DOSSIER SPÉCIAL
TOITURE PAR SYLVIE LEMIEUX ET SUZANNE GAGNÉ
GETTY IMAGES PAR GRANDRIVER
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019 15
::
DOSSIER TOITURE
MISE À JOUR DU MANUEL D’ENTRETIEN DES TOITURES
UNE INFORMATION À LA FINE POINTE PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE LEMIEUX
L’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) vient de mettre à jour son Manuel d’entretien. Remis à tous les propriétaires qui ont adhéré au programme de garantie Maître Plus, il leur fournit toute l’information nécessaire pour assurer un entretien optimal de leur couverture.
«
Cela a une incidence directe sur la performance et la durabilité d’une couverture, explique Marc Savard, directeur général de l’AMCQ. L’entretien permet de prévenir les dommages et assure une plus grande tranquillité d’esprit aux occupants du bâtiment. » La mise à jour du document s’imposait, la précédente version datant de 2002. La venue sur le marché de nouveaux produits et l’évolution des techniques de pose obligeaient l’AMCQ à en revoir le contenu. « Nous avons aussi amélioré la présentation visuelle du guide pour lui donner un look plus moderne et aéré », ajoute Marc Savard. C’est l’équipe du Comité technique de l’AMCQ qui a procédé à la mise à jour du Manuel, un travail qui s’est échelonné sur quelques mois. « Il a fallu revoir chacune des recommandations. Si certaines étaient toujours pertinentes, d’autres se sont ajoutées en fonction des nouveautés et des façons de faire aujourd’hui », explique Sylvain Anctil, ing., directeur du Département technique et inspection à l’Association. 16
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
MARC SAVARD Directeur général Association des Maîtres Couvreurs du Québec
::
des entrepreneurs. « Le programme est un proc essus complet qui permet d’assurer un niveau élevé de qualité des travaux effectués par les maîtres couvreurs certifiés, explique Marc Savard. Il s’applique aux secteurs institutionnel et commercial. Il couvre les systèmes de couverture de leur conception à leur réalisation et est émis pour une période de 10 ans pendant laquelle trois inspections sont prévues. »
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
SYLVAIN ANCTIL, ING. Directeur du Département technique et inspection AMCQ
Les éléments visuels ont également été actualisés. « Le manuel est abondamment illustré de photos de manière à aider le propriétaire à reconnaître facilement des marques d’usure ou d’éventuels dommages à la toiture à cause des intempéries », précise M. Anctil. Le document est offert en formats papier et électronique. « La version imprimée est remise à tous ceux qui adhèrent au programme d’assurance qualité de l’AMCQ, ajoute-t-il. Le manuel est aussi disponible pour tous les clients qui ont fait appel à un maître couvreur même s’ils ne bénéficient pas de la garantie. » UN PROGRAMME QUI A FAIT SES PREUVES Le programme d’assurance qualité Maître Plus de l’AMCQ constitue un gage des bonnes pratiques
Cette année marque le 20e anniversaire de ce programme qui a évolué au fil des ans. Les assemblages couverts doivent maintenant respecter la norme de résistance à l’arrachement aux vents, contrairement aux produits individuels utilisés antérieurement. Quant à la durée de la garantie, elle est passée de 5 à 10 ans. « Depuis son lancement, nous avons accordé plus de 2 800 garanties, ce qui représente un actif sous gestion de 375 millions de dollars. Ce sont aussi plus de 12 000 inspections qui ont été effectuées depuis 20 ans. C’est rassurant pour nos clients de savoir que nous veillons à maintenir la qualité et l’efficacité de leur couverture », précise M. Savard. LE DÉFI DU RECRUTEMENT Pour poursuivre dans cette voie, les maîtres couvreurs doivent toutefois relever le défi du recrutement. Comme dans bien d’autres industries, les entrepreneurs se heurtent au phénomène de la pénurie de maind’œuvre. « Nous n’échappons pas à cette réalité, c’est pourquoi nous avons décidé de prendre les choses en main », explique Marc Savard. C’est ainsi qu’en 2017, tout le secteur s’est mobilisé – patrons, syndicats et écoles – pour mettre sur pied un plan d’action qui a mené au lancement d’une campagne de promotion et de valorisation du métier de couvreur auprès des jeunes. L’objectif : accroître le nombre d’inscriptions dans les programmes de formation. Pour donner le ton et atteindre son public cible, elle a adopté le slogan « T’as pas vu ma vue », qui fait valoir l’environnement de travail unique des couvreurs, les chantiers en hauteur. « Cela offre des points de vue que peu de gens peuvent apprécier », affirme le directeur général. Pour sa campagne, qui a été lancée en juin dernier à l’occasion de la Semaine nationale des couvreurs, l’AMCQ a misé sur la réalité virtuelle pour faire vivre une expérience immersive en transportant les jeunes sur le toit d’un bâtiment offrant une vue à 360 degrés. Grâce à cette technologie, ceux-ci
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019 17
::
DOSSIER TOITURE
ont la chance de découvrir différentes facettes du métier. Ces derniers mois, l’AMCQ a promené son concept de réalité virtuelle dans les écoles secondaires et les cégeps dans le cadre de journées portes ouvertes. Elle a aussi participé à des salons carrières, ce qu’elle entend poursuivre en 2020. « Nous ciblons les jeunes de la fin du secondaire et du cégep, soit ceux qui sont rendus à l’heure du choix de carrière. Nous voulons aussi viser les parents, qui peuvent influencer l’orientation professionnelle de leurs enfants », précise M. Savard. Cette campagne met de l’avant les atouts du métier de couvreur, où la demande s’avère forte. Il est aussi relativement facile d’accès, la durée de la formation étant de 630 heures, ce qui est moins que dans d’autres domaines de la construction. En outre, le métier est bien rémunéré. « C’est un travail qui s’effectue par équipe dans un climat de camaraderie. Plusieurs tâches sont aujourd’hui mécanisées, le métier est moins exigeant physiquement qu’avant. Enfin, l’aspect sécurité demeure primordial pour nos entrepreneurs », soutient Marc Savard, qui se dit très satisfait de la visibilité obtenue à ce jour grâce à cette campagne. Les diverses activités promotionnelles ont permis d’atteindre près de 25 000 personnes. La page Facebook de l’AMCQ a de plus enregistré un record de fréquentation avec une augmentation de plus de 400 %. En plus des jeunes, les maîtres couvreurs veulent aussi attirer davantage de femmes dans leurs rangs. « À l’heure actuelle, nos entrepreneurs emploient 55 femmes, précise Marc Savard. Leur nombre augmente, mais pas aussi vite qu’on le voudrait. Il y a encore trop peu de femmes qui choisissent les métiers de la toiture. » Au Québec, elles représentent 6,2 % des effectifs, ce qui est un peu moins qu’en Ontario (7 %) de même qu’en Saskatchewan (6,8 %) et en Alberta (6,7 %), selon les données de Statistique Canada. L’AMCQ veut aussi mieux faire connaître ses occasions d’emplois aux immigrants et aux travailleurs en réorientation de carrière. Elle cherche également à attirer les travailleurs de la construction qui n’ont pas de postes attitrés dans leur domaine de compétence. Grâce à une courte période de formation, les apprentis couvreurs peuvent bénéficier d’un emploi stable. 18
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019
ENTRETIEN DES TOITURES EN HIVER
PRÉVENIR PLUTÔT QUE GUÉRIR PROPOS RECUEILLIS PAR SYLVIE LEMIEUX
C’est en hiver que les toitures sont les plus maltraitées par les conditions météorologiques. Le vent, la neige, la glace, sans oublier les périodes de gel et de redoux qui se manifestent de façon plus régulière qu’avant, peuvent entraîner des dégâts importants. Conseils d’experts pour une toiture à l’épreuve de la saison froide.
Première étape : procédez à l’inspection de la couverture Une étape simple, mais non moins importante pour éviter les infiltrations d’eau et pour conserver la toiture et le bâtiment en bon état. Avant la tombée des premières neiges, assurez-vous qu’il n’y a aucun débris qui puisse être emporté par la glace, le vent ou un autre phénomène hivernal et qui pourrait boucher les drains ou endommager les membranes d’étanchéité. Dégagez la toiture de toutes les feuilles d’arbres ou d’autres résidus végétaux et d’objets de toute provenance. Pour les toitures en pente forte, n’oubliez pas de dégager les gouttières. Vous devez également faire une inspection visuelle de votre toiture. Recherchez les calfeutrants qui présentent de l’usure ou des fissures. Les calfeutrants endommagés devraient être corrigés immédiatement. Repérez également les dommages aux membranes d’étanchéité ou aux équipements qui pourraient occasionner des infiltrations. Ces dommages devront être réparés par un maître couvreur.
::
Deuxième étape :
Troisième étape :
restez à l’affût
intervenez sans délai
Une toiture bien préparée survivra à l’hiver plus facilement. Malgré cela, il est tout de même possible que les accumulations de neige, les redoux et les gels intenses à répétition provoquent des dommages. Tout au long de l’hiver, la vigilance est de mise. « Il est recommandé de procéder à une inspection après une chute de neige ou un épisode de verglas », conseille Sylvain Anctil, ing., directeur du Département technique et inspection à l’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ).
Que faire en cas de barrages de glace pour éviter les infiltra tions ? Bien qu’il ne soit pas toujours envisageable d’enlever toute la glace sur une toiture, comme on déneige celle-ci, il est recommandé de prendre des mesures afin de permettre à l’eau de fonte de s’évacuer de la surface de la toiture.
Certains signes ne trompent pas. « Quand la toiture est soumise à un poids en sur charge, cela peut provoquer des fissures dans les murs ou des portes peuvent soudaine ment être plus difficiles à fermer ou à ouvrir, mentionne Sylvain Anctil. Dans les grands bâtiments, il faut porter attention aux craquements et aux sons inhabituels. Cela peut être un indice que des éléments de la structure se brisent à cause d’une surcharge. » Il n’y a pas que la neige qui peut augmenter la charge sur la toiture ; une quantité importante de glace est également susceptible de poser problème. Elle peut notamment causer des blocages pour l’évacuation des eaux de fonte. Ce phéno mène, connu sous le nom de « barrage de glace », est souvent présent lorsque la glace située le long des murs, des parapets ou autour des unités mécaniques fond plus rapidement que la glace qui se trouve près du drain de toiture. L’eau ne peut entrer dans le drain et s’accumule sur la toiture. Toute ouverture créée pour le passage de fils, de tuyaux ou d’autres conduits ou tout défaut d’étanchéité qui habituellement ne pose pas de problème pourraient se transformer en infiltration et causer des dommages importants.
Sur une toiture plate, vous devez dégager le pourtour du drain et créer des tranchées dans la glace afin de permettre à l’eau de se diriger vers le drain. Habituellement, quatre tranchées en forme de « X » facilitent l’élimination de la pres sion générée par l’accumulation d’eau sur une toiture. Pour créer ces tranchées et dégager le drain, il faut enlever la glace sans endommager la membrane. Pour ce faire, il est possible de casser la partie supérieure de la glace avec un marteau ou un autre outil sans pointe. Il faut éviter pic, hache ou tout autre outil pointu ou coupant puisque ceux-ci pourraient percer la membrane lors d’un faux mouvement ou dévier sur la glace et frapper la membrane. La glace restante doit être dégelée avec des produits de déglaçage conçus spécialement pour les toitures. Il est recommandé d’éviter le sel de déglaçage puisqu’il pourrait endommager les conduites pluviales et certaines membranes. Il est également possible d’utiliser des câbles chauffants pour créer et maintenir les tranchées ou déglacer les gouttières. À éviter à tout prix : les flammes à nue pour des raisons évidentes. Idéalement, les câbles devraient être installés avant la saison froide, mais ils peuvent également être utilisés comme méthode de rechange pour créer des tranchées. Cette opération demande l’intervention de personnel qualifié afin de ne pas endommager les membranes d’étanchéité.
Contactez-nous pour une évaluation de la condition de votre toiture par un de nos employés certifiés. EXCELLENCE DURABILITÉ I N N O VAT I O N
7550, rue Saint-Patrick, Montréal (QC) H8N 1V1 • www.toiturestroisetoiles.com • 514 365-6600 MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019 19
::
DOSSIER TOITURE
PROTÉGER LES BÂTIMENTS ET LES BIENS PAR SUZANNE GAGNÉ, JOURNALISTE
NDLR : La version originale de ce reportage a été publiée initialement dans le magazine Champions de la construction commerciale et industrielle, sous le titre « Métier couvreur ». Il réunissait plusieurs experts de l’industrie de la toiture, qui ont généreusement accepté de partager leurs connaissances. Comme il est toujours d’actualité, nous avons cru bon de vous en faire profiter.
GETTY IMAGES PAR WALMOR SANTOS
20
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019
::
DE LA SURVIE À L’ESTHÉTISME travers l’histoire, la toiture a toujours été un symbole de la protection des êtres humains et de leurs biens, notamment contre les intempéries. La toute première toiture connue de l’homme est une énorme peau de mammouth découverte en Sibérie et datant d’environ 40 000 ans avant Jésus-Christ. Plus tard, les Romains utilisent l’ardoise, les tuiles et le cuivre puis, vers l’an 735, des toitures de chaume apparaissent, suivies environ 300 ans plus tard de toitures de bardeaux de bois. Au XIIe siècle, le roi Jean d’Angleterre décrète que ces matériaux doivent être remplacés par des tuiles d’argile, une loi qui sert de mesure de protection contre les incendies. Au fil du temps, des matériaux de meilleure qualité sont créés, de même que des méthodes de construction plus fiables et plus sécuritaires. Au cours des 60 dernières années, d’importantes avancées continuent de marquer le domaine. Par exemple, dans les années 1950, la majorité des toitures sont composées de feutre goudronné, appliqué à la main sur des pontages de bois ou de béton. Toutefois, le boom de l’après-guerre et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée poussent l’industrie à chercher des façons d’améliorer la productivité. On voit alors apparaître des fondoirs alimentés au kérosène et des grattes à gravier mécaniques. Après la guerre, l’acier devient disponible pour le marché domestique, et les pontages d’acier sont désormais utilisés pour les bâtiments commerciaux.
À
GETTY IMAGES PAR ADVENTURE_PHOTO
DES MOMENTS CLÉS En 1953, un gigantesque incendie à l’usine General Motors de Livonia, au Michigan, cause décès et blessures et détruit le bâtiment. Le coût des dommages s’élève à 800 millions de dollars, soit l’une des plus grandes pertes en assurance en Amérique du Nord. Cet incendie mène au resserrement considérable des normes de protection contre l’incendie pour les bâtiments. C’est d’ailleurs à la suite de cette catastrophe que sont mis au point des adhésifs à froid et des attaches mécaniques. Au cours des années 1960, certains problèmes avec les matériaux bitumineux traditionnels, de même que les designs architecturaux inédits, plus complexes, favorisent la recherche de nouveaux produits plus légers, plus élastiques et plus étanches. L’asphalte commence alors à remplacer le goudron minéral par les toitures à pente douce. En 1965, on introduit le concept de toiture à membrane imperméable protégée, une technique qui est notamment utilisée sur le toit vert de la Place Bonaventure. À cette époque, on observe aussi l’apparition de nouveaux matériaux comme le caoutchouc en feuille, la mousse polyuréthane vaporisée et l’asphalte
GETTY IMAGES PAR ESTT
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019 21
::
DOSSIER TOITURE
AMCQ
GUY LALONDE Président Guy Lalonde architecte
SOPREMA
RICHARD VOYER Vice-président et directeur général Soprema
caoutchouté. Au cours des années 1970, les membranes de bitume modifié se répandent peu à peu, marquant les débuts de l’application au chalumeau, puis, dans les années 1980, les feutres de fibre de verre gagnent des parts de marché. LA MULTIPLICATION DES CHOIX De nos jours, les matériaux utilisés pour les toitures comprennent l’asphalte et le gravier, le cuivre, le cuivre étamé, le zinc, l’ardoise, les membranes élastomères et les membranes liquides, auxquels il faut ajouter les membranes monocouches comme le EPDM, le PVC ou le TPO.
« Un changement notable dans le marché résiden tiel et commercial a été l’adoption des membranes de type TPO, confiait Guy Lalonde, dans la version initiale de ce reportage, alors directeur technique à l’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ). Il est aujourd’hui président de la firme Guy Lalonde architecte. Le TPO est une membrane thermoplastique dont la couleur peut varier, mais qui est souvent utilisée dans la construction des toits blancs. Le produit existe depuis environ 30 ans, mais on en voyait peu au cours de la dernière décennie. » On trouve aussi désormais des matériaux entièrement liquides. « Ils sont souvent
SPÉCIALISTE EN TOITURE HAUTE DE GAMME COMMERCIAL, INSTITUTIONNEL ET RÉSIDENTIEL
Toiture verte
Toiture blanche 22
Membrane élastomère
Bardeaux d’asphalte
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019
#RBQ : 3088-0884-33
610, avenue George-V Lachine, QC H8S 2R7 Téléphone : 514 637-3056 www.ylarameecouvreur.com
::
JBC MÉDIA PAR DENIS LEMELIN
RICHARD LACOMBE Président Toitures 4 Saisons
utilisés pour les toits plus complexes et difficilement accessibles, comme dans les centres-villes, expliquait Richard Voyer, vice-président et directeur général chez Soprema. Personne n’aime voir une grue stationnée pendant des jours dans une rue achalandée... On peut donc monter ce produit directement, en barils de 20 litres, et l’étendre au rouleau avec les renforcements appro priés. Maintenant, nous pouvons aussi souder une membrane directement par-dessus la toiture existante pour en prolonger considérablement la durée de vie, plutôt que de refaire une toiture en entier. » Les dernières années ont également été marquées par une mécanisation importante des procédés. « Nous avons par exemple des grues et des chariots élévateurs pour monter nos matériaux, des chariots motorisés qui transportent les débris ou les rouleaux de mem branes, des appareils pour couper les matériaux et des arracheuses méca niques, alors le travail a beau être difficile physiquement, il l’est moins qu’auparavant, lorsqu’on coupait des toitures à la hache ou qu’on arrachait les membranes à la pelle ! », se sou venait Richard Lacombe, président, Toitures 4 Saisons.
Lynda Hogue, Vice-présidente exécutive
MIEUX GÉRER MIEUX SERVIR
Jocelyn Hogue, Président
Toitures Hogue est fière de compter parmi les lauréates 2019 du programme des Sociétés les mieux gérées au Canada.
De la première à la deuxième génération, Toitures Hogue a toujours eu ce souci d’offrir une expérience unique pour la réalisation d’un projet aussi important que celui d’une toiture.
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019 23
::
DOSSIER TOITURE
GETTY IMAGES PAR GANG ZHOU
Une membrane EPDM (Fleece Pack) installée au bitume chaud AMCQ
24
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019
::
« Il y a 25 ans, être couvreur se résumait à appren dre deux ou trois systèmes très simples, dit Marc Brault, président, Toitures Brault. Aujourd’hui, on ne pourrait pas énumérer tous les systèmes et toutes les technologies qui existent ! Apprendre tout ça, c’est plus exigeant pour les couvreurs, surtout si l’on veut qu’ils soient polyvalents. » Et on ne saurait passer sous silence les nombreux changements apportés du côté de la sécurité afin de limiter les risques d’accident (chutes, coupures, brûlures, maux de dos, électrocution…). Désormais, la machinerie doit être hautement sécuritaire, et les couvreurs doivent être parés de garde-corps ou munis d’un harnais bien ancré au bâtiment en tout temps. « Ce changement a été difficile à accepter pour ceux qui étaient déjà
ANNE-SOPHIE BRAULT
MARC BRAULT Président Toitures Brault
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019 25
::
DOSSIER TOITURE
« Ce changement a été difficile à accepter pour ceux qui étaient déjà dans le métier depuis longtemps. Ce n’est pas facile de s’habituer à travailler attaché, car on est moins mobile. Par contre, personne ne souhaite assister à l’enterrement d’un de ses collègues ou employés. En plus, la CNESST est sévère, et les amendes sont très élevées pour ceux qui dérogent aux normes de sécurité. » – Jocelyn Hogue
JBC MÉDIA PAR ALAIN LAMBERT
JOCELYN HOGUE Président Toitures Hogue
dans le métier depuis longtemps, confiait Jocelyn Hogue, président, Toitures Hogue. Ce n’est pas facile de s’habituer à travailler attaché, car on est moins mobile. Par contre, personne ne souhaite
assister à l’enterrement d’un de ses collègues ou employés. En plus, la CNESST est sévère, et les amendes sont très élevées pour ceux qui dérogent aux normes de sécurité. »
418 822-1252 Nos Services • CONSTRUCTION, RÉFECTION ET RÉPARATION DE TOITURE • INSPECTION • DÉNEIGEMENT COMMERCIAL SEULEMENT • ENTRETIEN DE TOITURE Types de toitures • TOITURE EN BARDEAU • TOITURE ÉLASTOMÈRE • TOITURE EN ASPHALTE ET GRAVIER (PLATE) • TOITURE VERTE ET BÂTIMENT LEED • TOITURE EN ACIER ET ANCESTRALE (Tôle à la canadienne et à la baguette) EN CUIVRE, EN ACIER ÉMAILLÉ ET EN ACIER GALVANISÉ
25, rue Casgrain, L’Ange-Gardien (QC) G0A 2K0
www.toiturebenoittremblay.com 26
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019
::
LA MÉTÉO : À LA FOIS MEILLEURE AMIE ET PIRE ENNEMIE Miss Météo est une partenaire incontournable des couvreurs. De fait, c’est un secret de Polichinelle que de révéler que la plupart d’entre eux consultent les prévisions météorologiques matin, midi et soir, quand ils ne surveillent pas les radars d’Environnement Canada ou qu’ils n’appellent pas directement leur météorologue favori ! En effet, au cours des journées de pluie, de neige, de grands vents ou de grands froids, les couvreurs restent à la maison, faute de pouvoir faire un travail de qualité ou de pouvoir le réaliser en toute sécurité. « Les travailleurs sont habitués, disait Richard Lacombe. Ils sont payés à l’heure et non à la semaine. Le pire que j’ai connu, c’est un mois entier où on n’a travaillé que quatre jours, mais généralement, les couvreurs peuvent travailler au moins trois ou quatre journées par semaine. Et quand il fait moins beau, on peut en profiter pour apporter du matériel ou installer les garde-corps sur des toitures qu’on fera plus tard. » Malgré toutes les précautions qu’ils peuvent prendre, tous les couvreurs se sont déjà fait surprendre par une averse imprévue ou par des vents qui menacent de faire chavirer les grues ou d’emporter leurs matériaux par-dessus bord. De plus, les années marquées par de grandes variations de température ne jouent pas en faveur des toitures et apportent souvent beaucoup de travail aux couvreurs, l’été venu. Côté climat, certaines dates resteront marquées à tout jamais dans la mémoire collective des couvreurs – que l’on pense seulement au grand verglas de 1998 ou aux chutes de neige abondantes
MEMBRE
GETTY IMAGES PAR PONGMOJI
de l’hiver 2008... « En 1998, à certains endroits, la glace était tellement épaisse qu’il fallait la couper avec une scie à chaîne, tout en prenant soin de ne pas endommager les toitures, se souvenait Jocelyn Hogue. Il y a une dizaine d’années, en 2008, on a atteint un record de 650 employés pour pouvoir déneiger les toitures de nos clients. On a vidé le bureau de chômage ! On a aussi fait appel à tous nos amis, parents et connaissances pour nous donner un coup de main. » Mais une fois les hommes réunis, encore fallait-il dénicher suffisamment de… pelles ! « Elles étaient très difficiles à trouver, rappelait M. Hogue, alors on a décidé de les acheter directement du fabricant Garant, à Montmagny. On en a acheté 500 d’un coup. Les pelles étaient encore chaudes, et on les mettait dans notre camion ! C’était vraiment une situation d’urgence. » Fort heureusement, de telles situations ne se produisent pas chaque année !
A.M.C.Q./ A.C.E.C./ A.C.Q.
COMMERCIAL – INDUSTRIEL INSTITUTIONNEL – RÉSIDENTIEL 445, rue des Canetons Québec (Québec) G2E 5X6 Téléphone : 418 527-1314 Télécopieur : 418 527-1148
www.toitures4s.com
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019 27
::
DOSSIER TOITURE
DES ATHLÈTES SUR NOS TOITS Ne devient pas couvreur qui veut : pour bien faire son métier, le couvreur doit aimer travailler dehors et avoir une très bonne forme physique. Bien sûr, il est à l’aise dans les hauteurs. Il doit également être résistant aux variations extrêmes de température, posséder un bon sens de l’équilibre, être ponctuel, fiable, habile manuelle ment, faire preuve de minutie, démontrer une bonne capacité d’apprentissage des nouvelles techniques et aimer le travail d’équipe. Dans ce milieu, beaucoup sont appelés, mais peu sont élus : pouvoir arriver sur un chantier dès 7 h, faire une journée de 10 heures sous un soleil de plomb en travaillant au chalumeau, ce n’est pas donné à tous… « Les étudiants sont souvent surpris de voir à quel point le travail est dur physiquement, soulignait Richard Blouin, alors enseignant en pose de revêtements de toiture à l’École des métiers et occupations de l’industrie de la construction de Québec. Par contre, c’est un beau métier pour ceux qui apprécient
GETTY IMAGES PAR GEBER86
le fait d’être dehors et qui aiment relever des défis physiquement. » Les « athlètes » qui persistent dans le métier devront aussi s’adapter aux nouveaux matériaux, équipements et méthodes de travail. Ils sont appuyés dans leur apprentissage par des formations offertes chez leur employeur, ainsi que chez les fabricants et à l’Association des Maîtres Couvreurs du Québec.
STEEVE CHABOT Cell. : 418 580-1210 SAMUEL NADEAU Cell. : 418 573-5612 ABEL NADEAU Cell. : 418 572-8317
Votre partenaire de confiance depuis plus de 60 ans!
Faites appel à notre professionnalisme afin d’évaluer le type de toiture qui répondra à vos besoins en respectant vos exigences, vos échéanciers et votre budget.
Centre multifonctionnel, Saint-Augustin
Tour Desjardins, Lévis
Centre Caztel, Sainte-Marie de Beauce
465, rue Principale Tél. : 418 424-3131 Saint-Jacques-de-Leeds (Québec) G0N 1J0 1 800 774-3132 info@toituresjuleschabot.com Téléc. : 418 424-3800 www.toituresjuleschabot.com 28
MAINTENANCE IMMOBILIÈRE : : HIVER 2019