COLLECTION
VOLUME 9 | NUMÉRO 1
ÉDITION 2018
FISCALITÉ ET FINANCES MOBILITÉ ET TRANSPORT DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR DANS MA VILLE ?
+ Dix beaux villages du Quebec
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LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU QUÉBEC
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SOMMAIRE : : ÉDITION 2018
5 MOT DE L’ÉDITEUR Les plus beaux villages du Québec Un potentiel économique à développer Par Jacques Boisvert
DOSSIER UMQ 7 Priorités et enjeux stratégiques de l’Union des municipalités du Québec Propos recueillis par Emmanuelle Gril 9 La fiscalité et les finances : Au cœur du développement économique des municipalités Propos recueillis par Yasmina El Jamaï 13 La mobilité et le transport : Deux enjeux névralgiques pour les municipalités Propos recueillis par Yasmina El Jamaï
17 Le défi du développement local et régional Propos recueillis par Emmanuelle Gril
22 Quand les municipalités se mêlent de développement économique Propos recueillis par Johanne Landry DOSSIER
Dix beaux villages
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du Quebec
Sainte-Rose-du-Nord North Hatley Havre-Aubert
VILLE DE CANDIAC
VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR
DANS MA VILLE ? DOSSIER PROMOTIONNEL
30 CANDIAC Une longueur d’avance en matière de développement 32 REPENTIGNY Investir en culture c'est investir dans l'avenir 34 DRUMMONDVILLE Plus que jamais, la croissance se poursuit ! 36 LONGUEUIL Au cœur d’une région qui s’affirme
L'Islet-sur-Mer Saint-Antoine-de-Tilly Saint-Antoine-sur-Richelieu Métis-sur-Mer Saint-Irénée Kamouraska Sainte-Pétronille
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LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
38 SOREL-TRACY S’inventer un nouvel équilibre économique avec le fleuve Saint-Laurent 39 VARENNES Une ville qui a su créer ses propres opportunités économiques
ÉDITION LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE
ÉDITEUR Jacques Boisvert RÉDACTION Emmanuelle Gril, Yasmina El Jamaï et Johanne Landry RESPONSABLE DE LA QUALITÉ DES CONTENUS Johanne Landry RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique et mise en page : Carole Bordeleau pour Carbodesign Annonces publicitaires : Lan Lephan PHOTOGRAPHES Denis Bernier et Roxane Paquet PHOTOS EN PAGE COUVERTURE © Photos des élus en action – François Sormany pour l'UMQ
LES PLUS BEAUX VILLAGES DU QUÉBEC UN POTENTIEL ÉCONOMIQUE À DÉVELOPPER
PUBLICITÉ Najat El Manir Souk Vongphakdy Responsable des ventes Arianne Jobin-Chamberland Adjointe aux ventes Montréal 450 670-7770
Québec 418 317-0669
ADMINISTRATION Edith Lajoie Responsable des opérations et de l'expérience client COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS Convention no PP 41614528 ADRESSE DE RETOUR 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS abonnement@jbcmedia.ca www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré de la collection Villes d’avenir, édition Le Québec économique. Le nom de l’auteur ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.
La collection Villes d’avenir est publiée par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771
Selon l’Alliance de l’industrie touristique du Québec, la province compte 32 103 entreprises* dans les secteurs associés au tourisme, qui donnent du travail à 376 341 personnes. Plus des deux tiers de ces entreprises se situent à l’extérieur des régions de Montréal et de Québec. Majoritairement de petite taille, 82,6 % d’entre elles comptent moins de 20 employés. Toutefois, avec une contribution de 2,5 % au produit intérieur brut du Québec, soit 9,8 milliards de dollars, l’industrie touristique génère plus que le secteur de l’agriculture, des mines, de la première transformation des métaux ou de l’aérospatiale. C’est tout dire. Et pour chaque dollar dépensé par les touristes, environ 70 cents profitent directement à notre économie. La bonne nouvelle, c’est que le Québec foisonne de beaux villages, dont l’emplacement géographique à lui seul représente un attrait touristique, parfois fortement exploité, parfois peu, voire pas du tout. Pourtant, les touristes ne demandent pas mieux que d’être séduits par des lieux attractifs et qui, surtout, ont développé une offre distinctive. Dans ces beaux villages québécois, les touristes s’arrêtent en passant pour en admirer les charmes, mais certains poursuivent leur route et dépensent leur argent dans le village suivant, celui qui leur présentera un attrait unique ou une offre particulière, dans une atmosphère accueillante. Heureusement, de si beaux villages constituent une riche matière première. À vous, villageois, de tout mettre en œuvre pour préparer la grande séduction ! Cette édition vous présente justement, en complément à son contenu habituel, les portraits d’une dizaine de villages, parmi les plus beaux du Québec.
info@jbcmedia.ca
Bonne lecture ! www.jbcmedia.ca
Jacques Boisvert Éditeur *2015
LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
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PRIORITÉS ET ENJEUX STRATÉGIQUES DE L’UNION DES MUNICIPALITÉS DU QUÉBEC PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE GRIL
En cette année électorale, l’Union des municipalités du Québec (UMQ) est à définir sa plateforme et ses grandes priorités. Tour de piste avec son président et maire de Drummondville, Alexandre Cusson. VILLE DE DRUMMONDVILLE
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ALEXANDRE CUSSON Maire de Drummondville
ituée au cœur des actions de l’UMQ pour l’année 2018, la plateforme que l’organisation a bâtie avec ses membres détermine les grands enjeux et les priorités stratégiques. « Nous avons notamment mené une série de consultations auprès de nos cinq caucus d’affinité, où chacun a pu exprimer ses préoccupations en fonction de sa réalité spécifique », explique Alexandre Cusson. Il souligne que l’adoption en juin 2017 du projet de loi no 122, la Loi visant principalement à reconnaître que les municipalités sont des gouvernements de proximité et à augmenter à ce titre leur autonomie et leurs pouvoirs, a constitué un tournant historique. « Les municipalités disposent désormais d’une plus grande autonomie pour répondre aux besoins de leurs citoyens, ainsi que de nouveaux pouvoirs en matière de fiscalité, d’aménagement du territoire et de développement économique », se réjouit M. Cusson. Il ajoute toutefois qu’il faut à présent passer de la parole aux actes et entrer dans une phase de concrétisation.
FISCALITÉ ET FINANCES D’ores et déjà, trois grands enjeux ont été ciblés pour contribuer à développer des gouvernements de proximité efficaces et des régions prospères. Le premier concerne la fiscalité et les finances. « Selon les dernières données disponibles, en 2016, 71 % des revenus des municipalités provenaient de l’impôt foncier. Il est essentiel de diversifier les sources de revenus pour réduire cette dépendance. De plus, il faut s’assurer que certaines modifications législatives qui entreront bientôt en vigueur – la légalisation du cannabis, par exemple – n’engendreront pas des dépenses supplémentaires pour les municipalités », mentionne M. Cusson. Par ailleurs, l’impact majeur de la croissance du commerce électronique sur le commerce de détail a aussi des conséquences sur les revenus issus de la taxation foncière. « Il faut s’adapter à la nouvelle économie. Les commerçants investissent moins dans le bâti, les locaux sont plus petits, même si les besoins des citoyens ne varient pas. Le capital LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
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immobilier n’a donc plus la même importance », explique Alexandre Cusson. Enfin, il émet le souhait que le gouvernement du Québec effectue le paiement complet des taxes sur ses propres immeubles (écoles, hôpitaux, bureaux administratifs, etc.) et qu’il partage les fruits de la croissance économique avec les municipalités. « Il faut implanter des solutions durables pour instaurer une fiscalité municipale qui soit davantage en lien avec la transformation de l’économie et les responsabilités croissantes des gouvernements de proximité, comme le proposait le Livre blanc municipal », déclare le président de l’UMQ. MOBILITÉ ET TRANSPORT Le transport est un axe majeur du développement local et régional. Mais pour atteindre son but, il doit être sécuritaire, efficace, accessible, abordable et écologique. Dans ce domaine, les défis sont nombreux, qu’il s’agisse de transport par route, par air ou par voie maritime.
À cet égard, M. Cusson rappelle que les munici palités du Québec investissent plus de 2 G$ par an dans les transports en commun. « Ce sont des partenaires très importants dont il faut tenir compte. Ils figurent au premier plan en matière de développement de la mobilité et du transport durables et, de ce fait, ce sont des acteurs clés dans l’atteinte des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre », note-t-il. Pour assurer la pérennité du réseau, le président de l’UMQ insiste sur la nécessité de développer de meilleurs programmes et d’entamer des dis cussions sur le partage des coûts d’exploitation. « Majorer le financement du transport collectif provenant du Fonds vert, permettre aux munici palités de prélever une taxe sur chaque litre d’essence et de percevoir des droits sur les immatriculations sont autant d’exemples des propositions que nous comptons mettre de l’avant », dit-il. Par ailleurs, les transports aérien et maritime ont aussi leurs propres enjeux. Pensons aux dessertes aériennes, au manque de concurrence et à son impact sur le prix des billets d’avion, à la mise à niveau des infrastructures portuaires, aux offres de circuits de traversiers et de croisières internationales, etc. DÉVELOPPEMENT LOCAL ET RÉGIONAL Alors que le rôle des élus municipaux en matière de développement économique local et régional s’est accru depuis l’abolition des centres locaux de développement (CLD) et des conférences régionales des élus (CRÉ) en 2014, les fonds nécessaires pour leur permettre de prendre le relais ne semblent pas avoir suivi. « Pourtant, lorsqu’il y a un transfert de nouvelles responsabilités, il devrait aussi y avoir des ressources financières supplémentaires en contrepartie », fait valoir Alexandre Cusson qui tient à souligner que les municipalités ne sont pas seulement des acteurs de premier plan dans le quotidien des citoyens, mais qu’elles jouent aussi un rôle primordial dans le développement économique.
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« L’apport des gouvernements de proximité est essentiel pour permettre à l’économie du Québec de conserver un taux de croissance soutenu et de demeurer concurrentielle », affirme-t-il, souhaitant que le message de l’UMQ soit entendu par le gouvernement provincial.
LA FISCALITÉ ET LES FINANCES
AU CŒUR DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES MUNICIPALITÉS PROPOS RECUEILLIS PAR YASMINA EL JAMAÏ
Découvrez les fruits de la concertation des membres de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) concernant les affaires fiscales et financières des régions de la province. VILLE DE LONGUEUIL
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SYLVIE PARENT Mairesse de Longueuil
LA TAXATION FONCIÈRE uzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et ex-présidente de l’UMQ, fait remarquer qu’à l’approche des élections générales provinciales, 71 % des revenus municipaux proviennent encore des impôts fonciers. Le Québec en dépend d’ailleurs plus que les autres provinces canadiennes. La diversification des sources de revenus des municipalités est ainsi jugée essen tielle pour remédier à cette disproportion fort contraignante pour les villes. Sylvie Parent, mairesse de Longueuil, membre du conseil d’administration et du comité exécutif de l’UMQ, estime qu’il s’agit de l’enjeu principal pour l’ensemble des municipalités, dans un contexte où leurs responsabilités ne font que croître avec le temps, tandis que le financement ne suit pas. Les deux mairesses interrogées voient dans le cannabis une source supplémentaire de revenus souhaitable pour les municipalités, d’autant plus que ces dernières devront acquitter des sommes liées à la sécurité publique et à l’urbanisme pour faire suite à la légalisation de cette substance. Or, les municipalités voient difficilement la possibilité d’alourdir ainsi leur fardeau fiscal actuel. Les membres de l’UMQ s’entendent donc pour réclamer que le tiers des revenus fiscaux perçus au Québec sur la vente du
VILLE DE SAINTE-JULIE
SUZANNE ROY Mairesse de Sainte-Julie
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GETTY IMAGES PAR MGORTHAND
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cannabis revienne aux municipalités. Pour l’heure, le budget du ministre des Finances Carlos Leitão, datant du 27 mars, prévoit une prestation de 62 M$ sur deux ans destinée aux municipalités, dont plus de la moitié des revenus devraient provenir de la vente du cannabis. Comme le constate Mme Parent, même si ces sommes prévues dans le budget provincial 2018-2019 constituent un pas dans la bonne direction, il faudra s’assurer de mettre en place un mécanisme de compensation juste et équitable pour le futur. Suzanne Roy met de l’avant les propositions concrètes que l’UMQ souhaite voir appuyées par les partis politiques durant la prochaine campagne électorale, notamment que le gouvernement paie la totalité de ses taxes foncières le plus rapidement possible. La mairesse précise que le fait que le gouvernement ne paie pas 100 % de ces taxes influe sur l’achat par les municipalités de biens et de services, lesquels sont surenchéris. Ainsi, lorsqu’une municipalité absorbe les montants de ces taxes, seulement la moitié lui est remboursée par le gouvernement. La résultante, selon la mairesse, est que le gouvernement s’enrichit du développement économique issu des villes. Elle explique que les municipalités ne récoltent donc pas les fruits de la croissance qu’elles génèrent, 10
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ce qui les empêche de réinvestir en stimulant un développement économique plus poussé dans les régions. En outre, la mise en place de solutions durables sur tous les plans ne peut être priorisée, faute de moyens financiers. Mme Roy souligne que la problématique foncière fait en sorte que les municipalités se trouvent confrontées à des choix ardus : d’une part, l’obligation de procéder à plus de construction pour offrir des services aux citoyens ; d’autre part, la responsabilité de mettre en place des aménagements durables et de protéger les boisés, ce qui occasionne des investissements majeurs et se traduit par des pertes importantes de revenus fonciers. De son côté, Mme Parent spécifie qu’à l’heure actuelle, les compensations tenant lieu de taxes foncières ne couvrent que les trois quarts des sommes que le gouvernement doit aux munici palités ; elle demande donc à ce dernier de payer la totalité de ces taxes. Non seulement faut-il remédier au fait que les seuls bénéfices que les municipalités récoltent se trouvent dans la taxation foncière, recommande la mairesse de Longueuil, mais il faut aussi déterminer des mécanismes pour que les villes puissent toucher leur juste part des retombées économiques qu’elles génèrent.
Le manque à gagner pour Longueuil relativement aux compensations gouvernementales tenant lieu de taxes représente certainement quelques millions de dollars, comme l’explique Sylvie Parent. Tout comme les autres membres de l’UMQ, elle considère qu’il est essentiel et prioritaire que Québec verse la totalité de ses taxes foncières. C’est une question d’équité par rapport à l’ensemble des citoyens qui paient des taxes municipales. En outre, les sommes récupérées seraient investies dans les services directs aux citoyens, qui sont de plus en plus demandés.
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La situation relative à la taxation foncière est exacerbée par la nouvelle économie caractérisée par la domination d’entreprises influentes comme Amazon, Airbnb et Netflix et par l’avènement du commerce électronique qui exerce une pression à la baisse sur la construction d’hôtels et de centres commerciaux, selon Mme Roy. Elle explique que cette nouvelle réalité fait en sorte que les revenus issus des impôts fonciers s’amenuisent. Le budget du Québec du 27 mars dernier prévoit l’instauration d’une « taxe Netflix » pour recueillir la TVQ de la part des géants du numérique ainsi que d’Uber. Néanmoins, la récupération de ces montants ne semble ni aisée ni garantie.
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LA TVQ ET LE RÉÉQUILIBRAGE FISCAL L’UMQ réclame au gouvernement un remboursement total de la TVQ payée par les municipalités, lesquelles s’acquittent entièrement de leurs responsabilités. Se prononçant au nom des membres de l’UMQ, Sylvie Parent réclame aussi qu’une partie de la TVQ, soit 1 %, soit versée aux villes. Elle fait également remarquer que la nouvelle économie centrée sur le numérique se développe de plus en plus au détriment d’auteurs secteurs économiques. De plus, les nouveaux types de transactions électroniques génèrent beaucoup moins de richesse foncière pour les villes que par le passé, précise la mairesse. Devant ce manque à gagner, les municipalités, qui se trouvent au centre du développement économique régional, doivent obtenir le remboursement de la taxe foncière et d’une partie de la TVQ. La mairesse de Sainte-Julie renchérit qu’il est raisonnable, voire logique, que le gouvernement s’acquitte de ses responsabilités fiscales auprès des municipalités. En l’absence d’action et de fonds additionnels, les dépenses par les municipalités sont muselées, et l’offre de services, comme la bonification des parcs à proximité des écoles, devient irréalisable. Tous les membres de l’UMQ jugent inéquitable ce type de dilemme financier auquel font face les municipalités.
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Mme Roy est aux prises avec une situation inextricable pour le moment qui l’empêche de respecter ses engagements portant sur la protection environnementale. Elle explique que les municipalités comme la sienne se retrouvent confrontées à faire des choix financiers plutôt qu’à privilégier l’aména gement durable et à préserver les boisés, en raison de la perte importante de leurs revenus. Dans un même temps, les municipalités doivent répondre aux demandes diverses des citoyens en leur fournissant davantage de services pour améliorer leur qualité de vie et leur bien-être. Avec la poussée croissante de la nouvelle économie centrée sur le numérique plutôt que sur les aspects concrets comme les biens immobiliers, Suzanne Roy craint que la baisse envisagée sur le plan de la construction se traduise par un manque de revenus encore plus considérable pour les municipalités. En l’absence d’un rééquilibrage fiscal, les municipalités ne peuvent déployer davantage de mesures durables ni faire plus de choix écologiques à grande échelle. Les villes n’ont pas les moyens financiers d’effectuer les investissements qu’elles souhaiteraient pour éviter la construction de biens immobiliers dans les boisés. Même chose pour la préservation de la faune et de la flore et pour la sauvegarde de la biodiversité. Or, comme l’explique Suzanne Roy, les boisés sont les poumons des villes et assurent précisément la qualité de vie des citoyens.
LA MOBILITÉ ET LE TRANSPORT
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DEUX ENJEUX NÉVRALGIQUES POUR LES MUNICIPALITÉS PROPOS RECUEILLIS PAR YASMINA EL JAMAÏ
Parmi les enjeux prioritaires des membres de l’Union des municipalités du Québec (UMQ) figurent la mobilité et le transport, deux sujets largement débattus dans l’actualité. Voici les propositions que l’UMQ défend dans le cadre de sa plateforme municipale.
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LE TRANSPORT COLLECTIF ET LE TRANSPORT ADAPTÉ uzanne Roy, mairesse de Sainte-Julie et ex-présidente de l’UMQ, prévoit que les élections générales provinciales de 2018 porteront largement sur la mobilité et le transport. Elle souligne d’ailleurs qu’il faut majorer le financement du transport collectif provenant du Fonds vert, institué en 2016 pour favoriser le développement durable du Québec en protégeant l’environnement, en préservant la biodiversité et en luttant contre les changements climatiques. Selon elle, il s’agit de l’outil par excellence pour la réduction des gaz à effet de serre. Or, 41,7 % de ces gaz sont émis par le milieu du transport, rappelle la mairesse. Mme Roy préconise aussi que toutes les municipalités qui le désirent puissent prélever une taxe sur chaque litre d’essence vendu en tant qu’outil de financement supplémentaire du transport collectif comme le font Montréal et la région Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine. Le maire de Mirabel, Jean Bouchard, qui préside également la Commission de l’aménagement et des transports de l’UMQ, abonde dans le même sens. Il recommande aussi que soit accordé un financement aux municipalités par l’intermédiaire de la perception des droits d’immatriculation pour aider à développer un aménagement du réseau de transport en commun.
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JEAN BOUCHARD Maire de Mirabel
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Autant Mme Roy que M. Bouchard souhaitent que le gouvernement respecte son cadre financier en assumant 65 % des coûts en ce qui a trait au transport adapté, et ce, pour l’ensemble des régions du Québec. Suzanne Roy souligne que le gouvernement a l’engagement moral de verser ces sommes prévues pour le transport adapté, au lieu de la proportion de 55 % actuellement allouée.
CARO VUKO
JÉRÔME LANDRY Maire de Matane Président du Comité sur le transport maritime de l’UMQ Représentant de la région du Bas-Saint-Laurent au Conseil d’administration de l’UMQ
ROGER ST-LAURENT, PHOTOGRAPHE
DANIEL CÔTÉ Maire de Gaspé Président du Comité sur le transport aérien de l’UMQ
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Dans le même ordre d’idées, la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, qui est également membre du conseil d’administration et du comité exécutif de l’UMQ, souhaite que le gouvernement du Québec compense les dépenses additionnelles qui découleront de l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM). À titre d’exemple, le Réseau de transport de Longueuil (RTL) devra assumer une facture additionnelle importante pour rabattre les autobus vers les gares du REM, comme le prévoit l’entente entre la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) et l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM). Actuellement, les municipalités financent la majeure partie des coûts d’exploitation en matière de transport collectif, indique Mme Parent. Jean Bouchard et Jérôme Landry, maire de Matane, président du Comité sur le transport maritime de l’UMQ et représentant de la région du Bas-Saint-Laurent au Conseil d’administration de l’UMQ, sont préoccupés par les congestions routières. Pour y remédier à Mirabel, M. Bouchard recommande l’instauration de mesures afin d’améliorer la fluidité de la circulation sur les autoroutes utilisées par des dizaines de milliers d’automobilistes, de même que l’ajout de voies réservées pour le transport collectif dans le but d’assurer une mobilité durable, notamment pour les grands secteurs de la Rive-Nord et de la Rive-Sud. Par ailleurs, le maire se dit déçu qu’aucun engagement n’ait été pris pour prolonger l’autoroute 13 dans le budget du 27 mars et pour limiter la congestion sur les autoroutes 13, 15 et 50. Du côté de Matane, la congestion quotidienne des routes et la détérioration de celles-ci sont problématiques. En somme, les municipalités s’enten dent pour dire que le partage des coûts d’exploitation du transport collectif avec le gouvernement doit être révisé. Pour sa part, Daniel Côté, maire de Gaspé et président du Comité sur le transport aérien de l’UMQ, attire l’attention sur l’accélération de l’érosion des berges dans sa ville et ailleurs en Gaspésie et sur le danger que l’accès routier à une partie de la région soit de nouveau coupé. Pour éviter l’isolement de la pointe gaspésienne, un repositionnement du réseau routier nécessitant un investissement de 100 M$ serait souhaitable.
LE TRANSPORT AÉRIEN Suzanne Roy déplore les investissements insuffisants dans les aéroports régionaux. Même si Québec prévoit une enveloppe de 173 M$ pour la modernisation des aéroports régionaux et la réduction des tarifs aériens, les membres de l’UMQ estiment que le montant pour la remise à neuf de ces aéroports devrait plutôt se situer autour de 400 M$ sur 5 ans. Mme Roy et M. Côté souhaitent que des mesures stimulent la concurrence dans le marché aérien en réduisant le coût exorbitant des billets d’avion. Suzanne Roy rappelle qu’il est bien plus cher de s’envoler vers les Îles-de-la-Madeleine que vers n’importe quel pays européen. Quant à M. Côté, il doit effectuer 9 heures de trajet en voiture ou 12 heures d’avion pour arriver à Sept-Îles, qui se trouve pourtant de biais avec Matane ; sa région reste inaccessible au commun des mortels en raison des tarifs aériens astronomiques.
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Aux dires du maire de Gaspé, pour stimuler la concurrence et l’augmentation de lignes aériennes provenant d’avions nolisés, un soutien du gouvernement est requis, à plus forte raison à cause de la concurrence exercée par Air Canada. Les mesures recommandées concernent le financement de l’infra structure, le soutien gouvernemental au développement de ces lignes et des programmes d’aide pour les trans porteurs aériens afin qu’ils desservent les régions sans être acculés à la faillite. Selon M. Côté, le modèle québécois axé sur l’absence de concurrence et des tarifs élevés doit être remplacé ; l’aide du gouvernement par l’établissement d’un prix plancher sur les vols aériens en régions et par le soutien offert aux transporteurs est la bienvenue.
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que la prestation de l’investissement gouvernemental soit accélérée en vue de la sauvegarde des emplois et des entreprises.
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LE TRANSPORT MARITIME Jérôme Landry préconise une solution au problème de congestion et de détérioration des principaux axes routiers du Québec par l’utilisation du fleuve SaintLaurent. Le transport avec un seul navire permettrait de remplacer celui de 400 à 500 camions standard en répondant plus efficacement aux besoins des entreprises. Pour y parvenir, le financement de la mise à niveau des infrastructures maritimes s’avère essentiel. Le maire de Matane souligne que les nouveaux navires que l’on construit actuellement sont ultrapolyvalents, car ils permettent le transport de différents types de marchandises et des opérations de transbordement plus efficaces. M. Landry considère que l’industrie maritime procure un transport moins énergivore que celui des camions. De plus, la dégradation du réseau routier serait ralentie, et la congestion diminuerait.
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LE TRANSPORT FERROVIAIRE Pour les régions, en général, la priorité revient au transport aéroportuaire, tandis que l’enjeu primordial pour Gaspé est le transport ferroviaire, notamment en raison des investissements requis en infrastructures marqués par un sous-financement chronique depuis les 40 dernières années, selon M. Côté. Il ajoute qu’en dépit de l’engagement du ministère du Transport d’investir 100 M$ dans les infrastructures, il semblerait que seuls 4 M$ aient été dépensés. Or, de 700 à 1 000 emplois sont rattachés au chemin de fer, ce qui est considérable pour la région gaspésienne, et l’essor des entreprises se trouve freiné par un accès insuffisant au transport ferroviaire. Par exemple, l’usine de pales d’éoliennes LM Wind Power se voit imposer des surcoûts considérables pour transporter des composantes de grande taille par camions avec l’accompagnement obligatoire de véhicules de sécurité, ce qui n’est pas nécessaire dans le cas du transport ferroviaire commercial. M. Côté insiste pour 16
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Pour que ce projet se matérialise, le maire de Matane recommande la révision de la fiscalité afin que les règles du jeu sur le plan du transport routier soient les mêmes que celles en vigueur pour le transport maritime. Les trans porteurs routiers n’assument pas les coûts réels de leurs activités, contrairement au secteur maritime où les frais de quayage, de déglaçage et de sécurité environnementale sont pris en charge. Par ricochet, le transport maritime, qui est beaucoup plus écologique, serait plus compétitif que le transport par camions pour certains types de marchandises. M. Landry estime qu’il incombe aux gouvernements de s’engager vigoureusement dans la mobilité durable de personnes et de marchandises en utilisant davantage le fleuve Saint-Laurent. Le maire préconise également le respect des espèces comme les baleines, ainsi que celui de l’écosystème marin, ce qui est d’ailleurs facilité depuis l’évolution de l’industrie maritime (traversier écoénergétique électrique, coques résistantes pour éviter les déversements). Parmi les autres propositions de l’UMQ figure la bonification de l’offre pour les croisières internationales et les croisières fluviales même l’hiver, ce qui stimulerait le développement économique des régions concernées. Bref, le transport aérien, ferroviaire et maritime constitue un enjeu central pour le développement socioéconomique de toutes les régions du Québec, mais aussi pour le rapprochement des citoyens des grands centres urbains, conclut le maire Daniel Côté.
ADOBE STOCK PAR SOLISIMAGES
LE DÉFI DU DÉVELOPPEMENT LOCAL ET RÉGIONAL PROPOS RECUEILLIS PAR EMMANUELLE GRIL
Les compressions effectuées au cours des dernières années par le gouvernement provincial dans le budget consacré au développement local et régional ont fait mal aux municipalités. Elles se sont toutefois retroussé les manches et proposent plusieurs pistes de solution pour réussir à relever le défi.
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n 2014, le gouvernement a aboli les conférences régionales des élus (CRÉ) et les centres locaux de développement (CLD). Désormais, ce sont les élus locaux – des municipalités et des municipalités régionales de comté (MRC) – qui doivent gérer les sommes incluses dans les fonds locaux d’inves tissement. Plusieurs ont vu dans ce geste une perte d’expertise, de leviers économiques et d’outils de concertation. UNE DURE PERTE Même si le gouvernement Couillard a affirmé avoir maintenu les budgets consacrés au développement, c’est un tout autre son de cloche que l’on entend sur le terrain. « Environ 60 % de mon budget destiné au développement local et régional a disparu », constate Vicki-May Hamm, mairesse de Magog, en Estrie, et présidente du Caucus des cités régionales de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). « Nous avons réfléchi aux différentes façons de faire face à ces compressions. Par exemple, nous avons mis sur pied une équipe économique intégrée au sein de la MRC et conclu des ententes avec des experts qui aident à répondre à des besoins plus pointus, par exemple en matière d’immigration, de transport, etc. », précise-t-elle.
VILLE DE MAGOG
VICKI-MAY HAMM Mairesse de Magog Présidente du Caucus des cités régionales de l’UMQ LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
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Jean-Maurice Matte, maire de Senneterre en AbitibiTémiscamingue et président du Caucus des municipalités de centralité de l’UMQ, estime pour sa part que la disparition des CLD et des CRÉ a fait très mal en matière de cohésion régionale. « On ne s’en est pas encore remis. Qui plus est, l’abolition des CRÉ a généré une centralisation de l’action gouvernementale. Les ententes administratives avec le gouvernement ou les ententes multiministères n’existent plus. Il faut donc apprendre à travailler autrement », déplore-t-il. Il précise que les MRC disposent de certains outils, mais que cela demeure à échelle variable. « Avec ce changement, les municipalités qui étaient déjà engagées dans un processus de développement local et régional ont réussi à tirer leur épingle du jeu, mais c’est moins vrai pour d’autres », mentionne M. Matte.
VILLE DE SENNETERRE
JEAN-MAURICE MATTE Maire de Senneterre Président du Caucus des municipalités de centralité de l’UMQ
Caryl Green, mairesse de Chelsea en Outaouais et présidente du Caucus des municipalités locales de l’UMQ, ne voit pas non plus cette abolition d’un œil favorable : « Avec la fin des CLD et des CRÉ, nous n’avons plus de vision régionale ; il nous manque assurément une table de concertation. On met en place des ententes avec d’autres municipalités, mais c’est du cas par cas et l’on travaille à la pièce. » DES ENJEUX SPÉCIFIQUES Sur le terrain, on s’entend pour dire que cette perte a porté un dur coup aux municipalités. Celles-ci doivent aussi faire face à leurs propres enjeux en matière de développement local et régional. Vicki-May Hamm illustre cette réalité avec le cas de Magog. « Lorsque je suis arrivée en poste il y a huit ans, nous venions de perdre 4 000 emplois dans le secteur manufacturier. Nous avons donc travaillé à diversifier l’économie pour favoriser la reprise », mentionne-t-elle. Un processus couronné de succès puisqu’aujourd’hui, la municipalité a renoué avec la croissance. « Nous avons revu le plan de développement pour le parc industriel et nous accueillons désormais beaucoup de petites entreprises en R et D, en technologies de l’information, par exemple », se réjouit la mairesse. Le prochain défi consiste toutefois à recruter la main-d’œuvre nécessaire pour pérenniser et poursuivre cette expansion. « Nous voulons continuer à attirer des entreprises et des investissements, mais pour y parvenir, nous devrons réussir à séduire et à retenir les ressources humaines », estime Mme Hamm.
VILLE DE CHELSEA
CARYL GREEN Mairesse de Chelsea Présidente du Caucus des municipalités locales de l’UMQ
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Jean-Maurice Matte abonde dans le même sens. « Nous aussi connaissons une pénurie de main-d’œuvre. C’est un grand défi pour les régions comme l’Abitibi, où l’on exploite les ressources minières et forestières », assure-t-il. La difficulté consiste à inciter les nouveaux venus à s’établir pour de bon, au lieu de faire du fly in-fly out et, récemment, du drive in-drive out, en provenance des régions voisines. « Les travailleurs viennent une semaine ici, puis repartent chez eux pendant quelques jours, et ainsi de suite. Résultat : ils ne s’installent jamais chez nous, et la main-d’œuvre locale manque à l’appel », explique-t-il.
De son côté, la municipalité de Chelsea connaît ses propres difficultés, compte tenu de la proximité d’Ottawa et de Gatineau, deux centres urbains qui exercent un fort pouvoir d’attraction sur la main-d’œuvre. « Nous devons composer avec cette concurrence. Nos employés nous quittent pour avoir accès à un meilleur salaire. De plus, nous connaissons plusieurs enjeux en matière de transport, mais aussi de logement, car les maisons sont chères dans notre municipalité », souligne la mairesse.
concertat ion est essentielle si l’on veut adopter une approche régionale, ce qui est plus difficile dans les conditions actuelles », remarque Mme Green.
La mise en place récente d’un transport collectif créant un lien entre le monde rural et urbain va sans doute apporter un début de solution, de même que la construction de 1 000 nouvelles résidences d’ici 5 à 10 ans. « Il faut toutefois conjuguer ce processus de densification et de développement avec notre volonté de préserver l’environnement et le patrimoine, ainsi que le cachet particulier de notre région », fait valoir Mme Green.
Jean-Maurice Matte abonde dans le même sens et souligne que le gouvernement doit voir les municipalités comme de véritables partenaires en plus de partager avec elles les fruits de la prospérité : « L’assiette fiscale associée à la croissance économique devrait être redistribuée plus équita blement. De plus, il faut que le gouvernement paye les taxes sur les édifices qui lui appartiennent : écoles, hôpitaux, bâtiments administratifs, etc., ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. » Un avis que partagent tous les intervenants municipaux interrogés.
DES PISTES DE SOLUTION De l’avis des trois élus municipaux interrogés, les program mes mis en place par le gouvernement pour soutenir le développement local et régional devraient être assouplis. « Par exemple, on annonce des programmes, mais pour y avoir accès, la MRC doit verser 30 ou 50 % des montants. On n’a pas toujours les fonds nécessaires. En outre, la
« Il est grand temps que le gouvernement nous offre une aide qui respecte l’ADN des régions, et non pas des programmes mur à mur », estime pour sa part Mme Hamm qui plaide pour l’introduction d’outils plus souples et mieux adaptés à la réalité et aux besoins précis des MRC.
D’une MRC à l’autre, les besoins sont multiples, mais dans tous les cas, les municipalités appellent à un réinvestisse ment dans les gouvernements de proximité et souhaitent un meilleur partage des fonds publics.
UNE VILLE DYNAMIQUE ET EFFERVESCENTE !
Le conseil municipal de Varennes Marc-André Savaria, Lyne Beaulieu, Mélanie Simoneau, Denis Le Blanc, Martin Damphousse, Benoit Duval, Natalie Parent, Gaétan Marcil et Brigitte Collin
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LES PROPOSITIONS DE L’UMQ Après consultation de ses membres, l’UMQ a bâti une plateforme définissant ses priorités. Celles-ci sont au cœur des actions qu’elle mènera en 2018, une année électorale. La plateforme constitue donc un outil qui donnera aux partis politiques l’occasion de se positionner et de prendre des engagements vis-à-vis des gouvernements de proximité et en faveur des régions. Pour répondre aux grands enjeux de l’ensemble des municipalités, mais aussi à certains défis sectoriels en matière de développement local et régional, l’UMQ a présenté un certain nombre de propositions. En voici quelques-unes :
accroître et consolider les emplois gouvernementaux en région ; réinvestir dans les organismes municipaux de développement économique ; bonifier le Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) et assurer un plus grand respect de l’autonomie municipale ; bonifier le Fonds de développement des territoires (FDT) ; soutenir financièrement le développement de municipalités intelligentes ; compléter le déploiement des infrastructures numériques dans toutes les régions ; transférer aux gouvernements de proximité les ressources financières nécessaires à l’accueil et à l’intégration des immigrants ; permettre aux municipalités de conclure des ententes de financement avec le gouvernement fédéral sans avoir recours à l’adoption d’un décret d’exclusion ; favoriser la collaboration entre les établissements d’enseignement, les centres collégiaux de transfert technologique (CCTT) et les entreprises ; poursuivre la mise en place de CCTT et assurer leur financement ; partager équitablement avec les municipalités les redevances sur les ressources naturelles ; mettre en place un programme de sylviculture intensive ; créer un programme pour soutenir les créneaux forestiers d’avenir ; compléter le déploiement du réseau de distribution de gaz naturel ; soutenir l’émergence de filières énergétiques vertes. 20
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QUAND LES MUNICIPALITÉS SE MÊLENT DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
CENTRE DE FORMATION EN ENTREPRENEURIAT DE SHAWINIGAN
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PROPOS RECUEILLIS PAR JOHANNE LANDRY TIRÉ DU MAGAZINE IMMOBILIER COMMERCIAL VOLUME 11 NUMÉRO 1
Avec des projets dynamiques et pertinents en réponse aux défis majeurs qui se posent, Shawinigan, Saint-Hyacinthe et Lévis prennent leur place au soleil.
L
es municipalités du Québec exercent de plus en plus de contrôle sur le développement économique local ainsi que sur les initiatives mises en place pour le stimuler. Et certaines, sous l’impulsion d’élus et d’équipes de direction dynamiques, le font plutôt bien. Que l’on pense à Laval avec la récente inauguration de la Place Bell ; avec des projets de revitalisation urbaine de type TOD – une approche novatrice qui favorise le transport collectif – ; des processus facilités pour les promoteurs immobiliers ; des zones industrielles à développer et 11 400 entreprises sur son territoire. Que l’on pense aussi à Longueuil qui entend développer son centre-ville de façon spectaculaire d’ici 2035 et qui adopte des mesures pour attirer des entreprises dans la zone aéroportuaire ; ainsi qu’à l’annonce faite par Molson d’y déménager son complexe brassicole. D’autres exemples ? En voici trois particulièrement inspirants. SHAWINIGAN, LA RÉSILIENTE À la belle époque des papetières, Shawinigan figurait parmi les villes les plus prospères du Canada, rappelle son maire actuel, Michel Angers. Une vingtaine de grandes usines, en effet, s’étaient installées autour des centrales hydroélectriques pour profiter d’un avantage concurrentiel
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important. Mais la nationalisation de l’électricité a changé la donne, et, une à une, les entreprises sont parties, la dernière en 2014. L’une des pires désindustrialisations au pays, mentionne le maire, qui a évalué les autres possibilités dès son arrivée au conseil de ville en 2009. L’option retenue : prendre le virage PME, la petite et moyenne entreprise étant créatrice de la grande majorité des emplois de nos jours. « Toutes les villes qui ont fait ce virage ont connu du succès. Drummondville est un exemple, Victoriaville et Saint-Georges-de-Beauce égale ment », fait remarquer Michel Angers. Le grand défi : changer la mentalité selon laquelle, de père en fils, on travaillait dans les usines pour encourager plutôt l’esprit d’entrepreneuriat. La stratégie : mettre en place des actions concrètes qui commencent dès le centre de la petite enfance et se poursuivent tout au long du parcours scolaire pour développer ce goût d’entreprendre. « Le taux d’intention d’entreprendre et le taux réel ont augmenté de façon spectaculaire, surtout chez les jeunes de 35 ans et moins », se réjouit le maire. Pour soutenir ce virage, l’administration municipale a investi 15 M$ et ouvert un centre d’entrepreneuriat en réaménageant une cotonnerie centenaire désaffectée pour offrir 140 000 pi2 à la formation,
CLAUDE GILL
au démarrage et à l’incubation d’entreprises de l’économie traditionnelle au premier étage, et du monde numérique au deuxième. Résultat : 47 startups y logent actuellement ; le centre d’entrepreneuriat est rempli au maximum de sa capacité. Ne dit-on pas que le succès attire le succès ? Des entrepreneurs immobiliers reviennent maintenant à Shawinigan pour construire résidences, tours de bureaux et bâtiments industriels. « C’est l’effervescence », fait valoir le maire qui privilégie toutefois la restauration du patrimoine bâti, vestige de l’histoire. Ce qui n’empêche pas les nouvelles constructions comme une marina, qui sera bientôt érigée dans l’ancienne zone industrielle devenue parc riverain. « Shawinigan a refusé de pencher la tête devant le mauvais sort. Au contraire, nous avons repris notre destinée en main, réuni tous les acteurs des milieux économique, social, culturel et de l’éducation, et nous nous sommes donné des créneaux de diversification précis et organisés. C’est la cohésion de tous qui a fait un succès de ce virage », rappelle Michel Angers.
CLAUDE GILL
MICHEL ANGERS Maire de Shawinigan
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SAINT-HYACINTHE, TOURISME D’AFFAIRES ET BIOMÉTHANISATION Quand l’Hôtel des Seigneurs a fermé ses portes en 2013, Saint-Hyacinthe a perdu sa part de marché dans le créneau du tourisme d’affaires et s’est vue privée des 15 M$ de retombées générées par les quelque 300 000 personnes qui le fréquentaient annuellement. « Nous nous sommes lancé le défi de reprendre notre place », exprime le maire Claude Corbeil. Ainsi, le 17 novembre 2017, la ville de Saint-Hyacinthe a inauguré son nouveau Centre de congrès de 64 000 pi2, jumelé par une entente à Espace Saint-Hyacinthe qui ajoute à l’offre d’installations ses 150 000 pi2 dans quatre pavillons. À proximité de l’ancien emplacement de l’Hôtel des Seigneurs, un hôtel Sheraton de 221 chambres, propriété des Centres d’achat Beauward, a ouvert ses portes en avril dernier. Tout cela mis ensemble fait dire au maire Corbeil qu’il s’agit du plus gros centre de foire et de congrès à l’extérieur des grandes régions de Montréal et de Québec. « Nous misons sur nos forces, sur notre situation intéressante aux abords de l’autoroute 20, sur notre nouveau centre ultramoderne et haut de gamme, sur l’absence d’embouteillage dans notre ville et sur l’abondance d’espaces de stationnement gratuits », fait valoir Claude Corbeil, ajoutant que depuis son inauguration, le Centre de congrès a déjà accueilli plus de 50 événements et que les deux tenus simultanément le jour de l’ouverture ont attiré plus de 1 500 personnes. Par ailleurs, devant un problème d’enfouissement des déchets et des coûts liés à cette opération, Saint-Hyacinthe a relevé le défi de transformer un problème en solution écologique et rentable en s’inspirant d’initiatives européennes et en aménageant une usine de biométhanisation, un investissement de 27 M$ pour la municipalité et de 53,6 M$ de la part des gouvernements provincial et fédéral.
VILLE DE SAINT-HYACINTHE
CLAUDE CORBEIL Maire de Saint-Hyacinthe
Une entente établie avec les usines agroalimentaires du territoire amènera 200 000 tonnes de produits vers les biodigesteurs auxquelles s’ajoutera le contenu des bacs bruns qui faisait partie du problème initial. Ces résidus permettront de fabriquer 13 millions de mètres cubes de gaz naturel qui seront vendus à Énergir et viendront diversifier les sources de revenus de la Ville avec un apport de 5,8 M$ pour 2018 seulement. Enfin, en réponse au manque de main-d’œuvre – le défi de l’heure des municipalités québécoises qui veulent attirer des entreprises sur leur territoire –, Saint-Hyacinthe entreprend une campagne de publicité et de séduction des jeunes familles et demande au
BRIGITTE MASSÉ
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VILLE DE SAINT-HYACINTHE
CENTRE DE CONGRÈS DE SAINT-HYACINTHE
USINE DE BIOMÉTHANISATION DE SAINT-HYACINTHE LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
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législateur provincial l’adoption d’une loi privée qui lui permettra d’offrir des mesures incitatives sous forme de remboursement de la mise de fonds pour l’achat d’une maison, de crédit de rénovation pour les constructions antérieures à 1990, ou encore d’un crédit de taxe à l’achat d’une maison neuve. « Nous avons budgété 1,5 million. Si l’on veut attirer de la main-d’œuvre, il faut la loger. C’est notre réponse. Faciliter les choses aux nouveaux citoyens qui viendront s’établir chez nous, travailler sur notre territoire et dépenser dans nos commerces, c’est faire tourner la roue », conclut Claude Corbeil. LÉVIS, LA QUALITÉ DE VIE Gilles Lehouillier, maire de Lévis, se réjouit. Le rapport Indice de vitalité économique des territoires publié par l’Institut de la statistique du Québec en décembre 2016 classe Lévis en tête des villes de plus de 100 000 habitants, suivie de près par Terrebonne et Gatineau. Dans ces trois territoires, le revenu total médian des 18 ans et plus y est particulièrement élevé, souligne le rapport. « Nous sommes également au sommet de la liste en regard des villes les plus sécuritaires au Québec », ajoute le maire. Cette
VILLE DE LÉVIS
GILLES LEHOUILLIER Maire de Lévis
performance, il l’attribue à une gestion moderne de la ville qui s’est dotée d’un bureau de projets et d’une nouvelle stratégie de développement résidentiel, commercial et industriel. « Ce qui rend Lévis particulièrement attrayante, c’est l’orientation qualité de vie que nous développons autour du fleuve et de ses affluents », souligne le maire Lehouillier, pour expliquer en partie la construction de plus de 3 000 nouvelles unités d’habitation sur le territoire au cours des deux dernières années. Ainsi, des parcs linéaires et un réseau de pistes cyclables le long du Saint-Laurent et des rivières Etchemin et Chaudière tissent un lien entre les quartiers et 10 parcs urbains, et cela vers un point central : la traverse de Lévis qui, avec ses fontaines et ses jeux d’eau, attire jusqu’à 3 000 personnes certains jours. « Les 150 jets propulsent 800 litres d’eau à la seconde sur une hauteur de 30 pieds », fait valoir le maire. De plus, une expérience menée avec le Port de Québec durant la saison 2017 s’est avérée concluante et fera du quai Paquet, sur la rive de Lévis, un quai supplémentaire pour les navires de croisière internationaux. « C’est prometteur pour nous, car le marché des croisières est en plein développement », avance Gilles Lehouillier. La municipalité a investi 25 M$ dans l’aménagement du secteur et 15,5 M$ pour rendre le quai Paquet conforme aux normes internationales. « Comme nous attendons des retombées intéressantes dans ce secteur, nous irons en appel de projets pour ajouter des complexes hôteliers et un lien mécanique entre le bas et le haut de la falaise pour les touristes et les cyclistes », informe Gilles Lehouillier.
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Dans cette foulée d’effervescence, le pôle commercial Desjardins et le Carrefour Saint-Romuald sont aussi en plein essor avec des plans d’aménagement tournés vers des bâtiments multi fonctions résidentiels et commerciaux. Alors que Lévis était traditionnellement une ville de maisons unifamiliales, on verra
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VILLE DE LÉVIS
FONTAINE DU QUAI PAQUET
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VILLE DE LÉVIS
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dorénavant s’élever des tours de 10, 20 et même 25 étages, annonce le maire. Une densification de la population qui favorisera le développement du transport en commun. Et de nouvelles rues seront bientôt ouvertes dans les parcs industriels de Bernières et de Lauzon.
« Les villes de l’avenir sont celles qui seront capables d’offrir une qualité de vie exceptionnelle où les gens auront facilement accès à des parcs pour développer de saines habitudes de vie, non seulement les week-ends, mais tout au long de la semaine », conclut Gilles Lehouillier.
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VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR
DANS MA VILLE ?
Chaque année, cette tribune offre une occasion intéressante à des municipalités particulièrement dynamiques de faire valoir leurs principaux atouts auprès de notre lectorat, les décideurs économiques et politiques du Québec. Le développement de tout territoire passe par une bonne santé économique et la création d’emplois, qui génèrent la richesse collective, permettant aux municipalités d’offrir des services de meilleure qualité et de planifier l’avenir avec confiance. Découvrez les forces de ces municipalités modèles.
VARENNES
SOREL-TRACY
VILLE DE VARENNES
MUNICIPALITÉ DE SOREL-TRACY
LONGUEUIL
DRUMMONDVILLE
VILLE DE LONGUEUIL
VILLE DE DRUMMONDVILLE
REPENTIGNY
CANDIAC
LES ARCHITECTES FABG
VILLE DE CANDIAC
DOSSIER PROMOTIONNEL
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VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR DANS MA VILLE ?
Candiac
UNE LONGUEUR D’AVANCE EN MATIÈRE DE DÉVELOPPEMENT La Ville de Candiac accueillera ce printemps un deuxième mégaprojet résidentiel sur son territoire, le TOD de la gare (TOD: Transit-oriented development), soit moins de 18 mois après le démarrage du Square Candiac. Ces deux projets totalisent des investissements de 1,2 G$ sur son territoire. En outre, selon le récent bilan publié par l’Observatoire Grand Montréal, le Square Candiac constituerait le deuxième projet résidentiel le plus important du Grand Montréal. Ainsi, la municipalité continuera sa métamorphose et poursuivra le déploiement de son Plan stratégique de développement 2014-2029. Basé sur une vision intégrée du développement urbain, ce plan vise la transformation de Candiac pour en faire un modèle des villes de demain, centré sur la qualité de vie des citoyens, le transport actif et collectif, ainsi que sur le développement durable.
REPENSER LA VIE EN VILLE Ainsi, en 2016, la Ville lançait un premier mégaprojet de quartier résidentiel de haute densité : le Square Candiac. De type POD (pedestrian-oriented development), il est conçu autour du principe de transport actif : tous les services et commerces sont facilement accessibles à pied ou à vélo. Les larges trottoirs, les sentiers piétonniers et les pistes cyclables rendent les déplacements sécuritaires et confortables. « Les citoyens veulent se rendre au travail sans prendre leur voiture. Là, ils sont à trois minutes à pied du stationnement incitatif de l’AMT », précise le maire Dyotte. À terme, le quartier comptera 1 600 unités d’habitations diverses. « C’est un quartier intergénérationnel et de mixité sociale », explique Normand Dyotte. En 2017, le quartier a d’ailleurs accueilli un complexe pour retraités de 275 logements. Il verra également la construction de condos, de maisons en rangée et de triplex, le tout accessible à la location ou à l’achat. « Les ventes vont bon train. Cela montre que nous répondons aux divers besoins de la population », s’enthousiasme le maire. Dès ce printemps, Candiac amorcera les travaux de transformation autour de sa gare de train. De type TOD, le quartier est pensé en fonction d’une meilleure du transport actif et collectif sont au cœur du concept, permettant un accès facile à tous les services nécessaires. Une utilisation plus rationnelle des espaces urbains et ses nombreuses notions de développement durable caractérisent ce projet de démonstration de la Communauté métropolitaine de Montréal. Grâce à ces deux projets ambitieux, combinés au taux de taxation le plus bas des municipalités environnantes comparables, Candiac devrait voir sa population passer de 21 000 habitants à environ 32 000 d’ici 2030. 30
LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
MARIE-JADE DUBÉ-CÔTÉ
« Aujourd’hui, 50 % de la population mondiale vit dans les villes. En 2040, ce sera 75 % ! En tant que municipalité, il est de notre devoir de nous organiser dès maintenant », indique d’emblée Normand Dyotte, maire de Candiac. Anticipant les problématiques d’étalement urbain, de congestion automobile et de gaspillage des ressources, la ville s’est lancée en 2014 dans une métamorphose majeure de ses espaces et de sa manière de penser la vie urbaine.
NORMAND DYOTTE Maire de Candiac
VILLE DE CANDIAC
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LES ESPACES VERTS TIENNENT UNE PLACE PRÉPONDÉRANTE DANS LES PROJETS DOMICILIAIRES.
Mais Candiac compte aussi sur le transport collectif. « Pour que ça fonctionne, en plus d’augmenter la fréquence des autobus, nous avons mis en place des conditions gagnantes comme le transport local gratuit, le Wi-Fi dans les autobus et un système d’information en temps réel. Nous avons ainsi vu le taux d’achalandage augmenter de 10 % en moyenne depuis 3 ans et de 19 % l’année dernière », détaille le maire Dyotte. LE DÉVELOPPEMENT DURABLE, CHER AU CŒUR DES CANDIACOIS La ville, qui compte plus de 17 000 arbres dans ses espaces publics, a fait du développement durable un de ses axes stratégiques forts. « Nous y croyons, nous y tenons et nous
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Candiac a également porté ses efforts sur l’une des principales problématiques citadines : le transport. La conception des nouveaux quartiers rapprochera les habitations des commerces et des services pour un accès facile à pied ou à vélo. Un bon moyen de garder les citoyens en santé. Pour permettre une utilisation sécuritaire à l’année, la municipalité déneige depuis cet hiver 10 km de pistes cyclables. Des stations à vélos équipées d’outils de réparation ont même été mises à la disposition des usagers.
VILLE DE CANDIAC
FAVORISER LE TRANSPORT ACTIF ET COLLECTIF
LA NATURE ET LE TRANSPORT ACTIF SONT AU CŒUR DE LA VISION DU DÉVELOPPEMENT DE LA MUNICIPALITÉ DE CANDIAC.
projets des parcs plus grands que la norme, la Ville investit dans les innovations technologiques et les nouveaux savoir-faire. À titre d’exemple, 74 des nouvelles unités énergétique, tandis que 74 autres toits seront consacrés à l’agriculture urbaine. Les trois récoltes annuelles de légumes seront vendues localement. Le maire espère voir s’étendre ces tests grandeur nature à un nombre accru de toits. En outre, des infrastructures pour des bornes de recharge électrique seront accessibles dans les nouvelles constructions. Des jardins de pluie permettront un filtrage naturel des eaux de ruissellement, préservant ainsi les cours d’eau environnants. En tentant de répondre aux nouveaux besoins des citadins et aux problématiques dès à présent parmi les villes les plus avancées et attractives du Québec. Des choix audacieux et visionnaires qui ont déjà commencé à porter leurs fruits. ■ LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
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VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR DANS MA VILLE ?
Repentigny
INVESTIR EN CULTURE C'EST INVESTIR DANS L'AVENIR Municipalité dynamique, Repentigny table aussi sur la culture pour assurer son rayonnement. Elle veut faire de l’Espace culturel un levier de développement économique et social pour la région, un vaste projet dont la salle de spectacle constitue la pièce maîtresse.
Avec son Plan stratégique de développement 2018-2022, Repentigny souhaite avoir une influence directe, positive et durable sur la vie de ses citoyens et de sa communauté d’affaires. Parmi les actions stratégiques mises de l’avant par ce plan figure en bonne place la réalisation de projets porteurs d’avenir, mentionne Chantal Deschamps, mairesse de la ville et préfète de la municipalité régionale de comté (MRC) de L’Assomption.
DU RÊVE À LA RÉALITÉ Situé au cœur du centre-ville, l’Espace culturel se trouve à proximité du chemin du Roy, du parc Charles-De Gaulle et de son kiosque à musique ainsi que de l’église patrimoniale de la Purification-de-la-Vierge-Marie. Ce projet d’un coût total d’environ 20 M$ se décline en trois phases : le centre d’exposition et de création artistique, une salle de spectacle et des jardins arboretum et d’art public. La première phase du projet a déjà été réalisée : le Centre d’art Diane-Dufresne a été inauguré en 2015. Il comprend entre autres un espace de création musicale implanté en partenariat avec la commission scolaire de son territoire. La mise en place des jardins a aussi été amorcée. Mais la pièce de résistance de l’Espace culturel est sans contredit sa salle de spectacle à géométrie variable, le Théâtre Alphonse-Desjardins, qui complétera l’offre de la région en matière de diffusion. « De tels lieux d’activités culturelles et de rassemblement sont importants pour le développement d’un milieu de vie comme une ville, une MRC et même toute une région, parce qu’ils revêtent un caractère identitaire et qu’ils sont des déclencheurs de rêves, d’ambition et d’imagination », souligne Chantal Deschamps. Elle ajoute que la communauté d’affaires régionale s’est largement mobilisée pour faire de ce rêve une réalité. Ainsi, au fil des ans, près de 2 M$ ont été amassés auprès des entrepreneurs de la région, ce qui a convaincu les deux paliers de gouvernement de verser une contribution 32
LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
VILLE DE REPENTIGNY
L’une de ces orientations consiste à faire de Repentigny une véritable destination culturelle. Pour soutenir ce projet, on vise la création de l’Espace culturel, un pôle qui, ultimement, constituera « une nouvelle aire de croissance économique, offrant des opportunités d’affaires aux entreprises d’ici et qui aura des retombées sur l’ensemble de la région sur les plans économique et social », estime la mairesse.
CHANTAL DESCHAMPS Mairesse de Repentigny
LES ARCHITECTES FABG
UNE APPROCHE DISTINCTIVE « Sous l’impulsion d’un espace culturel bien à nous, nous créerons un avoir culturel et un bien commun, des expériences humaines uniques et nous développerons notre potentiel comme destination », espère la mairesse qui mise aussi sur une approche distinctive. « Notre différence, notre originalité, c’est notre façon de faire qui repose sur la collaboration entre les acteurs et sur la complémentarité de ce qui existe déjà au sein de notre MRC. Ainsi, nous avons su utiliser les forces vives du milieu en nous appuyant sur l’expertise du pôle culturel existant à L’Assomption, soit celle de l’ARAMUSIQUE et du Théâtre Hector-Charland, deux diffuseurs reconnus par le Conseil des arts du Québec et plusieurs fois récompensés par le milieu culturel », précise-t-elle. POURQUOI INVESTIR EN CULTURE ? Chantal Deschamps tient aussi à rappeler l’importance d’investir dans le domaine de la culture, non seulement pour permettre sa démocratisation auprès de la communauté, mais aussi dans un souci de croissance collective. « Une ville a le devoir d’investir dans la culture parce que, ce faisant, elle crée de la richesse, aussi bien sur le plan culturel et social que sur le plan économique », assure-t-elle.
D’ailleurs, un équipement culturel innovant constitue une formule gagnante à tous les points de vue. Repentigny veut se redynamiser autour de son pôle culturel et de son théâtre, comme cela a été le cas à Terrebonne avec les nouveaux commerces qui ont vu le jour autour de l’île des Moulins. Autre exemple concret des retombées : le Centre d’art Diane-Dufresne, ouvert à peine depuis deux ans et demi et qui a accueilli plus de 40 000 visiteurs jusqu’à aujourd’hui, a aussi eu un impact bien réel sur les entreprises de la région. « Les gens ne viennent pas seulement voir une exposition, ils veulent vivre une expérience plus large encore », souligne Mme Deschamps. La mairesse conclut sur l’importance du rôle de la municipalité : « Un gouvernement local, au fond, doit prendre en charge son destin pour le mieux-être des citoyens. C’est ce que nous faisons, et c’est toute la communauté qui en bénéficie. » n
CAROLINE LABERGE
de l’ordre de 6,2 M$, du jamais vu dans la MRC de L’Assomption !
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PROJET DU THÉÂTRE ALPHONSE-DESJARDINS
LE CENTRE D’ART DIANE-DUFRESNE LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
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VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR DANS MA VILLE ?
Drummondville
PLUS QUE JAMAIS, LA CROISSANCE SE POURSUIT!
UNE ÉCONOMIE VIGOUREUSE Ce tour de force a pu être réalisé grâce à une stratégie orientée vers l’entrepreneuriat et à une série d’actions concertées qui ont considérablement stimulé l’économie drummondvilloise. La Société de développement économique de Drummondville (SDED) est l’un des fers de lance de cette
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Avec ses 10 zones industrielles dynamiques et ses nombreux projets créatifs, Drummondville peut se targuer d’avoir développé une économie solide et diversifiée. Pourtant, au tournant des années 1980, l’avenir s’annonçait plutôt sombre pour la ville alors que plus de la moitié de son activité économique reposait sur l’industrie textile. Avec la forte concurrence des pays orientaux, les entreprises drummondvilloises de ce secteur ont, les unes après les autres, fermé leurs portes. Il en fallait plus pour abattre la résiliente municipalité ; les élus et les acteurs locaux se sont retroussé les manches afin de donner un nouvel essor à leur ville. Aujourd’hui, Drummondville se démarque à plus d’un titre au Centre-du-Québec et peut s’enorgueillir d’être devenue l’une des villes québécoises dont l’économie est la plus diversifiée, alors que la part du textile n’y représente plus que 1 % de son secteur industriel !
VILLE DE DRUMMONDVILLE
En diversifiant ses initiatives, Drummondville s’est considérablement démarquée à l’échelle nationale. Elle est devenue une ville attrayante autant pour les investisseurs que pour l’ensemble des personnes qui souhaitent s’y installer et bénéficier de la qualité de vie qui fait également sa réputation.
ALEXANDRE CUSSON, MAIRE DE DRUMMONDVILLE, PRÉSIDENT DE LA SDED, PRÉSIDENT DE L’UNION DES MUNICIPALITÉS DU QUÉBEC, PRÉFET DE LA MUNICIPALITÉ RÉGIONALE DE COMTÉ DE DRUMMOND, ET MARTIN DUPONT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SDED
démarche. Soutien aux entrepreneurs, mentorat d’affaires, aide financière et fonds de développement figurent, entre autres, parmi les initiatives que la SDED a judicieusement orchestrées. Précurseur en maints domaines, la municipalité dispose également d’un complexe d’incubateurs industriels, l’un des plus importants au Canada. D’une superficie de 100 000 pi2 et disposant de 34 locaux, ce complexe d’incubateurs constitue un solide coup de pouce pour les nouveaux entrepreneurs, qui peuvent compter sur le soutien des professionnels de la SDED.
VILLE DE DRUMMONDVILLE
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VUE AÉRIENNE DU PARC INDUSTRIEL
Les résultats sont palpables et éloquents, puisque le secteur manufacturier a créé 1 300 emplois en 2017, portant le total des emplois à 17 589. « Les 10 zones industrielles de Drummondville comptent plus de 630 entreprises manufacturières dans des secteurs variés comme le bois et le meuble, les produits de plastique et matériaux composites, la machinerie, le métal et le transport, mais aussi les aliments et boissons, le papier, l’électrique et l’électronique », énumère Martin Dupont, directeur général de la SDED. Au bout du compte, c’est plus de 200 M$ d’investissements industriels qui ont été injectés à Drummondville en 2017, et plus de 1 G$ depuis les cinq dernières années. Mentionnons que 40 filiales d’entreprises étrangères se sont installées dans les parcs industriels de la ville, par exemple Siemens (Allemagne), Soprema (France) et Kubota (Japon). D’ailleurs, la prospection à l’international demeure dans la ligne de mire de la SDED. Un travail de longue haleine a permis de concrétiser une entente de partenariat économique avec la ville d’Aulnay-sous-Bois en France, afin de faciliter l’implantation et le développement d’entreprises des deux côtés de l’Atlantique.
Pour sa part, la Ville de Drummondville contribue à soutenir l’activité économique en versant d’importantes contributions financières, dont 2,9 M$ en 2017. « Ce partenariat essentiel à notre croissance a des effets probants qui se traduisent chaque année par la concrétisation de projets novateurs et de mesures profitables pour notre milieu », fait valoir Alexandre Cusson, maire de Drummondville, président de la SDED, président de l’Union des municipalités du Québec et préfet de la municipalité régionale de comté de Drummond. CAP SUR LA MAIN-D’ŒUVRE Drummondville présente de nombreux atouts pour tout investisseur, mais elle est également consciente que pour les attirer et pour les retenir, elle doit leur offrir une ressource qui se fait rare : une main-d’œuvre qualifiée pour répondre aux exigences du marché. « L’attraction et la rétention des talents sont deux enjeux majeurs auxquels nous devons faire face. Avec la création du comité de tertiarisation à la Ville de Drummondville et notre participation active à une table qui regroupe des représentants d’une quinzaine d’entreprises, nous mettons tout en œuvre dans le but de relever ce défi », souligne Alexandre Cusson. Sa ville a d’ailleurs été la première au Québec à mettre sur pied un volet de recrutement au sein de la Société de développement économique, en créant un poste de commissaire à l’emploi et à l’immigration. « Au cours des dernières années, la SDED a également multiplié ses missions à l’étranger, notamment en France, afin d’inciter les travailleurs immigrants à venir s’établir dans sa communauté », indique Martin Dupont. Par ailleurs, M. Cusson souligne que la croissance de la population à Drummondville est aussi un bon indicateur de son dynamisme et de son fort potentiel de séduction. « Une ville est là pour créer du bonheur en offrant les infrastructures et les services nécessaires aux gens de tous les âges », assure-t-il. Ainsi, la municipalité et les gens d’affaires de la collectivité n’ont pas hésité à s’allier et à injecter les sommes nécessaires pour bâtir le campus de l’Université du Québec à Trois-Rivières sur son territoire. Drummondville est une ville verte, où un écoquartier situé sur une ancienne zone industrielle verra bientôt le jour. Un milieu de vie riche où l’on peut étudier, travailler et s’épanouir pleinement. n
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VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR DANS MA VILLE ?
Longueuil
AU CŒUR D’UNE RÉGION QUI S’AFFIRME Résolument tournée vers l’avenir, Longueuil, ville-centre de la troisième agglomération en importance du Québec, connaît un essor sans précédent depuis quelques années. Forte de cette croissance, Longueuil prend la place qui lui revient dans la région métropolitaine et continuera d’affirmer un leadership fort pour faire avancer des projets novateurs et rassembleurs.
UN DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET TERRITORIAL EN PLEINE CROISSANCE Le centre-ville de Longueuil, pôle d’affaires, de culture et de savoir, exerce une attractivité indéniable pour les entreprises d’ici et d’ailleurs. EBOX et SherWeb, pour ne nommer que celles-là, l’ont d’ailleurs bien compris.
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« Au cours des derniers mois, plus d’un milliard de dollars d’investissements ont été annoncés à Longueuil. Les efforts que nous avons déployés pour créer un climat attractif ont porté leurs fruits, signe que nous avons mis en place les incitatifs nécessaires pour que des entreprises viennent s’installer chez nous », commente la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent.
VILLE DE LONGUEUIL
Avec sa zone aéroportuaire en développement, Longueuil jouit également d’une position enviable qui suscite un vif intérêt auprès des entreprises à la recherche d’un emplacement stratégique. Ce secteur en pleine croissance accueillera d’ailleurs très prochainement le géant brassicole Molson Coors, ce qui engendrera des retombées économiques importantes pour toute la région et créera de nombreux emplois dans l’agroalimentaire, une industrie en plein essor en Montérégie.
LA MAIRESSE DE LONGUEUIL, SYLVIE PARENT, LORS DE SON ALLOCUTION DEVANT LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DE LA RIVE-SUD LE 14 MARS 2018
VILLE DE LONGUEUIL
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LES REPRÉSENTANTS DE LA COALITION A-30 POUR UNE FLUIDITÉ DURABLE À L’OCCASION DE SON LANCEMENT LE 21 MARS 2018
UN TRANSPORT FLUIDE ET DURABLE POUR DE MEILLEURS DÉPLACEMENTS Longueuil profite d’une situation géographique enviable et stratégique qui lui confère de nombreux avantages : accessibilité, proximité du fleuve et d’importants axes routiers, telle l’autoroute 30. Ces nombreux atouts la confrontent aussi à différents défis de congestion, particulièrement sur l’autoroute 30, une voie essentielle pour soutenir le développement économique de la région. Afin de mettre fin aux embouteillages qui y sévissent et pour demander au gouvernement du Québec des solutions à court et à long terme, Longueuil, comme près de 50 municipalités, s'est jointe à la Coalition A-30 pour une fluidité durable. Les revendications de ce regroupement s o nt e s s ent i elle s a f in qu e le p roj et structurant de transport annoncé par le gouvernement du Québec, le Réseau expres s mét ropolit ain (R E M), puis se remplir ses promesses de déplacements rapides, simples et efficaces. À l’approche de la réalisation de ce grand chantier, l’élargissement de l’autoroute 30 devient une nécessité non seulement pour assurer des déplacements fluides des personnes et des marchandises, mais aussi pour permettre l’accès du futur REM aux usagers.
Dans la même foulée, la Ville de Longueuil décrète depuis plusieurs années déjà l’urgence de mettre sur pied un autre projet de transport collectif métropolitain d’envergure qui répondra aux besoins criants de la population de la Rive-Sud. Le prolongement de la ligne jaune du métro, à partir de la station LongueuilUniversité-de-Sherbrooke, la station la plus achalandée à l’heure de pointe du matin, permettrait de compléter l’offre en matière de mobilité et de transport dans la grande région de Montréal et de mieux desservir les citoyens. D’ici les prochaines années, le centre-ville de Longueuil se densifiera avec l’arrivée de 14 500 unités d’habitation additionnelles, des locaux pour bureaux ainsi que des commerces de détail. Une solution durable pour des déplacements responsables doit donc être mise en place pour améliorer la mobilité dans ce secteur en pleine effervescence. UNE VILLE QUI AFFIRME SON LEADERSHIP POUR DES VISÉES RÉGIONALES Pour la mairesse de Longueuil, l’atteinte des objectifs communs de la Montérégie doit se faire en collaboration. Celle qui préconise le « travailler ensemble » siège à de nombreuses instances qui œuvrent déjà activement à trouver des solutions aux enjeux métropolitains, notamment en matière de développement économique et de transport collectif et durable. Longueuil continuera d’être un interlocuteur de premier plan devant les différents paliers gouvernementaux pour que la voix de toute la Rive-Sud soit entendue. Cette concertation régionale produit déjà des résultats, puisque l’Aéroport Montréal Saint-Hubert Longueuil a été priorisé ce printemps pour l’obtention d’un financement du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) du gouvernement du Québec. Cette subvention permettra de mettre sur pied un bureau de projet pour la réalisation d’une nouvelle aérogare à la fine pointe de la technologie et favorisera l’essor de toute la Montérégie. « Plus la Montérégie sera forte, plus l’agglomération de Longueuil pourra y trouver son compte, plus Longueuil sera gagnante, et vice versa ; au bout du compte, ce sont tous les citoyens qui en bénéficieront », conclut la mairesse Sylvie Parent. n
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VOUS AVEZ DIT POURQUOI INVESTIR DANS MA VILLE ?
Sorel-Tracy S’INVENTER UN NOUVEL ÉQUILIBRE ÉCONOMIQUE AVEC LE FLEUVE En investissant dans la revalorisation de ses anciennes infrastructures industrielles et fluviales, Sorel-Tracy marque son désir de revitaliser sa relation avec le fleuve Saint-Laurent, axée sur un équilibre entre activité industrielle et développement touristique autour de ses attraits naturels et culturels. La municipalité profitera de la reconversion d’une ancienne centrale d’Hydro-Québec en terminal maritime dans le contexte du développement de sa zone industrialo-portuaire. L’ancien quai numéro 2 remodelé accueillera dès cet été le produit phare de l’offre récréotouristique renouvelée de Sorel-Tracy : Statera.
LA CRÉATION D’UN PÔLE D’ÉCHANGE ET DE TRANSFORMATION Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, résume en une phrase cette orientation de développement économique : « Il y a deux raisons de venir ici, deux axes principaux de notre relation avec l’eau : l’axe touristique et l’axe industriel. » La existantes et délaissées de l’ancienne centrale thermique d’Hydro-Québec pour imaginer un nouveau complexe portuaire. Avec un terminal maritime et sept millions de découlent, la ville se place comme un pôle d’échange privilégié, car elle est interconnectée à la voie ferrée du Canadien National et à l’autoroute 30. La spécialisation dans les pièces est une des avenues pour le port. « Certaines de nos industries ont besoin de pièces surdimensionnées fabriquées chez nous », explique le maire.
MUNICIPALITÉ DE SOREL-TRACY
L’import-export agroalimentaire est une autre avenue pour le complexe portuaire. Les nécessités créées par les accords de libre-échange seront profitables pour
STATERA, LE PARCOURS IMMERSIF ET INTERACTIF INTÉRIEUR OÙ LE VISITEUR PLONGERA DANS L’UNIVERS DES ÎLES DE SOREL LA NUIT ET DANS UNE PROJECTION MULTIMÉDIA INTÉRIEURE DANS UN DÔME À 360 DEGRÉS
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le visiteur plongera dans l’univers nocturne des îles de Sorel ; une projection multimédia intérieure dans un dôme à 360 degrés relatera les 375 ans d’histoire de Sorel-Tracy. « C’est notre projet touristique d’envergure. Il s’agit d’attirer les visiteurs et de leur faire découvrir l’ensemble des plaisirs touristiques de la région, principalement la réserve de la biosphère du lac Saint-Pierre, classée à l’UNESCO. Les croisières vont d’ailleurs y reprendre dès cette année », qui met en valeur les attraits de Sorel-Tracy. ■ 38
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SERGE PÉLOQUIN, MAIRE DE SOREL-TRACY (À GAUCHE), ET JACQUES THIVIERGE, COMMISSAIRE INDUSTRIEL DE LA MUNICIPALITÉ
MUNICIPALITÉ DE SOREL-TRACY
UNIR CULTURE ET NATURE POUR DIVERSIFIER L'ÉCONOMIE La cession du quai numéro 2 par le gouvernement fédéral à la Ville de Sorel-Tracy lui a donné l’occasion de lier ses atouts culturels et naturels en les concrétisant dans un projet récréotouristique novateur : Statera (« équilibre », en
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carrés pour des investissements ciblés dans les secteurs de la transformation manufacturière et de l’agroalimentaire », précise Jacques Thivierge, commissaire industriel de la municipalité. Le début des activités économiques y est attendu d’ici deux ans.
Varennes UNE VILLE QUI A SU CRÉER SES PROPRES OPPORTUNITÉS ÉCONOMIQUES Avec la venue du siège social de Jean Coutu, celle du nouveau centre de distribution de Costco, l’arrivée de près de 90 nouvelles entreprises et la création de plus de 3 000 emplois en huit ans, la Ville de Varennes affiche une vitalité économique remarquable. Instaurant dès 2009 une vision pro-entreprise dans sa municipalité, son maire Martin Damphousse y défend, avec succès, une nouvelle culture municipale, basée sur l’attractivité et l’opportunisme économique.
MARTIN DAMPHOUSSE Maire de Varennes
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VILLE DE VARENNES
MISER SUR SES ATOUTS POUR GÉNÉRER SA VALEUR Dès 2011, la Ville a su concrétiser cette approche en créant elle-même l’occasion qui lui a permis de lancer la roue du moulin économique. L’achat opportun de 9,2 millions de pieds carrés à Hydro-Québec lui a donné une valeur recherchée : « Il y a une grande demande de terrains dans la région de Montréal », mentionne le maire. Vite revendus, les pieds carrés ont permis de réaliser une belle plus-value d’environ 15 M$, aussitôt réinvestis dans la reconversion des anciens terrains de Pétromont. La nouvelle zone industrialo-portuaire de Contrecœur-Varennes, dont l’expansion va bon train, confirme que Varennes a le vent en poupe. « La demande est plus forte que prévu. On a encore de beaux projets à venir. Plus de 3 000 emplois ont déjà été créés depuis 2009, et l’on pense doubler ce chiffre dans les cinq ans. Nous avons réussi la valorisation de notre ville », s’enthousiasme Martin Damphousse. n
VILLE DE VARENNES
CRÉER SES PROPRES CONDITIONS DE SUCCÈS La première pelletée de terre du nouveau site de Costco en janvier dernier semblait concrétiser la solide attractivité de Varennes auprès des entreprises. Une réussite de plus, qui souligne le cercle vertueux amorcé par l’administration de Martin Damphousse, élue en 2009. « C’est le résultat d’un virage dans le développement économique amorcé il y a huit ans », souligne le maire. Avec son équipe, il a commencé par inculquer un changement de culture municipale et à mettre la ville « en mode développement économique ». Le principe est simple : faciliter la vie des entreprises. « Varennes a mis en place l’art de faire les choses autrement. On travaille mieux, de manière plus efficace », expose M. Damphousse. La Ville n’hésite donc pas à faire les changements réglementaires nécessaires et surtout à réduire les procédures, les taxes et les délais de réponse aux projets déposés par des entreprises qui souhaitent toujours plus de réactivité et de facilité.
JEAN COUTU EST L'UNE DES NOMBREUSES FIRMES ATTIRÉES PAR LES CONDITIONS ÉCONOMIQUES FAVORABLES PROPOSÉES PAR LA VILLE DE VARENNES LE QUÉBEC ÉCONOMIQUE : : ÉDITION 2018
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Dix beaux villages du Quebec
RECHERCHES ET RÉDACTION : JOHANNE LANDRY
Le Québec peut s’enorgueillir d’une multitude de beaux villages qui déploient leurs charmes au cœur d’une nature souvent spectaculaire. En voici dix, particulièrement pittoresques, tous membres de l’Association des plus beaux villages du Québec.
TOURISME BAS ST-LAURENT
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ondée par Jean-Marie Girardville, l’Association des plus beaux villages du Québec s’est inspirée de l’Association des plus beaux villages de France pour former un réseau de municipalités à caractère rural, dont une partie du territoire renferme un noyau villageois représentatif de l’occupation humaine sur le territoire de la province, tant dans ses aspects géographique et historique que culturel. Ils présentent des ensembles authentiques et harmonieux du patrimoine naturel, humain et architectural tout en formant un paysage de grande qualité. Quelque 38 villages en sont membres. L’Association des plus beaux villages du Québec, qui souligne cette année ses 20 ans d’existence, compte notamment sur la présence de près de 3 000 journalistes à l’occasion de la tenue du G7 dans Charlevoix pour mousser la qualité du patrimoine bâti si bien conservé dans les différents villages de Charlevoix, souligne Jules Savoie, directeur général de l’Association. L’Association des plus beaux villages du Québec fait aussi partie de la Fédération des plus beaux
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villages de la Terre. « Depuis 2012, il existe un comité des procédés étrangers créé au Québec grâce au soutien du ministère du Tourisme qui établit des ponts entre tous les pays membres de la Fédé ration. Nous recevons de nombreuses délégations de journalistes et de diplomates de tous les pays membres et nous organisons des tournées de villages pour faire découvrir le patrimoine bâti et les paysages qui l’abritent. Qui plus est, conformément aux statuts et règlements de la Fédération, le président de l’Association des plus beaux villages du Québec deviendra, de facto, le président de la Fédération des plus beaux villages de la Terre pour 2018 et 2019, un terme de deux ans, ce qui aura pour effet d’accentuer la mise en vitrine du Québec auprès des pays membres », explique Jules Savoie. Nous remercions l’Association des plus beaux villages du Québec sur le site de laquelle nous avons puisé quelques descriptions de ces lieux uniques ainsi que les associations touristiques de chacune des régions concernées qui nous ont fourni informations et photos.
Sainte-Rose-du-Nord
RÉGION DU SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN Surnommée la perle du fjord, Sainte-Rose-du-Nord, enclavée dans une vallée flamboyante, se laisse découvrir par-delà une route sinueuse bordée de majestueuses montagnes boisées. Ce village de 401 âmes s’appelait autrefois La Descentedes-Femmes. Une anecdote historique raconte que des Amérindiennes se rendaient sur les falaises surplombant l’anse Théophile afin d’attendre leurs hommes partis à la pêche. Pour les rejoindre, elles se laissaient glisser le long d’une pente peu abrupte, ce qui leur évitait d’emprunter des sentiers tortueux.
Le fjord du Saguenay a des airs de la Norvège, mais ici, il est habité. Il demeure également le seul fjord navigable en Amérique du Nord. Sur l’eau, au cœur des routes tortueuses, comme au sommet de ses falaises, le paysage se fait carte postale, particulièrement sous les couleurs de l’automne. Aujourd’hui, Sainte-Rose-du-Nord répond à une vocation touristique et artisanale et attire tout au long de l’année des photographes, des peintres, des amants de la nature et des motocyclistes.
Entourée de montagnes et de caps, Sainte-Rose-du-Nord offre des panoramas exceptionnels et facilement acces sibles au regard. Il faut aborder ce site fragile avec délicatesse et respect. On sent que l’habitat y épouse le relief comme si les maisons y avaient été apportées par une avalanche, dans un petit désordre charmant. Par la rue de la Montagne, on accède aux sentiers de la Plate-forme menant à une vue panoramique sur la vallée agricole, la route sinueuse, le village, l’enfilade des caps et le fjord sur des dizaines de kilomètres. TOURISME SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN
TOURISME SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN
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North Hatley
RÉGION DE L’ESTRIE (CANTONS-DE-L’EST) Situé sur la rive nord du lac Massawippi, North Hatley est fier de ses résidences patrimoniales, ses boutiques originales, ses bistros et cafés, ses églises historiques, ses parcs au bord de l’eau, ainsi que de la vue panoramique qu’il offre sur les collines environnantes. En 1792, le capitaine Ebenezer Hovey, un Américain du Connecticut, découvre le lac Massawippi, mot abénaquis qui signifie eau claire en abondance. Avec sa vue imprenable, son microclimat et sa végétation dense – auxquelles s’ajoute une abondance de poisson et de gibier –, la région devient une destination de choix pour des loyalistes qui arrivent du sud de la frontière, tout près, fuyant la révolution américaine. Les nouveaux habitants choisissent de baptiser la région Hatley, en souvenir d’un village anglais. La première source de revenus sera la potasse ; s’y s’ajouteront d’autres métiers qui contribueront aussi à la prospérité de la région : fabriques de beurre, moulins à farine, forges, boucheries et agriculture.
ASSOCIATION DES COMMERÇANTS DE NORTH HATLEY
Durant la seconde moitié du 19e siècle, North Hatley se développera grâce à la ligne ferroviaire construite pour relier Montréal au port océanique de Portland dans le Maine afin de maintenir le transport transatlantique pendant la saison froide, où le Saint-Laurent n’est pas navigable. La tradition de villégiature de North Hatley s’est affirmée tout au cours du 20e siècle ; elle en fait aujourd’hui un endroit recherché pour les beautés de son site, pour ses équipements touristiques et pour la grande qualité de ses auberges. ASSOCIATION DES COMMERÇANTS DE NORTH HATLEY
ASSOCIATION DES COMMERÇANTS DE NORTH HATLEY
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Havre-Aubert
RÉGION DES ÎLES-DE-LA-MADELEINE C’est dans l’île du Havre Aubert que se sont installés les premiers Acadiens. On y trouve encore des témoins de cette histoire. Le village de Havre-Aubert est très achalandé durant la saison touristique, principalement en raison des activités et des commerces qui se trouvent sur le site historique de La Grave (de grève : terrain caillouteux et sablonneux). Cette petite plage de galets, qui fut un endroit de prédilection pour les pêcheries et le commerce, a gardé un cachet bien maritime. Classée site historique par le ministère des Affaires culturelles en 1983, La Grave conserve sa fonction originale : un endroit privilégié de rencontres et d’échanges. De nombreuses boutiques d’artisans, plusieurs restaurants et cafés font de ce lieu, encore aujourd’hui, un rendez-vous incontournable tant pour les visiteurs que pour les Madelinots. C’est un havre naturel de pêche et de plaisance. C’est là qu’on nomme Demoiselles les buttes aux formes douces et arrondies. Au pied des Demoiselles, passe le chemin d’en Haut, une route panoramique bordée de maisons traditionnelles. Havre-Aubert, avec son palais de justice et sa prison, a longtemps été le chef-lieu des Îles de la Madeleine.
On trouve également des producteurs locaux à HavreAubert. L’association Le Bon Goût Frais des Îles de la Madeleine a entre autres pour mission de coordonner et de soutenir le développement de l’industrie agroalimentaire régionale. L’appellation Le Bon Goût Frais des Îles de la Madeleine est apposée sur un produit lorsque tous les ingrédients principaux proviennent des îles et pour lequel toutes les activités de transformation et d’emballage y sont réalisées.
M. BONATO
M. BONATO
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L’Islet-sur-Mer
RÉGION CHAUDIÈRE-APPALACHES À L’Islet, c’est la douceur du paysage de l’estuaire qui s’étale. Sur la grève, au cours de leurs migrations de printemps et d’automne, des milliers d’oies blanches viennent y offrir un spectacle grandiose. En 1633, le père Le Jeune, missionnaire, accoste là où un rocher formait au bord du fleuve une « islette » (îlot), que les Indiens appelaient Atisaouacanichetagoukhi. L’histoire n’en retint, on devine pourquoi, que le nom français…
La vie économique de L’Islet est aussi faite de la présence d’entreprises majeures telles Ouellet Canada, fabricant et distributeur de produits de chauffage électrique pour des applications résidentielle, commerciale et industrielle, Amisco, fabricant de meubles tubulaires, Umano Medical, entreprise montante dans la fabrication de lits médi caux, et Fonderie Poitras, fabricant de composantes de transmission automobile auprès d’un vaste éventail de clients internationaux.
L’Islet se dit pays de marins – et a d’ailleurs eu son école de marine –, et le village abrite le Musée maritime du Québec. « Avec son histoire maritime, ses nombreux accès au fleuve Saint-Laurent et son tissu industriel important, L’Islet dévoile son caractère invitant et très accueillant », ajoute son maire, Jean-François Pelletier. Un camping avec bar-terrasse au bord de l’eau et plusieurs bonnes tables telles que l’Auberge des Glacis, l’Auberge La Marguerite, ainsi que La Salicorne Café, petit café-bistro décontracté, constituent une partie de l’offre aux touristes. L’Islet-sur-Mer, c’est aussi une belle succession de maisons à l’architecture traditionnelle, dont les terrains sont caressés par les marées. L’église Notre-Dame-deBonsecours et la petite chapelle Saint-Joseph-Secoursdes-Marins sont classées monuments historiques. Dans la partie est du village, la rue du Quai conduit à une anse naturelle qui sert d’abri aux petits bateaux. S. ALLARD
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Saint-Antoine-de-Tilly
RÉGION CHAUDIÈRE-APPALACHES, À L’ENTRÉE DU COMTÉ DE LOTBINIÈRE On ne voit plus de poteaux ni de fils électriques au centre de Saint-Antoine-de-Tilly. Ce village, fier de son cachet d’autrefois, soigne son image ; une cinquantaine de maisons et de bâtiments, dont une église construite en 1788, un ancien magasin général ainsi que trois manoirs seigneuriaux, parmi lesquels le Manoir de Tilly devenu un hôtel, témoignent toujours des beautés architecturales du patrimoine québécois.
Aujourd’hui, Saint-Antoine-de-Tilly attire les touristes avec la fine cuisine régionale du Manoir et avec la fromagerie Bergeron qui accueille les visiteurs pour une expérience de dégustation et d’interprétation, entre autres attraits. Deux parcs municipaux, l’un dans les Fonds et l’autre en plein cœur du village, offrent une vue superbe sur le fleuve Saint-Laurent et sa rive nord.
La devise de Saint-Antoine-de-Tilly, Et du fleuve jusqu’à la fin des terres, remonte à la fondation de la municipalité civile en 1855. Ce village classé parmi les plus beaux de la province est situé au bord du fleuve, à 25 km de la ville de Québec. D’abord concédé en 1672 par l’intendant Jean Talon à Claude-Sébastien de Villieu, ce territoire situé sur la rive sud du fleuve, entre les bornes de la seigneurie de Lauzon et celles de Sainte-Croix, est ensuite vendu par ce dernier, en 1700, à Pierre-Noël Le Gardeur, sieur de Tilly. Le nouveau seigneur s’y installe la même année, en compagnie de sa seconde épouse, Madeleine Boucher, fille de Pierre Boucher, gouverneur de Trois-Rivières.
S. ALLARD
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Saint-Antoine-sur-Richelieu RÉGION DE LA MONTÉRÉGIE Saint-Antoine peut s’enorgueillir de plusieurs monuments, bâtiments et maisons à caractère patrimonial. Le plus important est sans contredit l’église, dont les murs extérieurs datent de 1779. Les clochers et l’intérieur ont été détruits par un incendie en 1913 et rebâtis en 1914-1915. Le parc de la Fabrique présente plusieurs jalons de son histoire : un monument en l’honneur de George-Étienne Cartier érigé en 1919 ; une plaque commémorative rappelant l’arrivée de quatre frères Archambault considérés comme les fondateurs de SaintAntoine ; le Mai des Patriotes à la mémoire des Antoniens qui ont participé à la bataille de Saint-Denis. Des monu ments marquent également l’emplacement des maisons natales de George-Étienne Cartier et d’Eulalie Durocher, lesquelles sont aujourd’hui disparues.
La population de Saint-Antoine-sur-Richelieu s’élève maintenant à 1 651 personnes. L’installation dans les années soixante et soixante-dix des aciéries dans la municipalité voisine de Contrecœur a attiré des travailleurs et leur famille, dont un bon nombre ont élu domicile à Saint-Antoine. Le courant de « retour à la terre » de cette époque a également invité plusieurs personnes, dont des artistes. La beauté des paysages, le calme champêtre et la proximité de la grande région montréalaise en font un endroit de vie exceptionnel et séduisent de jeunes parents soucieux de donner à leurs enfants un environnement favorable à l’épanouissement.
« L’agriculture est au cœur de l’économie de notre muni cipalité. Les grandes cultures de maïs, de soya et du blé sont dominantes. Plusieurs autres petits producteurs maraîchers prennent leur envol au grand bonheur des consommateurs. L’élevage de volaille, telle la pintade, et la production laitière se démarquent par une recon naissance de la qualité de leurs produits. La vie culturelle, dont le festival Chants de Vielles, et le caractère patrimonial et champêtre de notre milieu en font une destination recherchée par les touristes en quête de villégiature », souligne la mairesse Chantal Denis.
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Metis-sur-Mer
RÉGION DE LA GASPÉSIE Tout près des splendides Jardins de Métis, aux portes de la Gaspésie et dans un paysage maritime aux superbes couchers de soleil, Métis-sur-Mer constituait, au 19e siècle, un centre de villégiature d’aristocrates anglophones très renommé. Fondée par des Écossais en 1850, Petit-Métis devient municipalité en 1897, puis change son nom pour Métis-sur-Mer (ou Metis Beach). « Métis-sur-Mer est aujourd’hui un milieu dynamique, situe d’emblée la mairesse Carolle-Anne Dubé. Notre quartier historique possède un patrimoine bâti datant du 18e siècle, un phare et cinq églises de différentes dénominations. Nous avons aussi un quartier de services comprenant des entreprises dans les domaines du bois et de l’ébénisterie, de l’alimentation, de la découpe de viandes, de la restauration avec des auberges, de l’hébergement, du camping et deux terrains de golf. À ce dynamisme s’ajoute la proximité d’infrastructures pour les sports d’hiver tels que la raquette, le ski de fond, la motoneige et, en été, pour les embarcations nautiques légères, la baignade, le golf, le tennis, la marche et le vélo avec la piste cyclable. En toutes saisons, la proximité du fleuve, la Route bleue, les montagnes, le secteur agricole, le pont couvert, des champs de lin, le phare et les rochers en forme de boules en font un endroit où il fait bon vivre. »
VILLE DE MÉTIS-SUR-MER
VILLE DE MÉTIS-SUR-MER
Le joli phare que l’on peut voir sur une pointe rocheuse en face du village a été construit en 1909. On peut y observer des phoques gris qui viennent se prélasser sur les rochers à marée basse, tandis que les cormorans virevoltent aux alentours.
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Saint-Irenee
RÉGION DE CHARLEVOIX Ce qui fait la beauté de Saint-Irénée, c’est la vue spec taculaire qu’on obtient en empruntant la Route du Fleuve, c’est aussi le charme du cœur du village ainsi que sa plage. C’est à Saint-Irénée que se trouve le Domaine Forget, connu pour ses studios d’hébergement, sa salle acoustique de classe mondiale et son festival de musique.
DOMAINE FORGET, CLAUDE LETARTE
Saint-Irénée est blotti entre deux caps, agrippé à flanc de montagne et allongé au bord de la plage ; bref, il épouse les replis du paysage spectaculaire de la côte charlevoisienne. Fondé en 1840, le village témoigne d’une architecture de colonisation plutôt modeste, que des villégiateurs canadiens-français sont venus enrichir de leurs villas plus cossues. À flanc de montagne, le rang Saint-Antoine étale ses terres agricoles en pente juste au-dessus du Domaine Forget. Au cœur de la Réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix, Saint-Irénée offre une combinaison impressionnante de phénomènes naturels et culturels propices aux émotions esthétiques puissantes, et l’achalandage touristique constitue l’essentiel de son activité écono mique. Ainsi, y retrouve-t-on surtout des commerces associés à la restauration et à l’hébergement. Une entreprise d’équitation offre des circuits et une pension pour chevaux.
TOURISME CHARLEVOIX, ROBERT CHIASSON
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TOURISME CHARLEVOIX, ANNIE BOLDUC
« L’agriculture est très présente à Saint-Irénée. On y retrouve 26 % des exploitations agricoles de toute la municipalité régionale de comté ; 707 hectares de terre y sont en culture avec comme principales récoltes le foin (79 %), l’orge (9 %) et l’avoine (6 %). Les principaux élevages sont le porc et les bovins. L’industrie artisanale est ce qui distingue le mieux la municipalité. On trouve une forge et un atelier de poterie. Une seule industrie lourde est présente sur le territoire, celle de fabrication d’asphalte. Il y a également quelques carrières et sablières », explique Marie-Claude Lavoie, directrice générale – secrétaire-trésorière de la municipalité de Saint-Irénée.
Kamouraska
RÉGION DU BAS-SAINT-LAURENT Qui dit Kamouraska dit bord de mer, relaxation, contem plation du fleuve et de couchers de soleil, histoire locale et petites rues. Une ambiance faite de boutiques, de transformateurs de produits régionaux et de restaurants qui servent les produits vus dans les commerces locaux. Kamouraska représente l’image touristique du Bas-SaintLaurent, la Réserve mondiale de bon temps.
À marée haute, l’archipel de Kamouraska, en avant-plan, permet de mieux mesurer l’immensité du Saint-Laurent qui a ici pour toile de fond le massif majestueux des Laurentides (Charlevoix), sur la côte nord. Kamouraska émerveille toujours par la beauté, la diversité, l’harmonie et la sérénité de ses paysages.
Le 15 juillet 1674, Frontenac, gouverneur de la NouvelleFrance, concédait, au nom du roi de France, une seigneurie nouvelle sur la côte sud du Saint-Laurent. Kamouraska portera le nom de la petite rivière qui traverse la seigneurie. Aujourd’hui, l’architecture ancienne bien préservée dévoile la richesse du passé de Kamouraska. De belles maisons traditionnelles ornées de lucarnes et souvent agrémentées de larmiers cintrés ; celles des marchands prospères que furent Amable Dionne et Louis Miller ; des auberges, des maisons de ferme, l’ancien palais de justice et le vieux couvent, tous deux ouverts aux visiteurs, suggèrent l’importance du rôle jadis tenu par Kamouraska dans le développement régional. L’église actuelle est la quatrième. Incendiée en février 1914, elle fut reconstruite sur les ruines de la précédente datant de 1791. L’agriculture à Kamouraska demeure l’une des plus prospères de la région.
TOURISME BAS-SAINT-LAURENT
TOURISME BAS-SAINT-LAURENT
BERTRAND LAVOIE
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Sainte-Petronille ÎLE D’ORLÉANS
Située sur la pointe ouest de l’île d’Orléans, SaintePétronille est reconnue pour offrir un panorama grandiose sur le fleuve, le Vieux-Québec fortifié, Lévis et la chute Montmorency. En effet, disposé en éventail autour d’un éperon rocheux, le village offre une vue, au sud, sur les navires de commerce et les paquebots qui glissent sur le Saint-Laurent ; à l’ouest, au-delà de la baie de Beauport, sur le cap Diamant qui couronne les fortifications du Vieux-Québec ; et au nord, sur l’impressionnante chute Montmorency, haute de 80 mètres, qui se détache sur un décor de montagnes. Sainte-Pétronille est à la fois le plus récent village et le premier endroit occupé en permanence à l’île d’Orléans. C’est en effet sur sa pointe que, dès 1648, se sont installés Éléonore de Grandmaison et François de Chavigny de Berchereau, la toute première des quelque 300 familles souches de l’île en provenance de France. C’est ici également qu’entre 1651 à 1656 ont séjourné de 500 à 600 Hurons, soustraits par des missionnaires jésuites à la vindicte des Iroquois. « Fier d’appartenir à l’Association des plus beaux villages du Québec et de se voir attribuer plusieurs Fleurons », peut-on lire sur le site Internet de la municipalité, SaintePétronille offre, outre les points de vue spectaculaires sur
BUREAU DE TOURISME DE L'ÎLE D'ORLÉANS
la capitale et ses environs, la diversité d’une architecture qui se love dans une végétation luxuriante. La meilleure façon de découvrir le cœur de ce village, c’est d’emprunter son circuit pédestre, panoramique et culturel, jalonné de 11 panneaux d’interprétation. On pourra y apprécier les points d’observation sur le Saint-Laurent ainsi qu’un ensemble de maisons, villas et jardins.
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LONGUEUIL AU CŒUR D’UNE RÉGION QUI S’AFFIRME
«
La Montérégie, la couronne sud et l’agglomération de Longueuil partagent de nombreux intérêts et visent des objectifs communs. Pour les atteindre, vous pouvez compter sur Longueuil pour être au cœur de notre région qui sera appelée, plus que jamais, à s’affirmer.
»
— Extrait de l’allocution de la mairesse de Longueuil Sylvie Parent devant la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud le 14 mars 2018
longueuil.quebec