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ENTREPRENEURS SPÉCIALISÉS UN APPORT CONSIDÉRABLE

Piliers du secteur de la construction, les entrepreneurs spécialisés n’obtiennent pas toujours la reconnaissance qu’ils méritent. Confrontés à de nombreux défis et enjeux, ils ne cessent de renouveler leur façon de faire pour s’adapter aux changements d’une industrie en constante évolution.

Guy Lacroix connaît bien l’univers des entrepreneurs spécialisés. Après avoir gravi les échelons au sein de la société Gaz Métro Plus, il a été vice­président aux opérations à la Commission de la construction du Québec de 2011 à 2016. Il occupe depuis 2017 le poste de directeur général du Bureau des soumissions déposées du Québec (BSDQ). « Le rôle joué par les entrepreneurs spécialisés m’apparaît crucial, affirme­t­il. Ils constituent la fondation de l’industrie. Ce sont les vrais exécutants sur le terrain, ils amènent leur expertise et leur connaissance pointue des métiers. »

Des enjeux multiples

Les entrepreneurs spécialisés forment un écosystème de métiers et de profils variés, duquel ressortent certains traits communs. Quatre­vingts pour cent des entreprises de construction ont un effectif de cinq employés ou moins, rappelle Guy Lacroix : « Ce sont souvent des structures de petite taille. Elles rencontrent les mêmes défis, mais disposent de moyens et de ressources administratives parfois limités pour y faire face. » Évolution des produits et des techniques, respect des normes et des échéanciers, coût des matériaux et manque de main­d’œuvre… Les enjeux sont multiples et concernent la plupart des professions.

Les aspects règlementaires occupent une place prépondérante. « La construction au Québec est très règlementée, souligne le directeur général du BSDQ. Il y a la loi sur le régime de santé et de sécurité, mais aussi la loi R­20, qui porte sur des enjeux de juridiction de métiers, de mobilité professionnelle ou encore de relations syndicales. On peut y ajouter la Régie du bâtiment du Québec et les exigences liées à la qualification des entrepreneurs ou aux programmes de formation continue. » Sans compter la gestion contractuelle, avec d’éventuels litiges ou conflits à anticiper en amont des chantiers.

Mieux accompagner les entrepreneurs

La question des paiements est une autre thématique incontournable. « Les entrepreneurs spécialisés assument de nombreuses charges, ils doivent payer leur main­d’œuvre à la semaine et leurs fournisseurs tous les 30 jours. Il faut les soutenir dans leur gestion financière pour qu’ils n’aient pas à supporter tous les coûts liés à un projet », estime Guy Lacroix. Les premières mesures visant à réduire les délais de paiement constituent selon lui « une avancée majeure dans l’industrie de la construction au Québec ».

Le directeur général du BSDQ souhaite aussi poursuivre la sensibilisation auprès des professionnels, notamment les ingénieurs et les architectes, sur la nécessité de produire des plans et des devis qui tiennent davantage compte de la réalité des métiers. « C’est un défi de l’industrie, déclar mettre en place pour permettre aux entrepreneurs spécialisés de faire des soumissions plus précises et éviter ainsi les situations conflictuelles.

Préparer l’avenir

L’apparition de nouvelles technologies et l’orientation de plus en plus prononcée vers le BIM (Building Information Modeling) dessinent le futur de la construction. « entrepreneurs spécialisés ne sont pas tous prêts à prendre ce virage, indique Guy Lacroix. Certains auront la capacité de se démarquer dans les projets importants, mais d’autres risquent de se retrouver sur la touche. C’est une nouvelle fois lié à la taille des entreprises : pour les plus petites d’entre elles, suivre les évolutions technologiques représente un réel défi. »

On retrouve une tendance similaire sur la question du développement durable. « normes vont de plus en plus dans ce sens spécialisés ont tout intérêt à s’adapter et même à être proactifs. De par leur expertise, ils vont souvent être consultés et amenés à proposer des solutions. préfabrication devraient aussi prendre de l’ampleur dans les années à venir. Ce ne sont donc pas les chantiers qui manquent pour les entrepreneurs spécialisés d’aujourd’hui et de demain.

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