Magazine Élites - Édition Villes d'avenir

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ÉDITION SPÉCIALE À CONSERVER VOLUME 1

NUMÉRO 1

Des endroits stratégiques pour y vivre et y investir

Des élus passionnés au service de leurs citoyens

9,95$

PP 41614528

p. 19


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Sommaire

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ÉDITION MUNICIPALE 2010 VOLUME 1

NUMÉRO 1

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Les défis de la gestion municipale

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Gens actifs et villes d’action

L’administration municipale ou la volonté de partager sa vision 48 > 51 > 54 > 57 > 60 > 63 > 66 > 69 >

73 > 79 >

Terrebonne Longueuil Repentigny Candiac Salaberry-de-Valleyfield Laval La Prairie Saint-Jérôme

Quand l’union et la conviction font la force Tous les chemins mènent au développement : l’expertise de Sintra

ILLUSTRATION : ISTOCKPHOTO PAR BRANDON LAUFENBERG

PRÉSIDENT ET ÉDITEUR : Jacques Boisvert

ILLUSTRATION EN PAGE COUVERTURE : © IstockPhoto par Jacob Wackerhausen

ÉQUIPE DE RÉDACTION : Charles Allain, Marie-Ève Lefebvre et Jean-François Noulin

ILLUSTRATION DU DOSSIER PAGES 19 À 46 : © IstockPhoto par Ufuk Zivana et Geopaul

RESPONSABLE DE LA QUALITÉ DES CONTENUS : Marie-Ève Lefebvre

PUBLICITÉ : Marie-Christine Béland et Louis-Martin Hénault

Élites est publié par Jacques Boisvert Communications inc.

ADRESSE DE RETOUR : 599, boulevard Sir-Wilfrid-Laurier Belœil (Québec) J3G 4J1

599, boulevard Sir-Wilfrid-Laurier Belœil (Québec) J3G 4J1

Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque nationale du Québec, 2010. La direction laisse aux auteurs l’entière responsabilité de leurs textes. Elle se dégage de toute responsabilité face au matériel non sollicité.

RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES : Paul-André Giguère et Marie-Ève Lefebvre

IMPRESSION : Imprimeries Transcontinental S.E.N.C. 2850, rue Jean-Perrin, Québec (Québec) G2C 2C8

DIRECTION ARTISTIQUE : Carole Bordeleau

DISTRIBUTION EN KIOSQUES : Messageries de Presse Benjamin

PHOTOGRAPHES : Denis Bernier et Rosaire Turcotte

Convention n PP 41614528

Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur.

Téléphone: 450 446-2006 Sans frais: 1 866 446-3185 Télécopieur: 450 446-1442 info@jacquesboisvert.com www.jacquesboisvert.com

ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS : o

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On ne soulignera jamais assez l’importance du travail des élues municipales et des élus municipaux, dans toutes les régions du Québec. Ces quelque 8 000 femmes et hommes ont décidé de mettre temps et passion au service de leur collectivité. En alliant leur savoir-faire et leur talent, ils contribuent à l’avancement des communautés québécoises. Leur rôle est déterminant pour assurer la qualité de vie des citoyennes et citoyens. Je dirais même que leur rôle est crucial pour le développement durable de nos milieux de vie à une époque où les municipalités assument de plus en plus de responsabilités en matière sociale, culturelle, économique et environnementale. Les élus municipaux représentent les citoyens au quotidien. Ils sont présents sur le terrain, au jour le jour, pour développer leur territoire, l’enrichir, le conserver, le protéger et s’assurer que chacun ait accès à des services et un environnement de qualité. À toutes et à tous, je salue votre dévouement, votre leadership et votre solidarité !

M. ROBERT COULOMBE Président de l’Union des municipalités du Québec Maire de Maniwaki


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SALUONS LE DYNAMISME DES ÉLUS MUNICIPAUX DU QUÉBEC En tant que porte-parole de l'industrie immobilière québécoise, l'Institut de développement urbain du Québec a pour mission de favoriser le développement économique du secteur immobilier, de défendre les intérêts de ses membres, d'assurer des politiques efficaces et de maintenir de bonnes relations avec les membres, les instances gouvernementales et la communauté.

PART E N A I R E MÉD IA

PART E N A IR E S A N N U E L S

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1010, rue De La Gauchetière Ouest, bureau 2115, Montréal (Québec) H3B 2N2 Téléphone : 514 866-3625 1 877 653-3136 1 800 653-3136 Télécopieur : 514 866-0166

www.iduquebec.com


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Les défis

de la gestion municipale Dossier par Charles Allain

Tendre vers la concrétisation d’une vision de développement pour sa ville tout en englobant les préoccupations environnementales, économiques, sociales et organisationnelles est une des exigences majeures auxquelles les élus municipaux sont confrontés. Heureusement, des outils de gestion ont été mis en place et des professionnels – gestionnaires, avocats, comptables, acteurs locaux du développement – offrent leur soutien et leur expertise aux décideurs, afin de ne rien laisser au hasard et de garantir l’atteinte des objectifs visés.

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LES PRINCIPAUX DÉFIS MUNICIPAUX À RELEVER SELON RCGT

1. Développer une vision commune et mobiliser les citoyens;

2. Améliorer l’efficacité et l’efficience des services; 3. Contrôler l’évolution du fardeau fiscal; 4. Stimuler le développement immobilier sans négliger la santé financière de la municipalité;

5. Réaliser les projets d’infrastructures qui correspondent aux besoins des citoyens selon les coûts et l’échéancier prévus;

6. En soutien aux gestionnaires municipaux,

PHOTO : VILLE DE LÉVIS

assurer la relève et la mobilisation des ressources humaines.

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Un métier de plus en plus complexe La gestion municipale s’est considérablement complexifiée depuis quelques années. Comment faire en sorte que la vision qu’ont les élus pour leur ville puisse se concrétiser sur le terrain? Comment faire les bons choix? l est devenu de plus en plus difficile pour les élus municipaux de cumuler la représentation de leurs commettants et la poursuite de leur profession. Dans les municipalités d’une certaine envergure, les élus doivent désormais se consacrer à temps plein à leurs tâches municipales. Les champs d’action se sont multipliés et la mise en priorité des dossiers a pris une grande importance. « La diversité des dossiers et des enjeux est souvent ce qui frappe d’abord les personnes nouvellement élues à des postes en politique municipale, indique Pierre Fortin, CA, associé et leader du secteur municipal chez Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT). La multitude des acteurs liés à la gestion municipale, tout comme l’ampleur des attentes à concilier, est un défi considérable pour des gens qui débutent en politique. »

PHOTO : ÉLITES PAR DENIS BERNIER

I

pendant les campagnes électorales. Chez RCGT, comme pour toutes les firmes qui offrent des services-conseils aux municipalités, la demande de soutien à la planification stratégique s’accentue au cours des 12 mois qui suivent une élection. Développer une vision commune parmi les élus, le personnel et les partenaires de la municipalité permet de mobiliser les ressources et de mettre en place un cadre de fonctionnement qui favorise la réalisation des projets visés par l’administration municipale.

En dépit des efforts déployés pour développer un plan d’action qui puisse être complété sur plusieurs années, les élus sont souvent confrontés à des dossiers chauds qui bouleversent l’ordre des priorités. C’est dans ces Pierre Fortin, CA Associé et leader moments que l’ardeur de la tâche est palpable. du secteur municipal chez La clarté et la force d’une vision commune leur Raymond Chabot Grant Thornton permettront de franchir les obstacles tout en gardant le cap. « On demande maintenant aux élus municipaux de s’investir considérablement dans leur travail, opine Pour Pierre Fortin comme pour la plupart des experts en gestion Pierre Fortin. Bon gestionnaire, communicateur efficace, mobilisateur municipale, il est capital que les élus aient une vision claire de ce qu’ils hors pair, l’élu municipal doit savoir jouer de plusieurs instruments. veulent pour leur ville. Ils doivent d’abord être en mesure de la rêver C’est un métier qui s’apprend et qui nécessite inévitablement quelques avant même de passer à autre chose. « Cette tâche leur appartient, mois d’adaptation. Les élus apprennent aussi beaucoup au contact ajoute Pierre Fortin. C’est à partir de cette vision que les grands choix des gestionnaires de leur municipalité. » et orientations peuvent être précisés, en étroite collaboration avec l’appareil municipal. » Transparence et éthique, gestion des matières résiduelles, projets d’infrastructures et gestion des contrats municipaux, l’actualité québécoise Les élections, qui modifient tous les quatre ans la composition des ne manque pas de dossiers exigeants et délicats... C’est en s’associant conseils municipaux, entraînent un vaste questionnement dans étroitement aux valeurs de leur milieu que les élus municipaux peuvent plusieurs municipalités. Face au verdict des citoyens, les élus doivent faire la différence et offrir aux citoyens un bilan positif. souvent revoir leurs priorités à la lumière des attentes soulevées

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Une préoccupation incontournable : aménager le territoire tout en respectant l’environnement

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Les élus locaux doivent désormais composer avec une législation et une réglementation complexes en matière d’environnement. Les citoyens, devenus plus conscients de la nécessité du développement durable, ont des attentes beaucoup plus élevées qu’auparavant.

n juillet 2009, les riverains du parc linéaire Le P’tit Train du Nord, dans les Laurentides, ont appris avec soulagement que le gouvernement du Québec abandonnait l’appel du jugement de 2004 leur accordant le versement d’indemnités à la suite de réclamations découlant des inconvénients causés par le passage des motoneiges à quelques mètres de leur résidence. L’automne dernier, dans la région de Québec, quelque 2 000 citoyens de Beauport ont commencé à recevoir les indemnités accordées par la Cour suprême en 2008 lors de leur recours collectif entrepris contre Ciment SaintLaurent en raison du bruit et de la pollution causés par les installations de l’entreprise non loin d’un secteur résidentiel entre 1991 et 1997.

conscience au public et aux municipalités de l’importance de tenir compte des impacts des activités sur la qualité de vie des citoyens, croit Me Jean-Pierre St-Amour, avocat au sein de la firme Deveau, Bourgeois, Gagné, Hébert et associés de Laval. Les municipalités doivent dorénavant réfléchir soigneusement avant de faire des gestes qui peuvent nuire aux droits des riverains. »

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« Ces deux causes récentes sont sans doute parmi celles qui ont le plus fait prendre

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Me Jean-Pierre St-Amour Associé du cabinet Deveau, Bourgeois, Gagné, Hébert et associés et spécialiste en droit municipal

Selon Me St-Amour, les municipalités ne doivent pas hésiter, avant tout projet, à faire des études poussées et à planifier soigneusement leurs interventions. Plusieurs lois importantes, comme la Loi sur la qualité de l’environnement, la Loi sur le développement durable, la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme et la Loi sur les compétences municipales, obligent maintenant les villes à exercer un contrôle beaucoup plus étroit afin de respecter l’environnement sur leur territoire.


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Les municipalités disposent d’une bonne marge de

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manœuvre pour adapter leur réglementation en

Le principe de précaution risque d’ailleurs de prendre de plus en plus de place à l’avenir. Dans plusieurs domaines, les normes ont complètement changé depuis une trentaine d’années. À l’époque, il était communément accepté de remblayer des marais et des zones humides, alors qu’on constate aujourd’hui que la protection de tels milieux est à l’avant-plan des préoccupations des citoyens et des organismes environnementaux. En matière d’efficacité énergétique, de gestion des matières résiduelles, de normes de construction et de protection des écosystèmes, les connaissances ont fait des pas de géant. Les municipalités doivent impérativement agir de manière beaucoup plus prudente sur le terrain. «Les municipalités disposent d’une bonne marge de manœuvre pour adapter leur réglementation en fonction de leurs objectifs environnementaux, explique Jean-Pierre St-Amour. Elles ne doivent pas hésiter à s’en servir. De plus, la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme oblige les MRC à planifier à l’échelle régionale en se dotant d’un schéma d’aménagement. Les municipalités doivent apprendre à collaborer entre elles de plus en plus, et notamment sur le plan environnemental. »

conseillère. Compte tenu que les autorisations peuvent souvent être de nature discrétionnaire, les élus municipaux doivent préparer leurs dossiers environnementaux avec soin et ne pas hésiter à recourir à des experts pour mettre toutes les chances de leur côté.

PHOTO : VILLE DE SAINT-JÉRÔME

fonction de leurs objectifs environnementaux.

LE LOBBYISME DANS MA MUNICIPALITÉ, ÇA ME CONCERNE! En tant que maire, préfet, membre du conseil, directeur général ou employé de la municipalité, j’ai la responsabilité de m’assurer que les processus décisionnels sont transparents et que les communications d’influence sont exercées sainement. C’est pourquoi je prends les mesures nécessaires pour faire en sorte que ceux qui font des démarches pour m’influencer respectent la Loi sur la transparence et l’éthique en matière de lobbyisme et le Code de déontologie des lobbyistes.

POUR EN SAVOIR PLUS : COMMISSAIRE AU LOBBYISME DU QUÉBEC WWW.COMMISSAIRELOBBY.QC.CA

En ce qui concerne le développement durable, l’improvisation est mauvaise

418.643.1959 (RÉGION DE QUÉBEC) 1 866.281.4615 (SANS FRAIS)

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Assurer le développement économique: un travail de concertation Responsabilité locale ou régionale? Le développement économique s’articule dorénavant beaucoup plus à l’échelon régional par la mise en commun des forces des diverses municipalités présentes sur le territoire.

epuis 1998, le Québec dispose d’un vaste réseau de 120 Centres locaux de développement (CLD) qui desservent toutes les MRC québécoises. Leur raison d’être : mobiliser les acteurs locaux du développement afin de favoriser la croissance économique et la création d’emplois dans les régions. En décembre 2003, le gouvernement du Québec, par l’adoption du projet de loi 34, confiait au monde municipal la responsabilité du développement économique et des CLD.

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Prêcher pour sa paroisse, au sens étroit du terme, n’est plus une formule gagnante. Face à la synergie de régions où tous les acteurs travaillent en étroite collaboration, une municipalité ne peut réussir toute seule. «La qualité de la concertation peut varier d’une région à l’autre, poursuit Caroline Gagnon, mais ici, dans la MRC Pierre-De Saurel, le modèle qui s’impose est celui d’une villecentre forte et dynamique dont le développement génère des impacts positifs pour les municipalités environnantes. »

« Les CLD travaillent étroitement avec les élus municipaux, fait valoir Caroline Gagnon, directrice au développement économique et commissaire industrielle au CLD PierreDe Saurel (région de Sorel-Tracy) et présidente de l’Association des professionnels en développement économique du Québec (APDEQ). Pour contribuer efficacement à la croissance régionale, les responsables du développement économique à l’échelle municipale doivent bien comprendre les enjeux régionaux. C’est en acquérant cette vision régionale du développement que les chances de succès augmentent, à la fois pour les municipalités et pour les régions. »

Tous les intervenants économiques s’entendent pour dire que le principal défi à relever au cours des prochaines années sera celui de la pénurie de la main-d’œuvre. Les régions cherchent à attirer les jeunes, non seulement pour combler les emplois, mais aussi pour dynamiser leur potentiel économique. Sur ce plan, les municipalités peuvent jouer un rôle important. Plusieurs le font déjà, comme dans la région de Sorel-Tracy avec sa campagne de fierté régionale (cldpierredesaurel.com) et ses offres de congé de taxes aux familles qui viennent s’établir sur son territoire. Tout en stimulant la construction résidentielle, de telles campagnes contribuent au développement

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Caroline Gagnon Directrice au développement économique et commissaire industrielle au CLD Pierre-De Saurel (région de Sorel-Tracy) et présidente de l’Association des professionnels en développement économique du Québec (APDEQ)


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Pour contribuer efficacement à la croissance régionale, les responsables du développement économique à

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l’échelle municipale doivent bien comprendre les enjeux régionaux. C’est en acquérant cette vision régionale

du développement que les chances de succès augmentent, à la fois pour les municipalités et pour les régions.

de services et à une plus grande conscience de l’importance de la qualité de vie.

L’APDEQ offre plusieurs cours et ateliers de formation destinés à parfaire les connaissances en développement économique et la compréhension des différents modèles et tendances en développement économique. «Plus les élus seront compétents en la matière, mieux ils performeront sur les plans local et régional », de conclure Caroline Gagnon.

PHOTO : VILLE DE GRANBY

Selon Caroline Gagnon, l’acquisition de nouvelles compétences dans le domaine économique de la part des élus municipaux représente également un investissement judicieux sur le plan du développement. « Une meilleure compréhension du rôle des professionnels en développement économique ainsi que des responsabilités municipales en matière économique ne peut que bénéficier à la fois aux villes et aux régions. Les intervenants économiques et les élus municipaux doivent adopter une vision et un langage communs si on veut obtenir des résultats. »

UN HOMMAGE BIEN MÉRITÉ! Avec cinq bureaux au Québec et une présence auprès des municipalités qui remonte au début des années 70, Morency société d’avocats sait par expérience combien l’apport des élus municipaux est précieux pour le développement du Québec tout entier.

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Les CLD : présents pour le développement du potentiel entrepreneurial d’ici par Jean-François Noulin

Créés en 1998 pour redonner les rênes de l’économie aux collectivités locales et régionales, les Centres locaux de développement (CLD) sont le fruit du partenariat entre le gouvernement, les municipalités régionales de comté et les acteurs économiques locaux. Aujourd’hui, ils forment un réseau de 120 centres qui couvrent l’ensemble du territoire québécois.

L

eur mission est d’accompagner et de soutenir les entrepreneurs, débutants ou non, ainsi que de susciter des vocations entrepreneuriales. « Avec le temps, les CLD sont devenus la porte d’entrée en matière de développement de l’entrepreneuriat », précise Robert Lefebvre, président de l’Association des centres locaux de développement du Québec (ACLDQ). Services de consultation, aide à la réalisation de plan d'affaires et à la recherche de financement, études de marché, aide financière et formation à l’entrepreneuriat figurent parmi les services offerts aux gens qui souhaitent mener à bien leur projet d’affaires. Ces centres évoluent au rythme de leur communauté et intègrent dorénavant la perspective du développement économique durable à leurs préoccupations. Ils tirent leur force de la connaissance précise qu’ils ont des ressources et des besoins locaux. « Comme ils ont une forte coloration locale, ils développent une expertise et des compétences propres aux différents

secteurs de leur milieu, qui leur permettent de mieux accompagner les promoteurs », mentionne pour sa part Michel Adrien, vice-président de l’ACLDQ. Et le succès est au rendez-vous. « Entre 1998 et 2006, précise M. Lefebvre, leur intervention a fait en sorte de créer ou de maintenir plus de 17 000 entreprises et plus de 116 000 emplois. Ils ont généré, au cours de cette période, plus de 3,8 milliards de dollars en matière de retombées économiques. » Forts de ces résultats, les CLD s’efforcent de relever d’autres défis. La concertation de l’ensemble des acteurs régionaux et la valorisation de la culture entrepreneuriale, basée sur l’éveil du potentiel entrepreneur des Québécois, sont parmi les plus importants. À cette fin, l’ACLDQ milite en faveur de l’adoption d’une politique nationale de l’entrepreneuriat pour assurer une relève et une vitalité économique dans toutes les régions du Québec. « Il faut faire valoir que l’entrepreneuriat est une source de richesse qui contribue au développement de nos milieux », dit encore M. Lefebvre.

Robert Lefebvre Président de l’Association des centres locaux de développement du Québec

Michel Adrien Vice-président de l’Association des centres locaux de développement du Québec

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Première au Québec et troisième au Canada pour son dynamisme en matière d’entrepreneuriat1

NATURE Joliette est au 24e rang des meilleurs endroits où vivre au Canada 2

Joliette dispose de deux parcs industriels situés près des grands axes routiers et offre des t a r i f s d’élect ricit é r éd ui t s pour les entreprises créatrices d emplois.

CULTURE

TRAVAIL

Joliette bénéficie d’une vie culturelle riche et diversifiée. 1

Source : Fédération canadienne de l’entreprise indépendante 2 Source : Revue MoneySense, Toronto

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L’administration municipale ou la volonté de partager sa vision Dossier par Marie-Ève Lefebvre et Jean-François Noulin

Le tout nouveau magazine Élites a été pensé pour permettre aux lecteurs de faire la rencontre de gens de talent, d’intelligence et de vision, qui ont à cœur leur rôle et qui se distinguent dans leur domaine. Ainsi, au fil des numéros, il fera découvrir les réalités et enjeux de différents univers, difficilement accessibles à moins d’y évoluer soi-même. Ce premier numéro s’ouvre sur le monde de la politique municipale, un monde qui a bien évolué depuis quelques années. Lorsqu’une campagne électorale bat son plein et que l’attention des médias est braquée sur eux, les élus municipaux sont tenus de défendre leurs idées devant un public tantôt exigeant, tantôt facile à distraire, mais qui demande toujours à être convaincu. Ce sont pourtant ces décideurs énergiques et visionnaires qui sont appelés quotidiennement par leurs pairs à assurer le développement de la société québécoise en offrant à chacun la meilleure qualité de vie qui soit dans son milieu. Quelques-uns d’entre eux se livrent ici et évoquent leur expérience, leur fonction, leurs motivations et leurs responsabilités, mettant en perspective les nombreuses facettes du monde municipal.

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S’investir Une fois qu’ils sont élus, une lourde tâche attend conseillers municipaux et maires du Québec. Aménagement du territoire, infrastructures, gestion de l’ensemble des ressources, contrôle du fardeau fiscal, qualité et efficience des services municipaux, tourisme, développement économique, sécurité publique, transport en commun, culture et loisirs… les responsabilités qui leur incombent se sont multipliées. Les dossiers ne manquent pas et les attentes des citoyens sont élevées. Dans les divers comités, tout comme lors des conseils et des assemblées, il leur faut défendre efficacement leur vision et expliquer les décisions prises, même lorsqu’elles sont impopulaires, afin d’assurer une planification stratégique adéquate pour leur ville.

uel que soit leur parcours ou leur personnalité, le profond désir d’engagement qui les anime distingue les personnes qui se présentent en politique. D’emblée, elles sont interpellées par la notion de service à la collectivité qui guide leurs actions. Cette notion peut être le fruit d’une influence familiale, un peu comme si on était tombé dans la marmite politique étant petit. C’est par exemple le cas de Corina Bastiani, conseillère municipale de Sorel-Tracy : « J’ai toujours porté le goût de l’engagement en moi. Les affaires municipales ont un peu fait partie de mon quotidien dès l’enfance. Mes parents s’y intéressaient beaucoup, ça faisait partie du bruit de fond familial. » D’une façon semblable, Michel Adrien, maire de Mont-Laurier, a pu être inspiré par un parent modèle : « Il y a toujours eu, dans ma famille, cette vocation de service public. Mon père lui-même a été maire d’une petite municipalité. Dans les faits, j’ai un peu hérité de cette préoccupation de service. »

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Généralement, l’engagement survient de façon presque naturelle, pouvant se manifester dès le plus jeune âge, au cours des études, pour se poursuivre au-delà. Ce fut entre autres le cas pour Gérald Lemoyne, à la fois maire de Lebel-sur-Quévillon et de la vaste municipalité de Baie-James : « J’ai toujours été impliqué dans mon milieu. La première fois, j’étais en sixième année. J’avais fait campagne pour un candidat à la présidence de l’école. Par la suite, j’ai été élu président de ma classe, puis président d’école. »

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Je pense que la politique est un noble métier. S’occuper de développement économique ou d’urbanisme, changer la façon d’établir nos nouveaux quartiers en ayant d’autres priorités comme conserver des espaces verts, protéger les milieux humides, valoriser le transport en commun, créer de la richesse si nous voulons être en mesure de la partager, nous sommes maintenant capables de faire tout cela au niveau municipal.

»

Francine Ruest Jutras Conseillère municipale de Drummondville de 1983 à 1987 Mairesse de Drummondville depuis 1987

Issue du monde de l’enseignement, Francine Ruest Jutras s’intéresse d’abord à la politique provinciale. Cependant, à la demande de Jacques Léonard, alors ministre des Affaires municipales, elle préside l’un des comités consultatifs menant à l’instauration des MRC. Cette expérience change sa perception du monde politique municipal et stimule son grand intérêt pour la planification du développement des villes et des territoires, qui a cours durant les années 1980. Souhaitant à la fois avoir la possibilité de changer les choses dans sa ville et rester auprès de sa famille, qui compte quatre filles, elle se présente en tant que conseillère municipale lors des élections de 1983 et remporte les suffrages. Accédant au poste de maire en 1987, elle mène une carrière politique depuis 27 ans. Elle est aussi la première femme à avoir occupé le poste de présidente de l’UMQ, de 2002 à 2004.

PHOTO : ÉLITES PAR ROSAIRE TURCOTTE

Principales valeurs : rigueur et goût du travail bien fait

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Pour sa part, c’est à l’Université de Moncton, dans l’effervescence des mouvements étudiants de la fin des années 1960, que Gaëtan Ruest, maire d’Amqui, s’est impliqué. « J’ai trempé dans la politique étudiante très engagée. J’avais ça dans le sang. J’ai été le premier à être élu à la Fédération des étudiants de l’Université de Moncton, en décembre 1970. »

Le palier municipal : une interaction directe dans son milieu

Qu’elle se manifeste de façon inattendue ou qu’elle ait été planifiée, une carrière en politique exige un vaste et constant engagement, que sous-tend une vision sociale particulière presque immanquablement caractérisée par une volonté de changement. Celle-ci est d’ailleurs un incitatif majeur lorsqu’il s’agit d’entreprendre une première campagne électorale. D’où les slogans «Changeons le visage de Drummondville» de Francine Ruest Jutras ou « Tout est possible » de Corina Bastiani choisis lors de leur première campagne pour devenir conseillères municipales, respectivement en 1983 et en 2005.

Engagés localement et ayant développé des liens étroits avec leurs concitoyens, certains individus sont rapidement reconnus par leur entourage et leurs collègues comme possédant les qualités et l’expertise requises pour agir en tant que porte-parole, représentants et responsables du développement de la ville. L’appel à faire le saut en politique municipale, qui peut également être lancé par les autres acteurs locaux, les pousse à une sérieuse réflexion. « Dans mon itinéraire, je me suis fait beaucoup d’amis et ces gens-là ont souvent pu témoigner que j’aborde toujours un problème en disant qu’il y a quelque part une solution. Et c’est peut-être ce qui a encouragé beaucoup de gens à me soutenir et à dire que devant une situation nouvelle, on aime bien que je puisse contribuer avec d’autres à la recherche d’une solution », mentionne Michel Adrien. « La politique municipale m’a toujours intéressé, renchérit Gérald Lemoyne. Au début, j’assistais aux assemblées de la Ville comme simple citoyen. J’en manquais très, très rarement. » Jusqu’au jour où, insatisfait des décisions qui se prenaient, il a décidé de s’investir en politique municipale. Soucieux de ne pas brûler les étapes, il a résisté à la pression populaire qui souhaitait le voir se présenter comme maire et a commencé par influencer les décisions en tant que conseiller municipal, le temps pour lui de se familiariser avec ce nouveau milieu.

Issus de multiples milieux et comptant des expériences des plus diversifiées, les élus qui ont choisi le niveau politique municipal sont avant tout motivés par l’action quotidienne au sein de leur communauté. Avec leur conseil municipal, tous cherchent à concentrer directement leurs efforts sur leur milieu. Tous dotés d’un fort sentiment d’appartenance à la ville où ils vivent avec leur famille, et où certains d’entre eux sont même nés et ont grandi, ils cherchent à assurer la meilleure qualité de vie qui soit sur leur territoire, faisant en sorte qu’on voudra s’y établir et y rester. « Je voulais contribuer à faire de la ville où je réside un endroit où mes enfants auraient plaisir à grandir en sécurité, à s’épanouir

Pour d’autres personnes, l’engagement social passe par le communautaire, l’associatif, les communications, l’enseignement et les loisirs, le milieu des affaires ou encore les domaines plus techniques tels que le génie civil ou l’administration. Ces domaines sont autant de portes d’accès toutes désignées au brassage d’idées, à l’élaboration de plans d’action et à l’instigation de projets bénéfiques pour l’ensemble d’une communauté donnée.

Le travail d'hommes et de femmes guidés par leur intégrité et leur engagement. La COMBEQ salue ici cette contribution exceptionnelle des élus municipaux du Québec et est très fière d'y être associée avec passion depuis déjà 15 ans. 365, rue 365, rue Normand, N o r m a n d, P Place lace Normand, N o r m a n d, b bureau u re a u 2 260, 60, SSaint-Jean-sur-Richelieu aint-Jean-sur-R ichelieu ((Québec) Québec) J3A J3A 1T6 1T6 Té él. : 450 450 3 48-7178 I TTéléc. é l é c. : 4 50 348-4885 348-4885 I combeq@bellnet.ca combeq@bellnet.ca I www.combeq.qc.ca w w w.combeq.qc.ca Tél. 348-7178 450

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Les professionnels de la construction

dans un environnement sain. Dès le départ, ça a été la priorité avec laquelle je me suis présentée. Ça l’est toujours », mentionne Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie, en Montérégie. D’ailleurs, la famille est un autre facteur pouvant faire en sorte qu’un élu se consacre à la politique municipale, ou qu’il choisisse d’y rester malgré les possibilités qui s’offrent à lui à d’autres paliers de gouvernement. « Quand on parle de politique provinciale ou fédérale, on parle d’éloignement plusieurs jours par semaine, voire plusieurs mois. Dans mes choix de vie, c’était important de voir grandir mes filles, malgré un horaire déjà surchargé », se rappelle encore Suzanne Roy.

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C’est aussi le cas de Luc Berthold, maire de Thetford Mines, qui a d’abord travaillé au niveau provincial avant de se présenter à la mairie de la ville où il habitait toujours, malgré les nombreux et longs trajets qu’il devait effectuer. «Je ne voulais pas déraciner ma famille. J’en ai parlé avec mon épouse et on a convenu ensemble qu’il serait intéressant que je tente de devenir maire. Le défi était de quitter mon emploi pour une campagne électorale qui n’était pas gagnée d’avance. Je l’ai fait quand même, j’avais confiance. Je me disais que j’étais capable de convaincre les gens de voter pour moi pour faire des changements. J’avais fait le tour du jardin du côté provincial. J’avais le goût de me rapprocher de ma ville, que mon action se porte davantage sur mon milieu. » Dans le cas de Francine Ruest Jutras, mairesse de Drummondville, et d’Éric Forest, maire de Rimouski, les modifications législatives et les concertations menant à la création des municipalités régionales de comté (MRC) au début des années 1980 ont eu une incidence directe sur leur carrière en politique municipale. « Sur demande de Jacques Léonard, qui était ministre des Affaires municipales à l’époque, j’ai eu à présider un des comités consultatifs qui ont mis sur pied les MRC, dans le cadre de la Loi sur l’aménagement et l’urbanisme, évoque Mme Jutras. Moi qui m’étais toujours intéressée à la politique provinciale, j’ai eu une perception tout à fait différente de ce qu’était la politique municipale. Avec cette loi, nous étions amenés, comme dans le cas d’un décideur municipal, à imaginer le développement de nos villes et à planifier le développement des territoires de nos milieux. » Ayant lui aussi siégé au comité consultatif à l’époque, Éric Forest était bien au fait des problématiques soulevées par l’aménagement du territoire et a alors été appelé à défendre les intérêts des petites municipalités face à Rimouski.


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Il ne faut pas que les gens aient peur de venir en politique. J’adore mon métier de maire parce que c’est un travail ; ce n’est pas uniquement une fonction. Je crois que les gens doivent le voir comme ça. C’est une des rares fonctions où nous sommes jugés par chacun des citoyens. Nous devons être animés du désir de servir.

»

Luc Berthold Maire de Thetford Mines depuis 2006

Originaire de la région de Sherbrooke, c’est son travail de journaliste à la radio qui amène Luc Berthold à s’installer à Thetford Mines, où il se marie et élève ses trois enfants. Rédacteur en chef de l’hebdomadaire local, il choisit alors de changer complètement de carrière et de s’investir en politique. Il se présente d’abord au niveau provincial en 1998, mais n’est pas élu. Quatre mois après le scrutin, il est engagé comme attaché politique de Nathalie Normandeau puis comme conseiller en communications au cabinet de Jean Charest. Alors qu’il occupe le poste de directeur de cabinet de la ministre des Transports Julie Boulet, il est sollicité pour se présenter à la mairie de Thetford Mines. Après réflexion, il quitte son poste en février 2006 pour préparer sa campagne électorale, qui doit avoir lieu en novembre. Pendant la même période, entre février et août 2006, il assure un intérim à la direction des communications du Parti libéral du Québec tout en poursuivant sa campagne au niveau municipal. Il remporte l’élection devant le maire sortant en obtenant environ 75 % des suffrages.

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PHOTO : MARC FILLION

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Les valeurs au cœur de l’action politique Gens d’action et de vision pour leur milieu de vie, les élus sont aussi des gens de valeurs, qu’ils apprennent à incarner dans le cadre de leur fonction. Certaines, unanimement nommées par chaque élu, sont de véritables guides lorsqu’il est question de gestion municipale et d’établissement de priorités.

Communication et transparence : les clés de la confiance Peu importe l’étendue de la municipalité et le nombre de ses habitants, le palier municipal est celui de la politique de la proximité, qui exige d’abord et avant tout des élus une capacité d’écoute, une immense disponibilité et de la transparence. « Dans les petites communautés, la transparence s’impose d’elle-même. Je croise les gens dans la rue, à l’épicerie. Ils peuvent aussi appeler chez moi ou venir cogner à ma porte le soir. À tout moment, ils peuvent m’aborder et me questionner. S’ils ne sont pas satisfaits de mes réponses, ils n’attendront pas la prochaine assemblée pour me le faire savoir », mentionne Gérald Lemoyne. Chaque citoyen s’attend effectivement à pouvoir obtenir les réponses auxquelles il a droit à propos des sujets qui le préoccupent. La confiance qu’il a placée en la personne du décideur

par son vote doit être entretenue par une communication adéquate. Le partage de l’information – c’est-à-dire des données justes – viendra cimenter ce lien de confiance. « C’est notre rôle de maintenir la confiance avec la population. La meilleure façon, c’est de la tenir au courant de ce qui se passe », confirme Luc Berthold. Afin de s’assurer que les informations exactes circulent, ce dernier organise une tournée des différents

La municipalité de Sainte-Sophie est fière de souligner l’implication des élus dans un cadre de vie municipal tourné vers l’avenir ! L’avenir passe par Sainte-Sophie, une ville diversifiée, avec un vaste territoire de 110 km2 d’espaces verts à revendre.

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Yvon Brière, maire et son conseil

Partenariat ! Moi, j’y crois.


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Nous ne sommes pas là pour servir nos intérêts personnels, mais pour servir les intérêts collectifs. Cette proximité et l’interaction directe avec les citoyens nous facilitent la tâche, car elles nous permettent de constater rapidement leurs besoins. C’est le milieu politique, à mon point de vue, où il est le plus intéressant de travailler. Mais c’est peut-être aussi le plus exigeant.

»

Gérald Lemoyne Conseiller municipal de Lebel-sur-Quévillon de 1987 à 1994 Maire de Lebel-sur-Quévillon depuis 1994 et de la municipalité de Baie-James depuis 2002

Pour Gérald Lemoyne, l’engagement communautaire et l’implication sociale ne datent pas d’hier. Il développe son goût pour la politique très tôt, dès l’école primaire, où il fait campagne pour un camarade qui devient président d’école avant de le devenir lui-même. Plus tard, il continue de s’impliquer dans différents organismes, tant au niveau local que régional. Dans les années 1970, il devient l’un des plus jeunes permanents syndicaux dans l’industrie du papier, puis président du syndicat. C’est alors qu’il entrevoit son avenir en politique municipale. Assistant déjà à presque toutes les assemblées en tant que citoyen, il décide, en 1987, de faire le saut dans ce milieu, car les décisions qui sont prises ne le satisfont pas. Il résiste alors à la pression de ceux qui le voient dans le siège du maire et commence par influencer les décisions en tant que conseiller municipal. En 1994, il se présente aux élections pour succéder au maire sortant de Lebel-sur-Quévillon et occupe le poste depuis. En 2002, sa fonction devient double lorsqu’il est également élu maire de la municipalité de Baie-James, la plus vaste municipalité de la province. PHOTO : ÉLITES PAR ROSAIRE TURCOTTE

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groupes sociaux intéressés afin d’expliquer les décisions concernant le budget, l’évolution des différents projets en cours et les perspectives d’avenir de la ville. Ainsi, il peut saisir les attentes de ses concitoyens et leur perception du milieu de l’administration municipale. Et la population, à même de comprendre les enjeux qui concernent sa ville, peut assimiler les décisions prises, les objectifs visés et conforter la position de ses décideurs politiques. D’autres moyens comme les sites Internet, qui sont autant de vitrines sur les différentes villes et régions tout en constituant d’importantes sources d’information, sont dorénavant mis à la disposition des électeurs. De son côté, Gaëtan Ruest a aussi choisi de se servir de la télévision pour informer les Amquiens des projets en cours et des décisions entérinées par le conseil. « Je me suis battu pour faire en sorte que les débats à l’Hôtel de Ville soient télédiffusés par la télévision communautaire. Ça m’a pris trois mandats pour y arriver, mais maintenant, les gens l’apprécient beaucoup. Je demande aux membres du conseil s’ils souhaitent intervenir auprès de la population. Puis, je m’adresse aux gens, je leur passe des messages, je les informe en n’interpellant personne en particulier. S’il y a des rumeurs qui circulent en ville et qui arrivent à mes oreilles, je les torpille en direct. » Ainsi, la désinformation ne vient pas détourner inutilement les débats.

Priorité à la démocratie Ces débats sont au cœur même du processus démocratique qui régit chaque prise de décision. Le respect du droit de parole du citoyen est également une valeur centrale que partagent les élus municipaux. « La démocratie, c’est un processus où tout le monde doit s’engager. Je respecte grandement le débat démocratique autour de la table. Les décisions se prennent à la majorité ou au consensus, autant que possible. Si une majorité décide, je vais dans la direction qu’elle a choisie. Je ne m’obstine pas, je ne fais pas durer les réunions pour avoir les gens à l’usure », mentionne encore Gaëtan Ruest lorsqu’il évoque la gestion de la ville d’Amqui.

RECYC-QUÉBEC salue ces femmes et ces hommes d’exception pour leur apport à la collectivité québécoise.

À Rimouski, le maire Éric Forest et ses conseillers ont fait en sorte d’appuyer une plus grande démocratie participative et, ainsi, d’assurer l’efficacité du développement de la ville. « Je m’étais engagé à faire une grande réflexion qui s’appelait Rimouski 2006 dans laquelle j’ai impliqué le conseil, une réflexion importante qui a permis de rétablir la communication, explique-t-il. Chaque année, nous définissons un plan d’action en cinq grands axes, en identifiant des priorités avec les partenaires et les employés de chaque district. Nous sommes probablement la seule ville au Québec qui, encore aujourd’hui, dépose un plan transversal. Cela nous a d’ailleurs permis de gagner le Prix d’excellence de l’administration municipale de l’année décerné par l’Institut québécois de l’administration publique. » De multiples autres villes encouragent la communication avec leurs employés municipaux, comme à Thetford Mines, où, depuis quatre ans, le maire rencontre les employés de la ville, discute des problèmes et veille, avec eux, à trouver des solutions efficaces pour y remédier. «Les employés d’une ville sont souvent critiqués ou observés dans leur travail. Parfois, ils doivent respecter les décisions d’un conseil et s’ils ne les comprennent pas, ils ne peuvent pas les expliquer aux gens », souligne Luc Berthold.

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Faire preuve de rigueur et de jugement Dans le traitement des différents dossiers, petits ou grands, la rigueur va également de soi, de pair avec le jugement. Ces deux valeurs, sur lesquelles se base la capacité analytique, permettent d’éviter tout glissement. Rien ne peut être laissé au hasard. « On ne doit pas y aller de façon superficielle. Nous devons être en mesure de distinguer les multiples facettes d’un dossier, d’en relever toutes les conséquences, toutes les répercussions. Ce qui mérite d’être fait mérite d’être bien fait », affirme Francine Ruest Jutras avec une grande conviction. D’autres, comme Luc Berthold, font valoir l’importance de l’usage quotidien de ce qui est communément appelé «le gros bon sens» : «Ce n’est pas parce que quelque chose a toujours été fait d’une manière qu’il faut que cela reste ainsi. Je suis un adepte du “gros bon sens”. Ça m’anime aussi en fonction des différents problèmes que les citoyens ont. Il est important de toujours s’arrêter pour analyser les dossiers avec cette vision. »

Œuvrer pour l’intérêt collectif Une autre valeur qui revient dans chaque parcours évoqué est sans aucun doute l’intérêt collectif. Complètement rattaché au concept de service à la collectivité, il englobe la perception qu’a le décideur du pouvoir politique qu’il possède, pouvoir qui lui est conféré dans le cadre d’un mandat bien défini. De même, ce pouvoir – cette obligation de prendre position et d’arrêter des décisions au nom de tous, ou, du moins, de la majorité – ne doit pas faire du maire un être supérieur. « Je ne me suis jamais senti investi d’un pouvoir supérieur à celui de mes collaborateurs. J’ai le pouvoir d’influence, certes, mais jamais celui du magistère qui va dire comment les choses doivent se faire. Je consulte, on discute, on élabore une stratégie et on va de l’avant », résume Michel Adrien alors que Francine Ruest Jutras insiste sur le fait qu’on n’accomplit rien seul.

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Nous pouvons traiter de tellement de choses diversifiées que nous nous devons d’aller chercher des notions professionnelles dans chaque secteur, d’aller chercher des réponses exactes et d’établir une cohérence entre les champs d’action, une compétence aussi… Il faut être curieux pour arriver à être bien stratégique.

»

Corina Bastiani Conseillère municipale à Sorel-Tracy depuis 2005

Dès l’âge de 14 ans, Corina Bastiani est animée du désir de s’impliquer. C’est le théâtre qui la mène à s’intégrer à ses premières associations. Travaillant par la suite à la radio locale, elle œuvre bientôt au sein de la Corporation d’initiative et de développement culturel, qui est en fait la table menant à la création d’une politique culturelle. Elle poursuit ensuite sa carrière dans le domaine des communications, notamment à la télévision communautaire et dans les médias locaux, allant jusqu’à créer un journal avec son conjoint. Son métier de journaliste lui fait connaître le monde municipal et, en 2005, bien au fait des enjeux qui s’y rencontrent, elle entreprend sa première campagne en tant que conseillère municipale. Elle a 23 ans. Depuis, Corina Bastiani, aussi mère de deux jeunes garçons, n’a jamais regretté son choix.

PHOTO : WWW.SIMONMENARDPHOTOGRAPHE.COM

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Garder le cap en assurant son équilibre Comme tous leurs concitoyens, les élus doivent arriver à concilier travail et vie personnelle, un enjeu majeur de plus en plus important. La grande majorité d’entre eux doivent également veiller au bien-être et à l’épanouissement de leurs enfants. Or, une carrière en politique municipale, de par le degré d’engagement et les responsabilités toujours plus nombreuses qu’elle sous-tend, exige une disponibilité qui dépasse largement un horaire de 35 heures de travail par semaine. Les élus, qui siègent aussi sur divers comités régionaux, sont également appelés à représenter leur municipalité respective et à faire valoir les réalités de leurs électeurs au-delà des limites de leur territoire. « C’est impossible aujourd’hui de ne pas s’impliquer ailleurs. Pour ça, il y a une crédibilité à établir et ça demande du temps et des efforts, sur une longue période », fait valoir Gérald Lemoyne en mettant l’accent sur ses interventions dans différentes organisations, jusqu’à Québec ou à Montréal, et sur l’importance d’entretenir un vaste réseau de contacts.

Assumer pleinement ses choix Homme de terrain, Éric Forest avoue avoir du mal à maintenir un équilibre de vie. « J’ai bien de la difficulté à garder à mon agenda mes trois heures d’exercice par semaine. » Il lui a fallu faire des choix et apprendre à dire non, ce qui lui a valu la désapprobation des médias qui le sollicitaient énormément, à une certaine époque. « On me disait que j’étais maire à temps plein, mais que je n’étais pas disponible. À un moment, j’ai dit sur les ondes que je voulais avoir au moins une heure par jour avec mon fils et que je ne donnerais plus d’entrevues, ce qui m’a valu des commentaires positifs de mères qui comprenaient mon point de vue. » Tout aussi passionné par sa fonction, le maire de Lebel-sur-Quévillon et de la municipalité de Baie-James ne compte pas ses heures. Il avoue lui aussi, cependant, avoir fait des choix pour ne pas hypothéquer sa vie de famille. Au risque de mécontenter ses électeurs, il essaie de passer la plupart des fins de semaine avec sa femme en limitant ses apparitions publiques dans les événements sportifs et inauguraux. Cette même passion anime la conseillère

municipale de Sorel-Tracy, Corina Bastiani. Mère de deux petits garçons, dont un de 20 mois, elle a su assumer les choix qu’elle a faits. « La passion de mon milieu, de ce qu’on peut y faire, la passion de l’avenir me donne l’énergie quotidienne. En 2005, lorsque je me suis présentée aux élections, j’ai fait le choix d’arrêter de travailler en tant que journaliste. J’ai choisi de me consacrer, pour les années pendant lesquelles je le pouvais, à la politique municipale. Le reste du temps, je le passe avec ma famille. Je peux me le permettre grâce à la compréhension de mon conjoint, sans laquelle ce ne serait pas possible. »

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Mont-Laurier

Faire preuve d’autonomie et d’adaptation

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1885 - 2010

Conjoint et enfants doivent en effet s’adapter, à la fois aux absences, mais aussi au fait que la personne avec qui ils partagent leur vie est une personnalité publique, reconnue et quotidiennement sollicitée. Si le conjoint apporte son incontestable soutien, à la maison comme sur les tribunes lors des campagnes électorales, les enfants peuvent aussi être appelés à prendre la relève. «Mes enfants ont toujours grandi à travers la politique, ils ont toujours vu l’implication de leurs parents. Quand je suis devenu maire, une chose a changé : je ne pouvais plus être en affaires. Mes enfants ont assuré la suite de notre commerce avec ma conjointe puis l’ont vendu, il y a environ deux ans. Le principal avantage de notre implication pour les enfants, c’est que ça en a fait des gens très débrouillards, capables de beaucoup d’autonomie », confie Marc Bureau, maire de Gatineau. Cette notion d’autonomie est évoquée par d’autres élus dont Suzanne Roy : « Dans ma famille, j’ai fait la grande promotion de l’autonomie. C’est une valeur de base qu’on m’a inculquée très jeune et que j’ai transmise à mes filles. Quand on se retrouve en famille, ce sont des moments de ressourcement. Après, on repart, chargé d’énergie et d’amour. Et on peut fonctionner à 200 à l’heure et trouver quand même le temps de se retrouver. » D’autres sources d’énergie, présentes notamment dans toutes les formes d’art et jusqu’à la cuisine et au jardinage, permettent de garder le cap et semblent constituer des barrières invisibles aussi efficaces que d’apprendre à refuser des demandes, à organiser son temps et, surtout, à parvenir à passer à autre chose, quoi qu’il advienne. Et pour vraiment changer d’air, certains élus mentionnent qu’il n’y a rien de mieux que de mettre les voiles en planifiant un voyage… ou une promenade en forêt, bien présente dans le paysage québécois.


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Suivre la voie de l’évolution Qu’il ait été élu pour régler des problèmes persistants en rapport avec la gestion de la ville, assurer une meilleure communication entre le conseil et les citoyens, prendre la relève ou réaliser de nouveaux projets qui correspondent davantage à leurs besoins et à leurs attentes, chaque décideur vise l’amélioration de la qualité de vie des habitants de sa municipalité – incluant bien évidemment les membres de sa famille – et cherche à en assurer le dynamisme social, économique et culturel. Et les objectifs qui le motivent peuvent devenir autant de réalisations, de pas vers l’évolution collective.

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Je me dis que j’ai peut-être contribué par mon travail, par l’énergie que j’y mets, par la philosophie que je tente d’inculquer, à améliorer un peu le bonheur de mes concitoyens.

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Suzanne Roy Conseillère municipale de Sainte-Julie de 1996 à 2005 Mairesse de Sainte-Julie depuis 2005

Suzanne Roy s’inspire des modèles de sa grand-mère, de sa mère et de ses tantes, des femmes très impliquées, notamment dans le domaine de l’agriculture. Élevée dans un univers qui prônait le devoir de participation sociale, elle a toujours été active dans son milieu. Au secondaire, elle fait partie de ceux qui s’occupent de la radio et du journal étudiant. N’ayant de prime abord pas développé d’intérêt particulier pour la politique municipale, elle en découvre tout l’impact sur sa vie quotidienne le jour où elle se présente comme citoyenne à une séance publique pour un problème spécifique. Cette expérience marque pour elle la naissance d’une nouvelle passion. Malgré le fait qu’elle soit alors une jeune mère de deux fillettes, dont une âgée de seulement un an, elle se présente aux élections municipales en 1996. Elle collabore étroitement à l’élaboration de la politique familiale de sa ville ainsi qu’à son plan d’action. En 2004, l’UMQ lui décerne un prix « Coup de cœur » pour sa participation au réseau des élues municipales de la Montérégie.

PHOTO : ÉLITES PAR ROSAIRE TURCOTTE

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Une question de perception et de détermination Tout changement, moteur de l’évolution, doit d’abord s’inscrire dans l’esprit des gens. Pour Suzanne Roy, ceci constitue un travail de fond. « Il faut avoir du plaisir à changer les choses. Il faut être déterminé, mais aussi avoir une pensée évolutive. Il faut parfois se remettre en question, remettre sa façon de voir en question. L’ouverture d’esprit, c’est fondamental, parce que trop souvent, on croit que la politique, c’est l’imposition des décisions. Je suis de celles qui croient que pour faire avancer les choses, il faut faire des petits pas. Ne pas chercher à créer d’effet "bulldozer", mais favoriser une évolution graduelle, un pas à la fois, pour changer les mentalités, pour que ce soit profondément ancré. Quand les gens y croient, c’est plus solide. » Confiante, c’est sous cet angle qu’elle aborde par exemple l’aspect de la sécurité à SainteJulie, en visant l’amélioration de la sécurité routière et le respect du code de la route. « Ça me fait toujours sourire d’entendre les gens citer en exemple les passages piétonniers en Ontario. Mais une fois au Québec, personne n’arrête à un passage piétonnier. Alors, tout le monde valorise ce qui se fait ailleurs sans l’appliquer chez nous. La sécurité routière, le partage de la chaussée, c’est lié à de saines habitudes de vie. Tout le milieu environnemental est automatiquement touché. Il est donc important de changer les mentalités. » Modifier la perception d’une population est l’un des plus imposants défis du décideur politique, qui doit savoir user à la fois de persévérance et de sa capacité à convaincre. À une échelle globale, la tâche est carrément colossale. Pourtant, certains élus ont pu se démarquer en la matière. C’est entre autres le cas de la mairesse de Drummondville, qui s’est présentée en politique municipale avec l’objectif de modifier l’image qu’inspirait sa ville à ses habitants autant qu’au reste de la province. « Ma plus grande fierté est de voir que cette mutation s’est effectivement opérée. Le sentiment d’appartenance qu’ont développé les Drummondvillois par rapport à leur ville a été un changement majeur. Drummondville est maintenant perçue comme une ville très dynamique. C’est un milieu où il y a beaucoup d’esprit d’initiative, de grands réseaux de coopération, de solidarité, de concertation. »

L’économie : un vecteur central Le maire de Thetford Mines a lui aussi été animé de cette vision de changement, nécessaire à la suite du déclin de l’industrie de l’amiante survenu il y a une trentaine d’années, plongeant la ville mono-industrielle dans une crise économique. « Je suis fier aujourd’hui de dire que la ville de Thetford Mines est probablement l’un des secrets les mieux gardés en matière de diversification économique réussie. Depuis les 20 dernières années, grâce à la collaboration de tous les intervenants du milieu, une diversification s’est amorcée. Maintenant, on a une ville qui va bien, les gens d’affaires ont repris confiance dans l’économie locale. La valeur des maisons augmente de 25 % à 30 % à chaque évaluation, et ce n’est pas l’image qu’on se fait habituellement d’une ville minière dont l’industrie primaire est tombée. »

Le développement économique municipal et régional est également le défi que Gérald Lemoyne se doit de relever. «Sans économie, on ne peut pas bien développer le social. J’en sais quelque chose. Nous avons perdu 1 000 emplois, dans une ville de 3 000 personnes. Nous étions la ville avec le plus haut revenu par habitant au Québec, ce qui est loin d’être le cas aujourd’hui.» Il concentre donc ses efforts à la diversification économique, soutenu par ses électeurs. « Chez nous, c’est un petit milieu. Les gens voient qu’on travaille et on reçoit beaucoup plus de félicitations que de critiques», ajoute-t-il. À Mont-Laurier, une municipalité encore tributaire des retombées de l’industrie forestière, la diversification économique est aussi une priorité. « Ce dossier fait l’objet d’une constante attention de notre part, même si nous avons une assiette un petit peu plus élargie, surtout au niveau des services. Il faut trouver un moyen pour consolider tout notre volet industriel », dit Michel Adrien. Chaque ville est évidemment à la recherche de projets créatifs et novateurs, synonymes d’investissements et éléments distinctifs majeurs. Amqui, par exemple, sera la première ville à se lancer dans l’autoproduction énergétique avec un premier projet éolien communautaire à 100 %. « C’est une ouverture que nous avons tout récemment eue de la part de Mme Nathalie Normandeau. Si le gouvernement le voulait, la filière énergétique d’autoproduction serait une source de richesse et de revenus pour l’ensemble des collectivités », souligne le maire de la ville.

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Se développer en tant que collectivité Si, au niveau local, chaque ville doit mener sa barque et rivaliser pour assurer le meilleur à sa population, elle doit aussi collaborer étroitement avec les villes voisines. C’est du moins une opinion que partagent plusieurs décideurs dont Éric Forest. Son profond attachement à sa région ne l’empêche pas d’adopter une approche globale des problèmes. Dans un contexte de mondialisation, il estime que les régions sont le moteur de l’économie nationale et regrette leur manque d’unité. « On a malheureusement opposé les régions les unes contre

les autres, ce qui, à mon avis, divise nos forces et nos énergies. La compétition ne vient pas d’une région par rapport à l’autre, elle vient de l’extérieur, des pays émergents, des États-Unis, de l’Europe. Il faut comprendre que si le Québec veut se distinguer avec une économie de classe mondiale, il faut qu’on soit en mesure de se soutenir, de travailler en complémentarité et de respecter, entre autres, nos forces. Mon travail est d’aider Rivière-du-Loup à se développer grâce à son potentiel dans le domaine de la tourbe comme il est d’aider la Gaspésie à se développer autour de l’éolien. Il faut respecter les forces de chacun. »

La ville de Granby est une capitale régionale qui offre beaucoup. Son économie est riche et diversifiée. Elle sait se faire accueillante pour ses industries et ses petites et moyennes entreprises. Elle profite de nombreux avantages distinctifs, autant sur le plan commercial que sur le plan industriel. La Ville de Granby offre un taux de taxation et des bénéfices fort concurrentiels. Profitant d’une situation géographique favorable, Granby est près des grands centres urbains et des principaux axes routiers du Québec. Ce positionnement lui permet d’élargir son marché économique. Grâce au dynamisme et à la créativité des gens d’ici, on retrouve plusieurs secteurs d’activité au niveau des entreprises : les aliments, les boissons, le caoutchouc, le plastique, l’électricité, l’électronique, l’imprimerie, l’édition, le carton, les produits métalliques, la machinerie, le textile et les vêtements. Une multitude d’activités et d’établissements de sports, de loisir et de santé répondent aux attentes des plus exigeants et des plus aventureux ou de ceux désirant tout simplement profiter d’une nature généreuse, sans oublier le volet communautaire qui est d’une grande richesse.

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Rayonner au-delà des frontières Par ailleurs, Éric Forest est fier d’avoir contribué au rayonnement de Rimouski par son action au conseil municipal et à la direction de l’équipe de hockey. « Lors de la venue du club de hockey à Rimouski, j’étais conseiller municipal, et j’ai formulé le souhait que le nom de cette équipe véhicule notre réalité régionale, en reflète l’aspect maritime. Le nom de l’Océanic a été retenu. Et aujourd’hui, on bénéficie d’un positionnement et d’un emblème qui porte l’image de ce qu’est Rimouski à la grandeur de l’Amérique du Nord. »

Plusieurs élus municipaux aspirent au rayonnement de leur municipalité au-delà des frontières de leur région ou de la province. La comparaison avec d’autres villes semblables, à l’échelle mondiale, est pour eux une source de compétition mais aussi d’inspiration. C’est ce qui caractérise notamment Sainte-Julie, qui a été nommée « municipalité amie des enfants », une première en Amérique du Nord. « C’était un projet qui me tenait beaucoup à cœur, raconte la mairesse, Suzanne Roy. J’étais allée en mission en France et j’avais découvert, à cette occasion, ce concept qui était présent à peu près partout dans le monde : en Asie, en Europe, en Afrique… exception faite de l’Amérique du Nord. Cela m’avait beaucoup interpellée. J’ai travaillé pour amener ce concept ici et Sainte-Julie a été reconnue comme une municipalité amie des enfants. »

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Les projets d’aujourd’hui pour demain Si nombre de réalisations ont lieu chaque année partout au Québec, l’année 2010 ne sera pas en reste. La mise en branle de nombreux projets dans plusieurs municipalités témoigne une nouvelle fois de leur dynamisme, surtout après une accalmie forcée par la très récente crise économique.

Nouveaux plans d’urbanisme et de transport Le terme « bâtir » semble effectivement se trouver sur toutes les lèvres, à commencer par celles du maire de Gatineau. « Notre ville est celle qui grandira le plus au cours des 10 à 15 prochaines années selon l’Institut de la statistique du Québec. Nous allons donc commencer à mettre en place au printemps un système de transport en commun qui nécessitera au moins deux ans de construction. Le trajet que nous allons établir sera emprunté uniquement par les autobus. Il s’agira d’une voie de 15 kilomètres qui desservira les deux grands secteurs que sont Gatineau et Hull. » Marc Bureau évoque également un projet d’envergure qui viendra modifier le cœur même de sa municipalité. « Une des difficultés à Gatineau, c’est qu’il n’y a pas véritablement de centre-ville, donc il faudra en créer un. Nous sommes en train de développer un plan particulier d’urbanisme, juste pour le centre-ville, défini par des actions bien concrètes, mais à très longue échéance, soit une vingtaine d’années », mentionne-t-il encore. Le maire de Rimouski, entrepreneur dans l’âme et visionnaire, travaille aussi actuellement à l’élaboration d’un nouveau plan d’urbanisme basé sur le concept de village urbain, qui intégrera les 11 communautés de Rimouski tout en respectant leur identité propre. Il souhaite faire de sa ville un milieu de vie attrayant qui répond aux besoins fondamentaux de ses concitoyens, mais qui offre aussi plus de services dans le secteur des loisirs, du logement social et du transport en commun.

Grands chantiers pour les sports et la culture Plusieurs infrastructures sportives et culturelles bénéficieront d’une revitalisation cette année, à Drummondville, par exemple. « Nous avons un plan de réaménagement et d’agrandissement de notre centre culturel. Nous avions déjà un bon bâtiment, mais nous allons le remettre davantage en lien avec les besoins d’aujourd’hui grâce à un projet de 18 millions 38

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de dollars qui va démarrer d’ici quelques semaines. Nous sommes également en train d’agrandir un centre multisports et travaillons sur un projet de nouvelle bibliothèque», précise Francine Ruest Jutras en ajoutant que d’autres projets, tel un centre de foires, sont en évaluation auprès des paliers de gouvernement et qu’un deuxième incubateur industriel sera incessamment mis sur pied. De même, la ville de Mont-Laurier, forte de ses affinités avec le monde de la culture qui remontent à l’époque du rayonnement des établissements scolaires du Séminaire de Mont-Laurier et de l’École Normale d’Institutrices, vise à accentuer ce volet. Une salle de spectacle multifonctionnelle est actuellement à l’étude et constitue un dossier prioritaire. En permettant de fournir des équipements modernes et adéquats pour la tenue de nombreux événements, dont le Festival international de théâtre de Mont-Laurier, elle assoira de manière définitive la vocation culturelle de la municipalité dans la région.


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Quand je me suis présenté, mon premier travail a été de motiver l’administration pour rétablir les ponts avec les citoyens et ramener la ville de Rimouski à sa mission première : être à l’écoute et au service des citoyens.

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Éric Forest Conseiller municipal de Pointe-au-Père de 1979 à 1982 Maire de Pointe-au-Père de 1981 à 1982 Conseiller municipal de Rimouski de 1994 à 2005 Maire de Rimouski depuis 2005

Son action pour le développement régional au sein des associations touristiques du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie ainsi que son implication au conseil régional des loisirs ont très tôt propulsé Éric Forest sur la scène politique municipale. Élu conseiller municipal de Pointe-au-Père en 1978, il en devient maire en 1981, à l’âge de 28 ans. Ayant siégé au comité consultatif sur le projet de loi 125, il se retrouve à défendre les intérêts des petites municipalités face à Rimouski. Il quitte ensuite la politique municipale pour mettre sur pied l’Office du tourisme et du congrès à la demande du maire de Rimouski. En 1994, il décide de s’y investir à nouveau pour faire cesser les dissensions entre le conseil municipal et le maire de l’époque. Il se présente en équipe, pour marquer un virage. Il est élu à titre de conseiller. En 2005, sollicité par le secteur privé, Éric Forest, père de famille et directeur du club de hockey l’Océanic, songe à se retirer de la vie politique municipale. Mais, prenant en compte l’opinion de son entourage, il se présente aux élections et devient maire de Rimouski.

Principales valeurs: respect des règles, équité et intérêt collectif PHOTO : ÉLITES PAR ROSAIRE TURCOTTE

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Nous devons donner aux jeunes une chance de se faire entendre. Il faut les intéresser à la politique dès le niveau primaire et secondaire. Il faut leur donner des moyens de faire des choses pour qu’ils concrétisent leurs rêves. Pour assurer la relève, il faut y consacrer du temps.

»

Gaëtan Ruest Maire d’Amqui depuis 1998

Ingénieur civil de formation, Gaëtan Ruest connaît toutes les problématiques liées aux infrastructures municipales. Il ne se voyait pourtant pas œuvrer à la mairie, encore moins dans le siège du maire. C’est la politique provinciale qui l’attirait. Mais considérant qu’il a un jeune fils lorsque se présente l’occasion d’accéder au palier provincial, à Québec, et que le maire d’Amqui de l’époque quitte ses fonctions, Gaëtan Ruest choisit de tenter le coup au niveau municipal. Il mène alors campagne contre un ex-conseiller présent depuis 12 ans à la mairie et un ex-député du gouvernement de René Lévesque. Combinant à une approche menée sur le terrain l’expérience acquise à l’Université de Moncton, où il s’est impliqué et, une fois élu à la Fédération des étudiants, a permis la création de la radio étudiante et d’un centre social, il bat ses deux adversaires, qui s’étaient ligués contre lui. Après ce quatrième mandat, en 2013, il aura été le maire le plus longtemps en poste à Amqui et aura mené une carrière de 15 ans en politique municipale.

PHOTO : ÉLITES PAR ROSAIRE TURCOTTE

Principales valeurs : respect et franchise

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Si la diversification de l’économie est la préoccupation majeure de Gérald Lemoyne, ce n’est pas la seule et il a lui aussi à cœur le développement des loisirs et de la vie culturelle de sa ville. « Nous sommes une petite communauté, mais les gens sont toujours très surpris qu’on offre au moins une douzaine de spectacles professionnels, théâtre ou autre, chaque année. » Les efforts que déploie le maire de Lebel-sur-Quévillon ne sont donc pas vains.

Partageant les préoccupations environnementales autant qu’énergétiques, et cherchant sans cesse à innover en la matière, le maire d’Amqui précise que sa municipalité a été la première à adhérer au programme d’Équiterre au Québec, la première aussi à appuyer le mouvement « sortir le Québec du nucléaire » et à donner son appui aux citoyens de la ville de Shannon qui se démènent pour obtenir justice et réparation dans le cas de la contamination de leur nappe phréatique. « Je passe pour être un maire mouton noir et un maire vert », conclut-il.

Le développement durable : l’impact du moindre geste Corina Bastiani compare habilement chaque petite action quotidienne à autant de pièces d’un grand casse-tête. C’est donc dire que chaque décision est porteuse et influence l’ensemble de la gestion. D’où l’importance, selon elle, d’assurer une cohérence entre l’ensemble des projets. « Le défi d’un élu municipal est de pouvoir penser pour les 10 à 15 prochaines années. Il faut penser à long terme, selon les principes de développement durable. Parfois, une décision, si minime soit-elle, peut avoir un impact à long terme. » Personne n’évoque désormais l’aménagement urbain et le développement d’une ville sans avoir à l’esprit le développement durable. « Pour ma ville et pour moi, dit Marc Bureau, c’est une des valeurs les plus fortes, et où nous avons investi le plus. Nous avons la chance, malgré le fait que nous soyons une municipalité assez grande, avec 250 000 habitants, d’être actuellement deuxième au Canada pour la qualité de vie. Et nous faisons tout pour garder cette position. Nous aimerions devenir les premiers. Nous avons des rivières, des lacs, cinq plages municipales et le parc de la Gatineau, un parc fédéral, en pleine ville. » D’où l’établissement, comme dans la majorité des autres municipalités québécoises, d’un plan d’action pour préserver les milieux naturels. Plus encore, des programmes spécifiques basés sur des initiatives vertes ont pu montrer à quel point le développement durable est une cause de mobilisation communautaire, comme le mentionne encore Marc Bureau : « Dans le cadre de ma première élection, quand je me suis présenté, il y avait un programme pour reverdir Gatineau et planter 30 000 arbres à travers la ville. C’était simple comme idée, mais cela a mobilisé les associations de quartier, les scouts, les écoles, les gens d’affaires, etc., de façon extraordinaire. Nous en avons planté près de 200 000 au cours des quatre années de mon premier mandat. »

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Jeux et enjeux politiques : le monde municipal vu de l’intérieur On attend bien des choses des élus municipaux, qui sont constamment placés sur la sellette. Mais qu’en est-il du milieu où ils évoluent, du système politique de ce palier de gouvernement ? Il peut être considéré comme un milieu dur, tel que le font remarquer des maires comme Suzanne Roy, ou alors inintéressant parce que rapidement ramené à la gestion des infrastructures municipales et des comptes de taxes, parfois peuplé de gaspilleurs ou de personnes qui profitent du système. Les décideurs doivent alors user de constantes énergies pour poursuivre leur travail malgré la critique ouverte, dans la rue, les assemblées et, aussi, dans les médias.

Un domaine en mutation Il faut dire que le milieu politique municipal a connu, au fil des ans, de profonds changements. Aujourd’hui, travailler au sein d’un conseil de ville dépasse largement la gestion des systèmes d’égout et d’aqueduc, voire les questions de fiscalité. Le rôle des maires concerne davantage le développement d’une vision commune avec leur conseil, la planification stratégique qui en découle, et l’adoption de moyens concrets pour atteindre les multiples objectifs fixés aux niveaux organisationnel, social, économique, touristique, communautaire, etc. « Ça fait plus de 20 ans que je suis dans le monde municipal et mon rôle a changé au cours des années. La grande majorité de mon temps est consacrée au développement. Pas uniquement le développement économique, mais ce dernier reste la base dans des milieux comme le nôtre », confirme le maire de Lebel-sur-Quévillon et de la municipalité de Baie-James. « Les champs d’action sont énormes, les compétences sont diversifiées, l’élu aujourd’hui se doit d’être en formation continue. On a tendance aussi à le ramener au rôle de gestionnaire du compte de taxes. C’est l’assiette fiscale que nous avons à gérer. Mais les taxes et les revenus doivent aujourd’hui être appliqués à tellement d’aspects…», ajoute pour sa part Corina Bastiani. 42

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Michel Adrien abonde dans le même sens : « Le monde municipal a connu une telle évolution… Il faut comprendre que les responsabilités qui étaient assumées dans le secteur municipal ont évolué et sont devenues multiples. On est passé, comme plusieurs se plaisent à le dire, d’un système de services à la propriété pour évoluer vers des services, plus larges, à la personne. Il y a eu un enrichissement extraordinaire de la tâche de maire, de collaborateur et de fonctionnaire municipal également. Peut-être que le public ne s’est pas aperçu de cette transformation. Il faut vivre ces transformations à l’interne pour en mesurer toute l’ampleur. »


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Je crois à la force d’équipe, à cette capacité de mettre sur la table toutes les données qu’on arrive à colliger et déterminer ensemble le chemin qui va nous mener

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vers l’atteinte de nos objectifs. J’ai toujours fonctionné comme cela et je n’ai pas l’intention de changer.

Michel Adrien Conseiller municipal de Des Ruisseaux (aujourd’hui Mont-Laurier) de 1999 à 2002 Maire de Mont-Laurier depuis 2003

Né en Haïti, Michel Adrien arrive au Québec en 1968, puis à Mont-Laurier un an plus tard. Décidant assez rapidement de s’y établir et de contribuer à l’évolution de la société québécoise, qui traverse alors une période de grands changements, il débute sa carrière en tant que syndicaliste, puis enseigne les sciences physiques au secondaire. Son implication citoyenne l’amène, dans les années 1980, à être administrateur du réseau de la santé et des services sociaux, d’abord en tant que président du conseil d’administration du Centre hospitalier de Mont-Laurier, puis de directeur général par intérim pendant une année, en 1992. De plus en plus connu des habitants de la région, il est sollicité, en 1995, pour amorcer une carrière politique au sein de la municipalité de Des Ruisseaux, qui est aujourd’hui partie intégrante de Mont-Laurier à la suite des regroupements municipaux qui se sont opérés en 2002. À l’issue de la création de la nouvelle ville de Mont-Laurier, il est à nouveau sollicité pour faire le lien entre les communautés appelées à se regrouper. Il accepte de devenir maire. La fin de ce mandat, en 2013, marquera pour lui 13 ans de vie politique. Principales valeurs : sens de l’humain et altruisme PHOTO : NICOLAS AUBRY

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Les dangers de la désinformation Les élus déplorent d’une même voix le cynisme qui touche présentement le milieu municipal, qui complique le processus décisionnel, la réalisation de certains projets de développement et décourage à la fois les électeurs et la relève, qui hésite à s’impliquer en politique. Certains médias, qui se concentrent sur les mauvaises décisions ou qui font davantage preuve de sensationnalisme, mettent l’accent sur quelques individus opportunistes ou malhonnêtes, dont la portée des actes entache les actions politiques de l’ensemble. «La très grande majorité des élus municipaux sont des personnes honnêtes remplies de bonnes intentions qui, oui, parfois, prennent des décisions impopulaires. Ce qui arrive présentement avec cette couverture médiatique négative fait en sorte qu’on jette un doute sur toutes les décisions. C’est dommageable tant pour les gens qui font affaire avec les élus que pour les élus eux-mêmes », mentionne Luc Berthold. « Il y a une tendance à présenter l’élu comme une menace. Lors de la présentation d’un dossier, au sein de certaines tables, on cherche parfois à vouloir prendre l’élu en défaut », renchérit la conseillère municipale de Sorel-Tracy.

La plus grande ville du Québec

M. Normand Beaudoin Maire-préfet

Un conseil municipal qui se concentre sur le développement économique, une ville résolument tournée vers l'avenir.

Visiblement, il faudrait redéfinir le rôle et les responsabilités du décideur municipal auprès des électeurs, faire valoir le travail qu’il accomplit quotidiennement. Toute la question de l’éthique, soulevée par les élus eux-mêmes, dont le maire d’Amqui, pourrait également contribuer à modifier la généralisation négative qui s’opère dans les opinions. «L’éthique est un défi à relever sur le plan de la grande communauté politique. J’interviens régulièrement à ce propos, entre autres dans les assemblées générales de l’UMQ. J’espère que nous allons aboutir à un code d’éthique, car il y a des provinces canadiennes qui sont plus avancées que nous sur ce plan », fait-il remarquer. De son côté, Gérald Lemoyne reconnaît que le contexte a évolué. « Ce qui se passe actuellement dans le monde municipal – le manque de transparence et les soupçons de malhonnêteté qui pèsent sur les élus municipaux – est un peu décourageant. » Or, il mentionne également que si la crise qui touche actuellement le monde municipal l’affecte, il estime néanmoins que son impact sur les petites municipalités est moins important.

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Au niveau municipal, ça vaut la peine de s’impliquer. Si vous voulez changer les choses, si vous avez une vision, c’est par votre implication

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que vous pouvez y arriver, c’est vraiment là qu’il est le plus facile de le faire.

Marc Bureau Conseiller municipal de Hull (aujourd’hui Gatineau) de 1999 à 2005 Maire de Gatineau depuis 2005

Originaire de la région de l’Abitibi, Marc Bureau a œuvré dans le domaine des affaires pendant 25 ans. Propriétaire de son commerce, il possédait également un gîte du passant et en assurait la gestion avec son épouse, puis ses quatre enfants. Le fait qu’il partage également avec cette dernière une forte propension à l’implication communautaire fait naître chez lui un certain intérêt pour la politique municipale. Au début des années 1990, sa conjointe, impliquée dans le dossier du transport en commun, débute une carrière en politique. Fort de son engagement, notamment à titre de membre fondateur et d’ex-président de l’Association des gens d’affaires de Hull entre 1996 et 1998, et de plus en plus passionné par la politique, Marc Bureau se présente finalement à la mairie de sa ville et est élu à titre de conseiller en 1999. Principales valeurs : respect et loyauté PHOTO : ÉLITES PAR ROSAIRE TURCOTTE

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Revoir les conditions de travail « La plupart des maires travaillent dans des conditions qui ne contribuent pas nécessairement à attirer les meilleures personnes. Je pense qu’on pourrait attirer encore plus les jeunes avec de meilleures conditions, plus appropriées à la fonction », ajoute encore Gaëtan Ruest. Plusieurs élus municipaux appuient cet argument, dont Luc Berthold et Marc Bureau, qui dépeint habilement à quel point les conditions de travail des décideurs au niveau municipal peuvent différer d’une ville à l’autre : « La plupart des élus réussissent à s’investir à temps plein. C’est un très grand plus. Cela fait avancer la ville plus rapidement. Dans les petites municipalités, les gens sont malheureusement obligés d’avoir un emploi en même temps. Les conditions salariales ne sont pas évidentes pour les petites villes. Il faudrait pouvoir trouver une formule, parce que cela représente beaucoup de sacrifices pour un jeune père ou une jeune mère de famille qui décide de se consacrer à la politique. » Il fait aussi valoir qu’en plus d’être révisées, les conditions de travail des élus municipaux doivent être adaptées, autant que faire se peut, aux valeurs préconisées par les nouvelles générations. « Une de leurs valeurs primordiales, c’est la qualité de vie pour leur famille. Il faut faire très attention à cela. Ils ne sont pas prêts à travailler 50 ou 60 heures par semaine. » D’où le défi de plus en plus alarmant de s’assurer d’une relève compétente qui saura poursuivre efficacement le travail entamé par ceux qui sont en place. Éric Forest est également interpellé par cette question. Dans le contexte actuel, il s’inquiète pour la relève : « Aujourd’hui, pour se lancer en politique, avec certains médias qui portent un jugement avant que le procès ait eu lieu, il faut être déterminé. Les élus municipaux assument énormément de responsabilités, que la municipalité soit petite ou grande. Quand on regarde ce que cela implique, on peut se demander qui va vouloir s’investir jusqu’à ce niveau-là. On doit s’assurer que ce sera une fonction qui sera attirante. » « Je vous avouerai que lorsqu’on parle à des personnes qui sont intéressées par la vie municipale de ce que cela implique, il faut faire véritablement preuve de persuasion pour être capable de les attirer, poursuit le maire de Mont-Laurier. Il y a une réflexion qui doit être amorcée quelque part, précise-t-il, et je crois que l’UMQ et beaucoup d’autres organismes doivent y contribuer. Nous devons pouvoir faire passer le message qu’il faut donner les moyens nécessaires à une éventuelle relève de prendre sa place. Il peut y avoir plusieurs moyens, mais l’un des aspects importants est de faire en sorte que la rémunération soit suffisamment attrayante pour que des gens veuillent participer à cette grande tâche de s’investir au profit de leur collectivité. »

Répondre présent Alors que les réflexions se poursuivent et que le rôle de l’élu municipal demande encore à être mieux saisi par certains électeurs, des signes positifs sont tout de même perceptibles par plusieurs élus. Ainsi, dans le cadre de la tournée des jeunes élus qu’elle a effectuée en 2009 en compagnie de 11 autres jeunes élus et où elle a visité 18 régions en 18 jours, Corina Bastiani a pu se rendre compte de l’intérêt que soulève encore la politique municipale. « La population n’est pas nécessairement dépolitisée. 46

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Il y a une relève, un intérêt. Mais les gens ne pensent pas nécessairement aux paliers de gouvernement pour s’impliquer et régler leurs problèmes : ils tendent plus vers la manifestation. La politique est accessible à tous. Mais pour bien jouer son rôle, il faut s’y être intéressé préalablement, idéalement. » Pour justement inciter leurs citoyens à s’impliquer, des villes telles que Thetford Mines ou Amqui ont su miser sur l’avenir en interpellant directement les jeunes. « On a mis en place, en collaboration avec la commission scolaire, un mini-conseil scolaire où ils doivent passer à travers un véritable processus d’élection: poser leur candidature, faire des discours, une campagne électorale. Ils sont élus pour représenter leur école pendant deux ans. Ils siègent un mois à la commission scolaire, un mois à la Ville, ce qui leur permet de voir tous les côtés de l’implication citoyenne au niveau des élus, dans ce qui est le plus près d’eux, c’està-dire leur école, leur municipalité. » Cette initiative a d’ailleurs valu à la ville de Thetford Mines un prix spécial de l’UMQ dans les mérites « Ovation municipale ». Et dans des villes comme Drummondville, par exemple, un nouveau vent souffle actuellement. Six nouveaux élus, trois jeunes femmes et trois jeunes hommes, ont intégré le conseil municipal en 2009. « Une relève se manifeste. Je me dis que ce désir d’engagement est encore vivant. Il y a davantage de femmes élues à cette élection-ci qu’à la précédente, ce qui est aussi intéressant. Ces jeunes viennent en politique un peu comme nous l’avons fait, nous aussi. Ils veulent changer des choses et ils voient dans le pouvoir municipal une façon d’y parvenir », conclut Francine Ruest Jutras avec fierté.


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Gens actifs et villes d’action Innovation et dynamisme sont au cœur de tous les aspects du développement, comme l’illustrent les huit municipalités qui font l’objet de ce présent dossier promotionnel. Sachant tirer profit de leur situation géographique et des particularités de leur région, chacune d’elles voit se développer en 2010 des projets qui mobilisent la population et les intervenants locaux, impliquent des investissements majeurs et témoignent de concertation et de planification stratégique bien menées par des maires et mairesses qui possèdent une profonde expérience en politique et œuvrent avec conviction pour le mieux-être de leurs concitoyens.

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> Municipalité de Terrebonne

Concertation et solidarité Dixième ville en importance au Québec avec plus de 103 000 habitants sur un territoire de 150 kilomètres carrés, la ville de Terrebonne a connu un essor remarquable au cours des dernières années. Comptant plus de 2 000 commerces et quelque 400 entreprises réparties dans 6 parcs industriels, elle demeure un choix privilégié pour y vivre, y travailler et y investir.

Monsieur Jean-Marc Robitaille, maire de Terrebonne

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a municipalité bénéficie de l’expérience politique de son maire, Jean-Marc Robitaille. Responsable du bureau de comté fédéral à la suite de la victoire du Parti progressiste-conservateur en 1984, il a été élu député de Terrebonne en 1988 avec l’une des trois plus fortes majorités au pays. Poursuivant sa carrière dans l’immobilier en 1993, il a été invité à faire le saut en politique municipale et n’a pas hésité à relever le défi. « Le genre d’implication me semblait plus conforme à ce que je souhaitais : être plus près des gens et travailler sur des choses plus concrètes, au quotidien. La différence avec le provincial et le fédéral m’apparaissait évidente. J’ai un contact constant avec la population sans devoir m’expatrier à Québec ou à Ottawa. Je vis dans ma communauté et j’ai le pouvoir de changer les choses dans ma localité. C’est beaucoup plus stimulant et motivant, et ça donne un sens à mon action politique. »

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Élu à la mairie en 1997, M. Robitaille s’acquitte de ses fonctions depuis 12 ans en ajustant constamment son horaire en fonction de la tâche à accomplir. Se sentant privilégié de représenter les Terrebonniens, il insiste particulièrement sur la solidarité dont ils savent faire preuve. « C’est une population tout à fait extraordinaire. Les communautés d’affaires et socio-communautaires sont en contact étroit. À Terrebonne, on n’est jamais indifférent à ce qui se passe. C’est tricoté serré. C’est un tout. Il n’y a rien qui se traite séparément, ça se fait toujours à l’intérieur d’une approche globalisante, intégrante. Et ça fonctionne. »

Une vision globale pour se distinguer La meilleure des preuves, qui est aussi une source de fierté pour la communauté, est la fusion des trois municipalités qui se trouvaient sur le territoire en 2001. La réussite de cette imposante restruc-


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au cœur du développement par Marie-Ève Lefebvre

PHOTO : SÉBASTIEN ARBOUR

L’Île-des-Moulins recèle d’activités de nature historique et culturelle.

turation témoigne de la capacité de communication et de mobilisation des forces et des gens du milieu. Non seulement Terrebonne est-elle ainsi devenue la quatrième ville en importance dans la région de Montréal, mais elle a pu se doter pendant cette période d’une vision définie quant à son développement futur. « Cela nous a permis de repositionner la ville dans la bonne direction, à tous les niveaux, que ce soit en termes de développement économique, de développement social ou d’environnement », mentionne le maire. Terrebonne se distingue. Alors qu’auparavant, le mode traditionnel de gestion municipale faisait en sorte que les solutions soient planifiées par un petit groupe et appliquées à l’ensemble de la population, Jean-Marc Robitaille et son équipe ont plutôt décidé d’impliquer leurs concitoyens dans le processus en leur permettant de s’exprimer, par le biais de moratoires et de commissions, et, ainsi, d’appuyer davantage les projets adoptés.

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Grâce à l’évaluation constante de ces programmes et de ces projets, la Ville s’assure d’adapter sa vision avant-gardiste tout en évitant les erreurs de parcours dans

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le développement économique.

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> Municipalité de Terrebonne

Des réalisations significatives Ainsi, le développement de Terrebonne s’inscrit depuis lors dans une réalité tangible, assurant à chaque citoyen une qualité de services optimale. Parmi les plus récentes réalisations, on compte la réfection de plusieurs infrastructures et la création de nouveaux lieux sportifs dont la Cité du sport, avec sa piscine olympique, et le Centre de soccer, caractérisé par son aspect multifonctionnel. Le prolongement vers le nord de la TransTerrebonne, une piste cyclable en milieu naturel, est également perçu comme un investissement majeur pour le bien-être et la santé de la communauté, un aspect prioritaire pour le maire. Profitant déjà d’une situation géographique avantageuse grâce à la proximité des autoroutes 25, 40 et 640, Terrebonne a aussi amélioré son réseau routier. La complétion du pont d’étagement de la 344 et la construction du pont Sophie-Masson en sont d’excellents exemples. Se greffant à la qualité de vie des Terrebonniens, ces projets viennent nourrir et maintenir leur sentiment d’appartenance. « Terrebonne avait la réputation d’être une ville dortoir, confie M. Robitaille. Aujourd’hui, c’est une ville où on peut se distraire, se restaurer, pratiquer un sport, travailler. »

PHOTO : SÉBASTIEN ARBOUR

La TransTerrebonne : 22,5 km de piste multifonctionnelle en pleine nature... en ville !

Le capital humain mis de l’avant Alors qu’une campagne de promotion a été récemment mise sur pied pour favoriser le développement résidentiel, des institutions comme le Centre local de développement économique des Moulins et la Chambre de commerce évaluent les projets d’investissement en fonction de la valorisation du capital humain. Cela permet d’offrir à la population des emplois de qualité sur le territoire. Les résultats parlent d’eux-mêmes : depuis 1997, le taux d’employés qui travaillent dans la ville a augmenté de 20 %. Cela témoigne à la fois d’une recherche d’autonomie et d’un fort dynamisme. On prévoit d’ailleurs pour les 25 prochaines années le plus haut taux de croissance pour la MRC Les Moulins, avoisinant les 54 %. La population de Terrebonne étant composée à 31 % de gens âgés entre 25 et 44 ans et à 66 % de familles, elle représente un intéressant bassin de main-d’œuvre et de consommateurs. « Il y a un élan, observe Jean-Marc Robitaille, et toutes les conditions sont réunies pour un investisseur. »

PHOTO : SÉBASTIEN ARBOUR

La Cité du sport, un important complexe sportif regroupant deux patinoires, un bassin récréatif, une piscine de dimension olympique, une palestre gymnique et le plus grand stade multifonctionnel au Québec.

Savoir s’adapter aux nouvelles réalités Comme dans plusieurs villes au Québec, l’un des défis des dernières années à Terrebonne a été de prendre en compte les enjeux du développement durable, de les définir et de les appliquer. C’est pourquoi la Ville s’est dotée, en 2005, d’un plan vert. Le réseau de transport en commun a été optimisé, appuyé par l’annonce, toute récente, de l’implantation d’un train de banlieue. Des projets tels que le Ruisseau de feu, qui est présentement l’un des plus considérables en termes de développement durable dans la région de Montréal, vise la préservation de 5,6 millions de pieds carrées de milieux humides, de faune et de flore. Grâce à l’évaluation constante de ces programmes et de ces projets, la Ville s’assure d’adapter sa vision avant-gardiste tout en évitant les erreurs de parcours dans le développement économique. « Le monde est en constante évolution. Pour ne pas être dépassé, il faut être capable de se réactualiser », conclut le maire de Terrebonne.

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> Municipalité de Longueuil

L’art d’allier

le meilleur des deux mondes

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par Jean-François Noulin

Sur la rive sud du Saint-Laurent, face à Montréal, Longueuil occupe un territoire de 116

Madame Caroline St-Hilaire, mairesse de Longueuil

kilomètres carrés sur lequel résident 232 516 habitants. Cinquième ville en importance au Québec, elle offre à la fois les avantages d’une grande

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remière femme élue à la mairie de Longueuil depuis sa fondation, il y a maintenant 352 ans, Caroline St-Hilaire préside, depuis novembre dernier, aux destinées de la ville qui l’a vue grandir et où elle a fait le choix de demeurer avec sa famille.

municipalité à l’économie dynamique et une qualité de vie incomparable dans un environnement préservé.

Après avoir œuvré pendant 11 ans en politique fédérale, à titre de députée du Bloc Québécois dans la circonscription de Longueuil–PierreBoucher, Mme St-Hilaire a souhaité mettre à profit son expérience de nouvelle façon. Animée d’une significative volonté d’en-

gagement et forte de son rôle de leader parlementaire adjointe ainsi que de son implication dans de nombreux comités, elle a pu se rapprocher des gens et de leurs préoccupations. Depuis son arrivée dans le milieu municipal, elle a aussi le sentiment d’exercer, chaque jour, une action plus concrète. « Le monde municipal est très intéressant, mentionne d’emblée la mairesse. C’est beaucoup plus que des rues et des égouts ; c’est aussi le développement économique, le développement durable, l’environnement, le transport en commun, la culture et la famille. »

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> Municipalité de Longueuil

PHOTO : VILLE DE LONGUEUIL

La ville de Longueuil bénéficie d’une position géographique fort intéressante.

Ayant à cœur le bien-être de chacun de ses concitoyens, et ce, sur tous les plans, Caroline St-Hilaire souhaite renforcer leur sentiment d’appartenance et tient à faire de sa ville un lieu accueillant pour les familles qui s’y épanouissent déjà et pour celles qui choisissent de s’y installer.

Une ville où il fait bon vivre Et les personnes sont nombreuses à choisir de vivre à Longueuil, car la population de la ville a connu une croissance de 1,6 % entre 2001 et 2006. On prévoit également une hausse de sa perspective démographique de 14% d’ici les 20 prochaines années. Les multiples atouts de la municipalité expliquent sans aucun doute ces données. « Longueuil offre tous les avantages de la grande ville et de la banlieue, avance Mme St-Hilaire. Il y a beaucoup d’espaces verts et de parcs, ainsi qu’un vaste réseau de pistes cyclables. Il est 52

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également facile d’y trouver un emploi. » Effectivement, 38 % des Longueuillois travaillent sur leur territoire. Il va sans dire que l’offre de services qu’on y trouve est très intéressante. En plus des infrastructures culturelles, sportives et à caractère patrimonial, la présence de deux grands hôpitaux, Charles LeMoyne et Pierre-Boucher, apporte, par les soins prodigués, une valeur ajoutée en matière de qualité de vie. Les citoyens profitent aussi d’un vaste réseau de transport en commun. La métropole, dont la proximité constitue une autre richesse, reste facilement accessible. «Or, quelqu’un qui n’aime pas les grandes villes trouve beaucoup de plaisir à Longueuil, sans avoir les inconvénients d’une banlieue trop éloignée », précise la mairesse.

Un potentiel économique exceptionnel Bordée par la voie maritime et traversée par un réseau autoroutier qui dessert les provinces maritimes, l’Ontario et les États-Unis, Longueuil occupe une position géographique stratégique. Elle bénéficie également d’un réseau ferroviaire et d’infrastructures aéroportuaires d’envergure, qui en font une plaque tournante du commerce et de l’industrie. Plusieurs universités occupent des locaux dans des édifices de la Place Charles-Le Moyne. Toutefois, en accueillant le nouveau Campus de l’Université de Sherbrooke, qui a emménagé en janvier 2010 dans un édifice de 16 étages à proximité du terminal d’autobus et du métro, la Ville a montré à quel point elle a massivement misé sur le secteur de la recherche et du


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En accueillant le nouveau Campus de l’Université de Sherbrooke, la Ville a montré à quel point elle a

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massivement misé sur le secteur de la recherche et du développement, garant d’un avenir prospère.

Tout en considérant cette perspective, la mairesse garde à l’esprit l’importance de la conciliation entre développement et environnement, et en fait même l’un de ses principaux objectifs. « Il faut faire en sorte que les citoyens sentent que Longueuil est leur ville, qu’elle leur ressemble et qu’ils s’y sentent bien, chez eux, dit-elle. Le développement doit être réalisé en harmonie avec l’environnement, et les entreprises qui s’y installent le font avec le respect de la communauté qui y vit. Il y a de la place pour tout le monde. Dans les prochaines années, le défi va être de faire preuve d’imagination dans le développement. »

PHOTO : VILLE DE LONGUEUIL

L’arrivée de l’Université de Sherbrooke sur le territoire multiplie la qualité et la diversité de la formation de la population.

Longueuil continuera bien entendu d’être un pôle d’attraction pour les investisseurs. La mairesse Caroline St-Hilaire les encourage d’ailleurs à être innovateurs et audacieux afin que le développement économique de la ville se poursuive selon une perspective durable et soucieuse de l’environnement.

www.longueuil.ca développement, garant d’un avenir prospère. Ainsi, les entreprises de la région peuvent compter sur un potentiel humain diversifié et qualifié, puisque 37 % des citoyens détiennent un diplôme d’études postsecondaires et que 46 % d’entre eux sont bilingues. Enfin, en ce qui a trait au territoire de l’agglomération, Longueuil peut se vanter de posséder un parc immobilier de 25 millions de mètres carrés et d’offrir des coûts de construction et de location avantageux, se classant parmi les moins chers des pays industrialisés. Son potentiel économique exceptionnel s’appuie sur une économie déjà florissante, puisque l’agglomération de Longueuil, qui regroupe Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Brunode-Montarville et Saint-Lambert, abrite 9 zones et parcs industriels, ainsi que 11 000 entreprises qui œuvrent dans l’industrie manufacturière, la distribution et les technologies de l’information. L’ensemble de ces entreprises génère quelque 165 000 emplois.

Un souffle nouveau sur Longueuil Le fait que le conseil d’agglomération ait retrouvé un climat de sérénité propice à l’investissement depuis les dernières élections est un autre signe de vitalité, selon Caroline St-Hilaire. « Les maires de l’agglomération s’entendent bien; il y a une stabilité, une volonté de travailler ensemble au bénéfice de tous, qui est rassurante pour les gens d’affaires. L’arrivée de nouveaux maires dans l’agglomération de Longueuil a créé une nouvelle dynamique. Les gens veulent que ça bouge et ce changement devrait susciter l’intérêt des investisseurs. »

PHOTO : VILLE DE LONGUEUIL

Les Longueuillois profitent d’un vaste et complet réseau de transport.

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> Municipalité de Repentigny

Faire primer la dimension humaine par Jean-François Noulin

Depuis son regroupement avec la municipalité de Le Gardeur en 2002, la nouvelle ville de Repentigny compte aujourd’hui quelque 82 000 habitants. Située dans la MRC de L’Assomption, dans la région de Lanaudière, elle fait aussi partie prenante de la Communauté urbaine de Montréal, dont elle constitue l’un des éléments importants de la couronne nord.

Madame Chantal Deschamps, mairesse de Repentigny

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remière femme élue à la tête de Repentigny depuis sa fondation, Chantal Deschamps n’aurait pu prévoir qu’elle serait un jour la mairesse de sa ville natale. Pourtant, l’histoire de la famille Deschamps, une des familles fondatrices de Repentigny, est étroitement liée à celle de la municipalité. L’implication communautaire fait non seulement partie intégrante de la vie de Mme Deschamps, mais aussi de celle de son père, Philippe Deschamps, qui fut conseiller municipal pendant 42 ans, et de celle de son beau-père, Louis-Philippe Picard, qui fut maire de Repentigny de 1967 à 1988. Engagée dans une prestigieuse carrière de chercheure universitaire dans le domaine de la pédopsychologie et auteure de nombreux ouvrages de référence, Chantal Deschamps a été approchée dans les années 1990 pour s’impliquer en politique municipale. «À l’époque, 54

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se souvient-elle, la situation économique de la ville était préoccupante. J’ai alors décidé de faire le saut en politique municipale. Élue minoritairement en 1997, j‘étais majoritaire au conseil municipal un an plus tard. Et depuis, la population m’a renouvelé sa confiance. C’est un devoir pour moi d’être proactive, de représenter mon administration et d’engager des démarches. Je rencontre les gens d’affaires, je les sollicite et j’établis des liens. » Ces liens de confiance sont sans aucun doute maintenus et nourris grâce à la constante attention que porte la mairesse au bien-être de ses concitoyens. Toutes les actions de nature politique qu’elle a entreprises depuis les 13 dernières années vont dans ce sens et en témoignent. Femme active et engagée, porte-parole de sa communauté, elle agit également à titre de préfète de la MRC de L’Assomption et siège


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Si les Repentignois se plaisent tant dans leur ville, c’est que son développement tient d’abord compte de leurs besoins et de leurs attentes.

PHOTO : VILLE DE REPENTIGNY

Repentigny est toujours en pleine croissance.

au conseil d’administration de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) et de l’Union des municipalités du Québec (UMQ).

S’épanouir à Repentigny Comme aime le souligner la mairesse avec un sourire, Repentigny est considérée comme la ville du bonheur au cumulatif des trois dernières années par l’observatoire social indépendant Indice relatif de bonheur (IRB). Au-delà de l’anecdote, les résultats de ce sondage réalisé auprès des citoyens reflètent bien la volonté de l’administration municipale de faire de Repentigny un milieu de vie exaltant. Si les Repentignois se plaisent tant dans leur ville, c’est que son développement tient d’abord compte de leurs besoins et de leurs attentes. « Nous avons été les premiers au Québec à nous doter

d’une politique de la famille et des aînés que nous nous appliquons maintenant à améliorer pour y intégrer une politique sur les communautés culturelles, précise la mairesse. On se sent en sécurité et on est très bien accueilli dans notre ville. Il y a de l’animation, des activités, de nombreux services culturels et sportifs, une prise en charge autant des très jeunes personnes que des aînés. On est loin de l’image de la ville dortoir. Repentigny est une ville qui attire les gens. » Plusieurs données récentes témoignent de cette attirance qu’exerce Repentigny, puisque sa population est passée de 76 237 habitants en 2006 à 81 158 en 2010, représentant près de 70 % du bassin de population de la MRC de L’Assomption. Il est à noter que le taux de qualification y est très élevé et que le revenu d’emploi moyen était de 47 000 dollars en 2008.

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> Municipalité de Repentigny

Une économie en pleine effervescence L’arrivée du Train de l’Est viendra s’ajouter à un réseau de transport toujours en développement qui contribue largement à la vitalité économique de Repentigny et de la MRC de L’Assomption. La ville est un véritable pont entre la région récréotouristique de Lanaudière et le centre névralgique de l’économie que constitue la Communauté urbaine de Montréal.

PHOTO : VILLE DE REPENTIGNY

Douzième ville en importance au Québec, Repentigny compte aujourd’hui tout près de 82 000 habitants.

Investir dans la revitalisation de Repentigny, une priorité

Si le secteur commercial a été relancé par la restructuration du centre-ville, le secteur industriel n’est cependant pas en reste. Le parc industriel de Repentigny, d’une surface de quatre kilomètres carrés, est desservi par les autoroutes 40 et 640 et bénéficie de la proximité du port de Montréal. Les coûts et les frais d’exploitation très concurrentiels ainsi que les incitatifs financiers offerts par les différents paliers de gouvernement, du municipal au fédéral, font de Repentigny un milieu propice à l’investissement.

www.ville.repentigny.qc.ca

L’élaboration des politiques sociales s’est rapidement accompagnée d’une volonté de Chantal Deschamps et son équipe de repenser les infrastructures et de revitaliser Repentigny, qui n’avait pas connu de travaux importants depuis une quarantaine d’années. Grâce au dynamisme de l’administration municipale et de la communauté, de nombreux projets ont vu le jour et ont permis de rajeunir l’image de la ville. « Depuis la création de la nouvelle ville, en 2002, je suis particulièrement fière du centre-ville que nous avons créé parce que l’ancienne ville de Repentigny n’en avait pas vraiment, selon les critères établis par le ministère des Affaires municipales, dit encore la mairesse. Il a fallu revoir notre plan d’urbanisme. Ça a été un processus de longue haleine, qui a abouti, en 2003 et 2004, à la création d’un nouveau centre-ville autour de l’église patrimoniale. » S’ajoutant à cette revitalisation, Repentigny a décroché cette année une importante subvention de six millions de dollars du gouvernement du Québec dans le cadre de son programme de rénovation des conduites d'eau potable et d'eaux usées (PRECO) afin de consolider son réseau. Depuis 10 ans, c’est plus de 70 millions qui ont été investis dans le réseau repentignois. Au chapitre des succès remportés par la municipalité, un autre revêt une importance particulière, autant du point de vue de la qualité de vie des citoyens que du développement durable de l’économie. En effet, après une dizaine d’années de représentation aux différentes tables de concertation, le Train de l’Est, une nouvelle ligne de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), desservira Repentigny en 2012.

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PHOTO : VILLE DE REPENTIGNY

La Boîte à musique apporte un plus à la revitalisation du centre-ville de Repentigny.


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> Municipalité de Candiac

Le succès

d’une ville modèle par Marie-Ève Lefebvre

Ayant une réputation de ville

calme et sécuritaire, Candiac est aussi un lieu où prime le respect de la qualité de vie des citoyens, telle une incontournable règle. Relativement jeune,puisqu’ellecompte53ans d’existence, la municipalité s’apprête néanmoins à franchir le cap des 20 000 habitants, preuve indéniable qu’elle sait répondre aux attentes de Monsieur André J. Côté, maire de Candiac

A

ndré J. Côté, le troisième maire de la ville depuis sa fondation, en 1957, en est à son cinquième mandat, témoignant ainsi de la stabilité politique qui y règne. En 1978, peu après son établissement à Candiac, la ville d’origine de son épouse, M. Côté s’est rapidement impliqué dans les associations sportives pour adultes. Il a ensuite choisi de se présenter comme conseiller municipal lors des élections de 1985. «Je me suis dit que ce serait une façon d’influencer davantage l’avenir de la municipalité, d’être dans le feu

la population.

de l’action. À l’époque, je ne pensais vraiment pas qu’un jour, j’atterrirais dans le fauteuil du maire.» Pourtant, lorsque le maire d’alors décide de quitter ses fonctions, il n’hésite pas à se présenter et est élu après avoir rempli deux mandats à titre de conseiller. Lorsqu’il fait référence à ses concitoyens, M. Côté mentionne d’emblée leur unité et leur fierté de faire partie de la communauté. « Beaucoup de jeunes de Candiac qui, pour toutes sortes de raisons, quittent le nid familial, reviennent s’y établir avec une nouvelle petite famille. Au quotidien, tous et chacun d’entre nous travaillons pour le bien-être de l’ensemble de la population. Tout le monde met l’épaule à la roue et travaille dans ce seul objectif. » Cet objectif a principalement trait au développement. Et les résultats obtenus depuis une douzaine d’années, autant sur le plan de l’urbanisme que des services, des investissements et de l’environnement, témoignent d’une réussite partagée. Printemps 2010 —

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> Municipalité de Candiac

Un statut particulier La clé du développement de Candiac découle, selon le maire, de la planification optimale de son développement urbain. « Dès le départ, c’est une ville qui a été mise au monde par l’entreprise privée, qui s’était donné comme objectif d’en faire une ville modèle, c’est-à-dire une ville qui, sur le plan urbanistique, se distinguerait des autres. Les critères de construction et d’aménagement ont été assez sévères. Ce qui est intéressant de constater, c’est que les administrations qui ont suivi ont maintenu ces orientations, faisant en sorte qu’on retrouve un caractère un peu unique à l’intérieur de la municipalité», explique-t-il. En plus d’avoir été créée à la suite de l’adoption d’une loi spéciale de l’Assemblée nationale du Québec, Candiac se distingue également par sa position géographique fort avantageuse. Située à la jonction des autoroutes 15 et 30, elle se trouve tout près de Montréal et à moins de 50 kilomètres de la frontière américaine.

Des investissements d’envergure Ces aspects sont autant d’incitatifs à l’établissement d’entreprises et de commerces. On en dénombre environ 430. Aux principales industries, qui se trouvent dans les parcs Montcalm et Champlain, s’ajoutent des grandes surfaces et de multiples commerces, dont ceux du tout nouveau Carrefour Candiac. Non seulement ce centre commercial régional, qui a ouvert ses portes en 2008, répond aux besoins des habitants de la ville, mais il satisfait aussi à la demande de la population qui demeure à l’extérieur des limites territoriales.

PHOTO : RAYMOND ST-LAURENT

Les arts et la culture sont à l’honneur à la Maison Melançon.

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Quand on met de l’avant divers projets, on a toujours cette préoccupation de faire en sorte que ce qui se fait

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aujourd’hui ne vienne pas nuire aux générations futures et que celles-ci puissent en bénéficier ultérieurement.

Candiac sera complétée d’ici les trois prochaines années. Ces données illustrent les efforts du maire et de son équipe quant au développement économique. Toutefois, comme le mentionne M. Côté, l’équilibre dans le développement est un élément de première importance : « On a fait le pari, au cours des 12 dernières années, qu’avec de bonnes méthodes de gestion et une planification de développement intéressante, on pourrait être sûr d’offrir un service de qualité supérieure à un coût moindre. Et on se retrouve avec l’un des plus bas taux de taxation de la Rive-Sud de Montréal. Ce rapport qualité-prix, on entend le maintenir et potentiellement l’améliorer. »

Une ville résolument verte Les investissements connaissent un essor véritable depuis quelques années. À preuve, la compagnie Hewitt a choisi de déménager et d’investir 10 millions de dollars dans le parc industriel Champlain en 2010. On prévoit aussi que la location d’espaces au Carrefour 58

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Ce désir d’amélioration est constant à Candiac, tout comme l’est l’idée du développement durable. «Quand on met de l’avant divers projets, on a toujours cette préoccupation de faire en sorte que ce qui se fait aujourd’hui ne vienne pas nuire aux générations futures et que celles-ci puissent en bénéficier ultérieurement», dit encore le maire. L’impact environnemental est donc pris en compte et les citoyens y sont de plus en plus sensibilisés, notamment grâce à l’implantation de nouveaux règlements et à la mise en place de programmes spéciaux et ciblés.


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PHOTO : DAVID JUTRAS

L’amphithéâtre extérieur du parc de la Promenade, un attrait particulier de la ville.

Reconnue pour sa verdure, avec ses quelque 12 000 arbres disséminés partout sur son territoire, Candiac compte aussi 14 parcs municipaux à vocations diverses dont le fameux parc de la Promenade, un vaste espace vert d’un million de pieds carrés aux abords de la rive du fleuve. Sa revitalisation, marquée par la réfection de son amphithéâtre naturel, est l’une des réalisations qui fait la fierté du maire. «Il est clair que dans mes orientations, ce parc devait prendre de l’ampleur et ne jamais faire l’objet d’une mainmise par des promoteurs éventuels. On a réussi à le préserver, à améliorer les infrastructures que l’on y retrouve, comme la Maison Melançon. Aujourd’hui, cette maison est dédiée à des activités de nature civique et à la promotion des arts et de la culture. » De plus, la ville met à la disposition des gens plusieurs installations sportives dont un terrain de golf de calibre professionnel appartenant à l’entreprise privée, un terrain sportif synthétique, 24 kilomètres de pistes cyclables, de nombreux sentiers piétonniers de même que des sentiers de glace qui permettent aux gens de patiner dans un décor enchanteur.

Une qualité de vie et de services avant tout Les nombreux attraits dont Candiac dispose et la croissance qui la caractérise laissent cependant aussi la place aux défis. Parmi ceux-ci, le maire mentionne des transformations très concrètes telles que l’ajout de passerelles piétonnières afin de rendre les déplacements plus sécuritaires aux abords des autoroutes, de même que la création de nouvelles activités culturelles pour assurer la qualité du tissu social. Il cite également l’amélioration du transport en commun, c’est-à-dire du réseau d’autobus et de trains, qui vient autant se greffer au concept du développement durable qu’à celui de qualité de vie globale.

www.ville.candiac.qc.ca

PHOTO : VILLE DE CANDIAC

Sport, loisir, détente, sécurité : tout y est pour répondre aux besoins des Candiacois.

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> Municipalité de Salaberry-de-Valleyfield

Le naturel urbain à son meilleur par Jean-François Noulin

Capitale régionale du Suroît, Salaberry-de-Valleyfield occupe le seizième rang des villes du Québec. Célèbre pour ses régates internationales, un événement motonautique incontournable organisé chaque année depuis 1938, la ville est au centre du développement économique de sa région. M. Denis Lapointe, maire de Sallaberry de Valleyfield

Monsieur Denis Lapointe, maire de Salaberry-de-Valleyfield

L

e maire, Denis Lapointe, entame cette année son cinquième mandat à Salaberry-de-Valleyfield, sa ville natale. Et la situation de celle-ci s’est progressivement améliorée depuis 15 ans, lorsqu’il s’est engagé en politique municipale.

Se sentant redevable à la ville qui lui avait tant donné sur le plan professionnel et à la fois poussé par son entourage et le milieu des affaires qui croyaient en lui, M. Lapointe a décidé de faire le saut en politique municipale, le temps de contribuer au redressement de la situation de la municipalité, qui traversait alors une période de fortes turbulences. Bien qu’il n’ait jamais abandonné l’idée de retourner un jour à sa pratique d’ingénieur, son profond engagement dans l’action politique a fait en sorte que les mandats se sont

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— Printemps 2010

succédé, à l’image des résultats positifs. Par exemple, depuis 1991, le taux de chômage est passé de 14,1 % à 7,1 %, affichant la plus forte baisse enregistrée dans l’ensemble des régions. Ayant son rôle à cœur, le maire a refusé plusieurs sollicitations du monde politique provincial et fédéral. Il est attaché à sa ville et à ses concitoyens. « J’aime constater la réalisation des projets de Salaberry-de-Valleyfield, à court et à moyen terme. J’ai un bon contact avec la population. La connaissance des gens et du milieu facilite ma tâche. Je connais l’histoire des familles. Je suis capable de sentir ce que les gens ont dans le cœur et dans l’âme, de sentir leur détresse, mais aussi leur désir d’engagement et leur capacité de se mobiliser. »


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À l’image de son maire, Salaberry-de-Valleyfield est une ville dynamique qui n’a pas peur de relever les défis et d’innover.

PHOTO : VILLE DE SALABERRY-DE-VALLEYFIELD

Salaberry-de-Valleyfield se distingue notamment grâce à son port maritime.

Placée sous le signe de l’eau Bâtie sur une île bordée au nord par le fleuve Saint-Laurent et au sud par le canal Beauharnois, Salaberry-de-Valleyfield a su tirer profit de son positionnement géographique stratégique et d’une énergie hydroélectrique abondante qui, historiquement, a permis l’essor industriel de la ville et de la région. Depuis le regroupement avec les municipalités de Saint-Timothée et de Grande-Île survenu en 2002, la ville occupe un territoire de 107 kilomètres carrés dont plus de la moitié se situe en milieu rural.

«On a l’impression de vivre au milieu d’une abondante nature tout en étant dans un centre urbain très développé où on dispose de tous les biens de consommation nécessaires et où l’on retrouve la quasi-totalité des services gouvernementaux, un centre hospitalier, un cégep, des écoles professionnelles, une salle de spectacle, des cinémas, des restaurants, des commerces», précise le maire. Cette promiscuité de la vie urbaine et champêtre a d’ailleurs permis à la municipalité de développer le concept de «naturel urbain» qui caractérise le milieu de vie des Campivallensiens.

Un milieu accueillant pour les investisseurs Point de passage obligatoire du trafic naval vers les Grands Lacs, la municipalité possède un port maritime international unique avec ses 8 quais, son tirant d’eau de 8 mètres et son aire d’entreposage de 20 000 mètres carrés. Il se situe en outre au centre d’un réseau intermodal de distribution comprenant des réseaux ferroviaires, les autoroutes 20 et 40, auxquelles s’ajoutera bientôt la 30, ainsi qu’un aéroport local.

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> Municipalité de Salaberry-de-Valleyfield

L’action et les projets ne manquent donc pas. « La Ville s’est engagée dans des projets de recherche et de développement technologique en partenariat avec des sociétés privées afin de parfaire la démarche municipale de gestion des matières résiduelles. Ces initiatives devraient aussi permettre de devancer les ambitieux objectifs gouvernementaux en la matière », dit encore Denis Lapointe, grandement préoccupé par la préservation du milieu et l’amélioration de la qualité de vie de ses concitoyens.

Des projets d’envergure

PHOTO : PIERRE LANGEVIN

Plusieurs activités viennent dynamiser le cœur de la ville.

« Les entreprises s’installent chez nous parce qu’elles peuvent tirer avantage de nos réseaux de transport pour recevoir leurs matières premières et distribuer les produits manufacturés vers des marchés extrêmement convoités d’environ 80 millions de consommateurs québécois, canadiens et américains », explique M. Lapointe. Les entreprises ont également la chance de profiter d’une main-d’œuvre abondante et qualifiée vivant sur le territoire, puisque 68 % des 40 500 habitants font partie de la population active. L’implantation d’un incubateur d’entreprises en 2011 viendra appuyer la formation académique et technique déjà offerte et sera sans doute un important vecteur de croissance, comme le mentionne le maire: « Il réunira à la fois les gens de l’industrie, les milieux de la formation et les institutions dédiées au développement. Il sera un outil essentiel dédié à l’émergence de nouvelles entreprises et permettra de donner à de jeunes entrepreneurs des idées et des moyens pour qu’ils puissent, en peu de temps, démarrer efficacement leur entreprise. L’incubateur sera aussi un outil de perfectionnement pour des sociétés déjà établies, lesquelles pourront utiliser la structure de service pour tester de nouveaux produits et marchés.»

À l’image de son maire, Salaberry-deValleyfield est une ville dynamique qui n’a pas peur de relever les défis et d’innover. Elle sera d’ailleurs l’hôte des Jeux du Québec d’hiver 2011. D’ici-là, des investissements de plus d’une dizaine de millions de dollars permettront de rénover les infrastructures sportives vieillissantes et d’ériger un nouveau stade avec terrain synthétique pouvant accueillir des événements de haut calibre, tout cela en partenariat avec les institutions d’éducation du territoire. Des investissements additionnels d’environ 25 millions de dollars pour réhabiliter le réseau routier municipal et les infrastructures de services seront aussi consentis en 2010. Ces interventions permettront de mieux affronter les défis de développement qui s’offrent à la ville à l’orée de la mise en opération de l’autoroute 30 et de son intégration au réseau routier municipal.

www.ville.valleyfield.qc.ca

L’harmonie entre développement et qualité de vie Ouvrant de plus en plus la voie au développement, les intervenants municipaux, ceux des organismes environnementaux et les principaux acteurs locaux et régionaux du développement économique se sont concertés afin de doter Salaberry-de-Valleyfield d’un plan d’action stratégique visant à équilibrer développement économique, développement social et protection de l’environnement. Le Plan d’action en développement durable avec majeure en environnement (PADD-E) comporte plus d’une centaine de mesures et d’initiatives qui engagent les services municipaux et le maire, en particulier, à rendre compte périodiquement à la population des actions engagées à ce niveau. 62

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PHOTO : VILLE DE SALABERRY-DE-VALLEYFIELD

Les régates de Valleyfield contribuent au rayonnement de la ville.


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> Municipalité de Laval

Une ville prête à dévoiler sa véritable personnalité

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par Marie-Ève Lefebvre

Troisième ville en importance au Québec avec près de 400 000 habitants, Laval constitue également, de par son dynamisme économique et sa position géographique, la plaque tournante entre Montréal et l’ensemble de la couronne nord.

D

epuis 1989, Gilles Vaillancourt remplit les fonctions de maire de la ville qui l’a vu naître. Il est sans contredit une personnalité marquante du milieu municipal: sa vision englobe l’idée d’une ville forte dans un Québec qui l’est tout autant. Comptant 37 ans de carrière, dont 16 à titre de conseiller municipal, il a également assuré la présidence de nombreux comités et associations dont l’Union des municipalités du Québec (UMQ) et le Comité des finances municipales du Conseil national de la Fédération canadienne des municipalités (FCM).

Monsieur Gilles Vaillancourt, maire de Laval

Issu d’une famille sensible à la culture politique, son désir de prendre activement part à la réflexion et à l’organisation de sa ville s’est rapidement manifesté et ne l’a jamais quitté. « Ma première conscience politique s’est développée autour de toute l’évolution qu’il y avait dans l’Île Jésus durant les années 1960 face aux problématiques urbaines. Jeune étudiant à l’Université de Montréal, je suivais avec grande passion les travaux de la Corporation interurbaine et les réflexions du maire Jean-Noël Lavoie, qui était un ardent partisan de la fusion. Je me retrouvais dans ce discours-là. » Faire en sorte que Laval innove constamment et que, de ville dortoir, elle soit devenue une composante importante de la grande région métropolitaine de Montréal comble M. Vaillancourt, qui continue de se dédier à sa municipalité et ses concitoyens chaque jour. « J’ai découvert que ma passion la plus grande, que mon propre destin en politique passait par Laval et ne passait pas ailleurs. C’est une ville qui se transforme très rapidement, une ville extraordinaire.

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> Municipalité de Laval

Nous avons déjà nos banlieues, les beaux quartiers résidentiels de Laval-des-Rapides, de Duvernay, de Vimont, de Sainte-Rose, de Sainte-Dorothée, de Saint-François… Ce sont des endroits merveilleux autour d’un centre-ville qui est en éclosion », ajoute-t-il.

Un carrefour d’échanges La capacité qu’a Laval d’attirer de nombreuses familles lui confère une force indéniable. D’ailleurs, la perspective démographique des 20 prochaines années prévoit une augmentation de 28,6 % de sa population. Cette croissance est également stimulée, comme le souligne le maire, par le fait que les parents ont de plus en plus tendance à se rapprocher de leurs enfants en vieillissant. Laval est donc progressivement devenue une terre d’accueil toute désignée pour les retraités qui viennent d’un peu partout en province rejoindre les familles lavalloises. La municipalité met à leur disposition les meilleurs services, jusqu’aux centres spécialisés.

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Nous avons changé nos stratégies de financement et nous nous sommes adressés d’une autre façon

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au développement.

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PHOTO : VILLE DE LAVAL

Les espaces verts occupent une place importante dans le développement de la ville.

En fait, chaque citoyen trouve aisément son compte à Laval. « La ville joue un rôle de centralité et procure une offre de services que l’on retrouve difficilement ailleurs», avance M. Vaillancourt. Considérant le fort taux de croissance, des projets sont mis de l’avant pour combler les besoins et appuyer le dynamisme de la région. Sur le plan de la vie culturelle et sportive, par exemple, de nouvelles infrastructures viendront bientôt s’ajouter à celles qui existent déjà, dont un centre de glace et un centre culturel comptant 7 500 places. L’Université de Montréal fait présentement construire son premier pavillon, face au Collège Montmorency, juste au-dessus de la station de métro du même nom, assurant une formation de la main-d’œuvre encore plus complète, accessible et diversifiée.

Une vitalité économique sans pareille Laval affiche plus que jamais sa modernité, notamment depuis l’inauguration de ses trois stations de métro, en 2007, de même que ses trains de banlieue et son réseau routier, qui relie la municipalité à la métropole et à sa couronne nord grâce à ses 13 ponts. Le dernier d’entre eux, situé sur l’autoroute 25, devrait d’ailleurs être bientôt complété. Cet ajout est l’une des réalisations dont le maire est particulièrement fier. Ce réseau routier soutient efficacement l’activité économique, qui se porte très bien à Laval, autant sur le plan du développement industriel que commercial. La ville affiche un taux d’emploi de 64,3%, dépassant la moyenne québécoise. De ses 12 parcs industriels, répartis dans trois secteurs, le parc Centre se distingue puisqu’il est le plus grand du genre au Canada. De la même façon, le Carrefour Laval demeure le plus vaste centre commercial au Québec et attire quotidiennement plusieurs centaines de milliers de consommateurs vivant au-delà des limites de la ville.


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PHOTO : VILLE DE LAVAL

Laval est encore plus accessible depuis l’ouverture des trois stations de métro.

Au dire du maire, Laval Technopole joue un rôle extrêmement important dans le maintien de la santé économique du milieu. Les stratégies de développement en sont aussi des éléments clés, comme le remarque M. Vaillancourt : « Des 10 grandes villes de 100 000 habitants et plus au Québec, Laval est la seule qui ait réussi durant les 10 dernières années à baisser sa dette tout en augmentant ses actifs. Nous avons changé nos stratégies de financement et nous nous sommes adressés d’une autre façon au développement. »

Un cadre de vie à préserver Ces modifications stratégiques ont également intégré le concept de développement durable. La spécificité de Laval en tant que ville insulaire devait être considérée. La municipalité offre en effet un cadre de vie naturel exceptionnel alliant cours d’eau, milieux humides, boisés et terres fertiles. Sa zone agricole, dont l’activité est aussi fort importante, couvre près de 30 % des 246 kilomètres carrés qui composent son territoire. Afin d’assurer la préservation de la biodiversité de ces différents écosystèmes, protégeant du même coup la faune et la flore qui y vivent, Laval s’est dotée, en février 2009, d’une Politique de conservation et de mise en valeur des milieux naturels d’intérêt. Et le maire, qui a fait de la plantation des arbres l’un de ses engagements, assure que le développement de la ville se poursuivra dans cette voie : « Nous sommes résolument tournés vers la protection et la mise en valeur de l’environnement. Et nous travaillons présentement sur d’autres grands projets d’investissement qui seront déterminants. »

www.ville.laval.qc.ca

PHOTO : VILLE DE LAVAL

La famille est l’une des forces de la ville.

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> Municipalité de La Prairie

Sous le signe du bien-être par Jean-François Noulin

La Prairie est une des plus anciennes villes du Canada. Avec ses 23 000 habitants répartis sur 43,5 kilomètres carrés, sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, elle est une richesse patrimoniale de la Montérégie, mais aussi une ville moderne rattachée à la Communauté urbaine de Montréal.

Madame Lucie F. Roussel, mairesse de La Prairie

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vant de devenir la première mairesse de La Prairie en novembre 2005, Lucie F. Roussel s’est énormément impliquée dans son milieu, et ce, de façon très diverse. Au Centre de femmes l’Éclaircie, un organisme communautaire régional, elle a agi à titre de personne-ressource grâce à sa formation d’avocate. Son engagement est aussi teinté de nombreuses actions bénévoles. Lorsqu’elle était conseillère municipale, Mme Roussel a aussi collaboré à la mise en place de la Maison des jeunes de La Prairie, un projet qui lui tenait particulièrement à cœur. Ouverte à sa communauté, la mairesse est très soucieuse de l’avenir de ses concitoyens. « J’aime les relations avec les citoyens. Je voulais 66

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faire partie du processus de développement de mon milieu, collaborer à l’épanouissement de ma ville. Je me suis donc engagée auprès de mes concitoyens et je leur donne toujours l’heure juste. La transparence au niveau des décisions, et l’explication des démarches et des réflexions qui y ont mené, est, pour moi, quelque chose de primordial. » Également dotée d’un grand sens de la famille, Lucie F. Roussel a été comblée par une vie de couple heureuse. Ayant fait le choix d’avoir une famille, elle est à même de saisir les préoccupations de toutes celles qui habitent le territoire de La Prairie. Elle considère d’ailleurs que la politique familiale mise en place, qui teinte la vision du développement de la ville, est une belle réussite. D’autant plus qu’on


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C’est une ville qui a une âme. Une chaleur s’en dégage. Nous avons un magnifique arrondissement historique,

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l’un des 13 du genre dans la province. Cela procure à notre ville un charme inégalé.

PHOTO : VILLE DE LA PRAIRIE

Les familles s’épanouissent de belle façon à La Prairie.

y dénote un baby-boom important, puisque La Prairie se classait récemment au sixième rang des villes québécoises de plus de 15 000 habitants ayant le plus haut taux de natalité. Parmi les autres réalisations initiées par la mairesse, on compte le programme d’embellissement instauré lors de son premier mandat, le majestueux parc de la Place-dela-Famille et le projet d’enfouissement des réseaux câblés dans le quartier historique, qui vient rehausser de beaucoup cet arrondissement particulier.

L’histoire en héritage Fondée en 1667, La Prairie rend compte de l’histoire du Canada. «C’est une ville qui a une âme, observe la mairesse. Une chaleur s’en dégage. Nous avons un magnifique arrondissement historique, l’un des 13 du genre dans la province. Cela procure à notre ville un charme inégalé. » La richesse archéologique exceptionnelle de la ville témoigne de sa prospérité passée et présente. Il faut dire que La Prairie a toujours été un lieu d’échanges commerciaux en raison de sa position géographique stratégique, entre le fleuve et les principales voies de communications terrestres. La proximité de Montréal, l’important bassin de population que constituent les villes de la couronne sud et la grande facilité d’accès des autoroutes 10 et 30 ainsi que des routes 104 et 134 ont permis le développement de deux axes commerciaux importants : le chemin de Saint-Jean et le boulevard Taschereau.

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> Municipalité de La Prairie

2010, des projets plein la ville

PHOTO : VILLE DE LA PRAIRIE

Une ville de fraîcheur et de couleurs. PHOTO : VILLE DE REPENTIGNY

« Mieux-vivre » à La Prairie Cependant, le dynamisme de La Prairie n’attire pas que les investisseurs. En effet, entre 2001 et 2006, la ville a enregistré une variation de sa population de 15,2 %. Cette progression n’est pas le fruit du hasard, car la famille est, avec l’histoire, un des fondements majeurs du développement de la ville. Lucie F. Roussel avoue que sa ville est un endroit exceptionnel pour les familles. « Tous les services y sont, et nos développements domiciliaires sont variés et conviennent à tous les budgets. Généralement, les gens qui s’y installent le font pour la vie, car ils développent un fort sentiment d’appartenance et un extraordinaire esprit d’entraide. C’est un milieu de vie pour tous. » C’est aussi l’une des villes les moins endettées au Québec.

De nombreux autres projets sont inscrits à l’agenda 2010. «Nous voulons collaborer avec le ministère des Transports afin d’améliorer le boulevard Taschereau et le chemin de Saint-Jean, deux routes provinciales, confirme Lucie F. Roussel. Au niveau national, nous souhaitons que les gouvernements écoutent davantage les municipalités pour arriver à diversifier les revenus de notre assiette fiscale au bénéfice de nos citoyens – payeurs de taxes. Nous sollicitons constamment le gouvernement pour qu’il soit sensible à nos arguments. Dans notre ville, nous tenons à mettre à jour et améliorer le réseau de transport en commun en fonction des besoins des citoyens et cherchons aussi à nous réapproprier l’occupation du bassin de La Prairie pour la tenue d’activités d’envergure afin d’en faire bénéficier les gens. Nous avons également un projet de parc d’interprétation qui mettra en valeur le très beau milieu naturel de la rivière Saint-Jacques. Et, bien entendu, nous multiplierons les efforts afin que le développement, autant résidentiel que commercial et industriel, soit progressif, harmonieux, et se fasse dans un esprit d’homogénéité. »

www.ville.laprairie.qc.ca

L’administration municipale a pris de nombreuses mesures pour faciliter la vie de ses concitoyens et faire de La Prairie un milieu de vie particulièrement agréable. On y compte, entre autres, un stationnement incitatif, beaucoup de parcs et d’espaces verts, un terrain de golf, un marché de jardiniers maraîchers, un réseau cyclable régional et une piste de ski de fond. Un effort particulier a été mis sur l’aspect durable du développement. Le programme d’embellissement a amené la plantation de plusieurs arbustes et assure la plantation de végétaux à long terme. Mais plus encore, La Prairie possède le premier parc de conservation en milieux humides au Québec et s’attarde à la préservation de ses boisés. Elle a également innové avec l’installation de contenants de récupération dans les parcs et l’attribution de quelques compostières et de récupérateurs d’eau de pluie aux habitants de la ville. Récemment, un tout nouveau club-house a été construit par un entrepreneur privé local, partenaire du développement de la ville. Ce nouvel attrait a été qualifié de « merveille » de La Prairie par la mairesse, venant s’ajouter au qualificatif de « trésor » qu’elle a déjà attribué à l’arrondissement historique. 68

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PHOTO : ANNE BOURBEAU, PHOTOGRAPHE-PORTRAITISTE

En toute saison, la ville permet de nombreuses activités de loisirs et de détente.


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> Municipalité de Saint-Jérôme

La renaissance

de la capitale des Laurentides

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par Marie-Ève Lefebvre

C’est au cœur de la MRC de La-Rivière-du-Nord que rayonne Saint-Jérôme, capitale régionale

Monsieur Marc Gascon, maire de Saint-Jérôme

des Laurentides. La ville, qui a célébré ses 175 ans d’existence en 2009, a résolument retrouvé ses couleurs depuis les 15 dernières années et sait en faire bénéficier chaque jour ses

C

’était d’ailleurs l’un des objectifs de Marc Gascon lors de son élection à la mairie en 1995. Jérômien de souche, et habitant à Saint-Jérôme depuis toujours, il s’est constamment impliqué dans sa communauté, comme son grand-père, président de la commission scolaire pendant 27 ans.

67 300 habitants, dans un esprit de développement sans cesse renouvelé.

Bien au fait des besoins de ses concitoyens, il a souhaité faire emprunter à sa municipalité une nouvelle voie : celle de l’innovation et de la revitalisation, éléments plus que nécessaires

pour lui redonner son dynamisme. Interrompant la carrière de criminologue qu’il menait depuis 17 ans, il a accepté de relever le défi qui s’offrait à lui en siégeant comme maire au sein d’un cabinet aguerri lors de son premier mandat. Réélu depuis à chaque élection, il continue à miser sur la qualité de vie et de services que l’on retrouve à SaintJérôme. « Ça m’a toujours fasciné, cette façon de représenter des citoyens et de mettre en place des projets, de faire des réalisations pour améliorer notre communauté, pour aller de l’avant », dit-il.

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> Municipalité de Saint-Jérôme

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Innovatrice et axée sur le développement durable, Saint-Jérôme se distingue également en matière de transport avancé puisqu’elle a été reconnue comme ville pionnière quant à

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l’implantation de véhicules électriques au Québec.

PHOTO : VILLE DE SAINT-JÉRÔME

Le développement domiciliaire est pensé en fonction de la qualité de vie et du développement durable.

Sa vision, son leadership et les multiples projets qu’il a menés et appuyés en matière de développement urbain et d’aménagement du territoire lui ont valu d’être le tout premier maire à obtenir, en novembre dernier, le prix Jean-Paul-L’Allier, attribué par l’Ordre des urbanistes du Québec. «Ce prix représente pour moi une motivation supplémentaire pour continuer à construire le Saint-Jérôme de demain en ne visant rien de moins que l’excellence», confie M. Gascon.

Une ville de première importance Au défi majeur que représentait, dans les années 1990, la revitalisation du centre-ville de Saint-Jérôme s’est ajouté, au début de la décennie suivante, celui des fusions municipales. Et il a lui aussi été relevé, comme l’assure le maire : « S’il y a une fusion municipale qui a bien fonctionné au Québec, c’est chez nous. C’est un clin d’œil de l’histoire qui fait en sorte qu’aujourd’hui, tout l’ancien territoire de la paroisse de Saint-Jérôme se retrouve dans la ville de Saint-Jérôme. Nous sommes une seule et même communauté. Cela nous donne une force, une unité, un poids politique. »

PHOTO : VILLE DE SAINT-JÉRÔME

La place de la Gare témoigne de belle façon de la revitalisation du centre-ville.

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Saint-Jérôme figure effectivement parmi les 15 plus importantes municipalités des 1 113 que compte maintenant le Québec. Ville de caractère à dimension très humaine, elle donne accès à toute la gamme de services municipaux, commerciaux, résidentiels, mais aussi gouvernementaux. Il s’agit d’un pôle stratégiquement positionné entre Montréal, Gatineau et le mont Tremblant. On y trouve l’hôpital régional et tous les niveaux scolaires sont représentés depuis que le Campus de l’Université du Québec en Outaouais a officiellement élu domicile dans les locaux du cœur de la capitale régionale en janvier dernier.


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PHOTO : VILLE DE SAINT-JÉRÔME

Il fait résolument bon vivre à Saint-Jérôme.

Sous le signe de l’innovation et du développement durable Cette avantageuse situation incite les entreprises à investir à Saint-Jérôme. On y remarque d’ailleurs une forte croissance économique, notamment illustrée par une augmentation spectaculaire de la valeur des permis de bâtir depuis 2001. Les investissements annuels sont passés de 30 à 150 millions de dollars depuis un peu plus d’une décennie. Les quelque 3 000 commerces et 300 industries qui s’y sont établis génèrent 33 000 emplois. La municipalité connaît une croissance démographique soutenue chaque année. « Il y a un intérêt pour cette ville, note M. Gascon, un dynamisme qui s’installe avec le support de la Ville et des entreprises. Il y a aussi des facilités au niveau de la formation de la main-d’œuvre, du personnel qualifié, un potentiel de ressources humaines qui est important. »

Innovatrice et axée sur le développement durable, Saint-Jérôme se distingue également en matière de transport avancé puisqu’elle a été reconnue comme ville pionnière quant à l’implantation de véhicules électriques au Québec. Grâce au support du Centre national du transport avancé (CNTA) et d’ententes avec la Ville de La Rochelle et la Région PoitouCharentes, en France, elle a démontré que de tels véhicules peuvent être adaptés aux conditions environnementales québécoises. « C’est un élément sur lequel on bâtit toujours, un des éléments porteurs d’avenir, précise le maire. Mais au-delà de ça, il y aussi la volonté de doter la communauté du transport collectif d’une ville. Lorsqu’on parle de développement durable, le transport collectif devient inévitablement une des solutions les plus enviées. »

Des défis stimulants pour assurer le bien-être collectif Témoignant aussi de la lancée que connaît Saint-Jérôme, quantité de projets sont prévus par le maire et son équipe dans les mois à venir. Parmi ceux-ci, on note une salle de spectacle et un tout nouveau complexe d’aréna, de même qu’un projet de coopérative de logements qui interpelle particulièrement Marc Gascon. Comme les clientèles se différencient de plus en plus, la ville doit s’adapter aux besoins et aux réalités de tous. C’est là le prochain défi qui attend le maire et ses conseillers. « C’est pourquoi chaque projet de développement soumis par des promoteurs va intégrer des pistes cyclables, des aménagements qui vont faire en sorte de bannir le plus possible les îlots de chaleur et de favoriser les plantations d’arbres, qui vont justement amener une qualité de vie particulière dans les développements domiciliaires, qui seront à la fine pointe de la réalité du développement durable », ajoute encore M. Gascon.

www.ville.saint-jerome.qc.ca Printemps 2010 —

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Quand l’union et la conviction font la force

Si l’entretien et la mise à niveau des infrastructures municipales suscitent désormais l’intérêt des citoyens comme celui des décideurs des paliers de gouvernement provincial et fédéral, c’est notamment grâce au constant travail des professionnels de la Coalition pour le renouvellement des infrastructures du Québec et de son instigateur, le maire de Laval Gilles Vaillancourt. Il témoigne ici des motivations et des actions qui ont mené aux résultats tangibles dont bénéficient aujourd’hui les municipalités.

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Nous avons travaillé avec tout le monde, nous avons obtenu une reconnaissance

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et nous avons maintenant des programmes d’infrastructures qui fonctionnent. Aujourd’hui, plus personne ne remet en question de tels programmes.

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Un pèlerin parmi les précurseurs par Marie-Ève Lefebvre

Il y a 11 ans, Gilles Vaillancourt, le maire de Laval, constatait l’alarmant état des infrastructures municipales, et ce, à l’échelle de la province. Il fallait agir rapidement et éveiller les consciences politiques aux problèmes liés aux systèmes de gestion d’eau et aux réseaux de la voirie. C’est dans ce contexte qu’a été créée la Coalition pour le renouvellement des infrastructures du Québec. Sa mission : veiller à la sécurité et la qualité de vie des citoyens de toutes les municipalités en assurant l’entretien adéquat de l’ensemble de leur patrimoine collectif.

«

Monsieur Gilles Vaillancourt Maire de Laval, président et porte-parole officiel de la Coalition pour le renouvellement des infrastructures du Québec

En 1999, nous visitions régulièrement M. Paul Martin, qui était ministre des Finances, à propos des infrastructures. Mais nous nous trouvions dans une impasse politique, se rappelle d’emblée le maire Vaillancourt. Monsieur Jean Chrétien, alors premier ministre du Canada, considérait que le programme d’infrastructures qu’il avait proposé convenait, et les ministres des Finances des provinces se préoccupaient surtout des questions de santé. C’est alors qu’avec M. Pierre Prévost, nous avons étudié la situation, déposé des mémoires, organisé des conférences de presse et préparé des sondages d’opinion publique. Je me suis aussi mis à rencontrer les différents caucus, autant à Québec qu’à Ottawa.»

Réussissant à capter l’intérêt du plus grand nombre, les arguments mis de l’avant par M. Vaillancourt ont permis de rassembler 21 organisations à la cause. Élus et gestionnaires municipaux du Québec, MRC, organisations syndicales et patronales, chambres de commerce, constructeurs, ingénieurs – bref, l’ensemble des professionnels spécialisés du domaine des infrastructures municipales – ont formé ce qui est aujourd’hui le plus grand regroupement québécois cherchant à faire valoir l’importance des investissements dans les infrastructures municipales. Depuis sa fondation, la Coalition intervient dans tous les dossiers et les communications qui ont trait à la question des routes et des systèmes d’égout et d’aqueduc.

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Les partenaires de la Coalition pour le renouvellement des infrastructures du Québec L’Association béton Québec (ABQ) L’Association canadienne du ciment (ACC) L’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec (ACRGTQ) L’Association des directeurs généraux des municipalités du Québec (ADGMQ) L’Association des directeurs municipaux du Québec (ADMQ) L’Association des ingénieurs-conseils du Canada (AICC) L’Association des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ) L’Association des ingénieurs municipaux du Québec (AIMQ) L’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI) L’Association Québécoise des Entrepreneurs en Infrastructure (AQEI). L’Association québécoise du transport et des routes (AQTR) Le Centre d’expertise et de recherche en infrastructures urbaines (CERIU) Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) La Fédération Québécoise des Municipalités (FQM) La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) RÉSEAU environnement La Société canadienne de génie civil (SCGC) La Société en commandite Gaz Métro (SCGM) Tubécon L’Union des municipalités du Québec (UMQ)

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Faire valoir ses préoccupations À la fois président et porte-parole officiel de la Coalition, Gilles Vaillancourt évoque sans peine la colossale et constante tâche qui attendait les membres dès le début. «Nous avons été présents partout. Nous avons accompli un travail énorme. Nous faisions valider par des professeurs d’université nos travaux sur la désuétude, la façon de l’interpréter et le type de correctifs à apporter. » Il fallait en effet rallier le plus de gens possible, les convaincre. « Je n’allais pas seulement voir le gouvernement, poursuit M. Vaillancourt, mais aussi les partis de l’opposition. C’était la même chose à Ottawa.» En plus des multiples actions menées par M. Vaillancourt, les résultats des sondages effectués par la Coalition auprès de la population dès 1999 sont venus appuyer ses observations et ses conclusions. Ils ont montré que les Québécois, conscients à plus de 80 % de la problématique il y a une dizaine d’années, dressaient un bilan fort négatif de l’état général des infrastructures en les comparant aux installations des États-Unis. En 2002, la population de la province souhaitait à 91 % la mise sur pied d’un projet visant à améliorer les infrastructures, jugeant par la même occasion que les deux paliers de gouvernement n’avaient pas fait leurs devoirs en la matière. Cinq ans plus tard, c’est à 98 % qu’elle exprimait un sentiment d’urgence à cet égard, considérant dorénavant les infrastructures municipales tout aussi importantes que les écoles et les hôpitaux.

représentations et recommandations auprès des deux paliers de gouvernement. Lors des dernières élections, l’entretien des infrastructures municipales figurait d’ailleurs au troisième rang des préoccupations énoncées. Les démarches entamées ont finalement mené à l’engagement du gouvernement provincial d’investir massivement dans les infrastructures publiques, mais aussi à l’obtention, par le gouvernement fédéral, de l’assurance de la poursuite du financement grâce au transfert de cinq cents de la taxe sur l’essence. Cela permettra aux différentes municipalités d’envisager les travaux d’envergure requis dans leur région respective durant les prochaines années. Le maire de Laval rappelle cependant que les résultats obtenus, fort positifs, sont redevables à chacun des membres qui ont participé. « Un homme seul n’irait nulle part. J’avais l’appui de 21 organisations. La FQM et l’UMQ ont supporté la démarche. Nous avons travaillé avec tout le monde, nous avons obtenu une reconnaissance et nous avons maintenant des programmes d’infrastructures qui fonctionnent. Aujourd’hui, plus personne ne remet en question de tels programmes.»

Des résultats éloquents Les efforts concertés des membres de la Coalition ont non seulement permis de sensibiliser les Québécois et les décideurs politiques à l’urgence de remettre les infrastructures en état afin d’avoir un État moderne, mais ont mené à la mise sur pied d’importants programmes d’investissements spécifiques aux infrastructures municipales comme le Fonds sur l’infrastructure municipale rurale (FIMR), le Programme de la taxe sur l’essence (TECQ) et le Programme de renouvellement des conduites (PRECO). Ils ont aussi contribué à la création du Fonds Chantier Canada et à de nombreuses ententes entre le Canada, le Québec et les différentes municipalités.

En tant que membre de la Coalition pour le renouvellement des infrastructures du Québec, l’AQEI est heureuse de participer à cet hommage rendu à Monsieur Gilles Vaillancourt. Toutes nos félicitations.

Entre-temps, Gilles Vaillancourt a pu poursuivre sur sa lancée en présidant notamment Infrastructures-Québec, permettant ainsi de multiplier les projets et les mises en chantier. « Au moment où M. Bernard Landry était ministre des Finances et M. Lucien Bouchard premier ministre, ils avaient alloué 175 millions de dollars aux villes et créé un petit conseil d’administration, se souvient-il encore. Avec les intérêts et rendements que nous avons obtenus, plus de 400 millions de travaux ont été réalisés au Québec, toujours en infrastructures. » Ayant soumis pas moins de dix mémoires et effectué trois sondages d’opinion publique depuis onze ans, les partenaires de la Coalition, toujours sous l’influence de son président, continuent leurs multiples

www.aqei.cc

6555, boul. Métropolitain Est, bureau 200 Montréal, Qc H1P 3H3 Téléphone : 514 324-2734 | 1 888 434-2734 Télécopieur : 514 324- 3334

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Assurer la pérennité La réalisation des objectifs de la Coalition nécessitait d’avoir une vision, mais exigeait aussi une large part de détermination, qualité qui, selon le porte-parole de l’organisation, est primordiale lorsqu’on œuvre au sein du domaine public. Fier d’avoir atteint de nombreux buts depuis 1999, Gilles Vaillancourt se réjouit également des impacts que la démarche du regroupement a eus sur d’autres plans. « Nous avons fait la démonstration que, s’il y avait un jour un ralentissement économique, les programmes d’infrastructures permettraient de mieux passer à travers la crise. Le gouvernement en est très heureux aujourd’hui. J’ai d’ailleurs vécu un beau moment en commission parlementaire quand Mme Jérôme-Forget a dit, en parlant du programme d’infrastructures, qu’elle se souvenait de moi, de mes visites de l’époque », évoque-t-il. Toujours en commission parlementaire, M. Vaillancourt a incité les décideurs politiques à se pencher sur l’état des écoles et des hôpitaux, qui souffraient fort probablement d’un déficit d’entretien équivalent à celui des infrastructures municipales. Son intervention a contribué depuis à l’instauration du grand programme national de remise en état des

infrastructures par le gouvernement de M. Jean Charest, le Plan québécois des infrastructures, qui représente des investissements de 42,6 milliards de dollars échelonnés jusqu’en 2014, dont 3,7 milliards alloués aux infrastructures municipales. Monsieur Vaillancourt faisait par ailleurs savoir récemment qu’il était satisfait des dernières mesures annoncées par le gouvernement du Québec relativement aux infrastructures, qui prévoit des investissements pour la réfection et l’amélioration des infrastructures municipales. De la même façon, il a approuvé les orientations du dernier budget Flaherty sur la question, assurant que les sommes prévues de 7,7 milliards de dollars allaient assurer la suite des réfections et la mise à niveau des infrastructures de base. Il souligne toutefois que la Coalition doit s’assurer que ces sommes soient bien présentes et que les gouvernements continuent d’être informés. C’est pourquoi l’organisme prévoit trois journées d’études à travers le Québec cette année afin de dresser un bilan du travail accompli et de tracer les étapes à venir pour que celui-ci se poursuive et que tous soient représentés à l’échelle de la province.

L’Association des ingénieurs-conseils du Québec lève son chapeau à la vision, au leadership et à la détermination du maire Gilles Vaillancourt.

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Tous les chemins mènent au développement: l’expertise de Sintra Dossier par Charles Allain

Lorsqu’il est question d’aménagement du territoire, les routes retiennent constamment l’attention au Québec. D’autant plus que plusieurs arguent qu’il en coûte davantage ici qu’ailleurs au Canada pour les entretenir et, ainsi, assurer la sécurité de la population. Alors que l’Union des municipalités du Québec (UMQ) faisait récemment valoir que les dépenses relatives à l’entretien et la réfection du système routier sous juridiction municipale sont jusqu’à 7 % moins élevées que la moyenne canadienne, des entreprises telles que Sintra, un leader dans le domaine de la construction d’infrastructures, multiplient leurs réalisations, notamment dans diverses municipalités. Des experts de Sintra relatent dans ce dossier promotionnel comment ils parviennent à répondre aux besoins actuels de cette clientèle et à anticiper ses besoins futurs en développant et en offrant de nouvelles solutions plus efficaces, écologiques et durables.

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Sintra:

PHOTO : SINTRA

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une entreprise en lien étroit avec la Présente dans le paysage

municipal québécois depuis plus de 80 ans, la firme Sintra inc., spécialisée en travaux publics et en assainissement, a pris son essor en se rapprochant de ses clients dans de nombreuses régions du Québec. 80

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Un peu d’histoire Deux entreprises sont à l’origine de la firme telle qu’on la connaît aujourd’hui au Québec. En 1927, Antonio Fabi fonde à Sherbrooke l’entreprise de travaux publics Fabi & Fils, spécialisée dans une large gamme de travaux de voirie, de ponts, de canalisations et de trottoirs. En 1939, l’entrepreneur Milton E. Hart établit à Notre-Dame-du-Bon-Conseil, une municipalité située entre Drummondville et Victoriaville, la Modern Paving (Québec) Limited, une société fabriquant des agrégats et de l’asphalte destinés aux travaux routiers. Au cours des décennies 1940 et 1950, ces deux entreprises connaissent une croissance très dynamique. La Modern Paving fait face à une demande accrue, car plusieurs municipalités, de même que le gouvernement, se sont lancés dans la modernisation des rues et des infrastructures routières. Au début des années 1960, Fabi & Fils est devenue de son côté le plus important entrepreneur général en travaux publics dans les Cantons-de-l’Est et le nord du Vermont. Au milieu des années 1960, la Société routière Colas, une entreprise française d’envergure internationale présente dans 40 pays, acquiert ces deux entreprises québécoises. En 1974, elle prend le nom de Sintra (pour Société d’INvestissement et de TRAvaux). Les années 1970 voient l’entreprise croître de façon soutenue, notamment grâce à la création de nouvelles divisions comme celle des Grands projets hors Québec, d’abord active à Saint-Pierre-et-Miquelon en 1974, puis à Haïti et dans plusieurs pays d’Amérique centrale et des Antilles comme le Belize, le Costa Rica, la Barbade et Antigua-et-Barbuda.


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réalité des municipalités québécoises

Depuis les années 1990, Sintra a repris son expansion, en grande partie au moyen d’acquisitions d’entreprises présentes dans ses secteurs d’activité sur l’ensemble du territoire. En achetant des installations comme des usines d’enrobage et leurs équipements de pavage, des carrières et des sablières, Sintra s’implante au cœur de régions telles que le Bas-Saint-Laurent, l’Abitibi-Témiscamingue, la Mauricie et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Elle se dote de politiques d’assurance-qualité de même que de santé et de sécurité du travail afin de réduire le taux de fréquence des accidents, beaucoup plus élevé à cette époque que maintenant. En 1995, la centrale d’enrobage de Saint-Alphonse-de-Granby devient l’une des deux premières entreprises de ce genre à recevoir la certification ISO 9002.

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À l’instar de nombreuses entreprises, Sintra connaît à la fois de bonnes et de mauvaises années pendant la décennie 1980. Sa filiale Transelec, spécialisée dans le transport d’énergie, fait de bonnes affaires depuis 1976 grâce au développement de la Baie James, mais face au marché qui s’essouffle, Sintra vend ses actifs en 1988. Cette même année, la division Grands projets hors Québec cesse ses activités à l’étranger. En 1989, Sintra décide de recentrer ses activités dans son secteur traditionnel, soit les agrégats, les routes, les travaux d’égout et d’aqueduc ainsi que le drainage.

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Sintra en quelques chiffres 10

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1700

Abitibi

Mauricie

Lamothe

Pagé Construction

Sintra est présente au Québec depuis 1927, soit 83 ans.

Nombre d’employés pour l’ensemble du groupe.

Bas-Saint-Laurent

Montérégie

800

2000

Sintra possède 10 divisions régionales :

Construction B.M.L. Rivière-du-Loup Sintra Montérégie

Centre-du-Québec

Québec

Sintra Centre-du-Québec

Construction B.M.L. Québec

Estrie

Rive-Sud de Montréal

Sintra Estrie

Sintra Rive-Sud

Nombre de chantiers Sintra dispose réalisés chaque année. d’un parc d’équipements de plus de Nombre de kilomètres 2 000 unités.

Lanaudière-Laurentides

Saguenay

pavés ou restaurés

Sintra Lanaudière-Laurentides

Compagnie d’Asphalte ltée (CAL) annuellement.

1000

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Sintra consolide de plus en plus sa présence en région au cours des années 2000. Entre 2002 et 2007, elle s’installe en Mauricie grâce à l’achat de Pagé Construction; en Beauce en acquérant les entreprises Béton Saint-Georges, Béton Saint-Joseph et Béton Saint-Ephrem; elle se porte acquéreur de la Compagnie d’Asphalte ltée (CAL) au Saguenay et de Pavages Laurentiens à Rimouski, et, enfin, se lance dans le marquage routier. «Sintra est une entreprise en excellente santé qui poursuit sa croissance, indique Normand Bédard, président-directeur général depuis 2003. Les nombreux projets de renouvellement et de mises à niveau d’infrastructures à réaliser au cours des années 2010 au Québec offrent beaucoup de potentiel. Grâce à notre feuille de route et à notre profonde connaissance des marchés régionaux, nous sommes en mesure d’offrir au gouvernement du Québec et aux municipalités une expertise et des équipes très compétentes sur le terrain.»

NOUS TRAVAILLONS SANS ARRÊT À ASSURER VOTRE PRODUCTIVITÉ

PHOTO : ÉLITES PAR DENIS BERNIER

PHOTO : SINTRA

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L’ADN de Sintra 1

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NOS SERVICES 1 4

2 3 4

5

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6

Béton moulé (coffrage coulissant) Enfouissement d’utilités publiques Pulvérisation et stabilisation Planage, bandes rugueuses et sonores Recyclage, concassage et tamisage Location d’équipements spécialisés Entrepreneur général T : 418 663-3698 F : 418 663-7101 Courriel : jle @ jle-inc.com

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Une entreprise décentralisée Bien que disposant d’un personnel de plus de 1 700 employés en haute saison, Sintra se veut une firme de travaux publics à l’échelle humaine. Grâce à sa structure décentralisée comparable à un regroupement d’entreprises, Sintra laisse une très grande marge de manœuvre à ses 10 directions régionales. Véritables PME locales, ces directions connaissent très bien leur marché, embauchent le plus souvent possible la main-d’œuvre locale et possèdent sur place des installations comme des sablières et des usines d’enrobage qui leur permettent de jouer un rôle actif dans le développement régional. Au siège social, situé à Montréal, Sintra tire parti de sa masse critique en y concentrant des services comme les finances, la santé et la sécurité du travail et les achats d’équipements, car ces services servent l’ensemble du groupe. Gécan, l’unité d’affaires localisée à Saint-Hyacinthe et regroupant la recherche et le développement, relève également du siège social.

qui sont très souvent des municipalités et des MRC, explique Normand Bédard. Celles-ci, par définition, préfèrent faire affaire avec des entreprises locales, car elles stimulent ainsi l’activité économique régionale. De notre côté, nous croyons que nul n’est mieux placé pour comprendre les besoins et les particularités de chaque région que le personnel que nous avons sur place et qui y vit toute l’année.»

Une entreprise polyvalente active dans des créneaux bien identifiés Les travaux routiers représentent près de la moitié du chiffre d’affaires de Sintra, l’autre moitié étant composée de la production et de la vente de granulats et d’enrobés bitumineux, des travaux d’assainissement (égout, conduites et aqueduc, terrassement) et de certains travaux spécialisés comme l’installation de poteaux et le marquage routier.

« Cette structure nous permet de fournir l’expertise et les services d’une grande société tout en demeurant très proches de nos clients,

Sintra possède de nombreuses centrales d’enrobés bitumineux, de carrières, de gravières et de sablières sur tout le territoire du Québec.

SOLUTIONS

ENSEMBLE, ON FAIT DU CHEMIN !

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Techniques récentes et solutions novatrices Si les travaux publics, qu’ils soient routiers ou relèvent du secteur de l’assainissement, évoluent moins rapidement que d’autres domaines comme l’informatique ou les télécommunications par exemple, on n’y travaille plus aujourd’hui comme il y a 30 ans. Grâce à sa taille, Sintra dispose d’un imposant parc d’équipements très performants mis à la disposition des chantiers sur l’ensemble du territoire. Elle possède également l’avantage d’être membre du Groupe Colas, une multinationale française chef de file en recherche et développement dans le domaine routier. L’entreprise québécoise a ainsi accès à un bassin d’expertise et à des produits novateurs qu’elle fait connaître au milieu municipal.

La formation continue, la clé de la compétence Saison froide oblige, les travaux publics ne peuvent se faire à l’année longue au Québec. Sintra profite de la basse saison, qui s’échelonne de janvier à avril, pour tenir des sessions de formation entre les directions régionales et par spécialité, à tous les niveaux de l’entreprise. « Nous stimulons les échanges entre les employés, précise Marcel Pelletier, directeur des ressources humaines. Le partage des bons et des mauvais coups, notamment entre les plus expérimentés et les plus jeunes, augmente de beaucoup la compétence générale des équipes sur le terrain. » « Nous évoluons dans un système où les cahiers de charges sont très précis et où il faut se distinguer en étant le plus bas soumissionnaire, ajoute Daniel Pelneault. Des équipes motivées et très compétentes nous permettent d’être plus concurrentiels.»

Daniel Pelneault Vice-président construction

Félicitations à toutes les équipes de Sintra pour l’ensemble de leurs projets routiers fort remarquables.

92, chemin Delangis Saint-Paul-de-Joliette (Québec) J0K 3E0 Téléphone : 450 756-8091 Montréal : 514 856-7828 Télécopieur : 450 756-4783

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Germain Perron Vice-président finances

Depuis 50 ans, Sintra porte une attention très particulière à la santé et la sécurité du travail. «La témérité n’est pas bienvenue sur les chantiers, avance Normand Bédard. Nous avons incorporé la sécurité au contenu même du travail et nous insistons constamment sur le respect des consignes. » Sintra s’est d’ailleurs méritée plusieurs prix dans le domaine: Construction Choinière, une division de Sintra inc., dans la région de Granby, s’est méritée un Prix innovation en santé et sécurité – lauréate régionale 2007 décerné par la CSST dans la catégorie « Grandes entreprises ». Construction B.M.L., dans la région de Québec, s’est méritée la même année un Prix innovation pour un système d’arrosoir utilisé sur les camions lourds opérant dans les carrières. Sintra se distingue particulièrement par ses systèmes de prévention qui facilitent le travail des techniciens sans risques de chutes sur les chantiers.

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Santé et sécurité du travail, une valeur fondamentale

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Des solutions nouvelles pour améliorer l’environnement des citoyens Pour les municipalités soucieuses de qualité de vie et de respect de l’environnement sur leur territoire, Sintra offre des solutions qui ajoutent une valeur accrue aux projets d’infrastructures. Sintra est l’une des rares entreprises québécoises de travaux publics à disposer d’installations très élaborées en recherche et développement. Gécan, située à Saint-Hyacinthe, regroupe une quinzaine de personnes qui travaillent à améliorer en particulier les émulsions, les liants et les enrobés bitumineux servant à la réalisation des routes et des infrastructures municipales de transport.

PHOTO : SINTRA

« Nous nous préoccupons de développement durable depuis déjà plusieurs années, fait valoir Bernard Tessier, ing., directeur technique liants et recherche-développement. Depuis 1998, Sintra récupère des bardeaux d’asphalte postproduction, les broie et les incorpore à la fabrication d’enrobés bitumineux. Cette technique, qui a été développée chez nous, évite le rejet de plusieurs tonnes de bardeaux d’asphalte chaque année dans les sites d’enfouissement. » Contrairement au secteur de la construction, où le système LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) a puissamment contribué à l’adoption de modes de conception et de construction plus écologiques et respectueuses de l’environnement, celui des transports et des routes tire un peu de l’arrière en Amérique du Nord.

387, rue Notre-Dame, Bon-Conseil (Québec) J0C 1A0

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« Il y a encore beaucoup à faire pour amener notre industrie à effectuer le virage vert, commente Normand Bédard, président-directeur général de Sintra. Des normes ressemblant aux normes LEED accéléreraient la sensibilisation dans le domaine routier. »

Réduire la pollution sonore

«Les tests prendront une plus grande envergure d’ici quelques mois, précise Bernard Tessier, car le ministère des Transports du Québec est en train de mettre sur pied un projet pilote. Compte tenu que Rugosoft peut diviser par quatre le niveau sonore d’une route ou d’un boulevard, cela devient une possibilité intéressante par rapport à des structures beaucoup plus considérables comme les murs antibruits. Pour une fraction du prix, Rugosoft pourrait améliorer la qualité de vie des riverains de voies bruyantes sans qu’il soit nécessaire d’élever des murs qui leur obstruent la vue. »

Des voies colorées plus écologiques Végécol est un autre produit Colas qui fait son entrée au Québec grâce à la vision environnementale de Sintra. N’utilisant que des matières végétales, Végécol est un liant totalement transparent qui peut se substituer au bitume lors de la construction de routes, de places ou de voies cyclables et piétonnières. La municipalité de Dorval, séduite par le produit, y a eu recours en 2009 en faisant réaliser par Sintra plusieurs traverses piétonnières.

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Grâce à son appartenance au Groupe Colas, un leader mondial dans le domaine de la construction et de l’entretien d’infrastructures de transport, Sintra bénéficie d’un accès privilégié à des produits et à de l’expertise de pointe dans son secteur. Le produit Rugosoft, par exemple, un enrobé acoustique de haute adhérence développé par Colas, possède la propriété de diminuer les bruits de roulement des véhicules de sept décibels. Il est actuellement testé depuis 18 mois dans une municipalité de l’Estrie. Sintra désire proposer ce produit sur le territoire québécois.

À cause de sa transparence, Végécol permet de mettre en valeur la teinte naturelle des granulats utilisés pour le revêtement. « Les architectes et les urbanistes sont sensibles à cette qualité, ajoute Bernard Tessier. Nos professionnels en recherche et développement à Saint-Hyacinthe ont d’ailleurs testé le produit afin d’assurer sa réaction aux conditions climatiques québécoises. » Végécol n’est actuellement commercialisé que dans la région de Granby, car sa fabrication exige de modifier les usines d’enrobage, mais Sintra compte bien adapter sa production en fonction de la demande dans les différentes régions.

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Des techniques plus durables Sintra s’assure que son portefeuille de solutions durables répond aux besoins des municipalités qui veulent investir dans le développement durable. Depuis 2009, les enrobés tièdes, qui permettent de réduire la température de malaxage et de compactage de 30 degrés Celsius, gagnent de plus en plus l’adhésion des donneurs d’ouvrage. Ils réduisent les coûts d’énergie à l’usine, l’émission de gaz à effet de serre (GES) et les émanations de vapeurs nocives pour les travailleurs sur les chantiers. « C’est une tendance lourde dans notre secteur, précise Bernard Tessier, car les coûts d’énergie et la préoccupation envers les GES augmentent constamment. Notre produit Pavécol, tout comme ceux de nos concurrents, coûte un peu plus cher la tonne, mais ses avantages environnementaux compensent largement la dépense supplémentaire. » Fibermat est un autre nouveau produit mis de l’avant par Sintra. Produit antifissurisation à base de fibre de verre et d’émulsion de bitume, il permet d’augmenter la durée de vie des chaussées, particulièrement dans les environnements industriels et lorsqu’il est question de routes secondaires de campagne. Malgré l’intérêt pour de nouveaux produits et des techniques plus écologiques dans le domaine routier, l’innovation a besoin d’un coup de pouce au Québec. « Les contraintes posées par la règle du plus bas soumissionnaire ralentissent l’adoption de nouvelles technologies, explique Bernard Tessier. Nous comprenons que les donneurs d’ouvrage hésitent à recourir à de nouveaux produits dont ils ne connaissent pas le comportement, mais pour promouvoir et accélérer le changement, le Québec devrait débloquer des budgets pour encourager l’innovation et l’adoption de produits performants et durables dans le domaine routier. »

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Un système d’eau potable et d’eaux usées clés en main

En 2006, Rivière-Ouelle a entrepris de se doter d’un système complet de traitement d’eau potable et d’assainissement des eaux usées. Exécuté par Construction B.M.L., une division de Sintra à Rivière-du-Loup, le projet de 21,5 M$ a littéralement transformé la gestion de la petite municipalité du Bas-Saint-Laurent.

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Située le long de la rivière Ouelle, à quelques kilomètres du fleuve Saint-Laurent, Rivière-Ouelle est la première municipalité du Bas-Saint-Laurent qu’on rencontre en descendant la route 132 en provenance de Québec. En 2005, les autorités municipales ont décidé qu’il fallait absolument mettre à niveau les infrastructures afin d’assurer l’approvisionnement en eau potable et l’évacuation des eaux usées. Construction B.M.L. de Rivière-du-Loup s’est vu confier la réalisation d’un chantier comportant la construction d’une usine de traitement de l’eau potable, d’une station d’épuration des eaux, de plusieurs stations de pompage de même que l’installation d’un égout pluvial couvrant 10 kilomètres. « Le projet de Rivière-Ouelle a constitué une grande nouveauté, car c’était la première usine de traitement d’eau mise en place par Sintra, explique Maxime Mercier, directeur régional de B.M.L. Rivière-du-Loup. Nous avons aussi dû relever des défis très importants attribuables à la composition des sols très argileux et gorgés d’eau le long de la rivière. Nous avons pris beaucoup de précautions quant aux pentes lors des excavations et de l’édification des boîtes de tranchées. Sur 56 000 heures travaillées, nous n’avons d’ailleurs eu qu’un seul et mineur accident de travail. »

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Le projet de Rivière-Ouelle a constitué une grande nouveauté, car c’était la première usine de traitement d’eau mise en place par Sintra.

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Avant les débuts de la Nouvelle-France, la région était fort fréquentée par les autochtones, car elle constituait une étape importante entre le fleuve et l’intérieur des terres et la Gaspésie. Au cours du chantier, les travailleurs ont découvert 22 sépultures amérindiennes, qui ont été exhumées et transférées à Québec par les archéologues du ministère des Transports du Québec. Les travaux, entrepris en 2006, se sont terminés en 2008 selon l’échéancier prévu. RivièreOuelle profite maintenant d’une usine de traitement d’eau complètement automatisée capable de traiter 45 m3 d’eau à l’heure et d’en distribuer 90 m3 avec un débit de 85 livres de pression. « Les élus municipaux de Rivière-Ouelle ont apprécié notre professionnalisme, déclare Maxime Mercier, car le projet était considérable pour une municipalité de cette taille. La ville dispose maintenant de services qui lui permettent de poursuivre son développement selon les meilleurs standards d’aujourd’hui. »

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