COURTAGE IMMOBILIER COMMERCIAL
UN ATOUT POUR LES PROPRIÉTAIRES PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE
À bien des égards, le courtier locatif commercial joue un rôle de courroie de transmission et de rouage essentiel dans les transactions. Ce faisant, il aide les propriétaires à trouver les meilleures enseignes pour leurs centres commerciaux ou les occupants adéquats pour leurs locaux pour bureaux ou leurs immeubles industriels. Néanmoins, un récent projet de loi pourrait bientôt changer la donne en modifiant les règles du jeu. Tour d’horizon des grands enjeux et défis.
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NE PRATIQUE ENCADRÉE Comme celle de tous les autres courtiers, la pratique des courtiers immobiliers commerciaux est encadrée par la Loi sur le courtage immobilier (LCI). À ce titre, ils ont les mêmes devoirs et obligations déontologiques que leurs confrères dans le secteur résidentiel, ce qui offre à leurs clients une solide protection. Le gouvernement a chargé l’Organisme d’autorégle mentation du courtage immobilier du Québec (OACIQ) de faire appliquer la LCI. En tant que régulateur du courtage immobilier et hypothécaire, l’OACIQ a pour unique et exclusive mission de protéger le public, notamment par l’encadrement des courtiers. Selon la LCI, le professionnel autorisé par l’OACIQ qui agit en courtage commercial peut mener à bien l’achat, la vente ou la location d’immeubles commerciaux, d’entrepôts, de bureaux ou de terrains à vocation industrielle ou commerciale. De plus, ne s’improvise pas courtier qui veut, car pour être autorisé à pratiquer dans ce domaine, il faut passer un examen d’entrée dans la profession afin d’obtenir son permis d’exercice. On doit aussi suivre régulièrement des formations dans le cadre du programme de formation continue élaboré par l’OACIQ.
JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER
GUY CHARRON Vice-président exécutif, exploitation commerce de détail FPI Cominar
UN PRÉCIEUX APPORT Comment les propriétaires immobiliers évaluent-ils le rôle des courtiers locatifs commerciaux ? Repré sentent-ils, selon eux, un apport notable et pourraient-ils ou voudraient-ils s’en passer ? De l’avis de Guy Charron, vice-président exécutif, exploitation commerce de détail chez FPI Cominar, les courtiers sont essentiels au succès des pro priétaires dans ce domaine. « Pour notre part, nous faisons affaire avec des firmes spécialisées dans le commerce de détail. Cela dit, le mode opératoire des courtiers locatifs est très variable et dépend du secteur : bureau, commercial ou industriel. Les façons de faire peuvent également être différentes selon les régions. Enfin, cela peut aussi dépendre des clients, certains préférant être représentés par des courtiers, alors que d’autres ont leur propre équipe à l’interne et traitent directement avec les propriétaires. Il y a de nombreux cas de figure possibles selon les clients, et nous nous adaptons à leurs besoins », explique-t-il. Le vice-président est catégorique : les courtiers constituent une réelle valeur ajoutée, en particulier dans la mesure où ils agissent en tant que « facili tateurs » dans les transactions. « Ils connaissent IMMOBILIER COMMERCIAL : : FÉVRIER – MARS 2018
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