TITRE ENTRETIEN D’ÉDIFICES
LES DÉFIS DE L’INDUSTRIE DU PROPRE PHOTO : ISTOCKPHOTO PAR PEDRO CASTELLANO
Dossier par Catherine Flores
RECRUTEMENT, FORMATION ET RELÈVE : LES TROIS DÉFIS DE L’INDUSTRIE DES SERVICES D’ENTRETIEN MÉNAGERS D’IMMEUBLES, SELON JEAN-YVES ROY, DU GROUPE SMR DES PETITS PROFITS DURABLES « C’est une industrie de petits profits, mais durables. » Voilà comment Jean-Yves Roy, président de l’Association des entrepreneurs de services d’édifices, Québec inc. (AESEQ) et président du Groupe SMR, définit son secteur d’activité. Ce marché ne connaît guère, en effet, de soubresauts. Quelle que soit la santé générale de l’économie, l’entretien ménager des édifices (commerciaux, industriels ou institutionnels) sera toujours nécessaire. La forte concentration de fournisseurs de services d’entretien ménager d’édifices (à elle seule, la région de Montréal en compte près de 1 200) rend la concurrence féroce. Contraintes de conserver des tarifs très compétitifs, les entreprises du secteur voient se restreindre les possibilités de profits rapides.
L’ÉMERGENCE DE MÉGAJOUEURS L’apparente stabilité du marché n’empêche pas d’importants mouvements de consolidation. Ainsi, la fusion en janvier dernier du groupe Empire Maintenance, un chef de file dans le secteur de l’entretien ménager de la région atlantique, et du Groupe Distinction inc. (GDI), le plus gros fournisseur de services d’entretien d’immeubles au Québec, a surpris l’industrie. M. Roy ne voit pas, quant à lui, de réelles menaces pour les autres entreprises du Québec. « Dans notre domaine, si nos clients sont satisfaits de nos services, ils ont tendance à nous être fidèles longtemps. La clé de la réussite, ce n’est pas la taille de l’entreprise, c’est de savoir se distinguer. » Et selon lui, la recette tient dans ces cinq éléments : régularité de la performance ; rapidité de réaction par rapport à un problème ou à une erreur ; innovation dans les techniques ou les produits ; adoption d’une approche proclient ; refus de la recherche trop rapide du profit. Ce sont en tout cas les principes auxquels il est demeuré fidèle durant les 30 années passées à la tête de Groupe SMR qui, avec ses 1 500 employés et son chiffre d’affaires annuel de 50 M$, se positionne comme un joueur de premier plan au Québec.
Automne 2012 —
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