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PHOTO : JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
DOSSIER SPÉCIAL
J. Raymond Couvreur et Fils
UN PASSÉ RICHE, UN AVENIR PROMETTEUR Reportage promotionnel par François Perreault
POUR SES 30 ANS, J. RAYMOND COUVREUR ET FILS DÉPLOIE UN NOUVEAU SERVICE, EN PLUS DE METTRE LA DERNIÈRE MAIN À SON FUTUR SIÈGE SOCIAL. MAINTENANCE A RENCONTRÉ LE PÈRE, FONDATEUR, ET SES DEUX FILS, QUI DIRIGENT DÉSORMAIS L’ENTREPRISE FAMILIALE. ILS TRACENT ENSEMBLE LE BILAN DE CES TROIS DÉCENNIES TOUT EN FAISANT LE POINT SUR LES ENJEUX ACTUELS ET À VENIR.
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DOSSIER SPÉCIAL
Le Centre Eaton à Montréal
Hydro-Québec, Radio-Canada, Bell Canada, le Centre Eaton, la Place Ville Marie, Postes Canada... La longue liste des clients de la firme spécialisée J. Raymond Couvreur et Fils comporte des noms prestigieux, du domaine public autant que privé, et à la fois dans le commercial, l’industriel et l’institutionnel.
Joseph Raymond, le fondateur de l’entreprise
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BERNIER PHOTO : JBC MÉDIA PAR DENIS
Pourtant, en 1983, quand Joseph Raymond a lancé l’entreprise, celle-ci n’œuvrait que dans le résidentiel, un secteur qu’elle a servi avec succès jusqu’au début des années 1990, alors que le dirigeant a commencé à élargir ses activités aux bâtiments commerciaux et aux édifices institutionnels. « À la longue, le résidentiel nécessite beaucoup de gestion, de planification et de préparation. Quand on sert 80 ou 100 clients dans un mois, c’est autant de dossiers à traiter, de factures à produire, de suivis à effectuer, etc. Le commercial nous impose des travaux nettement plus vastes et complexes, mais il y a beaucoup moins de bureaucratie en fin de compte. » L’entrepreneur a d’abord ciblé le secteur public, principalement les mandats provenant du milieu scolaire, afin de se forger une réputation auprès de sa clientèle potentielle. Ce choix se justifiait par des motifs financiers et administratifs. C’est que les paiements destinés aux fournisseurs de services dans ce domaine sont garantis. Par conséquent, J. Raymond pouvait bénéficier d’une sécurité financière en plus de voir sa marge de crédit augmenter, ce qui lui permettait de soumissionner pour des mandats nécessitant plus de main-d’œuvre et de l’équipement supplémentaire.
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Bell Canada à Montréal
Hydro-Québec, poste de Montréal-Est
En parallèle, Joseph Raymond a stratégiquement établi une foule de contacts avec divers professionnels responsables de la construction ou de la réfection de bâtiments. « Ces gens sont impliqués très tôt dans les processus de travaux. Par conséquent, il nous était avantageux d’avoir accès à eux pour connaître les éventuels mandats. » De fil en aiguille, et à peine cinq années après ses premiers efforts, J. Raymond voyait déjà 90 % de son chiffre d’affaires provenir du commercial et de l’institutionnel. Sa stratégie axée sur les prix lui a valu de remporter des appels d’offres, puis de réaliser des mandats qui ont vite attiré l’attention des décideurs dans le privé. « Le secteur public a été notre porte d’entrée, et il nous a permis de faire voir à ces clients nos deux valeurs de base : la qualité et le service, indique Joseph Raymond. En fait, notre réputation s’est vite imposée, et nous avons été sollicités pour des mandats auxquels nous n’aurions jamais pensé participer. »
PHOTOS : J. RAYMOND COUVREUR ET FILS INC.
J. RAYMOND COUVREUR ET FILS
«
Le secteur public a été notre porte d’entrée, et il nous a permis de faire voir à ces clients nos deux valeurs de base : la qualité et le service. En fait, notre réputation s’est vite imposée, et nous avons été sollicités pour des mandats auxquels nous n’aurions jamais pensé participer.
»
– Joseph Raymond
Science du bâtiment Sols et matériaux Environnement Science du bâtiment Qualité de l’approvisionnement
Fier d’être associé à la réussite de J. Raymond Couvreur et Fils inc.!
PLOMBERIE
CHAUFFAGE
COMMERCIAL
225, chemin Saint-François-Xavier, Delson (Québec) J5B 1X8
INDUSTRIEL 450 635-9276
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LA RELÈVE BIEN PRÉPARÉE Aujourd’hui à la tête de l’entreprise familiale, les deux fils du fondateur, Sébastien et Steve, en assurent respectivement la vice-présidence et la présidence, une présence qui assure la pérennité des valeurs organisationnelles en plus de rassurer les clients. « Nous travaillons ici depuis nos années d’études, rappelle Steve Raymond. Nous y avons occupé tous les postes, d’apprentis à compagnons en passant par contremaîtres. Donc, les clients nous connaissaient déjà avant notre entrée en fonction, car ils nous avaient côtoyés sur le terrain. Cela a facilité la rétention de la clientèle, mais aussi du personnel, certains contremaîtres étant avec nous depuis 25 ans. » En confiant ainsi à ses fils les opérations quotidiennes, Joseph Raymond a pu se concentrer sur les activités liées au développement pendant la période de transition, qui s’est étalée sur trois ans. Officiellement en poste depuis janvier 2011, les deux fils continuent de faire appel à lui à titre de conseiller spécial. Ainsi, chaque mois, ces trois partenaires font le point sur les mandats en cours et à venir. « Nous serions bêtes de nous priver de plus de 30 ans d’expérience, juge Steve Raymond. Notre père nous force constamment à nous remettre en question et à réévaluer chaque décision. » Clairement, la recette est bonne, car selon le classement publié l’été dernier dans le magazine Champions de la construction commerciale et industrielle, J. Raymond s’inscrivait dans le top 10 des couvreurs québécois sur la base des heures travaillées en 2012, compilées par la Commission de la construction du Québec.
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PAR DENIS BERNIER PHOTO : JBC MÉDIA
Invité à expliquer comment se concrétisent ces deux attributs, le dirigeant précise que son organisation s’engage toujours à respecter les budgets et les conditions fixées au départ. « Nous ne sommes pas du genre à exiger des extras, dit-il. Par exemple, il peut arriver qu’on absorbe certaines dépenses imprévues afin de respecter le budget initial. » En vertu de cette approche, J. Raymond réalise maintenant plus des deux tiers de ses travaux dans le secteur privé auprès d’une clientèle souvent récurrente.
Sébastien Raymond, vice-président
«
Nous serions bêtes de nous priver de plus de 30 ans d’expérience. Notre père nous force constamment à nous remettre en question et à réévaluer chaque décision.
»
– Steve Raymond
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Steve Raymond, président
PHOTO : JBC MÉD IA PAR DENIS BERN IER
Si elle réalise la majorité de ses mandats dans la grande région de Montréal, l’entreprise de 75 employés a récemment exécuté des travaux jusqu’en Mauricie et dans l’Outaouais. « Nos clients montréalais nous demandent souvent de nous déplacer pour prendre soin de leurs installations et bâtiments en régions. » UN OUTIL INNOVATEUR À l’occasion de ses 30 ans, qu’elle célébrera à partir du début de 2014, l’entreprise a déployé différentes initiatives. Ainsi, dès l’amorce de la prochaine année, son équipe quittera Sainte-Thérèse pour emménager dans un nouveau siège social à Mirabel. Ce déménagement est surtout motivé par un besoin d’espace. « Depuis 2005, nous devons louer des locaux pour entreposer une partie de notre équipement, raconte Steve Raymond. Nous avons donc acheté un terrain à Mirabel en 2008 dans le but d’y installer à la fois nos bureaux administratifs et notre entrepôt. » Alors qu’elle occupe actuellement 42 000 pi2 à SainteThérèse, l’entreprise disposera de plus de 250 000 pi2, ce qui lui permettra de bonifier son parc d’outils et de matériel roulant.
Drains de toits rigides | Cylindre de contrôle de débit d’eau Accessoires de toitures | Métal en feuilles Fiers partenaires de J. Raymond Couvreur et Fils inc.
Centre de service 4955, rue Brock Montréal (Québec) H4E 1B5 Entrepôt - Saint-Luc 19, rue Saint-Gérard Saint-Luc (Québec) J2W 1P3 Téléphone : 514 937-3275 Sans frais : 1 877 MURPHCO
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En parallèle, la société prépare le lancement d’une application mobile qui permettra à ses clients d’obtenir en temps réel un diagnostic comportant toute l’information sur un rapport d’inspection. « Ainsi, indique Sébastien Raymond, ils n’auront plus besoin de grimper sur les toits pour prendre connaissance des déficiences que nos spécialistes décèlent. Grâce à l’application, ils verront en temps réel des photos qui démontreront le type de correctifs à apporter. » Ce nouvel outil s’inscrit dans la stratégie de croissance de J. Raymond, qui passe en partie par son offre de services préventifs. « On observe une grande réceptivité chez nos clients à ce chapitre, confie Steve Raymond. Ils constatent qu’un laisser-aller peut s’avérer coûteux
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COUVREUR RAYMOND PHOTOS : J.
Steve Raymond précise toutefois que le plan de croissance de son organisation ne vise pas à en faire le principal joueur de son industrie au Québec. « On cherche avant tout à garder un contrôle sur la qualité. Les clients nous connaissent, ils savent quelles sont nos forces, et nous voulons conserver ce positionnement. »
. ET FILS INC
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Pendant la réfection du toit du mât du Stade olympique
et qu’une maintenance récurrente élimine bien des soucis. » « De même, ajoute son frère Sébastien, ceux qui traitaient autrefois avec des inspecteurs généraux en bâtiments se tournent maintenant vers nous, car ils voient que nous sommes parfaitement au courant des dernières technologies et des nouveaux produits en matière de toiture. » UN MANDAT TRÈS SPÉCIAL Cela dit, J. Raymond entend continuer de se distinguer entre autres par des réalisations souvent très particulières et même uniques. L’une de ses plus récentes a justement été la réfection du toit du mât du Stade olympique de Montréal, amorcée en mai dernier et terminée à la mi-juillet, un projet d’environ 525 000 $ obtenu à l’issue d’un appel d’offres public. Ici, le défi en était à la fois un de logistique et de coordination pour couvrir les quelque 8 000 pi2 de surface. L’équipe d’une quinzaine d’ouvriers dirigée par Sébastien Raymond a dû composer avec un nombre exceptionnellement élevé de contraintes.
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J. RAYMOND COUVREUR ET FILS
Le toit du mât du Stade olympique
Ainsi, alors qu’il leur fallait retirer pas moins de 1 800 vieilles dalles de ciment, puis les remplacer par autant de tuiles neuves, les travailleurs ont dû transporter le tout… à bord du funiculaire du stade. Celui-ci constitue en effet le seul moyen de transport possible, le mât n’étant pas doté d’un monte-charge ou d’un autre mécanisme pour hisser de la marchandise sur ses 541 pieds (165 mètres) de hauteur. « La seule manutention des pièces et de l’outillage a représenté environ 50 % de notre temps de travail », signale Sébastien Raymond. Bien que pouvant soulever jusqu’à cinq tonnes, le funiculaire ne représentait pas tout à fait le véhicule idéal pour effectuer des travaux de réfection. Tout d’abord, les ouvriers ne pouvaient pas l’employer afin de faire la navette sur le chantier surélevé pendant les heures où le système était en fonction pour le grand public.
De plus, puisque seuls certains employés désignés du Parc olympique sont autorisés à faire circuler le funiculaire, il n’était possible d’utiliser celui-ci que de 7 h à 9 h et de 15 h à 23 h. Sans oublier qu’il n’est actif qu’une demi-journée le lundi et que le personnel opérateur ne se présentait donc sur place qu’en début d’après-midi. Conséquence directe : les ouvriers ont souvent dû grimper et descendre les escaliers à pied afin d’exécuter leurs travaux.
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Bien entendu, dans le but de pouvoir accueillir les visiteurs du jour, le tout devait être minutieusement nettoyé sur une base quotidienne, et les multiples pièces protectrices (tapis, couvertures, etc.) devaient être retirées après chaque quart de travail. GÉRER L’IMPRÉVU Autre particularité du mandat : il a fallu tenir compte des caprices de la météo. Et ici, l’on ne parle pas que de la pluie, mais aussi du vent. C’est que le mât incliné à 45 degrés peut se déplacer latéralement sur une surface aussi grande que quatre pieds pour absorber les grands vents. Une telle instabilité rendait impensable la réalisation des travaux. Dans la même optique, il était impossible de laisser sur le chantier des pièces légères, comme des feuilles isolantes, en raison des risques de chutes causés par le vent. Donc, ce qui n’était pas installé ou utilisé devait être redescendu à la fin de chaque quart de travail. La surface du toit elle-même comprenait sa part d’obstacles. À ce chapitre, l’équipe de J. Raymond profitait d’une certaine expertise sur des chantiers encombrés. Par exemple, elle a déjà refait la toiture de la tour montréalaise de Radio-Canada, un mandat qui nécessitait de travailler en hauteur et avec divers gros appareils de télécommunications (des antennes paraboliques, par exemple) qui devaient demeurer fonctionnels. De même, elle a aussi travaillé à un poste de distribution d’Hydro-Québec, où elle devait composer avec la proximité de lignes à haute tension. Dans le cas du mât du Stade olympique, les ouvriers ont notamment dû recouvrir trois immenses puits de lumière de filets protecteurs qui, tout en laissant passer la luminosité,
ET FILS INC. OND COUVREUR PHOTO : J. RAYM
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La Société Radio-Canada à Montréal
devaient être assez solides pour retenir des outils échappés… qui auraient poursuivi leur chute sur la toile de kevlar au risque de la transpercer. Comme il a également fallu composer avec la présence d’antennes cellulaires au sommet du mât, l’équipe a parfois dû couper le signal afin d’éliminer des radiations dangereuses. En résumé, Sébastien Raymond explique que ce mandat a servi à démontrer l’aptitude de son équipe à estimer avec précision l’ampleur et la durée de travaux réalisés dans des conditions uniques. « Nous avons réussi à minimiser les pertes de temps et à fonctionner malgré les multiples contraintes inhérentes. Ce mandat est donc devenu notre carte de visite en raison de la précision dans l’exécution, mais surtout de la planification impeccable qui l’a entouré. »
François Giroux Courtier en assurance Spécialiste en cautionnement LABBÉ ET ASSOCIÉS INC. Téléphone : 514 876-1111 Cellulaire : 514 910-4322 Télécopieur : 1 866 590-1876 fgiroux@labbecaution.com francois.giroux@videotron.qc.ca 1117, rue Sainte-Catherine Ouest, bureau 211 Montréal (Québec) H3B 1H9
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