Immobilier commercial volume 11 - numéro 4 - Environnement et urbanisme

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ENVIRONNEMENT ET URBANISME

ADMISSIBILITÉ AU PROCESSUS DE DÉCLARATION DE CONFORMITÉ

LES TERRAINS CONTAMINÉS, VRAIMENT ? Frédéric Dufault

La nouvelle Loi sur la qualité de l’environnement (LQE) (Loi modifiant la Loi sur la qualité de l’environnement afin de moderniser le régime d’autorisation gouvernementale et modifiant d’autres dispositions législatives notamment pour réformer la gouvernance du Fonds vert) étant en vigueur depuis le mois de mars 2018, le nouveau régime ne permet pas encore de saisir la pleine portée de cette loi, puisqu’il reste 22 des 24 règlements qui doivent être adoptés dans le courant de l’automne 2018. Cependant, l’un d’eux, entré en vigueur depuis, est le règlement sur le régime des autorisations gouvernementales.

Ce nouveau règlement permet une modulation du régime d’autorisation en fonction du risque environnemental. Comme il a été mentionné dans un article précédent, la catégorisation des projets se fera en fonction du risque environ­ nemental, classant ceux-ci sur une échelle précisant les risques : négligeable, faible, modéré ou élevé.

Frédéric Dufault, urbaniste, est évaluateur environ­ nemental de site agréé (EESA) et vérificateur environnemental agréé (VEA), agréments qui sont décernés par l’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE). Il cumule plus de 15 années d’expérience dans le domaine de l’urbanisme et de la gestion immobilière et environnementale. Il est président de la firme Enviro 3D Conseils inc.

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Dans le cas des risques négligeables, aucune autorisation ne sera nécessaire, et le ministère du Développement durable, de l’Environne­ment et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) est encore à déterminer les usages et les activités qui se classent dans cette catégorie. Là où ce règlement devient intéressant pour certains promoteurs, c’est dans le cas d’un risque faible et de la réhabilitation de terrain contaminé, où un professionnel reconnu, idéale­ment membre d’un ordre professionnel, pourra émettre une déclaration de conformité qui sera transmise au MDDELCC et à la munici­ palité pour révision et commentaires. Ces derniers auront alors 30 jours pour étudier le dossier, faute de quoi le promoteur du projet pourra entreprendre ses travaux et considérer que le tout est conforme.

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AOÛT – SEPTEMBRE 2018

QUATRE TYPES D’ACTIVITÉS SONT ADMISSIBLES AU PROCESSUS

• Projet relatif à la réhabilitation d’un terrain contaminé qui répond aux conditions imposées par l’article 268 de la LQE modifiée

• Projets relatifs aux travaux d’aqueduc, d’égout, d’assainissement des eaux usées et de production d’eau potable

• Projet relatif à l’établissement et à l’exploitation d’une usine de béton bitumineux située à plus de 800 m d’une habitation ou d’un lieu visé

• Projet de relocalisation d’une usine de béton bitumineux dans un lieu situé à 800 m ou moins d’une habitation ou d’un lieu visé


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