Immobilier commercial - volume 15 numéro 2

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au féminin

VOLUME 15 | NUMÉRO 2

PP 41614528


La diversité au cœur de l’immobilier Chez Cominar, nous croyons que la diversité des expériences et des perspectives contribue grandement à la réussite globale de notre entreprise. À notre sens, avoir une femme autour de la table permet non seulement de stimuler la discussion, mais également d’amener une perception et un point de vue différents. C’est la raison pour laquelle nous misons sur le leadership des femmes pour propulser notre entreprise. Ensemble, façonnons l’immobilier de demain.

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Nous sommes fiers de souligner la contribution formidable des femmes au sein de notre entreprise et de tout le secteur de l’immobilier commercial.

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MESSAGE IMPORTANT À NOS LECTEURS Pour une quinzième année consécutive, plusieurs exemplaires de votre magazine sont postés gratuitement aux professionnels qui font partie intégrante du large écosystème de l’immobilier commercial et du développement urbain au Québec. Bien que le magazine soit maintenant imprimé sur le papier recyclé le plus écoresponsable qui soit, nous désirons aller encore un peu plus loin en matière de développement durable en veillant à éviter tout gaspillage. Le papier qui sert à l’impression de livres et de magazines est une matière noble, et même s’il est recyclable plusieurs fois, nous souhaitons que chaque exemplaire posté arrive entre les mains de lecteurs qui le désirent vraiment. C’est pourquoi nous mettrons en place dans les prochains mois un genre de « ticket modérateur », c’est-à-dire un faible coût d’abonnement pour tous, de façon à ne conserver que des lecteurs réellement intéressés par la mise à jour constante de leurs connaissances et des nouvelles du secteur de l’immobilier commercial. Ceux qui préfèrent recevoir la version numérique seulement pourront choisir cette option. Cela dit, nous allons nous assurer de toujours conserver une présence forte du magazine dans l’industrie. Le lien d’abonnement sera disponible dans notre prochain numéro. L’équipe du magazine Immobilier commercial

jbcmedia.ca


MOT DE L’ÉDITEUR

ÉDITEUR Jacques Boisvert RÉDACTION Nathalie Savaria et René Vézina COLLABORATION À CE NUMÉRO Sylvie Bouvette, Jean-Marc Fournier, Sonia Gagnon, Paul Lewis, Frédéric Meunier, Luc Michaud, Diana Pricop, Martine Sirois et Mitch Strohminger RÉVISION ET CORRECTION D’ÉPREUVES Christine Barozzi, Catherine Faucher et Anne-Marie Trudel PRODUCTION Supervision : Edith Lajoie Conception graphique, mise en page et annonces publicitaires : Carole Bordeleau pour Carbodesign

L’IMMOBILIER COMMERCIAL AU FÉMININ

jacques.boisvert@jbcmedia.ca

PHOTOGRAPHES Denis Bernier et Laëtitia Boudaud PHOTO EN PAGE COUVERTURE © JBC Média par Laëtitia Boudaud PUBLICITÉ Claire Boisvert Conseillère en publicité Camille Fréchette Assistante en publicité Québec 418 317-0669

Montréal 450 670-7770 ADMINISTRATION Edith Lajoie Directrice générale COMPTABILITÉ Catherine Faucher Philippe Bérubé CPA

ENVOI DE POSTE – PUBLICATIONS Convention no PP 41614528 ADRESSE DE RETOUR 70, rue De La Barre, bureau 120 Longueuil QC J4K 5J3

Je suis particulièrement heureux de vous présenter notre troisième dossier spécial consacré aux femmes œuvrant dans le secteur de l’immobilier commercial. Vous y découvrirez les portraits de onze professionnelles brillantes et dynamiques, notamment celui de la première femme au Québec à avoir porté le titre d’évaluatrice agréée. Comme fil conducteur, la journaliste Nathalie Savaria a rencontré pour vous Rana Ghorayeb, présidente et cheffe de la direction chez Otéra Capital, tandis que le journaliste spécialisé en économie René Vézina s’est entretenu avec une autre professionnelle d’exception, Ruth Fischer, directrice générale des opérations de CBRE au Québec. Ce numéro aurait pu mettre en vedette davantage d’actrices dynamiques de l’industrie, mais le manque d’espace nous a contraints à nous limiter. C’est pourquoi nous vous reviendrons dès l’an prochain avec un nouveau numéro portant sur les femmes qui se démarquent dans l’immobilier commercial.

ABONNEMENTS Fatima Reynel Gracia Responsable des abonnements abonnement@jbcmedia.ca www.jbcmedia.ca

D’ici là, si vous croyez compter dans vos rangs une professionnelle dont le parcours mérite

Dépôts légaux – Bibliothèque et Archives Canada et Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2009.

l’attention de notre comité de sélection avec plaisir.

Toute demande de reproduction doit être adressée par écrit à l’éditeur. Si elle est acceptée, elle doit indiquer clairement la source de la façon suivante : Tiré du magazine Immobilier commercial. Le nom de l’auteur et / ou du photographe doit également apparaître.

Sur ce, je vous invite à lire votre magazine d’une couverture à l’autre, car il comprend plusieurs

L’éditeur se réserve le droit de refuser l’insertion de toute publicité.

Me Sylvie Bouvette, avocate associée chez Borden Ladner Gervais, une autre femme d’excep-

ISSN 1916-6656

tion, qui en passant a mené en janvier dernier la plus grosse transaction multirésidentielle

d’être souligné en 2023, n’hésitez pas à m’en faire part. Je soumettrai votre suggestion à

autres textes qui vous intéresseront assurément, dont la chronique de notre experte invitée

jamais conclue au Québec. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Le magazine Immobilier commercial est publié par JBC Média inc.

Bonne lecture !

Président : Jacques Boisvert 70, rue De La Barre, bureau 120 Longueuil QC J4K 5J3 Téléphone : 450 670-7770 Sans frais : 1 866 446-3185 Télécopieur : 450 670-7771

Jacques Boisvert Éditeur

info@jbcmedia.ca

www.jbcmedia.ca Nous reconnaissons l’appui financier du Gouvernement du Canada

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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SOMMAIRE : : VOLUME 15 | NUMÉRO 2

5 MOT DE L’ÉDITEUR L’immobilier commercial au féminin

CHRONIQUES

7 ENTREVUE – RANA GHORAYEB Un parcours d'exception

13 DONNÉES EN IMMOBILIER Rapport sur le marché pour le Grand Montréal 14 TOP 60 DES TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES 18 DROIT IMMOBILIER Achat d’un terrain fortement contaminé Quand peut-on alléguer le dol du vendeur ? 40 NOUVELLE CONSO L'ascension du commerce social

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46 MOT DE L’IDU Relance postpandémie Un nouveau dialogue et le bon diagnostic

au féminin

L’IMMOBILIER COMMERCIAL

48 SAVOIR POUR MIEUX INVESTIR Après deux ans de pandémie, comment se portent les immeubles de bureaux des centres-villes de Montréal et de Québec ?

35 IMMO LONGUEUIL La métamorphose du centre-ville 42

54 LIEUX COMMUNS Père et fils

COURTAGE IMMOBILIER 3600 Ruth Fischer Une nouvelle ère prometteuse pour CBRE au Québec

62 ANALYSES IMMOBILIÈRES De nombreux atouts structurels soutiennent le marché des centres de données de Montréal

56 BUREAUX NOUVELLES TENDANCES Place Ville Marie Penser autrement l'espace de travail

70 DISPONIBILITÉ DES ESPACES Mise à jour sur la disponibilité à Montréal

64 FOCUS Le cercle 13 Au-delà du réseautage

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Selon les produits Rolland sélectionnés, en comparaison à la moyenne de l’industrie pour des produits faits à partir de papier vierge, nos sauvegardes environnementales sont :

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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RANA GHORAYEB

UN PARCOURS D’EXCEPTION PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

De Montréal à Londres, en passant par New York, Rana Ghorayeb, présidente et cheffe de la direction d’Otéra Capital, s’est bâti une carrière à la hauteur de ses capacités.

M

ême en visioconférence, on ressent la passion et la force de conviction de Rana Ghorayeb. GUERRE ET IMMIGRATION Alors que la guerre fait rage au Liban, Rana, née à Beyrouth en 1973, immigre avec sa famille au Québec en 1978. Après un bref retour au pays des Cèdres en 1983, les Ghorayeb reviennent s’ins­ taller définitivement dans la province, où ils ont de la parenté et où l’on parle français, leur langue maternelle.

De ses années de jeunesse mouvemen­ tées, Rana retire beaucoup de choses positives. « L’instabilité ne me fait pas peur du tout. […] Aujourd’hui, dans mon poste, et même au travers de ma carrière, ça m’a vraiment renforcée, mais ça m’a rendue beaucoup plus humaine aussi. » Affirmant que « le Québec, c’est chez moi », elle est remplie de gratitude à l’égard d’une société qui « l’a accueillie à bras ouverts ». C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles elle travaille pour la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), « pour redonner à la communauté et aux Québécois ». JBC MÉDIA PAR LAËTITIA BOUDAUD

RANA GHORAYEB Présidente et cheffe de la direction Otéra Capital IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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ENTREVUE

AUX SOURCES DE SOI La mère de Rana, son modèle, est un pilier dans sa vie. Après son divorce, cette maman mono­parentale intègre le marché du travail et éduque ses deux enfants en les poussant à donner le meilleur d’eux-mêmes, peu importe qu’ils soient un garçon et une fille. En filiation avec son grand-père et son père, tous deux ingénieurs, Rana manifeste très tôt un intérêt pour les sciences pures et appliquées, avec une inclination pour la physique, sa matière préférée. URBANISME, GÉNIE ET FINANCE, L’ÉQUATION GAGNANTE À l’université, s’intéressant aussi à l’aspect esthé­tique et fonctionnel des immeubles et des villes, elle obtient d’abord un baccalauréat en planifica­tion urbaine à l’Université Concordia, puis, après une spécialisation d’une année en urbanisme, une maîtrise en génie, gestion de la construction. En parallèle, elle travaille sur les chantiers à titre d’estimatrice pour une entreprise de construction. Dans cet univers masculin, la jeune femme, très déterminée, parvient à s’imposer. « Au début, je devais vraiment me prouver par rapport à un homme. Mais lorsque j’avais leur confiance, je l’avais pour toujours. » Nantie de ce bagage, Rana, qui veut ardemment vivre sa vie à son plein potentiel, décide alors de s’orienter dans le domaine financier en immobilier. Et c’est à l’Université de New York, ville reconnue comme un haut lieu de la finance mondiale, qu’elle choisit d'entreprendre sa maîtrise en finance. LA BIG APPLE Cette décision va propulser sa carrière à un autre niveau, puisqu’en 2002, elle devient associée en investissement immobilier au sein du plus important fonds de pension aux États-Unis : TIAA (Teachers Insurance and Annuity Association). Pendant quatre ans, elle investit ainsi les économies des enseignants amé­ ricains, une expérience qui lui apprend tout du processus d’investissement dans une perspective de détention à très long terme. « J’ai travaillé partout dans le monde, mais il n’y a pas comme les Américains dans leur façon d’entrer dans les détails, jusqu’à la virgule. » AU CŒUR DE LA CITY En 2006, Rana s’installe à Londres, se retrouvant ainsi au cœur d’un autre grand centre financier mondial. Elle entre au service de JP Morgan Asset Management. Parce qu’elle est d’expression française, la vice-présidente Acquisitions se voit confier tous les marchés francophones, dont la France, la Belgique, le Luxembourg et la Suisse française, mais également l’Ukraine, alors un marché en croissance. Avec le recul, Rana, qui est trilingue, considère avoir beaucoup appris en travaillant en Europe, amalgame de pays très hétérogènes, avec des cultures, des histoires et des langues différentes. « Pour pouvoir bien négocier, il faut que tu com­prennes leur culture et même leur façon de parler. Donc, tu dois être assez rapide, presque comme un caméléon, pour pouvoir t’ajuster. »

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022


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ENTREVUE

JBC MÉDIA PAR LAËTITIA BOUDAUD

LE RETOUR AU BERCAIL En 2009, Rana est enceinte de son fils Adrian et revoit ses priorités. Sa famille et le Québec lui man­quent. Après 10 années passées à l’étranger, elle rentre au pays. En 2011, elle crée sa propre firme-conseil d’inves­tissement immobilier, Aquilae Capital. Environ un an plus tard, la CDPQ s’enquiert de son inté­ rêt à se joindre à l’équipe des infrastructures à titre de vice-présidente principale. Elle accepte, ravie de pouvoir allier à la fois le côté transactionnel et les marchés en croissance dans sa fonction. Au cours de son mandat, le portefeuille d’investisse­ment passe de 12 à 28 G$. UN MANDAT DE TAILLE En 2019, Rana accède à la fonction de présidente et cheffe de la direction d’Otéra Capital. Un poste de haut niveau obtenu grâce à sa feuille de route et à sa réputation impeccables. Son mandat est colossal. Car avant la vision, la stra­tégie et son exécution, la dirigeante doit d’abord procéder à 10

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

une vaste transformation d’Otéra et de son image. Eu égard aux dommages réputationnels subis par la filiale de crédit immobilier de la CDPQ, elle s’emploie à établir un diagnostic de la situation, en écoutant d’abord les membres de ses équipes, puis amorce la transformation. Outre la mise en place des recommandations de l’enquête, sa priorité, la mission, la vision et les valeurs d’Otéra sont définies et la gouvernance est renforcée. Une nouvelle équipe se consacre désormais au risque réputationnel. Toutefois, le plus important changement de culture concerne le conseil d’administration désormais à parité et même davantage, puisqu’il compte cinq femmes et trois hommes. Quant au comité de direction, il est majoritairement féminin : six femmes et un homme. Dans ses processus d’embauche, Otéra veille à amener des femmes, mais aussi à les pousser et à les promouvoir. Cela dit, l’essentiel pour Rana, c’est d’assurer la diversité et l’inclusion dans tous les sens, éducation, vécu, âge, « […] parce que ça amène des angles, des points de vue différents ».


to succeed in this world, I had to be like a man. » Sans oublier ces femmes qui ont frayé le chemin à d’autres, Rana croit que, selon ce qu’elle a appris tout au long de sa carrière, l’essentiel, « c’est d’assumer ce que nous sommes, comme femmes, et de miser sur cette complémentarité qui nous rend encore meilleurs tous ensemble. » Aux jeunes, et spécialement aux jeunes femmes, elle adresse ce message : « Si tu veux, tu peux. Il faut que tu le veuilles. […] Donc, aie confiance en toi-même et vas-y, lance-toi, tu ne vis qu’une fois. »

« Si tu veux, tu peux. Il faut que tu le veuilles. […] Donc, aie confiance en toi-même et vas-y, lance-toi, tu ne vis qu’une fois. » – Rana Ghorayeb

Ma stratégie ? Investir toujours et encore dans nos gens afin d’offrir une prestation de service mémorable !

ET L’AVENIR Les choses vont bon train pour Otéra qui a connu une année record en 2021. Pour la suite, à l’instar de la Caisse, Rana veut internationaliser la société, mais au bon moment. Après le Canada et les ÉtatsUnis – la filiale de la CDPQ vient d’ailleurs d’inaugurer un bureau à New York –, l’Europe est la prochaine étape de la dirigeante, « pour amener un portefeuille bien diversifié et encore plus performant », en prêtant une attention particulière aux critères ESG et en continuant de transformer la compagnie et sa culture.

Julie Roy Présidente et cheffe de la direction servicesroy.com

QUAND ON VEUT, ON PEUT Concernant la place des femmes en immo­ bilier commercial, Rana se remémore les propos d’une ancienne collègue de New York, qui avait traversé le Wall Street des années 1980 et qui affirmait : « You know, IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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RAPPORT SUR LE MARCHÉ POUR LE GRAND MONTRÉAL Diana Pricop Experte invitée

Ces données ont été compilées par Diana Pricop, chef d’équipe avec Data Solutions chez Groupe Altus, Montréal. Diana Pricop s’assure de la qualité et de l’exactitude des plateformes InSite et RealNet, présentement Altus Data Studio. Elle a amorcé sa carrière en immobilier commercial peu de temps après avoir obtenu son diplôme de l’Université Concordia. Pour élargir ses connaissances dans le secteur, Diana a été analyste financière chez Avison Young, où elle a développé son expertise en recherche et investissement immobilier.

2021 : UN BILAN RECORD L’année 2021 a été une année record pour la région du Grand Montréal, le volume d’inves­ tissement ainsi que le nombre de transactions ayant atteint des niveaux sans précédent. Plusieurs facteurs ont contribué à cette incroyable performance, dont le boom des investissements industriels et la confiance des investisseurs envers toutes les catégories d’actifs. Le principal facteur expliquant cette confiance a été la lente réouverture de l’éco­ no­mie due au fait que la COVID passe pro­ gres­­sivement d’une pandémie à une endémie. Le volume d’investissement total a atteint 11,3 G$, un montant record depuis 2016 et, pour la première fois, un montant à deux chiffres pour le Grand Montréal. Le volume d’investissement historique a déclenché un record de transactions, soit près de 2 500 ententes conclues au cours de 2021. L’année précédente ayant été une période d’incertitude totale, plusieurs occasions d’investissement ont été mises sur pause, d’où la reprise rapide et le record de 2021. Les trois secteurs présentant le plus fort pourcentage d’augmentation du volume d’investissement d’une année à l’autre sont les secteurs industriels (3,9 G$) à 106 %, les terrains ICI* (888 M$) à 89 % et les logements collectifs (4 G$) à 71 %. Le quatrième trimestre de 2021 a été le plus fort de l’année, affichant un volume total de 3,3 G$, soit une augmentation de 44 % des investissements par rapport à la même période en 2020. 2022 : SUR LA BONNE VOIE Le premier trimestre de 2022 a démarré assez vigoureusement : au cours des deux premiers mois, environ 400 transactions ont été conclues, pour un volume d’investisse­m ent qui avoi­sine 2 M$. L’une des plus importantes transactions indus­trielles de cette année à ce jour concerne le 1710-1750, autoroute Transcanadienne.

La pro­­priété de Dorval a été vendue par Brasswater / Vista Properties, qui avait acheté la propriété industrielle en août 2021 pour 19,1 M$. Cette propriété, d’une superficie de 104 101 pi2, a ensuite été acquise par Kingsett Capital pour 29 M$, ce qui représente un prix de 279 $/pi2. L’immeuble est actuellement entièrement occupé par Transport Saint-Pierre-et-Miquelon, qui profite de sa hauteur libre de 24 pieds, ainsi que de ses neuf portes pour camions et de sa porte d’entrepôt. Brasswater a également été actif, avec une acquisition de 42 M$ dans un complexe industriel de 234 093 pi2. Située dans Mont-Royal, l’installation est entièrement occupée par Kraft Canada. Au début de février, le 265, boulevard Hymus a été vendu par E. Khoury Construction à Firm Capital pour 54 M$. La propriété comprend un immeuble résidentiel de neuf étages récemment construit dans Pointe-Claire, dans le secteur Ouest-de-l’Île. La propriété contient 135 condos de location modernes dont la superficie varie de 700 à 1 300 pi2. Ses locataires bénéficieront de la proximité du site avec les principales artères, notamment l’autoroute 40, le boulevard Hymus et le boulevard Saint-Jean. Au cours de ce trimestre, Akelius a également fait l’acquisition d’une propriété multifamiliale de 36 logements au 6600, avenue de Darlington. Construite en 2018 et située dans l’arrondis­ sement Côte-des-Neiges–Notre-Dame-deGrâce, cet immeuble se trouve à proximité de sept autres propriétés faisant déjà partie du portefeuille d’Akelius. Cet achat de 11 M$ représente un prix par porte de 305 556 $. La transaction la plus notable a été l’acquisi­ tion de près de deux millions de pieds carrés d’espace commercial par Costco Wholesale Canada à Varennes pour 11,1 M$. Ce terrain s’ajoute au centre de distribution de Costco déjà en place.

* Terrains industriels, commerciaux et institutionnels

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DONNÉES EN IMMOBILIER

TOP 60

DES TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES RÉGION DE MONTRÉAL

SECTEUR BUREAU, INDUSTRIEL ET COMMERCIAL ADRESSE

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ARRONDISSEMENT / VILLE

CLASSE D’ACTIF

PRIX

TAILLE EN PI2

PRIX / PI2

VENDEUR

7800, autoroute Transcanadienne

Pointe-Claire

Industriel

95 661 500 $

376 000

254 $

3903001 Canada inc.

1580, rue Eiffel

Boucherville

Industriel

58 500 000 $

186 278

314 $

Olymel S.E.C.

8550, chemin Montview

Mont-Royal

Industriel

42 000 000 $

234 093

179 $

Centre commercial Elmhurst

24-30, place Sicard

Sainte-Thérèse

Industriel

40 000 000 $

186 900

214 $

Mini-Entrepôts Rive-Nord inc., 9425-3960 Québec inc.

2525-2605, boulevard Jean-Baptiste-Deschamps

Lachine

Industriel

37 000 000 $

252 850

146 $

Storage Leaseholds inc.

Complexe Dalfen (8072-8120, autoroute Transcanadienne)

Saint-Laurent

Industriel

30 750 000 $

152 187

202 $

Dalfen Industrial

1710-1750, autoroute Transcanadienne

Dorval

Industriel

29 000 000 $

104 101

279 $

Brasswater

2000-2070, boulevard Fortin

Laval

Industriel

26 818 966 $

153 000

175 $

Metra Aluminium inc.

2945-2965, avenue André

Dorval

Industriel

26 720 000 $

134 340

199 $

Skyline Commercial REIT

405-465, avenue Marien

Montréal-Est

Industriel

25 000 000 $

195 637

128 $

Le 405 Marien inc.

1795, 32e Avenue

Lachine

Industriel

22 540 000 $

113 313

199 $

Skyline Commercial REIT

4855-4875, boulevard des Grandes-Prairies

Saint-Léonard

Industriel

19 300 000 $

130 370

148 $

Gestion Grandes Prairies inc.

9050, impasse de l'Invention

Anjou

Industriel

18 000 000 $

91 509

197 $

9098-9716 Québec inc.

480-556, avenue Lépine

Dorval

Industriel

17 200 000 $

113 682

151 $

BMO Trust Company, Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

1625, 32e Avenue

Lachine

Industriel

15 780 000 $

79 353

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5834-5940, boulevard Métropolitain Est

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Vente de détail

15 600 000 $

204 800

76 $

3145-3185, rue Joseph-Dubreuil

Lachine

Industriel

15 085 000 $

75 703

199 $

Skyline Commercial REIT

3200, 2e Rue

Saint-Hubert

Industriel

14 600 000 $

54 000

270 $

BIIMO King inc.

625-685, 32e Avenue

Lachine

Vente de détail

13 400 000 $

38 216

351 $

Icone Condos

2735, rue Augustin-Cantin

Le Sud-Ouest

Industriel

12 500 000 $

62 707

199 $

Canfab Investments inc.

4455, rue Cousens

Saint-Laurent

Industriel

10 000 000 $

62 353

160 $

Chengdu Holding Inc.

1650, boulevard Lionel-Bertrand

Boisbriand

Industriel

9 900 000 $

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9345-3934 Québec inc.

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Brossard

Industriel

9 750 000 $

50 225

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Finance Corporative Y.G. Inc.

1545, rue Marie-Victorin

Saint-Bruno-de-Montarville

Industriel

9 700 000 $

63 455

153 $

Société Immobilière IMSO inc.

1665, boulevard Lionel-Bertrand

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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ACHETEUR

Summit II REIT Montez Corporation Brasswater Mini Mall Storage Properties Limited Partnership

COURTIERS

James Parsons (Royal LePage Village) N/D Ramsay Lunan (CBRE Capital Markets), Jacob Hayon (CBRE Capital Markets), Bruno Brami (CBRE Capital Markets) N/D

Sun Life Assurance Company of Canada

Bruno Brami (JLL Capital Markets), Brandon Allen (JLL Capital Markets), Joshua Hasen (Aurora Realty Consultants)

Triovest

Scott Speirs (CBRE Limited), Guillaume Jacob (CBRE Limited)

Kingsett Capital

Jacob Hayon (CBRE Capital Markets), Sophie Nguyen (CBRE Capital Markets), Bruno Brami (CBRE Capital Markets)

Forever Metal (QC) Ltd. Kingsett Capital JD Immobilier

N/D James Palladino (RBC Capital Markets Real Estate Group), David Tweedie (RBC Capital Markets Real Estate Group), Mathieu Larouche (RBC Capital Markets Real Estate Group) N/D

Kingsett Capital

James Palladino (RBC Capital Markets Real Estate Group), David Tweedie (RBC Capital Markets Real Estate Group), Mathieu Larouche (RBC Capital Markets Real Estate Group)

Brasswater

Scott Speirs (CBRE Limited), Guillaume Jacob (CBRE Limited)

Philhobar

N/D

Mondev

N/D

Kingsett Capital Nortec S.P.E. Kingsett Capital

James Palladino (RBC Capital Markets Real Estate Group), David Tweedie (RBC Capital Markets Real Estate Group), Mathieu Larouche (RBC Capital Markets Real Estate Group)

James Palladino (RBC Capital Markets Real Estate Group), David Tweedie (RBC Capital Markets Real Estate Group), Mathieu Larouche (RBC Capital Markets Real Estate Group) N/D

9457-8861 Québec inc.

N/D

Clarcapsam Invesments Inc.

N/D

1000048631 Ontario Ltd.

N/D

Access Self Storage

Michel Boileau (Boréal Agence immobilière), Graziella Manin (Boréal Agence immobilière)

Quintcap

Gabrielle Saine (NAI Terramont Commercial), Paul-Éric Poitras (NAI Terramont Commercial), Shlomo Benarroch (NAI Terramont Commercial)

Access Self Storage

Chez Avison Young, nous croyons qu’il est de notre devoir de créer un impact positif partout où nous allons.

N/D

Gestion Chances inc.

2915 Sainte-Catherine East Investments Limited

Des espaces à caractère humain

N/D Michel Boileau (Boréal Agence immobilière), Graziella Manin (Boréal Agence immobilière)

L’immobilier commercial joue un rôle vital dans la création de lieux de travail sains et productifs, dans le développement de villes prospères où les citoyens peuvent évoluer collectivement, et dans la conception d’espaces favorisant l’économie, l’environnement et les communautés.

avisonyoung.ca Services immobiliers commerciaux Avison Young Agence immobilière commerciale

Ces transactions immobilières couvrent la période du 1er janvier au 28 février 2022. Les données ont été compilées avec minutie et le plus grand soin, mais ni l’éditeur ni Groupe Altus ne peuvent se tenir responsables en cas d’erreur ou d’omission. IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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DONNÉES EN IMMOBILIER

TOP 60 DES TRANSACTIONS IMMOBILIÈRES SECTEUR MULTIRÉSIDENTIEL ADRESSE

ARRONDISSEMENT / VILLE

PRIX

NOMBRE DE PORTES

PRIX PAR PORTE

VENDEUR

ACHETEUR

COURTIERS

265, boulevard Hymus

Pointe-Claire

53 773 361 $

135

398 321 $

E. Khoury Construction

Firm Capital

N/D

5235, chemin de la Côte-Saint-Luc

Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce

15 500 000 $

57

271 930 $

Court Plaza

5235 CSL inc.

N/A

1144-1190, rue Bélanger

Rosemont– La Petite-Patrie

14 750 000 $

70

179 803 $

158839 Canada inc.

Gestion Capital Immo 9 inc.

6600, avenue de Darlington

Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce

11 000 000 $

36

305 556 $

9347-2942 Québec inc.

Akelius Montreal Ltd.

N/D

2555, boulevard de la Côte-Vertu

Saint-Laurent

10 000 000 $

69

144 928 $

Société en commandite Côte Vertu

Les Investissements 2555 Côte-Vertu inc.

N/D

1501, rue Jarry Est

Villeray–Saint-Michel– Parc-Extension

8 625 000 $

63

136 905 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Alex Haddou (Re/Max 2001)

663-667, montée Masson

Mascouche

8 250 000 $

17

439 143 $

Développement Aurea

Investissements Denola inc.

N/D

5755-5785, avenue de Darlington

Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce

6 300 000 $

25

252 000 $

Fiducie Denola

9451-1896 Québec inc.

N/D

5830, chemin de la Côte-Saint-Luc

Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce

6 125 000 $

30

204 167 $

Le 4780 Côte-Des-Neiges

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

N/D

1005, rue Rielle

Verdun

6 100 000 $

36

169 444 $

Edmary Holdings Inc.

1005 Rielle inc.

N/D

2145, avenue Hampton

Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce

6 050 000 $

17

355 882 $

9421-9847 Québec inc., 9421-2875 Québec inc.

9398-4383 Québec inc.

2355, avenue Mariette

Côte-des-Neiges– Notre-Dame-de-Grâce

5 500 000 $

41

134 146 $

7773773 Canada inc.

9412-5499 Québec inc.

N/D

4425, rue de Bellechasse

Rosemont– La Petite-Patrie

5 400 000 $

39

138 462 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

8978751 Canada inc.

N/D

7310, avenue Christophe-Colomb

Villeray–Saint-Michel– Parc-Extension

5 200 000 $

32

162 500 $

Gestion immobilière Langlois inc.

M4C Partenaires Canada inc.

N/D

3724-3730, boulevard SaintLaurent

Le Plateau-Mont-Royal

5 000 000 $

14

214 286 $

Trams Property Management

Roxbury Capital Holdings L.P.

N/D

6322-6390, rue Jean-Talon Est

Saint-Léonard

4 750 000 $

22

215 909 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

N/D

80, 8e Avenue

Deux-Montagnes

4 603 478 $

30

153 449 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Les Immeubles Renaud

Alex Haddou (Re/Max 2001), France Forbes (Re/Max Crystal)

2079-2099, rue Joliette

Vieux-Longueuil

4 000 000 $

24

166 667 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

PPI 003 S.E.C.

Francis Cormier (Re/Max Imagine inc.), Yee Wan Yvonne Lee (Royal LePage)

1935, rue Tupper

Ville-Marie

3 975 000 $

16

248 438 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Cube Investment Properties Inc.

6825, 28e Avenue

Rosemont– La Petite-Patrie

3 670 000 $

28

131 071 $

Groupe Immobilier Eloda ltée

Ziemia Capital

9337, rue Francœur

LaSalle

3 570 000 $

25

142 800 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Immeuble Hazhaz inc.

N/D

3620, rue Fullum

Le Plateau-Mont-Royal

3 500 000 $

24

145 833 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Gestion immobilière Fullum inc.

N/D

2655, rue Hogan

Ville-Marie

3 250 000 $

27

120 370 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Immeuble Hazhaz inc.

N/D

4010, rue Évangeline

Verdun

3 200 000 $

16

200 000 $

7553048 Canada inc.

9429-4733 Québec inc.

205-217, chemin de la Savane

Gatineau

2 205 453 $

32

68 920 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

Fanny Rooseboom (Patrice Ménard MultiLogements inc.), Cidrik Gagné (Patrice Ménard Multi-Logements inc.), Lucie Le Quilliec (Patrice Ménard Multi-Logements inc.)

Mario Thellend (Royal LePage Expert), Dich Phu Nguyen

N/D Diane Sabourin (Re/Max L'Espace), Audrey Cyr (Re/Max L'Espace)

Samuel Lapointe (Patrice Ménard Multi-Logements inc.) N/D


TERRAINS ADRESSE

ARRONDISSEMENT / VILLE

Chemin Marie-Victorin

Varennes

Boulevard Marie-Victorin

Boucherville

INTENTION

TAILLE (ACRES)

PRIX

ZONAGE

11 100 067 $

Commercial

Commercial

44,85

Industriel

Industriel

11,15

6 500 000 $

PRIX / ACRE

VENDEUR

ACHETEUR

COURTIERS

247 480 $

Marie-Victorin CST Investments Limited

Costco Wholesale Canada Ltd.

N/D

582 975 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Groupe Robert inc.

N/D

455, boulevard Côte-Vertu Ouest

Saint-Laurent

6 000 000 $

Industriel

Industriel

2,95

2 031 419 $

Canadian Technical Tape Ltd.

Mondev

Lloyd Cooper (Cushman & Wakefield Ltd.), Erik Langburt (Cushman & Wakefield Ltd.), Sean Greenspoon (Cushman & Wakefield Ltd.)

4780, boulevard Saint-Charles

PierrefondsRoxboro

5 905 000 $

Commercial

Résidentiel – Densité moyenne

2,70

2 188 983 $

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Gescam

N/D

Chemin Marie-Victorin

Varennes

5 342 680 $

Industriel

Industriel

16,35

326 711 $

9405-3089 Québec inc.

Prio

N/D

501, avenue des Bâtisseurs

Sainte-Julie

4 595 852 $

Résidentiel

Résidentiel – Densité moyenne

4,60

999 702 $

Les Entreprises HEFO

Le Groupe Classique

N/D

455, rue Bridge

Le Sud-Ouest

4 574 550 $

Industriel

Industriel

0,57

N/D

Une ou plusieurs personnes agissant à titre personnel

Devimco Fonds de Terrain – Fonds # 1 S.E.C.

N/D

2051, rue Lapierre

LaSalle

4 400 000 $

Résidentiel

Résidentiel – Densité moyenne

1,17

3 749 787 $

9361-9245 Québec inc.

Mondev

N/D

Place Marien

Montréal-Est

3 900 000 $

Industriel

Industriel

3,31

1 178 960 $

6510906 Canada inc.

MDG Computers Canada

Germando Mazzotta (Groupe Sutton Synergie inc.), Shawn Machado (NAI Terramont Commercial), Paul-Éric Poitras (NAI Terramont Commercial)

Rue Armand-Bombardier

Terrebonne

3 827 626 $

Industriel

Industriel

3,86

992 737 $

8978590 Canada inc.

Développements CVL inc.

N/A

BUREAU & VIE DE QUARTIER 70 000 pi2 À LOUER AU PIED DU PONT JACQUES-CARTIER André G. Plourde Courtier immobilier agréé +1 514 764 8199 andre.plourde@colliers.com © 2022. Colliers International (Québec) Inc., Agence immobilière.

collierscanada.com IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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DROIT IMMOBILIER

ACHAT D’UN TERRAIN FORTEMENT CONTAMINÉ

Me Sylvie Bouvette Experte invitée

QUAND PEUT-ON ALLÉGUER LE DOL DU VENDEUR ?

ArcelorMittal Montréal Produits longs Canada, s.e.n.c. (« Arcelor »), a vendu un terrain vacant à 9193-7169 Québec inc. (« 9193 ») le 28 janvier 2009. Ce terrain s’est révélé plus contaminé que ce que croyait l’acheteur.

Dans le cadre de son offre d’achat, 9193 avait mandaté une firme de consultants en environ­ nement et obtenu un rapport qui contenait des études de phase II dont elle s’est déclarée satisfaite. Divers rapports avaient aussi été fournis par Arcelor, dont l’un était incomplet. Les rapports émis révèlent néanmoins la présence de certaines matières résiduelles nécessitant une réhabilitation environnementale. Au cours de négociations, une parcelle additionnelle de terrain a été subséquemment ajoutée (la parcelle B) pour faire partie de la vente, laquelle s’est révélée fortement contaminée ensuite. Il appert que la parcelle B n’a pas fait l’objet de rapports équivalents à ceux qui avaient été produits pour la parcelle principale.

Me Sylvie Bouvette est avocate associée chez Borden Ladner Gervais LLP / S.E.N.C.R.L., S.R.L. Elle représente des vendeurs, des acheteurs, des coentrepreneurs, des prêteurs et des emprunteurs dans le cadre de transactions et de financements immo­ biliers. Elle a été sélectionnée par ses pairs pour figurer dans l’édition 2016 de The Best Lawyers in Canada® dans la catégorie droit immobilier.

L’acte de vente des parcelles prévoit que la vente est faite avec la garantie légale sauf « ciaprès mentionné ». À la rubrique « Déclarations du vendeur » de l’acte de vente, il est indiqué : «10. Sous réserve des rapports préparés et remis à l’acheteur et au meilleur de sa connaissance, mais sans garantie spécifique à ce sujet, l’immeuble ne déroge pas à sa connaissance aux lois et règlements relatifs à la protection de l’environnement. » Après la conclusion de l’acte de vente, la prise de possession des lieux et le début des excavations, les travaux de réhabilitation s’avèrent beaucoup plus considérables que prévu, car environ 600 tonnes de sols contaminés doivent être éliminées. Les travaux ont porté surtout sur la parcelle B. Alléguant qu’Arcelor savait qu’une telle contamination existait, 9193 lui en réclame

1. 9193-7169 Québec inc. c. ArcelorMittal Produits longs Canada 2020 QCCS 1848

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

le coût additionnel. La preuve indique que le président de 9193 s’est fié aux déclarations ver­bales de l’avocat interne d’Arcelor voulant que les rapports concluent que tout avait été nettoyé. 9193 prétend donc que l’immeuble acquis faisait l’objet de vices cachés et qu’elle a été victime de dol et réticences. Elle s’était dite prête à acheter un terrain contaminé de manière raisonnable, mais pas de l’intensité subséquemment constatée. La Cour supérieure 1 déclare qu’il est possible de transformer en vices « juridiquement » cachés des vices apparents, si les réticences constatées sont suffisantes. Mais elle conclut que, dans la présente affaire, tel n’est pas le cas, car, même en présence de telles réticences, 9193 avait l’obligation de se renseigner adéquatement. Malgré cette conclusion, la cour de première instance se rabat sur les articles 1401 et 1407 du Code civil du Québec qui permettent à une partie de réclamer une réduction du prix de vente en cas d’erreur qui vicie son consentement, et qui a été provoquée par le dol (qui peut résulter du silence ou d’une réticence) de l’autre partie de sorte que la partie aurait contracté à des conditions différentes. Sur cette base, la Cour supérieure conclut en la responsabilité d’Arcelor et la condamne à payer des dommages-intérêts de près de 162 000 $. Arcelor se pourvoit en appel contre ce juge­ment, prétendant que l’acte de vente restreint spécifiquement la garantie légale en ce qui


ISTOCK PAR PAWEL KAJAK

concerne la condition environnementale et que, si vices il y avait, ceux-ci n’étaient pas cachés, mais bien apparents, car ils étaient visibles sur le terrain et, en sus, que de nombreux indices se retrouvaient dans les rapports reçus par 9193 qui auraient dû inciter cette dernière à se renseigner davantage.

cadre des négociations ayant mené à l’achat de la parcelle principale, car, à ce moment, les parties n’envisageaient tout simplement pas l’achat de la parcelle ainsi contaminée. L’appel d’Arcelor est donc accueilli, et le jugement de première instance, infirmé.

La Cour d’appel constate que les positions du juge de première instance sont irréconciliables. En effet, d’une part, il écarte la garantie légale de qualité malgré la preuve des réticences d’Arcelor, car 9193 n’a pas agi en acheteur prudent et diligent et qu’elle a fait défaut de se renseigner adéquatement ; mais d’autre part, il retient ces mêmes réticences dolosives d’Arcelor pour conclure que, n’eût été celles-ci, 9193 aurait contracté à des conditions différentes. Pour la Cour d’appel, cela constitue une erreur révisable justifiant l’intervention de la Cour. Puisque le juge de première instance n’arrivait pas à constater un dol permettant de transformer des vices apparents en vices cachés, il n’y a pas plus lieu de permettre l’application des articles 1401 et 1407 qui doivent découler aussi de la présence d’un dol.

ai164641288426_FPD-Publicite-Magazine-Immobilier-Commercial-Numero-Avril-V

Financement intérimaire immobilier

Parmi sa gamme de produits, Fiera Dette Privée offre aux développeurs immobiliers ou propriétaires fonciers des produits de financement adaptés à leurs besoins spécifiques. C

M

J

CM

Financement de projets de construction

Financement temporaire pour le redéveloppement de projets

Financement d’inventaire

Financement de terrains et des travaux d’infrastructures

MJ

La Cour d’appel2 conclut son raisonnement sur l’absence d’une condition essentielle dans la présente cause : pour qu’un dol existe, il faut qu’il y ait intention de tromper. Cet élément n’est aucunement mentionné dans le jugement initial ni dans la preuve. Au contraire, on voit difficilement comment Arcelor aurait pu avoir l’intention de tromper 9193, à tout le moins quant à l’état de la parcelle B qui était la plus contaminée, en omettant de lui transmettre certains documents dans le

CJ

CMJ

N

Nous saluons le parcours remarquable et inspirant des femmes d’exception œuvrant dans le secteur de l’immobilier commercial.

fieradetteprivee.com 2. ArcelorMittal Montréal Produits longs Canada c. 9193-7169 Québec inc. 2022 QCCA 26, le 12 janvier 2022

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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Carole

Johanne

Edith

Lajoie

Claire

Boisvert

Landry

Bordeleau

Fatima

Catherine

Faucher

Brigitte

Reynel

Camille Fréchette

Joanne

Proulx

Isabelle

MERCI AUX FEMMES QUI CONTRIBUENT, Andrée CHACUNE À LEUR FAÇON, À LA QUALITÉ Nathalie DE NOS MAGAZINES Dupuis

De Serres

Savaria

Johanne

Lanoix

Catherine

Viens

Christine

Florès

Gabrielle

Brassard-Lecours

Anne-Marie

Tremblay

Sylvie

Bouvette

Karen

Boutin

Emmanuelle Gril

Anne-Marie

Trudel

Sonia

Gagnon

Laëtitia

Boudaud

Barozzi


L’IMMOBILIER COMMERCIAL

au féminin PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

Voici la troisième édition de L’immobilier commercial au féminin. En incluant notre grande entrevue avec Rana Ghoyareb, en ouverture, et celle de Ruth Fischer, notre invitée de marque de la chronique Courtage immobilier 360°, ce sont au total treize femmes de tête et de talent que nous avons réunies et que nous vous présentons dans ce magazine. Figures de proue de leur profession, ces femmes ont tracé leur propre voie, suivant leur personnalité, leurs forces et leurs passions. Certaines ont accédé au plus haut niveau de direction, fracassant le plafond de verre et ouvrant le chemin à d’autres. Sur leur route, elles ont croisé des alliés et des mentors qui leur ont tendu la main et les ont aidées à se propulser en avant avec plus de confiance. Leurs réalisations multiples témoignent à la fois de leur leadership et d’un souci de dépassement de soi. Engagées, elles redonnent à leur tour ce qu’elles ont reçu, tissant un fil solide et solidaire entre les générations. Ensemble, elles composent un kaléidoscope de possibilités de carrière enlevantes dans une industrie en changement qui, à l’image de la société québécoise, montre davantage de diversité et d’inclusion. En définitive, leur parcours constitue la preuve tangible que quand on veut, on peut. Le présent et l’avenir sont remplis de belles promesses grâce à toutes ces femmes inspirantes et remarquables de notre industrie. Chapeau bas à vous toutes, mesdames !

NDLR : Pour découvrir d’autres parcours de femmes talentueuses du secteur de l’immobilier commercial au Québec, nous vous invitons à consulter la bibliothèque en ligne du magazine Immobilier commercial sur jbcmedia.ca (vol. 6, no 6, janvier-février 2014, et vol. 11, no 2, avril-mai 2018). IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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LES FEMMES DE L'IMMOBILIER

Louise Valiquette Première femme évaluatrice agréée au Québec

UN EXEMPLE D’ENDURANCE ET DE DÉTERMINATION Le parcours de Louise Valiquette, évaluatrice agréée à la retraite, est celui d’une pionnière qui a contribué à paver la voie à d’autres femmes. Studieuse et fonceuse, Louise obtient d’abord un baccalauréat ès arts de l’Université de Montréal avant d’entreprendre des études à l’école Polytechnique en vue de décrocher un second baccalauréat en sciences appliquées.

« J’ai eu une belle carrière que j’ai bien appréciée, dit Louise, et qui fut possible surtout parce qu’au tout début, j’ai eu l’appui inconditionnel de mes collègues masculins. Évidemment, ce que je désirais le plus, c’était de donner un exemple d’endurance et de détermination à mes deux filles, Lydia et Natalie, et à toutes les autres femmes qui désirent réussir une carrière. »

La vie réserve cependant d’autres plans à la jeune femme, puisqu’une première maternité l’amène à interrompre ses études universitaires. Entrée par la suite au service de la firme Bégin, Charland et Valiquette (BCV), elle commence son apprentissage en évaluation immobilière, tout en suivant les cours de l’Institut canadien des évaluateurs en immeuble. Si Louise a trouvé sa voie, c’est en partie grâce à son père, Francis Valiquette, un des associés de BCV, qui joue auprès d’elle un rôle de mentor exceptionnel. Aujourd’hui décédé, ce professionnel était surtout reconnu comme l’un des meilleurs témoins experts en valeur immobilière. Sa fille a d’ailleurs suivi ses traces, devenant elle aussi un témoin expert en valeur d’immeubles devant les tribunaux spécialisés. C’est à cette époque que la Corporation des évaluateurs agréés du Québec est fondée. Admise comme membre agréée, Louise Valiquette porte désormais le titre d’évaluatrice agréée. « Non seulement j'étais la première femme à être admise, mais j’ai aussi été la seule femme membre de cette corporation professionnelle pendant quelques années. » Après la vente de BCV par ses associés, elle lance sa propre firme qui connaît beaucoup de succès. Elle change toutefois de cap lorsqu’on propose de poser sa candidature pour un poste qu’elle obtient. En 1980, Louise Valiquette est ainsi nommée au Bureau de révision de l’évaluation foncière du Québec. Elle est l’une des trois premières femmes à siéger à ce tribunal, qui deviendra par la suite la division immobilière du Tribunal administratif du Québec (TAQ), où elle achèvera son parcours professionnel en mars 2008. Sa nomination s’insère dans un contexte particulier, car à ce moment-là, « Mme Lise Payette, qui était ministre dans le cabinet de René Lévesque, s’était donné comme mandat de combler les postes aux emplois supérieurs du gouvernement, en nommant d’abord des membres féminins dans toutes les organisations gouvernementales où il n’y en avait pas encore ». 22

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

JBC MÉDIA PAR LAËTITIA BOUDAUD


Maryse Couture Présidente-directrice générale, Toiture Couture

UNE PLACE BIEN À SOI Celle qui est aujourd’hui à la tête de Toiture Couture avait toujours dit à son père qu’elle ne travaillerait jamais avec lui… En réalité, Maryse Couture travaille au sein de l’entreprise familiale depuis sa jeunesse, accomplissant diverses tâches et accompagnant son père sur les chantiers. Mais comme elle souhaite tracer sa propre voie, elle entame des études univer­ sitaires en sciences comptables, puis occupe un poste dans un grand cabinet comptable. Même s’il s’agit d’une belle expérience, elle comprend finalement que le travail ne lui plaît pas. En 2002, à la faveur d’une ouverture de poste, Maryse réintègre l’entreprise familiale à titre de contrôleuse, au grand bonheur de son paternel. Elle amorce alors un parcours qui la conduira jusqu’au sommet de la compagnie. Laurent Couture, qui fait beaucoup de mentorat et qui affirme que « les cédants ne savent pas céder leur place », prépare soigneu­sement son départ, jouant auprès de sa fille un rôle de mentor. Maryse accède ainsi en 2014 à la présidence de Toiture Couture. Le 1er janvier 2021, son père et son cousin cèdent leur place à trois autres actionnaires, achevant ainsi le processus de relève. Malgré cette planification bien ficelée, Maryse doit affronter des obstacles à l’interne au départ, dont certaines réticences par rapport au fait qu’elle est « la fille de ». Ce frein à son élan l’incite à effectuer des changements. « J’ai bâti une nouvelle équipe de direction et j’ai embauché des gens qui voulaient travailler avec moi. » Dans l’industrie, elle comprend vite que ce ne sera pas dans le réseau de son père qu’elle pourra se développer. Elle se joint donc à CREW M, ainsi qu'aux organismes Les ELLES de la Construction et Femmessor (aujourd’hui Evol), afin de constituer son propre réseau et d’asseoir sa confiance. C’est en misant sur ses forces et ses différences que Maryse fait ses marques. Elle décrit ainsi son style de gestion : « Je suis quelqu’un d’enthousiaste, à l’écoute et j’ai toujours envie d’améliorer les choses. Quand quelqu’un m’arrive avec de nouvelles idées, je dis " go, on essaie ". J’aime évoluer, avancer, apprendre. Les gens qui n’aiment pas le changement ne sont pas heureux avec moi. » Aux jeunes femmes de la relève qui aspirent à intégrer l’industrie immobilière et celle de la construction, elle conseille de créer

JBC MÉDIA PAR LAËTITIA BOUDAUD

des contacts, de recourir au coaching si nécessaire, et surtout, de demander de l’aide. « Moi, c’est une de mes grandes forces : j’ai toujours demandé de l’aide. Il ne faut pas hésiter quand on ne sait pas. C’est ce qui m’a permis d’aller là où je voulais aller. » IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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LES FEMMES DE L'IMMOBILIER

Caroline Lacroix

Présidente, Caroline Lacroix | Communications et marketing

UNE AMBITION ASSUMÉE Caroline Lacroix l’affirme sans détour : « Je suis ambitieuse. Pour moi, il n’y a rien d’impossible. Il y a juste des solutions. » C’est aux côtés de ses parents, des commerçants, que Caroline dévelop­­pe sa passion pour le commerce de détail, l’immobilier, les communications et le marketing. C’est donc tout naturellement qu’elle entreprend un baccalauréat en communication et relations publi­­ques à l’Université de Montréal, diplôme qu’elle décroche en 1997.

Après un passage auprès de quelques détaillants dont Terra Nostra durant ses études, où elle se hisse jusqu’au poste de directrice régionale, elle appuie sur l’accélérateur, orientant sa carrière vers son champ d’expertise. En 2001, elle se joint à la SITQ, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, où elle connaît une décennie fructueuse, parvenant au poste de directrice Communications, affaires publiques et marketing et remportant le prix Étoile montante de CREW M en 2009. En 2012, désireuse de relever de nouveaux défis, elle est embau­ chée par Groupe Robert, un chef de file en solutions logistiques, distribution et transport, à titre de directrice - Communications et marketing. Elle demeure à ce poste pendant cinq ans, à bâtir le service et à appuyer les équipes de ventes et s’occupant parallèlement des communications et du marketing pour le vignoble familial Coteau Rougemont. En 2013, elle figure dans la série « Un patron pas comme les autres », de La Presse, dans un article soulignant ses capacités de gestionnaire qui sait mobiliser et inspirer ses troupes. « Ma plus grande fierté, c’est que cette mise en candidature a été faite par des employés que j’avais dirigés par le passé. » Puis, 2017, elle accepte un poste d’envergure : vice-présidente Communications et marketing chez Cominar. « Je dirais que j’ai eu de belles années de bonheur où j’avais le mandat de repenser la mise en marché des portefeuilles d’espaces de bureaux et industriels et d’innover en marketing et en expérience pour les centres commerciaux. » Puis, laissant émerger sa fibre entrepre­ neuriale, elle lance son propre cabinet en consultation stratégique, conseillant désormais des entreprises en immobilier, en commerce de détail, en divertissement et autres. Fille d’équipe, elle s’est entou­rée de collaborateurs provenant de son vaste réseau tissé au fil des ans, pour créer ce qu’elle appelle « une espèce de collectif ». Administratrice de CREW M, Caroline est également membre du conseil d’administration du Centre des femmes de Montréal, orga­ nisme voué à l’amélioration des conditions de vie des femmes. « Mes parents m’ont éduquée en me montrant que tout était possible. Jamais je n’ai senti parce que j’étais une femme que je ne pouvais pas accomplir telle chose. C’est quelque chose de très précieux, et, à ma manière, je veux redonner, en donnant du temps, du soutien et de mon expertise. »

JBC MÉDIA PAR LAËTITIA BOUDAUD

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022


Marianne Duguay

,MBA, Adm. A., PA LEED AQ

Vice-présidente principale de la gestion des actifs immobiliers, Fonds immobilier de solidarité FTQ

UNE VOIE IRRÉSISTIBLE Pour Marianne Duguay, l’immobilier s’est présenté comme une voie professionnelle irrésistible. Attirée par les choses concrètes, elle étudie d’abord en arts, mais en 2001, elle se joint à Cadim, filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec, et découvre plus en détail l’immo­ bilier. Elle amorce alors des études en administration avec une spécialisation en immobilier à l’Université McGill d’abord, puis à l’ESG UQAM, avant d’obtenir un MBA de la même université. Un important investissement dans le secteur hôtelier, qui constitue alors une nouvelle classe d’actifs chez Cadim, oriente sa carrière vers la gestion d’actifs. « Si je me souviens bien, j’ai été désignée pour faire la gestion d’actifs de ces portefeuilles, parce que l’hôtellerie, c’est plus un business que l’immobilier traditionnel. J’ai baigné làdedans et je m’y suis plu. » Il faut dire qu’elle a alors la responsabilité d’un portefeuille en gestion d’actifs comme le Château Frontenac, à Québec, et Le Reine Elizabeth, à Montréal. Après une décennie passée chez Cadim, elle est nommée viceprésidente gestion d’actifs pour le groupe Hôtel Delta, et part vivre à Toronto. « Ça m’a permis de réaliser que la gestion d’actifs chez Delta, ça voulait dire les acquisitions et dispositions, le développement de nouveaux actifs et la gestion de projets, donc toute la rénovation. »

Par la suite, en 2017, elle intègre la société Pacifica 360 à titre de vice-présidente, gestion d'actifs et de présidente, puis, en 2020, elle se joint au Fonds immobilier de solidarité FTQ, où elle occupe maintenant le poste de vice-présidente principale de la gestion des actifs immobiliers. Marianne est particulièrement fière d’avoir piloté la plus importante transaction multirésidentielle jamais réalisée au Québec, soit la vente d’une participation de 66,7 % dans un portefeuille de 30 propriétés nouvellement construites situées dans la région métropolitaine de Montréal. Parmi les qualités et les compétences qui la distinguent comme gestionnaire au parcours remarquable s’échelonnant sur deux décennies, elle mentionne l'écoute, la rigueur et le travail d’équipe. À propos de son leadership, elle affirme qu’elle est « toujours là pour essayer d’enlever les pierres sur le chemin, de fournir [aux gens] des outils pour qu’ils puissent à leur tour s’épanouir ». Alors que le Fonds immobilier de solidarité FTQ atteint la parité femmes-hommes dans l’ensemble de son organisation, Marianne estime que le fameux plafond de verre n’a pas été brisé dans certains cas. « Pour ma part, j’ai toujours eu l’opportunité de prendre ma place. Mais ce n’est pas par chance, mais parce qu'il y en a d’autres qui ont brisé des barrières auparavant, et ça, je pense qu’il faut être très reconnaissante et ne pas l’oublier. »

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LES FEMMES DE L'IMMOBILIER

Nancy Coutu

, LL.B., D.D.N.

Directrice des opérations Québec et relation clients, Compagnie d’assurance titres Stewart

LA MARQUE DE L'AUTHENTICITÉ Lorsqu’un de ses professeurs du primaire a demandé aux élèves de la classe ce qu’ils voulaient faire plus tard, Nancy Coutu a écrit au tableau : « avocate ».

Après un double DEC, sciences humaines et musique – son autre passion –, elle entreprend des études de droit à l’Université de Sherbrooke. Toutefois, elle s’interroge : désire-t-elle vraiment plaider ? Progressivement, elle s’oriente plutôt vers le notariat. Après son baccalauréat en droit, elle obtient son diplôme de droit notarial en 2006. Pour son stage, elle retourne dans sa région natale, à Joliette, dans un cabinet privé, puis amorce sa pratique avant de réaliser, quelque temps plus tard, que si elle aime le droit corporatif et immobilier, la pratique tradi­tionnelle, trop routinière et cléricale, ne lui convient pas. Nancy aperçoit alors une offre d’emploi de la compagnie d’assurance titres Stewart. Le poste de spécialiste en développement des affaires est taillé sur mesure pour elle. Même si elle n’a pas les années d’expérience requises, elle fonce et décroche le poste en avril 2008. À la suite d’une promotion, en 2022, elle est maintenant directrice des opérations Québec et relation clients. Sa progression en carrière est soutenue par sa capacité d’écoute, sa facilité à s’exprimer et sa « vision périphérique » qui lui permet de prendre du recul pour analyser une situation et l’améliorer. S’enchantant d’un rien dans la vie, elle se qualifie de « leader positif ». « Quand j’ai pris mes nouvelles fonctions, je ne voulais pas être vue comme une patronne directive, mais comme une personne qui est là pour aider [les employés]. Car les succès, on les obtient en équipe. » Son implication au sein du conseil d’administration de CREW M de 2019 à 2021 constitue pour elle un moment charnière. Non seulement elle peut mettre à profit ses connaissances et ses capacités pour mobiliser une équipe, mais elle croise des femmes inspirantes et participe également au programme de mentorat, faisant la ren­ contre d’une mentore exceptionnelle. « Elle m’a dit un jour : "Si tu veux quelque chose dans la vie, il faut que tu le demandes". Et puis : " Reste toi-même, c’est le meilleur atout pour toi". » Un conseil auquel Nancy souscrit entièrement. « On a tous nos forces et nos faiblesses. Alors, en restant soi-même, ce qu’on donne aux gens, c’est de l’authenticité. Et les gens, c’est ce qu’ils veulent. »

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Lucie Laliberté Vice-présidente développement et construction, LSR GesDev

LE SECRET D’UNE LONGÉVITÉ Il y a des rencontres qui forgent un destin… À l’école Polytechnique de Montréal, Lucie Laliberté se lie d’amitié avec une ancienne adversaire de volleyball au secondaire, Annie Lemieux. Elles ne se quitteront plus, faisant partie encore aujourd’hui d’un groupe composé de huit amis fidèles et de leur famille. Son diplôme d’ingénieure en poche, Lucie entre sur le marché du travail à une époque où les emplois se font rares. Le Groupe LSR l’embauche temporairement pour un projet immobilier à SaintLambert. Elle n’est jamais repartie. C’est ainsi que Lucie a bâti sa carrière au sein de la grande entreprise de la famille Lemieux. Car les occasions de relever des défis ne manquent pas chez LSR. Depuis toujours, Lucie rêve de travailler à l’étranger. En 2006, avec son conjoint et ses jumeaux de trois ans, elle part pour Houston, au Texas, afin de prêter main-forte à la division de construction de condominiums. En 2014, Lucie devient partenaire associée avec Annie Lemieux chez LSR GesDev, un promoteur immobilier qui réalise des projets complexes, comme Arbora dans Griffintown et Loggia

Saint-Lambert et le futur NOVIA dans le nouveau Longueuil. Elle peut y déployer son expertise en développement et en gestion de projets. Les deux associées forment un duo opposé, mais complémentaire : « On est tellement différentes ! Je suis bien cachée, au niveau des opérations. Annie est plus dans la vision, gère les relations avec les partenaires et les investis­seurs, la promotion, et moi, dans les étapes qu’on va devoir suivre pour s’y rendre. » Cette leader dans l’âme mise sur la collaboration, en respectant les forces de chacun. Sur les chantiers, elle a toujours senti qu’elle avait sa place, au-delà des genres, n’ayant pas toujours conscience d’être en situation minoritaire. Elle se souvient d’ailleurs d’une phrase entendue sur le chantier de la tour Panorama, à l’Île-des-Sœurs. Au superintendant qui lui demandait combien il y avait d’hommes au travail ce jour-là, le surveillant en santé et sécurité a répondu : « Ben, 125 pis une fille ! » Au sujet des réalisations de LSR GesDev, Lucie Laliberté avoue que sa plus grande fierté est de mener les projets à terme et, surtout, de constater la satisfaction des clients. « Que les gens soient heureux de s’installer chez nous, dans les produits qu’on a construits, ça nous rend encore plus fiers. »

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Catherine Béland Notaire associée, Cain Lamarre

LA TRAJECTOIRE D’UNE ÉTOILE La carrière de Catherine Béland est un feu roulant. Elle accumule les réalisations marquantes depuis le début, tant et si bien qu’on l’a surnommée la « super notaire ». Elle savait en entamant ses études en droit à l’UQAM qu’elle se dirigerait vers le notariat, préférant la rédaction et le conseil au litige. « À l’époque, j’avais une vision très litigieuse du métier d’avocat alors qu’il y en a beaucoup qui font de l’immobilier et pas nécessairement des dossiers de litige. » Après son baccalauréat en droit, elle obtient son diplôme puis sa maîtrise en droit notarial à l’Université de Montréal. Devenue membre de la Chambre des notaires du Québec en 2006, Catherine amorce sa pratique notariale. Si le droit de la personne est initialement son champ de prédilection, elle découvre trois ans plus tard sa véritable passion : le droit de la copropriété. « Quand j’ai touché à un dossier de copropriété, je suis tombée en amour avec la construction, le bâti, avec les gens derrière les beaux projets, les promoteurs, les architectes. » Actuellement, elle est responsable du groupe de pratique nota­ riale au niveau national et siège au conseil exécutif du bureau montréalais chez Cain Lamarre, dont elle est associée depuis 2020.

Partout où elle passe, elle fait sa marque et s’implique. Autrice de plusieurs ouvrages, conférencière, panéliste, elle est aussi chargée de cours à la maîtrise en droit notarial à l’Université de Sherbrooke. En 2019, elle s’est jointe au groupe de travail sur la réforme du droit de la copropriété de la Chambre des notaires du Québec. Ses nombreuses qualités professionnelles sont aussi largement reconnues. En 2017, elle a reçu le prix Étoile montante de CREW M. Toujours membre de cette organisation, elle a siègé à son conseil d’administration. En 2021, la Chambre des notaires lui a, quant à elle, décerné le Mérite notarial. « J’ai 41 ans, donc je suis encore jeune. Habituellement, on devient notaire émérite plus tard dans une carrière. Alors, c’est une très belle reconnaissance de mes pairs et de mon autre ordre professionnel. » Diplômée du Défi 100 jours de L'effet A, une organisation favorisant l'essor des femmes, elle confie avoir beaucoup profité de cette expérience. « Ça permet de faire une belle réflexion sur nousmêmes, sur nos objectifs de carrière. La conférence sur le syndrome de l’imposteur m’a marquée. Je ne sais pas pourquoi, mais nous les femmes, on a tendance à avoir un syndrome de l’imposteur assez présent. Parfois, on agit d’une façon, puis après ça, on fait une rétro­spection, et on se demande pourquoi j’ai agi comme ça ? Je le mérite ! »

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Myriam Bélanger Vice-présidente, Investissements et Développement, Canderel

LE GOÛT DU DÉPASSEMENT DE SOI Depuis son plus jeune âge, Myriam Bélanger, fille d’un entrepreneur général en construction, savait qu’elle voulait travailler en immobilier. Étudiante au baccalauréat en administration des affaires, concen­ tration finance, à l’UQAM, elle fait la connaissance opportune de Jonathan Wener, fondateur de Canderel, qui, en 2012, lui ouvre les portes de l’entreprise.

gagner plus rapidement le respect de mes confrères ou clients, puis d’avancer, finalement. » Myriam, qui s’est dépassée pour parvenir là où elle est, s’efforce aujourd’hui de maintenir un équilibre dans sa vie. Aux jeunes professionnels qu’elle rencontre, elle conseille : « L’important, c’est de bien travailler, au bon moment, mais de ne pas oublier ses passions personnelles. »

Elle amorce alors sa carrière en immobilier à titre de représen­ tante en location commerciale. Talentueuse et ambitieuse, elle s’occupe peu à peu de plus gros portefeuilles commerciaux et industriels. Profitant d’une ouverture de poste, Myriam passe au développement immobilier. Elle grimpe les échelons, acquérant de l’expertise en investissement et construisant, au fil des ans, une équipe dont les membres sont devenus des experts en exécution de développement. À l’automne 2021, elle est promue à la fonction de vice-présidente, Investissements et développement. Après avoir pris en charge et complété les trois phases de la Tour des Canadiens, évaluées à 700 M$, elle se consacre maintenant, entre autres, à un projet locatif résidentiel de 600 unités à Ottawa et à un projet de condos à Montréal. Sa progression remarquable, la jeune femme de 33 ans l’explique en partie par le fait qu’elle a toujours pu compter sur de bons mentors et de bons alliés, tant à l’interne qu’à l’externe, pour l’aider à se développer et à évoluer. Sa participation au programme de mentorat de CREW M, tôt dans sa carrière, lui a été également bénéfique, entre autres pour surmonter le syndrome de l’impos­ teur. « Le mentorat m’a aidée à gagner en confiance et à valider ma façon de penser et la stratégie. » Le succès, selon elle, c’est aussi de savoir s’entourer d’une équipe chevronnée. « On est une équipe et personne ne va travailler fort seul. Je pense que c’est cette ambiance qu’il y a dans mon équipe et qui fait qu’on est très performants » Signe de la reconnaissance de son talent par ses pairs dans l’indus­ trie immobilière, Myriam siège depuis deux ans au comité de développement économique de l’IDU, sous l’impulsion de Cadillac Fairview, un des clients de Canderel, qui a proposé sa nomination. Si, au départ, elle concède s’être trouvée au bon moment au bon endroit, elle considère, avec le recul, que c’est sa personnalité qui a été déterminante dans son parcours. « J’ai toujours eu la flamme, la passion… J’émets mon opinion et ça, ça me permet aussi de

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Anissa Errai

Vice-présidente, Groupe conseil et planification stratégique, Agence SGM

L’ÂME D’UNE BATTANTE Passionnée de voyages, Anissa Errai aurait pu choisir l’Australie, pays qu’elle a visité durant ses études univer­ sitaires. Or, elle met finalement le cap sur le Canada. L’autre passion d’Anissa, c’est le marketing. Titulaire d’une licence en médias, culture et communication de l'Université catholique de Lille, et d’un master 2 en marketing international et com­ munication de l’Institut d’administration des entreprises, elle entreprend un stage de fin d’études chez Publicis, à Lille, où elle travaille par la suite pendant plus de deux ans. Moins de deux mois après son arrivée à Montréal, elle reçoit deux offres : l’une de Publicis et l’autre de l’agence SGM. « J’ai choisi SGM parce que même si j’avais beaucoup aimé Publicis, c’est une plus grosse agence et disons que mon carré de sable était un peu plus limité, alors que dans la petite agence, je pouvais vraiment tester, parce que j’avais envie de toucher à tout. » Sa rencontre avec Sonia Gagnon, présidente de l’agence, a également été décisive. « Sonia, c’est mon mentor. Cette femme d’exception m’a tout de suite donné les opportunités et les outils pour faire avancer ma carrière. »

Incarnant la relève, elle grimpe rapidement les échelons avant d’accé­der, en 2018, au poste de vice-présidente, Groupe conseil et planification stratégique. L’obtention d’un compte majeur lui permet de faire valoir ses compétences. « Encore une fois, Sonia m’a donné la chance de travailler sur le compte du complexe Desjardins, qu’on a eu en impartition il y a déjà huit ans, ce qui m’a permis de bâtir une crédibilité, d’abord dans le milieu, de faire mes preuves au niveau professionnel, mais aussi de démontrer du leadership et de l’aisance dans le management, puisque grâce à ça, j’ai eu des équipes. » Soucieuse d’innovation, Anissa s’emploie actuellement à bâtir de nouveaux produits et services pour développer SGM. Aujourd’hui, cette agence ne se consacre plus seulement au marketing, mais aussi au design thinking. Elle a également établi des partenariats stratégi­ ques à l’international, comme aux États-Unis, pour des applications mobiles pour les tours de bureaux à intégrer dans les parcours clients. Membre de CREW M, Anissa se réjouit de voir de plus en plus de femmes en immobilier commercial avec du leadership et de la confiance. « Les femmes ont aussi une sensibilité pouvant justement faire évoluer ce milieu, de plus en plus centré sur l’humain. Je pense que les femmes amènent ça à l’intérieur de ce milieu qui est historiquement plus masculin… »

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Geneviève Caron-Martin

, É.A.

Directrice générale et secrétaire, Ordre des évaluateurs agréés du Québec

UNE FONCEUSE AU GRAND CŒUR Le parcours de Geneviève Caron-Martin est tout à fait atypique. C’est elle-même qui le dit ! Originaire de la Rive-Sud, elle déménage aux États-Unis pendant un an, ce qui lui permet d’apprendre l’anglais. À son retour, l’énergique jeune femme de 16 ans exerce mille métiers avant de découvrir sa future profession en travaillant comme adjointe dans une firme d’évaluateurs agréés. « Il semblait y avoir un équilibre : ils étaient au bureau, mais aussi sur la route. Il semblait y avoir une variété et une absence de routine. »

Depuis 2009, elle se consacre aussi à une cause, Mères avec pouvoir, un OBNL qui vient en aide aux mères monoparentales à faibles revenus avec enfants de 0 à 5 ans. « Être impliquées, ça peut procurer une grande satisfaction. Je pense qu’en tant que professionnelles, on a des positions privilégiées. Il faut être capables de donner à d’autres pour leur permettre d’arriver à ce qui est mieux pour eux. »

Vers l’âge de 25 ans, elle entreprend des études universitaires, obtenant un baccalauréat en administration par cumul de certificats, dont un en immobilier. Pour son stage obligatoire de fin d’études, elle est recrutée par Raymond Chabot Grant Thornton et poursuit au sein de l’entreprise après l’obtention de son titre d'évaluatrice agréée. Puis, après une maternité, en 2015, elle décide de travailler à son compte. Deux ans plus tard, elle se joint à l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec à titre de coordonnatrice au développe­ment de la profession. Elle apprend à connaître l’Ordre et sa mission. « Je trouvais aussi que le travail de l’évaluateur agréé était passionnant, mais peu connu. » Après avoir assuré l’intérim, elle est nommée officiellement directrice générale et secrétaire en décembre 2019. Depuis son arrivée, Geneviève s’occupe à faire progresser plusieurs dossiers, dont celui des communications aux membres, entre autres, pour nourrir leur sentiment d’appartenance et leur fournir davantage d’outils. Outre son équipe, elle peut compter sur l’appui des membres bénévoles pour l’avancement de la profession, qui compte aujourd’hui environ 30 % de femmes, comparativement à 10 % il y a 20 ans. Selon elle, son côté humain et empathique, la qualité de son travail, sa capacité d’adaptation ainsi que celle de mobiliser une équipe vers des objectifs communs lui ont permis de se démarquer tout au long de sa carrière. Parallèlement à ses fonctions, Geneviève achève une maîtrise en gestion. Mère de trois enfants, elle a la chance d’avoir « un mari extraordinaire, qui est papa à la maison ».

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Sophie-Catherine Laflamme Directrice principale, design et aménagements locatifs, Carbonleo

LE SOUFFLE DE LA PASSION Curieuse et allumée, Sophie-Catherine Laflamme nous empor­te d’emblée dans le récit de son parcours pro­ fessionnel. Intéressée depuis toujours par l’architecture, la mode, les arts, elle grandit dans un environnement propice au développement de ses passions. « Le week-end, on regardait en famille des plans d’aménagement, on visitait des développements immobiliers, on critiquait, on modifiait. Donc, ce n’est pas vraiment surprenant que j’en sois venue à travailler pour un développeur. » « Esprit cartésien et artistique », elle se sent interpellée par le design, qui marie ses passions, mais elle va plus loin. Du collège Jean-de-Brébeuf, en passant par la Domus Academy en Italie, et plus récemment par la Cornell University, elle n’a cessé d’étudier, puis de se perfec­tionner dans des domaines aussi variés que la gestion de projet, la psychologie du leadership et l’immobilier commercial. Après son passage chez Moureaux Hauspy (aujourd’hui Provencher_Roy), elle travaille brièvement à son compte comme designer d’intérieur de résidences de prestige, mais réalise que l’environnement corporatif sied mieux à son tempérament. Chez Metro d’abord, elle prend part, comme chargée de projets, à la construction d’épiceries et de pharmacies partout au Québec.

Chez Starbucks ensuite, elle assure le développement de nombreux cafés au Québec et dans les provinces maritimes, avant d’orchestrer le développement de nouveaux concepts pour Birks Group au Canada, aux États-Unis et en Asie. Enfin, elle dirige un projet visionnaire qui rallie deux enseignes mythiques du commerce montréalais sous un même toit, Holt Renfrew et Ogilvy, ce qui l’amène à collaborer avec Carbonleo au développement de l’hôtel et des résidences privées Four Seasons de Montréal. En 2020, le promoteur immobilier la recrute pour l’ensemble de son portfolio. Sophie-Catherine met sur pied le département de design, puis, alors que la pandémie s’installe, elle participe à la refonte de Royalmount, son projet phare. Aujourd’hui directrice principale, design et aménagements locatifs, elle dirige une équipe de huit personnes et est en plein recrutement. « D’avoir un projet de l’envergure de Royalmount, c’est hyper motivant. » Outre « un œil aguerri et une grande agilité » que son parcours atypique et ses expériences de travail lui ont apportés, elle estime faire preuve d’ouverture, de résilience et d’audace : « Ce sont des cartes avec lesquelles j’ai appris à jouer, surtout quand on s’assoit à une table principalement masculine. Je suis une grande passionnée et je m’investis à fond. C’est grâce à cet élément différenciateur, je crois, que j'ai pu me démarquer au fil des années. »

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LA MÉTAMORPHOSE DU CENTRE-VILLE PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

Des travaux majeurs sont en cours depuis l’été 2021 à Longueuil afin de donner vie à un centre-ville densifié, revitalisé et résolument tourné vers l’avenir.

G

râce à un investissement privé d’environ 3 G$, ce sont plus de 8 500 unités d’habitation, 1,5 million de pieds carrés de locaux pour bureaux et plus de 100 000 pi2 d’espaces commerciaux et de services qui s’ajouteront au centreville, qui deviendra une véritable destination d’ici 2035. Ce cœur urbain se déploiera autour de cinq secteurs de développement – Place Charles-Le Moyne, du Pont, Longue-Rive, Place Longueuil et du Collège –, couvrant une superficie totale de 250 hectares. UNE VISION, UN CONCEPT Centrée sur un concept durable, cette transformation vise à favoriser et à prioriser l’utilisation des transports collectifs et la mobilité active, afin de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre. Des liens pour assurer la fluidité de la circulation et des aménagements pour les piétons et les cyclistes seront créés. Concernant le Réseau express métropolitain (REM), « s’il est encore trop tôt dans le processus pour être en mesure de se prononcer, plusieurs études sont en cours. Il est toutefois certain que si une station de REM se confirme au centre-ville, des aménagements seront prévus afin de faciliter la mobilité active vers celle-ci pour les piétons et les cyclistes », indique Rachel Laflamme, directrice du développement pour la Ville de Longueuil.

RACHEL LAFLAMME Directrice du développement Ville de Longueuil

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L’objectif de la Ville est aussi d’offrir un milieu de vie aux 5 000 résidents, aux 8 000 travailleurs et aux 10 000 étudiants, qui sont déjà présents. « On veut améliorer les liens de mobilité active, mais on veut surtout faire du centre-ville un milieu de vie enviable, complet, dynamique, qui est vraiment à l’échelle humaine, où les gens vont venir travailler, habiter, vivre et se divertir », indique la directrice. Il ne s’agit pas réellement d’un « nouveau » centre-ville, mais plutôt d’une « requalification, d’une consolidation du centre-ville. On reconnaît ce qui est existant, mais aussi tout ce qu’on a mis de l’avant dans les dernières années, pour justement lui donner un nouvel essor », précise Mme Laflamme.

DE GRANDS PROJETS IMMOBILIERS Pour concrétiser sa vision 2035 contenue dans le Plan particulier d’urbanisme du centre-ville de 2018, la Ville de Longueuil travaille de concert avec des partenaires en transport public ainsi qu’avec des promoteurs privés. Ces derniers doivent proposer des projets s’insérant dans sa vision de développement, c’est-à-dire qu’ils doivent être très innovants, tout en ayant les moyens financiers de les réaliser. Actuellement, deux promoteurs immobiliers sont déjà à l’œuvre. Dans le secteur Place Charles-Le Moyne, Devimco Immobilier, propriétaire du 100, place CharlesLe Moyne, construira un vaste complexe immobilier, Sir Charles Condominiums. À terme, les quatre tours résidentielles accueilleront 1 612 unités d’habi­ tation, des espaces commerciaux et d’affaires, ainsi que des stationnements souter­rains. Avec un investissement évalué à 800 M$, ce projet de type life style et TOD (Transit-Oriented Development) s’inspirant des quartiers new-yorkais comme le Meatpacking District, est à ce jour le plus important du genre au Québec.

COMMONGROUND

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Concrètement, Devimco va d’abord procéder à la décons­truction de l’édicule du métro existant, une priorité pour la Ville qui cherchait depuis long­temps à requalifier cet immeuble, avant de cons­truire un vaste basilaire commercial surmonté de deux tours résidentielles. Le réaménagement comporte aussi la construction d’un stationnement souter­rain. En parallèle, sur le site du stationnement P2, s’ajouteront deux autres tours surplombant


chacune un rez-de-chaussée commercial. Un stationnement souterrain sera également construit pour ces deux tours. Finalement, la Ville aménagera un nouveau parc urbain au-dessous d’une partie de ce stationnement souterrain. Ce vaste projet immobilier promet d’engendrer des retombées importantes : en plus d’une somme de 14,4 M$ provenant de la vente de terrains, la Ville anticipe des revenus en taxes foncières d’environ 75 M$ sur 15 ans. « Ce montant sera probablement révisé à la hausse à la suite de l’émission de tous les permis de construction, notam­ment les deux dernières tours », prévoit Rachel Laflamme.

Un peu plus loin, à l’intersection de la place Charles-Le Moyne et de la rue Saint-Laurent Ouest, dans le secteur du Pont, LSR GesDev a entamé la construction du complexe résidentiel locatif NOVIA (voir notre article). « Il s’agit d’une démo­ lition d’immeubles et de requalification, précise Mme Laflamme. Les revenus de taxes anticipés pour le projet de LSR GesDev sont globalement estimés à environ 1 M$ par année. » Selon Rachel Laflamme, « ces projets innovateurs, surtout avec l’arrivée de nouvelles clientèles, de l’ajout de com­merces, d’un parc urbain qui va être aménagé par la Ville, donnent les bons ingrédients pour créer quelque chose de plus dynamique pour la suite du centre-ville ».

NOVIA

ÉCORESPONSABLE ET À ÉCHELLE HUMAINE NOVIA, un vaste projet immobilier signé LSR GesDev, réalisé en partenariat avec le Fonds immobilier de solidarité FTQ et le Groupe KO, et construit par Pomerleau, apportera une signature distinctive au cœur du nouveau Longueuil, près du pont Jacques-Cartier. « C’est le premier projet immobilier qu’on réalise à Longueuil. C’est une belle occasion d’affaires de connais­sances com­munes. La transaction s’est effectuée rapide­ ment, c’est sur notre territoire, dans un lieu assez connu. Tout de suite, on a trouvé que c’était un site fabuleux à cause de sa proximité avec le métro, les parcs, le VieuxLongueuil », déclare avec enthousiasme Annie Lemieux, présidente de LSR GesDev. Étant donné le besoin en logements résidentiels locatifs de haute qualité, elle précise que le type de produit à construire s’est vite imposé pour LSR GesDev, qui a réalisé deux complexes résidentiels locatifs d’envergure : Arbora à Griffintown et Loggia Saint-Lambert. Évalué à 155 M$, NOVIA accueillera 375 unités résiden­ tielles locatives, comprenant des maisons en rangée et des appartements. Dans la plus haute tour de 20 étages, 25 000 des 28 000 pi2 de bureaux commerciaux seront occupés par le Groupe KO, ainsi que par la Fondation Véro & Louis. Un café traiteur s’installera au rez-de-chaussée. La livraison du complexe est prévue pour juillet 2023.

ANNIE LEMIEUX Présidente LSR GesDev IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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Fier de vous servir Service • Fiabilité • Excellence Nous tenons à partager notre gratitude envers toutes les femmes faisant partie de notre grande famille et plus spécialement souligner le leadership et le savoir-faire de nos gestionnaires féminines qui font rayonner SPEICO au quotidien.

Comme les projets locatifs précédents du promoteur, ce complexe multigénérationnel offrira une expérience d’habitation basée sur une approche humaniste, qui se traduit notamment par la création de lieux favorisant l’échange et la mixité entre les habitants. Par exemple, dans les aires communes, les occupants bénéficieront d’un lounge, d’un espace de jeux de société et de télétravail, d’une salle de cinéma, d’une salle de yoga, d’une piscine intérieure ainsi que de terrasses vertes. « C’est l’approche qui nous a permis de nous démarquer dans les dernières années. Les projets qu’on a faits, c’est vraiment le "care". C’est dans mon ADN de prendre soin de mes enfants, de ma famille, de mes employés, puis des gens qui vivent dans nos projets », explique Annie Lemieux. D’ailleurs, un grand soin sera apporté à la gamme de services offerts aux occupants : plateforme de gestion interactive, application de concierge virtuel, bornes de recharge, voitures en partage, ateliers mécano-vélos, etc. Ces services seront assurés par la division de gestion d’immeubles de l’entreprise, Albert Immobilier. Une grande fierté pour Annie Lemieux qui mentionne recevoir de nombreux commentaires positifs de la part de locataires qui bénéficient de tels services au Loggia Saint-Lambert. NOVIA repose également sur une approche écoresponsable, qui ajoutera elle aussi de la valeur à long terme au complexe. Par exemple, une firme en acoustique veille à ce que les occupants aient un logement paisible et sans bruit extérieur nuisible, alors qu’une firme en enveloppe du bâtiment s’assure de l’efficacité énergétique du complexe et du confort thermique des résidents. Par ailleurs, la présidente annonce que, comme Valérie Maltais (Loggia) et Mikaël Kingsbury (Arbora) dans le passé, un ou des ambassadeurs vivront l’expérience NOVIA, mais elle ne peut donner plus de détails pour l’instant.

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Étant donné que le NOVIA sera l’une des portes d’entrée du nouveau centre-ville de Longueuil, une attention particulière a été portée à l’architecture réalisée par Forme Studio. Comme son père avant elle, le regretté Serge Lemieux, qui a construit dans les années 1990 l’emblématique Rive-Droite à l’entrée de Saint-Lambert, Annie Lemieux réalise à son tour un projet marquant : « On voulait faire quelque chose de beau, un projet signature et pérenne. »


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NOUVELLE CONSO

L’ASCENSION DU COMMERCE SOCIAL Sonia Gagnon Experte invitée

Sonia Gagnon est présidente et directrice générale de SGM, une agence de marketing et de design thinking axée sur l’innovation. L’agence a développé une expertise recherchée pour accompagner les organisations dans la transformation de leurs espaces commerciaux, multiusages ou de bureaux, et dans la création de parcours clients toujours plus connectés qui dépassent les attentes des visiteurs.

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Pour des millions de personnes, les réseaux sociaux sont le point d’entrée de tout ce qu’elles font en ligne : découverte de produits et services, actualités, divertissement, partage de contenus personnels ou professionnels et, de plus en plus, achats à même ces applications. Les plateformes de réseaux sociaux se trans­ forment, depuis les dernières années, en puissantes destinations de cybercommerce à part entière. C’est tout le phénomène du commerce social, qui a généré 492 G$ de ventes dans le monde en 2021 et qui atteindra 1 200 G$ d’ici 2025, selon une étude d’Accenture. Il s’agit d’une croissance trois fois plus rapide que celle du commerce en ligne.

LES MÉDIAS SOCIAUX AUX AGUETS La pandémie a accéléré le commerce en ligne, et les plateformes de médias sociaux misent elles aussi sur cette belle occasion. L’ascension du commerce social s’est par ailleurs concrétisée en 2020 avec l’introduction des Facebook et Instagram Shops. « Shops » est le point culmi­ nant des fonctions d’achat en ligne lancées sur Facebook et Instagram ces dernières années.

UN PARCOURS CLIENT FACILITÉ Cette transformation entraîne les réseaux sociaux au-delà du domaine de notoriété de marque vers le commerce en ligne, en proposant une expérience fluide sans qu’on ait à quitter la plateforme. Le commerce social remodèle la façon dont les consommateurs achètent, car il permet aux utilisateurs d’interagir avec les marques directement sur ces plateformes du début à la fin, de la phase de découverte d’un produit jusqu’à la transaction. Après tout, les consommateurs ne font pas de différence entre les canaux ; ils ont un besoin, un désir, voire un FOMO (fear of missing out, ou « la peur de rater quelque chose »). Ces nouvelles fonctionnalités transactionnelles de plus en plus intégrées permettent ainsi aux marques de servir leurs clients où qu’ils se trouvent et de raccourcir le parcours client, ce qui pourrait contribuer à augmenter les taux de conversion notoirement bas du commerce électronique.

Au Canada, les ventes du commerce en ligne ont augmenté de 20,7 % en 2020. L’activité du commerce social a également augmenté en conséquence. D'après eMarketer, il y avait 7,9 millions d’acheteurs sociaux au Canada en 2021, soit près du quart de la population âgée de 14 ans et plus. Pour l’instant, ces clients effectuent principalement leurs achats en suivant des liens vers des sites marchands depuis les réseaux sociaux, car les fonctionnalités ne sont pas encore toutes disponibles ici. Mais l’engouement des Canadiens envers le commerce social laisse présager que 2022 sera une année prometteuse pour plusieurs développements et intégrations.

Cette expansion est en grande partie attribuable à des partenariats avec Shopify. L’intégration d’Instagram en 2017 avec la société de com­ merce électronique a été cruciale pour façonner le paysage d’achat de l’application pour les consommateurs et les marques. Facebook, Pinterest, Google, Snapchat et, plus récemment, TikTok ont également des partenariats en cours, ce qui permet aux marchands Shopify de répertorier facilement les produits sur des plateformes partenaires et d’atteindre de nouveaux publics sans avoir à rediriger les acheteurs intéressés au-delà de l’application.

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LE LIVE SHOPPING, AUTRE VOLET ÉMERGENT DU COMMERCE SOCIAL Véritable phénomène en Chine depuis plusieurs années, le Live Shopping, c’est un peu comme regarder une émission de télé-achat : il s’agit d’une diffusion vidéo en direct d’un hôte ou d’un influenceur qui présente des produits dispo­ nibles à l’achat directement pendant la session et qui interagit avec son public en temps réel. Bien qu’il soit encore relativement nouveau en Amérique du Nord, le marché du Live Shopping valait environ 6 G$ en 2020 aux États-Unis ; il pourrait dépasser les 25 G$ d’ici 2023, selon la firme Coresight Research. Livescale, une entreprise de Live Shopping basée au Québec, estime que les séances de diffusion en direct obtiennent en moyenne un taux


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d’engagement de 35 % et un taux de conversion de deux à cinq fois plus élevé que le cybercommerce standard. Le Live Shopping aide les clients à effectuer des achats plus éclairés en montrant les produits en action, en accordant aux consommateurs les détails dont ils ont besoin avant de cliquer sur le bouton de paiement. Ainsi, 45 % des consommateurs chinois ayant essayé le Live Shopping l’ont fait pour avoir une meilleure représentation visuelle du produit recherché. De plus, selon une étude de Coresight Research, les retours seraient réduits de moitié lorsqu’un produit est acheté via un flux de Live Shopping par rapport aux canaux de commerce électronique traditionnels.

Le commerce social s’est assurément incrusté dans notre quotidien, avec ou sans fonctionnalités transactionnelles à même les applications. Avant de nous en rendre compte, nous commençons à magasiner sur Facebook, Instagram, TikTok... Les consommateurs sont de plus en plus dans un état de magasinage omniprésent. Tout comme la technologie en un clic d’Amazon a enseigné l’achat impulsif à une génération d’acheteurs, l’expansion des fonctionnalités du commerce social dans les prochaines années, voire les prochains mois, transformera le com­ portement et le parcours d’achat des consommateurs.

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RUTH FISCHER Première vice-présidente et directrice générale CBRE


RUTH FISCHER

UNE NOUVELLE ÈRE PROMETTEUSE POUR CBRE AU QUÉBEC PAR RENÉ VÉZINA, JOURNALISTE

Née en Angleterre de père hongrois et de mère vénézuélienne, elle a grandi à Cleveland, elle parle six langues – français, anglais, hébreu, italien, espagnol et hongrois – et elle a écrit un nouveau chapitre dans l’histoire du courtage immobilier commercial au Québec.

E

n effet, début mars 2021, à 41 ans, Ruth Fischer était nommée première vice-présidente et directrice générale de la firme de courtage CBRE pour le Québec, à la tête des bureaux de Montréal, de SaintLaurent et de Québec. De ce fait, elle devenait la toute première femme responsable d’un grand cabinet de courtage dans la province, ainsi que dans quelque marché régional que ce soit au Canada. Elle a donc brisé à son tour le fameux plafond de verre qui limitait jusqu’à récemment l’accès des femmes aux niveaux supérieurs d’une organisation. « En fait, il y en a eu une avant moi, rappelle-t-elle en souriant, puisque CBRE a commencé ses activités à Montréal, en 1996, avec Jacqueline L. Boutet comme présidente. L’association avec Mme Boutet a donné le coup d’envoi nécessaire à l’essor de nos activités dans la province et a servi de base à la grande entreprise que nous exploitons aujourd’hui. » CBRE a pris du galon au fil du temps et compte aujourd’hui 102 professionnels de courtage, de gestion de projets, d’évaluation et de services-conseils. De plus, le cabinet compte 196 employés en impartition au sein de ses clients au Québec, essentiellement chargés de veiller à la gestion de leurs installations. DE TORONTO À MONTRÉAL Ruth Fischer n’en est cependant pas à ses premières armes chez CBRE au Canada. Dès son arrivée au pays, en 2010, elle est entrée au service de la firme à Toronto, avant d’y fonder puis de diriger à partir de 2015 l’équipe des Solutions clients pour l’ensemble de la division canadienne. Elle avait auparavant obtenu un diplôme en urbanisme de la Cornell University, dans l’État de New York, puis une maîtrise en dévelop­pe­ ment économique de la London School of Economics.

La voici maintenant installée à Montréal. On comprend que pour CBRE, son arrivée traduit une profession de foi quant aux possibilités qu’offre le Québec ; à preuve, le libellé du communiqué annonçant sa nomination qui commençait ainsi : « À l’heure où la renaissance économique du Québec attire l’attention du monde entier… » Rien de moins. Elle était venue dans la métropole une première fois en 2001 avec son mari, en auto à partir de Boston. « J’ai alors trouvé une personnalité attirante à Montréal, se souvient-elle, avec un énorme potentiel. C’est une ville unique au Canada, qui témoigne de son respect pour le passé et de sa vision pour l’avenir. » Bien placée pour en parler compte tenu de ses études, elle estime que le succès ou la déconfiture d’une ville dépend de la qualité de son tissu urbain. En outre, elle se réjouit de la vue qu’offre son bureau, au 28e étage du 1250, boulevard René-Lévesque Ouest, avec Habitat 67 d’un côté et Place Ville Marie de l’autre. « On sent beaucoup d’énergie, la ville n’est pas figée, avec des projets comme le Réseau express métropolitain ; déjà qu’elle se distinguait des plus grandes villes canadiennes grâce au taux de chômage le plus faible en janvier 2022 et à la hausse du produit intérieur brut la plus importante en 2021, dit-elle. Et comme nouvelle arrivée, je sens une belle ouverture, je suis bien accueillie, it’s wonderful ! » conclut-elle en anglais, comme pour bien illustrer son propos. DES SEGMENTS À SURVEILLER Comment cet élan se traduit-il dans le marché immobilier commercial ? À ses yeux, un segment se démarque nettement : « Tout ce qui a trait à l’indus­ triel est en feu ! » Elle observe un changement dans les stratégies des entreprises. « Avant, elles ne voulaient IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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COURTAGE IMMOBILIER 360°

pas entreposer, elles étaient en mode juste-à-temps, mais avec la pandémie et la croissance exponentielle du commerce électronique, il est devenu important de compter sur des stocks », croit-elle. Résultat ? Le taux d’espaces disponibles est désormais inférieur à 1 % et les prix sont forcément en hausse. D’après les relevés de CBRE, le loyer moyen des installations industrielles dans le Grand Montréal est passé de 5,69 à 10,23 $ le pied carré au cours des 24 derniers mois, une augmentation de 55,2 % ! Outre le commerce électronique, Ruth Fischer repère un autre secteur qui soutient directement l’essor de la métropole : « On note une véritable convergence d’entreprises technologiques qui ont le potentiel pour grandir, d’autant plus qu’elles peuvent miser sur du personnel talentueux, sans compter que plusieurs ont des liens avec l’Europe. » La vice-présidente se montre plus réservée quant à la situation du commerce de détail traditionnel, mais ne le voit pas sombrer pour autant. « À cet égard, Montréal demeure à l’avant-garde, poursuitelle. La pandémie a bousculé les habitudes, mais les gens veulent se rassembler. Ils aiment magasiner. Je n’ai pas de doute quant au potentiel commercial de cette ville. » Évidemment, et elle n’est pas la seule à le dire, la situation s’avère plus difficile pour la location de locaux pour bureaux. « Les entreprises sont en réflexion, elles vont s’ajuster, et l’on va finir par arriver à un nouvel équilibre. Je ne vois pas ici non plus d’écroulement », prévoit-elle.

UN LEADERSHIP AU FÉMININ Chose certaine, cette redoutable pandémie n’a pas meurtri CBRE, bien au contraire. En 2021, la firme a présenté, globalement, les meilleurs résultats de son histoire. Et Ruth Fischer entend bien faire en sorte que le Québec contribue à cet élan. Qui plus est, elle s’inscrit elle-même dans une nouvelle mouvance, celle de la présence des femmes à des postes de haute direction. La remar­q ue revient régulièrement : leur arrivée modifie­r ait la gestion même des entreprises dont elles prennent la direction. Est-ce un cliché ? Portent-elles un regard si différent sur les affaires ? « Je suis mère, j’ai des enfants, et il me faut concilier mes vies professionnelle et familiale, c’est certain, commente-t-elle. J’ai cons­ taté qu’on trouve de plus en plus de femmes qui s’affirment comme leaders de grandes organisations au Québec. Il se peut que nous soyons encore sous-représentées dans le milieu du grand courtage. Mais je pense que si j’arrive à faire une différence, ce sera en fonction de mon expérience et de mes objectifs. C’est ce qui compte avant tout. » Justement, quels sont-ils, ces objectifs, maintenant qu’elle se trouve en poste à Montréal ? « Faire grandir nos affaires ! répond-elle d’emblée. Et la seule façon d’y parvenir, c’est d’être encore et toujours à l’écoute de nos clients, en prenant soin d’innover dans cette industrie en constant changement. C’est notre raison d’être. »

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Et elle ajoute avec un sourire : « Je vais en profiter pour perfectionner mon français. J’adore pouvoir échanger avec les gens dans le milieu où je me trouve. C’est enrichissant. » UN RETOUR À LA NORMALITÉ TRÈS ATTENDU Ruth Fischer n’a d’ailleurs pas perdu de temps pour tisser des liens avec son équipe. « Quand le temps s’y prête, les mardis, j’invite tout le monde à marcher sur le mont Royal, raconte-t-elle. On en profite pour échanger, c’était particulièrement important au pire de la COVID, même si une fois, il devait bien faire -26 degrés ! Et je m’estime chanceuse d’avoir été si bien accueillie et d’être entourée par des personnes de haute qualité. »

Le retour au bureau, en personne, s’effectue gra­duellement, à l’image de ce qui se passe ailleurs à Montréal et dans les autres centres-villes. « Le télétravail était obligatoire. C’était inévitable. Mais les gens ont eux-mêmes demandé de revenir. Nous allons mettre en place de nouvelles procédures, flexibles ; ce sera, je pense, la nouvelle norme. » Vraisemblablement, à l’entendre, la fin du monde n’est pas pour tout de suite. Et le plus intéressant, c’est qu’à ses yeux de professionnelle et de ges­ tion­naire qui a vécu en Europe, aux États-Unis et au Canada, le Québec, et Montréal en particulier, est très bien placé pour profiter du retour à la normale.

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MOT DE L’IDU

RELANCE POSTPANDÉMIE UN NOUVEAU DIALOGUE ET LE BON DIAGNOSTIC

Jean-Marc Fournier

Président-directeur général jmfournier@idu.quebec

C

ette fois, les signaux du tableau de bord sanitaire tournent au vert. Avec l’allègement des contraintes, rien de plus normal que de vouloir s’investir sans tarder dans la relance. Pour la réussir, je suggère que nous prenions le temps d’analyser l’état des lieux. Le contexte d’aujourd’hui diffère de celui d’il y a deux ans ; il faut en tenir compte.

L’INCERTITUDE La pandémie a rompu les chaînes d’approvisionnement. Aucun produit n’a été épargné d’une augmentation de prix aussi imposante qu’imprévisible. Tous les secteurs de l’immobilier sont confrontés à la hausse vertigineuse des coûts de construction. Cela se produit alors que notre société devait déjà faire face aux défis du vieillissement rapide de notre population. La pénurie de maind’œuvre, un problème persistant, est passée en « zone rouge ». Notre monde postpandémique est rempli d’incertitude. L’inflation et les taux d’intérêt en hausse ajoutent aux pressions, et tous les secteurs immobiliers sont touchés. Dans ce nouveau contexte instable, ce serait une erreur de présumer que l’élan prépandémique se poursuivra sur la même lancée. L’accélération du commerce électronique impose aux gestionnaires d’imaginer de nouveaux modèles. Cette transformation ne se limite pas au secteur commercial, elle reconfigure la logistique de transport et participe à la hausse des valeurs industrielles ; à leur tour, celles-ci influent sur la prévisibilité du cadre économique des activités manufacturières traditionnelles. La lumière au bout du tunnel laisse aux acteurs immobiliers plus de questions que de réponses. Le télétravail a fait l’objet de nombreuses études et conférences. Les employeurs réaménagent les bureaux pour favoriser le retour en présentiel. On convient tous que le mode hybride s’imposera, mais qui, aujourd’hui, peut affirmer quelles seront les habitudes de travail demain ? La distanciation physique ajoutée à l’obligation du télétravail a aggravé l’étalement urbain et perturbé l’équilibre entre l’offre et la demande de logement. La crise sanitaire nous a éloignés de la nécessaire neutralité carbone et a propulsé les valeurs résidentielles au point de rendre inaccessible l’acquisition d’une première propriété et d’augmenter de façon importante l’écart entre les moyens de se loger et le coût du logement. Comment allons-nous y faire face ? Ces questions qui interpellent tous les secteurs de l’immobilier inquiètent la société tout autant. Les nouveaux enjeux appellent une action conjointe des investisseurs et des planificateurs urbains ; nous devons entamer un dialogue et nous entendre sur le diagnostic à poser.

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LA RÉPONSE DES AUTORITÉS PUBLIQUES La relance se fera dans un monde économique transformé confronté en même temps à l’urgence climatique. Les autorités publiques devront en tenir compte dans leurs décisions pour favoriser un élan économique à la hauteur de l’accompagnement social que nous devons offrir à nos concitoyens. Déjà, convenons qu’il importe de mieux assurer nos approvisionnements. Le défi actuel offre aussi une bonne occasion de favoriser la transformation de nos ressources ici pour répondre aux besoins du marché de la construc­ tion chez nous et chez nos voisins. Par ailleurs, pour pallier la pénurie de la main-d’œuvre, il faut résolument augmenter le nombre de travailleurs étrangers et hausser en conséquence nos capacités d’intégration. Ces actions sont nécessaires, mais elles ne suffiront pas. Le défi s’avère particulièrement important alors qu’au sortir de la pandémie, le trop lourd fardeau foncier québécois réduit les marges de manœuvre. En l’absence de diversification de ressources, les municipalités ont multiplié les redevances de transports, de parcs et d’habitation sans mesurer les effets cumulés de chacune d’elles ni la double imposition qu’elles ajoutent à l’impôt foncier annuel et aux droits de mutation. L’exercice diagnostique que commande la nouvelle situation aura pour conséquence la nécessité de revoir certaines décisions passées. Il faut avoir le courage de prendre ce pas de recul. Peut-on, par exemple, laisser perdurer l’idée de redevances imposées dans un rayon d’un kilomètre autour des stations de transports collectifs alors que cela avantage l’étalement urbain en ajoutant aux coûts là où, pourtant, on recherche une densification inclusive et abordable ? Pourquoi ne faisons-nous pas une distinction fiscale entre un immeuble multirésidentiel et une résidence unifamiliale, étant donné que ces dernières coûtent plus cher à desservir et encouragent les déplacements en voiture ? Doit-on persister à utiliser les redevances foncières pour répondre à une pénurie de logements sociaux et abordables alors que celles-ci réduisent l’offre et haussent les coûts ? Il s’agit d’un défi social majeur de responsabilité nationale ; pourquoi ne pas le reconnaître au gouvernement du Québec ? Ces questions se posaient hier, elles deviennent dorénavant incontournables. Les nombreuses contradictions entre les moyens et la finalité recherchée témoignent d’une approche de prise de décision en silo, sans évaluation préalable du contexte ni analyse des effets. Un juste diagnostic favorisera plus de cohérence dans les actions et une relance optimale. En s’obligeant à faire précéder toutes les décisions d’une analyse des effets économiques, sociaux et environnementaux de celles-ci, les administrations se donneront les moyens de bonifier le développement de la société au-delà du contexte particulier à la sortie de pandémie. Les acteurs de l’immobilier veulent apporter leur contribution. Nous appelons les décideurs au dialogue pour qu’ensemble, sur la base d’un diagnostic commun, nous puissions réaliser une relance à la hauteur du Québec que nous voulons pour nos enfants. Jean-Marc Fournier

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SAVOIR POUR MIEUX INVESTIR

Martine Sirois, É.A., AACI,

Frédéric Meunier

Luc Michaud, É.A. Experts invités

Martine Sirois, directrice principale, Recherches, évaluation et services-conseils et Gestion des impôts fonciers Frédéric Meunier, directeur associé, Recherche, évaluation et services-conseils et Gestion des impôts fonciers Luc Michaud, É.A., conseiller principal en immobilier, Recherche, évaluation et servicesconseils, Altus Services-conseils

APRÈS DEUX ANS DE PANDÉMIE, COMMENT SE PORTENT LES IMMEUBLES DE BUREAUX DES CENTRES-VILLES DE MONTRÉAL ET DE QUÉBEC ? La pandémie a malmené le marché du bureau. Avec le télétravail obligatoire puis l’implantation du mode hybride, les entreprises ont entamé une réflexion sur la façon dont elles allaient occuper leurs espaces. Quelles sont les retombées palpables dans le centre-ville de Montréal et de Québec ? Tour d’horizon de ce qui s’est passé sur le terrain et des conclusions que l’on peut en tirer. Le marché du bureau du centre-ville de Montréal représente une superficie de 54,3 millions de pieds carrés, dont 26,9 dans des immeubles de classe A, soit 50 %. Quant aux espaces de classe B, ils constituent 43 % de l’inventaire avec 23,2 millions de pieds carrés, et la classe C, 8 % avec 4,1 millions de pieds carrés. Le centre-ville de la métropole se divise en quatre grands sous-secteurs (voir carte). Le noyau central englobe à lui seul 41 % des superficies toutes classes confondues, dont 54 % uniquement en immeubles de classe A. Le Centre-ville Est, quant à lui, que nous avons fusionné au Vieux-Montréal pour les besoins de l’exercice, représente 27 % des superficies totales, mais regroupe 39 % des superficies de classes B et 48 % des classes C. Enfin, le Centre-ville Sud représente 22 % des superficies totales et le Centre-ville Ouest, seulement 11 %.

DES RÉSULTATS NUANCÉS On remarque d’abord que, toutes classes d’immeubles confondues selon les enquêtes menées par Altus Solutions de données, la dis­ponibilité des locaux pour bureaux du centre-ville de Montréal est passée de 9,6 % au quatrième trimestre (T4) 2019 à 16,4 % au T4 2021, soit plus de 3,75 millions de pieds carrés, autrement dit l’équivalent de deux Place Ville Marie. Le taux de disponibilité1 du centre-ville de Québec, quant à lui, est passé de 7,2 à 9,2 % au cours de la même période, soit plus de 150 000 pi2. Mais les résultats sont nuancés selon les soussecteurs et les classes d’immeubles considérés. Ainsi, dans le centre-ville de Montréal, près de la moitié (45 % ou 1,67 million de pieds carrés)

Lorsque l’on se tourne du côté de Québec, le marché du bureau totalise 7,8 millions de pieds carrés, dont 35 % en classe A, 59 % en classe B et 6 % en C. Attention, ces superficies n’englobent pas les immeubles dont le gouvernement est propriétaire. En revanche, ce chiffre inclut les immeubles privés occupés par le gouvernement. À Québec, précisons que 35 % des superficies d’immeubles de bureaux appartiennent à la classe G (gouvernemental). Maintenant que la table est mise, passons aux constats que nous avons pu dégager de l’analyse de nos indicateurs. Le bilan est d’ailleurs beaucoup moins négatif qu’on aurait pu le supposer. Voici pourquoi.

Groupe Altus 1. Définition du taux de disponibilité utilisée aux fins de cet article : pourcentage de la superficie totale disponible à la location pour l’ensemble du marché, incluant les locaux à louer et à sous-louer.

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ÉVOLUTION DE LA DISPONIBILITÉ DES IMMEUBLES DE BUREAUX DANS LES CENTRES-VILLES DE MONTRÉAL ET DE QUÉBEC DE 2008 À 2021 TOUTES CLASSES D'IMMEUBLES EN EXCLUANT LES IMMEUBLES DE PROPRIÉTÉ GOUVERNEMENTALE Pandémie

Source : Altus InSite

des nouvelles superficies disponibles durant la période pandémique est située dans le Centreville Sud. Bien que ce dernier ne représente que 22 % de l’ensemble des superficies de bureaux du centre-ville de la métropole, entre le T4 2019 et le T4 2021, le taux de disponibilité y a grimpé de façon importante, passant de 6,6 à 20,9 %. À quoi peut-on attribuer cette hausse subite ? En grande partie à la mise sur le marché en octobre 2021 des espaces (494 000 pi2) qui seront libérés par la Banque Nationale lorsqu’elle déménagera dans son nouveau siège social, actuellement en construction, au 800, rue Saint-Jacques.

Quant aux autres sous-secteurs du centre-ville de Montréal, ils ont connu une hausse de leur dispo­nibilité de l’ordre de 4 à 5 points de pourcentage entre le T4 2019 et le T4 2021. Cette uniformité apparente cache cependant des écarts importants, puisqu’au T4 2021, on recensait 17,8 % de dispo­ nibilité pour le noyau central, 13,6 % pour le Centre-ville Ouest et 11,9 % pour le Centre-ville Est / Vieux-Montréal. Si l’on s’attarde maintenant aux classes d’immeu­ bles, là encore les constats diffèrent. Entre le T4 2019 et le T4 2021, l’augmentation de la dispo­ nibilité dans l’ensemble du centre-ville de Montréal

ÉVOLUTION DU TAUX DE DISPONIBILITÉ (EN POINT DE POURCENTAGE) DES IMMEUBLES DE BUREAUX ENTRE LE T4 2019 ET LE T4 2021 PAR SOUS-SECTEUR DU CENTRE-VILLE DE MONTRÉAL ET DE QUÉBEC SECTEUR

CLASSE D’IMMEUBLES A

B

C

TOTAL

+3,9 %

+8,2 %

+6,5 %

+5,4 %

+17,7 %

+10,3 %

+8,8 %

+14,3 %

CENTRE-VILLE EST ET VIEUX-MONTRÉAL

+2,0 %

+5,3 %

+3,4 %

+4,2 %

CENTRE-VILLE OUEST MONTRÉAL

-2,5 %

+8,7 %

+9,5 %

+4,1 %

TOTAL CENTRE-VILLE MONTRÉAL

+6,4 %

+7,5 %

+5,8 %

+6,8 %

CENTRE-VILLE QUÉBEC

+4,0 %

+0,8 %

+1,9 %

+2,0 %

CENTRE-VILLE NOYAU CENTRAL MONTRÉAL CENTRE-VILLE SUD MONTRÉAL

Source : Altus InSite

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SAVOIR POUR MIEUX INVESTIR

ÉVOLUTION DU TAUX DE DISPONIBILITÉ PAR CLASSE D’IMMEUBLES DE BUREAUX DANS LES CENTRES-VILLES DE MONTRÉAL ET DE QUÉBEC ENTRE LE T4 2019 ET LE T4 2021 TAUX DE DISPONIBILITÉ

CLASSE

ÉVOLUTION 2019-2020

T4 2021

ÉVOLUTION 2020-2021

ÉVOLUTION 2019-2021

CENTRE-VILLE MONTRÉAL

T4 2020

A

9,2 %

10,8 %

15,6 %

1,6 %

4,8 %

6,4 %

B

9,8 %

13,0 %

17,3 %

3,2 %

4,3 %

7,5 %

C

10,9 %

15,3 %

16,7 %

4,4 %

1,4 %

5,8 %

CENTRE-VILLE QUÉBEC

T4 2019

A

8,3 %

12,4 %

12,3 %

4,1 %

-0,1 %

4,0 %

B

6,8 %

8,0 %

7,6 %

1,2 %

-0,4 %

0,8 %

C

4,6 %

7,3 %

6,5 %

2,7 %

-0,8 %

1,9 %

Source : Altus InSite

pour les immeubles de classe A a été de 1,7 million de pieds carrés, de 1,8 million de pieds carrés pour ceux de classe B et de 235 000 pi2 pour la classe C. En points de pourcentage du taux de disponibilité, on remarque que cette hausse a été légèrement plus marquée pour les immeubles de classe B (+7,5 points) qu’en ce qui concerne les immeubles de classe A (+6,4 points) et ceux de classe C (+5,8 points).

Si l’on creuse davantage la question, d’autres constats émergent. Ainsi, pour la classe A, 66 % des pieds carrés nouvellement disponibles entre le T4 2019 et le T4 2021 se situaient dans le soussecteur du Centre-ville Sud, alors que ce dernier ne représente que 24 % des immeubles de ce type dans l’ensemble du centre-ville de Montréal. On remarque aussi que la situation s’y est surtout détériorée entre le T4 2020 et le T4 2021, alors qu’elle était plutôt stable entre le T4 2019 et le T4 2020. Du côté de la classe B, les nouvelles disponibilités sont réparties équitablement en fonction du poids de chaque sous-secteur dans l’inventaire. Par exemple, 32 % d’entre elles se trouvent dans le noyau central, qui représente 30 % des super­ ficies de classe B du centre-ville de Montréal. L’inoccupation dans ce type d’immeuble s’avère particulièrement préoccupante au T4 2021 avec un taux de disponibilité de 25,2 %. Enfin, concernant la classe C – qui ne constitue que 8 % de l’inventaire du centre-ville –, la situation s’est surtout dégradée entre le T4 2019 et le T4 2020 ; elle s’est ensuite stabilisée entre le T4 2020 et le T4 2021.

ISTOCK PAR :MILINDRI

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

Dans le centre-ville de Québec, ce sont surtout les immeubles de classe A qui ont vu leur dispo­ nibilité augmenter en période pandémique, avec une hausse de 4 points de pourcentage comparativement aux immeubles de classe B (0,8 point) et de classe C (1,9 point). Certains facteurs permettent d’expliquer cette hausse. Ainsi, la Société québécoise des infrastructures (SQI) a rétrocédé plusieurs espaces. De plus, un locataire majeur va déménager dans un immeuble actuellement en construction, alors que d’autres ont choisi de réduire la superficie qu’ils occupent.



SAVOIR POUR MIEUX INVESTIR

LES TENDANCES À SURVEILLER De quoi l’avenir sera-t-il fait pour le marché du bureau dans les centres-villes de Montréal et de Québec ? Comme nous le savons, l’état de la sous-location cons­ titue un indicateur et peut nous donner certains indices. Selon les statistiques disponibles d’Altus Solutions de données, dans le centre-ville de la métropole, les espaces mis en sous-location ont grimpé de 375 000 pi2 à 1,3 million de pieds carrés entre le T4 2019 et le T4 2021. Précisons que la hausse est plus marquée dans le secteur Centre-ville Sud avec un taux de disponibilité en sous-location de 3,2 %, qui peut partiellement s’expliquer par le déménagement prochain de la Banque Nationale dans son nouveau siège social. Si l’on s’attarde aux classes d’immeubles, la souslocation est répartie de façon relativement uniforme au T4 2021, avec 2 %, 2,8 % et 2,2 % respectivement pour les classes A, B et C. En ce qui concerne le centre-ville de Québec, la souslocation ne constitue pas un enjeu majeur. Toutes classes d’immeubles confondues, elle est en effet passée de 0 à 19 000 pi2 de 2019 à 2021, soit une infime proportion de 0,3 % de l’inventaire.

La tendance à la sous-location est donc présente, en particulier dans le centre-ville de Montréal, mais pas suffisamment soutenue pour s’alarmer. De plus, pour contextualiser la disponibilité actuelle, rappe­lons qu’historiquement le taux de disponi­bilité a déjà été très élevé dans la métropole, en particulier en 20122014. À l’époque, plusieurs locataires majeurs avaient déménagé, libérant ainsi de grandes superficies. Mais contrairement à aujourd’hui, la situation était attribuable à une augmentation de l’offre – nouvelles constructions, la Tour Deloitte et la Maison Manuvie notamment –, alors qu’actuellement on parle plutôt d’une réduction de la demande liée au télétravail souvent obligatoire. Plusieurs inconnues laissent toutefois planer de l’incertitude. En effet, on ne sait pas encore quel sera l’impact de l’implantation d’un modèle de travail hybride dans les entreprises. Faut-il s’attendre à une diminution de la superficie par employé, à des espaces partagés, à la mise en place d’un système de type hotelling (espaces non attribués et réservés par l’employé) ? C’est encore difficile à dire ; aussi, en l’absence d’une boule de cristal, appuyonsnous sur des données concrètes ! Ainsi, selon la dernière enquête L’état du centre-ville de Montréal 2 à laquelle Groupe Altus a collaboré, les locataires d’immeubles

2. Montréal centre-ville et Institut du développement urbain du Québec, L’état du centre-ville de Montréal, 4e édition. https://www.etatducentreville.com/

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de bureaux montréalais ayant renouvelé leur bail dans le même bâtiment ont réduit leur superficie d’environ 8 %. Dans le cas d’un changement de localisation, la réduction moyenne des superficies occupées a atteint 46 %. Certains ont opté pour des renouvellements de baux à plus court terme (de deux à cinq ans) avant de prendre une décision afin de bien cibler leurs besoins futurs en espace. En ce qui concerne les cessions de bail (incluant la sous-location et le non-renouvellement), plusieurs compagnies ont préféré main­ tenir tous leurs employés à la maison à la fin du bail ; d’autres ont regroupé deux bureaux en un seul emplacement.

groupemontoni.com

Même si le processus de réflexion des organisations n’est pas terminé et que des changements pourraient survenir au cours des prochains mois, on peut cependant demeurer relativement optimiste. En effet, les employeurs sont parfaitement conscients que leurs bureaux sont bien plus que des espaces qui accueillent des travailleurs. C’est aussi un lieu d’ancrage qui permet d’incarner la culture et le branding d’une organisation. Autrement dit, le marché du bureau a encore de belles heures devant lui.

ERRATUM En page 10 de notre dernier numéro, l’information concernant le taux de vacance des immeubles de bureaux dans le grand Montréal aurait dû se lire comme suit : « Le segment des bureaux reste toutefois fragile. Le taux de vacance atteint 16,5 % dans le grand Montréal, soit 560 points de plus que Q1-2020. Si, par exemple, on anticipe que le télétravail aura un impact de réduction de l'espace occupé de 10 % (et c'est conservateur) de l'inventaire global de 100 millions de pieds carrés, cela se traduirait par une disponibilité additionnelle de 10 millions de pieds carrés sur quel­q ues années. C'est l'équi­v a­l ent de 20 tours de bureaux comme celle du 1100, René-Lévesque Ouest ; c'est beaucoup », prend la peine de souligner M. Leclair.

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PAUL LEWIS, 2018, PÈRE ET FILS.

PÈRE ET FILS Paul Lewis était jusqu’à tout récemment professeur à la Faculté de l’aménagement de l’Université de Montréal. De 2014 à 2018, il en a été le doyen et, de 2018 à 2020, il a occupé le poste de vice-recteur associé aux relations avec les diplômés. Il fait depuis quelques années de la photo urbaine, en prolongement de ses années d’enseignement en urbanisme. On peut voir ses photographies au paullewis.photos.

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Marcher ou faire du vélo en ville présente beaucoup d’avantages, personnels et collectifs. Mais il n’est pas toujours facile de le faire, à cause des risques que cela comporte, surtout pour certaines clientè­les vulnérables. La trame urbaine fait aussi problème : les piétons et les cyclistes doivent parfois faire de longs détours pour aller là où ils le désirent. C’est par exemple le cas le long des voies ferrées, où la perméabilité s’avère déficiente. La nouvelle passerelle du Campus MIL offre une solution efficace et efficiente pour passer d’Outremont à Parc-Extension, au-dessus de la voie ferrée. C’est aussi une solution très élégante, qui s’intègre bien à l’architecture remarquable de ce nouveau campus, qui reflète la ville, tout en la démultipliant. La passerelle représente plus qu’un lien, il s’agit d’un espace que se sont approprié différents publics. On y voit beaucoup de cyclistes et de piétons, parfois avec poussettes. Certains y sont pour le plaisir de découvrir leur ville ou d’admirer les couchers de soleil ou le mont Royal, d’autres pour y faire de l’exercice, d’autres encore simplement pour le plaisir de la promenade.


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PENSER AUTREMENT L’ESPACE DE TRAVAIL PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

Entre ciel et terre, au 29e étage du 1, Place Ville Marie, Ivanhoé Cambridge inaugurera en mai sa solution de bureaux flexibles destinée à sa communauté de locataires.

IVANHOÉ CAMBRIDGE

S

ans disposer d’une boule de cristal, le propriétaire et gestionnaire de Place Ville Marie (PVM) tente d’imaginer ce que sera l’après-crise sanitaire. « On est dans cette vision, avec ces espaces, d’essayer de nouvelles choses pour s’adapter à la nouvelle réalité. On pense que le bureau va demeurer un outil important pour les employeurs pour créer la culture, pour s’assurer qu’il y a un attachement de l’employé à l’entreprise », affirme Annik Desmarteau, vice-présidente, Bureaux, Ivanhoé Cambridge.

En réalité, le projet de bureaux flexibles a com­mencé à germer avant la pandémie de COVID-19. Devant, entre autres, les difficultés de recrute­ ment et de rétention du personnel, le bailleur a entrepris une réflexion et a choisi de se positionner comme un outil auprès des employeurs. C’est ainsi que le service de conciergerie a été lancé à PVM 56

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

quelques mois avant le début de la crise sanitaire. La solution de bureaux flexibles s’inscrit dans cette volonté de proposer de nouveaux services, mais aussi de répondre aux besoins changeants des locataires et de leurs occupants. UN LABORATOIRE D’ESSAI Selon Annik Desmarteau, ce projet pilote constitue en quelque sorte un laboratoire afin de tester une nouvelle offre de service : « On a consulté nos clients, on a fait de la recherche, on est allés voir des architectes, on a regardé ce qui se faisait dans le monde. Puis, on s’est demandé : qu’est-ce qui fonctionnerait, potentiellement, après la pandémie à Place Ville Marie ? Car il y a aussi le marché local. Même si l’on fait un labo­ ratoire, c’est quelque chose qui doit s’adapter en fonc­tion du marché où l’on établit des bureaux flexibles. »


JBC MÉDIA PAR DENIS BERNIER

DES ESPACES DE TRAVAIL ET DE RÉUNION FLEXIBLES OFFRANT PLUSIEURS COMMODITÉS

Ivanhoé Cambridge a sélectionné le 29e étage, un des rares espaces vacants à PVM – qui affiche un taux d’occupation enviable de 92 % –, pour déployer son projet pilote. Cet espace d’une superficie de 11 000 pi2 est la page blanche sur laquelle la société immobilière a imaginé et décidé d’implan­ter ses bureaux flexibles, confiant à la firme d’architectes VAD Designers d’espaces la conception de l’ensem­b le des lieux de même que l’espace de collaborations. À la suite d’un défi de design orga­ nisé au printemps 2021 par Index-Design, LAAB Collective et Körnelius, le gagnant, Humà Design + Architecture, a créé les espaces de travail informels. « On voulait donner un ton à l’espace, on voulait que les gens se sentent bien, un peu comme à la maison, tout en ayant le format bureau. On est dans un équilibre où l’on est bien pour travailler et à l’aise d’accueillir des clients pour faire un pitch de vente », indique Mme Desmarteau.

ANNIK DESMARTEAU Vice-présidente, Bureaux Ivanhoé Cambridge

Résultat de cette collaboration : des lieux innovants, fruits d’une pensée « en dehors de la boîte », pouvant répondre aux besoins et aux attentes des occupants des immeubles de bureaux d’aujourd’hui. À LA CARTE Les modalités restent encore à définir, mais la communauté des locataires de PVM pourra ainsi avoir accès à diverses salles de réunion flexibles et modulaires, dont une salle de conférence pouvant accueillir jusqu’à 50 personnes, des espaces de cotravail, des postes de travail individuels ainsi que des zones de détente. Dans cet univers connecté axé sur l’utilisateur, un locataire pourra recevoir des clients, entreprendre un projet spécial ou tenir une réunion sans avoir à quitter l’immeuble. En équipe ou en solo, chacun pourra donc y trouver son compte, selon ses besoins, pour une courte ou une moyenne durée. IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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FOCUS

SALLE CRÉATIVE PVM

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022


« On voulait donner un ton à l’espace, on voulait que les gens se sentent bien, un peu comme à la maison, tout en ayant le format bureau. On est dans un équilibre où l’on est bien pour travailler et à l’aise d’accueillir des clients pour faire un pitch de vente. » – Annik Desmarteau

CAIN LAMARRE COMPTE PARMI SES PROFESSIONNELS À TRAVERS TOUT LE QUÉBEC UNE GRANDE ÉQUIPE EN DROIT IMMOBILIER. Nous sommes fiers que Catherine Béland, Not, E., reconnue dans ce numéro, en fasse partie. Bravo Catherine, pour ton dynamisme et ton engagement! IVANHOÉ CAMBRIDGE

Pour la mise en œuvre de la solution, Ivanhoé Cambridge fera appel à WeWork, opérateur mondial d’espaces de travail flexibles et partagés. « Nous avons signé un contrat avec eux, et ce sont eux qui vont opérer l’espace. On voulait aller chercher cette expertise d’accueil et de communauté. On leur confie cet espace pour qu’ils nous amènent ailleurs et pour qu’on puisse grandir nous-mêmes à travers cette expérience », fait valoir Annik Desmarteau. Pour faciliter la gestion des lieux, le bureau de l’administration jouxtera l’espace. PRÈS POUR ALLER LOIN CAINL AMARRE.CA

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FOCUS

UN CONCEPT À DUPLIQUER ET À EXPORTER? La durée d’essai du projet pilote n’est pas encore fixée. Cela dit, Annik Desmarteau a bon espoir d’obtenir une évaluation de la performance de l’espace au début de l’année 2023, à moins que la pandémie ne vienne brouiller les cartes : « À ce moment-là, on va devoir s’ajuster. » Ivanhoé Cambridge lance donc ce projet pilote à PVM et évaluera la possibilité d’offrir cette formule dans d’autres immeubles de bureaux. La vice-présidente souligne toutefois que « ce ne sera jamais en dehors de la communauté Ivanhoé Cambridge ». Par ailleurs, l’organisation veut s’assurer que WeWork, qui est locataire à PVM, pourra continuer à offrir ces espaces individuels. « Voilà pourquoi c’est intéressant de faire un projet pilote, pour tester toutes ces choses-là, parce qu’il y a beaucoup d’intrants finalement dans un projet comme ça. On veut s’assurer qu’on est tous respectueux de l’écosystème qui existe déjà », souligne Mme Desmarteau. Ultimement, advenant un franc succès, Ivanhoé Cambridge n’écarte pas l’idée d’exporter le concept de bureaux flexibles ailleurs dans le monde, toujours dans des immeubles de bureaux lui appartenant. « Bien sûr, selon le pays et la culture, il y aurait des choses à modifier, mais on aurait déjà une base de données qui nous aiderait à savoir si, ce sont des choses qu’on peut exporter », croit la vice-présidente. IVANHOÉ CAMBRIDGE

C’est donc à suivre !

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Merci aux 6 femmes dynamiques de notre équipe pour leur regard féminin sur l’industrie immobilière.

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ANALYSES IMMOBILIÈRES

DE NOMBREUX ATOUTS STRUCTURELS SOUTIENNENT LE MARCHÉ DES CENTRES DE DONNÉES DE MONTRÉAL Mitch Strohminger Expert invité

Mitch Strohminger est le directeur des analyses de marché de CoStar pour le Québec, où il travaille en étroite collaboration avec ses collègues pour fournir des informations sur le marché immobilier canadien. Avant de se joindre à CoStar, il a travaillé comme économiste principal, puis comme gestionnaire de risques pour Ivanhoé Cambridge. Il est titulaire de deux maîtrises, en politique urbaine et en économie, de la New School à New York.

Le secteur des centres de données de Montréal continue de se développer grâce à l’importance croissante de celles-ci dans l’économie. Cette tendance, associée à un intérêt grandissant pour les considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans la société ainsi qu’à d’autres facteurs, a propulsé le Québec à l’avant-scène en tant qu’emplacement idéal pour les centres de données parmi les grands fournisseurs de services infonuagiques. En raison de ces atouts, le besoin d’espace pour les centres de données dans la ville devrait continuer à se faire sentir.

DES GÉANTS ATTIRÉS PAR L’ÉNERGIE PROPRE En mai 2021, Google a conclu un accord avec Hydro-Québec pour l’achat d’une propriété de 62,4 hectares à Beauharnois au prix approximatif de 735 M$. Ce site permettrait au géant de la technologie de construire un énorme centre de données tout en aidant l’entreprise à atteindre son objectif déclaré de fonctionner entièrement avec des sources d’énergie propre d’ici 2030. Google suit les traces du fournisseur français de services infonuagiques OVHcloud, qui dispose déjà d’une installation de 10 000 m2 dans la région. La proximité du barrage de Beauharnois, le long du Saint-Laurent, a permis à OVHcloud d’utiliser l’eau du fleuve à des fins de refroidissement, évitant ainsi le recours à la climatisation. Il est fort probable que Google mette en place un système similaire.

Google et OVHcloud ne sont pas seuls. Amazon, qui a étendu sa présence logistique à Montréal, accroît également l’implantation de ses centres de données dans la province. En décembre dernier, l’entreprise a emménagé dans un centre de données exploité par Vantage Data Centers, situé dans l’ouest de l’île de Montréal. Ce centre devrait aider Amazon à respecter son engage­ment d’atteindre la carboneutralité d’ici 2040. Ces exemples démontrent à quel point le réseau d’énergie propre du Québec contribue à attirer les grands fournisseurs de services infonua­giques dans la métropole. De plus, Montréal affichait les tarifs d’électricité les plus bas en Amérique du Nord consentis à ses grands consommateurs en 2021 selon Hydro-Québec, soit environ 45 % de moins que le prix moyen de l’électricité dans les autres villes nord-américaines.

ISTOCK PAR TIERO

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L’hydroélectricité de Montréal provient du Québec, qui possède l’un des rares réseaux électriques indépendants renforcés en Amérique du Nord. C’est une autre raison pour laquelle les fournis­seurs de services infonuagiques s’établissent à Montréal et au Québec : la redondance. Si une panne d’élec­tricité à grande échelle devait se produire à l’extérieur du Québec, la disponibilité de l’électricité ne serait pas touchée à Montréal, ce qui permettrait d’y sauvegarder des copies de données en toute sécurité. Le marché des centres de données de Montréal profite également de lois sur la souveraineté des données, selon lesquelles certaines données recueillies auprès des Canadiens doivent être stockées sur des serveurs canadiens. L’INFONUAGIQUE EN CROISSANCE Le coût de la vie moins élevé contribue à rendre les salaires compétitifs à Montréal. Cet aspect est majeur, parce qu’après la consommation d’énergie, le personnel est l’une des plus importantes caté­ gories de dépenses d’exploitation d’un centre de données. En fait, la Chambre de commerce américaine au Canada a estimé que 15 % des

dépenses d’exploitation, qui peuvent atteindre 18 M$ US par an pour une installation type, sont liées au personnel, juste derrière l’énergie, à 40 %. La même étude a souligné que les coûts d’inves­ tissement initiaux pour construire un centre de données sont souvent supérieurs à 215 M$ US. Ces coûts d’investissement et ces dépenses opé­ rationnelles relativement élevées constituent une barrière à l’entrée dans le secteur et devraient contri­ buer à maintenir la discipline des nouvelles offres. L’infonuagique, et donc l’espace des centres de données, est appelée à se développer dans les années à venir, à mesure que les progrès techno­­logiques s’accéléreront. Cette croissance découlera de divers facteurs tels que l’essor des appareils connectés, des bâtiments intelligents, de la réalité virtuelle et du minage de cryptomonnaie. L’installation de réseaux de communication plus rapides, comme la technologie sans fil 5G et 6G, amplifiera l’utilisation des données à l’avenir, générant ainsi plus de données dans les bases infonuagiques, et plus de demande d’espace pour les centres de données.

Industriel | Bureau | Commercial | Terrain | Investissement

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Anne-Marie B, Sauvé, baa Vice-présidente Courtier immobilier

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Nathalie Légaré Vice-présidente Courtier immobilier

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FOCUS

LE CERCLE 13

AU-DELÀ DU RÉSEAUTAGE PAR NATHALIE SAVARIA, JOURNALISTE

Fondé en décembre 2011, le Cercle 13 constitue une communauté de professionnels réunissant des personnes d’influence issues de tous les secteurs de l’immobilier commercial à Montréal. Tour d’horizon.

' D

emblée, le nom du Cercle 13 fondé par Sébastien Lebœuf, actuellement directeur, Gestion d’actifs et développement chez Groupe immobilier Oxford à Montréal, intrigue. En 2011, « l’idée a émergé d’un noyau de professionnels et de gestionnaires qui se réunissaient chaque mois pour déjeuner, échanger des points de vue et développer leur réseau pro­ fessionnel. Le groupe s’est ensuite rapidement doté d’une organisation, et 13 volontaires ont répondu à l’appel pour former le premier conseil d’administration, d’où la symbolique du Cercle 13 », raconte Jean-Bernard Parenteau, membre du conseil d’administration (CA). ÊTRE EXCLUSIF ET REPRÉSENTATIF C’est ainsi que le Cercle 13 a pris son envol. Depuis lors, chaque année, l’association organise cinq événements et cocktails dans le but de susciter des rencontres et des échanges dans une ambiance décontractée. « À l’époque, l’objectif même du Cercle 13 n’était pas de reproduire une organisation comme il en existait déjà dans l’industrie, mais de créer du relationnel, au sein d’un groupe beaucoup plus restreint. On parle, grosso modo, en excluant la période de la pandémie, d’une centaine de membres par année », explique l’administrateur.

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JEAN-BERNARD PARENTEAU Membre du conseil d’administration Cercle 13


JBC MÉDIA PAR ROXANE PAQUET

Le Cercle 13 mise donc sur un nombre limité de membres, qui sont sélectionnés sur invitation, afin d’en faire un réseau exclusif. Il en est de même avec les non-membres qui sont conviés à participer à ses événements. « On choisit les gens. On ne désire pas que tout devienne un processus de marchandage pour pouvoir vendre les produits et services de chacun. Le but, c’est d’apprendre à se connaître sur une base beaucoup plus personnelle. C’est l’essence même du Cercle 13. Alors, oui, c’est un cercle exclusif composé de gestionnaires, de propriétaires, de promoteurs et de toute la sphère de l’écosystème des fournisseurs de biens et services en immobilier », précise M. Parenteau. En procédant de la sorte, le Cercle 13 cherche également à s’assurer que tous les types de professionnels de l’immobilier sont représentés parmi ses membres. La composition actuelle du CA (voir notre encadré) reflète d’ailleurs ce souci de représentativité. Les huit administrateurs du CA sont par ailleurs des béné­voles, l’organisation ne comportant ni direction générale ni permanence. « La personne qui s’implique doit mettre la main à la pâte. Donc, ça va être de trouver des parte­ nariats, de créer et de coordonner les événements, de faire du recrutement ou d’analyser les dossiers des futurs

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FOCUS

membres pour respecter notre charte. Chacune des personnes a un travail à faire dans l’organisation », déclare Jason Boulanger, président du CA. Autre particularité du Cercle 13 : le lieu d’un événe­ment est toujours dévoilé quelques jours seule­ ment avant sa tenue. « On aime penser qu’on a une certaine touche d’originalité dans le choix des endroits pour les cocktails et les événements. Ça ajoute aussi à l’effet de surprise », fait valoir M. Parenteau. S’ADAPTER Comme ce fut le cas pour toutes les associations, le Cercle 13 a dû s’adapter au contexte de la crise sanitaire, offrant entre autres des événements en ligne aux formules parfois inédites. « Dans l’une des rencontres Zoom qu’on a faites au début de la pandémie, il y avait une dégustation de vins. On avait envoyé des bouteilles de vin, des verres, des articles promotionnels. Il y avait aussi un humoriste », rapporte Jason Boulanger.

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JASON BOULANGER Président du conseil d'administration Cercle 13

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Entre deux vagues de la pandémie, l’asso­ciation a organisé son premier tournoi de golf, qui a connu beaucoup de succès auprès de ses membres, révèle le président. SE TRANSFORMER Les administrateurs du Cercle 13 ont profité du souffle transformateur engendré par la pandémie de COVID-19 pour approfondir leur réflexion, redéfinissant leur planification straté­gique et la repensant. Un retour aux sources du Cercle 13, voué à l’origine « à la rencontre entre membres pour travailler sur la connais­ sance que nous avons de chacune et chacun », a mené à la création en 2020 des petits groupes C13, une initiative de l’un des adminis­trateurs, Joël Chareyron, indique M. Parenteau. En résumé, « les petits groupes C13 repré­sen­tent une communauté dont les membres pro­fes­sionnels s’engagent à créer du rela­tionnel, dans le respect de la confidentialité, et qui vise à améliorer les liens grâce à l’échange ». Chacun des petits groupes est composé de deux membres du conseil d’administration, d’un membre comman­ditaire majeur, de cinq propriétaires / gestionnaires / promoteurs et de cinq fournisseurs, pour un total, symbolique encore une fois, de 13 membres.


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Concrètement, les réunions bimestrielles des petits groupes C13, centrées sur des échanges informels, conviviaux, constructifs et cool, portent sur des enjeux liés au secteur de l’immobilier commercial. Au cours d’une rencontre de 60 à 90 minutes, les 13 membres se présentent brièvement à tour de rôle. Puis, un membre du groupe propriétaire / gestionnaire / promoteur présente son entreprise en fonction de l’enjeu qui le préoccupe. Enfin, un membre du groupe fournisseur fait de même. Chaque présentation est suivie d’une période de questions et de discussion. Pour Jason Boulanger, « le but de tout ça, évidem­ment, est d’apprendre à se connaître et non pas à se reconnaître. Ça va donc au-delà du réseautage ». CROÎTRE Hormis la multiplication des petits groupes C13 et la tenue des événements annuels, dont le tournoi de golf qui sera de retour cet été, annonce Jason Boulanger, le CA a un autre projet à plus long terme dans ses cartons : la création de sections à l’extérieur de Montréal, dans d’autres villes du Québec. L’idée est encore à l’état

embryonnaire, mais pour les dynamiques administrateurs du Cercle 13, il s’agirait là d’une occasion de fédérer la communauté de professionnels de tous les secteurs de l’immobilier commercial.

LA COMPOSITION ACTUELLE DU CA DU CERCLE 13 Jason Boulanger Président (Investissements Canpro) Jean-Bernard Parenteau Secrétaire-trésorier (Groupe Altus) Éric Bernard Administrateur (Recrutement Performance) Joël Chareyron Administrateur (Groupe Alfid)

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

ERRATUM RÉTROSPECTIVE 2021 Deux erreurs se sont glissées malen­contreusement dans notre rétrospective 2021. Le siège social de lg2 aurait dû être dans secteur de bureaux, alors que l’architecte cité pour Cité Angus phase 1 aurait dû se lire Rayside Labossière.


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DISPONIBILITÉ DES ESPACES

MISE À JOUR SUR LA DISPONIBILITÉ À MONTRÉAL Source : Groupe Altus Solutions de données – mars 2022

MARCHÉ DE BUREAUX GRAND MONTRÉAL

LAVAL DISPONIBILITÉ

Le taux de disponibilité global dans la région du Grand Montréal a légèrement augmenté, atteignant 16 % à l'issue de 2021, contre 15,7 % à la fin du troisième trimestre. L'année 2022 a également commencé avec une augmentation globale d'environ 472 343 pieds carrés de surface disponible entre janvier et mars. Le cœur du centre-ville de Montréal a connu une augmentation d'environ 300 000 pieds carrés. Vient ensuite le centre-ville avec une augmentation d'environ 100 000 pieds carrés. Les deux quartiers qui ont connu une dépréciation de la superficie disponible sont l'Ouest-de-l'Île et l'Est-de-l'Île, tous deux ayant enregistré une baisse d'environ 32 000 pieds carrés. Dans l'ensemble, au début de mars 2022, nous constatons un taux de location disponible total de 16,9 % (14,1 % direct, 2,8 % en sous-location) pour le Grand Montréal.

%

pi2

18,6

811 151

OUEST-DE-L'ÎLE DISPONIBILITÉ %

pi2

21,0

2 328 872

PÉRIPHÉRIE CENTRE-VILLE DISPONIBILITÉ %

pi2

15,6

4 594 051

MONTRÉAL CENTRE-VILLE DISPONIBILITÉ %

pi2

16,9

9 084 132

EST-DE-L'ÎLE DISPONIBILITÉ

EST-DE-L'ÎLE LAVAL PÉRIPHÉRIE CENTRE-VILLE OUEST-DE-L'ÎLE

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CENTRE-VILLE

RIVE-SUD

%

pi2

13,9

363 045

RIVE-SUD DISPONIBILITÉ %

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900 492


Présentée par

MARCHÉ INDUSTRIEL GRAND MONTRÉAL

LAVAL

LACHINE

DISPONIBILITÉ

Le taux de disponibilité global pour la région du Grand Montréal a connu une modeste augmentation, atteignant 2,7 % au terme de 2021, contre 2,6 % à la fin du troisième trimestre. L'année 2022 a commencé par une augmentation globale de l'espace disponible avec environ 664 069 pieds carrés ajoutés à l'inventaire des biens offerts. Actuellement, le taux de location total disponible est de 3,2 % (3,1 % direct, 0,1 % sous-location). Avec 342 748 pieds carrés de plus, Laval se démarque comme le district ayant connu la plus forte augmentation de la superficie disponible, suivi de l'Ouest-de-l'Île, de l'Est-de-l'Île et de la Rive-Sud, qui ont tous affiché une augmentation d'environ 230 000 pieds carrés. À la mi-janvier, le nord et le sud du centre-ville sont les deux seuls districts où nous avons constaté une diminution de la superficie, totalisant un peu plus de 37 208 pieds carrés.

DISPONIBILITÉ

%

pi

3,4

854 393

2

OUEST-DE-L'ÎLE

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pi2

5,3

1 154 495

MONTRÉAL SECTEUR SUD

DISPONIBILITÉ

DISPONIBILITÉ

%

pi2

%

pi2

2,2

1 215 070

4,6

1 339 537

MONTRÉAL SECTEUR NORD DISPONIBILITÉ %

pi2

4,4

2 088 473

SAINT-LAURENT DISPONIBILITÉ %

pi2

2,6

1 761 461

EST-DE-L'ÎLE EST-DE-L'ÎLE

LAVAL SAINT-LAURENT

MONTRÉAL SECTEUR NORD

OUEST-DE-L'ÎLE LACHINE

LACHINE

MONTRÉAL SECTEUR SUD

DISPONIBILITÉ

RIVE-SUD

%

pi2

2,7

2 052 867

RIVE-SUD DISPONIBILITÉ %

pi2

3,2

946 614

* Les données pour les marchés industriels de Lanaudière, des Laurentides et de Vaudreuil-Dorion sont disponibles en ligne sur www.altusinsite.com.

DÉFINITIONS : TAUX DE DISPONIBILITÉ (%)

Pourcentage de la superficie totale disponible à la location pour l'ensemble du marché, incluant les locaux à louer et à sous-louer. SUPERFICIE TOTALE DISPONIBLE (PI2)

Superficie totale disponible, pour occupation immédiate ou future. L’inscription de vos locaux disponibles sur www.altusinsite.com est SANS FRAIS. Simplement communiquer avec Groupe Altus ou lui faire parvenir l’information à data@altusinsite.com

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Avis de nomination AMCQ_Carl Fleury.pdf

BRÈVES IMMOBILIÈRES

1

2022-02-21

10:36

NOUVEAU MANDAT D’ENTRETIEN POUR ROY.

AVIS DE NOMINATION

Le fournisseur de services en entretien ménager Roy. a remporté, après un appel d’offres public, le contrat d’entretien de l’Université de Sherbrooke.

CARL FLEURY EST ÉLU PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’AMCQ

Le mandat qui débutera le 1er mai 2022 sera d'une durée de cinq ans.

L’Association des Maîtres Couvreurs du Québec (AMCQ) a le plaisir d’annoncer la nomination de M. Carl Fleury, président de l'entreprise Toitures Gilles Veilleux, à titre de président du Conseil d’administration. Il succède à M. Richard Laliberté de l'entreprise Multi-Toits qui devient président sortant.

NOUVEAU CONTRAT DE GESTION POUR LE GROUPE ALFID Le Groupe Alfid est fier d’annoncer l’obtention d’un nouveau contrat de gestion. Ce nouveau mandat concerne la gestion de deux résidences universitaires et ajoute plus de 921 portes au portefeuille résidentiel du Groupe pour un total de plus de 2 500 portes.

C'est une équipe d'administratrices et d'administrateurs chevronnés et impliqués qui épaulera M. Fleury tout au long de son mandat : M. Sylvain Audet (Normand et Collie), M. Giancarlo Bellini (Toitures Trois Étoiles), M. Simon Bolduc (Toitures Duratek), Mme Maryse Couture (Toiture Couture), Mme Isabelle Morissette (Groupe Pentagone) ainsi que M. Stéphane Poissant (Ernest Hotte). Les membres du Conseil d'administration souhaitent continuer de faire avancer et rayonner l'AMCQ. Ils poursuivront leurs efforts pour assurer la bonne santé financière de l'Association et consolider les assises de sa garantie. La pénurie de main-d'œuvre continuera à être un enjeu important et l'Association souhaite s'impliquer pour diminuer les impacts sur tous les membres à travers le Québec.

UN IMMENSE CONGÉLATEUR INDUSTRIEL DE 70 M$ SERA CONSTRUIT SUR LA RIVE-NORD DE MONTRÉAL

LE CHUM ET ALLIED DEVIENNENT PARTENAIRES DANS LE DÉPLOIEMENT DU QUARTIER DE L’INNOVATION EN SANTÉ

Congebec, l’importante entreprise québécoise de transformation, de distribution et de logistique alimentaire à températures multiples, annonce la signature d’une entente à long terme pour la construction à Mascouche d’un premier congélateur industriel majeur visant à desservir la couronne nord de Montréal. Ce projet crucial pour l’autonomie alimentaire du Québec sera réalisé en partenariat avec l’entreprise de développement immobilier Rosefellow et le groupe Skyline Commercial REIT.

Le Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM) et le Fonds de placement immobilier Allied ont annoncé leur partenariat dans le cadre du projet de la Place Gare Viger afin d’y développer le Quartier de l’innovation en santé (QIS). Ce nouvel immeuble de bureaux de 146 000 pi2, situé au 700, rue Saint-Hubert, à proximité du CHUM, est disponible pour des entreprises de tailles variables œuvrant dans le domaine des sciences de la vie et de l’IA appliquée à la santé.

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IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

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GROUPE BRIVIA A ANNONCÉ LA RATIFICATION D’UNE ENTENTE PORTANT SUR LA VENTE DES NOUVEAUX ESPACES COMMERCIAUX DU QUINZECENT AU GROUPE MACH Les espaces commerciaux du QuinzeCent, actuellement en construction et livré en 2023, seront sous la gouverne de Groupe Mach, leur nouveau propriétaire. Ce basilaire commercial de deux étages et de plus de 48 000 pi2 de superficie, offre d’excellentes possibilités pour tous les types d’activités commerciales et un emplacement privilégié au cœur du centre-ville de Montréal.

Nous vous présentons Nadia Laventure et Marilyne Crête, nos nouvelles vice-présidentes aux opérations C’est avec enthousiasme que nous vous informons de l’arrivée de Nadia Laventure au poste de vice-présidente aux opérations au sein de GDI Services Québec.

SITE MOLSON : L’HÉRITAGE DE LA BRASSERIE SERA MIS EN VALEUR Le Consortium Groupe Sélection-MONTONI-Fonds immobilier de solidarité FTQ a présenté les premières orientations du projet de redéveloppement du site de l’ancienne brasserie Molson. La mise en valeur de l’héritage et du patrimoine de l’Îlot des Voltigeurs, la portion la plus ancienne du site, sera le thème central de la première étape de ce projet historique à usage mixte de près de 6 millions de pi2 au centre-ville de Montréal. Plusieurs éléments iconiques de l’ancienne brasserie, notamment l’horloge, l’enseigne Molson et la cheminée, ainsi que les bureaux administratifs de Molson Coors, feront partie intégrante du concept de redéveloppement.

LE GROUPE DEVIMCO ET LE FONDS IMMOBILIER DE SOLIDARITÉ FTQ DONNENT LE COUP D’ENVOI DE LA CONSTRUCTION DU PROJET WELLINGTON SUR LE BASSIN Groupe Devimco et son partenaire le Fonds immobilier de solidarité FTQ ont procédé à la pelletée de terre officielle de Wellington sur le Bassin, faisant partie du projet District Griffin, dans le quartier Griffintown. Situé à l’angle des rues Wellington et de la Montagne, et de la nouvelle promenade Smith, le bâtiment offre des accès à la voie navigable, à la piste cycla­ble bordée de verdure et à la nouvelle station du REM, ce qui en fait un projet unique. Évalué à 160 M$, il comprendra 380 condominiums répar­tis sur 25 étages. L’occupation est prévue en 2024.

Nadia cumule désormais plus de 20 ans d’expérience dans le domaine de l’entretien ménager. Ayant commencé sa carrière chez PR Maintenance comme directrice des opérations en 1998, elle s’est par la suite jointe à l’équipe de Modern, en 2016, à titre de directrice de territoire. Son expertise professionnelle acquise au cours de ces dernières années, son professionnalisme et sa capacité de mener à bien les mandats qui lui sont confiés, seront un véritable atout pour GDI. Joignez-vous à nous pour souhaiter à Nadia la bienvenue dans la famille GDI !

Nous sommes heureux de vous annoncer la nomination de Marilyne Crête au poste de vice-présidente aux opérations. C’est en 2001 que Marilyne a rejoint GDI, en amorçant sa carrière comme adjointe administrative. Au cours des années, Marilyne a su se démarquer et évoluer au sein de GDI en tant que directrice adjointe, support administratif aux opérations, en 2007, avant de devenir directrice des opérations en 2011. Cumulant plus de 20 ans d’expérience, Marilyne a grandement contribué au succès de notre entreprise tout au long de son parcours professionnel et nous sommes persuadés qu’elle continuera de le faire dans le cadre de ses nouvelles fonctions. Toutes nos félicitations et bon succès !

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LE GALA EXCELLENCE CREW M REVIENT EN PRÉSENTIEL C’est sous le leadership de Michèle Boutet, présidente de CREW M en 2009, que le conseil d’administration et l’équipe de bénévoles avaient alors lancé l’initiative d’un événement de grande envergure. « À l’origine, mon ambition était d’offrir de la visibilité aux femmes, qui étaient peu nombreuses en immobilier commercial. J’avais la vision d’une soirée spectaculaire et je tenais à ce que l’événement ait lieu dans le magnifique espace du parquet de l’édifice de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Pour la mise en place du premier gala en 2009, CREW M a profité du soutien de nombreux commanditaires. Nous avions obtenu une forte couverture médiatique avec un cahier spécial de la section Affaires de La Presse, dans lequel les lauréates ont fait l’objet d’un article au lendemain du gala », nous explique Michèle Boutet, vice-présidente exécutive chez CBRE ltée. Le concept imaginé pour l’événement en 2009 a mûri et le gala, toujours aussi pertinent, demeure encore fidèle à la formule d’origine. Chaque année, la présidente sortante de CREW M est chargée de chapeauter la planification de l’activité et d’y donner sa couleur avec le soutien d’une petite armée de bénévoles. Lorsque l’on demande à Michèle Boutet ses impressions sur l’évolution du concept de l’événement qu’elle a imaginé, elle répond avec beaucoup de fierté : « Je suis très heureuse que le gala ait connu une si belle 74

IMMOBILIER COMMERCIAL : : AVRIL – MAI 2022

continuité et de la qualité de la vitrine qu’il offre aux femmes de l’industrie. » Maryse Couture, présidente de CREW M 2020 et cheffe d’orchestre du Gala 2022, renchérit : « Le Gala Excellence, c’est l’un des tout premiers événements de CREW M auxquels j’ai participé. Ça m’a vraiment permis de prendre conscience de toute la portée de ce réseau. Ce gala, c’est aussi le point culminant de l’année et l’occasion de mettre en valeur une étoile montante ainsi que de souligner le parcours inspirant d’une femme qui représente un modèle dans l’industrie immobilière montréalaise. » Pour l’édition 2022, Maryse Couture, présidente chez Toiture Couture inc., nous annonce « un gala festif sous le signe des grandes retrouvailles à la suite de deux ans de pandémie et la réunion tant attendue des membres de CREW M et de l’industrie immobilière montréalaise ». En nouveauté, l’événement se tiendra cette année dans les studios du Cirque Éloize, situés dans l’ancienne gare Dalhousie du Vieux-Montréal. Le prestige, les arts et la reconnaissance des femmes seront à l’honneur pour cette édition. Si vous souhaitez nommer des femmes exceptionnelles pour leur contribution au sein de leur entreprise et de l’industrie immobilière, les candidatures peuvent être soumises via le site Internet de CREW M d’ici le 11 avril 2022 en remplissant le formulaire disponible en ligne : www.crewm.com/gala-excellence-2022.


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