MOT DE L’IDU
André Boisclair
C’
RÈGLEMENT SUR L’INCLUSION : LE PROGRAMME DE L’IDU est confirmé : en avril prochain, la Ville de Montréal déposera son projet de règlement sur l’inclusion. En préparation, l’Institut de développement urbain du Québec (IDU) a défini sa vision qui, nous l’espérons, permettra de cadrer les échanges à venir avec la Ville. Dans tous les cas, le projet de règlement fera l’objet d’une consultation à l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM), possiblement dès juin prochain. Notre programme en six points est clair, et il a fait l’objet de nombreuses discussions dans notre indus trie. Alors que nous nous approchons des échéances critiques, il m’importe de vous le faire connaître. Premièrement, les membres de l’IDU reconnaissent qu’une politique d’inclusion bien faite contribue à la vitalité économique d’une ville. Il faut toutefois que les gouvernements du Québec et du Canada contribuent à l’atteinte des objectifs de la Ville et donnent des signaux clairs dans les budgets à venir. Si le programme Accès-logis, dont la Ville de Montréal a maintenant la garde, n’est pas revu et bonifié et si l’entente Canada-Québec en habitation tarde trop, un feu rouge clignotera de facto à l’hôtel de ville. Cela a d’ailleurs été signifié au ministre des Finances du gouvernement du Québec ainsi qu’à la nouvelle ministre des Affaires municipales et de l’Habitation. Faut-il rappeler qu’à Montréal seulement, près de 3 600 unités de logement social sont en attente de réalisation depuis de longues années ? Les Montréa lais à plus faibles revenus s’impatientent avec raison.
Nous espérons que les études de la Ville démontreront hors de tout doute que son projet de règlement sur l’inclusion contribuera à l’attractivité de Montréal, et non le contraire. De plus, il est nécessaire que la future réglementation soit résiliente aux cycles économiques. Troisièmement, il est important de définir une période de transition avant l’entrée en vigueur du règlement. Déjà, la Ville a écarté l’utilisation d’un règlement de contrôle intérimaire. Pour l’IDU, il est impératif que la période de transition débute après l’adoption du règlement. Au sujet de la durée de cette transition, les discussions doivent se poursuivre. Ce qui est sur la table ne s’avère pas satisfaisant. Quatrièmement, il faut que les promoteurs qui respec tent le plan d’urbanisme, comme il existe à la date de la publication du règlement, soient exclus de l’application de celui-ci ou obtiennent une juste compensation. Cinquièmement, au nom de l’équité, les acheteurs d’unités neuves ne doivent pas être les seuls à subir les effets de la politique à venir. Sixièmement, la Ville doit reconnaître que l’offre de logements familiaux neufs, dans le marché actuel, sans autres considérations, n’a qu’un faible impact sur l’attraction ou sur la rétention des familles. Voilà le programme qui a été communiqué à la Ville de Montréal. C’est ainsi que l’IDU exerce une veille et agit dans ce dossier prioritaire. Merci de nous appuyer dans nos efforts.
Deuxièmement, la prochaine politique de Montréal doit être viable. Pour l’IDU, cela signifie que la ville de Montréal doit demeurer attractive pour le développement et ne doit pas faire abstraction de la compé tition que lui livrent les autres municipalités de la région métropolitaine.
André Boisclair, Adm.A Président-directeur général – IDU aboisclair@iduquebec.com
IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2019
65