Magazine Champions de la construction commerciale et industrielle > vol. 3 no. 3

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Volume 3 – Numéro 3

AUTOMNE 2013

des entrepreneurs au sommet Métier : monteur-assembleur

PP 41614528

entrevue avec Paul Arella Directeur, Construction, Est du Canada, Canadian Tire



photo : JBC Média par Alain Lambert

MOT DE LA RÉDACTION

Nathalie Savaria

Comment être le champion de sa catégorie La une du magazine a sûrement attiré votre attention. Et pour cause ! Ces quatre hommes sont à la tête d’entreprises qui ont atteint le sommet du classement 2013 des entrepreneurs spécialisés (Champions, volume 3, numéro 2, été 2013) dans leur spécialité respective. Richard Nadeau, président, Couverture Montréal Nord, Rosaire Bessette, président, Roy & Fils, Matthew Morin, président, Atwill-Morin, et, enfin, Hugo Bernard, président, Bernard MNJ & associés, peuvent se targuer d’être parmi les meilleurs au Québec. À travers leurs plus récentes réalisations, ces champions de la construction nous expliquent, dans un dossier spécial qui leur est consacré, comment ils parviennent tous les jours à se démarquer de la concurrence, en misant entre autres sur la fiabilité et sur des standards de qualité optimaux. Entrepreneurs généraux, vous lirez avec intérêt l’entrevue de Suzanne Gagné avec Paul Arella, directeur, Construction, pour l’est du Canada chez Canadian Tire. En plus d’évoquer les nombreux projets en cours, M. Arella décrit le processus de sélection rigoureux auquel doivent se soumettre les entrepreneurs qui souhaitent décrocher un contrat avec ce géant canadien du commerce de détail. Vous voulez en savoir plus sur une technologie performante qui sort enfin de l’ombre au Québec ? Allez vite en page 9 pour lire l’article de Michel De Smet sur le Building Information Modeling (BIM). Vous comprendrez pourquoi cette technologie, qui se présente sous la forme d’un logiciel de modélisation dynamique et dont la popularité ne se dément pas à l’échelle internationale, permet non seulement une productivité accrue dans la conception des constructions, mais aussi une plus grande collaboration entre les architectes, les ingénieurs et l’entrepreneur. Du côté des nouveautés, vous pourrez découvrir la rubrique « Parcours de champions ». Pour inaugurer cette nouvelle rubrique, nous vous présentons un grand entrepreneur général, Pierre Albert Jean, président et chef de l’exploitation de Construction Albert Jean. Un parcours qui montre notamment que la réussite d’une entreprise familiale découle beaucoup du dialogue intergénérationnel. Enfin, notre exploration des métiers de la construction continue ; dans ce numéro, nous braquons les projecteurs sur le métier fascinant de monteur-assembleur d’acier de structure. Un métier périlleux, comme en témoignent les monteurs eux-mêmes, qui requiert une grande résistance physique et la capacité de se moquer du vertige. De vrais champions, eux aussi ! À tous et à toutes, je souhaite un bel automne ! Nathalie Savaria Rédactrice en chef et éditrice déléguée

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

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Sommaire Volume 3 - numéro 3 | AUTOMNE 2013

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mot de la rédaction Comment être le champion de sa catégorie Par Nathalie Savaria

5 w w w. j b c m e d i a . c a

entrevue Chez Canadian Tire, on pense santé et sécurité avant tout Par Suzanne Gagné

Le magazine Champions de la construction commerciale et industrielle est publié par JBC Média inc. 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone  : 450 670-7770 Sans frais  : 1 866 446-3185 Télécopieur  : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca

PRÉSIDENT ET éditeur  Jacques Boisvert RÉDACTRICE EN CHEF ET ÉDITRICE DÉLÉGUÉE  Nathalie Savaria Équipe de rédaction  Michel De Smet, Suzanne Gagné, François Perreault et Nathalie Savaria Révision Céline Bouchard et Anne-Marie Trudel correction d’épreuves Christine Barozzi, Céline Bouchard et Catherine Faucher directrice artistique­ Carole Bordeleau infographiste  Sandrina Villeneuve publicité  Catherine Faucher, directrice des opérations Edith Lajoie, conseillère en publicité Catherine Labbé, conseillère en développement des affaires et publicité photo en page couverture  ©JBC Média par Claude Gagnon Photo prise au Centre de commerce mondial de Montréal photos  ©JBC Média par Denis Bernier, Claude Gagnon et Alain Lambert (sauf indication contraire) Impression  Imprimeries Transcontinental S.E.N.C. 2850, rue Jean-Perrin, Québec (Québec) G2C 2C8

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Technologie  Le BIM sort enfin de l’ombre au Québec Par Michel De Smet

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Parcours de champions Pierre Albert Jean Par Michel De Smet

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Métier : monteur-assembleur d’acier de structure Par Suzanne Gagné

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Dossier spécial

Des entrepreneurs au sommet Par Michel De Smet et François Perreault

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envoi de poste — publications  Convention no PP 41614528 adresse de retour  2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9

Par Michel De Smet

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abonnements  450 670-7770, 1 866 446-3185 Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2011. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Champions de la construction commerciale et industrielle. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître.

ISSN 1927-5765

Couverture Montréal Nord Une prédilection pour les réalisations complexes Roy & Fils Objectif qualité Par François Perreault

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Atwill-Morin Réussir l’impensable Par François Perreault

46

Bernard MNJ & Associés Le vent dans les voiles Par François Perreault

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Nouvelles des champions

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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION


ENTREVUE

photo : CANADIAN TIRE

Chez

Canadian Tire, on pense santé et sécurité avant tout Par Suzanne Gagné

Les grands franchiseurs soignent leur image et, bien sûr, leurs magasins. Le franchiseur Canadian Tire ne fait pas exception à la règle. Bon an, mal an, cette société trie sur le volet les entrepreneurs généraux qui effectuent les travaux de construction ou de rénovation de ses magasins. Pour cette entreprise, la santé et la sécurité figurent au premier plan. Canadian Tire offre à sa clientèle 99 points de vente au Québec, dont la taille varie de 5 000 à 90 000 pi2, avec une superficie moyenne de 45 000 pi2. « Durant une année typique, nous procédons dans l’est du Canada à deux ou trois projets d’agrandissement ou de construction de nouveaux magasins dans des villes où le marché est en croissance, comme à Belœil, où nous sommes récemment passés d’un magasin de 20 000 pi2 à un local de 45 000 pi2 », explique Paul Arella, directeur, Construction, pour l’est du Canada.

Les méthodes de construction et de rénovation des magasins Canadian Tire sont standards, bien que l’entreprise affiche un net penchant écologique. Ainsi, ses magasins sont aujourd’hui 75 % plus efficaces sur le plan énergétique que le magasin typique de 2010 et 100 % plus efficaces que la version de 2006. On

photo : CANADIAN TIRE

Le franchiseur effectue également une douzaine de projets de rénovation par année, outre l’entretien régulier comme la réfection des toitures ou des systèmes de mécanique du bâtiment. « Les rénovations visent plutôt à remettre les magasins au goût du jour, dit M. Arella. L’architecture de nos magasins a changé avec le temps, de même que l’affichage. Souvent, nous en profitons aussi pour rénover l’intérieur afin d’obtenir un look plus moderne et plus conforme à nos pratiques actuelles. »

Paul Arella Directeur, Construction, est du Canada Canadian Tire CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

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photo : JBC Média pAR ALAIN LAMBERT

ENTREVUE

Le nouveau magasin de Belœil, en banlieue de Montréal

parle ici de chauffage hydronique avec chaudières à haute efficacité, de ventilation adaptée aux besoins du moment, de ventilateurs récupérateurs d’énergie, d’éclairage haute efficacité, de toits blancs, etc. « Nous adaptons nos pratiques à chaque région, souligne Paul Arella. Le type d’équipement que nous installerons dans un magasin situé dans un environnement très froid comme le nord du Québec sera différent de celui d’un commerce situé à Vancouver, où la météo est plus clémente. »

Une fois que le consultant a effectué un premier tri, il envoie à l’équipe de M. Arella les dossiers des entrepreneurs généraux retenus à cette étape. Les candidats devront ensuite répondre à plusieurs autres critères, dont une expérience solide. « L’entrepreneur général qui souhaiterait s’occuper de nos magasins doit avoir la bonne équipe en place. Une entreprise qui débute en construction ne pourrait tout simplement pas exécuter nos travaux. Comme toute grande entreprise, nous exigeons que les entrepreneurs généraux comptent dans leur équipe des gestionnaires de projets et de sites, des gestionnaires de comptes, etc. », soutient M. Arella.

Par ailleurs, le budget de construction varie d’une année à l’autre, selon les besoins les plus pressants. Ainsi, cette année, le franchiseur a procédé à l’ouverture d’un magasin plus grand à Belœil en mai, d’un nouveau magasin à Chambly en juillet, et il inaugurera également un magasin plus vaste à Matane au mois de novembre.

La performance constitue aussi un critère important. Ainsi, l’entrepreneur doit présenter un dossier démontrant qu’il sait réaliser les projets en respectant à la fois le budget et les délais. « La date d’échéance des travaux est très importante, déclare M. Arella. Notre marketing est planifié six mois d’avance, avant même que nous commencions les travaux. De plus, la date est souvent annoncée publiquement, alors il est très important de la respecter. »

Un processus rigoureux

Ainsi, une firme externe réalise un premier tri en regard du dossier de santé et sécurité des entrepreneurs. « Le consultant s’assure que l’entrepreneur peut satisfaire nos critères à cet égard, précise-t-il. Dans certains cas, nous procédons à des travaux à l’intérieur des magasins et nous voulons nous assurer que nos employés et nos clients sont en sécurité. Si un entrepreneur n’a pas de responsable de la santé et sécurité, il n’est tout simplement pas apte à travailler avec nous. Au Québec, la CSST est rigoureuse, alors la plupart des grands entrepreneurs peuvent se qualifier. » 6

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

photo : CANADIAN TIRE

Qu’il s’agisse d’une nouvelle construction ou d’une rénovation, Canadian Tire s’astreint au même processus rigoureux en deux étapes pour la sélection des entrepreneurs généraux. « Nous avons des appels d’offres électroniques privés, et les candidats doivent se soumettre à une préqualification », indique Paul Arella.

Le magasin de Matane en construction


ENTREVUE

Les meilleures des entrepreneurs

Autre critère, quoique difficilement mesurable, l’entrepreneur général doit être en mesure d’assurer une communication et une coordination fluides entre tous les travailleurs et l’équipe de Canadian Tire. « La coordination doit être impeccable puisque nos magasins sont ouverts de 7 h à 21 h. Nous ne pouvons risquer un manque de coordination, même de quelques minutes, car cela pourrait mettre en péril la sécurité ou le confort d’un client ou d’un employé », explique M. Arella.

1.

selon Paul Arella

Présenter un dossier de santé et sécurité impeccable.

2. Respecter les délais et le budget de construction. 3. Travailler selon les règles du marché et celles des différents codes municipaux et provinciaux.

Composer avec les imprévus

4.

Faire preuve de créativité, car il est rare que des projets de construction ou de rénovation n’incluent pas leur part de surprises.

5. Attendre d’avoir toute l’information disponible avant de prendre une décision durant les travaux – les détails peuvent faire toute la différence.

photo : CANADIAN TIRE

Au final, les entrepreneurs généraux sont triés sur le volet par Canadian Tire, et avec raison. Ce choix très prudent permet à l’entreprise de compter sur des partenaires qui sauront composer avec les imprévus que les projets de construction réservent souvent aux équipes. « Par exemple, nous avons récemment construit un nouveau magasin à Labrador City avec un entrepreneur général du Québec, Habitat Construction (Groupe Bertrand-Rioux), dit Paul Arella. Nous avions prévu de terminer la construction en novembre dernier, mais les délais requis pour transporter les matériaux jusque là-bas et l’hébergement des travailleurs ont constitué des obstacles importants. Il n’y avait ni hôtel ni propriété à louer ! L’entrepreneur général s’est donc procuré une douzaine de roulottes avec génératrices, et il a créé un véritable campement pendant toute la période des travaux. C’était une situation unique, et il a trouvé une façon unique de la résoudre. Nous étions particulièrement fiers de pouvoir procéder à l’ouverture du magasin à la date prévue. »

pratiques

6. Éviter de faire des promesses que l’on ne peut pas tenir, ce qui se termine souvent par de la déception de part et d’autre. 7. Ouvrir toutes grandes les portes de la communication : il vaut mieux demander une permission que de demander pardon !

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ENTREVUE

« Les constructions et les rénovations sont souvent complexes, mais elles en valent la peine. On commence parfois avec un lopin de terre et l’on se retrouve à la fin avec des édifices plutôt spectaculaires ! » – Paul Arella

Finalement, chez Canadian Tire comme dans le milieu de la construction en général, chaque projet est unique et comporte son lot de défis. « Les constructions et les rénovations sont souvent complexes, mais elles en valent la peine, conclut M. Arella. On commence parfois avec un lopin de terre et l’on se retrouve à la fin avec des édifices plutôt spectaculaires ! »

photo : CANADIAN TIRE

M. Arella cite également un projet d’agrandissement réalisé au Centre commercial Maisonneuve, à Montréal, en 2011. « Nous avons littéralement relevé le magasin de quatre pieds, en plein milieu de l’hiver, pour que nos plafonds soient plus hauts et qu’ils se conforment à notre façon plus récente de placer les marchandises. Ce projet structural représentait un grand défi. Nous avons donc travaillé sur la nouvelle partie du magasin, qui était évidemment fermée au public, puis nous avons relié les deux parties par la suite. Le magasin est demeuré ouvert pendant toute la durée des travaux. »

Des travaux de construction au magasin du Centre commercial Maisonneuve, à Montréal, en 2011

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LE

BIM sort enfin de l’ombre au Québec Par Michel De Smet

La percée demeure timide, mais progressivement le Building Information Modeling (BIM) commence à faire sa marque au Québec. Pour Daniel Forgues, professeur au Département de génie de la construction à l’École de technologie supérieure (ÉTS) de l’Université du Québec, la province a pris un sérieux retard dans l’adoption de cette nouvelle approche de réalisation d’immeubles, par rapport aux États-Unis, à certains pays d’Europe et, plus près de nous, à l’Alberta, où elle est en train de s’imposer comme un standard dans la construction. « Les choses commencent à bouger tranquillement. Il y a cependant fort à parier que, pour l’heure, le BIM reste peu ou pas connu de la majorité des professionnels du domaine de la construction au Québec », poursuit M. Forgues, qui est également titulaire de la chaire de recherche industrielle Pomerleau sur l’intégration des pratiques et technologies en construction à l’ÉTS. Il ajoute que, appliqué avec rigueur, le BIM permettrait de réduire de 20 à 30 % les coûts d’un projet, comme le prouvent plusieurs études portant sur le sujet. La popularité internationale de cette technologie innovatrice s’explique aisément. Celle-ci se présente sous la forme d’un logiciel de modélisation dynamique qui permet une représentation de la construction en trois dimensions. Il en résulte une productivité accrue dans la conception des constructions. Dans un processus BIM, les architectes, les ingénieurs et l’entrepreneur effectuent un travail collaboratif. Conjointement, ils réalisent une sorte de maquette numérique englobant la géométrie de la construction, des relations spatiales, des informations spatiotemporelles ainsi qu’une multitude de données portant entre autres sur la quantité et la qualité des matériaux à utiliser sur le chantier. Chaque fois qu’un partenaire du projet apporte une modification à la maquette numérisée, celle-ci est automatiquement reparamétrée en fonction des changements introduits.

DANIEL FORGUES Professeur Département de génie de la construction École de technologie supérieure (ÉTS)

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CRÉDIT: POMERLEAU—SNC-LAVALIN, ABCP ARCHITECTURE, GLCRM, POPULOUS, GRAPH SYNERGIE

technologie


« Le BIM permet une meilleure coordination des plans et devis ainsi que des opérations sur le chantier. Pour les entrepreneurs, il constitue un remarquable outil de gestion de l’échéancier des travaux. Les erreurs peuvent être repérées et corrigées en cours de conception », déclare Éric Belley, directeur construction chez EBC inc. Selon Ivanka Iordanova, directrice BIM chez Pomerleau inc., cet outil n’a pas de concurrent réel comme méthode technologique reconnue internationalement pour la construction. En revanche, le marché offre plusieurs produits qui permettent son utilisation, comme les suites de logiciels de Bentley, de Graphisoft ou encore de Catia. Le plus populaire au Québec demeure toutefois Autodesk, une suite de logiciels qui inclut Revit. Ce succès est attribuable au fait que de très nombreux utilisateurs travaillaient déjà avec AutoCAD, un logiciel de dessin 2D conçu par la même compagnie et largement adopté par l’industrie de la construction. Comme ses concurrents, Autodesk propose des applications multiples ainsi que des solutions adaptées spécifiquement aux besoins des ingénieurs, des architectes et des entrepreneurs.

Le Québec à la traîne Étant donné qu’il s’agit d’une technologie aussi avantageuse, il y a lieu de s’interroger sur les raisons de son adoption si laborieuse au Québec, d’autant plus qu’elle ne date pas d’hier. En fait, sa première application, que l’on attribue à la société hongroise Graphisoft, remonte à 1987. Pour certains professionnels de l’industrie, notre retard est attribuable au mode d’exécution des contrats qui, généralement, fait en sorte que les architectes, entrepreneurs et ingénieurs 10

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photo : pomerleau

photo : jbc média par rosaire turcotte

ÉRIC BELLEY Directeur construction EBC inc.

Ivanka Iordanova Directrice BIM Pomerleau inc.

DANIEL HOULE Directeur corporatif BIM Genivar

ont coutume de travailler isolément, chacun dans sa discipline. « C’est une culture qui ne favorise pas le travail collaboratif qu’impose le BIM. Cela implique donc un changement de paradigme en profondeur. D’où la résistance de plusieurs à se lancer dans l’aventure », explique Daniel Houle, directeur corporatif BIM à la firme d’ingénierie Genivar. M. Houle ajoute que ces mêmes professionnels restent souvent perplexes quant à la rentabilité du BIM pour leur entreprise : « Une licence BIM coûte autour de 10 000 $. Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg de l’investissement qu’il faudra consacrer à la formation du personnel qui devra utiliser cette nouvelle approche. Au total, le coût peut s’avérer considérable pour une PME de la construction qui, de surcroît, se demande si la conversion à cette technologie générera des revenus additionnels. » Par ailleurs, comme le rappelle Éric Belley, le gain pour les collaborateurs à un projet exécuté en mode BIM est fonction du nombre de professionnels qui ont effectué une conversion vers cette technologie novatrice. Comme ce nombre demeure encore faible, il est compréhensible que seuls les professionnels convaincus d’y trouver leur compte soient actuellement disposés à faire le saut. Le cas de EBC est exemplaire à cet égard. L’an dernier, l’entrepreneur a réalisé un projet de construction d’un CHSLD selon une formule de partenariat public-privé (PPP). « Nous avons eu recours au BIM. Mais, au départ, il a fallu convaincre les ingénieurs et la firme d’architectes d’en faire autant. Ce ne fut pas une mince affaire. À cette occasion, nous avons d’ailleurs choisi de nous faire coacher par une firme de consultants experte en BIM », note Éric Belley.

Trop peu de mesures incitatives Daniel Houle fait remarquer que le retard accumulé par la province dans l’adoption du BIM pourrait bien, à terme, pénaliser nos professionnels. Il souligne en effet que dans un contexte de mondialisation auquel l’industrie de la construction n’échappe pas, la concurrence des États-Unis et celle d’autres provinces canadiennes, qui ont fréquemment recours à cette technologie, risquent de pénaliser le Québec. Dans une telle conjoncture, la pression du marché pourrait servir d’accélérateur pour son adoption. Par ailleurs, les mesures incitatives pour stimuler la conversion vers cette technologie innovatrice font cruellement défaut au Québec. Associé principal au bureau d’architectes Jodoin Lamarre Pratte (JLP), Nicolas Ranger constate que les modes d’exécution généralement en vigueur au Québec favorisent encore peu le travail collaboratif : « La majorité des appels d’offres publics nécessite que les bureaux d’architectes et d’ingénieurs fassent les plans et devis complets des projets avant d’aller en soumission. Cela signifie que les entrepreneurs n’entrent en scène qu’à la fin de ce processus, soit au début de la phase de construction. » M. Ranger, dont le cabinet d’architectes a déjà réalisé cinq projets en mode BIM depuis 2009, pense que les choses sont appelées à changer à mesure que l’industrie de la construction adoptera des formules de travail plus intégrées. C’est le cas en particulier des chantiers réalisés selon l’approche PPP ou encore de type


photo : YIEN CHAO

Métier : technologie couvreur

NICOLAS RANGER Associé principal Jodoin Lamarre Pratte (JLP)

résoudre jusqu’à 90 % des conflits détectés par les participants au projet, explique Ivanka Iordanova. Les problèmes qui restent en suspens sont réexaminés par les professionnels pour qu’ils réfléchissent en profondeur à une solution. C’est la preuve qu’il s’agit là d’une méthodologie de travail très efficace qui génère un gain de productivité réel, tout en étant proactive, et qui limite les erreurs et les omissions sur le chantier. » Par ailleurs, Daniel Forgues fait remarquer que cette technologie s’avère également très rentable pour les gestionnaires immobiliers, qui disposeront ainsi de données détaillées, notamment sur la consommation énergétique du bâtiment ou sur l’ensemble des équipements installés, un atout considérable pour les travaux de maintenance durant toute la vie utile de la construction.

conception-construction dans lesquels JLP a récemment été engagé et qui ont demandé une collaboration étroite et le recours au BIM par les partenaires des projets. Bien qu’il s’agisse là de contrats publics, on comprendra que l’influence de ce mode de travail collaboratif devrait inévitablement s’étendre à l’ensemble de l’industrie de la construction.

Conseils pour un BIM efficace La société Pomerleau figure incontestablement dans le peloton de tête des rares entrepreneurs généraux au Québec qui ont développé une stratégie d’adoption du BIM. « Nous réalisons actuellement une quinzaine de projets en ayant recours à cette technologie innovante. En 2008, nous avons commencé avec la modélisation en 3D et la simulation de l’agencement des travaux, ce qui a facilité la compréhension de nos projets et aidé à la prise de décisions. Depuis 2011, nous avons amorcé une adoption systématique du BIM. Presque toutes les activités de notre compagnie seront progressivement touchées par cette nouvelle méthode de travail », souligne Ivanka Iordanova. Selon cette dernière, l’utilisation du BIM dans sa globalité, même aux États-Unis, est rarissime. Pour des raisons souvent liées au manque de temps et de ressources, on réserve fréquemment son emploi aux phases critiques d’un projet de construction. Chez Pomerleau, il est avant tout utilisé pour la construction, l’estimation des coûts ainsi que pour la livraison au client d’une modélisation dont il pourra se servir pour l’exploitation du bâtiment. « Lors de la phase de la construction, une simple réunion de coordination autour du modèle BIM permet de

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Parcours de champions L’équipe éditoriale de Champions de la construction commerciale et industrielle honore maintenant à chaque numéro une personnalité de l’industrie québécoise de la construction, qui se démarque par son parcours d’exception. Pour amorcer cette nouvelle série de portraits, notre choix s’est arrêté sur M. Pierre Albert Jean, président et chef de l’exploitation chez Construction Albert Jean ltée.

PIERRE Albert Jean Une culture du dialogue et du respect Par Michel De Smet

On en conviendra, l’histoire est peu banale. Depuis 1927, année de sa création, Construction Albert Jean a vu trois générations d’entrepreneurs appartenant à la même famille se succéder à la barre de l’entreprise établie à Montréal. « Mon grand-père a fondé la société, qui fut ensuite transmise à son fils, en 1965. En 2001, j’ai à mon tour pris la relève de mon père, Pierre Jean, appuyé par mon frère et ma sœur, qui disposent respectivement d’une solide formation en gestion de projets et en finances », explique Pierre Albert Jean, 46 ans, le président et chef de l’exploitation.

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PARCOURS DE CHAMPIONs

« D’une génération à l’autre, au cours des 86 dernières années, nous avons tous su exploiter habilement la conjoncture économique. » – Pierre Albert Jean

Réaliste, M. Jean met aussitôt en garde ceux qui seraient tentés d’idéaliser la relève familiale dans une organisation. Celle-ci peut en effet représenter la meilleure des solutions pour en assurer la continuité, ou la pire de toutes. Selon lui, les choses se sont déroulées harmonieusement au sein de son entreprise en raison d’une somme de facteurs favorables. Il souligne en particulier la complémentarité des compétences professionnelles des trois enfants de la famille qui ont assuré la relève, mais aussi leur capacité de dissocier le travail de leur vie privée. « D’ailleurs, fait-il remarquer, on ne parle jamais du travail durant les réunions familiales. C’est une règle fondamentale que tout le monde respecte. En revanche, au bureau, chacun s’exprime librement et livre son point de vue. » Les idées les plus innovatrices voient ainsi le jour, mais elles sont soumises à l’épreuve des critiques les plus pointues.

photos : JBC Média par DENIS BERNIER

Cette culture familiale de dialogue a également contribué à préserver l’envie de travailler ensemble. Elle aura aussi permis au président actuel d’exprimer pleinement son style managérial propre : « Mon père a un tempérament plus impulsif que le mien, souligne-t-il. Je suis plus cartésien et j’analyse davantage les risques avant d’agir. Mais cela n’a jamais créé de véritable friction entre nous. »

Savoir tirer avantage d’un marché cyclique d’une génération à l’autre « D’une génération à l’autre, au cours des 86 dernières années, nous avons tous su exploiter habilement la conjoncture économique », poursuit l’entrepreneur. Ainsi, lorsque les institutions financières entreprirent de développer leur réseau de succursales, au début des années 1940, Construction Albert Jean a su en tirer profit. Rapidement, la construction de points de services bancaires sur mesure devient un produit phare de l’entrepreneur général avec, dans les années 1970, la mise au point d’un concept unique de chambre forte en béton. « Par la suite, nous avons fait des choix opportuns de diversification, souligne Pierre Albert Jean. Par exemple, à la fin des années 1990, nous avons pu attirer une clientèle dans le domaine de la restauration. Dix ans plus tard, ça a été le tour des projets industriels et des salles informatiques. Ensuite, nous avons enchaîné les contrats pour l’aménagement de cliniques. » En parallèle, l’entreprise s’est également distinguée en décrochant de nombreux mandats dans le domaine de la rénovation de centres commerciaux et d’immeubles de bureaux, un créneau qui demande des habiletés particulières afin de permettre aux clients de poursuivre leurs activités pendant la durée des travaux.

Pierre Albert Jean, président et chef de l’exploitation, Sébastien Jean, administrateur et directeur de projet, et Patricia Jean, vice-présidente Finances

Imprimer progressivement sa marque Avec une approche de gestion différente de celle de son père et une personnalité sensiblement plus en retenue, Pierre Albert Jean a pu imprimer progressivement sa marque à la tête de l’organisation. Au départ, il a cependant suivi les conseils de son père, qui souhaitait une relève soigneusement planifiée, en devenant membre de l’Association canadienne des entreprises familiales afin de se familiariser avec les défis propres aux gestionnaires qui choisissent de travailler ensemble dans une telle organisation. Ensuite, il a pu faire entendre sa voix plus personnelle lorsqu’il a fallu cerner les enjeux de la diversification des activités de l’entreprise : « Mon père souhaitait prendre de l’expansion au Québec, voire dans tout le Canada, explique M. Jean. En fin de compte, il m’a appuyé lorsque j’ai manifesté ma volonté de rester concentré sur les chantiers de la grande région de Montréal, comme nous l’avons toujours fait dans le passé avec succès. » Dans son cas, il s’agissait avant tout d’une décision à caractère privé et non simplement stratégique. « Je souhaitais donner la priorité à la vie familiale plutôt que de passer un temps interminable en déplacements d’affaires », ajoute-t-il. Dans l’avenir, Pierre Albert Jean entend maintenir le cap d’une croissance stable, mais constante, pour sa compagnie, malgré un marché très cyclique caractéristique de l’industrie de la construction. Le tout dans le respect de ses clients, de ses employés ainsi que des sous-traitants qui sont à la base de la réussite de l’entreprise. CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

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Métier : monteur-assembleur

métier : monteur-assembleur d’acier de structure La tête dans les nuages… l’esprit et la main sûrs ! Qui n’a pas déjà retenu son souffle en voyant des ouvriers juchés au sommet d’une structure d’acier haute de plusieurs dizaines de mètres ? En effet, les monteursassembleurs sont reconnus pour leur résistance physique et leur capacité à faire un valeureux pied de nez au vertige, mais ils font aussi preuve d’un indéfectible esprit d’équipe. Portrait d’un métier d’honneur.

photo : IBA Installation

Par Suzanne Gagné

Une structure trônant au sommet de l’édifice Trump Tower, au centre-ville de Toronto CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

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L’équipe de Supermétal Construction sur le site de l’Iron Ore Company of Canada, au Labrador

photo : IBA Installation

photo : Supermétal

Métier : monteur-assembleur

La tour The Kensington, au centre-ville de Boston

photo : Yvon Baril

Demandez à un monteur-assembleur quel aspect de son métier il préfère, et il y a de fortes chances qu’il vous parle de la camaraderie. Le sujet est inévitable. Pas étonnant, dans ce contexte, que l’amour du métier se transmette souvent de génération en génération…

Patrick Poulin-Lebrasseur Enseignant Centre de formation des métiers de l’acier

« Dans ma famille, nous sommes 12 monteurs issus de la Côte-Nord, si j’inclus mes cousins et mes oncles », dit Patrick Poulin-Lebrasseur, qui a été monteur pendant quelques années et qui est maintenant enseignant au Centre de formation des métiers de l’acier, à Montréal. « Vous savez, quand on exerce un métier aussi exigeant physiquement, tout en se pliant à diverses contraintes liées aux changements fréquents de chantiers et de conditions atmosphériques, et à l’adaptation au travail avec divers confrères, cela finit par renforcer notre sens des vraies valeurs. L’esprit de camaraderie y est unique – il s’apparente à celui d’autres métiers comme policier ou pompier, qui sont aussi des métiers dits d’honneur. » M. Poulin-Lebrasseur travaille dans le seul centre au Québec offrant la formation de monteur-assembleur. « Pendant la formation, nous nous assurons d’offrir aux élèves un portrait du métier des plus réalistes malgré le contexte d’enseignement, dit-il. Les jeunes sont souvent éblouis par le salaire des monteurs, mais ils doivent comprendre que ce salaire, ils devront le gagner à la sueur de leur front et en démontrant leur compétence. Ce n’est pas tout le monde qui peut passer huit heures sur une poutre d’acier au-dessus du fleuve Saint-Laurent à -20 ˚C ! Les deux semaines des vacances de la construction, c’est le vrai repos du guerrier pour ceux-là... »

Plus de polyvalence

photo : Yvon Baril

Les monteurs-assembleurs peuvent travailler à longueur d’année, et une chose est sûre : ils voyagent souvent, au gré des chantiers. Tandis que certains travailleurs n’ont qu’un employeur, beaucoup vont d’entreprise en entreprise, selon les contrats de travail. C’est le cas de Matthew Fortin, qui exerce le métier depuis 2008. « Je préfère avoir l’occasion d’observer plusieurs façons de faire et de toucher un peu à tout : recevoir les poutres, les boulonner, etc. Aujourd’hui, il faut être polyvalent », dit-il.

Donald Morin Directeur, Construction IBA Installation 16

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

Selon Donald Morin, directeur du montage d’acier et surintendant sur le site Timmins, au Labrador, à IBA Installation, un bon monteur-assembleur doit aussi être prévoyant, puisqu’il travaille en hauteur : « S’il oublie un outil en bas, c’est beaucoup de temps perdu ! dit-il. Le monteur doit aussi être soucieux de la précision, parce que nos travaux sont inspectés par le gouvernement ou des firmes d’ingénieurs. Les répercussions d’un manque de rigueur peuvent être sérieuses. »


photo : IBA Installation

Le Discovery Walk, au Parc national de Jasper, en Alberta

Par ailleurs, ces ouvriers doivent composer avec les correctifs apportés occasionnellement aux structures. « Il arrive parfois qu’une poutre ait été mal fabriquée ou qu’il y ait des changements d’ingénierie en cours de route, dit M. Morin. Nous devons alors défaire une partie de la structure et la remonter. Il faut donc aussi être patient, dans ce métier. »

La sécurité avant tout Étant donné la nature du travail, la sécurité est de toute première importance, dans ce milieu. « C’est une règle d’or, dit Patrick Poulin-Lebrasseur. La Loi C-21, en vigueur depuis 2004, a établi des normes très strictes. Elle oblige les employeurs à prendre soin des ouvriers et les ouvriers à prendre soin d’eux-mêmes. C’est pourquoi ils ont souvent deux crochets dans les mains : ils ne doivent jamais se détacher sans être attachés ailleurs. »

Finalement, partout où ils passent, les monteurs d’acier laissent des traces durables. Par exemple, Donald Morin a eu l’honneur de participer à la construction du Stade olympique et à celle des estrades du stade Percival-Molson, à Montréal. « En 1976, nous avons aussi monté un chantier minier à 400 milles du cercle polaire. C’était de toute beauté ! En fin de compte, il reste un peu de nous dans chaque projet sur lequel nous travaillons. »

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COMMERCIAL

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GÉNIE CIVIL CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

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Métier : monteur-assembleur

Claude Petit

témoin de l’évolution d’un jeune métier

Témoin de plusieurs de ces changements, Claude Petit avait 18 ans lorsqu’il a commencé à travailler sur les chantiers de construction, en 1953. « En 1956, je travaillais sur le chantier de l’hôtel Queen Elizabeth, dit-il. Ma future épouse travaillait tout près. Elle pouvait me voir, le midi, grimpé sur une poutre au quinzième ou au vingtième étage pour manger mon lunch. J’avais une vingtaine d’années à l’époque, et ça ne me faisait pas peur : le danger, ça faisait partie du travail. » Et pourquoi les monteurs choisissaient-ils de manger sur le chantier ? Tout simplement parce qu’il n’y avait pas de cafétéria. « On n’avait pas de droits, à l’époque, explique-t-il. Les roulottes pour prendre une pause ou pour dîner sont apparues seulement au milieu des années 1970. Il y avait beaucoup de projets, à cette époque, alors on a pu exiger de meilleures conditions de travail. Mais avant, c’était très différent. Par exemple, en hiver, les employeurs attentifs essayaient d’envoyer sur chaque chantier au moins un homme qui avait une voiture pour que ses compagnons aient un endroit fermé où manger. Et sur un projet, à Sept-Îles, nous placions nos lunchs dans le compresseur à air pour éviter qu’ils gèlent ! »

photo : Unknown/Corbis / Bettmann / Corbis

photo : Suzanne Gagné

Les Britanniques sont les premiers à expérimenter les structures d’acier pour leurs bâtiments, au cours des années 1700, mais ce n’est qu’environ deux siècles plus tard que l’acier prend son envol comme composante principale de la structure des bâtiments. Grâce à sa solidité et à sa durabilité, ce matériau permet par la suite l’érection des premiers gratte-ciel. Bien sûr, au fil des ans, les outils et les conditions de travail des ouvriers ont bien changé, particulièrement au cours des 40 dernières années.

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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION


photo : Bettmann / CORBIS

Métier : monteur-assembleur

Côté sécurité, M. Petit admet qu’il aurait eu du mal à s’adapter aux changements réglementaires qui exigent notamment que les ouvriers soient attachés en tout temps. « C’est une question d’habitude, dit-il. Nous, on était chanceux si on avait une branche d’arbre à laquelle s’agripper si on glissait ! Par contre, j’aurais bien aimé avoir des nacelles pour grimper, plutôt que de m’agripper aux colonnes en tirant avec mes bras et en poussant avec mes pieds pour monter. Il fallait être agile, mais aussi très fort. » M. Petit a notamment travaillé sur les chantiers de l’Expo 67, du Parc olympique, de la Place Ville Marie, de l’usine GM à Sainte-Thérèse, dans les sables bitumineux de l’Ouest canadien et sur bien d’autres chantiers encore ! Son grand-père, Arthur Parenteau, était menuisier en chef pour la construction de l’édifice Sun Life, en 1927, tandis que son petit-fils, Matthew Fortin, 23 ans, a suivi ses propres traces, ce qui rend M. Petit très fier. « J’ai beaucoup aimé mon métier et je suis content pour mon petit-fils, d’autant plus qu’il travaille dans de bonnes conditions. Comparer 1953 à 2013, c’est comparer un ouragan à un arc-en-ciel ! »

29 septembre 1932, New York – Des travailleurs de la construction mangent leur repas au sommet d’une poutre d’acier située à 800 pieds au-dessus du sol, sur le site de l’édifice RCA, dans le Rockfeller Center

6 février 1925, New York – Un nouveau gratte-ciel en construction. La photo montre des travailleurs sur une poutre située à 20 étages dans les airs en train de déguster leur repas, peu soucieux d’une chute possible dans le vide

La filière amérindienne, d’Est en Ouest On associe souvent le métier de monteur d’acier à une tradition amérindienne. En effet, cette tradition a débuté en 1886, quand le Canadien Pacifique a fait construire le pont ferroviaire Saint-Laurent, au-dessus du fleuve, pour relier la réserve mohawk de Kahnawake à Montréal. Grâce à leur agilité et à leur résistance au vertige, les Mohawks auraient ensuite été appelés à travailler dans les hauteurs d’une foule de chantiers au Canada et aux États-Unis, et plus particulièrement à New York. Au cours des années 1950, des centaines d’entre eux étaient même concentrés dans une enclave de Brooklyn connue sous le nom de « Petit Caughnawaga » ! Aujourd’hui, plusieurs monteurs d’acier issus des Premières Nations travaillent à ériger la structure du nouveau One World Trade Center, à New York, qui est destiné à remplacer les tours jumelles détruites lors des attentats du 11 septembre 2001.

CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

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Métier : monteur-assembleur

Deux métiers qui

En juillet dernier, la Commission de la construction du Québec annonçait la fusion des métiers de monteur d’acier de structure et de serrurier de bâtiment. Les travailleurs de ces deux métiers sont désormais appelés des « monteursassembleurs ». Rappelons que le monteur d’acier de structure monte et assemble les éléments structuraux, surtout en acier, tandis que le serrurier de bâtiment s’occupe d’installer et d’assembler des éléments architecturaux tels des escaliers, des balcons, des garde-corps, des clôtures et des marquises. « Notre formation inclut les deux métiers, mais auparavant, l’élève devait faire un choix à la sortie de l’école, dit Patrick Poulin-Lebrasseur. Les candidats auront donc maintenant plus d’occasions de travailler. Le Centre de formation offrira aussi des cours d’appoint à ceux qui sont dans le métier depuis un certain nombre d’années et qui voudraient parfaire leurs connaissances. »

Les monteurs d’acier de Supermétal en phase d’installation de 40 fermes d’acier (longueur : 49 m ; hauteur : un étage) à l’Université du Manitoba

Coup d’œil sur le Métier

de monteur-assembleur d’acier de structure

Le monteur-assembleur monte les éléments structuraux et architecturaux, puis participe à la construction des bâtiments, des silos, des tours, des ponts, des viaducs et des vannes de barrage. Il doit détenir une carte de compétence de la Commission de la construction du Québec (CCQ). STRUCTURES • CONSTRUCTION LOURDE CONCEPTION ET FABRICATION • INSTALLATION

Dans les cas de pénurie de main-d’œuvre, la CCQ peut ouvrir des places d’apprentis à ceux qui détiennent des promesses d’heures d’un employeur. Sinon, le travailleur devra suivre un cours de 1 230 heures menant au diplôme d’études professionnelles en montage structural et architectural. Les deux périodes d’apprentissage qui suivent sont de 2 000 heures chacune. Après cette formation, le travailleur pourra être reçu compagnon s’il réussit l’examen de qualification.

Le salaire moyen d’un compagnon qui travaille au moins 500 heures avoisine les 59 000 $ par année. En 2010, il y avait 1 833 monteurs d’acier de structure actifs au Québec, dont 8 femmes. Leur âge moyen était de 43 ans. On comptait également 982 serruriers de bâtiment.

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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

Environ 440 entreprises de construction embauchent des monteurs d’acier de structure, et la grande majorité des chantiers se retrouvent dans le domaine non résidentiel.

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Dossier spécial

des entrepreneurs au sommet Ces quatre entrepreneurs se sont hissés en tête du classement annuel des plus grands employeurs par spécialité, selon le nombre d’heures travaillées en 2012 compilées par la Commission de la construction du Québec. Découvrez les secrets de la réussite de ces champions de la construction à travers quelques réalisations marquantes.

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dossier spécial

Couverture Montréal Nord Une prédilection pour les réalisations complexes Par Michel De Smet

Par Michel De Smet

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CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION

Richard Nadeau, président de Couverture Montréal Nord

Bientôt sexagénaire et toujours bourdonnante d’idées novatrices Couverture Montréal Nord fêtera l’année prochaine ses 60 ans d’existence. Une longévité qui sort de l’ordinaire, surtout si l’on sait que l’entreprise spécialisée en fabrication et pose de toitures est depuis sa création dirigée par la famille Nadeau. La compagnie, qui compte aujourd’hui 110 salariés, a été fondée à Montréal-Nord en 1954 par Roland Nadeau ; elle s’est à l’origine concentrée sur des contrats de recouvrement en bardeaux d’asphalte. En 1963, les installations ont été déménagées dans le parc industriel de Saint-Léonard afin de répondre à une croissance du chiffre d’affaires liée à une diversification des activités. Celles-ci ont notamment inclus la pose de membranes multicouches composées d’asphalte et de gravier, et plus tard, des toitures de bitume élastomère. Au cours de la dernière décennie, la compagnie a en effet accru la gamme de ses services en proposant à sa clientèle des membranes monoplis à base de caoutchouc synthétique résistant aux rayons ultraviolets. À partir de 1992, Roland Nadeau prend progressivement sa retraite, rassuré par une relève familiale exemplaire : ses quatre enfants manifestent en effet leur volonté d’intégrer l’entreprise pour former l’équipe de direction. « Nous avions des compétences professionnelles complémentaires, une condition idéale pour une relève réussie. Malgré tout, cela demeure un dossier en évolution perpétuelle et auquel il faut porter encore aujourd’hui la plus grande des attentions. Toujours dans la perspective d’étoffer la relève, nous avons décidé d’ouvrir notre actionnariat, jusqu’ici exclusivement familial, à un nouvel associé, Stéphane Lajoie, qui détient une remarquable expérience d’estimateur et de gestionnaire de projets », souligne Richard Nadeau, le président de la compagnie.

photo : JBC Média par Denis Bernier

Richard Nadeau n’aime pas la facilité. Pour le président de Couverture Montréal Nord, un entrepreneur spécialisé en pose de tout type de toitures, rien de tel que de travailler sur une surface aux formes inusitées qui réclame une attention toute particulière. « Certains mandats provoquent chez moi un véritable coup de cœur, confie-t-il. Que le défi se pose avant même d’amorcer le chantier ou que j’entrevoie les difficultés éventuelles qui surviendront en cours de réalisation, cela provoque toujours chez moi une montée stimulante d’adrénaline. » À ce chapitre, l’entrepreneur a été choyé ces deux dernières années. Lumière sur deux chantiers qui ont su mobiliser tout son talent et celui de son équipe.


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Les choix de la diversification Couverture Montréal Nord a depuis longtemps délaissé le marché résidentiel qui a fait sa force dans les années suivant sa création pour se concentrer exclusivement dans les secteurs commercial et institutionnel. L’entreprise, qui affichait des revenus de l’ordre de 24 M$ en 2012, centralisait depuis sa fondation l’essentiel de ses activités sur l’île de Montréal. Ces dernières années, afin d’assurer sa croissance, elle a accompli de plus en plus de mandats pour une clientèle établie dans les Laurentides, dans Lanaudière, dans l’Estrie et dans la région trifluvienne, selon la demande et les perspectives du marché.

« Notre objectif consiste, principalement par un recours systématique aux nouvelles technologies de l’information, à améliorer nos opérations administratives ainsi qu’à optimiser l’organisation du travail sur nos chantiers, le tout au profit de nos clients. » – Richard Nadeau

« Nous poursuivons également une mise à jour de nos processus d’affaires afin d’accroître notre productivité, déclare Richard Nadeau. Notre objectif consiste, principalement par un recours systématique aux nouvelles technologies de l’information, à améliorer nos opérations administratives ainsi qu’à optimiser l’organisation du travail sur nos chantiers, le tout au profit de nos clients. »

photo : JBC Média par Denis Bernier

Par ailleurs, Couverture Montréal Nord se distingue de la concurrence en s’imposant, au cours des années 1990, dans le créneau très spécialisé des réalisations de projets à caractère patrimonial. Ainsi, en 2004, la compagnie décroche le mandat de réfection du marché Bonsecours. Ce contrat sera suivi d’un projet similaire pour l’église presbytérienne St. Andrew and St. Paul, à Montréal. Entre 2008 et 2010, l’entrepreneur réalise également un chantier prestigieux à l’oratoire Saint-Joseph, dont la réfection des quatre petites tourelles et de l’ensemble des toitures de l’édifice, à l’exception du dôme principal.

De gauche à droite : Nicole Nadeau, vice-présidente, Stéphane Lajoie, administrateur, Richard Nadeau, président, Louise Nadeau, vice-présidente. Absent sur la photo, Marc Nadeau, vice-président

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dossier spécial

Un projet patrimonial exécuté avec minutie En mai 2012, Couverture Montréal Nord décrochait un contrat de près de 1,9 M$ pour la rénovation partielle de l’enveloppe extérieure de l’édifice Macdonald Engineering Building, situé sur le campus de l’Université McGill, rue Sherbrooke Ouest, à Montréal. L’objectif premier de cette réfection majeure consistait à maximiser l’étanchéité du bâtiment contre les intempéries. « Nous avons commencé le chantier au début de juillet 2012. Dans ce mandat, nous agissions à titre d’entrepreneur général, ce qui rendait le défi particulièrement intéressant, puisque nous avions la responsabilité de coordonner le travail de l’ensemble des sous-traitants dont nous avions retenu les services, notamment la firme de génie CIMA+ ainsi que les architectes Desnoyers Mercure », indique Richard Nadeau. L’édifice a été construit en 1908 à la suite d’un incendie qui avait détruit le bâtiment d’origine de quatre étages érigé 20 ans auparavant. Il comporte aujourd’hui cinq étages surmontés d’un appentis. De style architectural néobaroque, il est situé dans

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« Depuis près de 20 ans, nous avons développé une expertise particulière dans des projets à caractère patrimonial. » – Richard Nadeau

une portion du campus classée par la Ville de Montréal et le ministère de la Culture et des Communications comme « Secteur de valeur patrimoniale exceptionnelle ». Cette classification oblige le propriétaire à se conformer aux dispositions prévues par la Loi sur le patrimoine culturel avant d’entreprendre des travaux de rénovation, de construction ou d’excavation. « Ce mandat tombait parfaitement dans nos cordes. Depuis près de 20 ans, nous avons développé une expertise particulière dans des projets à caractère patrimonial. De plus, en 2010, nous avions déjà effectué deux premiers contrats similaires pour le compte de l’Université McGill, soit la réfection des toitures de la salle Redpath et du Musée Redpath », souligne Richard Nadeau.

Deux ouvrages de maçonnerie délicats

photo : Couverture montréal nord ltée

La réfection de la toiture nécessitait la pose d’un tablier de cuivre et d’une couverture en ardoise, et en zinc à l’arrière du bâtiment. La présence conjointe de cuivre et de zinc a posé d’emblée un problème, étant donné que leur contact provoque l’oxydation de ce dernier. Par ailleurs, il a fallu aménager un garde-neige en laiton et une ligne de vie en zinc inoxydable afin de permettre le déneigement sécuritaire. En outre, fait plutôt inusité pour un entrepreneur spécialisé en pose de toitures, le mandat comportait également des travaux de maçonnerie, soit la rénovation de deux cheminées installées sur le toit de l’édifice et la construction d’un nouveau mur extérieur sur la surface arrière du bâtiment. Pendant la majeure partie des travaux, des membranes temporaires de production ont dû être déployées pour protéger le chantier des intempéries. Les deux cheminées, dont le rôle est aujourd’hui purement décoratif, ont dû être déconstruites et amenées au sol pièce par pièce afin de sélectionner les matériaux récupérables et d’éliminer ceux qui devaient être remplacés. Il a également fallu les rendre conformes aux nouvelles normes sismiques.

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photos : Couverture montréal nord ltée

dossier spécial

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Quelques étapes de la réfection du toit de l’édifice patrimonial Macdonald Engineering Building, sur le campus de l’Université McGill

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couverture montréal nord

« Il y a eu des retouches de dernière minute à apporter directement sur le chantier pour que chaque morceau soit calibré au millimètre près de façon à s’intégrer parfaitement à l’ensemble du mur, un peu à la manière d’un puzzle géant. » – Richard Nadeau

Par ailleurs, pour le mur arrière du bâtiment, Couverture Montréal Nord a d’abord procédé à la déconstruction du mur d’origine, composé d’ardoises très dégradées, pour le remplacer par un assemblage de matériaux composites ; il s’agit en fait d’un revêtement formé d’une coquille en aluminium sur la surface intérieure, à laquelle adhère un panneau de pierre d’un quart de pouce d’épaisseur. « Cela nous donne un mur beaucoup plus léger, très résistant et dont la surface extérieure rend exactement l’aspect du mur d’origine. En revanche, nous ne nous sommes pas simplifié la tâche ! Tout d’abord, parce que ce type de produit innovateur, appelé stone pannel, est fabriqué aux États-Unis. Il fallait payer comptant chaque commande, et le fabricant ne s’est jamais déplacé pour se rendre compte de la complexité du travail à exécuter. Il y a donc eu des retouches de dernière minute à apporter directement sur le chantier pour que chaque morceau soit calibré au millimètre près de façon à s’intégrer parfaitement à l’ensemble du mur, un peu à la manière d’un puzzle géant », explique Richard Nadeau.

photo : Couverture montréal nord ltée

Ce travail a été entrepris dès le début du chantier. En revanche, l’hiver a forcé son interruption, notamment parce qu’il est impossible de fabriquer du mortier en période très froide. Finalement, les cheminées ont été réinstallées définitivement sur le toit en avril dernier.

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dossier spécial

« La logistique des travaux nous a donné de véritables maux de tête. Sans oublier qu’à toutes les contraintes énumérées précédemment, il faut ajouter le règlement interne de l’université. » – Jean-Pierre Desaulniers

Un casse-tête logistique Au cours des travaux de recouvrement de la toiture proprement dits, Couverture Montréal Nord a dû composer avec la présence des échafaudages destinés aux opérations effectuées sur les cheminées ; pendant huit mois, ils ont empiété sur la surface du toit à recouvrir. « Il fallait également que le système de ventilation du bâtiment reste en fonction durant toute la durée des travaux, ce qui nous a obligés à travailler avec la plus grande des minuties afin de ne pas endommager les conduits servant à l’aération », indique Jean-Pierre Desaulniers, estimateur et chargé de projets.

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Pour pimenter les choses, l’arrière du Macdonald Engineering Building se trouve enclavé dans un ensemble d’édifices. L’entrepreneur a donc dû prévoir le passage des équipements et des matériaux nécessaires à la construction de ce mur par l’entrée principale du bâtiment utilisée par le corps enseignant et les étudiants. Pendant toute la durée du chantier, les cours ont donc pu être donnés. Tout au plus, en de rares occasions, les travaux ont été brièvement suspendus lors d’événements spéciaux tels que les remises officielles de diplômes. Toutefois, une salle de recherche située au dernier étage a été inutilisable pendant les trois semaines nécessaires à la solidification d’une dalle de béton. « En conclusion, la logistique des travaux nous a donné de véritables maux de tête. Sans oublier qu’à toutes les contraintes énumérées précédemment, il faut ajouter le règlement interne de l’université, qui stipule que tous les matériaux utilisés doivent être introduits sur le campus avant 11 h et que leur arrivée doit faire l’objet d’un préavis de 48 heures. De plus, un établissement comme l’Université McGill se caractérise par une circulation permanente et intense d’étudiants. Il a donc fallu aménager des zones interdites aux piétons en fonction de nos travaux afin de garantir une sécurité absolue sur cette partie du campus », ajoute Jean-Pierre Desaulniers. Malgré tout, les travaux ont pu prendre fin en août dernier, avec le parachèvement du mur arrière du bâtiment, et cela conformément à l’échéancier initial, qui envisageait de faire coïncider la conclusion du chantier avec le début de la session universitaire d’automne.

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Aréna Maurice-Richard Habiller avec style une structure démesurée En mars 2012, l’entrepreneur général montréalais Norgéreq remportait l’appel d’offres de la Ville de Montréal pour la réfection de l’aréna Maurice-Richard. Construit en 1962 et situé à proximité du Parc olympique, celui-ci dispose d’une patinoire couvrant une superficie libre de 2 600 m2 servant notamment de centre d’entraînement pour l’équipe canadienne de patinage de vitesse sur courte piste.

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À titre de coordonnateur des travaux, Norgéreq a retenu les services de Couverture Montréal Nord pour réaliser les travaux de toiture de l’aréna, un contrat d’une valeur de 2,6 M$. Ce mandat consistait à démolir la structure de recouvrement du toit existant, composée d’un amalgame de bois et d’isolant, puis de poser une nouvelle ossature afin de garantir une étanchéité optimale. « En août 2012, nous avons entrepris les travaux de déconstruction et libéré ainsi la structure de béton du toit de l’aréna sur laquelle nous avons ensuite posé une membrane pare-vapeur élastomère soudée au pontage du béton. Par-dessus, nous avons appliqué une couche composée de bois et d’isolant, puis une autre couche faite de contreplaqué, suivie d’une seconde membrane élastomère. Finalement, au printemps dernier, nous avons installé la toiture d’acier inoxydable. Au total, cela nous fait donc cinq couches superposées de différents matériaux qui garantissent une étanchéité maximale », explique Richard Nadeau, président de Couverture Montréal Nord, qui estime qu’un tel ouvrage devrait offrir une durabilité de 75 ans, voire davantage.

Une surface surdimensionnée Au départ, rien ne semble particulièrement complexe sur le plan technique, puisque la pose de pare-vapeur est souvent pratiquée par les entreprises d’installation de toitures. En revanche, le véritable défi saute immédiatement aux yeux à la vue de la surface du dôme à restaurer, qui couvre une superficie de 66 000 pi2 ! Pour exécuter ce mandat, Couverture Montréal Nord a dû réaliser dans ses ateliers des découpes hors-normes d’acier inoxydable en raison de l’énorme surface bombée à couvrir. Gabriel Rivest, architecte et chargé de projets chez Norgéreq, compare ce travail à la pose de portions de tarte successives, accolées l’une à l’autre, très larges dans le bas et qui se rétrécissent à mesure qu’on s’approche du sommet, lui-même couronné par une faîtière métallique composée d’un seul morceau. « Il s’agit d’une réalisation unique, constate l’architecte. C’est une vraie chance d’avoir eu des couvreurs d’un tel talent pour exécuter un travail qui exigeait une extrême minutie. » Auparavant, un problème de précision similaire s’était manifesté au moment de la pose de l’armature de bois. Les couvreurs avaient eu recours à des baguettes de bois insérées entre le contreplaqué et la couverture métallique, l’enjeu étant que toutes les baguettes se rencontrent avec une précision parfaite au sommet de la voûte.

Gabriel RiveSt Architecte et chargé de projets Norgéreq

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Les travailleurs, quant à eux, étaient contraints de porter des harnachements et de travailler avec des câbles de retenue qui les rendaient semblables à des alpinistes.

L’immense structure bombée de l’aréna posait un autre défi évident : comment travailler efficacement et de façon sécuritaire sur une surface voûtée d’une telle envergure ? Les travailleurs ont donc dû recourir à des solutions originales pour l’installation des échelles et des câbles qui ont permis les travaux. En outre, il était hors de question de recourir à des grues autour d’une structure aussi gigantesque – elle fait 32,5 m de diamètre à son sommet et 250 m à la base. Celles-ci auraient empiété sur les aires de stationnement ainsi que sur la voie publique. La surface voûtée du toit ne permettant pas le stockage de matériaux et d’équipements, il a fallu les hisser à mesure que le chantier progressait grâce à un système de plantage motorisé partant de la gouttière jusqu’au sommet de la coupole. Les ouvriers, quant à eux, étaient contraints de porter des harnachements et de travailler avec des câbles de retenue qui les rendaient semblables à des alpinistes. Et c’est sans compter les conditions atmosphériques qui, en cas de pluie ou de forts vents, peuvent s’avérer extrêmes, surtout à l’approche du sommet du dôme.


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Surprises désagréables Le vent s’est d’ailleurs invité dès le début du chantier, ce qui a eu de fâcheuses conséquences. Le 30 août 2012, en début de soirée, une violente bourrasque a arraché une partie de revêtement de 15 000 pi2 qui s’est repliée sur elle-même. « Il s’agissait en fait d’une structure provisoire autocollante qui protégeait la zone de travail des intempéries. Le vent violent s’y est infiltré, arrachant partiellement l’enveloppe temporaire ainsi que la couche d’origine de bois et d’isolant qui, au fil des ans, s’était fortement détériorée. Cela a pris trois jours pour réparer les dégâts », indique Gabriel Rivest.

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Par ailleurs, ce dernier explique que le chantier a dû être interrompu pendant près de deux mois au cours de l’hiver. « Il devenait impossible pour les couvreurs de travailler sur des surfaces neigeuses qui, dès que le temps se réchauffait, se transformaient en zones de ruissellement continu », précise-t-il. Couverture Montréal Nord a toutefois pu procéder, durant cette période, à l’installation d’une faîtière métallique sur le

sommet de l’aréna. Ces désagréments causés par les conditions climatiques hivernales ont eu pour effet de prolonger les travaux de deux mois. Le chantier devait initialement prendre fin en mars dernier. En fin de compte, la Ville a accepté de reporter l’échéance à mai. « La dernière opération a été de construire tout au bas du périmètre du toit une goulotte de quatre pieds de large composée de bois, de membranes isolantes et d’un recouvrement métallique afin de drainer l’eau s’écoulant du toit », conclut Richard Nadeau.

Le toit de l’aréna Maurice-Richard a été réalisé par Couverture Montréal Nord en acier inoxydable d’aspect mat UGITOP produit par Aperam et distribué par Color Steels. Aperam Services & Solutions Canada Inc. Burlington (Ontario) – Tél. : 1 289 313-2000 www.aperam.com Color Steels Inc. Laval (Québec) – Tél. : 1 866 669-4299 Thornhill (Ontario) – Tél. : 1 866 879-3030 www.colorsteels.ca

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dossier spécial

Roy & Fils  Objectif qualité Par François Perreault

À l’aube de ses 90 ans, la firme montréalaise Tapis et Couvre-planchers Roy & Fils garde le cap sur ses valeurs d’origine : qualité, service et fiabilité.

Rosaire Bessette, président de Roy & Fils

En devenant propriétaire de l’entreprise familiale Roy & Fils, en 2005, Rosaire Bessette, qui y travaillait depuis 17 ans, notamment en comptabilité, mais aussi aux ventes et au marketing, a conservé l’approche privilégiée par l’organisation depuis sa fondation en 1924. « Puisque nous souhaitons bâtir des relations à long terme avec nos clients, nous avons toujours tablé sur des valeurs comme la qualité, le service et la fiabilité, avant, pendant et après un projet, explique-t-il. Par conséquent, bien que nous soyons rarement les moins coûteux dans l’industrie, les clients font appel à nous, car nous livrons un travail impeccable. »

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Roy & Fils

«Si l’on m’oblige à abaisser mes standards au point où la finalité en sera affectée, je préfère passer mon tour. » – Rosaire Bessette

Conformément à cette philosophie, Rosaire Bessette et son équipe de vente consacre depuis deux ans des efforts particuliers pour développer davantage une clientèle directe. C’est qu’il estime que les mandats sans intermédiaires permettent à son équipe d’exprimer pleinement son savoir-faire. « Sur des plans et devis, tout est spécifié, et il ne reste qu’à exécuter, dit-il. Dans un projet mené en collaboration avec le client, nous pouvons l’aiguiller, le conseiller, suggérer diverses options, formuler des recommandations, bref, apporter une valeur ajoutée. »

photo : JBC Média par Denis bernier

photo : JBC Média par denis bernier

À la tête d’une équipe d’environ 25 experts installateurs, le dirigeant accorde une telle importance au résultat de ses réalisations qu’il lui est arrivé de refuser des mandats dans lesquels on lui demandait de faire des compromis trop importants. « Il faut respecter le produit, son esthétisme, sa performance. Si l’on m’oblige à abaisser mes standards au point où la finalité en sera affectée, je préfère passer mon tour. »

De gauche à droite : Serge Marcoux, vice-président, Ventes et Opérations, Rosaire Bessette, président, Richard Lalande, directeur des ventes

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dossier spécial

Malgré la présence de plusieurs dizaines de véhicules et de 200 000 visiteurs, le tapis doit être propre et, surtout, stable pour ceux qui y circulent

Client depuis toujours

photos : roy & fils

L’équipe de Roy & Fils a inventé une technique permettant aux voitures et autres véhicules de circuler sur le tapis sans l’abîmer

Cette volonté d’en faire un peu plus explique sans doute pourquoi la firme Roy & Fils est associée au Salon international de l’auto de Montréal depuis la naissance de cet événement, en 1969. Et il serait faux de croire qu’une routine s’est installée, même après 45 ans, comme le précise Serge Marcoux, vice-président, Ventes et Opérations. « J’y coordonne notre équipe depuis 18 ans, et chaque année est différente de la précédente. En fait, je perçois chaque fois le Salon comme un tout nouveau chantier, avec ses spécificités et ses exigences ponctuelles. »

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Théâtre du Salon de l’auto depuis quelques années, le Palais des congrès est plus classique dans sa forme, mais il a aussi provoqué une bonne part de questionnements. « Par exemple, raconte Serge Marcoux, deux des trois planchers où se déroule le Salon sont couverts d’un tapis permanent. Il nous a donc fallu inventer une technique permettant de dérouler sur celui-ci le tapis du Salon, tout en nous assurant que les véhicules lourds y circuleraient sans problème et sans l’abîmer. » Ne laissant rien au hasard, l’équipe de Roy & Fils installe d’ailleurs dans ses propres bureaux des échantillons de tapis pour en tester la résistance, par exemple en faisant passer et tourner dessus des chariots élévateurs. Cela permet au final de garantir la qualité des produits.

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Il faut dire que ce mandat, qui se déroule en janvier, mais qui s’amorce dès le mois d’août pour Roy & Fils, est incomparable. Tout d’abord, il est passé de la Place Bonaventure au Stade olympique, puis au Palais des congrès, présentant ainsi chaque fois des enjeux logistiques nouveaux. À titre d’exemple, le sol du Stade olympique est rond, alors que l’espace d’exposition du Salon est configuré pour être carré, tout comme les stands et autres installations qui y sont déployés. Cela posait un défi lorsqu’il fallait tracer les lignes d’équerre et fixer les paramètres pour la pose des revêtements. Sans parler des contraintes occasionnées par la déchirure du toit du Stade, en 1999, qui a forcé le déménagement de l’événement, puis obligé Roy & Fils à fixer ses tapis sur des planchers couvrant temporairement les piscines olympiques.

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Faire vite et faire bien Mais l’enjeu principal d’un événement tel que le Salon international de l’auto demeure celui du temps. En effet, la vingtaine de travailleurs que Roy & Fils déploie sur le terrain ne dispose que de quatre jours pour « habiller » quelque 30 000 verges de plancher avec les revêtements. « Dès que les promoteurs peuvent prendre possession des salles, nous entrons en action, raconte Serge Marcoux. Et nous n’avons pas une minute à perdre, car une foule d’autres équipes doivent nous succéder rapidement pour installer les fils électriques, monter les stands, placer les voitures, etc. » La présence de plusieurs dizaines d’exposants rend d’ailleurs la tâche complexe, chacun ayant ses normes et chaque installation étant unique.

les organisateurs s’engagent par contrat à quitter les lieux à une date précise, sous peine de frais considérables. » Au bout du compte, la réalisation annuelle d’un tel mandat constitue une source de fierté pour Rosaire Bessette, car elle démontre l’efficacité de l’entreprise et sa grande fiabilité. « Nous prétendons pouvoir bien servir chaque intervenant de tout projet. Ce que nous réussissons à faire chaque année avec le Salon de l’auto confirme que nos affirmations sont véridiques. »

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Comme si la contrainte de temps ne suffisait pas, il faut aussi tenir compte d’éléments sur lesquels Roy & Fils n’a aucun contrôle, comme des véhicules à exposer qui arrivent tardivement ou un stand qui ne peut être monté aussi vite que prévu, autant de problèmes qui retardent les manœuvres subséquentes. À cet égard, Serge Marcoux précise que pour chaque étape, il est impératif de se doter d’au moins deux plans de rechange. « Nous n’avons pas droit à l’erreur, résume-t-il. Nous ne pouvons pas demander aux organisateurs de retarder l’ouverture du Salon, ne serait-ce que de quelques heures, parce qu’une chute de neige retarde l’arrivée d’un camion rempli de matériel. Par conséquent, peu importe le degré d’avancement des travaux, nous nous assurons toujours de pouvoir mettre une solution en œuvre pour pallier un imprévu. Et si, par malheur, notre plan B échoue, nous devons avoir une autre option de remplacement à portée de main. » Serge Marcoux ajoute que l’ouverture du Salon ne signifie pas la fin du travail pour Roy & Fils. Son personnel assure en effet quotidiennement la maintenance et l’entretien des revêtements jusqu’à la fermeture du Salon, autre période intense. « Là aussi, nous travaillons avec des délais très serrés, explique-t-il, car Pub_Stitch et Illumination_RoyetFils.indd 1

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dossier spécial

Atwill-Morin  réussir l’impensable Par François Perreault

Depuis l’arrivée du jeune président Matthew Morin à sa tête, Atwill-Morin connaît des années fastes au point où son chiffre d’affaires dépasse maintenant les 22,5 M$. Profil d’une entreprise propulsée par le dynamisme de ses dirigeants et l’expertise de son équipe ; une équipe qui refuse les compromis et qui se nourrit de mandats en apparence irréalisables.

Matthew Morin, président d’Atwill-Morin

Il a notamment décidé de réinvestir chaque année un pourcentage important des profits de l’organisation dans l’achat de pièces d’équipement (nacelles, échafauds, etc.), pour pouvoir proposer des tarifs moins élevés dans les soumissions et appels d’offres, et donc accroître la part de marché de sa société.

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photo : JBC Média par denis bernier

En s’installant dans le bureau du président d’Atwill-Morin, il y a quelques années, Matthew Morin a déployé une stratégie visant à faire de l’entreprise un joueur distinct dans l’industrie de la réfection et de la restauration d’ouvrages de maçonnerie.


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La tactique a porté ses fruits rapidement, car le chiffre d’affaires de l’entreprise a grimpé en quelques années à peine, pour atteindre 22,5 M$ l’an dernier. Et grâce à ses tarifs moindres et à sa capacité d’effectuer des travaux d’envergure, elle a pu devenir un incontournable dans le secteur des travaux publics, où elle puise désormais 70 % de son volume d’affaires. Qui plus est, chaque équipement nouvellement acheté a été payé en totalité grâce aux bons résultats financiers récurrents. Et cette performance s’inscrit dans une période où, de l’aveu même du dirigeant, l’industrie en général tourne au ralenti.

« Chaque année, nous faisons le point entre actionnaires afin de définir une approche visant à développer de nouveaux marchés. Peu à peu, nous y augmentons notre présence, surtout en raison de l’excellente réputation dont nous jouissons. » – Matthew Morin

Aujourd’hui, en plus d’une vingtaine d’employés à l’administration, à la livraison et aux achats, la firme compte quelque 130 spécialistes sur le terrain qui œuvrent à la fois dans la brique, la pierre et le béton. Autre indice de son succès des dernières années, en décembre 2011, elle a quitté ses bureaux et les 6 000 pi2 qu’elle occupait dans le quartier montréalais Griffintown pour s’installer sur un vaste terrain de 74 000 pi2 à l’angle des rues Hogan et Marie-Anne, dans la portion est du Plateau Mont-Royal.

Des compétences mises à jour Si l’entreprise réalise la très grande majorité de ses mandats dans la région de Montréal, elle exploite aussi un bureau à Ottawa depuis 2003, y employant une quarantaine de personnes. Elle y a notamment décroché des contrats pour des édifices de prestige comme ceux de la Cour suprême du Canada, de la Monnaie royale canadienne et des tours Nord du bloc Ouest de la Chambre des Communes. Plus récemment, elle a réalisé des travaux de 2,5 M$ à la Maison du citoyen, à Gatineau. Et cette année, elle a obtenu des contrats totalisant environ 2 M$ provenant de clients de la ville de Québec, entre autres au Centre des congrès. « Chaque année, nous faisons le point entre actionnaires afin de définir une approche visant à développer de nouveaux marchés, indique Matthew Morin. Peu à peu, nous y augmentons notre présence, surtout en raison de l’excellente 1 13-09-04 13:32 réputationDu-For dont Champion_08-13_Atwill-Morin.pdf nous jouissons. »

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photo : JBC Média par Denis bernier

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Dans une industrie où les exigences sont très élevées et où la qualité du personnel fait souvent la différence, Atwill-Morin s’assure justement de maintenir sa réputation au moyen de diverses initiatives. Par exemple, en collaboration avec le Fonds de formation de l’industrie de la construction de la Commission de la construction du Québec (CCQ), elle offre annuellement à ses employés un cours complet s’étalant sur trois mois sur des aspects significatifs de leur domaine d’activité : sculpture de pierre, pose de blocs, mortier de restauration, etc. « Nous cherchons ainsi à nous assurer d’être bons et d’être parfaitement à jour dans toutes les sphères de notre métier, explique Matthew Morin. En fait, nous désirons être perçus comme des spécialistes pour tous les types de maçonnerie et pour tous les éléments relatifs à l’enveloppe d’un bâtiment, quel qu’il soit. »

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Cette réputation permet donc à AtwillMorin de travailler pour une foule de projets variés, tant dans le civil que dans le commercial, l’industriel et le résidentiel. Sa liste de clients compte donc autant des installations hydroélectriques (centrales Paugan et de Beauharnois, barrage de Saint-Narcisse) que des édifices de conservation d’archives (Bibliothèque et Archives nationales


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Si le portfolio d’Atwill-Morin est bien garni, c’est aussi parce que le jeune dirigeant a implanté une culture particulière au sein de son entreprise. « C’est simple, résume-t-il, plus les projets sont complexes, plus nous les voulons. » Il explique cette philosophie par le fait que les mandats les plus compliqués permettent de développer une vision d’ensemble et d’acquérir une expérience diversifiée, ce qui aura ensuite des répercussions positives sur les réalisations ultérieures. « Nous avons déjà toutes les pièces d’équipement possibles pour exécuter tout ce qu’on peut nous demander, ajoute-t-il. En y combinant une expertise variée provenant de travaux pointus, notre offre s’avère complète et sans failles. » À titre d’exemple, Matthew Morin cite le chantier actuel de l’ancien collège Marianopolis, situé sur le chemin de la Côte-des-Neiges, à Montréal, qu’on transforme pour en faire un important complexe de copropriétés de luxe qui sera nommé « M sur la montagne ». La complexité et l’envergure caractérisent tout à fait ce projet, selon lui. « Cette réalisation nous a littéralement demandé d’inventer de nouvelles méthodes de travail, car nous avons souvent fait face à des enjeux jamais vus, par exemple en devant percer des ouvertures dans la structure de pierre massive pour y installer des verrières. » De fait, la structure s’est presque dessinée au jour le jour, tellement elle présentait de particularités qui influençaient le déroulement subséquent des travaux.

« C’est simple, plus les projets sont complexes, plus nous les voulons. » – Matthew Morin

Les entreprises INC.

du Québec) ou des bâtiments à valeur patrimoniale, et même des tours résidentielles relativement récentes. « Les gens de l’extérieur de notre industrie pensent souvent que nous n’intervenons que sur de très anciens bâtiments. En vérité, nous travaillons couramment sur des immeubles locatifs ayant à peine 30 ou 40 ans d’existence, par exemple pour y pallier des carences dans l’architecture d’origine ou réparer les dégâts causés par le climat. »

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Le dirigeant qualifie de « très unique » ce projet qui a réuni une trentaine d’ouvriers et de spécialistes. Changement des pierres fracturées, démantèlement, remplacement de verrière ainsi que de plusieurs linteaux et allèges, rejointoiement, ferblanterie, etc., le mandat a nécessité différentes expertises et des talents fort variés.

Un autre mandat récent a poussé l’équipe d’Atwill-Morin à faire preuve de débrouillardise et d’imagination ; il s’agit de celui de l’Institut et hôpital neurologiques de Montréal, de l’Université McGill. Dans ce cas, les travailleurs ont dû créer des pièces uniques personnalisées pour un projet de bonification de structure. « Nous sommes toujours prêts à 13-09-12 16:16 relever deMP2B_Atwill-Morin_1-4.pdf nouveaux défis lors des1 étapes de consolidation,

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confie Matthew Morin. Alors qu’elles peuvent être vues comme des ennuis ou des problématiques par d’autres, nous les considérons davantage comme des occasions d’élargir nos connaissances et d’être toujours plus performants. »

De l’Ohio à Montréal en passant par Québec Mais le mandat qui satisfait le plus Matthew Morin et les membres de son équipe est celui qu’ils termineront cet automne, après 18 mois, à l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, sur la rue Saint-Denis, entre Ontario et De Maisonneuve, à Montréal. Construit en 1914, l’édifice a été classé monument historique en 1988, et sa vocation est de devenir un lieu consacré à la diffusion, à la création et à la recherche en musiques nouvelles et contemporaines. Le mandat donné à Atwill-Morin : redonner à l’endroit son allure d’il y a un siècle. Le dirigeant qualifie de « très unique » ce projet qui a réuni une trentaine d’ouvriers et de spécialistes. Changement des pierres fracturées, démantèlement, remplacement de verrière ainsi que de plusieurs linteaux et allèges, rejointoiement, ferblanterie, etc., le mandat a nécessité différentes expertises et des talents fort variés. « Nous étions loin de l’image que les gens ont souvent des maçons, soit d’appliquer du mortier, puis de poser des briques, raconte en riant Matthew Morin. En fait, chaque étape de cette réalisation exigeait de revoir constamment nos évaluations : combien de temps serait nécessaire pour la structure, combien de mètres cubes chaque ouvrier pouvait-il démolir pour une période donnée, etc. » Le souci du détail a été si poussé sur ce chantier qu’il a même fallu faire venir de la pierre d’aussi loin que de l’État de l’Ohio pour assurer la ressemblance la plus parfaite avec la composante d’origine. On l’a par la suite envoyée à Québec pour qu’elle se fasse transformer en cubes. Puis, elle a été sculptée par les maçons d’Atwill-Morin en atelier avant d’être livrée au chantier pour les derniers ajustements et l’installation dans les murs, remplaçant ainsi une pierre authentique utilisée lors de la construction du bâtiment il y a 100 ans. « Nous avons mis à contribution nos différents partenaires et fournisseurs en leur demandant s’ils connaissaient dans le monde une carrière où nous allions pouvoir trouver une telle pierre. » Dans ce cas précis, les ouvriers travaillaient avec des mesures aussi petites que 1/16 de pouce. Et ils ne pouvaient se fier à ce qu’ils avaient vu sur le chantier, car, par exemple, les nombreux éléments décoratifs de la façade avaient perdu leur forme d’origine depuis longtemps et d’autres avaient même disparu en raison de l’érosion.

photo : atwill-morin

Et c’est sans oublier que la nature de tels travaux entraînait un risque constant d’effondrement. « Nous avons carrément dû soulever le toit de l’édifice avant de défaire sa structure sur plus de 30 pieds de largeur, explique Matthew Morin. Il nous a ensuite fallu rattacher tous les éléments en nous appuyant sur la maçonnerie existante. Même les promoteurs n’avaient pas prévu l’ampleur de manœuvres si audacieuses. » Satisfaits du résultat, les clients ont ajouté plusieurs opérations à la commande d’origine, si bien que la valeur des travaux de maçonnerie, initialement estimée à 1,6 M$, a grimpé à 3 M$.


En 18 mois, Atwill-Morin a redonné à l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice, rue Saint-Denis à Montréal, son allure d’il y a un siècle

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dossier spécial

Un employé sculptant minutieusement de la pierre en provenance de l’Ohio. C’est là qu’Atwill-Morin a trouvé celle qui pouvait assurer la ressemblance la plus parfaite avec la pierre d’origine. On l’a ensuite envoyée à Québec pour la transformer en cubes. Puis, elle a été sculptée en atelier avant d’être livrée au chantier montréalais pour les derniers ajustements et l’installation PUB-ATWILL-FR01 4 Septembre FINALE.pdf

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Changement des pierres fracturées, démantèlement, remplacement de verrière ainsi que de plusieurs linteaux et allèges, rejointoiement et ferblanterie font partie des opérations réalisées par Atwill-Morin à l’édifice de l’ancienne bibliothèque Saint-Sulpice

« Ce mandat aura été fort complexe, mais très stimulant et enrichissant. Il a surtout permis de démontrer jusqu’où nous allons pour servir un client. Une de nos dessinatrices s’est même déplacée pour s’assurer que la coupe de pierre allait être de la bonne taille. » La réalisation de la bibliothèque Saint-Sulpice et les nombreuses initiatives qu’Atwill-Morin a déployées pour la mener à terme sont vite devenues la carte de visite de l’entreprise, indique le dirigeant. « Les gens en parlent déjà, dans notre industrie, et les travaux que nous y avons exécutés sont devenus une référence au point où des clients et des architectes nous ont appelés dans le but de nous féliciter. Au bout du compte, cette réussite nous permet de nous positionner stratégiquement comme des fournisseurs de services capables d’exécuter des travaux qui demandent un degré élevé de précision. Nous envoyons ainsi un message clair à notre milieu : les mandats sans marge d’erreur, les projets intimidants et les architectes les plus exigeants ne nous effraient pas, bien au contraire. »

« Au bout du compte, cette réussite nous permet de nous positionner stratégiquement comme des fournisseurs de services capables d’exécuter des travaux qui demandent un degré élevé de précision. » – Matthew Morin

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Bernard MNJ & associés le vent dans les voiles Par François Perreault

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À l’automne 2009, l’entreprise Systèmes intérieurs Bernard & associés, de Laval, achetait sa concurrente Systèmes intérieurs MNJ, de SainteJulie, pour former la nouvelle entité Systèmes intérieurs Bernard MNJ & associés. La société montérégienne était à l’époque le joueur le plus important dans l’industrie des systèmes intérieurs au Québec. Au moment de cette acquisition, on notait une complémentarité très évidente, car les deux organisations ne comptaient que deux clients en commun. Pendant que Bernard & associés réalisait les trois quarts de ses activités dans le secteur résidentiel (copropriétés, édifices à logements, résidences pour personnes âgées, etc.), Systèmes intérieurs MNJ était reconnue pour sa force dans les secteurs commercial et industriel.

Hugo Bernard, président de Bernard MNJ & associés

photo : JBC MÉDIA par Claude Gagnon

En quatre ans à peine, le chiffre d’affaires de la firme spécialisée Systèmes intérieurs Bernard MNJ & associés a triplé. Cette performance spectaculaire permet aujourd’hui à l’entreprise lavalloise d’envisager une expansion de ses activités dans de nouveaux marchés, principalement hors du Québec.


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Leur mariage en faisait donc un acteur de premier plan dans tous les créneaux, en plus de consolider son rang de principal joueur dans l’industrie de la pose de systèmes intérieurs au Québec. Sa domination se poursuit depuis, comme l’a confirmé le plus récent classement du magazine Champions (volume 3, numéro 2, été 2013), lequel est dressé en fonction du nombre d’heures travaillées en 2012. Quant à sa longue liste de projets, elle comprend des noms tels que la Société des alcools du Québec, les supermarchés Metro, le campus de Longueuil de l’Université de Sherbrooke, les rôtisseries St-Hubert et l’hôtel Marriott de l’aéroport international Pierre-ElliottTrudeau de Montréal, en plus de divers immeubles de copropriétés, de résidences pour personnes âgées, de sièges sociaux, de bâtiments industriels, d’hôpitaux, etc.

de la phase II, afin d’y stocker le nouvel équipement qu’elle a dû acquérir pour répondre à la demande, notamment 60 chariots élévateurs achetés en début d’année. Et si la croissance nécessite un autre agrandissement à moyen terme, son vaste terrain de 77 000 pi 2 à proximité du pont de l’autoroute 25 lui procure une telle possibilité.

Conséquence directe de cette ascension, après avoir bâti en 2010 son nouveau siège social de deux étages et de 19 000 pi2 (60 % pour l’administration et 40 % pour l’entrepôt) dans le quartier Duvernay Est, à Laval, l’entreprise se voit dans l’obligation de prévoir une seconde phase d’expansion. C’est qu’elle a besoin de 6 000 pi2 supplémentaires d’espace d’entreposage sur un total de 20 000 pi 2

photo : Bernard MNJ & associés

Mais la performance de Bernard MNJ se mesure principalement par la hausse remarquable de son chiffre d’affaires au cours des dernières années. Ainsi, en 2009, au moment de la transaction, il se situait à 17 M$. L’année suivante, il a presque doublé, passant à 31 M$, puis a poursuivi son ascension pour franchir 42 M$ en 2011 et 50 M$ l’année dernière, un sommet qui sera atteint de nouveau, sinon légèrement dépassé, en 2013. En seulement quatre ans, la firme de 350 employés a ainsi presque triplé son chiffre d’affaires.

De gauche à droite : Marquis Lapointe, associé-secrétaire, Nick Bernard, vice-président, et Hugo Bernard, président

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Le groupe Pomerleau a confié à Bernard MNJ & associés la réfection de l’hôtel montréalais Ritz-Carlton et sa conversion partielle en copropriétés de luxe

Fidélité des clients et des employés Signe d’une satisfaction évidente de sa clientèle, plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’entreprise provient de clients récurrents, et certains d’entre eux recourent à ses services depuis au-delà de 35 ans, deux éléments de fierté pour le président, Hugo Bernard. « Nous sommes nés il y a plus de trois décennies comme simples poseurs de gypse et tireurs de joints, et nous voilà aujourd’hui un partenaire engagé dans des projets de plusieurs millions de dollars pour d’importants centres hospitaliers, centres commerciaux ou établissements scolaires pour tous les services, allant des plafonds suspendus jusqu’à l’installation d’acrylique en passant par les divisions métalliques, l’insonorisation, l’isolation, la pose de béton léger, les calculs d’ingénierie, la menuiserie brute, etc. »

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photo : Bernard MNJ & associés

dossier spécial


bernard mnj & associés

Depuis longtemps incontournable auprès des gros constructeurs, Bernard MNJ se voit couramment confier des mandats de grande envergure par les principaux entrepreneurs généraux du Québec. Par exemple, pour cette année seulement, une portion considérable de son chiffre d’affaires proviendra de Magil Construction. De son côté, un autre joueur important, Pomerleau, s’est tourné vers son équipe pour la réfection de l’hôtel montréalais Ritz-Carlton et sa conversion partielle en copropriétés de luxe. Sans oublier EBC, avec ses trois projets majeurs de la dernière année (Savignon, Symphonia et CHSLD Laval).

Selon lui, cette qualité d’exécution provient en bonne partie de la grande stabilité qui caractérise le personnel de l’entreprise. En effet, Hugo Bernard estime à plus de 80 % le taux de rétention de son organisation, tant du côté administratif que pour ce qui est des travailleurs de chantier. « Nous formons nos employés et les encadrons, entre autres avec un directeur général et un responsable des ressources humaines, chose très rare dans notre industrie. Par conséquent, nos gens restent en place longtemps, ce qui rassure les clients. » pub bernard MNJ 2.pdf

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photo : Bernard MNJ & associés

Le jeune dirigeant de 35 ans explique cette fidélité par un ensemble d’éléments. « Bien entendu, les prix continuent d’être le principal facteur décisionnel dans notre industrie, reconnaît-il. Toutefois, la qualité globale du travail et le respect des échéanciers constituent des aspects sur lesquels les donneurs d’ouvrage insistent particulièrement. Nous en faisons donc des éléments de notre ADN. »

Une vue intérieure de l’hôtel durant les travaux

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dossier spécial

Une expertise reconnue L’homogénéité de ses équipes a permis à Bernard MNJ de développer au fil des ans des expertises spécifiques qui la démarquent et lui donnent une longueur d’avance quand des clients recherchent certaines spécialisations. Au fil de son histoire, elle a ainsi réalisé des travaux dans plus d’une demidouzaine d’hôpitaux (dont MaisonneuveRosemont, Sainte-Justine et la Cité de la santé, à Laval). Sa solide réputation dans un tel créneau a aidé l’entreprise à décrocher son contrat le plus important des dernières années : un mandat de 25 M$ et de deux années complètes amorcé en septembre 2012 à l’Hôpital général juif de Montréal. « Les mandats dans le milieu de la santé s’avèrent très particuliers, et les exigences y sont très pointues, indique Hugo Bernard. De plus, il faut y travailler avec de multiples intervenants (ingénieurs, architectes, etc.) et se montrer extrêmement rigoureux quant au respect des normes. Par conséquent, bien peu de firmes au Québec peuvent, de manière réaliste, exécuter des travaux aussi complexes. C’est un atout précieux dans notre stratégie de croissance. »

En plus de la modernisation de l’endroit, les travaux aux Galeries d’Anjou comprenaient la construction de locaux pour accueillir les détaillants Simons et Sports Experts, de même qu’une nouvelle foire alimentaire

Bien que passablement mobilisateur – il occupe environ 80 employés et en exigera jusqu’à 130 dans sa période de pointe –, ce mandat n’empêche pas Bernard MNJ de servir ses autres clients puisqu’au moment où Champions a rencontré son président (en août dernier), l’organisation était présente sur une vingtaine de chantiers simultanément. De fait, Hugo Bernard précise qu’il dispose de l’équipement et du personnel nécessaires pour soumissionner sur un autre important projet hospitalier de 20 M$, tout en achevant celui de l’Hôpital général juif. « Cela dit, précise-t-il, nous ne sommes pas du genre à nous précipiter sur n’importe quoi. Pas question que nous entachions l’intégrité de notre marque de commerce en bâclant un mandat. »

Des réalisations uniques La fidélité de la clientèle et la position qu’occupe Bernard MNJ dans le marché québécois incitent maintenant ses dirigeants à envisager une expansion des activités, notamment dans l’Outaouais (Gatineau et Ottawa), à Québec et à Toronto. « Une bonne partie de nos clients se trouvent justement dans ces endroits, et ils y exploitent des bâtiments, explique Hugo Bernard. D’ailleurs, nous avons réalisé quelques mandats à Québec au cours des dernières années. Notre stratégie sera de dupliquer là-bas la formule qui fait notre succès ici. » Toutefois, le dirigeant n’entend pas se limiter à travailler hors Québec qu’avec ses clients actuels. Et pour développer

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photos : La Corporation Cadillac Fairview Limitée

bernard mnj & associés

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ces marchés, l’ouverture d’un second bureau fait partie des plans. « Des employés ont manifesté leur volonté de s’y installer, puis d’y œuvrer en collaboration avec des gens de l’endroit. Ainsi, nous aurons des experts qui connaissent les spécificités et les réalités du marché local, et d’autres qui vont incarner Bernard MNJ et ce que signifie sa marque en matière de qualité du travail. » Parmi les cartes de visite que l’entreprise entend y déployer, celle des Galeries d’Anjou sera l’une des plus importantes. Hugo Bernard se montre d’ailleurs particulièrement fier de ce mandat récent qui, en plus de la modernisation de l’endroit, comprenait la construction de locaux pour accueillir les détaillants Simons et Sports Experts, de même qu’une nouvelle foire alimentaire. « Déjà, cette réalisation nous a valu quelques articles et reportages », signale-t-il à propos de ce mandat entamé en janvier 2013 et terminé dans la deuxième moitié de l’été dernier. Sa firme a été choisie par l’exploitant des centres commerciaux Cadillac Fairview entre autres en raison d’une collaboration fructueuse il y a quelques années lors de rénovations majeures apportées au Carrefour Laval, une réalisation qui a « contribué à faire de nos connaissances techniques une véritable force », résume Hugo Bernard.

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Le récent mandat réalisé aux Galeries d’Anjou comportait sa part de défis : design complet de plafonds, arches de 80 pieds de largeur devant être précises au centimètre près, multiples dômes installés jusqu’à une hauteur de 40 pieds, vastes et nombreux puits de lumière, etc.

De fait, c’est presque une réplique du Carrefour que le client souhaitait pour son établissement d’Anjou. « Parce que nous avons acquis une solide expertise dans les centres commerciaux, nous sommes désormais perçus comme des partenaires de première ligne, pas de simples exécutants. » Ces dernières années, son équipe a ainsi mené à terme des projets pour les Promenades St-Bruno, le Centre Rockland, la Place Vertu, la Place Rosemère et le Centre Eaton. Cette connaissance a été mise à l’épreuve pour en arriver au résultat final à Anjou. Design complet de plafonds, arches de 80 pieds de largeur devant être précises au centimètre près, multiples dômes installés jusqu’à une hauteur de 40 pieds, vastes et nombreux puits de lumière. Bref, le souci du détail était essentiel. À ce chapitre, les ouvriers ont pu s’inspirer d’éléments de leur propre siège social, celui-ci comportant moult arcs de gypse en demi-lune suspendus au plafond dans le but de produire un effet de légèreté, tout comme les ellipses circulaires qui ornent le plafond de la salle de conférence. Autre particularité : parce que certaines étapes ne pouvaient être réalisées durant les longues heures d’ouverture du centre commercial, des équipes de Bernard MNJ ont dû se succéder sur trois quarts de travail : de jour, de soir et de nuit, même durant les week-ends, et ce, pendant trois semaines. De fait, les délais étaient si serrés que des pièces de mobilier étaient installées pendant que des ouvriers finissaient les murs et les plafonds. « Je dis souvent à nos clients que rien ne nous est impossible pour exécuter avec succès une réalisation. Dans ce cas-ci, j’ai indiqué que s’il fallait faire travailler 100 employés de nuit pour y parvenir et finaliser le tout, nous étions prêts à aller jusque-là. » Pour Hugo Bernard, une telle flexibilité de la part de son personnel s’ajoute à son expertise et à sa grande rigueur, peu importe le type de travaux. « C’est simple, résume-t-il, notre force, c’est notre équipe. » 52

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photo : Bernard MNJ & associés

dossier spécial


Nouvelles des Champions

photo : INSPEC-SOL

Soprema bonifie son offre de panneaux laminés Soprema agrandit sa famille de panneaux laminés pour les toitures. Ces panneaux sont composés de membranes de souscouche laminées sur différents substrats, comme, entre autres, de l’isolant de polyisocyanurate haute densité (Soprasmart ISO HD 180), des panneaux d’asphalte semi-rigides (Soprasmart board 180) ou de la laine de roche (Xpress Board). Selon le fabricant, ils sont rapides à poser, durables et efficaces.

Groupe Canam, spécialisé dans la conception et la fabrication de produits de construction, a annoncé l’acquisition, par sa filiale américaine Canam Steel Corporation, des actifs de production de poutrelles d’acier de Quincy Joist Company, une filiale de Schuff International située à Buckeye en Arizona. Cet achat inclut les équipements et la marchandise en stock.

photo : Groupe Canam

Inspec-Sol vient d’annoncer l’embauche d’Alain Daigneault au poste de directeur du laboratoire de métallurgie de son bureau de Brossard. M. Daigneault possède une expérience de plus de 20 ans dans le domaine de l’ingénierie, du soudage, de la métallurgie et du contrôle de la qualité. Diplômé de l’École Polytechnique en 1990, il détient un baccalauréat du programme de génie des matériaux, une maîtrise en administration des affaires ainsi qu’une maîtrise de la prestigieuse École supérieure du soudage (ESSA) de France.

Groupe Canam fait l’acquisition d’une usine de poutrelles d’acier en Arizona

Une spécialiste du droit de la construction chez Fasken Martineau à Québec Le cabinet d’avocats Fasken Martineau a annoncé récemment que Nancy Demers s’est jointe à son équipe de Québec, dans le groupe Litiges et résolution de conflits. La pratique de Mme Demers porte principalement sur le droit de la construction. Elle représente et conseille de nombreux clients institutionnels, entrepreneurs et fournisseurs sur tous les aspects du droit de la construction. Nancy Demers est membre du Barreau du Québec depuis 1993. En plus d’être formatrice pour la Formation continue du Barreau du Québec en droit de la construction, elle est également membre de diverses associations professionnelles. De plus, elle agit à titre d’avocate-conseil pour plusieurs fédérations et est l’auteure du livre Précis du droit de la construction publié en 2000 par les Éditions Yvon Blais.

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photo : fasken martineau

Nouveau directeur au laboratoire de métallurgie d’Inspec-Sol


Vous avez dit immobilier commercial ? de l’ICSC Québec

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VOLUME 3 | NUMÉRO 3

PLUS la conférence

4 Volume 6 | Numéro 2013 Septembre-octobre

Volume 3 –

Serge Goulet

Dominic Gilbert

FOCUS

rciaux Centres comme turité Un marché à ma

ENTRETIEN D’ÉDIFICES

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AuTomNe 2013

Le parcours exemplaire d’un professionnel engagé

Le bâtisseur prolifique

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Immobilier commercial est un magazine spécialisé conçu à l’intention des investisseurs, promoteurs et grands propriétaires immobiliers, et également des firmes d’ingénieurs et d’architectes, des évaluateurs, banquiers et autres professionnels œuvrant dans le domaine. Partenaire média de l’Institut de développement urbain du Québec, cette publication est indispensable aux acteurs importants de l’immobilier commercial, industriel et multirésidentiel de grande envergure, sans oublier les décideurs politiques.

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Champions de la construction commerciale et industrielle s’adresse aux grands acteurs de la construction commerciale, industrielle et multirésidentielle, tant aux constructeurs eux-mêmes qu’à ceux qui les embauchent ou les recommandent : propriétaires et promoteurs immobiliers, architectes, gestionnaires d’immeubles et professionnels de l’immobilier au sens large.

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POUR EN SAVOIR PLUS

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