Gestion immobilière - volume 12 numéro 2

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VOLUME 12 | NUMÉRO 2

LINDA PLANTE

LA PASSION DE L'IMMOBILIER SOUS LES PAVÉS UN GESTE POUR L’ENVIRONNEMENT INCENDIES PRÉVENIR L’IMPRÉVISIBLE L’INTERNET DES OBJETS QUE PEUT-ON EN ATTENDRE ? SUIVI DE CHANTIER A N J IN N OV Voir page 35

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SERVICE EXCEPTIONNEL


MOT DE L'ÉDITEUR

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ÉDITEUR Jacques Boisvert RÉDACTION Johanne Landry, Nathalie Savaria et Nathalie Vallerand COLLABORATION À CE NUMÉRO Éric Bernard et Brigitte Dupuis RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique, mise en page et annonces publicitaires : Carole Bordeleau pour Carbodesign PHOTOGRAPHES Denis Bernier et Laëtitia Boudaud PHOTO EN PAGE COUVERTURE © JBC Média par Denis Bernier

UN NUMÉRO DÉBORDANT D'INFORMATIONS PERTINENTES

PUBLICITÉ Claire Boisvert Conseillère en publicité

jacques.boisvert@jbcmedia.ca

Caroline Nicolas Responsable Qualité et satisfaction client Montréal 450 670-7770

Jacques Boisvert

Québec 418 317-0669

ADMINISTRATION Edith Lajoie Directrice générale COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS Convention n PP 41614528 o

ADRESSE DE RETOUR 70, rue De La Barre, bureau 120 Longueuil QC J4K 5J3 ABONNEMENTS Fatima Reynel Gracia Responsable des abonnements abonnement@jbcmedia.ca www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Gestion immobilière. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.

ISSN 1925-7988

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Le magazine Gestion immobilière est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert 70, rue De La Barre, bureau 120 Longueuil QC J4K 5J3 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca

la une de ce numéro, Linda Plante, directrice principale à la gestion immobilière du Fonds immobilier de solidarité FTQ, accède à la présidence de BOMA Québec. « J’ai eu la chance de travailler très tôt pour de grands propriétaires immobiliers et ils étaient tous membres de BOMA. Cet organisme est en quelque sorte le fil conducteur de ma carrière », peut-on lire dans son entrevue sur son parcours professionnel.

À

Plusieurs autres acteurs et actrices de l’écosystème immobilier interviennent dans cette édition. Tout d’abord, Caroline Paré, la nouvelle directrice générale du Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics, région de Montréal. Également, Pierre Noël, le directeur des opérations, alarme incendie, de Protection incendie Viking, sur une thématique particulière : comment prévenir l’imprévisible en ce domaine. Véronique Fournier, la directrice générale du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), nous parle d’un programme original et écoresponsable de dépavage manuel. Pour leur part, Francis Banville, directeur du service Immotique, télécommunications et sécurité chez Bouthillette Parizeau, et Daniel Therrien, directeur régional des ventes chez Trane, traitent de l'Internet des objets. Cela sans compter les chroniques attendues de nos experts invités : Brigitte Dupuis, qui aborde le thème des parcs de voitures en autopartage, et Éric Bernard, qui explique comment améliorer le processus d’embauche. Comme une image vaut mille mots, ne manquez pas non plus nos photoreportages sur le Défi énergie de BOMA Québec et sur la cérémonie marquant le 25e anniversaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM. Le télétravail conduira les grands locataires à réduire la superficie de leurs bureaux, mais ils devront réaménager les lieux de façon que leurs employés aiment venir y travailler. Cela va créer une forte demande chez les entrepreneurs généraux spécialisés dans ce type de rénovations. Travailler avec le mauvais entrepreneur peut s’avérer un véritable cauchemar tant pour la personne gestionnaire de l’immeuble et le locataire que pour l’ensemble des occupants. C’est pourquoi nous vous présentons un dossier promotionnel de grande envergure consacré à un chantier complexe réalisé de main de maître par Construction Anjinnov, un entrepreneur général expert. Bonne lecture !

Jacques Boisvert Éditeur

www.jbcmedia.ca Nous reconnaissons l’appui financier du gouvernement du Canada

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SOMMAIRE

18 28 ENTREVUE – CAROLINE PARÉ Entre mission et modernisation Pour le Comité paritaire de l'entretien d'édifices publics – région de Montréal Par Nathalie Savaria, journaliste

3 MOT DE L'ÉDITEUR Un numéro débordant d'informations pertinentes 5 ENTREVUE – LINDA PLANTE La passion de l'immobilier Par Nathalie Vallerand, journaliste

61 PHOTOREPORTAGE 25e anniversaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d'immobilier de l'ESG UQAM

9 INTERNET DES OBJETS Que peut-on en attendre ? Par Johanne Landry, journaliste

62 PROFESSION CHASSEUR DE TÊTES Comment améliorer son processus d’embauche Par Éric Bernard, expert invité

14 TENDANCES ET INNOVATIONS Flotte de voitures en autopartage, une tendance de fond Par Brigitte Dupuis, experte invitée x

65 PHOTOREPORTAGE Gala Défi énergie

17 BOURSE JACQUES BOISVERT Remise de prix

66 LE SAVIEZ-VOUS ?

18 SOUS LES PAVÉS Un geste pour l'environnement Par Nathalie Savaria, journaliste

CONTENUS COMMANDITÉS

24 COMMENT PRÉVENIR L'IMPRÉVISIBLE Gestion des risques d’incendie Par Johanne Landry, journaliste x

ÉCO-CALCULATEUR

35 DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER Construction Anjinnov

Selon les produits Rolland sélectionnés, en comparaison à la moyenne de l’industrie pour des produits faits à partir de papier vierge, nos sauvegardes environnementales sont :

8 tonnes métriques de bois 49 arbres

32 CONTROLNET SERVICES D’ENTRETIEN D’IMMEUBLES Aller à la rencontre des employés

15 m3 d’eau global équivalent

3900 kg CO2 15 542 km parcourus en voiture

158 douches de 10 minutes en Amérique du Nord

100 % 4

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LINDA PLANTE

LA PASSION DE L’IMMOBILIER PAR NATHALIE VALLERAND, JOURNALISTE

Les Cours Mont-Royal, Place Ville Marie, le Centre de commerce mondial… Linda Plante a géré plusieurs immeubles prestigieux au cours de sa carrière. Coup d’œil sur le brillant parcours de la nouvelle présidente du conseil d’administration de BOMA Québec.

L

inda Plante est entrée dans le domaine de l’immobilier commercial par hasard, mais c’est par passion qu’elle y a consacré sa carrière. Ayant grandi à Québec, elle étudie en administration des affaires à l’Université Laval quand elle effectue un stage au ministère de l’Habitation de l’Ontario. « C’est probable­ment grâce à cette expérience que j’ai été recrutée par une entreprise en immobilier commercial à la fin de mes études en 1993 », se remémore celle qui est aujourd’hui directrice principale à la gestion immobilière du Fonds immobilier de solidarité FTQ. Ce premier emploi comme comptable de propriétés lui permet de se familiariser avec les diverses facettes de la gestion d’immeubles. « J’ai tout de suite aimé cela. J’avais trouvé ma voie », dit Linda Plante qui est comptable professionnelle agréée. JBC MÉDIA DENIS BERNIER

LINDA PLANTE Présidente du conseil d'administration BOMA Québec GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022

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ENTREVUE

UNE EXPÉRIENCE MARQUANTE Par la suite, elle passe chez Oxford Properties en tant qu’administratrice immobilière, un poste qui conjugue comptabilité et gestion d’immeubles. « Ç’a été mon initiation en gestion immobilière. Pour Oxford, j’ai géré plusieurs propriétés, dont l’édifice Dominion Square et les Cours Mont-Royal, mais aussi une série de petits immeubles de bureaux situés le long de l’autoroute Transcanadienne. Je me suis même occupée d’un immeuble dans l’est de Montréal dont la condition se détériorait à cause d’une clientèle difficile. » En parallèle, elle se voit confier la gestion d’immeubles qui avaient été repris par des institutions financières pendant la récession du début des années 1990. « Il y avait énormément de redditions de comptes à faire, poursuit Linda Plante. Mon titre comptable m’a été très utile. » Chez Oxford, la jeune professionnelle est exposée à un portefeuille immobilier éclectique, ce qui lui procure un riche bagage. Mais il y a plus : en remplaçant une collègue en congé de maternité, elle découvre la gestion de grandes tours de bureaux. Une révélation.

Lorsque sa collègue reprend son poste, il n’y a pas d’autres grandes tours à gérer chez Oxford. Linda Plante accepte un poste de gestionnaire d’actifs dans une autre entreprise où elle a la charge de cinq centres commer­ ciaux du Québec et de l’Ontario, dont Place Rosemère. Une nouvelle corde à son arc, mais son rêve de grandes tours de bureaux l’habite toujours. UN RÊVE DEVENU RÉALITÉ En 2002, elle reçoit un appel inattendu : quelqu’un a suggéré son nom pour le poste de directrice générale du Centre de commerce mondial, un immeuble emblé­ matique qui appartient alors à la SITQ (absorbée plus tard par Ivanhoé Cambridge). Elle obtient le poste. « Je me pinçais ! À 32 ans, je décrochais mon emploi de rêve ! »

LA PIQÛRE POUR LES GRANDES TOURS Pendant cette période, Linda Plante a trois immeubles sous sa responsabilité : le 1100 René-Lévesque ainsi que les 2000 et 2200 McGill College. « Imaginez ! J’avais 28 ans et je gérais des tours prestigieuses avec de grands locataires, comme des bureaux d’avocats ou des multi­ nationales. J’ai vraiment eu la piqûre. »

En plus du Centre de commerce, Linda Plante gère le portefeuille immobilier de la SITQ à Québec, dont l’édifice Price qui accueille les appartements de fonction du premier ministre du Québec. Elle s’occupe également de la gestion des risques opérationnels. C’est ainsi qu’elle se retrouve à préparer des simulations de catastrophes dans divers immeubles de la SITQ : attentat à la voiture piégée, prise d’otages, inondation, etc. « Tout se faisait sur papier, mais en temps réel. L’objectif était de tester les réflexes de gestion de crise de la haute direction et des équipes de gestion des immeubles concernés », explique-t-elle.

Se souvient-elle d’un défi en particulier ? « Chaque immeuble avait une équipe d’employés sur les lieux, composée en majorité d’hommes. Et moi, j’étais une

La comptable de formation a travaillé neuf ans au Centre de commerce mondial, et aujourd’hui encore, cet immeuble est pour elle le plus beau de Montréal.

WIKIMEDIA COMMONS PAR JEAN GAGNON

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femme jeune et peu expérimentée. Il y a eu des situations où j’ai dû m’imposer. Mais j’ai appris à faire ma place avec humour et doigté et tout s’est bien passé. »

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WIKIMEDIA COMMONS PAR JEAN GAGNON

ARCHIVES JBC MÉDIA


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DES DÉFIS ET DE BONNES VALEURS Pendant son passage à la SITQ (devenue Ivanhoé Cambridge), Linda Plante relève d’autres défis, dont celui de diriger Place Ville Marie. « C’était l’époque où on planifiait la transformation des lieux. Ç’a été un beau moment de ma carrière. » Concernant son CV bien garni, elle constate : « Je n’ai jamais hésité à essayer de nouvelles expériences pour parfaire mes connaissances de l’immobilier. J’ai toujours eu soif de défis. » En 2017, elle grossit les rangs du Fonds immo­bilier de solidarité FTQ à titre de directrice à la gestion d’actifs. « J’ai été séduite par les valeurs de respect, d’inté­ grité et de solidarité du Fonds, dit celle qui est aujourd’hui mère de deux garçons de 8 et 14 ans. La mission d’entreprise qui consiste à investir au Québec pour créer du rendement pour les actionnaires me parle aussi beaucoup. » Maintenant directrice principale à la ges­ tion immobilière, elle affirme penser aux 734 000 actionnaires du Fonds de solidarité FTQ chaque fois qu’elle a une décision à prendre : « C’est pour eux que je travaille. » À L’ŒUVRE CHEZ BOMA Linda Plante s’implique depuis longtemps au sein de BOMA Québec. « J’ai eu la chance de travailler très tôt pour de grands pro­ priétaires immobiliers. Et ils étaient tous membres de BOMA. Cet organisme est en quelque sorte le fil conducteur de ma carrière. »

« Chaque immeuble avait une équipe d’employés sur les lieux, composée en majorité d’hommes. Et moi, j’étais une femme jeune et peu expérimentée. Il y a eu des situations où j’ai dû m’imposer. Mais j’ai appris à faire ma place avec humour et doigté et tout s’est bien passé. » – Linda Plante

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Roy. Air Innovation c’est une équipe composée de techniciens spécialisés et entièrement dédiés au nettoyage de systèmes et de conduits de ventilation. Nos experts se déplacent partout au Québec et en Ontario et œuvrent dans les secteurs commerciaux, industriels, institutionnels, pharmaceutiques et alimentaires. Pour une soumission rapide :

Elle est particulièrement fière du Guide sur la classification des immeubles de bureaux qu’elle a contribué à concevoir lorsqu’elle présidait le Comité de gestion des immeu­ bles, de 2012 à 2016. « Il n’y avait pas de critères objectifs pour différencier les caté­gories d’immeubles. J’ai donc formé un groupe de travail pour les définir. Le guide est aujourd’hui utilisé dans tout le Canada. » Membre du conseil d’administration depuis 2016, elle accède à la présidence en avril dernier, devenant ainsi la 57e présidente de BOMA et la 4e femme à occuper cette fonction. La transition énergétique du secteur de l’immobilier commercial figure parmi ses GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022

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ENTREVUE

dossiers prioritaires. Dans le bulletin BOMA Info de mai, elle affirme que le soutien aux membres pour les aider à prendre ce virage se poursuivra. « Nous irons encore plus loin en aidant les gestionnaires à intégrer les facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leur approche de gestion immobilière et d’actifs, afin d’atténuer le risque et de soutenir la création de valeur à long terme », écrit-elle. En entrevue, la nouvelle présidente ajoute : « Auparavant, une bonne gestion de l’énergie était principalement une question de réduction des coûts d’exploitation. Maintenant, c’est aussi une urgence environnementale. Il faut diminuer les émissions de gaz à effet de serre. » Le retour au travail en mode hybride et la redéfinition des espaces qui s’ensuit sont un autre enjeu qui retiendra l’attention de la communauté de BOMA Québec au cours des prochains mois. « Dans un monde postpandémie complexe et en perpétuelle évolution, les entreprises les plus porteuses d’avenir sont celles qui secouent le statu quo pour offrir de nouvelles expériences et de nouvelles possibilités », souligne-t-elle dans le BOMA Info.

« Auparavant, une bonne gestion de l’énergie était principalement une question de réduction des coûts d’exploitation. Maintenant, c’est aussi une urgence environnementale. Il faut diminuer les émissions de gaz à effet de serre.» – Linda Plante

Au Fonds immobilier de solidarité FTQ, Linda Plante est elle-même au front pour relever ce défi, le siège social du Fonds de solidarité FTQ, boulevard Crémazie, étant en rénovation. Un projet pris en charge par son équipe en 2019 alors que le travail en mode hybride était une curiosité. « Quand la pandémie a frappé, les travaux étaient commencés, dit-elle. Il a fallu repenser complètement notre concept d’aménagement pour rendre nos espaces encore plus multifonctionnels et s’arrimer à notre nouvelle politique de télétravail hybride. » D’ailleurs, elle estime que les employeurs devront faire de leurs bureaux une destination pour que les employés aient le goût d’y revenir. Bonne réflexion !

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INTERNET DES OBJETS

ISTOCK PAR TAMPATRA

QUE PEUT-ON EN ATTENDRE ? PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

Les objets connectés facilitent la gestion de l’immeuble et contribuent à le rendre plus attractif. Le nombre de fonctionnalités que l’on peut programmer est pratiquement égal au nombre d’idées qu’on peut avoir. Il y a toutefois des enjeux de rentabilité importants. Deux experts proposent des pistes de réflexion.

n parle d’immotique, de systèmes auto­ matisés qui communiquent ensemble et de cerveau du bâtiment. « Contrairement à la domotique résidentielle où c’est plutôt l’usager qui donne des commandes vocales aux objets connectés, en immotique, c’est le système qui prend des décisions par rapport à certaines fonctionnalités de l’immeuble », précise Francis Banville, directeur du service Immotique, télécommunications et sécurité chez Bouthillette Parizeau, ajoutant que nous n’en sommes qu’au début dans ce domaine. « Pour le moment, dit-il, les propriétaires immobiliers inves­ tissent davantage dans certaines fonctionnalités précises, mais plus rarement dans l’intégration com­ plète de toutes les technologies de l’immeuble. »

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FRANCIS BANVILLE Directeur du service Immotique, télécommunications et sécurité Bouthillette Parizeau GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022

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INTERNET DES OBJETS

C’est qu’il reste, entre autres, de grands ques­ tion­nements par rapport au rendement et aux impacts chiffrés sur les frais de gestion. Daniel Therrien, directeur régional des ventes chez Trane, parle d’un marché assez dynamique, notamment en raison du retour au bureau des travailleurs, qui semble agir comme un déclencheur d’investissements dans l’amélioration de la qualité de l’air, et surtout pour que ce soit visible. « Les occupants veulent des immeubles sains et dignes de confiance. Il existe, par exemple, des tableaux de bord que l’on installe dans l’entrée de l’édifice et qui diffusent des informations sur la filtration, le taux de CO2, le taux de contaminants et autres messages qui témoignent d’une préoccupation constante des gestionnaires de l’immeuble quant à la qualité de l’air. C’est un moyen de communication qui sécurise les locataires. Mais pour en arriver là, il faut des objets connectés, des points de contrôle et beaucoup d’investissements », explique-t-il. Plusieurs propriétaires d’immeubles demeurent prudents et commencent avec un projet modeste ou un projet pilote, remarque Daniel Therrien, ce qui lui fait dire qu’en matière d’objets connectés et d’immeubles intelligents, le Québec avance assurément bien que lentement. IMPACTS POSITIFS Quels sont les avantages de connecter davantage d’objets et d’opérations de son immeuble à des systèmes automatisés ? La performance éner­ gétique, la réduction de l’empreinte de carbone et des GES ; la pression pour se responsabiliser et fournir sa part d’efforts, énumère Daniel Therrien, ajoutant qu’il y a aussi des avantages indéniables en matière de confort des occupants, ce qui est d’ailleurs la priorité pour plusieurs propriétaires. « Ils veulent réduire le nombre de plaintes, le nom­ bre d’occasions où l’on voit un écart entre le point de consigne d’un thermostat et la température réelle dans la pièce », dit-il, certains clients lui ayant confié se sentir en concurrence avec le confort du foyer pour attirer les gens vers le bureau après la longue période de télétravail que nous venons de traverser, un enjeu qui dépasse le contrôle de la température pour englober une foule de possibilités qui rendent la vie plus agréable. Communiquer à distance avec des objets connec­ tés peut aussi contribuer à réduire les frais de réparation. Dans plusieurs cas, en effet, fait valoir Daniel Therrien, un fournisseur pourra se connecter au bâtiment, examiner les paramètres du système défectueux et corriger la situation sans avoir à 10

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DANIEL THERRIEN Directeur régional des ventes Trane

déplacer de technicien, ou encore en guidant l’opé­ rateur sur place pour le faire. « C’est plus rapide et moins cher parce qu’on élimine les frais de déplacement et qu’il y a moins d’heures facturées », déclare-t-il, citant aussi d’autres avantages comme l’hébergement des plateformes de contrôle dans le nuage qui libère le gestionnaire d’immeubles du suivi des mises à jour et de l’entretien du serveur ainsi que les avancées dans l’analytique qui permettent de scruter un très grand nombre de données émanant des objets intelligents pour convertir ces informations en occasions d’amélioration de la performance. En période de pénurie de main-d’œuvre, commu­ niquer avec son bâtiment à distance peut aussi faciliter les choses aux propriétaires de parcs immobiliers qui doivent, par exemple, fonctionner dorénavant avec trois opérateurs pour gérer cinq ou six bâtiments. Francis Banville mentionne, au chapitre de l’entre­ tien, des capteurs qui indiquent quels endroits ont besoin d’une attention immédiate éliminant les interventions inutiles. « S’il faut vider fréquemment


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12 poubelles sur 100, une seule personne pourra le faire et c’est une économie par rapport à des rondes qui incluent tous les endroits quelques fois par jour. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, envoyer les bonnes personnes aux bonnes places peut être beaucoup plus rentable que davantage d’employés qui exécutent des tâches moins optimisées. » AVANTAGES CONCURRENTIELS La volonté de se démarquer par rapport aux autres immeubles ou celle de rendre son bâtiment plus attractif sont des motivations pour connecter davantage d’objets et de systèmes, selon Francis Banville qui ajoute que, si le budget des nouvelles constructions oblige parfois à retirer certaines options dans l’immédiat, on peut toujours garder les possibilités d’y revenir dans l’avenir en installant des appareils avec des protocoles ouverts qui permettront une intégration plus tard avec différents logiciels. INNOVATIONS À NOS PORTES Quelles sont les dernières innovations, qu’est-ce qui est possible mais encore peu répandu ? Nos deux experts en dressent une liste, bien entendu non exhaustive. Des interactions plus grandes avec les ascenseurs qui, déjà, dirigent les usagers vers une cabine donnée pour limiter les arrêts aux étages, et qui, avec une commu­nication automatisée poussée plus loin, pourront amener les travailleurs directe­ ment à l’étage où des postes de travail sont encore disponibles chez les locataires qui fonctionnent avec des bureaux non assignés. Des serrures intelligentes qui permettront au gestionnaire d’un immeu­ble locatif de donner accès à distance, pour une période d’une heure, aux visiteurs désirant louer. Dans un centre commercial, des communications avec les caméras de surveillance pour fournir à un locataire des statistiques sur le nombre de personnes qui passent devant son commerce et le nombre de celles qui entrent. Le jumeau numérique, qui permet aux utilisateurs de se connecter sur sa page Web pour y cher­ cher une foule d’informations pratiques et à l’opérateur d’optimiser, entre autres, les opérations d’entretien ou de simuler, à faible coût, les conditions et les effets d’un changement que l’on souhaite introduire.

Le respect du décret, l’affaire de tous.

LE COMITÉ PARITAIRE AVISE LES EMPLOYEURS ET LES SALARIÉS ASSUJETTIS AU DÉCRET que de nouveaux taux horaires sont en vigueur depuis le 1er novembre 2021 Catégorie Catégorie Catégorie Chef d’équipe :

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19,58 $ 19,32 $ 20,12 $

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ISTOCK PAR OLEMEDIA

Les lunettes connectées à réalité augmentée qui montrent les conditions d’opération dans une salle mécanique – un technicien débutant pourrait effectuer un travail chez un client en étant guidé à distance par un collègue plus expérimenté qui verra ce qu’il fait grâce aux caméras dans les lunettes. Des robots qui peuvent aller ramasser des chariots, évitant de maintenir du personnel en place pour une tâche sans valeur ajoutée. Ou, dans un hôtel, un robot faisant le service aux chambres pour les clients qui commandent de la nourriture durant la nuit – un robot capable d’actionner le carillon de la chambre de façon automatisée puis d’appeler l’ascenseur par Wi-Fi pour redescendre. « Mais, nuance Francis Banville, pour que ce dernier exemple soit possible, il faut un lien entre le robot et l’ascenseur, des systèmes vendus par différents fournisseurs, et il faut un programmeur pour pren­dre la commande d’un appareil, l’ache­ miner vers un autre système et les faire interagir ensemble. » GRANDS DÉFIS Si les améliorations amenées par les objets connec­tés sont plutôt intéressantes, reste qu’elles 12

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s’accompagnent de grands défis. Outre les inves­­tissements, Daniel Therrien mentionne la nécessité d’avoir des connaissances tech­ n iques pour prendre les bonnes décisions. « On peut s’y perdre facilement, souligne-t-il. Il y a beaucoup de nou­­veautés et beaucoup de fournisseurs qui frappent à la porte pour offrir leurs solutions ; ça devient difficile pour les gestionnaires d’immeu­ b les qui doivent être des experts dans de nombreux domaines. Ils devront, bien entendu, s’entourer de partenaires en qui ils ont confiance, que ce soit une firme d’ingénieurs ou un entre­preneur spécialisé. » Francis Banville poursuit : « Le manque d’uniformité dans les plateformes d’intégration est actuelle­ ment un frein au développement. C’est encore embryonnaire dans un marché qui n’est pas consolidé. Et on se demande si, ultimement, ces grandes plateformes pour bâtiments ne viendront pas de géants de l’informatique qui proposeraient des plateformes d’intégration capables de faire interagir plusieurs systèmes différents sans qu’on ait à programmer les éléments individuellement. Parce que la programmation requise, c’est du temps de développement qui a un coût. »


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CYBERSÉCURITÉ Enfin, la vulnérabilité aux cyberattaques présente certes un défi majeur et son lot d’inquiétudes pour les propriétaires et gestionnaires d’immeubles. À cet égard, Daniel Therrien parle du standard BACnet Secure Connect et d’analyses régulières des systèmes de toutes les plateformes menées par des firmes spécialisées ou les fournisseurs afin de déceler rapide­ment les points vulnérables. Pour sa part, Francis Banville conseille, entre autres mesures, des paramètres de sécurité à mettre en place pour encadrer la communication entre les appareils dans un monde qu’on dit de BYOD pour bring your own device, où les locataires et leurs employés se branchent à différentes fonctions à partir de leurs cellulaires, dont on ignore à quel point ils sont protégés contre les menaces externes et quelles applications y sont installées. « Dans un bâtiment où on désire faire interagir les gens avec l’édifice, il est important d’avoir un réseau informatique dédié à cette application que dans le jargon nous appelons OT pour operation technology. Or, ce réseau regroupe également la mécanique et l’immotique de l’immeu­ ble, aussi faut-il isoler les systèmes les uns des autres avec des VLAN notamment, des réseaux virtuels paramétrés dans les commutateurs afin qu’un technicien qui travaille à la ventilation, par exemple, n’ait pas accès à d’autres systèmes stratégiques comme les caméras de surveillance », résume-t-il.

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TENDANCES ET INNOVATIONS

FLOTTE DE VOITURES EN AUTOPARTAGE, UNE TENDANCE DE FOND

Brigitte Dupuis Experte invitée

Le concept de véhicules en libre-service a vu le jour en Suisse en 1948 avant d’apparaître au Québec en 1994 avec l’entreprise Communauto. Aujourd’hui, ce type de service est bien établi dans la région de Montréal et prendra une part de marché de plus en plus grande. Ce système, qui s’inscrit dans la démarche de transition énergétique, participe à la mobilité durable surtout dans les grands centres urbains, car il est plus difficilement viable en région. Aux États-Unis, les revenus des voitures en autopartage devraient afficher un taux de croissance annuel de 6,28 % dans les quatre prochaines années, ce qui se traduira par un volume de marché prévu de 16,52 milliards de dollars en 20261. Économique, écoresponsable et pratique, ce mode de déplacement fera assurément partie de notre paysage urbain d’ici 5 à 10 ans. l existe présentement plusieurs modèles d’affaires pour l’autopartage : la réservation d’une voiture dans une station spécifique pour le temps voulu (Communauto) et le principe du covoiturage où l’on conduit une personne selon un trajet prédéterminé (AmigoExpress et Netlift). Les particuliers ont aussi la possibilité de louer leur voiture personnelle dans un système d’autopartage peer to peer au moyen d’une application (Turo). De plus, les constructeurs d’automobiles développent des modèles précisément conçus pour l’autopartage : ReachNow (BMW), GetAround (MercedesBenz et Toyota), Maven Drive (GM), Moia (Volkswagen) et Lynk & Co (Geely / Volvo). De son côté, la compagnie PSA Peugeot Citroën a investi dans l’entreprise Communauto.

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Brigitte Dupuis, directrice de projet chez Groupe Brivia, a fait sa marque en gestion des actifs, BIM, efficacité énergétique et développement durable.

1. Statista : https://www.statista.com/outlook/mmo/shared-mobility/shared-rides/car-sharing/worldwide?currency=usd

ISTOCK PAR MARC BRUXELLE

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UNE TENDANCE SOCIÉTALE ET UNE INITIATIVE POLITIQUE Saviez-vous que les voitures restent stationnées en moyenne 95 % du temps, que 83 % des Canadiens possèdent un véhicule, qu’en ville 50 % des automobiles ne roulent pas plus de 3 km et que 15 % effectuent un trajet de moins de 500 m ? Par ailleurs, il été prouvé que le premier kilomètre pollue deux fois plus que les suivants. Il n’est donc pas étonnant que le par­ta­ge de véhicules gagne en popularité. Plusieurs automobilistes se demandent aussi s’il est rentable d’investir dans une voiture étant donné la dépréciation qu’elle subira et ce qu’elle leur coûtera pour l’entretien, les réparations, l’immatriculation et l’assurance. Les problèmes de stationnement dans certains quartiers et de déneigement sont d’autres éléments qui


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conduisent de nombreuses personnes à opter pour l’autopartage. Il y a également un changement de mentalité avec l’arrivée des milléniaux qui, contrairement aux géné­ rations précédentes, ne se valorisent pas par la marque de leur voiture et n’en font pas un critère de réussite professionnelle. Le modèle utilisateur-payeur de l’auto­ partage a donc un très bel avenir. Le 9 octobre 2021, l’équipe de Projet Montréal a annoncé que les véhicules en libre-service (VLS) augmenteraient de 50 % d’ici la fin de son mandat. Sa première mesure a été de réduire les frais de permis de stationnement pour ce type de véhicule : ils sont passés de 300 $ à 1 $ pour une voiture d’autopartage électrique, de 835 $ à 225 $ pour un VLS hybride et de 835 $ à 600 $ pour un VLS à essence. La mairesse Valérie Plante a expliqué ce choix dans un communiqué : « Chaque véhicule en libre-service permet de retirer de 5 à 11 véhicules de la route, c’est donc une option de mobilité essentielle à la diminution du trafic et des gaz à effet de serre. Les incitatifs et les assouplissements que nous mettrons en place favoriseront le choix de l’autopartage auprès d’un plus grand nombre de familles, d’employés et d’étudiants, au bénéfice des Montréalais et des générations futures », a-t-elle déclaré2.

de Montréal est passé de 10 minutes en 2019 à 20 minutes en 2022. Ce manque de disponibilité a augmenté de 40 % pendant la pandémie, car la popu­lation a préféré rester au Québec pour les vacances et a changé ses habitudes de dépla­cement. De plus, les problèmes d’approvisionne­ment touchant l’industrie

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Depuis 2019, plusieurs compagnies d’auto­ partage ont eu des problèmes de gestion de flotte les soirs et les fins de semaine, créant de la grogne chez les usagers. Le temps d’attente d’une voiture dans la région

2. https://projetmontreal.org/nouvelles/ projet-montr%C3%A9al-d%C3%A9mocratise-lautopartage

Saviez-vous que les voitures restent stationnées en moyenne 95 % du temps, que 83 % des Canadiens possèdent un véhicule, qu’en ville 50 % des automobiles ne roulent pas plus de 3 km et que 15 % ont un trajet de moins de 500 m ?

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TENDANCES ET INNOVATIONS

ISTOCK PAR CARTERDAYNE

de l’automobile ont ralenti l’achat de véhicules par les compagnies d’autopartage. Un autre phéno­ mène qui a contribué à accroître la popularité de ce service est que la population craignait de pren­ dre les transports en commun dans un contexte de pandémie. L’AVENIR DES VÉHICULES EN LIBRE-SERVICE La présence d’une flotte de véhicules rattachée à un complexe immobilier favorise l’adhésion des usagers, car ils ont l’assurance qu’une voiture est disponible pour leurs déplacements en tout temps. Cette formule offre la flexibilité recherchée par les résidents qui ne possèdent pas de véhicule personnel. Plusieurs services d’autopartage s’installent au Québec dans le marché de l’immo­bilier. Le modèle de flotte rattachée à un complexe immobilier est une solution d’avenir, plus parti­ culièrement pour les voitures électriques. Ce type

de location ponctuelle peut se décliner sous deux formes : le coût des voitures est inclus dans les charges de copropriété ou le paiement s’effectue en fonction de l’usage. L’avenir est à la mobilité durable par l’entremise d’un cocktail de solutions de transport actif et passif, de la paire de bottines à la bicyclette ou la trottinette, en passant par les voitures, les bateaux autonomes, les taxis, les drones, les trains rapides (Hyperloop) et les avions à hydrogène. Ce qu’il faut retenir, c’est que le transport de demain sera plus autonome, intelligent, écologique et connecté. La voiture en autopartage dans des complexes multiusages est une solution qui s’inscrit dans les tendances du marché. Le virage de la mobilité durable devrait faire partie de la planification de vos espaces pour préparer vos immeubles aux technologies de demain.

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GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022


CONCOURS JBC MÉDIA DU MEILLEUR ARTICLE JOURNALISTIQUE EN IMMOBILIER DURABLE Pour clore la cérémonie marquant le 25e anniversaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM le 9 juin dernier (voir notre photoreportage en page 61), les gagnants du Concours JBC Média du meilleur article journalistique en immobilier durable produit par un étudiant ont été invités sur scène pour recevoir leur prix.

Laetitia Arnaud-Sicari, étudiante au baccalauréat en communication (journalisme) à l'UQAM, a remporté la Bourse Jacques Boisvert – Prix JBC Média (2500 $) pour son article « Un virage vert peu encouragé dans l’immobilier ».

La lauréate, Laetitia Arnaud-Sicari, recevant sa bourse des mains de Jacques Boisvert, président et éditeur chez JBC Média, en présence d’Andrée De Serres, titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier de l’ESG UQAM.

Le Prix Ivanhoé Cambridge (1000 $) a été remis à Cynthia Aubert, étudiante à la maîtrise en sciences économiques de l'ESG UQAM, pour son article « Les infrastructures de transport en commun comme moyen de lutter contre les changements climatiques : idée reçue ou réalité ? ».

De gauche à droite, Cynthia Aubert, recevant son prix des mains de Joannie Tanguay, vice-présidente, Stratégie et exécution chez Ivanhoé Cambridge, en présence d’Andrée De Serres.

Le Prix Coup de cœur École des médias (500 $) a été remis à Noé Charron-Cloutier, étudiant au baccalauréat en communication (journalisme) à l'UQAM, pour son article « Plan WILD : la nature passera en premier à Wentworth ».

Dans l’ordre habituel, Julie Meunier, conseillère en communication, Division des relations avec la presse et événements spéciaux à l’UQAM, Noé Charron-Cloutier et Andrée De Serres.

DENIS BERNIER POUR LA CHAIRE IVANHOÉ CAMBRIDGE D’IMMOBILIER DE L’ESG UQAM

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SOUS LES PAVÉS

UN GESTE POUR L’ENVIRONNEMENT PPAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

Lancé en 2017, ce projet de dépavage à la main se déroulant à l’échelle du Québec est une initiative à la portée de tous.

irigé par le Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM), un OBNL se vouant à la promotion de politiques et de pratiques de développement urbain durable, Sous les pavés a comme objectif de déminéraliser à la main et de façon participative des espaces publics et privés ou à vocation communautaire, puis de remplacer l’asphalte par des surfaces perméables et végétalisées.

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DÉPAVER POUR MIEUX VERDIR Pourquoi enlever l'asphalte ? Selon le CEUM, les surfaces minéralisées interrompent le cycle naturel de l’eau en empêchant les eaux pluviales de pénétrer dans le sol, ce qui accroît la pollution des eaux et les refoulements d’égouts. De plus, elles contribuent aux îlots de chaleur urbains. En retirant l’asphalte et en verdissant, on augmente le taux de filtration et on diminue le volume d’eau dirigé dans les égouts. Enfin, on améliore le paysage et la qualité de l’air, tout en offrant des lieux propices pour la détente, les activités physiques et les rencontres. 18

GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022

VÉRONIQUE FOURNIER Directrice générale CEUM


SOUS LES PAVÉS

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ERIC BOIZETTE

une occasion concrète d’action : qu’est-ce que je peux faire dans ma communauté pour agir sur l’adaptation au changement climatique ? Eh bien, je peux participer à des corvées comme celle-là. » CONSTATER LES RÉSULTATS Durant la phase 1 du projet, de 2017 à 2019, 15 démarches partici­ patives dans 8 régions du Québec, avec la collaboration de 11 parte­ naires locaux, ont été réalisées. « Concrètement, on parle d’environ 2 600 m² d’asphalte retiré, puis de 600 arbres et 3 700 vivaces ou arbustes plantés. […] Dans le cadre du projet, ça a permis de détourner plus de 2 700 m3 d’eau des égouts », souligne Véronique Fournier. ISTOCK PAR BAONA PAUL CHOQUETTE

« Dans les villes, ce sont plus de 70 % des espaces qui sont minéralisés : les bâtiments, les rues, les trottoirs et les stationnements. Donc, il y a beaucoup d’espace pour la déminéralisation et une forme de naturalisation », fait valoir Véronique Fournier, directrice générale du CEUM. MOBILISER LES COMMUNAUTÉS L’objectif avec Sous les pavés, c’est également d’engager les communautés. « Quand on parle de communautés, on parle aussi bien des propriétaires ou des gestionnaires immobiliers que, par exemple, des municipalités, des élus, des organismes et, bien sûr, des citoyens, pour adopter des pratiques inspirantes d’adaptation au changement climatique. On est tous conscients de la crise et de l’urgence actuelles. Souvent, on se demande comment on peut agir. Sous les pavés, c’est une manière d’engager des communautés à se libérer de l’asphalte dans leur milieu », explique la DG. Le processus urbain participatif se déroule en six phases, allant de la recherche du site à son inauguration, en passant par la déminéralisation proprement dite, l’idée centrale étant de mobiliser autant la communauté que les déci­ deurs et d’en faire une activité festive. Le fait que l’asphalte soit retiré à la main, en groupe, après avoir été préalablement découpé avec un outil adapté par un entrepreneur spécialisé, n’est pas anodin. « On donne

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15 juin

Journée internationale des préposés à l'entretien

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SOUS LES PAVÉS

Quelque 1 300 participants bénévoles ont mis la main à la pâte, ce qui représente plus de 4 000 heures de travail bénévole. « Puis l’impact dans nos communautés, c’est d’avoir des lieux qui sont conviviaux, rafraîchis et utilisés aussi pour d’autres fonctions que, par exemple, le stationnement. » La DG cite entre autres le projet de l’usine Résolu Produits forestiers, à Gatineau. Un de ses stationnements n’étant plus utilisé, l’entreprise l’a cédé à un organisme local, qui l’a trans­ formé en un îlot de verdure intégrant des jardins commu­nau­ taires. « Ce qui est intéressant, c’est que ce sont les employés de Résolu qui ont participé à la corvée de bénévoles. Donc, c’est aussi devenu une activité sociale de contribution des employés à la communauté et de sensibilisation aux questions d’adaptation aux impacts des changements climatiques. »

Alors que la phase 2 de Sous les pavés se poursuit au Québec, le CEUM compte aller plus loin encore. « On va former des nouvelles organisations à devenir des leaders en déminéra­ lisation. […] On va aussi aider trois municipalités à développer des stratégies de déminéralisation et des coffres à outils pour leur communauté. On souhaite également avoir un volet un peu plus large de sensibilisation sur l’impact de l’asphalte, puis inviter les citoyens, les propriétaires et les gestionnaires à se libérer de l’asphalte dans leur communauté. » APPORTER UNE VALEUR AJOUTÉE À SON IMMEUBLE Pour un propriétaire ou un gestionnaire de bâtiments, outre l’apport à la communauté et potentiellement la mobilisation de sa propre communauté d’affaires, le retrait de l'asphalte peut accroître la valeur d’une propriété. « Un bâtiment commercial ou industriel qui est entouré de végétation peut voir sa valeur marchande augmenter de 10 à 15 %. On connaît aussi l’effet climatiseur du verdissement. Donc, en positionnant adéquatement les arbres ou les arbustes sur le terrain préalablement déminéralisé, on peut réduire à terme les coûts de chauffage et de climatisation de 20 à 30 % », indique Véronique Fournier. ÊTRE PROACTIF Pour la DG, Sous les pavés est l’un des outils disponibles pour aider les propriétaires et les gestionnaires d’immeubles à s’adapter aux nombreux changements réglementaires actuels ou à venir des municipalités en matière de gestion durable des eaux pluviales.

École Martin-Bélanger, Lachine

Marché public, Shawinigan

Place Saint-Martin, Laval 20

GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022

Elle évoque à ce propos le futur Plan d’urbanisme et de mobi­ lité 2050 de la Ville de Montréal, actuellement en préparation. « À ce stade-ci, on n’a pas encore le contenu des règlements, mais ce qu’on sait des orientations de la Ville, […] c’est qu’il s’agit de favoriser, par exemple, l’insertion de jardins de pluie, de sols perméables, qui permettent justement une gestion des eaux de pluie sur place. Il y a aussi une volonté qui est inscrite dans le plan d’adapter la forme des projets de construction et d’agrandissement pour respecter les systèmes naturels existants, puis créer plus d’espace de plantation, donc de situer le bâtiment et le site en lien avec les infrastructures présentes ou à développer. » PRENDRE PART AU MOUVEMENT Véronique Fournier invite les propriétaires et les gestionnaires immobiliers intéressés à se joindre au mouvement. « On a des leaders partout au Québec qui sont à la recherche de sites à déminéraliser. S’il y a des propriétaires ou des gestionnaires qui ont des sites ou des bâtiments, ils peuvent entrer en contact avec nous, et on pourra faire le maillage avec des leaders. Si certains souhaitent créer un site Sous les pavés avec leurs employés, avec leur communauté, le CEUM peut travailler directement avec eux pour voir les possibilités et d’autres options aussi. » Pour en savoir plus, consulter le site Web du projet : www.souslespaves.ecologieurbaine.net/simpliquer


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FÉLICITATIONS À TOUS LES GAGNANTS DE L’AN 4 !

PRIX AMÉLIORATION DE LA PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE Immeubles du secteur de l’éducation et laboratoires MB John Molson School of Business (Université Concordia) Immeubles résidentiels à logements multiples et résidences diverses Appartements Habitat 2500 (CAPREIT) SDC Le Métropol (Ellix Gestion Condo Management) Immeubles à usage mixte CA Beauport (Hydro-Québec) CS Baie-Comeau (Hydro-Québec) Immeubles de bureaux 1001 De Maisonneuve Ouest (Gestion de placements Manuvie) 1920, boul. Mellon (Société québécoise des infrastructures) 420 Notre-Dame Ouest (Gestion de placements Manuvie) 450 De Maisonneuve (Groupe immobilier Desjardins) 465 McGill (Gestion de placements Manuvie)

Immeubles de bureaux (suite) 5000 Buchan (Groupe MACH) 8885 Trans-Canada (Canderel Management inc.) Bureau Mauricie (Énergir) Centre Manuvie (Gestion de placements Manuvie) Le 2505, SSQ Québec (Beneva) Le 525, Édifice Hector-Fabre Québec (Beneva) Immeubles universels, sportifs 0110 Centre sportif Père-Marquette (Ville de Montréal) Immeubles universels, services aux citoyens Quartier général de la Sûreté du Québec (Société québécoise des infrastructures) Garages, centres de distribution et d’entretien Garage de cour Pointe-aux-Trembles (Ville de Montréal) Services aux consommateurs Aéroport Montréal-Trudeau (Aéroports de Montréal)

100 des Commandeurs (Gestion immobilière Desjardins) Appartements Domaine Bellerive (CAPREIT) Bureau de Québec (Énergir) CA Baie-Comeau (Hydro-Québec) CA Beauport (Hydro-Québec) CA Gatineau (Hydro-Québec) CA Jarry 1 (Hydro-Québec) CA Jarry II (Hydro-Québec) CA Rouyn (Hydro-Québec) CA Saint-Hyacinthe (Hydro-Québec) CA Saint-Jean (Hydro-Québec) Cité du Multimédia - 50 Queen (Allied Properties)

CS Fullum (Hydro-Québec) CS Saint-Laurent – 7575 (Hydro-Québec) GOC00676 - Montréal, 1420 Sainte-Catherine Ouest (BGIS) GOC00713 - Québec, 330 de la Gare-du-Palais (BGIS) Le 2250 Appartements (CAPREIT) Le 715 Square Victoria (Gestion de placements Manuvie) NEXUS - 8455-8501 Trans-Canada (Canderel Management inc.) NEXUS - 8801 Trans-Canada (Canderel Management inc.) Palais de justice de Percé (Société québécoise des infrastructures) Promenades Drummondville (Groupe de sociétés Westcliff) SGW-VA (Université Concordia)

C AT É G O R I E O R ( Réduction entre 15 et 20 %) 0107 Édifice du 1650 des Carrières (Ville de Montréal) 1350-1360 René-Lévesque Ouest (Conseillers immobiliers GWL) 2000 Peel (Gestion de placements Manuvie) 7450, rue du Mile End (EPL) (BentallGreenOak) 995 Alphonse-Desjardins (Gestion immobilière Desjardins) Aréna Saint-Canut (Ville de Mirabel) Centre de la Cité Pointe-Claire (Groupe Petra) Chambre de la jeunesse (Société québécoise des infrastructures) Cité du Multimédia 700 Wellington et 75 Queen (Allied Properties)

Édifice Jacques-Parizeau (Ivanhoé Cambridge) GOC00687 - Québec, 3, passage du Chien-d'Or (BGIS) GOC00702 - Laval, 1575 Chomedey (BGIS) GOC00706 - Havre-St-Pierre, 1340 de la Digue (BGIS) GOC00712 - Québec, 112 Dalhousie (BGIS) Le Faro - 1825, rue Sainte-Rose (BentallGreenOak) Palais de justice de Val-d’Or (Société québécoise des infrastructures) SDC Le Métropol (Ellix Gestion Condo Management) Siege social Hydro-Québec (Hydro-Québec)


:: C AT É G O R I E P L AT I N E ( Réduction entre 20 et 50 %) 0110 Centre sportif Père-Marquette (Ville de Montréal) 0142 Bibliothèque et Centre communautaire CDN-NORD (Ville de Montréal) 1000 De la Gauchetière (Groupe Petra) 1001 DMO (Gestion de placements Manuvie) 1078 Piscine intérieure Annie-Pelletier (Ville de Montréal) 150 des Commandeurs (Gestion immobilière Desjardins) 1600 René-Lévesque/ 980 Guy LP (EPL) (BentallGreenOak) 2001, boul. Robert-Bourassa (Conseillers immobiliers GWL inc.) 2552 Garage de la cour Darlington (Ville de Montréal) 330, rue Saint-Vallier (Groupe MACH inc.) 3685 Centre opérationnel Nord et environ (Ville de Montréal) 4060 Sainte-Catherine (Corporation de Toulon) 420, rue Notre-Dame (Gestion de placements Manuvie) 455 René-Lévesque (Conseillers immobiliers GWL) 465 McGill (Gestion de placements Manuvie) 485 McGill et 430 Notre-Dame (Gestion de placements Manuvie) 7250, rue du Mile End (EPL) (BentallGreenOak) Appartements Parc Royal (CAPREIT) Appartements Place Cavendish (CAPREIT) Aéroport Montréal-Trudeau (Aéroports de Montréal) Bureau Abitibi-Témiscamingue (Énergir) CA Lebourgneuf (Hydro-Québec) Centre des congrès de Québec (Société du centre des congrès de Québec) Cité du Multimédia 111, boul. Robert-Bourassa (Allied Properties) Cité du Multimédia 80 Queen et 87 Prince (Allied Properties) Complexe Desjardins (Gestion immobilière Desjardins)

Complexe Place Crémazie (Groupe Petra) CS Baie-Comeau (Hydro-Québec) Édifice Bertrand-Fabi (Société québécoise des infrastructures) Édifice Côte-Sainte-Catherine (HEC Montréal) Édifice Gordon Brown (Samen Investments) Édifice Guy-Frégault (Société québécoise des infrastructures) Édifice Jean-BaptisteDe La Salle (Société québécoise des infrastructures) GOC00689 - Jonquière, 2251, boul. René-Lévesque (BGIS) GOC00698 - Édifice des Douanes, 400, place d’Youville (BGIS) GOC00710 - Complexe Guy-Favreau Tour Ouest (BGIS) GOC02880 - Montréal, 999, boul. Robert-Bourassa (BGIS) GOC02882 - Québec, 805, avenue Wilfrid-Laurier (BGIS) Le Windsor (BentallGreenOak) LOY-JR (Concordia) Manoir Outremont (Cogir Immobilier) Montréal Hérald (Ivanhoé Cambridge) NEXUS - 8555-8565 Trans-Canada (Canderel Management inc). NEXUS - 8851 Trans-Canada (Telus) (Canderel Management inc.) Place Bonaventure (Corporation immobilière Kevric inc.) Place Victoria (Groupe Petra) SGW-B Annex (Université Concordia) SGW-GM (Université Concordia) SGW-GN (Université Concordia) SGW-M Annex (Université Concordia) SGW-Z Annex (Concordia) Siège social de Loto-Québec (Loto-Québec) Spheratest Environnement (Spheratest Environnement inc.)

C AT É G O R I E D I A M A N T ( Réduction entre 50 et 90 %) 0263 Centre sportif Saint-Charles (Ville de Montréal) 0761 Garage de cour Pointe-aux-Trembles (Ville de Montréal) 200 des Commandeurs (Gestion immobilière Desjardins) 2995 Caserne no 59 (Ville de Montréal) 319 Franquet (Groupe MACH inc.) 5000 Buchan (Groupe MACH inc.) 59 Bégin (Gestion immobilière Desjardins) 8300 Décarie (Carbonleo) Appartements Habitat 2500 (CAPREIT) Appartements Place du Boulevard (CAPREIT) Appartements Samuel-Holland (CAPREIT) Bureau Mauricie (Énergir) Centre Manuvie (Gestion de placements Manuvie) Cégep André-Laurendeau (Cégep André-Laurendeau)

Laboratoire de santé publique (Société québécoise des infrastructures) Le 2505, SSQ Québec (Beneva) Le Luna - 1100 Docteur-Penfield (BentallGreenOak) Les tours 500 Saint-Jacques (Alfid Services immobiliers) Maison du développement durable (Maison du développement durable) Maison Manuvie (Gestion de placements Manuvie) NEXUS - 8885 Trans-Canada (Telus) (Canderel Management inc.) Palais de justice de New Carlisle (Société québécoise des infrastructures) Quartier général de la Sûreté du Québec (Société québécoise des infrastructures) SGW-MB (Université Concordia) Société du Palais des congrès de Montréal (Société du Palais des congrès de Montréal) Tour Viger (Corporation immobilière Kevric inc.)

CATÉGORIE DIAMANT PRESTIGE (Réduction de plus de 90 %) Édifice Marcelle-Gauvreau (Société québécoise des infrastructures) Le 525, Édifice Hector-Fabre Québec (Beneva) Le Saguenay Appartements (CAPREIT)

Le Tadoussac Appartements (CAPREIT) Palais de justice de Maniwaki (Société québécoise des infrastructures)

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GESTION DES RISQUES D’INCENDIE

PRÉVENIR L’IMPRÉVISIBLE PPAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

Un incendie dans son immeuble, on veut le prévenir. On veut également prévoir toutes les mesures possibles afin de réduire au minimum les risques de pertes de vie, de blessures graves ou de dommages importants s’il survient.

pécialiste du Code national de préven­ tion des incendies, Pierre Noël, directeur des opérations, alarme incendie chez Protection incendie Viking, rappelle l’importance de se conformer à la législation en vigueur ainsi qu’au chapitre Bâtiment du Code de sécurité (CBCS) adopté par le gouvernement québécois en mars 2013. Or, a-t-il remarqué, plusieurs propriétaires et gestionnaires en négligent quelques aspects. Par exemple, l’obligation pour les bâtiments d’habitation construits avant le 7 novembre 2000 de rehausser leur système d’alarme incendie et notamment d’ajouter un avertisseur sonore dans l'entrée de chaque logement avec un niveau sonore de 85 dBA. « La moitié des immeubles visés n’ont encore qu’une

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GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022

PIERRE NOËL Directeur des opérations, alarme incendie Protection incendie Viking


COMMENT PRÉVENIR L'IMPRÉVISIBLE

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rapport d’inspection, insiste Pierre Noël, parce que toutes les personnes et entreprises impliquées peuvent être tenues pour responsables s’il y a poursuite devant les tribunaux. » Au Québec, les normes sont de plus en plus sévères, mais l’inspection est insuffisante, autant à l’étape de la construction que par la suite, lorsque l’immeuble est exploité et occupé, affirme le spécialiste en système d’alarme qui cumule 37 ans d’expertise. « Il manque de surveillance pour les faire respecter, déplore-t-il. Tout va bien tant qu’il n’arrive rien, c’est ma maxime. Mais faut-il attendre des drames comme celui de L'Isle-Verte pour agir ? »

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seule alarme dans les corridors, alors qu’ils devraient répondre aux normes depuis mars 2016 », estime Pierre Noël. Lors d’une récente réunion d’un comité de la Canadian Fire Alarm Association (CFAA), relate-t-il, plusieurs techni­ ciens se sont demandé ce qu’ils devaient faire lorsqu’ils constataient l’absence de signalisation requise. « Il faut 13_FirstOnSite Restoration.pdf 1 2021-11-23 15:44 absolument l’indiquer comme une déficience dans le

Autre exemple : après qu’un système est installé, et que l’immeuble est terminé, le propriétaire est responsable d’engager une tierce compagnie pour vérifier toutes les interrelations entre les alarmes, les relais, les rappels d’ascenseurs, la pressurisation dans les escaliers et le filage, dans le but de s’assurer que l’installation est adéquate et résistante au feu et que le système de ventila­ tion s’arrête en cas d’incendie. Par la suite, l’obligation d’inspection est annuelle. « Certains propriétaires n’ont pas fait inspecter leur immeuble depuis cinq ans et même davantage. Ils préfèrent payer l’amende plutôt que de devoir investir pour se rendre conformes aux normes. Et les amendes sont moins élevées que le prix d’une inspection ! », souligne Pierre Noël. Le marché de l'alarme incendie est composé de produits distribués par sept grossistes, précise-t-il. Parlant de produits peut-être moins connus, il mentionne les sys­ tèmes pré-action, qui nécessitent la détection de deux éléments pour s’activer. « S’il y a détection de fumée, par exemple, l’information va vers le panneau du système pré-action qui attend la seconde condition, soit une

GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022 25


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COMMENT PRÉVENIR L'IMPRÉVISIBLE

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chaleur suffisante, 157 degrés, pour faire fondre la bulle et faire circuler l’eau dans la tuyauterie », explique-t-il. Ces systèmes sont particulièrement utiles dans les salles où se trouvent des serveurs, beaucoup de matériel informatique ou des livres rares, où l’eau peut causer des dommages irréparables, ainsi que pour diminuer les risques de déclenchement accidentel. Aussi surprenant que cela puisse paraître, on a vu, dans des chambres d’hôtel, des clients suspendre leurs vêtements aux têtes de gicleurs et causer inutilement leur déclen­ chement, rapporte Pierre Noël.

La Wellsphere de Trane offre une approche complète pour l’optimisation de la qualité environnementale intérieure des immeubles. Cette plateforme de niveau supérieur assure une gestion accrue des facteurs critiques de l’atmosphère intérieur soit, l’équilibre entre le bien-être des gens, l’efficacité énergétique et la durabilité.

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Qualité environnementale intérieure, optimisée Le bien-être avant tout, c’est l’avenir.

MESURES À PRENDRE LORSQU’ON ACQUIERT UN IMMEUBLE À la lumière de ce qui précède, on com­ prendra que pour s’éviter une foule de problèmes et de complications, on fait évaluer, avant d’acheter un immeuble, les mesures de protection contre le feu et l’investissement qui sera nécessaire pour leur mise à niveau. Systèmes d'alarme incendie, gicleurs conventionnels, systèmes de détection de CO2 dans les garages, systèmes de gicleurs à l’air comprimé sans eau, systèmes cycli­ ques, systèmes à mousse, la gamme de systèmes de protection est large et pour faire les bons choix, il faut connaître les activités qui seront accomplies dans le bâtiment. Il est aussi important de prendre connaissance des rapports d'inspection pour s'assurer que les systèmes ont été inspectés chaque année et de vérifier s’ils mentionnent des lacunes. Il est également recommandé de contac­ ter les pompiers de sa municipalité pour organiser leur visite des lieux afin qu’ils se familiarisent avec l’endroit et les installations.

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

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GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022


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Prévention des incendies : les bonnes pratiques

Il est obligatoire d’avoir un plan de sécurité incendie (PSI) et les points suivants sont importants :

Si plusieurs précautions contribuent à réduire les risques, l’entretien journalier compte pour beaucoup. On porte particulièrement attention :

Le PSI doit être révisé annuellement. Il doit être partagé et connu de tous les usagers du bâtiment.

Au dégagement des moyens d’évacuation comme les corridors, les cages d’escalier et les portes, où aucun entreposage ne doit être toléré. Ces accès doivent être libres de toute obstruction jusqu’à la voie publique. À l’entretien préventif des systèmes de protection comme les systèmes d’alarme et de gicleurs pour s’assurer de leur bon fonctionnement. À la formation du personnel afin qu’il ait une bonne connaissance des systèmes de protection dans l’immeuble, qu’il sache quoi faire en cas d’incendie et qu’il utilise correctement la machinerie nécessaire aux opérations. Aux surfaces combustibles et aux articles de fumeurs s’il y a une terrasse sur le toit ou attachée au bâtiment, spécialement si on y a installé des pots de fleurs ou du treillis.

Les intervenants de première ligne doivent connaître leur rôle. Des exercices d’évacuation doivent être tenus régulièrement.

Et les produits chimiques ? On entrepose les matières dangereuses dans un endroit spécial dont l’accès est limité exclusivement au personnel qualifié pour les manipuler, à qui on a donné une formation adéquate en ce sens. On s’assure que différentes matières dangereuses peuvent bien être entreposées ensemble. On contrôle l’environnement dans l’endroit où les matières dangereuses sont entreposées, comme la ventilation, les sources de chaleur et l’humidité. On inclut dans son PSI des fiches signalétiques des matières dangereuses.

Source : Service de sécurité incendie de Montréal

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ENTRE MISSION ET MODERNISATION

POUR LE COMITÉ PARITAIRE DE L’ENTRETIEN D’ÉDIFICES PUBLICS – RÉGION DE MONTRÉAL PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

CAROLINE PARÉ Directrice générale Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics, région de Montréal 28

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JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER


ENTREVUE

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Nommée en mars 2022, Caroline Paré, la directrice générale du Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics, région de Montréal, continuera à améliorer les communications de l’organisme et à valoriser le métier de préposé à l’entretien, tout en veillant à l’application du décret. e n’est pas en googlant son nom sur le Web qu’on pourra glaner beaucoup d’informations sur Caroline Paré.

développer un nouveau logiciel. La nouvelle responsable du développement informatique travaillera à ce projet pen­dant deux ans.

UNE EXPÉRIENCE EN MILIEU COMMUNAUTAIRE Virtuellement discrète, cette diplômée en droit de l’Université de Montréal nous révèle cependant quelques faits marquants de son parcours, dont un stage au sein d’un collectif de travail dans le cadre de son baccalauréat, qui lui donne la piqûre pour le milieu communautaire. « J’ai réalisé que j’avais besoin d’être dans l’action plus que dans les livres. Puis j’ai pu sentir que mon travail contribue à quelque chose, à la protection des gens ou à l’amélioration des conditions sociales. »

À son retour de congé de maternité, en 2001, elle prend du galon et accède au poste de directrice du service d’inspection.

C

Après son admission au Barreau du Québec, elle continue de travailler pour cet organisme communautaire. Comme tous les permanents, la jeune femme a la responsabilité de la gestion financière, des dossiers prioritaires, du plan stratégique et des relations de travail avec les employés, tout en collaborant avec les acteurs du milieu communautaire, ce qui, dit-elle, « a été très stimulant et formateur dans ma jeune carrière ». UNE AUTRE VOIE En 1996, elle se voit offrir un poste d’inspectrice au Comité paritaire de l’entretien d’édifices publics (CPEEP). Elle accepte ce travail qui lui plaît immédiatement. « C’était fort intéres­ sant de voir le côté paritaire, de parler à la fois aux employés qui vivaient des problèmes au travail et aux employeurs qui affrontaient leurs propres défis. » Autour de l’an 2000, le directeur général de l’époque lui confie un important dossier : celui de revoir le système informatique du CPEEP, en collaboration avec une firme externe, et de

À LA TÊTE DU CPEEP En mars 2022, vingt-six ans après son arrivée au Comité paritaire, nantie de son bagage d’expérience et de connais­ sances, Caroline Paré est nommée directrice générale. « C’est une chance de diriger mon équipe dans un but commun, confie-t-elle à propos de sa nomination. Pour moi, la colla­ boration, c’est très important. Ça découle probablement des années où j’ai travaillé avec des tables de concertation et des regroupements. » Parmi les défis qui l’attendent, elle mentionne l’amélioration des communications à l’interne et celles avec les assujettis à l’externe, travail qu’avait entrepris l’ancienne DG, Christiane Bigras. Même si le Comité paritaire est un organisme de régulation, « il reste qu’on peut améliorer et changer nos approches, indique Mme Paré, être plus à l’écoute des besoins, entre autres ». FACE À LA PANDÉMIE À cet égard, le Comité paritaire a joué un rôle de soutien crucial auprès des assujettis pendant la crise sanitaire. « Le service de renseignement a fait un travail génial en prenant les devants afin de répertorier toute l’information sur les programmes spéciaux pour orienter les salariés, fait valoir la DG. Il y avait aussi les employeurs qui s’informaient sur les programmes et les primes spéciales destinés aux travailleurs essentiels. »

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ENTREVUE

Même si sa mission est de faire respecter le décret, le CPEEP a veillé à adapter son approche. « En ce qui concerne les employeurs, on a fait plus d’appels de courtoisie, et on leur a accordé un délai pour remplir leurs obligations financières, pour éviter de judiciariser des dossiers qui finissent par coûter beaucoup de sous à tout le monde. » L’ATTESTATION DE REVENU QUÉBEC La lutte contre l’économie clandestine dans l’industrie demeure le cheval de bataille du Comité paritaire.

JBC MÉDIA DENIS BERNIER

Évoquant le rapport récent d’Enviro­ Compétences sur la main-d’œuvre dans l’industrie, Caroline Paré, qui a collaboré à cette étude, mentionne que 41 % des entre­prises en entretien ménager qualifient de moyen à élevé l’impact du travail au noir sur leur entreprise. « Donc, c’est vraiment un enjeu très important à propos duquel on a un mandat clair. Et on travaille toujours là-dessus. » À ce sujet, la DG rappelle l’entrée en vigueur, en janvier 2021, de l’attestation de Revenu Québec. Selon ce document, les entreprises d’entretien doivent obtenir copie de tout sous-contractant avec lequel elles ont un contrat à durée indéterminée, ou un ou des contrats à durée déterminée totalisant 10 000 $ ou plus dans une année.

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S’il est trop tôt pour analyser l’impact de cette mesure, le Comité paritaire dispose toutefois d’indicateurs. Par exemple, entre janvier et avril 2021, « le nombre d’entreprises qui ont contacté le comité pour s’inscrire volontairement a doublé par rapport à 2019 […]. Et nous, on fait une corrélation directe avec l’attestation », commente la dirigeante. LA VALORISATION DU PERSONNEL Un autre défi de la DG est de continuer, avec son équipe, à valoriser le travail des préposés à l’entretien, ces travailleurs de l’ombre dont l’apport essentiel a été mis en évidence durant la pandémie. Même si la mission du Comité paritaire est limitée par son mandat, Caroline Paré estime que son organisation « peut certainement

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jouer un rôle pour sensibiliser les gens et tenter de faire émerger un courant de reconnaissance ». Ainsi, pour la Journée internationale des pré­ posés à l’entretien se déroulant le 15 juin, l’organisme a innové cette année, créant sur son site Web un mur de la reconnaissance constitué des témoignages d’employeurs et de clients à l’égard des salariés.

personnel, de son adhésion à notre mission, puis de nos valeurs organisationnelles de respect, d’intégrité, de justice et d’impar­ tialité. Ça doit transparaître dans nos actions de régularisation et de conformité. On est fiers de ces résultats. »

DES OUTILS DE COMMUNICATION AMÉLIORÉS Au cours des dernières années, rappelle Caroline Paré, le CPEEP a redoublé d’efforts pour bonifier et moderniser ses outils de communication. Outre une trousse de bienvenue envoyée aux entrepreneurs qui s’inscrivent au Comité paritaire, une infolettre acheminée aux employeurs et aux salariés, ainsi qu’une application mobile pour les salariés, Le Compt’Heures, pour compiler les heures de travail, le site Internet de l’organisme a fait peau neuve, offrant une navigation plus conviviale et fonctionnelle aux visiteurs. Actuellement, le CPEEP travaille à dévelop­ per un portail destiné aux employeurs qui comportera diverses fonctionnalités simplifiant leurs communications et leurs transactions avec l’organisme. « On devrait avoir une première phase qui sera mise en ligne en principe d’ici septembre », annonce la DG. UN SONDAGE FAVORABLE Pour Caroline Paré, les efforts du Comité paritaire semblent porter fruit. À preuve, d’après un sondage réalisé l’automne dernier auprès des employeurs, 85 % des répondants se disent satisfaits des services du Comité paritaire, et 74 % du professionnalisme des inspecteurs. En outre, les deux tiers des sondés considèrent qu’ils sont bien informés des actions de l’organisme. Toutefois, 55 % des répondants se déclarent satisfaits de la fréquence de ses communications. Ainsi, s’il y a encore du travail à faire, la diri­g eante est optimiste. « Je pense que ça témoigne de l’engagement de notre GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022 31


LA PETITE HISTOIRE D’UN JOUEUR IMPORTANT DE L’INDUSTRIE À SUIVRE D’UN NUMÉRO À L’AUTRE REPORTAGE PROMOTIONNEL

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ALLER À LA RENCONTRE DES EMPLOYÉS

Marie-Claude Ratté, directrice générale de Controlnet, explique la philosophie de gestion de l’entreprise : être à l’écoute et s’efforcer de comprendre afin de mieux servir la clientèle.

C

ette philosophie d’écoute des employés s’est imposée d’elle-même, selon Marie-Claude Ratté, directrice générale chez Controlnet, une entreprise familiale gérée par des gens qui ont à cœur le bien-être de leurs collaborateurs, du premier au dernier. Qu’il s’agisse du personnel cadre ou des techniciens en salubrité, l’approche est la même. Les relations de travail sont excellentes, l’absence de grief dans ce milieu syndiqué en fait foi. « Nous ne faisons pas que les écouter, nous faisons l’effort de les comprendre. Bien sûr, nous analysons leurs demandes, mais nous le faisons avec eux. Et quelle que soit la demande, nous trouvons la réponse ensemble en discutant et en créant des liens », précise-t-elle. « Longtemps, dans notre société, les techniciens en salubrité ont été vus comme des employés de moindre importance, ils n’étaient pas valorisés. Pourtant, ils sont indispensables au même titre que n’importe quel professionnel. C’est pourquoi nous les consultons fréquemment sur les défis de leur travail. Nous sommes accessibles et disponibles pour tous et en tout temps », dit la directrice générale, ajoutant que chaque employé est un membre de la grande famille Controlnet. « Nous mettons un point d’honneur à partager les événements marquants avec eux. Anniversaires, mariages, décès, naissances, maladies ou autres, nous célébrons les fêtes et sommes solidaires dans les moments difficiles. » Chez Controlnet, les gestionnaires de sites, superviseurs et chefs d’équipe sont formés à l’écoute active afin de poser les bonnes questions et d’être attentifs au non-verbal. « Il faut aussi des aptitudes personnelles à cet égard, c’est ce que nous recherchons chez

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les gens qui nous entourent et qui gèrent le quotidien des préposés et des techniciens en salubrité », explique la directrice générale.

Gestion de la pandémie Qu’est-ce que la COVID a entraîné comme changement chez Controlnet ? « Je ne crois pas que l’entreprise


ait changé. On nous répète depuis quelque temps que nous devrons apprendre à vivre avec le virus, mais dans notre domaine, il fait partie de notre réalité depuis son apparition en 2020. Une grippe H1N1 en 2013 avait été un mince échantillonnage de ce qui nous attendait », répond Marie-Claude Ratté, relatant comment des équipes spécialisées en désinfection ont été déployées dans les hôpitaux, laboratoires pharmaceutiques, universités, tours de bureaux, centres commerciaux et autres entreprises. Dès le début, les employés ont été soutenus pour faire face au stress occasionné par le contexte de crise sanitaire. « Avec le recul, nous constatons toutefois que nous étions prêts et que nos protocoles étaient adéquats, poursuit-elle. Notre gestion de l’approvisionnement nous a bien servis. Au plus fort de la crise, quand plusieurs n’arrivaient plus à trouver des équipements de protection individuelle, nous en avions. Dès qu’on a entendu parler de la présence du virus sur d’autres continents, on s’est dit que ça pouvait traverser et on a pris nos précautions. C’était un coup de dé. Nous avons rempli nos entrepôts de masques, de gants, de désinfectants pour les mains, ce qui nous a finalement permis de protéger nos employés et leurs familles, et même d’en fournir à des clients, des municipalités et des centres commerciaux. La pandémie a changé le

regard de nos employés sur eux-mêmes. À l’interne, nous avons toujours fait en sorte de les valoriser et voilà qu’ils ont eu aussi la confirmation de la société qu’ils sont indispensables. »

Engagement social Cette importance accordée aux gens et aux valeurs humaines, Controlnet la démontre également par son implication sociale en contribuant bénévolement à des corvées de nettoyage et d’entretien ménager, en participant à des collectes de fonds, en soutenant un organisme communautaire du quartier et en choisissant une cause différente chaque année. « Nous sommes tellement privilégiés à plusieurs égards. Ça va bien. Nous existons depuis 55 ans et sommes le gagne-pain de plus d’un millier de familles. Quand on a autant de succès, il faut redonner, c’est un juste retour des choses. Notre président, Maurice Supino, estime important qu’il y ait de la bienveillance dans notre climat de travail, dans nos agissements et dans nos façons de parler les uns avec les autres, et nous y adhérons pleinement », conclut Marie-Claude Ratté. Dans le prochain numéro, Mario Diamant, gestionnaire de comptes, nous parlera du service à la clientèle chez Controlnet.

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

AMÉNAGEMENT DE BUREAUX DANS L’ANCIENNE GARE VIGER

DES TRAVAUX EXÉCUTÉS DE MAIN DE MAÎTRE PAR CONSTRUCTION ANJINNOV PROPOS RECUEILLIS PAR JOHANNE LANDRY

L’entreprise Lightspeed a confié quatre phases de son installation dans l’édifice de l’ancienne gare Viger à Construction Anjinnov. Survol des chantiers menés rondement par des équipes expertes et proactives.

uand JP Chauvet, président-directeur géné­ral de Lightspeed, développeur de la plateforme de commerce tout-en-un pour les restaura­teurs, hôteliers et détaillants, a décidé de déménager ses bureaux de la rue Saint-Urbain vers la gare Viger, il a lancé un appel d’offres et choisi Construction Anjinnov pour l’accompagner. D’abord parce que l’entrepreneur général établi depuis 1985 avait bonne réputation et offrait un prix compétitif. Puis parce que la confiance s’est installée au fil des différentes phases pour lesquelles ses services ont été retenus. « L’équipe d’Anjinnov savait quel niveau de finition nous souhaitions à chaque étage et connais­sait aussi nos besoins spécifiques », explique-t-il.

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C’est que JP Chauvet se décrit lui-même comme un passionné d’architecture et de design. « Ça fait partie de notre vie. Mon épouse est designer et conçoit des projets haut de gamme, raconte-t-il. Pour moi, il importe que nos bureaux soient à l’image de notre marque, c’est-à-dire modernes, ouverts et très, très esthétiques. » Le choix de l’ancienne gare Viger n’est d’ailleurs pas un hasard. Le concept illustre, pour le PDG de Lightspeed, l’industrie dans laquelle il évolue. « L’ancien, c’est ce que la gare Viger représente avec son allure de château austère. C’est la partie des choses qui n’a pas changé. Mais lorsque vous entrez dans les bureaux de Lightspeed, c’est tout le contraire d’austère. C’est la modernité qui rencontre le patrimoine. De 200 employés, nous sommes rapidement passés à plus de 1 000 à Montréal. Nous sommes une compagnie québécoise cotée en bourse et nous voulions un siège social représentant cette industrie du commerce de détail qui, de l’extérieur, n’a pas changé depuis des centaines d’années, alors que nous apportons de l’innovation avec nos logiciels. » 36

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JP CHAUVET Président-directeur général Lightspeed


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Pascal Michaud, le président d’Anjinnov, se dit fier d’avoir accompagné Lightspeed depuis la toute première phase de son installation dans l’ancienne gare Viger, un bâtiment historique possédant une belle architecture. « Lightspeed est un client exigeant qui sait où il va avec ce projet audacieux et ça nous convient très bien. Nous sommes là pour l’appuyer, pour gérer l’échéancier, les pénuries de matériaux et de main-d’œuvre et lui assurer que les nouveaux bureaux seront prêts à temps. S’il nous fait confiance, phase après phase, c’est qu’il est satisfait de la qualité de notre travail et du service qu’on lui donne », dit-il, ajoutant que la plupart des entrepreneurs géné­raux ne se voient pas nécessairement offrir un autre contrat à la fin d’un projet. Selon JP Chauvet, la compagnie Ligthspeed attend trois choses d’un entrepreneur général : qu’il comprenne son souci du détail et de la qualité d’exécution, qu’il soit efficace et organisé afin qu’il n’y ait pas de mauvaise surprise en cours de route et qu’il sache trouver les meilleures solutions techniques pour que le coût du chantier ne devienne pas exorbitant. UN PROJET EN CINQ PHASES La première phase de l’installation de Lightspeed dans l’ancienne gare Viger a débuté en 2014. Le développeur de logiciels employait à ce moment-là 80 personnes et louait les étages 3 et 4, soit plus ou moins 24 000 pi2. Lorsque le nombre d’employés est passé à 350, la compa­ gnie a entrepris la deuxième phase de son développement en occupant également la moitié du rez-de-chaussée de l’immeuble qu’elle partageait alors avec un autre grand locataire.

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

PASCAL MICHAUD Président Anjinnov

Félicitations à toute l’équipe de Anjinnov pour son succès !

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

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Puis, une croissance fulgurante l’amenant à embaucher plus de 600 employés, Lightspeed a dû louer l’entièreté de l’édifice. La quatrième phase, réalisée entre avril 2021 et avril 2022, a été le réaménagement du 2e étage, un espace d’environ 31 500 pi2. Il fallait démolir les installations du locataire précédent et reconstruire des murs en arches de chaque côté du corridor, selon les plans de Joan Renaud, associé prin­ cipal chez ACDF Architecture, responsable du design des projets. « Dans les vieux bâtiments modifiés au fil des ans, on voit souvent de nombreuses colonnes d’acier exposées et disposées dans l’espace sans trop de rigueur », dit l’architecte, qui a préféré dans ce cas les envelopper et les intégrer dans des arches s’inspirant des typologies architecturales de l’immeuble. « Il est vrai que l'arche a été surutilisée en design ces dernières années, poursuit-il, toutefois nous avons constaté que la courbe a un effet positif sur les utilisateurs. Elle amène une certaine sensibilité, apaise et crée des jeux géométriques splendides. » « Tout un exploit d’exécution, car c’est quelque chose que nous ne faisons pas souvent », commente Pierre Lachapelle, chargé de projets chez Anjinnov, en parlant des arches. Pour les réaliser, l’entrepreneur s’est servi de panneaux de béton léger plutôt que de gypse tradi­ tion­nel parce qu’il fallait une matière assez flexible pour suivre la courbe et pas trop cassante pour pouvoir plâtrer et obtenir un joint impeccable entre la portion verticale du mur et l’arrondi de l’arche. « On a utilisé des coins de plastique flexible permettant de faire la cour­bure avec une belle finition, détaille le chargé de projet. On a aussi eu besoin d’excellents plâtriers. En collabo­ ration avec le sous-traitant, Grondin Acoustique, on a cherché la meilleure solution, celle qui serait la plus durable et dont l’exécution ne serait pas trop longue ni trop dispendieuse. »

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

JOAN RENAUD Associé principal ACDF Architecture

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

« Nous avons mis le temps et l’énergie nécessaires afin que les arches soient parfaites. Après l’instal­ lation de l’éclairage, qui les illumine du bas vers le haut, nous avons constaté que nous pouvions encore améliorer leur fini. En nous rappelant que cet aspect architectural est un enjeu important du projet, nous avons apporté les corrections souhaitées dans les délais requis. Lorsque les murs sont peints et les tapis posés, replâtrer devient en défi en soi, raconte Pierre Lachapelle, mais le résultat est vraiment magnifique et tout le monde est satisfait. C’est le plus important pour nous. »

Autre défi d’exécution : vu les nombreuses aires ouvertes, les éléments mécaniques comme la ther­mo­pompe de même que l’unité de refroi­dis­sement et de ventilation devaient se retrouver dans le corridor principal, s’ajoutant aux conduits électriques, ainsi qu’à ceux des gicleurs, des luminaires et de la ventilation. « La firme d’ingénieurs ne voulait pas d’une unité de climatisation en plein centre d’une aire ouverte, car le bruit qu’elle produit aurait été trop perceptible, relate Pierre Lachapelle. Il a donc fallu poser un plafond acoustique pour absorber le plus de son possible

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ACDF Architecture “Parce que tous méritent un quotidien enrichi par un design sophistiqué.”

Lightspeed Ph 1 Photo : Adrien Williams

Lightspeed Ph 3 Photo : Maxime Brouillet

selon le principe d’une caisse de réson­nance. Cette gestion de la mécanique au centre du corridor a demandé beaucoup de gymnastique pour s’assurer que tout passait au-dessus des arches, c’est-à-dire tout le néces­saire pour ame­ner d’un point à un autre l’électri­cité, la plomberie, l’informatique et autres. » Ce plafond acoustique, il fallait aussi trouver une manière de l’attacher. Comment faire alors qu’il camouflait tellement d’éléments mécaniques et de conduits ? « Avec le sous-traitant en système intérieur, notre surintendant et le designer, on a fait du remueméninge sur la manière de créer un plafond acoustique beau, propre et amovible, parce qu’il devait s’ouvrir pour donner accès aux machines lors de l’entretien », raconte le gérant de chantier. De ce remue-méninge est venue la solution : l’attacher avec des moulures en L sur le mur. Les carreaux du plafond, qui sont noirs, ont été quant à eux assemblés par panneaux de six mesurant 4 pi sur 5 pi, avec six vis seulement par panneau, soit juste

Lightspeed Ph 2 Photo : Adrien Williams

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Propulsée par son énergie et la solidité de ses années d’expertise, ACDF crée des espaces qui conjuguent les qualités d’un pragmatisme nord-américain à une flamboyance européenne. Chaque proposition est une réponse attentive aux objectifs et aux contraintes du projet, destinée à tirer le plein potentiel du site et de l’environnement bâti. Empruntant un langage à la fois clair et audacieux, ACDF privilégie des touches esthétiques qui mettent en valeur les lignes directrices de la conception.

architecture est conçue comme un récit qui répond de manière sensible au contexte existant, au programme du projet, aux besoins du client et au budget donné. Chaque projet est fondé sur un langage clair et unique qui favorise des conceptions dynamiques et vivantes, dans lesquelles l’architecture génère la prospérité à des échelles sociales, économiques et culturelles.

Les réalisations d’ACDF ont mené le bureau à s’illustrer, tant au Québec qu’ailleurs au Canada et dans le monde. Avec ses 95 employés, l’équipe peut compter sur la souplesse de sa structure pour s’adapter à différentes échelles de projets allant du résidentiel au commercial. Cette agilité permet à l’agence de se renouveler, à travers une variété de mandats qui engagent la recherche et la découverte.

Depuis plusieurs années, ACDF Architecture et Anjinnov ont collaboré au réaménagement de nombreux bureaux montréalais primés internationalement : Lightspeed, AdGear, Samsung Ads Upgrade, et récemment Cloud Chamber, un nouveau studio du groupe 2K. À l’automne 2022, ACDF complétera la cinquième phase des bureaux de Lightspeed visant la réhabilitation complète de l’ancienne gare Viger, située dans le Vieux-Montréal. Depuis 2014, Anjinnov aura ainsi travaillé sur les phases 1, 2, 4 et 5 du projet.

L'approche de conception d'ACDF place l'utilisateur au centre de son travail, tout en maintenant une rigueur permettant la réussite de projets complexes dans des conditions rigides. Son

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assez pour les maintenir en place et pouvoir facilement les enlever et les remettre. Côté esthétique, les vis, les rondelles et les boulons sont pratiquement invisibles. Actuellement, la phase 5 du projet est en cours : elle comprend le déménagement de la réception auparavant au 3e étage vers le rez-de-chaussée dans le hall d’entrée principal, ainsi que l’aménagement sur le côté est du bâtiment d’un nouvel espace pour recevoir les clients.

Un chantier de plus ou moins 11 900 pi2, commencé en janvier 2022 et qui devrait se terminer en juillet s’il n’y a pas trop de retard dans la livraison des différents matériaux. Car c’est, en effet, un défi quotidien dans la construction et la rénovation par les temps qui courent. « Le client veut un hall d’entrée grandiose qui soit à son image, c’est-à-dire novateur dans le respect des particularités architecturales du bâtiment dans lequel il s’intègre », précise Joan Renaud.

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« Ce qui est assez exceptionnel, poursuit Pierre Lachapelle, ce sont trois petits locaux indépendants qu’on dirait flottants. Ils mesurent 10 pi de haut alors que les plafonds du rez-de-chaussée sont de 16 pi, ce qui donne l’impression qu’on a déposé sur le plancher un négatif du long corridor en arche. Ce sont des salles d’expérience immersive destinées aux clients. De formes arrondies, elles contiendront des systèmes audio et vidéo. » LES DÉFIS DE CONSTRUIRE EN PLEINE PANDÉMIE Les travaux, exécutés durant la crise sanitaire, ont évidemment posé quantité de défis en fourniture de matériaux, notamment pour ce qui est de la peinture noire et d’un panneau électrique qui n’arrivaient pas. « Les gens d’Anjinnov ont été proactifs, souligne l’architecte. Grâce aux bonnes relations qu’ils entretiennent avec les profession­ nels et leurs sous-traitants, ils ont pu trouver des solutions et faire des suivis fréquents sur les problèmes à régler sans que personne ne ressente une pression désagréable. » Pierre Lachapelle explique les longs délais de livraison par les différentes pénuries : « On a eu des problèmes d’approvisionnement de peinture pour le plafond. Pendant deux semaines, on ne trouvait nulle part au Québec de peinture à retombées sèches ! Solution : on a modifié le calendrier des travaux pour continuer d’avancer dans d’autres secteurs. Puis, un panneau électrique qui aurait

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dû entrer à la fin de décembre est arrivé à la mi-janvier. Ensuite, ce sont des luminaires attendus en novembre qu’on a reçus à la mi-avril. Des grilles de ventilation ont mis une éternité à se pointer. Les klaxons d’alarme incendie, à cause de la fameuse puce que personne n’est capable d’avoir, sont arrivés avec plusieurs semaines de retard. Nous avons eu à gérer toutes ces situations. Pour les alarmes incendie, par exemple, nous avons réussi à trouver des systèmes temporaires avec l’aide du propriétaire du bâtiment et de notre client. Même chose pour les luminaires, ceci afin que les employés puissent intégrer leurs nouveaux bureaux le plus rapidement possible. » La livraison finale s’est toutefois faite quatre mois plus tard que la date prévue à l’échéancier. « Étant donné que les retards de livraison de plusieurs matériaux et composantes sont un problème généralisé en ce moment, on peut dire que, malgré tout, les travaux se sont bien déroulés et la colla­ boration avec les professionnels est restée harmo­nieuse et agréable. Le client avait hâte d’occuper ses nouveaux locaux, mais il s’est montré compré­ hensif à l’égard des différents délais qu’on a subis, dit Pierre Lachapelle. Ça a été un travail d’équipe. Chaque fois qu’on a rencontré une embûche, on a examiné la situation avec le client et les soustraitants concernés pour passer au travers ensemble. Comme entrepreneur général, nous nous sommes démarqué par la communication et la coordination, c’est ce qui nous a permis de finaliser le projet. »

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

C’EST CONNU, LES CHAMPIONS DOIVENT S’ENTOURER DE CHAMPIONS. EN VOICI PLUSIEURS, EN COMPAGNIE DU PRÉSIDENT DE CONSTRUCTION ANJINNOV. De gauche à droite, debout : Jordan Fortin, associé, Plomberie MSM ; Nick MacIsaac, directeur du développement des affaires, Kolostat ; Richard Chagnon, notaire, CVF Notaires ; Sophie Lacharité, copropriétaire, Synerplan Finance ; Jean-François Proulx, directeur général / service clientèle, Polissage Béton Élite ; Filippo Tomasino, président, Les Entreprises Extincto ; Jean Verardo, président, Les Entreprises d'Électricité Omega ; Pierre-Olivier Baillargeon, avocat associé, Crochetière Pétrin. De gauche à droite, assis : Jean Roy, président, Mécanique Électrique CMPL ; Pascal Michaud, président, Construction Anjinnov ; Mathieu Bourgeois, associé et chef de la direction, plani-Verre. 44

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La pandémie a aussi changé les besoins du client qui, avant que le virus ne vienne tout bouleverser, assignait un bureau à chaque employé, puis s’est converti au télétravail et souhaite maintenant attirer de nouveau les gens sur place en leur offrant un environnement unique. « Les tumultueuses années 2020 et 2021, poursuit Joan Renaud, alors que les vagues de la pandémie ont imposé des périodes de télétravail obligatoire, puis de retour au bureau, puis de reconfinement, ont eu des impacts importants et la commande initiale d’offrir un maximum de places pour des employés est devenue celle de fournir des espaces flexibles et confortables pour des usages diversifiés. » Ainsi, les postes de travail se sont aérés ; ils sont divisés par des espaces collaboratifs meublés de canapés et de tables hautes, des cuisines assez grandes pour recevoir des traiteurs, un coin barista, des bars à jus et des endroits pour faire des rencontres d’équipe, des 5 à 7 et autres activités de développement et de socialisation. « Avant, raconte JP Chauvet, nous offrions le petit déjeuner, maintenant nous nourrissons nos employés matin, midi et soir. Nous voulons être le meilleur employeur en leur offrant une expérience au bureau qui leur fasse dire Wow ! » LE SOUCI DE FAIRE AUTREMENT Le budget a aussi changé en cours de route, raconte JP Chauvet. De modeste au départ, il a augmenté en suivant la courbe de croissance de Lightspeed. « Nous allons à contre-courant de la vague du télétravail. À l’opposé, nous tenons à créer des expériences exceptionnelles pour que les gens aient de plus en plus envie de venir au bureau. » Un confort exceptionnel, c’est ce qui a mené au choix des luminaires Ketra que JP Chauvet considère comme l’avenir de l’éclairage avec une intensité de lumens très élevée qui ramène la lumière du jour à l’intérieur quelles que soient l’heure et la luminosité extérieure. « Un avantage durant l’hiver, surtout pour les gens que le manque de lumière rend dépressifs. Même dans les endroits sombres, on a une belle luminosité comme si on était dehors. On en a mis partout, ça a couté une fortune, mais ça va augmenter la productivité », affirme-t-il. Pour l’installation de ces luminaires, Anjinnov a travaillé avec la firme spécialisée engagée par Lightspeed. L’entreprise Environnement électronique (en collabo­ ration avec EDP) a fait la programmation afin que toutes les lumières puissent communiquer entre elles et suivent le cycle circadien.

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

L’ancienne gare Viger est un immeuble de six étages, angle Saint-Antoine et Berri à Montréal. Construite entre 1896 et 1898, la gare a été mise en service dès1897 par ÉQUIPE TA inc. un partenaire reconnu pour son approche professionnelle et son efficacité !

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UN ESPACE UNIQUE Selon Joan Renaud, les bureaux de Lightspeed sont parmi les plus beaux qu’il ait vus. Notam­ ment en raison de l’architecture d’origine de l’immeuble, mais aussi grâce à la fenestration, à la brique, aux pierres et aux arches, tout cela mis en valeur par des contrastes, des objets noirs bien découpés ou réfléchissants ainsi que les oppositions noir et blanc, contemporain et patrimonial. « Je dirais que cet aménagement est unique parce que nous avons redonné une seconde vie au bâtiment. Sur une mezzanine qui avait été abandonnée par les occupants précédents, nous avons conçu un espace fonc­ tionnel auquel on accède par un escalier en acier le long d’un mur de brique qui mène sous des combles en charpentes de bois exposées avec des structures d’acier, un endroit incroyable pour des rencontres d’équipe », décrit l’architecte.

Mentionnant un ancien préau attenant à la gare-hôtel Viger et qui était autrefois meublé de chaises en rotin et de plantes suspendues, il ajoute : « Nous y avons créé un espace colla­ boratif avec une touche vintage où du mobilier contemporain voisine des paravents en rotin et des plantes. Cet espace est semblable à ce qu’il était historiquement, c’est ce genre de chose qui contribue à rendre l’endroit unique. » Joan Renaud conclut : « Nous avons travaillé en gérance avec Anjinnov, les choses se sont bien négociées et les phases ont rondement suivi leur cours. Lightspeed est un client exceptionnel qui fait entièrement confiance aux professionnels et à l’entrepreneur général, il ne discute pas continuellement chaque choix, chaque coût et chaque décision prise en cours de route .»

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REPORTAGE PROMOTIONNEL

MÉCANIQUE ÉLECTRIQUE CMPL

MISE SUR LA CONFIANCE Pour faire sa place dans un milieu compétitif, les dirigeants de Mécanique Électrique CMPL croient fermement que des relations de qualité basées sur une confiance mutuelle avec leurs clients et fournisseurs sont un gage de succès.

J

ean Roy, technicien en mécanique du bâtiment, a travaillé 20 ans dans un bureau d’ingénierie avant de rejoindre CMPL en 2004. David Paré, maître électricien, est arrivé en 2016. Il y a trois ans, ils ont racheté l’entreprise des propriétaires originaux. Fondée en octobre 1990, CMPL œuvre surtout dans les domaines commercial et institutionnel comme entrepreneur spécialisé en plomberie et électricité. Jean Roy est responsable de la division plomberie tandis que David Paré gère les travaux d’électricité. Au moment où les deux associés ont acquis l’entreprise, le chiffre d’affaires annuel tournait autour des 8 millions de dollars. Il a grimpé à 16 millions l’an dernier et devrait atteindre les 20 millions en 2022. Cette belle croissance, les nouveaux propriétaires l’attribuent à leurs efforts, à la qualité des travaux qu’ils effectuent et à celle de leurs relations avec leurs clients et fournisseurs. CMPL est très présente dans la construction et la rénovation des magasins d’alimentation, une clientèle ayant des besoins bien particuliers. « Nous commençons d’ailleurs l’aménagement d’une succursale de T & T Asian Supermarket dans un ancien Loblaws, sur le boulevard Sainte-Croix à Saint-Laurent. Un budget

Toilettes de la salle Rolland-Brunelle - Joliette

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de 1 million de dollars pour la plomberie », annonce Jean Roy. Il s’agit de la première succursale de la chaîne au Québec et de la plus grande au Canada. De son côté, David Paré travaille actuellement sur le plus gros projet de sa carrière, soit une école de trois étages dans l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, un contrat de 5,6 millions de dollars. « Depuis la pandémie, nous faisons davantage d’institutionnel pour mieux tirer notre épingle du jeu en cette période de ralentissement économique », explique-t-il.

Franchise, transparence et fiabilité « Nous sommes proactifs, nous rappelons nos clients et donnons suite à leurs demandes rapidement. Nous sommes toujours là pour les entrepreneurs généraux avec qui nous travaillons régulièrement », fait valoir Jean Roy. Sur la même longueur d’ondes, les deux associés croient que la franchise est une base solide pour des relations durables. « Quand il y a un problème sur un chantier, nous ne perdons pas de temps à chercher un coupable. Nous prenons nos responsabilités, nous réparons, nous trouvons une solution avec l’entrepreneur général qui

Bureaux CMPL - Saint-Bruno

Décathlon au Centre Eaton


Jean Roy, président, et David Paré, vice-président de Mécanique Électrique CMPL

ne pénalise pas trop les travaux, tout cela dans la plus grande transparence. Nous examinons par la suite ce qui s’est passé pour tirer une leçon de cette expérience. C’est ce qui installe la confiance d’une collaboration à l’autre », affirme Jean Roy. David Paré poursuit : « C’est la même chose avec les manufacturiers et fournisseurs. S’il y a du matériel endommagé, la plupart du temps, ça s’est produit dans le transport, mais parfois c’est dû à l’un de nos employés. Et quand ça arrive, nous le disons ouvertement. Ça permet de régler plus facilement les problèmes, car ils savent que nous disons toujours la vérité. » Parmi les clients fidèles de Mécanique Électrique CMPL figure Anjinnov, avec qui l’entreprise a entre autres travaillé au projet Unity, rue Richardson, ainsi qu’à l’aménagement des bureaux de Lightspeed dans l’ancienne gare Viger.

Un entrepôt plus grand En ce moment, la difficulté de s’approvisionner en matériaux est un problème majeur sur les chantiers de construction. « Nous installons des tuyaux et des

panneaux électriques, c’est la base de notre travail, mais il arrive que nous ne soyons pas capables d’en obtenir », déclare David Paré. Pour remédier à cette situation de rareté critique et réussir à achever les chantiers dans les délais requis, les dirigeants de CMPL ont profité du déménagement de leurs bureaux de Saint-Hubert à Saint-Bruno-de-Montarville pour agrandir leur entrepôt, qui est passé de 3 000 pi2 à 10 000 pi2. « Un autre point qui nous démarque, souligne Jean Roy, nous sommes maintenant en mesure de garder suffisamment de matériaux pour aider nos clients sur leurs projets et être moins à la merci des ruptures de stock. » « Nous sommes à l’écoute des marchés. Notre personnel est stable, les entrepreneurs généraux connaissent bien les membres de nos équipes et savent à qui s’adresser pour leurs questions et leurs problèmes. Ils savent aussi qu’ils recevront une réponse rapide et que nous ferons en sorte que tout fonctionne rondement. C’est notre force », concluent les deux associés d’une même voix.

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

CONSTRUCTION ANJINNOV

TRENTE-SEPT ANNÉES D’EXPERTISE DANS L’AMÉNAGEMENT DE BUREAUX PROPOS RECUEILLIS PAR JOHANNE LANDRY

Rencontre avec Pascal Michaud et Patrick Hétu, respectivement président et vice-président exécutif de Construction Anjinnov, le maître d’œuvre des travaux de rénovation de la gare Viger. actuel et troisième président d’Anjinnov a toujours su où il voulait aller. Dès l’âge de cinq ans, en effet, il aimait bricoler des cabanes et pressen­tait qu’il travaillerait un jour dans la construc­tion. Le chemin le plus logique pour y arriver, compte tenu de son profil et de ses capa­­cités, a-t-il plus tard évalué, c’était de devenir ingénieur.

L'

Pascal Michaud se dit d’abord spécialiste de la gestion de projet, bien qu’il ait terminé une technique en génie civil puis obtenu un baccalauréat en génie de la construction de l’École de technologie supérieure en 1998 (qu’il qualifie d’ailleurs de meilleure école de chargé de projet en construction). Une fois diplômé, il a travaillé chez un petit entrepreneur général durant cinq ans avant de rejoindre Anjinnov en 2003, puis de s’asso­cier en 2010 et d’en devenir le prési­dent en 2014. « Je suis ambitieux, j’aime prendre des responsabilités et je sais saisir les bonnes occasions lorsqu’elles se présen­ tent », confie-t-il. Lorsqu’il a accepté la direction de l’entreprise, le chiffre d’affaires d’Anjinnov était de 27 millions de dollars. En 2020, juste avant la pandémie, il avait atteint 90 millions. Un bond appréciable que Pascal Michaud attri­ bue en grande partie à l’excellente équipe que lui et ses associés ont réussi à bâtir, ainsi qu’à une diversification de la clientèle et des types de projets. « On a grossi nos rangs et on s’est entouré de talents polyvalents », souligne le président d’Anjinnov qui emploie 50 personnes à plein temps. Bien entendu, la COVID a eu pour effet de ralentir le rythme, « mais nous n'avons eu à remercier personne », se réjouit Pascal Michaud.

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

PASCAL MICHAUD Président Anjinnov 50

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PATRICK HÉTU Vice-président exécutif Anjinnov


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Cette main-d’œuvre permanente qui comprend des menuisiers et des journaliers à l’emploi d’Anjinnov constitue par ailleurs un avantage concurrentiel selon le vice-président exécutif, Patrick Hétu : « Ils peuvent aller sur un chantier et pallier les urgences », ceci en complément, bien entendu, des nombreux soustraitants spécialisés. Fondée en 1985, Anjinnov a célébré son 35e anniversaire en cette mémorable année 2020, ce qui a fait tomber le couperet sur tout événement de célébration. « Nous allons nous reprendre à l’automne, assure Pascal Michaud. Nous fêterons notre 35e anniversaire alors que nous avons en réalité 37 ans d’existence. Nous avons préféré attendre pour pouvoir le faire avec des gens en présence, nous sommes en train de mettre nos idées en place pour concocter un événement sous le signe de l’humour. » Quel sera l’impact de la pandémie sur l’aménagement des locaux pour bureaux, créneau dans lequel l’entre­ preneur général est très présent ? « J’aimerais bien avoir une boule de cristal, répond Pascal Michaud. Il est clair que les entreprises qui adoptent un mode de travail hybride, partagé entre télétravail et présence

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sur place, auront besoin de moins d’espace, mais je n'anticipe pas une baisse marquée de notre chiffre d’affaires pour autant. Parce que les locataires de tours qui diminueront le nombre de pieds carrés qu’ils occupent auront besoin de les réaménager et les pieds carrés qu’ils auront libérés devront aussi être transformés pour le prochain locataire. Tout ça, c’est du travail pour nous. » DES CLIENTS QUI REVIENNENT Construction Anjinnov va chercher ses contrats presque exclusivement par appel d’offres dans le domaine privé. « Nous avons su développer de belles relations avec nos clients, si bien qu’ils nous confient leurs projets année après année, comme c’est le cas de Power Corporation avec qui nous faisons affaire depuis très longtemps. » Le succès d’Anjinnov, ajoute son président, repose aussi en grande partie sur ses huit chargés de projet qui contribuent à fidéliser la clientèle. « Nous voulons être une partie prenante des projets de nos clients, et cela dès le début, comme nous l’avons fait avec Lightspeed, pour pouvoir les accompagner dans l’élaboration du budget et des échéanciers et faire en sorte qu’ils en aient le plus possible pour l’argent qu’ils investissent. »

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

« Nous nous voyons un peu comme un chef d’orches­­tre dans la répartition du budget entre le design, le choix des matériaux et finitions et les installations mécaniques. Nous aidons nos clients à mettre l’argent à la bonne place, nous travaillons en étroite collaboration avec eux afin qu’ils retirent le meilleur rapport qualité / prix de leur projet. » – Pascal Michaud

Patrick Hétu renchérit : « Nous voulons aider nos clients à bien voir où ils s’en vont dès l’étape où ils commencent à évaluer les possibilités avec un professionnel. Les estimations, la planification et les budgets, c’est ma spécialité ; alors que Pascal s’occupe davantage des opérations et notre troisième asso­cié, Robert Lacroix, des finances. On voit souvent, dans le marché, des dépassements de budget qui obligent à couper dans ce qui avait été prévu. C’est décevant et nous voulons éviter ce problème à nos clients en collaborant avec les professionnels dès l’élaboration. Nous pouvons ainsi travailler sur les coûts, chercher où économiser, dépenser moins d’argent dans un secteur pour pouvoir en mettre davantage dans un autre selon ce qui est important pour le client. » « Nous nous voyons un peu comme un chef d’orches­­tre dans la répartition du budget entre le design, le choix des matériaux et finitions et les installations mécaniques. Nous aidons nos clients à mettre l’argent à la bonne place, nous travaillons en étroite collaboration avec eux afin qu’ils retirent le meilleur rapport qualité / prix de leur

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projet. Nous sommes en mode solutions, épaule à épaule avec le client, pour trouver les meilleures options techniques ou humaines pour régler un problème », déclare Pascal Michaud, ajoutant que les spécialistes sur un chantier de construction, ce sont les sous-traitants qui connaissent à fond leur domaine. Devant une problématique, il y a donc intérêt à collaborer étroitement avec eux, car ils ont souvent de bonnes idées. « Nous savons être précis jusque dans les moindres détails d’un bud­get et d’une soumission. Nous en faisons des tonnes à la semaine. Mon associé Patrick connaît la réalité et les prix du jour, des atouts dus à l’expérience mais aussi à un accès direct aux sous-traitants. » Le soutien donné aux clients après la vente est un autre aspect qui distingue Anjinnov de la concur­ rence, selon son président. « Bien entendu, nos compétiteurs sont bons eux aussi, mais l’atta­che­ment à nos clients, l’accompagnement que nous leur offrons du début jusqu’à la fin des travaux et même après, s’ils ont besoin d’un ajustement ou d’une modification, c’est une autre valeur ajoutée. »

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Rénovation des locaux de La Presse en 2015, Montréal

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

Aménagement de Unity au Nordelec en 2018, Pointe-Saint-Charles

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Avec son équipe exceptionnelle et ses nouveaux propriétaires, Quincaillerie ACL Inc. a su continuer à démontrer son savoir-faire dans le domaine des portes, cadres et de la quincaillerie architecturale. Fier de pouvoir collaborer avec les meilleurs entrepreneurs généraux. Merci à Construction Anjinnov pour la confiance qu’ils nous accordent.


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DES CHANTIERS DE DIFFÉRENTES ENVERGURES Si Anjinnov mène une soixantaine de pro­jets dont la valeur varie entre 25 000 dollars et 5 millions de dollars, l’entrepreneur général est aussi appelé pour des projets d’envergure supérieure, de ceux qui dépas­ sent les 20 millions, comme la rénovation des locaux de La Presse en 2015, lorsque le journal a cessé d’être imprimé et qu’il a fallu transformer la salle des presses. Des mezzanines ont été aménagées pour accueillir les journalistes derrière le grand mur de fenêtres de la rue Saint-Antoine. « Ça demeure l’un de nos projets phares, qui nous a mené d’une chose à l’autre vers d’autres grands chantiers », commente Pascal Michaud. Parmi ceux-là, il mentionne l’aménagement de Rio Tinto dans la Tour Deloitte, celui de neuf étages dans la Tour « Place Victoria » pour l’Autorité des marchés financiers, celui d’Investissements PSP au 1250 RenéLévesque, celui de Unity au Nordelec à Pointe-Saint-Charles, ainsi que neuf étages à l’Université Concordia sur la rue Guy. Plus récemment, Anjinnov s’est vu confier la réalisation de DATA Center ainsi que celle des nouveaux bureaux de Deloitte à Laval. PRÉPARER LA RELÈVE L’équipe d’Anjinnov est constituée de per­sonnes qui ont plus de vingt ans d’an­ cien­neté, de débutants et de trentenaires possédant une belle expérience. « Je suis le troisième président et mon objectif est

Aménagement de Rio Tinto dans la Tour Deloitte, Montréal

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

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d’assurer la pérennité de l’entreprise et de passer mon chapeau à d’autres prési­dents, dit Pascal Michaud. Nous avons un plan d’association pour permettre à nos membres de continuer à grandir dans l’entre­prise, transmettre les valeurs, reprendre en charge ce que nos séniors laisseront derrière eux lors de leur départ à la retraite. Tout est dans le plan de relève que nous mettons en place. »

Difficile de recruter en période de pénurie de maind’œuvre ? « C’est difficile pour les travailleurs de métier, mais pas pour les gérants de chantiers et les surintendants, répond le dirigeant. Je n’ai jamais eu de difficulté à attirer des talents dans le bureau. Sans être une entreprise familiale, nous cultivons un esprit de famille. Nous laissons beaucoup de latitude à nos équipes, ce qui crée un climat valorisant. Le télétravail

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s’est implanté chez nous bien avant la COVID. Nos chargés de projet ont toujours été assez libres de leurs horaires. » Expliquant ses valeurs et ses motivations, Pascal Michaud parle de l’importance de l’harmonie et de la collabora­tion et préfère s’éloigner des situations conflictuelles. « Nous travaillons régulièrement avec les mêmes archi­tectes et les mêmes ingénieurs et nous avons plaisir à le faire. Lorsque l’un d’eux rencontre un problème, notre vision n’est pas d’ajouter un extra qui fera

exploser le budget, mais de trouver l’option qui ne coûtera presque rien et satisfera notre client. Ce peut être déplacer un mur ou remplacer une configuration par une autre. Je crois que c’est la raison pour laquelle nos clients reviennent. » Sa vision d’avenir ? « Nous sommes des experts de l’aménage­ment de bureaux, domaine dans lequel nous excellons. Nous allons demeurer dans ce créneau. C’est ce que nous aimons faire et nous n’avons pas pour objectif de changer ce qui va bien », conclut Pascal Michaud.

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DOSSIER SPÉCIAL SUIVI DE CHANTIER

AMÉNAGEMENT DU STUDIO CLOUD CHAMBER DE LA COMPAGNIE 2K En 2019, l’éditeur mondial de jeux vidéo 2K a choisi Montréal pour ouvrir son premier bureau canadien appelé Cloud Chamber, qui développe un nouveau chapitre de la franchise BioShock. Un projet soutenu par Montréal International et Investissement Québec. Ce projet, exécuté également par Construction Anjinnov, a présenté son lot de défis, notamment celui d’une communication efficace entre des équipes basées en Californie, à New York et à Montréal. Le studio, situé dans le 1100 Atwater, un immeu­ ble exploité par Kevric, a été construit en même temps que la phase 4 de Lightspeed, soit durant la pandémie. Il commence donc à prendre pleinement vie, au fur et à mesure que les quelque 175 personnes qui y travaillent reviennent plus fréquemment au bureau. Inauguré pendant que sévissait la COVID, ce bureau répond aux critères postpandémiques : une ambiance humaine et chaleureuse, des espaces de travail qui sont de petits îlots pouvant

accueillir quatre personnes plutôt que des tables immenses autour desquelles pouvaient s’installer une quinzaine de collègues comme c’était le cas il y a quelques années, explique Joan Renaud, associé principal chez ACDF Architecture. « Nous sommes partis de rien, raconte l’architecte, d’un espace vide de 25 000 pi2 à redéfinir. On nous a demandé de créer un lieu où les employés se sentiraient comme à la maison avec une qualité des matériaux et des finis, beaucoup de bois et de végétation, et avec des espaces-jardins qui donnent l’impression d’être à l’extérieur. » Ces espaces-jardins ont un plafond blanc rétroéclairé, des terrasses en bois ainsi que des fauteuils et tables de type mobilier de jardin. « Là encore, nous avons joué avec les contrastes. Les gens sont au bureau, mais ils ont l’impression d’être sur leur balcon. » Joan Renaud termine sur cette remarque : « Ces bureaux riches en texture ont une allure haut de gamme qui s’approche de celle des hôtels boutiques, hospitalière et résidentielle. Tout est dans la finesse des détails. »

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Linda Plante

En 2016, BOMA Québec jetait les bases de ce qui allait devenir le Défi énergie en immobilier (DÉI), la première compétition de performance éner­ gétique des immeubles du Québec. Notre vision ? Créer un défi mobilisateur rassemblant tous les gestionnaires immobiliers et les grands acteurs de la transition énergétique de la province. En 2018, après deux années de travail, de ques­ tionnement, de réflexions, de rencontres et de préparation, la 1re édition du DÉI prenait son envol. Dès l’an 1, un total de 157 immeubles et 39 compa­ gnies de gestion étaient à bord et entreprenaient des actions concrètes pour faire bouger les choses. Que de chemin parcouru depuis et, n’ayons pas peur des mots, que de chemin à parcourir encore. Nous terminons l’an 4 avec 214 immeubles parti­cipants dans près de 50 municipalités du Québec. Plus de 100 gestionnaires immobiliers et 48 com­pagnies de gestion participent à l’aventure et ce nombre ne cesse d’augmenter ! Le 7 juin dernier, c’était donc une immense fierté pour toute l’équipe de BOMA Québec de réunir sa communauté pour dévoiler les grands gagnants et les résultats finaux de cette 1re édition dans le cadre du Gala Défi énergie, qui a eu lieu au Salon Richmond à Montréal. En quatre ans, les participants ont contribué à une réduction de plus de 17 % de leur consommation énergétique, soit l’équivalent de la consomma­ tion annuelle de près de 9 000 maisons ! De 2018 à 2021, ils ont aussi atteint une réduction des émis­ sions de GES d’en moyenne 24 %, soit 14 points de pour­centage au-dessus de l’objectif de 10 % ! Je vous invite à consulter le communiqué de presse dispo­ni­ble sur le site Internet de BOMA Québec pour découvrir les lauréats (www.boma-quebec.org). BOMA Québec est une communauté exception­nelle. C’est aussi une communauté qui prend ses respon­ sabilités. Nous constatons une mobilisation positive et prometteuse de notre secteur et nous voulons

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aider nos membres à faire partie de la solution avec des ressources et des programmes qui, petit à petit, font leur chemin et changent les façons de faire. Le DÉI en fait partie et loin de nous l’idée de nous arrêter. Forts de nos apprentissages, de notre réseau et de nos appuis, nous entreprenons dès à présent la 2e édition du DÉI avec une énergie et une détermi­nation renouve­lées. Un défi encore plus ambitieux lancé par l’industrie pour l’industrie, avec comme vision à long terme la carbo­neutralité du secteur en 2050. EN FEREZ-VOUS PARTIE ? Nous encourageons vivement les propriétaires et les gestionnaires à profiter du Défi énergie en immobilier pour entreprendre ou poursuivre la transition éner­gétique de leurs immeubles. C’est un excellent véhicule pour se mettre en mouvement, se donner un plan et des objectifs tangibles et mesurables, rejoindre une communauté d’experts et faire partie du changement. Je profite de cette communication pour remercier tous nos partenaires annuels – la Ville de Montréal, le ministère de l’Énergie et des Ressources naturelles, Hydro-Québec, Énergir et Sofiac – grâce à qui le DÉI peut poursuivre son importante mission. Mes sincères félicitations à tous les finalistes et gagnants. Vous êtes vraiment un exemple à suivre et, espérons-le, une inspiration pour plusieurs. Être un leader, c’est mon­trer le chemin et c’est ce que vous faites, alors bravo. Et merci. Grâce aux efforts de tous, petit à petit, les mentalités et les pratiques évoluent, et le secteur de l’immobilier se transforme pour le mieux. C’est en additionnant nos actions que nous multi­ plierons notre impact. Linda Plante Présidente du conseil d’administration BOMA Québec


CÉRÉMONIE DES 25 ANS DE LA CHAIRE IVANHOÉ CAMBRIDGE D’IMMOBILIER DE L’ESG UQAM EN IMAGES Une cérémonie soulignant les 25 ans de la Chaire a eu lieu récemment au Centre de design de l’UQAM. Sa titulaire, Andrée De Serres, a réuni fondateurs et partenaires, chercheuses et chercheurs, membres de la Chaire et plusieurs personnes diplômées. Une édition spéciale du magazine Immobilier commercial au tirage limité, regroupant plusieurs articles de la Chaire publiés chez JBC Média au cours des dernières années, a été remise en primeur aux invités. Un concours en journalisme, présenté par la Chaire et JBC Média, a aussi récompensé sur place deux finalistes et la gagnante d’une bourse d’études (voir page 17).

DENIS BERNIER POUR LA CHAIRE IVANHOÉ CAMBRIDGE D’IMMOBILIER DE L’ESG UQAM

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PROFESSION CHASSEUR DE TÊTES

COMMENT AMÉLIORER SON PROCESSUS D’EMBAUCHE Éric Bernard Expert invité

Les employeurs du marché immobilier me demandent souvent comment attirer les meilleurs candidats et être plus efficaces dans leur processus d’embauche. Il y a eu des années où les employeurs ont eu le luxe de prendre leur temps, car ils étaient inondés d’excellents candidats. J’aimerais que ce soit toujours le cas ! Dans le marché d’aujourd’hui, les meilleurs talents n’attendront pas ; ils examinent les multiples offres qui leur ont été présentées et décident rapidement. Il faut être réalistes et réactifs. liminons dès le départ la question du salaire. Même s’il faut le considérer comme le principal baromètre de la valeur d’un employé, j’aime à m’éloigner des candidats pour qui c’est le principal élément. Ils favoriseront généralement le plus offrant aujourd’hui, demain, et souvent même avant d’entrer en poste. Le salaire est rarement un problème pour conclure une embauche lorsque tous sont informés du marché et que les réelles motivations du changement sont ailleurs.

de maintenir l’ensem­ble des salaires au marché. Cela se budgète.

Je recommande aux organisations de s’assurer d’avoir une politique de rémunération à jour. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et à tendance inflationniste, cela peut impliquer des révisions plus d’une fois par année. Les employés sont de plus en plus informés et sollicités et cela coûte cher d’en former un nouveau. Il n’est donc guère profitable de ne pouvoir s’entendre avec l’un d’eux pour une ques­tion d’équité salariale. L’impact peut être important sur l’équipe en place. Les entreprises doivent avoir le courage

1. UNE BONNE DESCRIPTION DE POSTE Votre organisation a-t-elle des descriptions de travail courtes et attirantes ? Être en mesure de détailler ce que le travail implique et ce qui vous distingue en tant qu’employeur de choix est ce qui attirera votre prochain(e) collègue. Souvent, nous voyons des offres d’emploi modi­fiées tout au long du processus d’embau­che parce qu’elles n’attirent pas les candidats possédant les compétences dont l’entreprise a réellement besoin.

É

Éric Bernard est chasseur de talents immobilier chez Recrutement Performance depuis 2019. Passionné de culture et bien-être au travail, il met à profit plus de 30 ans comme professionnel de l’immobilier commercial dans des rôles de gestionnaire, de courtier, de prêteur et de responsable du développement des affaires. Il possède une vaste connaissance des différents métiers de l'immobilier et de la construction non résidentielle.

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Lorsque nous acceptons un mandat de recru­tement pour un client, nous examinons ce qui pourrait nécessiter une certaine attention pour améliorer la fonction existante et l’expérience du candidat. Voici quelques conseils pour renforcer le pro­ cessus de recrutement et réaliser des gains d’efficacité et de rapidité.


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ISTOCK PAR GRADYREESE

2. PRÉPARER L’AVENIR Les entreprises tentent parfois d’embaucher pour combler un besoin immédiat sans trop penser à l’avenir. Cela les conduit à se restructurer constamment et à subir de forts roulements d’employés. Ce n’est pas motivant pour les candidats. Même si la génération actuelle change plus souvent d’emploi, c’est gagnant de mettre les perspectives de promotion, de développement et de formation en avant. Elles communiquent à votre candidat que vous souhaitez investir dans sa croissance. Il peut être intéressant de prendre le temps de définir un profil des compétences dans votre organisation.

3. DU PRÉSENTIEL POUR LES BONNES RAISONS Même en gestion immobilière, les avantages de travailler à distance ne sont plus à démontrer. Il y a de nombreux outils pour mesurer et même surveiller le travail et la productivité. Une majorité d’employés demandent de la flexibilité pour pouvoir réaliser leurs tâches où et quand ils le désirent. S’il en est autrement, l’on doit être en mesure de leur expliquer les raisons du présentiel en ce qui concerne les tâches et l’organisation du travail. Certaines activités de formation, collaboration et socialisation sont réellement plus efficaces en présentiel. Ayez une politique de télétravail et de gestion du temps claire. Pensez à y inclure les conditions de télétravail depuis l’étranger, s’il y a lieu.

Entretien d’édifices publics

AUGMENTATIONS DES TAUX DE SALAIRE ET REER NOUVEAUX TAUX HORAIRES Pour le personnel d’entretien d’édifices publics, en vigueur à compter du 4 septembre 2022 : Classe A – Travaux lourds :

19,97 $

Classe B – Travaux légers :

19,74 $

Classe C – Travaux en hauteur :

20,55 $

REER La contribution au REER collectif demeure à 0,45$ de l’heure payée.

cpeep.qc.ca GESTION IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2022 63


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PROFESSION CHASSEUR DE TÊTES

ISTOCK PAR FIZKES

4. SIMPLIFIER LE PROCESSUS D’ENTREVUE Combien d’entrevues votre organisation fait-elle passer aux candidats ? Pour les postes d’entrée jusqu’à ceux de niveau intermédiaire, deux entre­ vues suffisent, une première en virtuel et une seconde en présentiel. L’on voit de plus en plus d’entreprises qui enregistrent les entrevues. Cela permet de les revoir et de les partager. Pour les cadres supérieurs, c’est autre chose. Il arrive que trois ou quatre entrevues soient appropriées. N’en faites pas plus ou vous courrez le risque de perdre les meilleurs talents. Ceux-ci sont embauchés très rapidement, il n’y a donc pas de temps à perdre en préparation d’entrevues et en gestion d’horaires contradictoires. Au début du processus, assurezvous de faire ce qui suit : • Choisissez l’équipe d’entrevue et le nombre d’entrevues que le processus impliquera. • Communiquez les détails du poste et des com­ pétences essentielles à l’équipe d’embauche, afin que tout le monde adresse le même message au candidat et essaie de cibler les mêmes compétences. • Si vous trouvez des candidats intéressants, mais ne répondant pas à l’ensemble des exigences essentielles, l’équipe est-elle prête à faire des concessions ? • Demandez à vos équipes de bloquer les jours et les heures d’entrevue afin que le processus se déroule rapidement, sans être freiné par des questions d’horaire. 64

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• Pour les candidats en emploi et les rencontres en présentiel, prévoyez des plages horaires à l’extérieur des heures de travail normales. • Planifiez les comptes rendus des candidats immédiatement après les entretiens pour déterminer les prochaines étapes. 5. UNE OFFRE ATTRAYANTE RAPIDEMENT Si vous avez de solides recruteurs dans l’équipe, ils auront eu des conversations avec vos candidats dès le début du processus et sauront quel salaire et avantages sociaux leur offrir pour les décider à accepter le poste. Vous devez démontrer aux candidats que vous comprenez leur valeur. Pour vous informer sur les candidats, vérifiez leur parcours professionnel, car rares sont ceux qui fournissent de mauvaises références. J’encourage les employeurs à faire une offre écrite condition­ nelle à des références et vérifications satisfaisantes. CONCLUSION Comme vous pouvez le voir, le recrutement est loin d’être simple. En positionnant votre entreprise comme un employeur attirant, en mettant en place des processus d’embauche efficaces, des rôles clairs et des possibilités d'avancement, vous remarquerez une grande différence dans votre recherche de personnel qualifié.


DÉFI ÉNERGIE 2022 C’est à l’occasion du Gala Défi énergie que BOMA Québec a récompensé dernièrement les gagnants de l’édition 2022. Lancée en 2018, cette compétition vise la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre (GES) des bâtiments commerciaux, institutionnels et multirésidentiels du Québec. Près de 50 organisations ont inscrit un total de 214 immeubles provenant de 47 municipalités du Québec, dans une grande variété de secteurs d’activité. Plus de 200 joueurs clés de l’industrie de l’immobilier étaient réunis pour cet événement.

BOMA QUÉBEC

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LE SAVIEZ-VOUS ?

PLUSIEURS PRIX POUR ORAM MÉCANIQUE DU BÂTIMENT C’est lors de la 42e édition du grand concours d’affaires du Québec Les Mercuriades que

Linda Plante, du Fonds immobilier de solidarité FTQ, nommée présidente du C.A. de BOMA Québec.

ORAM Mécanique du bâtiment s’est vu remettre le Mercure Formation et développement de la main-d’œuvre. L’entreprise a également reçu, pour une deuxième année consécutive, le prestigieux titre de lauréate des sociétés les mieux gérées au Canada.

Le Fonds immobilier de solidarité FTQ salue la nomination de Linda Plante à la présidence du conseil d’administration de BOMA Québec. Linda Plante s’est jointe au Fonds immobilier en 2017 et elle occupe le poste de directrice principale à la gestion immobilière depuis 2019. L’immeuble de bureaux de catégorie A abritant le siège social du Fonds de solidarité FTQ, l’édifice Louis-Laberge à Montréal, fait partie des immeubles sous la gestion de son équipe. L’édifice a obtenu la certification BOMA BEST Platine en 2019, puis la certification LEED v.4 O+M niveau platine en 2020. C’est le premier immeuble au Québec à obtenir cette double certification platine et le deuxième au Canada. fondsftq.com/immobilier AvisNominationImmoMai_GestionImmo_v3.indd 1

IVANHOÉ CAMBRIDGE RÉDUIRA DE 55 % L’EMPREINTE CARBONE DE SES ACTIFS MONTRÉALAIS D’ICI 2030

NOUVELLE ACQUISITION POUR BRISSON PEINTURE

Le leader de l’immobilier entend ainsi créer un effet d’entraînement dans l’industrie

L’entreprise a fait l’acquisition d’Ideal Epoxy,

et auprès de ses partenaires pour accélérer la transition climatique. En marge de sa

experte et reconnue en revêtement époxy-

participation au Sommet Climat Montréal tenu le 3 mai, Ivanhoé Cambridge s’engage à

dique à Gatineau-Ottawa. L’ajout de cette

réduire l’intensité carbone de ses actifs montréalais de 55 % d’ici 2030 par rapport

équipe, combinée à leurs experts en époxy à

à 2017. Cet engagement qui équivaut actuellement à une réduction d’environ

Montréal, contribue à faire de Brisson Peinture

8 000 tonnes d'équivalent CO2 permettra au portefeuille de Montréal de l’entreprise

une référence pour les services de finition dans

de suivre une trajectoire alignée avec un scénario 1,5 degré Celsius, en adéquation

le secteur commercial et industriel au Québec.

avec l’objectif de l’Accord de Paris.

COGIR MANAGEMENT USA AJOUTE TROIS NOUVELLES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS À SON PORTEFEUILLE La compagnie de gestion américaine de Cogir Immobilier, Cogir Management USA, s’agrandit. Depuis le 19 avril 2022, l'entreprise est devenue copropriétaire et gestionnaire de trois résidences pour aînés situées à Vancouver dans l’État de Washington, où elle a déjà une propriété depuis 2018. Cette transaction porte le nombre de résidences sous gestion en sol américain à 20 propriétés et plus de 2 850 unités réparties dans les États de Washington et de la Californie. 66

2022-05-09 14:26

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MESSAGE IMPORTANT

AUX RESPONSABLES DES RESSOURCES HUMAINES Pour vos offres d’emplois dans le domaine de la gestion immobilière ou pour recruter des professionnels du secteur de la construction, utilisez notre service d’envois instantanés de courriels ciblés AVIS À TOUS !

RAPIDE – EFFICACE – ABORDABLE - RENTABLE Gestionnaires immobiliers, évaluateurs, chargés de projets, économistes de la construction, courtiers spécialistes du secteur commercial, architectes, avocats et notaires spécialisés en immobilier commercial, tout poste intermédiaire nécessitant une bonne connaissance du secteur de l’immobilier ou de la construction.

INFORMEZ-VOUS : 1 866 446-3185, poste 223 | avis@jbcmedia.ca


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