Immobilier commercial volume 11 - numéro 4 - Données en immobilier

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DONNÉES EN IMMOBILIER

ÉVOLUTION DES MAUVAISES CRÉANCES EN IMMOBILIER COMMERCIAL Les propriétaires de bâtiments commerciaux (commerce, industrie et multiplex de quatre logements et plus) éprouvent parfois de la difficulté à payer leur créancier.

Joanie Fontaine

Dans le cas de non-paiements, ces derniers peuvent utiliser différents recours afin de recouvrer les montants dus.

Experte invitée

Plusieurs de ces recours entraînent la publica­tion d’un acte au Registre foncier du Québec ; ainsi, il est possible de suivre l’évolution des mauvaises créances sur les propriétés commer­ ciales dans la province. QUELLES SONT LES MAUVAISES CRÉANCES COMPTABILISÉES ? Le processus de reprise d’une propriété par un créancier est long et peut prendre différentes avenues selon les choix que fait ce dernier.

Économiste chez JLR et blogueuse pour le journal Les Affaires, Joanie Fontaine analyse le marché immobilier. Ses études sont publiées sur blog.jlr.ca et citées régulièrement par d’importantes publications québécoises. Elle puise ses informations dans la base de données de JLR comptant plus de 7 millions de transactions immobilières analysées depuis 1986 et publiées au Registre foncier.

Afin de procéder à la reprise d’une propriété, il faut généralement que le créancier ait précédem­ment émis une hypothèque sur celle-ci. Les prêteurs hypothécaires ont normalement publié un acte hypothécaire au moment de financer l’immeuble. D’autres acteurs tels que les cons­ truc­teurs, le gouvernement ou le syndicat de copropriété doivent tout d’abord émettre une hypothèque légale avant de pouvoir entre­ prendre un processus de saisie de propriété. La publication d’une hypothèque légale peut aussi se faire après un jugement de la Cour.

Si, après l’émission d’une hypothèque, le débiteur fait défaut de paiement, alors le créancier peut émettre un préavis d’exercice. Par ce type d’avis, le créancier avertit le propriétaire que son immeuble pourrait être saisi si les rembour­ sements ne sont pas effectués avant une certaine date, généralement 60 jours après la publication du préavis d’exercice. Lorsque l’immeuble visé est loué, le propriétaire reçoit parfois aussi un avis de retrait de percevoir les loyers. Ainsi, dès ce moment, les locataires paieront leur loyer au créancier ayant émis l’avis. Enfin, si la situation n’est pas résolue à la suite de l’émission du préavis d’exercice, le créancier pourra saisir la propriété et la mettre en vente. Dans cet article, seule l’évolution des préavis d’exercice est considérée puisque la publica­tion de ce type d’avis constitue souvent la première étape officielle annonçant des problèmes de la part du débiteur.

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AOÛT – SEPTEMBRE 2018

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DONNÉES EN IMMOBILIER

ÉVOLUTION DES PRÉAVIS D'EXERCICE

700 600 500 400 300 200 100 0 2012

2013

2014

2015

Commerce et industrie

L’ÉVOLUTION DES PRÉAVIS D’EXERCICE EN BREF Depuis 2016, le nombre de préavis d’exercice est en diminution pour tous les types de propriétés confondus, et le secteur commercial n’échappe pas à cette tendance. Pour les bâtiments abritant des commerces ou des industries, 462 préavis d’exercice ont été publiés en 2017, soit 21 % de plus que l’année dernière. Pour les multiplex de quatre logements et plus, ce chiffre s’élève à 264 préavis d’exercice, soit 12 % de moins qu’en 2016. LES TENDANCES 2018 Entre janvier et juin 2018, le nombre de préavis d’exercice a continué à décliner pour l’ensemble des propriétés immobilières. La tendance a été la même dans le secteur des multiplex avec 97 préavis d’exercice émis au cours des 5 premiers mois de l’année, ce qui représente une baisse de 15 % par rapport à l’année dernière. Le portrait est toutefois différent dans le secteur des propriétés commerciales et industrielles où le nombre de préavis d’exercice au cours des 5 premiers mois de l’année est passé de 190 en 2017, à 221 en 2018, ce qui équivaut à un bond de 16 %. QUE NOUS RÉSERVE L’AVENIR ? Malgré l’augmentation des mauvaises créances dans le secteur des commerces et des industries, les statistiques concernant les ventes au détail

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AOÛT – SEPTEMBRE 2018

2016

2017

Multiplex

laissent présager une certaine amélioration. En fait, selon les données publiées par Statistique Canada, le montant total des ventes au détail était de 5,5 % plus élevé en 2018 qu’en 2017 au Québec. Cette hausse ressemble à celle de l’année précédente, mais est largement supérieure à la croissance de 1,9 % enregistrée en 2015. Ainsi, le secteur commercial de détail se porte bien au Québec depuis deux ans, ce qui devrait favoriser la diminution des mauvaises créances. Du côté des multiplex, le taux d’inoccupation des logements locatifs est passé de 4,3 % en octobre 2016 à 3,4 % en octobre 2017 selon les données publiées par la Société canadienne d’hypothèques et de logement. Ainsi, la plus faible proportion de logements vacants devrait réduire le nombre de propriétaires en difficultés financières. Bref, dans ce secteur, les projections sont encourageantes en ce qui a trait aux mauvaises créances. Même si plusieurs facteurs semblent indiquer que les préavis d’exercice devraient continuer de décroître, il existe certains facteurs de risque. En effet, les incertitudes par rapport à la montée du protectionnisme américain et les hausses possibles de taux d’intérêt pourraient nuire au marché immobilier et, par le fait même, faire augmenter le nombre de mauvaises créances.


TOP 15 DES VENTES COMMERCIALES ET INDUSTRIELLES* ADRESSE

PROPRIÉTÉS COMMERCIALES ET INDUSTRIELLES Seulement 5 des 15 plus grosses transactions concernent des immeubles de l’agglomération de Montréal. La plus importante transaction de l’année est celle de l’immeuble situé au 22002222, rue Sainte-Catherine Est. Cette bâtisse a été acquise par la Société québécoise des infrastructures d’une société par actions montréalaise.

ARRONDISSEMENT / VILLE

PRIX

TAILLE (M2)

PRIX / M2

1 448 $

2200-2222, rue Sainte-Catherine Est et autres

Ville-Marie, Montréal

31 000 000 $

21 405

160, rue Williams

Saint-Eustache

21 240 857 $

-

1900-1980, boul. Monseigneur-Langlois

Salaberry-de-Valleyfield

15 663 156 $

5 067

155-175, rue Notre-Dame

Repentigny

14 675 000 $

-

901-905, av. De Lorimier

Ville-Marie, Montréal

12 300 000 $

10 859

1500, rue des Tanneurs

Québec

11 750 000 $

-

5650, aut. Transcanadienne

Pointe-Claire

10 250 000 $

20 182

508 $

444, 5e rue de la Pointe

Shawinigan

9 085 000 $

8 057

1 128 $

10195, rue Lajeunesse

Ahuntsic / Cartierville, Montréal

8 250 000 $

2 345

3 518 $

9240-9300, boul. Langelier

Saint-Léonard, Montréal

8 000 000 $

22 879

350 $

175, boul. Bellerose Ouest

Laval

6 986 000 $

7 291

958 $

2047, rue Mansfield

Ville-Marie, Montréal

6 350 000 $

2 286

2 778 $

1337, boul. Iberville

Repentigny

6 250 000 $

-

360, montée Industrielle-et-Commerciale Rimouski

6 200 000 $

2 720

2 279 $

1200, boul. Alphonse-Desjardins

6 000 000 $

5 929

1 012 $

Lévis

3 091 $ 1 133 $ -

-

TOP 15 DES VENTES DE MULTIPLEX* SECTEUR MULTIRÉSIDENTIEL

La vente de l’immeuble situé au 1975, boulevard de Maisonneuve Ouest a été effectuée pour 48 M$, soit le quatrième montant le plus élevé déboursé pour acquérir une propriété multirésidentielle dans la première moitié de 2018 et le plus important au cours des deux derniers mois. Au total, 11 des 15 plus grosses transactions concernaient des immeubles situés sur l’île de Montréal.

ADRESSE

ARRONDISSEMENT / VILLE

PRIX

NOMBRE DE LOGEMENTS

PRIX / PORTE

TAILLE (M2)

PRIX / M2

1975, boul. De Maisonneuve Ouest

Ville-Marie, Montréal

48 000 000 $

229

209 607 $

13 229

3 628 $

55, rue Laframboise

Saint-Laurent, Montréal

24 100 000 $

143

168 531 $

16 503

1 460 $

55, ch. de la Côte-Sainte-Catherine Outremont, Montréal

19 100 000 $

97

196 907 $

8 584

2 225 $

205, rue Laurier

Gatineau

17 030 000 $

98

173 776 $

10 409

1 636 $

2105, rue Chomedey

Ville-Marie, Montréal

12 375 000 $

34

363 971 $

2 725

4 541 $

6820-6866, ch. de la Côte-Saint-Luc

Côte-des-Neiges / NotreDame-de-Grâce, Montréal

9 000 000 $

80

112 500 $

-

-

111-115, boul. Johnny-Parent

Québec

7 100 000 $

84

84 524 $

-

-

3639-3641, rue Sainte-Famille

Plateau-Mont-Royal, Montréal

5 470 000 $

51

107 255 $

-

-

80-84, boul. Arthur-Sauvé

Saint-Eustache

4 150 000 $

35

118 571 $

-

-

38, boul. Brunswick

Dollard-Des Ormeaux

3 950 000 $

33

119 697 $

2 537

1 557 $

1312-1320, av. Bernard

Outremont, Montréal

3 750 000 $

15

250 000 $

1 463

2 563 $

1310, rue Alexandre-DeSève

Ville-Marie, Montréal

3 225 000 $

19

169 737 $

1 566

2 060 $

5353-5365, rue Berri

Plateau-Mont-Royal, Montréal

3 210 000 $

49

65 510 $

1 163

2 760 $

7955, av. Mountain Sights

Côte-des-Neiges / NotreDame-de-Grâce, Montréal

3 150 000 $

32

98 438 $

1 377

2 288 $

1555-1580, rue de Dorval

Sherbrooke

3 067 000 $

64

47 922 $

* mai-juin 2018

-

-

Note : Les ventes multiples, les ventes liées et les ventes indivises sont exclues de ces deux tableaux. IMMOBILIER COMMERCIAL : : AOÛT – SEPTEMBRE 2018

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