Magazine Maintenance vol. 2 no. 1 > Le magazine des gestionnaires de bâtiments

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VOLUME 2 | NUMÉRO 1

HORIZON 2025

Défis complexes et variés

Danielle Lavoie se confie

Conciliation travail / famille

Annie Daniel

Une journée dans la vie de...

Suivis de chantiers avec l’équipe de CGL TVA réaménage deux étages Banque Nationale rajeunit une succursale clé Une nouvelle image pour McDonald’s

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DE L’ÉDITEUR AUX LECTEURS

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La conscientisation environnementale n’est pas une mode passagère, mais le passé nous enseigne que les gens se lassent des expressions populaires. Plus elles sont actuelles, plus elles deviennent vite démodées. Ainsi, si le vert est la couleur mondialement reconnue pour désigner tout ce qui peut avoir la moindre connotation environnementale, je ne suis pas certain que cela sera encore le cas en 2025. Il y aura bien quelqu’un, un bon matin, qui proposera autre chose. Peut-être le bleu, couleur de l’air pur et de l’eau limpide ? Ou encore mieux le turquoise, mélange de vert et de bleu ? On verra bien ! Jacques Boisvert

Une chose est certaine : tout ce qui nous entoure se modifie, se métamorphose, se transforme à la vitesse grand V. C’est pourquoi le présent numéro de Maintenance vous propose une petite incursion en 2025. Cela n’est pas très loin et il n’y aura pas d’autos volantes, mais il est certain que la gestion d’immeubles ne se fera plus de la même façon. Si bien des choses ont changé au cours des 15 dernières années, tout indique qu’elles changeront encore davantage durant la prochaine décennie. Ainsi, le journaliste Michel De Smet a rencontré plusieurs personnes d’exception qui vous présentent leur vision du futur. De plus, deux nouveaux chroniqueurs, Gaétan Tremblay, journaliste spécialisé en CVAC, et Daniel Michon, conseiller en management et coach en gestion, exposent leur conception de ce que sera leur spécialité vers 2025. D’autres articles fort intéressants font partie de ce numéro. Sara Lyne Gnassi Pelland nous rappelle combien il peut être téméraire de ne pas informer son assureur du changement de vocation d’un immeuble ou d’une partie de celui-ci. Danielle Lavoie se confie au journaliste Alexandre Côté, dans un excellent article sur la conciliation travail/famille, tandis que Suzanne Gagné a passé une journée en compagnie d’Annie Daniel, directrice générale, Exploitation de la Place Alexis Nihon. Elle a également rencontré l’équipe de Construction Gilles Lanthier pour notre dossier Suivi de chantier. En attendant la certification « Turquoise », c’est donc toute une palette de couleurs que vous propose l’équipe éditoriale de Maintenance, dans cette édition. Je vous souhaite une agréable lecture ! Jacques Boisvert Éditeur Printemps 2012 —

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VOLUME 2 | NUMÉRO 1

11 Le magazine Maintenance est publié par Jacques Boisvert Communications inc. 599, boulevard Sir-Wilfrid-Laurier Belœil (Québec) J3G 4J1 Téléphone: 450 446-2006 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 446-1442 info@jacquesboisvert.com

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3 DE L’ÉDITEUR AUX LECTEURS Obtiendrez-vous la certification Turquoise ? Par Jacques Boisvert

5 HORIZON 2025 Des défis complexes et variés attendent les gestionnaires immobiliers Par Michel De Smet

www.jacquesboisvert.com PRÉSIDENT ET ÉDITEUR : Jacques Boisvert

11 ENTRETIEN D’ÉDIFICES Toujours plus vert Par Michel De Smet

ÉQUIPE DE RÉDACTION : Jacques Boisvert, Alexandre Côté, Michel De Smet, Suzanne Gagné, Sara Lyne Gnassi Pelland, Daniel Michon et Gaëtan Tremblay RÉVISION : Véronique Boily et Hélène Roy CORRECTION D’ÉPREUVES: Catherine Faucher et Hélène Roy DIRECTRICE ARTISTIQUE : Carole Bordeleau

13 SÉCURITÉ D'IMMEUBLES DANS LES ANNÉES À VENIR La progression et le perfectionnement des technologies existantes ne signeront pas la fin de la profession d'agent de sécurité Par Michel De Smet

15 ASSURANCES : Quand « changement » rime avec « aggravation du risque »

INFOGRAPHISTE : Alain Lambert PUBLICITÉ : Zoé Lafond, directrice des ventes Marie-Renée Lefebvre, conseillère en publicité COORDINATION ET RECHERCHE: Alexandre Côté, adjoint à l’éditeur PHOTO EN PAGE COUVERTURE : © Istockphoto par Nikada IMPRESSION : Imprimeries Transcontinental S.E.N.C. 2850, rue Jean-Perrin, Québec (Québec) G2C 2C8 ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS : Convention no PP 41614528

ADRESSE DE RETOUR : 599, boulevard Sir-Wilfrid-Laurier Belœil (Québec) J3G 4J1

ABONNEMENTS : 450 446-2006, 1 866 446-3185 Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque nationale du Québec, 2011. La direction laisse aux auteurs l’entière responsabilité de leurs textes. Elle se dégage de toute responsabilité face au matériel non sollicité. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur.

Par Sara Lyne Gnassi Pelland

18 LA CONCILIATION TRAVAIL/FAMILLE Par Alexandre Côté

21 QUE SERA LE CVAC EN 2025 ? Par Gaëtan Tremblay

23 ENTREVUE Une journée dans la vie de... Annie Daniel Par Suzanne Gagné

26 LE COACHING EN GESTION : Une approche d’avenir en gestion de bâtiments Par Daniel Michon

ISSN 1925-7988

28 DOSSIER Construction Gilles Lanthier inc. Par Suzanne Gagné

41 LE SAVIEZ-VOUS ? 4

— Printemps 2012


PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR NIKADA

HORIZON 2025

HORIZON 2025 Des défis complexes et variés attendent les gestionnaires immobiliers Par Michel De Smet

D'ICI 2025, LA GESTION IMMOBILIÈRE DEVRAIT CONNAÎTRE DES CHANGEMENTS NOTABLES. ILS NE SERONT CEPENDANT PAS TOUS DE NATURE TECHNOLOGIQUE. LES GESTIONNAIRES SERONT AUSSI CONFRONTÉS À DES DÉFIS À CONNOTATIONS SOCIALES ET ENVIRONNEMENTALES, REFLETS DE L'ÉVOLUTION PRÉSENTE ET À VENIR DE NOTRE SOCIÉTÉ ET DE NOS MODES DE TRAVAIL EN PARTICULIER.

Printemps 2012 —

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HORIZON 2025

«

Cette opinion est partagée par Pierre Lapointe, vice-président du développement commercial chez Cofely Services, une société spécialisée en gestion intégrée d'infrastructures techniques et d'efficacité énergétique. « Ce qui manque pour l'instant dans la majorité des bâtiments, c'est ce que j'appellerais la couche technologique supérieure, celle qui, précisément, crée l'interactivité entre tous ces systèmes déjà existants, note ce dernier. Ce système intégrateur existe déjà en Europe et devrait se répandre chez nous progressivement au cours des prochaines années. Dans notre entreprise, nous avons d'ailleurs déjà démarré des projets en ce sens. »

PHOTO : MAINTENANCE PAR DENIS BERNIER

Qu'il s'agisse de sécurité, d'entretien des édifices ou encore d'optimisation de l'efficacité énergétique, dans tous ces domaines, il existe actuellement des solutions technologiques performantes. La vraie question à se poser pour le futur, c'est de savoir quand nous aurons accès à des systèmes intelligents capables de communiquer entre eux, tout en livrant suffisamment d'informations mesurables et fiables au personnel responsable de la gestion technique de l'immeuble, pour permettre à ceux-ci de prendre rapidement des décisions appropriées », note Dominic Gilbert, directeur immobilier chez Canderel pour la Cité du commerce électronique.

Dominic Gilbert Directeur immobilier chez Canderel pour la Cité du commerce électronique 6

— Printemps 2012

L'enjeu est de taille, car de cette interactivité des divers systèmes dépend la capacité pour les gestionnaires immobiliers d'extraire, en continu, des données mesurables, et donc fiables, en matière d'efficacité énergétique notamment. Force est de constater que, pour l'heure, l'objectif est encore loin d'être atteint. Il n'y a qu'à penser aux simples compteurs d'eau que l'on tarde toujours à implanter à Montréal. Ces systèmes intelligents vont aussi permettre d'établir rapidement des diagnostics, par exemple en matière de défectuosité d'équipements dans les immeubles.


HORIZON 2025

débit d'eau, les systèmes d'éclairage performants à consommation réduite ou encore l'installation systématique de détecteurs de présence humaine sur les lieux de travail vont devenir progressivement des standards dans les nouveaux bâtiments comme dans les édifices existants.

Pierre Lapointe Vice-président, développement commercial Cofely Services

« Il deviendra ainsi possible de travailler de manière prédictive. Par exemple, la détection d'une vibration suspecte pourra être aussitôt analysée, même à distance, et le diagnostic pourra être posé instantanément sur l'intervention appropriée, et ce, avant même que le problème ait un impact sur le confort des occupants, ajoute Pierre Lapointe. Cela réduira les tâches routinières de vérification par des employés d'entretien, ce qui va se traduire par des gains de temps et d'argent pour les gestionnaires. En revanche, cela implique également que les opérateurs de ces systèmes intelligents devront acquérir les compétences nécessaires pour s'acquitter de leurs nouvelles tâches. » PRIORITÉ AUX ÉCONOMIES D'ÉNERGIE Directeur immobilier principal chez Bentall Kennedy, une société nordaméricaine spécialisée en placements immobiliers, Pierre Boudrias se veut réaliste quant aux percées des technologies vertes au Québec. Il souligne que l'implantation d'équipements écoénergétiques tels que les sanitaires et robinets à faible

« Cela se comprend parce que c'est là que les gestionnaires immobiliers peuvent compter sur un retour rapide sur investissement », précise-t-il. Il cite à cet égard l'objectif ambitieux que s'est donné l'Association des biens immobiliers du Canada (REALpac), un organisme qui regroupe des propriétaires et gestionnaires d'actifs immobiliers partout au pays, de réduire à 20 kilowatts/heure par pied carré la consommation énergétique de leurs édifices commerciaux d'ici 2015. « À titre de comparaison, comme gestionnaire immobilier de l'immeuble de la Financière Sun Life, à Montréal, je peux vous dire que notre consommation, aujourd'hui, correspond à 23 kilowatts/ heure, et c'est en soi une performance tout à fait remarquable », ajoute Pierre Boudrias.

locataires d'immeubles commerciaux, par pure vertu écologique, soient prêts à payer un surcoût de 1 ou 2 $ de plus le pied carré sous prétexte qu'ils occupent un espace dans un édifice qui bénéficie d'une certification LEED. Par contre, graduellement au cours des dix prochaines années, les baux comportant des clauses écologiques devraient devenir la norme », déclare Pierre Boudrias. UN ENVIRONNEMENT DE TRAVAIL EN MUTATION Dans l'avenir, les gestionnaires d'édifices commerciaux devront également faire face à une demande réduite d'espaces de la part de leurs locataires. « Le bureau traditionnel avec un poste attitré en permanence à chaque employé est un concept qui subit actuellement de profondes mutations. Les modes de travail vont continuer à évoluer vers plus de flexibilité. On peut penser aux possibilités offertes par le télétravail. De plus, les

En revanche, selon celui-ci, bien malin celui qui pourrait dire aujourd'hui quelles sources d'énergie alternative parmi le solaire, l'éolien, la cogénération ou la biomasse connaîtra un essor décisif à moyen ou à long terme. Il concède que le faible coût de l'hydroélectricité au Québec n'encourage pas les gestionnaires à chercher à diversifier leurs sources d'énergie. Ce dernier, qui est également président du comité environnement à BOMA Québec, un organisme qui gère notamment un programme de certification environnementale d'avant-garde – le BOMA BESt – pour les immeubles commerciaux, se montre plutôt réservé quant à la généralisation prochaine des approches en développement durable : « Pour l'heure, je ne pense pas que les

Pierre Boudrias Directeur immobilier principal, Services immobiliers Bentall Kennedy Printemps 2012 —

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HORIZON 2025

outils de communication tels que les ordinateurs personnels font en sorte que l'employé, sur un cours laps de temps, peut désormais être amené à travailler à plusieurs endroits différents en fonction du lieu, à l'intérieur comme à l'extérieur du bureau, là où son employeur le jugera être le plus efficace », explique Dominic Gilbert. À cet égard, les travaux de rénovation majeurs entrepris par la RBC Banque Royale à la Place Ville Marie sont exemplaires. L'institution financière poursuit ainsi un objectif principal : rénover en reconfigurant les aires de travail pour les adapter aux nouvelles technologies actuellement omniprésentes sur les lieux. Du même coup, RBC renoncera à 4 des 13 étages qu'elle occupe présentement parce que cette opération fait en sorte que la banque, tout en conservant ses quelque 2 000 salariés présents Place Ville Marie, n'a plus les mêmes besoins en espace qu'autrefois. LES IMPACTS DE LA MONDIALISATION L'internationalisation des affaires contribuera elle aussi à la mutation du marché de l'immobilier commercial. Les propriétaires qui gardent leur bien immobilier

«

Ils sont très attentifs aux cycles immobiliers et à la valeur marchande de leur immeuble. La plupart d'entre eux sont constamment à l'affût du moment qui leur paraît le plus intéressant financièrement pour acheter ou pour vendre.

»

– Dominic Gilbert

pendant de nombreuses années se font de plus en plus rares. « Ils sont très attentifs aux cycles immobiliers et à la valeur marchande de leur immeuble. La plupart d'entre eux sont constamment à l'affût du moment qui leur paraît le plus intéressant financièrement pour acheter ou pour vendre », constate Dominic Gilbert. De plus, ce dernier fait remarquer qu'un nombre toujours croissant de propriétaires dans les grands centres urbains du Québec vient d'horizons culturels divers. La diversification de la provenance des investisseurs immobiliers s'est accentuée au cours des dernières années. Il s'ensuit que les gestionnaires d'édifices auraient tout avantage à développer leurs connaissances par rapport à la réalité culturelle et économique qui prévaut dans le pays de leurs clients. « Ils pourraient ainsi apprendre à anticiper leurs attentes, qui peuvent être très différentes des

nôtres, notamment en ce qui concerne leurs priorités en matière de valorisation d'un bien immobilier, qu'il s'agisse de leur point de vue relativement à la sécurité ou aux améliorations à apporter à l'édifice, par exemple », ajoute Dominic Gilbert. Ce dernier estime également que l'intensification du phénomène d'internationalisation des affaires, notamment avec le développement des marchés asiatiques, parfois à 12 heures de décalage horaire du Québec, va amener certaines entreprises à offrir une gamme accrue de services 24 heures sur 24. « Cela signifie la présence en continu d'un nombre non négligeable de travailleurs dans les édifices de bureaux, souligne-t-il. Pour les plus importants d'entre eux, il est à parier que les gestionnaires immobiliers devront s'assurer d'attirer une masse critique de restaurants et autres services de proximité pour satisfaire ces salariés qui seront à l'ouvrage, en particulier la nuit. »

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ENTRETIEN MÉNAGER

ENTRETIEN D'ÉDIFICES Par Michel De Smet

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TOUJOURS PLUS VERT

CE N'EST PLUS À PROPREMENT PARLER UNE TENDANCE. DANS LES FAITS, LES PRATIQUES ÉCOLOGIQUES CONSTITUENT DÉSORMAIS UNE VÉRITABLE LAME DE FOND QUE RIEN N'ARRÊTERA ET QUI EST EN TRAIN DE GAGNER TOUS LES ASPECTS DE L'ENTRETIEN DES IMMEUBLES.

«

L'avancée la plus significative s'observe à l'évidence au chapitre de l'utilisation de produits de nettoyage écologique. Actuellement, au moins 90 % des nettoyants utilisés par les firmes d'entretien ménager de bâtiments peuvent être considérés comme verts. C'est devenu la règle et, en pratique, tous les devis que nous établissons avec nos clients contiennent aujourd'hui un engagement à avoir recours à des produits respectueux de l'environnement », indique Harold Lessard, vice-président, développement des affaires, chez Signature Service d'entretien. Ce qui rend certainement cette vague verte irréversible c'est que, pour une fois, la vertu écologique rejoint la notion de profitabilité pour les gestionnaires immobiliers.

De fait, selon de récentes données compilées par l'Association des entreprises spécialisées en eau du Québec (AESEQ), du point de vue économique, l'option nettoyage écologique n'entraîne pas de surcoût par rapport aux méthodes conventionnelles. Ainsi, les immeubles qui implantent des pratiques vertes récupèrent leur investissement en trois ans, principalement au chapitre de la réduction des déchets, mais aussi, dans une moindre mesure, de la réduction de la consommation d'eau et d'énergie. TIMIDES AVANCÉES TECHNOLOGIQUES Rien n'indique cependant que l'industrie de l'entretien d'édifices connaîtra dans les 15 prochaines années une véritable révolution technologique. N'en déplaise

Harold Lessard Vice-président, développement des affaires Signature Service d’entretien Printemps 2012 —

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ENTRETIEN MÉNAGER

groupes importants vont émerger et, selon Harold Lessard, ce n'est qu'une question de temps pour assister à la venue de la concurrence provenant de l'extérieur du Québec.

aux amateurs de science-fiction, les robots domestiques ne devraient pas remplacer de sitôt le travail humain. « Les robots nettoyeurs, c'est déjà une réalité. Toutefois, leur utilisation se limite au lavage de grandes surfaces dégagées, comme un centre de distribution, un entrepôt ou encore les espaces de couloir. Ils sont donc d'une aide limitée et le demeureront encore longtemps », estime Harold Lessard. En revanche, c'est encore sur le plan des gains environnementaux que les avancées technologiques actuelles vont sans doute faire leur marque dans un proche futur. Ainsi, pour le lavage des planchers, on commence à utiliser des autorécureuses – des chariots électriques utilisés pour le lavage des planchers, équipés de brosses et pilotés par un opérateur – qui utilisent de l'eau courante dans laquelle préalablement on fait passer un courant électrique, entraînant une ionisation des molécules. L'eau ainsi produite possède toutes les qualités d'un nettoyant multiusage. « Il devient ainsi possible de se passer pratiquement de l'utilisation de détergents, tout en réduisant substantiellement la consommation d'eau », commente Yves-André Godon, président de GDI Distinction, une des principales firmes d'entretien au Canada. Un autre exemple des percées technologiques qui engendrent des gains écologiques significatifs consiste à étendre sur des surfaces vitrées un produit protecteur contre les agressions extérieures. Cette substance forme sur les fenêtres une fine couche hydrophile nanométrique (des molécules infiniment petites) qui, sous l'action de chaleur produite par la lumière naturelle, produit un phénomène de photocatalyse qui dissout les impuretés organiques présentes sur la vitre. La couche hydrophile se dissout en présence de l'eau, entraînant du même coup l'élimination des saletés qui auraient 12

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Pour les gestionnaires immobiliers, cela pourrait signifier davantage de choix dans l'attribution de leur contrat de nettoyage. Yves-André Godon, d'ailleurs, le reconnaît. Il observe que la clientèle n'hésite pas à lancer de nouveaux appels d'offres dans l'espoir de négocier des services d'entretien performants à des prix particulièrement avantageux. Yves-André Godon Président, GDI Distinction

«

Il devient ainsi possible de se passer pratiquement de l'utilisation de détergents, tout en réduisant substantiellement la consommation d'eau.

»

– Yves-André Godon

tendance à s'accumuler sur les vitres. Ce procédé qui permet d'éliminer les produits nettoyants est également très économique, puisqu'il réduit considérablement les opérations de nettoyage des fenêtres. C'est toutefois en Europe qu'il connaît actuellement une grande popularité. UN CHOIX DÉLICAT POUR LE GESTIONNAIRE Bien que l'industrie des services d'entretien d'immeubles soit encore majoritairement composée de modestes PME, la tendance à la consolidation est devenue une réalité qui va sans doute s'accélérer dans les années à venir. De plus en plus de

« Il est fréquent aujourd'hui que les entreprises d'entretien offrent bien plus que des services de nettoyage. On parle de travaux de réparation, de lavage de vitres, d'entretien paysager ou encore de maintenance mécanique et électrique légère », indique Harold Lessard. De plus, un nouveau phénomène déjà bien installé chez nous devrait connaître une popularité importante dans les années à venir : celui de sociétés qui offrent une foule de services (facilities management) qui vont bien au-delà du nettoyage d'édifices et incluent notamment de la gestion stratégique aux gestionnaires –comme le conseil en décision d'affaires –, afin de maximiser leur actif immobilier. « Certes, la formule de type package peut s'avérer séduisante. Le gestionnaire se trouve avec un seul interlocuteur et peut davantage se consacrer au cœur de ses activités d'affaires. Les coûts de cette formule peuvent également sembler attrayants. Mais, l'entretien de l'immeuble pourrait bien passer au second plan. Diminuer la qualité des services d'entretien, c'est être confronté au risque de générer du mécontentement, voire le départ de locataires insatisfaits », fait remarquer Yves-André Godon.


SÉCURITÉ

SÉCURITÉ D'IMMEUBLES DANS LES ANNÉES À VENIR

Par Michel De Smet

SELON LES PROFESSIONNELS DE LA SÉCURITÉ, LES 15 ANNÉES À VENIR N'APPORTERONT PAS DE CHANGEMENT RADICAL RELATIVEMENT AUX TECHNOLOGIES EXISTANTES ET DÉJÀ PRÉSENTES MASSIVEMENT DANS LES GRANDS ÉDIFICES COMMERCIAUX, INDUSTRIELS ET INSTITUTIONNELS : « QU'IL S'AGISSE DE VIDÉOSURVEILLANCE, D'IMAGES À HAUTE DÉFINITION OU ENCORE DE LOGICIELS INTELLIGENTS PERMETTANT DE DÉTECTER DES PERSONNES OU DES OBJETS SUSPECTS, TOUTES CES AVANCÉES TECHNOLOGIQUES SONT BIEN CONNUES ET DÉJÀ FORT IMPLANTÉES DANS NOS ÉDIFICES PAR LES GESTIONNAIRES IMMOBILIERS. TOUT AU PLUS, DANS LE FUTUR, ON ASSISTERA AU FIL DES ANS AU PERFECTIONNEMENT DE CES OUTILS DE SURVEILLANCE », ESTIME LUC DUPONT, VICE-PRÉSIDENT AU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES CHEZ GARDA.

PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR MÜMIN INAN

LA PROGRESSION ET LE PERFECTIONNEMENT DES TECHNOLOGIES EXISTANTES NE SIGNERONT PAS LA FIN DE LA PROFESSION D'AGENT DE SÉCURITÉ

De

fait, la surveillance au moyen de systèmes de télévision en circuit fermé existe depuis des décennies. Mais c'est l'apparition des premiers enregistreurs numériques, il y a une vingtaine d'années, qui va amorcer une petite révolution au chapitre de la vidéosurveillance, même s'il reste encore une minorité d'immeubles qui a encore recours aux équipements analogiques. Le fait de pouvoir coupler la vidéosurveillance avec les réseaux informatiques permet aujourd'hui la transmission des images sur Internet et intranet. « Par exemple, je peux à toute heure du jour suivre en direct et à distance, grâce à la technologie IP, sur un BlackBerry ou un ordinateur personnel, ce qui se passe dans les bâtiments dont j'assume la responsabilité », fait remarquer Charles Vallée, gestionnaire de la sécurité au Québec pour les bâtiments de Radio-Canada chez SNC-Lavalin O&M.

Luc Dupont Vice-président au développement des affaires Garda Printemps 2012 —

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Il en va de même pour les images d'archives, puisque le passage à l'analogique permet aujourd'hui de stocker une foule d'images et d'informations. De plus, des logiciels intelligents, que la baisse des coûts d'acquisition rend de plus en plus attrayants, permettent de détecter sur les images vidéo tous les événements ou personnes suspects qui, lorsqu’ils sortent du champ, peuvent ensuite être suivis dans l'édifice, si ce dernier est équipé d'un dispositif multicaméra. Ces logiciels permettent, du même coup, d'économiser la bande passante en ne transmettant que les données pertinentes pour la surveillance et améliorent la performance de la recherche dans les séquences archivées. Par ailleurs, Charles Vallée note que les applications de vidéosurveillance sans fil sont en progression dans les nouveaux édifices, car il s'agit d'une solution rapide et flexible, surtout en présence de vastes espaces à couvrir. Selon lui, cette approche pourrait s'imposer comme un standard dans les 10 prochaines années. L'INDISPENSABLE PRÉSENCE HUMAINE Toutefois, le développement technologique des outils qui assurent la sécurité immobilière n'est pas pour autant annonciateur de la fin de la présence humaine et de sa vigilance. Luc Dupont et Charles Vallée s'accordent tous deux pour souligner le rôle indispensable de l'agent de sécurité. Tous les deux s'entendent même pour affirmer que sa fonction sera appelée à prendre plus d'importance que dans le passé. « L'agent de sécurité fait de la prévention, ce qui est crucial dans le domaine de la sécurité d'un édifice. Il remplit également un rôle d'accueil pour les visiteurs. Ses rondes régulières sont importantes, en particulier à la fermeture des bureaux et durant les fins de semaine, tant pour décourager l'introduction de personnes malveillantes que pour détecter ou signaler une anomalie ou une défectuosité mécanique ou électrique », indique Luc Dupont.

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— Printemps 2012

PHOTO : MAINTENANCE PAR DENIS BERNIER

SÉCURITÉ

Charles Vallée Gestionnaire de la sécurité au Québec pour les bâtiments de Radio-Canada SNC-Lavalin O&M

Par ailleurs, depuis la création par Québec du Bureau de la sécurité privée, en juillet 2010, la profession d'agent de sécurité a été considérablement bonifiée. Il faut désormais détenir un permis professionnel et suivre une formation de base de 70 heures. L'agent est ainsi préparé aux situations d'urgence et, même, à donner les premiers soins à une personne présente dans l'édifice et victime d'un malaise. « La sécurité doit être vue par les gestionnaires d'immeubles comme une valeur ajoutée qui peut leur attirer une clientèle de locataires de qualité », déclare Charles Vallée. Face à toutes les possibilités technologiques présentement existantes en matière de vidéosurveillance, ce dernier signale toutefois que la tentation d'instaurer trop de sécurité peut s'avérer contre-productive, car les édifices de bureaux comportent généralement de nombreux locataires qui œuvrent dans des secteurs très différents, et dont l'intérêt pour la sécurité peut varier de manière considérable. « Trop de sécurité, c'est comme pas assez. Le gestionnaire immobilier doit se montrer très attentif à instaurer un niveau de sécurité qui rejoint les attentes de tous les occupants de son immeuble », fait-il remarquer.


PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR MARIO LOISELLE

ASSURANCES

ASSURANCES :

QUAND « CHANGEMENT » RIME AVEC « AGGRAVATION DU RISQUE » Par Sara Lyne Gnassi Pelland

POUR TOUT GESTIONNAIRE DE BÂTIMENT, LE DOMAINE DES ASSURANCES EST IMPOSSIBLE À CONTOURNER. CEPENDANT, IL S’AGIT D’UN MONDE COMPLEXE, TECHNIQUE ET SOUVENT DIFFICILE À COMPRENDRE. MALGRÉ CETTE COMPLEXITÉ, IL EST IMPORTANT DE BIEN SAISIR LES NOTIONS TECHNIQUES, TELLE L’AGGRAVATION DU RISQUE, AFIN D’ÉVITER DE FÂCHEUSES SITUATIONS.

«L’

aggravation du risque consiste en un changement de circonstances qui est susceptible de modifier l’appréciation du risque assuré par l’assureur », dit Me Pierre Bazinet du cabinet Robinson Sheppard Shapiro. Pour l’assureur, l’aggravation du risque joue un rôle important à trois niveaux, soit dans l’établissement de la tarification, l’appréciation même du risque, ou bien en ce qui concerne la décision de garder l’assurance en vigueur. De là découle l’obligation de bien déclarer ces changements de circonstances.

Me Pierre Bazinet Robinson Sheppard Shapiro Printemps 2012 —

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ASSURANCES

L’aggravation du risque se distingue de la déclaration initiale par le fait qu’il surgit après avoir souscrit à la police. Par opposition, la déclaration initiale consiste en l’obligation de déclarer toute information qui pourrait influencer un assureur dans son appréciation du risque, avant d’avoir souscrit à la police.

Me Evelyne Verrier Lavery, de Billy

Le changement de circonstances survient donc après la déclaration initiale, rendant ainsi inexactes les informations données au départ. Pourquoi cette distinction est-elle importante ? Comme Me Evelyne Verrier du cabinet Lavery, de Billy l’a souligné : « Souvent, les assurés pensent que leur obligation de déclarer se termine une fois la police émise ; ils oublient qu’ils ont une obligation postérieure à la déclaration initiale, soit un devoir constant de déclarer tout changement de circonstances qui pourraient aggraver le risque. » De façon plus concrète, une circonstance d’aggravation du risque inclut tout changement de vocation ou d’usage des lieux, choses ou objets assurés. Me Bazinet précise que les travaux majeurs d’entretien, de réparation ou d’amélioration de l’immeuble peuvent constituer des aggravations du risque. « Mêmes certains travaux recommandés par des inspecteurs de bâtiments, par 16

— Printemps 2012

«

Souvent, les assurés pensent que leur obligation de déclarer se termine une fois la police émise ; ils oublient qu’ils ont une obligation postérieure à la déclaration initiale, soit un devoir constant de déclarer tout changement de circonstances qui pourraient aggraver le risque.

»

– Evelyne Verrier

exemple les travaux de mise à niveau, consisteraient en des situations aggravantes et devraient être déclarés sans délai à l’assureur », ajoute Me Verrier. D’autres exemples pourraient inclure l’inoccupation des lieux, ou bien un changement de locataire si cela entraîne un changement de vocation de l’emplacement. Ces types de situations sont considérés comme aggravants puisqu’ils font augmenter le risque de vol ou d’incendie. L’aggravation du risque est une notion qui se complexifie davantage lorsqu’on se trouve en circonstances commerciales. « Cette question est encore plus importante, puisqu’il y a beaucoup plus de choses à gérer », spécifie Me France Dulude,

Me France Dulude Robinson Sheppard Shapiro

également de Robinson Sheppard Shapiro. Il y a plus de facteurs à considérer que pour un particulier. « Le principe reste le même cependant. » L’impact des conséquences de l’aggravation du risque est également plus considérable dans un contexte commercial.

Il y a deux volets aux conséquences de l’aggravation du risque, soit lorsqu’on déclare le changement de circonstances à l’assureur, et lorsqu’on ne le déclare pas. Dans le premier cas, il y a trois conséquences possibles. L’assureur peut hausser la prime pour refléter le nouveau risque ; il peut résilier le contrat par l’envoi d’un avis de résiliation ; ou bien le contrat d’assurance reste en vigueur selon les mêmes termes. Le second cas dépend de la question de savoir si l’assureur aurait accepté d’assurer le risque aggravé. Dans les cas où l’assureur l’aurait accepté, Me Bazinet indique qu’il pourrait y avoir une réduction de l’indemnité payable en cas de sinistre, et ce, proportionnellement à l’aggravation du risque. Cela veut donc dire que l’assuré pourrait voir son indemnité réduite de façon importante, ce qui pourrait avoir des conséquences majeures dans un contexte commercial. « Toutefois, si l’assureur est en mesure de démontrer qu’il n’aurait pas accepté l’aggravation du risque […], ce dernier pourrait refuser de payer l’indemnité d’assurance et résilier la police. » Dans ce cas, cette résiliation prendra effet dès la connaissance de l’aggravation par l’assuré. Pour mieux illustrer les conséquences de l’aggravation du risque, il peut être utile de regarder un cas de jurisprudence, telle l’affaire Uniformes M.H.P. c. Commerce & Industry Insurance Co. of Canada, [1988] R.R.A. 765 (C.A.). Dans cette affaire, une entreprise de textile s’est vue refuser toute indemnisation pour un feu qui a eu lieu dans un local qu’elle exploitait,


PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR CRISMA

puisqu’il y a eu un changement de vocation sans que l’on ait avisé l’assureur. Lorsque la compagnie a souscrit à la police, ce local était utilisé comme atelier de couture. Lors du sinistre, les activités de production dans l’immeuble avaient cessé, le local servait simplement d’entrepôt. Comme l’entreprise avait omis d’informer l’assureur de ce changement de vocation de l’immeuble, la Cour d’appel a confirmé la décision de première instance selon laquelle l’entreprise n’avait droit à aucune indemnisation. L’aggravation du risque peut donc avoir des conséquences particulièrement désagréables lorsqu’on ne la déclare pas à l’assureur. Me Verrier suggère de s’assurer de transmettre la déclaration d’aggravation directement à l’assureur, et non pas par l’entremise d’un courtier, puisque l’assuré pourrait subir les conséquences d’une transmission tardive, ou bien d’une transmission qui n’a jamais été effectuée par un courtier non mandataire de l’assureur. Le doute peut parfois planer en aggravation du risque, que ce soit en raison du mutisme du Code civil du Québec à certains effets, ou d’une ambiguïté quelconque. Les trois avocats sont d’accord sur le fait qu’en cas de doute, il vaut mieux déclarer le changement à l’assureur et possiblement payer une prime de plus, que ne rien dire et risquer de voir son indemnité réduite considérablement, ou bien refusée. Surtout, il ne faut pas perdre de vue qu’il ne revient pas au gestionnaire du bâtiment de juger si un changement, même temporaire, constitue ou non une aggravation. Printemps 2012 —

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CONCILIATION

Danielle Lavoie LA CONCILIATION

TRAVAIL/FAMILLE Par Alexandre Côté

AU DÉBUT DES ANNÉES 2000, LE GOUVERNEMENT DU QUÉBEC A MIS EN PLACE DES SERVICES DE GARDE À CONTRIBUTION RÉDUITE ET LE RÉGIME QUÉBÉCOIS D’ASSURANCE PARENTALE AFIN D’AUGMENTER LE TAUX DE NATALITÉ DE LA PROVINCE. NOUS CONSTATONS AUJOURD’HUI QUE LE SUCCÈS DE CES PROGRAMMES A PROFONDÉMENT MODIFIÉ LE MARCHÉ DU TRAVAIL, ET LES GESTIONNAIRES DOIVENT DE PLUS EN PLUS TENIR COMPTE DE LA NOUVELLE RÉALITÉ DE LEURS EMPLOYÉS. DANIELLE LAVOIE, VICE-PRÉSIDENTE, SERVICE AUX CLIENTS À LA SOCIÉTÉ IMMOBILIÈRE ARCTURUS, ANCIENNE PRÉSIDENTE DE CREW MONTRÉAL ET MÈRE DE TROIS ADOLESCENTS, CONNAÎT BIEN LE SUJET. ELLE PARLE DE SA VISION DE LA CONCILIATION TRAVAIL/FAMILLE. 18

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Au

début de la vingtaine, après avoir terminé des études en droit, Danielle Lavoie décide, contre toute attente, de retourner aux études pour devenir CMA. Elle mène de front ce nouveau cursus académique et une carrière naissante tout en vivant trois grossesses heureuses. Après un stage CMA chez Cadillac Fairview, elle est embauchée par la Société immobilière Arcturus et entame une fulgurante


PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR KZENON

ascension dans le milieu de la gestion immobilière. Au fil des ans, elle siège à plusieurs comités, dont CREW Montréal, l’IDU Québec et l’ICSC, en plus d’être membre de BOMA Québec. « Quand je m’investis dans quelque chose, je m’investis à fond. Au tout début de ma carrière, je travaillais le jour, le soir et la fin de semaine tout en étant impliquée dans les organisations régionales de patinage», mentionne celle qui a aussi connu une carrière de dix ans comme entraîneur professionnel en patinage artistique. Elle a parfois dû ralentir le rythme pour ne pas négliger sa famille. « Ma véritable raison de vivre, ce sera toujours ma famille. »

Mais lorsque c’est vraiment nécessaire, ce fameux plan B, c’est l’aide de la famille. L’entourage joue un rôle primordial dans le succès de sa vie professionnelle et personnelle bien remplie. « Je suis quand même chanceuse d’être en couple avec un homme qui s’implique dans la vie des enfants. Ma mère nous aide aussi énormément. Quand je suis à l’extérieur de la ville pour quelques jours, elle reprend le flambeau à la maison et emmène les enfants à leurs activités sportives. » Celle qui dit fièrement avoir toujours réussi à être présente lors des sorties scolaires de ses enfants admet que ça aurait été impossible sans des employeurs qui ont su comprendre et partager ses valeurs.

LA FAMILLE AVANT TOUT Réussir à avoir une carrière aussi remarquable tout en favorisant l’épanouissement de sa famille nécessite une grande discipline personnelle. De l’avis de Danielle Lavoie, il faut savoir faire des choix difficiles. « Ma vie sociale à l’extérieur de la famille est essentiellement professionnelle. Le temps qu’il me reste est dédié à mes enfants et à mon couple. » D’ailleurs, son conjoint, associé d’un grand cabinet d’avocats de Montréal, participe activement à l’organisation et à la planification de la vie de famille. « Le dimanche soir, c’est l’heure de la synchronisation des téléphones intelligents », dit-elle. Les deux parents comparent leurs horaires respectifs, vérifient les activités des enfants et coordonnent toutes leurs activités. Les repas sont aussi une partie importante du sujet. Toutes les courses sont faites la fin de semaine. Tous les repas sont déjà préparés. Dès le lundi matin, la semaine est réglée au quart de tour. Même si elle prévoit toujours un plan B, Danielle Lavoie admet qu’il lui est alors difficile de beaucoup déroger de son programme, comme partir à l’extérieur à court préavis, par exemple.

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CONCILIATION

LA PART DE L’EMPLOYEUR Aujourd’hui elle-mĂŞme employeur, Danielle Lavoie sait ce que ces choix signifient. Car si la conciliation est une dĂŠcision personnelle, elle peut ĂŠgalement ĂŞtre une dĂŠcision d’entreprise. Danielle Lavoie a choisi ses derniers employeurs en fonction de leurs valeurs qui correspondaient aux siennes. ÂŤ Si on m’avait forcĂŠe Ă faire un choix, j’aurais choisi la famille avant tout, car je pense que la vie, c’est beaucoup plus qu’une carrière. Je trouve mon travail très stimulant et il me procure beaucoup de satisfaction. Mais je pense qu’on a besoin de plus pour vivre pleinement. Âť Signe des temps, plusieurs employeurs dĂŠveloppent cette mĂŞme vision pour s’adapter Ă la rĂŠalitĂŠ du marchĂŠ du travail en prĂŠvoyant, par exemple, des journĂŠes de congĂŠ pour permettre d’accompagner les diffĂŠrents membres de la famille Ă des rendezvous ou Ă des activitĂŠs. Pouvoir emmener les enfants au bureau en cas de nĂŠcessitĂŠ, ou avoir le loisir de travailler de la maison, si les circonstances le demandent, sont aussi des moyens que les entreprises devraient Ă tout le moins explorer, croit-elle. ÂŤ Lorsque mes trois enfants ĂŠtaient d’âge prĂŠscolaire il y a dĂŠjĂ plus de dix ans, mon

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— Printemps 2012

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employeur a dĂŠmontrĂŠ une grande ouverture. J’avais le plein accès aux fichiers avec mon ordinateur portable. Âť La technologie aidant, c’est effectivement de plus en plus facile pour un gestionnaire de laisser son employĂŠ terminer un dossier tranquillement Ă la maison, après la pratique de hockey de 18 heures. ÂŤ Les gens qui ne se sentent pas tiraillĂŠs entre la famille et le travail font des employĂŠs plus heureux et plus performants et donc d’excellents ambassadeurs. Âť

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Certaines femmes ne se permettent pas de franchir des Êchelons en raison des choix qu’elles croient devoir faire. Aujourd’hui, les choses changent, et elles n’auraient probablement pas à faire ces choix.

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– Danielle Lavoie

LES BARRIĂˆRES PSYCHOLOGIQUES MĂŞme si de plus en plus de gestes de ce type sont posĂŠs par les gestionnaires, Danielle Lavoie est d’avis que d’autres barrières doivent encore tomber. Son implication au sein de CREW MontrĂŠal n’est pas ĂŠtrangère Ă cette rĂŠalitĂŠ. Cet organisme a comme mandat de faire connaĂŽtre les rĂŠalisations des femmes dans le domaine de l'immobilier commercial. MalgrĂŠ leur prĂŠsence de plus en plus importante dans le secteur, certaines d’entre elles hĂŠsitent Ă briguer les postes les plus importants. ÂŤ Certaines femmes ne se permettent pas de franchir des ĂŠchelons en raison des choix qu’elles croient devoir faire. Aujourd’hui, les choses changent, et elles n’auraient probablement pas Ă faire ces choix. Âť Mais elle insiste : la conciliation travail/famille est l’affaire de tous. ÂŤ Tout le monde voit la valeur ajoutĂŠe d’avoir des employĂŠs heureux. Certaines grandes entreprises ont des politiques très accommodantes, mais le gestionnaire l’interprète selon ses propres valeurs, et souvent c’est lĂ que se trouve le problème. Pour certains, le fait d’avoir une famille et d’occuper un poste de cadre, c’est forcĂŠment nĂŠgliger l’un ou l’autre, alors que ce n’est pas le cas si on fait bien les choses. Âť Avec la prĂŠsence plus importante des femmes dans le secteur immobilier commercial et le mini baby-boom des dernières annĂŠes, il est ĂŠvident que se multiplieront les histoires comme celle de Danielle Lavoie, dans les prochaines annĂŠes. Les travailleurs continueront Ă ĂŞtre de plus en plus soucieux de l’Êquilibre entre la famille et le travail, et les attentes des entreprises qui les emploient seront toujours plus grandes. Les secrets de la conciliation travail/famille demeureront l’organisation, le respect et la flexibilitĂŠ, une rĂŠalitĂŠ que Danielle Lavoie a dĂŠjĂ bien comprise.


CVAC

GAËTAN TREMBLAY

QUE SERA LE CVAC EN 2025 ?

Édifice de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada à Québec

Q

uinze ans représentent une période relativement courte pour un gestionnaire d’immeubles et pour les fabricants d’équipements, mais elle pourrait s’avérer charnière. À l’instar de l’industrie automobile, l’heure est à l’adaptation aux changements. Dans les prochaines années, on devrait voir surtout se généraliser des tendances qui se manifestent déjà. LES RÉFRIGÉRANTS Si par certains côtés le futur du CVAC semble déjà tracé, un aspect demeure nébuleux. Cet inconnu est de taille. « On ne connaît pas “Le” réfrigérant des années futures », affirme Pierre Desroches, ing., président d’Enviroair Industries inc. « Les nouveaux produits sortent des labora-

toires si rapidement que personne n’a le temps de les étudier. Aucun ne semble pouvoir s’imposer. » La recherche et le développement se font à l’ombre de l’échéancier du Protocole de Montréal, qui vise à protéger la couche d’ozone. On a cessé de fabriquer des équipements au très populaire R-22 alors que son remplaçant, le R-410, s’avère un très puissant émetteur de gaz à effet de serre. L’incertitude règne donc en matière de réfrigérants utilisés dans les refroidisseurs, les thermopompes, les climatiseurs ou en récupération. Quel sera donc ce réfrigérant de l’avenir ? Lequel alliera l’économie à l’efficacité tout en étant sans effet sur l’environnement ? On désigne souvent le CO2, un réfrigérant naturel peu nuisible à l’environnement pour lequel la

recherche est très active. « Le CO2 est déjà utilisé dans les supermarchés et dans les arénas », dit Roger Nasrallah, ing., directeur, Ventes commerciales chez Enertrak inc. « Il devrait faire son apparition

Pierre Desroches, ing. Président, Enviroair Industries inc.

Journaliste en technologie depuis une vingtaine d’années, Gaëtan Tremblay s’intéresse plus particulièrement à la mécanique du bâtiment. Printemps 2012 —

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CAVC

Passivhaus suggèrent déjà une tendance vers l’autonomie énergétique des bâtiments, mais elle sera marginale.

dans une prochaine génération de compresseurs commerciaux. » La question est importante puisque les gestionnaires, qui devront bientôt remplacer leurs équipements au R-22, voudront que leur choix demeure valable en 2025. L’ÉNERGIE On peut être certain que l’énergie demeurera au centre des préoccupations des gestionnaires. Les équipements écoénergétiques occupent déjà une partie du marché. Cette tendance se généralisera avec une domination des équipements qui modulent en fonction des besoins. Cette caractéristique apparaît dans les entraînements, les pompes et les compresseurs à vitesses variables. Pierre Desroches retient deux technologies. Il s'agit du panneau de ventilateurs multiples, qui remplace avantageusement les gros ventilateurs, grands consommateurs d’énergie, et du compresseur magnétique. Cet équipement est actuelle-

Roger Nasrallah, ing. Directeur, Ventes commerciales Enertrak inc.

ment très en vogue aux États-Unis, depuis que sa gamme de puissance s’est élargie. En production depuis une dizaine d’années, c’est un appareil révolutionnaire, sans pièces mobiles ni huile et d’une grande efficacité. Pour sa part, Roger Nasrallah mentionne le dézonage. « Ce type d’installation consiste à remplacer les gros systèmes de ventilation uniques par plusieurs petits systèmes, explique-t-il. On obtient ainsi des petites zones plus faciles à gérer qui permettent de déplacer la chaleur ou le refroidissement selon la demande. En déplaçant de moins grands volumes d’eau ou d’air, on génère des économies sans perte d’efficacité. » LES CONCEPTEURS Les bâtiments subiront l’influence de la certification LEED ou autres certifications environnementales telles que Green Globes et BOMAT BESt. Ainsi, plus de bâtiments seront éclairés et ventilés naturellement. Les projets de démonstration ÉQuilibrium de consommation nette zéro ou le concept européen

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Bâtiments neufs ou existants, les concepteurs rivalisent déjà d’imagination avec des concepts parfois simples, parfois complexes, pour tirer parti de chaque projet. Il ne s’agit plus de choisir des équipements dans un catalogue, mais de définir des stratégies qui obtiennent le maximum d’énergie gratuite des activités du bâtiment (dégagements internes de chaleur) ou de sa localisation (gains solaires) pour récupérer de la chaleur ou obtenir un rafraîchissement gratuit. Dans cette approche, les propriétaires et les usagers auront part au processus. Les concepteurs iront vers des cocktails technologiques (énergie solaire, géothermie, poutres thermiques, accumulateurs d’énergie, etc.) pour dépasser les rendements moyens. Si le solaire photovoltaïque paraît lointain, le solaire thermique passif ou actif offre d’intéressantes solutions pour le préchauffage d’eau sanitaire ou en procédé de chauffage. La géothermie demeurera une solution acceptable malgré les coûts élevés de forage, mais l’aérothermie devrait se tailler une place plus grande. Ces superthermopompes excellent même à des températures très froides. LE CONTRÔLE L’automatisation prendra toute la place qu’elle devait occuper. Plus question de « couper » les contrôles pour cause de réduction de budget. L’automatisation a démontré qu’elle constitue un investissement des plus rentables grâce aux économies qu’elle procure (gestion de l’éclairage, de la ventilation, etc.). Confort et efficacité énergétique sont donc moins que jamais des concepts opposés. Le bâtiment des années 2025 sera intelligent, une caractéristique qui permet de s’adapter aux besoins changeants des usagers et des impératifs de rentabilité des gestionnaires.


UNE JOURNÉE DANS LA VIE DE…

ANNIE DANIEL Directrice générale, Exploitation, Place Alexis Nihon Par Suzanne Gagné

FEMME CAMÉLÉON, PASSIONNÉE DE L’IMMOBILIER ET DOTÉE À LA FOIS D’UNE DISCIPLINE DE FER ET D’UNE ATTITUDE DE VELOURS, ANNIE DANIEL A DES PROJETS PLEIN LA TÊTE POUR FAIRE «FLEURIR» LA PLACE ALEXIS NIHON

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ette jeune femme de 34 ans a été nommée, en septembre dernier, au poste de directrice générale, Exploitation, à la Place Alexis Nihon, propriété de la firme Société de gestion FPI CANMARC inc. Son emploi ressemble plutôt à une vocation, puisqu’elle gère avec son équipe un complexe immobilier de 2,4 millions de pieds carrés, comprenant deux tours de bureaux, une tour résidentielle, un centre commercial et un stationnement de quelque 1 100 espaces. Ouf !

AVEC SON ÉQUIPE, QUI COMPTE UNE TRENTAINE DE PERSONNES. PAS ÉTONNANT QUE SES JOURNÉES COMMENCENT À L’HEURE DU COQ ET SE TERMINENT À CELLE DU HIBOU !

En ce début d’année 2012, ce ne sont pas les projets qui manquent. Les journées de Mme Daniel sont donc ponctuées de rencontres et d’imprévus. « Il n’y a aucune routine et j’adore ça, dit-elle. Je planifie mes activités, mais je dois toujours rester souple et garder un bon sens des priorités. Par exemple, un locataire qui veut me rencontrer aura priorité sur un fournisseur. » Printemps 2012 —

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PHOTO :MAINTENANCE PAR DENIS LEMELIN

PHOTO : MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT

ENTREVUE


ENTREVUE

En ce début de janvier, elle attend notamment un rapport d’ingénieurs concernant la réfection des dalles de béton dans le stationnement. « À chaque étape, il faut aviser les locataires et les réinstaller lorsqu’il s’agit d’espaces réservés dans les stationnements chauffés. Il y a une grosse logistique derrière tout ça. Nous ne pouvons pas travailler durant la journée, puisque les tours de bureaux sont en pleine activité, alors nous travaillons le soir. Cela nécessite beaucoup de communication avec les locataires de la tour résidentielle. Au besoin, je les emmène dans le stationnement pour leur montrer l’ampleur du chantier et l’impact des travaux. Ça leur permet de mieux comprendre. »

Au cours de la journée, Annie Daniel répondra également à quelques appels concernant l’aménagement paysager sur la devanture nord du complexe, tout en planifiant la fin des travaux de réfection de la toiture de la tour résidentielle. L’heure du lunch arrivée, elle prend une bouchée à son bureau et en profite pour répondre à ses courriels. Ayant eu vent d’un bon coup d’un employé, elle en profite pour le souligner en envoyant un mot à son équipe. « C’est important que les gens se sentent valorisés dans leur travail, dit-elle. Un de mes plus grands plaisirs est d’investir du temps dans les gens et de les voir grandir dans l’entreprise en développant les domaines qui les intéressent le plus. »

«

Nous ne pouvons pas travailler durant la journée, puisque les tours de bureaux sont en pleine activité, alors nous travaillons le soir. Cela nécessite beaucoup de communication avec les locataires de la tour résidentielle.

»

– Annie Daniel

PHOTO : MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT

UNE VISION CLAIRE Par les temps qui courent, la directrice générale a également fort à faire pour concrétiser sa vision pour le centre commercial, auquel elle compte bien redonner ses lettres de noblesse. « Avec mon équipe, je souhaite créer un espace plus attirant en redéfinissant les standards d’aménagement et en allant chercher une variété de magasins plus alléchante, dit-elle. La Place Alexis Nihon sera aussi le seul immeuble commercial à Montréal à avoir un magasin Target, dont l’ouverture est prévue pour 2013. »

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PHOTO : MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT

De gauche à droite on reconnait, Alain Dubois, superviseur maintenance et entretien centre commercial et stationnement, Michel Malenfant, superviseur prévention et sécurité, Alexandre Aerosa, coordonnateur marketing, Pascal Gagné, directeur prévention et sécurité, Amel Sellami, technicienne services et support administratifs, Pietro Trentadue, technicien entretien tours de bureaux, Annie Daniel, directrice générale, exploitation, Nathalie Tassy, adjointe administrative, Yvan Beaulieu, chargé de projets et André Barry, technicien entretien tour résidentielle.

Cette transformation passera aussi par une campagne de marketing axée notamment sur les médias électroniques et sociaux, par exemple avec des blogues et des codesrabais sur téléphone cellulaire. Et comme si ce n’était pas suffisant, elle travaille également avec le Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Grand Montréal pour adapter encore mieux le centre commercial aux besoins des personnes à mobilité réduite. Côté environnement, l’équipe étudie la possibilité d’obtenir les certifications BOMA BESt niveau 4 et LEED.

Telus, au 630, boul. René-Lévesque Ouest. Cette mordue de la gestion suit alors en ligne la portion théorique de l’exigeant MBA du Harvard Business School. En août 2009, elle fait un retour à Place Alexis Nihon, à titre de directrice générale adjointe pour le complexe, jusqu’au moment d’obtenir son poste actuel.

UNE ÉTOILE DE L’IMMOBILIER Étonnamment, rien ne prédestinait Annie Daniel au domaine de l’immobilier. Enfant et ado, elle rêve de devenir une vedette rock ! Elle chante et joue de la guitare dans ses propres groupes, puis étudie au cégep en musique, avant de bifurquer vers le domaine du design d’intérieur. Elle se retrouve ainsi en 2003 à la Place Alexis Nihon, au poste d’adjointe au directeur des opérations pour les tours de bureaux, tout en poursuivant des études universitaires en architecture.

Au travail comme dans ses loisirs, Annie Daniel ne fait pas les choses à moitié. Elle suit ainsi depuis trois ans des cours de ballet classique, tout en se passionnant pour le hockey et la moto, avec sa précieuse Kawasaki Ninja.

En 2006, elle est embauchée chez l’architecte Louis Lemay (Lemay associés), mais très vite, l’immobilier lui manque. Elle devient alors, chez Redbourne, gestionnaire de la tour

Parions que cette femme caméléon n’a pas fini de nous étonner ! Printemps 2012 —

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Daniel MICHON

LE COACHING EN GESTION :

APPROCHE D’AVENIR EN GESTION DE BÂTIMENTS

PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR STÍGUR KARLSSON

UNE

Il

y a une quinzaine d’années, lorsque certaines organisations avant-gardistes ont commencé à s’intéresser à une approche de gestion dite de coaching, plusieurs dirigeants d’entreprises souriaient à l’évocation de ce rôle manifestement inspiré du monde du sport. En 2012, le coaching en gestion est devenu une approche fortement reconnue pour sa souplesse, son réalisme et l’efficacité accrue de la performance du personnel. Mais entendonsnous d’abord sur le terme de coaching : souvent utilisé pour décrire une action

précise telle que l’encouragement, le renforcement ou le feedback, on s’en sert aussi pour décrire le style de leaders axés sur le développement de leurs collaborateurs en leur donnant de plus grands défis, plus d’autonomie et de pouvoir. Quatre arguments nous suggèrent que les gestionnaires de 2025 en auront fait une culture profondément ancrée dans les meilleures pratiques de gestion de personnel. UNE RELATION DE CONFIANCE MUTUELLE Au-delà du simple respect des personnes qu’on attend généralement d’une relation de travail, l’engagement du gestionnaire coach à favoriser le développement des compétences de son équipe l’amène à installer une véritable relation de confiance avec ses employés. Quand ceux-ci reconnaissent que le patron n’est pas là seulement pour contrôler et réprimander, mais plutôt pour écouter, suggérer et renforcer les bonnes pratiques, la confiance peut se développer et avec elle l’ouverture, la transparence, l’honnêteté.

Daniel Michon cumule près de trente ans d’expérience comme conseiller en management, formateur et coach en gestion. Pour joindre l’auteur : daniel.michon@videotron.ca. 26

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COACHING EN GESTION

L’APPARTENANCE FORTE DU PERSONNEL De telles valeurs, souvent négligées dans des cultures de gestion rigides et productivistes, contribuent par ailleurs à diminuer un des problèmes du monde du travail actuel : le faible sentiment d’appartenance à l’organisation et un taux de roulement élevé du personnel. Le gestionnaire coach de 2025 voudra une équipe stable, performante, en croissance continue dans ses compétences-clés. Quand les membres d’une équipe vérifient régulièrement que la culture de gestion prévalente de leurs dirigeants favorise le développement du potentiel personnel (empowerment) et la responsabilisation, ils acquièrent à long terme un sentiment de sécurité et de continuité qui renforce leur appartenance : pourquoi aller ailleurs quand on est apprécié ? LA GESTION SUR MESURE Évidemment, lorsqu’un gestionnaire choisit d’investir dans le développement des compétences de son équipe, il aura une approche globale et collective dans l’application équitable de cette façon de gérer. Mais il doit aussi avoir une compréhension spécifique des besoins de chaque membre de l’équipe et intervenir au cas par cas, sur mesure : il existe des différences de personnalité et de façons d’apprendre entre les personnes, et chacun se trouve à un stade de développement donné dans ses fonctions. Chaque employé doit donc recevoir l’encadrement qui lui correspond, et le gestionnaire doit adapter son influence et son soutien à chacun selon les besoins et les situations spécifiques. On ne gère pas un employé très expérimenté et autonome de la même façon qu’un nouvel employé peu confiant en lui-même et qui a encore beaucoup à apprendre. COLLABORATION OU COMPÉTITION ? En 2025, on peut s’attendre à ce que la culture dominante du monde du travail soit beaucoup moins axée sur la compétition. Trop souvent valorisée au nom du dépassement et de la performance, la compétition entre membres d’une équipe (ou d’une organisation) favorise en effet l’individualisme, l’opposition et une relation aux autres de type gagnant/perdant. On constate déjà comment cette attitude contribue actuellement à la décadence de certains sports d’équipe... À un niveau international, les soubresauts du système économique capitaliste de ce début du XXIe siècle sont souvent provoqués par les décisions opportunistes, unilatérales et à court terme de compétiteurs féroces : chacun pour soi et « au plus fort la poche » ! Par ailleurs, la collaboration implique l’ouverture, la confiance, le partage, la solidarité, autant de valeurs qui génèrent une relation de type gagnant/gagnant. Et les résultats qu’elle génère ont souvent une « valeur ajoutée » : plus d’efficacité au même coût grâce à l’entraide, la polyvalence et une vision partagée.

GESTIONNAIRES D’AVENIR On peut déjà entrevoir les avantages qu’auront les gestionnaires de bâtiments actuels et à venir à opter pour une gestion plus participative de type coaching. Dans un environnement très technologique (voir l’article sur le CVAC de Gaëtan Tremblay, page 13), où les attentes des clients seront accrues et névralgiques, où les normes et les standards de qualité des services auront augmenté, le niveau de compétences du personnel en gestion de bâtiments sera encore plus spécialisé et leur autonomie encore plus grande au sein d’équipes possiblement réduites. Déjà, en 2012, on entrevoit que le bâtiment de l’avenir sera « intelligent » dans sa capacité à générer un environnement optimal pour ses usagers. Mais derrière les systèmes, les opérations et les procédures, il y aura plus que jamais des équipes de personnes intelligentes, compétentes, fiables et engagées à fournir et à maintenir des environnements de travail de qualité supérieure.

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PHOTO : MAINTENANCE PAR ALAIN LAMBERT

PLEINS FEUX SUR DES RÉAMÉNAGEMENTS PARTICULIERS

M. Gilles Lanthier et la relève de l’entreprise, Annie Lanthier et Martin Nuckle

LA TRANSFORMATION DES LIEUX DE TRAVAIL D’UNE ENTREPRISE OFFRANT DES SERVICES AU PUBLIC EST TOUJOURS UN MANDAT DÉLICAT. L’ÉQUIPE DE CONSTRUCTION GILLES LANTHIER INC. EN SAIT QUELQUE CHOSE ! À PREUVE, CETTE ENTREPRISE LONGUEUILLOISE FONDÉE EN 1994 PROCÉDAIT RÉCEMMENT À LA RÉFECTION DE TROIS MILIEUX DE TRAVAIL COMPORTANT DES PARTICULARITÉS D’EXCEPTION : TOURNAGE DES BULLETINS DE NOUVELLES À TVA, TRANSACTIONS FINANCIÈRES À LA BANQUE NATIONALE DU CANADA, ET SERVICE AUX CLIENTS DANS UNE SUCCURSALE DE LA CHAÎNE DE RESTAURANTS MCDONALD’S. L’ART DE DÉCONSTRUIRE ET DE RECONSTRUIRE… DANS LA PLUS GRANDE DISCRÉTION, QUOI !

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PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

SUIVIS DE CHANTIERS

TVA RÉAMÉNAGE DEUX ÉTAGES

Par Suzanne Gagné

SILENCE, ON TOURNE ! PAS ÉVIDENT QUAND UNE ÉQUIPE DE CONSTRUCTION S’ACTIVE À UN RÉAMÉNAGEMENT… POURTANT, IL S’AGISSAIT BEL ET BIEN D’UNE PARTICULARITÉ AVEC LAQUELLE L’ÉQUIPE DE CONSTRUCTION GILLES LANTHIER INC. (CGL) A DÛ COMPOSER QUAND LA STATION DE TÉLÉVISION TVA LUI A CONFIÉ LE RÉAMÉNAGEMENT DES 9e ET 10e ÉTAGES DE SON ÉDIFICE MONTRÉALAIS.

Le

mandat ? Réaménager de fond en comble les deux étages (soit 18 000 pieds carrés pour le 9e, et 12 000 pieds carrés pour le 10e), et ce, sans nuire à l’équipe des nouvelles de LCN, qui s’activait dans un studio du 10e étage, sept jours par semaine, de 4 h du matin à minuit. « TVA voulait surtout réaménager les studios de production des émissions TVA Nouvelles et Salut, bonjour ! pour les ramener au goût du jour, explique Martin Nuckle, directeur de projets chez CGL. Nous avons aussi procédé à la réfection des infrastructures de ventilation, d’électricité, de chauffage et des régies de production, soit les salles où sont gérés les équipements servant à la mise en ondes. » La planification des travaux a commencé il y a deux ans. L’équipe de CGL inc., agissant à titre de gestionnaire de projets, a été impliquée dès le début. « Nous avons organisé les travaux en phases pour minimiser les dérangements. Nous avons aussi proposé des Printemps 2012 —

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SUIVIS DE CHANTIERS

POINT DE DÉPART : 9e ÉTAGE Les travaux chez TVA ont débuté en août 2010, avec la réfection du 9e étage. Première étape ? Tout démolir : murs, plafonds, mécanique, électricité, etc. pour mettre l’étage à nu (base building). « Puisque le studio de LCN était en activité un étage plus haut, nous avons planifié d’exécuter les travaux plus bruyants entre minuit et 4 h le matin, quand l’équipe de LCN n’était pas en activité, poursuit Martin Nuckle. D’autres équipes de travailleurs arrivaient le matin pour les travaux plus silencieux. »

PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

modifications aux plans pour faciliter les travaux et mieux répondre aux besoins du client. Par exemple, nous avons amélioré l’accès au plafond pour faciliter l’installation du câblage et prévu des aménagements plus souples pour permettre de faire des ajouts rapidement. »

Par la suite, l’équipe de CGL a reconstruit à neuf certains bureaux. Elle a également équipé cet étage de nouveaux systèmes de ventilation et de chauffage. « Auparavant, il s’agissait d’un système de chauffage électrique camouflé dans le plafond. Nous avons installé un nouveau système de chauffage à serpentins à eau chaude, avec thermopompes et récupération de chaleur. Ce système consomme moins d’énergie. » L’équipe s’affaire d’ailleurs à peaufiner les contrôles de température

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puisque les systèmes électroniques utilisés pour la mise en ondes y sont très sensibles. Le 9e étage comportait également le réaménagement de la salle d’UPS (Uninterruptible Power Supply), un lieu clé pour TVA. « S’il y a une panne de courant électrique, la station de télévision ne peut pas se permettre de manquer de courant. Elle est équipée de génératrices, mais puisque celles-ci fonctionnent au gaz, il peut y avoir un petit délai avant qu’elles soient fonctionnelles. » Les UPS génèrent donc du courant au moyen de batteries entre le moment où survient une panne d’électricité et celui où les génératrices peuvent fournir de l’électricité. Ces batteries sont entreposées dans une salle d’environ 900 pieds carrés. TVA en a aussi profité pour augmenter la capacité de ce système d’urgence.

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SUIVIS DE CHANTIERS

« Nous avons maintenu une communication très étroite avec les employés sur place puisque nous étions au cœur des opérations de TVA, le studio de LCN étant fonctionnel, rappelle M. Nuckle. Nous devions faire attention au bruit, à la poussière et aux odeurs causées notamment par la peinture, les adhésifs pour les couvre-planchers, les joints de colle, etc. L’environnement est très sensible à ce genre d’éléments. » Le 10e étage, qui comprenait auparavant des studios de production, est devenu le centre névralgique des journalistes. L’équipe a ainsi créé un espace ouvert qui facilite la dynamique entre les journalistes de TVA Nouvelles, TVA Sports, LCN, etc.

PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

CAP SUR LE 10e ÉTAGE Une fois le 9e étage terminé, les travaux du 10e étage ont débuté et duré huit mois. Tout comme pour le 9e étage, tout a été démoli et ramené à la base.

UNE QUESTION DE SÉCURITÉ… En raison de la configuration particulière du 10e étage, l’équipe a dû fermer l’ascenseur pendant trois mois. Ainsi, à partir du 9e ou du 11e étage, les employés de TVA devaient circuler par les escaliers ou par le monte-charge. « Pour atteindre une section, les gens devaient passer dans le chantier, ce qui a été tout un exercice de logistique et de sécurité, indique M. Nuckle. Durant la période où nous avons fait de gros travaux, des agents de sécurité étaient sur place 24 heures par jour pour diriger les gens de l’escalier jusqu’à leur lieu de travail en passant par le chantier. Par la suite, on a divisé les travaux en phases pour leur permettre d’accéder aux différents locaux. Nous avons aménagé un corridor fermé qui séparait le chantier des locaux, et nous avons fait les travaux de ce corridor durant la nuit ou la fin de semaine. » … ET UNE QUESTION DE SENSIBILITÉ Le 10e étage comportait également une salle de serveurs informatiques, des équipements qui, on le sait, sont très sensibles à l’air ambiant. « Le système de ventilation a été complètement démantelé et sorti de la pièce, poursuit Martin Nuckle. Nous avons dû en faire entrer un nouveau avec une grue, ce qui exigeait d’enlever les fenêtres du 10e étage. Pendant les deux ou trois mois où il n’y a pas eu de ventilation, nous avons installé deux systèmes de ventilation en parallèle, temporaires, pour alimenter Printemps —

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PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

l’étage, soit quatre nouvelles unités de ventilation à l’eau refroidie, avec de nouveaux conduits de ventilation temporaires pour alimenter les salles de serveurs et les équipes de TVA. » Ainsi, comme le 9e étage, le 10e étage a été équipé de nouveaux systèmes de ventilation, chauffage et climatisation ainsi que d’une nouvelle salle d’UPS. « Les 9e et 10e étages fonctionnent maintenant en parallèle. Si un système cesse de fonctionner sur un étage, le système de l’autre étage pourra servir de système de remplacement. Ils sont reliés. » Au moment de mettre sous presse, l’équipe commençait la dernière phase de travail au 10e étage, soit l’aménagement d’un autre studio de production

d’environ 4 000 pieds carrés, qui devrait être terminé d’ici le mois de septembre. UN PROJET COMPLET Finalement, qu’est-ce qui distingue ce mandat confié par TVA des autres projets de réaménagement ? « C’était un projet complet en soi, répond Martin Nuckle. On a fait beaucoup d’aménagements de bureaux, mais dans ce cas-ci, c’était beaucoup plus que ça. Nous avons démoli deux étages totalisant 30 000 pieds carrés jusqu’à la base. Nous avons

refait le cœur de la bâtisse en allant jusqu’à la racine. Nous avons même rebâti les intégrités coupe-feu entre les deux étages et défait les margelles pour pallier les problèmes qu’elles posaient. Nous nous sommes également chargés de toute la finition, c’est-à-dire remonter les murs et les plafonds, le vitrage, faire la peinture des bureaux, etc. » Fort heureusement, CGL inc. a pu compter sur des équipes de construction à la fois fiables et diplomates. « L’échéancier était serré et la date de finition ne pouvait pas être reportée, conclut Gilles Lanthier, président de CGL inc. De plus, l’édifice de TVA, c’est 1 200 employés et du va-etvient constant, toute la journée et même en soirée. C’est toujours en mouvement. Il faut porter une attention particulière en travaillant dans ces espaces-là. Nous avons dû être vigilants, organisés et entourés de bons fournisseurs et soustraitants. Le travail a été facilité par des communications constantes avec une foule d’intervenants. »

PRINCIPAUX PARTICIPANTS AU MANDAT Entrepreneur général : Construction Gilles Lanthier inc. Design : SPATIUM Ingénieurs (mécanique et électricité) : Kelvin Emtech Client : TVA

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PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

LA BANQUE NATIONALE DU CANADA

RAJEUNIT UNE SUCCURSALE CLÉ Par Suzanne Gagné

LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES PRENNENT GRAND SOIN DE LEUR IMAGE. LA BANQUE NATIONALE DU CANADA NE FAIT PAS EXCEPTION À LA RÈGLE. AINSI, À L’ÉTÉ 2010, CONSTRUCTION GILLES LANTHIER INC. SE VOYAIT CONFIER LA RÉFECTION D’UNE IMPORTANTE SUCCURSALE DE LA BANQUE, SOIT CELLE DU 500, PLACE D’ARMES, DANS LE VIEUX-MONTRÉAL. LA SUPERFICIE TOTALE ÉTAIT D’ENVIRON 11 000 PIEDS CARRÉS POUR LES DEUX ÉTAGES QUE COMPTE CETTE SUCCURSALE.

Le

Service des immeubles de la Banque, en collaboration avec le Service du marketing et les équipes des opérations, a d’abord donné une ligne directrice à l’équipe de CGL concernant l’aspect des locaux et le choix des couleurs, puis les ouvriers se sont mis au boulot. La principale contrainte ? La succursale et les bureaux devaient rester fonctionnels, et le service à la clientèle devait se poursuivre, quelle que soit la nature des travaux.

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SUIVIS DE CHANTIERS

«

Généralement, les chambres fortes sont modulaires, donc plus faciles à manœuvrer, explique Martin Nuckle. Dans ce cas-ci, à cause de certaines contraintes d’aménagement, nous avons dû installer un coffre-fort en un seul morceau, de six pieds cubes et d’un poids de 7 420 livres. Ça a été toute une aventure !

»

– Martin Nuckle

« Nous avons tout démoli et tout reconstruit… sans que ça paraisse !, lance Martin Nuckle. Les planchers, les murs, les plafonds, le comptoir-caisse et le comptoir d’accueil, tout a été réaménagé. Bien sûr, nous avons divisé les travaux par phases, avec des quarts de travail de jour, de soir et de fin de semaine, pour respecter la tolérance du personnel de la Banque. » Par exemple, pour les lieux consacrés au service à la clientèle, l’équipe s’est présentée un vendredi soir pour tout démolir. Durant la fin de semaine, elle a installé un nouveau comptoir-caisse, un

nouveau revêtement de plancher et un nouveau coffre-fort, de sorte que dès le lundi matin, les employés de la Banque étaient fins prêts à recevoir des clients dans leur nouvelle aire de travail. UN DÉFI DE 7 420 LIVRES L’installation du coffre-fort à lui seul représentait un défi de taille. « Généralement, les chambres fortes sont modulaires, donc plus faciles à manœuvrer, explique Martin Nuckle. Dans ce cas-ci, à cause de certaines contraintes d’aménagement, nous avons dû installer un coffre-fort en un seul morceau, de six pieds cubes et d’un poids de 7 420 livres. Ça a été toute une aventure ! »

L’équipe de CGL inc. a d’abord organisé plusieurs rencontres avec les ingénieurs pour examiner les plans de structure existants et trouver la meilleure façon de faire entrer la voûte dans la bâtisse, soit au moyen d’une grue. Mais encore fallait-il s’assurer que le plancher allait résister… « Nous avons solidifié temporairement le plancher pour pouvoir faire avancer le coffre-fort sur tout le passage menant à sa destination finale. Par contre, sur place, nous ne pouvions pas fixer la chambre forte au plancher puisque directement en dessous, il y avait un plafond en amiante qui surplombait un corridor où il y avait des boutiques. Solidifier le plancher aurait exigé de retirer l’amiante, ce qui aurait été très complexe à cause de sa localisation. Finalement, nous avons construit une structure d’acier autoportante sur le mur central de soutien du bâtiment. Le coffre-fort n’est donc pas déposé sur le plancher, mais plutôt fixé à la structure de la bâtisse. Règle générale, nous mettons environ deux heures à faire entrer un coffre-fort dans une succursale; dans ce cas-ci, le travail a duré presque 12 heures ! »

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SUIVIS DE CHANTIERS

ATTENTION AU GRANIT… Le réaménagement des bureaux comportait également une contrainte importante. En effet, dans cet espace, les planchers et les colonnes sont en granit, et il n’était donc pas question d’y fixer une structure d’acier. « Auparavant, il s’agissait d’un espace ouvert où les bureaux étaient séparés par des partitions, mais la Banque tenait à aménager des bureaux fermés, précise Martin Nuckle. Pour ce faire, nous avons dû bâtir une structure d’acier autoportante sur la dalle de béton, et qui va du plancher au plafond, soit environ 30 pieds. Cette structure était plus imposante que si nous avions pu la fixer directement sur les colonnes ou au plancher. Pendant la construction, nous devions aussi laisser un passage suffisamment grand pour que les gens puissent accéder aux systèmes mécaniques et à la salle d’entretien. Cette structure a été créée sur mesure et installée par phases, en soirée. »

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SUIVIS DE CHANTIERS

En fin de compte, au 1er ĂŠtage, l’Êquipe de CGL inc. a donc rĂŠamĂŠnagĂŠ la succursale et des bureaux, en plus d’y installer un nouveau coffre-fort, tandis qu’au 2e ĂŠtage, elle a rĂŠamĂŠnagĂŠ d’autres bureaux ainsi qu’une salle de confĂŠrence. Et bien sĂťr, qui dit institution financière, dit aussi haute sĂŠcuritĂŠ... ÂŤ Bien que les ouvriers n’aient pas eu de gardien de sĂŠcuritĂŠ autour d’eux, la succursale ĂŠtant dĂŠjĂ très sĂŠcurisĂŠe, les surintendants de chantier ĂŠtaient bien avisĂŠs de faire attention et de surveiller les dĂŠplacements des gens puisque les guichets de la succursale ĂŠtaient ouverts Âť, souligne Annie Lanthier, estimatrice.

UN ÉCHÉANCIER IMMUABLE Ce projet a ĂŠtĂŠ confiĂŠ Ă l’Êquipe de CGL inc. Ă forfait et, ici encore, l’ÊchĂŠancier ĂŠtait immuable. ÂŤ Les institutions financières fixent une date prĂŠcise pour l’ouverture, et les ĂŠquipes des services informatiques et du marketing prĂŠvoient en fonction de la date d’ouverture. Il n’Êtait donc pas question de retarder l’ÊchĂŠancier, que ce soit pour le coffre-fort, la structure autoportante ou toute autre considĂŠration Âť, assure Gilles Lanthier. ÂŤ Le plus important dans tous les types de projet, conclut-il, ce sont les relations humaines. Le contremaĂŽtre a un grand rĂ´le Ă jouer pour garder la limpiditĂŠ de la communication et s’ajuster sur le champ en cas de problème. C’est la grande diffĂŠrence entre un projet de construction et un projet de rĂŠfection comme celui-lĂ : le fait que les activitĂŠs de l’entreprise ne soient pas interrompues, et que les travaux doivent se faire dans le plus grand respect des employĂŠs sur place. Âť

PRINCIPAUX PARTICIPANTS AU MANDAT Entrepreneur gĂŠnĂŠral : Construction Gilles Lanthier inc. Architecte : HĂŠloĂŻse Thibodeau IngĂŠnieurs (mĂŠcanique et ĂŠlectricitĂŠ) : AECOM Client : Banque Nationale du Canada

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PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

UNE

NOUVELLE IMAGE

POUR

McDONALD’S Par Suzanne Gagné

LA CHAÎNE DE RESTAURANTS McDONALD’S LANÇAIT RÉCEMMENT SON PROGRAMME « DESTINATION 2012 », QUI CONSISTE À RÉAMÉNAGER TOUS LES RESTAURANTS DE CETTE CHAÎNE AU CANADA POUR LEUR CONFÉRER UNE NOUVELLE IMAGE AU GOÛT DU JOUR. LA RÉFECTION DU RESTAURANT DU 1890 INNES ROAD, À OTTAWA, CONFIÉE À CGL INC., FAISAIT PARTIE DE CE PROGRAMME. LES TRAVAUX SE SONT DÉROULÉS DE JUILLET À SEPTEMBRE 2011.

P

endant toute la durée des travaux, la salle à manger a donc été fermée, mais la cuisine et le service à l’auto sont demeurés fonctionnels aussi longtemps que possible. « Pendant six semaines, nous avons démoli tout ce que nous pouvions démolir à l’intérieur et à l’extérieur sans nuire au service, rappelle Martin Nuckle. Nous avons aussi excavé et préparé les fondations, puis le service a été interrompu pendant quatre semaines pour nous laisser le temps de mener à terme les travaux. » L’équipe a donc défait les chambres froides, en a installé des nouvelles, puis elle a procédé aux agrandissements et reconstruit l’aire du service-au-volant. « Ces quatre semaines ont été un véritable deuxième sprint, durant lequel nos équipes ont travaillé 12 ou 18 heures par jour, sept jours par semaine, poursuit-il. Nous avons tout refait,

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SUIVIS DE CHANTIERS

PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

Les photos du restaurant McDonald’s sont celles d’une autre réalisation récente de CGL inc., situé à la Place Alexis Nihon.

Photos du chantier d’Ottawa

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Ă partir de la cuisine jusqu’à la toiture en passant par les bordures de bĂŠton, l’asphalte et mĂŞme l’amĂŠnagement paysager ! Âť Un tel souci du dĂŠtail n’est d’ailleurs pas le fruit du hasard : ÂŤ Nous sommes très conscients de l’impact que peut avoir la qualitĂŠ des dĂŠtails dans ce genre de travail de rĂŠfection, souligne Gilles Lanthier. En restauration rapide, un tel rĂŠamĂŠnagement dĂŠcoule d’Êtudes de marchĂŠ sĂŠrieuses et il a un impact direct sur les ventes du restaurant. C’est un investissement qui rapporte pour eux. Nous devons donc respecter les consignes, les besoins et les ĂŠchĂŠanciers. Âť

PHOTO : GILLES DELISLE PHOTOGRAPHE

SUIVIS DE CHANTIERS

PRINCIPAUX PARTICIPANTS AU MANDAT Entrepreneur gÊnÊral : Construction Gilles Lanthier inc. Design : MRA Architecte + Design Architecte : PBK Architects IngÊnieurs (structure, mÊcanique et ÊlectricitÊ) : Genivar Client : Restaurants McDonald’s

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Une partie de l’équipe de CGL inc. de gauche à droite : Lucie Gagnon, Omar Karam, Annie Lanthier, Claudio Mendoza, Martin Nuckle, Christine Bilodeau, Julie Frappier, Gilles Lanthier et Manon Mondor. (Absent sur la photo : Stéphane Lapointe)

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SAVIEZ-VOUS DES VÉHICULES DE SERVICE À FAIBLE CONSOMMATION La conversion de véhicules au propane n’est pas nouvelle, mais cette technologie a beaucoup évolué dans les dernières années. De plus en plus d'entreprises, comme Carburation Propane Express, se spécialisent dans cette conversion. Avec les certifications ISO 9001 et ISO/TS16949, Landi Renzo fabrique 45 % des ensembles pour le propane et pour le gaz naturel dans plus de sept usines dans le monde. Le gaz propane est une solution immédiate pour réduire les gaz à effet de serre de 27 %, tout en économisant de 30 à 50 %.

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BDO Jacques Filion, directeur associé de BDO Montréal, a annoncé la nomination de Shelley Smith, CA, au titre d’associée. Mme Smith compte plus de vingt ans d’expérience en fiscalité et une spécialisation dans le secteur des taxes à la consommation. Diplômée de l’Université McGill, Mme Smith a donné différentes conférences sur les taxes à la consommation à l’Université McGill, à l’Ordre des comptables agréés du Québec, au Accountants Study Group de Montréal et au Symposium de l’Institut canadien des comptables agréés.

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LE GROUPE SMR SUR FACEBOOK Le Groupe SMR a effectué récemment le lancement officiel de sa page Facebook www.facebook.com/ServicesMenagersRoy. Chaque semaine, le Groupe SMR diffusera des informations sur les nouveautés de l’entreprise, les postes disponibles, des changements les concernant, etc.

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DORIS LANDRY QUITTE SES FONCTIONS DE PRÉSIDENT ET CHEF DE LA DIRECTION DE GUS Le président et chef de la direction de Groupe Urgence Sinistre, Doris Landry, a annoncé qu’il quittait son poste à la tête du regroupement. Il a été remplacé par le président de GUS Group, Pierre Bédard. M. Landry a expliqué sa décision de se retirer par son désir de se consacrer davantage à sa vie personnelle et familiale. Malgré ce départ, M. Landry conserve des fonctions clés auprès du groupe en tant que président des conseils d’administration de GUS et de La Fondation GUS. Il demeure également copropriétaire de l’entreprise.

COFELY ACQUIERT ADELT MECHANICAL WORKS Cofely a complété l’acquisition de Adelt Mechanical Works, une des compagnies de services en mécanique les plus réputées et les plus grandes au Canada. Cette prise en charge va permettre à Cofely d’offrir ses services à travers tout le Canada, alors qu’elle est présente au Québec depuis 20 ans. Adelt Mechanical Works concentre ses activités à Toronto et Vancouver depuis 1977 et emploie environ 275 personnes. Elle constitue une référence en matière de plomberie, chauffage, ventilation, air conditionné et réfrigération. Avec un chiffre d’affaires annuel de 60 M$, Adelt a réalisé des projets dans tout le Canada et elle est bien établie pour compléter les capacités de construction, les services et la présence géographique actuels de Cofely dans des marchés tels que les centres de données, les installations commerciales, institutionnelles et industrielles, des projets de réseaux locaux d’énergie et des partenariats publics-privés, ainsi que les aéroports.

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