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Du cahier des テゥditeurs ENE BONE ANEYE, ENE BONE SINTEYE ET TOTES SOTES DI BONEURS HAPPY NEW YEAR GELUKKIG NIEUWJAAR EIN GUTES NEUES JAHR BONNE ET HEUREUSE ANNテ右
2016 Bonne année à toutes les choses: Au monde ! A la mer ! Aux forêts ! Bonne année à toutes les roses Que l’hiver prépare en secret Bonne année à tous ceux qui s’aiment Et qui me lisent ici et là… Et bonne année quand même A tous ceux qui ne s’aiment pas !
D’après un poème de Louise-Rose-Étiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard, poétesse française, épouse d'Edmond Rostand
du cahier de l'éditeur
Rouge ou Bleu ?... Ici, nous aimons beaucoup les couleurs, et c’est pourquoi une étude de l’Université de Colombie Britannique nous a intéressés. Elle se concentre spécifiquement sur le rouge et le bleu, deux des couleurs les plus utilisées en publicité. Cette nouvelle étude de l’Université de Colombie-Britannique réconcilie « gens du marketing » et psychologues. La question était : Quelle couleur améliore le plus la performance
Sais-tu ?
cérébrale et la réceptivité, rouge ou bleue ? Il s'avère qu'elles deux le peuvent, tout dépend juste de la nature de la tâche ou du message. L'étude, qui pourrait avoir des implications majeures pour la publicité et la décoration d'intérieur, constate que rouge est le plus efficace à l'amélioration de notre attention pour détailler, tandis que bleu est le meilleur choix pour augmenter notre capacité de penser avec créativité. Le bleu est souvent associé à des environnements tranquilles et apaisants, ce qui permet aux gens d’être plus détendus pour créer. En réalité, les participants à cette étude de l’Université de Colombie Britannique ont produit deux fois plus d’idées créatives en regardant des objets bleus que des objets rouges. Selon l’étude, le rouge aide à la concentration et à porter l’attention sur les détails, tandis que le bleu facilite la créativité. Si vous devez régulièrement faire appel à votre créativité, vous pouvez par exemple accrocher un poster à dominante bleue, ou placer quelques objets bleus sur votre bureau, OU MIEUX ENCORE feuilleter de temps en temps ce numéro bleu.
EDITORIAL Dix-huit auteurs réunis dans un magazine bleu, heureux mélange d’excentricité picturale, de textes insolites et de layouts jouissifs. Résolument contemporaine, l’écriture de nos avocats est sans limite et puise dans tous les thèmes, historique, philosophique, sportif, humoristique, voire poétique. Fondées sur le don puissant et savamment maîtrisé de l’écriture, les pages de ce numéro bleu nous offrent une fantasque fusion des genres, un maelström indéfinissable inspiré par le coloris, la saison ou l’imagination de chacun. Au fil des 2500 pages publiées à ce jour, les auteurs du journal des avocats ont contribué ensemble à imposer ce magazine de loisirs, tout en se dévoilant dans des domaines variés et des articles originaux, le plus souvent improvisés. Ce groupe des auteurs réunit d’autres groupes, ceux des lecteurs de la version digitale et les heureux abonnés. Qu’ils entrent tous avec célérité, joie et curiosité au coeur de ce « Numéro Bleu » du - journal des avocats - N°19 HIVER 2015-2016 ! Expérimental ce numéro bleu ? Inclassable, assurément ! Avec comme règle absolue de porter la couleur à ses extrêmes limites. N’y voyez aucune signification politique, ce numéro aurait pu être noir et blanc, vert, pourpre, arc-en-ciel…, peu importe la couleur pourvu qu’on aie l’ivresse de la lecture.
Myriam Robert-César Alligators & Cie S.A.
LEITARTIKEL Wir stellen vor achtzehn Autoren unterschiedlicher Muttersprache, vereint in einer blauen Zeitschrift in einer glücklichen Mischung aus exzentrischer Bildsprache, ausgefallenen Texten und großartigem Layout. Unsere Anwälte schreiben entschieden modern, ohne Einschränkungen, und berühren alle Themenbereiche: Geschichte, Philosophie, Sport, Humor und sogar Poesie. Aufbauend auf der mächtigen und gekonnt eingesetzten Gabe des Schreibens, bieten uns die Seiten dieser blauen Ausgabe eine fantastische Fusion von Genres, einen undefinierbaren Malstrom, angeregt von Farben, der Jahreszeit oder der Vorstellungskraft jedes Einzelnen. Im Laufe der 2500 bis heute veröffentlichten Seiten haben die Autoren des Journal des avocats gemeinsam dazu beigetragen, dieses Unterhaltungsmagazin durchzusetzen und sich zugleich auf verschiedenen Gebieten und mit originellen, meist aus dem Stegreif verfassten Artikeln selbst zu offenbaren. Diese Autorengruppe bringt andere Gruppen zusammen: die der Leser der digitalen Version und die glücklichen Abonnenten. Mögen Sie alle schnell und mit Freude und Neugier ins Herz dieser blauen Ausgabe des Journal des avocats, Nr. 19 WINTER 2015– 2016, vordringen! Ist diese blaue Nummer ein Experiment? Nun, sicher lässt sie sich nicht einordnen! Die absolute Regel war, die Farbe aufs Äußerste auszureizen. Blau wie der Himmel, blau wie der Frieden. Sehen Sie darin bitte keine politische Bedeutung: Diese Ausgabe hätte schwarz-weiß sein können oder grün, regenbogenfarbig – die Farbe wäre egal, sofern sie nur zu einem Leserausch hinreißt.
EDITORIAAL Achttien auteurs met verschillende moedertalen, samen in één blauw tijdschrift, een vrolijke mix van excentrieke beelden, ongewone teksten en een aangename layout. Onze advocaten schrijven hun artikelen resoluut in een hedendaagse stijl en behandelen een eindeloos aantal onderwerpen van historische, filosofische, sportieve, humoristische tot zelfs poëtische aard. Dit blauwe nummer verbindt een krachtige en vakkundige pen met een wonderlijke fusie van stijlen, een ondefinieerbare maalstroom die geïnspireerd is door kleuren, seizoenen of ieders verbeelding. Met de 2500 pagina’s die tot op vandaag werden gepubliceerd, hebben de auteurs van het journal des avocats dit vrijetijdsmagazine samen gemaakt tot wat het nu is en gaven ze hun geheimen prijs in uiteenlopende domeinen met originele, meestal geïmproviseerde artikelen. Deze groep auteurs brengt ook andere groepen samen, namelijk die van de lezers van de digitale versie en de gelukkige abonnees. Wij hopen alvast dat ze dit blauwe nummer van journal des avocats nr. 19 WINTER 20152016 allemaal snel, verheugd en nieuwsgierig zullen verslinden! Is dit blauwe nummer experimenteel? Je kan het zeker niet in één hokje plaatsen! Maar het wil in ieder geval extreem veel kleur in het leven brengen. Blauw zoals de hemel, blauw voor de vrede. En deze kleur heeft hier geen enkele politieke connotatie. Het nummer had even goed zwart-wit, groen, paars of alle kleuren van de regenboog kunnen zijn. De kleur speelt dus geen rol, als men de leesmicrobe maar te pakken heeft.
Sommaire - Inhoud - Inhalt Du cahier de l'éditeur
Editorial Sais-Tu ? Rouge ou bleu La tombola des auteurs Tous en récré...
Et ensuite, classé par ordre alphabétique du nom de leurs auteurs, les articles suivants : Pierre Bogaerts
BOG
Joggend door een museum
Martine Bourmanne
BOU
Les hypocrisies coupables
Roger Chaidron
CHA
Tout en bleu, une idée... De là à en faire toute une histoire !?
Philippe Coenraets
COE
Vous ne manquez pas de Touquet !
Robert de Baerdemaeker
DEB
Je suis bleu d'elle
Yves Derwahl
DER
Irische Götter. Eine Liebeserklärung an U2
Roland Forestini
FOR
Le Temps
Patrick Geelhand de Merxem
GEE
Blauw, Bleu
Andreas Keutgen
KEU
Die Zwerge aus den blauen Bergen
Hugo Lamon
LAM
De Franse “penseurs vedettes” en het woensdagavondmoment
Jean-Baptiste Petitat
PET
Eros y puros
Frederik Reard
REA
De abdij van Val-Dieu een parel in het land van Herve
Yohann Rimokh
RIM
« Israël depuis Beaufort » Fragment de thomisme littéraire
Ghislain Royen
ROY
Bleu bleu bleu, bleu bleu, le ciel de Provence…
Gauthier Vael
VAE
Le tournoi de Roland Garros
Benjamin Verheye
VER
Lees vaker, lees meer !
Lliane Versluys
VERS
België – Je veux de l’Amour – Belgique
Kati Verstrepen
VERST
Red Star Line Museum
Le voleur d'étoiles Photos des auteurs et des artistes Où retrouver nos auteurs ABC
Formulaire d'abonnement
La tombola des auteurs - De tombola van de
auteurs - Tombola der Autoren
La tombola est organisée chaque trimestre pour les auteurs du numéro auquel ils ont participé, en remerciement de leur aimable contribution au grand succès du magazine. LE PREMIER PRIX : Brussels, here we are ! Envie d’une nuit près du ciel de Bruxelles ? Pour la première fois le journal des avocats a le plaisir d’offrir au gagnant du premier prix un voucher de The Hotel –Brussels. Une nuitée pour 2 personnes en « Chambre Deluxe Panorama » incluant petit-déjeuner et accès au Panorama Lounge. Et un deuxième voucher pour The Restaurant by Pierre Balthazar, situé au rez-de-chaussée de l'hôtel, pour savourer son menu découverte 6 services – vins compris ! DEUXIÈME PRIX : L’Orchidée Impériale, une quête permanente de la beauté… Le journal des avocats offre au gagnant de ce deuxième prix un cadeau Guerlain : la Crème Orchidée Impériale troisième génération qui concentre la nouvelle technologie Gold Orchid. Le soin complet d’exception Orchidée Impériale évolue depuis sa création pour offrir une action anti-âge globale toujours à la pointe de l'efficacité. De quoi ravir celle qui le gagnera ou celle à qui vous l’offrirez Messieurs.
TROISIÈME PRIX : Un ours de collection made in Germany ! De la célèbre manufacture Martin Hermann de Cobourg-Cortendorf, König Ludwig II von Bayern sera attribué au gagnant du troisième prix. Magnifique ours articulé, en mohair et velours de soie, numéroté 461 d’une édition européeenne limitée à 500 pièces. Commemorative Bear. Size: 35 cm // 13,78 inch. Attention! Valuable collector?s item. This product is not a toy in the sence of the toy guideline (2009/48/EC Attachment I, 2 c + d). This product is intended only for adult collectors with an age of 14 years and over. QUATRIÈME PRIX : Magnifique set éducatif et décoratif... en « Rubberwood »
La tombola des auteurs du journal des avocats est toujours très aimablement contrôlée par notre huissier de Justice, Maître Frank Spruyt, que nous remercions chaleureusement. www.frankspruyt.be Nous souhaitons BONNE CHANCE A TOUS !
Avec ses 94 mètres de haut, The Hotel Brussels domine le boulevard de Waterloo - l’endroit idéal pour le shopping haut de gamme par excellence. Vivez le monde trépidant de la ville à deux pas et retrouvez le calme et la sérénité au sein de l’hôtel. Régulièrement encensé pour son service impeccable, ses chambres élégamment aménagées et son atmosphère vibrante, vous apprécierez certainement en premier lieu la vue spectaculaire que seule cette tour iconique peut vous offrir. The Hotel Brussels est idéalement situé au centre de la capitale. Les pointsd’intérêts touristiques et économiques se trouvent à quelques minutes à pied, en transports en commun ou en voiture : la célèbre Avenue Louise, la GrandPlace classée ou encore tous les bâtiments du Parlement européen.
www.thehotel.be +32 (0)2 504 11 11
The Restaurant by Pierre Balthazar, deux chefs ambassadeurs internationaux de renommée ont été invités par Pierre Balthazar, Directeur Culinaire, pour créer des plats à base de neuf ingrédients de saison. Ces chefs sont Macarena De Castro du restaurant Jardin en Espagne et Oth Sombath du restaurant thaï Aux Trois Nagas à Paris. Le résultat illustre à merveille les origines différentes des chefs invités et joue sur des variations exceptionnelles. Pour la première fois, vos goûts et votre humeur du moment orientent vos choix. www.therestaurant.be +32 (0)2 504 13 33
. .. je t r ie t r a w lk e e p Tous en récré... S À Las Vegas Ou avec Toto ! Ça se passe à Las Vegas. Un gars a dépensé tout l'argent qu'il avait en une seule nuit, tant et si bien qu'il n'a même plus la moindre pièce de monnaie pour utiliser les toilettes (les portes utilisent un monnayeur). Le voilà obligé d'emprunter une pièce à un autre joueur pour pouvoir satisfaire son envie pressante. Par bonheur, lorsqu'il descend aux toilettes, une des portes est restée ouverte et le gars en profite pour économiser son dollar. Une fois de retour dans la salle de jeux, il prend sa pièce et s'empresse d'aller la glisser dans la fente d'une machine à sous... JACKPOT! Alors il fonce à la table de Blackjack et mise la totalité de ses gains... Le voilà millionnaire en dollars !!! Dans les jours qui suivent, l'histoire vient aux oreilles d'un journaliste qui passait par-là. Le gars fait un reportage sur ce gagnant incroyable, qui raconte bien volontiers comment, grâce au bon cour d'un autre joueur du casino, il a pu devenir riche à millions... Et le joueur ajoute même : - Si un jour on retrouve mon bienfaiteur, je promets de lui faire don de la moitié de la fortune! Quelques jours après la parution de l'article, le joueur reçoit la visite du gars qui lui avait donné la pièce et qui lui dit : - Eh bien voilà, je suis le gars qui vous a passé un dollar quand vous vouliez aller aux toilettes du casino... Vous vous souvenez? Et le joueur lui répond : - Oui je me souviens très bien. Mais je parlais du gars qui avait laissé la porte des toilettes ouverte...
Toto s'approche de sa grandmère et lui demande : - Mamie, mamie, je peux t'amener le fusil de papi ? - Mais pourquoi veux-tu m'amener le fusil de chasse de papi ? Tu sais bien que je ne sais pas tirer et puis je suis bien trop vieille pour utiliser un fusil de toute façon ! - Mais non mamie, c'est pas pour tirer avec, c'est pour le mettre à côté de toi ! - Et pourquoi veux-tu le mettre à côté de moi ? - Parce que papa il a dit "Quand votre mamie passera l'arme à gauche, je vous emmène tous à Eurodisney !"
Le papa et la maman de Toto se rendent compte que... si Toto grandit en taille, son sexe reste minuscule. Ils contactent le pédiatre qui leur conseille de faire manger à Toto beaucoup de tartines. Le lendemain matin, la maman de Toto se lève la première comme d'habitude et prépare une énorme pile de tartines. Lorsque Toto descend, elle lui dit : - Prend les deux tartines en haut de la pile ; toutes les autres sont pour ton père.
Alle machen Pause... Toto, 12 bouteilles de vins à 6 dollars, combien ça fait ? - A la maison, ça fait 3 jours m'dame.
"Cher Petit Jésus, C'est bientôt Noël, et j'aimerais bien recevoir un train électrique. Si tu m'en envoies un, je te promets d'être sage pendant UN MOIS. Merci. ... Signé Toto" Toto contemple son oeuvre et se dit qu'un mois c'est un peu long. Il se ravise, prend une nouvelle feuille et écrit : "Cher Petit Jésus, C'est bientôt Noël, et j'aimerais bien recevoir un train électrique. Si tu m'en envoies un, je te promets d'être sage pendant UNE SEMAINE. Merci... Signé Toto" Après lecture de cette nouvelle missive, il se rend compte qu'une semaine ça fait quand même sept longs jours et décide de raccourcir encore le délai : "Cher Petit Jésus, C'est bientôt Noël, et j'aimerais bien recevoir un train électrique. Si tu m'en envoies un, je te promets d'être sage pendant UN JOUR. Merci... Signé Toto" Alors qu'il est en train de se demander comment il va faire pour tenir sa promesse, une idée de génie lui vient : Il court au salon, va vers la télévision, sur laquelle trône une statue de la Vierge Marie. Il prend la statuette, l'amène dans sa chambre, la planque sous son matelas et recommence à écrire : "Cher Petit Jésus, Si tu veux revoir ta maman...
du cahier de l'éditeur
Lors d'une leçon sur la nature et les rimes, la maîtresse demande à Toto de donner un exemple. Toto dit alors fièrement: -- Dimanche, je suis allé à la chasse aux grenouilles, et dans le ruisseau j'avais de l'eau jusqu'aux… genoux. -- Mais Toto, ça ne rime pas du tout. -- C'est pas ma faute, y avait pas assez d'eau!
C'est Toto qui sort de l'école et qui aperçoit la voiture de son grand frère garée sur la plage du village. A l’intérieur, son frère est en train de draguer une jeune fille. Très curieux, Toto s’approche et, discrètement, se cache dans le coffre de la voiture. Quelques minutes plus tard, la voiture démarre, roule pendant quelques minutes et s’arrête dans un petit bosquet. Il entend alors son frère demander à la fille : - C’est oui ou c’est non ? - C’est non ! répond la fille - Alors tu descends et tu rentres à pied ! Cela donne des idées à Toto, qui le lendemain décide de prendre son vélo pour aller à l’école. Le soir, à la sortie, il propose à l’une de ses petites copines de l’emmener faire un tour. Elle accepte et les voilà partis pour le petit bosquet. Arrivés sur place, Toto demande à sa copine : - C’est oui ou c’est non ? Ne sachant pas de quoi il s’agit, elle répond : - C’est oui ! - Bon, ben tu prends mon vélo et je rentre à pied !
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Tekst van Pierre BOGAERTS
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Joggend
door een museum
Pierre Bogaerts est avocat au barreau d’Anvers, où il traite au sein de son association Marcon & Rubens des dossiers de droit commercial avec une nette préférence pour tout ce qui touche à la mer, la route, les rivières, l’air et la terre entière. Accro d’Histoire et d’histoires, il est intrigué par la diversité culturelle de l’humanité, mais encore plus par les tentatives – heureusement vaines - des hommes de gommer celle-ci. Il siège à l’assemblée générale de l’OVB. Les photos sont de Peter Marcon, avocat au barreau d’Anvers, féru de droit, passionné de grands vins et de photographie et fondateur de l’association Marcon & Rubens.
le journal des avocats
« La construction de la mémoire nationale bute, en réalité, sur la difficulté de mettre un terme à la coexistence des versions antagonistes de cette histoire, chaque période de l’histoire nationale ayant eu pour ambition de gommer du champ mémoriel le souvenir de la période qui la précédait, afin de construire sa propre existence sur cette table rase. » Isidore Ndaywel è Nziem, Nouvelle histoire du Congo - Des origines à la République Démocratique, Kinshasa-Bruxelles, 2012
Joggen door een museum. Je kunt het in het Openluchtmuseum Middelheim. Lopen langs beelden van Rodin, Moore, Gentils, Strebelle, en andere Wurms, is heel wat aantrekkelijker dan te gaan zweten in een fitnesscentrum. Goedkoper ook. Het museum stelt stukken van wereldniveau tentoon, maar er is een beeld dat steeds weer mijn aandacht trekt. Het is een bronzen beeld, waarvan de artistieke kwaliteiten wellicht onder het gemiddelde van de collectie liggen. Het beeld staat ook niet echt tentoongesteld als deel van de collectie, maar op een open opslagruimte of remise, waar een aantal standbeelden lijken te staan wachten op een eindbestemming. Het kunstwerk dat mij intrigeert, verbeeldt een oosterling, zeg maar een Arabier, herkenbaar aan zijn tulband, en zijn statige kaftan. Met een gebogen rug maakt hij een gebaar van onderwerping. Hij kijkt naar de grond. Het beeld staat er wat verweesd. Ooit was het deel van een imposante beeldengroep, waarvan het
centrale bronzen beeld nu nog in de buurt van de Arabier staat. Deze gelaarsde figuur, met knevel, baard, tropenhelm en - nu gebroken - geweer is Baron Dhanis. Samen maakten deze beelden deel uit van een indrukwekkende groep van de Antwerpse kunstenaar Frans Joris (° Deurne, 25 maart 1851 - + Antwerpen, 23 oktober 1914). Het beeld werd plechtig onthuld in 1913 voor de SintMichielskerk te Antwerpen, op de Zuiderlei of
BOG
le journal des avocats
Avenue du Sud, nu de Amerikalei. De Arabier stond links. In het midden, verheven en in een victorieuze houding, stond Baron Dhanis. Rechts van hem een naakte zwarte vrouw. De vrouw had een jong kind in haar gestrekte armen. Onderaan het beeld, op de stenen sokkel stond ‘Voor de menschheid Pour l’humanité.’ Francis Baron Dhanis (°Londen, 11 maart 1862, + Brussel, 13 november 1909) werd in 1913 geëerd voor zijn wapenfeiten in Midden-Afrika. Dit gold vooral de ‘Campagne contre les Arabes’. Tussen 1892 en 1894 vocht Congo-Vrijstaat, in het oosten van Congo een oorlog uit. Deze oorlog heette een veldtocht te zijn tegen Arabieren die in het oosten van Congo handel dreven in slaven. Baron Dhanis leidde deze veldtocht en overwon de ‘Arabische’ vijand. De beeldengroep van Frans Joris toont dat: de verslagen Arabier legt zijn vaandel aan de voeten van Dhanis aan een kant, de uitbundige Congolese vrouw toont dankbaar haar boorling aan de andere. Dat kind moest de toekomst voorstellen van het bevrijde Congo, bevrijd van de slavernij. De beeldengroep van Joris en zijn geschiedenis zijn op diverse manieren, gewild en ongewild, een opmerkelijke metafoor van de omgang van België met zijn koloniale verleden. Toen het beeld werd onthuld in 1913 nam het een prominente plaats in het stadsbeeld in, midden op de ‘boulevard’, tussen het Zuidstation en het oude Justitiepaleis. De beeldengroep paste in het toen heersende wereldbeeld, zoals dat bleek uit monumenten, straatnamen en andere publieke kunstwerken. In dat wereldbeeld was de kolonisatie een verantwoorde onderneming. De verovering van Congo door de troepen van Leopold II was billijk, niet alleen omdat het economisch voordeel zou opleveren, maar ook omdat het goed was voor de Congolezen. Zij werden namelijk bevrijd van de gesel van de ‘Arabische’ slavenhandel. Het is echter eigen aan wereldbeelden dat ze de waarheid in enige – veelal grote - mate geweld aandoen. Dat deed ook de beeldengroep van Joris.
De veldtocht in Oost-Congo was vooreerst niet gericht tegen Arabieren. De ‘vijanden’ waren zogenaamde ‘Arabisés’ of Arabo-Swahilis. Het waren vooral zwarten, afkomstig uit Oost-Afrika. Zij spraken Swahili. Het waren moslims. De term ‘Arabieren’ was dus minstens onnauwkeurig. Het beeld van de Arabier, afgebeeld als een blanke Levantijn, toonde niet de realiteit, maar een stereotype. Ook het beeld van Baron Dhanis als humanitaire vrijheidsheld was op zijn minst gezegd niet accuraat. Juist is allicht dat hij een einde hielp stellen aan de slavenhandel van de Swahilis. Maar het lot van de Congolezen zou niet verbeteren met het verdwijnen van de slavenhandel. Congo-Vrijstaat stond algauw wereldwijd bekend om zijn wreedheden jegens de Congolezen. In 1913, bij de inhuldiging van het beeld van Baron Dhanis, waren deze feiten publiek bekend. Het beeld verbergt ook dat de bevochten Swahilisultans de eerste gouverneurs waren in het oosten van Congo-Vrijstaat. Deze vijanden waren dus eerst bondgenoten geweest. En dan is er de Congolese vrouw. Zij was naakt. Een symbool van primitieve, onbeschaafde en ook wat erotische kracht. Ook dat was een stereotype. De beeldengroep van Frans Joris zou niet de centrale plaats blijven innemen die hij had in het stadsbeeld. Hij verhuisde in de jaren 1950 naar de terreinen van de Koloniale Hogeschool, aan de Middelheimlaan. De stenen sokkel ervan staat er nog, verloren en overwoekerd door struikgewas. Nadien werd de beeldengroep ontmanteld en al wat ervan rest zijn de bronzen Arabier, Baron Dhanis en de overwoekerde sokkel. Na de onafhankelijkheid van Congo was er kennelijk geen behoefte meer aan de beeldengroep. Wellicht wekte hij zelfs enige gêne op. Het beeld verviel in de vergetelheid, zoals heel het Belgisch-Congolese avontuur uit de publieke aandacht verdween. Congo was voor België nochtans belangrijk. De handel met Congo bevorderde o.m. de expansie
BOG
van de Belgische koopvaardij en dus van de Antwerpse haven. Het bezit van Congo maakte dat België financieel relatief ongeschonden door de wereldoorlogen kwam en dat het na de tweede wereldoorlog mee aan de tafel der grote mogendheden mocht aanzitten, omwille van haar Congolese goudreserves en uranium. En toch lijkt de koloniale geschiedenis als het ware uit ons collectieve geheugen gewist te zijn geweest. In feite hebben Congo noch de Congolezen ooit de aandacht gekregen die ze verdienden. Neem nu straatnamen. Relatief weinig namen van Belgische straten en pleinen verwijzen naar Congo. In Antwerpen zijn er wel een Korte en een Lange ‘Kongostraat’. Congostraten zijn er ook in enkele andere dorpen en steden (Hasselt, Charleroi, Manage, Gistel, Aalter, Moeskroen en Quiévrain). Veel is dat niet. Verder zijn er vooral straten en pleinen genoemd naar koloniale ‘helden’. Zo zijn er in Antwerpen o.m. : een Stanleystraat, een Coquilhatstraat, een Baron Dhanislaan, een Luitenant Lippenslaan en een Sergeant De Bruynestraat. Wellicht weten nog weinig Belgen wie deze mensen waren of waarom ze een straatnaam verdienden. Antwerpen heeft een heleboel straten die zijn genoemd naar verre oorden zoals Lima, Montevideo, Madras, Indië, Mexico en Siberië, maar er is geen enkele kade, straat of plein genoemd naar een Congolese stad. Niet naar Kinshasa, of for that matter naar Leopoldstad, Lubumbashi of Elisabethstad. Eén Leopoldstadplein is er, in Etterbeek. De havenstad Matadi wordt in Charleroi, Dinant, Leuven en Bonheiden wel met een straatnaam vereerd. Niet echter in onze havensteden, die nochtans aan Matadi veel te danken hebben. De beperkte aandacht voor Congo in onze publieke ruimte valt op in vergelijking met de passie die Zuid-Afrika ooit opgewekt heeft. In veel Belgische steden vinden we een Transvaalstraat (in Antwerpen, Charleroi, Lier, Kontich, Tubize, Anderlecht, Binche en Quiévrain). In Oudergem is een volledige wijk naar Transvaal genoemd. In Gent en Antwerpen is er een Pretoriastraat, in Turnhout
een Bloemfonteinstraat. Al deze namen kwamen er naar aanleiding van de Boerenoorlogen (1880 – 1902), waarin de Afrikaanssprekende boeren in Transvaal en Oranjevrijstaat strijd voerden tegen het Britse rijk. Vooral in Nederland en Nederlandstalig België identificeerde de bevolking zich zeer sterk met de Afrikaander Boeren, met wie ze zich een etnisch-culturele band inbeeldde. De Boerenoorlogen waren voor België verder nochtans niet zo belangrijk. Niet enkel plaatsen uit Zuid-Afrika genoten aandacht. Veel straatnamen verwijzen bovendien naar de Afrikaner ‘helden’ van de boerenoorlog: Paul Kruger, Marthinus Steyn, Louis Botha, Christiaan de Wet, Koos de la Rey, en Piet Cronjé. In Antwerpen alleen al hebben ze allen hun straat of plein en zijn er twee Krugerstraten, een Krugerbrug en een Krugerplein. De aandacht voor de ZuidAfrikanen van na de apartheid is aanzienlijk kleiner. In Visé is er weliswaar een Rue Nelson Mandela, in Moeskroen een Clos Nelson Mandela. Hier en daar werd voorgesteld straten naar deze antiapartheidsheld te noemen, maar is dat nog niet verwezenlijkt. Terwijl Afrikaner Boerengeneraals na 100 jaar nog hun namen in onze straten zien prijken, is er bij mijn weten in heel België geen enkele straat naar een Congolees genoemd. Ook hier kan in het Dhanismonument een metafoor worden gezien: het sensuele bronzen beeld van de Congolese vrouw is spoorloos verdwenen. Het staat zelfs niet in een remise. Zoals de – trouwens anonieme - Congolese vrouw van het Dhanismonument niet meer te zien is, zijn er in onze officiële ‘halls of fame’ geen Congolese personaliteiten te zien. Na het magistrale werk van David Van Reybrouck, en na de 50ste verjaardag van de onafhankelijkheid van het land, is er ongetwijfeld even een hernieuwde belangstelling geweest voor Congo. Toch verhindert het onverwerkte koloniale verleden blijkbaar nog dat aan Congolezen in onze publieke ruimte de plaats zou worden gegeven die hun historisch en cultureel toekomt.
le journal des avocats
Is het in BelgiÍ niet stilaan tijd voor wat Kinshasapleinen, Kisanganileien, een Kasavubulaan, of zelfs, wat gedurfder, een avenue Patrice Emery Lumumba? Misschien zullen er ooit straten worden genoemd naar Kompany, Lukaku of Benteke, maar deze heren wacht hopelijk eerst nog een lange en succesvolle carrière.
Pierre Bogaerts
BOG
Résumé
Deux bronzes du Musée Middelheim attirent l’attention de l’auteur. L’un représente un Arabe, l’autre le Baron Dhanis. Les deux œuvres d’art de Frans Joris formaient avec un troisième personnage – une Congolaise tendant son bébé à bout de bras – un ensemble monumental. Ce monument fût disposé en 1913 entre la gare du Sud, aujourd’hui disparue, et l’ancien palais de justice à Anvers. Le monument ainsi que son histoire sont – en partie malgré eux – une métaphore de l’attitude de la Belgique envers le Congo et les Congolais. Les personnages du monument ne représentaient pas la réalité une représentation très stéréotypée de ‘l’ennemi’, en fait non Arabe mais bien Arabo-Swahilis, du Congolais mais également du colonisateur belge. Le monument a dès avant l’indépendance du Congo perdu sa place privilégiée sur les boulevards Anversois pour être d’abord placé dans le périmètre de l’Université Coloniale dans ce qui était alors la banlieue Anversoise. Le monument a ensuite été démantelé, le socle est resté où il était, envahi par la verdure. Deux des trois bronzes attendent leur sort dans la remise du musée Middelheim. Nonobstant son importance économique et politique pour la Belgique, le Congo n’a jamais eu l’attention qu’il méritait dans l’espace publique belge. Certains évènements sans importance réelle pour les belges, comme les guerres des Boers en Afrique du Sud ont beaucoup plus ému l’opinion publique. Ainsi bon nombre de rues en Belgique portent un nom qui réfère aux Républiques Sud-Africaines (rues du Transvaal, rues de Prétoria, et autres) ainsi qu’aux héros Afrikaner (Kruger, Botha, de Wet). Alors que ces héros Afrikaners ont été honorés d’un nom de rue, aucun Congolais n’a donné son nom à une rue ou place belge. Á l’instar de la sensuelle Congolaise de bronze du monument Dhanis, les Congolais ont disparus de notre paysage urbain monumental. À quand donc, une rue Kasa Vubu, ou, plus osé, un Boulevard Patrice Emery Lumumba ?
Texte de Martine BOURMANNE
Les
hypocrisies coupables
Martine BOURMANNE est avocate de l’Etat dans les grandes affaires pénales financières. Femme de justice et de vérité, elle ose la rupture vis à vis de la « Pensée unique ». Poète, elle aime dire que la poésie est cet acte suprême par lequel nous allons au devant de notre destin.
le journal des avocats
Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)
Introduction Le Tartuffe de Molière et son étonnante modernité m’invite à discourir des détournements de verité et des dissimulations mensongères qui conduisent l’humanité au désastre. De ce chef d’œuvre, Jean-Michel Delacomptée déclare qu’il s’agit d’un discours politique sur la servitude volontaire et plaide que « Les peuples dupes sont responsables de leur crédulité » (14 septembre 2014, Causeur.fr) C’est la loi du plus fort qui pervertit le gouvernement du monde et induit les grandes hypocrisies. Jean de La Fontaine l’évoquait déjà par ses célèbres maximes : « La raison du plus fort est toujours la meilleure » et « Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». Jean-Jacques Rousseau se demandait avec lucidité si le droit n'est pas un simple voile destiné à couvrir pudiquement la réalité de la force, Avant lui, Nicolas Machiavel démontrait que la raison du plus faible n’est jamais assez forte puisqu’elle ne lui permet pas de prendre l’avantage sur son adversaire. Le paradoxe c’est qu’alors que les droits fondamentaux recoivent une assise fortifiée dans pléthore d’instruments internationaux, dont la convention européenne des droits de l’homme, ils sont mis à mal par un travail sournois et souterrain de la loi du plus fort. Nous avons fait choix de deux de ces droits fondamentaux.
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professeur d’université israélien, Ilan Pappé qui a décrit historiquement ce nettoyage ethnique au travers de 396 pages en 2006. Il y a instrumentalisation à des fins politiques de l’antifascisme, de l’antiracisme et de l’antisémitisme. Et le risque pour ceux qui n’entrent pas dans le consensus est l’exclusion, le boycott, la loi du silence et l’omerta totale. (Jean Bricmont, La république des censeurs, Cave Canem, 5 février 2014)
Nicolas Machiavel (1469-1527)
1° La liberté d’expression C’est un combat qui date des lumières mais qui est perverti depuis des décennies. Le débat juridique et philosophique des contours de la liberté d’expression et la dissertation des concepts de blasphème et de racisme occulte le sujet majeur du « terrorisme intellectuel » de nos démocraties occidentales. Ce terrorisme intellectuel est défini par Jean Sévillia comme une mécanique totalitaire pratiquant l’injure, l’anathème, le mensonge, l’amalgame, le procès d’intention et la chasse aux sorcières faisant obstacle à tout vrai débat sur les questions essentielles qui engagent l’avenir (Jean Sevillia, Le terrorisme intellectuel, Ed Perrin, 5 février 2004) On n’a pas le droit de dire que les Etats-Unis ont utilisé le terrorisme pour renverser tout une série de gouvernements qui ne leur plaisaient pas en Afghanistan, Yougoslavie, Lybie, Syrie, Ukraine. (Michel Collon, journaliste, essayiste, interview, 18 juin 2015) On n’a pas le droit de dire qu’Israël est fondé sur le nettoyage ethnique de 1948 et que son régime est fondé sur un apartheid de fait, sous peine d’être traité d’antisémite, de négationiste ou de complotiste. Et pourtant c’est bien l’historien et
Ce terrorisme intellectuel peut, dans certains pays comme la France, être complété par un arsenal juridique liberticide destiné à entraver la liberté de s'exprimer, allant même jusqu'à réprimer, dans sa forme la plus odieuse et totalitaire, ce qui est prétendument implicite et non plus seulement ce qui semble explicite. (Jean Sévillia, op cit) Après 20 ans d’application de la loi Gayssot, nombreux sont les historiens, philosophes, hommes politiques jusqu’au sein de l’appareil judiciaire à dénoncer les dérapages qu’elle a engendré (concurrence génocidaire, surenchère victimaire). La journaliste et réalisatrice Béatrice Pignède pose la question fondamentale de cet engrenage liberticide qui s’apparente à une véritable main basse sur notre mémoire. (film de Béatrice Pignède, 1er février 2012) Quelle meilleure preuve d’un certain pouvoir totalitaire dans nos démocraties occidentales que ces censures intellectuelles qui colonisent chaque jour un peu plus nos esprits, au point de créer un « Etat Occidental Supranational » qui domine nos propres pouvoirs : du pouvoir national, à celui de la première puissance mondiale : les Etats-Unis et donc à la « Communauté Occidentale » dans son ensemble, pour aboutir à la chape de plomb de l’autocensure individuelle. Quel meilleur exemple de ce climat de terreur, que l’opprobre, l’ostracisme, la violence –parfois physique - qui sévit sur ces courageux intellectuels qui mettent leur carrière et vie en danger afin d’oser émettre une pensée dissidente vis à vis du discours dominant.
le journal des avocats
Je suis « Charlie » alors je suis « Latuff » Charlie Hebdo insulte confortablement l’Islam. Mais lorsque le caricaturiste brésilien Latuff dénonce une dictature, il est réduit au silence. C’est l'évidence quotidienne et écrasante du deux poids deux mesures. C’est toute l’hypocrisie flagrante de la substance effective de la liberté d’expression. Cette dictature s’accompagne de l’instrument naturel à toutes les dictatures à savoir la propagande au jour le jour, souteraine qui à travers les décennies, les mois, les années, colonise graduellement touts les pouvoirs, toutes les démocraties pour en faire des démocratures ou des démocraties à visage obcène (Jacques Verges, La démocratie à visage obcène : le vrai catéchisme de Geoges Bush, La Table ronde,octobre 2004) Le principe de la propagande et de donner l’impression par le media que l’individu critique est isolé dans sa pensée. C’est précisément ainsi que l’on fabrique la « Pensée Unique ». L’exemple d’Israel et de la Palestine est parlant. Qui n’a pas déjà compris consciemment ou inconsciemment que nous sommes en présence de ce que l’on peut de toute évidence qualifier de conflit entre ce qui est sans doute le premier pouvoir planétaire contre la population la plus démunie en terme de droit et en terme humain. Comment ne pas être abasourdi par l’hypocrisie qui veut faire passer pour victimes ceux qui disposent du sommet de la technologie militaire et politique sur la moitié de la planète et ceux qui jettent des pierres ou des roquettes constuites avec des boites de conserve… Marmoud Abbas l’a bien expliqué en félicitant à l’ONU la création du Sud Soudan alors qu’aucune prétendue démocratie occidentale n’était en droit de donner une quelconque légalité à la Palestine en tant qu’état membre de l’ONU. Tout aussi évident est le double langage et les raisonnements à géométrie variable.
Cicéron dit : « Ferez vous un crime à autrui de ce que vous avez fait vous même ». (Discours IV, discours contre Q. Cecilius) Lorsque France24 parle des armes chimiques utilisées en Syrie, elle prend en exemple l’utilisation des armes chimiques contre les irakiens à Falloujah par l’armée américaine. (rapport caché de l’OMS sur les conséquences horribles des bombardements à l’uranium appauvri sur les civils irakiens) Quel aveu flagrant d’hypocrisie coupable ! Les barreaux occidentaux s’émeuvent des arrestations arbitraires d’avocats qui prennent la parole des opposants et de la violation des règles du procès équitable en Turquie,Tunisie, Iran. S’émeuvent-ils de la grève de la faim de l’avocat palestinien, Mohammed Alan , soupçonné par le Shabak (la Sûreté générale israélienne),détenu dans une prison de Tel Aviv selon la loi d’ « exception israélienne » qui permet d’arrêter un avocat sans inculpation ni procès pour une durée illimitée. S’alarment-ils des 10.500 prisonniers politiques dans les prisons israéliennes. La loi du plus fort est-elle inéluctable ? L’argument de la fatalité du rapport de forces est un concept d’une médiocrité asservisante, entretenue au bénéfice du pouvoir en présence mais par nature éphémère comme tous ceux qui l’ont précédé depuis la nuit des temps. Contrairement à ses détracteurs pervers, l’argument de fatalité relatif à la « nature humaine » est faussement pragmatique et n’est que l’apanage de dictatures criminelles alors que de toute évidence, la nature humaine mérite mieux... Ce prétexte de la « nature humaine » n’a pour vocation que de laisser les choses en état au bénéfice du plus fort et du plus manipulateur actuel. En effet,cette dictature multinationale est le meilleur exemple du terrorisme et ce terrorisme est le plus achevé.
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Elle a le pouvoir de réecrire le passé et le présent. Elle peut imposer aux esprits tous les dénis des évidences. Ainsi,on construit toute une opinion publique qui répercute les exigences de la plus grande dictature, dit Jacob Cohen. Les médias agissent comme des colonisés qui intègrent le discours du colonisateur et se coupe les ailes afin d’assurer un « unanimisme » (Le printemps des sayanines, Ed Harmattan, 1er avril 2010)
déjà merveilleusement compris et démontré en 1965. Son ouvrage a retrouvé une nouvelle jeunesse dans son édition de 2013. Un exemple et un espoir que le citoyen n’est pas toujours dupe. Donc, les prises de conscience, la capacité des intellectuels et des citoyens de découvrir les turpitudes est une question de temps. Le déverrouillage des esprits et pensées est une évolution qu’aucune dictature ne parviendra à museler jusqu’à la nuit des temps.La course au développement de la pensée unique et de la terreur ont inexorablement leur limite. Il suffirait d’une simple prise de conscience pour mettre fin à cet phénomène auto- destructeur. Les moins dupes connaissent déjà consciemment ou inconciemment les mascarades des réthoriques cosmétiques dont le seul objet est d’ entretenir et légitimer le rapport de force.
Jacob Cohen (1944- )
Ainsi notre critique des dictatures lointaines aveugle à l’évidence la part dictatoriale de nos prétendues démocraties occidentales qui se posent souvent en parangons de vertu.
Ce qui fait l’extrême singularité de cette dictature, c’est sa présence dans toutes les sphères de pouvoir stratégiques, qu’elles soient politiques, économiques, technologique, sociaux et médiatiques. Aucune autre dictature de l’Histoire, n’a jamais pu bénéficier de cet « Espionnage Sans Frontière ».
Selon Noam CHOMSKY, il y a assurément deux façons de parler du terrorisme, car le terrorisme n’est pas considéré comme tel lorsqu’il est pratiqué et sous une forme nettement plus meurtrière par ceux qui, de par leur pouvoir, sont parés de vertu.»
Que d’agents de cette dictature s’ignorent suiveurs, ignorants ou peureux instrumentalisés : hypocrisies coupables ! La prise de conscience, l’éveil, la remise en cause, la contestation et l’action n’interviennent que lorsque l’individu même est touché et en subit les conséquences. Jusqu’à ce point de souffrance, il est stupéfiant de constater que tant de gens – quelque-soit leur niveau d’éducation et de culture – adhèrent et suivront une dictature, d’où qu’ils viennent. Stanley Milgram et ses « expériences sur l’obéissance et la désobéissance à l’autorité » l’avait
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le colonialisme et le néocolonialisme occidentaux ont causé la mort de 50 à 55 millions de personnes, le plus souvent au nom de nobles idéaux comme la liberté et la démocratie. (L’Occident terroriste, Ed. Ecosociété, mai 2015) L’on assiste à une déstabilisation volontaire et falacieuse par l’Occident d’états stables comme l’Irak, la Lybie, la Syrie qui maintiennent une cohésion nationale ente différentes communautés tel que le dénonçait en 2002-2003 Chirac et de Villepin qui pronostiquaient le chaos inévitable qui en résulterait ;
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« L’Irak de Saddam Hussein n’était pas un foyer de terrorisme international et ne disposait d’aucune arme de destruction massive. L’intervention américaine allait rendre le monde plus dangereux. Le terrorisme se nourrit du chaos. Le fanatisme religieux s’exalte dans le rejet de l’impérialisme et du matérialisme » (Philippe Bas, « Avec Chirac » éd. Archipel, novembre 2012)
est issue d’un abime de mensonges et d’intoxications dicté d’ailleurs qui la rend coupable de crime collectif et de « non assistance à personne en danger ». Il est temps de réveiller les consciences.
2° La Cour pénale internationale « Daech est l’enfant monstrueux de l’inconstance et de l’arrogance de la politique occidentale » (Dominique de Villepin : interview du 12 janvier 2015) En armant des mouvements d’opposition afin d’engendrer une guerre civile interne qui entraine le massacre de milliers de citoyens, l’Occident justifie par la suite une intervention militaire armée. Pierre CONESA dans son ouvrage « La fabrication de l’ennemi ou comment tuer avec sa conscience pour soi » explique que, contrairement à ce qu’on peut lire dans les manuels, la démocratie n’est pas par elle même porteuse de paix sinon les colonisations française et anglaise n’auraient jamais eu lieu et les américains ne seraient pas en Irak. A l’inverse, toute dictatue n’est pas belliciste. (Pierre Conesa, Robert Laffont, 8 septembre 2011) Les mainstream, instrument de propagande ont déjà démontré leur limite grace aux médias alternatifs et aux lanceurs d’alerte (Bradley Manning-Julian Assange-Edward Snowden) Amélie Nothomb dit avec pertinence « Le monde irait à la catastrophe si les braves ne se mobilisaient pas» tandis que Napoléon exprimait que « le courage est la seule vertu qui échappe à l’hypocrisie. L’aveuglement de l’Occident ne prendra fin qu’à partir du moment où les conséquences des hypocrisies nous atteignent. Ainsi dans la crise des migrants, le questionnement commence enfin sur la genése de cet exode. Cette prétendue compassion de l’Europe que l’on peut qualifier plutôt de méprisante commisération
Cet instrument à vocation internationale serait plutôt le bras judiciaire des interventions de l’Occident contre les pays faibles. Les seuls crimes prétendus contre lesquels cette Cour a engagé des poursuites ont tous été le résultat de conflits internes qui se sont déroulés dans des pays africains. (Diana Johnstone, La Cour pénale internationale, outil de dissimulation des crime impérialistes, 21 juin 2011) Depuis plusieurs années, près de 60 % des dossiers déposés auprès du Procureur de la CPI concernent des crimes commis en Irak et en Afghanistan par les forces alliées. Les Etats-Unis n’ayant pas ratifié le traité de Rome et jouissant d’un droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU ne seront jamais inquiétés. Une situation qui affaiblit toute la diplomatie des droits de l’homme et tout particulièrement de la CPI qui donne l’impression de ne pouvoir s’attaquer qu’aux pays les moins puisants. (Jean-Pierre MARTHOZ, directeur de Human Rights watch, habitué des enceintes internationales) Le 11 novembre 2011, le Tribunal pour Crimes de Guerre de Kuala Lumpur, où Francis Boyle, éminent professeur de droit international à l’Université de l’Illinois, fut procureur en chef, a déclaré Bush et Blair coupables pour crimes contre la paix et contre l’humanité, et de génocide pour leurs rôles dans la guerre contre l’Irak. Le 11 mai 2012, le tribunal a aussi déclaré coupables l’ancien vice-président Dick Cheney et l’ancien secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld
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pour crimes de torture et traitements inhumains pratiqués par les troupes US dans ces pays. (« waterboarding » et un éventail de techniques d’interrogatoires poussés)
Nations Unies ou à l’Assemblée des Etats parties qu’il revenait de décider, en droit, si la Palestine constitue ou non un Etat aux fins d’adhésion au Statut de Rome »
« Nous continuerons de poursuivre Bush et Blair pour crimes contre la paix, crimes de guerre et de torture en général » a déclaré Boyle, à Press TV lors d’une interview.
Un tel raisonnement revenait à dire que l’on n’était un Etat que si les Nations Unies reconnaissaient cette qualité. Autrement dit, il n’y aurait pas eu d’Etat avant la naissance de l’ONU… C’est évidemment absurde. Mais, en ne se saisissant pas du cas palestinien alors qu’en reconnaissant la compétence de la Cour, la Palestine donnait au Procureur la possibilité de soumettre cette situation à la Cour, le Procureur donnait raison aux Etats d’Afrique qui reprochent à la Cour une politique des deux poids deux mesures. (Eric David, professeur émérite de droit international à l’ULB, « La Cour pénale internationale fait-elle preuve de partialité à l’encontre de l’Afrique » ? , 26 décembre 2013)
« Nous avons obtenu leur condamnation pour un crime de Nuremberg contre la paix, » a-t-il ajouté en référence à l’invasion de l’Irak dirigée par les Etats-Unis en 2003 et les principes du droit international contenus dans la Charte du Tribunal de Nuremberg. Selon ces principes, la planification, préparation, déclenchement ou exécution d’une guerre d’agression ou d’une guerre en violation des traités ou accords internationaux constituent des crimes « punissables » selon le droit international. Francis Boyle a aussi critiqué la CPI pour n’avoir pas poursuivi les criminels des Etats-Unis, du Royaume Uni et d’Israël. « Jusqu’à présent, ils (la CPI) ne font que poursuivre les voyous noirs d’Afrique tout en laissant courir les authentiques assassins en masse et criminels des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et d’Israël, » a-t-il dit.
Puisque la CPI ignore délibérément les vrais » crimes internationaux » tels les aggressions de l’OTAN, des USA et d’Israel et les multiples massacres de civils qui en résultent, elle pourait, selon les dires de certains, servir de couverture pour les crimes impérialistes et ne pas être à la hauteur de son appelation voire d’en trahir les idéaux. Hypocrisie magistrale de cette première juridiction internationale à valeur universelle…
Boyle a condamné le régime israélien pour « l’application d’un véritable génocide à l’encontre des Palestiniens de Gaza, » en ajoutant que de nouvelles auditions se tiendront en novembre en Malaisie sur la question palestinienne. Certaines décisions du Procureur de la CPI n’en restent pas moins politiquement teintées : ainsi, son refus de donner suite à la reconnaissance de la compétence de la Cour par la Palestine le 21 janvier 2009, au lendemain de la guerre de Gaza, et ce, pour des raisons qui révèlent une maîtrise du droit international pour le moins approximative ; le Procureur avait déclaré en 2012 « que c’était aux organes compétents de l’Organisation des
3° Perspectives Deux mille ans de dérives au nom du rapport de force n’est pas une fatalité. L’humanité mérite mieux.
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Un autre modèle novateur est possible : un progès plus équilibré qui touche l’humanité dans son ensemble. Il faut mettre l’homme au centre de tous les pouvoirs et ne pas se soumettre à la colonisation de tous les pouvoirs par le plus fort. Il faut sortir les esprits de leur torpeur et faire échec à la lucidité de Shakespeare : « Des fous conduisent des aveugles » L’Occident et c’est bien de lui dont il s’agit peut s’émanciper de cette logique suicidaire. Enfin notre salut individuel et collectif relève de notre capacité à tous de dire et d’entendre la vérité. Il s’agit du moyen le plus sûr de lutter contre toutes les tentations de fondation d’un régime dans lequel un lobby religieux, politique ou économique déciderait de l’état d’exception jusqu’à la suspension du droit dans son seul intérêt. Seule la liberté est capable de rendre compte de toutes les mémoires du monde. (Jean Bricmont, La république des censeurs) Jean Jaurès (1859-1914)
Ce qu’il faut sauvegarder avant tout, ce qui est le bien inestimable conquis par l’homme à travers tous les préjugés, toutes les souffrances et tous les combats est cette idée qu’il n’y a pas de « vérité sacrée » c’est à dire interdite à la pleine investigation de l’homme. C’est cette idée que ce qu’il y a de plus grand dans le monde, c’est la liberté souveraine de l’esprit, cette idée que l’humanité dans l’univers est une grande commission d’enquête dont aucune intervention gouvernementale, aucune intrigue céleste ou terrestre ne doit jamais restreindre ou fausser les opérations… (Jean Jaurès, La liberté souveraine de l’esprit, extrait de son discours à la Chambre des députés française en janvier 1895)
Martine Bourmanne
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Samenvatting Tartuffe („De Huichelaar“) van Molière met zijn verrassende moderniteit nodigt mij ertoe uit om uit te weiden over de verdraaiingen van de waarheid en de leugenachtige verzwijgingen die de mensheid naar een catastrofe voeren. Over dit meesterwerk verklaart Jean-Michel Delacomptée dat het gaat om een politiek debat over de vrijwillige onderworpenheid en pleit dat « De gedupeerden verantwoordelijk zijn voor hun goedgelovigheid » (14 september 2014, Causeur.fr) Het is de wet van de sterkste die de regering van de wereld verziekt en de grote vormen van hypocrisie veroorzaakt. Het juridisch en filosofisch debat over de grenzen van vrijheid van meningsuiting en de uiteenzetting over de concepten godslastering en verborgen racisme, het voornaamste onderwerp van het « intellectueel terrorisme » van onze westerse democratieën. Men heeft niet het recht te zeggen dat Israël gegrondvest is op de etnische zuivering van 1948 en dat het bewind ervan gebaseerd is op een feitelijke apartheid, op straffe van behandeling als antisemiet, negationist of complotdenker. Het is echter wel de Israëlische historicus en universitaire hoogleraar Ilan Pappé die deze etnische zuivering op historische wijze heeft beschreven in 396 pagina’s in 2006. Bestaat er een beter voorbeeld van dit klimaat van terreur, dan de smaad, de verbanning, het geweld – soms fysiek – dat de moedige intellectuelen teistert die hun carrière en hun leven in gevaar brengen om een afwijkende gedachte te durven uiten ten aanzien van de overheersende opvattingen. Ik ben « Charlie » dan ben ik « Latuff ». Charlie Hebdo beledigt de islam met gemak. Maar wanneer de Braziliaanse karikaturist Latuff een dictatuur hekelt, wordt hem het zwijgen opgelegd. Het Internationaal Strafhof zou veeleer de gerechtelijke arm zijn van de interventies van het Westen tegen de zwakke landen. Meesterlijke hypocrisie van deze eerste internationale rechtsmacht met universele waarde… Tweeduizend jaar tendensen in naam van de machtsverhouding is niet onvermijdelijk. De mensheid verdient beter. Een ander, vernieuwend model is mogelijk. Men moet de mens centraal stellen in het geheel der machten en zich niet onderwerpen aan de beheersing van alle machten door de sterkste. Men moet iedereen wakker schudden en de scherpzinnigheid van Shakespeare verhinderen: « Gekken leiden blinden » Het Westen, en het is wel degelijk daarover dat het gaat, kan zich losmaken van deze suïcidale logica.
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Les images d’abus sexuels d’enfants prolifèrent sur Internet. Enfouies au cœur de la toile, elles en sont d’autant plus difficiles à combattre. Mais ne vous méprenez pas : elles existent bel et bien et vous êtes susceptible d’y être confronté à tout moment. Child Focus a développé un filtre qui, lorsque vous surfez, détecte et supprime automatiquement les images d’abus sexuels d’enfants. De cette manière, plus personne ne subira ce type d’images et Internet sera plus sûr pour tous. En outre, votre intervention nous permettra d’examiner les pages filtrées et d’aider les victimes.
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Texte de Roger CHAIDRON
Tout en bleu, une idée... De là à en faire une histoire !?
Dans le numéro précédent (18), Roger Chaidron posait la question de savoir si la Beauté n’était pas le salut de l’Homme. Séduit par les sculptures de Michel Wohlfahrt, il ne pouvait pas rester indifférent au défi du bleu qui était lancé …
le journal des avocats
Ceux d’entre vous qui ont eu l’occasion, que dis-je, la chance de collaborer à la naissance de l’un ou l’autre des numéros de cette merveilleuse publication que vous tenez entre les mains, reconnaîtront comme vrai ce qui va suivre. C’était une après-midi comme bien d’autres, encombrée de papiers et d’appels téléphoniques. -- Allô ? -- Monsieur le Bâtonnier ? (vous savez, cette voix « qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre », cette voix que l’on reconnaît pour familière et peut-être distante, flatteuse de surcroît, enjouée et grave à la fois, une voix de mezzo – soprano, entre la Dugazon et la Galli – Marié, qui vous coule dans l’oreille un fluide vivace et chaud, capable de vous fouetter le sang même les jours de profonde dépression.) -- Oui… -- Myriam Robert à l’appareil. (Une tonalité décroissante que soutient un rire discret. Fallait-il qu’elle se nomme ?) Il y a longtemps que vous n’avez plus écrit pour notre revue. Alors je vous propose un numéro de décembre tout en bleu. Je voudrais du bleu sur la couverture, des pages bleues et un contenu correspondant bien sûr. Ce sera superbe. -- Oui, vous croyez, enfin… Et tout est dit. Il n’y a plus qu’à s’exécuter. Mais bleu … Quelle idée ! Nous sommes habitués à cette couverture noire qui, de numéro en numéro, dresse un mur de dos marqués de chiffres rouges interrompu par le numéro 10 tout de blanc vêtu et le numéro 15 qui fait la part belle à l’or. Le noir, le rouge et, dans une moindre mesure, le blanc sont des couleurs qui « marquent » les débuts de l’Humanité. Voyez les peintures pariétales du Paléolithique Supérieur, voire, plus tardivement encore, du Néolithique. Mais bleu ? Souvenez-vous du César de la Guerre des Gaules : Tous les Bretons se teignent avec du pastel, ce qui leur donne une couleur azurée et rend leur aspect horrible dans les combats (livre V, chapitre 14, 2). « Horrible », Madame Robert !
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Ce n’est pas à cela que vous songiez tout de même ? Jusqu’au Haut Moyen Age , c’est le blanc, le noir et le rouge qui prévalent. Le bleu est à peine la couleur du ciel qui, pour beaucoup d’auteurs et d’artistes, est plus souvent blanc, rouge ou doré. Alors, le bleu, dites-moi ? Pour faire comme la Vierge ? Il est vrai qu’entre le XIème et le XIVème siècle, le bleu sera une couleur mariale et s’affichera dans les vitraux, les émaux, les enluminures… jusqu’à Louis IX qui s’habillera de bleu de pied en cap. Les armoiries elles aussi sacrifieront à l’azur et Froissart le distillera dans sa littérature. Et même au temps de la Réforme, on finira, à côté du noir et du blanc, par faire du bleu la seule couleur honnête, digne d’un bon chrétien. Je ne suis pas convaincu que vous souhaitiez nous faire rendre hommage à la Vierge ou, au contraire, nous inscrire dans un éventuel mouvement calviniste. Mais alors, pourquoi ce bleu ? Parce que vous êtes adepte de Newton qui, en 1666, à l’occasion de ses expériences du prisme, décompose la lumière blanche en rayons colorés et découvre le spectre dont la position centrale est occupée par … le bleu (et le vert) ? Je vous vois plutôt en Eve tentatrice, une pomme à la main, comme Newton précisément mais pour une autre raison … C’est plus romantique en quelque sorte. Dans « Les souffrances du jeune Werther », celui-ci écrit à Wilhelm, le 6 septembre 1772 : « J’ai bien eu de la peine à me résoudre à quitter le simple frac bleu que je portais lorsque je dansai pour la première fois avec Charlotte ; mais à la fin il était devenu trop usé. Je m’en suis fait faire un autre tout pareil au premier, collet et parements, avec un gilet et des culottes jaunes assortis comme ceux que j’avais ce jour-là. » (Goethe, Romans, Bibliothèque de la Pléiade, Editions Gallimard, 1954, p. 76). Inutile de revenir ici sur la wertheromania qui s’empara, de manière parfois dramatique, de toute l’Europe mais, jusqu’en mars 1780, de nombreux jeunes gens imitèrent la tenue du héros amoureux et désespéré. Était-ce de ce désespoir que vous vouliez nous voir traiter ? Un siècle plus tard, en musique cette fois, il est vrai que l’on cherche encore à traduire les états d’âme mélancoliques, la nostalgie, le cafard sous cette appellation qui ne va pas sans rappeler notre sujet : le blues.
le journal des avocats
Pour en revenir toutefois à l’appareil vestimentaire, on constate une large diffusion de noir, gris, blanc et bleu avec une prédominance au fil du temps du bleu qui se substitue au noir (voyez les uniformes des militaires, des gendarmes, des pompiers, des facteurs …) mais un vêtement va marquer la mode d’hier (dès le milieu du XIXème siècle déjà) et d’aujourd’hui, le jean. Dites-moi que ce n’est pas une nouvelle histoire du petit colporteur juif de New-York, originaire de Bavière, Levy – Strauss, que vous réclamiez. Non, bien sûr, mais pourquoi alors le bleu ? Parce que, comme la plupart des occidentaux, c’est votre couleur préférée ? Parce qu’elle nous enserre de toutes parts ? J’évoquais le vêtement, mais voyez la couleur principale de nos modernes étendards : ONU, UNESCO, Conseil de l’Europe, Union Européenne, jusqu’au Great Seal of Principality of Hutt River… Et nos soldats de la paix ne sont-ils pas des Casques bleus ? Je ne peux pas répondre à la question. Mais je n’ai pas voulu échapper à votre demande. L’essentiel était que ceci soit dit. Avec des mots … bleus.
Roger Chaidron
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Zusammensassung
GANZ IN BLAU, VON DER IDEE HIN ZU EINER GANZEN GESCHICHTE !? Nach dem Anruf von Frau Robert, welche eine blaue Ausgabe ihres wundervollen Magazins plante, habe ich mir über diese Farbauswahl Gedanken gemacht. Blau ist nämlich keine Farbe, die man in den Höhlenmalereien des Ursprungs der Menschheit findet. Julius Caesar erklärt in seinem Krieg der Gallier, dass die Bretonen ihre Haare mittels Pastell färbten und ihr Anblick während der Kämpfe grauenhaft war. Ja dann, an was dachte sie ? An die Marienfarbe ? Oder hatte sie es etwa romantischeres angestrebt ? Es trifft zu dass Blau heutzutage die Lieblingsfarbe der meisten westlichen Menschen ist. Die Frage habe ich nicht beantworten können jedoch habe ich mich der Bitte von Frau Robert nicht entziehen wollen. Das Wesentlich wurde gesagt, mit… blauen Wörtern. Remerciements à Dominique Wagner et son mari, Yves Noël (Eupen) pour cette traduction.
L'ONU met LE MONDE EN BLEU pour célébrer son 70e anniversaire Pour contribuer à célébrer le 70e anniversaire de l’ONU, plus de 200 monuments et sites emblématiques, ont été illuminés en bleu à travers une soixantaine de pays le 24 octobre, Journée des Nations Unies. Cet évènement s’inscrit dans le cadre d’une nouvelle campagne mondiale captivante, qui aide à rassembler les citoyens du monde et à promouvoir le message de paix, de développement et de respect des droits de l’homme. C’est aussi l’esprit du journal des avocats, nous avons donc voulu vous y associer pour ce numéro bleu !
Texte de Philippe COENRAETS
Touquet! Vous ne manquez pas de
Philippe COENRAETS est avocat au barreau de Bruxelles, spécialisé dans les matières du droit de l’urbanisme et de l’environnement, ainsi que des marchés publics. Il est en outre chargé de cours à la Solvay Business School et à l’I.C.H.E.C., mais aussi amoureux de la Côte d’Opale…
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Quel est le point commun entre le ministre français de l’économie Emmanuel MACRON, l’animateur de télévision Sébastien CAUET, le présentateur Laurent DELAHOUSSE, le regretté Philippe NOIRET, le défunt premier ministre Paul VANDEN BOEYNANTS (lors de sa détention par la bande de Patrick HAEMERS) ou le couple Angélina JOLIE – Brad PITT ? Ils ne manquent pas … de Touquet puisqu’ils fréquentent ou ont fréquenté (parfois même contre leur gré !) cette jolie station balnéaire de la Côte d’Opale… A l’instar également de Serge GAINSBOURG lorsqu’il y fit ses débuts comme pianiste d’ambiance chez FLAVIO. Comment, d’ailleurs, ne pas tomber amoureux de cette petite cité qui, construite essentiellement à la belle époque et encore développée dans les années ’30, a su – sans doute mieux que d’autres – conserver tout son charme en résistant, autant que faire se peut, aux sirènes de la promotion immobilière. Ni Deauville, ni Knokke-le-Zoute, le Touquet « Paris Plage » a cette identité singulière qui la distingue de tout autre lieu de villégiature côtier et la rend à la fois si intrigante et séduisante. L’éclectisme architectural y trouve, ici, sa pleine expression, au travers de villas aux styles tellement différents – créations, souvent, du génial architecte Louis QUETELART - et pourtant harmonieux. On sera ainsi intrigué par l’anthropomorphisme de Tata Ice dont la façade prend les traits d’un visage géant. On sera également impressionné par ces demeures aux allures de château de princesse, la plus belle étant sans conteste le bien nommé « Castel », ou de chalet d’alpage, à l’instar du « Village suisse ».
COE
Tata Ice et sa façade « visage »
Le Castel et sa tourelle
Le village suisse ou la montagne à la mer
Le marché couvert
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La façade du « West », dans toute sa majesté… Architecture et art de vivre font également bon ménage et la première peut se montrer belle servante du second. Logé entre le front de mer et le boulevard Dalloz, l’impressionnant marché couvert – d’allure anglo-normande – accueille tous les samedis les étals des producteurs locaux qui, au gré des saisons, vous proposent rattes du Touquet ou de Merlimont, ou pigeons de Licques. Témoins des fastes du tournant du siècle, le Westminster – encore en activité – et l’Hermitage s’érigent tels des paquebots à quai, formidables témoins d’une époque de folie…Ces grands palaces ont connu des fortunes diverses : le Normandy rasé par les bombardements de la guerre 14-18, l’Hermitage reconverti en logements et le Westminster demeuré un établissement hôtelier de grande classe, notamment mis en scène dans le film de Michel BLANC « Embrassez qui vous voudrez » et ayant accueilli les plus grands de ce monde. Mais l’âme du Touquet n’est pas seulement à trouver dans son extraordinaire patrimoine architectural. Elle est aussi dans son partage entre mer et forêt – laquelle abrite un somptueux centre équestre - et dans l’accueil réservé par ses habitants et à la fois simple et chaleureux, rendu célèbre par le film « Bienvenu chez les Ch’tis ». Ceci permet sans doute de comprendre qu’à l’exil fiscal de certains de nos amis français répond un exil balnéaire de nombreux de nos compatriotes… Philippe Coenraets
COE
Samenvatting
De Franse badplaats van Le Touquet Paris Plage is en blijft altijd de “place to be” voor welbekende mensen zoals Brad Pitt en Angelina Jolie, TV vedetten als Laurent Delahousse of Sébastien Cauet, politici als Frans Minister Emmanuel Macron… De aantrekkelijkheid van dit stadje, gelegen op de “Côte d’Opale”, is niet nieuw. Sinds het begin van de 20de eeuw was Le Touquet al wel beroemd voor de feesten gegeven door de “high society” in prachtige hotels zoals de Westminster, de Hermitage of de Normandy… en in talrijke mooie villas die in zeer verschillende stijlen gebouwd zijn geweest. Le Touquet blijft nog altijd een bewijs van “l’art de vivre à la Française”… vriendelijke mensen en activiteiten langs het heel jaar, conform met haar slogan “Le Touquet, la station des quatre saisons”.
Dominique Rigo, le design sans appel.
ALIAS AT DOMINIQUE RIGO 210 RUE DE STALLE - 1180 BXL ALIAS / ARCO / ARKETIPO / ARPER / ARTEMIDE / B&B ITALIA / BACCARAT / CAPPELLINI / CARL HANSEN CASALIS / CASAMILANO / CASSINA / CLASSICON / CRUSO / DESALTO / EMECO / EXTREMIS FERMOB / FIAM / FLEXFORM / FLOS / FONTANA ARTE / FOSCARINI / FRITZ HANSEN / GALOTTI & RADICE HUGUES CHEVALIER / INGO MAURER / INTERLÜBKE / KARTELL / KNOLL / LAGO LAPALMA / LIGNE ROSET / LIMITED EDITION / LUCEPLAN / MAXALTO / MDF ITALIA / MOCA NEMO / OPINION CIATTI / PALLUCO PAOLA LENTI / PASTOE / POLIFORM / POLTRONA FRAU SAHCO HESSLEIN / SILENT GLISS / SIMON / TOULEMONDE BOCHART / VARENNA / VITRA
info + 32 [0]2 649 95 94 info@dominiquerigo.be www.dominiquerigo.be
Texte de Robert DE BAERDEMAEKER
JE SUIS BLEU D’ELLE Avocat depuis 1979 Fondateur de l’association KOAN LORENZ Ancien bâtonnier de l’Ordre français des avocats du barreau de Bruxelles Ancien Président d’AVOCATS.BE Membre de la délégation belge au CCBE Maître de conférences invité à l’UCL Chroniqueur au journal L’Echo
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Mais alors quand je vous dis que je suis bleu d’elle, je suis tout à fait bleu ! Mais conscient néanmoins qu’en la matière, on est toujours un bleu. Ce sont ceux -les bleus- que l’on a encaissés qui conduisent heureusement à davantage de modestie. L’expérience sans doute mais avec ses limites car, lorsqu’à nouveau, on est amoureux, ce sont les raisons du cœur qui l’emportent. Et pourtant, j’ai le sentiment que j’ai raison d’être bleu d’elle et ce, d’autant plus qu’il y a longtemps que je le suis. Elle, c’est THEMIS. C’est une vraie déesse et c’est sans doute pour cette raison que j’en suis bleu. On pourrait croire qu’elle vieillit mais en réalité, elle entame une cure de jouvence dont elle n’est pas encore consciente et qui ouvre le chemin vers de nouvelles aventures qu’elle nous invite à partager. * * * * Elle nous a flanqué une peur … bleue et les dangers auxquels elle est exposée, justifieraient l’intervention de casques bleus mais ceux-ci sont réquisitionnés par d’autres tâches tout autour de la planète bleue. Certains commencent à perdre leurs illusions et pensent même à remiser leur bleu de travail tant la tâche leur paraît ardue. Comment rattraper le retard judiciaire et s’équiper de moyens notamment informatiques modernes dignes du XXIème siècle, comment garantir l’accès à la justice à vraiment tout le monde et comment aussi combler le cadre des magistrats et des greffiers qui a de plus en plus tendance à être passé au bleu ? Assurément, la situation n’est pas rose et les clignotants sont au rouge mais THEMIS demeure au firmament tant les aspirations humaines à son égard sont grandes et les besoins également. N’est-ce pas tout à fait paradoxal ? La réponse fait assurément peur mais elle contient peut-être une partie de la solution tant la force du paradoxe est bien réelle et de nature, qui sait, à retourner la situation. * * * *
DEB
On est, dit-on, bleu de froid et bleu de colère. Le froid, c’est celui de l’hiver auquel tous ces réfugiés qui nous arrivent sont confrontés et la colère, elle, bruisse dans les cours et tribunaux, les associations de magistrats et les barreaux. Qui dit colère, dit forcément énergie et, tout comme celle de la houille bleue, les nôtres, c’est-à-dire nos énergies individuelles, ne demandent qu’à être canalisées. C’est une dimension du paradoxe qui peut agir comme un véritable bras de levier. Toute proportion gardée, nous sommes tous des réfugiés de la justice. Nous en sommes rejetés alors que nous aspirons à nous épanouir en son sein et, à l’instar, de ceux qui quittent leur pays en proie à d’insupportables dictatures et qui déploient toute leur énergie pour survivre, les réfugiés de la justice doivent puiser dans les réserves d’énergie qui sont les leurs pour retrouver les bras de THEMIS. Ne sera-t-elle pas plus aimante en découvrant tous les efforts qu’individuellement nous pouvons faire pour la séduire ? Car enfin ! D’elle, nous sommes tous les prétendants et l’amour, qui donne des ailes, pourrait s’avérer particulièrement performant. Qui dit conquête dit forcément luttes, victoires et parfois aussi défaites. Telle est la règle dans tous les domaines. Ceci étant, l’efficacité de la persévérance n’est plus à démontrer. La lutte, puisque nous luttons chaque jour au côté du président d’AVOCATS. BE, elle peut être menée aussi contre nous-mêmes après avoir identifié nos faiblesses et fragilités, et démontré aussi les mécanismes destructeurs du découragement, des idées préconçues et des déceptions liées à tant d’attentes légitimes. Le cavalier qui chute doit immédiatement remonter en selle pour montrer au cheval qu’il en demeure le maître et davantage encore pour se prouver à lui-même qu’il en est capable. Le Chevalier bleu issu du Livre de tournois de l’atelier de Lucas CRANACH nous indique la direction, emportant avec lui douceurs et joies festives. * * * * Quel amoureux n’est-il pas prêt à faire des sacrifices pour séduire le cœur convoité ? Ces sacrifices, il les accomplit presque de gaité de cœur car ses objectifs sont sans commune mesure avec ce à quoi il renonce, à l’instar des hommes bleus abandonnant leur campement pour assouvir leur quête éternelle de nouveaux horizons. Le mieux est très souvent l’ennemi du bien. Or, force est de constater que le juriste et l’avocat révèlent des capacités hors du commun pour revendiquer que la meilleure décision possible soit rendue en conservant évidemment la maîtrise absolue des moyens à mettre en œuvre. Et si une telle conduite ne s’avérait pas mener tout droit à une situation sans issue ? Les charmes de THEMIS se révèleront davantage à ceux qui sauront ne pas tergiverser et j’ajoute : que les volutes d’une Gitane bleue historique emportent à jamais remises intempestives, conclusions mal ficelées, retards aux audiences et aussi actions déraisonnables !
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Ces remèdes-là, nous en sommes tous individuellement capables sans qu’il faille attendre que chacun en fasse de même. Les avancées réalisées justifieront le festin préparé par un cordon bleu auquel THEMIS nous convie : truites au bleu suivies de bleu d’Auvergne. * * * *
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Izmir, Turkey - Justice sculpture photo from inciralti izmir. Arda Savasciogullar
Goddess of Justice, at the Justice Tribunal building face. It"s located at Porto Alegre downtown, Brazil
Suis-je fleur bleue ? Peut-être, mais pourquoi pas ? L’Université Catholique de Louvain n’a-t-elle pas mis la nouvelle année académique sous le signe de l’utopie ? L’économiste et philosophe Philippe VAN PARIJS répondant à la question de savoir ce que serait un monde sans utopie déclara qu’ « il serait laissé au seul désespoir alors que le support de l’espérance est plus important que le bonheur. C’est l’espérance qui est le moteur d’une société. ». L’auteur du film Human, Yann ARTHUS-BERTRAND déclarait il y a quelques semaines dans un grand quotidien belge : « Il faut aimer le siècle dans lequel on vit. C’est compliqué de vivre dans un monde qu’on n’aime pas ». Un dernier mot, la couleur préférée des Européens depuis le début du XXème siècle est le bleu. Assurément, celui du ciel mais aussi celui de la mer.
Robert De Baerdemaeker
Samenvatting
Lady Justice - Frankfurt, Germany
Helemaal weg van Themis Het artikel Je suis bleu d’elle is een ware ode aan de godin van orde en recht, Themis. Ondanks de vele blauwtjes die ze de auteur heeft laten lopen, blijft ze hem fascineren. Liefde voor iemand, liefde voor iets‌het is en blijft een interne tweestrijd op zoek naar een gulden middenweg waar hoop doet leven. Strijdend als een ridder onder de blauwe hemel en vastberaden de zaken niet blauwblauw te laten, koestert de auteur het vertrouwen dat er altijd een oplossing bestaat die het best mogelijke compromis inhoudt. Er zich van bewust dat de weg hobbelig is en dat het compromis niet zomaar op een blauwe maandag zal gevonden worden, blijft de auteur trots op Themis en is van opgeven geen sprake. Lees snel het artikel en ontdek de onvoorwaardelijke liefde van deze toegewijde ridder voor Themis.
Text von Yves DERWAHL
Irische Götter. Eine Liebeserklärung an
U2
Yves est avocat au Barreau d’Eupen et Maître assistant Droit à la Haute école libre Mosane (HELMo). Marié depuis 2008 à Aline, père de Hanna et Moritz, qui constituent désormais sa seule raison d’être. Fier d’être membre du Kiwanis « Eupen grenzenlos » dont il assumera la présidence l’an prochain. Plus fier encore d’être supporteur du club de foot 1. FC Köln, amateur d’un bon DVD accompagné de fromage et vin rouge, à la recherche de temps libre pour apprendre à jouer convenablement au Golf, triste d’avoir loupé la dernière tournée de son groupe de musique préféré.
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Über Geschmack lässt sich bekanntlich streiten. Was für die Mode gilt, gilt ebenso für den Film, die Kunst oder eben die Musik. Der Eindruck des Betrachters oder Hörers ist stets subjektiv, jedoch kann man die Ästhetik eines Werks oft an der Quantität der Zustimmung oder der Qualität seiner Rezensionen deuten. Als der Schauspieler und Produzent Brad Pitt bei der Oscar-Verleihung 2015 die irische Musikgruppe U2 als „the biggest rockband in the World" vorstellte, gab es keinen Widerspruch. Sicher, den Beatles und den Rolling Stones ist dieses Attribut auch oft verliehen worden, doch haben Letztere ihre beste Zeit hinter sich und Erstere nach dem tragischen Tod von John Lennon ihre Instrumente - mehr oder weniger- an den Nagel gehängt. U2 fasziniert. U2 ist was für Genießer. U2 ist der gemeinsame Nenner der Musikliebhaber, denen der Mainstream-Pop zu oberflächlich und die Klassik-Opern zu hochgegriffen erscheinen.
Oft kopiert (Coldplay), nie erreicht (Oasis): das Gesamtwerk von Bono, The Edge, Adam Clayton und Larry Mullen Jr. ist große Kunst und lässt selbst Radiomuffel die Lautstärke aufdrehen um beim Finale von „With or without you“ das „Ohohoho" mitzujaulen. Wie ein guter Wein scheinen die irischen Rocker mit den Jahren besser zu werden. Galt ihr Album „The Joshua Tree“ als unübertreffliches Meisterwerk, wurde es von „Achtung Baby“ noch übertroffen, bevor sich die Vier aus Dublin mit ihrer bisher letzten Platte „Songs of Innocence“ endgültig ihr eigenes Denkmal setzten. Der breiten Öffentlichkeit sind die Künstler hauptsächlich durch zwei Lieder bekannt: „Sunday Bloody Sunday“, eigentlich auch hochpolitisch, durfte zu vorgerückter Stunde auf keinem Dorffest fehlen; und „One“ wurde als Videoclip auf dem Höhepunkt des Musiksenders MTV gleich in dreifacher Ausfertigung in Dauerschleife präsentiert.
DER
Dabei sind es oft die versteckten, nicht als Single ausgekoppelten Albumperlen, die Fans am meisten lieben: „Gone“, „Ultra Violet“ oder „Kite“ sind von einer Schönheit, die sich ins Gedächtnis prägt und ebenso gut zu einem romantischen CandleLight-Dinner wie zu einer bewegenden Beerdigung passen. Doch was macht die Band so einzigartig? Sind es die unnachahmlichen Gitarrenriffs von The Edge oder Bono‘s Art, die Songs wie ein sich ins Mark drückendes Gebet vorzutragen? Wahrscheinlich ist es die Mischung von allem, gepaart mit den Zeilen, die man nicht so schnell vergisst und die teilweise literarisch anmuten: „You can’t return to where you’ve never left“ singt der Barde in Anlehnung an die Cedarwoord Road in Dublin, in der er seine Kindheit verbrachte. Romantische Liebe, soziale Gerechtigkeit und Spiritualität sind die Ausrufezeichen, die U2 und ihr genialer Produzent Brian Eno setzen wollen. Mit „Beautiful Day“ wollten sie depressiven Menschen zeigen, dass „Schmerz ein Lebenszeichen“ ist. „Pride“ war Martin Luhter King gewidmet, „Walk On“ der politischen Gefangenen Aung San Suu Kyi. Die Hymne „Where the streets have no name“ besang die grenzenlose Freiheit. Unvergessen, wie Bono am Ende des Songs in der Halbzeitshow des Super Bowls 2002, dem ersten nach den Attentaten
auf die USA vom 11. September 2001, die Innenseite seiner Jacke öffnet und dort Stars and Stripes zum Vorschein kommen. Skandale wie zertrümmerte Hotelsuiten, Drogenoder Alkoholexzesse sucht man vergebens: fast spießig erscheinen die Ausnahmetalente neben ihren Chartnachbarn und geben so gut wie nichts über ihr Privatleben preis. Wenn man der Band überhaupt etwas vorwerfen kann, dann ist es ihr Hang zur Megalomanie - als plötzlich jeder Apple-Abonnent das neue Album ohne Zutun in seinem iTunes-Ordner vorfand - oder Bono‘s ständiger Drang die Welt verbessern zu wollen. Der Friede auf Erden wurde so oft besungen wie Desmond Tutu und Co. bei Konzerten auf Leinwand projiziert wurden. Allerdings haben U2 mit den Botschaften ihrer Songs und Live-Shows vielleicht mehr für die Völkerverständigung bewirkt als so manche UNO- oder EU-Friedensinitiative. Schaut man sich den einen oder anderen Friedensnobelpreisträger der vergangenen Jahre an, ist man geneigt dem Komitee in Oslo zu raten, in dubio doch mal pro Bono zu entscheiden…
Yves Derwahl
Résumé
U2 fascine. U2 est affaire de gourmands. U2 est le commun dénominateur pour ceux qui rejettent la musique pop, la jugeant trop superficielle et qui trouvent la musique classique trop lourde à savourer.
Texte de Roland FORESTINI
Le Temps comme la plus commune des fictions ou le réel a-t-il eu lieu ?
Avocat au Barreau de Bruxelles. Conseiller suppléant à la Cour d’appel de Liège. Mais surtout et peut-être avant tout philosophe amateur…
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1.- Comme j’ai déjà eu l’occasion de le souligner dans le cadre de l’une des contributions au Journal des Avocats (la contribution était intitulée « L’éternité n’a pas d’avenir ») la question du temps est une notion ordinaire pour chacun d’entre nous qui peut cependant se transformer en une question d’une rare profondeur philosophique. L’éternité n’a pas d’avenir avais-je intitulé cette contribution. J’ai depuis lors pris le temps d’à nouveau parcourir différents ouvrages consacrés à cette thématique. Le travail philosophique ne s’arrêtant jamais, j’ai poursuivi – et je poursuis toujours - mes réflexions sur ce thème passionnant. 2.- Très vite, si l’on approfondit la notion et que l’on dépasse le clivage classique « passé-futur-présent », l’on peut s’interroger sur l’ontologie même du temps. Dans « Le Rêve d’Alembert » Denis Diderot disait déjà à d’Alembert : « Me permettrezvous d’anticiper de quelques milliers d’années sur le temps ? » Et d’Alembert de lui répondre « Pourquoi non ? Le temps n’est rien pour la nature. » Le temps est-il ? Est-il une « chose en soi » ? Est-ce simplement un concept inventé par les hommes pour les hommes ? A-t-il une ontologie propre qui lui permettrait d’être défini ? Le temps existe-t’il vraiment ? Ce n’est assurément pas parce que l’homme croit pouvoir le mesurer, le compter, le supporter qu’il est une réalité (les lecteurs voudront bien lire/relire ma première contribution à cet égard). Et si le temps n’est pas un « étant », comme le dirait Heidegger, alors sa fille en ligne directe, la réalité, existe-t-elle vraiment ? Loin de moi l’idée de refaire ici le procès de la filiation qui secoue notre famille royale et qui fait les gorges chaudes d’éditorialistes en mal de « papier ». Non, mon propos sera plus simple. Il partira de la prémisse suivante : si nous admettons que le temps n’est qu’un concept inventé par l’homme, pour l’homme, la réalité qui nous permet
de le relativiser en prétendant nous permettre de constater le présent a t’elle vraiment lieu ? La réalité qu’il nous paraît si simple à définir, par référence au présent que nous vivons, a-t-elle une existence véritable ? 3.- Le titre de cette contribution est à lui seul évocateur de la problématique qui y sera exposée. Le titre de cette contribution est, d’ailleurs, à y bien réfléchir quelque peu provocateur : Le temps n’est-il pas aujourd’hui ce qui rythme la vie de chacun dans la société dans laquelle il vit ? Le temps et la réalité ne sont-ils pas des notions usuelles, fréquentées par l’homme pour se positionner dans le monde dans lequel il vit ? Si rien d’humain ne m’est étranger n’est-ce pas précisément parce que je partage avec tous les êtres humains la connaissance du fait que mon temps est compté et qu’un jour je vais mourir au temps ? Vivons dans le présent sans se remémorer du passé parfois douloureux et sans trop se soucier de l’avenir incertain. Telles sont, dans notre monde « moderne » les perpétuelles inquiétudes de l’Homme. Mais ce faisant ne se trompe-t-il pas de temps, ne se leurre-t-il pas sur la réalité qu’il croit vivre et qui n’est pas, assurément, une notion univoque. Remarquons quand même dès maintenant que seul l’homme mesure le temps, ce qui provoque en lui d’ailleurs la sempiternelle angoisse de manquer de temps. Alors il essaye de gagner du temps, il court, s’agite, dans l’espoir vain d’avoir assez de temps alors qu’il s’agit d’une notion totalement fictive qu’il a luimême créée pour s’auto-flageller en s’infligeant un stress chaque jour grandissant et en percevant de moins en moins sa prétendue réalité. C’est quand même, avouons-le, un comportement étonnant ? Individuellement, socialement, scientifiquement, économiquement, le temps fait sens de toutes parts
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et il peut donc paraître quelque peu provocateur de le réduire à une fiction et d’affirmer que la réalité qui en est la manifestation ontologique (le temps crée des réalités et non une réalité) n’a pas eu lieu. En fait pour tenter de faire simple, l’on pourrait affirmer parce que cela nous conviendrait bien que le temps est une fiction qui a « réussi » au sens où elle emporte l’adhésion du plus grand nombre tout en demeurant néanmoins une fiction. Reconnaissons quand même, à ce stade de ma contribution, qu’admettre, avec moi, le principe de la fictivité du temps en attendant la démonstration de cette thèse dans l’exposé qui va suivre, peut déjà nous permettre de prendre une certaine distance par rapport à nos angoisses relatives au temps qui passe et qui nous rapproche de la mort. Certains hommes d’ailleurs considèrent qu’il y a une éternité après la mort. Ils la placent où ils le souhaitent dans un quelconque « paradis » mais ils se rassurent en croyant qu’ils sont éternels. Tiens, vous avez dit « éternel » ? 4.- Vivons-nous, en ce monde, dans un temps réel ? Vivons-nous dans la réalité ? La réalité n’at-elle pas de nombreux angles de perception chez l’Homme. Ne créons-nous pas sciemment un temps artificiel, que d’aucun, se réfugiant dans des paradis artificiels, rattache à un dogme qui fait d’eux des êtres éternels ? Mais remontons « le temps » et, sans verser dans le passé qui n’est plus et le futur qui n’est pas encore, interrogeons sur la spécificité de « notre » temps. 5.- Est-il un succédané du présent ? La réponse pourrait être positive et cette contribution serait terminée. Est-il « autre chose » ? Est-il « une chose » que l’homme peut appréhender ? Il me paraît qu’une constatation s’impose à tous : le réel est fils du temps et la réalité en est sa fille. Il en sont les successeur en ligne directe. C’est effectivement, le temps qui crée le présent et le présent qui crée la réalité dans laquelle chacun de nous croit vivre. Un mot d’explication quand même sur cette affirmation qui peut paraître péremptoire et donc contestable.
6.- Il n’est aujourd’hui scientifiquement plus contestable que le temps est pure invention humaine. Il a fallu les travaux de scientifiques de renommée mondiale pour le démontrer. Songeons aux travaux, tous aussi impressionnants qu’ils étaient contradictoires, ou complémentaires, dans le meilleur des cas, sur le concept scientifique du temps, la variable temps - comme ils disent - lié à la mathématisation du mouvement. Considérons d’abord les premiers « scientifiques », ceux qui à l’instar des inventeurs des appareils de mesure du temps ont inventé les gnomons, les cadrans solaires, les clepsydres, les sabliers puis, à partir du XIV siècle le développement considérable de l’art horloger. Un savant cependant franchit un pas décisif dans l’objectivation du temps c’est Galilée. Il accomplit une véritable révolution en faisant du temps un élément susceptible d’un traitement mathématique. Il y a un « avant Galilée » et « un après Galilée ». Dans cet « après », le temps devient une variable mathématique dans l’étude du mouvement. Et cela c’est une véritable révolution qui me permet aujourd’hui de tenter de démontrer que le temps n’est qu’une fiction. Peu après 1687, le temps mathématique de Galilée est absolutisé par Newton. Newton écrit « Le temps absolu, vrai et mathématique, sans relation à rien d’extérieur, coule uniformément et s’appelle durée. Le temps relatif, apparent et vulgaire, est cette mesure sensible et externe d’une partie d’une durée quelconque (égale ou inégale) prise du mouvement: telles sont les mesures d’heures, de jours et de mois,… dont on se sert ordinairement à la place du temps vrai ». Le symbole « temps » ne renvoie plus dès Newton à la chose qu’il signifie, c’est-à-dire à la durée, ni à sa fonction d’être un processus pris comme étalon d’autres processus (heures, jours, mois, années,…) mais il vaut pour lui-même. En absolutisant le temps, Newton en fait des « sensoria Dei » qui sont les formes a priori de la sensibilité de Dieu. Les objectifs de Galilée et de Newton étaient parfaitement louables. Mus par
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le désir de savoir, le désir d’exactitude ils avaient l’intention et le ferme objectif de sortir d’un monde d’approximation pour entrer dans l’univers de la précision. L’on sait évidemment que d’aucuns, vrais penseurs du temps, comme Heidegger, Bergson ou Husserl par exemple, ont tenté de montrer que cette absolutisation du temps mathématique de Galilée créée par Newton servait en réalité à assurer une domination sur l’homme à des fins politiques ou économiques. Je ne pense pas que ce furent là les objectifs de nos deux savants primordiaux. 7.- Les savants, qui à cet égard, n’ont d’égaux que certains bretteurs n’ont eu de cesse par la suite que de tenter de démontrer l’inexactitude des résultats des recherches de leur prédécesseur. C’est une manière, peu élégante sans doute mais efficace, de se faire un nom. Ainsi à l’aube du XXème siècle, un événement étrange se produit en physique : la double émergence étudiant l’infiniment grand et l’infiniment petit de la théorie de la relativité et de la mécanique quantique. « Dieu ne joue pas aux dés » disait Einstein. Bohr lui répliqua qu’un coup de dés n’abolira jamais le hasard… Si l’Univers reçoit une explication unifiée et harmonieuse par Einstein, la mécanique quantique révèle le caractère aléatoire du comportement des particules élémentaires dans la structure de la matière. Einstein a mis en évidence que la thèse du temps absolu et de la simultanéité (c’est-à-dire la réalité) absolue est une pure illusion qui trouve son origine dans le fait que, dans notre vie quotidienne, nous négligeons le temps de la propagation de la lumière, ce qui rend illusoire toute réalité immanente. Même à l’échelle lente de la compréhension humaine, ce phénomène est facile à illustrer. C’est le cas, par exemple, lorsque je regarde les étoiles briller alors qu’elles sont mortes depuis des milliers d’années : ce qui est vu (simultanément) n’existe plus (simultanément). Quand je regarde un ciel étoilé, je vois du passé qui semble encore exister alors que les étoiles ont pour la plupart cessé de briller depuis longtemps. Je vois
donc un fausse réalité au regard du temps absolu qui n’est plus celui de mon présent. Considérons donc, ici, que l’absence de simultanéité entre ce que l’on voit ou vit et ce qui est vraiment est un acquit, ce qui sera nécessaire à la compréhension des réflexions qui vont suivre. 8.- Le fonctionnement de notre mémoire dans l’instauration du temps nous oriente immanquablement vers une autre question : ce que nous croyons faire spontanément n’est-il pas toujours notre vécu ? La spontanéité est ainsi mise à mal par le fonctionnement de la mémoire, ce qui rend aléatoire notre perception de la réalité. Ce que nous croyons vivre au présent sont-ce vraiment des événements en corrélation avec la simultanéité ? Nos ressentis respectifs sont-ils identiques par rapport à un événement que l’on dit être dans le présent ? Cette question revient alors à nous en poser une autre : ce que l’on vit dans le présent est-il réel si l’on entend la réalité comme un fait déterminé identique pour tous ? Pouvons-nous encore parler de réalité à défaut de simultanéité, lorsqu’elle est ainsi mise à mal par deux éléments : notre mémoire et notre ressenti ? En simplifiant à l’extrême, parce que la théorie des quantas vient sans doute affiner la question, le temps est pure invention de l’homme et remonte à la première mesure qui en a été faite jusqu’à présent, le fameux big-bang. Le temps est donc « devenu » un « concept » ! L’homme a inventé le méridien de Greenwich et sa mesure universelle du temps acceptée par tous les hommes. Mais ce ne sont que des conventions privées qui, à ce titre, ne correspondent à aucune réalité. Songeons ainsi, par exemple, que le passage à l’an 2000 a duré 24 heures ! D’où la question qui se pose et elle est d’importance, de sa filiation avec la réalité. Ce n’est en effet que parce qu’il y a une réalité créée par l’homme lui-même, réalité que chacun vit d’ailleurs comme il l’entend dans le monde, que cette réalité s’inscrit dans le temps. 9.- Mais sommes-nous sûrs de ce que nous pensons à ce moment. Vivons-nous la réalité du temps lorsque j’écris cette contribution et lorsque vous, chers lecteurs, vous la lisez ? Plus généralement, d’ailleurs, vivons-nous dans la même réalité. Certes, on vit, on mange, on boit, les enfants grandissent,
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nous vieillissons… mais ce ne sont là que les « effets » du temps. Vous conviendrez que limiter la notion de temps à cette seule constatation serait bien pauvre et manquerait de distance par rapport au temps objectif dont l’existence est indéniable. 10.- Pouvons-nous nous interroger sur l’existence de la réalité elle-même ? Certes, nous vivons dans UNE réalité et une constatation simple mais efficace dans le cadre de ma contribution est évidemment celle de voir que cette réalité est différente pour chacun d’entre nous. Les uns rient, les autres pleurent, les uns mangent, les autres meurent de faim. Certains de mes lecteurs seront peut-être intéressés par cette contribution; d’autres, sans doute, occupe le temps qui les séparent de leur dîner en feuilletant cette contribution, d’autres, enfin, l’ignorent complètement. Certains pays sont en guerre d’autres vivent en paix, etc…. on peut multiplier les exemples à l’envi. Cette constatation contraint l’homme libre à se poser la question du sens du réel ou de celui de la réalité ce qui revient d’ailleurs au même. La « réalité » qui est une subtile conjugaison du passé, du présent et de l’avenir présumé, est-elle à nouveau un concept ou quelque chose qui s’assimile à une fiction, œuvre du temps destinée à rassurer (ou à inquiéter) l’homme ? Peut-elle être définie ? Fille du temps, ma thèse est évidemment de vous indiquer que selon moi cette réalité que l’on vit n’existe peut-être pas. Ou mieux qu’elle n’est pas un concept « étant » comme le dirait Heidegger. Ma réalité est différente de celle de l’autre. La réalité n’est pas univoque et elle ne se vit pas de la même manière pour tout le monde. A-t-elle donc eu lieu ? Pouvons-nous librement affirmer que ce qui a été l’a été, que ce qui est est et que ce qui sera sera ? Pouvons-nous imposer notre réalité à tout homme, prétendant qu’elle est une et unique ? Pouvons-nous asservir l’homme par cette affirmation ? 11.- Mais le réel, en tant que concept, n’aura jamais lieu puisqu’il aura une acception différente selon chacun. Vous avouerez que l’on ne peut considérer comme réel ce que chacun perçoit différemment.
12.- Certes, il y aura beaucoup d’objections à cette thèse. Ces objections seront de source historique (mais qui écrit l’histoire ?), scientifique (mais qui relate le fruit de ses expériences scientifiques ?), philosophiques (mais qui écrit ces thèses philosophiques ?). Ces objections seront toutes enrichissantes mais auront la même finalité : nous ramener au temps défini et à sa fille la réalité. Ma thèse elle-même est-elle le fruit d’une réalité ? S’inscrit-elle dans le temps ? Je pense que si l’on admet les prémisses de cette thèse, l’homme se sentirait plus libre de vivre son présent, de supporter le poids de son passé et de créer son futur. Il serait libre dans le temps. Le plus lourd des fardeaux de l’Homme, homo economicus, n’est-il pas précisément le temps dans lequel nous vivons et qui s’impose à nous parce que nous le voulons bien ou parce que nous y sommes contraints par la société - toute entière issue de la mesure du temps dans laquelle nous vivons ? 13.- Et si l’espace d’un instant, nous considérions que tout ce que nous vivons ne correspond à aucune réalité et n’appartient à aucun temps sinon le nôtre ? Ne serions-nous pas plus libres de vivre NOTRE temps ? Cervantès dans son célèbre Don Quichotte présente une allégorie de plus de 1000 pages démontrant précisément - et c’était osé pour SON temps - que le réel vécu par son héros ne correspond pas au réel vécu par les autres hommes. La où il livre bataille aux moulins à vent, il croit y voir une armée de soldats puissants et bien armés ; là où il croit voir l’amour dans sa Dulcinée, il ne songe en réalité qu’à l’idéal féminin. Il n’est pas ni dans la réalité, ni dans le temps. Mais il est libre ! Ce qui est d’ailleurs interpellant, le philosophe Michel Onfray l’a démontré, c’est que cette liberté de vivre dans un réel qui n’a pas lieu, est acceptée par d’aucun. Notre Don Quichotte ne rencontre même pas de désillusions là où il est vraiment sorti du temps et de sa réalité.
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14.- Don Quichotte n’est pas un négationniste. Il vit dans un monde qui est le sien bercé par SON temps….et il est libre. Certes il rencontre des « soucis » mais ce sont des soucis de SON temps. Il est tout entier dans son intériorité. Il la vit à chaque instant. Il est en lui. Il a abandonné tous les fardeaux que le monde lui imposait. Il VIT ! Il EST ! Bien sûr, ce n’est qu’une allégorie et l’on pourrait la railler mais il reste qu’elle met en évidence le fait que le temps et sa fille la réalité n’existent pas ou, mieux, peuvent ne pas exister sans enlever à celui qui vit dans ce monde une once de liberté. Souvenez-vous de ce qu’en disait le Grand Jacques Brel dans l’Homme de la Mancha et sa chanson très célèbre intitulée : La Quête. 15.- La vie est une réalité inscrite dans le temps. Les hommes l’y ont inscrite un peu comme l’on range un livre dans une bibliothèque. Mais n’est-elle pas autre chose ? Le fait, suggéré par cette contribution de vivre dans un «réel » autre que celui du voisin, du lecteur n’est-il pas précisément ce qui libère l’homme de tous ses fardeaux liés au temps. Chaque homme vit SA vie et son réel et personne ne lui impose de la vivre autrement. Chaque homme façonne son réel. Chaque homme façonne son temps. Il est alors véritablement libre. C’est interpellant là où d’aucun imposent des dogmes, des croyances, des vérités révélées, des Dieux pour les asservir encore plus et leur permettre de tenter d’imaginer qu’ils sont hors du temps. L’homme devrait d’ailleurs éviter de vivre dans le temps lorsqu’il le peut. Cela lui permettrait de ne pas être « touché » par l’événement (fils du temps également) de son présent et de prendre ainsi le recul nécessaire à son appréhension en considérant que la réalité n’a peut-être pas lieu et en vivant cet événement avec toute la liberté que l’on attend de lui. 16.- Le réel n’a pas lieu d’être. Il n’est pas. Il n’a jamais été. Certains m’objecteront que les références au temps sont partout présentes dans
nos vies. C’est exact. Mais vérifiez la « réalité » de la journée que vous avez vécue avant de vous pencher sur cette contribution…. Est-ce la même que celle vécue par l’auteur de cette contribution, est-ce la même que celle de tous les hommes ? Et si la liberté de vivre sa réalité - quitte à l’inventer comme Don Quichotte - était précisément destinée, entre autre, à nous libérer du temps et de son fils, le réel, pour nous faire entrer dans un monde où nous ne serions que nous-mêmes, seuls, sans doute mais dans NOTRE réalité ? Et si c’était cela l’un des secrets d’une vie sereine et heureuse ? 17.- Certes, vous pourrez considérer que je suis un simple naïf qui ignore tout des réalités quotidiennes mais n’oubliez pas que vous avez accepté ma prémisse : le réel n’a pas eu lieu ! En saine logique aristotélicienne vous devriez donc admettre ce point de vue sauf à considérer, ce qui est votre liberté que ce texte n’a pas d’existence réelle. Je l’accepterais bien sûr, mais je poursuivrais mon chemin dans ce que, à l’instar de Sancho Panza vous considéreriez comme n’étant pas votre réalité. 18.- Un mot encore peut-être encore sur la référence fondamentale faite à la mort (pour mesurer le temps) par toutes les religions et à la finitude du temps objectif/terrestre de l’Homme qui la caractérise. La mort, temps suspendu, symbole suprême de l’inexistence de la réalité ou au contraire symbole éternel d’une réalité temporelle passagère, celle de notre présence sur cette Terre, celle de notre présence dans ce temps créé pour qu’il s’achève ? Ainsi donc c’est là que le temps prendra fin. Ainsi donc ce serait peut-être là que la réalité aurait lieu.
Roland Forestini
FOR
Samenvatting
Sinds de overwegingen verschenen onder de titel « L’éternité n’a pas d’avenir » in één van de voorgaande nummers van het Journal des avocats, heeft Roland Forestini zijn beschouwingen over het begrip « tijd » voortgezet. De hiernavolgende beschouwingen zijn er een ontwikkeling van, doch vormen zeker niet het sluitstuk. Tijd is een geslaagde fictie vermits hij geldt voor de gemeenschap. Maar de tijd en zijn dochter, de werkelijkheid, maken de mensen tot slaaf en slagen erin door een bezwering aanleunend bij deze van Catilina, om de mens van zijn vrijheid te beroven. De kernvraag van de beschouwingen die volgen is dan in hoeverre men zich vragen kan stellen omtrent het bestaan van de werkelijkheid, dochter van de tijd. Is de werkelijkheid zinvol ? Kan men dit begrip vatten ? Gaat het niet louter om een fictie vanwege het bestaan, in hetzelfde heden, van zoveel verschillende werkelijkheden ? Het fictieve – of het reële – karakter van de werkelijkheid aantonen door het toepassen van zijn eigen gevolgen kan leiden tot de bevrijding van de mens. Dit is op zijn minst de doelstelling van de hiernavolgende beschouwingen die per definitie onvolledig zijn.
L'ONU met LE MONDE EN BLEU
Tekst van Patrick GEELHAND de MERXEM
BLAUW BLEU Patrick Geelhand de Merxem est né à Poperinge (Poperingse Keikop) le vendredi 13 février 1959 et descendant de Pieter Paul RUBENS. Lorsqu’il ne travaille pas, il chasse, et paradoxalement, l’inverse est vrai également. Chasseur, bibliophile, joueur d’échecs, conférencier, président fondateur du conseil cynégétique IN FLANDERS FIELDS (1993) et président du Lions club de Heuvelland (2013), mais également, avocat depuis 1986, bâtonnier du barreau d’Ypres (2004-2006), traducteur juré, Juge de Paix suppléant (canton de Wervik). Avocat spécialisé en droit de la chasse, associé du cabinet Ver Elst & Geelhand de Merxem (Ieper), généraliste avec une préférence pour le droit civil. Enseignant le droit et le droit de la chasse. Orateur et conférencier sur les thèmes de la chasse, la noblesse et l’héraldique. Devise : « Animo et Fortitudine ».
le journal des avocats
Le bleu comme thème du Journal des Avocats. Sujet aussi vaste que vague. Challenge presque aussi ardu que celui d’exposer sa passion oralement en trois minutes à peine, comme il est de tradition aux merveilleuses « petites rencontres ». Bleu disions nous, comme la toge des magistrats de la Cour d’Arbitrage, devenue Cour Constitutionnelle. Ces magistrats à l’apogée de leur carrière ne sont pourtant pas des bleus. Le bleu roi est un nom de couleur utilisé principalement dans l’habillement et la mode. Il désigne un bleu soutenu qui était la couleur principale de l’uniforme des régiments des gardes françaises crée en 1563 pour assurer la garde du Roi. Dans l’arc-en-ciel nous retrouvons le bleu entre le vert et l’indigo, mais c’est le bleu que l’on y distingue le moins facilement. En effet, notre arcen-ciel compte sept couleurs, mais la plus difficile à retrouver est la couleur bleue, à tel point que beaucoup d’entre nous ne parviennent à voir que six couleurs au lieu de sept. Bleu discret comme le bleuet. Ce charmant bleuet, ignoré de nos jeunes citadins, et même de certains campagnards, tant il se fait rare dans nos campagnes agricoles subissant l’agriculture moderne. Considérée comme adventice par les fermiers, mais réjouissant celui qui se consacre à la billebaude.
Le baron André ALEN President du Groupe linguistique néerlandais de la Cour Constitutionnelle
Paul Martens, Président émérite de la Cour Constitutionnelle.
GEE
Paradoxalement le bleu est la couleur que l’on rencontre en même temps le plus et le moins. Le plus d’abord. Notre chère vieille terre n’est pas pour rien appelée la planète bleue. Het leukste blauw in België hebben we ongetwijfeld te danken aan de wereldbekende smurfen (les Schtroumpfs) van PEYO (Pierre Culliford). Echt hilarisch, laat me niet smurfen.
Vu de l’espace, tout ou presque sur terre semble bleu. Les reflets bleus des océans, qui dominent notre planète en superficie, en sont la cause.
Bekende kunstenaars zoals Van Gogh (periode in de Provence), Picasso (periode 1901 – 1904) en Mondriaan kenden een blauwe periode.
En mer, regardant les flots et le ciel, on pourrait croire que tout est bleu, en d’innombrables nuances variant sans cesse.
Der Blaue Reiter was een kleine groep gelijkgestemde kunstenaars in Duitsland, die kortstondig van ongeveer 1911 tot 1914 bestond, wordt tot het expressionisme gerekend.
Le moins en suite. Dans la nature « terrestre », c'est-à-dire la terre ferme, loin des flots, le bleu se fait rare. Le vert domine largement, mais le bleu ne se retrouve qu’en sixième position. D’ailleurs, dans notre langage, le mot bleu est apparu bien après les dénominations des couleurs bien plus omniprésentes comme le vert évidemment, mais également le jaune et le rouge.
Blauw is ook de kleur van de hoop, wellicht het aller belangrijkste in ’s mensenleven. Het turkoois is een interessante, maar ook intrigerende kleur. Naast blauw wordt het als blauw ervaren, maar naast groen wordt het als groen ervaren. Kameleon dus.
A la chasse, au niveau camouflage, c’est le bleu qui est à proscrire. C’est la couleur dont se méfie le grand gibier, le considérant probablement comme « contre nature ». Les femmes par contre ne se méfient pas du tout du bleu, surtout lorsqu’il se conjugue en saphir ou lapis-lazuli.
Het gekende Delfts blauw is een type faience met blauwe versieringen, dat ontstond aan het einde van de 16° eeuw. Alhoewel het heden ten dage hoog en duur geprezen wordt werd het toen beschouwd als goedkoop alternatief voor het blauw-witte chinese porselein.
le journal des avocats
In sommige uitdrukkingen en gezegden komt onze kleur verrassend uit de hoek. Een blauwtje oplopen is afgewezen worden in de liefde, wat nog geen reden is om de hoop (zie hoger) te verliezen. In sommige uitdrukkingen en gezegden komt onze kleur verrassend uit de hoek. Een blauwtje oplopen is afgewezen worden in de liefde, wat nog geen reden is om de hoop (zie hoger) te verliezen. Het maar blauw-blauw laten staat voor er verder maar niet over spreken, wat in het vorige geval misschien een goede oplossing is. En een blauwe plek is geen mooi oord maar wel een kleine bloedophoping ten gevolge van een kneuzing. Slapen onder de blauwe hemel = buiten slapen. Dit brengt ons tot het azuurblauw. Blauw in heraldiek is azuur. Zo zegt men in heraldiek niet geel en blauw, maar goud en azuur. Dit zijn de familiekleuren van de Shah van Perzië, an de families de ROTSHILD, de Koning van Zweden (drie gouden kronen op een veld van azuur) en ondergetekende. Blauw bloed. Blauw bloed hebben betekent ‘van adel zijn’. De precieze herkomst van deze uitdrukking kan terug te voeren zijn op de middeleeuwse Spaanse aristocratie Tijdens de Moorse overheersing (800 – 1500) werden er veel gemengde huwelijken gesloten, waardoor er veel kinderen met een donkerdere huid geboren werden. De weinige (aristocratische) families die hun blanke huid konden ‘bewaren’ waren erg trots op het ‘blauwe bloed’ (sangre azul) dat bij hen zichtbaar was, in de aderen bij de polsen.
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Le salon bleu, actuellement salon aux pilastres, fut la salle à manger des dignitaires de la Cour de Belgique. Lors des grandes réceptions cette pièce, d’une teinte bleue très pâle, accueillait les représentants de plusieurs grandes et anciennes familles de la noblesse. Il est orné de plusieurs portraits de Rois et de Princes. Il y avait un ordre strict de préséance pour les Princes et Ducs du salon bleu, avec le Prince d’Arenberg et tête de liste. Cette tradition a été supprimée au début du règne du Roi Baudouin.
Photo provenant des archives du Palais Royal
EPILOOG. Blauw werkt kalmerend en verzachtend. Het is de kleur van sprookjes en opent de geest voor intuïtie. Het is ook de kleur van de hemel, verblijfplaats van goden en godinnen. In de klassieke oudheid was blauw de kleur van de oppergod. In latere tijden werd het de kleur van de adel. Maar blauw is dus de kleur van de hoop en de oneindigheid van de wijdse hemel en onmetelijke oceanen. Laat mij hopen dat u oneindig genoot van deze lichtzinnige bedenkingen rond het huidig themanummer van ‘Le journal des avocats’.
Patrick GEELHAND de MERXEM
Tissu mural du Salon Bleu à l'origine
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Text von Andreas KEUTGEN
Die Zwerge aus den blauen Bergen
Andreas KEUTGEN est né en 1972 à Eupen, où il vit avec Bianca et leurs enfants Enya (10 ans) et Luis (7 ans). Il est avocat depuis 2000 et a ouvert son propre cabinet en 2007. Depuis 2012, il travaille aux côtés de Maître Stéphanie BAGUETTE et Maître Nathalie FONSNY, deux francophones qui se sont laissées séduire par l’aventure au pays fabuleux des nains bleus.
le journal des avocats
Als ich mich vor einigen Wochen über die Zusammenlegung der Gerichtsbezirke mit einem Brüsseler Kollegen unterhielt, meinte dieser, die Deutschsprachigen hätten wirklich keinen Grund sich zu beklagen, lebten sie doch in einem wohlbehüteten Mikrokosmos. Ich wies meinen Gesprächspartner höflich darauf hin, dass der Begriff „Mikrokosmos“ für den stolzen Bewohner des deutschsprachigen Kleingliedstaats der ich bin, einen etwas bitteren Beigeschmack hat, insofern er die Welt des Winzigkleinen bezeichnet; ein Universum, auf das die im Bereich der menschlichen Dimensionen geltenden Gesetze nicht ohne Weiteres übertragbar sind. Es mag nachvollziehbar sein, dass die Geschehnisse in Eupen oder St.Vith, verglichen mit Brüsseler Dimensionen, wie das Treiben von Insekten auf einer Wiese erscheinen. Zumindest scheint man aber aus dem fernen Brüssel erkennen zu können, dass in der Deutschsprachigen Gemeinschaft ein emsiges Schaffen, wie in einem Bienenstock, stattfindet, und dies unter den gleichen Voraussetzungen wie anderenorts in Belgien auch! Oder bedeutet der Begriff „Mikrokosmos“ etwa, dass die deutschsprachigen Belgier Zwerge sind, die irgendwo zwischen Kelmis und Burg Reuland leben, so ähnlich wie die durch den Brüsseler Zeichner Peyo erdachten Schlümpfe oder wie Tolkiens Zwerge aus den blauen Bergen? Dieser Vergleich gefällt mir persönlich gut, vor allem weil Zwerge bekannt sind für ihre Geduld, ihren Fleiß und ihre Beharrlichkeit, welche Eigenschaften sind, die durchaus auch auf die deutschsprachigen Belgier zutreffen. Tatsächlich hätten die Deutschsprachigen ohne diese Merkmale niemals ihren Platz im belgischen Föderalstaat gefunden. Nach dem 2. Weltkrieg und ihrem endgültigen Verbleib in Belgien hat die deutsche Sprache langsam aber beständig ihr Selbstbewusstsein entwickelt, obwohl sich die deutschsprachigen Belgier in den Anfängen effektiv als Zwerge vorkommen konnten, deren Existenz vollkommen ignoriert wurde. Vor 30 Jahren konnte zum Beispiel eine Baugenehmigung für eine sich innerhalb des
KEU
deutschen Sprachgebietes befindenden Immobilie schneller erteilt werden, wenn der diesbezügliche Antrag in Französisch eingereicht wurde, da keinerlei offizielle Übersetzungen der amtlichen Dokumente in deutscher Sprache bestanden. Besonders künstlerisch begabten Übersetzern ist es zu verdanken, dass damals auch das sogenannte Gesetz über den Zungengebrauch in der Justiz angewandt wurde, wenn beispielsweise vor dem erstinstanzlichen Gericht in Verviers eine Angelegenheit in Französisch eingeleitet wurde, um später in Deutsch verhandelt zu werden. Es ist durch Zeitzeugen überliefert, dass sich das tatsächliche Plädoyer in deutscher Sprache auf die übliche Begrüßung des Gerichts „Sehr geehrte Damen und Herren des Gerichts“, sowie den Abschlusssatz „Ich bedanke mich“ beschränkten, während der Hauptteil, aus Respekt vor den eher rudimentären Deutschkenntnissen der Magistrate, weiterhin in Französisch gehalten wurde. Ende der Siebziger und während den achtziger Jahren gelang es den deutschsprachigen Zwergen dann endgültig, ihre Stellung im dreisprachigen Belgien einzunehmen. Ich bin in dieser Zeit aufgewachsen und erinnere mich noch gut daran, dass meine Eltern mir und meinen Geschwistern immer wieder erklärt haben, wie wichtig es für uns Deutschsprachige ist, die französische Sprache zu erlernen. Wenn ich mit meinem Großvater nur 5 km von Eupen nach Baelen oder nach Welkenraedt fuhr, fing er manchmal im Auto an, zum Spaß Französisch mit mir zu reden, weil wir uns auf französischsprachigem Gebiet befanden. Als später bei der AS EUPEN, wo ich in den Jugendmannschaften Fußball spielte, mehr und mehr frankophone Spieler hinzu kamen, entdeckte ich selbst die Möglichkeiten, sich in einer anderen Sprache, dem Französischen, auszudrücken. In der Sekundarschule kam somit das Erlernen von Englisch und Niederländisch, fast schon selbstverständlich, hinzu. Während des Studiums lernte ich mit Namur und Louvain-la-Neuve zwei völlig unterschiedliche aber nicht minder interessante Städte kennen. Durch das tagtägliche Zusammenleben mit französischsprachigen Studenten lernte ich sogar ein paar Worte Wallonisch. Wenngleich die Deutschsprachige Gemeinschaft einem Brüsseler wie ein Zwergenstaat vorkommen kann, da sie flächenmässig und zahlenmäßig, was ihre Bewohner anbetrifft, hinter den anderen Gliedstaaten liegt, so darf nicht aus den Augen verloren werden, dass die deutsche Sprache in Belgien eine großartige Expansion erfahren hat und noch heute erfährt. Dies ist nicht zuletzt darauf zurückzuführen, dass die deutschsprachigen Belgier aus der Not eine Tugend gemacht haben, indem sie die erzwungene Mehrsprachigkeit als Vorteil für sich nutzen.
Die Deutschsprachigen können stolz sein auf ihre kleine Gemeinschaft! Als Resultat der bewegten Geschichte der belgischen Ostkantone, zeigt sich die DG heute weltoffen, mehrsprachig und wirtschaftstüchtig. Außerdem ist die Gegend auch touristisch längst zum Publikumsmagnet geworden. Und dennoch muss man leider feststellen, dass die deutsche Sprache in Belgien noch immer nicht ebenbürtig mit der französischen und der niederländischen Sprache ist. Deutsch bleibt an vielen Stellen im öffentlichen Leben Belgiens allenfalls eine Randerscheinung. Im nationalen Flughafen von Zaventem sucht man genauso vergeblich eine deutschsprachige Beschilderung, wie auf dem Brüsseler Ring oder an der Fähre von Oostende nach Dover. Trotz der Bemühungen des Übersetzungsdienstes in Malmedy werden zahlreiche föderale Gesetzestexte erst Jahre nach ihrem Inkrafttreten ins Deutsche übersetzt. Auch die Infrastruktur des deutschsprachigen Gerichtsbezirks lässt noch Wünsche offen. Während ich diese Zeilen hier schreibe, höre ich den Herrn Präsidenten des Gerichts Erster Instanz Eupen in einem Radiointervieuw bezüglich der ewigen Saga des neuen Gerichtsgebäudes sagen: „Ich bin immer noch guter Hoffnung, dass irgendwann in nicht allzu ferner Zeit ein glückliches Ende dieser Geschichte eintreten wird, die im Jahre 1990 begonnen hat.“. Genau so zuversichtlich, wie der Herr Gerichtspräsident, schaue ich in die Zukunft, welche global, multilingual und multikulturell ist. Die deutsche Sprache als belgische Landessprache stellt sowohl wirtschaftlich als auch kulturell eine Zukunftschance für Belgien dar. Öffnet Euren Geist und folgt dem Beispiel der Zwerge aus den blauen Bergen!
Andréas Keutgen
Résumé Les nains issus des montagnes bleues Récemment, un confrère bruxellois me faisait la remarque, que les germanophones n’avaient aucune raison de se plaindre, étant donné qu’ils vivaient dans un microcosme bien protégé. Ce concept de « microcosme » fait penser aux tribulations d’insectes dans un champ ou au fait que les belges germanophones seraient des nains qui vivent entre La Calamine et Burg Reuland, semblables aux schtroumpfs imaginés par le dessinateur bruxellois Peyo ou aux nains de Tolkien descendant des montagnes bleues. Cette comparaison me plait étant donné que les nains sont connus pour leur patience, leur opiniâtreté, leur zèle ; qualités dont les belges germanophones peuvent se prévaloir, et sans lesquelles les germanophones n’auraient jamais trouvé leur place dans le système fédéral belge. La langue allemande s’est développée lentement mais avec un certain aplomb, et ce n’est à la fin des années 70 et pendant les années 80, que les nains germanophones ont de manière définitive pris leur place en la Belgique trilingue. Il faut se rappeler, qu’avant la langue allemande ne connaissait qu’une pseudo-existence, fut-ce devant les administrations publiques ou devant les Cours et Tribunaux, où le plaidoyer en langue allemande se résumait à l’introduction et à quelques mots de conclusion, tandis que le corps du plaidoyer, par respect pour les connaissances de langue allemande plus que rudimentaire des magistrats, se tenait en langue française. Je me rappelle particulièrement bien que mes parents nous ont toujours expliqué, à moi et à mes frères et sœurs, l’importance pour les germanophones d’apprendre le français. Quand mon grand-père me conduisait à Baelen ou à Welkenraedt, il utilisait à mi-chemin et avec beaucoup de drôlerie la langue française, étant donné que nous nous trouvions dorénavant sur le territoire francophone. Si la Communauté germanophone peut aux yeux de certains être considérée comme un état de nains, de part sa superficie et son nombre d’habitants, il ne faut pas oublier que la langue allemande a connu et connait toujours aujourd’hui une grande expansion en Belgique. Cela s’explique en partie par le fait, que les belges germanophones ont, en raison de leur situation, dû apprendre plusieurs langues et que leur multilinguisme constitue un avantage évident. Les germanophones peuvent être fiers de leur petite communauté. C’est avec confiance que je regarde le futur qui est global, multilingue et multiculturel. La langue allemande comme langue nationale présente, tant d’un point de vue économique que d’un point de vue culturel, une chance pour les demains de la Belgique. Ouvrez vos esprits et suivez l’exemple des nains venant des montagnes bleues !
Tekst van Hugo LAMON
De Franse « penseurs vedettes » en het woensdagavondmoment
Hugo Lamon is advocaat in Hasselt. Hij was ook meer dan tien jaar bestuurder van de Orde van Vlaamse Balies en gedurende vier jaar lid van de hoge raad voor de justitie. Nu overschouwt hij de juridische wereld vanuit “het verre Limburg” en schrijft columns in o.m De Juristenkrant en Today’s Lawyer. Hij publiceerde in de vakliteratuur en schreef ook enkele boeken. Zijn volgend boek “De illusie van de juridische waarheid” verschijnt in 2016.
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Luc Ferry - Photo publiée le 2011-01-28 par x-Kah-mi
Soms benijd ik de hevige voetbalfans, die op maandagochtend vol emotie vertellen over de gemiste doelpunten en de trainer die niets van voetbal kent. Ik voel geen passie bij voetbal en het wordt voor mij al snel gezeur. Gelukkig hebben mijn ochtendkranten nu op maandag een aparte katern vol sport, waardoor die meest belangrijke bijzaak snel kan worden afgevoerd. Maar vergis u niet, mijn maandagochtendmoment situeerde zich tot voor kort op donderdagmiddag. Dat was jarenlang mijn vast moment waarop ik Le Figaro las (die iedere dag trots op de voorpagina Beaumarchais citeert: “sans la liberté de blamer, il n’est point d’éloge flatteur”). Sinds ik echter al mijn dagelijkse kranten lees op mijn Iphone, en mijzelf wijsmaak dat ik daarmee iets doe aan mijn desastreuze ecologische voetafdruk, is mijn moment van klein genot verplaatst naar woensdagavond 22 uur. Vanaf dan kan ik via mijn schermpje al de krant van donderdag oproepen en lees ik gretig de wekelijkse column van Luc Ferry. Hij behoort tot het kransje Franse filosofen die zich in het maatschappelijk debat mengen en daarmee tot “les intellectuels” wordt gerekend die naar aloude (vooral Franse) traditie licht ontvlambaar zijn en steeds “la grande colère” voeden. Ferry is overigens niet de enige in dat genre. Wie een beetje de Franse media volgt, heeft ook – naast talrijke anderen - al kennis kunnen maken met Alain Finkielkraut (“Finkie” voor de Parijse Bobo’s), Bernard Henri Levy of Michel Onfray. Ze zijn alwetende wijsneuzen die de actualiteit becommentariëren, rijkelijk gelardeerd met
filosofische verwijzingen. Ze hebben ook wat vedettenallures die hen een onnavolgbaar aura geven. Zo heeft Bernard Henry Levy dermate een cultstatus bereikt dat in de Parijse kringen smalend wordt gedaan over zij die bij het horen van “BHL” niet onmiddellijk de link leggen naar de zelfverklaarde grote filosoof. Hij heeft een column (“Le bloc-notes”) in het weekblad Le Point, waarin hij zij hoogstpersoonlijke visie over de wereldpolitiek geeft. Hij schrijft ook regelmatig filosofische traktaten, die je best wel leest als je goed uitgerust bent. Het is niet bepaald wat men noemt vulgariserende lectuur. Enkele jaren geleden was er commotie bij de publicatie van zijn boek “De la guerre en philosophie”(2010) en vooral dan rond de passage op pagina 122, die in vrij vertaling zo ongeveer als volgt gaat: “En dan is er nog Kant, die vermeende wijze uit Köningsberg. De filosoof bij uitstek zonder leven en zonder lichaam. JeanBaptiste Botul heeft na de tweede wereldoorlog in een reeks lezingen op een congres van Neokantianen in Paraguay aangetoond dat het abstract denken van Kant maar schijn is”. Levy heeft het dus duidelijk niet voor Kant, maar zo zijn er wel meer. Maar waarom was er dan in Frankrijk dan zoveel heisa rond dat citaat? Het punt is dat in werkelijkheid die Jean-Baptiste Botul nooit heeft bestaan. Het is een uitvinding van Frédéric Pagès, een journalist bij het satirische weekblad Le Canard Enchainé. Had BHL de internetencyclopedie Wikidpedia geraadpleegd – dat is natuurlijk ver onder zijn niveau – dan had hij meteen gezien dat het om een verzinsel ging. Botul zou volgens Wikipedia afkomstig zijn
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Michel Onfray Photo CHARLY TRIBALLEAU AFP
Bernard-Henri Lévy PHOTOPQR/L'EST REPUBLICAIN/Alexandre MARCHI /NCY
uit de Franse Aude. De filosoof zou geen enkel geschreven oeuvre hebben nagelaten, omdat hij als grondlegger van het “botulisme” voorstander was van de mondelinge traditie. Botulisme is natuurlijk geen wetenschapstak, maar gewoon een term voor bacteriële voedselvergiftiging. Om de verwarring nog groter te maken werd door de uitgever “Mille et une nuits” (waar alweer dezelfde journalist van het satirisch weekblad achter schuilgaat) gemeld dat er een nieuw boek was uitgegeven onder de titel “La vie sexuelle d’Emmanuel Kant” met een zogezegde neerslag van een filosofenconferentie in Paraguay. Van Kant is geweten dat hij zich iedere dag om 5 uur ’s ochtends liet wekken, waarna hij daarna steeds dezelfde ochtendwandeling maakte, gevolgd door het schrijven aan zijn filosofisch oeuvre. Hij had, behalve met zijn knecht, met niemand contact en hij ging iedere dag stipt om 10 uur slapen. Over dat seksleven zal er dus weinig te vertellen vallen, net zomin als over een filosofiecongres in Paraguay. Hoe grof kan iets zijn om toch nog waarachtig te klinken? Bernard-Henry Levy werd door het weekblad L’Obs ontmaskerd en de gevierde auteur moest toegeven dat hij het slachtoffer was van een “canular”, hier eerder te vertalen als een “satirische valstrik”. Dat verhinderde BHL niet om zijn vedettenstatus te behouden en zo mogelijk nog meer invloed uit te oefenen als in het oog springende Franse
intellectueel. Wie sappige details over zijn privéleven als afwezige vader met een (snobisme oblige) ingewikkeld liefdesleven wil vernemen, moet de autobiografische romans van zijn dochter Justine lezen. Over Michel Onfray valt ook wel wat te vertellen. Hij schreef het zeer lezenswaardig en baanbrekend filosofisch werk “Traité de d’athéologie”, waarmee hij zijn filosofische sporen heeft verdiend. Hij hield het niet bij schijven, maar mengde zich ook graag in het brede debat. Recent omschreef Rik Van Cauwelaert hem treffend in de Tijd: “Onfray heeft in zijn carrière werkelijk alle juiste verkeerde keuzes gemaakt om tot de Franse intellectuele topclubs te worden toegelaten”. Hij steunde bij de Franse presidentsverkiezingen van 2002 een Trotskistische kandidaat en in 2007 ijverde hij voor een “echte linkse” tegenkandidaat tegen de PS-kandidate Ségolène Royale. Uiteindelijk zou hij dan de zijde kiezen van de andersglobalist José Bové. Hij werd plots voorwerp van mediaspot toen hij in een recent televisiedebat te kennen gaf dat men blijkbaar in Frankrijk niet meer mag nadenken over de asielkwestie. Onfray had het over een ideologische terreur die geactiveerd wordt door de maffia die zich links noemt. Hij werd meteen als de wegbereider van het Front National gecatalogeerd. De Franse
le journal des avocats
Alain Finkelkraut JDD/SIPA
intellectuelen hadden weer een lont gevonden om er het vuur van hun interne controverse mee op te poken. In L’Obs blijft Onfray er rustig bij en stelt : « mon but dans la vie, c’est d’avoir une espèce de droiture morale, d’être un Romain de la République ». Ook Onfray zal de mediahetze overleven.
Monde omschreef het mooi als volgt :« Aujourd’hui, l’ennemie des ‘intellectuels médiatiques’, s’appele la ‘bien-pensance’ ». Roger Pol Droit, die andere filosoof (en journalist), omschrijft ze als « des spectateurs engagés » en wijst op hun rol: « Ils ont la charge de vivre sur un double registre, entre bibliothèque et rue, regard éloigné et dépêches du jour ».
Alain Finkelkraut is de Joods-Franse filosoof die ook wel graag zijn neus aan het raam van de media steekt. Toen hij als eeuwige cultuurpessimist in 2014 verkozen werd tot lid van de zeer prestigieuze Académie Française had Le Monde het over “un immortel contesté” (de leden van de Academie worden “onsterfelijk” genoemd omdat ze eens verkozen lid blijven tot aan hun overlijden). Sommige leden hadden bezwaren geuit « jugeant le philosophe trop réactionnaire, parlant d'une personnalité ‘clivante’ ». Net op het moment dat ik dit stukje schrijf prijkt hij op de voorpagina van L’Express naar aanleiding van zijn nieuwste boek « La seule exactitude », waarin hij fulmineert tegen andere Franse mediafilosofen. « Bref, la France se désintègre. Elle était un modèle, elle devient un repoussoir ».
Maar ik dwaal af. Ik wilde u vertellen waarom ik sinds ik met mijn Iphone de kranten lees nu op woensdagavond gelukkig ben. Het is dan immers mijn “me time” bij het verpozen bij de wekelijkse beschouwing van Luc Ferry. Hij voldoet aan alle kenmerken van de Franse media-intellectueel. Hij was voorheen professor filosofie aan de universiteiten van Paris I en Paris VII en verrichte interessant denkwerk rond het seculier humanisme, waarbij hij het begrip ‘L’homme Dieu’ invoerde. Van 2002 tot 2004 was hij minister van onderwijs (toen Chirac president was), maar dat was geen onverdeeld succes. Sindsdien is hij voltijds causeur, filosoof en mediavedette. Het toeval wil dat ik ooit een week in hetzelfde hotel in La Baule logeerde, waar hij iedere avond voor een volle zaal voor filosofische opwinding zorgde. Over dierenrechten of over hoe de wereld veranderde sinds het aantal verstandshuwelijken sterk is teruggelopen (wat hem tot de “philosophie de l’amour” brengt). Interessant
Die Franse filosofen die in de media worden opgevoerd hebben wel wat met elkaar gemeen. Le
LAM
Roger-Pol Droit Photo ABC.es
is zijn grote werk “L’homme Dieu ou le sens de la vie”, waarin hij “un humanisme transcendental” ontwikkelt. Ook een humanistische visie draagt voor hem metafysische waarden uit. Ik vind als individu immers de waarheid niet uit, noch de gerechtigheid en evenmin de schoonheid of de liefde. Ik vind de schoonheid van Mozart niet uit, noch dat van een landschap. En ook al weken ze in mij subjectieve gevoelens los, ik tracht ze nederig te ontdekken en mezelf te overtuigen dat ze niet louter door mijn subjectiviteit tot stand zijn gebracht.
te voegen dat “la première tâche des intellectuels n’est ni de pleurnicher ni de lancer contre l’époque des anathèmes apocalyptiques annonçant la déréliction des temps moderne, l’effondrement de l’humanité dans l’affairisme américanisé, l’horreur libérale ou la victoire d’Homo festivus sur ‘la vie avec la pensée”. Voor Ferry bestaat de taak van de intellectueel erin om te trachten zo goed mogelijk de wereld te begrijpen “car il est le terrain de jeu de l’existence humaine”. In dat opzicht helpt hij mij iedere woensdagavond even op weg.
Iedere week brengt Luc Ferry verslag uit over zijn leven. Een pas verschenen goed boek krijgt lof (zeker wanneer het door een van zijn vrienden is geschreven) of wordt gekraakt. Hij laat zijn lezers ook meegenieten over zijn mooi geformuleerde boosheid. Hij kan kwaad worden over bepaalde hedendaagse kunst (“les derniers délirs de l’art moderne”) of over de desastreuze toestand van het onderwijs wanneer er geen Latijn meer op het programma staat. Maar hij kan zich bijvoorbeeld ook uitputten over het nut van beleefdheid, waarin hij onder verwijzing naar Rousseau stelt dat “tout bien pesé, la politessse présente quelques avantages sur la barbarie”. Iedere week is er wel een zinnetje dat kan worden onderstreept.
Natuurlijk zou ik via andere wegen hetzelfde kunnen bereiken en zijn er in Vlaanderen ook intellectuelen die zich in het maatschappelijk debat mengen (alhoewel filosofen hier toch wel vaak aan pleinvrees lijden), maar dan zou ik glamour van de “penseurs vedettes” moeten missen. Inhoud mag ook een leuke vorm hebben. Soms is onze Vlaamse nuchterheid wel degelijk, maar toch ook zo ontzettend saai.
Leuk is ook wanneer hij het heeft over de andere mediafilosofen, die hij omschrijft als aanhangers van het “deploro ergo sum”, om daar meteen aan toe
Hugo Lamon
Résumé Les “penseurs vedetttes” français et le petit plaisir du mercredi soir. Le jeudi matin était pour moi depuis longtemps réservé à mon petit plaisir hebdomadaire, mais depuis que le lis mes journaux sur mon Iphone ce moment se situe maintenant chaque mercredi soir vers 22 heures, le moment où le quotidien français “Le Figaro” peut être consulté en ligne. C’est avec le plus grand plaisir que je m’empresse de lire la chronique de Luc Ferry. Ce philosophe français appartient à ce club d’intellectuels autoproclamés qui adorent “la grande colère”. Ferry n’est pas le seul. Ceux qui suivent la presse française, connaissent certainement Alain Finkielkraut (“Finkie” pour les bobos parisiens), Bernard Henry Levy ou Michel Onfray. Bernard Henry Levy a, en tant que philosophe, l’honneur de se pouvoir contenter de ses initiales BHL afin d’être identifiable. Dans son Bloc-Notes dans ‘Le Point’ il lance chaque semaine un petit commentaire sur l’actualité internationale. Il s’est également livré à des traités philosophiques sophisitiqués. Lors de la parution de son livre “De la guerre en philosophie” (2010) il est apparu que les citations érudites étaient parfois fausses, mais cela n’eut pas la moindre influence sur sa popularité croissante. De plus, en tant qu’homme publique, il mène aussi une vie privée variée et pour en savoir plus il suffit de lire les romans autobiographiques de sa fille Justine. Michel Onfray est un autre cas d’espèce. Son “Traité d’athéologie” est monumental, mais il ne se limite pas à écrire des livres philosophiques. Il adore être présent dans les débats d’actualités. En tant que philosophe de gauche, il a fait l’objet de vives critiques après son intervention sur la crise des demandeurs (à ajouter ???) d’asile en fulminant contre “la terreur idéologique”. Soudain les copains d’antan le considère comme le porte-parole du Front National, mais dans un entretien avec L’Obs le philosophe réagit calmement: “Mon but dans la vie, c’est d’avoir une espèce de droiture morale, d’être un Romain de la République”. Onfray survivra aux attaques médiatiques. . /.
Alain Finkielkraut est le philosophe qui est devenu membre de l’Académie Française. Pour le Monde se fut un “immortel contesté”, car certains le considèrent philosophe trop réactionnaire, et parlent d’une personnalité clivante. Au moment où la rédaction de ce petit article se termine il vient de présenter son nouveau livre “La seule exactitude”. Il fulmine dans L’Express contre les autres philosophes médiatiques. “La France se désintègre. Elle était un modèle, elle devient un repoussoir”. Ces philosophes médiatiques ont un point commun. Selon le Monde “aujourd’hui, l’ennemie des ‘intellectuels médiatiques’ s’appele la ‘bien-pensance’”. Roger Pol Droit, cet autre philosophe, les décrit comme des spectateurs engagés “qui ont la charge de vivre sur un double régistre, entre bibliothèque et rue, regard éloigné et dépêches du jour”. Revenons au sujet, Luc Ferry. Chaque semaine il se fâche sur des sujets divers, comme certaines expressions de l’art moderne (“les derniers délires de l’art moderne”), mais parfois il incite à lire un livre récent (le plus souvent d’un de ses amis). De temps en temps il donne une leçon de morale, par exemple sur la politesse (‘tout bien pesé, la politesse présente quelques avantages sur la barbarie”). Et, bien évidemment, il déplore les positions de ses collègues “penseurs vedettes”, en précisant que “la première tâche des intellectuels n’est, ni de pleurnicher, ni de lancer contre l’époque des anathèmes apocalyptiques, annonçant la déréliction des temps modernes, l’effondrement de l’humanité dans l’afffairisme américanisé, l’horreur libérale ou la victoire d’Homo festivus sur ‘la vie avec la pensée”. Pour Ferry un intellecuel doit tenter de comprendre le monde “car il est le terrain de jeux de l’existence humaine”. Il va sans dire que je pourrais également me réjouir en lisant les commentaires des intellectuels flamands, mais je manquerais alors le glamour des penseurs vedettes français. Notre sobriété flamande est solide, mais parfois tellement terne.
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Tekst van Jean-Baptiste PETITAT
EROS Y PUROS Jean-Baptiste Petitat est : Né à Bruges le 19 novembre 1950. Elevé à Bruges, à Anvers et une année à Bruxelles. Père de Victor et de Sylvie et grand-père enthousiaste de Laura, d’Axelle, de Lucie et d’Olivia. Amoureux de la Bavière, de l’Autriche, de la Suisse, de l’Italie et de l’Espagne. Passionné par la philosophie, le fonctionnement du cerveau, l’œnologie et les militaria. Farouchement avocat depuis 1975 Fidèle au Barreau de Bruges depuis lors. Conseiller suppléant à la Cour d’Appel de Gand.
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Sigaar en erotiek: het onderwerp is tegelijk klassiek en (meer dan ooit) taboe.
alleen maar erotiserend, als het ten minste wordt bespeeld in een elegante stijl.
Van de psychoanalyse naar de literatuur via de fotografie, de film en de media vindt men het thema allerwegen.1
Het roken van een vulgaire sigaret wordt hier bewust onbesproken gelaten want indecent, aanstootgevend, onfatsoenlijk en vooral pestilent. Het degusteren van een sigaar meer bepaald van een havanna daarentegen heet alleszins minder schadelijk te zijn voor de gezondheid, in zover men zich niet te buiten gaat aan een Freudiaans debiet, en is opwindend.
Ofschoon het roken op zich ubiquitair van hogerhand en maatschappelijk wordt vermaledijd en daardoor op gespannen voet staat met wat als normaal, redelijk, gezond, fatsoenlijk en respectabel wordt aangezien, is inzonderheid het opsteken van een knakkert van een sigaar vandaag de dag een fetish geworden. Dit taboe-aspect werkt evenwel 1. Axelle de Chanterac, “Eros y puros”, in L’Amateur de Cigare 2003, nr 37, 22
Precies omwille van het feit dat het roken van een bolknak zijn onschuld heeft verloren, fout en stout is (iuvat inconcessa voluptas), werkt het in verhoogde mate erotiserend.
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geroteerde tot gloei gebrachte puro, van waaruit een dichte, betoverende sluier, als de magie van de blauwe ochtendnevelen, omhoog dwarrelt in ronde kronkelingen als boa’s, die hun oorsprong vinden in de krochten van de keel, stijgt de sensuele opwinding van de proever tot ongekende hoogte. Zachtjes wordt de rook de drager van een met lust beladen fluïdum dat het palatum in vervoering brengt en weer uitstroomt in de ether.
Met erotiek in deze context wordt bedoeld een zinnelijke, sensuele uitdrukkingsvorm van een intense ervaring en beleving die gekenmerkt wordt door emoties van vertedering, bewondering en puur genot die zich manifesteren in een ritueel dat de lichamelijkheid van de aficionado uitdrukkelijker maakt en uitvergroot, zich manifesterend in gebaren van koesterende streling, manipulering, palpatie en andere lustgevende aanrakingen van de puro, te vergelijken met de erogene zones van het lichaam, of ook door zinnenprikkelende loftuitingen en blikken, die allerlei mythische, psychosexuele connotaties oproepen, ook al gebeurt dat in de regel onwillekeurig.2 Het degusteren van een havanna, waarbij men niet te kieskeurig moet zijn en dus alleen genoegen kan nemen met de beste, is de oervorm van de erotische lichaamstaal omdat de mond en de lippen er intens bij betrokken zijn. Dit biedt het roken ervan, met name het nuttigen van de geur en smaak van de smeulende, in haute couture gehulde Cubaan, een opportuniteit om de manuele en orale semiotiek van de verleiding tot een ware kunstvorm te verheffen.
De smoor ontkluistert de begeerte en verlaagt de drempel op weg naar het occulte domein van de drift.3 De puro wordt besnuffeld, aan de puro wordt gezogen, hij wordt gepalpeerd, er wordt pittig aan gelikt, er wordt op gebeten, met rustige vastheid en met traag tuitende lippen en afwisselend opensperren en dichtknijpen van de oogleden, niet zonder soms kleine kirrende of kreunende geluiden afwisselend met nauwelijks hoorbare ondeugende fluisterwoordjes4 en gniffelende wolkjes, en het schuchtere sluikse rollen van de tong, verhogen het libido-stimulerend effect van de ganse complexe liturgie. Meteen zijn de erotische connotaties van het rookritueel overduidelijk. De sensualiteit van de puro wordt ook gelieerd aan zijn bevochtiging door hem in de mond te (laten) nemen of naar gelang van zijn/haar fantasieën anderszins te introduceren en hem door haar intiem parfum te laten doordringen. Er is ongetwijfeld een parallel tussen de vrouw en de puro.
Degusteren van een mooie havanna heeft iets religieus in de zin van religare, (her)verbinden. Het is een soort cultus en kent derhalve ook zijn eigen ritueel.
Ontelbaar zijn de voorbeelden van fatale, verleidelijke, onbereikbare en mysterieuze vrouwen die zich slechts hebben laten kennen door een voile van rook.
In de orale fase, met name het in de mond nemen van de reeds zorgvuldig, tergend traag en grondig
Onweerstaanbaar is toch een aantrekkelijke, rijpe vrouw die op uitermate sensuele wijze een havanna
2. Dirk van Weelden, ‘Roken verboden’, http://www.dirkvanweelden.net (roken verboden, 3)
3. Huub Mous, Pornografisch rookgenot, http://www.huubmous.nl/2008/09/28/pornografisch-rookgenot/, 1 4. Huub Mous, loc. cit., 1
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bepotelt, uiterst traag allumeert, eraan zuigt en finaal de zich trots verheffende rookpluim met stijl de ether inblaast? De aanblik van een dergelijke vrouw is voor de aficionado veel opwindender dan de legio expliciete op de buis vertoonde en ad nauseam herhaalde perversiteiten.5 De elegante rookster die op deze wijze haar lichaamstaal etaleert, projecteert een magische, erotische kracht en doet de aanschouwende duizelen. Mel Ramos - Louis K. Meisel Gallery
Haar erotische betovering is dermate suggestief dat het appèl op het verlangen van de beschouwer achteloos gecamoufleerd lijkt te worden in de walm van haar rokige splendor. De Cubaanse puro nu is een kunststuk. Een kleinood dat de échte liefhebber kan en moet koesteren als een vrouw. Het hedonistisch genot dat men van een goede havanna heeft, is vaak het voorspel van een ander zinnelijk genot met name de oprijzende drang tot penetratie.6 Net zoals de lichamelijke liefde een geheimzinnige alchimie is, vereist de degustatie van een puro een holistische aanpak en dus de intense participatie van alle zintuigen én van de psyche. Alle poorten van de zintuigen dienen wagenwijd geopend om tot een volwaardige organoleptische bevrediging te kunnen komen.
Een puro wordt in eerste instantie schroomvol benaderd, bewonderend bekeken en beoordeeld naar zijn kleurschakeringen. O.m. een olieachtig dekblad is een lust voor het oog. Het oog is ook het bevoorrecht sexueel introductieorgaan van de mens. Alle esthetische kwaliteiten van de sigaar weten te appreciëren, is zich beschikbaar maken voor de productie van dopamine, zijnde het beloningshormoon. Aan de hand van de lengte en het volume van de sigaar weten te anticiperen op het rookgenot ervan is meteen weten hoe lang het genot van deze têteà-tête zal duren.
Het begint met de ogen. Ogen strelen soms lang vóór de handen dat doen.
Naast het visueel is er het tactiel genot. De tastzin is een bijzonder verfijnd zintuig waar zelfs het oog uiteindelijk slechts een modificering van is. Hij bedriegt nooit, is bijzonder veelzijdig en is het nauwst met de concrete lichamelijkheid verweven: ook de huid is sterk geërotiseerd: de handen die aaien, de lippen die kussen en de lichamen die versmelten. De puro pakken, hem bewegen, rollen en knuffelen met de vingers, doet aardig denken aan het erogene voorspel. Het is de ingangsdeur van de lijf-aanlijfcontacten want de vingers zullen afwerken waarmee de handen zijn begonnen.8
5. Huub Mous, loc. cit., 1 6. Huub Mous, loc. cit., 1 7. Marc Ganem, ‘Cigares, sensualité, sexualité’, in L’Amateur de Cigare 2003, nr. 37, 30
De gehoorzin speelt eveneens een rol: het horen vibreren van zijn puro in een doffe klank die een perfecte humidificatie reveleert, het discreet horen
Een puro degusteren vereist dat de respectieve zintuigen van de proever progressief ontwaken door middel van een ritueel waarvan elke aficionado afzonderlijk de sleutel heeft want elkeen heeft zijn eigen manier van roken en van liefhebben.7
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bucolische toestanden en wilde deernen appelleert. Tenslotte is er uiteraard nog en last but not least, de smaak. Smaak en geur zijn door en door subjectief. Het smaakzintuig bestaat uit smaakpapillen op de tong en achterin de mondholte en laat de proever toe bepaalde scheikundige samenstellingen direct als smaken te percipiëren. In de mond worden vooral de fundamentele smaken van zoet, bitter en hartigheid van de puro gepercipieerd waarbij uiteraard ook de reukzin een belangrijke rol in de smaaksensatie speelt. Het gustatief element in de proeverij vormt de afronding in de mond waarvan het de smaakpapillen interpelleert, zoals tijdens een tongzoen, wat de proever toelaat de smaakkenmerken en de smaaklengte in de mond van een mooie puro te ontvouwen.
branden van de tabaksbladeren die hun delicate geheimen onthullen, maken van het gehoor een discreet maar niet onbelangrijk zintuigelijk aspect van het rookgenot. Net zoals korte zuchtende of kreunende geluiden tijdens het liefdesspel afwisselend met bijna onhoorbare kooswoordjes het libido-stimulerend effect verhogen. De geur van de havanna is weergaloos. Uniek is de beleving van de welriekende wereld en de olfactorische schoonheid van een rasechte puro. De geurzin is het zintuig van het geheugen en draagt een zweem van dierlijkheid met zich mee. Geuren hebben steeds persoonlijke associaties. Sommige fabuleuze puro’s, zoals bijvoorbeeld de Sublimes van Cohiba, de serie P n°2 en serie D n°4 van Partagas, waarvan de aroma’s van natte aarde en chocolade heus doen denken dat ze warempel tussen de dijen van jonge mulatinnen zijn gerold, verspreiden echte dierlijke aroma’s die dan ook een expliciete erotische connotatie hebben: muskus, wild, leder en zelfs veestal wat dan weer aan 8. Marc Ganem, loc. cit., 30
De kunst of liever de kundigheid om de vijf zintuigen harmonieus in een hedonistische, erotische en waarom ook niet narcistische tête-à-tête te laten vibreren is een van de belangrijkste functies van de sigaardegustatie waarbij vanzelfsprekend de mond de belangrijkste rol speelt in deze fusionele zeg maar liefdevolle relatie en waarbij de lippen naar de puro toe dezelfde boodschap geven als deze die ze aan een vrouw bezorgen.9 Het zesde zintuig zegt evenwel dat de proever te weinig gebruik maakt van zijn overige vijf zintuigen. Naast de zintuigelijke genoegens, is er ook een factor tijd m.b.t. deze erotische tête-à-tête. Meer bepaald is er een assimilatie tussen de tijd van het liefdesbedrijf en de degustatie van de puro. Het roken van een sigaret is als een vluggertje. Het degusteren van een sigaar is als het bedrijven van de liefde. Een puro wordt schroomvol en geduldig benaderd. De echte genieter treedt de celeste etherische wereld van de puro met de nodige egards binnen. 9 Marc Ganem, loc. cit., 32
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Hij neemt er dan ook de nodige tijd voor. Het is de zoetheid van de walnoot die gekraakt moet worden en die men savoureert als men hem gekraakt heeft of liever al tijdens het kraken smaakt. En de vrouw die geduldig is, weet te wachten tot haar rokende man klaar is met zijn eerste lustobject en meteen weet dat hij al de nodige tijd aan haar zal besteden. Het is met puros als met erotiek: het vuur moet brandend worden gehouden. Een puro is trouwens als een vrouw: als je er geen aandacht aan besteedt, gaat ze uit. De havanna verdient zijn tijd en de nodige aandacht. Hem degusteren is geen onbezielde bezigheid zonder enige intensiteit en passie. Hij laat nooit onberoerd maar is een echte ontdekking en wordt een diepe emotie. Waar de liefde bedrijven de opperste vorm van wederzijdse affectie en beloning is, kan de puro er de toegangsdeur van zijn: hot or not? Een echte aficionado is een gevoelsexhibitionist.10 Een havanna degusteren laat de proever nooit onverschillig tegenover haar die hem ziet roken en meegeniet. Eros en puro zijn dus geen koppel dat ras in rook zal opgaan. En als de rook om je hoofd is verdwenen‌
Jean-Baptiste Petitat
10. Marc Ganem, loc. cit., 32
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Résumé
La vitole enchantée Cigare et érotisme, le sujet est à la fois classique et tabou. De la psychanalyse à la littérature en passant par la photographie ou la production de films et les média, le champ d’application est large.1 Le cigare a de tout temps eu une connotation magique dont le rapport à l’érotisme est évident. La vitole se jauge, se hume, se palpe, se lèche, se mordille etc. : tous ces mots sont aussi ceux de l’érotisme. Comme l’amour est avant tout une alchimie secrète qui requiert la participation de nos cinq sens et de notre psyché, la dégustation du puro nécessite que ces sens s’éveillent progressivement dans un rituel dont chaque aficionado tient la clé étant donné que chacun a sa propre façon de fumer et d’aimer.
Tout d’abord le puro se jauge par l’œil : le mode d’entrée en érotisme privilégié des hommes. Au premier abord il y a le coup de foudre, il y a l’envie, la pulsion, le fantasme.
Déguster et savourer une belle vitole : un véritable tête-à-tête sensuel et érotique.
Le connaisseur sait anticiper le temps précieux qu’il aura à s’accorder en vue de ce tête-à-tête langoureux.2
1. Axelle de Chanterac, “Eros y puros”, in L’amateur de Cigare 2003, n° 37, 22
2. Marc Ganem, “Cigares, sensualité, sexualité”, in L’amateur de Cigare 2003 n°37, 30
La délicatesse des volutes ascensionnelles du havane sont inégalables. Il y a l’aspect tactile de la dégustation : l’aficionado tâte la vitole, il la bouge et la palpe et la caresse sur toutes ses faces comme s’il s’agissait des préliminaires. C’est la porte d’entrée du corps à corps car les doigts continueront ce que les mains ont commencé.3 L’oreille est le chemin du cœur: l’ouïe est peut-être le sens que l’on oublie ou que l’on néglige le plus lorsque l’on entame l’exploration du sigare alors qu’entendre vibrer sa vitole dans un son muet qui réflète une parfaite humification, écouter les feuilles se consumer en livrant leurs secrets, font de l’ouïe un sens discret mais important.4
Reste évidemment le goût du puro. Pour avoir du goût, il faut avoir de l’âme et le bon goût est à l’esprit ce qu’une oreille juste est aux sons.
Le sens de l’odorat est sans doute celui qui a le plus d’affinité avec les facultés voluptueuses. Il est certes le plus complexe et sophistiqué des cinq sens. Songeons aux odeurs de la terre humide, des feuilles de tabac séché, de chocolat, de café crème, de cèdre, d’humus, de noisette, de réglisse, de miel et aux notes animales (cuir, suint, gibier) qui font rêver l’amateur humant son sigare qu’il serait roulé en effet sur les cuisses nues d’une ravissante cigarière.
La fumée du havane est unique, ses saveurs inégalables.
3. Marc Ganem, loc. cit., 30 4. Marc Ganem, loc. cit., 30
5. Didier Houvenaghel, Le cigare. De la culture à l’art, Ed. du Gerfant, 2005, 118
L’ensemble de nos papilles gustatives peuvent percevoir une multitude de sensations et il est déplorable que l’homme soit si dépourvu de mots pour pouvoir toutes les analyses, les décrire et enfin les mémoriser. Le goût du cigare doit allier diversité et légèreté. Tout réside donc dans la rondeur et l’équilibre.5
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Elle s’arrondit dans la bouche, dont elle interpelle les papilles comme lors d’un baiser, permettant de dérouler les saveurs et la longueur en bouche d’une belle vitole. Savoir faire vibrer les cinq sens dans un tête-à-tête sensuel et érotique, hédonique et pourquoi pas narcissique est le fruit de l’expérience et donc du temps.
Une grande vitole contient la promesse d’une volupté totale. Du point de vue biologique, ses effets sont entr’autres : l’excitation de l’esprit, les effets aphrodisiaques, la légère intoxication, son action bienfaisante sur la sphère psychique. Fumer un havane ne laisse jamais indifférent celui que le fume vis-à-vis de celle qui le regarde fumer.
La bouche est l’organe principal de cette relation fusionnelle, voire amoureuse et les lèvres délivrent au cigare le même message qu’elles peuvent délivrer à une femme.6
Le puro aura toujours une supériorité érotique sur un prêchi-prêcha moraliste : iuvat inconcessa voluptas.
Il y a une assimilation entre le temps de l’amour et le temps de la vitole.
Le cigare cubain est éminemment érotique : eros y puros forment un couple qui n’est pas près de se consumer.8
Il faut de la patience et il faut faire durer le plaisir. Faire l’amour est la récompense suprême, dont parfois le cigare est la porte d’entrée.7 Quoi qu’en dise Aristote et sa docte cabale, le havane est divin, il n’est rien qui l’égale. 6. Marc Ganem, loc. cit., 32 7. Marc Ganem, loc. cit., 32 8. Marc Ganem, loc. cit., 32
N.D.E. Fumer tue / n.m.m. Roken is dodelijk
Tekst van Frederik REARD
DE ABDIJ VAN VAL-DIEU, EEN PAREL IN HET LAND VAN HERVE
Frédéric Reard, est ancien bâtonnier de l'Ordre des avocats de Tongres, vice-bâtonnier actuel, membre de différents Conseils de l'Ordre du barreau de Tongres, chargé de cours auprès de l’école de stage du barreau de Tongres-Hasselt. Il est aussi président de l'ASBL Ursulines, association religieuse et culturelle de Val-Dieu; c’est un passionné de marche et de randonnée cycliste.
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Als advocaat gebeurt het niet zelden dat wij worden uitgenodigd omwille van onze juridische kennis functies te bekleden, waarvoor wij niet werden opgeleid. Zo werd ik enkele jaren geleden aangesteld als voorzitter van een VZW, die zich bezighoudt met het heropwaarderen van de abdij van Val-Dieu en de site die er rond ligt. Ik neem dan ook met genoegen de pen om u dit juweeltje voor te stellen en om u uit te nodigen deze abdij en haar streek bij gelegenheid te gaan bezoeken. De abdij O.L.Vrouw van Val-Dieu ligt in het land van Herve op het grondgebied van de Gemeente Aubel in het oosten van België, vlakbij de Voerstreek en Nederland. Deze abdij werd gevormd in 1216 door de cisterciënzers op de samenvloeiing van de rivieren “Bel” en “Berwinne”. Het is de enige abdij in België die de Franse revolutie heeft overleeft. Het merendeel van de gebouwen van de abdij dateert uit de 17de en 18de eeuw.
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Deze gebouwen getuigen nog van de activiteiten die er destijds werden ontplooid door de monniken. Hoofdzakelijk waren het taken verbonden aan de landbouw. De cisterciënzers, die zich ontplooiden als gespecialiseerde boeren, slaagden erin om de site van Val-Dieu met zijn schitterend park te bewaren als een groene zone die een brug slaat tussen het spirituele en culturele leven zoals dit reeds 800 jaar geleden het geval was. Ook nu nog kan men er tot rust komen en aan de drukte van het dagelijkse leven ontsnappen. De abdij bestaat uit meerdere delen, te weten de neogotische abdijkerk, het paleis van de abt, de watermolen, de bijgebouwen die momenteel dienst doen als brouwerij en het park. Tijdens een geleid bezoek aan de abdij, kunt u de belangrijkste vertrekken van het monnikenleven ontdekken zoals de kapittelzaal, het refectorium, het scriptorium, en het paleis van de abt, ook wel “Le Chateau” genaamd. De abdij kende woelige tijden en werd enkele keren geteisterd door een brand. In 1286 vernielde een brand de kerk die in 1331 terug opgebouwd werd. Calvinisten staken in 1574 de kerk en het klooster in brand, ook daar lieten de monniken de moed niet zakken en werd er weder opgebouwd. In 1625 was deze restauratie voltooid en kende de abdij een eeuw van bloei tot aan de Franse revolutie. De Franse revolutie betekende het einde van de kloosterorden, dus ook die van de cisterciënzers. De abdij werd door de Fransen in beslag genomen en als een privégoed verkocht, aan een zekere Jacques Uls. Deze abt stierf in 1812 zonder testament, zodat volgens de wettelijke devolutie de abdij in handen kwam van zijn familie. De abdij werd omgevormd in een lakenfabriek en een kostschool. De kerk werd de prooi van vandalen en werd geleidelijk aan vernield en beroofd van zijn mooiste kunstvoorwerpen. In 1839 stortte de toren van de kerk in elkaar, bij gebrek aan onderhoud en veroorzaakte daarbij de dood van verschillende mensen. In 1840 slaagden 2 kanunniken erin het goed, dat aanzienlijk was toegetakeld, terug te kopen van de privé. Dit goed werd onmiddellijk geschonken aan een monnik, een zekere Bernard Klinkenberg, die aan de basis ligt van de restauratie en de heropleving van de abdij en de site. De kerk werd wederopgebouwd en de monniken kwamen zich daar opnieuw vestigen. In 1934 wordt de kerktoren vervangen door een spits in koper van 47 meter hoog. De abdij bereikt zijn apotheose in 1944 wanneer de abdijkerk door Paus Pius XII verheven wordt tot basiliek.
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Ondertussen hebben de monniken deze abdij verlaten en is het een Christelijke gemeenschap die thans aan het roer staat van deze abdij. Sinds 1997 wordt er in de abdij van Val-Dieu bier gebrouwen. Je kan kiezen tussen blond, bruin en trippel. Er wordt ook kaas vervaardigd onder de naam “Abbaye du ValDieu”. Deze kaas kan men terugvinden in sommige grootwarenhuizen. De rondleiding door de brouwerij nodigt u uit om de productie van alle bieren te ontdekken. Alle bieren worden met de grootste zorg op ambachtelijke wijze gebrouwen. Het bier is nog geïnspireerd op een recept van de monniken, het betreft dus een echt ambachtelijk abdijbier van hoge gisting en zonder kunstmatige toevoegingen. De voetbalploeg Standaard-Luik laat hier zelfs haar lievelingsbieren brouwen. Ondertussen heeft de abdij zich volledig gemoderniseerd en beantwoordt het aan de behoeften van onze tijd. Val-Dieu is ook een echte merknaam geworden. In de abdij vindt men een gastronomisch restaurant, een taverne waar het bier en de kaas van de abdij kunnen worden geproefd. Achter de abdij bevindt zich een park dat dateert uit de 18de eeuw en dat status van historisch monument heeft. Het park is goed onderhouden en is toegankelijk voor het publiek. Verschillende bomen die zich in het park bevinden zijn beschermd en worden beschouwd als Waals erfgoed. De verschillende soorten biotopen en de omgevingen die op het 7 hectare groot park worden gevonden zijn, o.a. weiland, vochtige zones, bosland, vijver, rivier, braakliggend land en een moestuin. Het park is opengesteld voor het publiek, iedere dag van 9.00h tot 18.00h. Naast de abdij ligt het Ursulinenklooster. Dit klooster was vroeger een klein hotel-restaurant dat te koop stond en dat op initiatief van een vroegere abt van de cisterciënzerabdij werd gekocht. De abt wilde inderdaad de religieuze site van Val-Dieu bewaren. De kloostergemeenschap van de zusters Ursulinen vestigden zich in 1985 te Val-Dieu. Het kloostergebouw, de weide, het bos en de bergerie worden uitgebaat door deze kloostergemeenschap.
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In dit klooster bevindt zich een kapel die regelmatig wordt gebruikt voor het inzegenen van huwelijken. Niet alleen is de abdijsite met het kortbij gelegen Urselinnenklooster de moeite waard om bezocht te worden, maar de abdij is een uitstekende uitvalbasis om de talrijke wandeltochten, fietstochten en autotochten, die de streek rijk zijn, uit te testen. Verschillende wandeltochten en fietsroutes werden uitgestippeld door de toeristische dienst van de Gemeente Aubel. Deze toeristische tochten brengen u doorheen het land van Herve en geven u de mogelijkheid van de pure natuur en van het mooie landschap te genieten alsmede de unieke architecturale bouw van de huizen, die de kleine landelijke steden typeert, te bewonderen. In deze streek zijn er ook verschillende kastelen te bezichtigen, zoals het kasteel Beauregard te Charneux en het kasteel de Berlaymont te Bolland. Het nabijgelegen middeleeuws stadje Dahlem is zeker een bezoek waard. Verder zijn er ook nog de typische gastronomische gerechten die eigen zijn aan deze streek, zoals de quiche met ham van Aubel, de kaastaart met de Herve kaas, de forelbereidingen en de talrijke andere gastronomische maaltijden die zich altijd laten vergezellen met het befaamde bier van Val-Dieu, of de cider uit deze streek. Kortom, de ideale plek om tot rust te komen na een zware werkweek.
Frederik RĂŠard
Résumé L'ABBAYE DE VAL-DIEU ET SES ENVIRONS En tant que responsable d'une des ASBL qui gère le site de Val-Dieu je me suis passionné pour l'histoire de cette abbaye et pour cette belle région que j'essaie de vous présenter dans cet article. L'abbaye de Val-Dieu est une des seules abbayes en Belgique, qui ait survécu à la révolution française. Elle fut créée en 1216 par les cisterciens et connut une histoire mouvementée. Ravagée à plusieurs reprises par des incendies, elle fut toutefois reconstruite et restaurée à chaque reprise grâce à la persévérance des moines cisterciens. Pendant très longtemps, cette abbaye fut exploitée par les moines cisterciens qui étaient connus pour leur savoir-faire en agriculture. Le coup d'arrêt de cette abbaye a été la révolution française. Suite à la révolution française, l'abbaye a été vendue à un particulier. Ce particulier était toutefois un ecclésiastique qui est décédé en 1812, sans laisser de testament. Logiquement, ce bien fut alors hérité par sa famille, qui transforma l'abbaye en usine de fabrication de draps, et en un pensionnat. Pendant toute cette période, le bâtiment se dégrade et il y a un fait marquant: la tour de l’abbaye s'écroule et tue plusieurs personnes pendant sa chute. Ce n'est que suite à la revente de cette abbaye à deux moines dont un certain Monsieur Bernard Klinkenberg, que l’abbaye renaîtra de ses cendres. En effet, grâce à l'enthousiasme de la population locale et grâce au dynamisme de ces moines, l'abbaye sera complètement restaurée et en 1934, la tour qui s'était écroulée un siècle auparavant, . /.
sera remplacée par une pointe en bronze de 47 m de haut, finalisant un long travail de restauration. Ce travail de restauration sera récompensé par l’élèvement de ce bâtiment religieux au titre de Basilique par le Pape Pie XII. Tout proche de cette abbaye se trouve le couvent des sœurs ursulines, au départ un petit hotel qui avait été mis en vente et racheté par un moine dans le but d'installer une congrégation de sœurs afin de préserver le site religieux de Val-Dieu. Ce sont maintenant les sœurs ursulines qui occupent ce cloître. Ce site est un véritable oasis de paix. La région vaut également la peine d'être vu. Non seulement la nature est belle et il y a énormément de chemins pédestres et de randonnées cyclistes ayant comme point de départ le magnifique site de Val-Dieu, mais également la gastronomie du pays de Herve vaut la peine d’être découverte: le cidre, la bière de Val-Dieu, le fromage de Herve et la truite avec ses différentes préparations valent certainement le détour dans ce petit coin de paradis blotti dans l’est de notre pays entre les Fourons, le pays de Liège, les Pays-Bas et l'Allemagne.
DERRIÈRE CHAQUE MÈTRE CARRÉ DE STOCKAGE SUPPLÉMENTAIRE, C’EST 100 FAMILLES PAR AN QUE NOUS AIDONS
La pauvreté atteint des sommets partout en Belgique, les besoins sont de plus en plus importants et nos moyens sont limités. Notre rôle quotidien est de récolter des marchandises et de les redistribuer à tous les Restos du Cœur et associations partenaires en Belgique. Aujourd’hui, le hangar de la Fédération n’est plus suffisant pour recevoir les marchandises que nous recevons gracieusement de nos généreux donateurs. Nous ne voulons laisser personne sur le côté de la route. Un nouveau hangar nous coûterait près de 250.000 €. Nous avons besoin de vous pour une « brique », un toit, un mètre carré selon vos moyens. Car lutter contre la pauvreté est l’affaire de tous.
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Texte de Yohann RIMOKH
« ISRAEL DEPUIS BEAUFORT » FRAGMENT DE THOMISME LITTÉRAIRE
Yohann Rimokh est avocat au Barreau de Bruxelles et ne croit, sur ce chapitre, qu'à une seule chose : « jurisprudentia vera philosophia est ».
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Le Château de Beaufort n’est pas un Château de France ; il ne le fut jamais. Vénérable citadelle de Beaufort, enceinte construite au XIIe siècle. Rebâtie au XIIIe siècle. Ce fut une perspective du Liban sur Israël, une échappée chrétienne sur le judaïsme. Ce fut un lien, une passerelle, cette fortification ; entre l’un et l’autre. Comme le point absolu ou mystique où la Cause s’évanouit en Conséquence. Un temps, cette forteresse fut une des gloires de l’histoire du Liban. Du Liban français. Parcelle de la Chrétienté.
Chrétienté. Il y a du guerrier dans ce terme. Du belliqueux. C’est ce qu’on hume ; ce qu’il dégage, ce mot. De nos jours surtout. La Chrétienté fut un guerrier. Chrétienté ; c’est une idée, un fondement, un noyau de choses sacrées. Sacré. La Chrétienté renvoie d’abord à quelque chose de sacré. Le sacre de nations réunies sous une même bannière ; celles qui avaient fait le choix, celles qui firent le choix, il y a si longtemps, de défendre une vérité. Celles qui firent le choix, il y a si longtemps, de défendre une société. Celle du Christ.
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Chrétienté ; comme un des rêves du Christ, celui de voir l’empire de Dieu, la Civitate Dei, sur Terre. « Comment », s’interroge Millet, « transmuer le sang juif de Jésus en sang chrétien ? ». Bien posée, cette question ; bien formulée. Le Beaufort de Millet y est, au centre. Chrétienté, donc. Cette vérité-là couvre cent siècles, deux cent siècles et des lustres encore. Deux millénaires d’histoire. C’est cette vérité qui fit de l’Occident le monde et qui fit du monde une dépendance de l’Occident. Mais cet Occident-là, cet immense et infatigable guerrier est maintenant à genoux. C’est ce colosse qui portait jadis le nom de « Chrétienté ». De Gaulle n’en parlait pas sans le nommer, sans formuler son nom ; « la Chrétienté » nous disait le général lors de ses conférences de presse avec son naturel militaire, son art de parler, sa manière bien enjoignante de désarmer les journalistes. Mais regardez-le maintenant, ce guerrier. Observezle bien. Il ne bouge pas. Il ne dit rien. Il y a bien une raison à l’anéantissement de son regard. Il voyait autrefois à des kilomètres ; son regard narguait l’horizon. Il ne semble même plus percevoir la distance qui sépare sa tête du sol. Il agonise. C’est qu’il supplie. Voyez vous-même. Il ne sait plus où il est. Il a les yeux trempés, le visage qui suinte. Il a des amnésies. Il ne se reconnaît plus. Plus personne ne l’appelle par son nom. Un liquide visqueux, glaireux, déborde, inonde ses lèvres et s’étire jusqu’au sol. Le voici, tel qu’il est, sous les impitoyables cieux du XXIe siècle. Chrétienté. Le diable, son ennemi juré, est une nouvelle fois en train de gagner. Sa vérité, à ce pauvre guerrier, elle n’est plus rien. Ce monde, ce siècle, cette nouvelle humanité n’attend qu’une seule chose : qu’il exhale son dernier souffle. Lui n’aura aucune croix. Sa mort, personne ne la veut voir exposée. Il n’est plus rien : ni bâtisseur, ni faiseur de rois. Cette cuisse de laquelle est sortie une civilisation, est-ce toujours
la sienne ? Ce guerrier n’est plus rien aux yeux du monde. Les hommes sont ainsi : ils ne poursuivent à la fin qu’une seule chose, la destruction, l’éradication de ce qui les a faits. C’est l’une de leurs plus grandes jouissances. Ils se croient plus fort que tout. Surtout ici, au XXIe siècle, à l’époque du « progrès » et de son règne. Il a une sale odeur, ce mot, quand on s’en approche : « progrès ». Sentez bien. « Progrès », il y a comme une volonté d’éradiquer tout ce qui a précédé ; quelque chose d’une intention illégitime. Comme une volonté de brûler tout ce qui nous fonde, de se séparer de tout ce qui est passé. Ce guerrier, donc. Il n’est plus que le témoin d’un souvenir : les croisades. On le lui reprochera à tout jamais. L’Holocauste. Il était gardien, il a laissé faire. Il aurait pu arrêter, il aurait pu gémir. Il refusa d’entendre ; il prit part à l’horreur. A « l’épouvantable mugissement du mal à travers les siècles »1, il contribua de sa part propre. A l’extermination tentée de ses juifs, il mit du sien. Il se renia. On le lui reprocha ; on le lui reprochera encore. Les civilisations meurentelles de leurs crimes ? Non. Non. Non. Rien pourtant n’empêche le pardon d’advenir. Il doit advenir, le pardon. Le pardon n’est pas l’oubli ; il est absolution. Pas annulation, mais abrogation unilatérale. Le pardon n’est qu’ex nunc ; il n’est pas ex tunc. Il émerge irrémédiablement puisque « il sied à l’homme de n’exercer de représailles à propos de rien en ce monde »2 . Et l’œuvre de Levinas, et celles de tous ses disciples ne matérialisent-elles pas un commencement de christianisation, un pas du judaïsme orthodoxe vers le christianisme, une volonté des racines de renouer avec le chêne ? Qu’Israël pardonne ! Et Beaufort, cette vieille forteresse, cette antique citadelle renaîtra, renouera avec sa vocation. Tel est peut-être est l’un des sens de la dernière médiation de Millet ; c’est en tout cas à cette conclusion que je parviens. Lectio mea est. 1. R. Millet, La confession négative. Récit, Gallimard, 2008, p.182. 2. Maïmonide, MT, Madda, Deot, Chap. VI, in fine.
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« Israël depuis Beaufort » est une proposition. Elle n’est pas sans précédent ; c’est dans une tradition qu’elle puise. Car cet essai n’est au fond qu’une illustration littéraire d’une très vieille thèse. La thomiste. Oh, je sais bien que Thomas d’Aquin n’est plus guère à la mode. Que l’empire des medias, du marketing et de la facilité, ce dominium mundi3, l’a déjà poudré, ce nom, de tous les clichés du monde. C’est lui pourtant, Thomas, qui prit la succession d’Augustin restée vacante des siècles, et qui abrogea de facto la théologie du « Contre les juifs » par sa Somme, œuvre géniale. Lui qui redonnera au lien entre juifs et chrétiens un peu de sa vigueur originelle. Lui qui ordonnera notamment la fin de l’obligation de convertir de force les enfants juifs nonobstant l’opposition de leurs parents : « ce n’a jamais été l’usage de l’Eglise »4 écrit-il en se fondant sur Ambroise et sur Anselme. Alors c’est bien lui, Thomas, et toute sa tradition qui confèrent à la question de Millet sa profondeur: « Comment transmuer le sang juif de Jésus en sang chrétien ? ». Comment percevoir dans le sang juif de Jésus ce qui allait donner l’enseignement chrétien? Pour ceux-là, Thomas, Bloy, Millet et d’autres, le salut ne se fait que par les juifs. Ambitieuse entreprise. Le « sang », dit Millet autre part, est « une métaphore de la langue ». Curieuse conclusion de la part d’un homme que tout porta si tôt à la plume. Le sang n’est pas, croyons-nous, une métaphore de la langue ; c’est la pensée écrite, c’est-à-dire la plume, l’encre même qui est une transmutation de ce sang battu et rebattu. La page, pleine de pensées, pleine de phrases cent fois forgées, trempées et polies, n’est-elle pas en définitive une manière d’organe, une excroissance vivifiée par le sang de l’auteur ? Juif. Brièveté d’un mot se présentant comme un « éclat d’oriflamme qui frém[it] entre la louange de Dieu et le proche territoire évoqué par le psalmiste, les prophètes et les évangélistes ». Réprouvez le juif, vous réprouverez le chrétien. 3. L’expression est celle de P. Legendre, bien entendu. 4. S.th., IIe IIe, quest.X, art.12, conclusio.
« Comment », se demande encore Millet, « ne pas envier aux juifs (…) leur appartenance à un Etat tout à la fois jeune et plurimillénaire, qui œuvre pour sa survie autant que pour sa mémoire dans un espace qui inscrit le temps en une éternité venue de la parole divine (…) ? ». Oh, vous savez, Cher Millet, ceux des
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juifs qui sont israéliens le constatent chaque jour : l’Etat d’Israël, celui de 1948, est aussi atteint par l’idéologie du « progrès ». Il l’a, l’instinct de survie, il se défend ; mais il ne va pas au bout des guerres qu’il commence. Et qu’est-ce que l’Etat hébreu sinon le paradoxal aboutissement de la Chrétienté, sa dernière parcelle, celle que l’on fait danser sur un fil, celle que l’on soutient à bout de bras, du bout des lèvres, c’est-à-dire celle que l’on condamne à la première occasion ? Lectio mea est. Le texte de Millet n’est qu’un nouveau témoignage, celui d’une solitude de plus en plus totale, celle d’une plume qui veut, coûte que coûte, tout prendre d’Athènes, tout de Rome, et tout de Jérusalem. Comme ils sont rares, les héritiers avides de couronnes d’épines ! A cette époque où Athènes est en faillite, où Rome sous la menace de sanctions, et où Jérusalem ploie sous les châtiments onusiens ; à cette époque qui veut vendre les enfants et les
ventres de leurs mères au nom de « l’amour » ; à cette époque qui veut mettre à mort certaines personnes sans leurs consentement parce qu’elles vivraient une vie déclarée « inutile » ; à cette époque qui taxe tous ceux qui ont un avis divergent de fous, de « pro-vie » et pour finir de « fachos » ou « d’extrémistes » ; à cette époque, le plaidoyer de Millet achèvera encore d’en faire un homme seul. N’est-ce pas là, Chers Confrères, l’occasion ou jamais d’accomplir notre vocation et de défendre l’homme quand il est seul face à la foule ? Quel serait le sens des droits fondamentaux et des libertés publiques s’il ne nous convoquait pas tous maintenant aux côtés d’un discours que tant veulent abolir définitivement ?
Yohann Rimokh
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BREVATIO EX CASTEL BEAUFORT. Abhorreo mendacio. Nescio quis Millet est. Attamen lego Millet ; ecce lectio. Lectio mea est. Hoc non est summarium, sed speculationes, observationes, anotationes ; hoc productio est. Millet contemplator est, contemplator de Israël. Ex castel Beaufort. Iterum Millet demonstrat qui litteratura inseparabile à veritate est, in Francia. Litteratura, litteratura ! Etiam ipsum vocabulum evanuere videtur. Nostra cultura veritatis facultatem amisit. « Israël ex Castel Beaufort » : hoc opusculum vis est, quia praesertim justa causa defendit : atheismus, saeculi animus, non progressio sed fabula est. Fabula periculosa.*
*Ce résumé, fait en latin, a vocation à remplacer celui qui aurait dû être fait en flamand. En voici une « traduction libre » : « EX CASTEL DE BEAUFORT. J’abhorre le mensonge. Je ne sais pas qui est Millet. Ceci étant, je lis Millet ; en voici une lecture. Ce n’est que ma lecture. Ce texte n’est pas un résumé, mais une tribune, des observations ; un prolongement. Millet est ici contemplateur, contemplateur d’Israël. Depuis le Château de Beaufort. Millet démontre une nouvelle fois qu’en France, la littérature est inséparable de la vérité. Littérature, littérature ! Ce mot semble pourtant disparaître. C’est que notre civilisation a perdu toute idée de la vérité. « Israël depuis Beaufort » : ce petit livre est une force, parce qu’il défend une cause juste : l’athéisme, esprit du siècle, n’est pas un progrès mais un mensonge. Un dangereux mensonge.
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Texte de Ghislain ROYEN
, u e l B leu, , b u eu , ble l , b u ble 1
le ciel de Provence... Pour la présentation de l’auteur, voyez ses nombreuses, diverses et antérieures contributions à cette revue aux numéros 3, 4, 6, 8, 9, 11, 12 et 17…
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Des vacanciers, dont on s’amuse à deviner la provenance : la blondeur de la dame, un mot échappé d’une conversation, bien ou mal compris… Des artistes, des vrais, et des moins vrais, ..ah la belle époque des intermittents du spectacle et des indignés de toutes sortes… Des enseignants, qu’on reconnait immédiatement, même quand ils veulent passer pour des vacanciers… Deux hommes bleus venus du pays des Maures, croisant deux policiers dont l’un à son accent, révèle son origine du massif des Maures ..peuchère… Des gendarmes, uniforme bleu, sans accent(s), qui pourraient bien vouloir vérifier les papiers-s’il-vous-plait, des hommes bleus précités… Des petits cartons et papiers que distribuent les artistes pour la promo de leurs spectacles : de 11 à 23 heures, sans interruption dans tous les lieux possibles et imaginables… Devant le palais des papes, des troupes qui donnent une partie de leur spectacle… Du pire et du très bon : ceux qui se prennent (très) au sérieux et ceux qui paraissent n’avoir cure de rien, sauf des factures qu’ils trouveront à leur retour en l’atelier théâtral d’Issoudun, de Tourcoing ( coin-coin ! Je sais, c’est ridicule. Pas pu m’en empêcher ) ou du Kremlin Bicêtre… Des artistes engagés pas très engageants ( prenez un air pincé, ”concerné ” : « une comédie acide sur le thème de la mondialisation de Spinoza à … » ) et d’autres à l’air plus dégagé : « faites l’amour avec un belge », « le bon, la brute, la vieille bique »… Des textes intelligents ( parfois trop ) et d’autres indigents ( très )… La plus belle ville du monde ( avec Florence, Venise, Bergame, St Jean Sart et tant d’autres )… Un pont, avec une chapelle dessus… Un pont sur lequel évidemment je n’irai pas danser et je ne donnerai pas un rond, le voir me suffit… Des gens (trop) bien habillés, d’autres pas bien habillés du tout, volontairement déglingués, vaguement touriste, le bermuda trainant, le t.shirt gris sale…
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Les inévitables péruviens/équatoriens/boliviens pour lesquels condor passa… La place Crillon… Un acteur connu et plein d’autres qu’on connaîtra sûrement par la suite ( « tu te rappelles, sur la promenade de la Peyrolerie, la jeune fille qui nous parlé de son spectacle, qu’on n’a pas été voir parce les enfants voulaient une glace… » )… Sur l’olivier, π = 3,14159265… jusqu’à l’infini… Une serveuse, sympathique, à la terrasse de l’Opéra café, place l’horloge, « ho moi vous savez, j’aime pas l’théat’..et j’attends les vacances »… Des statues vivantes, immobiles malgré la chaleur, malgré les mouches, malgré les « t’as vu maman ? », malgré tout…sauf qu’avec ce chaud, le maquillage fond, le fond de teint teint ( les tissus ), et la statue de marbre ne sourit plus dans la cour quand le marbre devient cire… Une cour d’honneur qu’il faudra quand même qu’on aille voir un jour, ne fût ce qu’une fois. Allez, on ira l’an prochain car cette année, ce que j’ai vu à la télé du Roi Lear ne me donnait pas vraiment envie… Des papes, un prince ( sans royaume, ni château, ni donjon )… Jacques Dueze, Jean, XXIIème du nom, honni dans le nom de la rose, béni dans les rois maudits ( Virlojeux, quel talent ! ), élu pape parce que mourant au conclave, qui retrouva miraculeusement ( ? ) vigueur et santé et ne consommait, écrit Druon, que des aliments blancs en accord avec son habit… Pedro de Luna, Pierre de Lune, dernier (anti)pape d’Avignon sous le nom de Benoit XIII, assiégé dans sa ville, puis la quitta subrepticement pour n’y jamais revenir … Du haut du rocher des doms, le Ventoux… Jules François Pernod, son nom en dit assez… 83 Vernet, dans un ancien cloitre, rue Joseph…Vernet ( ben tiens )… Des saints aux noms, comment dire ? Agricol, Benezet, Ruf, mais point de Fetnat… L’île de la Barthelasse, le pont Daladier ( oui, oui, l’Edouard Daladier, dit le taureau du Vaucluse, avec ses grands yeux tristes au retour de la corrida de Munich)…
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Un manège pas enchanté sur la place de l’horloge, des vendeurs de n’importe quoi, des artistes de rue qui se succèdent devant l’hôtel de Ville, pour y faire parfois n’importe quoi… Des roues à aubes dans la rue des teinturiers… Un vélocipède de marque Orbea, couleur jaune et orange, qu’on m’a volé il y a longtemps, alors que je rendais une visite protocolaire importante pour mon serviceclub, et dont je compris qu’il était définitivement et irrémédiablement perdu à l’audition du « au suivant » crié par le gendddddarrrme de service au commissariat… Un voleur de vélocipède que je n’ai jamais vu ni revu, alors que pourtant j’aurais bien aimé ( mais finalement peut être pas )… Le plus fol et le plus magistral, en un mot le Mistral… L’inévitable touriste ( un hollandais, cette année ) qui s’est engagé au hasard dans la ville et est contraint de descendre au pas toute la rue de la république jusqu’aux remparts, en évitant soigneusement les piétons, les camelots, les gauchistes assis, les ronchons debout…
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Un cinéma qui affiche les blockbusters du moment… Deux filles encapuchonnées, doudoune, moufles et après-ski, un lecteur usb hurlant un blizzard d’enfer blanc, et qui miment l’Antarctique par 40° ( celsius, pas fahrenheit ), on voudrait s’y croire… Un théâtre dont je suis propriétaire, comme tous les membres de la CommunautéWallonie-Bruxelles, la vitrine sud de la création contemporaine en Belgique francophone,… Une galerie d’art non loin de l’église St Agricol, avec une toile de Stratos que nous aurions bien volontiers acheté avec les droits d’auteur que nous verseront les alligators… Blond blond, le soleil de plomb…Place du palais des Papes, 38° à l’ombre, mais à l’ombre de quoi ?.. Des passants qui passent… Le Tavel aux terrasses revenu à un prix acceptable… Avignon l’été dernier.
Ghislain Royen
Samenvatting
Ik hou van Avignon, juli, tijdens de theater festival. Zo schreef ik een caleidoscoop met, als ogenblikken uit de cité des papes, de pauspaleis, een brug waar mooie vrouwen dansten, een andere brug die Edouard Daladier herinnert, toneel (en cinema) spelers, die on-, bijna-, heel- of te veelbekend zijn, toeristen, toeschouwers, café-serveerster, Paus (Johannes de XXIIste) en Antipaus (Benedikt de XIIIde), de Mistral, de Ventoux, gendarmes, mijn gestolen Orbeafiets, de Crillon plaats, een kuntsgalerie bij de St Agricol kerk, een zo mooi restaurant in de Vernet straat. Alle kleine flashes doen met aan Marcel Amont denken, waar hij zingt : Bleu bleu le ciel de Provence, Blond blond blond le soleil de plomb et dans tes yeux les rèves en bleu blauw blauw
Texte de Gauthier VAEL
Le tournoi de
Quand tennis rime avec
histoire et spectacle
Gauthier Vael a débuté son stage d’avocat en 2013 au sein de l’Association Afschrift. Il y exerce le droit fiscal, matière dans laquelle il s’est spécialisé pendant ses études. Il garde néanmoins un intérêt personnel pour le droit appliqué au sport. Il s’est, par ailleurs, passionné pour plusieurs types de sports depuis son enfance, notamment le tennis et le golf, qu’il a en outre pratiqués pendant de nombreuses années. Cette passion l’a amené aussi à voyager, afin d’assister à diverses compétitions nationales et internationales.
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Chaque année, au retour de la belle saison, les Internationaux de France de tennis de RolandGarros font vibrer la Porte d’Auteuil à Paris. Que l’on soit féru de tennis ou simple (télé)spectateur sportif occasionnel, cet événement attire toutes les générations. Nombreux sont, en effet, ceux qui se sont déjà passionnés pour les exploits des champions – anciens ou actuels – sur la terre battue française. Un tournoi à la saveur particulière Je me suis rapidement intéressé à « la petite balle jaune » dès mon plus jeune âge, en regardant le tournoi parisien. Alors que les centres d’intérêt évoluent généralement avec le temps, j’ai toujours gardé un profond attrait pour ces joutes endiablées sur la terre ocre des courts de la Porte d’Auteuil. Même le fait que le tournoi constitue un véritable supplice pour un grand nombre d’étudiants en examen, dont je fis hélas partie, n’est pas venu à bout de ma passion. Au contraire. Plus de quinze ans après m’être rendu pour la première fois dans le stade de Roland-Garros, c’est toujours avec le même engouement que j’y reviens, fin mai ou début juin. A mes yeux, le tournoi de Roland-Garros n’est pas une compétition de tennis comme les autres. Outre le fait qu’il soit une épreuve du Grand Chelem, il y
règne assurément une atmosphère indéfinissable, spécialement dans les allées où se mêle un public hétéroclite et cosmopolite. Les enfants en quête d’autographes y croisent des dirigeants d’entreprises sortant d’un dîner d’affaires, tandis que les fans de tennis des quatre coins du globe côtoient le Tout-Paris. Ce beau monde voit régulièrement son attention attirée par les clameurs enfiévrées des spectateurs qui occupent les tribunes d’un des trois courts principaux du stade. Parce que Roland-Garros, c’est avant tout un tournoi qui se déroule dans une ambiance chaude, électrique et parfois dissipée, particulièrement lorsque des joueurs français foulent les terrains. Tantôt décrié par les partisans d’une atmosphère plus policée, comme à Wimbledon par exemple, tantôt salué, au nom du droit à une approche plus spectaculaire du sport, le public de la Porte d’Auteuil ne laisse pas indifférent. Si ma passion pour le tennis m’a déjà permis de goûter aux joies des gradins londoniens et newyorkais, s’asseoir dans les tribunes de RolandGarros pendant la quinzaine du tournoi est, à plusieurs égards, une sensation incomparable. Parce qu’aucun autre tournoi de tennis ne rappelle mieux que le sport est aussi et avant tout un spectacle, à une époque où les règlements
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sportifs sont progressivement modifiés dans le but d’aseptiser le sport de haut niveau, en proscrivant de plus en plus toute manifestation d’émotion. Les belges et le tournoi
finale belgo-belge de 2003, disputée entre nos deux compatriotes, constitue un des moments les plus marquants du sport belge tout comme, d’une manière générale, les quatre titres remportés avec brio par Justine Henin.
Si des spectateurs de tous les horizons se côtoient au cours de la quinzaine, les belges sont parmi les plus nombreux à effectuer le déplacement. Chaque année, en effet, un défilé de drapeaux, chapeaux et autres calicots aux couleurs noires, jaunes et rouges se fait remarquer aux abords des courts situés au cœur du très chic seizième arrondissement de Paris, à deux pas du bois de Boulogne et du Parc des Princes, le non moins célèbre stade de football du Paris-Saint-Germain, qui accueille également, à l’occasion, quelques grands concerts. Outre la proximité géographique, les exploits tennistiques qui y ont été accomplis par nos compatriotes au cours du temps expliquent, du moins en partie, l’engouement des belges pour le tournoi parisien. Chez les messieurs, tant Filip Dewulf, que la paire de double Malisse-Rochus, ou encore récemment David Goffin ont, ces dernières années, porté haut les couleurs nationales. Tel fut encore davantage le cas chez les dames. Kim Clijsters et Justine Henin ont sans conteste brillé de mille feux sur les courts parisiens. La
Roland-Garros et son histoire Il n’est pas concevable d’aborder le tournoi de Roland-Garros sans évoquer – fût-ce brièvement – son histoire et celle de la personne qui a donné son nom à l’épreuve. Officiellement dénommé « Internationaux de France de tennis », le tournoi fêtera, l’an prochain, ses 125 ans d’existence. Il se déroule depuis 1928 à quelques encablures de la Porte d’Auteuil, à Paris, dans un stade éponyme.
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Court Philippe Chatrier - 2010 French Open
Contrairement à ce que d’aucuns pensent parfois, Roland Garros, de son nom complet Eugène Adrien Roland Georges Garros, ne désigne pas un joueur de tennis. Loin de là. Roland Garros était un aviateur français qui vécut entre la fin du 19ème siècle et le début du 20ème. Il fut notamment célèbre pour avoir réalisé la première traversée de la mer méditerranée en aéroplane. S’il doit sa renommée à ses talents aériens, c’est aussi dans les airs qu’il décéda, en 1918, après que son avion se soit désintégré dans les Ardennes françaises. Roland Garros y perdit la vie à quelques jours de ses trente ans et de la fin de la première guerre mondiale.
la légende. La tradition, à l’époque, était que le pays vainqueur devait organiser la finale de l’édition suivante sur ses terres. Comme la France ne disposait d’aucun complexe digne d’accueillir un tel évènement, la construction d’une nouvelle enceinte s’imposa. Quand le projet de la construction d’un stade destiné au tennis à Paris aboutit, Emile Lesieur, président de l’association du « Stade français » (qui donne encore son nom actuellement à un club de rugby français de haut niveau), dont Roland Garros était membre également, proposa qu’il porte le nom de son vieil ami, décédé dix ans auparavant. Ses vœux furent exaucés. La construction des premières tribunes se fit en quelques mois. Les gradins furent, dans un premier temps, érigés en bois. Les Internationaux de France servirent, en 1928, de grande répétition à la finale de la Coupe Davis. Ce fut un succès. La Coupe Davis aussi. La France remporta en effet le trophée face aux EtatsUnis dans une formidable liesse populaire. Le stade fut ensuite rebâtit, en dur cette fois. L’histoire du stade de Roland-Garros était en marche. Une extension du stade qui fait débat
Le fait que le stade de tennis porte le nom de l’aviateur Roland Garros constitue un véritable concours de circonstances. En 1927, la France gagna la Coupe Davis, ce que certains n’hésitent pas à comparer à une coupe du monde de tennis par équipe. Cette victoire fit entrer les « Quatre mousquetaires » dans
Le site de Roland-Garros connut plusieurs aménagements au cours des années. Composé initialement de cinq courts, le stade actuel en comporte vingt-quatre. Il abrite, par ailleurs, les bureaux de la fédération française de tennis
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ainsi qu’un musée dédié au tournoi. Malgré cela, le stade de Roland-Garros a un besoin urgent d’agrandissement. Sa capacité est, en effet, nettement inférieure à celle des trois autres tournois du Grand Chelem que sont Wimbledon, l’U.S. Open et l’Open d’Australie. Si ce déficit d’espace ne fut pas un problème à une époque où le tennis était encore considéré comme un sport élitiste, destiné à une frange réduite de la population, sa démocratisation progressive changea la donne. Au fil des ans, le stade a de plus en plus de mal à pouvoir accueillir les spectateurs dont le nombre ne cesse de croître. Plusieurs projets d’agrandissement furent proposés, sans toutefois être réalisables en pratique. La délocalisation du stade fut également envisagée. Consciente du besoin urgent d’aménagements, afin de pouvoir garder en France un des évènements sportifs les plus prestigieux au monde, la fédération française de tennis a validé un nouveau projet en 2011. Celui-ci prévoit notamment l’extension du stade et la construction d’un nouveau court et de tribunes. Ce dossier fit toutefois l’objet de vives critiques, car il envisage un empiètement sur les serres d’Auteuil. Il n’en fallait pas plus pour qu’une bataille juridique s’en suive, en particulier avec les écologistes. Les politiques se penchèrent également sur la question. A l’issue d’un conflit de plusieurs années, les permis de construire ont été signés par la ville de Paris en juin 2015. Sauf ultime revirement de situation, l’extension du stade devrait être réalisée pour l’édition 2019 du tournoi. Le court central sera, par ailleurs, doté d’un toit rétractable. De belles pages tennistiques pourront donc encore s’écrire, ces prochaines années, sur les courts de la Porte d’Auteuil.
Gauthier Vael
Samenvatting
Het Roland-Garros tennistoernooi vindt elk jaar plaats, meestal tijdens de laatste week van mei en de eerste week van juni. Dit sportevenement wordt over de hele wereld gevolgd, zowel door de specialisten maar ook door toevallige (ongedwongen) sportkijkers. Veel mensen zijn er zich niet van bewust dat dit tennistoernooi de naam draagt van een Franse piloot die beroemd is voor de eerste oversteek van de Middellandse Zee in een vliegtuig. Het tennisstadion en het toernooi werden zo genoemd ter ere van zijn tragische verdwijning, een paar dagen voor het einde van de Eerste wereldoorlog. Roland Garros had dus geen enkele band met de wereld van het tennis. Een aantal Belgen maken elk jaar de reis naar Parijs om de heldendaden van onze landgenoten te bewonderen en meer in het algemeen, de crème van het mondiale tennis! RolandGarros is anders dan de andere Grand Slam toernooien door zijn ongedwongen, uitbundige en soms zelfs losbandige sfeer. Voor sommigen is dit de kracht van het toernooi, voor anderen dan weer haar zwakte. In elk geval laat dit toernooi op klei niemand onverschillig. Roland-Garros heeft een kritiek punt in haar bestaan bereikt. De plaats waar het toernooi nu plaatsvindt, wordt inderdaad te klein om het steeds grotere publiek te ontvangen. Zeer recent werd een uitbreidingsproject goedgekeurd na een lange juridische strijd. Vanaf 2019 zal het stadion van RolandGarros een extra tennisveld krijgen en enkele extra tribunes. Binnenkort zal men ook een dak plaatsen over het centrale tennisveld. Wat ons zal toestaan om nog wat mooie pagina’s tennis te schrijven in de komende jaren!
Tekst van Benjamin VERHEYE
LEES VAKER , LEES MEER ! OVER DE BETEKENIS VAN RECHT EN LITERATUUR VOOR DE VEELZIJDIGE JURIST
Benjamin Verheye (째Roeselare, 1993) is laatstejaarsstudent aan de faculteit Rechtsgeleerdheid van de KU Leuven, met als afstudeerrichting Onderzoeksmaster, major Privaatrecht en minor Fiscaal Recht. Tot zijn juridische interesses behoren bovendien ook rechtsgeschiedenis, Recht en Literatuur en rechtsvergelijking. Als Leuvense student is hij medeoprichter van het dispuut Kastalia, houdt hij van een goede babbel met vrienden en verdedigt hij met vuur de West-Vlaamse identiteit. Naast zijn studies speelt hij viool en barokviool, gaat hij vaak naar klassieke concerten en leest hij graag en veel.
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Ten geleide: over de universitas en de gelukkige positie van de jurist De onlangs opnieuw opgewaardeerde Amerikaanse schrijver John Williams (1922-1994) omschrijft in zijn onvolprezen roman Stoner de universiteit als volgt: ‘Het is een gesticht of – hoe heet zoiets tegenwoordig? – een rusthuis, voor de geestelijk zwakken, de ontevredenen en de anderszins incompetenten.’ Graag voeg ik nog een vierde categorie toe aan deze opsomming, namelijk de oprecht geïnteresseerde duizendpoot, een categorie die hopelijk iets minder cynisch klinkt dan Williams’ categorieën. Waar anders dan aan de universiteit krijgt een mens immers meer de kans om zijn tijd en energie te wijden aan een onderwerp dat op het eerste zicht weinig tot niets met zijn hoofdbezigheid te maken heeft? Waar anders krijgt hij de kans om dat onderwerp toch in te passen in zijn ‘professionele’ – al sta ik, student zijnde, wat weigerachtig tegenover het gebruik van dit woord – activiteiten? Het woord universiteit komt niet toevallig van het Latijnse universitas en deze ambitie tot de vorming van een allround intellectueel ontwikkelde burger is gelukkig nog niet helemaal naar de achtergrond verdrongen. Bovendien hebben juristen buitensporig veel geluk: anders dan dit in bepaalde andere beroepscategorieën het geval is, draagt de professionele werkomgeving van de jurist immers nog steeds kenmerken met zich mee van de universiteit. Juristen passen immers vrijwel voortdurend de vrucht van (academisch) onderzoek, namelijk de rechtsleer, toe bij hun dagelijkse bezigheden. Zo zij er al niet aan deelnemen door zelf te publiceren, blijven zij minstens in touch met de academische wereld. Wat hieronder beschreven wordt, namelijk het relaas van hoe de rechtenfaculteit de kans biedt aan de rechtenstudent om zijn interesse in de letteren in te passen in de juridische opleiding heeft dus niet enkel enige waarde voor de academicus, doch ook voor de meer praktisch ingestelde jurist die een zekere creativiteit aan de dag legt.
The Providence of Law and Literature Determined Law is a profession of words. In dit bekende credo van David Mellinkoff zit in principe de hele idee achter de Recht en Literatuur-beweging, of Law and Literature in het internationale discours, vervat. Inderdaad, de juristerij is volledig aangewezen op het woord om zichzelf tot uiting te brengen. Wat de vorm van dat woord betreft, mag opgemerkt worden hoe het geschreven woord het gesproken woord steeds vaker naar de achtergrond verdringt in de hedendaagse juridische wereld. Men denke bijvoorbeeld aan de toenemende populariteit van puur schriftelijke procedures, bijvoorbeeld bij het Grondwettelijk Hof, waar slechts in een vierde van de zaken nog effectief gepleit wordt. Deze primauteit van het geschreven woord laat ons toe om de brug te slaan naar die andere essentieel schriftelijke uitdrukking van taligheid: de letteren, ofte de literatuur. Op deze brug tussen het recht en de literatuur bevindt zich het eigenlijke onderwerp van deze bijdrage, namelijk de interdisciplinaire beweging van Recht en Literatuur. De geboortedatum van de hedendaagse Law and Literature-beweging wordt door vele auteurs omstreeks de jaren ’50 en ’60 gesitueerd, met als geboorteplaats de Verenigde Staten. Er dient echter te worden opgemerkt dat vrijwel al deze auteurs dit ontstaan van de hedendaagse beweging terugvoeren op oudere voorbeelden, waarbij de bekende vroeg-20e-eeuwse Amerikaanse juristen John Wigmore en Benjamin Cardozo als grondleggers van respectievelijk Law in Literature en Law as Literature worden beschouwd. Het is namelijk essentieel om te begrijpen dat Law and Literature op verschillende manieren wordt geïnterpreteerd. De summa divisio die vele academici maken is het hierboven reeds aangehaalde onderscheid tussen Law in Literature en Law as Literature. In essentie komt Recht in Literatuur neer op de analyse van die literaire werken die in meer of minder directe mate een juridisch onderwerp
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hebben. Dit juridisch onderwerp kan verschillende gedaanten aannemen: een bij uitstek juridischethisch onderwerp als onmiddellijk thema, bijvoorbeeld Fjodor Dostojevski’s Schuld en boete; het aan de kaak stellen van een juridisch-sociaal probleem in de literatuur, bijvoorbeeld de traagheid van de equity courts in Charles Dickens’ Bleak House; het plaatsen van een verhaal tegen een juridische achtergrond, bijvoorbeeld Ferdinand Bordewijks Karakter, enz. Het recht hoeft met andere woorden niet steeds het hoofdonderwerp te zijn van het verhaal. Deze juridische interesse van veel schrijvers hoeft uiteraard niet te verbazen, aangezien het recht vele dramatisch interessante facetten kent en met elkaar tracht te verenigen, zoals rechtvaardigheid, ethiek, socio-culturele opvattingen, enz. De confrontatie van deze facetten met elkaar geeft vaak aanleiding tot dramatische conflicten die een uiterst dankbaar onderwerp vormen voor een literair werk. Opvallend is overigens ook hoeveel juristen ook literaire ambities hebben, wat een tweede logische verklaring is voor het plaatsen van een verhaal tegen een juridische achtergrond, waarover hieronder meer. Recht als Literatuur is minder eenvoudig uit te leggen. Ian Ward, een bekende Engelstalige academicus, geeft volgende definitie: “Law as literature, […], seeks to apply the techniques of literary criticism to legal texts.” In essentie komt het inderdaad hier op neer, doch deze definitie behoeft wellicht enige duiding. Jeanne Gaakeer merkt op hoe de inhoud van de Recht als Literatuurvleugel in de loop der jaren sterk geëvolueerd is: waar het oorspronkelijk voornamelijk ging over de literaire stijl die jurist zouden moeten hanteren in hun geschreven werk, zijn er hoe langer hoe meer thema’s geïncorporeerd, bijvoorbeeld bepaalde onderwerpen uit de retorica. Ook kent deze vleugel steeds meer een belangrijke taalkundigfilosofische component, die aansluiting zoekt bij de interpretatieleer, wat Gaakeer de ‘hermeneutic approach’ noemt. In dit opzicht is er bijvoorbeeld sprake van het toepassen van de belangrijke 20e-eeuwse Franse taalfilosoof Jacques Derrida’s zogenaamde deconstructietheorie op juridische teksten.
Recht en Literatuur in de praktijk
Recht in Literatuur Recht in Literatuur is wellicht het meest toegankelijke domein van de Recht en Literatuurbeweging. De afgelopen jaren zagen diverse initiatieven in de Nederlandstalige wereld het levenslicht in dit opzicht, zo is er het Belgische tweeluik Recht en Literatuur / Droit et Litérature, samengesteld door Koen Lemmens en François Ost, waarin toonaangevende Belgische juristen, zowel van het Nederlandstalige als Franstalige landsdeel, dat literaire werk bespreken waarvan zij vinden dat iedere jurist het zou moeten lezen. Ook is er het gelauwerde boek Orestes in Veghel, waarin de in juni overleden Nederlandse rechtsgeleerde Hans Nieuwenhuis essays verzamelt waarin hij bepaalde hedendaagse situaties en problemen vergelijkt met een bekend verhaal uit de wereldliteratuur. In Spiegels voor rechters, uitgegeven onder de redactie van Jeanne Gaakeer, Marjan Goslings en Ed van der Ouderaa in de Prinsengrachtreeks van het Amsterdamse Gerechtshof, gebeurt iets gelijkaardigs: diverse auteurs bieden er de jurist immers literaire spiegels. Alle drie deze initiatieven zijn uiterst leesbaar, interessant en zeker het lezen waard! Hieronder worden voorbeelden uit twee literaire tradities aangehaald: enerzijds uit de klassieke literatuur, wegens het essentiële belang van deze traditie voor onze cultuur, en anderzijds de Nederlandstalige literatuur, wegens de affiniteit daarmee van de auteur. In de klassieke canon van de wereldliteratuur zijn er talloze voorbeelden te vinden van verhalen waarin de clash tussen recht en gerechtigheid en alle drama’s van die aard een primordiale rol spelen. Men denkt in dit opzicht uiteraard onmiddellijk aan de klassieke tragedies, bijvoorbeeld Antigone van Sophokles.
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Oedipus and Antigone Aberdeen Art Gallery and Museums Thévenin, Charles (French painter, 1764-1838)
Pimped-up Sophocles … Antigone. Photograph: Robert Day
Antigone is een van de meest aangehaalde verhalen in een juridische context. In deze tragedie zit het jonge meisje Antigone, de dochter van Oidipous, klem tussen enerzijds haar natuurlijke plicht om het lijk van haar opstandige broer Polyneikes te begraven en anderzijds het wereldlijke bevel van haar oom, de koning Kreoon van Thebe, om dit lijk zomaar te laten rotten. Zij besluit om haar broer toch te begraven en wanneer zij wordt betrapt, voor Kreoon wordt geleid en hij haar beschuldigt van overtreding van zijn wet repliceert zij: ‘Ik weet : jouw wet is zwak, jij bent een mens - / jij kan de ongeschreven onverbiddelijke wetten / van de goden niet negeren. Die zijn / niet gisteren bedacht – zij zijn eeuwig.’ Kreoon laat zich niet vermurwen en veroordeelt Antigone, nochtans de verloofde van zijn zoon Haimoon, tot de dood door eenzame opsluiting in een graf. Op weg naar haar graf spreekt Antigone de volgende prachtige, tragische woorden: ‘Mensen van mijn stad / ik loop mijn laatste weg. / Ik zie mijn laatste zon. / Dan niets meer. Levend stap ik / naar de oever van de dood / waar alle mensen slapen. / Ik ben alleen: zonder bruiloftslied / trouw ik de dood.’ Op andere gedachten gebracht door de waarschuwingen van Teiresias, de ziener, haast Theoon zich vervolgens toch naar de grot om Antigone te bevrijden, maar hij is te laat. Daarna pleegt Haimoon zelfmoord en wanneer zij de dood van haar zoon verneemt, slaat ook Eurydike, de vrouw van Kreoon, de hand aan zichzelf. Aldus verkrijgt Kreoon wel gehoorzaamheid voor zijn wet, doch verliest hij alles wat hem dierbaar is: ‘Al waar ik nu grijp is niets. / Mij overviel het noodlot.’ De wereldlijke wet van Kreoon versus de ongeschreven, onverbiddelijke wetten van de goden: dit is de kern van Antigone. Aldus weerspiegelt een werk van tweeduizend vijfhonderd jaar oud reeds de klassieke spanning tussen het rechtspositivisme en het natuurrecht, een onoplosbare spanning waar elke jurist in zijn leven mee geconfronteerd wordt. Het meest opzienbarende historische hoogtepunt van deze spanning kunnen we zien in de processen van Nürnberg, waarmee Hans Scholls’ profetische woorden tegen zijn nazirechter ‘Heute hängt ihr uns, und morgen werdet ihr es sein.’, zoals te horen in de film Sophie Scholl – Die letzten Tage, bewaarheid
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werden. Diverse nazi-kopstukken werden in de loop van deze processen veroordeeld voor misdaden die vaak nochtans positiefrechtelijk toegestaan waren in het Derde Rijk. De aanklagers zochten daarom aansluiting bij het natuurrecht om dit positieve recht te overrulen. Hans Nieuwenhuis past de Antigone toe op een jonge DDR-grensbewaker die een vluchteling die naar West-Duitsland wou, neerschoot. Ondanks het geldende DDR-recht dat dit verordonneerde, werd hij na de val van de muur toch veroordeeld voor moord, aangezien hij hogere principes van gerechtigheid (het recht op leven) had moeten eerbiedigen. Ook de diverse huidige internationale tribunalen voor oorlogsmisdaden en aanverwanten worden ongetwijfeld nog regelmatig met dit spanningsveld geconfronteerd. Lectuur van onder andere Antigone kan de dames en heren rechters en raadsheren alleen maar helpen om om te gaan met de vragen die zich in dat verband aandienen.
Ook in de Nederlandstalige literatuur zijn er voorbeelden van literaire meesterwerken waarin de juridische wereld de achtergrond vormt, zo niet een hoofdrol speelt.
Zo kunnen we denken aan Ferdinand Bordewijks meesterwerk Karakter, een klassiek coming of age-verhaal waarin de hardvochtige gerechtsdeurwaarder Dreverhaven zijn natuurlijke zoon Katadreuffe het leven zuur maakt en belemmert in zijn wens om hogerop te komen en advocaat te worden, door hem tweemaal failliet te laten verklaren en dit een derde keer tevergeefs te proberen. Naast de mooie schets van het leven in het Rotterdam van het interbellum – wat voor de vroegere liefhebbers onder ons van de jeugdboekenreeks Pietje Bel herkenbaar zal voorkomen – biedt dit boek ook het verhaal, en voor iedere jurist de waarschuwing, hoe het recht misbruikt kan worden, al wordt het nog zo correct en formalistisch toegepast. Bovendien biedt het boek ook een treffende illustratie van de diepe indruk die het recht kan achterlaten. Katadreuffes vrij donkere leefwereld baadt immers in een nieuw, helder licht wanneer hij voor het eerst echt kennismaakt met de juridische wereld, in de persoon van zijn vader, en besluit dat hij daaraan zijn leven wil wijden: ‘Dit mijn vader? Wat een kerel, wat een vent!’ Vervolgens vindt Katadreuffe een baantje in die indrukwekkende wereld van het recht en krijgt het verhaal zijn beloop.
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Ook wanneer we kijken naar de oudere Nederlandse literatuur valt de fascinatie voor de juridische wereld op. Het epos van Reinaert de vos vormt reeds lange tijd het studieobject van rechtshistorische studies, bijvoorbeeld van Bernard Hermesdorf, die in de jaren ’30 gedurende een jaar de leerstoel Romeins recht bekleedde aan de KU Leuven en daarna voor vele jaren diezelfde leerstoel opnam aan de universiteit van Nijmegen. Deze juridische interesse in het Reinaertepos is geenszins verbazingwekkend, aangezien het hele verhaal gaat over de schurk Reinaert de vos die door koning Nobel, de leeuw, gedagvaard wordt om op de rijksdag terecht te staan voor de vele misdrijven waarvan hij beschuldigd wordt, maar daar op slinkse wijze probeert aan te ontsnappen. Het hele epos staat werkelijk bol van de verwijzingen naar canoniek en wereldlijk recht en afgaande op al deze juridische elementen identificeert Hermesdorf ‘Willem, die Madoc maakte’, de dichter van het Reinaertepos, zelfs als een gerechtsschrijver in dienst van een heer, een rechtspraktizijn dus. Dit pareltje van de middeleeuwse Nederlandse literatuur is werkelijk een schatkamer voor de enigszins historisch geïnteresseerde jurist! Literatuur werd ook vroeger reeds vaak gebruikt als middel om kritiek te geven op bepaalde juridischmaatschappelijke gebeurtenissen, wat uiteraard ook van een niet te onderschatten belang is voor juristen. Jeanne Gaakeer, werkelijk de founding mother van de Nederlandstalige Recht en Literatuur-beweging, analyseert vanuit deze invalshoek bijvoorbeeld de 17e eeuwse Nederlandse schrijver en dichter Joost van den Vondels Palamedes waarin zij een kritiek ziet op de executie van de historische figuur Johan van Olden-Barneveldt.
Recht als Literatuur Anders dan Recht in Literatuur is Recht als Literatuur niet zozeer iets dan men aantreft in externe bronnen, doch wel een manier om om te gaan met de juridische werkelijkheid, om in het juridische leven te staan als het ware. De dagdagelijkse bezigheid van de jurist komt
namelijk in essentie neer op het construeren van een verhaal: hij geeft een juridische betekenis aan losstaande feiten, die op die manier rechtsfeiten worden, en creëert zo een verhaal dat hij in rechte kan gebruiken. Foqué en ’t Hart gebruiken in dit opzicht de term ‘narrativiteit in het recht’, waarbij ze expliciet verwijzen naar een grote naam uit de Amerikaanse Law and Literature-traditie, namelijk James Boyd White. Volgens hen kan literatuur, als ‘narratief weten’, er bovendien voor zorgen dat de jurist gevestigde normen en waarden, het zogenaamde ‘dogmatisch weten’, in vraag durft te stellen en op zoek durft te gaan naar alternatieven. Het hoeft geen betoog dat het voor iedere jurist uitermate belangrijk is om deze twee vormen van weten met elkaar in dialoog te laten treden en met elkaar te confronteren, precies omdat de juridische werkelijkheid uiteindelijk ook een geconstrueerd verhaal is. Deze redenering geldt niet alleen voor de advocaat, maar ook voor de rechter: de rechter kiest namelijk tussen twee hem aangeboden verhalen en beslist welk van beide de juridische werkelijkheid zal geacht worden, waarbij hij ervoor waakt om precies dat verhaal te kiezen dat zo goed mogelijk aansluit bij het grotere verhaal van het regionale, nationale, supranationale of internationale recht. De invloed van Ronald Dworkins theorie over de rechter als Hercules en het recht als chain novel heeft hier uiteraard een grote invloed. Daarnaast vervult de literatuur ook een rol bij aanscherpen van het ethische gevoel van de jurist, wat Martha Nussbaum poetic justice noemt. Zij claimt dat de jurist zijn literary imagination aangescherpt wordt door het lezen van literatuur, wat enkel ten goede kan komen aan zijn juridische vaardigheden. Jeanne Gaakeer sluit zich hier volmondig bij aan en stelt zelfs dat de literatuur kan gebruikt worden in het rechtsonderwijs om bepaalde rechtsconcepten te introduceren aan de student, wat zij dan ook doet in haar boek Recht op verhaal. Zo introduceert zij de grondbeginselen van het concept rechtsbescherming tegen de overheid aan de hand van von Kleists Michaël Kohlhaas. Ten slotte heeft ook de jurist die prat blijft gaan op het belang van het klassieke mondelinge
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pleidooi heel wat te winnen bij een zekere literaire interesse. Literatuur kan namelijk een essentiële brom voor hem of haar vormen om zijn retorische vaardigheden aan te scherpen. Hierover is ook ten overvloede geschreven, bijvoorbeeld door wijlen Willem Witteveen. Uiteraard kunnen de retorische principes die men aangereikt krijgt bij het lezen van literatuur ook gehanteerd worden bij het redigeren van een geschreven tekst. Het behoeft geen betoog dat een vlotte, goed geschreven conclusie ervoor zorgt dat de advocaat van dienst reeds een voetje voor heeft bij de rechter. Hetzelfde kan gezegd worden over vonnissen en arresten hun overtuigingskracht ten aanzien van hogere gerechtshoven en rechtsonderhorigen.
Conclusie Dit artikel vormt een korte schets van de Recht en Literatuur-beweging en het belang dat zij kan hebben voor de jurist. Hopelijk hebben de aangehaalde illustraties u van dit belang kunnen overtuigen of op zijn minst een zekere intellectuele nieuwsgierigheid – zo kenmerkend voor juristen – bij u weten op te wekken.
Tot slot graag dit: Kristien Hemmerechts stelde onlangs in de media dat het lezen van literatuur geenszins ontspannend dient te zijn en best een intellectuele inspanning mag vergen. In principe heeft zij gelijk, doch volgens mij dient dit genuanceerd te worden voor juristen. Zij zijn immers zo gewend aan het lezen van zware, vaak gortdroge schriftelijke stukken, hetzij in de rechtspraak, hetzij in de rechtsleer, hetzij in de stukken van tegenpartijen, dat voor hen het lezen van literatuur sowieso een aangename afwisseling vormt, die op zich al een zekere vorm van ontspanning inhoudt. Als dit hele artikel u dus niet heeft kunnen overtuigen van de betekenisvolle band tussen recht en literatuur en het belang dat literatuur kan hebben voor de jurist, laat u zich dan op zijn minst overtuigen door het argument dat lezen een aangename, ontspannende en zinvolle bezigheid is: ‘Il n'y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré.’ (Marcel Proust)
Benjamin Verheye
N.D.E. Il est aussi intéressant de noter, alors que la plus ancienne source littéraire de l'épopée de Renard, l'Ysengrinus, avait déjà été composée en Flandre à Gand vers 1148, par le clerc Nivard de Gand, qu'il existe une version en moyen-néerlandais, « Van den vos Reynaerde (nl) », datant du treizième siècle et reprenant le texte de la version française ultérieure, surtout de la branche de Pierre de Saint-Cloud. L'auteur serait un certain Willem die Madocke maecte (nl) et la traduction est formée de 3 469 vers. C'est cette traduction qui a permis au personnage d'être devenu populaire en Flandre et aux Pays-Bas. On trouve même à Hulst une statue à son effigie. Roman de Renart, Bibliothèque Nationale de France Paris; Ms fr.12584, folio 18v-19r
Résumé Quant à la combinaison des intérêts différents, l’université offre aux étudiants – et nous restons toujours étudiants – des opportunités incomparables avec d’autres environnements. Ainsi, l’université a offert à l’auteur de cet article-ci, étudiant en droit, l’opportunité de combiner son intérêt pour le droit avec sa prédilection pour les beaux arts, plus précisément les lettres. En mêlant le droit et les lettres, on arrive à une discipline assez connue dans le monde anglo-saxon : Droit et Littérature.
De vos Reynaerde - Hulst
Né aux Etats-Unis pendant les années 50 et 60, ce mouvement interdisciplinaire gagne aussi de plus en plus de célébrité sur le continent européen. Cet article cible d’y contribuer. Après avoir fourni une introduction concise au mouvement du Droit et Littérature – dans laquelle la distinction entre Droit en Littérature et Droit comme Littérature est clairement faite –, cet article offre quelques applications des deux branches mentionnées ci-devant. En ce qui concerne Droit en Littérature, d’une part, on traite des exemples de la littérature classique (Antigone) et la littérature néerlandophone (Karakter, Reynaert de vos, etc.). Dans les paragraphes contribués au Droit comme Littérature, d’autre part, on regarde l’application pratique du mouvement et le sens que celui-ci a pour le juriste moderne. Ainsi, on arrive à la conclusion suivante : juristes, lisez, pour votre vie professionnelle comme pour votre amusement ! Vous en profiterez pleinement !
Tekst van Liliane VERSLUYS
België – Je veux de l 'Amour Belgique – Pour toujours - Heute -
Liliane Versluys (Née le 10/5/1951 à Grand-Bigard) est avocate au barreau de Louvain et à ses heures peintre et sculptrice.
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ij Belgen hebben lang gemeenschappelijke vijanden gehad, meestal onze directe buren, dat helpt voor de samenhorigheid. De Fransen, de Habsburgers, de Oostenrijkers, de Nederlanders, die onze gebieden inlijfden, annexeerden, organiseerden. De Spanjaarden hebben ons gekerstend en geterroriseerd (de inquisitie, de Plakkaten, de Hertog van Alva, de sluiting van de Schelde en de tijdelijke dood van de haven van Antwerpen) en de protestanten hier weggejaagd. Onze gemeenschappelijke vijand nu is geen bezetter meer, hij is veel ongrijpbaarder geworden en niet voor iedereen dezelfde : voor iedereen is Islamitische Staat een vijand (maar ver weg), voor een deel van ons zijn het de migranten, voor een ander deel de kapitalisten. Die vijanden binden ons niet meer. Wat dan wel ? Onze wortels. Het verhaal over mijn taalwortels is zeker geen unicum, ik vertel het in de hoop dat u nu de
Vlamingen en Vlaamse Brusselaars wat beter gaat begrijpen. Mijn moeder was afkomstig van Erpe bij Aalst, mijn vader van verfranste bourgeoisie uit Brugge. Zijn grootvader was postmeester geweest in Oostende, de grootvader van mij moeder was bakker. Mijn moeder was de enige van de 6 kinderen die van Erpe naar Brussel, naar de grote stad trok om er op een kantoor te gaan werken. Ze vertrok met mijn vader, ze waren heel verliefd, mama trouwde in 1945 op haar 19 tegen de zin van haar familie met mijn vader die 4 jaar ouder was, ze gingen in Scheut (toen nog een betere buitenwijk van Brussel) wonen. Na een paar jaren kochten ze een stuk grond in Groot-Bijgaarden op de steenweg tussen Aalst en Brussel en bouwden ze een moderne woning, een “bungalow” met een “living” en een “veranda”, alles in miniversie, in Groot-Bijgaarden. De taal was thuis op het eerste gezicht geen punt. Wij spraken thuis Frans en Nederlands door elkaar. Als mijn ouders niet wilden dat we ze verstonden, spraken ze Engels – mijn vader was geboren in de USA als zoon van een Belgisch ingenieur die voor de autoindustrie werkte en 6 kinderen kreeg, elk
VERS
geboren in een andere USA-autostad. Bij moeder hadden Amerikaanse soldaten ingekwartierd gezeten tijdens de laatste oorlogsmaanden, mijn ouders waren eigenlijk viertalig, want ze kenden ook goed Duits.
Op de radio – gekocht in 1957 – hoorde je veel Franse liedjes, maar ook veel Duitse schlagers, wat Vlaamse liedjes maar ook heel wat Engelse en Amerikaanse hits. Op het tweede gezicht was het Frans toch de betere taal, het Vlaams was wat tweederangs, nog erg een dialect, een patois zei mijn vader als hij boos was, een taal voor ongeletterde boeren. Mijn ouders scheidden in 1958 en nadien zijn wij als kinderen vervlaamst Na de scheiding werden wij – de drie kinderen, ik ben de oudste – ondergebracht in kostscholen in Geraardsbergen. Mijn zusje en ik bij mijn tante non, bij de Zusters van Jezus, Maria en Jozef. We sliepen er in chambrettes, we spraken Frans tegen de mères et de soeurs en we waren als perfect tweetalige kinderen in dat diepe Oost-Vlaanderen toch een beetje een sensatie. We kregen dus een voorsprong in de “Bulletin de Conduite” die elke maand, als we naar huis mochten, werd meegegeven voor de ouders, helemaal in het Frans. Mijn broertje was aan het verkommeren in het
Geraardbergs Bisschoppelijk College, waar ze niets in het Frans deden. Na twee jaar kostschool verhuisden we met moeder naar Dilbeek, juist, “waar Vlamingen thuis zijn”. Mijn zus en ik gingen naar school in Regina Coeli, waar ze er prat op gingen ons het “Algemeen Beschaafd Nederlands” te laten spreken in de hele school, ook tijdens het sporten, in de refter, overal. Wij zouden de hele wereld tonen dat het Vlaams een beschààfde taal was, een mooie taal, die iedereen op dezelfde manier sprak. Op de school hingen kaders met “zeg wél” en “zeg niet” op de speelplaats. Op de BRT was er een programma ontwikkeld speciaal om ons het “juiste” Nederlands aan te leren en dialect uit onze taal te weren : “Hier spreekt men Nederlands”, en de meeste journalisten namen een “Hollands” accent aan. Het leek alsof ze zich schaamden voor ons gewone Nederlands. Die schaamte werd aangepakt, niet alleen op de scholen of op TV. Tijdens de vakanties trokken we met de drie kinderen op de tram van de Ninoofse steenweg elke dag dat moeder moest werken naar een speelplein van de zusters Hachez in de Pajotse heuvels. De kinderen van het speelplein kwamen uit Brussel centrum en werden op het speelplein gegroepeerd per parochie, wij leken de enige Nederlandstaligen wel. De scouts van Dilbeek, waar we een hele poos bij aansloten, waren dan weer ééntalig Nederlands. Er kwamen “ABN-kernen” in de scholen, die organiseerden studiedagen waar de inhoud me niet van bijgebleven is. Zoals alle pubermeisjes was ik hoofdzakelijk met Jongens bezig en was ik continu verliefd. Zo viel ik op een ABN-congres op een grote slungel die zich Wannes noemde. Ik werd ook verliefd op een andere jongen, Gerrit, die ook naar de vergaderingen van de ABN-kernen kwam, in een café De Graaf van Egmont vlakbij de Brusselse beurs. In dat café hing een zwaar flamingante sfeer. Niet agressief van “wat walsch is valsch is, sla àl neer”, zoals Hendrik Conscience het schreef in De Leeuw Van Vlaanderen, maar daar liet zich toch geen Franstalige zien. Mijn broer ging naar de jezuïten, in het Sint-JansBerchmanscollege, ook erg Vlaamsgezind. Hij werd
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weggestuurd op een Franstalig ziekenfondskamp omdat hij weigerde Frans te spreken. Bij thuiskomst strafte moeder hem nog eens, zo ging dat toen. Onze retorika van Regina Coeili komt nog elk jaar bij elkaar, en als favoriete leerkrachten wijzen we twee leraressen Frans aan : de éne gaf op een fantastische manier dictie, de andere las ons elke zaterdagmorgen voor uit Franstalig toneel, de héle Marivaux heeft ze ons laten horen. Verrukkelijk ! We gingen twee keer naar toneel met de school, één keer naar de Kersentuin van Tsjechow, de andere keer naar Antigone van Anouilh, in het Frans. Toen ik in 1968, naar de universiteit in Leuven mocht het was het voor mij alsof ik terug mijn ouders herenigd waren : eindelijk in mijn dagelijks leven weer de twee talen door elkaar. In het gebouw van de rechtsfaculteit, de Valk (Collège du Faucon) had je aan de voorkant de auditoria voor de Vlamingen, aan de achterkant kregen de Franstaligen les. De meest exotische plaats van de universiteit bevond zich achter de Alma II, en heette de Cercle des Etudiants Etrangers. Je kreeg er espressokoffie voor 5 frank, en een internationale setting. Afrikanen, Kaapverdianen, allerhande Franstalige beursstudenten schiepen er een bijzondere sfeer. Hun carnavals waren een grote publiekstrekker. Bij hen voegden zich de studenten uit Portugal vóór 1975, deze uit Chili na Allende, vluchtelingen uit El Salvador. Leuven was naast tweetalig ook een smeltkroesuniversiteit. Het is waar, de Franstaligen waren van beteren huize, aten in de betere studentenrestaurants, hadden vaker een auto, onder de Vlamingen zaten veel meer beursstudenten, het klasseverschil heeft de roep tot scheuring van de universiteit zeker versterkt. Een groot deel van de internationale studenten trok mee weg uit Leuven naar de UCL in OttigniesLouvain-la-Neuve, ik ben ze blijven missen. Ik weet dus waarom ik me echt een Belgische voel, maar hoe zit dat met u allen ? Zou er niet meer zijn dat ons verbindt dan wat ons scheidt ? Arno Hintjens (een Vlaamse ster in Parijs, zingt in het Frans), Adamo (Italiaan uit La Louvière), Jo Lemaire (tweetalig), Axelle Red, de
knappe roodharige dochter van onze gevreesde echtscheidingspleiter en Hasseltse confrater Demal. Wannes Van De Velde met zijn prachtlied in de 2 landstalen “ik wil deze nacht in de straten verdwalen”, “dans cette ville j’ai envie de me perdre”. Aan de Rode Duivels, de Red Tigers, Belgian Beers ? De gevoeligheden voor de vroeger wat gecomplexeerde Vlamingen blijven : waarom zingt geen enkele Waalse zanger in het Nederlands ? Waarom draaien ze op de Franstalige radio geen Vlaamse liedjes ? Waarom zijn onze Vlaamse zangers zoals Will Tura, Raymond Van het Groenewoud en de jonge lichting Jonas Winterland, Stoomboot, Slongs Dievanongs, Lady Angelina… vrijwel onbekend in Brussel en Wallonië ? Het is waar dat België in 1830 geschapen is door een jonge Waalse en verfranste Vlaamse bourgeoisie. Maar het is evenzeer waar dat de Vlaamse taal nooit verdwenen is. Tal van oorkonden werden van in de Middeleeuwen in het Nederlands gesteld (zie : de Glorie van ons oude recht !), Brussel was een Vlaamse stad (Broekzele). Komaan, Franstaligen, Duitstaligen, omarm de taal van Vondel, ook met de schattige streekaccenten die jullie als Luikenaars, Namenaars, Verviétois, Eupenaars enz. koesteren. Spreek met ons, zing onze liedjes mee (Je veux de l’amour van Raymond van het Groenewoud), doe minstens een poging, we zijn daar al erg blij mee.
Liliane Versluys
VERS
Résumé Belgique – Je veux de l’Amour
L’auteure tente d’expliquer comment et pourquoi elle se sent belge, plutôt que flamande, en retraçant sa jeunesse, la lignée de ses parents et grand-parents. Née de parents bilingues, élevée en flamand après le divorce des parents, l’atmosphère à Leuven-Louvain où elle étudia en 1968 avait l’effet de recréer le bain familial bilingue. Tout cela date d’il y a de longues années… Liliane Versluys explique aussi pourquoi cela lui fait tant plaisir quand un francophone fait au moins un effort pour participer à cette belle partie du monde qui parle flamand.
N.D.E. Une très jolie chanson - Je veux de l’amour van Raymond van het Groenewoud
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ANTWERPEN
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NAMEN
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S I N T- M A R T E N S - L AT E M
WA R E G E M
Tekst van Kati VERSTREPEN
'RED STAR LI N E M US EUM
Avocat au Barreau d'Anvers depuis 1988. Administrateur à l'OVB entre 2008 - 2011 Bâtonnier du barreau d'Anvers depuis 2014
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Sinds 2 jaar heeft Antwerpen er een museum bij. In september 2013 opende aan de Rijnkaai het ‘Red Star Line Museum’. Ondertussen is het één van mijn favoriete plekken in de stad. Société Anonyme de Navigation Belge-Américaine Tussen 1815 en 1940 trokken ongeveer 60 miljoen mensen weg uit Europa op zoek naar een beter leven. Als gevolg van de industriële revolutie waren immers heel wat mensen hun werk kwijt geraakt. Maar ook de oorlogen maakte het leven in Europa voor velen, niet in het minst voor joden, erg gevaarlijk. De meesten van hen emigreerden naar de Verenigde Staten of naar Canada. Velen van hen maakten deze reis aan boord van een schip van de ‘Red Star Line’ en vertrokken vanuit Antwerpen.
De officiële naam van de rederij was Société Anonyme de Navigation Belge-Américaine of SANBA. De bedoeling van de oprichters was om brandbare olie van Amerika naar België te vervoeren en op de terugweg zouden dan passagiers meegenomen worden. Dit plan ging echter niet door omdat de Amerikaanse overheid het vervoeren van olie op een passagiersschip te gevaarlijk vond. Het eerste schip van de Red Star Line vertrok in 1873 en in de jaren die volgen groeide de populariteit van de rederij in sneltempo. In 1913 werden niet minder dan 70.075 mensen in derde klasse vervoerd van Antwerpen naar de havens van New York, Philadelphia en Halifax.
VERST
Landverhuizers De passagiers kwamen vanuit heel Europa naar Antwerpen en de meesten hadden er al een zeer lange en moeilijke treinreis opzitten voor ze konden inschepen. Eens in Antwerpen aangekomen verbleven de meeste reizigers in goedkope hotels in de buurt van het Centraal Station. Van daar vertrokken ze dan naar de gebouwen van de rederij aan de Rijnkaai, de plaats waar zich nu het museum bevindt. Vooraleer reizigers aan boord gelaten werden van het schip dienden zij een zeer grondige controle te ondergaan. Niet alleen hun reisdocumenten werden nagekeken, maar ook zij zelf werden aan een medische screening onderworpen. Alleen wie mentaal en fysiek gezond bevonden werd mocht aan boord van het schip. Kledij en bagage werden gedesinfecteerd om verspreiding van ziektes tegen te gaan.
Uiteraard gold dit regime alleen voor de derdeklas reizigers. Wie eerste of tweede klas vaarde was vermogend en werd verondersteld gezond en proper te zijn. Het leven aan boord Voor zij die derde klas vaarden was het leven aan boord alles behalve een pretje. Zij verbleven in het ruim van het schip en velen waren de hele tijd zeeziek. Wie tweede of eerste klas reisde had meer geluk. Zij werden tien dagen lang in de watten gelegd en zowel culinair als cultureel verwend. In het museum zijn tal van voorwerpen verzameld, afkomstig van de verschillende schepen van de rederij. Ook tal van foto’s van het leven aan boord worden getoond, zodat de bezoeker zich een perfect beeld kan vormen van de omstandigheden waarin de reis verliep.
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Aankomst op Ellis Island
Het museum
Uit de verhalen van de reizigers, gereconstrueerd in het museum, blijkt hoe blij ze allen waren als eindelijk het vrijheidsbeeld opdoemt. Voor de derdeklas reizigers volgt er nog een zeer spannend moment. Zij komen de Verenigde Staten immers niet binnen als ze niet opnieuw door de medische controle geraakten. Dit leidde vaak tot zeer schrijnende toestanden.
Wat zo bijzonder is aan het museum is dat het zich bevindt in de gebouwen waar meer dan honderd jaar geleden deze verhalen zich ook echt afspeelden. Waar je nu rustig kan genieten van een koffie of een thee werden mensen vroeger met honderden tegelijk gescreend, gedoucht en ontsmet. Hier zetten miljoenen Europeanen hun laatste stappen op Europese bodem alvorens definitief een ander leven te beginnen.
Het verhaal van de familie Moel Van alle tijden Zo is er het verhaal van de familie Moel. Voor de eerste wereldoorlog was vader Moel al vertrokken naar Amerika. Moeder Moel bleef achter in Oekraïne met vier kinderen. In 1921 wordt beslist dat ook de rest van het gezin het avontuur zal aanvatten. Na een maandenlange reis komen moeder en kinderen aan in Antwerpen. Daar wordt vastgesteld dat twee van de kinderen aan de besmettelijke oogziekte trachoom lijden. Na een behandeling van maanden worden de kinderen genezen verklaard. Eens ze zich aanmelden aan de Red Star Line stelt de controlearts vast dat één van de zonen nog steeds niet genezen is. Een nieuwe behandeling dringt zich op en uiteindelijk schepen ze alle vijf in. Aangekomen op Ellis Island wordt jammer genoeg opnieuw trachoom vastgesteld bij Ita, één van de dochters. Terwijl vader Moel buiten vol ongeduld op hen staat te wachten wordt moeder Moel voor de onmogelijke keuze geplaatst: met z’n allen terugkeren naar Antwerpen of Ita alleen terugsturen? Uiteindelijk kiest ze voor de laatste optie en vat Ita op haar eentje de terugreis aan. Aangekomen in Antwerpen wordt ze opgevangen door een welzijnsorganisatie en wordt ze opnieuw behandeld. Na een jaar probeert Ita het weer, maar voor de tweede keer wordt ze op Ellis Island tegengehouden. Uiteindelijk duurt het vijf jaar voor Ita volledig genezen verklaard wordt en pas bij haar derde poging wordt ze toegelaten tot de Verenigde Staten. De vreugde om het weerzien met de rest van de familie is onbeschrijfelijk.
Het onderwerp van het museum ligt me bijzonder nauw aan het hart omdat ik zelf, als advocaat, al 27 jaar lang niets anders doe dan luisteren naar de verhalen van mensen die hun land verlaten hebben, er alles achtergelaten hebben en hier een nieuwe start willen maken. De meesten van hen komen niet naar hier uit vrije wil.
VERST
Zeer penibele economische omstandigheden, oorlogsgeweld, vervolging omwille van politieke of geloofsovertuiging, seksuele geaardheid of gewoon omwille van het behoren tot een bepaalde sociale groep ‌ de redenen waarom mensen vertrekken zijn velerlei, maar ÊÊn ding hebben ze allen gemeen: ze laten alles achter wat hen lief is en moeten, geheel onthecht, opnieuw van nul beginnen. Een museum zoals dit is nuttig om de vluchtelingenstroom waarmee we vandaag geconfronteerd worden in zijn juiste context te zien en te beseffen dat migratie van alle tijden en van overal is. Vandaag zijn het geen Europeanen die vertrekken, maar is Europa de bestemming. Wat zal de toekomst ons brengen? De toren van de Red Star Line, met het hoofd in de wind, is de ideale plek om hier over na te denken.
Kati Verstrepen
Résumé
Entre 1873 et 1934, quelques deux millions de personnes, venant des quatre coins de l'Europe, ont décidé de chercher une nouvelle vie en Amérique. A l'endroit même où les passagers de troisième classe étaient examinés avant d'être acceptés à bord d'un des paquebots transatlantiques de la société Red Star Line, se trouve depuis 2013 l'un des plus beaux musées d'Anvers entièrement consacré à l'émigration. Dans le sillage des émigrants de l'époque, le visiteur vit et revit le voyage qu'ils firent il y a plus de cent ans. Un retour à l'histoire, mais en même temps un thème très actuel.
Ils nous ont prêté leur plume et leurs images… Hebben ons hun pen en hun beelden geschonken… Sie haben uns ihre Texte und Bilder geschenkt...
Pierre BOGAERTS
Martine BOURMANNE
René CHAIDRON
Philippe COENRAETS
Robert de BAERDEMAEKER
Yves DERWAHL
Roland FORESTINI
Patrick GEELHAND DE MERXEM
Andreas KEUTGEN
Hugo LAMON
le journal des avocats
Le temps est compté, cependant il faut tout faire, bien le faire et... laisser lire ! N’est-il pas vrai ? Pour réaliser ces ensembles de lectures, chaque trimestre nos auteurs, Présidents, Bâtonniers, Vice-Bâtonniers, Avocats ou Etudiants nous offrent leur temps précieux. Nos plus chaleureux remerciements vont donc à tous pour leur toujours sympathique et talentueuse collaboration, passée, présente et future. Er is weinig tijd, maar ze moeten alles doen, het goed doen en ervoor zorgen… dat er gelezen wordt! Of niet soms? Om al deze artikelen te schrijven schenken onze auteurs, voorzitters, stafhouders, ondervoorzitters, advocaten en studenten ons hun kostbare tijd. Wij willen hen dan ook allemaal hartelijk danken voor hun steeds sympathieke en getalenteerde medewerking, zowel in het verleden, als nu en in de toekomst. Die Zeit ist knapp, deshalb muss alles gemacht, gut gemacht und uns zum Lesen überlassen werden! Ist doch wahr, oder? Damit wir all das lesen können, schenken uns unsere Autoren – Gerichtspräsidenten, Präsidenten der Rechtsanwaltskammern, Vizepräsidenten, Anwälte und Studenten – ihre kostbare Zeit. Unser herzlichster Dank geht deshalb an alle für ihre immer sympathische und talentierte Zusammenarbeit in der Vergangenheit, der Gegenwart oder der Zukunft.
Jean-Baptiste PETITAT
Frederik REARD
Yohann RIMOKH
Ghislain ROYEN
Gauthier VAEL
Benjamin VERHEYE
Lliane VERSLUYS
Kati VERSTREPEN
OÙ RETROUVER TOUS NOS AUTEURS ? WAAR VINDT U ONZE AUTEURS? WO KÖNNEN SIE UNSERE AUTOREN TREFFEN Dans vos numéros 2010, 2011, 2012, 2013, 2014 et 2015 du -journal des avocats- vous retrouverez, classés par ordre alphabétique, les avocats, auteurs et artistes suivants :
A
Michel Amas Roman Aydogdu
15 4 - 18
B
Jean-Pierre Babut du Marès Philippe Balleux Jochen Bauerreis (DE) Robrecht Bauwens Alain Berenboom Marina Blitz Julie Bockourt Pierre Bogaerts Olivier Bonfond Thierry Bontinck Stéphane Boonen Jacques Borlée (Coach) Xavier Born Pierre Bouchat (expert) Martine Bourmanne Jean-Pierre Bours Jean-Paul Brilmacker Christine Brüls Jean-Pierre Buyle
1 - 12 9 - 16 - 17 14 11 - 17 12 6 15
C
Sylvie Callewaert François Canonica Sandrine Carneroli Jean-Marc Carnicé Benoît Cerexhe Roger Chaidron Françoise Chauvaux Thérèse Chotteaux (sculptrice) Michel Claise Jérôme Cochart Daniela Coco Philippe Coenraets Marteen Colette (OVB) François Collon Olivier Collon Jean-Philippe Cordier Sébastien Courtoy Guillaume Croissant
19
4 - 8 - 12 16 6 11 8 11
19
12 - 15 - 17 7 10 1-2-3-4-5-6 7 - 11 - 14 - 16
10 15 4 15 11 8 - 11 - 12 - 18 - 19 4 11 9 13 8 - 9 - 10 3 - 19 4 7 1 17 15 9
D
Georges-Albert Dal Marc Dal Christian Dalne Jérôme Dayez Bruno Dayez Robert De Baerdemaecker Jérôme de Brouwer Stefaan De Clerck Jean de Codt Herman De Croo Jean-Pierre De Cuyper Jacques De Dobbeleer Vincent Defraiteur Isabelle De Jaegere Caroline Delaude (FR) Romain Delcoigne Caroline Delesie (FR) Stéphane de Lobkowicz Anna Dejonckheere Martine Delierneux Francis Delpérée Willy Demeyer Nicole Deprez Guy De Reytere Yves Derwahl Charline Desmecht François Dessy Xavier Dewaide Patrick Dewael Bernard Dewit Marie-Fraçoise Dubuffet Roland Dumas (Fr) Aimery de Schoutheete Denis Dobelstein Caroline Dubois Axel Dumont Marie Dupont Véronique Drehsen
3 1 7 1 1-2-9 4 - 19 4 12 18 12 - 17 12 4 1-3 17 14 11 11 14 8 6 2 7 12 4 2 - 5 - 19 10 5 - 6 - 7 - 9 - 12 - 14 15 - 16 - 17 11 11 15 6 11 4 2 4 3 7 1 - 2 - 10
le journal des avocats
K
E
Isabelle Ekierman Elie Elkaim (CH) Marie-Céline Elleboudt Vincent Engel (écrivain) Alexis Ewbank
4 14 8 11 18
F
Marine Fabbricotti Maxime Fabry Julien Feltz Christiane Féral-Schuhl Benoît Feron Jérôme Flahaut Nathalie Fonsny Roland Forestini Michel Forges
10 13 13 9 2 - 11 13 18 5 - 19 15
G
Patrick Geelhand de Merxem François Glansdorff Didier Goeminne Jean-Marc Gollier Michel Graindorge Vincent Grévy Simon Gronowsky Emmanuel Gueulette
18 - 19 4 11 - 18 1-2-5 16 11 2 2
H
Andrea Haas Olivier Hamal Bernard Hanotiau Paul Hautecler (architecte) Klaus Heinemann Marie-Paule Helpens Patrick Henry Guy Horsmans Jean-Damien Huberty
16 11 9 11 12 5 - 18 5 - 12 3-4 3
J
Valentin Jadot Alain Jacobs-von Arnauld Ingrid Jodocy Dominique Jossart
9 4 - 9 - 12 - 18 8 4
L
M
Axel Kittel Charles Kaisin Michel Kaiser Charles Kaufhold Philippe Kenel Andreas Keutgen
3 11 4 14 17
Vinciane Labeye Marie-Jo Lafontaine (artiste) Karl-Heinz Lambertz France Lambinet Hugo Lamont Frédéric Laurent Véronique Laurent Mathieu Lavens Marc Lazarus Juan Le Clercq Cédric Lefèbvre Pierre Legros Eric Lemmens Rolf Lennertz Serge Léonard Antoine Leroy Gérard Leroy
5 11 1-9 13
19
19
Luc Lethé Laurent Liégeois Vincent Lurquin Aurelia Luypaerts
16 3 - 10 13 - 17 1 4 3 3 4-8 8 2 - 11 3 1-2-3-5-6-7-8 9-15-17 2-5 14 5 12
Xavier Magnée Michel Mahieu Bernard Mairiaux Jacques Malherbe Dominique Matthys Christophe Marchand Bee Marique Paul Martens Amandine Martin Christine Matray Cécile Meert Jean-Pol Meynaert Wilfried Meynet Yola Minatchy Xavier Miny Luc Misson Stéphanie Moor Pierre Moreau François Motulsky Céline Mouthuy
4 - 16 4 8 9 18 9 13 1 13 2 - 10 6 1 14 5-6 7 - 13 - 15 - 17 1 3-7 18 9 16
ABC
O
Judith Orban Martin Orban Yves Oschinsky Marco Ossena Cantara
13 4 4 8 - 9 - 15
P
Mathieu Parret Alice Pastor (MC) Pierre Paulus de Châtelet Jean-Baptiste Petitat Alix Philippe Marie-Françoise Plissart Marie-Andrée Pieters Alexandre Pirson Claude Pirson Damien Poncelet Corinne Poncin Andrée Puttemans
13 14 2-4
Carole Raabe Frédéric Reard Bernard Renson Pierre-Jean Richard Jean-Marc Rigaux Yohann Rimokh Jacqueline Rousseaux Ghislain Royen Myriam Royen (son épouse) Anne-Sophie Rutsaert
7 11 - 19 11 1 - 2 - 5 - 15 16 - 18 6 - 11 - 19 2 3-4-6-8-9-11-12 17 - 19 11 11
Jean Saint-Ghislain Arianne Salve Nicolas Saspi (photographe) Vincent Sauvage Frank Samson André-Marie Servais Pierre-Dominique Schupp (CH) Pierre Sculier Alain Smetryns (Magistrat) Luc Simonet Jehanne Sosson Pierre-Marie Sproockeels Marcel Siraut Frank Spruyt Benoît Stévart Jo Stevens (OVB)
4 13 - 15 11 8 17 4 14 16 11 3-6 1 - 10 9 1 8 4 4
R
S
T
Alex Tallon Patrick Thevissen Nicolas Thieltgen (GDL) Pierre-Yves Thoumsin Miguel Troncoso Ferrer
V
Gauthier Vael Louis Van Bunnen Tamar Van Colenberghe Dirk Van Gerven Catherine Van Gheluwe Xavier Van Gils Jozef Van Waeyenberge Séverine Vandekerkove Claude Vanwelde Benjamin Venet Kathleen Vercraeye Benjamin Verheye Guy Verhofstadt Liliane Versluys Kati Verstrepen Samuel Vieslet François Vincke Michel Vlies Olivier Vrins
19
5 5 16 13 10 13 1-2 10
14 1 14 13 7
19
2-3-6 13 11 - 16 4 - 17 4 11 3 7 3 16
19
11 9 - 10 - 19
19
13 17 8 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 15
W
Jean-Paul Wahl Jennifer Waldron Alexandre Wattiez-Raemaekers Vincent Wauthoz Pierre Winand Hippolyte Wouters
5 - 18 2 15 6 4 1
Y
Cavit Yurt Onur Yurt
3-5-6-11-14-16-17-18 4 - 11 - 17 - 18
Z
Marie Zagheden
6
Les opinions exprimées par les auteurs n’engagent qu’eux-mêmes et ne reflètent pas nécessairement celles des éditeurs. La présentation de nos auteurs est toujours rédigée par chacun d’eux.
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INFORMATION PLANNING & programme éditorial pour 2016 A cet instant même, si vous êtes un HEUREUX ABONNÉ, VOUS L’AVEZ EN MAINS ! Sinon seulement SOUS LES YEUX en version digitale ce beau N° 19 HIVER 2015-2016 !
Sorties prévues en fonction des « PETITES RENCONTRES » du journal des avocats
N° 20 Printemps 2016 : sortie prévue le jeudi 24 mars FIL ROUGE : A table... La crème de la crème, dans tous les domaines De celles et ceux qui aiment les plaisirs de la table et ceux de la vie et qui savent les faire partager aux autres gourmands ! N° 21 Eté 2016 : sortie prévue le jeudi 23 juin FIL ROUGE : 500 millions… C’est quoi ? Une énormité, une multitude d’infiniment petits, un objectif, une distance ?… N° 22 Automne 2016 : ROUGE - LE NUMERO SPECIAL DU PRESIDENT JPB sortie prévue le jeudi 3 septembre FIL ROUGE : Illusion – le théâtre de la vie - Demain ? Et ensuite ? N° 23 Hiver 2016-2017 : sortie prévue le jeudi 3 décembre FIL ROUGE : Brrr, il commence à faire froid
Et toujours nos rubriques « Les Grandes Conversations du journal des avocats » « Sais-tu ? » - « Tous en récré » - « Le voleur de... » et « La Tombola des auteurs ». NB : Aucun thème n’est imposé à nos auteurs – le FIL ROUGE indique le style de mise en page et d’agréments servant celle-ci.
Nos « PETITES RENCONTRES » réunissent à Bruxelles, dans un très bel endroit, et à la sortie de chaque numéro, 40 à 50 personnalités du monde juridique belge dont 6 disposent de 3 minutes de parole pour présenter leur passion à l’auditoire ! Annonceurs et invités privilégiés d’autres secteurs sont également présents. Document informatif non contractuel - Informatief niet-contractueel document. - Unverbindliches, nur zu Informationszwecken dienendes Dokument
Ma couverture noire est lavable Editeur responsable : Myriam Robert-César Conception Coordination générale Direction artistique : Myriam Robert-César +32 475 907 901 Ont collaboré à ce numéro : les Présidents, Bâtonniers, avocats, artistes et étudiant suivants : - Pierre Bogaerts - Martine Bourmanne - Roger Chaidron - Philippe Coenraets - Robert de Baerdemaeker - Yves Derwahl - Roland Forestini - Patrick Geelhand de Merxem - Andreas Keutgen - Hugo Lamon - Jean-Baptiste Petitat - Frederik Reard - Yohann Rimokh - Ghislain Royen - Gauthier Vael - Benjamin Verheye - Lliane Versluys - Kati Verstrepen Pour proposer votre collaboration rédactionnelle En cas de changement d’adresse Pour commander des exemplaires supplémentaires Pour vous abonner aux 4 prochains numéros (60 € tous frais compris) Pour toute insertion publicitaire Envoyez simplement un email à info@journaldesavocats.com ou téléphonez au 02 688 15 57 Mise au net Anthony Lackner Peek's +32 (0)495 340 590 Imprimé en Belgique Dépôt légal Année 2015 - 3ème trimestre Edité par Alligators & Cie S.A. Boulevard du Souverain, 47/2 1160 Bruxelles +32 (0)2 688 15 57
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- le journal des avocats - N째19 DE * NL * FR
HIVER / WINTER 2015-2016