MÉTIER : COUVREUR LAVACON
MÉTIER :
COUVREUR PROTÉGER les BÂTIMENTS et les BIENS
Ne devient pas couvreur qui veut… En effet, dans ce métier, il y a beaucoup d’appelés et bien peu d’élus. Bravant les éléments, les couvreurs doivent posséder une forte résistance et une grande force physique. Ils doivent aussi faire preuve de minutie, de débrouillardise et de créativité pour utiliser à bon escient la panoplie de matériaux et de méthodes disponibles sur le marché et assurer la protection des bâtiments à long terme.
PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR DMITRY KALINOVSKY
Par Suzanne Gagné
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De la survie à l’esthétisme À travers l’histoire, la toiture a toujours été un symbole de la protection des êtres humains et de leurs biens, notamment contre les intempéries. La toute première toiture connue de l’homme est une énorme peau de mammouth découverte en Sibérie et datant d’environ 40 000 ans avant Jésus-Christ. Plus tard, les Romains utilisent l’ardoise, les tuiles et le cuivre puis, vers l’an 735, des toitures de chaume apparaissent, suivies environ 300 ans plus tard de toitures de bardeaux de bois. Au XIIe siècle, le roi Jean d’Angleterre décrète que ces matériaux doivent être remplacés par des tuiles d’argile, une loi qui sert de mesure de protection contre les incendies.
PHOTO : AMEQ
Au fil du temps, des matériaux de meilleure qualité sont créés, de même que des méthodes de construction plus fiables et plus sécuritaires. Au cours des 60 dernières années, d’importantes avancées continuent de marquer le domaine.
GUY LALONDE Directeur technique Association des maîtres couvreurs du Québec
Par exemple, dans les années 1950, la majorité des toitures sont composées de feutre goudronné, appliqué à la main sur des pontages de bois ou de béton. Toutefois, le boom de l’après-guerre et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée poussent l’industrie à chercher des façons d’améliorer la productivité. On voit alors apparaître des fondoirs alimentés au kérosène et des grattes à gravier mécaniques. Après la guerre, l’acier devient disponible pour le marché domestique, et les pontages d’acier sont désormais utilisés pour les bâtiments commerciaux.
Des moments clés En 1953, un gigantesque incendie à l’usine General Motors de Livonia, au Michigan, cause décès et blessures et détruit le bâtiment. Le coût des dommages s’élève à 800 millions de dollars, soit l’une des plus grandes pertes en assurance en Amérique du Nord. Cet incendie mène au resserrement considérable des normes de protection contre l’incendie pour les bâtiments. C’est d’ailleurs à la suite de cette catastrophe que sont mis au point des adhésifs à froid et des attaches mécaniques.
RICHARD VOYER Vice-président et directeur général Soprema
La piste de course Ferrari World, à Abou Dhabi, le plus grand parc d’attraction couvert jamais érigé. Les toitures représentent la superficie de 7 terrains de football. Soprema a effectué l’étanchéité des toitures des espaces commerciaux au moyen de SOPRALENE 180 4.0S sur plus de 56 000 mètres carrés
En 1965, on introduit le concept de toiture à membrane imperméable protégée, une technique qui est notamment utilisée sur le toit vert de la Place Bonaventure. À cette époque, on observe aussi l’apparition de nouveaux matériaux comme le caoutchouc en feuille, la mousse polyuréthane vaporisée et l’asphalte caoutchouté. Au cours des années 1970, les membranes de bitume modifié commencent à apparaître sur le marché, marquant les débuts de l’application au chalumeau, puis, dans les années 1980, les feutres de fibre de verre gagnent des parts de marché.
PHOTO : WWW.FERRARIWORLDABUDHABI.COM
PHOTO : SOPREMA
Au cours des années 1960, certains problèmes avec les matériaux bitumineux traditionnels, de même que les designs architecturaux inédits, plus complexes, favorisent la recherche de nouveaux produits plus légers, plus élastiques et plus étanches. L’asphalte commence alors à remplacer le goudron minéral par les toitures à pente douce.
PHOTO : SOPREMA
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La Maison symphonique, à Montréal, dotée d’une toiture de membranes réfléchissantes SOPRASTAR FLAM HD GR sur plus de 38 000 pieds carrés.
La multiplication des choix Aujourd’hui, les matériaux utilisés pour les toitures comprennent l’asphalte et le gravier, le cuivre, le cuivre étamé, le zinc, l’ardoise, les membranes élastomères et les membranes liquides, auxquels il faut ajouter les membranes monocouches comme le EPDM, le PVC ou le TPO.
PHOTO : CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION PAR DENIS LEMELIN
« Un changement notable dans le marché résidentiel et commercial a été l’adoption des membranes de type TPO, dit Guy Lalonde, directeur technique à l’Association des maîtres couvreurs du Québec. Le TPO est une membrane thermoplastique dont la couleur peut varier, mais qui est souvent utilisée dans la construction des toits blancs. Le produit existe depuis environ 25 ans, mais on en voyait peu jusqu’à assez récemment. » On trouve aussi désormais des matériaux entièrement liquides. « Ils sont souvent utilisés pour les toits plus complexes et difficilement accessibles, comme dans les centres-villes, explique Richard Voyer, vice-président et directeur général chez Soprema. Personne n’aime voir une grue stationnée pendant des jours sur une rue achalandée... On peut donc monter ce produit directement, en barils de 20 litres, et l’étendre au rouleau avec les renforcements appropriés. Maintenant, nous pouvons aussi souder une membrane directement par-dessus la toiture existante pour en prolonger considérablement la durée de vie, plutôt que de refaire une toiture en entier. » Les dernières années ont également été marquées par une mécanisation importante des procédés. « Nous avons par exemple des grues et des chariots élévateurs pour monter nos matériaux, des chariots motorisés qui transportent les débris ou les rouleaux de membranes, des appareils pour couper les matériaux et des arracheuses mécaniques, alors le travail a beau être difficile physiquement, il l’est moins qu’auparavant, alors qu’on coupait des toitures à la hache ou qu’on arrachait les membranes à la pelle ! », estime Richard Lacombe, président, Toitures 4-Saisons.
RICHARD LACOMBE Président Toitures 4-Saisons
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« Il y a 20 ans, être couvreur se résumait à apprendre deux ou trois systèmes très simples, enchaîne Marc Brault, président, Omer Brault inc. Aujourd’hui, on ne pourrait pas énumérer tous les systèmes et les technologies qui existent ! Apprendre tout ça, c’est plus exigeant pour les couvreurs, surtout si l’on veut qu’ils soient polyvalents. »
PHOTO : ANNE-SOPHIE BRAULT
Et on ne saurait passer sous silence les nombreux changements apportés du côté de la sécurité afin de limiter les risques d’accident (chutes, coupures, brûlures, maux de dos, électrocution…). Désormais, la machinerie doit être hautement sécuritaire, et les couvreurs doivent être parés de garde-corps ou munis d’un harnais bien ancré au bâtiment en tout temps.
MARC BRAULT Président Omer Brault inc.
« Ce changement a été difficile à accepter pour ceux qui étaient déjà dans le métier depuis longtemps, confie Jocelyn Hogue, président, Toitures Hogue. Ce n’est pas facile de s’habituer à travailler attaché puisqu’on est moins mobile. Par contre, personne ne souhaite assister à l’enterrement d’un de ses collègues ou employés. En plus, la CSST est sévère, et les amendes sont très élevées pour ceux qui dérogent aux normes de sécurité. »
L’environnement au premier plan Pour l’avenir, les préoccupations environnementales sont importantes ici comme dans bien des domaines… « Selon les variations du coût de l’énergie, on pourrait aussi voir apparaître davantage de panneaux solaires sur les toitures, estime Guy Lalonde. On en voit déjà beaucoup aux États-Unis et en Ontario. Si le coût de notre électricité monte ou que celui des panneaux solaires descend, il pourrait y en avoir plus chez nous. Nous pourrions alors profiter de l’expérience des Américains et des Ontariens. » Les fabricants, de leur côté, ont aussi beaucoup de projets dans leurs cartons : « Nous travaillons beaucoup au développement de matières premières à base de produits naturels ou recyclés, dit Richard Voyer. Nous visons à diminuer ou à supprimer notre dépendance au bitume, que nous remplaçons de plus en plus souvent par des produits naturels. En Europe, on commence même à remplacer les polyesters traditionnels des armatures par des produits non synthétiques. » Enfin, le Conseil national de recherche du Canada mène actuellement des recherches sur un panneau isolant sous vide. « Cette technologie nous permettrait d’aller chercher des résistances thermiques très élevées, dans des panneaux très minces, dit Guy Lalonde. Ce serait au moins cinq fois plus performant que l’isolant utilisé actuellement. »
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« Ce changement a été difficile à accepter pour ceux qui étaient déjà dans le métier depuis longtemps. Ce n’est pas facile de s’habituer à travailler attaché puisqu’on est moins mobile. Par contre, personne ne souhaite assister à l’enterrement d’un de ses collègues ou employés. En plus, la CSST est sévère, et les amendes sont très élevées pour ceux qui dérogent aux normes de sécurité. »
PHOTO : CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION PAR ALAIN LAMBERT
PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR KALI9
À suivre, donc !
– Jocelyn Hogue JOCELYN HOGUE Président Toitures Hogue
PHOTO : OMER BRAULT INC.
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Les condos l’Envolée, à Saint-Jean-sur-Richelieu. La zone piscine a été construite au-dessus d’un stationnement intérieur
TOITS BLANCS, TOITS VERTS, piscines et… pingouins ! Tout bon couvreur vous dira que chaque toiture a ses particularités, surtout en cette époque où les méthodes et les matériaux peuvent être adaptés de plus en plus finement aux caractéristiques du bâtiment ou aux préoccupations environnementales. Ainsi, à Montréal et à Laval, certains arrondissements ou quartiers rendent obligatoires les toits blancs pour réduire les îlots de chaleur urbains. « Les toits blancs sont de plus en plus prisés, mais on commence à découvrir leurs limites, dit Richard Voyer. Dans une conférence récente du Roof Consultants Institute, aux États-Unis, on parlait de cas où l’eau demeure emprisonnée dans la toiture, qui n’est pas assez chaude pour la faire évaporer. On commence même à observer des problèmes de moisissures associés à ce phénomène. C’est un système qui devra continuer d’être étudié et surveillé étroitement. Voilà aussi pourquoi il est très important de faire affaire avec des professionnels compétents pour ce type d’installation. » Par ailleurs, les propriétaires de bâtiments affectionnent de plus en plus les toits verts, sur lesquels on peut aménager des terrasses et des jardins. « Les toits verts sont plus complexes à réaliser, estime Marc Brault, président, Omer Brault inc. Il faut posséder de bonnes connaissances techniques, et le travail doit être fait d’une façon très précise. Il n’est pas question de déterrer un jardin pour corriger un défaut. Il faut que la qualité soit irréprochable ! »
« Il y avait deux tours à condos et un grand espace entre les deux, au-dessus d’un stationnement intérieur. On y a aménagé non seulement un jardin, mais aussi une piscine creusée avec un spa, encastrés dans la toiture ! On a utilisé des membranes élastomères et du béton pour réaliser ce projet. » – Marc Brault
Son entreprise réalisait récemment un toit vert très particulier aux condos l’Envolée, à Saint-Jean-sur-Richelieu : « Il y avait deux tours à condos et un grand espace entre les deux, au-dessus d’un stationnement intérieur, explique-t-il. On y a aménagé non seulement un jardin, mais aussi une piscine creusée avec un spa, encastrés dans la toiture ! On a utilisé des membranes élastomères et du béton pour réaliser ce projet. » CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
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PHOTO : SIKA CANADA
« L’école avait une toiture d’une cinquantaine d’années en cuivre, que nous avons remplacée par une membrane en PVC, à laquelle nous avons soudé des baguettes, aussi en PVC. Le PVC vert donne le même aspect que le cuivre oxydé. » – Richard Lacombe
L’école Bon-Pasteur, à l’Islet. L’équipe a remplacé une toiture de cuivre par une toiture en PVC. À s’y méprendre ! Elle a remporté un prix du manufacturier Sika Canada pour ces travaux
Finalement, certains projets sont tout simplement… incomparables. Ainsi, l’an dernier, l’Association des maîtres couvreurs du Québec accordait le prix d’excellence Claude-Jacques à Toitures Hogue pour la réfection de l’étanchéité des lanterneaux au Biodôme de Montréal, une tâche des plus délicates : « Le travail faisait appel à plusieurs corps de métier, dans un espace restreint et arrondi, explique Jocelyn Hogue. En plus, il fallait toujours faire très attention à ce qui se trouvait en dessous de nous : on ne pouvait surtout pas se permettre d’échapper un marteau sur un pingouin ! »
PHOTO : AMCQ
D’autres couvreurs tirent parti des nouveaux matériaux comme le PVC pour innover. C’est le cas de Toitures 4-Saisons, qui a mérité un prix du fabricant Sika Canada inc. pour la réfection de la toiture de l’école Bon-Pasteur, à L’Islet. « L’école avait une toiture d’une cinquantaine d’années en cuivre, que nous avons remplacée par une membrane en PVC, à laquelle nous avons soudé des baguettes, aussi en PVC, explique Richard Lacombe, président. Le PVC vert donne le même aspect que le cuivre oxydé. Une toiture en cuivre dure plus longtemps, mais elle coûte aussi beaucoup plus cher... C’était donc un bon compromis, d’autant plus que même s’il y a des accumulations de glace, l’eau ne peut pas pénétrer puisque les joints sont soudés, ce qui n’est pas le cas avec une toiture de cuivre. »
Le Biodôme de Montréal - réfection des lanterneaux. Ce projet a valu à Toitures Hogue le prix Claude-Jacques 2012 remis par l’AMCQ
Des ATHLÈTES sur NOS TOITS Ne devient pas couvreur qui veut : pour bien faire son métier, le couvreur doit aimer travailler dehors et avoir une très bonne forme physique. Bien sûr, il est à l’aise dans les hauteurs. Il doit également être résistant aux variations extrêmes de température, posséder un bon sens de l’équilibre, être ponctuel, fiable, habile manuellement, faire preuve de minutie, démontrer une bonne capacité d’apprentissage des nouvelles techniques et aimer le travail d’équipe. Dans ce milieu, beaucoup sont appelés, mais peu sont élus : pouvoir arriver sur un chantier dès 7 h, faire une journée de 10 heures sous un soleil de plomb en travaillant au chalumeau, ce n’est pas donné à tous… « Les étudiants sont souvent surpris de voir à quel point le travail est dur physiquement, souligne Richard Blouin, enseignant en pose de revêtements de toiture à l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec. Pour plusieurs, le seul critère d’inscription au programme est le salaire, mais ils déchantent vite quand ils s’aperçoivent à quel point c’est difficile physiquement. En fait, environ 95 % trouvent du travail en sortant de l’école, mais après cinq ans, à cause de la difficulté du métier, il en reste à peine 10 % dans le domaine ! Par contre, c’est un beau métier pour ceux qui apprécient être dehors et qui aiment relever des défis physiquement. » Les « athlètes » qui persistent dans le métier devront bien sûr aussi s’adapter aux nouveaux matériaux, équipements et méthodes inédites de travail. Ils sont appuyés dans leur apprentissage par des formations offertes chez leur employeur, ainsi que chez les fabricants et à l’Association des maîtres couvreurs du Québec.
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La MÉTÉO : à la fois MEILLEURE AMIE et PIRE ENNEMIE Miss Météo est une partenaire incontournable des couvreurs. De fait, c’est un secret de Polichinelle que de révéler que la plupart d’entre eux consultent les prévisions météorologiques matin, midi et soir, quand ils ne surveillent pas les radars d’Environnement Canada ou qu’ils n’appellent pas directement leur météorologue favori ! En effet, au cours des journées de pluie, de neige, de grands vents ou de grands froids, les couvreurs restent à la maison, faute de pouvoir faire un travail de qualité ou de pouvoir le réaliser en toute sécurité. « Les travailleurs sont habitués, dit Richard Lacombe, président, Toitures 4-Saisons. Ils sont payés à l’heure et non à la semaine. Le pire que j’ai connu, c’est un mois entier où on n’a travaillé que quatre jours, mais généralement, les couvreurs peuvent travailler au moins trois ou quatre journées par semaine. Et quand il fait moins beau, on peut en profiter pour apporter du matériel ou installer les garde-corps sur des toitures qu’on fera plus tard. » Malgré toutes les précautions qu’ils peuvent prendre, tous les couvreurs se sont déjà fait surprendre par une averse imprévue ou par des vents qui menacent de faire chavirer les grues ou d’emporter leurs matériaux par-dessus bord. De plus, les années marquées par de grandes variations de température ne jouent pas en faveur des toitures et apportent souvent beaucoup de travail aux couvreurs, l’été venu. De fait, côté climat, certaines dates resteront marquées à tout jamais dans la mémoire collective des couvreurs – que l’on pense seulement au grand verglas de 1998 ou aux chutes de neige abondantes de l’hiver 2008... « En 1998, à certains endroits, la glace était
tellement épaisse qu’il fallait la couper avec une scie à chaîne, tout en prenant soin de ne pas endommager les toitures, se souvient Jocelyn Hogue. Et en 2008, on a atteint un record de 650 employés pour pouvoir déneiger les toitures de nos clients. On a vidé le bureau de chômage ! On a aussi fait appel à tous nos amis, parents et connaissances pour nous donner un coup de main. » Mais une fois les hommes trouvés, encore fallait-il dénicher suffisamment de… pelles ! « Elles étaient très difficiles à trouver, poursuit M. Hogue, alors on a décidé de les acheter directement du fabricant Garant, à Montmagny. On en a acheté 500 d’un coup. Les pelles étaient encore chaudes, et on les mettait dans notre camion ! C’était vraiment une situation d’urgence. » Fort heureusement, de telles situations ne se produisent pas chaque année !
COUP D’ŒIL sur le MÉTIER de COUVREUR • Le couvreur pose, répare et isole des revêtements de toiture. Il prépare le pontage. Il applique aussi des procédés de levage, de manutention, de dégarnissage, d’imperméabilisation, de fixation, d’épandage et de soudage des membranes. • Le couvreur doit détenir une carte de compétence de la Commission de la construction du Québec (CCQ). • À l’occasion des pénuries de main-d’œuvre, la CCQ peut ouvrir des places d’apprentis à ceux qui détiennent des promesses d’heures d’un employeur. Sinon, l’individu devra suivre un cours de 600 heures menant au diplôme d’études professionnelles en pose de revêtements de toitures. La période d’apprentissage est de 2 000 heures, après quoi il pourra être reçu compagnon s’il réussit l’examen de qualification. • En 2011, le salaire horaire moyen d’un apprenti était d’environ 29 $. • En 2010, il y avait 5 485 couvreurs actifs au Québec, dont 21 femmes, employés dans l’une ou l’autre des quelque 965 entreprises spécialisées dans les revêtements de toiture. Les trois quarts du volume de travail provenaient du secteur institutionnel et commercial. • Un couvreur peut aussi devenir entrepreneur et membre de l’Association des maîtres couvreurs du Québec, moyennant certains critères de qualité et de fiabilité.
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