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service d’entretien d’édiFices Coup de balai dans les idées reçues
La viLLe de montréaL investit dans Les technoLogies Dossier spécial PP 41614528
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Informateur Immobilier
Le groupe charbonneau
Au service des gestionnaires d’immeubles depuis 1917
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DE L’ÉDITEUR AUX LECTEURS
L’HEURE DE
LA PAUSE PHOTO : MAINTENANCE PAR ROSAIRE TURCOTTE
Tout va vite, si vite, encore plus vite ! Une gestionnaire de bâtiments me confiait récemment que selon elle, le mot maintenance ne serait pas emprunté à la langue anglaise, mais proviendrait en fait du mot français maintenant. La maintenance désignerait à présent tout ce que l’on veut immédiatement ! Quoi qu’il en soit, faites le vide quelques instants et prenez une pause bien méritée pour lire votre magazine Maintenance… dès maintenant !
Jacques Boisvert Éditeur
Vous avez été nombreux, semble-t-il, à apprécier dans notre dernier numéro les suivis de chantiers, liés aux réaménagements de deux locaux existants, avec l’équipe de Construction Albert Jean. Même si les gestionnaires de bâtiments et les gestionnaires de projets en construction ne font pas le même travail, la gestion pointue est au cœur de leurs tâches et ils sont appelés à collaborer étroitement lors de réaménagements majeurs. C’est pourquoi nous vous présentons de nouveau le suivi de deux projets, avec l’équipe de Groupe Charbonneau cette fois, spécialiste en plomberie, chauffage et gaz naturel. Que vous connaissiez ou non Daniel Cousineau, le directeur de la Direction des immeubles à la Ville de Montréal, je suis certain que vous apprendrez quelque chose, dans la présente édition, sur son travail au quotidien. Un article sur le parc immobilier de la Ville de Montréal complète bien ce texte. Et quoi de plus naturel qu’un reportage sur l’industrie de l’entretien ménager d’édifices dans le magazine Maintenance ? Notre excellent dossier, préparé avec la collaboration de l’Association des entrepreneurs spécialisés en entretien d’édifices, vous informera sur ce secteur très important de l’immobilier, étroitement lié aux gestionnaires de bâtiments. En terminant, si vous avez une suggestion, un commentaire, une critique ou un sujet d’intérêt à proposer en ce qui concerne la gestion de bâtiments, n’hésitez pas à me faire parvenir un courriel à l’adresse j.b@jacquesboisvert.com pour m’en faire part. Merci de mettre comme Objet : Suggestion magazine Maintenance. Bonne lecture et au plaisir de vous lire à mon tour !
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Le magazine Maintenance est publié par Jacques Boisvert Communications inc. 599, boulevard Sir-Wilfrid-Laurier Belœil (Québec) J3G 4J1 Téléphone: 450 446-2006 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 446-1442 info@jacquesboisvert.com
3 DE L’ÉDITEUR AUX LECTEURS L’heure de la pause Par Jacques Boisvert
www.jacquesboisvert.com
5 SERVICES D’ENTRETIEN D’ÉDIFICES Coup de balai dans les idées reçues
PRÉSIDENT ET ÉDITEUR : Jacques Boisvert ÉQUIPE DE RÉDACTION : Jacques Boisvert, Alexandre Côté, Catherine Flores et François Perreault RÉVISION : Hélène Larue CORRECTION D’ÉPREUVES: Hélène Larue DIRECTRICE ARTISTIQUE : Carole Bordeleau
Par Catherine Flores
19 MONTRÉAL INVESTIT DANS LES TECHNOLOGIES pour ses installations Par Alexandre Côté
INFOGRAPHISTE : Alain Lambert PUBLICITÉ : Zoé Lafond, directrice des ventes Marie-Renée Lefebvre, conseillère en publicité COORDINATION ET RECHERCHE: Alexandre Côté, adjoint à l’éditeur
24 INTRANTS Assurez-vous d’être remboursé Propos recueillis par Alexandre Côté
PHOTO EN PAGE COUVERTURE : © Istockphoto par Nikada IMPRESSION : Imprimeries Transcontinental S.E.N.C. 2850, rue Jean-Perrin, Québec (Québec) G2C 2C8 ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS : Convention no PP 41614528
ADRESSE DE RETOUR : 599, boulevard Sir-Wilfrid-Laurier Belœil (Québec) J3G 4J1
ABONNEMENTS : 450 446-2006, 1 866 446-3185 Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque nationale du Québec, 2011. La direction laisse aux auteurs l’entière responsabilité de leurs textes. Elle se dégage de toute responsabilité face au matériel non sollicité. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur.
ISSN 1925-7988
25 DOSSIER SPÉCIAL LE GROUPE CHARBONNEAU Au service des gestionnaires d’immeubles depuis 1917 Par François Perreault
42 ENTREVUE Une journée dans la vie de… Daniel Cousineau Par Alexandre Côté
45 LE SAVIEZ-VOUS ? 46 PAUSE CAFÉ 4
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PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR PEDRO CASTELLANO
ENTRETIEN D’ÉDIFICES
SERVICES D’ENTRETIEN D’ÉDIFICES :
COUP DE BALAI DANS LES
IDÉES REÇUES Par Catherine Flores
L’INDUSTRIE DES SERVICES D’ENTRETIEN MÉNAGER D’ÉDIFICES SOUFFRE D’UNE IMAGE FAUSSÉE : CELLE D’UN SECTEUR SANS GRANDS DÉFIS, OFFRANT DES EMPLOIS PEU VALORISANTS. POURTANT, CETTE INDUSTRIE A SU AU QUÉBEC CONCILIER LES INTÉRÊTS DES EMPLOYEURS, DES SALARIÉS ET DES CLIENTS. ELLE S’EST DOTÉE DE CE FAIT D’UN CADRE DE DÉVELOPPEMENT ENVIABLE ET AFFICHE UN DYNAMISME CERTAIN. LUMIÈRE SUR UN SECTEUR MÉCONNU.
Par Catherine Flores
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
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NE INDUSTRIE MATURE QUI DÉPOUSSIÈRE SON IMAGE
TENDANCE MARQUÉE À LA CONSOLIDATION Formée à 81 % de PME de 10 employés ou moins, l’industrie des services d’entretien ménager vit néanmoins depuis quelques années une forte tendance aux regroupements, favorable à l’émergence de grands joueurs. Aujourd’hui, les entreprises de plus de 100 salariés, qui ne représentent que 1,7 %, emploient 52 % de la main-d'œuvre du secteur.
Le Groupe Distinction incorporée (GDI) est emblématique de cette tendance. Cette entreprise d’origine familiale née au Québec a connu un déploiement massif à partir de 2005, à la suite d’une fusion. Aujourd’hui, GDI, qui emploie 9 500 personnes au Canada, est cotée au TSX et ses différentes filiales développent leurs activités à l’échelle du pays. Comme plusieurs de ses concurrentes, GDI a diversifié ses mandats; même si l’entretien ménager demeure le cœur de son activité, elle offre aussi des services de conciergerie, d’accueil hôtelier, de restauration après sinistre, entre autres. Selon son vice-président, Réal Paré, qui est aussi président du Comité paritaire de l'entretien d'édifices publics pour la région de Montréal, un déploiement à l’échelle nationale suit la logique de développement des clients : « De plus en plus de contrats se donnent sur une base nationale. Par exemple, une banque choisira des services pour toutes ses succursales. Cela complique quand même nos offres, car les lois sur le travail varient d’une province à une autre. »
Réal Paré Président du Comité paritaire de l'entretien d'édifices publics pour la région de Montréal
DES CLIENTS DE PLUS EN PLUS EXIGEANTS Au Québec, les règlements plus stricts ne freinent en rien la compétitivité, bien au contraire. « Le Décret sur le personnel
«
Les travailleurs québécois du secteur sont plus fidélisés et plus productifs que dans les autres provinces, où on assiste à une énorme rotation du personnel.
»
– Jean-Yves Roy
Jean-Yves Roy Président de l’Association des entrepreneurs en services d'édifice Québec (AESEQ).
d'entretien d'édifices publics a amélioré les conditions de travail et stabilisé l’industrie », affirme Jean-Yves Roy, président du Groupe SMR (Les Services Ménagers Roy), une autre entreprise d’envergure dotée de plusieurs filiales, et président de l’Association des entrepreneurs en services d'édifice Québec (AESEQ).
SERVICES D’ENTRETIEN D’ÉDIFICES ALLIED (QUÉBEC) INC. > Entretien ménager VERT d’édifices certifiés LEED > Utilisation de produits issus de la biotechnologie québécoise
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
«
»
Nous reconnaissons l’expertise de ces entreprises et sommes attentifs à leurs recommandations. – Ginette Corbeil
pour les six prochaines années – un avantage certain pour leurs clients.
Ginette Corbeil Chef nationale de l’approvisionnement chez Ivanhoé Cambridge
« Les travailleurs québécois du secteur sont plus fidélisés et plus productifs que dans les autres provinces, où on assiste à une énorme rotation du personnel. » Sans compter que l’AESEQ a conclu l’an dernier avec le syndicat une entente de sept ans, ce qui assure une stabilité dans les coûts des services de ses membres
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Dotée d’un cadre de développement sain et ayant fait des gains de productivité, l’industrie québécoise a plutôt bien résisté aux soubresauts économiques de ces dernières années. « La demande en services ménagers n’a pas baissé, bien au contraire, confirme Robert Barbeau, président des Services d’entretien Signature; toutefois, les gestionnaires d’immeubles ont plus d’attentes, sans être forcément prêts à débourser davantage. Il nous faut savoir faire mieux et à moindre coût. De plus, plusieurs clients ont moins de personnel à l’interne et nous délèguent de plus en plus les tâches de gestion. »
Ginette Corbeil, chef nationale de l’approvisionnement chez Ivanhoé Cambridge, le confirme : les relations entre les gestionnaires d’immeubles et leurs fournisseurs de services d’entretien se sont resserrées. « Chez Ivanohé Cambridge, nous voulons établir plus que de simples relations d’affaires, nous cherchons un lien de partenariat, une relation de confiance. Nous reconnaissons l’expertise de ces entreprises et sommes attentifs à leurs recommandations. » Mme Corbeil mentionne également que les processus d’attribution des contrats sont plus longs qu’autrefois et particulièrement rigoureux. Avant la demande de devis, il y a une étape de préqualification des entreprises et le choix du
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
spécifiques et du personnel bien qualifié. Les services d’entretien doivent s’adapter. » L’INDUSTRIE LAVE PLUS VERT M. Bégin, comme Mme Corbeil, mentionne que parmi les critères de sélection d’un fournisseur de services d’entretien figure en bonne place l’orientation
écologique. Un incontournable dans le secteur de la gestion immobilière. « Les certifications LEED et BOMA ont eu un fort impact dans notre secteur. Chez SDA, nous ne demandons pas seulement que les produits ménagers soient respectueux de l’environnement, nous nous préoccupons de la gestion des déchets. Par exemple, pour un de nos
Richard Bégin Directeur de l’exploitation à la Société de développement Angus (SDA)
fournisseur ne se fait pas systématiquement en fonction du prix le plus bas. La décision est prise de façon concertée, sur la base de l’analyse faite par le service d’approvisionnement. De plus, Ivanhoé Cambridge vérifie régulièrement que ses fournisseurs versent bien les salaires à leurs employés et que s’ils augmentent leurs tarifs, cette hausse se répercute sur ces salaires. « Nous sommes une filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec et nous prenons notre rôle social très au sérieux! Je tiens à dire qu’au Québec, nos relations avec leurs fournisseurs sont excellentes, notamment grâce au Décret. » Richard Bégin, directeur de l’exploitation à la Société de développement Angus (SDA) – laquelle gère près de 500 000 pieds carrés d’édifices à Montréal –, reconnaît lui aussi que dans sa société, la palette des besoins en entretien ménager s’est nettement élargie. « La fonction de nos immeubles est aujourd’hui diversifiée : édifices à bureaux et locaux semiindustriels. Certains accueillent aussi des laboratoires de recherche médicale, ou encore, un CLSC, et de tels édifices exigent des interventions de nettoyage Automne 2011 —
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immeubles, les services d’entretien doivent aussi assurer le compostage. Cette tendance va se renforcer. » Pour répondre à ces préoccupations, les entreprises de services d’entretien ont pris massivement le « virage vert ». La plupart aujourd’hui utilisent des produits respectueux de l’environnement, ainsi que des engins de nettoyage des surfaces qui consomment peu d’eau. Et bien sûr, elles ont veillé à former leur personnel en conséquence. « Les employés ont vu arriver ces nouvelles technologies avec enthousiasme, témoigne Jean-Yves Roy, non seulement parce que cela rejoignait leurs préoccupations, mais également parce que les produits d’aujourd’hui sont beaucoup moins nocifs pour la santé. »
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QUID DES CRISES SANITAIRES? Le souci de l’environnement n’a pas pour autant diminué les attentes de la clientèle en matière d’hygiène, bien au contraire. Le spectre des épidémies, telle celle du virus H1N1, a renforcé chez les responsables d’édifices la préoccupation sanitaire.
«
Nous avons consacré beaucoup de temps à l’élaboration d’un plan de contingence lors de l’épidémie de grippe H1N1 afin de sécuriser nos clients.
»
– Robert Barbeau
Selon les représentants de l’industrie, gérer ces crises revient toutefois davantage à rassurer les clients qu’à modifier en profondeur les pratiques, puisque celles-ci sont déjà conçues pour assurer une hygiène optimale. « Nous avons consacré beaucoup de temps à l’élaboration d’un plan de contingence lors de l’épidémie de grippe H1N1 afin de sécuriser nos clients, témoigne M. Barbeau; on pourrait finalement comparer cette crise à celle du “bug de l’an 2000”, puisque le pire ne s’est pas produit. Toutefois, l’exercice n’a pas été inutile. » D’après M. Roy, la réaction de peur a été un peu démesurée : « Aucun produit, aucun système ne seront aussi efficaces que de bonnes mesures prophylactiques. »
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
« Même si cet aspect est moins problématique que dans les autres provinces, cela demeure préoccupant, confirme Roger Gauthier, ancien directeur du Comité paritaire de l'entretien d'édifices publics et secrétaire de l’AESEQ. Les professions de l’entretien ménager souffrent de leur image. Les horaires de soir, pas toujours compatibles avec une vie de famille, sont fréquents dans ce secteur et n’aident pas à rendre le travail attirant. Mais surtout, dans l’imaginaire collectif, ces métiers sont associés au bas de l’échelle. Pourtant, cela ne correspond pas à la réalité. Grâce au Décret, les rémunérations sont concurrentielles et les conditions de travail satisfaisantes. »
Robert Barbeau Président des Services d’entretien Signature
Avec un taux de rotation de la maind’œuvre qui se situe aux alentours de 15 %, l’industrie est bien consciente des
«
Dans notre domaine, la planification du travail est un élément critique, qui demande de bonnes ressources en supervision. Les postes d’encadrement sont des postes-clés, difficiles à combler.
»
– Jean-Yves Roy
efforts à fournir pour retenir ses employés. Le grand enjeu est de savoir garder des employés de qualité, qui seront prêts à assurer des rôles de supervision, comme le souligne M. Roy. « Dans notre domaine, la planification du travail est un élément critique, qui demande de bonnes ressources en supervision. Les postes d’encadrement sont des postes-clés, difficiles à combler. »
Néanmoins, dans un milieu très sensible comme l’est le secteur hospitalier, les services d’entretien ménagers externes ont certainement un rôle non négligeable à jouer dans la gestion des crises sanitaires. « Même en temps normal, souligne M. Barbeau, les gestionnaires des hôpitaux ont certainement tout avantage à concentrer leurs ressources sur autre chose que l’entretien. C’est encore plus vrai en temps de crise. Je pense qu’il y a là des occasions de partenariats sur lesquelles le gouvernement devrait se pencher. » FIDÉLISER LA MAIN-D’ŒUVRE, UN DÉFI DE TAILLE Alors, tout irait donc pour le mieux dans l’industrie de l’entretien d’édifices ? Plutôt sereins sur le plan de leur développement commercial, les représentants de ces entreprises s’accordent toutefois pour désigner leur principal souci : le renouvellement et la rétention de la main-d’œuvre. Automne 2011 —
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
Programmes de reconnaissance, formation, coaching‌ Depuis plusieurs annÊes, les entreprises s’attachent à maintenir la motivation de leur personnel, et la gestion des ressources humaines n’a jamais ÊtÊ considÊrÊe avec autant d’attention.  C’est important de faire passer le message : les mÊtiers de l’entretien mÊnager sont spÊcialisÊs, ils requièrent aujourd’hui des connaissances techniques particulières. Il faut aussi faire comprendre, aux jeunes en particulier, qu’il existe de vÊritables possibilitÊs de faire progresser sa carrière dans notre secteur , rappelle M. ParÊ, mentionnant qu’un bon nombre de vice-prÊsidents aux opÊrations, dans son entreprise, ont commencÊ comme prÊposÊs à l’entretien.
tribue de façon certaine à la valorisation de la profession en tissant des liens serrÊs avec le secteur de la gestion d’immeubles, notamment par l’intermÊdiaire de BOMA. De plus, elle a un souscomitÊ Ressources humaines qui se prÊoccupe de l’enrichissement des compÊtences des employÊs et de la formation. Les bonnes relations avec le syndicat, comme en tÊmoigne l’absence durable de conflits de travail, sont Êgalement favorables à l’image de la profession.
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C’est important de faire passer le message : les mÊtiers de l’entretien mÊnager sont spÊcialisÊs, ils requièrent aujourd’hui des connaissances techniques particulières.
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– RÊal ParÊ
 On a la chance d’avoir au QuÊbec la plus belle industrie d’entretien mÊnager d’AmÊrique du Nord, conclut M. Roy. Avec tous nos partenaires, nous sommes en train de travailler à l’amÊliorer encore. 
Tout comme le ComitÊ paritaire, ce  gendarme de l’industrie  tel que le surnomme M. Gauthier, l’AESEQ con-
 L’INDUSTRIE EN QUELQUES CHIFFRES
 t SERVICE D’ENTRETIEN MÉNAGER PERSONNALISÉ t EXPERTISE RECONNUE AUPRĂˆS DE GRANDES FIRMES DE GESTION D’IMMEUBLES t EXCELLENTES RÉFÉRENCES DE CHOIX t ENTREPRISE FAMILIALE RENOMMÉE EN AFFAIRES DEPUIS 55 ANS t LES MEILLEURS EMPLOYÉS D’ENTRETIEN PARTOUT AU QUÉBEC
ANNIE FORTIN t 1045& - PRÉSIDENTE DE GROUPE FORTIN 3�(*0/ %& 26�#&$ t -*/& 30$)0/ t POSTE 3�(*0/ %& .0/53�"- t (6: ."63*$& t POSTE
t FABRICANT DE PRODUITS ÉCOLOGIQUES CERTIFIÉS ÉCOLOGO t AUTO-RÉCUREUSES ET BALAIS MÉCANIQUES DE MARQUE TOMCATM
• 1 151 employeurs et 11 000 salariÊs ont ÊtÊ recensÊs en 2010 sur le territoire couvert par le DÊcret.
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• La masse salariale de ces entrepreneurs reprÊsente 258 millions de dollars par annÊe.
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• 31 % des entrepreneurs sont Êtablis à MontrÊal.
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• 81 % sont de petites entreprises de moins de 10 salariÊs. Elles emploient 18 % de la main-d'œuvre de l'industrie.
 WWW.FOR-NET.COM
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• 1,7 % sont des entreprises de plus de 100 salariÊs. Elles emploient 52 % de la main-d'œuvre.
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
PLACE NETTE AUX BONNES CONDITIONS DE TRAVAIL ET À LA SAINE CONCURRENCE e Décret régissant les conditions de travail dans l’industrie de l’entretien des édifices publics, adopté en 1975, n’a pas eu pour seule conséquence de protéger les droits des salariés du secteur. Il a aussi fourni aux entreprises québécoises la garantie d’une saine concurrence, comme le rappelle la directrice du Comité paritaire de l'entretien d'édifices publics, région de Montréal, Christiane Bigras.
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Si la nature même du travail non déclaré empêche d’établir des statistiques, Mme Bigras est convaincue que le phénomène augmente. « Des personnes très démunies sont toujours prêtes à accepter des salaires plus bas que le seuil légal », déplore-t-elle. Quant à la sous-traitance illégale, elle désigne le fait qu’une entreprise en entretien ménager confie une partie de ses mandats à une autre qui ne s’acquitte pas de ses obligations auprès du Comité paritaire.
«
La bête noire du Comité paritaire est bien entendu le travail non déclaré, sans parler de la sous-traitance illégale.
»
– Christiane Bigras
« Au Québec, toute entreprise de nettoyage comptant au moins un employé est assujettie au Décret et se doit de remettre mensuellement un rapport d’activités au Comité paritaire. Les entreprises doivent accorder à leur personnel les salaires et conditions de travail prévus par ce décret afin que ceux-ci ne soient pas des facteurs de compétition. Si une entreprise se distingue, ce doit être par la qualité de ses services. » Soulignons que ce décret, sans équivalent dans le reste du Canada ni aux États-Unis, assure aux salariés en entretien du Québec les meilleures conditions de travail d’Amérique, et à leurs employeurs un taux de rétention de la main-d’œuvre bien plus élevé. Malheureusement, certaines entreprises se risquent à ne pas jouer le jeu. « La bête noire du Comité paritaire est bien entendu le travail non déclaré, sans parler de la sous-traitance illégale », déclare Mme Bigras.
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Michel Landry, Adm.A Président et conseiller principal Professionnel expert en durabilité (CSSA) Automne 2011 —
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
PHOTO :MAINTENANCE PAR ROSAIRE TURCOTTE
sociaux des entreprises afin d’y vérifier les registres et les feuilles de présence. De plus, ils visitent régulièrement les lieux de travail afin d’y rencontrer les salariés. Ils en profitent pour leur remettre des guides d’information », explique Mme Bigras.
Christiane Bigras Directrice du Comité paritaire de l'entretien d'édifices publics, région de Montréal
« Les donneurs d’ouvrage doivent être conscients que dans ce cas, ils sont considérés solidairement responsables et s’exposent à payer les salaires dus. Ils ont tout intérêt à vérifier que leur soustraitant est en règle », signale Mme Bigras. COMMENT DÉBUSQUER LES EMPLOYEURS DÉLINQUANTS ? « Nous avons une équipe d’une dizaine d’inspecteurs qui se rendent aux sièges
« Leurs interventions peuvent être motivées par des plaintes, celles-ci donnant toujours lieu à une enquête, mais ils font également des visites régulières, environ 200 par année. » Les plaintes proviennent en majorité des salariés, mais peuvent également être le fait de clients ou de fournisseurs de service qui soupçonnent une non-conformité. Les employeurs qui se font épingler doivent régulariser leur situation au plus vite, sous peine de s’exposer à des poursuites en cour civile, voire au pénal. Ainsi, en 2010, 1974 chefs d'accusation ont été déposés contre des employeurs pour non-respect du Décret et de la réglementation et on a enregistré 66 poursuites civiles. La même année, 973 790 $ ont été réclamés en salaires impayés. Le Comité paritaire vient d’adopter un plan d’action spécifique pour contrer la
Un autre regard sur la propreté
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Mme Bigras est par ailleurs convaincue que la vigilance des gestionnaires d’immeubles et des donneurs d’ouvrage en cas de sous-traitance est l’une des armes les plus efficaces pour contrer la fraude. Il existe un moyen simple de s’assurer qu’un fournisseur de services d’entretien est en règle, c’est d’exiger le certificat de conformité remis chaque année par le Comité paritaire aux entreprises inscrites au Comité. En sont privées celles qui n’ont pas respecté les conditions d’admissibilité. « Ce certificat est une preuve de sérieux du fournisseur. En effet, pour être admissible, un des critères est que l’entreprise doit être inscrite depuis au moins un an auprès du Comité paritaire », précise Mme Bigras. Celle-ci se réjouit que les gestionnaires d’immeuble soient d’ailleurs de plus en plus nombreux à exiger ce certificat.
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sous-traitance illégale et le travail au noir. « Il est encore trop tôt pour en mesurer les résultats, rapporte la directrice, mais un des objectifs est d’augmenter le nombre d’employeurs qui présentent un rapport au Comité paritaire. Ceci aura pour effet de contrer le travail au noir. »
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
QUAND L’ENTRETIEN MÉNAGER OUVRE LA PORTE À L’INSERTION PROFESSIONNELLE ET SOCIALE
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rganisme à but non lucratif mandaté par Emploi Québec, Les services adaptés Transit emploie et forme des personnes handicapées. Parmi la gamme de services qu’il offre aux entreprises figure en bonne place l’entretien ménager commercial. Actuellement, une soixantaine de personnes parmi les 150 employés de l’organisme travaillent dans ce secteur. S’il perçoit certaines subventions, cet organisme, qui est membre de l’AESEQ, connaît cependant les mêmes défis que toute entreprise de services d’entretien ménager. « Nous ne pouvons fonctionner sans développer une clientèle, nous sommes donc soumis aux mêmes exigences que les autres entreprises de l’industrie. Il nous faut offrir des services de grande qualité et des prix concurrentiels », déclare le directeur général, Éric de Grave.
Il semble que Les services adaptés Transit y réussisse fort bien. Ses employés sont capables de s’acquitter de mandats complexes, tels que des interventions en milieu carcéral ou dans des garderies – où les normes de nettoyage sont assez sévères (on exige l’élimination de 99,9 % des bactéries sur les surfaces). Le défi réside dans l’organisation des tâches : les employés doivent toujours travailler en équipe. C’est pourquoi seuls les mandats d’envergure sont recherchés; des mandats trop petits ne seraient pas rentables. « Au delà de leur handicap, nos employés sont très fonctionnels et compétents. Nous veillons d’ailleurs à leur donner de la formation continue. Et chez nous, la rotation du personnel est pratiquement inexistante. Nos employés sont d’autant plus attachés à leur travail qu’il constitue pour eux le sésame pour l’insertion
Éric de Grave Directeur général, Les services adaptés Transit
sociale. Le handicap ne fait aucune différence dans la qualité de leurs prestations », souligne M. de Grave.
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ENTRETIEN D’ÉDIFICES
UNE CARRIÈRE AU SERVICE DU PROPRE ENTRETIEN AVEC ANDRÉE LAFRANCE, RESPONSABLE DE CONTRAT D’ENTRETIEN
C’
PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR CHEROKEEJONES
est en 1984 qu’Andrée Lafrance est entrée au sein du Groupe SMR, à titre de préposée à l’entretien. « C’était mon premier emploi », se souvient-elle. Elle ignorait alors qu’elle mènerait toute sa carrière dans l’entreprise.
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ENGAGEMENT
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« Au démarrage, cela se révèle un peu dur : il y a beaucoup de tâches à exécuter et ce n’est pas évident de tout assimiler. Et c’est un travail assez physique. Les poubelles, par exemple, peuvent être très lourdes à porter ! Mais comme on est suivi au début par un responsable et que les feuilles de route sont bien établies, on assimile rapidement les tâches.
S’il est un message que Mme Lafrance aimerait faire passer aux gestionnaires d’immeubles, c’est de penser plus souvent à remercier les employés d’entretien pour leur bon travail...
Je tiens à dire aux jeunes qui débutent dans la profession de ne pas se décourager. On peut très vite trouver son travail plaisant », témoigne-t-elle. Ni les horaires du soir, fréquents dans ce type d’emploi, ni les exigences de certains clients particulièrement exigeants ne l’ont rebutée. « Le travail de soir, j’ai bien aimé, en fait; cela me laissait toutes mes journées libres. Quant aux clients, l’important est d’établir une bonne communication avec eux. Une fois qu’on a compris leurs besoins et gagné leur confiance, ça va tout seul », affirme Mme Lafrance, ajoutant que son travail lui a permis de connaître des milieux professionnels très variés.
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PHOTO :MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT
ENTRETIEN D’ÉDIFICES
Andrée Lafrance
Elle-même a occupé le poste de responsable, durant quelques années, pour un contrat dans un centre d’accueil. « Le plus important, c’est d’assurer l’efficacité du travail de l’équipe qu’on supervise. » Ce ne fut pas une gageure pour cette dynamique employée, qui a un sens inné de l’organisation. Aujourd’hui, elle est responsable d’entretien dans une école, un travail de jour qui lui permet d’être en contact direct avec le personnel de l’établissement et les élèves. « Moi qui aime travailler avec le public, je suis ravie. En plus, j’ai vraiment l’impression de faire partie “de la famille” ! » S’il est un message que Mme Lafrance aimerait faire passer aux gestionnaires d’immeubles, c’est de penser plus souvent à remercier les employés d’entretien pour leur bon travail...
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MONTRÉAL INVESTIT DANS LES TECHNOLOGIES POUR SES
INSTALLATIONS Par Alexandre Côté
SI VOUS ÊTES PASSÉ PAR LE PLATEAU MONT-ROYAL CET ÉTÉ, VOUS AVEZ SÛREMENT ENTENDU DE NOMBREUX CRIS DE JOIE EN PROVENANCE DE LA PISCINE LAURIER. NORMAL, DIREZ-VOUS, IL S’AGIT D’UNE DES PISCINES LES PLUS ACHALANDÉES DE LA MÉTROPOLE… MAIS CETTE ANNÉE, L’ENTHOUSIASME ÉTAIT PLUS GRAND. LA PISCINE A ROUVERT SES PORTES LE 7 JUILLET APRÈS PLUSIEURS MOIS DE RÉFECTIONS VISANT À RENDRE LES INSTALLATIONS PLUS PERFORMANTES ET MOINS COÛTEUSES EN UTILISATION. SIGNE DES TEMPS, LES CHANTIERS DE CE TYPE SE SONT ADDITIONNÉS DANS LES DERNIÈRES ANNÉES À LA VILLE DE MONTRÉAL.
lus que de nouveaux bassins, le projet de la piscine Laurier intégrait la construction d’une toute nouvelle salle mécanique et l’installation de panneaux solaires permettant de chauffer l’eau des douches. Lors de la conférence de lancement, en septembre dernier, le maire Gérald Tremblay déclarait : « Il est important de moderniser [la piscine Laurier] pour donner aux Montréalaises et aux Montréalais des équipements qui correspondent à leurs besoins immédiats et à ceux de l’avenir. Les installations actuelles sont vétustes et illustrent parfaitement bien pourquoi nous avons créé le Fonds de soutien aux installations sportives et municipales. » Le projet, qui aura coûté 5,3 millions de dollars, a été financé à 20 % par le Fonds.
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Les grandes lignes de ce programme ont été présentées l’été dernier par Francine Sénécal, vice-présidente du comité exécutif, responsable des sports, des loisirs et des muséums nature de la Ville de Montréal. L’administration a alors institué un fonds de 15,25 millions avec l’objectif avoué d’offrir aux Montréalais, aux athlètes de la relève et aux athlètes d’élite, des conditions optimales pour la pratique d’activités physiques et sportives. Le programme favorise la rénovation, le maintien et le développement d’installations sportives. Au total, il s’agirait d’une vingtaine de projets en collaboration avec les arrondissements. De fait, depuis les dernières années, on assiste à une multiplication des programmes d’amélioration des installations à la Ville de Montréal. Automne 2011 —
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MIEUX RÉFRIGÉRER POUR ÉCONOMISER C’est le cas pour 29 des 34 arénas du territoire montréalais, qui recevront 200 millions de dollars d’ici 2020 pour devenir plus écoénergétiques et écologiques. C’est ce qui a été annoncé en janvier lors d’une conférence organisée par la Ville dans le cadre de la réouverture de l’aréna Camillien-Houde, dans l’arrondissement Ville-Marie. Le projet de réfection de l’aréna a été présenté comme le point de départ de ce grand rafraîchissement. Un investissement de plus de 4 millions a permis le renouvellement des équipements de réfrigération de la patinoire pour remplacer le fréon par de l’ammoniac, moins nocif pour la couche d’ozone et plus efficace d’un point de vue énergétique. Le projet comprenait également la réfection du système de ventilation et de la toiture. Lors la conférence de presse du 24 janvier, le maire Gérald Tremblay concédait que la Ville se devait de lancer un tel programme. « En plus de s’assurer de la qualité de notre parc immobilier, la Ville respectera son obligation de retirer des arénas l’ensemble
«
En plus de s’assurer de la qualité de notre parc immobilier, la Ville respectera son obligation de retirer des arénas l’ensemble des systèmes de réfrigération au fréon d’ici 2020…
»
– Gérald Tremblay
des systèmes de réfrigération au fréon d’ici 2020… » Incluant celui de l’aréna Camillien-Houde, neuf chantiers ont déjà été mis en branle ou sont à ce jour complétés. On parle de remplacement des systèmes de réfrigération, de révision des systèmes de ventilation et de chauffage, d’isolation, de réfection des toitures ainsi que de réparation des enveloppes extérieures. Dans les seuls mois d’avril et de mai, le comité exécutif a autorisé plus de 1,5 million pour des projets d’économie d’énergie et de mise aux normes des arénas Ahuntsic, Maurice-Richard et Martin Brodeur. L’objectif demeure le même : augmenter l’efficacité énergétique des bâtiments.
Ces travailleurs portent une combinaison de protection lors de travaux d’isolation de tuyaux dans un aréna, en raison de la présence possible d’amiante.
Denis Bilodeau, frigoriste-tuyauteur Aréna Michel-Normandin
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Aréna Maurice-Richard
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ILLUSTRATION : DAN HANGANU ARCHITECTES
Bibliothèque Marc-Favreau
Bibliothèque du Boisé, comprenant un centre d’exposition et une réserve muséale (Musée des maîtres et artisans du Québec) et située dans l'arrondissement de Saint-Laurent.
ARCHITECTURE : CARDINAL HARDY /LABONTÉ MARCIL / ÉRIC PELLETIER ARCHITECTES EN CONSORTIUM
LA BIBLIOTHÈQUE DU 21E SIÈCLE La situation est semblable du côté des bibliothèques des différents arrondissements de Montréal. Depuis la création du programme de rénovation, d’agrandissement et de construction de bibliothèques (RAC) en 2007, plusieurs projets ont été réalisés dans le but d’améliorer ces installations. Ce programme est financé à hauteur de 40 % par le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, 40 % par la Ville de Montréal et 20 % par les arrondissements. Au total, 27 chantiers sont envisagés. Plusieurs ont déjà été concrétisés, d’autres sont en cours d’exécution ou en attente de réalisation. Parmi eux, celui de la bibliothèque Saul-Bellow de Lachine, pour lequel on a annoncé, en février, qu’on investissait 10,9 millions dans l’agrandissement et l’obtention de la certification LEED OR.
D’ailleurs, Claude Dauphin, maire de l’arrondissement de Lachine, ne cachait pas sa fierté à l’égard du projet lors de la conférence de presse du 28 février. « Je suis heureux d’annoncer ce projet de réaménagement et d’agrandissement de la bibliothèque SaulBellow, puisqu’il s’agit d’un investissement direct qui permettra d’offrir aux citoyens de Lachine une bibliothèque moderne… » En plus d’améliorer les bibliothèques d’un point de vue technique, ce programme vise également à augmenter leur surface totale. L’objectif est de passer de 423 pi2/1000 habitants présentement, à 619 pi2/1000 habitants en 2017. Seulement pour la construction des bibliothèques Marc-Favreau et Saint-Laurent, qui doivent ouvrir en 2012, on parle d’un investissement total de plus de 40 millions pour une superficie de 83 377 pi2. Automne 2011 —
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QUELQUES CHIFFRES... REVOIR LES MÉTHODES Daniel Cousineau, directeur de la Direction des immeubles, le centre d’experts en exploitation immobilière de la Ville de Montréal (voir page 42), désire aller encore plus loin pour ce qui concerne les mesures d’efficacité énergétique au cours des prochaines années. Pour l’année 2011, l’objectif de son équipe est de réduire de 855 tonnes métriques la quantité de gaz à effet de serre produite par les installations et les bâtiments municipaux. Pour concrétiser cet objectif, la Direction a confié en septembre 2010 à la firme Johnson Controls un contrat d'amélioration du rendement écoénergétique de quatre bâtiments énergivores de la Ville. Cette entente de 7 millions comprend deux étapes. Dans un premier temps, la firme a réalisé une étude de faisabilité détaillée sur des travaux d'amélioration du rendement énergétique du complexe sportif Claude-Robillard, du garage Madison, du centre opérationnel Nord et environnement ainsi que du Quartier général du SPVM. À la suite de ces recommandations viendra, dans un second temps, la réalisation des travaux dans les prochains mois. M. Cousineau explique : « La majorité des coûts seront liés à la réalisation des travaux. On parle surtout de changer les systèmes électromécaniques pour y introduire de nouvelles technologies. » Les travaux devraient être complétés d’ici la fin de 2012. Seulement à la Direction des immeubles, d’autres projets d’économie d’énergie sont en chantier pour une enveloppe totale de 5 à 6 millions par année.
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Kim Charbonneau, Jean-François Hébert, Joël Lambert Agents techniques en mécanique du bâtiment UN CENTRE D’IMMOTIQUE À LA FINE POINTE DE LA TECHNOLOGIE Le fer de lance de toutes les initiatives des dernières années en matière de nouvelles technologies et d’économie d’énergie dans les bâtiments de la Ville de Montréal est très certainement son centre d’immotique. Ce dernier a été mis sur pied il y a deux ans déjà, et 165 bâtiments et installations y sont reliés. « Maintenant, on peut fermer les systèmes à distance, mentionne Daniel Cousineau. Des gens sont présents en permanence au centre et peuvent détecter les problèmes avant même que les employés n’arrivent au travail. Nous nous sommes vite rendu compte qu’ainsi, en agissant à distance, nous générions des économies additionnelles. Nous pouvons nous assurer que les systèmes fonctionnent adéquatement et au moment opportun. » Si les employés, craignant pour leur affectation, étaient sur leurs gardes au début, tout tend à démontrer qu’ils sont désormais convaincus des bienfaits de la
«
Centre d’immotique
Des gens sont présents en permanence au centre d’immotique et peuvent détecter les problèmes avant même que les employés n’arrivent au travail.
»
– Daniel Cousineau
méthode, car le centre prendra de l’ampleur dans les prochaines années. La Direction, qui chapeaute la gestion des travaux d’entretien, la sécurité, la gestion du modèle d’affaires, l’énergie et l’environnement ainsi que l’expertise technique, désire relier 250 nouveaux bâtiments à ce centre d’immotique d’ici la fin 2013. Il s’agit d’une tâche colossale, mais essentielle, surtout si on considère que la Ville de Montréal représente un imposant parc immobilier de près de 1300 immeubles et installations. Tous ces projets ne sont que quelques exemples de la direction technologique qu’a commencé à prendre la Ville de Montréal en ce qui concerne son parc immobilier. Avec l’expansion du centre d’immotique et le budget annuel de projets énergétiques de 5 millions, l’administration municipale semble bien lancée sur la voie du développement durable et de l’économie d’énergie. Les citoyens de la plus grande ville au Québec seront les premiers à profiter de ces économies au travers des services qu’ils reçoivent quotidiennement. Une chose est certaine, les baigneurs de la piscine Laurier ne s’en plaindront pas. Automne 2011 —
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CHRONIQUE PROFESSIONNELLE
INTRANTS :
ASSUREZ-VOUS D’ÊTRE
REMBOURSÉ Propos recueillis par Alexandre Côté
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Maintenance. Quels sont les critères d’admissibilité des programmes de CTI/RTI ? Shelley Smith. Sauf pour les OSBL et certains organismes parapublics, tout gestionnaire de bâtiment commercial peut réclamer les CTI/RTI. Par contre, si l’acheteur est considéré comme une grande entreprise, c’est-à-dire qu’il a des revenus taxables de plus de 10 millions de dollars, il ne peut réclamer la TVQ sur certains services, notamment l’électricité et le gaz naturel. Pour ce qui est des PME, il n’y a pas de limitation. Mais attention, pour réclamer, il faut avoir en sa possession tous les documents et informations nécessaires. M. Lors de la transaction, quels renseignements le gestionnaire de bâtiment ou son fournisseur doivent-ils absolument produire ? S.S. La chose la plus importante en ce qui concerne les intrants est de conserver toutes les factures et les contrats ainsi que les numéros d’inscription de TPS et TVQ des fournisseurs. Le nom de l’entreprise du fournisseur doit correspondre à celui du numéro d’inscription. Le nom de l’acquéreur doit être le même que celui figurant sur le questionnaire de réclamation des intrants. Les montants de la TPS et de la TVQ doivent aussi être inscrits clairement sur la facture.
PHOTO : PIERRE CHARBONNEAU
LORSQU’IL EST TEMPS DE PRODUIRE LA DÉCLARATION DE TPS/TVQ DE LEUR ENTREPRISE, NOMBRE DE GESTIONNAIRES RÉCLAMENT LE CRÉDIT DE TAXE SUR LES INTRANTS (CTI) ET LE REMBOURSEMENT DE LA TAXE SUR LES INTRANTS (RTI). CES CRÉDITS, QUI PERMETTENT DE RÉCUPÉRER LA TPS ET LA TVQ PAYÉES SUR LES BIENS ET SERVICES ACQUIS POUR DES ACTIVITÉS COMMERCIALES, SONT GÉNÉRALEMENT SIMPLES À OBTENIR, MAIS IL EST IMPORTANT DE CONSERVER LES PREUVES DE SES DÉPENSES. CETTE RÉALITÉ EST D’AUTANT PLUS VRAIE QUE LE MINISTÈRE DU REVENU DU QUÉBEC AURAIT RÉCEMMENT LANCÉ UNE CAMPAGNE DE CONTRÔLES DES RÉCLAMATIONS D’INTRANTS. SHELLEY SMITH, COMPTABLE AGRÉÉE ET DIRECTRICE PRINCIPALE POUR LES TAXES À LA CONSOMMATION CHEZ BDO CANADA, CABINET D'EXPERTS-COMPTABLES, RÉPOND À NOS QUESTIONS SUR LE SUJET.
Shelley Smith Comptable agréée et directrice principale pour les taxes à la consommation chez BDO Canada
M. Une fois que cette information est recueillie, y a-t-il d’autres choses dont le gestionnaire devrait s’assurer ? S.S. Oui. Il est important de toujours vérifier si les numéros d’inscription de TPS et TVQ des fournisseurs sont les bons en consultant les sites Web du ministère du Revenu du Québec et de l’Agence du revenu du Canada. Il faut surtout conserver ces informations pendant une période minimale de 6 ans.
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Le Groupe Charbonneau :
AU SERVICE DES GESTIONNAIRES
D’IMMEUBLES DEPUIS 1917 Propos recueillis par François Perreault
LES GESTIONNAIRES DE BÂTIMENTS DE MONTRÉAL CONNAISSENT BIEN LE GROUPE CHARBONNEAU. IL CÉLÈBRE CETTE ANNÉE SES 94 ANS D’EXISTENCE, CE QUI EN FAIT L’UNE DES PLUS ANCIENNES FIRMES SPÉCIALISÉES EN PLOMBERIE, CHAUFFAGE ET GAZ NATUREL AU QUÉBEC. CETTE ENTREPRISE FAMILIALE A PARTICIPÉ À PLUSIEURS DES GRANDES RÉALISATIONS EN CONSTRUCTION DU QUÉBEC AU FIL DES DÉCENNIES, DE L’EXPO 67 JUSQU’À L’ÉCHANGEUR TURCOT EN PASSANT PAR L’AUTOROUTE VILLE-MARIE OU, PLUS RÉCEMMENT, LA GRANDE BIBLIOTHÈQUE, AU CENTRE-VILLE DE MONTRÉAL.
ujourd’hui, souligne Jean Charbonneau, président de Lucien Charbonneau ltée, le Groupe travaille principalement auprès d’institutions universitaires, de centres hospitaliers, de grands détaillants alimentaires, en plus de compter sur une importante clientèle dans le secteur résidentiel, notamment dans des édifices des parcs immobiliers montréalais. »
PHOTO : CHARLES CILIBERTO
« Notre entreprise se compose de quatre divisions, enchaîne Daniel Charbonneau, président du Groupe. Tout d’abord, Lucien Charbonneau ltée, qui réalise des travaux sur mesure en mécanique du bâtiment, de concert avec les entrepreneurs généraux, les ingénieurs, les architectes, ou directement avec les propriétaires. Son équipe travaille à partir de plans et devis ou propose des projets clés en main, adaptés aux besoins de sa clientèle. Elle a ainsi réalisé plus de 1000 mandats dans des domaines très variés, autant en rénovation qu’en construction neuve. Des réalisations aussi prestigieuses que la Cité du commerce électronique ou la Grande bibliothèque la positionnent parmi les leaders au Québec.
Jean Charbonneau Président de Lucien Charbonneau ltée
« Plomberie Charbonneau inc., de son côté, offre des services personnalisés d’installation, de réparation et d’entretien en plomberie et en chauffage, le tout 24 heures par jour grâce à un parc d’une vingtaine de véhicules et à une équipe constituée de plus de 25 plombiers expé-
PHOTO : CHARLES CILIBERTO
A
Daniel Charbonneau Président de Groupe Charbonneau inc.
rimentés. Elle dessert au-delà de 3000 clients actifs dans la grande région métropolitaine, autant en restauration qu’en alimentation, en passant par les magasins à grande surface et la gestion d’immeubles. Plomberie Charbonneau est un fournisseur recommandé par CAA Habitation. Son personnel, qui profite d’un équipement à la fine pointe de la technologie, vise le respect des échéanciers et la satisfaction du client. » « Pour sa part, ajoute Jean Charbonneau, L'Heureux-Mongeau-J.C. Lauzon est spécialisée en conception, installation et entretien d’équipement de chauffage, de combustion, de gaz naturel et de tuyauterie. Automne 2011 —
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«
Nous aimons bien contribuer à des réalisations dynamisantes pour Montréal, une fierté supplémentaire.
»
Enfin, Plomberie Christie Plumbing, fondée en 1928, affiche une expertise en matière d’installation de robinetterie et d’équipement haut de gamme. Elle intervient dans divers secteurs : plomberie, chauffage, tuyauterie, géothermie, radiant et eau refroidie, tour d’eau et gaz naturel. L’organisation compte parmi ses clients des sièges sociaux de grandes corporations, de même que des résidences privées de luxe.
– Daniel Charbonneau
PHOTO : MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT
Acquise en 1999 par Le Groupe Charbonneau, elle a vu son chiffre d’affaires augmenter rapidement. L’entreprise propose des projets clés en main en étroite collaboration avec les professionnels, les fabricants d’équipement ainsi que les consultants spécialisés. Elle est aussi très engagée dans le domaine agro-alimentaire, en particulier dans la tuyauterie de procédés ainsi que l’installation et le raccordement de l’équipement de pointe provenant d’outremer. Partenaire certifiée de Gaz Métropolitain, l’entreprise est spécialisée dans les projets d’économie d’énergie.
En 2011, Le Groupe Charbonneau compte plus de 180 employés, une soixantaine de camions sur la route chaque jour, un chiffre d’affaires de plusieurs dizaines de millions de dollars et une moyenne de 200 mandats réalisés bon an mal an. « Nous avons obtenu une partie des travaux de plomberie et chauffage pour le Centre universitaire de santé McGill (CUSM) récemment. Il s’agit d’un mandat très stimulant pour notre équipe, car outre le plaisir d’exercer notre métier, nous aimons bien contribuer à des réalisations dynamisantes pour Montréal, une fierté supplémentaire », souligne Daniel Charbonneau, également président de la Chambre de commerce et d’industrie du sud-ouest de Montréal.
Le Groupe Charbonneau compte sur le dévouement d’une équipe stable et aguerrie de gestionnaires.
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PHOTO : LE WESTIN MONTRÉAL
SUIVI DE CHANTIERS
ÉDIFICES BELL ET LE WESTIN MONTRÉAL:
DEUX RÉUSSITES ÉCLATANTES POUR
LUCIEN
CHARBONNEAU
LTÉE
Propos recueillis par François Perreault
L’ENTREPRISE MONTRÉALAISE LUCIEN CHARBONNEAU LTÉE A RÉALISÉ CES DERNIÈRES ANNÉES DEUX PROJETS PARTICULIÈREMENT INTÉRESSANTS DE MODERNISATION D’ÉQUIPEMENT ET DE RÉAMÉNAGEMENT/CONSTRUCTION. LE PREMIER, POUR BELL CANADA, CONSISTAIT À CHANGER TOUT LE SYSTÈME DE PLOMBERIE D’UN ÉDIFICE ANCIEN SITUÉ AU CENTRE-VILLE DE MONTRÉAL. LE SECOND, LE WESTIN MONTRÉAL, EXIGEAIT LA TRANSFORMATION DE LA VOCATION DU BÂTIMENT PAR L’AJOUT DE QUATRE ÉTAGES ET L’ÉRECTION D’UN DEUXIÈME DE 23 ÉTAGES. MAINTENANCE VOUS PROPOSE UN SUIVI DE CES DEUX CHANTIERS, EN COMPAGNIE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES. Automne 2011 —
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PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR GORDON SAUNDERS
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SUIVI DE CHANTIERS
BELL :
CONDITIONS PARTICULIÈRES
SUCCÈS COMPLET ! En
2007, Lucien Charbonneau a remporté un appel d’offres visant à remplacer la totalité du système de plomberie et chauffage d’un édifice plus que centenaire occupé par Bell rue De La Gauchetière Ouest, au centre-ville de Montréal. Ce bâtiment est reconnu pour avoir longtemps abrité toutes ses téléphonistes du Québec. Aujourd’hui, il demeure fort important pour l’entreprise, puisqu’il regroupe entre autres le personnel assigné au service téléphonique d’urgence et aux services transactionnels des institutions bancaires. En raison de cette vocation et de la nécessité absolue de maintenir intégralement les fonctionnalités de ce service essentiel, l’équipe de Lucien Charbonneau (comprenant sur place deux contremaîtres, trois soudeurs et une quinzaine de plombiers) a dû travailler dans des conditions très particulières. D’abord, parce que son client ne pouvait absolument jamais cesser ses
activités, elle a réalisé toutes les opérations de soir et de nuit, soit de 17 h à 3 h. Des membres de l’équipe devaient ensuite demeurer sur place afin de s’assurer du refroidissement des pièces à temps pour l’arrivée des employés du quart de jour de Bell dès 6 h. De plus, le travail se terminait au milieu de la nuit parce que le chantier devait obligatoirement être nettoyé jusqu’à la dernière trace chaque jour, même s’il devait être remonté en début de soirée. « Si nous ouvrions des murs, il fallait les refermer quelques heures plus tard, faire le ménage et tout remettre en place, raconte l’ingénieur Hugo Ducharme, gestionnaire du projet. Le personnel de Bell ne devait pas être conscient qu’il travaillait au milieu d’un chantier. »
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Hugo Ducharme, ing. Gestionnaire de projet
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Comme il n’est pas facile de trouver de la main-d’œuvre dans de telles conditions, nous avons proposé aux ouvriers un horaire de quatre jours/semaine à raison de 10 heures par jour et en rotation. « Non seulement la perspective de travailler de nuit n’était pas très alléchante, mais nous étions dans des années où les spécialistes en plomberie ne manquaient pas de contrats, indique Hugo Ducharme. Il fallait donc élaborer une formule intéressante dans le but d’attirer des ouvriers qualifiés. » En tout, une vingtaine de personnes ont travaillé sur le chantier. Comme le client exigeait de pouvoir poursuivre ses activités normalement, il fallait fréquemment implanter des dispositifs et des approches visant à résoudre les nombreux problèmes inhérents à cette situation. Par exemple, on a déployé les moyens nécessaires pour compenser les risques liés au fait de couper l’approvisionnement d’eau refroidie, ne serait-ce que quelques minutes. Ainsi, en raison de la présence d’une grande quantité de salles de serveurs informatiques devant
être climatisées 24 heures par jour, plusieurs ventilateurs ont dû être installés à des endroits stratégiques afin d’y maintenir la fraîcheur à l’aide de l’air extérieur. De même, puisqu’il était impossible de vider les tuyaux au moment des soudures, on a résolu ce problème majeur avec une méthode radicale : le gel de la tuyauterie
PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR JAMES TUTOR
PHOTO : MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT
SUIVI DE CHANTIERS
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«
Nous devions planifier au quart de tour chaque étape longtemps à l’avance, afin de réduire au maximum tout ce qui pouvait entraîner des pertes de temps.
»
– Hugo Ducharme
avec de l’hélium liquide. « Nous avons fait appel à une dizaine de reprises à une firme experte de Toronto (l’une des deux seules au pays offrant ce service) pour procéder à la manœuvre, laquelle entraînait des frais importants mais permettait, en une heure seulement, de geler un tuyau de 12 pouces avec 150 livres de pression; les employés pouvaient alors travailler au raccordement de la tuyauterie, tout en maintenant l’approvisionnement en eau des 16 étages. » Par ailleurs, en raison de la nature des activités qui se déroulent quotidiennement dans cet édifice, la sécurité est d’un niveau extrêmement élevé. Par exemple, malgré les cartes d’accès remises à chacun, per-
sonne n’était autorisé à y travailler – voire à aller aux toilettes ! – sans la surveillance permanente d’un gardien de sécurité. C’est tout dire ! On le constate, la gestion efficace du temps a constitué un enjeu majeur tout au long de ce projet. « Nous devions planifier au quart de tour chaque étape longtemps à l’avance, soit environ quatre semaines, afin d’éliminer ou, à tout le moins, de réduire au maximum tout ce qui pouvait entraîner des pertes de temps, donc avoir un impact sur le budget, explique Hugo Ducharme. Également, il fallait garder en tête que les imprévus risquaient d’être nombreux en raison, notamment, de la nature du bâtiment et de son âge. »
Et des imprévus, il y en a eu plusieurs au cours des deux années de travaux. À titre d’exemple, à cause des très nombreuses transformations apportées au bâtiment au fil du temps, il est arrivé que les plans les plus récents ne correspondent plus à la réalité. « Nous avons à quelques reprises percé des murs afin d’atteindre des tuyaux… qui ne s’y trouvaient plus ! », raconte Hugo Ducharme. Il est même arrivé que l’équipe, au fil de ses manœuvres, découvre une salle de toilettes emmurée, disparue au gré de travaux exécutés il y a longtemps, mais non documentés. Ou des tuyaux si anciens qu’ils étaient littéralement percés par d’énormes racines d’arbres. D’ailleurs, des difficultés surgissaient fréquemment jusqu’à récemment au cours d’opérations de vidange du système. Cette situation a été corrigée par l’installation d’une nouvelle tuyauterie de drainage sanitaire et pluvial, laquelle a notamment nécessité le recours à des inspections souterraines par caméra sur des distances atteignant jusqu’à 200 pieds.
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«
À cause des très nombreuses transformations apportées au bâtiment au fil du temps, il est arrivé que les plans ne correspondent plus à la réalité. Nous avons à quelques reprises percé des murs afin d’atteindre des tuyaux qui ne s’y trouvaient plus !
»
– Hugo Ducharme
PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR CHAD MCDERMOTT
Parfois, il a fallu bloquer des artères aussi importantes que la rue Université pour faire pénétrer dans l’édifice des pièces de grandes dimensions, telle une unité de climatisation. Également, plutôt que de faire passer des pièces par des portes d’entrée qui se révélaient trop étroites, l’on a dû à quelques reprises démonter d’immenses fenêtres du septième étage afin de s’en servir comme entrée. Il est même arrivé que, devant la taille des pièces et l’impossibilité de leur trouver une ouverture adéquate, il faille les démonter pour les entrer, puis les remonter une fois à l’intérieur.
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Dans un autre registre, les travaux ont parfois dû être suspendus à la demande même du client, en raison d’événements susceptibles de provoquer un fort taux d’utilisation de ses circuits téléphoniques (soirées d’élections ou de votes en direct dans des émissions populaires du type Star Académie, etc.). Parce que l’enjeu financier était majeur pour Bell, sa direction préférait n’encourir aucun risque et exigeait ainsi que les ouvriers quittent les bureaux à certains moments précis.
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SUIVI DE CHANTIERS
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Plutôt que de faire passer des pièces par des portes d’entrées qui se révélaient trop petites, l’on a dû à quelques reprises démonter d’immenses fenêtres du septième étage, afin de s’en servir comme entrée.
»
– Hugo Ducharme
L’importance de ne pas brouiller les ondes de télécommunications de Bell a aussi obligé les différents membres de l’équipe à délaisser leurs habituels téléphones cellulaires et à communiquer entre eux sur le chantier au moyen d’appareils walkie-talkie. En plus des défis liés à l’âge de l’édifice et au type d’activités qui s’y déroulent, les travailleurs de Lucien Charbonneau ont dû tenir compte de certains éléments présentant des risques élevés pour leur propre sécurité. « Nous avons notamment dû installer de la tuyauterie au-dessus de salles contenant des batteries de 40 000 volts, raconte Hugo Ducharme, ou dans d’anciennes cheminées. Pour y parvenir, le plombier a travaillé à l’étroit en étant suspendu à un harnais, tout en étant accompagné d’un gardien de sécurité. » Dans d’autres circonstances, par exemple à l’étape de détection de gaz contaminants, il fallait s’assurer que chaque travailleur soit combiné à un collègue dans l’éventualité où les gaz mettraient sa santé immédiate en péril. En rétrospective, Hugo Ducharme se dit pleinement satisfait de la réalisation de ce mandat. « Nous avons su nous ajuster à la fois au contexte et aux imprévus, tout en respectant les normes de sécurité. C’est le genre de défis qui font que j’aime mon travail ! » PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR BJORN HELLER
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partir de l’ÊtÊ 2007, Lucien Charbonneau a amorcÊ un mandat de plusieurs millions de dollars comprenant la rÊnovation, pour un même client, de l’ancien Êdifice du journal The Gazette et d’autres travaux autour du même axe, soit la rue Saint-Antoine entre les rues Saint-Pierre et Saint-Jacques, dans le Quartier international de MontrÊal. La commande incluait la transformation de l’Êdifice du journal en un hôtel en y ajoutant quatre Êtages, l’Êrection d’un second Êdifice (de 23 Êtages) et la rÊhabilitation complète des bâtiments qui abritent maintenant Le Westin MontrÊal.
Le mandat accordÊ à l’entrepreneur comportait aussi, conjointement à l’exÊcution des travaux de plomberie et chauffage, la supervision complète ainsi que la coordination de tous les travaux ÊlectromÊcaniques du bâtiment, dont entre autres la plomberie, la ventilation, les contrôles centralisÊs, l’ÊlectricitÊ et l’alarme incendie.
responsable de la supervision de l’ensemble des travaux. En effet, ses ouvriers et lui ne disposaient que de 13 mois pour rÊaliser le tout. Cependant, en raison de contraintes structurales, de mauvaises conditions climatiques et de changement de concept et de vocation de certaines parties du bâtiment, l’ÊchÊancier a ÊtÊ retardÊ de six mois environ.
 On nous a retenus en raison de notre proposition très compÊtitive, mais Êgalement parce que nous avons la rÊputation de respecter les budgets et, surtout, les ÊchÊanciers, indique l’ingÊnieur Dany Litwin,
Compte tenu de la nature et de la somme des travaux à exÊcuter, Dany Litwin estime que ce lÊger dÊpassement est somme toute peu considÊrable.  Le fait de rÊhabiliter un bâtiment existant avec une structure
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PHOTO : LE WESTIN MONTRÉAL
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Une piscine intérieure à fond de verre flotte littéralement au-dessus de la voie d’accès à l’hôtel, permettant aux clients de voir les baigneurs. Comme cette piscine est située au-dessus d’un espace non chauffé et non climatisé, notre défi était de faire en sorte que l’eau ne subisse pas les effets des variations de température, peu importe la saison.
»
– Dany Litwin
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Ayant hébergé pendant des décennies des pièces très lourdes, comme d’immenses presses à journaux et des rouleaux de papier pour l’impression quotidienne du journal, l’édifice possédait quelques particularités. Ainsi, le forage du béton
de ce qui était autrefois la section d’impression a été particulièrement ardu en raison de la nécessaire épaisseur du revêtement. Le vaste espace jadis occupé par les presses a été aménagé et transformé. Ainsi, l’on a complété d’anciennes mezzanines de façon à pouvoir en faire des étages complets. Autre réalisation particulière : une piscine intérieure à fond de verre flotte littéralement au-dessus de la voie d’accès à l’hôtel, permettant aux clients de voir les baigneurs. « Ici, explique Dany Litwin,
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ancienne et d’y greffer de nouveaux étages, ajoutait des contraintes structurales importantes. La charge de travail de nos coordonnateurs, dessinateurs et techniciens fut grandement augmentée. Croyez-moi, il a fallu faire preuve d’imagination, de rigueur et d’audace afin d’y intégrer les travaux électromécaniques. »
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SUIVI DE CHANTIERS
«
La coordination de certaines étapes a été cruciale. Par exemple, nous avons dû, à certains moments, procéder à la livraison et à l’installation d’équipements mécaniques et électriques avant même que l’enveloppe du bâtiment ne soit complétée, étant donné leur dimension.
»
comme cette piscine est située au-dessus d’un espace non chauffé et non climatisé, notre défi était de faire en sorte que l’eau ne subisse pas les effets des variations de température, peu importe la saison. »
leur longue période d’inactivité. De plus, notons que l’hôtel est maintenant connecté au Montréal souterrain, à commencer par le Palais des congrès situé tout juste en face. « Cet enjeu était majeur pour la direction de l’hôtel, qui désirait ainsi faciliter le déplacement de ses clients vers le centre-ville.
– Dany Litwin
Dany Litwin et son équipe ont également travaillé de concert avec une équipe de la Ville de Montréal afin de réhabiliter certaines des quatre entrées d’eau rendues inutilisables parce que littéralement « prises dans la rouille » en raison de
« De même, la coordination de certaines étapes a été cruciale. Par exemple, nous avons dû, à certains moments, procéder à la livraison et à l’installation d’équipements mécaniques et électriques avant même que l’enveloppe du bâtiment ne soit complétée, étant donné leur dimension. »
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PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR ANDREY KHRITIN
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En raison de la nouvelle vocation de l’établissement, un soin particulier a été accordé au volet acoustique. « Dans ce type d’hôtel, le confort des clients est crucial et il faut tenir compte de la vitesse de la circulation de l’air ou d’un fluide dans la tuyauterie, ainsi que de l’isolation. Par conséquent, les processus de mise en marche et d’ajustements y ont été plus complexes. » On a ainsi consacré près de quatre mois exclusivement à la mise en service afin d’éliminer des irritants comme une pression insuffisante, un écoulement possible des pompes, etc. Toujours question de confort, Le Westin Montréal se démarque par la possibilité, pour ses clients, de chauffer ou de clima-
tiser eux-mêmes leur chambre, et ce, 365 jours par année. « Habituellement, la chaîne recourt à un système central qui permet, selon les saisons, de chauffer ou de climatiser. Dans le cas de cet établissement, elle a opté pour une approche différente, question d’offrir une valeur ajoutée. » Quant à l’entrée du stationnement intérieur, adjacent au hall principal, on l’a dotée d’un plancher radiant, éliminant ainsi les désagréables accumulations de neige et de gadoue, en parfaite symbiose avec la thématique de confort, omniprésente dans les lieux. « Je suis fier du travail que nous avons fait sur ce chantier, un beau succès d’équipe ! »
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PHOTO :MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT
ENTREVUE
UNE JOURNÉE DANS LA VIE DE…
DANIEL COUSINEAU Par Alexandre Côté
C’EST DANS LA SALLE DE RÉUNION DE SON ÉQUIPE ET NON DANS SON BUREAU QUE ME REÇOIT DANIEL COUSINEAU, DIRECTEUR DE LA DIRECTION DES IMMEUBLES À LA VILLE DE MONTRÉAL. ON COMPREND FACILEMENT CE CHOIX : CET HOMME QUI A LA RESPONSABILITÉ DE LA GESTION AU QUOTIDIEN DES 750 INSTALLATIONS DE LA VILLE DE MONTRÉAL PARTICIPE À PRÈS DE 20 RENCONTRES PAR SEMAINE. LUI-MÊME, COMME IL L’EXPLIQUE, NE RÉALISE QUE PEU DE CHOSES SEUL ET DE SES PROPRES MAINS. IL VOIT SON TRAVAIL COMME CELUI D’UN CHEF D’ORCHESTRE, QUI DOIT FAIRE CONFIANCE À SES MUSICIENS POUR CRÉER UNE SYMPHONIE. 42
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«Il
y a toujours quelqu’un qui en sait plus que moi ! Ma formation en architecture fait de moi un généraliste. Mais chacun des membres de mon équipe est spécialiste dans son domaine. Tous les ans, je rencontre l’ensemble des 408 employés de la Direction des immeubles. Un tas d’idées naissent de ces réunions. J’ai besoin de comprendre les enjeux, d‘examiner les solutions, pour pouvoir ensuite convaincre l’administration municipale de nous donner son approbation. » S’il part de la base pour établir ses orientations, c’est parce que ce sont les ouvriers qui les concrétisent. Pour adopter une telle approche, il faut avoir l’humilité de poser des questions. Quand Daniel Cousineau l’a fait, la réponse a toujours été favorable et
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volontaire. « Je me rappelle… lorsque j’ai commencé comme architecte, je suis monté dans l’échafaudage pour savoir comment on pose de la brique. On me l’avait appris à l’école, mais je ne l’avais jamais fait moi-même. Les maçons m’ont montré à manipuler la truelle. Ils ont dû recommencer ce que j’avais fait, mais ils appréciaient de voir un architecte s’intéresser à leurs tâches. J’ai utilisé la même formule ici pour comprendre le travail des ouvriers et pouvoir ensuite les représenter auprès de l’administration, ce qui est ma mission. » Quand il parle, c’est toujours au nom des 408 employés de la Direction des immeubles qu’il le fait. « Évidemment, quand on donne notre parole, il faut la respecter et honorer les échéances. Ce contexte aiguise la patience, mais aussi la persévérance, même dans les cas où il semble y avoir plusieurs embûches. » Le ton calme et posé de Daniel Cousineau démontre qu’il possède ces qualités. De son propre aveu, savoir déléguer demande le respect, la confiance, cela demande
d’attendre des développements qui tardent parfois à venir. Cette attitude lui aura été utile de plusieurs façons depuis son arrivée à la Direction. Le contexte municipal, ses nombreux niveaux décisionnels et ses processus multiples demandent aux gestionnaires d’avoir une vision à long terme et de savoir tenir le cap. UNE CARRIÈRE BASÉE SUR LE RESPECT C’est ainsi toute une philosophie de vie qui guide Daniel Cousineau depuis ses débuts comme architecte, profession qu’il a pratiquée pendant huit ans dans le secteur privé. Au terme de cette période, il entre à la Ville de Montréal le 6 janvier 1992, non pas comme architecte, mais comme inspecteur en construction. Au fil des années, il occupera plusieurs postes de gestionnaire, allant de gérant de projets d’entretien à chef de division à la Direction des immeubles. Il aura gravi les échelons un par un, et ce parcours lui aura permis de bien se préparer pour les défis qui l’attendaient.
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En revenant de vacances au mois d’août 2006, il apprend qu’il vient d’être nommé directeur à la Direction des immeubles. On est alors en pleine période de prévisions budgétaires à la Ville de Montréal et on lui donne comme mandat de diminuer les dépenses… alors qu’il ne connaît pas encore l’ensemble des activités de son administration. Dès la première journée, il reçoit un appel de son supérieur qui lui demande de trouver des pistes et de réaliser un compte rendu des impacts de ses réductions. De plus, il faut faire le tout en une semaine ! Pour ajouter au défi, le contexte de changement à la Ville à l’époque fait en sorte qu’il n’y a pas de période de jumelage avec son prédécesseur. Tout cela ne l’empêchera pas de se retrousser les manches et de réussir l’opération, et ce ne sera pas la dernière fois. Daniel Cousineau et l’équipe de la Direction des immeubles comptent plusieurs réalisations à leur actif depuis les cinq dernières années. La plus grande fierté du gestionnaire : avoir su mener, en 2008, une réflexion approfondie sur les enjeux immobiliers municipaux. « En 2008, lorsque nous avons examiné ces enjeux, on voyait déjà se dessiner le mouvement du développement durable dans le secteur privé. On observait une volonté d’aller dans le même sens dans le domaine municipal, mais on ne trouvait pas d’intervenant pour assister les arrondissements et les services centraux qui voulaient agir. Nous avions déjà l’expertise à l’interne. Nous avons donc mis une équipe en place et depuis, la demande s’accentue. Aujourd’hui, tout va au-delà de toutes nos espérances. Le tout dans un contexte où il n’y a pas davantage de moyens financiers. »
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Évidemment, quand on donne notre parole, il faut la respecter et honorer les échéances. Ce contexte aiguise la patience, mais aussi la persévérance, même dans les cas où il semble y avoir plusieurs embûches.
»
– Daniel Cousineau
Il se fait un point d’honneur de toujours garder en mémoire qu’il manipule des deniers publics. Chaque dollar doit rapporter au maximum parce que le contexte budgétaire est serré. La créativité s’impose. À partir de services jugés moins pertinents, il faut dégager de l’argent pour en injecter dans les priorités de l’administration municipale. Les services offerts doivent être ceux que la population demande. Mais plus encore que les exercices budgétaires, la plus grande réalisation de Daniel Cousineau est d’avoir su créer un lien de proximité avec ses employés malgré l’ampleur des tâches administratives. Selon lui, il faut bien se connaître pour pouvoir bien travailler ensemble. « Un directeur doit aller à la base pour rencontrer ces gens de tous les milieux et savoir ce qui les anime. Ce sont des gens de métier, qui aiment ce qu’ils font, qui sont fiers de leurs accomplissements. J’ai confiance en mon équipe et j’ai besoin d’elle. Lorsque mon agenda le permet, je demande à chacun des chefs de service de m’organiser des visites impromptues d’une journée pour suivre de plus près la route de travail des employés. » Étonnamment, la communication n’a pas toujours été son point fort. À son entrée en poste, il a dû redoubler d’efforts pour
améliorer la façon dont il présentait les orientations de la direction ou vendait certains projets. Cette adaptation s’est révélée difficile, mais essentielle, car la structure municipale nécessite de nombreux contacts humains qui exigent d’avoir un bon sens de la communication. Sa grande écoute et son respect pour le travail de tous les employés de la Ville lui auront permis d’aller au-delà de cette difficulté. S’il a su relever ce défi, c’est aussi parce que son dévouement et la fierté qu’il éprouve à l’égard de son équipe ne font aucun doute. « Une des choses qui me motive, c’est de voir l’engagement des employés à fournir au quotidien le meilleur d’eux-mêmes. Le contexte municipal n’est pas toujours facile, mais malgré tous les obstacles, les gens continuent de vouloir régler les problèmes. Tous ont à cœur que ça fonctionne parce qu’au bout de la ligne, c’est la population qui va en bénéficier. » Les ressources sont limitées et les défis nombreux, mais le désir de Daniel Cousineau de réussir en collaboration avec les membres de la Direction des immeubles n’en est que plus grand. Lorsqu’il me reconduit vers la sortie, il me démontre une fois de plus qu’il possède une confiance sans bornes dans son équipe et entretient avec chaque personne une relation étroite. En passant devant une photo des employés affectés à la réfection des piscines, il s’arrête et me parle avec fierté de leurs réalisations. Je suis étonné de voir qu’il connaît le nom et la fonction de plusieurs d’entre eux. Daniel Cousineau a compris que pour être un bon gestionnaire, il faut être un bon collègue et que pour ce faire, il faut connaître son monde.
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