DOSSIER AMCQ
LE MÉTIER DE MAÎTRE MÉCANICIEN EN TUYAUTERIE
GETTY IMAGES PAR STURTI
UNE ÈRE DE MUTATION Le métier de maître mécanicien en tuyauterie a beaucoup évolué au fil des ans et particulièrement ces dernières années. En effet, les matériaux, les technologies et les besoins des propriétaires d’édifices ont considérablement changé, et les professionnels ont dû s’adapter constamment. Si le cœur du travail reste le même, les exigences de sécurité et de développement durable ont conduit la profession vers une utilisation accrue de la technologie et de l’informatique pour assurer un meilleur contrôle des systèmes mécaniques. Levons le voile sur quelques-uns des principaux aspects d’un métier en mutation. Par Christophe Leduc
La sécurité, un moteur d’évolution Au cours des dernières années, l’un des principaux moteurs de changement des techniques, des technologies et donc des façons de faire a été l’évolution des règles et des codes de construction en vue d’une plus grande sécurité des utilisateurs. « Dans le domaine de la plomberie, l’une des évolutions majeures a été l’impact de cette préoccupation sur les installations et la protection des personnes. Il s’agit, par exemple, de prévenir la présence de la légionelle dans les réseaux d’eau chaude. Il faut maintenir la température de l’eau à l’intérieur du chauffe-eau à 60 °C, pour tuer la bactérie. Mais on ne veut évidemment pas que les usagers se brûlent quand ils ouvrent le robinet. L’eau à l’intérieur des tuyaux et à la sortie des robinets de douches ou de baignoires doit être à 49 °C. Dans 22
CHAMPIONS DE LA CONSTRUCTION
les résidences pour aînés, elle doit même être de 43 °C à la sortie, car les personnes âgées ont la peau plus fine et plus fragile. L’utilisation de mitigeurs s’est donc généralisée », explique Henri Bouchard, directeur des services techniques de la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ). Comme l’a démontré la crise de la légionellose à