SAVOIR ET FORMATION
LA MOBILITÉ S’INVITE EN IMMOBILIER ! Quand la mobilité fait bouger ce qu’il y a de plus immobile dans une ville : les immeubles ! Andrée De Serres
Elia Duchesne
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our la deuxième année consécutive à Montréal, le Sommet mondial de la mobilité durable Movin’On, présenté par Michelin avec C2 comme partenaire organisateur, s’est tenu du 30 mai au 1er juin 2018. Cet important événement a réuni plus de 4 000 experts du milieu académique, politique, municipal et des affaires. Surnommé le « Davos de la mobilité », ce sommet d’envergure inter nationale était l’occasion de rassembler de nombreux acteurs clés autour d’un objectif commun, celui de passer « de l’ambition à l’action », afin de trouver et de mettre en place des solutions concrètes pour répondre aux grands enjeux de la mobilité. Pour les acteurs du secteur de l’immobilier, il s’agit de mieux saisir les impacts potentiels de cette nouvelle mobilité sur le développement de futurs projets immobiliers et sur la gestion des bâtiments existants. Comment faut-il réagir face à ces changements ?
Andrée De Serres, LL.L, MBA, Ph.D., professeure et titulaire ainsi que Elia Duchesne, gestionnaire de projets de recherche depuis 2014, Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier, ESG UQAM.
C’est dans ce contexte que les chercheurs et les collaborateurs de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier et du tout nouvel Observatoire et centre de valorisation des innovations en immobilier de l’École des sciences de la gestion de l’UQAM ont lancé leur projet de recherche « Immobilier durable et Mobilité » en profitant du sommet Movin’On pour organiser une première session de travail. L’objectif était de parvenir à une meilleure compréhension du rôle des acteurs de l’immobilier dans la coconstruction de la mobilité. Nous voulions profiter de la présence d’experts en mobilité provenant de tous les coins du monde pour recueillir plus d’informations nous permettant de mieux comprendre les contraintes et les facteurs associés à l’implantation de nouveaux projets de mobilité impliquant les infrastructures urbaines et les bâtiments. Les autres buts étaient d’explorer des approches transversales innovantes facilitant le développement de la mobilité et de coconstruire, avec les participants
des autres secteurs d’activité clé, une approche écosystémique de la mobilité des grandes villes. Nous vous invitons vous aussi à continuer la réflexion sur cette problématique et à proposer vos pistes de réponse à la question suivante : pourquoi les acteurs de l’immobilier doivent-ils se sentir concernés par les questionnements actuels associés à la mobilité ? La mobilité ne s’inscrit pas seulement dans la réduction des nuisances dues aux déplacements entre le domicile et le lieu d’arrivée, à savoir les embouteillages, le contrôle des émissions de gaz à effet de serre (GES), la diminution du nombre de voitures au centre-ville. La gestion de la mobilité est aussi liée aux usages multiples et différents des déplacements : travail, éduca tion, magasinage, soins de santé, vie sociale et familiale, loisirs. UN CONTEXTE PERTURBÉ La mobilité renvoie aux déplacements des biens et des personnes entre deux points, qui sont en général des immeubles, ainsi qu’aux moyens pouvant les faciliter. Quant à l’immobilier, il comprend les bâtiments de toutes catégories qui sont des actifs réels ancrés dans un emplacement fixe et interconnec tés aux systèmes d’infrastructures des villes.
JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : ÉTÉ 2018
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