGIE DU BÂTIMENT DU QUÉBEC ET DU REGROUPEMENT DES GESTIONNAIRES ET COPROPRIÉTAIRES DU QUÉBEC ET ANCIEN PRÉSIDENT DE L’ORDRE DES ARCHITECTES DU QUÉBEC
Parmi les autres bonnes pratiques figure l’intégration de composantes de murs translucides pour laisser passer la lumière dans les espaces sans recourir aux murs vitrés ou aux fenêtres cinq fois moins isolants qu’un mur normal, selon M. Bourassa. « Autrement isolants, ces murs translucides évitent des pertes énergétiques considérables ; ceux qui posent du vitrage partout dans un édifice neuf pour économiser sur l’éclairage se retrouvent inversement avec des coûts de chauffage et de climatisation plus élevés », prévient-il.
GETTY IMAGES PAR LENA_SERDITOVA
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« Une première au Québec en 2018 est la conception d’un mur extérieur métallique composé de tuiles superposées pour capter et récupérer l’énergie. Il est possible d’installer ce type de revêtement sur les bâtiments, comme dans le cas de la façade de l’entreprise Gesterra », commente André Bourassa. La compagnie québécoise Tuiles 3R est à l’origine du système de tuiles innovateur qui capte le soleil en se basant sur la technologie du préchauffage de l’air frais. Il serait aussi possible d’intégrer des tuiles aux formes variées à des édifices nouveaux ou existants.
Le métal toujours à l’honneur
PHOTOGRAPHES LYNE LAGÜE ET ASSOCIÉ
ÉTIENNE TAILLEFER ARCHITECTE ASSOCIÉ PRINCIPAL CHEZ ATELIER D’ARCHITECTURE MDTP (MASSICOTTE, DIGNARD, TAILLEFER, PATENAUDE)
Étienne Taillefer, architecte associé principal chez Atelier d’architecture MDTP, a observé un engouement pour deux ou trois genres de revêtements extérieurs qui se sont démarqués ces dernières années avec « l’adoption croissante des clins métalliques ». Ces clins aux finis de différents coloris et ne nécessitant pas de colle ou de mortier peuvent être assemblés rapidement. « Les revêtements en acier métalliques assortis de finis colorés ou en bois se propagent sur le marché à cause de leur durabilité pouvant atteindre 40 ans. Une fois le bois utilisé sur la couche supérieure de ce type de revêtement, il confère une belle apparence à la façade sans commander le grand entretien qu’il exige habituellement », précise M. Taillefer. Le fini en bois est très à la mode depuis les cinq dernières années, et l’architecte l’envisage dans tous les domaines de l’immobilier, aussi bien institutionnel, commercial et industriel que multirésidentiel. Il prévoit le développement de cette technique basée sur l’image numérique et l’impression sur les revêtements de façades : « À l’avenir, les façades pourraient être des toiles immenses. Si l’on y ajoute un élément de finition comme l’impression numérique, les possibilités de créativité deviennent infinies », s’enthousiasme-t-il.
TUILES 3R
En collaboration avec la firme Bourassa Maillé Architectes, un capteur solaire avec tuiles rectangulaires perforées a été intégré au nouveau bâtiment de Gesterra, une entreprise engagée dans les activités de développement durable. Le projet est situé dans l’écoparc industriel de Victoriaville.
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REVÊTEMENTS EXTÉRIEURS
Ces panneaux peuvent être composés de produits distincts assemblés pour former un bâtiment unique sur le plan visuel ; panneaux composites, ils ont de l’aluminium de chaque côté, ainsi qu’un centre comportant du pétrole ou du gypse coupe-feu », relate-t-il. M. Racine fait aussi mention des panneaux en céramique ventilée montés sur des agrafes qui laissent circuler l’air derrière la céramique de sorte que le bâtiment reste au frais s’il fait trop chaud l’été, et laisse circuler l’air l’hiver pour que l’édifice « respire ». Il considère aussi comme une invention intéressante les finis qui s’autonettoient lorsqu’il pleut ; en cas de graffitis, aucun entretien ou lavage n’est requis. « De plus, il est facile de remplacer une tuile brisée et de changer les agrafes avec ce type de produits provenant d’Europe. La céramique, c’est aussi une matière première durable composée de sable qui peut avoir la même apparence que l’acier ou l’aluminium, une fois déposée sur les panneaux », explique l’expert.
JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET
JACQUES BENMUSSA ARCHITECTE INDÉPENDANT
« Certains produits composés de fibrociment présentent également des finis intéressants, durables et fournis sur mesure permettant des agencements créatifs multicolores. D’autres produits en fibrociment existent, mais ils donnent lieu à certaines réserves en raison de leur dilatation après leur installation et de leur durabilité insuffisante », ajoute M. Taillefer. Depuis les dernières années, François Racine a remarqué que « les panneaux en aluminium ont la cote, notamment à cause de leur variété de formes et de tons.
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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
Il fait aussi remarquer que la tendance actuelle consiste à combiner de deux à cinq textures différentes de produits en guise de revêtement extérieur pour obtenir un design innovateur, en plus d’utiliser des finis pour créer un rendu visuel original. Beaucoup d’écoles utilisent ce concept multicouche pour offrir une apparence multicolore vivante et amusante. De cette façon, le produit devient composite.
Prudence ! Jacques Benmussa est un architecte indépendant spécialisé en enveloppe du bâtiment dont l’emploi consiste à y dénicher des défaillances structurelles et à mener des combats juridiques pour déterminer qui en est responsable. « Mon travail me fait voir le côté sombre de l’enveloppe du bâtiment ; parmi les problèmes figure l’utilisation de nouveaux matériaux à base de ciment et de fibres de bois comme parement extérieur tel que le fibrociment, qui manque de durabilité. Il faut se méfier des nouveaux produits comme les fenêtres chinoises, pour lesquelles l’historique de comportement par rapport à nos climats fait défaut. Attention aussi aux produits locaux qui sont de mauvaises copies de bons produits étrangers. De nombreux produits fabriqués au Mexique et en Chine sont problématiques ; les architectes et les entrepreneurs généraux doivent s’assurer qu’ils sont testés en fonction des normes canadiennes. En cas de défaillance, ils se retrouveront devant les tribunaux, et les pénalités pourraient coûter des millions. Cela vaut pour tous les types de revêtements extérieurs, lesquels sont naturellement soumis à des contraintes climatiques rigoureuses. Beaucoup de nouveaux produits sont abandonnés, car ils ne se révèlent pas suffisamment performants. En conclusion, oui aux nouveautés répondant aux normes canadiennes », recommande M. Benmussa.
LE PROJET DIAMANT DU FUTUR ÉDIFICE ROBERT LEPAGE À QUÉBEC, MENÉ PAR COARCHITECTURE, OFFRIRA UN BEL EXEMPLE DE L’INNOVATION EN MATIÈRE DE MURS RIDEAUX, AVEC DES FORMES ORIGINALES ET DES MOTIFS IMPRIMÉS.
MURS RIDEAUX, INNOVATION ET TENDANCE
COARCHITECTURE
QUAND LE COÛT FREINE L’INNOVATION Par Christophe Leduc
Depuis leur apparition dans de grandes métropoles comme New York au 19e siècle, les murs rideaux ont bien sûr beaucoup évolué sur le plan technologique. De plus en plus faciles à monter et performants, ils semblent constituer la solution tout indiquée pour les immeubles de bureaux, à l’heure où les performances énergétiques et le confort des occupants sont au cœur des préoccupations des propriétaires et des entreprises. Pourtant, le marché québécois se heurte à des obstacles de taille en la matière : le coût de construction et celui de l’énergie. Une technologie sans cesse améliorée Depuis les premiers murs rideaux à la structure faite d’acier, les matériaux, les méthodes de montage et les technologies ont contribué à améliorer leurs performances et ont rendu leur installation plus aisée, notamment grâce aux modules préfabriqués qui permettent un montage rapide. Mais au rang des améliorations les plus notables, c’est surtout la partie vitrée qui a connu le plus d’évolution technique, permettant d’adapter l’enveloppe extérieure aux besoins de promoteurs ou de propriétaires de plus en plus soucieux de l’esthétique et du rendement énergétique. « On a vu apparaître des doubles, voire des triples vitrages, et même des systèmes de vitrage assemblés sous vide », détaille Louis Fortin, directeur projets, consultation et mise en service de CLEB-UL, qui offre des services de consultation, d’essai et de contrôle de la qualité liés à l’enveloppe du bâtiment.
CLEB-UL
LOUIS FORTIN DIRECTEUR PROJETS, CONSULTATION ET MISE EN SERVICE DE CLEB-UL
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QUAND LE COÛT FREINE L’INNOVATION
À une époque où les locateurs et les employeurs visent des performances énergétiques respectant les exigences des certifications LEED et mettent l’accent sur l’efficacité énergétique, les solutions techniques et technologiques disponibles sont nombreuses. « On utilise des pellicules qui rendent les verres plus performants. On peut, par exemple, appliquer une pellicule qui réfléchit les infrarouges vers l’intérieur en hiver, ou vers l’extérieur en été quand le soleil chauffe directement la façade. Cela permet de limiter les écarts de température dans l’édifice et offre donc un meilleur confort aux occupants, en plus de générer des économies sur la puissance des systèmes de chauffage ou de climatisation. On considère l’orientation du soleil sur chaque façade que l’on conçoit avec des pellicules aux coefficients différents pour optimiser à la fois la performance thermique, mais aussi le coefficient d’assombrissement. On veut une bonne transmission de la lumière naturelle, tout en évitant l’éblouissement », détaille Normand Hudon, associé et architecte chez Coarchitecture.
COARCHITECTURE
NORMAND HUDON ASSOCIÉ ET ARCHITECTE CHEZ COARCHITECTURE
Esthétiquement, l’innovation facilite aussi la conception. « Aujourd’hui, la géométrie des meneaux peut être très différente. On voit aussi des verres courbés à froid ou des capots décoratifs. J’ai vu des choses assez impressionnantes dans les salons internationaux récemment, des produits design et performants », explique Louis Fortin. « Les verres s’améliorent constamment. Il existe des verres chauffants, pour les piscines, par exemple, ou des verres photochromatiques. Grâce aux logiciels paramétriques, on peut créer des formes plus sophistiquées, des motifs sérigraphiés ou imprimés différents sur chaque façade, voire sur chaque vitrage. La conception numérique rend ça beaucoup moins complexe. On utilise d’ailleurs cette technologie pour l’édifice qui abritera le théâtre Le Diamant de Robert Lepage, place D’Youville », confirme Normand Hudon.
Le coût, principal frein du marché québécois « Ces technologies sont très coûteuses et ne représentent qu’une partie marginale du marché. On est dans la fourchette élevée pour le prix de l’enveloppe. On parle de 70 à 100 $ le pied carré, voire au-delà – jusqu’à 500 $ pour les verres photochromatiques –, quand un
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LE STATIONNEMENT DE PLACE STE-FOY, À QUÉBEC, OFFRE DES MURS RIDEAUX AJOURÉS POUR UNE MEILLEURE CIRCULATION DE L’AIR ET DES CAPOTS DÉCORATIFS
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mur standard coûte de 40 à 60 $ le pied carré », tempère Louis Caron, associé et directeur technique chez Coarchitecture. « Ce sont des technologies pour les projets haut de gamme. On se trouve dans un marché où le prix de construction est prépondérant. On essaye d’innover, d’avoir de meilleures performances, mais on est toujours confronté à un budget. D’autant qu’au Québec, l’énergie demeure bon marché, ce n’est donc pas un incitatif à l’innovation, comme en Europe où l’électricité est trois ou quatre fois plus chère », renchérit M. Fortin. « L’économie d’énergie n’est pas en tête des priorités au Québec. Les Allemands, par exemple, ont des technologies très avancées, mais l’électricité y est très chère et souvent polluante », appuie M. Hudon.
Les meneaux, le maillon faible du système À cause d’un climat très rude en hiver, le Québec pousse ces systèmes à leurs limites, notamment pour les meneaux, qui sont le maillon faible des systèmes de murs rideaux sur le plan de la performance thermique. Malgré l’amélioration continue des performances, grâce à l’ajout de bris thermiques ou de garnitures plus profondes qui limitent le transfert de chaleur à l’extérieur et la condensation à l’intérieur, ils restreignent quand même l’efficacité. « Le meneau est toujours un pont thermique. Les meneaux les plus performants ne le sont d’ailleurs pas assez. Même si l’on a un verre thermiquement très performant, son efficacité est toujours limitée par celle de l’ossature », détaille Louis Fortin. Les nouveaux codes de l’énergie étant de plus en plus exigeants, le Québec se heurte un peu à sa limite en matière de murs rideaux. « Si l’on veut atteindre les nouveaux paramètres d’efficacité énergétique, les coûts vont augmenter. L’innovation doit donc passer par les meneaux. Il faut aussi travailler globalement, sur les différents paramètres. On veut des immeubles entièrement vitrés, comme à Miami, mais on n’a pas le même climat. On verra donc sans doute de moins en moins d’édifices avec des murs rideaux sur toute la surface, mais plutôt des systèmes qui combinent des murs traditionnels isolés avec parement en verre et des murs rideaux », conclut le directeur de projet de CLEB-UL.
COARCHITECTURE
LOUIS CARON ASSOCIÉ ET DIRECTEUR TECHNIQUE CHEZ COARCHITECTURE
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GETTY IMAGES PAR KADMY
LA MAÇONNERIE : ENJEUX PRESSANTS ET SOLUTIONS Saviez-vous que les revêtements de brique et de pierre qui agrémentent avec panache nos bâtiments patrimoniaux montréalais doivent presque tous être restaurés ? C’est l’un des multiples problèmes touchant le domaine de la maçonnerie, d’autant plus que la main-d’œuvre y est insuffisante. Deux experts nous exposent plusieurs enjeux, tout en proposant des pistes de solutions perspicaces pour y remédier. Par Yasmina El Jamaï
Les revêtements issus de la maçonnerie sont performants, durables et respectueux de l’environnement en raison de la matière première naturelle qu’ils contiennent ; de plus, ils procurent un attrait esthétique quasi indémodable. Pourtant, le métier de briqueteurmaçon n’attire plus les foules ; les briques et les pierres sont d’ailleurs de moins en moins employées dans les projets de construction majeurs, selon Martin Cormier, directeur général de l’Association des entrepreneurs en maçonnerie du Québec (AEMQ) et secrétaire du conseil d’administration de la Fédération québécoise des associations d’entrepreneurs spécialisés en construction (FQAESC). 12
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Outre les exigences physiques astreignantes pour tout maçon, M. Cormier a cerné plusieurs autres volets problématiques : le manque d’attractivité du métier, des donneurs d’ouvrage sans grande formation en maçonnerie, une absence de perspective globale sur la panoplie de produits existants et une communication
LA MAÇONNERIE
Quelques enjeux pressants Rendre le métier de briqueteur-maçon plus attractif devient prioritaire, selon M. Cormier. Comment ? D’abord par l’intermédiaire de l’AEMQ qui aura beaucoup de travail à abattre pour que le « mortier » recommence à être étendu : « Idéalement, je devrais contacter tous les fabricants locaux, obtenir les fiches techniques de leurs produits et les présenter impartialement aux architectes en répondant à leurs questions sur les produits de base, LEED et écoresponsables à adopter en fonction des marchés. Une formation d’appoint devrait aussi être donnée aux architectes qui nous demandent de les aider à interpréter les codes et normes des devis », indique le directeur général. Autrement dit, l’AEMQ devrait « proposer des ateliers techniques et de perfectionnement aux donneurs d’ouvrage qui le désirent pour leur fournir le soutien technique dont ils ont besoin », ajoute-t-il. Par ricochet, les architectes feraient davantage appel aux maçons dont la pérennité serait moins menacée.
JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET
MARTIN CORMIER DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ASSOCIATION DES ENTREPRENEURS EN MAÇONNERIE DU QUÉBEC (AEMQ) ET SECRÉTAIRE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DES ASSOCIATIONS D’ENTREPRENEURS SPÉCIALISÉS EN CONSTRUCTION (FQAESC)
Pour contrer le nombre insuffisant de briqueteurs-maçons, il importe également de privilégier la revalorisation des centres de formation professionnelle et les diplômes d’études professionnelles, selon lui. Attirer une nouvelle main-d’œuvre auprès des personnes sortant du milieu carcéral, des jeunes retraités de l’armée canadienne, des réserves autochtones ou de l’immigration, comme le souhaitent les autres associations de revêtement extérieur et les syndicats, ne constitue pas la solution optimale à son avis. Par ailleurs, les parents devraient aussi mettre de l’avant les métiers professionnels, d’autant plus qu’un jeune maçon reçoit près de 38 $ l’heure. En outre, l’industrie de la construction devrait redoubler d’initiatives pour promouvoir cette carrière auprès de ses 26 corps de métier. « Plutôt que de travailler en silo, la FQAESC, l’APCHQ et l’ACQ doivent remédier à la pénurie de la main-d’œuvre et valoriser les centres de formation professionnelle et les diplômes d’études professionnelles. » L’AEMQ entend redorer le blason du métier en envoyant le message positif suivant à la relève : « Devenez les bâtisseurs de demain ou passez maîtres dans l’art de réhabiliter les anciens édifices », explicite Martin Cormier.
Vivement la réhabilitation ! Depuis 15 ans, la restauration d’anciens bâtiments est en forte demande. L’entreprise Maçonnerie Gratton a réhabilité annuellement 500 bâtiments depuis sa création il y a 11 ans et reste très demandée. « Tout ce qui était construit à Montréal à compter des années 20 et des années 50 doit être réparé, de sorte que la restauration devient presque un nouveau métier pour les maçons. Or, la maçonnerie pour les édifices neufs occupe la majeure portion de l’apprentissage au détriment de la réfection. Les écoles de formation professionnelle doivent outiller les étudiants adéquatement, ce qui est actuellement assuré par les entreprises comme la nôtre. »
TOMMY BOUILLON PROPRIÉTAIRE-FONDATEUR DE MAÇONNERIE GRATTON ET ADMINISTRATEUR AU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AEMQ
insuffisante entre les acteurs du domaine de la construction. Quant à Tommy Bouillon, propriétairefondateur de Maçonnerie Gratton et administrateur au conseil d’administration de l’AEMQ, il met en lumière certaines aberrations administratives et la pénurie de main-d’œuvre.
Lorsqu’il faut restaurer les revêtements en briques ou en pierres, le travail de maçonnerie s’avère encore plus périlleux : « À Montréal, il faut composer avec toutes les contraintes possibles et imaginables pour installer un échafaudage (lampadaires, arbres, arrêts d’autobus, parcomètres, escaliers, viaducs et fils électriques à haute tension). À cela s’ajoutent la poussière, le poids des matériaux et le travail majoritairement effectué en hauteur puisque les chariots élévateurs très encombrants ne sont pas toujours utilisables. Les maçons sont donc devenus des perles rares », expose M. Bouillon. Il renchérit en soulignant que « des murs de brique tombent chaque semaine à Montréal même si les inspecteurs de la Ville vérifient l’état des immeubles et même si le projet de loi no 122 oblige les propriétaires d’immeubles de plus de quatre étages à faire inspecter tous les cinq ans la façade de leur bâtiment à compter du 10e anniversaire de leur construction. Les besoins en réfection augmentent donc à mesure que la main-d’œuvre décline ; et le recrutement de maçons étrangers est minime compte tenu des préalables de formation et d’attestation exigés par la Commission de la construction. Rediriger CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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rapidement les décrocheurs scolaires vers des stages en maçonnerie avec l’aide d’organismes comme L’Ancre des jeunes et le financement de la Commission scolaire de Montréal avantagerait autant les écoles et les entrepreneurs en maçonnerie que les jeunes décrocheurs. Un nouveau comité de l’AEMQ, piloté par M. Bouillon, abonde dans ce sens pour contribuer à régler le problème criant de main-d’œuvre ».
GETTY IMAGES PAR STURTI
Que chaque arrondissement ait différentes règles et procédures pour l’émission des permis constitue un autre enjeu majeur à Montréal, fait remarquer Tommy Bouillon : « L’obtention d’un même permis peut nécessiter quelques journées à Verdun et deux ans au Plateau-Mont-Royal ! Cela complique considérablement notre travail ! Il arrive même que plusieurs employés d’organismes distincts se retrouvent sur le même chantier ou que la Ville barre l’accès à un endroit où un permis nous a été accordé. Faute de coordination préalable, les différents travailleurs sur place improvisent. Une plateforme informatique performante et centralisée pour tous les arrondissements devrait venir à bout de ce problème. »
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AGENT LIBRE Le magazine Champions de la construction commerciale et industrielle offre cette tribune à un professionnel de l’industrie à la recherche d’un nouveau défi.
était principalement d’identifier les marchés et les types de propriétés possédant le meilleur potentiel risque-rendement. C’est là où j’ai réellement fait mes armes. » Il a par la suite occupé le poste d’économiste en chef chez Ivanhoé Cambridge, le bras immobilier de la CDPQ. Il dirigeait alors une équipe de cinq professionnels, dont trois économistes qui menaient des projets de recherche pour définir les facteurs économiques et géopolitiques mondiaux pouvant influer sur le secteur immobilier. Il jouait un rôle de première ligne dans le soutien décisionnel en matière d’investissements et de gestion d’actifs.
Une expertise élargie
CHARLES A. BRANT
LAURENCE FILION
DÉVELOPPER UNE VISION GLOBALE POUR MIEUX DÉFINIR LE FUTUR DE L’INDUSTRIE PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE
Depuis 20 ans, Charles A. Brant suit de près l’évolution des marchés immobiliers à l’échelle nationale et internationale. Comme économiste, il a la délicate mission d’analyser les facteurs qui vont influencer l’avenir du secteur pour mieux orienter les décisions en matière d’investissement et de gestion des actifs. Un rôle-clé qu’il a exercé chez différents acteurs du secteur immobilier et de la construction. Son passage à la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), où il a travaillé pendant 16 ans, a constitué une étape marquante de son parcours professionnel. Après avoir été embauché comme analyste chez SITQ immobilier, une ancienne filiale immobilière de la Caisse, il décroche le poste de conseiller principal, recherche et gestion de portefeuille au groupe Immobilier de la CDPQ en 2004 avant d’être promu comme directeur, Analyses économiques et recherche – Immobilier. « Je suis arrivé au début d’une époque effervescente alors que la Caisse avait adopté une stratégie d’investissements à l’international. Mon rôle
Sa connaissance des cycles et des acteurs de l’industrie s’est enrichie dans ses fonctions subséquentes, notamment à la firme de génie-conseil WSP, où il avait la responsabilité de développer des stratégies de repositionnement des actifs immobiliers afin de préserver et de faire croître leur valeur, ainsi qu’à la Commission de la construction du Québec. Pour la suite de sa carrière, il souhaite se recentrer sur les activités d’investissement et de gestion d’actifs immobiliers sur différents marchés géographiques. « C’est là où se situe mon expertise, et je veux continuer de la mettre à profit », explique-t-il. Après toutes ces années, il est toujours animé d’une véritable passion pour le secteur immobilier. « C’est un domaine qui se trouve au cœur du quotidien des gens comme lieu de vie, de travail, de loisirs. Il est aussi influencé par de multiples facteurs démographiques, économiques et même climatiques qui ont un impact direct sur cette classe d’actifs. Il faut rester branché sur l’actualité, savoir décortiquer les études économiques pour bien analyser l’évolution du marché et prendre les décisions les plus porteuses. » Pour entrer en communication avec Charles A. Brant : brantcharles@gmail.com
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TRIBUNE DES CHEFS DE FILE
ENTREPRISES J. CHABOT
À LA FINE POINTE DU SAVOIR-FAIRE Travail de qualité, respect des échéanciers et large gamme de garanties : ce sont les piliers sur lesquels s’appuient les Entreprises J. Chabot, spécialistes des toitures plates, pour assurer la tranquillité d’esprit à la clientèle.
Ne comptant que trois employés lors du démarrage en 1992, les Entreprises J. Chabot emploient désormais de 35 à 50 personnes, selon les périodes. Des chiffres qui illustrent bien le succès que remporte ce spécialiste de l’installation, la réparation et l’entretien préventif des toitures plates. Avec un siège social à Québec et un bureau dans la région de Beauce-Frontenac, l’entrepreneur couvreur est en mesure de desservir un vaste territoire et de répondre aux demandes variées dans le secteur commercial et industriel, aussi bien pour la réfection de toiture que pour la construction neuve. UNE LONGUEUR D’AVANCE Tony Lessard, nommé président des Entreprises J. Chabot en 2012, œuvre au sein de la compagnie depuis les débuts de celle-ci. Il se souvient du temps où les toitures n’avaient rien à voir avec celles que l’on connaît aujourd’hui. « C’était très différent il y a 10 ans à peine. Désormais, les panneaux pour couvrir les toits plats sont fabriqués en usine. Le couvreur doit les fixer avec des adhésifs ou des vis, puis sceller les joints. On n’utilise presque plus de goudron, les méthodes et les matériaux ont beaucoup évolué », explique-t-il. C’est justement parce qu’il a toujours su rester au goût du jour et bien au fait des nouvelles techniques que l’entrepreneur a pu garder une longueur d’avance 16
CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
sur la concurrence. « Nous posons des membranes de PVC monocouche et nous avons d’ailleurs été l’un des premiers à le faire dans la région. Récemment, nous avons réalisé la toiture du nouveau IKEA de Québec, une superficie de 240 000 pi2 recouverte de PVC », mentionne Tony Lessard. Pour cela, la compagnie a d’ailleurs reçu le prix du projet de l’année pour l’est du Canada du manufacturier Sika. M. Lessard précise que contrairement à l’élastomère (bitume modifié), les membranes synthétiques comme le PVC, le TPO et l’EPDM n’ont pas besoin d’être soudées à chaud par fusion au chalumeau, ce qui élimine les risques d’incendie et évite de perturber le déroulement des activités à l’intérieur du bâtiment. Elles sont plutôt scellées au moyen d’adhésifs ou encore soudées à l’air chaud. Cela dit, les Entreprises J. Chabot sont en mesure d’installer tous les types de revêtements, qu’ils soient synthétiques ou en élastomère. L’entrepreneur couvreur possède d’ailleurs une machine automatisée permettant de souder les membranes de bitume modifié sur de grandes surfaces, la mini Macaden. Grâce à cet équipement de pointe, les travaux sont réalisés plus rapidement, et le revêtement est soudé de façon sûre et uniforme.
TONY LESSARD PRÉSIDENT Président
IKEA, QUÉBEC (MEMBRANE PVC)
UNE MAIN-D’ŒUVRE BIEN FORMÉE Quel que soit le choix de membrane effectué par le client en fonction de ses besoins précis et de son budget, les Entreprises J. Chabot disposent d’une main-d’œuvre spécialisée et possédant les connaissances les plus à jour. Les travailleurs sont tous accrédités auprès de la Commission de la construction du Québec et suivent de la formation continue. « Les outils, les méthodes, les techniques évoluent constamment, il faut toujours se tenir au courant pour offrir le meilleur service possible », affirme Tony Lessard. De plus, la qualité des matériaux est assurée grâce à un réseau de fournisseurs fiables et reconnus. Toujours à la fine pointe des standards de l’industrie, la compagnie détient aussi les certifications requises dans la pose et la réfection de toiture : Régie du bâtiment, Association des maîtres couvreurs du Québec, Association canadienne des entrepreneurs en couverture, Elite management, ContractorCheck. Elle renouvelle aussi régulièrement ses certifications pour la pose de produits provenant de fournisseurs reconnus comme Soprema, IKO, Tremco, Sarnafil, Firestone, Carlisle et Lexcan. LE RESPECT SCRUPULEUX DES ÉCHÉANCIERS Grâce à leur vaste expertise, les Entreprises J. Chabot sont en mesure d’offrir un service-conseil de la plus haute qualité. Elles peuvent aussi s’enorgueillir de respecter les délais dans une industrie
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REPORTAGE PROMOTIONNEL REPORTAGE PROMOTIONNEL
COSTCO, LÉVIS (MEMBRANE PVC)
où les échéanciers sont de plus en plus serrés. « La pression est forte, tout est planifié au quart de tour, et l’on ne peut pas prendre de retard sur les chantiers. C’est un défi constant, mais nous sommes équipés pour le relever », soutient Tony Lessard. La compagnie a d’ailleurs récemment réussi le tour de force de terminer la toiture du IKEA de Québec avant la période des fêtes l’an dernier, alors que la membrane en PVC de 150 000 pi 2 du Costco de Lévis a pu être posée en six semaines à peine. Au cours des trois dernières années, les Entreprises J. Chabot ont d’ailleurs réalisé les plus gros projets en membranes de PVC à Québec. Plusieurs autres réalisations pourraient aussi être mentionnées, comme la gare fluviale de Lévis, le siège social de La Capitale, l’Hôtel Wendake, l’agrandissement de l’Assemblée nationale à Québec, Olympus, etc. Ce n’est pas pour rien si plusieurs gros noms de l’industrie ont décidé de faire affaire avec l’entrepreneur couvreur, comme Pomerleau, EBC, mais aussi la famille Roussin, bien connue dans la région de la capitale. « Avec le temps, nous avons développé une relation de confiance avec nos clients. Notre objectif est qu’ils soient satisfaits, autant par la qualité des travaux que par celle du service après-vente », indique M. Lessard. Pas de doute, avec son savoir-faire et son expérience, l’entreprise possède tous les atouts nécessaires pour mener les projets de main de maître! n CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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TRIBUNE DES CHEFS DE FILE
SANTCO
LES VALEURS FAMILIALES POUR MIEUX RELEVER LES DÉFIS Le coffrage de béton n’a plus de secret pour Santco, une entreprise qui œuvre dans le domaine depuis 35 ans et qui se voit confier des projets prestigieux. À la base de son succès : valeurs familiales et souci du travail bien fait.
DES PROJETS DE PRESTIGE Ayant fait ses débuts dans le secteur du génie civil, Santco a peu à peu diversifié ses activités et son expertise. Désormais, l’industriel, le commercial et l’institutionnel occupent une place de choix dans ses carnets de commandes. D’ailleurs, les contrats prestigieux se succèdent. « Le donneur d’ouvrage Pomerleau nous a confié le coffrage de béton de toute la phase 2 du CHUM, qui comporte une tour de 17 étages, un amphithéâtre ainsi qu’un stationnement de plus de 1 000 cases », explique Marco Santoriello, directeur général administratif de Santco. La compagnie peut aussi s’enorgueillir d’avoir contribué à la construction de plusieurs tours de 30 et 40 étages dans la grande région métropolitaine, aussi bien des condos, du logement locatif que des résidences pour aînés (RPA). Parmi ses réalisations récentes ou en cours, le directeur
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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
général cite en exemple la phase 2 de YUL Condos, le Voltige MTL, Le Drummond. Pour leur part, L’Altitude, l’ORA RPA et le luxueux Icône à Montréal font partie des défis déjà relevés. Du côté de Laval, on pense notamment à Panorama, la plus haute RPA au Canada, Aquablu et Équinoxe. Au total, Santco comptera jusqu’à 22 grues à tour dans le grand Montréal d’ici la fin de l’année 2018 ! UNE ÉQUIPE ET DES VALEURS Avec six frères Santoriello actifs au sein de la compagnie, il va de soi que celle-ci repose sur de solides valeurs familiales. « C’est le fondement même de l’entreprise, et elles sont véhiculées et relayées par tous les membres de notre équipe », affirme le directeur général. En tête de liste des valeurs fondatrices arrive la satisfaction des clients qui s’appuie sur un service personnalisé et d’excellence. « Nous appliquions cette politique dès nos débuts, et nous l’avons conservée même si aujourd’hui nous réalisons parfois jusqu’à 20 projets à la fois ! Quel que soit le nombre de chantiers en cours, chacun de nos clients mérite toute notre attention », affirme Marco Santoriello. Toujours offrir la meilleure qualité possible en ce qui concerne les techniques, les produits et les équipements est un autre engagement important, tout en assurant un service supérieur et une productivité optimale.
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
Fondée en 1983 par Antonio Santoriello et deux de ses fils, Santco ne comptait à l’origine qu’une poignée d’employés. À partir des années 2000, les quatre autres fils se sont joints à la compagnie, qui a alors grandi et pris véritablement son envol. Aujourd’hui, Santco emploie environ 300 personnes et collabore avec les gros joueurs de l’industrie de la construction sur des chantiers de grande envergure aux enjeux complexes.
MARCO SANTORIELLO DIRECTEUR GÉNÉRAL
REPORTAGE PROMOTIONNEL
Afin d’ancrer encore davantage la qualité et le service au cœur des processus, Santco, avec la participation de l’ensemble des employés, est d’ailleurs certifiée ISO 9001 depuis 2009. Enfin, on ne saurait passer sous silence le souci de la sécurité des travailleurs. Elle constitue une priorité pour la compagnie, et ce, dès la première heure. Au fil du temps, Santco a mis au point des procédés visant à améliorer la sécurité sur les chantiers, dont certains ont été récompensés et adoptés par l’industrie. Mentionnons par exemple un nouveau concept de garde-corps en acier qui a été retenu en tant que finaliste pour le Prix Innovation 2014 de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail, ainsi qu’un système d’ancrage activement utilisé et adopté par tous les partenaires de Santco, également finaliste pour le Prix Innovation en 2011. LA DIFFÉRENCE SANTCO Lorsqu’on lui demande ce qui, à son avis, constitue la valeur ajoutée de Santco et comment elle se distingue de la concurrence, le directeur général revient sur les grandes valeurs qui constituent les fondations de l’entreprise. En particulier le fait que l’on n’hésite pas à adopter les technologies les plus modernes pour assurer un service d’une qualité hors pair. « Par exemple, nous avons été l’une des premières compagnies spécialisées en coffrage à nous procurer le logiciel Tekla, qui permet d’utiliser la technologie BIM (Building Information Modeling). En quelques mois à peine, nous avons réussi à implanter le 3D sur 100 % de nos plans de soumission, entre autres », se réjouit Marco Santoriello. SANTCO
Comment ce dernier entrevoit-il l’avenir ? Assurément sous la forme d’une belle continuité puisqu’une troisième génération est à l’œuvre au sein de la compagnie. Plusieurs des nombreux enfants – aussi bien filles que garçons – des frères Santoriello sont déjà impliqués, que ce soit dans des emplois d’été ou dans des postes qui leur permettront de cheminer au sein de l’entreprise. Nul doute que Santco a toutes les cartes en main pour poursuivre sur sa lancée et relever de nombreux défis ! n
st ce é, c’e o a t i r u c l t la sé . Mer dité e important ais il est le i p a r « La t le plus tation m nces. qui es une adapà nos exigee » ée. requis répondre er notre 2tr1uction Sorel Lt t s à n e l o h u C se nt d’ac cheneaux, On vie ylvain Des
Manitoba
S
Saskatchewan
SANTCO
REDHEAD EQUIPMENT Estevan 306-634-4788 Ontario Lloydminster 306-825-3434 MANULIFT Melfort 306-752-2273 Toronto, 905-315-8881 Prince Albert 306-763-6454 DELTA POWER EQUIPMENT Régina 306-721-2666 Québec Essex, 519-776-7374 Saskatoon 306-934-3555 MANULIFT Exeter, 519-235-2121 Swift Current 306-773-2951 Québec, 418-651-5441 Forest, 519-786-5335 Montréal, 450-652-5550 Mitchell, 519-348-8467 MEADOW POWER & Les Entreprises A. Laporte Seaforth, 519-527-0120 EQUIPMENT LTD. Meadow Lake, 306-236-4455 Sparta 519-775-2601 et Fils 450-756-1779, Watford, 519-849-2744 SASKATOON MATERIAL 1 877-956-1779 NORTH ROCK RENTALS, HANDLING Val Caron, 705-897-7369 Saskatoon, 306-250-1244
AGCON EQUIPMENT Springfield 888-489-2357 204-255-4772
Alberta
MANULIFT Calgary, 403-936-8668 Edmonton Kubota, 780-443-3800 Smith’s Hauling, Lougheed, 780-386-3842
Colombie Britannique AVENUE MACHINERY Abbotsford, 1-888-283-3276 Kelowna, 1-800-680-0233 Vernon, 1-800-551-6411 MACPHERSON RENTAL Whitehorse 867-633-4426
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RÉALISATIONS
CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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CLASSEMENT 2018
Les 100 entrepreneurs (employeurs) les PLUS ACTIFS au Québec Toutes catégories confondues* GETTY IMAGES PAR MILANVIRIJEVIC
NOM DE L’EMPLOYEUR
RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES
NOM DE L’EMPLOYEUR
RÉGION DE LA PLACE D’AFFAIRES
1- SIGNATURE SUR LE ST-LAURENT CONSTRUCTION
MONTRÉAL
51- GANOTEC
MAURICIE – BOIS-FRANCS
2- TRANSELEC / COMMON
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
52- LES SERVICES ENVIRONNEMENTAUX DELSAN-A.I.M.
MONTRÉAL
3- DALCON
QUÉBEC
53- GROUPE PRO-B
MAURICIE – BOIS-FRANCS
4- POMERLEAU
QUÉBEC
54- BLACK & MCDONALD
MONTRÉAL
5- KPH TURCOT
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
55- LES ENTREPRISES DE CONSTRUCTION REFRABEC
MONTÉRÉGIE
6- GASTIER M.P.
MONTRÉAL
56- LES ENTREPRISES MICHAUDVILLE
MONTÉRÉGIE
7- EBC
QUÉBEC
57- ENTREPRISES DE CONSTRUCTION DAWCO
MONTRÉAL
8- GUAY
QUÉBEC
58- TYCO FEU ET SÉCURITÉ INTÉGRÉS CANADA
MONTRÉAL
9- LA CIE ÉLECTRIQUE BRITTON
MONTRÉAL
59- ACIER G.P.
MONTÉRÉGIE
10- COFFRAGES SYNERGY
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
60- GROUPE BEAUDOIN
QUÉBEC
11- TBC CONSTRUCTIONS
QUÉBEC
61- PROTECTION INCENDIE VIKING
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
12- BOREA CONSTRUCTION ULC
QUÉBEC
62- CONSTRUCTION SOREL
MONTÉRÉGIE
13- HYDRO-QUÉBEC DIVISION ÉQUIPEMENT
MONTRÉAL
63- MONTAGE SAINT-LAURENT
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
14- EUROVIA QUÉBEC CONSTRUCTION
MONTÉRÉGIE
64- CONSTRUCTION CORDERO
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
15- ROXBORO EXCAVATION
MONTRÉAL
65- LES EXCAVATIONS LAFONTAINE
QUÉBEC
16- GROUPE TNT
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
66- ALSTOM ÉNERGIES RENOUVELABLES CANADA
MONTÉRÉGIE
17- ASCENSEURS THYSSENKRUPP (CANADA)
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
67- GROUPE BSR
MONTRÉAL
18- LES CONSTRUCTIONS L.J.P.
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
68- SINTRA, DIVISION CENTRE
MAURICIE – BOIS-FRANCS
19- STRUCTURES SANTCO FORME
MONTRÉAL
69- RIAL ÉLECTRIQUE
MONTÉRÉGIE
20- COFFRAGES ATLANTIQUE
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
70- SANEXEN SERVICES ENVIRONNEMENTAUX
MONTÉRÉGIE
21- KONE
QUÉBEC
71- VENTILABEC
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
22- J.Y. MOREAU ÉLECTRIQUE
ABITIBI-TÉMISCAMINGUE
72- RÉFRIGÉRATION NOËL
QUÉBEC
23- SINTRA, DIVISION EST
QUÉBEC
73- GROUPE CRH CANADA DEMIX
MONTÉRÉGIE
24- CONSTRUCTION M.G.P.
QUÉBEC
74- CONSTRUCTION L.F.G.
BAS-SAINT-LAURENT / GASPÉSIE
25- REVENCO
QUÉBEC
75- ÉLECTRICITÉ GRIMARD
SAGUENAY – LAC-SAINT-JEAN
26- COFFRAGES L.D.
QUÉBEC
76- SINTRA – ÉNERGIE
QUÉBEC
27- HAMEL CONSTRUCTION
QUÉBEC
77- ONDEL
QUÉBEC
28- CONSTRUCTION MICHEL GAGNON
QUÉBEC
78- MARTINEAU COFFRAGE
MONTÉRÉGIE
29- ARMATURES BOIS-FRANC
MAURICIE – BOIS-FRANCS
79- NEOLECT
MONTÉRÉGIE
30- LAMBERT SOMEC
QUÉBEC
80- ALUFORME
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
31- SOCIÉTÉ MAKIVIK
MONTRÉAL
81- EPSYLON CONCEPT
QUÉBEC
32- ALLEN ENTREPRENEUR GÉNÉRAL
QUÉBEC
82- GROUPE LESSARD
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
33- RÉGULVAR
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
83- MAÇONNERIE RAINVILLE ET FRÈRES
MONTÉRÉGIE
34- MACO MÉCANIQUE
MAURICIE – BOIS-FRANCS
84- CONSTRUCTION ET PAVAGE PORTNEUF
QUÉBEC
35- ARNO ÉLECTRIQUE
MAURICIE – BOIS-FRANCS
85- TELECON
MONTRÉAL
36- DAHARPRO CONSTRUCTION
QUÉBEC
86- CONSTRUCTION DEMATHIEU & BARD
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
37- ITR ACOUSTIQUE MTL
MONTÉRÉGIE
87- ST-DENIS THOMPSON
MONTRÉAL
38- ALUMA SYSTEMS
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
88- ENVIRONNEMENT ROUTIER NRJ
MONTRÉAL
39- NAVADA
MONTÉRÉGIE
89- FOURNIER CONSTRUCTION INDUSTRIELLE
QUÉBEC
40- CONSTRUCTION VALARD
MAURICIE – BOIS-FRANCS
90- SOCIÉTÉ DES ENTREPRISES INNUES D’EKUANITSHIT (2009) S.E.P.
CÔTE-NORD
41- HUMACO ACOUSTIQUE
QUÉBEC
91- COUVERTURE MONTRÉAL-NORD
MONTRÉAL
42- L.A. HÉBERT
MONTÉRÉGIE
92- GNR CORBUS
ESTRIE
43- GROUPE PAQUETTE MÉCANIQUE DU BÂTIMENT
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
93- RGF ÉLECTRIQUE
MAURICIE – BOIS-FRANCS
44- BRUNEAU ÉLECTRIQUE
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
94- CONSTRUCTION LONGER
ESTRIE
45- GROUPE ATWILL-MORIN
MONTRÉAL
95- LEPROHON
ESTRIE
46- LES PEINTURES PREMIÈRE
MONTRÉAL
96- TROCHAINES
QUÉBEC
47- SYSTÈMES INTÉRIEURS BERNARD MNJ ET ASSOCIÉS
LAVAL – LAURENTIDES – LANAUDIÈRE
97- J.P. LESSARD CANADA
MONTRÉAL
48- THIRAU
MAURICIE – BOIS-FRANCS
98- CONSTRUCTION GDM
MONTÉRÉGIE
49- SINTRA, DIVISION OUEST
MONTÉRÉGIE
99- ENTREPRENEURS ÉLECTRICIENS SIMPKIN
MONTRÉAL
50- OTIS CANADA
MONTRÉAL
100- LES COFFRAGES C.C.C.
MONTRÉAL
* Selon le nombre d’heures travaillées au cours de l’année 2017, compilées par la CCQ
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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
La fierté de Gastier est de réaliser, chaque jour, des projets qui resteront un actif concret pour nos clients dans notre collectivité. Notre force est, sans contredit, l’ensemble de nos ressources travaillant constamment à trouver de nouvelles idées et solutions pour nos clients. Nous mettons à profit les talents et le savoir-faire de notre personnel, ce qui nous permet de pouvoir livrer des services de qualité. Notre objectif sera toujours de faire un travail de qualité dans le respect des coûts et des échéanciers. La sécurité n’est pas qu’une priorité chez nous, c’est une valeur essentielle ! Nos travailleurs sont notre richesse et c’est pourquoi nous croyons à la formation et à l’accompagnement. Nous sommes conscients des enjeux de notre secteur et nous travaillons constamment à renouveler nos façons de faire. Fiers membre du groupe Bouygues Énergies & Services depuis plus de trois ans nous sommes dorénavant très solides pour accompagner nos clients dans leurs projets de toute envergure. http://www.gastier.com
L’entreprise de construction Dalcon inc. est une filiale du Groupe Dallaire, un promoteur immobilier bien établi qui mène de front des projets très diversifiés. Depuis sa fondation en 1971, Dalcon inc. s’est bâti une solide expertise dans les secteurs commerciaux, industriels et résidentiels que ce soit pour un nouveau bâtiment, un agrandissement, des rénovations ou des aménagements intérieurs. L’entreprise compte sur une équipe de professionnels aux compétences diversifiées assurant ainsi un contrôle optimal des coûts, des délais et de la qualité. Ce modèle d’affaires garantit que les besoins des clients seront toujours placés au cœur des priorités, et ce, à chaque étape du projet. www.groupedallaire.ca/dalcon/
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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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DOSSIER AMCQ
LE MÉTIER DE MAÎTRE MÉCANICIEN EN TUYAUTERIE
GETTY IMAGES PAR STURTI
UNE ÈRE DE MUTATION Le métier de maître mécanicien en tuyauterie a beaucoup évolué au fil des ans et particulièrement ces dernières années. En effet, les matériaux, les technologies et les besoins des propriétaires d’édifices ont considérablement changé, et les professionnels ont dû s’adapter constamment. Si le cœur du travail reste le même, les exigences de sécurité et de développement durable ont conduit la profession vers une utilisation accrue de la technologie et de l’informatique pour assurer un meilleur contrôle des systèmes mécaniques. Levons le voile sur quelques-uns des principaux aspects d’un métier en mutation. Par Christophe Leduc
La sécurité, un moteur d’évolution Au cours des dernières années, l’un des principaux moteurs de changement des techniques, des technologies et donc des façons de faire a été l’évolution des règles et des codes de construction en vue d’une plus grande sécurité des utilisateurs. « Dans le domaine de la plomberie, l’une des évolutions majeures a été l’impact de cette préoccupation sur les installations et la protection des personnes. Il s’agit, par exemple, de prévenir la présence de la légionelle dans les réseaux d’eau chaude. Il faut maintenir la température de l’eau à l’intérieur du chauffe-eau à 60 °C, pour tuer la bactérie. Mais on ne veut évidemment pas que les usagers se brûlent quand ils ouvrent le robinet. L’eau à l’intérieur des tuyaux et à la sortie des robinets de douches ou de baignoires doit être à 49 °C. Dans 22
CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
les résidences pour aînés, elle doit même être de 43 °C à la sortie, car les personnes âgées ont la peau plus fine et plus fragile. L’utilisation de mitigeurs s’est donc généralisée », explique Henri Bouchard, directeur des services techniques de la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ). Comme l’a démontré la crise de la légionellose à
HENRI BOUCHARD
GETTY IMAGES PAR NORDRODEN
Québec à l’été 2012, les installations de chauffage et de climatisation sont aussi des vecteurs importants de la maladie et ont donc été soumises à des exigences réglementaires plus strictes. « Il y a eu beaucoup de modifications dans les systèmes de transport d’air, dans les tours d’eau et les bacs de récupération d’eau de la climatisation pour se protéger de la légionelle. Il existe des exigences strictes en ce qui concerne le traitement de l’eau et les réseaux d’alimentation. L’eau doit y être analysée très régulièrement », détaille M. Bouchard.
HENRI BOUCHARD DIRECTEUR DES SERVICES TECHNIQUES DE LA CORPORATION DES MAÎTRES MÉCANICIENS EN TUYAUTERIE DU QUÉBEC (CMMTQ)
conduites entre l’aqueduc et les bâtiments sont aussi plus grosses, elles sont passées de trois quarts de pouces à un pouce pour diminuer la vitesse de l’eau dans les tuyaux, réduire l’érosion des conduites et protéger les raccords. » Les exigences réglementaires et celles des assureurs ont également évolué pour rendre plus efficace la protection incendie, particulièrement dans les immeubles de bureaux les plus hauts et accueillant un grand nombre de personnes. Si les conduites en plastique – bien moins chères et plus faciles à installer que celles en cuivre – sont beaucoup utilisées depuis des années, les métaux comme le cuivre et la fonte restent parfois obligatoires, selon M. Bouchard : « Les matériaux doivent brûler le moins rapidement possible et dégager le moins de fumée possible. Le but est de retarder la propagation du feu et de permettre aux gens de sortir. De plus, chaque tuyauterie et chaque conduit de ventilation doivent être munis d’un dispositif coupe-feu. »
La technologie et le développement durable font évoluer le métier La protection de l’eau potable figure aussi au cœur des préoccupations des municipalités, qui ont adopté des règles plus contraignantes. « Pour protéger les réseaux d’eau potable, il est maintenant obligatoire d’installer des dispositifs antirefoulement. En cas de bris d’aqueducs, la partie aval tombe en pression. On vient maintenant protéger les réseaux grâce à des dispositifs anti-refoulement, explique le directeur technique de la CMMTQ. On a également vu des modifications majeures apportées au code du bâtiment ou de la plomberie. Par exemple, on a changé la façon de dimensionner le réseau d’eau potable. Le code exige maintenant l’installation d’amortisseurs pour éviter les coups de bélier dans les robinets. Les
Le foisonnement technologique actuel et les besoins en matière d’efficacité énergétique pour un développement durable ont évidemment eu un impact notable sur la profession, comme l’explique Henri Bouchard : « Les métiers sont de plus en plus pointus, ils évoluent beaucoup grâce à la technologie. Tout est géré par ordinateur, avec des systèmes de contrôle, d’analyse et de commande à distance. On retrouve de plus en plus de technologie, il faut donc posséder encore plus de connaissances en mécanique du bâtiment et en informatique. Les gens du métier doivent alors soit s’associer à d’autres métiers ayant les compétences nécessaires, soit les acquérir et se former de plus en plus. La CMMTQ a d’ailleurs un projet de formation continue obligatoire en cours. Les fabricants donnent aussi de plus en plus de formations. » Une évolution qui encourage la CMMTQ à vouloir conduire les métiers vers le modèle des ordres professionnels, comme l’annonce son plan stratégique 2016-2019 et l’explique le directeur technique : « Les ingénieurs, par exemple, ont l’obligation de suivre un certain nombre d’heures de formation tous les ans. Ça s’en vient de plus en plus chez les entrepreneurs. » Cette nouvelle donne a également fait évoluer le profil des propriétaires d’entreprise selon M. Bouchard : « Il y a de plus en plus de propriétaires qui sont eux-mêmes ingénieurs, ils font de plus en plus de design, de conception. » L’exemple du système de conception CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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MAÎTRE MÉCANICIEN EN TUYAUTERIE
BIM (Building Infrastructure Management ou Building Information Model) illustre bien cette nouvelle tendance à voir le bâtiment comme un système complet conçu en amont par tous les corps de métiers : « L’architecte produit un modèle 3D interactif, qu’il donne à l’ingénieur qui y créée tous ses réseaux. Maintenant, tout le monde travaille ensemble, en amont. » L’optimisation de l’efficacité des systèmes est également au cœur des demandes de propriétaires d’édifices de plus en plus exigeants en la matière. « Le développement durable va prendre de plus en plus de place. Les certifications LEED sont au cœur des conceptions », déclare M. Bouchard. Les techniques et les technologies suivent ce mouvement d’optimisation énergétique ; ainsi, l’utilisation de systèmes ventiloconvecteurs qui font recirculer l’eau, l’apparition de thermopompes de plus en plus efficaces sur les toits ou de systèmes de récupération de la chaleur des serveurs informatiques ou de l’eau de pluie s’est répandue. « On cherche à récupérer tout ce qu’on peut par souci d’efficacité, résume M. Bouchard. On veut aussi rationaliser les achats, limiter le transport… L’impact ne concerne pas seulement le construit, mais aussi la façon dont on construit. » Malgré le besoin de plus de connaissances technologiques, « le métier reste essentiellement manuel. Les systèmes demandent encore plus de tuyauteries, il faut bien les installer ! », conclut Henri Bouchard.
GETTY IMAGES PAR MILANVIRIJEVIC
100e
SERVICE
| www.plomberie.com | www.gaznaturel.com
ANNIVERSAIRE
1917-2017
1955, rue Cabot, Montréal (Québec) H4E 1E2 | 514 766-3531 24
CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
GETTY IMAGES STOCKPHOTO
ÉLECTRICITÉ 4.0 ET AUTOMATISATION : DEUX DOMAINES EN PLEINE EFFERVESCENCE Par Yasmina El Jamaï
Une révolution bat son plein dans le domaine de l’électricité en raison de la prédominance de l’informatique. Le virage technologique amorcé modifie jusqu’au métier d’électricien, qui sera de plus en plus appelé à jouer un rôle dans l’édification des villes intelligentes de demain. L ’ingénieur électrique Éric Doyon met en lumière les changements qui remodèlent cette industrie avec le souhait de préparer les électriciens à élargir leurs horizons pour en sortir gagnants. Une profession en mutation Au fil de son expérience de 30 années, Éric Doyon, ingénieur électrique en technologie de l’information et président de l’entreprise EDSC inc., a constaté une accélération si accentuée des avancées technologiques qu’il ne voit plus le métier d’électricien du même œil : « Le savoir d’un électricien consistait auparavant à manipuler des éléments de basse tension. Or, tous les petits travaux de câblage de basse tension se sont transformés en tâches de réseau informatisé. Autrement dit, même les
fonctions de base requises pour activer une sonnerie ou ouvrir une porte qui passaient par un câblage de basse tension sont désormais télécommandables, ce qui requiert du câblage structuré et une infrastructure automatisée. » Par CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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ÉLECTRICITÉ 4.0 ET AUTOMATISATION
conséquent, l’électricien d’aujourd’hui est tenu d’avoir une perspective élargie axée sur l’informatique et la réseautique, en plus de sa vision purement « électrique », explique l’ingénieur. En donnant le cours intitulé « Introduction aux bâtiments intelligents et réseautique » aux membres intéressés de la Corporation des maîtres électriciens du Québec (CMEQ), Éric Doyon initie les électriciens qui le souhaitent à un changement de paradigme « pour leur permettre de câbler les éléments du futur dans un contexte où l’apparition des ordinateurs permet d’avoir un seul type de câblage remplissant de multiples fonctions dans les bâtiments incluant le contrôle de l’éclairage, l’activation de stores et bien d’autres processus. Ce faisant, l’automatisation et le dispositif de télécommande à distance deviennent possibles », énonce-t-il.
Bienvenue à l’ère de l’immotique et de la domotique ! Les tâches de l’électricien se sont complexifiées, de sorte que les concepts de domotique et d’immotique galvaudés à partir des années 1990 se manifestent de plus en plus de nos jours.
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EDSC INC.
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Il suffit de prendre en considération les avancées technologiques au sein des nouveaux centres hospitaliers pour en être convaincu, comme le fait Éric Doyon lorsqu’il parle de bâtiments vraiment intelligents. Ceux-ci comportent des systèmes munis de plusieurs caméras assorties d’un procédé de reconnaissance faciale pouvant détecter les auteurs de méfaits. De plus, l’accès aux espaces est prédéterminé pour chaque employé ; tous les appareils sont informatisés dans les salles de chirurgie de sorte que des étudiants peuvent suivre en direct une opération menée sur place. Pour couronner le tout, il sera possible de déterminer quels fauteuils roulants ou autres objets ont été volés à l’aide d’un inventaire sophistiqué qui rend compte de l’entrée et de la sortie des articles. M. Doyon prévoit d’ailleurs la prolifération d’inventaires automatiquement gérés grâce aux systèmes Radio Frequency IDentification (RFID), une technologie d’identification automatique qui reconnaît des objets sur lesquels des étiquettes ont été apposées à l’aide d’un rayonnement radiofréquence.
ÉRIC DOYON, INGÉNIEUR ÉLECTRIQUE EN TECHNOLOGIE DE L’INFORMATION ET PRÉSIDENT DE L’ENTREPRISE EDSC INC.
Tout cela sans oublier les applications de la domotique et de l’immotique axées sur la centralisation des équipements, la sécurité, l’économie d’énergie et le numérique, qui se développent avec une rapidité fulgurante. « Il est actuellement possible de contrôler la qualité, la force et les couleurs de l’éclairage, d’influer sur la température et de baisser des stores à distance, au moyen d’une télécommande centralisatrice. Programmer des activités et les automatiser à sa guise sur une base quotidienne ou durant ses vacances devient aussi un jeu d’enfant. L’économie d’énergie à l’aide de détecteurs de mouvements est de plus en plus fréquente, de même que la régulation du chauffage et du traitement de l’air dans les grands édifices abritant des bureaux. Or, toutes ces applications doivent passer dans un seul fil qu’on appelle le câblage universel, et c’est là-dessus que l’Internet des objets reposera », énonce Éric Doyon.
L ’électricien 4.0 « L’électricien se trouve au cœur de ces changements technologiques », rappelle M. Doyon, et il n’y a pas de raison pour que des programmeurs et des firmes spécialisées s’occupent majoritairement d’installer le câblage, selon lui. En effet, n’oublions pas que c’est l’électricien qui fait passer l’électricité pour que tous les processus informatiques fonctionnent. De l’avis d’Éric Doyon, les électriciens doivent apprendre à installer le câblage structuré, mettre les objets en réseau pour les connecter et se former préalablement pour exécuter ces tâches. D’autant qu’il n’est plus nécessaire que les objets connectés soient branchés dans une prise électrique, le câblage étant un relais plus adéquat permettant de tous les associer. L’électricien
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doit mettre à jour ses connaissances pour se charger de ces opérations qui seront de plus en plus recherchées. En visionnaire, l’ingénieur recommande aussi aux professionnels de l’immobilier de se méfier des réseaux sans fil comme source dédiée pour connecter les objets entre eux en raison de leur faille de sécurité reconnue, le câblage étant bien plus fiable. « Les firmes d’électriciens averties et spécialisées dans le câblage de fibre optique et dans le câblage réseautique en sont bien conscientes. Par ailleurs, leurs électriciens peuvent installer le câblage électrique ainsi que tout le câblage structuré et fournir ainsi une plus-value aux propriétaires de bâtiments. D’ailleurs, le professionnel électricien est le seul à pouvoir relier le voltage électrique ; il pourrait aussi câbler des équipements de télécommande par l’intermédiaire du câblage structuré et de la fibre optique ! C’est pourquoi il gagnera à se perfectionner en diversifiant son offre de services au lieu de se contenter de faire passer du câblage électrique », indique M. Doyon.
GETTY IMAGES STOCKPHOTO
En effet, un nombre croissant de constructeurs sont conscients que l’installation du câblage préalablement à l’édification de bâtiments n’engendre pas de grands coûts; dans un même temps, la valeur de l’édifice s’en trouve accrue. L’électricien moderne doit réfléchir, comme le font de plus en plus les constructeurs de bâtiments, aux objets à connecter pour fournir des services innovants en vue de leur installation optimisée.
Recourir à un électricien : un choix éclairé Depuis l’année dernière, les constructeurs québécois qui rénovent les bâtiments sont tenus de demander à un électricien d’installer du câblage FT-6 anti-combustion dans leurs plafonds ou dans les espaces servant de plénum. Ces câblages constituent une solution avantageuse et sécuritaire surtout pour les endroits difficiles d’accès ou dans les bâtiments exigus ou anciens ; les électriciens sont adéquatement outillés pour installer ce type de câblage. Voilà une preuve que les spécialistes électriciens restent les employés les plus pertinents pour s’occuper des câblages tout en respectant les normes en vigueur. « Le Québec est en retard par rapport aux autres pays pour ce qui concerne l’automatisation, et l’Internet des objets est plus présent en Europe, surtout dans les industries », informe M. Doyon. Il reconnaît également que les bâtiments modernes dans la province sont construits en fonction de la disponibilité des nouveaux services et des applications comme les capteurs, le contrôle par télécommande, le chauffage et la climatisation des édifices axés sur l’économie d’énergie et que leur adoption s’intensifie. Gageons que le Québec rattrapera son retard promptement en installant la fibre optique dans des quartiers entiers de ses cités. S’ils le souhaitent, les professionnels électriciens pourraient les accompagner dans tous leurs travaux et leur permettre de concrétiser les rêves qui créeront la ville intelligente d’aujourd’hui et de demain où tout sera encore plus facilité pour le bien-être et le confort de ses citadins.
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DERNIÈRES TENDANCES EN TRAITEMENT DE L’AIR AU QUÉBEC Par Yasmina El Jamaï
Le Québec occupe une position enviable dans l’industrie du traitement de l’air, avec sa grappe d’ingénieurs innovateurs et ses fabricants majeurs qui exportent massivement en Amérique du Nord. La prolifération de mégaprojets comme la réalisation du Réseau express métropolitain (REM), le réaménagement de l’Hôpital général juif, les agrandissements à l’Hôpital MaisonneuveRosemont et à l’Hôpital Charles-Le Moyne de Longueuil fera travailler à plein régime les spécialistes en traitement de l’air au cours des années à venir. Joël Grenier et Marc Desbiens se sont penchés sur les autres tendances qui redessineront l’industrie au Québec. VRV et CO2
Joël Grenier, vice-président de MC Ventilation, administrateur de la Corporation des entrepreneurs en traitement de l’air et du froid (CETAF) et ancien président sortant de celle-ci, évoque deux révolutions dans l’industrie du traitement de l’air. Il s’agit de l’arrivée du volume réfrigérant variable (VRV) et de la climatisation ou de la réfrigération au dioxyde de carbone (CO2). 28
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MC VENTILATION
JOËL GRENIER VICE-PRÉSIDENT DE MC VENTILATION, ADMINISTRATEUR DE LA CORPORATION DES ENTREPRENEURS EN TRAITEMENT DE L’AIR ET DU FROID (CETAF) ET ANCIEN PRÉSIDENT SORTANT DE CETTE CORPORATION
La climatisation au CO2, une technologie moins récente, gagne en popularité au Québec dans le domaine commercial et institutionnel depuis les 10 dernières années, relate Joël Grenier. Technique verte inoffensive pour la couche d’ozone, elle investit principalement les supermarchés et les arénas depuis les cinq dernières années : MM. Desbiens et Grenier s’entendent pour avancer que le CO2 a l’avantage de ne pas être un chlorofluorocarbure (CFC), contrairement aux réfrigérants synthétiques utilisés qui contiennent des hydrochlorofluorocarbures (HCFC) et qui participent au réchauffement de la planète en cas de fuites dans l’atmosphère. En outre, le CO2 peut être utilisé autant pour la climatisation et le chauffage que pour la réfrigération tout en étant considéré comme plus abordable et plus facile à gérer. Il est également possible de récupérer de la chaleur et de réchauffer des bâtiments grâce au CO2.
Autres procédés LE GROUPE MASTER
MARC DESBIENS VICE-PRÉSIDENT, INGÉNIERIE ET PRODUITS POUR LE GROUPE MASTER
La climatisation basée sur le VRV, un système à débit de réfrigérant variable originaire d’Asie, s’est propagée au Québec depuis les cinq dernières années. De plus en plus installé dans des édifices neufs en copropriété et des constructions commerciales récentes, le système offre maints avantages, selon M. Grenier : « Au lieu d’avoir une unité de climatisation branchée sur un seul condensateur, il est désormais possible d’y brancher jusqu’à 10 à 15 unités et de les contrôler séparément. Cela permet de faire fonctionner seulement les unités voulues, de réduire les coûts et le fardeau qui pèse sur l’environnement; le VRC peut aussi récupérer de la chaleur. Les ingénieurs et les entrepreneurs recommandent donc l’installation de ce système essentiellement dans des constructions commerciales, industrielles et résidentielles. Ce système coûte cher, mais il est largement rentabilisé à court et à moyen terme étant donné sa haute efficacité. » Marc Desbiens, vice-président, Ingénierie et produits pour Le Groupe Master, précise que l’installation des VRV dans les tours à copropriétés, les bureaux, les hôtels et les résidences pour personnes âgées s’est intensifiée, ces systèmes étant simples sur le plan de l’ingénierie, silencieux et adaptables à toutes les pièces mécaniques. Le système intégré et très polyvalent peut aussi être modifié en fonction des changements de vocation des espaces ou des édifices où il a été installé.
Parmi les autres pratiques récentes en matière de traitement de l’air, M. Desbiens mentionne l’usage des réseaux hydroniques à basse température : « Les vieilles chaudières à eau chaude élevée désuètes sont remplacées par des chaudières à gaz naturel beaucoup plus performantes et moins polluantes. Plus efficaces et moins énergivores, les radiateurs hydroniques de nouvelle génération garantissent le même confort aux occupants que les anciens systèmes de chauffage à haute température. Si on les compare aux chaudières à eau chaude, environ 30 % de gaz naturel de moins est consommé, avec une même capacité de chauffage », explicite-t-il.
Réchauffement planétaire et nouvelles technologies M. Desbiens prévoit un emploi plus généralisé de systèmes peu ou non nuisibles à l’environnement, comme cela se fait davantage en Europe, où les systèmes hydroniques et les thermopompes en aérothermie prolifèrent. À son avis, « le défi des systèmes réfrigérants connus pour causer le réchauffement planétaire croît; de nouvelles molécules et de nouveaux réfrigérants doivent être inventés pour se conformer aux normes du protocole de Montréal, un accord international visant la suppression de l’utilisation des CFC, des HCFC et autres substances menaçantes pour l’atmosphère. Or, les fabricants d’équipements de climatisation sont inquiets, car ils ignorent si ces nouveaux réfrigérants seront utilisables dans les systèmes existants et s’ils s’avéreront efficaces ». Une autre innovation importante en traitement de l’air, selon M. Desbiens, est la ventilation à haute induction employée depuis une dizaine d’années au Québec. Ces systèmes écoénergétiques à induction augmentent le brassage de l’air dans les pièces et procurent une meilleure qualité d’air et plus de confort aux usagers (finis les coups de froid dans la nuque l’été, au travail, à cause de la climatisation!). Il estime que le Québec aurait été encore plus innovant si les coûts de l’électricité étaient plus élevés comme c’est le cas à New York et dans les villes européennes. Il déplore également la pénurie de techniciens frigoristes qualifiés, une situation exacerbée par la vague actuelle des départs à la retraite. Enfin, il recommande à tous les intervenants québécois de poser d’autres gestes pour économiser et préserver l’environnement comme l’isolation de la toiture et le changement de fenestration en vue d’une consommation énergique la plus réduite possible. Pour sa part, M. Grenier appelle de ses vœux la mise à jour de la formation obligatoire des employés spécialisés en traitement de l’air, de même que l’aboutissement de plusieurs projets de loi en suspens déposés auprès de la Régie du bâtiment. D’après la CETAF, il est urgent d’amender l’article 6.2.2.9 du Code de construction du Québec 2010 sur la ventilation dans les édifices d’appartements et de condos, de modifier la Loi sur le retard de paiements et de faire adopter le projet de loi no 108 sur la surveillance des contrats des organismes publics pour contrer le retard de paiement, déposé en décembre 2017. Dernier conseil de la part de M. Grenier pour éviter à ses confrères de perdre de l’argent : faire vérifier par un avocat les clauses de paiement sur paiement dans les contrats des entrepreneurs généraux avant de signer quoi que ce soit. CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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NOUVELLES des Champions BÂTIR MONTRÉAL À LA TABLE 45 Ce récit n’est pas l’histoire d’une entreprise de construction mais d’une aventure familiale et humaine. En retraçant l’histoire de Prével et le travail accompli par son père, Laurence Vincent assume à son tour que coprésider une entreprise immobilière, c’est plus que de construire des immeubles. C’est endosser pleinement une responsabilité sociale. C’est contribuer à bâtir Montréal. C’est développer des milieux où il fait bon vivre. C’est amener des humains à habiter la ville, ensemble. À lire absolument, en attendant l’entrevue de Laurence Vincent que nous publierons prochainement dans ce magazine.
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
En février 2019, la compagnie Toitures PME célèbrera sa 9e année d’activité. Chef de file de son domaine, elle aura atteint un sommet en 2018, avec une année des plus prospères. Elle attribue son succès à son souci de rester à l’affut des nouveautés pour améliorer son efficacité.
BIENVENUE SUR LA PLATEFORME D’ÉCHANGE DES MARCHÉS ENVIRONNEMENTAUX (PEME)
UNE HAUTE DISTINCTION POUR LE PROJET DES ÉCOPROPRIÉTÉS HABITUS
MOMENTO IMMOBILIER
Piloté par Momento Immobilier et son constructeur exclusif Drolet Construction,le projet des Écopropriétés Habitus, situé dans l’écoquartier de la Pointe-aux-Lièvres, a obtenu la certification Leadership in Energy and Environmental Design (LEED) niveau Platine, soit la plus haute distinction énergétique et environnementale décernée par le Conseil du bâtiment durable du Canada (CBDCa).
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Une solution pour échanger, vendre, acheter, donner ou mutualiser les rejets thermiques ainsi que les matières résiduelles de vos bâtiments ! Visitez la nouvelle Plateforme d’échange des marchés environnementaux (PEME), 100 % gratuite et ouverte à tous ! Rendez-vous au www. cpeq.org/fr/plateforme/echanges/accueil
MAESTRIA, UN PROJET DE 700 M$ DANS LE QUARTIER DES SPECTACLES Devimco Immobilier, le Fonds immobilier de solidarité FTQ et Fiera Immobilier s’unissent pour la réalisation du plus grand projet immobilier mixte jamais construit dans le Quartier des spectacles. MAESTRIA sera également le plus important projet de ce type à Montréal. La valeur du projet s’élève à 700 M$. Conçu en collaboration avec la firme d’architecte Lemay, ce projet phare comprendra deux tours respectivement de 51 et 53 étages. La construction devrait débuter à la fin de 2019.
DEVIMCO IMMOBILIER
Toitures PME célèbrera sa 9e année d’activité
UNE RELATION DE CONFIANCE
SERVICES
Réfection de toits plats Nouveaux bâtiments Entretien préventif Imperméabilisation Déneigement Toits verts Inspections Bureau de Québec 14882, boulevard de la Colline Québec (Québec) G3E 1H3 Tél. : 418 843-9206 Bureau de Beauce-Frontenac 106, 11e Avenue Sud East Broughton (Québec) G0N 1H0 Tél. : 418 427-4554
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