DOSSIER UMQ
FISCALITÉ
GETTY IMAGES PAR BUZBUZZER
UN DÉSÉQUILIBRE QUI S’ACCENTUE Les revenus des villes sont touchés par les nouvelles réalités économiques et démographiques. Les municipalités sont toujours plus dépendantes des taxes foncières, alors que la croissance dépend de moins en moins du cadre bâti. Trois maires de la grande région métropolitaine se prononcent sur cet enjeu commun.
«
SAINTE-JULIE ET LE DÉFI ENVIRONNEMENTAL Tout le monde est conscient des limites du système actuel de fiscalité municipale. Le déséquilibre s’accentue entre les revenus et la demande de services qui ne fait qu’augmenter, explique Suzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie. Pensons seulement à l’environnement. Ce sont les municipalités qui se trouvent en première ligne pour intervenir, que ce soit en amont afin de préserver les infrastructures qui ne sont pas faites pour résister à des intempéries extrêmes causées par les changements climatiques ou en aval pour faire en sorte de devenir une ville plus verte. Cela ajoute au fardeau des villes. » D’où la nécessité de trouver de nouvelles sources de revenus comme celles proposées par l’Union des municipalités du Québec (UMQ) (voir autre texte p. 41). Mme Roy souhaite également que le nouveau pacte fiscal donne une place plus importante aux mesures d’écofiscalité, qui peuvent prendre la forme de tarifications, de crédits d’impôt et autres avantages financiers. « Il faut des incitatifs à la protection de l’environnement plutôt qu’à la construction résidentielle qui cause l’étalement urbain, dit-elle. Nous avons modifié le zonage d’un vaste territoire
34
MONTRÉAL ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2019
VILLE DE SAINTE-JULIE
SUZANNE ROY Mairesse Ville de Sainte-Julie