Brisson Peinture – Champions de la construction volume 9 numéro 1

TRIBUNE DES CHEFS DE FILE

BRISSON PEINTURE

UNE ENTREPRISE FAMILIALE PROPULSÉE PAR SES VALEURS Propos recueillis par Emmanuelle Gril

Alors qu’il n’avait que 19 ans, Pierre Brisson a fondé en 1984 une entreprise qui a rapidement pris de l’expansion. Aujourd’hui, Brisson Peinture emploie près de 140 personnes et a pignon sur rue à Gatineau et Montréal.

Pour le 35e anniversaire de sa compagnie, Pierre Brisson peut prendre toute la mesure du chemin parcouru. Issu d’une famille pauvre, il a commencé à travailler dès l’âge de neuf ans, tout d’abord en effectuant de petits contrats dans le voisinage – tonte de gazon, déneigement – puis en aidant son père à peindre les logements dont celui-ci assurait la gestion dans des immeubles locatifs. « C’est à ce moment-là que j’ai pris goût à la peinture », se souvient-il.

Mais alors qu’il n’a que 15 ans, la mère du jeune homme succombe à un accident vasculaire cérébral. Il traverse alors une période difficile et arrête ses études.

Heureusement, sa volonté de s’en sortir prend bientôt le dessus, et il commence à travailler dans une entreprise de peinture d’Ottawa. Il grimpe rapidement les échelons et, à 16 ans, il occupe le poste de contremaître. Un an plus tard, il poursuit sa lancée et continue sa progression comme contremaître dans la plus grande compagnie de peinture de Gatineau. Au bout de deux ans, le goût de l’entrepreneuriat le pousse à quitter son emploi et à démarrer sa propre affaire. Aujourd’hui, fier du travail accompli, Pierre Brisson ne cache pas qu’il a travaillé d’arrache-pied pour réussir. Néanmoins, il ne regrette pas l’énergie investie dans la compagnie où sa femme Liane Arsenault l’a rejoint en 1997, ainsi que Maxime, son fils, en 2011.

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DES PROJETS DE PRESTIGE Comptant 15 employés administratifs et plus de 120 sur les chantiers, Brisson Peinture a franchi des pas de géant depuis sa naissance, quand elle n’occupait qu’un petit bureau dans la résidence familiale!

La compagnie a grandi au fil des projets, dont certains extrêmement prestigieux, comme le Casino du Lac-Leamy en 1996 et le Centre hospitalier universitaire de Montréal et l’Hôpital Sainte-Justine de 2014 à 2017. « Le CHUM est de loin le plus gros projet que nous ayons réalisé, et ce, en même temps que celui de Sainte-Justine! C’était tout un

DANS L’ORDRE HABITUEL, ON RECONNAÎT MAXIME BRISSON, ESTIMATEUR ET CHARGÉ DE PROJET, LIANE ARSENAULT, VICE-PRÉSIDENTE STRATÉGIE ET DÉVELOPPEMENT, ET LE PRÉSIDENT FONDATEUR DE L’ENTREPRISE, PIERRE BRISSON.

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défi sur le plan de l’organisation, nous avons dû embaucher plusieurs peintres, mais grâce à notre solide équipe, nous avons pu compter sur nos contremaîtres de talent et sur nos 160 peintres qui étaient alors à l’ouvrage », se rappelle Pierre Brisson.

En 2015 et 2016, l’entreprise se voit confier le mandat de faire le décapage et de repeindre les deux tours du pont Laroque, à Salaberry-de-Valleyfield. « Cela a été tout un défi aussi, notamment à cause de la météo. Cette année-là, il y a eu de grands vents et des températures très froides, et nous avons dû réparer et solidifier notre confinement à plusieurs reprises, se souvient Pierre Brisson.

De plus, selon notre échéancier, les travaux devaient commencer le 2 janvier et s’achever 72 jours plus tard sous peine de nous voir imposer des pénalités. Nous avons réussi à réaliser le contrat dans les temps, en travaillant 24 heures sur 24, avec 3 équipes incroyables qui se sont relayées pendant plusieurs jours. » En 2013, le pont Alexandra à Ottawa a subi une cure de rajeunissement, un projet entièrement supervisé et mené à bien par Maxime Brisson. Actuellement, l’entreprise travaille en collaboration avec le promoteur Broccolini sur un important projet industriel dans la région d’Ottawa, dont on ne peut encore révéler le nom.

Cette croissance constante, bâtie patiemment durant 35 années, ne s’est toutefois pas faite sans heurts, car l’entreprise a connu quelques coups durs. « Nous avons connu des moments difficiles, mais nous n’avons jamais baissé les bras. En 1994 par exemple, un de nos gros clients a fait faillite, et nous n’avons jamais été payés », raconte Pierre Brisson qui a pour sa part dû combattre le cancer en 2008. En rémission depuis 10 ans, il confie que sa perception des choses et ses priorités ont changé depuis sa maladie.

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LA RECETTE DU SUCCÈS Sur quoi le succès de Brisson Peinture repose-t-il? De l’avis de son fondateur, outre le travail et l’implication sans faille de toute une équipe de grande valeur, la qualité du service est assurément ce qui la distingue de la concurrence. « Nous développons des relations durables avec nos clients. Certains font affaire avec nous depuis le tout début, nous avons noué des liens de confiance », souligne-t-il. La philosophie personnelle de Pierre Brisson contribue aussi à faire la différence. « Je dis toujours qu’il n’y a pas de problèmes, il n’y a que des défis! Il faut faire preuve de courage et de persévérance, croire en ce que l’on fait et foncer », mentionne celui qui dit être un homme de tête, mais aussi de cœur.

Il ajoute que depuis l’arrivée de sa femme à titre de directrice générale, l’entreprise a aussi beaucoup gagné en structure et en solidité, en plus d’avoir recruté des employés de talent. « Liane a fait beaucoup pour Brisson Peinture, c’est à elle que l’on doit notamment d’avoir mis sur pied plusieurs services clés. J’ai pu me libérer des tâches administratives et me concentrer sur la recherche d’opportunités », explique Pierre Brisson. Depuis peu, une nouvelle directrice générale a pris le relais de Liane Arsenault alors que celle-ci est devenue vice-présidente stratégie et développement, ce qui aidera la compagnie à rayonner encore davantage. Liane Arsenault insiste d’ailleurs sur les valeurs qui constituent les fondements mêmes de l’entreprise et qui animent également chaque membre de l’équipe : professionnalisme, qualité du travail et intégrité.

Quels sont les plans d’avenir pour Brisson Peinture? Continuer à croître, à satisfaire ses clients et garder sa place au soleil. S’implanter davantage dans le marché des ponts et des planchers d’époxy fait également partie des projets, de même que l’agrandissement des bureaux à Gatineau et la création d’une école de peinture à l’interne, afin de former sa main-d’œuvre.

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Le développement de la relève est aussi à l’ordre du jour. Maxime Brisson, 28 ans, prend progressivement sa place, même s’il est encore en formation.

Il raconte que son père, qui l’a amené sur les chantiers depuis son plus jeune âge, lui a transmis la passion de la peinture. C’est d’ailleurs à Maxime que l’on doit d’avoir informatisé le département de l’estimation. Son ambition?

Que Brisson Peinture devienne la référence dans son domaine au Québec.

Avec tant de cœur à l’ouvrage, cet objectif pourrait bien se concrétiser! n 28

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