Maintenance immobilière volume 9 numéro 1

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VOLUME 9 | NUMÉRO 1

LES DÉFIS DE MAINTENANCE DE L’AÉROPORT

MONTRÉAL-TRUDEAU

PP 41614528


RÉFLÉCHIR LA GESTION IMMOBILIÈRE DE L’AVENIR •

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Expertise de pointe et pratiques innovantes

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Veille médiatique et tendances de l’industrie

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14 L’impact de l’immobilier MARS sur l’environnement :

MONTRÉAL

11 h 30 14 h 00

défis et opportunités

Le secteur de l’immobilier commercial compte parmi les grands pollueurs de la planète. Il y a 20 ans, l’industrie québécoise se donnait de nouveaux moyens pour réduire son impact. Où en sommes-nous ici et ailleurs ? Steven Guilbeault nous partage sa vision.

Une entrevue de Simon Durivage Journaliste et animateur

Steven Guilbeault conseiller stratégique, cycle capital Management, copticom

BOMA Québec est le plus important regroupement de propriétaires et de gestionnaires d’immeubles commerciaux de la province. Il rassemble des professionnels passionnés qui souscrivent à des principes de gestion performante et responsable des immeubles sur les plans économique, environnemental, social et humain.

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MOT DE L'ÉDITEUR

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ÉDITEUR  Jacques Boisvert JOURNALISTES Yasmina El Jamaï, Emmanuelle Gril, Johanne Landry et Sylvie Lemieux JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET

RESPONSABLE DE LA QUALITÉ DES CONTENUS Johanne Landry COLLABORATION À CE NUMÉRO  Henri Bouchard, Brigitte Dupuis, Martin Lessard et Serge Rioux RÉVISION  ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique et mise en page : Carole Bordeleau pour Carbodesign

CE NUMÉRO EN BREF

PHOTOGRAPHES  Denis Bernier et Roxane Paquet PHOTO EN PAGE COUVERTURE © Getty Images par buzbuzzer PUBLICITÉ  Souk Vongphakdy Responsable des ventes Arianne Jobin-Chamberland Conseillère aux ventes Najat El Manir Responsable des projets spéciaux Montréal 450 670-7770

Jacques Boisvert jacques.boisvert@jbcmedia.ca

Annonces publicitaires : Lan Lephan

Québec 418 317-0669

ADMINISTRATION  Edith Lajoie Responsable des opérations et de l'expérience client COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA ENVOI DE POSTE — PUBLICATIONS  Convention n PP 41614528 o

ADRESSE DE RETOUR  2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 ABONNEMENTS  www.jbcmedia.ca Dépôts légaux — Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009. Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Maintenance immobilière. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître. L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.

ISSN 1925-7988

Partenaire de :

E

xploiter, entretenir et agrandir l’aéroport international Montréal-Trudeau n’est pas un mince défi de gestion et de maintenance immobilière, quand on sait que 50 000 personnes – voyageurs et employés – y circulent chaque jour ! C’est pourquoi nous avons rencontré pour vous M. Pierre Loyer, vice-président, planification aéroportuaire, ingénierie et entretien de l’aéroport, qui accorde une grande entrevue à la journaliste Johanne Landry. Également à ne pas manquer dans ce numéro, un article signé par Emmanuelle Gril, sur une nouvelle technologie québécoise qui permet de détecter rapidement la bactérie Legionella pneumophila, responsable de la maladie du légionnaire et souvent associée aux tours de refroidissement à l’eau. Les préposés à l’entretien sanitaire dans vos immeubles font un travail essentiel et exigeant. Malheureusement, leur apport est souvent mal reconnu. Un sourire, un merci ou un bonjour ne coûte rien et fait plaisir. Ne soyez pas, comme certains, avares de bons mots à leur endroit, ils méritent le plus grand respect. À ce sujet, ne manquez pas de lire l’article de la journaliste Yasmina El Jamaï en page 18. Le coût d’entretien des ascenseurs représente un poste de dépense important. Nous vous présentons un article de la journaliste Sylvie Lemieux, consacré au transport vertical. Tout cela sans compter nos chroniques habituelles et un dossier promotionnel fort intéressant, qui vous en apprendra beaucoup sur le Groupe Alfid, gestionnaire immobilier. En terminant, c’est avec plaisir que nous vous présentons une nouvelle chronique dans ce magazine : nommée De bons tuyaux, elle est présentée par Henri Richard et Martin Lessard, de la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ). Bonne lecture !

Le magazine Maintenance immobilière est publié par JBC Média inc. Président : Jacques Boisvert

Jacques Boisvert Éditeur

2120, avenue Victoria, bureau 140 Longueuil (Greenfield Park) QC J4V 1M9 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771 info@jbcmedia.ca

www.jbcmedia.ca

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2019

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SOMMAIRE

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5 RENCONTRE AVEC PIERRE LOYER Les défis de maintenance de l’aéroport Montréal-Trudeau Par Johanne Landry

34 REGARD Une solution intégrée pour les gestionnaires d'immeubles

11 LE GROUPE ALFID MET LE CAP SUR LA CROISSANCE Propos recueillis par Sylvie Lemieux

36 MOT DU PRÉSIDENT DE BOMA QUÉBEC Inspirer l'évolution

16 HYGIÈNE DU BÂTIMENT L'impact de l'innovation technologique sur l'entretien des bâtiments Par Serge Rioux

38 ASCENSEUR Quand le transport vertical va, tout va !

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LES PRÉPOSÉS À L’ENTRETIEN MÉNAGER : des employés essentiels à la paix d’esprit des gestionnaires immobiliers et au bien-être des locataires

Par Emmanuelle Gril

Par Bruno Turcotte

Par Sylvie Lemieux

41 BULLETIN QUÉBEC SALUBRITÉ 45 LE SAVIEZ-VOUS ?­

Par Yasmina El Jamaï

24 DE BONS TUYAUX Plomberie : gare aux produits nettoyants à proximité des appareils et des accessoires de plomberie Par Henri Bouchard et Martin Lessard 29 TECHNOLOGIE Une nouvelle technologie pour détecter la bactérie Legionella pneumophila

Par Emmanuelle Gril

31 TENDANCES ET INNOVATIONS Le contrôle au cœur du bâtiment intelligent

Par Brigitte Dupuis 4

MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2019

INDEX DES ANNONCEURS AMCQ 20, 30

GSF Canada inc. 47

Bitumar 26

JBC Média inc. 27

BOMA Québec 2

Lafleur & Fils inc. 7

Comité paritaire région de Québec 23

Le Groupe Alfid inc. 21

Conciergerie SPEICO inc. 17

Le Groupe Charbonneau 25

CSSA-Canada 19

Les Services Ménagers Roy ltée 33

Ébénisterie St-Georges inc. 15

Millenium 35

ENGIE Services 39

Rousso 37

Entreprise d'électricité Astral inc. 12

Toitech 10

GDI Services (Québec) SEC 48

United Acoustics & Partitions (2003) inc. 14

Gestion Hygiène du Bâtiment inc. 9


RENCONTRE AVEC…

PIERRE LOYER

LES DÉFIS DE MAINTENANCE DE L’AÉROPORT MONTRÉAL-TRUDEAU PAR JOHANNE LANDRY, JOURNALISTE

On le traverse, contents de partir en voyage. Mais outre la partie visible de l’aéroport de Montréal, sur le parcours des passagers, il y a aussi des endroits qu’on ne voit pas et qui présentent des défis de maintenance particuliers.

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RENCONTRE AVEC PIERRE LOYER

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e son bureau situé aux étages supérieurs de l’hôtel Marriott, Pierre Loyer a une vue imprenable sur le terminal et ses environs, un univers qui le rend heureux. Ne sent-on pas, en effet, des vibrations un peu spéciales dès qu’on s’approche d’un aéroport ? Vice-président, planification aéroportuaire, ingénierie et entretien, pilote de formation qui prend encore les commandes pour son plaisir, Pierre Loyer confie que les lieux occupent une grande place dans son cœur. Quels sont les enjeux de maintenance et d’entretien d’un tel endroit ? « Il faut voir un aéroport davantage comme une ville que comme un bâtiment », expose-t-il, car il s'agit d'un milieu composé d’immeubles, de stationnements, de garages, de voies de circulation où l’on traite et évacue de l’eau, où l’on déneige et où l’on produit occasionnellement de l’énergie, tout cela 24 heures par jour, 365 jours par année. Les points les plus stratégiques ? « Tout ce qui se trouve sur le parcours du passager pour que l’ensemble de son expérience, du stationnement de sa voiture jusqu’au moment d’embarquer dans l’avion, soit agréable et la moins stressante possible », répond Pierre Loyer, nommant justement le stationnement, le débarcadère, le terminal et les portes d’embarquement comme les quatre structures prioritaires. C’est la partie que les gens voient. Mais il y a également des dizaines de blocs sanitaires en souterrain, un long réseau de plomberie, une centrale thermique alimentée par l’électricité et par le gaz (consommation annuelle : 1 500 000 m3) qui chauffe ou qui climatise l’équivalent de

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3 000 maisons unifamiliales, ainsi que des kilomètres de tuyaux. Des systèmes et des équipements qu’il faut maintenir en état de fonctionner pour assurer le confort des quelque 50 000 personnes qui passent et qui travail­ lent ici chaque jour. S’y ajoute la complexité de gérer les périodes de pointe : elles sont quotidiennes le matin et en fin d’après-midi et annuelles au cours des mois d’été et pendant la période des fêtes, alors que des milliers de personnes circulent dans un temps restreint et font hausser la consommation énergétique. La fiabilité des équipements représente donc un aspect névralgique. « La résilience de nos réseaux, c’est crucial », exprime Pierre Loyer qui fait passer la maintenance d’un mode entretien à un mode fiabilisation en mettant en place des équipements de diagnostic préventif et non plus réactif. « Accroître la résilience et mieux planifier, nous ne pourrons y arriver qu’avec des équipements connectés qui nous fourniront des informations pertinentes. Nous pourrons alors intervenir au bon moment », explique-t-il, faisant remarquer que la maintenance préventive entraîne comme inconvénient le risque d’introduire un problème dans un système qui n’en avait pas. D’où, insiste-t-il, l’importance d’effectuer le nombre juste d’interventions au bon moment et de ne pas le faire quand les systèmes n’en ont pas besoin. Le seul moyen d’y arriver, c’est d’entretenir un « dialogue » efficace entre les équipe­ments et les gens de maintenance. « Inutile de remplacer une pièce parce que le fabricant nous dit qu’après 50 000 heures il fallait la changer. Mais au moment où elle va montrer des signes de défaillance, une vibration anormale, par exemple, ce sera là, le temps d’intervenir. »


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LA GESTION DE L’ÉNERGIE Pour mieux gérer l’énergie en période de pointe (qui dépasse à ces moments-là les 18 mégawatts), Pierre Loyer est aussi en train de constituer une équipe dont ce sera l’unique responsabilité. Une cellule qui se consacrera à l’optimisation des équipements et des façons de faire, à effectuer le monitorage du système et à poser les bons gestes. « Intervenir et changer des équipements, souligne-t-il, ça reste une action ponctuelle. Au bout d’un moment, si on l’utilise mal ou si l’on ne s’en occupe pas, le nouvel équipement finit par consommer autant d’énergie que l’ancien. Il faut plutôt introduire de bonnes pratiques opérationnelles et faire du conditionnement assidu. Ne pas regarder individuellement le moteur, mais tout le système dont il fait partie. Considérer l’ensemble et assurer un commissionnement continu. » À combien s’élève la facture d’énergie annuelle de l’aéroport de Montréal ? On parle de 7 M$ pour l’électricité et de 2 M$ pour le gaz.

LADISLAS KADYSZEWSKI

LADISLAS KADYSZEWSKI

DES PARTENAIRES STRATÉGIQUES Le vice-président, planification aéroportuaire, ingénierie et entretien, en poste depuis moins de deux ans, revoit aussi la stratégie d’appro­visionnement en s’adjoignant, dans certains domaines névralgiques, ce qu’il appelle des partenaires stratégiques plutôt que des soustraitants. « Dans une relation stratégique, expose-t-il, il n’est plus question de services de commodité, mais bien d’un but commun, celui de maintenir de hauts standards de qualité. » C'est la fin des mandats de moyens ; doré­navant, l’aéroport de Montréal donnera des mandats de résultats et allongera le terme des contrats afin de laisser à ses partenaires l’occasion de mettre en place ce qui est nécessaire pour assurer le niveau de services exigé. C’est le cas pour l’entretien sanitaire et la propreté, avec GDI et Peace Plus qui vien­ nent d’être retenus après un appel d’offres, en novembre dernier, et d’Engie Services ainsi que d’Alstef dans les salles de bagages. Au quotidien, Pierre Loyer gère des équipes d’environ 125 employés maison, gestionnaires et personnel de métier, à qui s’ajoutent les sous-traitants. « Il y a des systèmes spécialisés comme les ascenseurs ou les escaliers roulants où il n’y a pas vraiment d’intérêt à développer notre propre expertise », explique-t-il. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2019

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RENCONTRE AVEC PIERRE LOYER

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UNE CARRIÈRE À L’AÉROPORT Pierre Loyer a obtenu sa licence de pilotage au cours de la décennie 1990, en pleine récession, alors que des pilotes d’expérience peinaient à trouver du travail. Il a donc mis à profit ses connaissances en automatisation chez SNC-Lavalin où il a été embauché pour démarrer une division de robotique ; mais, coup du hasard, on l’a envoyé remplacer un collègue à l’aéroport de Montréal, où il est toujours resté. En 2006, il passe chez Engie Services, où il est responsable du développement des services aéroportuaires canadiens et américains puis responsable des services en technologie de l’information à l’international avec une équipe postée en Belgique. Puis, en 2017, il répond à l’invitation d’Aéroports de Montréal qui lui offre son poste actuel. Les défis que présenteront les projets de construction à venir y sont pour quelque chose dans sa décision : démolition et reconstruction des stationnements, réaménagement de la façade et construction d’une station pour le Réseau express métropolitain (nous parlerons en détail de ces projets dans le prochain numéro de Champions de la construction).

LA SALLE DES BAGAGES Alors qu’il était chez Engie, mais posté à l’aéroport de Montréal, Pierre Loyer a conçu et construit la salle des bagages domestique internationale, l’une des réalisa­tions dont il est d’ailleurs le plus fier. Après un rigoureux contrôle de sécurité, nous avons eu le privilège de descendre dans cette salle pour voir ce qui s’y passe. Qu’arrive-t-il à nos valises une fois que le transporteur aérien leur a apposé l’étiquette portant un code à barres ? Elles descendent un étage plus bas, dans un vaste espace où elles sont prises en charge par des chariots automa­tisés qui circulent dans une zone clôturée et cadenassée. Pour faire image, disons que l’endroit ressemble à un manège de Disney où les wagons transportent des valises en guise de passagers. Chaque bagage a son propre chariot qui circule sur des rails au sol et en élévation, jusqu’au conteneur qui correspond au vol de son propriétaire. Les bagages

Est-il passionné d’aviation, de gestion aéroportuaire ou de voyage ? Toutes ces questions reçoivent une réponse affirmative, et Pierre Loyer y ajoute le vin et la bonne cuisine. « Quand on entre dans le monde aéroportuaire, c’est difficile d’en sortir », dit-il. Dans ses défis quotidiens figurent des aspects humains, comme participer au bonheur des gens qui voyagent, ainsi que des volets hautement techniques. S’y ajoute l’importance d’être un joueur d’équipe, un ensemble qui alimente sa passion. JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET

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(en moyenne 25 000 quotidiennement) franchissent ainsi de 6 à 10 km selon les circonstances. Combien se perdent ? « Très peu, nous dit Pierre Loyer, l’aéroport de Montréal affiche de bonnes performances à cet égard. Chaque valise a son histoire, et nous sommes responsables de sa fin heureuse. » En compagnie de Jonathan Roy, chef, services aux opérations, nous avons également eu l’occasion de visiter la chaufferie et de voir les citernes et les tuyaux où circule et est traité, afin d’éviter la corrosion, l’imposant volume de fluide qui chauffe et refroidit le bâtiment, qui correspond à environ 500 000 gallons (soit près de 1 900 000 litres), l’équivalent de plus de 60 piscines hors terre. C’est d’une propreté impeccable, remarquons-nous. « Il le faut, explique Jonathan Roy, pour pouvoir détecter immé­ diatement toute coulisse ou fuite, même mineure, et agir rapidement. C’est une façon d’être proactif. » LA MODERNISATION DES AÉROPORTS NORD-AMÉRICAINS Quels sont les enjeux des aéroports de demain ? La croissance, répond Pierre Loyer. Une augmentation importante du nombre de voyageurs – qui pourrait se stabiliser autour de 5 %, ce qui demeure au-delà des prévisions – et des infrastructures en fin de vie utile. La plupart des aéroports nord-américains ont été construits entre les années 1940 et 1960, alors qu’on prévoyait une croissance annuelle de plus ou moins 3 %. Elles doivent donc se rajeunir et augmenter leur capacité.

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LE SAVIEZ-VOUS ? Le budget d’entretien de l’aéroport est de 40 M$ par année. Globalement, l’aéroport international Montréal-Trudeau présente une intensité énergétique de 1,45 GJ / m2  (GJ = gigajoule).

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LE GROUPE ALFID

JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

MET LE CAP SUR LA CROISSANCE REPORTAGE PROMOTIONNEL PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE LEMIEUX

La qualité des services, le profession­ nalisme de son équipe, des relations basées sur la confiance : ce sont les éléments qui font la force du Groupe Alfid depuis 35 ans. L’entreprise de gestion immobilière s’appuie sur ces bases solides pour mettre en œuvre son plan d’expansion.

L

e Groupe Alfid gère aujourd’hui près de quatre millions de pieds carrés de bureaux, de com­ merces et d’industries en plus de 1 500 apparte­ments dans la grande région montréalaise. Ses actifs immobiliers sous gestion dépassent un milliard de dollars. Fondée en 1983 par le président actuel, Jean-Jacques Laurans, l’entreprise s’est rapidement développée grâce à la diversification de ses activités. De la gestion de propriétés au courtage en passant par les services de construction, d’entretien et de sécurité, Alfid, qui emploie 350 per­ sonnes, est en mesure de couvrir l’ensemble des besoins de sa clientèle. « Nous lui offrons du clé en main », explique Gilles Binette, vice-président Exploitation. Gage de l’effica­ cité de ses professionnels, le gestionnaire immobilier peut compter sur des clients fidèles. « Certains sont avec nous depuis les débuts de l’entreprise », souligne M. Binette. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2019 11


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GROUPE ALFID

DÉFIS RELEVÉS AVEC BRIO Ce souci de la qualité du service, c’est aussi ce qui démarque l’équipe de la division Construction qui emploie cinq personnes, dont deux architectes. « De plus, nous faisons appel à un vaste réseau de partenaires. Comme nous sommes agréés entrepreur général à la Régie du bâtiment du Québec, nous sommes bien outillés pour assister les clients afin de réaliser leurs projets de construction ou de rénovation dans les meilleurs délais et au meilleur coût possible », explique Pascal Beauregard, directeur de projets. En 2018, l’équipe a géré une vingtaine de projets, et les prochains mois s’annoncent aussi fort occupés. Dans la réali­ sation de ses différents mandats, elle a su démontrer ses compétences et son savoir-faire à de nombreuses occasions. Un exemple qui parle de lui-même est la rénovation des bureaux de la Société de recherche sur le cancer, situés au 625, avenue du Président-Kennedy, à Montréal, qui a repré­ senté un défi de planification. En effet, les travaux ont été menés sans déloger la quarantaine d’employés. Ils étaient déplacés par petits groupes, le temps de procéder aux améliorations dans la zone ainsi libérée. Des mesures ont été prises pour atténuer autant que possible le bruit et la poussière. Pour y arriver, les ouvriers travaillaient principale­ment en dehors des heures d’ouverture. Ils ont abattu ou construit des murs, refait les planchers, aménagé une nouvelle cuisine, etc. L’espace de 10 000 pi2 a été entièrement rénové en trois mois à peine.

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Pascal Beauregard, ing., directeur de projets, et Gilles Binette, vice-président Exploitation

Tout gestionnaire d’immeubles doit être prêt à faire face à des situations d’urgence. L’équipe Construction a prouvé sa capacité d’intervention lors d’un incendie qui s’est déclaré dans un immeuble de 30 logements, situé rue ÉdouardMontpetit, près de l’Université de Montréal. À l’origine de ce sinistre, un feu de cuisine qui s’est propagé aux appartements voisins en causant des dommages importants. Une fois l’alerte sonnée, des responsables d’Alfid sont rapidement arrivés

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GROUPE ALFID

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sur place, et ce, avant même les pompiers. Ils ont pu ainsi leur fournir toute l’information technique nécessaire pour que ceux-ci puissent agir promptement et efficacement. « Les pompiers nous ont dit par la suite que notre présence sur les lieux avait fait une différence, explique Pascal Beauregard. Les résidents ont aussi été rassurés de nous voir prendre les choses en main. » Une fois le brasier éteint, des travaux d’urgence ont été exécutés afin de sécuriser les lieux. Il a fallu par la suite planifier la reconstruction d’une partie du bâtiment. Alfid n’a pas lésiné sur les moyens à prendre pour garantir le confort des occupants. « La toiture a dû être refaite, et nous en avons profité pour installer une membrane d’étanchéité hautement performante, précise M. Beauregard. En plus, ce système profite d’une garantie de 20 ans sur les pièces et la main-d’œuvre grâce aux accords qu’Alfid a réussi à nouer avec ses partenaires. »

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STRATÉGIES DE CROISSANCE En plus de tous ses autres mandats, l’équipe Construction a géré l’an dernier un chantier spécial, soit le réaménagement du siège social d’Alfid, situé au 500, Place d’Armes. En plus de marquer de belle façon les 35 ans de l’entreprise, ces travaux avaient un double objectif : offrir un espace actualisé et agréable à la cinquantaine d’employés qui y travaillent et gagner en efficacité en rapatriant tout le monde sur le même étage. « Jusque-là, nous occupions des espaces sur plusieurs étages en fonction de leur disponibilité. Nos locataires ont toujours eu priorité quant au choix des bureaux », explique Gilles Binette. La conception des nouveaux bureaux a été confiée à la firme Gupta Architecture qui a créé des aires ouvertes baignées de lumière naturelle. Tout le monde peut ainsi bénéficier de la vue exceptionnelle sur le centre-ville et le Vieux-Montréal.

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La direction avait aussi besoin que ce nouvel espace lui offre toute la flexibilité nécessaire pour poursuivre ses activités alors qu’elle entre dans une phase d’accélération de son développement. En effet, d’ici cinq ans, Alfid veut accroître ses actifs sous gestion en visant particulièrement les immeubles de prestige. Son objectif : ajouter quelque 1 000 000 de pieds carrés sous mandat. En plus d’être à l’affût des occasions d’acquisition, le gestionnaire immobilier entend continuer

de développer sa clientèle dans les secteurs commercial et résidentiel en privilégiant l’axe Montréal-Québec. Il veut en même temps créer une tête de pont avec l’Europe et offrir ses services à des propriétaires immobiliers souhaitant investir au Québec. Les annonces devraient se multiplier pour le Groupe Alfid au cours des prochaines années. Demeurez à l'affût.

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GROUPE ALFID HYGIÈNE DU BÂTIMENT

L’IMPACT DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE SUR L’ENTRETIEN DES BÂTIMENTS Serge Rioux

À l’instar de toutes les industries, le domaine de l’entretien ménager profite de plusieurs avancées technologiques. De nouveaux produits et des procédés innovants font continuellement leur apparition sur le marché pour simplifier et optimiser l’entretien des immeubles. En effet, ils ont des impacts majeurs sur la gestion de l’hygiène des bâtiments : propreté accrue, rapidité d’exécution et diminution des coûts.

O

r, ces nouvelles technologies ont égale­ment des répercussions sur les ressources humaines et sur leur besoin de forma­ tion. Les gestionnaires d’équipes d’entretien doivent voir à ce que tous maîtrisent ces nouveaux outils pour assurer leur utilisation optimale.

Depuis 2009, Serge Rioux œuvre au démarrage d’entreprises spécialisées en hygiène et salubrité. À titre de président de Gestion Hygiène du Bâtiment, il implante et conçoit les protocoles de travail, élabore les programmes en santé et sécurité en plus de voir au développement des affaires. Son implication l’a mené jusqu’en Chine pour trouver des solutions novatrices afin d’éliminer l’apparition et la prolifération des bactéries.

DE NOUVELLES TECHNOLOGIES POUR RELEVER LES DÉFIS DE L’INDUSTRIE Un des défis de l’entretien des bâtiments réside dans le fait que les bactéries sont invisibles à l’œil nu. Malgré toutes les précautions prises par les équipes, il est fort probable que des bactéries demeurent présentes après les interventions de nettoyage et de désinfection. Pour résoudre ce problème omniprésent dans l’industrie, une entreprise a développé une technologie qui, intégrée à une lentille de caméra, rend les bactéries visibles. Ces dernières peuvent être

OPTISOLVE

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plus facilement repérées, et des efforts ciblés peuvent être déployés pour les éliminer. Une autre technologie utilisant cette fois la vaporisation électrostatique permet, après un lavage de base, de nettoyer une pièce de fond en comble, en quelques instants seulement. Elle est employée notamment pour éliminer un plus grand nombre de bactéries et de germes dans des endroits difficilement accessibles. Les autorécureuses, déjà largement utilisées, s’automatisent et se robotisent, afin de pouvoir couvrir de plus grandes surfaces en moins de temps. En outre, des applications mobiles conçues spécialement pour les besoins des équipes d’entretien ménager sont de plus en plus courantes. Bref, le progrès ne s’arrêtera pas de sitôt !


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DES INNOVATIONS COMPLÉMENTAIRES AU TRAVAIL DES RESSOURCES HUMAINES L’essor des nouvelles technologies, de l’auto­ matisation et de la robotisation inquiète les travailleurs de toutes les industries. Toutefois, les nouvelles machines, quoique très performantes, ne remplaceront jamais totalement le travail fait par les humains.

L’innovation en matière d’hygiène a pour but de faciliter le travail et d’optimiser la propreté des lieux, et non de remplacer les humains. Les prestataires en entretien doivent s’assurer qu’elle est utilisée adéquatement. C’est seulement ainsi qu’ils pourront tirer profit de tous ses avantages !

D’abord, elles n’élimineront qu’une partie de l’entretien à effectuer : certaines tâches devront toujours être assurées par des employés. Ces outils technologiques augmen­ tent le degré de précision de l’exécution, mais demeurent complémentaires au travail de la main-d’œuvre. Les machines auront toujours besoin d’une intervention humaine pour fonctionner adéquatement. En diminuant la charge de travail du per­ sonnel, la technologie permet aussi aux professionnels d’accomplir plus assidûment des travaux hebdomadaires, mensuels et annuels qui, par manque de temps, sont souvent remis à plus tard. DE LA FORMATION ET DU COACHING POUR UNE UTILISATION OPTIMALE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES Si les innovations technologiques appor­ tent plusieurs avantages indéniables, elles exigent aussi un plus grand besoin de formation. Les utilisateurs doivent acquérir des connaissances particulières pour s’en servir adéquatement. Aussi, l’utilisation de nouveaux appareils et de techniques innovantes demande bien souvent un changement d’habitudes. Dans ce cas, le coaching est la clé du succès. Or, la formation d’appoint, l’apprentissage en continu et l’accompagnement des employés ne sont pas des pratiques très répandues dans le domaine de l’entretien ménager. Une grande proportion des tra­ vailleurs apprennent à utiliser leurs équipe­ments de façon autonome. La courbe d’apprentissage est très longue, et les outils ne sont pas utilisés à leur plein potentiel. Pourtant, les employés sont généralement très heureux de recevoir de la formation, de perfectionner leurs techniques et de découvrir de nouveaux outils. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2019 17


LES PRÉPOSÉS À L’ENTRETIEN MÉNAGER :

GSF CANADA

DES EMPLOYÉS ESSENTIELS À LA PAIX D’ESPRIT DES GESTIONNAIRES IMMOBILIERS ET AU BIEN-ÊTRE DES LOCATAIRES PAR YASMINA EL JAMAÏ, JOURNALISTE

Il incombe aux employés d’assurer la propreté et la salubrité des édifices commerciaux et industriels en nettoyant en profondeur l’intérieur des locaux pour bureaux, les aires de circulation, l’entrée pleine de petits cailloux et de neige et les issues de secours des bâtiments, entre autres. Leurs conditions de travail particulières et les facteurs qui renforcent la pénurie d’emploi dans leur domaine d’expertise méritent qu’on y prête l’attention requise. Il en va de la sauvegarde de leur métier.

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LA PÉNURIE DE MAIN-D’ŒUVRE e métier de préposé à l’entretien ménager en contexte commercial reste très recherché, mais « le taux de roulement des employés est de 30 à 40 % dans cette industrie, ce qui est énorme », avertit François Brassard, directeur général de GSF Canada, un des plus grands joueurs en matière de services de propreté au Canada pour les branches commerciale et industrielle.

L

GETTY IMAGES PAR ROSSHELEN

DEUX SALONS, UN EMPLACEMENT,

UN OBJECTIF COMMUN : ANDREW MONIA

FRANÇOIS BRASSARD Directeur général GSF Canada

Selon le Système de projection des profes­­ sions au Canada (SPPC), il y avait 237 400 préposés à l’entretien ménager et au nettoyage – travaux légers au Canada en 2016, et leur âge médian était de 44,8 ans. Pour la période 2017-2026, 101 800 nouvelles possibilités d’emploi (issues de la demande d’expansion et de remplacement) sont projetées, de même que 101 900 chercheurs d’emploi (provenant d’établissements scolaires, de l'immigration et de la mobilité), ce qui est jugé équilibré. Au Québec, les médias redoublent plutôt de mises en garde sur la pénurie de préposés à l’entre­tien ménager qui touche les secteurs hôteliers et hospitaliers, mais aussi les secteurs publics

«

Des façons créatives de prendre contact avec des professionnels de l’industrie aux vues similaires orientés sur les immeubles propres, écologiques et fonctionnels dans un environnement durable et écoénergétique.

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ENTRETIEN MÉNAGER

et commerciaux. Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, la situation est jugée alarmante, comme en atteste un article du Quotidien paru en janvier dernier selon lequel « le recrutement des préposés à l’entretien ménager se fait plus difficile1 ». L’Association des entrepreneurs de services d’édifices Québec (AESEQ) a également considéré l’embauche comme le défi numéro 1 des entreprises, au terme d’une étude menée en 2017 par EnviroCompétences, le Comité sectoriel de l’environnement rattaché à l’industrie de l’entretien. Parmi les 700 entreprises interrogées, 75 % des répondants ont évoqué leur difficulté à recruter des préposés à l’entretien et le manque de candidats compétents. La majorité des entreprises prévoit une croissance de la main-d’œuvre et un problème de recrutement dû aux compétences exigées des candidats et à la concurrence féroce des organisations pour l’embauche. Quelles autres explications donner à ce phénomène susceptible de nuire à l’efficacité des gestionnaires immo­biliers, qui recourent aux services des préposés à l’entretien presque chaque jour ?

LAURÉAT PRIX EXCELLENCE EN TOITURE CLAUDE-JACQUES ÉDITION 2018 – CATÉGORIE 1 – TOITS À PENTE Lors de son congrès annuel tenu à l’Estérel du 30 janvier au 1er février 2019, l’Association des Maîtres Couvreurs du Québec soulignait le travail remarquable d’un de ses membres pour les travaux de couverture sur le projet de RÉFECTION DU CLOCHER OLIER à Montréal.

2018, travail sur le

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GENEVIÈVE TRUDEL Porte-parole à la Direction des communications et des relations publiques Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail

UN TRAVAIL EXIGEANT « Les travaux touchant l’entretien ménager peuvent comporter plusieurs risques comme des risques ergono­ miques lors de la manutention d’objets et d’équipements lourds ou au moment de l’exécution de mouvements répétitifs », fait remarquer Geneviève Trudel, porte-parole à la Direction des communications et des relations publiques de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST). Il en va de même pour les travaux légers et lourds auxquels les préposés sont soumis, puisqu’ils doivent pouvoir soulever jusqu’à 20 kg, un critère d’embauche de GSF Canada : « Les préposés doivent passer l’autolaveuse, une vadrouille qui s’alourdit lorsqu’elle est imbibée d’eau, soulever des poubelles, voire des bacs. Bref, leur travail est physique. Même si le niveau de danger auquel ils s’exposent est moindre par rapport aux travailleurs de la construction, ils doivent rester debout, marcher, s’accroupir, lever les bras et effectuer des gestes répétitifs qui peuvent provoquer des problèmes de santé comme une bursite de l’épaule, laquelle peut survenir à force de manier ces outils de travail », informe M. Brassard. Il évoque aussi comme zones principales de blessures la région lombaire, les bras, le dos et les articulations du poignet, des genoux et du coude.

1. Rainville, P. (2019). « Préposés aux bénéficiaires : 200 postes à temps partiel transformés en poste à temps complet ». Le Quotidien, 26 janvier. https://www.lequotidien.com/actualites/preposes-aux-beneficiaires-200-postes-a-tempspartiel-transformes-en-poste-a-temps-complet-28b66f3b0599d75db6a228aae1b82936


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« De façon générale, les risques présents pour les préposés à l’entretien ménager sont liés aux risques biologiques (virus, bactéries, parasites, champignons), ergonomiques (tâches répétitives, utilisation d’équipement dont la conception n’est pas adaptée, effort excessif), chimiques (produits dangereux sous forme de solides, liquides, aérosols, gaz, vapeurs, poussières, fumées, brouillards) et associés à la sécurité (chutes, glissades et trébuchements) », résume Mme Trudel. DES CONDITIONS DE TRAVAIL PARTICULIÈRES Certains préposés à l’entretien ménager ont du mal à travailler à long terme le soir, la nuit et le week-end, ce qui les pousse à changer de métier. « L’essentiel des activités des préposés à l’entretien ménager a lieu le soir ou la nuit, contrairement à un travail traditionnel du lundi au vendredi de 9 h à 17 h, car l’entretien se fait la plupart du temps quand les locataires d’édifices sont absents. Les quarts du soir ou de nuit durent généralement sept heures et demie. Certains préposés font l’essai d’une période de travail le soir durant trois à six mois dans l’espoir de passer à un horaire de jour, mais les postes diurnes sont rares. Il est impossible de donner des horaires de jour à tout le monde. Concilier le travail et la famille est donc un problème pour beaucoup d’employés », fait remarquer M. Brassard.

L'expérience de l'immobilier DEPUIS 1983

-CS Gestion Immobilière

ô Construction Entretien Ménager

9 Sécurité

a

Courtage

Les entreprises spécialisées en entretien ménager doivent recruter des employés flexibles qui sont autonomes et dotés d’un sens de l’esprit d’équipe en plus d’être honnêtes et dignes de confiance, ce qui amplifie les défis en matière de recrutement, selon M. Brassard. « Contrairement aux croyances généralisées, nous ne pouvons pas engager n’importe quelle personne souhaitant s’occuper de l’entretien ménager sans avoir répondu à diverses exigences de sélection de la part de nos clients. Certains employés sont soumis à des procédures encore plus rigoureuses en fonction du type d’établissement. Pour faire de l’entretien ménager dans un contexte commercial et industriel, le personnel doit être doué d’un bon jugement, fiable et compétent. »

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ENTRETIEN MÉNAGER

Il ajoute que les préjugés selon lesquels les préposés à l’entretien ménager font un travail peu noble que tout le monde peut accomplir ont la vie dure. Les gestionnaires immobiliers reconnaissent le travail des préposés ; certains d’entre eux les invitent même aux fêtes de bureau de Noël, ce qui est une excellente pratique. En revanche, certains locataires manquent de considération ou d’attention à l’égard de ces travailleurs. « Au lieu de tenir pour acquis le travail de ces préposés, il vaudrait mieux les considérer tels qu’ils sont : des hommes et des femmes de cœur, qui se sentent investis d’une mission sociale et qui aiment faire la différence dans la vie des gens en assurant soigneusement la propreté et la salubrité des lieux. » LES MESURES PALLIATIVES DES RISQUES Compte tenu des risques pour la santé et la sécurité des préposés à l’entretien ménager, Mme Trudel explique que « l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l’intégrité physique du travailleur. Il doit, entre autres, utiliser les méthodes et techniques visant à identifier, contrôler et éliminer les risques pouvant affecter la santé et la sécurité du travailleur. » Cela fait partie des tâches courantes des entre­ prises professionnelles spécialisées en entretien ménager. « Nous travaillons avec des ergonomes. Lorsque nous équipons les préposés d’un aspirateur dorsal sans fil à batterie pour lui faciliter la tâche, nous lui montrons comment bien l’ajuster pour qu’il ne pèse pas sur son dos. Nous partageons toutes les notions de santé et de sécurité avec nos employés et veillons à ce que ces consignes soient respectées », précise M. Brassard. DES PRODUITS NETTOYANTS VERTS Puisque certains produits chimiques utilisés pour l’entretien sont jugés aussi nocifs pour les poumons que la cigarette, GSF n’emploie que des produits nettoyants verts. « Nous n’utilisons aucun produit nocif pour l’environ­nement, ce qui préserve la santé de nos employés. Nous fournissons des gants adaptés ; les masques sont facultatifs. Nos employés suivent également une formation sur le Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail, le SIMDUT », affirme M. Brassard. « L’utilisation de produits dits "verts" s’inscrit dans une nouvelle tendance afin de protéger l'environnement. L’appellation "vert" n’est pas 22

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toujours liée à la diminution du risque pour la santé des travailleurs », fait remarquer Mme Trudel. D’AUTRES MESURES PRÉVENTIVES « Nos employés doivent aussi porter des chaussures de sécurité sur certains sites, et certains d’entre eux sont tenus de suivre une formation obligatoire en fonction du protocole de sécurité des édifices », précise François Brassard. À en juger par les chiffres colligés au fil des ans par la CNESST, le nombre de lésions dans le domaine de l’entretien ménager a diminué chaque année de 2013 à 2017, pour passer de 1 799 lésions en 2013 à 1 313 en 2017.

NOMBRE DE LÉSIONS DE 2013 À 2017* ANNÉE D'INSCRIPTION

NOMBRE DE LÉSIONS

2013

1 799

2014

1 424

2015

1 204

2016

1 188

2017

1 313 TOTAL : 6 928

* Ces statistiques de la CNESST sont attribuables à la profession de concierge, d’employés des services domestiques et du nettoyage. Cela inclut notamment les préposés à l’entretien des édifices, les nettoyeurs de travaux légers et de gros travaux et les nettoyeurs d’hôpitaux.

Mme Trudel attribue cette réduction « aux efforts concertés, en matière de prévention, tant de la CNESST que des employeurs, des travailleurs et de ses différents partenaires, par exemple des interventions dans les milieux, la diffusion publique de rapports d’enquête, etc. De plus, au cours des dernières années, les employeurs et les travail­ leurs québécois ont été davantage sensibilisés à l’importance de la prévention ; ils sont donc mieux formés et informés, ce qui leur permet d’agir pour éviter les accidents ». « Je me réjouis de cette baisse : cela veut dire que les employeurs se conforment à leurs responsabilités,


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LE SAVIEZ-VOUS ? Le 15 juin est la Journée internationale des préposés à l’entretien ménager. GETTY IMAGES PAR ANDREYPOPOV

commente M. Brassard. Il ne faut pas pour autant sous-estimer le niveau de danger concernant les blessures, même limitées. Les employeurs doivent absolument se confor­­mer aux bonnes techniques de pré­ ven­tion pour prémunir les travailleurs contre les accidents. Lorsqu’il s’agit d’employés débutants, il faut redoubler d’efforts de sensibilisation et leur faire part des bonnes techniques et des bons outils pour accomplir leur travail. Durant leurs tâches, nos chefs d’équipe s’assurent que nos employés adop­ tent une bonne posture et effectuent les bons gestes pendant leur travail. Cela va diminuer le taux de roulement. »

Le respect du décret, l’affaire de tous.

Pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, la valorisation des préposés à l’entretien est au cœur des actions des associations et des employeurs ainsi que l’augmentation de la satisfaction de ces employés compétents, flexibles et minutieux. La prochaine fois que vous verrez un travailleur ou une travailleuse circuler dans les couloirs de vos édifices en poussant des chariots remplis de produits et d’accessoires ou que vous en croiserez dans les toilettes en plein nettoyage de cuvettes et de plan­ chers, voici comment vous pouvez aussi augmenter les chances qu’ils conser­vent leur emploi. N’oubliez pas de leur sourire, de leur adresser la parole en leur montrant votre appréciation, même si vous omettez la plupart du temps le fait que les vitres, couloirs, ascenseurs, toilettes, voies d’accès sont propres grâce à leurs activités. Outre leur salaire, c’est le meilleur moyen de valo­riser ces employés. Et rappelez-vous qu’en nettoyant vos aires de travail, les préposés préviennent vos allergies, vos picotements de nez et vos narines sèches pendant que vos yeux sont rivés à l’écran de votre ordinateur.

RÉGIONS DESSERVIES BAS-SAINT-LAURENT

CÔTE-NORD

SAGUENAY-LAC-SAINT-JEAN

NORD-DU-QUÉBEC

CAPITALE-NATIONALE

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DE BONS TUYAUX

PLOMBERIE : GARE AUX PRODUITS NETTOYANTS À PROXIMITÉ DES APPAREILS ET DES ACCESSOIRES DE PLOMBERIE Henri Bouchard

Une étude publiée en février 2018 par la revue American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine révèle que les produits d’entretien ménager sont aussi nocifs pour nos poumons que la cigarette. Or, il semble que les poumons ne soient pas les seuls à pâtir des émanations de ces produits de nettoyage. Celles-ci peuvent également engendrer des effets dévastateurs sur les appareils et les accessoires de plomberie.

M

Martin Lessard

Henri Bouchard est directeur du Service technique à la CMMTQ. Il voit à l’interprétation et l’explication des articles des codes régissant la mécanique du bâtiment. En plus de rédiger des articles, des guides techniques et des formations, il donne des conférences, participe à des comités de la RBQ et siège au comité permanent du CNRC ainsi qu’à des comités nationaux de CSA. Martin Lessard est rédacteur en chef de la revue IMB, publiée par la CMMTQ. Diplômé en rédaction française et communications de l’Université de Sherbrooke, Martin rédige des articles publiés dans des revues de l’industrie de la construction depuis une quinzaine d’années. 24

ario Côté, président de Plomberie Mario Côté inc., située à Sherbrooke, a visité des bâtiments où des dégâts d’eau sont survenus en raison du bris d’un de ces appareils ou accessoires de plomberie. « Nous avons remplacé un robinet et son tuyau d’alimentation à la suite d’une fuite d’eau. Trois mois plus tard, il fallait les remplacer à nouveau. C’était très étrange. En observant davantage, je me suis aperçu que les tuyaux en cuivre et les pentures de portes avaient changé de couleur. Ce phénomène s’observe davantage avec les conduites d’alimentation, communément appelé speedway. » INOXYDABLE NE SIGNIFIE PAS NON SUSCEPTIBLE À LA CORROSION Le revêtement en acier inoxydable tressé des raccords flexibles ne résiste pas toujours aux émanations. Il perd son intégrité, et, par la suite, les brins métalliques cassés peuvent percer le tube en plastique. Lorsqu’il est privé du soutien de la gaine en acier inoxydable, le

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tube d’élastomère peut également se fissurer dans des conditions normales d’utilisation. À la suite de tels dégâts d’eau, des entrepre­ neurs doivent se défendre devant les tribunaux et engager des firmes d’ingénierie pour démon­ trer leur innocence. À la lecture des rapports d’experts technico-légaux de ces firmes, il semble que les véritables responsables soient les émanations de certains produits d’entretien ménager. Les firmes d’ingénierie CEP Forensique, de Laval, et Technorm, de Montréal, ont produit de telles expertises technico-légales. Ces documents révèlent la démarche scientifique pour établir ce constat. EXAMEN VISUEL DE LA PIÈCE Dans un cas particulier, la pièce de raccordement flexible examinée portait une seule inscription : un symbole ressemblant à un « W » sur les bagues de sertissage. Cette unique inscription

Cette conduite, ce tuyau ou ce raccord flexible d’alimen­tation en eau est composé d’un tube d’élastomère noir, recouvert d’une gaine métallique tressée, souvent en acier inoxydable, et de deux écrous métalliques aux extrémités. Il sert principalement à alimenter les toilettes ou les différents robinets. GETTY IMAGES PAR FACTORYTH


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GETTY IMAGES PAR ANDREYPOPOV

n’a pas permis de déterminer le fabricant de la pièce ni si elle était certifiée et approuvée pour utilisation dans un système de plomberie. Malgré cela, l’inscription « W » est conforme puisque la norme CSA B125.6 Flexible Water Connections, en vigueur en 2010, moment de la construction de l’immeuble en cause, stipule à l’article 6.1 que « […] les raccords flexibles doivent être marqués de façon permanente avec le nom reconnu du fabricant, la marque de commerce ou toute autre marque ». De plus, l’article 6.3 stipule que « les raccords flexibles marqués conformément à l’article 6.1

peuvent également être marqués du nom, de la marque de commerce ou d’une autre marque du client pour lequel le connecteur a été fabriqué, en plaçant une marque permanente ou une étiquette non permanente sur le raccord ». Alors que ces tuyaux flexibles doivent être confor­ mes selon la norme CSA B125.6, ils devaient autrefois respecter la norme CSA B125.3 Accessoires de robinetterie sanitaire. Cependant, ces documents ne comportent aucune exigence particulière sur le matériau de fabrication des raccords flexibles ni sur la résistance de la gaine métallique. Ceux-ci doivent plutôt satisfaire à des exigences de

EFFICACITÉ EXCELLENCE EXPÉRIENCE

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GROUPE DE BONSALFID TUYAUX

performance. En fait, ils doivent réussir des essais de pression d’éclatement, d’impulsions, de débit et de chutes de pression. En ce sens, un tuyau certifié n’aurait probablement pas mieux résisté à cet environnement. GETTY IMAGES PAR PERKMEUP

Dans la zone de bris, où le tube d’élastomère s’est fissuré, les brins uniques cassés de la gaine métallique étaient friables, déformés et présen­ taient par endroits une coloration rougeâtre. « Des dépôts orangés, typiques de produits de corrosion, étaient également visibles sur le tube de polymère interne », révèle le rapport de CEP Forensique. EXAMEN AU MICROSCOPE ÉLECTRONIQUE À BALAYAGE Un examen au microscope électronique à balayage a été réalisé afin d’observer les caractéristiques du bris et d’identifier les éléments chimiques présents sur les brins. Il a permis de déterminer que les brins de la gaine sont en acier, de type inoxydable.

Selon l’assureur IAG, les tuyaux flexibles tressés ont représenté 22 % des demandes d’indemnisation causées par l’eau dans les ménages australiens en 2016. IAG considère que ces tuyaux flexibles sont des « bombes à retardement » et indique, sur son site Web, que les tuyaux flexibles ont une durée de vie de 5 à 10 ans et qu’ils devraient être vérifiés par un plombier tous les 2 ans. « Notre recherche indique que les tuyaux s’érodent encore plus rapidement lorsque des produits d’entretien ménager sont entreposés sous l’évier », déclare Cheryl Chantry, directrice générale adminis­tra­tive chez IAG.

L’examen a révélé la présence d’une corrosion localisée sous forme de piqûres à la surface des brins. Le sectionnement des extrémités était caractéristique d’une rupture par corrosion sous contrainte. Une analyse ponctuelle par spectrométrie, effec­ tuée sur un dépôt en surface d’une zone de défaillance, a démontré la présence de chlore et de soufre. En plus de ne pas faire partie de la composition chimique de l’acier inoxydable, ces deux éléments chimiques sont reconnus pour leur réaction corrosive avec ce matériau. « La présence de chlorures empêche la couche d’oxyde protectrice de se former ou peut facilement la détruire », indique le rapport de Technorm. « Une fois détruite en partie, le phénomène est auto­catalytique, c’est-à-dire que la réaction de détérioration par corrosion se poursuit d’ellemême », ajoute celui de CEP Forensique. 26

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ENVIRONNEMENT CORROSIF Certains produits d’entretien ménager contiennent des chlorures et portent la mention « corrosif » sur l’emballage. De plus, les bouteilles de ces produits n’ont pas nécessairement un embout complètement étanche et peuvent ainsi diffuser des vapeurs corrosives, expliquant l’inscription de certaines mises en garde concernant la fermeture hermétique des contenants et leur entreposage dans un endroit frais et bien aéré. Or, l’armoire sous l’évier de cuisine et le meublelavabo de la salle de bains, même s’ils semblent les endroits tout désignés pour ranger ces produits, ne sont pas des endroits frais et bien aérés. Au contraire, la présence de produits nettoyants dans des environnements fermés fait monter le taux de chlore dans l’air à des niveaux mesurables. Ces endroits sont souvent très humides en raison de la condensation de l’eau chaude qui passe par le robinet et s’accumule dans l’évier et le lavabo. Le chlore se dissout dans l’humidité et crée un environnement toxique et corrosif.

Pour en arriver au résultat examiné, trois facteurs doivent être réunis : • un matériau vulnérable à la corrosion sous contrainte, par exemple de l’acier inoxydable, du cuivre ou de l’acier émaillé ; • une contrainte sur le matériau (pression, pliage, serrage, etc.) ; • un environnement corrosif, dont la présence de pro­duits chimiques comme le soufre, le chlore et ses dérivés : acide chlorhydrique, sodium hypochlorite, etc. CONCLUSION « Nos observations nous permettent de conclure que la dégradation de la gaine métallique a causé l’éclatement du tube interne ayant mené au dégât d’eau. Privé de sa gaine métallique, le tube d’élastomère ne peut résister à la pression normale­ ment présente dans le réseau et finit par éclater. La détérioration de la gaine métallique du tuyau

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DE BONS TUYAUX

GETTY IMAGES PAR FROGGYFROGG

flexible est due à la corrosion sous contrainte. Nous sommes d’avis que cette corrosion a été facilitée, voire provoquée, par la présence d’un produit chimique (et / ou leurs vapeurs corrosives) contenant du chlore, entreposé à proximité », conclut le rapport de Technorm. Ce phénomène ne s’observe pas seulement sur les raccords flexibles, mais également sur les appareils en acier émaillé, les appareils et tuyaux en cuivre, les pentures de portes, etc. Dans certains cas, des produits à proximité, sans être rangés dans un endroit fermé, ont, par le simple fait d’être en contact avec le raccord flexible, endommagé la gaine en acier inoxydable et causé des dégâts. Il peut s’agir d’un produit nettoyant placé derrière la toilette, tout près de la conduite d’alimentation du réservoir.

Certains fabricants adoptent une approche proactive pour prévenir les bris des raccords flexibles. Par exemple, des tuyaux sont dotés d’un revêtement protecteur en plastique spécialement conçu à cet effet. Le revêtement est appliqué sur la gaine tressée en acier inoxydable, la rendant ainsi plus résistante à la corrosion.

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Même si les produits de nettoyage ne devraient jamais se retrouver dans un espace confiné et que, si c’était le cas, la responsabilité serait celle du propriétaire ou du locataire, il est de bonne pratique de chercher des raccords flexibles qui, selon leur fiche technique, pourraient résister aux émanations des produits d’entretien ménager. « L’acier inoxydable 316 résiste mieux à un environ­ nement corrosif que l’acier inoxydable 304 ou de la série 200. Par ailleurs, il est possible que le tréfilage, le procédé de fabrication de la gaine métallique, soit inadéquat, qu’il y ait trop d’écrouissage, ce qui facilite la corrosion. Cette dernière excelle autour de 60 °F. Ici, la température n’a pas besoin d’être aussi haute », déclare Benjamin Boyer, ingénieur et métallurgiste chez CEP Forensique. IMPORTANCE D’INFORMER LE PROPRIÉTAIRE OU SON REPRÉSENTANT Les maîtres mécaniciens en tuyauterie ont l’obliga­ tion de tenir compte des incidences des travaux qu’ils exécutent. À ce titre, la Corporation des maîtres mécaniciens en tuyauterie du Québec (CMMTQ) recommande à ses membres d’informer leurs clients des dangers de laisser les produits d’entre­ tien ménager à proximité des appareils et des accessoires de plomberie. Certains membres ont déjà pris l’habitude de poser un autocollant à l’intérieur des comptoirs et des meubles-lavabos. Cette approche peut éviter bien des problèmes.


TECHNOLOGIE

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UNE NOUVELLE TECHNOLOGIE POUR DÉTECTER LA BACTÉRIE LEGIONELLA PNEUMOPHILA PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE

À l’été 2012, la ville de Québec a été touchée par une éclosion de légionellose. Au total, plus de 180 cas ont été dénombrés alors que 14 personnes étaient emportées par la maladie du légionnaire. Une nouvelle technologie mise au point par une entreprise sherbrookoise peut désormais éviter qu’une telle catastrophe sanitaire se reproduise.

L'

idée de développer une technologie capable de détecter rapidement et efficacement la bactérie Legionella pneumophila a germé dans l’esprit d’Étienne Lemieux lorsqu’il a entendu parler de l’éclosion de la maladie du légionnaire à Québec. Détenteur d’un doctorat en biologie cellulaire, il a travaillé sur un concept avec Dominic Carrier, lui-même diplômé d’une maîtrise en génie électrique. Le projet a pris forme en 2014, et les prototypes ont vu le jour en 2016. Depuis, d’autres experts en biotechnologie et système de détection optique se sont joints aux deux fondateurs, et le produit BioAlert a été officiellement lancé l’an dernier. Domtar a été la première à l’utiliser, imitée par l’Université de Sherbrooke quelque temps plus tard. Aujourd’hui, SPI Bio, la compagnie qui commercialise cette technologie novatrice, connaît un succès grandissant puisque de nombreuses entreprises ont acquis son équipement de pointe afin de contrôler leurs milieux aquatiques. EFFICACE ET ÉCONOMIQUE SPI Bio propose une biotechnologie innovante permettant de détecter l’agent pathogène et de réagir presque en temps réel. Le BioAlert est un appareil se présentant sous la forme de deux boîtiers en acier galvanisé, installé sur place, en général dans la salle des machines. Ce robot effectue les prélèvements dans le circuit d’eau – il peut réaliser des mesures sur six circuits d’eau indé­ pendants –, procède à l’analyse et achemine automatiquement les résultats à la personne responsable par l’intermédiaire d’un serveur privé. Le système s’entretient facilement par le simple changement d’une cartouche d’analyse, une fois par mois, ce qui ne prend que quelques minutes.

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TECHNOLOGIE

« Le BioAlert est un outil autonome, ne nécessitant pas d’intervention humaine, qui effectue des lectures quotidiennes du niveau de concentration bactérienne. Cela permet donc d’optimiser l’usage des produits chimiques et de biocides dans les installations de refroidissement et de réduire significativement les risques de contamination par la bactérie Legionella », explique Étienne Lemieux. Il ajoute que cette technologie est à la fois pratique et économique et qu’elle se distingue nettement des autres actuellement offertes sur le marché. « Il y a plusieurs méthodes possibles pour lutter contre ce pathogène. On peut d’abord utiliser de grandes quantités de produits chimiques ou avoir recours à des procédés de désinfection de façon systématique, mais cela coûte cher en plus de provoquer l’usure prématurée des équipements. Cela génère aussi des émissions de contaminants environnementaux », souligne M. Lemieux.

STÉPHANIE CABANA

ÉTIENNE LEMIEUX Président et directeur général – Fondateur Directeur des finances de SPI Bio Ph.D. en biologie cellulaire

LAURÉAT PRIX EXCELLENCE EN TOITURE CLAUDE-JACQUES

Seuls des laboratoires spécialisés peuvent procé­d er à des analyses par culture bactérienne. « Mais cette technique présente un délai de traitement variant de 10 à 14 jours, alors que quatre heures à peine sont nécessaires avec l’appareil de SPI Bio. Depuis 2012, il existe aussi des tests par l’approche quantitative PCR et des tests jetables employant une autre méthode de détection », précise M. Lemieux qui fait valoir que ces méthodes ont toutefois des points faibles. Car contraire­ment à la technologie BioAlert, ces outils ont une forte propension à donner de faux positifs et affichent aussi une faible sensibilité. « Avec un taux de détection de cinq bactéries par millilitre, nos résultats surpassent les normes établies pour l’industrie et sont nettement supérieurs à ceux des techniques actuellement disponibles, dont le seuil de détection varie de 100 à 200 bactéries par millilitre », souligne Étienne Lemieux.

ÉDITION 2018 – CATÉGORIE 2 – TOITS PLATS Lors de son congrès annuel tenu à l’Estérel du 30 janvier au 1er février 2019, l’Association des Maîtres Couvreurs du Québec soulignait le travail remarquable d’un de ses membres pour les travaux de couverture sur le projet COMPLEXE DES SCIENCES - SITE OUTREMONT à Montréal.

2018, travail sur le

FÉLICITATIONS À TOUTE L’ÉQUIPE DE

AVANTAGES POUR L’ENTREPRISE M. Lemieux rappelle que la bactérie responsable de la maladie du légionnaire affecte plus de 15 000 personnes en Amérique du Nord chaque année ; sur ce nombre, on évalue à 10 à 15 % la proportion de décès. Au Québec, l’éclosion de 2012 a poussé les pouvoirs publics à imposer une réglementation stricte. La Régie du bâtiment oblige désormais les pro­priétaires des installations de tours de refroidis­sement à l’eau à se munir d’un programme d’entre­tien, ce qui représente évidemment des coûts.

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« En garantissant un monitorage continu, notre technologie permet d’assurer un rétrocontrôle et de prévenir les épisodes de contamination en ajustant les traitements chimiques au besoin », mentionne M. Lemieux. Autrement dit, il est possible de travailler en amont, au lieu de simplement réagir en aval une fois que le mal est fait. Voilà tout un avantage quand on connaît les coûts parfois astronomiques auxquels fait face une industrie qui doit interrompre le fonctionnement de ses installations de refroidissement, provoquant ainsi l’arrêt de ses opérations, sans compter les consé­quences néfastes pour sa réputation et les éventuelles poursuites judiciaires.


JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET

TENDANCES ET INNOVATIONS

Brigitte Dupuis

LE CONTRÔLE AU CŒUR DU BÂTIMENT INTELLIGENT Les systèmes intégrés de contrôle et de régulation sont le cerveau du bâtiment qui permet d’optimiser l’expérience des usagers par une gestion en temps réel des données. Les bâtiments, de plus en plus connectés, sont équipés d’une multitude de capteurs, de contrôleurs et d’équipements de dernière génération. La gestion efficace du bâtiment repose sur trois piliers  : les données, les outils technologiques implantés et une gestion intelligente et efficace des opérations. Le défi est de transformer ces données pour augmenter la valeur marchande du bâtiment tout en assurant le confort des usagers.

P

Brigitte Dupuis, directrice du développement des affaires pour la province de Québec chez ENGIE Services, a fait sa marque en gestion des actifs, BIM, efficacité énergétique, développement durable et s’intéresse plus particulièrement à la gestion du cycle de vie d’une installation. Elle cherche constamment à promouvoir les technologies qui soutiendront la révolution énergétique de demain.

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our pouvoir tirer profit de tous les avantages d’un système de contrôle et garantir une gestion immobilière optimale, il faut comprendre comment les espaces sont utilisés, capter l’information pertinente, analyser les données et les interpréter de façon adéquate, idéalement de manière dynamique et en temps réel. La mesure en temps réel de l’état des systèmes est effectuée par l’entremise d’un logiciel d’opération connecté aux différents capteurs installés, eux-mêmes connectés par l’intermédiaire d’un protocole de communication ouvert (BACnet étant le plus répandu aujourd’hui). Ce logiciel peut renvoyer cet état à une plateforme Web et / ou à un téléphone intelligent, ce qui permettra à n’importe quel usager du bâtiment de connaître son état. C’est par l’entremise de ces outils de régulation que les données sont colligées, mais c’est par la capacité d’analyse et la rapidité d’intervention que les opérateurs assurent le confort des usagers, la réduction de l’empreinte environ­ nementale du bâtiment, la sécurité et la gestion efficace de l’immeuble. C’est ainsi que l’opéra­teur du bâtiment pourra fournir le suivi en temps réel de plusieurs éléments tels que le chauffage, la climatisation, la qualité de l’air, la gestion de l’éclairement naturel (ensoleillement, protec­ tions solaires des fenêtres) et de l’éclairage artificiel, la sécurité, etc.

liés à la qualité de l’air ambiant, à la température et à l’éclairage. Pour assurer des conditions d’occupation optimales, les opérateurs favo­ ri­sent l’usage de thermostats intelligents per­ mettant de surveiller la température ambiante et le taux de dioxyde de carbone (CO2) (afin d’optimiser la quantité de changement d’air selon l’occupation). L’éclairage est également un élément névral­ gique pour le confort de l’usager. Les technolo­ gies de contrôle peuvent maintenant régler l’inten­sité lumineuse par une programmation des luminaires et des protections solaires au moyen de capteurs lumineux.

GETTY IMAGES PAR MONKEYBUSINESSIMAGES

CONFORT DES USAGERS Des études démontrent que le confort des usagers et leur productivité sont directement MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2019 31


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TENDANCES ET INNOVATIONS

EFFICACITÉ ÉNERGÉTIQUE ET EMPREINTE ENVIRONNEMENTALE Les technologies de contrôle ont un grand rôle à jouer sur le plan de la diminution de la consom­ mation énergétique d’un bâtiment et permettent d’assurer une meilleure intégration de celui-ci dans les réseaux énergétiques auxquels il est connecté. Au moyen de différents capteurs, on peut mainte­ nant contrôler et réajuster la consommation des équipements de chauffage, de ventilation et de climatisation, entre autres. Ainsi, les gestionnaires et les responsables techniques des bâtiments peuvent mainte­n ant suivre la consommation en temps réel, reconnaître les habitudes des usagers, anticiper les besoins et proposer de nouveaux réglages ou des interventions précises. Les capteurs transmettent les informations à la centrale, qui les relaye à son tour à des logiciels d’analyse et de pilotage énergétique. Ainsi, ils permettent de connaître la consommation de chacun des appareils, de savoir si une lumière est allumée, de suivre les consommations en temps réel et bien plus. Une analyse des écarts de consommation, des pointes de consommation énergétique et des alertes permet de prendre les mesures adéquates pour ajuster la programmation des systèmes ou intervenir rapidement auprès des systèmes défaillants. Grâce à ce système de contrôle, on peut détecter les défauts en temps réel, assurer une intervention rapide et ainsi diminuer la facture énergétique.

GETTY IMAGES PAR IPOPBA

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Par ailleurs, des développements récents tels que le Model Predictive Control (MPC) permettent de tirer encore plus avantage des systèmes de contrôle pour réduire les consommations éner­ gétiques. Le MPC est une méthode de contrôle sous contrainte qui fait l’objet d’une forte visibi­ lité actuellement. Il fusionne les principes de rétroaction et d’optimisation numérique et est capable d’exploiter à la fois les prévisions de perturbations futures (gains internes, conditions météorologiques, etc.) et les exigences définies (plages de confort, par exemple), afin d’anticiper les besoins en énergie du bâtiment et d’optimiser son comportement thermique en fonction des objectifs de contrôle définis. Des études récentes montrent, à confort égal, des gains d’environ 7 à 11 % sur la consommation d’énergie pour le chauffage et d’environ 3 à 3,5 % sur celle relative au rafraîchissement. Ces gains sont associés à des réductions des puissances appelées d’environ 40 à 55 % sur le chauffage et le rafraîchissement. ACCÈS VIDÉO Le contrôle est intimement lié à la gestion adéquate de la sécurité du bâtiment, à celle des personnes et au contrôle d’accès. La sécurité du bâtiment dépend donc non seulement de la gestion des alertes, pour la détection de fuites (eau, monoxyde de carbone, fumées, etc.), et de problèmes dans les systèmes ou les appareils de chauffage, mais aussi de la gestion des accès. Les systèmes de surveillance sont contrôlés par


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des outils technologiques différents (détec­teurs de mouvements, caméras de surveillance, serrures et fenêtres intelligentes, etc.). Le contrôle de ces équipe­ ments peut être réglé en fonction de plusieurs éléments tels que l’heure de la journée, la programmation des horaires, des paramètres d’accès et autres.

Ainsi, il est crucial de rendre ces bâtiments communicants. Ils devront pouvoir accepter de recevoir des demandes provenant de l’extérieur et transmettre des données du bâtiment à des tierces parties (usagers, exploitants, opérateurs de services, collectivité). L’avenir du bâtiment intelligent permettra la prédiction et l’anticipation des besoins des usagers grâce à une optimisation de l’analyse des données, le tout par l’intégration de technologies d’intelligence artificielle.

DONNÉES Lorsqu’il est impossible de réagir en temps réel, plusieurs fabricants offrent des solu­ tions d’archivage permettant de consulter les données comme si vous étiez en temps réel, mais en faisant un retour en arrière. Vous serez ainsi en mesure d’extraire les données brutes et de les interpréter plus facilement avec l’aide d’outils graphiques. Donc, même une semaine après un incident, il vous sera possible de constater et de résoudre un problème d’inconfort qui aurait pu survenir. REGARD VERS LE FUTUR Imaginez le jour où, lorsque vous passerez la porte d’entrée de votre immeuble, le système appellera directement l’ascenseur, le système de ventilation et de chauffage se réglera en fonction de vos préférences, les lumières s’allumeront sur votre passage, les stores s’ajusteront auto­matiquement en fonction de la luminosité, et votre ordi­ nateur démarrera. Lorsque vous entrerez dans votre bureau, vous serez prêt à travailler dans le confort désiré. Aujourd’hui, les nouvelles constructions ou les rénovations majeures doivent être conçues de manière à anticiper les inévi­tables changements à venir, tant technologiques que sur le plan des habitudes des usagers, et posséder les infrastructures requises pour pouvoir recevoir les technologies numériques (fibre optique, conception électrique). Le contrôle du bâtiment est le cœur du smart building, mais demain, on ne parlera plus de smart building, mais bien de l’intégration du bâtiment à la smart city et de celle de l’humain à son écosystème grâce aux objets connectés.

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REGARD

UNE SOLUTION INTÉGRÉE POUR LES GESTIONNAIRES D’IMMEUBLES GETTY IMAGES PAR FREEZINGTIME

PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE

Les gestionnaires font face à des défis croissants pour entretenir leurs immeubles. À l’inverse, leurs budgets ne vont pas grandissant... Pour résoudre cette équation, la solution pourrait résider dans une approche intégrée des services.

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e chauffage, la ventilation et le conditionnement d’air (CVCA), de même que les systèmes mécaniques et électriques, d’automatisation et de contrôles, constituent une part importante des dépenses d’entretien d’un bâtiment. Et alors que les technologies se complexifient, les ressources, elles, tendent à diminuer. Autrement dit, dans ce domaine comme dans d’autres, il faut faire plus avec moins. UNE ALLIANCE AVANTAGEUSE Désormais, la gestion de l’entretien d’un édifice est fortement axée sur les résultats. Dans ces conditions, de quelle façon les gestionnaires peuvent-ils tirer leur épingle du jeu et respecter leur budget serré ? Alain Champoux, vice-président Québec et Atlantique chez Ainsworth, une filiale de GDI Services aux immeubles, croit que la solution pourrait être de faire affaire avec une entreprise qui offre des services intégrés. « C’est la direction que nous avons prise en nous alliant avec Simpkin Mécanique et Entrepreneurs Électriciens Simpkin il y a quelques mois », explique-t-il. Ce faisant, Ainsworth devient l’un des seuls fournisseurs de services aux immeubles entièrement intégrés au Québec. « En nous adjoignant l’expertise de Simpkin, nous pouvons offrir tous les services de base nécessaires à l’exploitation quotidienne d’un bâtiment, ainsi que l’installation, l’entretien et l’optimisation des immeubles », précise-t-il. Il estime que cette alliance améliorera considérablement les capa­cités locales d’Ainsworth quant à la prestation de services, un mariage qui permettra également d’offrir un niveau de qualité très élevé. 34

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ALAIN CHAMPOUX Vice-président Québec et Atlantique Ainsworth


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TOUT SOUS UN MÊME TOIT De l’avis de M. Champoux, adopter une approche coordonnée donne un avantage concurrentiel aux clients. « En faisant affaire avec un fournisseur qui peut offrir tous les services, le gestionnaire peut régler toute la problématique en un seul appel. De cette façon, rien ne tombe entre deux chaises. Faire affaire avec un unique partenaire est également intéressant en matière de responsabilité », assure-t-il. Le fournisseur disposant d’une expertise globale sous un même toit, il n’est pas obligé de faire appel à des ressources externes. Il peut donc coordonner l’ensemble de l’intervention de façon efficiente. Résultat, les gestionnaires d’immeubles gagnent non seulement en efficacité opérationnelle, mais aussi sur le plan financier.  Parce que nous avons davantage " d’oreilles et d’yeux " sur le terrain, nous pouvons adopter une approche plus proactive dans notre offre de solutions aux clients. Nous sommes donc en mesure de mieux les conseiller, et c’est tout un avantage puisque les technologies ont évolué à la vitesse grand V ces dernières années », affirme Alain Champoux. Rester à l’avant-garde, assurer une veille des nouvelles techniques utilisées dans l’industrie est donc un incontournable pour tout fournisseur de services d’entre­ tien électromécanique d’immeubles qui souhaite se démarquer. À cela s’ajoute le défi du recrutement de la main-d’œuvre qui manque parfois à l’appel, dans un secteur où les besoins demeurent grands et où les travailleurs sont convoités. « La formation continue des employés constitue aussi le nerf de la guerre, afin de pouvoir offrir des services de qualité et toujours à la fine pointe des technologies », conclut Alain Champoux. MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : PRINTEMPS 2019 35


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MOT DU PRÉSIDENT

Bruno Turcotte

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INSPIRER L’ÉVOLUTION e 24 janvier dernier, des spécialistes de tous les milieux se sont réunis pour discuter du Bâtiment en mode énergétique dans le cadre de la Grande rencontre Contech. S’y sont rassemblés des gestionnaires, des ingénieurs, des architectes, des urbanistes, des représentants, issus des universités, des entreprises privées, de la Ville de Montréal, de Transition énergétique Québec, de la Société québécoise des infrastructures, de l’Office de l’efficacité énergétique, de Ressources naturelles Canada, etc. Difficile de trouver un groupe d’invités plus complet. Ce rendez-vous fut un succès, et nous étions très fiers de compter parmi les partenaires.

Nous devons, à raison, répondre à des normes réglementaires de plus en plus exigeantes pour réduire la consommation énergétique et l’impact environnemental de nos immeubles.

Il se passe quelque chose d’important en ce moment. Comme vous, j’imagine, j’observe un mouvement de plus en plus affirmé en faveur d’une meilleure performance environnementale de notre secteur. Ce phénomène ne date pas d’hier, bien sûr, mais il prend de l’ampleur, et c’est une excellente nouvelle.

Notre industrie a amorcé cette transition il y a une quinzaine d’années. Je constate une grosse amélioration sur le plan énergétique dans notre secteur depuis le tournant des années 2000. Il faut quand même le souligner.

Le secteur de l’immobilier commercial compte parmi les pollueurs importants de la planète. Nous ne sommes pas les pires, mais nous ne sommes pas les meilleurs non plus. Nous avons bien des efforts à consentir pour rattraper certaines villes et certains pays. Je pense à ce qui se fait en Norvège, en Suède et ailleurs dans le monde. Un peu partout naissent des projets et des villes à impact environnemental zéro. Les rencontres comme celles de janvier sont importantes, et elles doivent se multiplier. Nous n’avons qu’à suivre un peu l’actualité environnementale pour nous en convaincre.

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Par ailleurs, l’énergie étant l’une des dépenses les plus importantes d’un bâtiment, sa performance à cet égard est devenue directement tributaire de sa valeur aujourd’hui. La transition énergétique de notre secteur est donc fondamentale, et BOMA Québec se fait un devoir d’y contribuer en soutenant ses membres le mieux possible dans ce cheminement.

Il y a 15 ans, en dehors de la certification LEED pour la construction neuve, il n’existait rien pour accompagner les propriétaires et les gestion­naires d’immeubles existants dans leur pratique. BOMA a été la première organisation à proposer des pistes de solution à ses membres, et elle continue de le faire. La certification BOMA BEST®, le concours des Prix BOMA et le nouveau Défi énergie en immobilier sont trois exemples de ce leadership. En 2005, BOMA Canada a acheté la licence de la plateforme Web Green Globe, qui était alors un outil utilisé par BOMA Toronto. C’est ce qui nous a conduits à bâtir le programme Visez Vert, aujourd’hui BOMA BEST®.


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Cette initiative était un début de structure, le commencement de notre transition énergé­ tique. Pour la première fois, nous nous donnions des cibles, des outils de mesurage, des moyens de faire du benchmarking, etc. Nous mettions en place de nouvelles exigences, de nouveaux standards. C’est aussi dans cette optique que l’Association travaille actuellement sur un projet de divulga­ tion volontaire des données de consom­mation énergétique des immeubles en collaboration avec Ressources naturelles Canada. Cette prati­ que est obligatoire dans certaines provinces. Alors nous nous y préparons. Nos initiatives sont une invitation à l’auto­régle­ mentation de notre secteur. BOMA Québec a toujours avancé dans un esprit de perfectionne­ ment continu, de collaboration multidisciplinaire et de partage des connaissances. Voilà autant de moyens de bâtir ensemble l’expertise et l’exemplarité du Québec en matière de gestion responsable des immeubles. PLANIFIEZ VOTRE AGENDA ! Parlant de leadership, l’année 2019 s’annonce remplie avec le retour de la série Grands confé­ renciers le 14 mars prochain. Steven Guilbeault, écologiste, conférencier et conseiller principal chez COPTICOM, sera parmi nous pour une conférence entrevue avec Simon Durivage intitulée Impact de l’immobilier sur l’environ­ nement : défi et opportunités. Le 25 avril prochain, nous reconnaîtrons l’enga­ gement des premiers participants au Défi énergie en immobilier dans le cadre de la toute première Soirée reconnaissance du concours. Au moment où j'écris ces lignes, 70 immeubles y sont inscrits, et nous en sommes très fiers. Enfin, le Gala des Prix BOMA qui aura lieu le 9 mai prochain au Casino de Montréal sera l’occasion de souligner l’excellence des meilleurs joueurs de l’industrie. Autant d’occasions de nous voir et d’échanger dans les mois à venir. Au plaisir de vous y croiser. Bruno Turcotte Président BOMA Québec

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ASCENSEUR

GETTY IMAGES PAR VM

QUAND LE TRANSPORT VERTICAL VA, TOUT VA ! PAR SYLVIE LEMIEUX, JOURNALISTE

Qui n’a jamais appuyé frénétiquement sur le bouton d’appel d’un ascenseur dans l’espoir qu’il arrive plus vite ? Un ascenseur trop lent ou qui tombe fréquemment en panne cause des désagréments majeurs aux occupants d’un immeuble. Les plaintes affluent lorsque l’interruption de service dure quelques semaines, voire quelques mois. Au-delà de la qualité du service, la sécurité des personnes est en jeu. L’entretien régulier des ascenseurs prend donc toute son importance.

L

e coût d’entretien des ascenseurs représente un poste de dépenses important pour les propriétaires immobiliers. « Il peut varier de 500 $ à 950 $ par mois par appareil », précise Carl Tremblay, président de JMCI, une firme de consultants en ascenseurs et escaliers mécaniques. Il va sans dire que plus l’ascen­ seur est sophistiqué et inclut des composantes électroniques, plus le coût d’entretien s’accroît. L’âge des appareils fait aussi gonfler la facture quand les réparations doivent être faites à répétition.

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CARL TREMBLAY Président JMCI


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Il n’y a pas que les bris mécaniques qui peuvent être à l’origine d’une panne. « Une roche coincée dans le seuil de la porte cause parfois des problèmes. Il faut se rappeler que les ascenseurs sont utilisés de façon intensive. C’est pourquoi leur entretien exige de la diligence et une attention régulière », explique Carl Tremblay. PLUS D’INTERVENTIONS D’URGENCE Il s’avère difficile d’obtenir des statistiques sur l’âge du parc des ascenseurs dans le secteur de l’immobilier commercial ou sur le nombre de pannes sur une base annuelle. Des données recueillies auprès du Service des incendies de Montréal (SIM) indiquent toutefois que les services d’urgence interviennent plus qu’avant pour libérer des personnes coincées dans un ascenseur. En 2018, le SIM a effectué 2 088 interventions (soit plus de cinq par jour) comparativement à 1 820 en 2017 et à 1 658 en 2016. Environ 80 % de ces interventions concernent des immeubles de sept étages ou plus. Cette croissance du nombre des interventions s’explique principalement par la forte activité dans la construction, les bâtiments en hauteur s’étant multipliés au centre-ville ces dernières années. Le portrait reste partiel puisque ces chiffres n’incluent pas les « sauvetages » réalisés par le concierge des immeubles et qui ne sont pas répertoriés. POPULAIRE, LE CONTRAT TOUT INCLUS Selon les exigences du Code de sécurité sur les ascenseurs, les monte-charges et les escaliers mécaniques, inclus dans le Code du bâtiment, tout propriétaire immobilier doit avoir un programme d’entretien adapté pour chaque appareil. Un registre des renseignements concernant les travaux de maintenance, les réparations effectuées et les

schémas électriques doit être tenu à jour et conservé dans la salle des machines. Le proprié­ taire immobilier doit également s’assurer que l’ascenseur est utilisé aux fins pour lesquelles il a été conçu. Il doit être maintenu en bon état de fonctionnement et de sécurité, et les correctifs nécessaires doivent être apportés dès l’apparition de conditions de fonctionnement dangereuses. Au Québec, l’entretien des ascenseurs doit être effec­tué par des mécaniciens d’ascenseurs possé­ dant leur carte de qualification délivrée par la Commission de la construction du Québec. Selon l’étendue de leur parc d’ascenseurs, certains propriétaires immobiliers développent cette exper­ tise à l’interne. Il est plus rentable pour eux d’avoir leur propre équipe vouée à l’entretien plutôt que de faire appel à un entrepreneur en ascenseurs ou au service de maintenance du fabricant. Des consultants spécialisés comme JMCI sont en mesure d’établir un devis d’entretien en fonction de l’âge et de l’état de l’ascenseur. C’est sur cette base que sera négocié le contrat d’entretien quant à la fréquence des visites, aux délais de réponse attendus, aux travaux préventifs, etc. Depuis quelques années, les contrats tout inclus ont la cote auprès des propriétaires immobiliers, selon Carl Tremblay. En plus des différentes clauses liées à l’entretien, ces contrats prévoient le remplacement des pièces aux frais de l’entre­ preneur en ascenseur. Leur coût est un peu plus élevé (10 % environ), mais ils permettent de mieux gérer le budget d’entretien. Dans les contrats partiels, certaines pièces peuvent être exclues de l’entente. En cas de bris, le client devra payer le coût de remplacement en plus de celui de la maind’œuvre. La facture peut être salée.

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ASCENSEUR

Le suivi des travaux de maintenance par les gestionnaires de l’immeuble est primordial. Ils doivent s’informer de ce qui a été fait ou pas. « Une des principales lacunes, c’est le manque de communication entre le responsable de l’entretien et le client, estime Carl Tremblay. Le moindre bris doit être signalé pour éviter qu’il se transforme en problème majeur faute d’être réparé à temps. Cela peut entraîner des interruptions plus longues qui auraient pu être évitées. » QUAND FAUT-IL REMPLACER UN ASCENSEUR ? Les propriétaires immobiliers doivent moderniser leur parc d’ascenseurs tous les 25 ou 30 ans, selon Carl Tremblay. Ce moment arrive quand il devient difficile ou même impossible de trouver des pièces de remplacement, ce qui prolonge la durée des interruptions de service. Cela dit, un équipement plus récent n’est pas forcément immunisé contre les pannes de longue durée. Si les pièces de rechange doivent être commandées en Chine, le transport par bateau peut imposer un délai important. Le remplacement peut alors devenir une solution pour freiner l’augmentation de la facture et mettre fin aux désagréments pour les usagers. Le coût de la moder­ nisation par appareil peut varier de 150 000 $ à 300 000 $, et parfois plus. En 2014, Bentall Kennedy a procédé au remplacement des sept ascenseurs du 1600, boulevard René-Lévesque Ouest, un bâtiment de 18 étages. Des travaux rendus nécessaires en raison de la vétusté de l’équipement, ce qui causait des pannes à répétition. « Il était de plus en plus difficile de trouver des pièces de remplacement, explique Pierre Boudrias, gestionnaire immobilier principal chez Bentall Kennedy. Les ascenseurs avaient été remis à niveau il y a une trentaine d’années. Quant à l’ascenseur

PIERRE BOUDRIAS Gestionnaire immobilier principal Bentall Kennedy

qui mène au stationnement, il était d’origine. Le bâtiment a été construit il y a plus de 60 ans. » Le chantier, qui a nécessité un investissement d’un million de dollars, s’est étalé sur 12 mois. Il a exigé une planification rigoureuse pour réduire au minimum les désagréments pour les occupants. « Au début, nous avons remplacé un ascenseur à la fois. Par la suite, nous avons pu accélérer les travaux en en remplaçant deux en même temps », précise M. Boudrias. Les nouveaux ascenseurs ont pu être installés dans les gaines existantes qui avaient été remises aux normes quelques années auparavant. Les locataires ont maintenant accès à des ascenseurs plus rapides et dont la cabine offre plus d’espace. Ils sont aussi munis d’un système automatisé qui réduit le temps d’attente à l’appel. « Un logiciel positionne les ascenseurs aux étages où il est le plus susceptible d’y avoir de la demande, explique M. Boudrias. Le service est ainsi plus efficace. Ce sont aussi des appareils plus économes en énergie, car les anciennes génératrices ont été remplacées par des SCR, c’est-à-dire des régulateurs de courant en courant continu. »

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En plus de réduire les coûts d’exploitation, le remplace­ ment complet des ascenseurs permet d’augmenter la valeur des immeubles et de répondre aux exigences des occupants. Grâce aux travaux effectués, Bentall Kennedy a pu conserver son plus important locataire qui a renouvelé son bail sous condition de la modernisation des ascenseurs.


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RECONNAISSANCE

AVRUM MORROW DÉCÈS DU PHILANTHROPE ET FONDATEUR D’AVMOR LTÉE, AVRUM MORROW, À L’ÂGE DE 93 ANS

C’est avec une grande tristesse qu’Avmor ltée annonce le décès d’Avrum (Avi) Morrow, philanthrope et fondateur d’Avmor ltée, à l’âge de 93 ans. En 1948, Avi Morrow et son beau-frère Henry Chinks ont fondé Avmor ltée, premier fabricant canadien de solutions de nettoyage professionnelles pour les marchés de la conciergerie et des services de restauration. Aujourd’hui, Avmor reste une entreprise familiale reconnue pour le développement des solutions de nettoyage durables qui protègent efficacement la santé et l’environnement. La personnalité unique d’Avi Morrow a contribué à l’instauration d’une culture spéciale dans l’entreprise, notamment des traditions telles que la distribution d’une dinde la dernière journée de travail du mois de décembre afin que tous ses employés aient un repas copieux à la période des fêtes. Le fondateur a également transporté sa passion pour l’art sur le lieu de travail avec la création d’une murale peinte à la main et conçue sur mesure pour l’inauguration de la cafétéria des locaux actuels lors du déménagement de l’entreprise à Laval en 1998. En octobre 2018, Avi et son épouse Dora ont participé à la célébration du 70e anniversaire d’Avmor, entourés du personnel. Cette célébration reflétait sa conviction selon laquelle tous les employés doivent faire partie du succès de l’organisation. M. Morrow a été largement reconnu pour ses réalisations dans l’industrie de l’assainissement et dans la communauté en général. En 1993, l’Association canadienne des fournisseurs de produits sanitaires / Canadian Sanitary Supply Association (ACFPS / CSSA) lui a décerné le prix Sam Tughan pour ses réalisa­ tions, la plus haute distinction du secteur de l’appro­ visionnement en produits sanitaires du Canada.

Il a également reçu de l’International Sanitary Supply Association (ISSA) le prix Jack D. Ramaley, en 1998, et l’Industry Distinguished Service Award, un prix de reconnaissance pour ses services exceptionnels et sa contribution inestimable au sein de l’industrie du nettoyage et de l’entretien sanitaire par son innovation, son professionnalisme, son leadership, son relèvement des normes de l’industrie et sa promotion de l’augmentation du rôle de l’Association, son dévouement désintéressé et son émulation du code de déontologie de l’ISSA. Avi Morrow est entré dans l’histoire quand il a été le premier acteur de l’industrie de l’entretien sanitaire à être décoré de l’Ordre du Canada, la plus haute distinction décernée à un civil au pays, qui rendait hommage à ses réalisations dans les affaires et à son dévouement sans faille pour la communauté. « M. Morrow a jeté les bases des réalisations d’Avmor dans le secteur, notamment en l’établissant dès 1950 en tant que partenaire important de l’ISSA. Son enga­ ge­ment a ouvert la voie à la poursuite du leadership d’Avmor. »

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Profondément attaché au succès d’Avmor, Avi Morrow était également un fervent partisan des arts. Cette passion était si grande qu’il a transformé le siège social d’Avmor, situé au cœur du Vieux-Montréal, en un musée d’art. M. Morrow a commandé plus de 400 peintures, sculptures, photographies et dessins de l’immeuble Avmor situé au 445, rue Sainte-Hélène à des artistes de tous âges, célèbres et inconnus. Cette collection a commencé lorsqu’il a demandé à RD Wilson de dessiner le bâtiment sur la carte de Noël de la société en 1965. Cette carte est toujours exposée pour le plus grand plaisir des gens. Le fondateur d’Avmor soutenait également depuis longtemps l’Université Concordia, l’Université McGill,

l’Université d’Ottawa ainsi que divers autres organis­mes communautaires tels que Jeunesse au Soleil. Pendant plus de 30 ans, chaque printemps, il était responsable de donner plus de 1 700 nouveaux vélos, casques et cadenas aux enfants défavorisés par l’intermédiaire de Jeunesse au Soleil, le tout fait anonymement. Mais avec son récent décès, on peut maintenant révéler qu’Avi Morrow était le mystérieux Bikeman. M. Morrow laisse dans le deuil son épouse depuis 71 ans Dora, sa fille Juli, ses deux petites-filles et ses nombreux neveux et nièces, dont Mattie Chinks qui travaille chez Avmor depuis 50 ans et qui est l’actuel président d’Avmor ltée. Cette figure si emblématique au sein de son équipe manquera à la famille Avmor.

INNOVATIONS Par JOHN MONROE

CINQ FAÇONS D’AUGMENTER LES VENTES GRÂCE À LA TECHNOLOGIE DÉCOUVREZ COMMENT VOTRE DIRECTEUR DES VENTES PEUT SE DÉMARQUER EN AYANT RECOURS À LA TECHNOLOGIE

De nos jours, tous les directeurs des ventes et leurs équipes devraient intégrer la technologie dans les activités quotidiennes de vente et de gestion. Ils se doivent d’adopter les nouvelles technologies et d’assurer la formation de leurs équipes afin de favoriser la productivité et la rentabilité, ainsi que pour détenir un avantage sur la concurrence dans le processus de vente. Il faut toutefois se rappeler que la technologie ne constitue qu’un des outils que contient leur coffre ; les rapports humains personnels, le face à face, demeurent aujourd’hui l’essence même des ventes et de leur gestion. Le principal objectif d’un plan de ventes et de marketing consiste à atteindre un seuil de recettes provenant des ventes. Que votre entreprise soit orientée sur la croissance ou qu’elle vise à maintenir son actuelle part de marché, vos objectifs doivent cibler des marchés ou votre base de clients. Vous voudrez ensuite déterminer les différenciateurs de

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votre entreprise, c’est-à-dire ce qui la rend unique par rapport à ces marchés. Finalement, vous déciderez de l’approche à privilégier à l’égard des marchés cibles et en fonction des plans d’action nécessaires pour confirmer cette approche. Voyons cinq façons d’utiliser la technologie comme élément différenciateur, approche ou plan d’action pour votre directeur des ventes et son équipe.

1) Gestion des relations avec la clientèle / automatisation des équipes de vente à l’aide de la reconnaissance vocale La gestion des relations avec la clientèle est un outil qui sert à assurer la responsabilité du plan d’action et qui permet aux représentants et aux directeurs des ventes d’assurer le suivi des relations avec la clientèle et des ventes à mesure qu’ils avancent dans le processus. Dans leur gestion, les directeurs des


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ventes ont recours à des notes et à un tableau de bord afin d’offrir un encadrement aux représentants quant à la façon d’améliorer leur rendement. Le calendrier et la qualité des renseignements inscrits dans ces outils sont importants. Les applications numériques d’aide aux ventes commandées par la voix permettent aux représentants d’enregistrer des données à partir de leur cellulaire ou de leur tablette, ce qui facilite et accélère l’entrée de renseignements importants dans le système.

2) Apprentissage virtuel / proposition virtuelle Les représentants n’ont plus besoin d’attendre la tenue d’une rencontre en personne pour faire une présentation à un client. Un logiciel basé sur l’infonuagique comme Loom ou Vidyard permet aux représentants de créer une brève présentation que les clients pourront consulter au moment qui leur conviendra. Par exemple, si vous souhaitez convaincre une grande société de gestion immobilière de vous accorder un contrat de restauration et de nettoyage, mais qu’une

rencontre avec le décideur est difficile à fixer, vous pouvez produire une présentation vidéo de cinq minutes. Vous y décrivez les services uniques qu’offre votre entreprise, tout en vous assurant d’inclure les informations névralgiques qui feront que le décideur voudra en savoir plus sur vous. Considérez la possibilité de questionner votre auditoire à l’occasion d’un prochain déjeuner-causerie avec un groupe de gestionnaires immobiliers. Presentain et Swipe sont deux progiciels qui rendent la tenue d’un sondage aussi simple que l’envoi d’URL aux appareils mobiles des participants. Ces outils pourraient constituer d’excellents différenciateurs, ainsi que des approches et des plans d’action efficaces.

3) Médias sociaux / sites Internet L’utilisation des médias sociaux et de votre site Internet pour le commerce électronique interentreprises ou de détail devrait constituer la priorité en tête de liste pour 2019. L’avenir s’oriente vers le marketing ciblé et l’établissement de relations avec la clientèle cible plutôt que vers la recherche de vente à tout prix. Un représentant ne devrait pas être affecté à cette tâche,

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puisque l’établissement de relations avec vos clients potentiels et la recherche de marchés cibles sur les médias sociaux nécessitent beaucoup de temps. L’embauche à mi-temps d’un expert en marketing ou d’une entreprise de marketing externe est une solution à privilégier. Nous vivons dans une société où le visuel l’emporte sur les autres sens. Les actions qui vous différencient devraient donc être axées sur cet élément (des images) et sur la vidéo (des histoires). Pour le consommateur très occupé et sollicité, voir comment régler un problème est plus facile que lire sur le sujet.

4)  Appareils et applications mobiles Si l’on considère que 77 % de la population nordaméricaine possède un appareil mobile comme un téléphone intelligent ou une tablette, plusieurs aspects du processus de vente doivent être adaptés. La technologie mobile procure au personnel de la vente un accès instantané aux fiches techniques sur les produits et services et à d’autres outils qui augmentent l’efficacité des représentants et qui améliorent l’expérience vécue par le client. Dans votre approche de collaboration avec les clients, les fournisseurs ou les sous-traitants, considérez la possibilité de concentrer dans un seul endroit l’envoi de messages, le partage de fichiers et autres outils. Un logiciel comme Slack peut réunir toutes les parties intéressées dans votre projet dans un format organisé, ce qui s’avère impossible avec les courriels. Ainsi, lorsque vous voulez converser avec un client ou un représentant, vous n’êtes pas obligé de vous déplacer. Ajoutez plutôt votre touche personnelle en faisant un appel visuel au moyen d’une application comme Google Hangouts ou WhatsApp. Les applica­ tions mobiles améliorent l’expérience du client en matière de service, ce qui favorise sa satisfaction. Elles constituent également un important élément différenciateur. Assurez-vous de maintenir votre application simple et conviviale. Il ne s’agit pas d’un site Internet ; il est donc préférable de ne pas la surcharger. Lorsqu’un client a besoin d’une assistance immédiate, il devrait être en mesure d’ouvrir l’application, d’appuyer sur un bouton et d’obtenir presque instantanément la communication avec un représentant de votre entreprise.

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5)  Commentaires et promotion par le client Nous vivons à l’ère de l’engagement client. Ainsi, votre approche de marketing devrait impliquer des clients élogieux pour vous aider à générer davantage d’activité. Selon Meghan Durett de Square 2 Marketing, cette approche vise à déterminer qui sont les promoteurs de votre meilleure marque ; elle consiste à créer un plan d’action pour assurer leur participation dans le processus, suivre leur implication et les récompenser pour leurs efforts. Si vous ne comptez pas un minimum de 100 com­ mentaires sur Google et n’obtenez pas une cote de 4,5 étoiles ou plus, votre entreprise n’existe pas pour votre marché cible, de sorte que le différenciateur et l’approche devraient faire partie de votre plan de marketing et de ventes. Assurez-vous que votre équipe du service à la clientèle sait qu’il s’agit d’une priorité pour l’entreprise et récompensez-la pour les commentaires qu’elle a générés. Si vous avez besoin d’aide pour augmenter le nombre de commentaires à l’égard de votre entreprise, vous pouvez faire appel à des entreprises externes comme Podium ou BirdEye. Augmentez vos ventes grâce à la technologie dès cette année ! Bonnes ventes à tous !

John Monroe est conseiller en développement des affaires chez Violand Management Associates (VMA), une firme d’experts-conseils des plus respectées dans l’industrie du nettoyage et de la restauration. On peut le joindre en visitant le site Internet violand.com ou en composant le 1 800 360-3513.


LE SAVIEZ-VOUS ?

ÉNERGÈRE RECRUTE SIMON BÉRUBÉ

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AVIS DE NOMINATION

L’entreprise de services énergétiques Énergère, a recruté M. Simon Bérubé à titre de directeur du développement et de l’inno­vation. Ayant plus de 30 ans d’expérience dans le milieu du bâtiment durable, M. Bérubé a également occupé des fonctions stratégiques chez Ivanhoé Cambridge, Ultramar, Réno Dépôt, Sobey’s, Carnot Réfrigération et Groupe Brio. Il a aussi mené les prem i e r s proj ets LEED au Canada dans le secteur commercial.

JEAN-YVES BRUNET ÉLU À LA PRÉSIDENCE DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AMCQ

ÉNERGÈRE

L’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) est heureuse d’annoncer la nomination de M. Jean-Yves Brunet, président de Couvertures West Island, à titre de président du Conseil d’administration. M. Brunet succède à M. Sébastien Pelletier, président de Couvertures Basco ltée.

TOURNAGE D’UNE SÉRIE D’ÉMISSIONS WEB POUR LES PROFESSIONNELS DE L’IMMOBILIER

M. Brunet pourra compter sur l’appui de sept administrateurs pour l’année 2019, soit M. Carl Fleury (Gilles Veilleux ltée), M. Pascal Lapierre (Lacasse et fils Maîtres Couvreurs inc.), M. Richard Laliberté (Multi-Toits M. F. inc.), Mme Isabelle Morissette (Les Couvertures Dixmo ltée), M. Steve Raymond (J. Raymond Couvreur et fils inc. ), M. Stéphane Truchon (Truchon Toiture et Imperméabilisation) et M. Marco Vaillancourt (Les Toitures Raymond & Associés inc.). Au cours de la prochaine année, les membres du nouveau Conseil d’administration de l’AMCQ ont pour objectif entre autres, de valoriser le métier de couvreur en menant une campagne de promotion pour pallier au défi important de la pénurie de main-d’œuvre du métier. Ils continueront également à positionner l’AMCQ comme un acteur incontournable de l’industrie de la construction au Québec.

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Andrée De Serres, titulaire de la Chaire Ivanhoé Cambridge d’immobilier ESG UQAM, et Jacques Boisvert, éditeur de magazines spécialisés chez JBC Média, collaborent à une nouvelle série d’émissions Web, nommée Innovations et modèles d’affaires en immobilier. Diffusée prochainement notamment par JBCMEDIA.TV, l’émission recevra de grands gestionnaires du secteur de l’immobilier et de la construction au Québec. M. Normand Bélanger, président-directeur général du Fonds immo­bilier de solidarité FTQ, fut le premier à accorder une entrevue de fond à Andrée De Serres, suivi de M. Michel Labrecque, président-directeur général du Parc olympique.

19-02-06 10:12

GROUPE ABS ACQUIERT SOLUM ENVIRONNEMENT, CRÉE OBJECTIF VERT ZÉRO ET S’ASSOCIE À ARBRE-ÉVOLUTION Dans le but de poursuivre sa croissance, Groupe ABS acquiert Solum Environne­ment inc., une entreprise de premier plan dans le domaine du traitement des sols. Soucieux de contribuer concrètement à la lutte aux changements climatiques, Solum Environnement a décidé de mettre sur pied son Objectif Vert Zéro, qui consistera à planter quelque 1 000 arbres pour chaque 20 000 tonnes de sols décontaminés sur son site. En s’associant à Arbre-Évolution, Solum Environnement compensera l’empreinte carbone du transport des sols contaminés via le Programme de Reboisement Social TM.

JR Verdier Investissements, une entre­prise familiale spécialisée dans l’investis­sement immobilier ayant une vision axée sur le bien-être des aînés, et Le Groupe Santé Arbec, gestionnaire d’établissements de santé, s’associent pour l’achat d’une ressource intermé­diaire, le Pavillon Saint-Louis à Saint-Eustache. D’autres projets sont en cours et verront le jour dans les prochains mois.

JR VERDIER INVESTISSEMENTS

Jacques Boisvert, Andrée De Serres et Michel Labrecque

JBC MÉDIA

JR VERDIER INVESTISSEMENTS ET LE GROUPE SANTÉ ARBEC S’ASSOCIENT POUR UN ACHAT

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LE SAVIEZ-VOUS ?

ÉNERGIR, CHALEUR ET CLIMATISATION URBAINES DEVIENT LE PARTENAIRE ÉNERGÉTIQUE EXCLUSIF DE CHAUFFAGE ET DE CLIMATISATION POUR L’ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEURE

JLL CANADA ANNONCE LA NOMINATION DE MARK SINNETT À LA TÊTE DE SON GROUPE DES MARCHÉS DES CAPITAUX À MONTRÉAL

L’École de technologie supérieure (ÉTS) réitère sa confiance, et ce, pour les 20 prochaines années, envers son partenaire énergétique de longue date, Énergir, chaleur et climatisation urbaines (Énergir CCU), en lui confiant la gestion du chauffage et de la climatisation de ses nouveaux pavillons. Les bâtiments et pavillons existants de l’établissement d’enseignement montréalais bénéficieront également du même service énergétique lors de la mise à niveau de leur système de chauffage et de climatisation central respectif.

JLL Canada est heureuse d’annoncer que Mark Sinnett revêtira désormais un rôle plus étendu au sein de l’entreprise et prendra les rênes de son équipe des Marchés des capitaux à Montréal. En plus d’avoir démontré son leadership tout au long de sa carrière, M. Sinnett est, pour la seconde année consécutive, le meilleur courtier en ventes de placements de JLL Canada. Avec plus de 18 ans d’expérience en courtage immobilier, il compte à son actif de nombreux succès et un palmarès exceptionnel à travers la provin­ce du Québec.

LA FILIALE ENTRETIEN DU GROUPE ALFID MAINTENANT MEMBRE DE L’AESEQ Depuis le 1er décembre 2018, Service d’entretien Alfid est membre de l’AESEQ. Cette adhésion est le moyen pour Service d’entretien Alfid de travailler au développement de l’industrie de l’entretien en général. Négociation et renouvellement de la convention collective, administration du conseil paritaire, et travail pour la défense des droits des salariés, tels sont les mandats auxquels ils participeront.

BIENVENUE SUR LA PLATEFORME D’ÉCHANGE DES MARCHÉS ENVIRONNEMENTAUX (PEME) Une solution pour échanger, vendre, acheter, donner ou mutualiser les rejets thermiques ainsi que les matières résiduelles de vos bâtiments ! Visitez la nouvelle Plateforme d’échange des marchés environnementaux (PEME), 100 % gratuite et ouverte à tous ! Rendez-vous au cpeq.org/fr/plateforme/echanges/accueil

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BOMA Québec a reconnu l’engagement envers l’environnement de plusieurs immeubles, plus tôt en 2018. Cette norme de l’industrie est garante d’une gestion rigoureuse de la qualité de l’air, de l’énergie, des matières résiduelles, de même que de l’entretien préventif. Le niveau est déterminé selon le pointage obtenu par l’immeuble lors d’une inspection effectuée par un expert indépendant. Le but du programme est de « Créer un environnement durable, un immeuble à la fois ». BOMA Québec félicite les entreprise récipiendaires et plus particulièrement le Groupe Immobilier Oxford pour ses immeubles de niveau Platine, la plus haute distinction pour les immeubles certifiés.

NOMINATION IMPORTANTE CHEZ GHD

TOURNOI DE GOLF ANNUEL D’ISSA CANADA, RÉGION DU QUÉBEC

GHD est heureux d’accueillir M. Jean-Marie Aubé, ingénieur, à titre de directeur Concep­tion pour la région du Québec et Canada atlan­tique. M. Aubé, titulaire d’un baccalauréat en génie mécanique, cumule plus de 34 années d’expérience dans le domaine du génie-conseil, dont plus de 25 ans comme propriétaire. Il a comme mission d’établir un nouveau centre de conception en ingénierie afin de soutenir les efforts de croissance et diversification de la région du QAR. Ces services profes­­sionnels sont complé­­mentaires et en appui aux services déjà offerts par GHD.

Le 14 mai prochain aura lieu le tournoi de golf annuel d’ISSA Canada de la région du Québec. Élaboré par le célèbre architecte Graham Cooke, le parcours de golf du club Le Blainvillier constitue un superbe défi. Il sera également possible de participer uniquement à la soirée débutant par un cocktail. Il y aura plusieurs prix à gagner. Pour plus de renseignements, visitez : www.issa-canada.com

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JLL CANADA

CERTIFICATION D’IMMEUBLES BOMA BEST AU QUÉBEC


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Ce qui fait la force du Groupe GSF : Siège social de GSF Canada 4705, rue Louis-B.-Mayer Laval (Québec) H7P 6G5 T. 450 686-0555

¤ 35 000 employés à l’international ¤ Croissance organique depuis plus de 55 ans ¤ Services intérieurs/extérieurs des bâtiments ¤ Capacité d’adaptation et d’innovation



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