Dossier spécial Mirabel - Immobilier commercial volume 12 - numéro 3

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DOSSIER SPÉCIAL

MIRABEL

UNE MUNICIPALITÉ DYNAMIQUE ET EN EXPANSION PAR EMMANUELLE GRIL, JOURNALISTE

Mirabel a assurément le vent dans les voiles. Affichant une croissance rapide et un bas taux de chômage enviable, la municipalité exploite ses forces tout en développant de nouveaux champs d’activité. Tour d’horizon d’une ville qui sait tirer parti de ses atouts.

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WIKIMEDIA COMMONS PAR P199

éronautique, commerce de détail, agroalimentaire, pharmaceutique… Sur son territoire de 487 km2, Mirabel déploie une vigoureuse activité écono­ mique. Son dynamisme se traduit tout d’abord par sa force de travail, puisque plus de 28 100 de ses citoyens occupent un emploi sur une population de 55 000 habitants. Au total, près de 2 000 entre­ prises sont implantées dans la municipalité et elles occupent plus de 21 400 personnes. « Selon l’Institut de la statistique du Québec, Mirabel affiche aussi la plus forte croissance du taux de travailleurs de 25 à 64 ans de tout le Québec », se réjouit Gilbert LeBlanc, directeur de Mirabel économique. La ville / municipalité régionale de comté (MRC) de Mirabel occupe également le deuxième rang parmi les 104 MRC de la province pour son indice de vitalité économique. UNE ÉCONOMIE SOLIDE Dans ces conditions, pas étonnant que Mirabel tire profit d’un taux de chômage de 4,8 %, bien en dessous de la moyenne provinciale de 5,4 %. L’économie locale est aussi très diversifiée. Le secteur primaire, essentiellement orienté vers

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GILBERT LEBLANC Directeur Mirabel économique

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MIRABEL ÉCONOMIQUE

L’aéroport international de Mirabel fonctionne 24 heures sur 24, sans restriction d’heures, et offre deux pistes d’atterrissage de 12 000 pieds de long qui peuvent accueillir tous les types d’appareils, même les plus gros porteurs.

l’agroalimentaire, peut compter sur 336 produc­ teurs agricoles. Le territoire est d’ailleurs zoné agricole à 88 % ; c’est dire la place essentielle qu’il occupe. « Nous comptons de nombreux producteurs laitiers, de produits horticoles, bovins de boucherie, de fruits et de légumes, de grandes cultures céréalières et d’acériculture, etc. C’est bien simple : Mirabel est le véritable "garde-manger" du Grand Montréal », affirme Gilbert LeBlanc. Quant au secteur secondaire, il s’articule autour d’un important pôle aéronautique, de production de machinerie, d’équipements et de matériel de transport. « La zone industrialo-aéroportuaire de l’aéroport de Mirabel est de calibre international. Elle inclut l’aéroport, dont les activités sont essentiellement concentrées dans le transport de marchandises et la logistique aérienne. On y trouve d’ailleurs plusieurs gros joueurs dans ce domaine, comme Cargojet, UPS, Purolator, DHL, explique Gilbert LeBlanc qui souligne que peu de gens savent que les installations aéroportuaires de Mirabel sont encore en activité. Cet aéroport international fonctionne d’ailleurs 24 heures sur 24, sans restriction d’heures, et offre deux pistes d’atterrissage de 12 000 pieds de long qui peuvent accueillir tous les types d’appareils, même les plus gros porteurs. Un vaste complexe industriel regroupant une quarantaine d’entreprises œuvrant principalement en aéronautique et procurant près de 5 200 emplois directs jouxte les terrains de l’aéroport. Là encore, on y trouve des joueurs de poids : Pratt & Whitney, Airbus, Bombardier, L3Mas, Mecachrome, Nolinor, Avianor, ainsi que plusieurs compagnies actives dans d’autres industries (meuble, pharmaceu­­tique, etc.). Très vigoureux, le pôle aéronautique de Mirabel regroupe 6 000 emplois au sein de 30 entreprises, 24

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dont toutes ne sont toutefois pas installées dans la zone aéroportuaire (Bell Helicopter, Safran et Sonaca, par exemple). Bonne nouvelle pour ce secteur d’activité : en janvier dernier, Airbus a annoncé qu’une partie de l’assemblage des 90 avions A220 (anciennement CSeries) commandés par le transporteur américain Delta Airlines allait être effectuée dans ses installations de Mirabel. Lorsque l’usine aura atteint sa pleine capacité de production, les A220 devraient sortir de la chaîne de montage à une cadence de 10 appareils par mois. Deux immenses hangars ont d’ailleurs déjà été érigés à cette fin, au coût de quatre millions de dollars. « Le potentiel de Mirabel dans le secteur biophar­ maceutique est aussi en développement, avec des entreprises comme Cambrex, PAMA Manufacturing, Harmonium et Pro-Amino », mentionne Gilbert LeBlanc. Enfin, le secteur tertiaire génère près de 14 200 emplois, soit 66 % de ceux présents à Mirabel. L’industrie récréotouristique est en croissance et peut s’appuyer sur deux grands parcs régionaux (Parc régional Bois de Belle-Rivière et Parc du Domaine Vert), ainsi que sur une dizaine de terrains de golf et une vingtaine de cabanes à sucre. « Mirabel est aussi reconnue pour ses centres équestres », ajoute M. LeBlanc. C’est le commerce de détail qui tient toutefois le haut du pavé, en particulier grâce au mégacentre Premium Outlets Montréal, un centre commercial de magasins d’usine haut de gamme, comptant environ 85 boutiques, dont plusieurs marques connues et très courues. DU POTENTIEL À REVENDRE ! Comment se présente l’avenir pour Mirabel ? Assu­rément de façon très positive. En effet, plusieurs secteurs d’activité sont en croissance ou présentent de belles perspectives, comme l’aéronautique. « Les besoins mondiaux vont en augmentant, et l’arrivée d’Airbus va certainement générer de nouvelles opportunités et permettre d’attirer des sous-traitants d’Europe », explique Gilbert LeBlanc. La municipalité prévoit également miser sur le secteur des technologies de l’information, en particulier en travaillant à implanter des centres de R et D, en aéronautique et en transport intelligent, par exemple. Mirabel compte aussi miser sur la transformation des produits agroalimentaires, un mariage naturel dans cette région où la production


agricole est très active. « Cela aidera à compléter la chaîne de valeurs puisque les intrants se trouvent déjà à proximité », souligne M. LeBlanc.

32 millions de pieds carrés qui avaient été expropriés lors de la construction de l’aéroport de Mirabel, au début des années 1970.

La mise en place du Pôle régional d’innovation des Laurentides, visant à orienter les entrepreneurs actuels ou futurs vers un éventail de services d’accompagnement spécialisés pour les aider à saisir les occasions d’affaires, va certainement contribuer à faciliter l’installation et le dévelop­pement de nouvelles entreprises.

Pour continuer son expansion, la municipalité travaille actuellement sur plusieurs dossiers. En effet, certains défis restent à relever, comme répondre à la demande accrue de services et de commerces de proximité pour une population qui ne cesse de grandir. À cela s’ajoute la récente révision du schéma d’aménagement pour déterminer quelles seront les futures zones à développer. « Le périmètre urbain arrive à saturation. Nous avons commencé à densifier, mais au rythme où vont les choses, d’ici 5 à 10 ans, nous atteindrons probablement les limites. Nous réfléchissons à des pistes de solutions », assure Gilbert LeBlanc.

La municipalité possède aussi de nombreux atouts aux yeux des investisseurs potentiels, en commençant par son bassin de main-d’œuvre. Jeune – avec une moyenne d’âge de 36 ans –, la population croît très vite : depuis les 20 dernières années, elle a augmenté de 20 à 21 % tous les cinq ans. Une aubaine pour les organisations qui cherchent des ressources humaines en cette période où la pénurie de travailleurs va en s’accentuant partout au Québec. Située à 15 minutes de Laval et à 30 de Montréal, elle offre aussi l’avantage d’une taxation municipale parmi les moins élevées de la grande région métropolitaine, du point de vue tant industriel que résidentiel. Elle propose également cinq parcs industriels faciles d’accès, situés à proximité des grands axes routiers. « Uniquement dans la zone industrialo-aéroportuaire, nous disposons d’un potentiel de développement de 42 millions de pieds carrés », mentionne Gilbert LeBlanc, qui précise qu’Aéroports de Montréal a également recommandé au gouvernement du Canada de rétrocéder à la Ville

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L’amélioration de la desserte de transport en commun local et relié aux grands axes routiers, le prolongement de l’autoroute 13 entre l’A-640 à l’A-50, ainsi que l’élargissement des voies réservées sur l’autoroute 15 sont également des enjeux sur lesquels se penche Mirabel. L’arrivée à court terme d’une gare de train de banlieue dans le secteur de Saint-Janvier devrait contribuer à faciliter les déplacements des résidents vers Montréal et en provenance de la métropole. « Nous faisons aussi des démarches auprès du gouvernement afin de prolonger la ligne de desserte et d’implanter une station du Réseau express métropolitain près de la zone aéroportuaire », indique Gilbert LeBlanc. Pas de doute, Mirabel a tous les ingrédients nécessaires pour continuer à bâtir sa réussite !

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