MOT DE L’IDU
André Boisclair
A
L’IMPÉRIEUSE QUESTION DE LA FISCALITÉ AU CENTRE-VILLE vec empressement, l’IDU a répondu à l’invitation de la Ville de Montréal qui, pour la première fois, conviait ce mois-ci ses partenaires à une consultation prébudgétaire. Après le rapport Hubert (2016) et le rapport Cormier (2018), l’IDU croit qu’il est temps que la Ville, dans son prochain budget, aborde l’impérieuse question de la fiscalité au centre-ville. Pourquoi ? Parce que la pression fiscale exercée sur les immeu bles non résidentiels est devenue extrêmement forte, notamment lorsque l’on compare Montréal aux villes de la région métropolitaine de recense ment (RMR), mais aussi aux autres grandes villes canadiennes. L’Institut de développement urbain du Québec (IDU) reconnaît et salue les efforts déployés par la Ville pour diminuer l’écart de fardeau fiscal entre les secteurs non résidentiels et résidentiels. Cependant, à la lumière des disparités importantes qui subsistent avec plusieurs villes de la RMR et des
De Rico Laflamme Cassidy Perreault T 418-780-2330 1 877-780-2330 F 418-781-0728 Édifice Delta II, 2875, boulevard Laurier, bureau 650 Québec (Québec) G1V 2M2
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IMMOBILIER COMMERCIAL : : JUIN –JUILLET 2019
stratégies plus énergiques adoptées notamment par Toronto et Vancouver, cela reste insuffisant à notre avis pour renforcer, voire pour préserver la compétitivité de Montréal. L’IDU recommande d’abord une meilleure gestion des dépenses afin que celles non liées aux immobilisations ne croissent pas plus vite que l’inflation. De 2014 à 2019, les dépenses de la Ville auront augmenté en moyenne de 3,8 % par année. En excluant le service de la dette et le paiement comptant des immobilisations, la hausse moyenne est de 5,3 %. Pour la même période, l’indice des prix à la consommation (IPC) de la région de Montréal n’aura augmenté en moyenne que de 1,4 %. Ensuite, l’IDU recommande de réduire davantage et plus rapidement l’écart entre les taux de taxation non résidentiels et résidentiels. Un objectif raisonnable serait un ratio taux non résidentiel / taux résidentiel de 3,0, ce qui placerait