VOLUME 8 | NUMÉRO 2
LA SQI UN GESTIONNAIRE IMMOBILIER DE POIDS CONCOURS DÉFI ÉNERGIE EN IMMOBILIER SÈCHE-MAINS : AIR PULSÉ OU SERVIETTES ?
PROFESSION : PARFUMEUR D’IMMEUBLES
PP 41614528
MOT DE L'ÉDITEUR
ÉDITEUR Jacques Boisvert JOURNALISTES Catherine Florès, Emmanuelle Gril et Johanne Landry RESPONSABLE DE LA QUALITÉ DES CONTENUS Johanne Landry
RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique et mise en page : Carole Bordeleau pour Carbodesign Annonces publicitaires : Lan Lephan PHOTOGRAPHES Denis Bernier et Roxane Paquet PHOTO EN PAGE COUVERTURE Wikimedia commons par NickHam
UN GRAND GESTIONNAIRE IMMOBILIER INSTITUTIONNEL
Najat El Manir Responsable des projets spéciaux Montréal 450 670-7770
Québec 418 317-0669
ADMINISTRATION Edith Lajoie Responsable des opérations et de l'expérience client COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS Convention n PP 41614528 o
ADRESSE DE RETOUR 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance immobilière. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître.
Jacques Boisvert jacques.boisvert@jbcmedia.ca
PUBLICITÉ Souk Vongphakdy Responsable des ventes Arianne Jobin-Chamberland Conseillère aux ventes
JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET
COLLABORATION À CE NUMÉRO Andrée De Serres, Elia Duchesne, Brigitte Dupuis et Serge Rioux
L
a Société québécoise des infrastructures (SQI) occupe une place pré pondérante dans le secteur de la gestion immobilière institutionnelle d’ici. Avec 18,3 millions de pieds carrés répartis dans 350 immeubles au Québec, cet organisme est à la fois un employeur important, un donneur d’ouvrage de taille et un acheteur de nombreux produits et services, liés au secteur du bâtiment. La journaliste Emmanuelle Gril a rencontré pour vous Sylvie Lefebvre, la directrice générale du soutien à la gestion immobilière. Le PDG de la SQI, l’économiste Yves Ouellet, en poste depuis 2017, nous accorde également une entrevue exclusive fort intéressante, dans les pages de ce numéro. Nous le savons tous, les odeurs jouent un rôle important dans le secteur du commerce de détail. Le marketing olfactif fait maintenant son apparition, notamment dans les immeubles de bureaux. La journaliste Catherine Florès s’est penchée sur le sujet et nous livre ses découvertes. Par ailleurs, est-il préférable d’avoir recours à l’air pulsé ou aux serviettes de papier comme sèche-mains ? L’expert en hygiène du bâtiment Serge Giroux se fait souvent poser la question. Sa réponse vous surprendra peut-être. À lire dans sa chronique !
L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.
ISSN 1925-7988
Partenaire de :
Le magazine Maintenance immobilière est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert 2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca
www.jbcmedia.ca
Également à lire dans ce numéro, un reportage de la journaliste Johanne Landry sur le lancement du concours Défi énergie en immobilier, la chronique de notre experte invitée Brigitte Dupuis sur les plateformes d’information en gestion immobilière et un excellent retour sur le Sommet mondial de la mobilité durable, dans la chronique Savoir et formation d’Andrée De Serres, titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM. La chronique est cosignée cette fois par Elia Duchesne, gestionnaire de projets de recherche à la Chaire depuis 2014. En terminant, c’est avec grand plaisir que nous retrouvons dans nos pages Bruno Turcotte, vice-président, Immobilier et ressources matérielles pour La Capitale assurance et services financiers. On se souvient qu’il a rédigé la chronique Gestion immobilière pendant quelques années dans ce magazine. Désormais, c’est à titre de président de BOMA Québec qu’il signe le Mot du président. Bonne lecture !
Jacques Boisvert Éditeur MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2018
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SOMMAIRE
5 5 EXPERTISE EN GESTION IMMOBILIÈRE Société québécoise des infrastructures : un gestionnaire immobilier de poids Par Emmanuelle Gril
21 28 PROFESSION : PARFUMEUR D'IMMEUBLES Les immeubles se mettent au parfum : Le marketing olfactif séduit les gestionnaires immobiliers Par Catherine Florès
11 RENCONTRE AVEC YVES OUELLET Un homme de défis à la tête de la SQI Par Emmanuelle Gril
16 HYGIÈNE DU BÂTIMENT Sèche-mains ou serviettes en papier : quel est le meilleur choix ? Par Serge Rioux 18 MOT DU PRÉSIDENT DE BOMA QUÉBEC Créer de la valeur durable
34 BULLETIN QUÉBEC SALUBRITÉ 38 LE SAVIEZ-VOUS ?
INDEX DES ANNONCEURS
Par Bruno Turcotte
21 DÉFI ÉNERGIE Lancement du concours Défi énergie en immobilier Par Johanne Landry
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31 SAVOIR ET FORMATION La mobilité s'invite en immobilier ! Par Andrée De Serres et Elia Duchesne
TENDANCES ET INNOVATIONS Les plateformes d’information en gestion immobilière : un pas vers l’intelligence artificielle
Par Brigitte Dupuis 4
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2018
AESEQ 20
Gestion Hygiène du Bâtiment inc. 19
BOMA Québec 15
GSF Canada inc. 39
Comité paritaire région de Québec 8
Lafleur & Fils inc. 23
Conciergerie SPEICO inc. 17
Larose et Fils ltée 26
ENGIE Services 14
Le Groupe Charbonneau inc. 9
Éco-peinture 7
Les Services Ménagers Roy ltée 13
GDI Services (Québec) SEC 40
Toitures Hogue inc. 2
SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES
EXPERTISE EN GESTION IMMOBILIÈRE
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PALAIS DE JUSTICE DE COWANSVILLE
SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES :
UN GESTIONNAIRE IMMOBILIER DE POIDS PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE
La Société québécoise des infrastructures est un gros joueur dans le domaine de la gestion immobilière. En tant que propriétaire, mais aussi locataire, elle gère un vaste parc aux quatre coins de la province, ce qui présente son lot d’enjeux et de défis.
N
ée en novembre 2013 de la fusion de la Société immobilière du Québec et d’Infrastructures Québec, la Société québécoise des infrastructures (SQI) a reçu deux principaux mandats du gouvernement : voir à la gestion de projets d’infrastructures publiques, mais aussi gérer et développer un parc immobilier au profit des ministères et des organismes gouvernementaux. Ce second volet est assumé par la vice-présidence de la gestion immobilière. « Notre rôle consiste à définir les solutions immobilières selon les besoins fonctionnels des organismes publics en leur offrant des locaux dont la localisation, l’accessibilité, la disponibilité, la qualité et les coûts respectent les orientations gouvernementales », explique Sylvie Lefebvre, directrice générale du soutien à la gestion immobilière. « Nous devons également assurer une occupation optimale du parc immobilier, afin de réduire les espaces vacants et d’optimiser la facture de loyers gouver nementale, puisque nous sommes également locataire », ajoute-t-elle.
SYLVIE LEFEBVRE Directrice générale du soutien à la gestion immobilière Société québécoise des infrastructures
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2018
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EXPERTISE EN GESTION IMMOBILIÈRE
Présente dans toutes les régions du Québec par l’intermédiaire de 12 directions, la SQI est propriétaire d’un parc immobilier diversifié réparti dans 250 municipalités québécoises (bureaux, palais de justice, établissements de détention, postes de la Sûreté du Québec, laboratoires, établissements d’enseignement, centres d’archives, entrepôts, etc.), qui comprend environ 350 immeubles représentant 1,7 million de mètres carrés, dont la valeur atteint près de 4 G$. La SQI loue également des espaces d’une superficie d'un million et demi de mètres carrés auprès de propriétaires privés, soit 850 baux, dont 85 % sont constitués de bureaux, par exemple le Centre de commerce mondial ou le Square Victoria à Montréal. Alors que les bureaux demeurent majoritairement en location, les édifices spécialisés sont en propriété. UN PORTEFEUILLE VARIÉ En tant qu’experte de la gestion immobilière des ministères et organismes publics, la SQI constitue la porte d’entrée et de traitement de toutes les demandes de sa clientèle. Cela inclut la planification, l’attribution et la gestion des espaces en propriété et en location, ainsi que l’exploitation des immeubles. Voilà une multitude de besoins et de défis à relever ! « Notre vice-présidence compte 450 employés, dont 29 gestionnaires, mais aussi des ingénieurs, des chargés de projets, des techniciens, des conseillers immobiliers, etc., pour accompagner les clients et leur fournir les solutions immobilières les plus appropriées, par exemple pour le renouvellement des baux, l’entretien et la réparation », illustre Sylvie Lefebvre. Elle rappelle que la mission ultime de la SQI dans ce domaine consiste à maintenir des conditions d’occupation optimales et à procurer à ses occupants des lieux de travail fonctionnels, sains, confortables et sécuritaires, contribuant ainsi à la compétitivité et à l’attractivité de la fonction publique.
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SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES
ÉDIFICE MARIE-GUYART, QUÉBEC
ÉDIFICE CAMILLE-LAURIN, MONTRÉAL > SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES
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EXPERTISE EN GESTION IMMOBILIÈRE
Ce portefeuille extrêmement varié de bâtiments aux usages très différents requiert un vaste éventail de compétences à l’interne, mais nécessite parfois de faire appel à des ressources externes spécialisées, dans le secteur privé. « Notre organisme est un grand donneur d’ouvrage. En matière de gestion immobilière, nous réalisons environ 700 projets par an, répartis sur tout le territoire », indique Sylvie Lefebvre.
Le respect du décret, l’affaire de tous.
RÉGIONS DESSERVIES BAS-SAINT-LAURENT
CÔTE-NORD
SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN
NORD-DU-QUÉBEC
CAPITALE-NATIONALE
GASPÉSIE-ÎLES-DE-LA-MADELEINE
MAURICIE
CHAUDIÈRE-APPALACHES
ESTRIE
CENTRE-DU-QUÉBEC
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cpeep.com 8
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Selon les derniers chiffres disponibles, en 2016-2017, la Société a attribué 6 000 contrats pour des travaux de construction (incluant la gestion immo bilière et de projets), pour un montant de 627 M$, si l’on exclut toutefois ceux qui sont inférieurs à 1 000 $. Au total, c’est 2 600 entrepreneurs et fournisseurs de services auxquels la SQI a fait appel. « Toutes ces transactions sont effectuées dans la transparence, dans un souci d’économie et conformément aux plus hauts standards d’intégrité. Au cours des dernières années, la SQI a d’ailleurs resserré les contrôles existants et mis en place tout un dispositif de mesures destinées à garantir que l’ensemble de ses interventions est réalisé avec équité et probité, et ce, dans le respect de l’intérêt public », précise Sylvie Lefebvre. Elle souligne que 92 % de la valeur des contrats attribués par la SQI le sont par appel d’offres public. « Nous travaillons à réduire le nombre de contrats attribués de gré à gré. Même ceux qui relèvent de l’exécution sur demande doivent aller en appel d’offres. Nous sommes soumis à la Loi sur les contrats des organismes publics, au même titre que tous les autres donneurs d’ouvrages publics », mentionne-t-elle. DES ENJEUX DIVERSIFIÉS Déposée récemment, la vision gouver nementale relative à la mission de la SQI lui attribue des mandats élargis, notamment en matière de gestion immob ilière. Elle devra entre autres hausser progressivement la part des bureaux gouvernementaux en propriété pour atteindre un ratio de 35 % d’ici le 31 mars 2023 (il est actuellement de 28 %). Le gouvernement lui a aussi confié la mission de développer un nouveau concept d’aménagement des lieux de travail et de l’implanter dans au moins 50 % de la superficie globale des projets d’aménagement de 1 000 m2 et plus réalisés d’ici le 31 mars 2023. Autre mission importante : réaliser et réviser chaque année la planification des besoins immobiliers sur un horizon de 10 ans des ministères et organismes gouvernementaux. D’ici 2020, elle devra
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< QUARTIER GÉNÉRAL DE LA SÛRETÉ DU QUÉBEC DU DISTRICT MLLL, MASCOUCHE SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DES INFRASTRUCTURES
également proposer au gouvernement un portrait de la composition optimale du parc immobilier, incluant une cible à long terme du ratio propriété / location. Enfin, pour mieux profiter des occasions du marché locatif, l’amélioration de la démarche de location d’espaces est dans sa ligne de mire.
écoénergétiques et bâtiments intelligents sont donc plus que jamais à l’ordre du jour. « Il faut non seulement mieux construire, mais aussi mieux gérer, réfléchir à la façon dont on peut revoir les opérations de ces immeubles et les améliorer », fait valoir Sylvie Lefebvre.
« Le gouvernement a renforcé notre rôle, et le principe général est que nous soyons toujours à l’avant-garde dans tout ce que nous entreprenons et réalisons. Pour cela, il faudra miser davantage sur notre expertise à l’interne », remarque Sylvie Lefebvre.
Des projets de bâtiment à énergie nette zéro sont d’ailleurs dans les cartons, c’est-à-dire des édifices qui produisent au moins autant d’énergie qu’ils n’en consomment. À cet égard, on peut avoir recours à des technologies permettant de produire de l’énergie à faible impact environnemental : aérothermie, géothermie, biomasse. Cela inclut aussi les plus récentes applications en matière d’immotique (capteurs, détecteurs, systèmes de contrôle automatisés, logiciels d’analyse et de pronostic) afin d’optimiser le confort des occupants.
La gestion du parc sera aussi effectuée dans un esprit d’économie d’énergie et de développement durable : diminution de l’émission des gaz à effet de serre, renforcement des pratiques
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UN NOUVEAU CONCEPT D’AMÉNAGEMENT DE BUREAUX Force est de constater que les milieux de travail du secteur public n’ont guère évolué au cours des dernières années. Conscient de cette réalité, le gouvernement souhaite donc offrir des environnements qui favorisent la flexibilité, la mobilité et l’adaptabilité. « La qualité de ces espaces ne contribuera pas seulement à améliorer la productivité des employés de l’État, mais elle sera aussi un facteur d’attraction et de rétention de main-d’œuvre, contribuant ainsi à faire du secteur public un employeur de choix », souligne Sylvie Lefebvre.
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Afin d’offrir des lieux de travail polyvalents favorisant la collabora tion, l’innovation et la créativité, les nouvelles technologies seront largement mises à contribution : réseau Wi-Fi, outils informatiques portables, optimisation des systèmes traditionnels, IP et cellulaires, archivage numérique, etc. Les postes de travail seront également créés et assignés en fonction des tâches à accomplir et du niveau de mobilité nécessaire pour chacun. « Nous voulons nous adapter à la façon dont les gens travaillent aujourd’hui. Actuellement, les bureaux sont conçus pour un mode de travail individuel. Mais les choses ont beaucoup changé, les employés travaillent davantage en collaboration et non plus en silos. À terme, cela permettra aussi une réduction de la superficie occupée, puisque les bureaux seront pensés non pas selon les fonctions de chacun, mais selon leurs tâches réelles. La hiérarchie change, et l’on est en train d’assister à la réduction substantielle des bureaux fermés », assure Sylvie Lefebvre.
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1. COUR DU QUÉBEC – CHAMBRE DE LA JEUNESSE, MONTRÉAL 2. ÉCOLE NATIONALE DE POLICE DU QUÉBEC, NICOLET 3. CENTRE D'OPÉRATION TURCOT MTQ-CGER, MONTRÉAL
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Pour accompagner les ministères et les organismes publics dans cette transformation, la SQI compte développer encore davantage l’expertise interne qu’elle détient déjà en programmation et avant-projet d’aménagement. « Nous voulons offrir ce qu’il y a de mieux à nos clients et faire en sorte d’être toujours à la fine pointe, en matière d’aménagement et de technologies, mais aussi pour tout ce qui touche à l’économie d’énergie, au développement durable, à la domotique, etc. », déclare Mme Lefebvre. Un statut d’expert sur lequel la SQI va résolument compter à l’avenir.
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RENCONTRE AVEC…
YVES OUELLET
UN HOMME DE DÉFIS À LA TÊTE DE LA SQI PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
Au service du gouvernement du Québec depuis 27 ans, Yves Ouellet connaît bien les rouages de la machine. L’an dernier, il est devenu le PDG de la Société québécoise des infrastructures, un nouveau rôle qui lui donne l’occasion de passer de l’autre côté de la clôture. Rencontre avec un homme prêt à relever les défis !
L
e gouvernement du Québec a récem ment annoncé la mission élargie qu’il souhaitait confier à la Société québécoise des infrastructures (SQI). Un mandat costaud pour lequel toutes les forces vives de cet organisme public sont mises à contribution. À sa tête, son PDG Yves Ouellet, un haut fonctionnaire dynamique et expérimenté qui connaît bien le secteur des infrastructures. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2018
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RENCONTRE AVEC YVES OUELLET
ÉCONOMISTE DE FORMATION Détenteur d’un baccalauréat et d’une maîtrise en économie obtenus à l’Université du Québec à Montréal, Yves Ouellet a choisi cet établissement afin de pouvoir suivre les cours de Pierre Fortin, le renommé professeur de sciences économiques. « J’ai ensuite démarré ma carrière en 1991 au sein du ministère de la Main-d’œuvre. Puis, j’ai été embauché au ministère des Finances où j’ai œuvré pendant huit ans. C’est là que l’on a commencé à me confier des responsabilités relatives aux infrastructures. J’effectuais des prévisions sur les projets d’investissements, sur leurs retombées économiques pour le Québec, leur évolution dans le temps, etc. », raconte M. Ouellet. En 2001, il est engagé au ministère du Conseil exécutif, d’abord comme directeur de l’analyse courante et des projets stratégiques, puis en tant que secrétaire général associé responsable du Secrétariat aux priorités et aux projets stratégiques. « Je devais notamment voir à la réalisation des grands projets d’infrastructures du gouvernement. À ce titre, je travaillais en étroite collaboration avec les cabinets ministériels et les ministères. Puis, en 2012, pendant six semaines, j’ai eu un "petit emploi d’été", en tant que sousministre aux Ressources naturelles. Par la suite, j’ai été nommé comme secrétaire au Secrétariat du Conseil du trésor », se souvient-il.
Lorsque M. Ouellet est entré au Conseil du trésor, celui-ci a mis en place un cadre de gouvernance relatif aux grands projets. Il a donc créé un sous-secrétariat responsable des infrastructures où l’on a développé toute la nomenclature de référence dans ce domaine. Par exemple, la liste des projets de 50 M$ et plus, celle de l’état des infra structures, les plans québécois des infrastructures sur 10 ans… Bref, M. Ouellet a contribué à améliorer le cadre de gouvernance des projets d’infrastructures au gouvernement, ainsi que tous les documents qui sont communément utilisés aujourd’hui dans ce secteur. DES DÉFIS À LA PELLE Au moment de l’entrevue, Yves Ouellet fêtait sa première année au sein de la SQI. Après avoir travaillé activement du côté de la gouvernance pendant sa carrière auprès des différents ministères centraux et du Conseil du trésor, il est passé de l’autre côté de la clôture et a désormais les deux mains dans le moteur ! Ou plutôt, il est comme le chef cuisinier qui prépare la recette qu’il a créée. « Somme toute, je viens appliquer les bonnes recettes et les bonnes pratiques auxquelles j’ai été appelé à participer », constate-t-il. Très enthousiaste par rapport à son rôle à la tête de la SQI, Yves Ouellet a aussi contribué à faire avancer cet organisme public pour lui permettre de remplir au mieux son rôle élargi. Ainsi, fort de sa connaissance poussée du processus décisionnel gouvernemental, il a aidé à relever plusieurs défis, le déploiement d’une planification stratégique et d’une vision gouvernementale, notamment. « Mais je m’appuie aussi sur la solide expertise technique qui est très présente au sein de la SQI. Grâce à cela, nous allons pouvoir passer à une autre étape de développement », précise-t-il. Il ajoute que la qualité et la complexité des bâtiments et des projets qui sont confiés à la SQI constituent une grande source de motivation. « Cela fait 27 ans que je travaille au service de l’État, et ce que j’ai le plus à cœur est de pouvoir offrir des services de qualité à la population. En ce sens, le bâtiment peut faire toute une différence », estime-t-il.
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Par ailleurs, le grand nombre de projets à mener, les multiples enjeux logistiques et organisationnels sont autant de facteurs qui rendent le rôle de M. Ouellet encore plus stimulant. Il confesse d’ailleurs s’être acheté des bottes de construction et ne pas hésiter à les chausser pour visiter les chantiers et les bâtiments. « J’adore ça ! C’est agréable de travailler en collaboration avec les ingénieurs, architectes, techniciens, ouvriers. J’apprécie grandement ce côté opérationnel. Mes collègues des ministères, en santé et en éducation par exemple, peuvent avoir besoin d’une solution immobilière pour résoudre un problème clinique ou pédagogique. Notre rôle consiste à leur en proposer », remarque-t-il.
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RENCONTRE AVEC YVES OUELLET
« Nous voulons jouer un rôle de leader dans ce domaine (nouvelles technologies), que l’on pense à la modélisation des données du bâtiment, aux bâtiments verts, à l’efficacité énergétique. Nous allons travailler sur ces enjeux et être une source de changement et d’inspiration pour l’ensemble de l’industrie. » –Yves Ouellet JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
M. Ouellet est intimement convaincu que les bâtiments sont au service des gens et de la population, qu’ils ont un impact social, et que la façon dont un édifice est pensé a une grande importance. « Et ce sera de plus en plus le cas, notamment grâce aux nouvelles technologies qui vont révolutionner ce domaine. Par exemple, avec la domotique qui permet de savoir combien de personnes se trouvent dans un immeuble et de régler la tempéra ture et l’éclairage en conséquence. Et cela ne fait que commencer ! », assure le PDG. CAP SUR L’AVENIR Le Plan québécois des infrastructures 2018-2028 prévoit des investissements publics de 10 G$ par an en moyenne d’ici les 10 prochaines années. En tant qu’expert immobilier du gouvernement, l’organisme que chapeaute Yves Ouellet a donc du pain sur la planche. La nouvelle stratégie du gouvernement lui attribue un rôle élargi qui conduira la SQI à assumer de plus en plus de responsabilités. Par exemple, en matière de gestion immobilière, la Société a pour mandat de hausser progressivement la part des locaux pour bureaux gouvernementaux en propriété pour
atteindre une cible de 35 % d’ici mars 2023. Le taux est actuellement de 28 %, précise M. Ouellet. La SQI devra également développer un nouveau concept d’aménagement des lieux de travail et l’implanter dans au moins 50 % de la superficie globale des projets d’aménagement de 1 000 m2 et plus. « Nous avons aussi pour tâche de proposer une meilleure planification des lieux, d’offrir le bon espace à la bonne équipe en fonction de sa mission et de ses responsabilités, mais aussi de regrouper les ministères selon une logique plus efficace, en intégrant le tout à l’intérieur d’une vision stratégique », mentionne-t-il. Ainsi, des édifices publics seront déménagés du centre-ville dans des zones plus excentrées, afin de contribuer à la revitalisation de certains quartiers. « C’est ce qui a déjà été réalisé à Québec avec le nouveau siège de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail. Nous travaillons aussi en étroite collaboration avec la Ville de Montréal, pour déplacer des employés de ministères et d’organismes du gouvernement du Québec vers l’est de l’île. Plusieurs zones potentielles ont déjà été détermi nées par la Ville », souligne le PDG. La gestion des baux devra aussi être optimisée pour mieux profiter des occasions du marché. Par ailleurs, l’organisme sans but lucratif qui gère actuellement les stationnements des édifices publics – la Société Parc-Auto du Québec – sera transformé en filiale de la SQI à part entière. L’organisme souhaite également devenir un véritable porteur de ballon en ce qui concerne les nouvelles technologies. « Nous voulons jouer un rôle de leader dans ce domaine, que l’on pense à la modélisation des données du bâtiment, aux bâtiments verts, à l’efficacité énergé tique. Nous allons travailler sur ces enjeux et être une source de changement et d’inspiration pour l’ensemble de l’industrie », explique Yves Ouellet. Pierre angulaire de la stratégie immobilière du gouver nement, la SQI dispose de beaucoup d’atouts pour jouer pleinement son rôle de chef de file dans ce domaine. Nul doute qu’avec un PDG tel qu’Yves Ouellet, tous les ingrédients sont réunis pour que la sauce prenne !
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Bruno Turcotte, b.a.a., é.a. Vice-président, Immobilier et ressources matérielles La Capitale assurance et services financiers
BOMA Québec est le plus important regroupement de propriétaires et de gestionnaires d’immeubles commerciaux de la province. Il rassemble des professionnels passionnés qui souscrivent à des principes de gestion performante et responsable des immeubles sur les plans économique, environnemental, social et humain.
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HYGIÈNE DU BÂTIMENT
SÈCHE-MAINS OU SERVIETTES EN PAPIER :
QUEL EST LE MEILLEUR CHOIX ?
Serge Rioux
Je me fais souvent poser la question suivante : est-il préférable de proposer du papier ou des sèche-mains dans les toilettes publiques ? Quelle est la solution la plus hygiénique ? Voici quelques éléments de réponse qui vous permettront de prendre une décision éclairée.
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n le sait : les mains sont un important vecteur de dissémination des bactéries. Leur lavage constitue donc un enjeu crucial pour lutter contre la propagation des maladies. Aussi, lorsque vient le temps de se laver et se sécher les mains dans des toilettes publiques, on est porté à se demander s’il est plus efficace et hygiénique d’utiliser un sèche-mains ou du papier, puisque les deux systèmes sont souvent proposés. De plus, il a été prouvé que le séchage est une étape cruciale, car les microbes sont plus susceptibles de se transmettre par une peau humide que par une peau sèche. CHASSER LES GERMES RÉCALCITRANTS Au cours des dernières années, plusieurs études ont porté sur les questions d’hygiène et de salubrité dans ce domaine. Les chercheurs se sont demandé si nos mains sont plus propres lorsque nous les séchons avec du papier plutôt
qu’à l’air chaud. Les résultats font réfléchir. Une équipe de scientifiques de l’Université de Westminster, au Royaume-Uni, a conclu que se frotter les mains avec du papier après les avoir lavées était la meilleure façon de réduire et d’éliminer les bactéries qui pourraient encore s’y trouver ; sur les mains séchées de cette façon, on observait une proportion inférieure de germes, de l’ordre de 77 %1. Inversement, le séchoir a plutôt contribué à augmenter la quantité de bactéries sur les mains, de 254 % pour les systèmes à air chaud et de 42 % pour les appareils à jet d’air. ÉVITER LA PROPAGATION DES BACTÉRIES Mais il y a pire : les sèche-mains ont tendance à propager les bactéries dans l’air, contaminant les autres utilisateurs et les toilettes ellesmêmes. Les séchoirs à jet d’air seraient même
Depuis 2009, Serge Rioux œuvre au démarrage d’entreprises spécialisées en hygiène et salubrité. À titre de président de Gestion Hygiène du Bâtiment, il implante et conçoit les protocoles de travail, élabore les programmes en santé et sécurité en plus de voir au développement des affaires. Son implication l’a mené jusqu’en Chine pour trouver des solutions novatrices afin d’éliminer l’apparition et la prolifération des bactéries. GETTYIMAGES PAR GIZMO
1. Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue scientifique Journal of Applied Microbiology en novembre 2015 : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/jam.13014.
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particulièrement nocifs à cet égard. La même étude réalisée par l’équipe de l’Université de Westminster démontre que ce type de système projette une grande quantité de germes à une distance de 0,25 m. Même à trois mètres de l’appareil, on trouve encore des bactéries, et ce, dans une proportion 500 fois supérieure à celle que génère un sèche-mains à air chaud.
GETTYIMAGES PAR KAMONTAD123
Autre constat troublant, le séchoir à jet d’air répand dans l’environnement 1 300 fois plus de germes pathogènes que la simple serviette en papier, alors que 70 % de ces micro-organismes se retrouvent à la hauteur du visage d’un jeune enfant. Le séchoir à air chaud, quant à lui, en propage 60 fois plus comparativement au papier.
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Mais ce n’est pas tout : utiliser un séchoir à jet d’air fait en sorte que les bactéries demeurent en suspension dans la pièce dans une pro portion 50 fois supérieure à celle d’un système à air chaud. En outre, les germes restent longtemps dans l’air : au-delà de 15 minutes. Une autre recherche réalisée par des scien tifiques de l’Université du Colorado, aux États-Unis 2 , a révélé que ces microbes pourraient aussi être dispersés dans les édifices par l’intermédiaire des systèmes de ventilation, puis déposés sur les mains à cause des sèche-mains. Les appareils eux-mêmes seraient aussi de véritables « réservoirs » à bactéries pathogènes, qui doivent être régulièrement et rigoureusement nettoyés et désinfectés. D’ailleurs, nous incluons ce nettoyage dans le devis que nous présentons à nos clients lorsque les salles de toilettes de leurs édifices comportent de tels systèmes. Bref, en raison de son action mécanique, le geste d’essuyer ses mains avec des serviettes de papier après les avoir lavées demeure de loin la mesure la plus hygiénique !
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MOT DU PRÉSIDENT
Bruno Turcotte
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CRÉER DE LA VALEUR DURABLE e 10 avril dernier, on m’offrait la chance de poursuivre mon implication au sein de BOMA Québec à titre de président du conseil d’administration. Comme toutes les person nes qui s’y investissent depuis des années, j’ai accepté spontanément parce que je crois profondément à la mission de cette organisation qui joue un rôle important dans l’écosystème de l’immobilier commercial du Québec. BOMA Québec existe pour réfléchir aux pratiques de gestion immobilière et les enrichir sur tous les plans : économique, environnemental, social et humain. Grâce aux services, aux outils et à l’expertise qu’elle propose, l’association contribue grandement à dynamiser et à accroître la valeur de l’actif immobilier du Québec. Tous ses programmes, toutes ses certifications et ses actions convergent vers cet objectif. C’est un fait, de nos jours, la performance écoénergétique contribue directement à la création de valeurs des immeubles. L’optimisation de l’efficacité énergétique du patrimoine construit et futur fait donc l’objet de réflexions constantes du côté de BOMA Québec pour aider ses membres à demeurer compétitifs en adoptant les meilleures pratiques de gestion durable qui soient. Les gestionnaires et les propriétaires d’immeubles doivent répondre à des normes réglementaires de plus en plus exigeantes pour réduire la consommation énergétique et l’empreinte environnementale de leurs activités. Ils font aussi face à de nouvelles
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attentes d’investisseurs, d’assureurs et de prêteurs de plus en plus soucieux de respecter des principes d’investissements responsables et de finance à impact positif. Nous assistons déjà, au Québec et ailleurs dans le monde, à une augmentation de la valeur des bâtiments écoperformants et à une décote graduelle des immeubles non performants et désuets. C’est une réalité devant laquelle nous avons la responsabilité de soutenir et d’outiller nos membres. Par ailleurs, dans ce même ordre d’idées, tous les paliers de gouvernement se sont dotés de cibles ambitieuses et exigeantes pour réduire la consommation énergétique et l’émission de gaz à effet de serre (GES) dans plusieurs secteurs d’activités, dont celui du patrimoine bâti. En tant qu’association phare du secteur de l’immobilier commercial, BOMA Québec entend jouer un rôle de premier plan afin de contribuer à l’atteinte de ces importants objectifs communs. Si 15 % des bâtiments du secteur commercial et institutionnel du Québec réduisaient leur consommation d’énergie de 10 %, cela représenterait une diminution d’environ 2,45 millions de gigajoules (GJ) d’énergie et de 60 000 tonnes de dioxyde de carbone (CO2) par année, soit environ 12 000 voitures de moins sur les routes. Le saviez-vous ? C’est beaucoup… Voilà ce qui a notamment motivé BOMA Québec à mettre sur pied le nouveau Défi énergie en immobilier (DÉI).
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BOMA QUÉBEC VOUS MET AU DÉFI ! Le DÉI est une compétition conviviale et stimulante qui se déroulera sur une période de quatre ans. Elle vise la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de GES des bâtiments commerciaux, institutionnels et multirésidentiels du Québec par la collaboration, le partage des connaissances, l’éducation et l’innovation. Ce défi s’adresse aux propriétaires, aux gestionnaires et aux locataires soucieux de mettre en place des pratiques de gestion responsables pour améliorer leur performance énergétique de manière durable. Il est gratuit et ouvert à tous les immeubles admissibles de la province, membres ou non de BOMA Québec. Le coup d’envoi de cette initiative de BOMA Québec a eu lieu le 23 mai dernier à la Maison du développement durable en présence des représentants de la Ville de Montréal, partenaire fondateur, et de Transition énergétique Québec (TEQ), d’Hydro-Québec et d’Énergir, tous trois grands partenaires du projet. Le DÉI suscite un fort enthousiasme parmi les membres de BOMA Québec, et plusieurs immeubles sont déjà associés à une intention d’y participer.
Les inscriptions se font en ligne au www.defienergie.ca (version anglaise au www.buildingenergychallenge.ca). Il est aussi possible de s’inscrire à l’infolettre pour ne rien manquer dans les semaines à venir. Je termine en remerciant chaleureusement mes collègues pour la confiance qu’ils me témoignent en m’accueillant à la barre de BOMA Québec. C’est un mandat que j’accepte avec plaisir et humilité. Je tiens à souligner le travail exceptionnel réalisé par mon prédécesseur Mario Poirier, qui est aussi le cocréateur du DÉI. Gestionnaire de haut calibre, rassembleur et leader positif, il a permis à l’association de faire plusieurs pas supplémentaires en avant. Je m’engage à poursuivre ce travail avec le même enthousiasme et la même énergie. Au plaisir de vous voir à l’occasion de nos événements à venir. Bruno Turcotte Président BOMA Québec
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LANCEMENT DU CONCOURS DÉFI ÉNERGIE EN IMMOBILIER PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE
Photo de groupe Rangée du haut :
BOMA Québec lance un concours qui vise la réduction de la consommation d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre (GES) et invite propriétaires et gestionnaires de bâtiments à y participer.
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ancé le 23 mai à la Maison du développement durable, le concours Défi énergie en immobilier (DÉI) s’adresse aux propriétaires et aux gestionnaires d’immeubles commerciaux, institutionnels et multirésidentiels ainsi qu’à leurs locataires, qu’ils soient membres ou non de BOMA Québec. On peut s’inscrire gratuitement au www.defienergie.ca. Durant les quatre années du concours, tous les participants devront colliger leurs données énergétiques sur la plateforme Energy Star Portfolio Manager (ESPM) que certains utilisent déjà. S’AUTOGÉRER DANS SA DÉMARCHE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE « Nous nous sommes inspirés d’un projet semblable, le Race 2 Reduce à Toronto, à l’initiative de CivicAction, qui a connu de bons résultats et un dépassement des objectifs de réduction des GES », souligne Linda Carbone, directrice générale de BOMA Québec, ajoutant que les membres se montrent d’ailleurs toujours prêts à se démarquer et à aller plus loin dans leur démarche de développement durable.
Stéphan Gagnon, chargé de projets, Direction des partenariats stratégiques, Transition énergétique Québec, Daniel Therrien du comité GTI de BOMA Québec, Stéphanie Trudeau, vice-présidente principale, Réglementation, clients et communautés, Énergir, Geneviève Gauthier du comité GTI de BOMA Québec, Robert Beaudry, membre du Comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable du développement économique et commercial Rangée du bas : Rémi Dubois, directeur, Services et ventes clientèle d’affaires, Hydro-Québec distribution, Bruno Turcotte, président de BOMA Québec, Linda Carbone, directrice générale de BOMA Québec, Mario Poirier, président sortant de BOMA Québec et cocréateur du DÉI, Jean-François Parenteau, membre du Comité exécutif de la Ville de Montréal et responsable des services aux citoyens, de l’approvisionnement et de l’environnement
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DÉFI ÉNERGIE
JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET
LINDA CARBONE Directrice générale BOMA Québec
HYDRO-QUÉBEC
JOSÉE CHIASSON Directrice du développement des pôles économiques Ville de Montréal
« Notre objectif, poursuit Linda Carbone, est d’aider nos membres à s’autogérer, un peu comme nous le faisons avec BOMA BEST, qui reçoit une réponse positive et qui fait une différence. Avec le concours DÉI, nous voulons aussi élargir la clientèle. Nous représentons plusieurs immeubles de classe A, de grands propriétaires qui participent énormément à toutes nos activités, et nous souhaitons aussi attirer des propriétaires et des gestionnaires de bâtiments qui auraient intérêt à entreprendre des mesures d’efficacité énergétique et à profiter de programmes de soutien financier pour augmenter la qualité de leur immeuble et la valeur de leur actif. » Quantitativement, les organisateurs du DÉI visent une centaine d’immeubles inscrits en 2018 et peut-être 400 au terme des quatre années que durera le concours. « Il y a 470 bâtiments inscrits au Race 2 Reduce de Toronto », compare Linda Carbone. Il aura fallu trois années de travail à BOMA Québec pour arriver au lancement du DÉI, soutenu par des partenaires que sont la Ville de Montréal, Hydro-Québec, Transition énergétique Québec, Énergir et Ressources naturelles Canada. VILLE DE MONTRÉAL Dans la foulée du plan de développement durable 20162020 de la Ville de Montréal, porté par quatre équipes de mobilisation et des partenaires externes, le Service du développement économique a pressenti BOMA Québec afin d’atteindre les propriétaires et les gestionnaires 22
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RÉMI DUBOIS Directeur, Services et ventes clientèle d’affaires Hydro-Québec distribution
membres pour les sensibiliser à la réduction de leur consomm ation énergétique, alors que BOMA était justement à travailler sur le concours DÉI. Même intention, même esprit, et un partenariat s’est conclu. « Montréal, précise Josée Chiasson, directrice du dévelop pement des pôles économiques, prend de gros engage ments pour réduire les GES. Nous pensons qu’il y a là des avantages et des économies pour tous : un environnement moins pollué pour la communauté, une diminution de la consommation qui évite aux fournisseurs d’énergie de revoir leur production à la hausse à fort coût en période de pointe, et une réelle diminution des coûts d’énergie pour les propriétaires et locataires d’immeuble. » Outre un soutien financier au Défi énergie en immobilier, la Ville de Montréal entend réunir des partenaires autour du concours et inviter le plus grand nombre possible de joueurs à y participer, et cette ambition s’étend aux immeubles municipaux. « Nous allons jouer un rôle de leader et de mobilisateur autour de l’initiative », dit Josée Chiasson. Deux représentants de la Ville de Montréal ont pris la parole lors du lancement du DÉI. Jean-François Parenteau, responsable des services aux citoyens, de l’approvision nement et de l’environnement, et Robert Beaudry, responsable du développement économique et commercial, ont parlé entre autres d’environnement, au cœur des priorités, et de développement économique dans le respect du développement durable.
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TRANSITION ÉNERGÉTIQUE QUÉBEC (TEQ) Stéphan Gagnon, chargé de projets, Direction des partenariats straté giques, était présent au lancement du concours. Il a présenté TEQ, société d’État créée en 2017 dont le mandat est d’accompagner le Québec dans sa transition vers une utilisation de l’énergie plus efficace et sobre en carbone. TEQ doit également assurer une gouvernance globale et intégrée de la transition énergétique en supervisant les efforts déployés par tous les acteurs au cours des prochaines années, a-t-il aussi expliqué.
JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET
STÉPHAN GAGNON Chargé de projets Direction des partenariats stratégiques Transition énergétique Québec
HYDRO-QUÉBEC Membre du comité gestion technique et intégrée de BOMA, à l’origine du concours DÉI, Hydro-Québec en est un grand partenaire. « Nous désirons être présent pour toute la durée du concours et accompagner activement les participants dans leurs démarches », exprime Rémi Dubois, directeur, Services et ventes clientèle d’affaires, Hydro-Québec distribution. Lors du lancement du concours, Rémi Dubois a rappelé les qualités de l’électricité québécoise qui est propre, renouvelable et à bas prix. « Grâce à celle-ci, nous sommes en mesure de soutenir les participants dans leurs efforts de diminution des GES et de transition énergétique », a-t-il dit, rappelant le rôle innovateur d’Hydro-Québec dans l’électrification des transports, dans le projet de microréseau au centre-ville de Lac-Mégantic, ainsi que dans l’expertise mondiale dans la chimie des batteries et du stockage de grande capacité. « Hydro-Québec s’est aussi engagée dans un programme de conversion vers la production solaire et le stockage ainsi que vers l’éolien. Notre appel d’offres pour des éoliennes aux Îles-de-la-Madeleine est terminé, et une mise en place devrait avoir lieu prochainement », a aussi mentionné Rémi Dubois. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2018
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DÉFI ÉNERGIE
L’un des moyens retenus dans la loi qui régit TEQ est l’élaboration d’un plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétique pour le Québec qui sera publié sous peu, a précisé Stéphan Gagnon. Le représentant de TEQ a également cité quelques chiffres. En 2015, les bâtiments commerciaux et institutionnels ont utilisé 11 % de toute l’énergie consommée au Québec et 30 % du gaz naturel. « La transition énergétique ne pourra se concrétiser sans l’implication des gestionnaires d’immeubles », a rappelé Stéphan Gagnon, soulignant que les préoccupations quotidiennes liées à l’exploitation des immeubles distraient les gestionnaires d’aspects stratégiques comme l’efficacité énergétique et la réduction des GES et que le DÉI permettra de les mobiliser en grand nombre sur ces enjeux.
du rôle qu’Énergir veut jouer dans la transition énergétique, soit celui de proposer une variété de solutions pour répondre de manière durable à une diversité de besoins et de défis. « Nous avons décidé, il y a plusieurs années, d’aborder la question des change ments climatiques et de la transition énergétique sous l’angle du progrès et de la proactivité. Nous avons développé une stratégie en trois temps actions pour avoir un maximum d’impact. » L’efficacité énergétique, l’augmentation de la part des énergies renouvelables et le déplacement du charbon et des produits pétroliers vers le gaz naturel, sont ces trois temps actions, explique Stéphanie Trudeau. DES PRIX ET UN GALA Plusieurs joueurs clés de l’industrie de l’immobilier commercial, dont Ivanhoé Cambridge, la Société québécoise des infrastructures, Conseillers immobiliers GWL, Bentall Kennedy (Canada) LP et La Capitale Assurance et services financiers, se sont déjà engagés à participer activement au DÉI, souligne-t-on du côté de BOMA Québec. Une soirée reconnaissance sera organisée chaque année pour souligner les initiatives gagnantes. En 2022, à la fin du concours, les immeubles champions seront récompensés à l’occasion d’un grand gala. Les prix reconnaîtront les performances dans chacune des trois catégories, soit Collaboration, pour les gestionnaires immobiliers et les locataires qui s’inscriront ensemble ; Actions et initiatives innovantes pour le dépôt d’initiatives et d’indicateurs de performance ; puis Amélioration de la performance, où les prix seront distribués selon les dimensions et les classes des bâtiments pour la plus basse consommation énergétique et la plus faible empreinte carbone en chiffres absolus ainsi que pour la plus grande réduction de consommation d’énergie et de l’empreinte carbone en pourcentage par rapport à une année de référence.
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STÉPHANIE TRUDEAU Vice-présidente principale, Réglementation, clients et communautés Énergir
ÉNERGIR Également partenaire du DÉI, Énergir mettra son expertise à contribution dans des comités de travail technique ou de communication, participera aux événements et fera la promo tion du concours auprès de sa clientèle. Présente au lancement, Stéphanie Trudeau, vice-présidente principale, Réglementation, clients et communautés, a notamment parlé 24
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RÉDUIRE SA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE Profitant de l’occasion, Maintenance immobilière a demandé aux partenaires du DÉI d’énumérer d’autres programmes qui contribuent à la diminution de la consommation d’énergie et des GES. Il a été question, entre autres, d’un soutien financier pour l’implantation de mesures d’efficacité énergétique, pour la remise au point des systèmes mécaniques des bâtiments et pour l’implantation de la gestion de l’énergie, mentionné par Stéphan Gagnon de TEQ. Chez Énergir, Stéphanie Trudeau a fait valoir des programmes d’efficacité énergétique, notamment des subventions pour l’achat et l’installation d’un système de préchauffage solaire de l’air et a cité quelques études de cas chez Olymbec et au Campus Macdonald, par exemple, qui ont obtenu des économies importantes, le premier grâce aux appareils et programmes d’efficacité énergétique, et le second par le remplacement de la centrale de production de vapeur par un réseau d’eau chaude à basse température moins énergivore. Enfin, du côté d’Hydro-Québec, Rémi Dubois a mentionné le Programme bâtiments qui soutient l’implantation de mesures en efficacité électrique dans les immeubles commerciaux et institutionnels, donnant pour exemple la Maison du développement durable, où avait lieu le lancement du concours, qui utilise des puits géothermiques situés sous le bâtiment pour le chauffage et qui obtient des résultats impressionnants.
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TENDANCES ET INNOVATIONS
Brigitte Dupuis
LES PLATEFORMES D’INFORMATION EN GESTION IMMOBILIÈRE : UN PAS VERS L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE Les technologies de l’information appliquées au domaine de la gestion immobilière ont fait des pas de géant au cours des 20 dernières années. Les logiciels de modélisation, l’Internet des objets, pour n’en nommer que deux, vont générer des gains touchant l’ensemble du cycle de vie d’un bâtiment.
L
es applications technologiques sont nombreuses. Elles peuvent toucher entre autres la gestion de l’approvisionnement la performance opérationnelle, l’efficacité éner gétique, la facturation ou la planification des activités d’entretien.
Brigitte Dupuis, directrice du développement des affaires pour la province de Québec chez ENGIE Services, a fait sa marque en gestion des actifs, BIM, efficacité énergétique, développement durable et s’intéresse plus particulièrement à la gestion du cycle de vie d’une installation. Elle cherche constamment à promouvoir les technologies qui soutiendront la révolution énergétique de demain.
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LE BUILDING INFORMATION MODELING (BIM) Le BIM, ou Building Information Modeling – en français, la modélisation des données du bâtiment –, regroupe l’ensemble des documents, données graphiques et non graphiques d’un bâtiment. Ces données, partagées au moyen de plateformes collaboratives, assurent la fluidité des échanges d’information, la transparence et l’intégration des différents acteurs du même projet. Par leur nature, les projets demandent l’intervention de diverses disciplines qui n’utilisent pas nécessairement les mêmes logiciels de conception. Un architecte peut modéliser son projet avec le logiciel Revit, un ingénieur mécanique, avec Catia, un ingénieur électrique, avec Bentley, ou un ingénieur civil, avec Civil 3D. Une plateforme collaborative permet aux différents professionnels de colla borer de façon plus efficace, de réduire les délais, de diminuer les doublons, les défauts, les erreurs. Elle favorise aussi la traçabilité pendant la construction et à l’occasion des modifications successives. L’opérateur du bâtiment, quant à lui, pourra ensuite récupérer les informations pertinentes, générées pendant les phases de conception et de construction, de façon à optimiser la gestion des systèmes de l’infrastructure. L’utilisation du BIM au moment de la construction d’un bâtiment, associée à une plateforme d’intégration qui permet de récupérer l’ensemble des données,
ADOBE STOCK PAR NICOELNINO
facilite l’analyse croisée des systèmes par l’accès, en temps réel, à toutes les données techniques (description des systèmes, condition, consommation, référence spatiale, pression, charge) et ajoute de la valeur à l’ensemble du cycle de vie. En plus des bénéfices sur le plan des coûts et des échéanciers, le BIM collaboratif permet une meilleure gestion des CAPEX (dépenses d’investissement) pour les travaux de cons truction et de réhabilitation des actifs. C’est aussi vrai pour la gestion des OPEX (dépenses d’exploitation) ; le BIM assure une diminution des coûts de fonctionnement, une meilleure analyse du cycle de vie des actifs et augmente la valeur d’un bâtiment. Par l’intermédiaire du BIM, l’acheteur a accès à toutes les informations sur l’historique du bâtiment, sa performance et le degré de vétusté des systèmes. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2018
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TENDANCES ET INNOVATIONS
LA GESTION TECHNIQUE DE BÂTIMENT Plusieurs technologies en immobilier reposent sur des plateformes d’information, et leur application va augmenter de façon exponentielle au cours des prochaines années. Les équipements électromécaniques critiques de bâtiment sont munis de sondes reliées à des systèmes de gestion technique de bâtiment, plus communément connus sous l’appellation anglaise Building Management System (BMS). Chaque équipement
possède son propre code relié à une centrale qui permet une veille du bâtiment; il y a donc une communication entre l’appa reil et l’utilisateur par des automates centralisés. Cette activité est couramment nommée la domotique de bâtiment ; il s’agit ici de pouvoir centraliser en un seul point la supervision globale d’un bâtiment. LA DOMOTIQUE : LA VEILLE DES ÉQUIPEMENTS À DISTANCE La domotique, c’est l’automatisation de certaines opérations par différentes interfaces, de systèmes ou d’outils qui peuvent interagir entre eux. Les gestion naires sont alors en mesure de surveiller les équipements et ainsi d’avoir une vue d’ensemble du fonctionnement et de la performance du bâtiment par des points de mesure, des points de consigne, des alarmes, des informations ou des niveaux de température. Ces informations sont accessibles par tous les usagers du système au moyen des ordinateurs ou des applications mobiles. Il existe une multitude d’applications de la domotique : l’alimentation électrique, l’alimentation de secours (groupes élec trogènes, piles), l’éclairage, les circulations verticales, le chauffage, la ventilation et la climatisation (CVC), la plomberie, le contrôle d’accès, la vidéosurveillance et les dispositifs incendie. La domotique permet au professionnel gestionnaire du bâtiment de gérer le chauffage, la climatisation, l’éclairage, mais aussi l’alimentation en énergie ou encore le traitement de l’air d’un bâtiment. Il est même possible de faire des inter ventions à distance sur les systèmes, mais bien souvent, les contrôleurs intègrent l’information dans le système de gestion de la maintenance automatisée par ordinateur (GMAO) et créent un bon de travail pour les professionnels qui exploitent le bâtiment ou pour un sous-traitant spécialisé. L’INTERNET DES OBJETS OU L’ART DE SE SIMPLIFIER LA VIE Avec l’Internet des objets, les diverses données recueillies sont à tout jamais inscrites dans l’historique du bâtiment ; il peut s’agir d’alarmes (panne, arrêt anormal, mesure dépassant un seuil), de l’état du
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système (fonctionnement d’un équipement, position, retour de commande) ou de mesures (tempéra ture, humidité, temps de fonctionnement, nombre de pannes). Aujourd’hui, certaines plateformes intégrées peuvent même régler la luminosité d’une salle en diminuant l’éclairage ou en descendant les stores, effectuer la réservation de salles, signaler le dysfonctionnement des systèmes audiovisuels ou encore demander des services alimentaires par des commandes vocales. Ces technologies permettent une plus grande transparence auprès des propriétaires, qui bénéficient de rapports en temps réel adaptés à leurs besoins, d’une puissance d’analyse de l’efficacité des systèmes et de la main-d’œuvre, d’une diminution des arrêts de services et d’une meilleure intervention en temps de crise. L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE La tendance actuelle est de créer un avatar numérique du bâtiment grâce à toutes les données obtenues lors de la conception, la construction et l’opération par l’Internet des objets, entre autres, afin d’en simuler le fonctionnement. Il est ainsi plus facile de répondre à des
besoins multiples, sur différentes fonctions (éclairage, climatisation, accès…), en évitant les interactions néfastes entre elles. Par exemple, un besoin de lumière naturelle, conduisant à l’ouverture des stores devant les fenêtres, peut être accompagné d’une augmentation de la climatisation afin de maintenir une température ressentie agréable pour les utilisateurs. Des moteurs d’intelligence artificielle sont utilisés pour prévoir les habitudes des occupants afin d’optimiser le fonctionnement du bâtiment et d’en diminuer le coût d’usage, tout en préservant son confort d’utilisation. Au cours des prochaines années, les technologies numériques dans le domaine du bâtiment se développeront de façon exponentielle. L’arrivée de l’intelligence artificielle, des robots, des imprimantes numériques 3D et des logiciels d’analyse d’efficacité vont changer les méthodes de travail. Les technologies d’analyse permettront de mieux comprendre les effets croisés des activités et de constamment optimiser la perfor mance énergétique et opérationnelle de la gestion technique des bâtiments. Les entreprises qui prennent aujourd’hui le virage numérique seront celles qui se distingueront demain.
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RÉSEAU SÉLECTION
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LES IMMEUBLES SE METTENT AU PARFUM
LE MARKETING OLFACTIF SÉDUIT LES GESTIONNAIRES IMMOBILIERS Une fraîche odeur de thé vert vous accueille dans l’entrée de la tour où vous travaillez ? Un stimulant arome d’agrumes encourage vos efforts au gymnase ? Vous vivez alors l’expérience d’une tendance qui gagne du terrain dans les immeubles au Québec : le marketing olfactif. Dans ce secteur très pointu où encore peu de joueurs s’affirment, une nouvelle technologie fait une percée : la diffusion sèche de parfums naturels. L’AMBIANCE OLFACTIVE, PORTEUSE DE L’IMAGE DE MARQUE e parfum agit directement sur la mémoire et sur les émotions. Sa puissance évocatrice permet de créer un lien affectif très fort entre une marque et ses clients, avec un effet d’identification immédiat. Contraction de « logo » et d’« olfactif », le mot « logolf » a d’ailleurs fait son apparition dans le monde du marketing, désignant le développement de parfums en tant que signatures de marques.
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Jusqu’à récemment, le marketing olfactif a surtout été l’apanage des hôtels ou des boutiques de luxe. Mais les 28
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préoccupations grandissantes des gestionnaires d’immeu bles envers le bien-être de leur clientèle, associées à la nécessité de se démarquer de la concurrence, les conduisent à s’intéresser à la diffusion de parfums dans les immeubles commerciaux ou résidentiels. La diffusion de parfums dans les immeubles permet non seulement de neutraliser les odeurs désagréables qui peuvent parfois se propager aux espaces communs, mais aussi d’augmenter la perception positive de ceux qui passent du temps dans cet environnement. Une atmosphère légèrement et agréablement parfumée donne l’impression que les lieux sont accueillants et bien
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PAR CATHERINE FLORÈS, JOURNALISTE
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RÉSEAU SÉLECTION
LE GROUPE SÉLECTION S’EST LAISSÉ CONVAINCRE DES AVANTAGES DE LA DIFFUSION SÈCHE DE PARFUM D’AMBIANCE. VUES DE LA RÉSIDENCE DE RETRAITE ROSEMONT LES QUARTIERS.
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MÉLANIE BERGERON Présidente - Spécialiste Ambiance Olfactive Melbox Solutions inc. RÉSEAU SÉLECTION
Des chiffres qui pourraient faire froncer le nez des croisés anti-parfum, dont le souhait est de bannir l’usage et le port du parfum dans les espaces commer ciaux et les lieux de travail. « Mais un monde sans odeurs, c’est comme un monde sans couleurs ! », réagit Mélanie Bergeron, présidente de Melbox, une jeune entreprise de marketing et gestion d’ambiance olfactive, qui offre une expertise précise en immobilier et qui commercialise une solution de diffusion sèche de parfums pour immeubles. « Il est louable de vouloir éviter aux gens fréquentant un immeuble d’être incommodés par des odeurs agressives ou d’être mis en contact avec des allergènes. Toutefois, il est possible d’instaurer une ambiance olfactive agréable sans répandre des composés allergisants dans l’air », affirme-t-elle.
UN PROCÉDÉ UNIQUE, DÉCLARÉ SANS RISQUES SANITAIRES OU ENVIRONNEMENTAUX Contrairement aux procédés de diffusion par disper sion ou vaporisation, qui sont les plus répandus, la solution proposée par Melbox n’utilise pas de parfums liquides, mais des concentrés de parfum naturels qui imprègnent des plaques. Ces plaques peuvent être installées dans les conduits des systèmes d’aération centrale des immeubles afin de parfumer en continu des milliers de pieds carrés. Elles peuvent également être placées dans des diffuseurs disposés à des endroits stratégiques, tels que les entrées ou autres aires communes. L’installation et la maintenance, très simples, sont assurées par Melbox.
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entretenus. Ce que confirment les études menées sur l’impact des odeurs sur le comportement : par exemple, une enquête européenne (BVA / Air Berger) a montré que la diffusion d’odeur agréable dans les commerces pouvait augmenter de 38 % les achats d’impulsion et de 50 % le nombre de visiteurs occasionnels, de même qu’elle permet d’atteindre une proportion de 78 % de clients manifestant leur intention d’y revenir.
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PROFESSION : PARFUMEUR D'IMMEUBLES
« Seules leurs molécules olfactives sont transportées par l’air, il n’y a pas d’allergènes. La qualité de l’air demeure donc intacte. De plus, il n’y a pas de formation de dépôts de composés huileux dans les diffuseurs ou dans les systèmes d’aération comme c’est le cas avec les procédés classiques », précise Mme Bergeron. Celle-ci a rapporté cette technologie d’Europe, où elle a travaillé plusieurs années en marketing international. « À l’origine, la gamme de parfums proposés par Melbox a été élaborée par des maîtres parfumeurs en France, mais aujourd’hui, je suis en mesure de travailler également avec des parfumeurs québécois reconnus. Une belle collaboration d’expertise internationale s’instaure pour l’entreprise », relate-t-elle.
RÉSEAU SÉLECTION
AUDREY ANNE BOUCLIN Chef de marque Réseau Sélection
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SERGE DUFRESNE Directeur général, Les Appartements Rockhill Société de gestion COGIR
VUE EXTÉRIEURE DES APPARTEMENTS ROCKHILL
DES LIEUX QUI RESPIRENT LE BIEN-ÊTRE La plus importante entreprise privée au Québec du secteur des résidences de retraite, Réseau Sélection, est mue par une volonté permanente d’innovation afin d’assurer le bien-être maximal de sa clientèle. Le groupe s’est laissé convaincre des avantages de la diffusion sèche de parfum d’ambiance. « Depuis un an, des diffuseurs sont installés dans les zones d’accueil et les aires communes de certaines de nos résidences. Nos résidents et notre personnel se réjouissent de cette initiative », rapporte Audrey Anne Bouclin, chef de marque. Même constat positif pour Serge Dufresne, directeur général, Les Appartements Rockhill, un complexe résidentiel de Cogir immobilier qui a, lui aussi, fait appel à l’expertise de Melbox : « Une ambiance odorante apaisante, c’est un degré de confort de plus que nous offrons à notre clientèle résidentielle, et celle-ci l’apprécie. Je pense que c’est un atout pour l’image de notre complexe. » Le recours au marketing olfactif deviendra peut-être le signe distinctif des gestionnaires d’immeubles qui ont du nez !
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SAVOIR ET FORMATION
LA MOBILITÉ S’INVITE EN IMMOBILIER ! Quand la mobilité fait bouger ce qu’il y a de plus immobile dans une ville : les immeubles ! Andrée De Serres
Elia Duchesne
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our la deuxième année consécutive à Montréal, le Sommet mondial de la mobilité durable Movin’On, présenté par Michelin avec C2 comme partenaire organisateur, s’est tenu du 30 mai au 1er juin 2018. Cet important événement a réuni plus de 4 000 experts du milieu académique, politique, municipal et des affaires. Surnommé le « Davos de la mobilité », ce sommet d’envergure inter nationale était l’occasion de rassembler de nombreux acteurs clés autour d’un objectif commun, celui de passer « de l’ambition à l’action », afin de trouver et de mettre en place des solutions concrètes pour répondre aux grands enjeux de la mobilité. Pour les acteurs du secteur de l’immobilier, il s’agit de mieux saisir les impacts potentiels de cette nouvelle mobilité sur le développement de futurs projets immobiliers et sur la gestion des bâtiments existants. Comment faut-il réagir face à ces changements ?
Andrée De Serres, LL.L, MBA, Ph.D., professeure et titulaire ainsi que Elia Duchesne, gestionnaire de projets de recherche depuis 2014, Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier, ESG UQAM.
C’est dans ce contexte que les chercheurs et les collaborateurs de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier et du tout nouvel Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM ont lancé leur projet de recherche « Immobilier durable et Mobilité » en profitant du sommet Movin’On pour organiser une première session de travail. L’objectif était de parvenir à une meilleure compréhension du rôle des acteurs de l’immobilier dans la coconstruction de la mobilité. Nous voulions profiter de la présence d’experts en mobilité provenant de tous les coins du monde pour recueillir plus d’informations nous permettant de mieux comprendre les contraintes et les facteurs associés à l’implantation de nouveaux projets de mobilité impliquant les infrastructures urbaines et les bâtiments. Les autres buts étaient d’explorer des approches transversales innovantes facilitant le développement de la mobilité et de coconstruire, avec les participants
des autres secteurs d’activité clé, une approche écosystémique de la mobilité des grandes villes. Nous vous invitons vous aussi à continuer la réflexion sur cette problématique et à proposer vos pistes de réponse à la question suivante : pourquoi les acteurs de l’immobilier doivent-ils se sentir concernés par les questionnements actuels associés à la mobilité ? La mobilité ne s’inscrit pas seulement dans la réduction des nuisances dues aux déplacements entre le domicile et le lieu d’arrivée, à savoir les embouteillages, le contrôle des émissions de gaz à effet de serre (GES), la diminution du nombre de voitures au centre-ville. La gestion de la mobilité est aussi liée aux usages multiples et différents des déplacements : travail, éduca tion, magasinage, soins de santé, vie sociale et familiale, loisirs. UN CONTEXTE PERTURBÉ La mobilité renvoie aux déplacements des biens et des personnes entre deux points, qui sont en général des immeubles, ainsi qu’aux moyens pouvant les faciliter. Quant à l’immobilier, il comprend les bâtiments de toutes catégories qui sont des actifs réels ancrés dans un emplacement fixe et interconnec tés aux systèmes d’infrastructures des villes.
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SAVOIR ET FORMATION
Paradoxalement, la mobilité est opposée à l’immobilité. On peut la concevoir en tant qu’un macro-système qui englobe les déplacements d’un immeuble à un autre et qui emprunte souvent l’espace public situé entre ceuxci, quoique dans les très grands ensembles immobiliers, par exemple les aéroports, la mobilité concerne aussi la fluidité des déplacements internes. Il s’agit d’un enjeu important pour les grandes villes et les centres urbains à forte densité de population. Les villes de Montréal et de Québec sont d’ailleurs très actives dans le domaine de la mobilité et soutiennent le transport collectif et le transport actif (marche et vélo). Or, depuis quelques années, de nombreux changements ont bouleversé le contexte institutionnel, politique et social québécois. Par exemple, le gouvernement du Québec a dévoilé le 17 avril dernier sa Politique de mobilité durable – 2030. Transporter le Québec vers la modernité 1 ainsi que le Plan d’action 2018-2023 2 associé. La nouvelle politique vise 11 cadres d’intervention, lesquels couvrent diverses formes de transport – collectif urbain, collectif régional, adapté, actif, maritime, ferroviaire, aérien, routier des marchandises –, ainsi que la sécurité routière, les nouvelles mobilités, les systèmes de transport intelligents.
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La mobilité y est ainsi définie : « La mobilité représente la capacité et le potentiel des personnes et des biens à se déplacer ou à être transportés. Elle constitue le fondement des échanges sociaux, économiques et culturels des individus, des entreprises et des sociétés. Pour être durable, la mobilité doit être efficace, sécuritaire, pérenne, équitable, intégrée au milieu et compatible avec la santé humaine et les écosystèmes. La mobilité durable limite la consommation d’espace et de ressources, donne et facilite l’accès, favorise le dynamisme économique, est socialement responsable et respecte l’intégrité de l’environnement3. » Les impacts de cette nouvelle politique sur la mobilité durable doivent aussi être combinés à ceux de la Politique énergétique 2030 adoptée par le gouvernement du Québec en 2016 et qui vise à réduire la consommation énergétique et les émissions de GES du secteur immobilier. Les changements apportés par l’adoption de ces récentes politiques ne sont pas les seuls à provoquer des pertur bations. Il faut aussi prendre en compte l’impact des
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nouvelles technologies et des innovations dans le domaine du transport. On parle de révolution des transports. Celle-ci touche le déplacement des individus en soutenant le transport actif (marche et vélo, qui contribuent en outre à la santé des personnes et à la réduction des GES). Elle valorise les immeubles localisés près des transports collectifs, des pistes cyclables, etc. Elle concerne évidemment le transport collectif par l’amé lioration de l’offre de services de transport par autobus, métro, autopartage, mais aussi des projets novateurs qui visent à bonifier cette offre par l’entremise de services combinés adaptés aux nouveaux besoins des usagers ou transformant la mobilité en service (Mobility as a Service ou MaaS ); il peut aussi s’agir de grands projets comme celui du Réseau express métropolitain (REM) et de la ligne bleue du métro à Montréal ou du tramway à Québec. Un autre exemple de démarche novatrice qui a
1. Gouvernement du Québec (2018). Politique de mobilité durable – 2030. Transporter le Québec vers la modernité. www.transports.gouv.qc.ca/fr/ministere/role_ministere/DocumentsPMD/politique-mobilite-durable.pdf 2. Gouvernement du Québec (2018). Plan d’action 2018-2023. www.transports.gouv.qc.ca/fr/ministere/role_ministere/DocumentsPMD/PMD-plan-action.pdf 3. Politique de mobilité durable – 2030. Transporter le Québec vers la modernité, p. 3.
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pour but de modifier les habitudes de déplacement des employés nous vient de la Ville de Montréal : en adhérant aux programmes OPUS & Cie et OPUS+ entreprise, la Ville de Montréal a posé un geste concret vers une meilleure mobilité qui s’inscrit dans le plan Montréal durable 20162020, afin d’inciter ses employés à utiliser les transports collectifs pour leurs déplacements résidence-travail et professionnels. Avec l’adhésion aux programmes OPUS, la Ville de Montréal espère montrer l’exemple et créer un effet d’entraînement chez les employeurs montréalais. La mobilité touche aussi les déplacements en automobile, favorisant le transport par autopartage, par auto élec trique et bientôt par auto autonome. Les immeubles devront être adaptés pour répondre à ces changements. Devra-t-on réduire le nombre de places de stationnement dans les immeubles ou en périphérie ? Qu’adviendra-t-il des grands stationnements souterrains déjà construits ? Il faudra les adapter en y ajoutant des bornes de recharge, plus de places pour les vélos et même des douches pour les cyclistes, des systèmes de sonde permettant d’établir la connectivité avec les systèmes de réservation de place. Il faudra aménager des entrées ou des quais de débarque ment adaptés à cette nouvelle mobilité des personnes. Le transport des marchandises est aussi concerné : avec la popularité grandissante du commerce en ligne, il faudra prévoir dans les immeubles résidentiels, institutionnels ou commerciaux des hubs (des plateformes de corres pondance) permettant de recevoir la livraison des colis, se doter de portes et d’accès électroniques pour autoriser le livreur, ou peut-être le drone, à y entrer. On pense à créer de nouveaux interlieux pour recevoir les livraisons : le dépanneur du coin, un hall d’entrée adapté ou un espace public occupé temporairement pour cette fonction. La logistique d’approvisionnement ou de livraison des colis sera aussi touchée par les mesures ayant pour but de réduire la circulation dans les centres-villes ; des projets de mutualisation des services de transport pour le dernier kilomètre sont déjà à l’étude. Les zones transfrontalières et de passages d’un moyen de transport à l’autre seront alors repensées. S’ENGAGER DANS LE CHANGEMENT ! Bref, nous sommes en pleine zone de turbulence. Il est donc important de comprendre le rôle que peuvent assumer les propriétaires et les autres acteurs de l’immobilier. Doivent-ils se résigner à subir les changements annoncés ou peuvent-ils y contribuer activement en y apportant leur point de vue ? Les nouvelles formes de mobilité sont favorables à plusieurs dimensions du bâtiment durable, vert et intelligent. Certaines certifications de bâtiment durable leur attribuent
déjà des crédits permettant aux propriétés d’être mieux évaluées. On favorise notamment le transport actif (marche et vélo), combiné au transport collectif, car il exerce des impacts positifs sur la santé et le bienêtre des occupants et usagers des immeubles en plus de décongestionner les centres-villes et de réduire les émissions de GES. Il apparaît aussi inévitable de prendre en compte les changements de modes de vie et de travail : les employeurs intègrent de plus en plus des mesures favorisant le travail à distance et préconisent les rencontres par l’intermédiaire d’outils comme Skype, Zoom et les vidéoconférences. Ces moyens permettent de réduire le nombre de déplace ments entre le domicile et le lieu de travail, mais aussi les déplacements et les voyages d’affaires. C’est aussi la même tendance dans les universités et les collèges qui offrent aussi plus de cours ou de formations à distance. Toutes ces mesures nécessitent une révision des super ficies des locaux destinés aux employés ou aux étudiants. Par ailleurs, l’on constate la popularité des projets immo biliers, tels que les TOD (transit-oriented development), qui favorisent une mixité d’usage et permettent du même coup de réduire les déplacements et d’encourager le transport actif. Les plans de revitalisation des artères commerciales sont aussi à l’étude dans les grandes villes, tout comme dans les municipalités de moindre envergure. Les propriétaires d’immeubles et les commerçants doivent s’y impliquer et se préparer à s’adapter aux changements souhaités pour favoriser l’achat local, l’achat de proximité, l’économie circulaire et ainsi réussir à répondre aux besoins des consommateurs tout en réduisant leurs déplacements par automobile. Notons également la préférence notable des milléniaux et des plus jeunes générations pour l’accès à des moyens de transport multimodaux et à une mobilité active, plutôt qu’à la propriété d’une automobile. Le fait est qu’un nombre croissant de ces jeunes ne possèdent pas de permis de conduire et ne comptent pas en avoir. Il devient donc nécessaire d’adapter en conséquence l’offre de services, incluant le logement et les lieux de destination. Enfin, il faudra réussir à mieux arrimer les services offerts par le privé et ceux du public pour mutualiser l’offre et les moyens disponibles. Les directions des municipalités et des systèmes de transport, les responsables des plans d’urbanisme et les propriétaires des grands immeubles, privés ou publics, sont tous mis à contribution. Un bel exemple démontrant le potentiel de ce type de collaboration est le nouveau projet de mutualisation des quelque 3 000 espaces de stationnement qui sera réalisé à Montréal dans le cadre des grands travaux annoncés pour transformer la rue Sainte-Catherine et le périmètre avoisinant.
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UNE CERTIFICATION : EST-CE SI IMPORTANT? Par Mark Warner, spécialiste principal en formation de l’ISSA
L’industrie du nettoyage dans le monde entier traverse une période de changements qui bouleversent les modèles d’affaires habituels. Certains s’entendent pour dire que le temps des représentants qui sollicitent « à froid » les clients potentiels et qui concluent presque automatiquement une vente est quasi révolu au profit du commerce électronique. Le magasinage sur le Web, l’Internet des objets et la formation en ligne ne font que commencer à changer le portrait de notre industrie. De la même manière, le temps où des entreprises de nettoyage à forfait remportaient l’appel d’offres simplement en raison de leurs relations avec certains gestionnaires d’installations est aussi chose du passé. Que signifient ces changements pour les entreprises, les employés, les produits et les services de nettoyage ? Quelles seront les exigences de l’industrie à l’avenir ? La réponse est fort simple. Tous les acteurs de l’industrie du nettoyage seront assujettis à des normes de plus en plus élevées à mesure que les clients, et l’industrie elle-même, exigeront l’excellence. Comment pouvons-nous alors mesurer la capacité de respecter des normes plus élevées ? La certification par une tierce partie est l’une des façons d’y arriver.
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POURQUOI OBTENIR UNE CERTIFICATION? La certification est-elle vraiment importante dans notre domaine ? Éliminer, innover, se démarquer et changer sont les verbes qui reviennent le plus souvent dans l’industrie du nettoyage commercial. Alors que nous cherchons à comprendre comment innover dans notre industrie, il ne sert à rien de réinventer la roue. Pour de nom breuses industries, les normes ne représentent rien
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de vraiment nouveau. Il existe des normes pour les services alimentaires, les établissements de soins de santé, les immeubles gouvernementaux, pour ne nommer que ceux-là. Si nous sommes cohérents et soutenons la vision de changer la perception de l’industrie du nettoyage afin qu’elle soit reconnue à sa juste valeur comme un élément vital à la santé publique, la question est plutôt la suivante : comment avons-nous pu croire qu’une certification n’était pas importante ?
Deux types de certification sont nécessaires : la certification des personnes et celle des entreprises afin de confirmer qu’un employé ou une entreprise est en mesure d’offrir des services de nettoyage de premier ordre. Sans cette attestation, une organisation ne peut faire la preuve de ses compétences, et une personne pourrait échouer à définir la pertinence de son travail. À QUEL POINT LA FORMATION EST-ELLE RENTABLE ? Voici quelques-uns des avantages que procure un personnel bien formé. Santé et sécurité. Un personnel de nettoyage bien formé et bien renseigné constitue la première ligne de défense contre la propagation des maladies infectieuses. Dans un monde où les risques de contracter des virus ou des bactéries – comme le SARM (Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline), le norovirus, le Clostridium difficile, la grippe, etc. – sont omniprésents, il est primordial d’adhérer aux meilleures pratiques et de se soucier des détails. Des vies sont en jeu. En revanche, on a malheureusement déjà fait la preuve que l’entretien sanitaire mal effectué contribue à la propagation des maladies infectieuses, et ce, même si le personnel d’entretien est animé des meilleures intentions du monde. Recrutement du personnel. L’industrie du nettoyage est un vaste univers qui offre des occasions intéres santes, des possibilités de carrières fructueuses et la perspective d’atteindre des postes de haut niveau au sein d’une entreprise. En outre, cette industrie propose des emplois à mi-temps et à plein temps. Des postes de directeur général, de président, de directeur et diverses autres fonctions de gestion sont accessibles, comme on en compte dans les petites ou les très grandes entreprises. Si notre industrie avait, il y a 50 ans, profité de la certification par un tiers, ces niveaux d’emplois auraient été atteints plus rapidement et la perception extérieure de notre industrie serait différente aujourd’hui. Rétention du personnel. C’est un fait connu dans l’industrie du nettoyage, les obstacles à l’emploi y sont peu nombreux pour une personne motivée et prête à s’investir et à travailler fort. Les promotions et les chances d’avancement peuvent se présenter rapidement, et la clé pour favoriser les perspectives stimulantes de carrière consiste à le faire savoir aux
candidats potentiels, puis à leur donner la formation et à les renseigner sur ce qui est nécessaire pour assurer leur réussite. Tout cela est possible grâce aux programmes de formation et de certification de haut niveau que nous offrons. Première impression. La maxime selon laquelle nous n’avons qu’une seule chance de faire une bonne première impression s’applique particulièrement bien à notre industrie. Ainsi, un personnel d’entretien sanitaire bien renseigné et bien formé peut grandement contribuer à améliorer la première impression que les gens auront des installations. Économies. Les immeubles sont composés de biens structurels qui doivent être protégés. Il est étonnant, voire déprimant, de subir les frais associés aux dommages et au remplacement prématuré des structures, planchers, tapis, ameublements ou autres alors que, souvent, il aurait été possible d’éviter ces frais par une formation adéquate du personnel responsable de leur entretien. Coûts et problèmes d’ordre juridique. Dans tous les immeubles, la menace financière liée à une réclamation pour glissade, chute ou autre blessure d’un visiteur ou d’un occupant est omniprésente, et l’on sait que les frais associés peuvent s’élever à plusieurs milliers de dollars. Dans certains cas, ces coûts peuvent constituer le poste de dépenses le plus élevé en matière d’entretien d’un immeuble, excédant de loin ceux des matériaux et des équipements utilisés pour l’entretien de l’immeuble lui-même.
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Dépenses supplémentaires. Si l’on considère tous les aspects étroitement liés à la propreté d’un immeuble et la complexité grandissante du domaine, il est essentiel de passer par la formation afin d’atteindre des standards de plus en plus élevés. Dans tous les domaines, incluant l’entretien d’édifice, l’absence de formation ne peut qu’entraîner des frais cachés liés à un mauvais rendement et à des pertes d’efficacité. Ces frais cachés peuvent inclure un taux d’absentéisme élevé, une réduction de la productivité et la perte de clients. Satisfaction des clients et des employés. Une formation certifiée comporte de nombreux avantages pour le client, notamment la réduction des plaintes et des perturbations. Pour l’employé, il s’agit d’un moyen concret de reconnaître la valeur du travail d’entretien, ce qui forcément contribue au bon moral des troupes et à un niveau de motivation accru. Proactif, le personnel devient plus créatif, ce qui est bénéfique pour l’équipe et contribue à la satisfaction des clients, une combinaison gagnante.
TOURNEZ-VOUS VERS VOTRE ASSOCIATION En fin de compte, il est très avantageux d’offrir une formation poussée au personnel de nettoyage. Pour les gestionnaires de plus haut niveau, le Cleaning Management Institute (CMI) de l’Association internationale de l’industrie de l’entretien sanitaire (ISSA) offre un programme de certification reconnu et accepté à l’échelle mondiale. Ces certifications sont considérées comme la clé du perfectionnement des intervenants de l’industrie du nettoyage. Elles assurent que la personne visée est une vraie professionnelle de l’industrie du nettoyage, qu’elle est au courant des normes et de la réglementation en vigueur et qu’elle possède les connaissances et les techniques nécessaires pour avoir recours aux meilleures pratiques quant aux normes de propreté les plus élevées. Pour l’organisation, il existe tout autant de raisons d’obtenir une certification. Le CMI de l’ISSA enseigne les particularités d’une organisation de nettoyage de qualité et professionnelle. Ce programme porte non seulement sur les politiques en matière de ressources humaines, les charges de travail et les problèmes de personnel, mais aussi sur les mesures de contrôle de la qualité. C’est pourquoi de nombreux organismes gouvernementaux et plusieurs grandes entreprises ont commencé à faire appel à des fournisseurs de services certifiés par le Cleaning Industry Management Standard (CIMS). En fait, la certification du CIMS est maintenant reconnue comme un élément essentiel pour toute organisation qui souhaite obtenir la désignation Immeuble écologique du programme LEED (Leadership in Environmental and Energy Design) du U.S. Green Building Council. La formation et la certification sont importantes pour l’industrie du nettoyage. Elles permettent au personnel et aux organisations de qualité de se démarquer de la concurrence. Qui donc laisserait une personne sans compétence reconnue réparer ou installer le câblage électrique ou la plomberie d’un édifice commercial ? Pourquoi en serait-il autrement en ce qui concerne les attentes à l’égard du travail certifié de désinfection, d’assainissement, de contrôle des odeurs, d’entretien des surfaces et des structures des immeubles ?
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– Traduction de l’article paru dans le numéro de décembre 2017 du magazine Today de l’ISSA
L’ISSA NOMME MARIUS BERGER À TITRE DE SPÉCIALISTE EN FORMATION POUR LA RÉGION DU QUÉBEC L’Association internationale de l’industrie de l’entretien sanitaire (ISSA) est heureuse d’annoncer la nomination de Marius Berger, président de Solutions ID2BM inc., à titre de spécialiste en formation pour la région du Québec. Marius Berger détient une vaste expérience acquise dans l’industrie des soins de santé et de l’entretien sanitaire. Tout au long de sa carrière, il a été impliqué dans de nombreuses initiatives, notamment : • l’élaboration d’un programme de formation pour le ministère de la Santé et des Services sociaux ; • l’harmonisation des pratiques de nettoyage dans divers établissements de soins de santé du Québec ; • la conception, la mise en œuvre et la prestation d’un cours sur l’hygiène et les services environnementaux dans le secteur des soins de santé dans le cadre du diplôme d’études professionnelles (DEP).
En outre, M. Berger prononce régulièrement des conférences pertinentes au secteur des soins de santé et de la sécurité, en plus de rédiger divers articles techniques dans plusieurs publications du domaine. À titre de spécialiste en formation pour la région du Québec, Marius Berger sera responsable de présenter les programmes éducatifs de l’ISSA comme les ateliers Formation des formateurs et les programmes de formation en gestion pour les superviseurs, techniciens et travailleurs des services de nettoyage et d’entretien du Cleaning Management Institute (CMI). « M. Berger nous aidera à offrir les programmes de formation et de certification les plus utiles de l’ISSA aux membres et utilisateurs du Québec, affirme Mike Nosko, directeur général d’ISSA Canada. C’est avec plaisir que nous annoncerons une série de dates de formation dans un avenir rapproché. »
RANDY BURKE OFFRE SES SERVICES BÉNÉVOLES COMME CONSEILLER INDUSTRIEL POUR ISSA CANADA ISSA Canada est heureuse d’annon cer que Randy Burke, président de la Canadian Commercial Cleaning Association (CCCA) (Association canadienne du nettoyage commercial [ACNC]), a proposé ses services comme bénévole à titre de conseiller industriel pour l’Association. « Randy est la voix de la CCCA depuis ses débuts, affirme le directeur général d’ISSA Canada, Mike Nosko. L’année dernière, il a grandement participé avec ISSA Canada à la formation d’une alliance stratégique, une étape importante qui nous a permis de cerner et de mieux comprendre les besoins et les désirs de la communauté des fournisseurs de services d’entretien d’immeubles de tout le Canada. » Vétéran de plus de 30 années au sein de l’industrie canadienne du nettoyage commercial, l’actuel chef de la direction de DCS Global Enterprise s’est porté volontaire pour aider ISSA Canada à unifier tous les secteurs de l’industrie canadienne du nettoyage commercial.
« Nous vivons une étape cruciale de l’industrie canadienne du nettoyage commercial, affirme M. Burke. La situation financière de notre industrie est plus difficile que jamais. J’espère aider tous les intervenants de l’industrie à mieux comprendre les défis qui nous attendent et à trouver tous ensemble des solutions satisfaisantes. » En tant que conseiller industriel, Randy Burke travaillera de concert avec ISSA Canada à la création de matériel et de programmes de formation à l’intention des propriétaires et des gestionnaires de biens des établissements commerciaux pour les aider à mieux comprendre l’industrie du nettoyage commercial. « La vaste expérience de Randy avec les gestionnaires immobiliers et les fournisseurs de services aux établissements sera des plus utiles pour ISSA Canada afin de déterminer les programmes de formation et de certification qui seront les plus profitables pour notre industrie, souligne Mike Nosko. Randy partage notre vision de l’aide essentielle pour faciliter l’unification de la communauté du nettoyage et modifier la perception envers la profession et la valeur du nettoyage. »
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LE SAVIEZ-VOUS ?
Une nouvelle fiche, intitulée Rangement dans les garages de stationnement intérieurs, est maintenant disponible sur le site Web de la Régie du bâtiment du Québec. Elle précise les cas où les unités de rangements sont considérées comme des usages qui doivent être isolés du garage de stationnement.
TOURNOI DE GOLF ANNUEL D’ISSA CANADA RÉGION DU QUÉBEC
NOMINATION CHEZ MAGIL CONSTRUCTION
TIME OUT MARKET DÉBARQUE À MONTRÉAL
John Marcovecchio, chef de la direction, est heureux d'annoncer la nomination de Josée Plourde au poste de vice-présidente stratégie et rayonnement. À ce titre, elle veillera à unifier et consolider les stratégies du groupe, en matière de développement de marchés, et à définir une vision holistique pour l’entreprise. Diplômée de HEC Montréal, Josée a bâti son réseau d’affaires dans diverses sphères d’activités depuis plus de 25 ans, particulière ment dans les domaines de l’immo bilier comm erc ial et de la construction.
Montréal accueillera un nouveau lieu branché pour les foodies et amateurs de culture : dès la fin 2019, Time Out Market s’installera dans le Centre Eaton de Montréal, au cœur du centre-ville dans la rue Sainte-Catherine. Time Out Market Montréal réunira le meil leur de la ville sous un seul toit : les meilleurs restaurants, bars et expériences culturelles. Après le succès de son marché phare de Lisbonne, Time Out Market ouvrira à New York et Miami à la fin de 2018, à Boston, Chicago et Montréal en 2019. Time Out Market est une expérience propulsée par Time Out Group, la firme internationale spécialisée dans les médias et le divertissement. Le groupe a signé sa première entente d’exploitation avec Ivanhoé Cambridge, un leader mondial de l’immobilier, dans le but de lancer à Montréal le premier Time Out Market au Canada.
Quand : Le mardi 19 juin 2018 Lieu : Club de golf le Blainvillier Dessiné par le célèbre architecte Graham Cooke, le parcours constitue un superbe défi. Ceux pour qui le golf est davantage une promenade dans la nature apprécieront également l’atmosphère des plus amicales dans un environnement boisé et soigneuse ment entretenu. Il est également possible de participer uniquement à la soirée, débu tant par un cocktail, un délicieux choix de grillades mixtes sera offert et il y aura de nombreux prix à gagner. Golfeurs mordus ou occasionnels seront comblés !
MAGIL CONSTRUCTION
NOUVELLE FICHE D’INFORMATION POUR LES GARAGES DE STATIONNEMENTS INTÉRIEURS
GSF CANADA CÉLÈBRE SES 35 ANS ! UNE MODERNISATION D’ÉCLAIRAGE PERMET À UN CENTRE COMMERCIAL DE RÉALISER DES ÉCONOMIES MAJEURES GRÂCE À UNE RÉDUCTION D’ÉNERGIE ET DES SUBVENTIONS
GSF Canada a célébré ses 35 années d’exis tence le 14 juin dernier au Mont Blanc à Laval, salle de réception où ses fidèles clients ont été invités à se joindre aux membres de l’équipe afin de célébrer ce bel évènement. Le travail quotidien des employés d’entre tien ménager et les pages d’histoire qui ont fait le succès de GSF Canada ont été soulignés durant la soirée.
Comprenant d’importants détaillants tels que Loblaws, Home Depot et LCBO, College Square est un centre commercial qui s’étend sur 389 244 pieds carrés. Les gestionnaires immobiliers de Leikin Management inc. ont fait équipe avec Concept Illumination afin de planifier et exécuter la rénovation. Le total des économies d’énergie annuelles est estimé à 160 000 kWh. Le projet a aussi obtenu des subventions d’Hydro Ottawa grâce à son programme saveONenergy. Avec l’aide de Concept Illumination, Leikin Management a réussi à récupérer près de 20 % des coûts du projet. Les gestionnaires bénéficieront également d’une réduction de coûts d’entretien.
ENGIE SERVICES DÉMÉNAGE LAROSE ET FILS LTÉE
L’entreprise intègrera ses nouveaux bureaux au 1001, boul. De Maisonneuve Ouest à compter du 7 juillet 2018. Cette nouvelle adresse lui permettra d'être plus efficace et ainsi de mieux servir sa clientèle et attirer de nou veaux talents ! Les numéros de téléphone et adresses courriel demeurent inchangés.
GRANDS PRIX DU GÉNIE-CONSEIL QUÉBÉCOIS 2018 Le lundi 14 mai dernier à Montréal, l’AFG a présenté la 16e édition des Grands Prix du génieconseil québécois, en présence de Dominique Anglade, vice-première ministre, ministre de l’Économie, de la Science et de l’Innovation et ministre responsable de la Stratégie numérique, et de Valérie Plante, mairesse de Montréal. Des prix ont récompensé les meilleurs projets réalisés en collaboration avec des firmes de génie-conseil dans 11 catégories, en plus du Prix Visionnaire, remis à un projet ayant particulièrement fait preuve d’innovation, et d’une Mention Développement durable, Volet social. 38
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