Bz_P45 Klouche Libert ensav Rio

BZ RECHERCHES

Ex-Situ

Travaux d’etudiants_ Master ENSAV_ PARIS/RIO_ 2011_ D. Klouche & C. Libert ens.

1 GENEALOGIE Architecture brĂŠsilienne

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PRESTES_Luis Carlos Luis Carlos Prestes est le fondateur du mouvement communiste brésilien. En 1924, il forme les colonnes prestes,longue marche à travers le pays visant à soulever la population contre le gouvernement et diffusant les idées communistes. Il participe à l’Intenta Communista, une révolte militaire communiste contre le gouvernement Getulio Vargas.

Diffuseur du mouvement communiste brésilien, il a influencé de nombreux architectes, notamment Oscar Niemeyer.

VARGAS_Getulio Getulio Vargas (1882-1954), homme politique socialiste, prit le pouvoir en 1930 grace à un coup d’Etat militaire. Il reste au pouvoir jusqu’en 54. Tour à tour président, dictateur, il est le fondateur de l’Estado Novo. Il participe avec son gouvernement (notamment G. Capanema) au développement d’une architecture brésilienne fédératrice de l’idée d’Etat-nation.

Cette volonté sera matérialisée par une architecture moderne contextualisée. Toute la génération des architecte carioca (L. Costa, A. Reidy, O. Niemeyer,...) s’impliquera dans ce projet, réalisant, ici, leurs oeuvres majeures.

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KUBITSCHEK_Juscelino Juscelino Kubitschek (1902-1976), maire de Belo Horizonte (1940) devient président en 1956. Il tente de redresser le pays par des opérations urbaines.

Il est à l’origine de Pampulha et de Brazilia, villes nouvelles développées respectivement pendant son mandat de maire et pendant sont mandat de President. Il tente de redresser le pays, mais devant la crise économique son autorité est contesté par des émeutes étudiantes et ouvrières. Il perdra les élections en 1960 juste aprés le transfert de capitale de Rio vers Brazilia.

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Les dictateurs militaires Se succèdent à partir de 1964 A. Castelo Branco et J. Figueiredo, généraux instaurant une dictature militaire de plus de 30 ans. Profitant d’une prosperité économique, ils engagent un nouveaux programme massif de construction, tentant ainsi de maintenir la croissance instauré par les gouvernements précédents. Cette conjoncture donne naissance à un style particulier d’architecture, dérivé du modernisme, décomplexé et demonstratif. Pendant cette période, l’école carioca est rejetée, expatriée, emprisonnée. En parallèle, l’école paulista (V. Artigas, L. Bo Bardi, P. M. Da Rochase) aparait.

Da SILVA_Luiz Inácio Lula Représentant du renouveau brésilien de ces dernières années, il instaure en politique comme en architecture une démarche d’occidentalisation, lançant le Brésil sur la scene économique mondiale. Cette politique se traduit par des opérations visant à reloger les populations des favelas. Des concours internationnaux, faisant appel aux architectes-star sont organisés. Pour plus de renseignement sur l’impacte de sa politique sur l’architecture, voire l’émition radiophonique à venir, Les jeudi de l’architecture, Metropolitain, de F. Chaslin du jeudi 24 mars 2011.

AGACHE_Alfred_Plan d’urbanisme_Rio Lieu : Centro, esplanada do castelo Année: 1927-1932 Architecte: A. Agache Description: Plan d’ensemble pour la ville de Rio de Janeiro : le Remodelage d’une capitale.

C’est un projet d’extension, de restructuration et d’embellissement. Agache veut affirmer l’aspect monumental et le pouvoir de cette ville capitale, tout en l’aménageant de manière sociale. Ce travail sur Rio est considéré comme la plus grande réalisation d’Agache.

WARCHAVCHIK_Gregori Vila Mariana_Sao Paulo Nom : Vila Mariana Lieu : rue Santa Cruz, Sao Paulo Année: 1927 Architecte: G.Warchavchik Description: Cette réalisation est considérée comme la première manifestation du mouvement moderne au Brésil. G. Warchavchik, originaire de Russie, à importé les théories modernes au Brésil.

Il est à l’origine d’un manifeste moderniste intitulé Futurismo?, publié en 1925

REIDY_Affonso_Albergue da boa vontade_Rio Nom : Albergue da Boa Vontade Lieu : Praça da Harmonio, Rio Année: 1931 Architecte: A. Reidy Description: Il s’agit de la première réalisation sous Vargas, initiant la carrière de Reidy dans un style moderniste teinté encore d’art déco. C’est un projet de logement pour sans abris. Il annonce le courant d’architecture sociale initié par le gouvernement.

COSTA_Lucio_REIDY_Affonso_NIEMEYER_Oscar_ BURLE MARX_Alberto_LE CORBUSIER Ministère de l’education et de la santé_Rio

Nom : Ministère de l’Education et de la Sante (actuellement Palacio Capanema) Lieu : rua da Impresa, numéro 16, Centro, Rio Année: 1936 Architectes : L.Costa, A. Reidy, O. Niemeyer, A. Burle Marx, Le Corbusier.

Description: C’est la première réalisation d’architecture moderne brésilienne. C’est un projet gouvernemental rassemblant l’école des architectes carioca autours du Corbusier et faisant suite à ses cycles de conférences de 1929 et 1936. C’est un bâtiment qui va contre le plan Agache, et son

academisme. Ce projet, une fois construit (1943), bénéficiant de l’immobilité architecturale Européenne pendant la guerre, propulse l’architecture brésilienne sur le devant de la scène internationale.

Les qualités architectoniques et constructives de ce bâtiment, faites de modernisme retravaillé par les brésiliens, servira de matrice idéologique et figurative pour toute l’architecture moderne brésilienne et étrangère.

LE CORBUSIER_Auto-strate de Rio_non réalisé

COSTA_Lucio_REIDY_Affonso_NIEMEYER_Oscar_ BURLE MARX_Alberto_LE CORBUSIER CUB_non réalisé_Rio

Nom : Cité Universitaire du Brésil (CUB) Lieu : Rio Année: 1936 Architectes : L.Costa, A. Reidy, O. Niemeyer, A. Burle Marx, Le Corbusier.

Description: Lors de ses conférences de 1936, Le Corbusier aborde l’idée d’une architecture moderne brésilienne donnant une cohérence au terme d’Etatnation brésilien. Il illustre ses idées à travers trois projets : .l’auto-strate, immeuble viaduc traversant le paysage et reliant les colines carioca. Il assoupli sa théorie de l’autostrate rectiligne en acceptant la

courbe induite par le paysage de la baie de Rio. .Le Corbusier travaille aussi sur le projet pour la création d’un campus universitaire à vocation artistique, la C.U.B. voulant jouer un rôle structurant pour le plan d’urbanisme de la ville. Ce projet sera fondateur pour l’urbanisme brésilien car pour la prenière fois le programme est aussi bien lié à une réflexion sur la localisation dans la ville que sur la forme d’un nouvel équipement appartenant à la ville en tant qu’élément de sa structure urbaine, et mettant en synergie plusieurs acteurs. .le troisième projet étant le MES développé plus loin

COSTA_Lucio_Parque Guinle_Rio Nom : Parque Guinle, edificios Nova Cintra, Bristol et Caledonia Lieu : Parque Guinle, Laranjeiras, Rio Année: 1940 Architecte : L.Costa Description : Projet annonçant le travail de Costa sur le logement à Brazilia : les superquadras. Dans ces bâtiment, Costa mèle l’architecture brésilienne traditionnelle au style international.

REIDY_Affonso Ensemble d’habitations_Pedregulho Nom : Ensemble d’habitation de Pedregulho Lieu : rua Capitao, Félix, 50, Sao Cristovao Année: 1946 Architecte : A. Reidy Description : C’est une des première réalisation d’un ensemble de logement sociaux où des programmes publiques (école, crèche, piscine,...) cotoient les habitation. A chaque élément de ce projet correspond une identité plastique particulière.

L’élément principal de l’opération, la barre sinueuse de logements est très marqué par le style international, tout en s’adaptant au site et au climat.

REIDY_Affonso_Musée d’Art Moderne_Rio Nom : Musée d’Art Moderne Lieu : Flamengo Année: 1954 Architecte : A. Reidy Description : Cet édifice se différencie des autres bâtiments de son époque par la mise en valeur de sa structure et par le traîtement brut de ses matériaux. Il servira de modèle à l’école paulista.

BURLE MARX_ROBERTO_Parc d’Ibirapuera_Sao Paulo Nom : Parc d’Ibirapuera Lieu : Sao Paulo Année: 1954 Architecte : R. Burle Marx Description : Le parc d’Ibirapuera a une superficie de 1,6 Km2. C’est le véritable poumon vert de Sao Paulo. C’est l’équivalent paulista de Central park pour New York. C

NIEMEYER_Oscar_Pampulha Nom : Pampulha Lieu : Pampulha Année: 1940-1943 Architecte : O. Niemeyer Description : Ce projet est une commande de J. Kubitschek alors gouverneur de la province de Minas Gerais. Niemeyer est désigné pour dessiner cette ville nouvelle. Dans ce projet, véritable embryon de Brasilia, O. Niemeyer exprime son penchant formaliste, à travers un usage massif de la courbe et du béton.

COSTA_Lucio_NIEMEYER_Oscar_Brasilia

Ihilitis volum quis et et quis maion comnihit ex etur, sus Nom omnim : Brasilia nobites ecearis cullign atinctatio. Et reicit exero ut Lieu : Brasilia es exersperis sincipsumet alia aliqui aut quosapelest opta cum quidust rem et et audae explaut quiAnnée: tecto et1957-1960 a volo voArchitectes : L. Costa, O. Niemeyer loreni sa cus volorrum qui consedi cipsape plabore riasita Description : Alors que Kubitschek vien d’arriver au vendempor a eosapiet aut poria cuptur as parunt. pouvoir, il lance le chantier d’une nouvelle capitale Es audaectet dolupta tectisc sinulparchit quam qui sera réalisé en iatur, trois ans.

Le plan faccus directeur est doluptatibus quos des inulpar umquam, culpa quid modis confié à L. Costa, tandis que la majorité des édifices aut eum aut vel iligenienis volorum si inullen publics sont l’oeuvre de O. Niemeyer.

Cedigenihitia projet exnos voloreristia a voluptistis plaut verum hitem rem rae re nihilo renforcera l’image moderne de l’architecture nit omni ulparum qui blaudam volupite es abores et velenbrésilienne. dis mo et, coritest volorporio eribusa eseque nimolore

NIEMEYER_Oscar_Le Palais des Congrès Nom : Palais des Congrés Lieu : Brasilia Année: 1957-1960 Architecte : O. Niemeyer Description: Bâtiment empblématique de Brasilia, il renferme l’assemblée nationale et le sénat.

NIEMEYER_Oscar_Cathédrale Nom : Cathédrale Lieu : Brasilia Année: 1957-1960 Architecte : O. Niemeyer Commentaire : Illustration du formalisme Niemeyerien à travers cet exploit structurel.

NIEMEYER_Oscar_Ministère des affaires étrangères Nom : Ministère des affaires étrangères Lieu : Brasilia Année: 1957-1960 Architecte : O. Niemeyer Description: un autre bâtiment étatique de Brasilia.

Da ROCHA_P.Mendes_Paulista Athletic Club_Sao Paulo Nom : Paulista Athletic Club Lieu : Sao Paulo Année: 1958 Architectes : P. M. Da Rocha Description : Première oeuvre marquante de l’école paulista, elle en contient l’essence architecturale : Moderne Structure Brut

W. ZARZUL_A. KOGAN_Mirante do Vale_Sao Paulo Nom : Mirante do Vale Lieu : rua Brg Tobias, 118, Sao Paulo Année: 1960 Architectes: W. Zarzul et A. Kogan Description: C’est le plus haut bâtiment du Brésil avec ses 170 m de haut et ses 51 étages.

ARTIGAS_Villanova Universitée d’architecture_Sao Paulo

Nom : FAUUSP Lieu : rua do Lago, 876, Sao Paulo Année: 1961 Architecte : V. Artigas Description : Bâtiment représentatif de l’école paulista : - une performance structurelle - brutalisme.

Da FONSECA_E.de Oliveira Cathedrale St Sebatstien_Rio Nom : Cathedrale St Sebastien Lieu : Av. Republica do Chile, Centro, Rio Année : 1964 Architecte : W. Zarzul et A. Kogan Description: Bâtiment représentatif des constructions sous la dictature militaire (1964-1985). Il s’agit d’une coque de béton colossale sans retombées structurelles intérieures. Travail de la lumière, par des vitraux.

GANDOLFI_Roberto_PETROBRAS Nom : PETROBRAS Lieu : Av. Republica do Chile, Centro, Rio Année : 1967 Architecte : Gandolfi Description: Bâtiment représentatif de l’essort économique du Brésil, PETROBRAS étant une multinationale d’extraction de pétrol, et toujours de l’architecture sous le reigne militaire.

BO BARDI_Lina_MASP_Sao Paulo Nom : Musée d’Art de Sao Paulo Lieu : Av Paulista, 1578, Sao Paulo Année: 1968 Architecte : L. Bo Bardi Description : Bâtiment icone de l’école paulista, il en sublime les codes et a permis de faire connaître cette école au monde entier.

ARTIGAS_Affonso_Terminal de bus_Jau Nom : Terminal de Bus Lieu : Jau Année: 1973 Architecte : V. Artigas Description : Ce bâtiment est exeptionnel pour son rapport au site, sa gestion des flux et de la lumière

ARTIGAS_Villanova_Piscine_Jau Bo. Tem litatur sum abo. Cabor resseri Nom :dio Piscine dunt re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui Lieu : Jau ulliquo omnis estiur?

Année : 1975 Equiderum ut officietur si seque Architecte perum : V.que Artigas am ius rest andit audant ullatesectia Description des quis : Tré sectbô empossit liquos atem idio et, omnit re corem ipicilla quaere aut eum que inullitium niendis sectinv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

BO BARDI_Lina_SESC Fabrica_Sao Paulo Bo. Tem litatur sum abo. Cabor dunt Nomresseri : SESCdio Fabrica re, si officiunt vid: escille ctempor eribeaqui ulLieu rua Clelia, Pompeia, Sao Paulo liquo omnis estiur?

Année : 1977 Equiderum ut officietur siArchitecte seque perum que am : L. Bo Bardi iusDescription rest andit :audant ullatesectia des avec quis l’ajout sectC’est une réhabilitation empossit atem idio et, corem ipide deux liquos corps de bâtiment enomnit béton re brut empilant cilla quaere aut eum que inullitium niendis sectdes terrains de sport. inv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

Da ROCHA_P.Mendes Musée de la sculpture brésilienne_Sao Paulo Nom : Musée de la sclupture brésilienne Lieu : Sao Paulo Année: 1988 Architecte : P. M. Da Rocha Description : Un projet centré autours de la performance structurelle, illustré par un voile de béton impressionant.

Actualités brésiliennes

M. KOGAN_BR House_Rio

Nom : Maison BR Lieu : Rio Année : 2004 Architecte : M. Kogan Description : L’architecture brésilienne n’arrive pas à se réinventer depuis les années 60. Ici, elle se copie, mais trahis sa destination originel, la commande publique.

HEPNER_COSSIA_Paineiras Hotel Complex_Rio

Nom : Paineiras Hotel Complex Lieu : Rio Année : 2008 Architecte : Hepner, Cossia Description : Un exemple de lauréats de concours sur la scene brésilienne. Il s’agit d’une architecture sans identité nationale, représentative de l’entrée du Brésil dans la mondialisation.

S. CALATRAVA_Musée d’art contemporain_Rio

Nom : musée d’art contemporain Lieu : Rio Année : 2010 Architecte : S. Clatrava

DILLER SCOFIDIO + RENFRO Image and Audio Museum_Rio Nom : Image and Audio Museum Lieu : Rio Année : 2010 Architecte : Diller Scofidio + Renfro Description : Deux projets lauréats de concours internationaux gagnés par des architectes-stars.

On peut émettre l’hypothèse que le mouvement moderne brésilien, en se libérant du style internationale est à l’origine de ces architectures aux formes décomplexées et exubérantes.

C. de Portzamparc_Cidade da Musica_Rio

Nom : Cidade da Musica Lieu : Rio Année : 2002 Architecte : C. de Portzamparc commentaire : Ce projet a subit les aléats politiques, le maire de Rio ayant changé, il fut la victime de coupe budgétaire et son chantier fut interrompu pendant deux années, ne reprenant qu’il y a peu.

C’est un autre exemple de projet fait par un archstar, jouant ici avec les codes brésiliens.

Fascination Favela commentaire : Le modèle de Bidonville brésilien, l’architecture organique des favelas, monopolise aujourd’hui une grande part de l’énergie créatrice architecturale et des imaginaires collectifs autour de ce pays.

Fortaleza

Sao Paulo

Copacabana_Rio commentaire : Quelques exemples significatifs d’urbanisme brÊsilien.

Fortaleza : Miami beach masquant favelas.

Copacabana : ultra dense rentable.

Sao Paulo : anarchie typologique.

Les projets étudiés proposent deux manières différentes de faire corps avec la nature. L’un, Saemangeum de l’ARU travaille sur la coexistence entre le paysage naturel et le paysage artificiel futur qui va naîtra de la création d’un ‘Sea Wall de 33 km de long qui permet de baisser le niveau de l’eau et faire réapparaitre les fonds marins qui seront à l’origine de l’implantation des futures îles. L’autre, l’aménagement de la baie de Rio, témoigne d’un paysage existant très marqué que les divers plans d’urbanisme vont modeler, étendre.

Ces ‘Projects by landscape’ peuvent être rapproché à la démarche de Sébastien Marot. Il s’intéresse à l’émergence du paysage dans les débats sur l’urbanisme, et au possible renversement de la hiérarchie entre ce qui relève du site et ce qui relève du programme.

L’ambition de Palimpsestuous Ithaca, A relative manifesto for Sub-urbanisme est d’inverser la démonstration de Delirious New York et de produire un manifeste relatif a u sub-urbanisme : le site invente le programme. Il oppose son SUB-urbanisme (qui ne doit être défendu

2 SAEMANGEUM //RIO Project by Landscape

Les projets étudiés proposent deux manières différentes de faire corps avec la nature. L’un, Saemangeum de l’ARU travaille sur la coexistence entre le paysage naturel et le paysage artificiel futur qui va naîtra de la création d’un ‘Sea Wall de 33 km de long qui permet de baisser le niveau de l’eau et faire réapparaitre les fonds marins qui seront à l’origine de l’implantation des futures îles. L’autre, l’aménagement de la baie de Rio, témoigne d’un paysage existant très marqué que les divers plans d’urbanisme vont modeler, étendre.

Ces ‘Projects by landscape’ peuvent être rapproché à la démarche de Sébastien Marot. Il s’intéresse à l’émergence du paysage dans les débats sur l’urbanisme, et au possible renversement de la hiérarchie entre ce qui relève du site et ce qui relève du programme.

L’ambition de Palimpsestuous Ithaca, A relative manifesto for Sub-urbanisme est d’inverser la démonstration de Delirious New York et de produire un manifeste relatif a u sub-urbanisme : le site invente le programme. Il oppose son SUB-urbanisme (qui ne doit être défendu

S

AEMANGEUM se trouve sur la côte sud-est de la péninsule coréenne au bord de la mer jaune. Un ’Sea Wall’ de 34 Km, le plus long du monde a été construit dans le but de faire émerger de l’estuaire une vaste zone de nouvelles terres. La construction du mur a débuté en 1991 et s’est achevée en 2006. En refermant l’estuaire formé par les rivières Man-Gyeong and DongJin, le sea-wall a permis de transformer 400Km2 d’anciens fonds marins en un lac d’eau douce.

Très controversé sur le plan politique, le projet de Saemangeum a une histoire houleuse.

La volonté de créer ce mur dans la région date de 1971 et s’inscrit dans le cadre du projet de poldérisation proposé par le ministère de l’agriculture, de la forêt et le la pêche de l’époque. La péninsule coréenne étant principalement constituée de montagnes et de forêts, les terres planes et cultivables se font rares. Le but de cette opération était de pouvoir fournir plus de terres agricoles pour le pays afin de palier à la menace possible d’une future pénurie alimentaire, entraînée par l’augmentation de la population et des coûts d’importation de la nourriture. En mai 1987 le projet initialement appelé ‘Okseo District Agricultural Development Plan’ et renommé ‘West Coast Reclamation Project’ et enfin ‘Saemangeum Reclamation Development Project’ au mois de juin suivant. Les travaux débutent 4 ans plus tard.

Face à la montée des inquiétudes sur les possibles répercutions environnementales qu’engendre tel un projet, une polémique s’installe au milieu des année 90. Un projet similaire plus proche de Seoul a également provoqué l’indignation des populations après avoir découvert que les eaux du lac artificiel étaient hautement polluées. En 1996, face à la pression des groupes publics défenseurs de l’environnement, la construction du mur est stoppée pour plusieurs années.

2_1

Depuis le début des années 90, le contexte économique et politique du projet initial d’accroissement des zones agricoles connaît un rapide changement. En 2007, suite à son élection, le nouveau président, Lee Myung-Bak propose de transformer Saemangeum en une zone libre d’économie globale où les entreprises d’affaires locales comme internationales pourraient s’implanter librement et développer le tourisme, le commerce, la production alimentaire de pointe, et l’industrie. Le projet qui prévoyait la création de 70% de terres agricoles pour 30% de terres industrielles a vu le ratio s’inverser après décision du nouveau président.

En effet, la rapide et récente expansion industrielle et économique des villes de la côte nordest chinoise a placé Saemangum dans une position stratégique pour le développement du marché coréen. Et si la menace de la pénurie alimentaire s’est avérée être bien réelle, les nouveaux enjeux économiques ont primés et le projet tend désormais à se rapprocher du modèle urbain de villes comme Dubaï ou Singapour.

Cependant, l’ambition est de créer une nouvelle ville durable, favorable au développement économique de la région qui permettrait d’inverser la tendance du déclin économique et démographique qui opère depuis les 10 dernières années. L’enjeu politique sous-jacent étant de décentraliser les industries et les populations concentrées dans la capitale. En 2020, les îles de Saemangeum devraient pouvoir accueillir 750 000 habitants.

Beijing+

East Sea 99

0k

Qingdao +

m

+

Seoul Tokyo +

530km

69

0k

m

Yellow Sea

Shanghai +

East China Sea

Pacific Ocean

SEA WALL

SEA WALL

33 KM SEA WALL SEA WALL 33 KM

33 KM HISTORIQUE DU PROJET

LAND RECLAMATION 33 KM SEA WALL

33 KM

LAND RECLAMATION

LAND RECLAMATION 750 000

H A B S EN

2020

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Bo. Tem litatur sum abo. Cabor resseri dio dunt re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulliquo omnis estiur?

Equiderum ut officietur si seque perum que am ius rest andit audant ullatesectia des quis sectempossit liquos atem idio et, omnit re corem ipicilla quaere aut eum que inullitium niendis sectinv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole 2_3

SAEMANGEUM//FLORIAN BEIGEL//ARU Legende:

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_DESIGN CONCEPT

the POETRY of NATURAL & ARTIFICIAL I S L A N D S EXPERIENCE

A CITY OF COEXISTENCE

A CITY WITHOUT SPRAWL

CITY OF CIV I L I T Y

2_5

A SENSE OF PLACE A SENSE OF TIME V I TA L I T Y &LIVENESS RELATIONS H I P S _IN-BETWEENESS _GENEROSITY _AWARENESS of TIME

_DESIGNING THE CITY

CLARITY ABOUT N ATU R A L/ ARTIFICIAL _Wild & Organic natural scenery VS Geometric man-made Shapes

WATER CITY LANGUAGE _The beauty of the different qualities o various bodies of water _’water garden & park’

LANDSCAPE INFRASTRUCTURE of ISLANDS _Canvas for city life = glue between diversity -Meaningfull connecttions with the

CITY STRUCT U R E S _Strong public realm _Meaningful city language from many places in the world _City Square as City Rooms

POETIC LANDSCAPE& UNIQUE INF R A S T R U C T U R E the URBAN CONDITIONS for an INTEGRATED, STIMULATED& DYNAMIC CITY AT T R A C T I V E N E S S ADAPTIBILITY & RESPONSIVENESS of THE DESIGN PROCEDURE

CITY MAGNET _Densification/Proximity -Connections

ARCHITECTURE AS CITY

2_6

TERRES EXISTANTES

NOUVELLES ÎLES

RAPPORT NATUREL/ARTIFICIEL

Plutôt que de connecter les nouvelles terres directement sur les bords naturels du territoire, l’ARU a dessiné une série d’îles volontairement séparées de la côte par de l’eau.

Ces nouvelles îles sont construites sur les zones de faibles profondeur des eaux. Leur forme générale et leur taille découlent de la topographie spécifique du lit du lac. Leurs formes rectilignes strites générées par les dimensions des blocs qui seront construits dessus et la géométrie des connexions terrestres permettent clairement de les identifier comme artificielles.

2_7

L’ensemble des nouvelles îles constitue l’infrastructure paysagère sur laquelle la ville sera construite. Elle se caractérise par la spécificité de son contexte, du lieu et ses matériaux . Cette conception d’une structure de ville “canevas” est spécifique dans la determination d’une qualité spatiale de la ville et de la relation à son environnement.

Elle permet une plus grande flexibilité et de pouvoir s’adapter aux usages futurs encore inconnus qui seront provoqués à cet endroit. L’infrastructure paysagère devient la scène du théâtre sur laquelle les activités de la ville prennent place.

A LANDSCAPE INFRASTRUCTURE OF ISLANDS Parralèlement à la réflexion sur la forme des îles et des extensions, le projet proposé par ARU met l’accent sur le language formel caractéristique d’une nouvelle ville construite sur l’eau. Cela inclus: les réseaux de canaux à l’interieur des îles et leurs bassins, le vaste lac Man-Gyeong, les quais, les embranchements de l’estuaire, les confluences, les transitions entre les niveaux des terres.

Légende: Terres existantes Terres crées en 2008 Terres peu profondes crées en 2008

2_8

CONNEXION AU RÉSEAUX EXISTANT

.

AXES PRINCIPAUX 2_9

AXES SECONDAIRES

NAEPO AIRPORT CITY

HIGH DENSITY MAN-GYEONG LAKE CITY JIN-BONG LAGOON CITY

FARM CITY

GOGUNSAN HARBOUR CITY

THE DONGJIN LAKE CITY

CITY MAGNETS Le concept de ‘City Magnet’ est de créer des pôles attractifs et denses dans la ville disperse.

Les aimants sont placés dans des endroits stratégiques et les diverses ‘City Structure’ implantés leur confère une infrastructure spécifique.

Par leur rapport singulier et sensible à la beauté du site et la diversité des activités, les aimants rendent le lieu vivant. Dans les interstices de ces densifications, le paysage se révèle.

Les aimants sont bien connectés entre-eux mais aussi au monde extérieur. Il y a 7 ‘City Magnet’ dans le projet de Saemangeum.

1.GOGUNSAN HARBOUR CITY avec l’echange de transit 2.JIN-BONG LAGOON CITY pôle agroalimentaire+coeur économique de la ville 3.FARM CITY le long de la rivière Donjin 4.AIRPORT CITY avec les champs de tulipes et les industries high tech 5.MAN-GUEONG CITY la zone la plus dense de la ville 6.DONGJIN LAKE CITY au sud, proche des montagnes de parc national 7.SEA WALL porte d’entrée de la ville 2_10

2_11

1.LA BARCELONETTA _BARCELONA_SP 1749

2.CANAL CITYBLOCK_MALMO_SE FIN XIXè SIÈCLE

La Barceloneta est un exemple de ville dense qui se trouve sur la péninsule ouest de Barcelone, sur des terres construites sur la mer. Le quartier est composé de 15 rues extrêmement étroites et parrallèles entre-elles dans le sens Nord-Sud. Les rues sont formées par des batiments de 6 à 8 étages de moins de 9m de profondeur. La répétitivité de cette grille très étroite est pertubée par une série d’espaces publics ouverts parfaitement défnis et identifiables. Cette configuration donne un caractère inhabituel et remarquable au quartier.

Ces immeubles de 4-5 étages, aux charmantes cours intérieures longent le canal de Malmo.

La caractéristique de chacun des bâtiments est l’élégance de leur façade individuelle côté canal qui donnent de l’envergure à l’espace public. Les rez-de-chausée sont occupés par des cafés, restaurants, bureaux et du logement se trouve aux étages supérieurs. Cette configuration confère un caractère impressionant à l’espace de la rue le long du canal. Les cours intérieures, plus intimes offre des espaces extérieurs de qualités pour les habitants.

3.CANAL BLOCK_HAMBURG_DE XIXè SIÈCLE

4.HORNBÆKHUS CITY BLOCK_CPH_DK 1922-23

CITY STRUCTURES Le quartier de Neuer Wall d’Hamburg est un exemple particulièrement intéressant de structure de ville dense construit à proximité d’un plan d’eau. Les accès aux rues se trouvent parfois d’un seul côté du bâtiement et les façades de l’autre côté font directement face au canal.Dans cette configuration, 60% du quartier est couvert par des bâtiments, 15% par le canal et 25% par des espaces publics ouverts. Les bâtiments entre 8 et 10 étages permettent d’avoir une densité importante.

Il s’agit ici de bâtiments résidentiels très larges, de 5 étages, qui renferment un vaste ‘parc’ paysagé en leurs centres. La façade classique et répétive mesure environs 200m de long. Cependant, la forme en biais de son emprise au sol s’ajuste à la grille irrégulière des rues provoque un sentiment d’appartenance à la ville. La taille du jardin intérieur est telle qu’il peut être facilement assimilé à un parc de ville. Cette configaration permet d’offrir aux résidents un espace extérieur généreux et de qualité dans un quartier très dense de Copenhague 2_12

1. 2.

3. 4.

GOGUNSAN HARBOUR CITY

“WHEN ONE DESIGNS ENSEMBLES OF BUILDINGS GOGUSAN HARBOU CITY Situé au centre de Saemangeum, ce quartier est à cheval sur le Sea Wall. Pour cette raison il est caractérisé à la fois par des ports industriels côté mer, et des ports de plaisance côté lac. Il a été imaginé par ARU comme un vaste espace public habité par des ‘City Structures’ aux caractéristiques très différentes qui assurent un large éventail d’usage.

2_13

LANDSCAPE INFRASTRUCTURE OF ISLANDS

0,45 km

0,20 km

1,40 km

ONE IS DESIGNING THE CITY IN MICROCOSM.” ARU CITY MAGNET

CITY STRUCTURE

1.

2.

3.

4.

2_14

1.

4.

2.

5.

3.

6.

1. Morro do Castelo avant son démantèlement 2. Démantèlement du morro do Castelo 3. Démantèlement du morro do Castelo 4. Morro do Castelo après son démantèlement 5. Morro Santo Antonio avant son démantèlement 6. Démantèlement du morro Santo Antonio

2_15

Terrain gagné sur la mer.

Rio de Janeiro_Le développement de la baie Les bases du développement de Rio de Janeiro ont été établies sous le mandat de Francisco Peirera Passo (1902-1906) où de nombreux travaux, décisifs pour la ville ont été entrepris. Des avenues sont tracées, conduisant à l’extension urbaine en direction des bords de mer, jusque là moins valorisés. Les zones centrales, d’origine coloniale ont souffert d’un immense processus de démolition. Le morro do Caste lo est démantelé, remplaçant la butte du château par l’esplanade. La terre de sa destruction servira notamment a la construction de l’aéroport Santos-

Dumont. Les démantèlements successifs s’inscrivent en partie, dans une politique hygiéniste.

Un autre processus d’urbanisation a été établi sous le mandat de Antonio Prado Junior, préfet de 1927 a 1930 où un plan d’ensemble pour la ville a été commandé à l’architecte français Alfred Agache, «remodelage d’une capitale».

Le projet du parc de Flamengo a été pensé dans un contexte de plan général de la ville. Il est utilisé comme instrument de la planification urbaine 2_16

Morro do Senado - 1891

Morro Santo Antonio - 1920

Morro Do Castelo - 1905

Aplanissement des morros

dont l’enjeu majeur est d’améliorer et d’articuler les circulations entre les zones Nord-Sud et Centre. La planification urbaine de Flamengo est murie depuis le plan Agache dans lequel Alfonso Eduardo Reidy est impliqué. Cet architecte brésilien a eu un rôle essentiel dans les différentes solutions urbaines élaborées par le gouvernement : les conceptions urbaines et architecturales sont placées sous sa responsabilité. Le parc, de 7 kilomètres d’extension et de 1 300 kilomètres carrés comprend les jardins du Musée d’art moderne et le Monument National aux Morts 2_17

de la Seconde Guerre Mondiale. La vaste superficie de jardins conçue par Burle Marx, relie le centre de la ville à la région sud par des voies express et comprend également une plage artificielle de 1.500 mètres de long, une piste d’aéro-modélisme, des terrains de sport, des aires de jeu... L’Aterro est constitué de matériaux provenant du terrassement de la colline Santo Antônio. Le terrassement de la colline, le grand terre-plein et la construction du parc sont conçus simultanément mais réalisés à des dates différentes. L’objectif des trois initiatives est de permet-

Flamengo

Copacabana

Ipanema

tre la création de terrains constructibles au centre de la ville et principalement de construire des voies de circulation reliant le centre au quartier de Copacabana. Le projet d’urbanisation du terre-plein, achevé en 1965, comporte de larges avenues pour la fluidité de la circulation, plusieurs espaces de loisirs, trois passages souterrains et cinq passerelles d’accès aux plages et aux parcs. De 1950 à 1960, la ville connaît une explosion démographique due aux nombreux flux migratoires. L’extension de Rio s’accélère, augmentant ainsi les distances entre le centre et la ban-

Trois études comparatives_Plan de situation

lieue. Le gouvernement de Carlos Lacerda (19611965) entame la construction d’immenses ponts et de nouvelles avenues (le tunnel Santa Barbara et le tunnel Rebouças, le prolongement de l’avenue Maracanã, la Gare routière Novo Rio et l’urbanisation du Parc du Flamengo). L’’aménagement de Burle Marx se prolonge sur la baie de Rio de Janeiro, jusqu’à Ipanema. Il est aussi l’auteur de nombreux jardins rattachés à des bâtiments eux même construits dans cette période.

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Flamengo Du bâti à la baie de guanabara 1. Extrait en plan de Flamengo 2. Coupe longitudinale 3. Transition bâti / voirie 4. Superposition des flux et des activités

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Copacabana Du morro dos Cabritos à la baie de Guanabara 1. Extrait en plan de Copacabana 2. Coupe longitudinale 3. Du bâti à la plage_insertion du paysage 4. Continuité du traitement paysager dans le tissus urbain

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Ipanema De Lagoa Rodrigo do Freitas à la baie de Guanabara 1. Extrait en plan d’Ipanema 2. Coupe longitudinale 3. De l’espace bâti à la baie 4. Espace résidentiel / flux urbains

2_24

3 HONG KONG // RIO StatrĂŠgie du Littoral

HK

RIO

En effet on remarque que le dĂŠveloppement dudu /HJHQGH En effet on remarque que le dĂŠveloppement Bo. Tem litatur sum abo.

Cabor resseri dio dunt Bo. Tem litatur sum abo.

Cabor resseri dio dunt /HJHQGH bâti se fait enen relation avec leFWHPSRU sol. bâti se fait relation avec le sol.HULEHDTXL UH VL RIÀFLXQW YLG HVFLOOH FWHPSRU XO-XOUH VL RIÀFLXQW YLG HVFLOOH HULEHDTXL OLTXR RPQLV HVWLXU" OLTXR RPQLV HVWLXU" L’urbanisation dede Rio s’effectue tout autours des L’urbanisation Rio s’effectue tout autours des (TXLGHUXP XW RIÀFLHWXU VL VHTXH SHUXP TXH DP (TXLGHUXP XW RIÀFLHWXU VL VHTXH SHUXP TXH DP Moros, celle de Hong Kong est freinÊe par les Moros, celle de Hong Kong est freinÊe par les On peut constater que Hong Kong et Rio LXV UHVW DQGLW DXGDQW XOODWHVHFWLD GHV TXLV VHFWLXV UHVW DQGLW DXGDQW XOODWHVHFWLD GHV TXLV VHFWversants de la montagne. versants de la montagne. de Janeiro ont toutes deux une topographie HPSRVVLW OLTXRV DWHP LGLR HW RPQLW UH FRUHP LSLHPSRVVLW OLTXRV DWHP LGLR HW RPQLW UH FRUHP LSLCes deux Ces deuxvilles villessont sontenenpleine pleinemutation mutationet etsese importante.

FLOOD TXDHUH DXW HXP TXH LQXOOLWLXP QLHQGLV VHFWFLOOD TXDHUH DXW HXP TXH LQXOOLWLXP QLHQGLV VHFWdÊveloppent chacune de manière diffÊrentes.: dÊveloppent chacune de manière diffÊrentes.: LaLQY topographie de Hong Kong estEHDWLXU très Êtendue HQGDHFX SWDWLXPTXL RSWDHUL DOLTXLV LQY HQGDHFX SWDWLXPTXL RSWDHUL EHDWLXU DOLTXLV sur les terres existantes sur les terres existantes sur le territoire à l’inverse de celle de Rio qui SDUFLWLRQH TXL DXWHP LPSRUHSHO HXP IDFLDP +DUSDUFLWLRQH TXL DXWHP LPSRUHSHO HXP IDFLDP +DU-FLW sur des terres gagnÊes sur lacontrainte mer, -FLW sur des terres gagnÊes sur la mer, LOLJHQG FRQHFWLV HDULV DG XQGHELV DOLVTXL FRQHFWLV HDULV DG XQGHELV DOLVTXL LOLJHQG est ponctuelle.

Cela crĂŠe une pour HOleHO-OXSWDW XQWR HWXU" 1RQVHTXL GROXSWDV GRORUH YROH sur la la montagne, plus enen hauteur.

-OXSWDW XQWR HWXU" 1RQVHTXL GROXSWDV GRORUH YROH sur montagne, plus hauteur. dĂŠveloppement des deux villes.

Hong Kong Hong Kong

Titre_Titre_Titre Titre_Titre_Titre Urbanisation Urbanisation

Topographie

Rio dede Janeiro Rio Janeiro 55

Urbanisation L’urbanisation de Rio s’effectue tout autours des Morros, le Nord et le Sud se densifie, tandis que dans le cas de Hong Kong, l’extension, reinée par les versants de la montagne et s’est poursuivie intensemment sur la mer et au Nord de Kowloon. Ces deux villes sont en pleine mutation et se développent chacune de manière différentes : - sur les terres existantes - sur des terres gagnées sur la mer, - sur la montagne, plus en hauteur.

hONG KONG ISLAND 15 772,54 hab./km2 KOWLOON 44 000 HAB./KM2 RIO DE JANEIRO 4836,1 hab./km2 COPACABANA 20400 HAB./KM2

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1905 - 1945S S

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1986 - 2002

1968 - 1986 S

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Edifices

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Extension des terres Titre_Titre_Titre _ HONG KONG Bo. Tem litatur sum abo. Cabor resseri dio dunt re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulliquo omnis estiur?

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Legende:

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S Port

Aéroport S

1875-1906

Le port de Rio s’étend grâce aux nouvelles industrie et commerces qui se développent dans la ville.

C’est également lié à la densité de la population.

Contexte

1936

Aéroport spécialisé dans les vols intérieurs

Industrie sucrière, Commerce

Projet d’extension du port Rio Capitale

Le plan Agache 1926 à 1930 S

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Copacabana

Flamengo

S 1954 - 1965

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Musée d’Art Moderne de Rio de Janeiro Monument National aux Morts de la Seconde Guerre Mondiale Voies express reliant le centre de la ville à la région sud Une plage artificielle de 1.500 mètres de long, Des terrains de sport, des aires de jeu.

Problèmes de circulation à Rio de Janeiro

1970

Augmentation de la plage de sable Objectif : élargir les voies de l'avenue Atlantic pour les automobiles, les piétons et une piste cyclable

Explosion démographique De 1950 à 1960, la ville connaît une explosion démographique significative due aux nombreux flux migratoires. augmentant ainsi les distances entre le centre et la banlieue. C’est à cette époque que les favelas prolifèrent. C’est également la période de la verticalisation de la région sud de la ville, aboutissant à une sur-densité populationnelle.

Le plan pilote de Rio de Janeiro 1938 à 1948

L’idée de remblayer sur la mer est une tentative entreprise par l’administration municipale afin d’éviter les frais élevés de désapropriations qui allaient être nécessaires pour élargir les principales artères des quartiers Flamengo, Catete, Glória et Botafogo.

1960 Brasilia capitale

Titre_Titre_Titre Extension des terres _ RIO DE JANEIRO Bo. Tem litatur sum abo. Cabor resseri dio dunt re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulliquo omnis estiur?

Equiderum ut officietur si seque perum que am ius rest andit audant ullatesectia des quis sectempossit liquos atem idio et, omnit re corem ipicilla quaere aut eum que inullitium niendis sectinv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

Legende:

5

Transports routiers et publics Les infrastructures routières semblent aussi contourner le relief, ce qui explique qu’elles se trouvent principalement sur le front de mer. A Rio, ces voies sont un moyen aisé de relier le Nord au Sud. Quant à Hong Kong, cet espace est totalement encombré par le réseau autoroutier.

Infrastructures maritimes Titre_Titre_Titre Infratructures maritimes

MalgrÊ son importante position mondiale en Kong Kong : 9 eme port mondial Hong Kong et Rio, deux sur la mer, l’espace terme delitatur port industriel, cette activitÊ reste Bo. Tem sum abo.villes Cabor resseri dio dunt /HJHQGH Rio de Janeiro : 41 Eme port mondial maritime estladonc UH VL RIÀFLXQW YLG primordial.

HVFLOOH FWHPSRU XOà l’Êcart de ville centrale de HongHULEHDTXL Kong Hong Kong: 9eHong port mondial OLTXR RPQLV HVWLXU" Plages Le traffic entre Kong Island, le centre Rio de janeiro: 41e port mondial (TXLGHUXP XW RIÀFLHWXU VL VHTXH SHUXP TXH DP financier, et Kowloon est exclusivement LXV UHVW DQGLW DXGDQW XOODWHVHFWLD GHV TXLV VHFWhumain, c’est la rencontre des ferrys Port industriel HPSRVVLW OLTXRV DWHP LGLR HW RPQLW UH FRUHP LSLLes transports en ferry ainsiquotidiennement que les transports touristiques et ceux utilisÊs FLOOD TXDHUH DXW HXP TXH LQXOOLWLXP QLHQGLV VHFWde conteneurs parti de la vie quotidienne pour se dÊplacerfont dans la baie.

Port des ferrys LQY HQGDHFX SWDWLXPTXL RSWDHUL EHDWLXU DOLTXLV des Hongkongais.

SDUFLWLRQH TXL DXWHP LPSRUHSHO HXP IDFLDP +DUA Rio, l’espace maritime est plutot consacrÊ au FLW FRQHFWLV HDULV DG XQGHELV DOLVTXL LOLJHQG HOEspace portuaire tourisme balnÊaire et au plages.

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ESPACES PUBLICS DE CENTRAL DISTRICT

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Central District_HONG KONG Le Central District est le quartier d’affaire de Hong Kong. On ne s’Y arrête pas sur le bord de mer, on se déplace le plus rapidement possible vers les immeubles, les centres commerciaux, les bureaux, tout cela grâce à des passerelles surelevées qui dirigent le piéton vers les activitées hong-kongaises.

L’espace public de cette ville est fermé, les places publics sont dans les centres commerciaux et les lieux de circulation telles que les passerelles ou station de métro.

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Central District_HONG KONG La coupe permet de se rendre compte de ce cheminement à travers le quartier.

Le parcours de la mer jusqu’à la montagne est presque toujours surelevé.

Le passant traverse Central District en circulant dans des centres commerciaux, des hall de bureaux.

L’escalator le plus long du monde permet une liaison entre le quartier d’affaire et les logements.

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Nature

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Elevated walkways in Central District_HONG KONG Les circulation s élevées recréent un réseau de cheminement non visible sur la carte de Hong Kong. Au delà de leur fonction circulatoire, des activités diverse s’y développent.

L’escalator représente bien ce système d’activité car un quartier commerçant s’y est rattaché. Son système permet de faire descendre les travailleurs vers le quartier financier de 6h à 10h. Le reste de la journée, il monte vers les habitations.

Tous les espaces de circulations à Hong Kong S se voient transformés le dimanche.

En effet, les immigrés de Hong Kong, travailleurs dans le Central District s’accaparent ces espaces qui ne servent pas ce jour là et en font un lieu de rassemblement.

Les passerelles deviennent des places publiques, les halls d’immeubles des espaces de restauration, de repos, d’échange.

On week

On Sunday

Central District_HONG KONG Les autoroutes sont très présentes dans l’urbanisme de Central. En raison de la densité et du relief, elles sont souvent surelevées. Cela pose le problème de l’espace en dessous.

Les Hongkongais l’utilisent de manière très diverse, que ce soit pour un parc publique, un passage piéton, une place, un jardin pour enfants. Et parfois elles créent un vide urbain.

DENSITÉ + CIRCULATIONS + NATURE

Autoroute Friche Port containeur

Kowloon est sum un abo. quartier plus Bo. Tem litatur Cabor beaucoup resseri dio dunt traditionnel chinois. re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulLe commerce de rue y est très important ainsi liquo omnis estiur? que les parcs le front si deseque mer. perum que am Equiderum ut et officietur andit audant quis sectIlius estrest également moinsullatesectia dense quedes le quartier de empossit liquos atem idio et, omnit re corem ipiCentral. cilla quaere eum que niendis sectMais il resteaut pourtant desinullitium zones non accessible inv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis aux piétons. parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

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Titre_Titre_Titre Legende:

BÂTIMENTS + ESPACES PUBLICS

Terminal Ferry Parking surélevé Centre commercial

Le territoire de Hong Kong a vite acquis un fort Bo. Tem litatur sum abo. Cabor resseri dio dunt potentiel d’expérimentation et de développement. re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulLa s’est transformée en laboratoire où liquoville omnis estiur? la densité, ut la officietur croissance et la perum transformation Equiderum si seque que am sont utilisé afin de tester la nature d’une ville ius rest andit audant ullatesectia des quis sectcontemporaine. empossit liquos atem idio et, omnit re corem ipi-

Kowloon_ HONG KONG Titre_Titre_Titre Legende:

cilla quaere aut eum que inullitium niendis sectinv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

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PROJET

M+

Amphithéâtre plein air

Musée des Arts Visuels Musée des Images Musée du Design Musée de la Culture Popula

15 000 personnes MEGA STRUCTURE Théatre de Xiqu

Grand Théâtre de rue

1800 personnes

2200 personnes

Le d’OMAsum propose une grande de Bo.projet Tem litatur abo. Cabor resserivariété dio dunt programmes. re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulliquo omnis estiur?

Plusieurs théatres, dont deux scènes Equiderum ut officietur si seque perum que am expérimentales, un grand complexe de musée ius rest andit audant quis sect(M+), ainsi qu’un lieuullatesectia reservé auxdes artistes et à empossit liquos atem idio et, omnit re corem ipileurs expérimentations. cilla quaere aut eum que inullitium niendis sectCe lieu est donc grandement lié à l’art et aux inv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis mutations, aux mouvements. parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

4

Titre_Titre_Titre Legende:

Hong Kong : norme 1m2 d’espace ouvert par habitant

INTEGRATION DES ELEMENTS NATURELS DU DELTA SUR LE SITE Prairie

Rizière

Prairie + arbres monumentaux

aire DIVERSITÉ ET MULTIPLICITÉ DES INTERVENTIONS PAYSAGÈRES Promenades des cerisiers

Forêt de Bambou

Agriculture partagée

OMA _ West Kowloon cultural district Titre_Titre_Titre _ HONG KONG

Agriculture communautaire et rizières Bo. Tem litatur sum abo. Cabor resseri dio dunt Production de légumes, herbes comestibles, re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulfleurs, riz. estiur? liquo omnis Equiderumpaysagèe ut officietur si seque perum queavec am Tradition chinoise réinstaurée ius rizières. rest andit audant ullatesectia des quis sectles empossit liquos atem idio et, omnit re corem ipiLes prés et grandes étendues paysagères cilla quaere aut eum que inullitium niendis sectconstituent unptatiumqui espace libre, réinstaurent notion inv endaecu optaeri beatiur,laaliquis de nature à Kowloon. parcitione qui autem imporepel eum faciam HarAinsi il y a une miseadenundebis valeur du paysage urbain cit, conectis earis alisqui iligend elde Central, situé Nonsequi en face. doluptas dolore vole luptat unto etur?

Legende:

5

Kowloon Park

Métro

EXISTANT

Stars walkways

CONNEXIONS ET ECHELLE DU PROJET ACCESSIBLE AUX PIETONS PROJET Theatre Village

Mega Performance Venue

Middle Village

Elements Mall

XRL Station

M+

Kowloon Park

XRL station 7 min

7 min

7 min

UNE CIRCULATION PIETONNE EFFICACE ET DIVERSE

Promenade du front de mer

Marché de rue

Recréer vitalité deabo.

Hong Kong:resseri dio dunt Bo. Tem la litatur sum Cabor La vie de l’espace publique doit être réintégrée re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui uldans le projet du WEST KOWLOON liquo omnis estiur?

Equiderum utDISTRICT. officietur si seque perum que am CULTURAL ius rest anditKowloon audant ullatesectia des quis sectEn effet, est un quartier très empossit liquos atemd’enseignes, idio et, omnitde republicités, corem ipicommerçant, remplis cillamarchands quaere autde eum de rue.que inullitium niendis sectinv endaecu ptatiumqui beatiur, Beaucoup plus à l’imageoptaeri du reste de la aliquis chine parcitione qui autem imporepel eum faciam Harque sur Hong Kong Island et surtout à Central. cit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

4

Water Taxi

Titre_Titre_Titre

Le piéton: Bien que le masterplan encourage à flâner, l’espace est aussi considéré pour un circulation efficace qui permet de ralier chaque village en moins de 7 minutes. (cf coupe ci-contre) Choissisez le cheminenement : plein air, intérieur, métro (‘‘la résistance’’).

Hong Kong y devient une ville appropriée pour les cyclistes.

Legende:

Nathan Road et ses environs

Elements Mall

RETOUR AUX DROITS DU PIETON Circulations élévées

The rock swimming pool

OMA _ West Kowloon cultural district Titre_Titre_Titre _ HONG KONG

Front de litatur mers: sum abo. Cabor resseri dio dunt Bo. Tem Tous les bords mer ctempor sont accessibles et re, si officiunt vidde escille eribeaqui ulaménagés le piéton. liquo omnispour estiur?

On y retrouve également des aménagements Equiderum ut officietur si seque perum que am ius rest andit audant ullatesectia secttels qu’une piscine naturelle et un des parcquis flottant. empossit atemexistante idio et, omnit re corem ipiLe parc, liquos structure et importante à cilla quaere aut eum que inullitium niendis sectKowloon devient l’avant poste du projet de l’OMA invcrée endaecu ptatiumquiauoptaeri beatiur, aliquis et une connexion Parc de Kowloon par parcitione qui autem imporepel eum faciam Harun pont planté.

Legende:

cit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

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Bo.projet Tem litatur sum abo. Cabor resseri dunt Le de l’OMA prolonge la ballade dudio front de re, sideofficiunt mer Kowloon.vid escille ctempor eribeaqui ulS Homnis O P PSIHNOGPM Pestiur?

IANLGL M Ase L L recréer, il liquo S H passe OPPING M A L L differents H O P P I N G MUn A L L cheminement par Equiderum ut officietur si seque perum que aux am espaces publiques, et par différents lieux ius rest andit audant ullatesectia des quis sectdifférents usages.

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Legende: VUIT TON

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Nonsequi doluptas vole Parking Shopping Station Métrodolore Hall

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OMA _ West Kowloon cultural district Titre_Titre_Titre _ HONG KONG Ces Tem carteslitatur plus sensitives undio ressenti Bo. sum abo. représentent Cabor resseri dunt possible sur la nouvelle baie de Kowloon. re, si officiunt vid escille ctempor eribeaqui ulLe cheminement liquo omnis estiur?acquiert une continuité dans Equiderum ut officietur seque perum que am l’espace publique, qu’il ne si possédait pas auparavant. ius rest andit audant ullatesectia des quis sectempossit liquos atem idio et, omnit re corem ipicilla quaere aut eum que inullitium niendis sectinv endaecu ptatiumqui optaeri beatiur, aliquis parcitione qui autem imporepel eum faciam Harcit, conectis earis ad undebis alisqui iligend elluptat unto etur? Nonsequi doluptas dolore vole

Legende:

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Central District_HONG KONG

Copacabana_RIO DE JANEIRO

4 Ports_villes_projets

Gênes_Monaco_Barcelone_Hafencity

Le port de Monaco comporte deux ports, l’un A travers l’analyse des ports de Gênes, Monaco, Barcelone, naturel portant le nom historique de « port Hercule », ayet aborderons:d’une extension. L’autre antHambourg, fait l’objet nous tout récemment _Les projets d’amménagement par la port (port de Fontvieille), construitdeenGênes mêmepensés temps que mairie. l’extension de Monaco sur la mer, ce qui a préservé le _Le projetimprenable d’extensiondu de Rocher.

Monaco réalisé par XDGA en 2002 caractère _ Les projets réaliséa pour recevoir les JO de 1992 à Barcelone. _Le projet d’urbanisme d’Hafencity, qui se construit.

1861

2003

Projet XDGA

Monaco Legende:

Le port de Monaco comporte deux ports, l’un naturel portant le nom historique de « port Hercule », ayant fait l’objet tout récemment d’une extension. L’autre port (port de Fontvieille), construit en même temps que l’extension de Monaco sur la mer, ce qui a préservé le caractère imprenable du Rocher.

4_2

Emprise du port

1855

1909

Aujourd’hui

Projets

Gênes Legende:

Le port de Gênes est le premier port d’Italie, et le deuxième port de la méditerranéé. C’est un grand port industriel, qui fait sept millions de m², et qui a déja subit une extension de 20 km. L’aéroport y est gréffé.

Emprise du port Aéroport

4_3

1859

1905

Aujourd’hui

Barcelone Legende:

Le port de Barcelone est le premier port de méditerrannée, surtout en transport de passagers. En 2004, des travaux ont commencé pour doubler sa capacité en 2012. Il est divisé en deux grandes parties: commerciale au nord, industrielle au sud.

A l’occasion de JO de 1992 et des projets de réamménagement de la ville, le port des jeux olympique a été amménagé, et des équipements (aquarium, musée de l’histoire de la catalogne, le musée maritime...) ont été construits sur les quais du port Vell.

4_4

Emprise du port

1800

Projets futurs

Hambourg

Le port de Hambourg est le plus grand port de commerce d’Allemagne, et le 3e d’Europe après Rotterdam et Anvers. Situé au fond de l’estuaire de l’Elbe, Il est spécialisé dans le trafic de conteneurs, domaine dans lequel il n’est surpassé que par Rotterdam (en Europe).

Les structures portuaires se sont éloignées du centre car les anciens bassins n’étaient plus adaptés à la nouvelle génération de bateaux. Le vieux port devient libre pour un amménagement urbain (Hafencity), en préservant les ancien entrepôt du XIXème (Speicherstadt).

Legende: Emprise du port Hafencity

4_5

_Monaco

Le territoire de la principauté de Monaco compte aujourd’hui 200 ha, il est le plus petit Etat souverain du monde après le Vatican. Avec ses 32 000 habitants, la principauté atteint néanmoins une densité comparable aux plus grandes métropoles du monde. En moins d’un siècle et demi, sa population a été multipliée par 26, tandis que son territoire s’est étendu de 25% (port Hercule, Larvalto, digue, etc.), soit 40 ha de terrains entièrement gagnés sur la mer.

La problématique à laquelle doit faire face Monaco aujourd’hui est de disposer de nouvelles surfaces d’extension pour permettre à la ville de poursuivre son développement.

Xaveer Geyter soumet 4 propositions d’amménagements urbains sur la mer en 2002. _Hambourg

Hambourg est un port international qui maintien la croissance de son activité de 8% par an environ. Ainsi, les structures portuaires ont évoluées (tailles des bateaux plus importantes ...) et se sont éloignées du centre ville.

L’objectif de ce projet est de favoriser la notoriété du port et d’accélerer l’activité. Il faut que Hambourg se maintienne au sein du réseau international des grandes métropoles portuaires. Son schéma doit être novateur pour que l’interprétation architecturale sollicite la participation de nombreux architectes. _Barcelone

Pendant les trente cinq années de franquisme (1939-1975), Barcelone était dans une période de croissance anarchique et spéculative conduisant à l’asphyxie de la métropole. Durant la période de transition démocratique (1975-1979) ce fut le premier choc pétrolier, la crise internationale. A la suite de ces héritages, en 1980, Oriol Bohigas (directeur d’urbanisme de la ville) et son équipe décident d’intervenir ponctuellement en créant de nouveaux espaces publics (boulevards, places) sur l’ensemble du territoire.

Trois an plus tard, Barcelone est sélectionnée pour l’organisation des jeux olympiques de 1992, et la municipalité socialiste entame son 2ème mandat. Les JO de 2012 vont considérablement accélérer et amplifier les projets d’amménagement de la ville.

Parmis ces vastes projets (bâtiments sportifs, publics, réhabilitations, circulation...), une ambition est “d’ouvrir la ville sur la mer” tout en organisant la mutation du port de Barcelone, moderne et ancien, qui est menacé par le déclin. En effet, à l’époque, Barcelone était séparé de son port par une voie férrée, et le public n’y allait pas. _Gênes

En 1996, pendant que la ville de Gênes était en train d’adopter son plan régulateur, le port a constitué une agence avec l’autorité portuaire, la mairie, et quatre conseillers: Rem koolhaas, Manuel de-Sola Moralès, Marcel Smet e Bernardo Secchi.

En 2001, l’agence “Un Studio” est lauréate pour un concours sur le “ponte parodi” du port de gênes (Aujourd’hui en construction).

En 2004, Gêne, capitale européenne de la culture, fait l’objet d’un projet de Renzo Piano conçu en trois temps: 6, 12 et 18 années. Ces trois projets de réamménagement (aéroport sur l’eau, espaces piétons, rectification des routes) avaient une valeur de 16 milliards d’euros.

Enfin, Aujourd’hui, “Urban Lab” (géré par Renzo Piano et la mairie) établi un plan masse avec une fusion des études suivies dans le passé, et des nouvelles idées.

Projet XDGA (Monaco)_Hafencity_Barcelone _ Projets Gênes

4_6

HAMBOURG

MONACO

Ville de Hambourg, société GHS, Compagnie allemande des chemins de fer

Direction de la Prospective et des études d’Urbanisme de la Principauté de Monaco

GENES

mairie, autorité portuaire

BARCELONE

Urbanisme de la ville et organisation des JO

en construction (25 ans) projet réalisé par une équipe composéee de: Alstoc, Kees Christiansee, et l’équipe «Hamburger plan»

étude / utopique, par XDGA

étude en cours: prix trop élevé , il faut plus d’investisseurs privés. Projet étudié par Urban Lab

Construits pour les JO 1992, par les architectes: Martorell, Bohigas, Mackay, Puigdomènech, pour le village olympique.

Programme mixte, (logements, bureaux, commerces, culturel)

Programme mixte, (logements, bureaux, commerces, culturel)

Espaces verts, nouveaux axes (routiers, trammway, et férrovières), Construction d’un aéroport sur la mer

Programme mixte (Sportif, culturel, logements, espaces publics) et réhabilitations

Type d’îlots qui maintiennent la relation avec le port, formes de U, structures à faible densité, îlots ponctués par des tours. faibles et grandes hauteurs.

Plaquage de tissus urbains existants (Manhattan...)

Amménagements fonctionnels

Bâtiments sportifs, Prolongation de la morphologie de la ville existante (îlots fermés, rues corridors) pour le village olympique

Intervention pour exploiter l’ancien port ,renforcer la notoriété d’Hambourg, et booster son activité.

extension pour gagner des espaces publics, des surfaces habitables, et renforcer l’activité et la culture

réaménagements nécéssaires Interventions ponctuelles sur l’espace public, pour gérer les flux, et apporter grandes interventions plus de surface à la ville sur des lieux stratégiques.

Equipements sportifs, logements.Pour répondre à la crise, et recevoir les JO.

Acteurs_Etat actuel_programme_typologie_objectifs

4_7

Barcelone

Monaco

Gênes

Hambourg

Echelle Monaco est grande par ses richesse mais très petite en surface.

Hambourg est très étendue et plus ancrée dans la réalité ( grande puissance industrielle et commerciale).

Gênes et Barcelone s’étendent le long de la mer, linéairement.

4_8

Legende: Emprise du port

Barcelone

Monaco

Gênes

Hambourg

Situation A Monaco, le port n’est pas la zone d’activité prioritaire de la ville, mais plutôt les banques et les casinos.

A Hambourg, Le port s’étend autour de l’estuaire de l’Elbe. Son activité est primordiale, d’une ampleur internationale. Sa taille reflète son importance.

Gênes et Barcelone ont quitté leurs vieux port en centre ville pour s’étendre en périphérie et offrir de nouveaux espaces à la ville. Leur activité commerciale et maritime reste importante en méditérranée.

Legende: Emprise de la ville Emprise du port

4_9

Schémas_Gênes_Monaco

Le port de gênes obtient quelques extensions sur ses quais, et un port sur l’eau pour récupérer une grande surface sur la côte. Le projet d’un “port sec” derrière les montagnes est aussi envisagé.

XDGA fait 4 propositions différentes: Les caps, la trame, le campus, et l’île. Dans ces études, différents objectifs sont mis en avant. Le rocher est mis en avant sur la mer, une baie forme un nouvel espace pour la ville, une promenade urbaine est crée, de nouveaux équipements publics sont présent. Pour la deuxième proposition, XDGA instaure une baie dans les même proportions que central Park.

4_10

Legende: Extension sur la mer

Baie

Tunnel sous la mer

Le rocher

voie ferrovière vers le rétroport d’Alessadria Trammway aérien Emprise du port Emprise extension sur la mer équipements publics Promenade continue publique

Schémas_Barcelone_Hafencity

A Barcelone, quatre aires Olympiques sont réparties aux quatre coins de la ville, celle qui est près du port s’appelle Nova Icaria (village Olympique). Une nouvelle route longe la côte et la vielle ville obtient des nouveaux amménagements.

Le projet d’Hambourg possède des axes est-ouest (Elbe), et nord-sud (vers la ville), pour créer des zones transformées en quartiers spécifiques à identité forte. Le sol est surélevé en prévention des inondations.

Legende: Connections extérieures Equipements publics phares Espaces publics Ville Aménagements JO Emprise du port Ceinture 1 Axes vers la ville Axes direction l’Elbe

Aménagements vielle ville

4_11

Programme_Gênes_Monaco

Dans le premier cas de l’étude de Monaco, XDGA reprend Manhattan alors que le 2ème reprend Paris.

Dans le troisième cas, XDGA construit un campus: plusieurs entités différentes qui se relient par leurs formes et les transports marins. La proposition génère un territoire intermédiaire entre la ville et le large. Les sous-espaces jouent le rôle de structurant.

La dernière proposition est une île-Janus, une île à deux visages.Le premier est un développement urbain orienté vers la mer, qui vu depuis le large se fond avec la ville existante. Le second fait face à la ville actuelle sous la forme d’un rocher artificiel.

4_12

Legende: zone portuaire

Monaco

Espaces verts

bâtiments mixtes logistique (parkings ...)

Equipements publics et culturels

Espaces publics

Programme_Barcelone_Hafencity Legende: Emprise port

ĂŠquipements vieux port

Centre

Places et parcs

Logements Speicherstadt

Hotels bureaux et centres commerciaux

Bureaux

Places et parcs

Usage mixte

Equipements sportifs

Bâtiments publics culturels

Port olympique

4_13

La trame_Le bassin central

Les caps_La baie

Le campus_La mer urbanisée

L’île_La mer ouverte

Typologie_Gênes_XDGA

La typologie de Gênes est intérréssante pour l’étroitesse entre chaque bâtiments, et ses rues qui ne sont droites. Il y a un seul ensemble de bâtiments qui est situé contre la route aérienne qui longe le vieux port.

4_14

Pour Monaco, XDGA propose des tissus urbains existants dans des grandes villes internationales. Le plan impose un contraste riche entre Monaco, et le nouveau quartier sur la mer.

Typologie_Barcelone_Hafencity

Les tissus urbains d’Hafencity, très réalistes, apportent de multiples dimensions au projet: _ liens et connexions _de l’ensolleillement _ des cadrages visuels _des différences de gabarits et de hauteurs La forme du bâti et les espaces vides créent un lien de continuité entre le port et la ville.

4_15

Conclusion

En conclusion, XDGA reprend et magnifie des constructions et des plans existants qui renforce son image internationale. Hafencity est planifié en fonction du site (l’eau), de la lumière, et du programme demandé.

Les tissus urbains des deux projets sont très différents.

XDGA privilégie le contraste entre l’ancien et le nouveau quartier. Alors que Hafencity travaille dans la continuité de la ville de Hambourg.

.

A Gênes l’espace est réduit, entre mer et montagne, les extensions et aménagements sont irréalisable s pour le moment car le coût est trop élevé. Détruire l’aéroport construit en 1980 serait inconséquent.

A la suite des JO et des améliorations de la mairie, Barcelone est tournée vers la mer, des nouveaux espaces publics et espaces verts sont apparus, les nouvelles infrastructures enrichissent la ville.

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5 OMU / OMA / XDGA Une filiation de strategies urbaines

Oswald Mathias Ungers, Rem Koolhaas et Xavier de Geyter représentent trois générations successives d’architectes-urbanistes dont la pensée s’est mutuellement nourrie. Les stratégies qu’adoptent ces trois personnages presentent un intérêt évident dans la comparaison tant elles sont complémentaires.

Elles s’enrichissent d’autres références et sources d’inspiration pour devenir des hybrides. A travers l’étude de documents de projets de ceux-ci ou de leurs propres références, il est indéniable qu’une filiation existe entre ces trois hommes.

Nous proposons ici à travers une recherche mor-

phologique de comprendre le caractère complexe d’une influence réciproque dans la stratégie de projet. Ces trois théoriciens ont fait de la pratique architecturale et de la pratique urbaine une seule et même discipline employant les mêmes stratégies. La notion de stratégie devient alors particulièrement intéressante à comparer selon un critère morphologique tant sa pertinance est représentée graphiquement dans le document de projet. La continuité observée n’apparaît pas que sous une forme linéaire ou chronologique.

Villa d’Hadrien_118-138 ap. JC

XDGA_Carrefour de l’Europe_1997

OMU_Musée de Tiergaten_Berlin_1965

XDGA_Add_2002

OMA_Très Grande Bibliothè

500

100

100

1000

100

XDGA_Ghent Station_2000-2006

Starret and Van Vleck_Athletic Tower_1931

100

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OMA_La Villette_1982

500

OMU_Berlin-Lichterfelde_1974

R. Koolhaas_Exodus_1972

1000

500

500

XDGA_Toulouse Aérocampus_2007

XGDA_Rue de la Loi_2008

100

OMA_Melun-Sénart_1987

1000

XDGA_Monaco ‘3’_2002

1000

A. Rossi_Centre d’affaires_Turin_1962 OMA_Hyper Building_Bangkok_1996

OMU_Welfare Island_New-York

500

100

1000

OMU_Neuss-Hammfeld_1994

Stratégie_Collages Stratégie_Bandes Stratégie_Vides Stratégie_Hyper Buildings 500

Stratégie_Trames Stratégie_Objets

OMU_Trames Berlin

èque_1989

k_1975

500

XDGA_Found_2002

OMU_Modules de formes complémentaires

5000

OMA_La Défense_1991

XDGA_Monaco ‘1’_2002

1000

1000

XDGA_Overlay_2002

XDGA_Georges Town_2007

1000

5000

R. Koolhaas_Cité du Globe Captif_1972

500

F. Beigel_Saemangeum City_Corée

10000

XDGA_Monaco ‘2’_2002

1000

OMA_Dubai Waterfront City_2008

1000

OMU_Humboldtkolonnadeu_Berlin_1995

100

Grain Urbain Vides Objets Mer_Cours d’eau Forêts Séquences programmatiques Infrastructures

Les parcours de ces trois architectes urbanistes majeurs les ont amenés a se rencontrer.

O.M. Ungers était président du département d’architecure de l’université de Cornell entre 1969 et 1975 et Rem Koolhaas y travailla avec lui entre 1972 et 1973. L’origine de la fascination du créateur de l’OMA pour Ungers s’explique ainsi.

Xaveer de Geyter travailla pour l’OMA entre 1983 et 1998 sur des projets majeurs avant d’ouvrir sa propre agence XDGA. Plus qu’une influence théorique c’est également une influence par la pratique com5_1

mune et simultanée qui explique la notion de filiation.

A la rencontre entre architecture et urbanisme ces architectes emploient des stratégies souvent détachées d’une considération d’échelle. L’hybridation de stratégies de projets et leur emploi tant a l’échelle architecturale qu’urbaine, constituent le caractère commun principal de ces trois théoriciens. Cette attitude les conduit donc a développer de grands thèmes stratégiques devenant des outils de projets qu’ils déclinent et croisent. “La ville fait place à une condition urbaine universelle” (dit R.Koolhaas), leitmotiv exploité par les trois hommes.

Introduction aux thĂŠories_Ungers_Koolhaas_de Geyter

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La ligne de stratégie des collages allie des références classiques comme la Villa d’Hadrien à des projets récents et radicaux tels Exodus de R. Koolhaas ou Saemangeum City de F. Beigel. Le dénominateur commun de tous ces projets réside dans la confrontation de tissus urbains existants et de fragments de villes ou d’architectures injectés tels quels. Ce processus de création urbaine est intemporel et permet de faire cohabiter des contraires. Les fragments ainsi collés les uns aux autres entretiennent une relation conflictuelle ou une relation symbiotique.

Stratégie_Collages

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Villa d’Hadrien_118-138 ap. JC Ce projet classique qui fait d’un ensemble architectural une composition semblable au collage. Détaché de la symétrie qui règle l’architecture, l’assemblage des bâtiments et programmes à échelle urbaine est lui, plus chaotique. Ce chef-d’oeuvre revient dans les théories et références d’O.M. Ungers, de R. Koolhaas ou de X.de Geyter. Tous s’inspirent de cette stratégie qui consiste à mettre en tensions des éléments architecturaux qui individuellement seraient moins forts.

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XDGA_Carrefour de l’Europe_1997 Comme dans la villa d’Hadrien, X. de Geyter crée à l’échelle d’un hub urbain une composition accidentée. Mettant en jeux des éléments architecturaux de hauteurs variées, des vides, des voies et infrastructures, il met en tension ces éléments.

Ce carrefour adopte la stratégie du multiple et non celle de l’unique. Le principe étant d’exploiter la richesse spatiale que le rapport de chaque fragment entretient avec les autres.

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OMU_Musée de Tiergaten_Berlin_1965 Chaque édifice est un fragment de forme différente qui est collé aux autres édifices afin de créer un plan non unitaire inspiré du Forum romain. O.M. Ungers théorise ce qu’il appelle “la coalition des contraires”, comme une méthode de collage. L’idée de coexistence et de compromis entre les éléments architecturaux donne a l’ensemble une cohérence à l’échelle urbaine.

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XDGA_Add_2002 Renforcement des qualités du territoire existant par le collage d’un lac et de son négatif, un remblai. Cette juxtaposition d’opposés contredit et met en valeur la grille agricole, le village et les bois existants. “The characterless village is demarcated physically using existing and new elements, and thus given a new spatial identity, that of the collage.” A une échelle territoriale X. de Geyter applique le principe du collage en mettant en tension des éléments paysagers forts (relief vs lac, gazon vs forêt, grid agricole vs village...)

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R. Koolhaas_Exodus_1972 R. Koolhaas avec son projet de diplôme qu’est Exodus radicalise l’intervention de l’architecte dans un contexte urbain, celui de Londres ici. Cette intervention extrême qu’est le collage d’une bande intervient dans un contexte social et philosophique post 1968 dans lequel les architectes se détachent de la question de l’architecture et de la ville pour se focaliser sur la sociologie et l’anthropologie de l’espace. R. Koolhaas se réapproprie le contexte urbain comme le terrain de l’architecte qu’il provoque par le propos autant que la forme et l’echelle.

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XDGA_Toulouse Aérocampus_2007 A travers ce projet, X. de Geyter répond autant à la programmation du projet d’Aérocampus qu’il lui appartient de créer qu’à la réalisation d’un projet à échelle urbaine. L’insertion radicale d’un vide rigide ou encore d’une méga forme n’étant autre qu’un parc public vient par cet acte de collage articuler les zacs existantes et le projet. L’urbanisation est traitée par soustraction. Le collage d’un vide requalifie une périphérie auparavant fragmentée mais dès lors composée.

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XDGA_Monaco ‘3’_2002 A la problématique d’une stratégie d’extension pour la principauté de Monaco, X. de Geyter a su répondre de façons multiples. Dans ce cas, Il réalise un collage de tissus urbains servant de Master Plan aux deux langues de terres étendues sur la mer. L’extension sur la mer est la seule possibilité dans le contexte de Monaco, et ce n’est pas une approche traditionnelle programatique qui guide l’intervention mais une stratégie du collage permettant de contrôler les qualités urbaines misent en jeu ainsi que la densité ou encore les qualités spatiales.

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OMA_La Défense_1991 R. Koolhaas dans son projet pour La Defense aborde la relation flottante entre les archipels insérés dans la rigidité radicale de la trame orthogonale de type manhattanien. «Apothéose du quadrillage, dont la discipline radicale engendre une anarchie insoupçonnée.» Un archipel d’éléments préexistant vient perturber une autre logique qu ‘est celle de “la ville dans la ville” qui fascine depuis New-York Délire son auteur. Pour R. Koolhaas chaque bloc est une île.

Manhattan appliqué ainsi sur le territoire est à la fois un outil de comparaison et une stratégie de projet.

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XDGA_Monaco ‘1’_2002 X. de Geyter dans la veine de R. Koolhaas, ou encore dans la continuité de Collin Rowe et sa théorie développée dans Collage City applique en continuité de la ville de Monaco non pas la grille Manhatannienne mais un échantillon de la ville. Le vide centrale correspond aux dimensons de Central Park ainsi que le trajet des voies et les dimensions des blocs. Le procédé du collage est extrêmement libérateur car il permet de façon littérale de véhiculer le rapport qu’entretiendraient la ville existante et la ville étendue.

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F. Beigel_Saemangeum City_Corée Dans une démarche plutôt sensible détachée de la notion purement programmatique, F. Beigel, pour ce projet d’extension sur la mer en Corée, envisage le procédé du collage par un échantillonnage de tissus urbains préexistants. Les petites îles créées, à la manière d’un patchwork, sont dessinées par l’application de figures urbaines internationales, souvent européennes. Cette reflexion met en premier plan l’importance de la morphologie et des qualités urbaines avant la question programmatique.

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La stratégie des bandes permet d’expérimenter des séquences très différentes de façon successive et rapide. Cette stratégie est à la fois utilisée en plan: par exemple dans le projet de La Villette de R. Koolhaas ou en coupe: dans le projet de la Downtown Athletic Tower de Starret and Van Vleck. Ce procédé d’urbanisation permet d’appréhender l’espace de façon séquentielle, stratifiée. C’est une forme de radicalité qui fait usage de la bande autant pour générer l’architecture que les vides et éléments de paysage.

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Stratégie_Bandes

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XDGA_Ghent Station_2000-2006 X. de Geyter dans ce projet de station fait d’un hub de transport un méga bloc, support d’une stratégie en bande. Les émergences forment une série de bâtiments qui s’organisent en bandes. La lecture en bande est tridimensionnelle et elle organise de bas en haut les programmes en strates. Infrastructures, parkings et programmes se superposent. En coupe, les bâtiments, bien que tous entité d’un même complexe, s’individualisent par une organisation en bandes.

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Starret and Van Vleck_Athletic Tower_1931 Cette référence qu’emploie R. Koolhaas dans son manifeste rétroactif New York Délire comme symbole du Manhattansime prend toute sa dimension en terme de stratégie en bande. “La culture de la congestion” qui fascine R. Koolhaas est ici exprimée par la superposition de programmes trè différents réunis dans une même enveloppe.

La bande est ici l’étage. R. Koolhaas utilise se procédé en coupe et le retourne en plan afin de dessiner le projet du Parc de la Villette.

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OMA_La Villette_1982 R. Koolhaas révolutionne la fabrique du paysage en répondant au concours pour le parc de la Villette en 1982. Il y applique ce qu’il théorisa sur “la culture de la congestion” en l’appliquant en plan à échelle urbaine. Le parc est donc pensé comme une série de bandes générant lors du déplacement des usagers une «réaction en chaîne d’événements générés presque sans architecture construite». De rapides et intenses changements d’expériences à chaque bande servent à programmer et à architecturer le paysage.

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OMU_Berlin-Lichterfelde_1974 Ungers, en 1974, applique déjà une stratégie en bandes à échelle urbaine. Une succession de bandes programmatiques s’inscrivant dans une parcelle rectangulaire imposante qui est juxtaposée au grain urbain existant. L’usage de la bande donne a l’ensemble de l’opération son unitéet ne cherche pas a négocier avec un contexte urbain préexistant. C’est une forme de radicalité qui fait usage de la bande autant pour générer l’architecture que les vides et éléments de paysage.

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R. Koolhaas_Exodus_1972 L’intervention même de R. Koolhaas dans le projet Exodus est une bande. L’impact de celle-ci élévée au rang de méga bloc dans la ville est créé dans l’idée d’une négation du contexte inspirée par le mur de Berlin. La stratégie en bande est déclinée au sein du projet puisque la programmation est faite de carrés successifs chacun indépendant et monoprogrammatique. Ainsi, le déplacement dans le sens de la bande, oblige à passer d’un programe à l’autre de façon séquentielle et sans laisser le choix du contournement.

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OMA_Melun-Sénart_1987 R. Koolhaas revendique lui même l’idée de “Stratégie de la Bande” autant que celle du vide pour ce projet.

Dans un site naturel vaste et puissant, le vide semble être le seul moyen non conflictuel d’appréhender l’urbanisation de Melun-Sénart et l’echelle qui est celle du territoire fait de la bande une solution appropriée pour redefinir le site. Le plein devient résiduel, les bandes de vide structurent les paysage autant que les réseaux.

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XDGA_Found_2002 Cette opération territoriale cruciforme, dont les deux branches sont strictement rythmées par de fines bandes suivant le principe de la suite de Fibonacci permet une restructuration à l’échelle du territoire.

En effet, trois pôles forts (un aéroport, un bois et un centre ville) sont ainsi réarticules par l’ usage de deux bandes paysagées s’intersectant. X. de Geyter explique: “The cruciform figure that is created with the grid of trees also works on a regional level, and constitutes a fourth player in the field.”

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OMU_Trames Berlin O.M. Ungers explore le potentiel des grids et grlles en superposant deux grlles identiques et orthonormées mais orientées différement. Les points d’intersection deviennent les noeuds d’intervention de l’architecte sur une parcelle à la forme aléatoire. La grille comme outil d’appréhension de l’échelle et en tant qu’outil de composition propre à un fragment de ville délimité nie le contexte chaotique de la ville entourant la parcelle.

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OMU_Modules de formes complémentaires A partir de la forme pure du carré, O. M. Ungers crée des subdivisions modulaires de proportions différentes. Ces objets ainsi individualisés s’expriment ensuite en négatif. O.M. Ungers utilise une trame unique qui change de proportions afin de créer différentes stratégies de grilles. Ce processus graphique de juxtaposition de formes complémentaires rentre dans une stratégie de coalition des contraires propre à O. M. Ungers. Ces études de modules sont à la base de projets urbanistiques réalisés aussi bien par X. De Geyter, R. Koolhaas et d’autres architectesurbanistes.

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OMA_Dubai Waterfront City_2008 Ce projet fait preuve d’une ambition urbanistique forte et puissante. R. Koolhaas crée une île artificielle carrée divisée strictement en 25 modules qui définissent des îlots de dimensions identiques. Ce projet recoupe totalement les recherches modulaires de formes complémentaires de O. M. Ungers. Ici aussi, la filiation par la stratégie de la grille urbaine est probante. Cette trame rigide laisse cependant une certaine liberté dans la composition interne aux blocs.

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XDGA_Georges Town_2007 Inscrite dans une forme circulaire, X. de Geyter applique dans ce fragment de territoire dénué de contexte urbain une grille carrée. Outil régulant le fabrication des pleins et définissant une trame de circulations, le système générique est interrompu par des éléments forts. La nature s’insère dans le système orthonormé. Un axe de circulation relie les places majeures et les pôles principaux qui interrompent la grille. La grille, mise à mal par les accidents et événements qui l’interrompent, donne du sens à ce projet de ville nouvelle.

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XDGA_Overlay_2002 Overlay est clairement l’apposition d’une grille orthogonale dans un contexte d’extension territoriale extrême. La grille structure le territoire tout en centralisant les activités au sein de carrés d’une dimension collossale de 2km x 2km. Chaque espace ainsi délimité est surélevé sur une digue ce qui permet de tramer encore plus concrètement le territoire. X. De Geyter joue sur le terrain de la démesure et de la radicalité du tramage.

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XDGA_Monaco ‘1’_2002 X. de Geyter dans la veine de R. Koolhaas, ou encore dans la continuite de Collin Rowe et sa théorie développée dans Collage City applique en continuité de la ville de Monaco un échantillon de la ville de New York. La fascination pour la Grid Manhattanienne représente toujours dans le cas d’un projet contemporain les possibles qu’incarnent chaque bloc “la ville dans la ville” qu’évoque R. Koolhaas.

Une liberté permise par la généric city qu’évoque la grille mais n’oubliant pas que celle-ci est aussi un outil adaptable.

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XDGA_Found_2002 Cette opération territoriale cruciforme dont les deux branches sont strictement rythmées par de fines bandes embrasse une échelle territoriale collossale.

X. de Geyter compose une trame suivant la suite de Fibonacci, ce qui impose un rythme à cette opération urbaine. Cette stratégie rythmique lie conceptuellement et formellement les deux immenses bandes urbaines. “The cruciform figure that is created with the greed of trees also works on a regional level, and constitutes a fourth player in the field”.

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OMA_La Défense_1991 R Koolhaas instaure une relation flottante entre les archipels existants insérés dans la rigidité radicale de la trame orthogonale de type manhattanien. Ce procédé d’urbanisation du territoire par apposition de différentes stratégies est une fenêtre ouverte sur une libérté d’aménagement de l’espace. C’est une «Apothéose du quadrillage, dont la discipline radicale engendre une anarchie insoupçonnée.»

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OMU_Welfare Island_New-York_1975 Dans ce projet d’urbanisaton de Welfre Island, on peut déceler un «micro Central Park» et des blocs aux mêmes proportions que les îlots de Manhattan.

En effet, à travers ce projet à echelle réduite, O. M. Ungers relate une nouvelle expression de la grille de type manhattanien grâce à sa transposition morphologique par miniaturisation et par la condensation de ses propres concepts.

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OMU_Neuss-Hammfeld_1994 Ce projet exprime un concept d’urbanisation processuelle d’une parcelle existante grâce à la stratégie du tramage appliquée à chacun des quatre îlot créé.

Que ce soit une miniaturisation du modèle manhattanien, un tramage régulier en carré, des bandes étirées ou une grille aux proportions inconnues, cette juxtaposition de stratégies tramées est un exercice de composition au coeur des recherches urbanistiques de O. M . Ungers.

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R. Koolhaas_Cité du Globe Captif_1972 Cette étude de R. Koolhaas est une utopie du concept de la trame appliquée à la ville dans sa totalité.

Ce concept peut en effet être appliqué à l’infini sans variations. Chaque îlot est identique, les distances sont figées et les blocs servant d’assises aux bâtiments sont immuables. Cette recherche est une application du modèle de la grille manhattienne dans un contexte irréel et utopique. C’est un modèle tramé définissant une séquence urbaine infinie centrée autour du globe captif central.

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La stratégie de l’hyper building remet en cause le statut de l’architecture et le statut de l’urbanisme.

Elle est à la rencontre entre une hyper échelle appliquée à un bâtiment et une micro échelle appliqué à une opération urbaine. En effet, une masse programmatique collossale est concentrée dans un volume commun. Ces interventions urbaines radicales créent des pics de densité importants et construisent de “l’architecture infrastructurée et de l’infrastructure architecturée”.

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StratĂŠgie_Hyper Buildings

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Starret and Van Vleck_Athletic Tower_1931 Ce mégabuilding du début des années 1930 est une machine fonctionnelle renfermant une compacité de situations différentes. Effectivement, l’échelle démesurée de la tour permet de concentrer dans un même bâtiment de nombreuses fonctions et activités.

La masse programmatique verticale de la Downtown Athletic Tower est un espace dicté par la stratégie de la congestion. Starret et Van Vleck font de cette tour un hub tout en verticalité.

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XGDA_Rue de la Loi_2008 Ce projet de X. De Geyter, Rue de la Loi, est l’expression même du mégabuilding dans la ville.

En effet, ce concentré de tours émerge de la ville basse. C’est un pic de densité qui se lit de façon très probante en coupe. Ce projet exprime, comme le projet de la Downtown Athletic Tower, l’essence de la stratégie de la congestion verticale en ville.

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OMA_Hyper Building_Bangkok_1996 Cet hyper building, métaphore de la ville, est un combiné ambitieux d’hyper échelle et de simplicité technologique élémentaire. L’échelle collossale de l’hyper building contraste fortement avec le site quasi-vierge qui l’entoure. La ville est symbolisée par le méga bâtiment grâce: aux tours qui symbolisent les rues, les éléments horizontaux qui symbolisent les parcs, les volumes qui sont les quartiers et les diagonales qui sont les boulevards. Ainsi la complexité et la variété de la ville est réunie dans un seul et même bâtiment.

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A. Rossi_Centre d’affaires_Turin_1962 Ce mégabâtiment du centre des affaires de Turin est inséré au coeur d’un tissu urbain existant. Cette intervention urbaine radicale, à la fois conceptuellement et morphologiquement, est impantée dans une faille de vide. Cet hyperbuilding est traversé par de nombreuses infrastructures connectant le coeur du bâtiment aux autoroutes. L’échelle radicale de ce projet fait de A. Rossi un des pionniers dans l’élaboration de cette stratégie architecturale et urbaine.

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A. Rossi_Centre d’affaires_Turin

La stratégie du vide peut être appliquée aussi bien à l’échelle territoriale, comme dans le projet de MelunSénart, qu’à l’échelle d’un bâtiment, la Très Grande Bibliothèque de R. Koolhaas en étant le parfait exemple. Ce processus de création a pour but de penser l’espace par le vide et non pas par le plein.

Malgré des échelles extrêmes, cette stratégie de la soustraction urbaine met le plein au rang de résidu, alors que le vide devient structurant. C’est le vide qui délimite l’espace, c’est lui qui est pensé en premier, c’est lui qui est à l’origine des formes urbaines.

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OMA_Très Grande Bibliothèque_Paris

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A. Rossi_Centre d’affaires_Turin_1962 Cette intervention urbaine est tel un glissement de vide au coeur d’un tissu urbain existant. Cette faille de vide est propice à l’implantation d’un mégabâtiment formé par une enceinte de bâti. Le vide ainsi crée à l’intérieur de ce même bâtiment est traversé par des infrastructures Nord-Sud qui le relie aux alentours. Cette stratégie du vide devance de 45 ans le projet de X. De Geyer ci-contre dont la filiation urbaine est pourtant indeniable.

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XDGA_Toulouse Aérocampus_2007 Dans ce projet de phasage urbanistique, X. De Geyter traîte son intervention architecturale et urbanistique par soustraction. En effet, l’urbanisation provient de l’insertion radicale du vide rigide et imposant d’un parc public en plein coeur d’un grain urbain beaucoup plus resseré. Ce vide géométrique frappe de par sa similitude à la fois conceptuelle et formelle avec le projet de A. Rossi ci-contre. La parenté de processus de création entre les architectes-urbanistes est encore révélée.

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OMA_Melun-Sénart_1987 Dans un site naturel vaste et puissant, le vide semble être le seul moyen non conflictuel d’appréhender l’urbanisation de Melun-Sénart. Le plein devient résiduel alors que le vide devient structurant. Ce geste urbain radical tourné uniquement autour du vidé créé, tend à encrer fortement ce projet dans une stratégie de la soustraction urbaine. “Our project proposes to extend this political shift to the domain of urbanism: to take urbanism’s position of weakness as its premise.”

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OMA_Très Grande Bibliothèque_1989 L’analogie entre la Très Grande Bibliothèque et le projet de Melun-Sénart de R. Koolhaas est frappante.

Bien qu’appliquée à des échelles frôlant l’extrême, la stratégie du vide est à la base du processus de pensée de ces deux projets. “In this block, the major public spaces are defined as absences of building, voids carved out of the information solid.” Dans la TGB, les vides renferment les espaces de savoir qui flottent au milieu d’une structure construite rigide.

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La stratégie des objets englobe aussi bien Saemangeum City de F. Beigel que le projet de réaménagement de Monaco ‘2’ de X. De Geyter. Même si ces deux projets n’ont pas la même essence et pas la même relation avec leurs contextes, ils résultent d’une volonté de faire cohabiter des formes morphologiques variées. Chaque entité est un échantillonage urbain, affirmé en tant qu’objet singulier. Cette filiation de projets traitant de l’objet comme stratégie révèle l’aptitude des architectes à autonomiser des entités fortes afin qu’elles exercent entre elles un jeu de tension donnant corps à une urbanité.

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OMU_Modules de formes complémentaires A partir de la forme pure du carré, O. M. Ungers crée des subdivisions modulaires de proportions différentes. Ces objets ainsi individualisés s’expriment ensuite en négatif. Ce processus graphique de juxtaposition de formes complémentaires rentre dans une stratégie de coalition des contraires propre à O. M. Ungers. Ces études de modules sont à la base de projets urbanistiques réalisés aussi bien par X. De Geyter, R. Koolhaas et d’autres architectes-urbanistes.

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OMU_Humboldtkolonnadeu_Berlin_1995 Ce terrain se divise en trois bandes aux caractéristiques topographiques semblables. Cependant, O. M. Ungers adopte trois différents processus d’implantation urbaine. Objets urbains suivant une trame rigide, barres flottant au mileu de l’îlot ou bâti encerclant la parcelle, O. M . Ungers accole différentes stratégies d’implantation urbaines, dans une volonté de cohabitation morphologique.

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XDGA_Monaco ‘2’_2002 Parmi ses quatre études pour l’extension de Moncao, ce projet d’agrandissement fait émerger de gros objets géométriques au large de la côte monégasque.

Sorte de campus marin où chaque entité s’exprime en tant qu’élément unique, cette recherche de X. De Geyter dévoile une radicalité dans la stratégie d’implantation des objets urbains. Chaque entité est un échantillonage urbain connecté aux autres objets par voie maritime uniquement.

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F. Beigel_Saemangeum City_Corée Ce projet de F. Beigel a comme caractéristique première l’étude et la prise en compte de la topographie se révélant lors de l’assèchement de la baie. Grâce au “Sea Wall”, le niveau de la mer s’abaisse et laisse émerger des étendues de sables qui détermineront la localisation des nouvelles plateformes gagnées sur l’eau. Ces objets sont, contrairement au projet de X. Geyter ci-contre, en corrélation avec leur milieu.

Le geste de l’architecte s’inscrit profondément dans une démarche contextuelle.

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R. Koolhaas_Cité du Globe Captif_1972 A travers cette recherche délirante et utopique, R. Koolhaas explore les possibilités d’interprétation du modèle manhattanien. Il définit une trame séquencée par des îlots identiques qui invitent chacun à l’expression d’une théorie pholosophique différente.

Plus la théorie est forte, plus l’archipel tend à devenir l’expression virulente d’une valeur. Ce qui se traduit, urbainement parlant, comme l’affirmation d’une unité en soi.

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6 OMA_Projets_1989 Zeebrugge / TGB / ZKM BIGNESS / CONGESTION / DENSITÉ / VILLE GÉNÉRIQUE / CENTRE - PÉRIPHÉRIE / CHAOS / RÉFÉRANT / TABULA RASA / FUCK THE CONTEXT / ECHELLE / AUTONMONUMENT / 3 CONTINENTS / IMPACT / COMPOSITION / COLLAGE / VIDE STRUCTURANT / SUPERPOSITION / PLATEFORMES / INSTABILITÉ PROGRAMMATIQUE / LOBOTOMIE / INTÉRIEUR - EXTÉRIEUR / CIRCULATIONS / CONNEXIONS / FLUX / GRILLE TRAME / SUPERSTRUCTURE...

OMA Office for Metropolitan Architecture Créé à Londres en 1975 avec Elia et Zoe Zenghelis et Madelon Vriesendorp, “l’objectif de l’OMA était de définir de nouveaux types de relations - théoriques autant que pratiques - entre l’architecture et la situation culturelle contemporaine.”

En 1978, une agence ouvre à Rotterdam en raison de plusieurs commandes aux Pays-Bas, dés lors, elle centralise les activités de l’OMA.

NEW YORK DÉLIRE En 1978, Rem Koolhaas, avec son “manifeste rétroactif” pour Manhattan, enquête sur les rôles que peut jouer l’archietcte dans la culture moderne. “Avec l’explosion démographique et l’invasion des nouvelles technologies, Manhattan, depuis le milieu du XIXe siècle est devenu le laboratoire d’une nouvelle culture: celle de la congestion.”

Ce livre dit que, souvent, l’architecte génère la culture et que, en l’occurence, la culture de la congestion est la culture du XXe siècle.

S,M,L,XL Ce livre, publié en 1995, est en quelque sorte la bible de Rem Koolhaas de part son poids, et de part le message qu’il porte : S, M, L, XL ou la volonté de placer l’architecte comme un gestionnaire d’échelles. Cet ouvrage de 1376 pages combinant essais, manifestes, fictions, récits de voyages et méditations sur la ville contemporaine donne un compte-rendu de la mise en oeuvre effective des “Manhattansime” au travers des divers projets et textes produits par l’OMA en vingt ans de 1975 à 1995. Ces nombreuses productions y sont classées selon leur echelle.

OMA_New York Délire_S,M,L,XL BIGNESS « Il y a cent ans, un ensemble d’avancées technologiques et conceptuelles (ascenseur, éléctricité, acier, climatisation) ont entrainé un renouveau architetctural en modifiant les distances, les circulations, en artificialisant les intérieurs et optimisant la conception. Cela a conduit à l’apparition d’une nouvelle espèce d’architecture plus haute et plus profonde (plus grosse = bigger). Initialement construite dans une optique purement quantitative, la Bigness est restée pendant près d’un siècle sans penseur.

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New York Délire en contenait une théorie cachée basée sur cinq théorèmes: 1.

Au-delà d’une certaine masse critique, le bâtiment ne peut plus être contrôlé, ce qui déclenche une autonomie de ses parties qui restent cependant soumises au tout. Le gratte-ciel n’est plus une entité mais un ensemble de particules fonctionelles. La Bigness organise à la fois leur indépendance et leur interdépendance.

2.

L’ascenseur, par sa capacité à établir des connexions mécaniques plutôt qu’architecturales, a permis de dépasser les problèmes de composition,

EUROPE Après Delirious New York, les centres d’interêt de l’OMA se déplacent de New York et la théorie vers l’Europe et la pratique.

Plusieurs projets approfondissent les recherches menées par Koolhaas sur les nouvelles formes de l’architecture européenne; “la ville contemporaine”. Le but de l’OMA étant de concevoir, diffuser et réaliser des idées sur la ville contemporaine dans une culture internationale.

1989 Durant l’été 1989, trois concours importants sont rendus toutes les trois semaines.

- la gare maritime de Zeebrugge, une réponse à la futur concurrence du tunnel sous la Manche; - la Très Grande Bibliothèque de France à Paris; - le Centre d’Art et des Techniques de la communication de Karlsruhe, un “Bauhaus” éléctronique conçu comme une arène darwinienne dans laquelle l’art serait confronté aux nouvelles technologies.

“MANHATTANISM”” Ces trois projets forment une famille liée par leur échelle énorme, leur situation, leur programme et leur fonction, dévolue à des activités collectives. Ils explorent la question du Très Grand Bâtiment pour une des premières fois en Europe et provoquent, par la même occasion, la résurection des thèmes inhérent à l’architecture de Manhattan qui sont développés dans New York Delire: Culture de la Congestion, Automonument, Programme, Autonomie et Interdépendance, Vide, Ascenseur, Connexion, Machine, Lobotomie, Centre / Périphérie, Intérieur / Extérieur, etc.

Europe_1989_“Manhattanisme” Europe_1989_ Manhattanisme” d’échelle et de proportion en architecture: il n’y a plus d’art de l’architecture.

3.

La distance noyau / enveloppe du bâtiment augmente et entraine une dissociation entre la façade et l’intérieur du bâtiment.

4.

Par leur taille ces bâtiments entrent dans un domaine extérieur au qualitatif. C’est-à-dire que leur impact est indépendant de la notion de bien ou de mal. Leur perception n’est pas inscrite dans la réalité collective et ne peut alors pas être évaluée suivant ces critères.

5.

La Bigness n’appartient pas au tissu urbain,

son message implicite est “fuck the context”. Elle est incapable d’établir des relations avec la ville, elle est sa propre raison d’être.

La taille des objets architecturaux les fait rentrer dans le domaine de l’urbanisme, avec notamment la connexion de domaines particuliers en un système. Mais dans un même temps la Bigness est un objet architectural qui n’existe que par rapport à la ville et ne s’insère pas dans la ville. » > S,M,L,XL, Bigness, Rem Koolhaas et Bruce Mau, 010 Publishers, Rotterdam, 1995, p.495-516

6_2

La théorie de la “ville générique” est formulée par Rem Koolhaas en 1994, elle est donc postérieure aux trois projets de 1989 mais s’inscrit dans la continuité des thèmes de New York Délire, de la Bigness...

ESPACE DENSE

CHAOS

CHAOS

ESPACE DENSE

CHAOS

CHAOS VILLE HISTORIQUE DÉLAISSÉE

CHAOS ESPACE DENSE

ESPACE DENSE

CENTRE HISTORIQUE DENSE

CHAOS

CHAOS

CHAOS

CHAOS ESPACE DENSE

CHAOS

CHAOS

ESPACE DENSE *n dans lieux x avec histoire x

MOUVEMENTS INFORMATIONS CAPITAUX

VILLE EUROPÉENNE

VILLE GÉNÉRIQUE

VILLE RÉFÉRANT

RÉFÉRANT

Ville Générique_Ville Européenne VILLE GÉNÉRIQUE 1994 « La ville générique se réfère à l’idée d’une ville sans qualité ni identité particulière, amnésique, appelée à se répandre inexorablement dans le monde entier. [...] Cela implique le renoncement à l’identité telle que nous la concevons, considérée comme un mythe, en particulier celle des villes européennes. Dans la ville générique, les centres historiques sont noyés comme des vestiges inutiles dans leurs périphéries. C’est en fait la périphérie qui est érigée en vraie ville, ce qui marque une rupture avec l’asservissement au centre. »

6_3

RÉFÉRANT « les termes “masse” et “grande échelle” indiquent une relation entre un corps isolé qui, face à la grosseur, perd son autonomie et son échelle. [...] l’individu est à la fois nié et intégré par le massif. L’individu ne “compte” pas face à la grosseur et ne sert plus de référence. Tout ce que l’humanité à créé à son image et à son échelle perd ici sa validité: “composition, tradition, transparence, éthique”, en un mot, la ville. » > S,M,L,XL, The Generic City, Rem Koolhaas et Bruce Mau, 010 Publishers, Rotterdam, 1995, p.1248-1264

Quais

SEA TERMINAL

Ville

Ville

Parc

Mer

TGB

ZKM

Ville

Gare

Périphérie

Contextes_Situations TABULA RASA Définition: rejeter tout ce qui précède et recommencer au départ. « Du passé faisons table rase Foule esclave, debout ! debout !

Le monde va changer de base : Nous ne sommes rien, soyons tout ! » > L’internationale, Eugène Pottier, 1871

FUCK THE CONTEXT « dans certains cas, il n’y a tout simplement pas de relation possible entre ce qui est nouveau et ce qui existe, et que ce qui existe déjà n’est pas toujours bien.

Appliqué à la “Generic City”, le “Fuck the Context” signifie qu’elle ne tolère au mieux qu’une coexistence avec la ville traditionnelle, et au pire elle la nie. » > S,M,L,XL, The Generic City, Rem Koolhaas et Bruce Mau, 010 Publishers, Rotterdam, 1995, p.1248-1264

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EUROPE

USA

Downtown Athlletic Club New York, 1930

Sea Terminal Zeebrugge, 1989

DOWNTOWN ATHLETIC CLUB « Nous à New York, nous célébrons la messe noire du matérialisme. Nous sommes concrets. Nous avons un corps. Nous avons un sexe. Nous sommes mâles jusqu’au bout. Nous divinissons la matière, l’énergie, le mouvement, le changement. » > Mirroirs de New York, Benjamin de Casseres

6_5

TGB Paris, 1989

AUTOMONUMENT « Passé un certain volume critique, toute structure devient un monument, ou, du moins, suscite cette attente de par sa seule taille, même si la somme ou la nature des activités particulières qu’elle abrite ne mérite pas une expression monumentale. [...] Ce monument du XXe siècle est l’automonument, et son expression la plus pure est le gratte-ciel. » > New York Delire, Rem Koolhaas, Editions Parenthèses, Marseille, 2002, p.100

ASIE

ZKM Karlsrühe, 1989

CCTV Pékin, 2002

Echelles ASIE « Aujourd’hui, on observe l’apparition et l’expansion de villes générique, situées principalement en Asie. [...] La ville générique est donc en pleine explosion économique et démographique.

- Elle est en perpétuelle mutation.

- Elle en oublie sont identité.

- Chaque bâtiment est conçu comme un élément autonome. » > S,M,L,XL, The Generic City, Rem Koolhaas et Bruce Mau, 010 Publishers, Rotterdam, 1995, p.1248-1264

6_6

TGB New York_TGB Paris

6_7

TGB PĂŠkin_TGB Rio de Janeiro

6_8

Collages

Vides structurant

Séparation dedans / dehors

Superposition

Connexion dedans / dehors

Composition _Intérieur/Extérieur_Flux INSTABILITÉ PROGRAMMATIQUE « à partir d’une certaine échelle, il est important qu’un bâtiment ait sa propre intégrité, sa clarté, sa propre qualité sculpturale ou architecturale, et qu’à l’intérieur de son enveloppe, les différents programmes puissent se développer comme des grottes ou comme des projets autonomes de telle que l’édifice ait une enveloppe qui joue son rôle dans la vie de la ville et réponde à toutes les demandes du contexte. » > OMA, Rem Koolhaas, pour une culture de la congestion, Jacques Lucan, Electa Moniteur

6_9

LOBOTOMIE « les constructions possèdent à la fois un dedans et un dehors. [...] dans l’écart intentionnel entre contenant et contenu, les bâtisseurs découvrent une zone de liberté sans précédent. Ils l’exploitent et lui donnent une dimension formelle au moyen d’une opération qui est l’équivalent architectural d’une lobotomie. L’opération architecturale équivalente consiste à dissocier architectures intérieure et extérieure. » > New York Delire, Rem Koolhaas, Editions Parenthèses, Marseille, 2002, p.100-101

Grille répétée

Grille perturbée

Plans Très Grande Bibliothèque

Plans Grand axe La Défense

Grille/Trame_Architecture_Urbanisme VIDE « La condition objective dans laquelle les gens vivent (et construisent) = vide + masse. “là où il n’y a rien tout est possible.” [...] l’action est l’organisation de la matière homogène, la réalité sociale existe en tant qu’“apparence”, le “vide” est le principe du mouvement et de la transformation, les événements sont les effets de la condensation, mourir c’est disparaître, se dissoudre dans l’homogénéité. » > Qu’est-ce que l’OMA, Editions Le Moniteur, Paris, 2004

GRILLE « La grille - ou toute autre subdivision du territoire métropolitain - décrit un archipel de “villes dans les villes”.

Plus les îles représentent des valeurs différentes, plus l’unité de l’archipel en tant que système est renforcée.

Puisque le “changement” est contenue dans chaque îles composant l’archipel, le fonctionnement d’un tel système ne devra jamais être révisé. » > S,M,L,XL, Grid, Rem Koolhaas et Bruce Mau, 010 Publishers, Rotterdam, 1995, p.592-596

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ZEEBRUGGE_Sea Terminal Zeebrugge, Belgique, 1989 (Lauréat) Surface: 25 000 m² Programme: Gare maritime (Terminal Ferry, aires d’embarquement, parking...), Hotel, Tour de Bureaux, Casino, Amphithéatre, Espace d’exposition, Salles de conférences.

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Le Sea Terminal est une proposition d’alternative au tunnel sous la manche par les compagnies de ferries. Sur le thème de la tour de babel, le bâtiment se contente d’être purement fonctionnel, comme une «machine». Sa forme provient de la fusion du cône et de la sphère. Les programmes sont imbriqués à la façon d’un collage. Le bâtiment «évolue» verticalement: les étages inférieurs acheminent les flux et les étages supérieurs étant divisés en segments verticaux reliés par des passerelles.

TGB_Très Grande Bibliothèque Paris, France, 1989 (Prix d’honneur) Surface: 250 000 m² Programme: Bibliothèques (image & son, actualité, catalogues, étude, recherche...), magasins/stockages, bureaux, services, centre de conférences, forum, restaurant...

La Très Grande Bibliothèque constitue un bloc solide d’information contenant toutes les formes de mémoire (livres, disques optiques, microfiches, ordinateurs, vidéos, sons...). Les zones de vide (avsence de bâti), creusées dans le massif d’information correspondent aux espaces publics, et aux différentes bibliothèques du programme, considérées comme des «embryons».

Elles sont définis comme des creux dans la masse d’information (magasins). Elles sont indépendantes les unes des autres et en même temps interconnectées au moyen de neuf ascenseurs traversant le bloc de mémoire à intervalles réguliers.

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ZKM_Zentrum fur Kunst und Medientechnologie Karlsruhe, Allemagne, 1989 (Lauréat) Surface: 20 000 m² Programme: Théâtre, Musées, Médiathèque, Bibliothèque, Amphithéâtre, Salles de conférences et de séminaires, Salles polyvalentes, Studios musique et vidéo, Restaurant, Bureaux, Services...

6_13

le Centre d’Art et des Techniques de la communication a pour but d’exprimer des oppositions: classique/futuriste, centre/périphérie, public/artistes, tradition/expérimentation. Ces oppositions constituent un système de coordonnées en trois axes. Chacun de ces trois axes organise un ou plusieurs des thèmes opposés. Axe x, centre/périphérie correspond au système des entrées par rapport à la ville. Axe y, artistes/ public, parallèle et à la même hauteur que les quais de la gare, il crée un nouveau face à face entre voyageurs et visiteurs. Axe z, classique/futuriste est séquencé verticalement. “ La machine devient un bâtiment.”

6_14

7 OMA/OMU

Exodus et L’Archipel Vert

Comment définir la relation entre, d’un côté, l’architecture en tant qu’oeuvre construite et, de l’autre, la signification que cette oeuvre peut prendre à travers les époques, ou dans un contexte culturel donné ? Des pistes de réflexion passent par un rapprochement entre l’édifice et le livre, entre l’objet construit et les textes qui donnent corps à son inter prétation.

Exodus et L’Archipel Vert illustrent ce rapport entre l’architecte et l’écrivain, à travers le manifeste.

Rem KOOLHAAS va ici épuiser le vocabulaire architectural à travers une démarche didactique, afin de nous raconter une histoire et permettre la diffusion d’une

pensée théorique. L’architecture devient donc un instrument de changement social et politique qui tient son rôle dans la ville.

Après la guerre, les architectes théorisent et tentent de corriger les dysfonctionnements de la ville et de la société pour rechercher un idéal pour la ville.

A la fin des années soixante-dix, toutes les prévisions concernant Berlin parlent d’une forte baisse de la population dans les années suivantes. Dans cette situation de dépopulation, on ne peut pas entretenir l’illusion de la «réparation» de la ville, c’est-à-dire d’une densification par la construction de nouveaux bâtiments.

7_1

La dépopulation de la ville avec le contexte urbain d’après -guerre induisent le constat d’une structure urbaine différenciée et composée de parties très diverses. «Ce n’est pas une image unitaire mais un collage vivant, une union de fragments.»

Cet exercice entre urbanisme et architecture pose le problème de l’interaction entre la société et son environnement architectural. L’intervention architecturale est conçue pour créer une nouvelle culture urbaine à travers l’innovation architecturale.

Exodus est à la base un projet développé dans 7_2

un contexte d’enseignement. En 1972 c’est avec Elia Zenghelis que l’étudiant qu’est encore Rem Koolhaas participe au concours lancé par la revue Casabella sur le thème “la ville comme environnement signifiant.”

L’équipe sort lauréate du concours et fait la couverture du N°378 de juin 1973 de Casabella.

Exodus / L’Archipel Vert_ Les influences

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Exodus / L’Archipel Vert_ Les interactions

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Photographies de la construction du Mur de Berlin, 1961.

Dichotomie, schéma d’auteur.

Exodus est un conte architectural qui raconte l’histoire d’une ville séparé en deux. D’un côté la “bonne”partie de la ville, de l’autre la “mauvaise.” La mauvaise partie sevidant complètement de ses habitants, les autorités finir par décider d’ériger un mur autour de la bonne partie afin de la rendre totalement inaccessible.

Si la référence au Mur de Berlin est tout à fait explicite dans ce travail. La dichotomie entre les deux parties de la ville est accentuée par le fait de l’architecture.

D’après Koolhaas, la ville contemporaine impose une séparation drastique entre la substance architecturale d’un bâtiment – sa forme, sa matérialité, son détail 7_6

– et le sens.

Il prend donc comme inspiration le Mur de Berlin et l’impose à la ville de Londres, comme une superstructure qui divise la ville. Mais ce mur constitue aussi une clôture protectrice qui sépare et forme une sorte d’île nouvelle, organisée contre l’anarchie de la ville qui l’entoure.

Il élabore le récit d’une ville fortifiée en plein centre, comme Berlin-Ouest à l’époque. L’espace devient alors un abri accessible au peuple qui se constitue «prisonniers volontaires de l’architecture». La condition «de la liberté» est ici paradoxalement l’emprisonnement.

Exodus ou les prisonniers volontaires de l’architecture, Koolhaas.

OMA_Dichotomie

7_7

Exodus : “La ville dans une nouvelle ville», document d’auteur.

Ungers utilise la multicentralité historique de la ville pour soutenir l’idée d’un archipel de fragments de villes, intégrant l’idée de villes dans la ville.

Il invente alors la ville archipel, et tente de la mettre en oeuvre à Berlin, accompagné de Rem Koolhaas: « la ville était détruite, déchirée, trouée et c’était cela sa « mémoire ».

L’économie ensuite : Berlin stagnait, se dépeuplait depuis la création du mur, malgré mille incitations institutionnelles ou fiscales, et l’on ne voyait pas comment un retournement suffisant pouvait tout à coup apparaître et fonder économiquement un projet de réurbanisation 7_8

générale. La ville devient une sorte d’archipel territorial ; un système d’îles architecturales entourées de forêts et de lacs dans lequel les infrastructures peuvent jouer sans dommage, sur un mode presque pictural, avec une périphérie libre, en se glissant à l’intérieur de grands interstices végétaux. Au fond tout cet accident historique (Berlin détruit par la guerre est à nouveau détruit dans les années cinquante…) pouvait avoir un rôle métaphorique.

L’Archipel Vert : «Les villes dans la ville», document d’auteur.

Berlin : constat du bâti restant dans les années 70, Ungers.

OMU_Polycentralité

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La Grande muraille de Chine,

une mégastructure construite par l’homme, de près de 6 352 km de longueur.

SUPERSTUDIO - The Continuous Monument Rockfeller Center 1969.

Le mur comme mégastructure

Autonomie

“La grande muraille de Chine, le mur d’Adrien, les autoroutes sont tout comme les parallèles et les méridiens, les signes tangibles de notre compréhension du monde” écrivait Superstudio à propos du Monument Continu en 1969.

A la suite de cette lecture, Koolhaas commence sa réflexion sur le mur et ce qu’il représente. Il y voit “l’élargissement du territoire de l’imaginaire architectural.”1 Son projet de diplôme, Exodus ou les prisonniers volontaires de l’architecture, est le produit de cette réflexion.

En effet, à l‘intérieur du tracé ancien, Koolhaas et Zeng7_10

helis construisent une bande radicalement différente du contexte environnant qui rend un hommage au monument continu de Superstudio.“

Une mégastructure est une énorme construction artificielle autosuffisante dont les dimensions s’étalent sur des centaines de kilomètres. Ce concept architectural a été popularisé dans les années 1960 alors que la ville peut être contenue dans un bâtiment simple, ou un nombre relativement petits de bâtiments reliés ensemble. Les mégastructures jouent souvent un rôle dans les scénarios des films et les livres de sciencefiction.

Rem KOOLHAAS à travers le projet EXODUS or the Voluntary Prisoners of Architecture (1972) with Elia Zenghelis, Madelon Vriesendorp and Zoe Zenghelis

Rem KOOLHAAS_”Berlin Wall is Architecture” 1970.

Le mur de Berlin, 1961.

OMA/OMU_Mégastructure Lorsque Rem Koolhaas visite Berlin lors de la dixième an- ctéristique du mur epais qui devient le liant des batiments née de la construction du mur, il a l’impression que ce disparates. n’est pas Berlin Est mais Berlin Ouest qui est emprisonné.

Le produit des écrits polémiques de l’architecte Rem Koolhaas datent des années 1970. Alors étudiant en architecture à la AA de Londres le jeune architecte écrit en collaboration avec Elia Zengelis, “Berlin Wall as architecture”, un texte critique sur certains aspects de la ville moderne où les architectes cherchent à dénoncer l’influence négative des systèmes idéologiques et 1. Propos de Rem Koolhaas extrait de La ville du globe captif, 1972, cité dans économiques où le modernisme semblait s’enfermer.

Superarchitecture, le futur de l’architecture 1950-1970, Dominique Rouillard,

Dans le travail d’Ungers, on retrouve la cara- 2004.

7_11

Les mégaformes sont la base de l’organisation du tracé urbain : elles établissent de l’ordre à l’intérieur de chaque île.

Densification des bâtiments disparates.

Cette idée de mégastructure ou de «mégaforme» chez Ungers, est la base de l’organisation du plan, un objet spécifique conçut pour émerger comme une «architecture parasite» provoquant une croissance individuelle.

La ville archipel est vue comme le rassemblement d’événements discontinus et renouvelables.

La mégaforme prend alors place par la densification des îlots existants qui vont prendre forme et accueillir différentes fonctions. Cette compacité de chaque île produit l’autonomie de la mégastructure.

7_12

MUR TOURS

4 modèles types de mégaformes élaborées par Ungers.

RUE PLATEAUX

OMU_Mégastructure Documents d’auteur.

7_13

Il décompose l’espace urbain en plusieurs couches ou strates :

- Une ville bâtie : sous-sol, étages - Une ville sociale : parterre et terrasse.

- Circulations rapides au sol.

CONSTANT, New Babylon.

DEBORD Guy, The Naked City, 1971.

La ville a représenté pour les situationnistes le lieu même d’une transformation révolutionnaire de l’existence, à travers la participation des citadins et la réintégration du poétique dans l’ordinaire.

Constant se met à rêver d’un nouvel « urbanisme fait pour plaire ». À l’inverse des villes modernes qui divisent les hommes par de grands espaces verts, il imagine une construction spatiale continue, dégagée du sol qui comprendrait les groupes de logements ainsi que les espaces publics. La ville lui apparait comme construite telle une macro-structure à l’échelle du paysage.

Il isole la ville du monde de la nature pour que ses hab7_14

itants puissent imaginer et construire la ville de leur rêve sans contraintes. Villes insaisissables, gigantesques, mortifères... les artistes ont une approche fondamentalement pessimiste et critique de ces nécropoles de la modernité comme Guy-Ernest Debord, à travers “La ville nue” en 1971, une cité décharnée réduite à une série de flèches indiquant des directions contradictoires.

Dans cette idée de réduction, la forme du fragment questionne le fractionnement de la mémoire et de la pensée. Ici, elle ramène au parcellaire de la ville et au dérisoire, donc, contradictoirement, à une forme d’universalité. Chez Ungers, chaque fragment s’inspire

Catalogue des différentes îles qui constituent l’Archipel Vert, document d’auteur.

OMU_Fragments et Strates d’un existant, densifié pour créer et renforcer son individualité. On peut voir les ilots urbains devenir des batiments entiers.

Le but pourrait être de renforcer certaines de ces parties tandis que d’autres seraient démolies. Chaque île se caractérise par son identité, une forme urbaine particulière, son histoire, son usage, sa sémantique. Leurs différences et leur individualité sont essentielles.

7_15

L’archipel Vert, Ungers.

No-Stop City se donne comme une sorte de parking aménagé de meubles habitables, utilisables selon les circonstances. “ Considérant l’architecture comme une catégorie intermédiaire d’organisation urbaine qu’il fallait dépasser, NoStop City opère une liaison directe entre la métropole et les objets d’ameublement : la ville devient une succession de lits, de tables, de chaises et d’armoires, le mobilier domestique et le mobilier urbain coïncident totalement.

Aux utopies qualitatives, nous répondons par la seule utopie possible : celle de la Quantité “ (Andrea Branzi).

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Axonométrie de l’Archipel Vert, document d’auteur.

OMU_Quantité

7_17

Le principe du container reprend l’idée d’une entité contenant un ensemble fonctionnel autonome comme ici la bande programmatique autarcique. Elle est indépendante et tout le programme se retrouve compacté dans cette seule unité structurelle.

Au-delà d’une certaine échelle, l’architecture acquiert la condition de grosseur. C’est un trop qui s’impose de lui même: une présence massive, une monumentalisation de «l’objet». L’espace intérieur qui en résulte, est un vide qui se détache de son enveloppe et produit une rupture entre le dedans et le dehors. La grosseur ne reproduit ni image, ni lieu, mais un environnement à part entière, 7_18

où convergent un excès d’évènements, des corrélations, des produits et des situations.

C’est une forme informe, sans goût, elle ne distingue pas la tension entre pesant et léger, elle est fluide et dénuée de structure, elle s’impose dans le site. Elle s’exprime au travers de la désolidarisation de l’objet et de son environnement. L’objet et le contexte sont mis en tension. La grosseur détourne la question de la forme. Coupe et plan, verticalité et horizontalité se confondent, renversant la structure jusqu’à la faire disparaître. Paradoxalement, cette notion ne fait pas référence à l’échelle de l’objet en lui même, mais à celle de son contexte: la ville. Au-delà

OMA_ La bande de l’architecture, la grosseur questionne l’urbanisme.

La simple présence de l’architecture dans la ville produit du sens, la condition clé de sa lisibilité étant la taille d’un bâtiment plutôt que sa forme spécifique ou la qualité de sa conception. Cette présence stimule une forme d’appropriation frénétique du symbole qui, ultimement, n’est plus en lien avec la forme architecturale : le simple fait qu’un édifice existe dans la ville peut induire ce mouvement.

Axonométrie du projet Exodus, document d’auteur.

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“ L’idée de la disparition de l’architecture à l’intérieur de la métropole “.

ARCHIZOOM, Quartiers Parallèles, Berlin, 1969.

Le découpage en onze secteurs fait à l’intérieur d’Exodus reprend le principe de découpage de la ville que fait Archizoom dans le projet “Quartier parallèle” à Berlin. Tout comme ce dernier projet permettait d’inverser la signification de ce mur de la honte, Koolhaas cherche à rendre attirant la prison qu’il construit au coeur de Londres.

L’idée de “ Ville sans fin “ mêle objet, société de consommation triomphante et architecture à la manière d’une grille de lecture où la répétition d’un même ensemble central, un bâtiment ou un groupe d’objets, via un jeu de miroirs, compose un environnement catatonique, un supermarché sans limites, un futur à composer et désormais atteint. No-Stop City est une ville sans qualités, dans laquelle l’individu peut réaliser son habitat comme une activité créatrice, libérée et personnelle. Cette “Ville sans fin “présente la même organisation qu’une usine ou un supermarché. Elle propose un schéma répétitif aux centres multiples, structure neutre, égale et continue.

7_20

Archizoom forme une ville abstraite, sans contexte. Elle n’est qu’une somme de réflexions n’ayant pas pour finalité la construction mais plutôt la recherche sur ce qu’est la ville et le monde contemporain. Alors que Rem KOOLHAAS a une démarche beaucoup plus réaliste et c’est d’ailleurs de là que naît toute l’ambiguïté autour de ce travail. En effet, dans l’épilogue du récit d’Exodus, on peut lire “Bien qu’à première vue, le message métaphorique de ces propositions peut sembler dominer la considération pratique, ce n’est pas un nouveau conte utopique. La zone [emmurée d’Exodus] pourrait être construite aujourd’hui.”1

ARCHIZOOM, No Stop City, 1968.

Plan typologique continu, 1971.

OMA_La ville sans fin

1. Extrait de Exodus or the voluntary prisoners of architecture, Rem Koolhaas et Elia Zenghelis, 1973, CitĂŠ dans Exit utopia, Architectural provocations, 1956-76, Martin Van Schaik, 2005.

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Image du film Métropolis, 1927

Vue de la barre «Exodus» depuis la vieille ville : une architecture faite de monuments calmes et ordonnés se transforme en délire ornemental dès que les prisonniers y entrent.

Le scénario de Rem Koolhaas fut établi à partir de l’idée que Londres était une cité sous-développée, et qu’y construire l’idéal métropolitain créerait un véritable exode des habitants désireux d’émigrer dans l’architecture”1

Le scenario ainsi que la fabrication de preuves objectives et concrètes apportent une certaine véracité au délire architectural et sert d’outil critique visuel.

L’utilisation du collage, de la superposition permet de reproduire ce mode de perception paranoïaque à travers divers montages à partir de photographies existantes qui deviennent des scènes de vie urbaines visionnaires.

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Ces dix-huit productions constituent un véritable Storyboard pictographique qui illustre un scénario fictif pour la métropole contemporaine.

On peut y déceler de nombreuses références architecturales, artistiques et cinématographiques comme le film expressioniste“Metropolis” produit et réalisé en 1927 par le réalisateur autrichien Fritz Lang.

Il constitue une véritable référence puisqu’il interroge ait à l’époque le spectateur sur l’avenir de nos villes et de leur expansion tentaculaire. La ville y est vue comme une cité de l’avenir, divisée en deux secteurs : la partie haute, où vivent les familles dirigeantes, une ville de

Archigram n° 1, mai 1961 n° 9 (dépliant insert et revue), 1970 Peter Cook, Archigram, Londres: Studio Vista, 1972 n° 4 (revue, 4 planches et insert avec sachet de graines), printemps-été 1964

Les apports d’Archigram sont multiples. Ils ont contribué à faire sortir l’architecture du cadre intellectuel strict dans lequel elle se trouvait. Avec beaucoup d’impertinence, un peu d’opportunisme, une grande liberté et une foi en leur époque, ils ont réussi, de façon inédite, à renouveler le vocabulaire et les moyens de représentation, à convoquer le nouveau paysage social et à se nourrir des autres disciplines artistiques. L’architecture est devenue communicante et soucieuse de ses usagers.

OMA_Le scénario luxe, de divertissements, faite de magnifiques jardins verdoyants et lieu de résidence d’une minorité de privilégiés ; et la ville basse, où survivent des ouvriers qui assurent le fonctionnement de la cité rivés à des machines avilisantes.

1. Extrait de Superarchitecture, le futur de l’architecture 1950-1970, Dominique Rouillard, 2004.

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Exodus,Poste d’observation de l’aire centrale. A l’intérieur, c’est « un flot continu de fureur ornementale et de délire décoratif, une overdose de symboles » qui vous enveloppe. Mais cet intérieur est totalement coupé de la ville.

L’Empire State Building. Un gratte-ciel Manhattanien

Image du film Métropolis, 1927.

On constate ici l’utilisation de réferences à des bâtiments de contextes différents.

L’architecture semble attirée de façon incontournable vers sa seule substance, tendant ainsi vers la monumentalité ; l’échelle des bâtiments qui forment la ville provoque à elle seule une surenchère inévitable de significations architecturales.

La «Paranoiac Critical Method» vient à la base de Salvador Dali en 1930 ; c’est une méthode spontanée de connaissance irrationnelle basée sur l’association interprétative critique des phénomènes délirants.

Ici, les prisonniers de l’architecture goûtent sans limite 7_24

aux plaisirs de l’architecture. Les bâtiments qui forment cette longue bande apparaissent, depuis l’extérieur pour ceux qui échappent à l’emprise de l’architecture, comme autant de monuments austères. A l’intérieur, c’est « un flot continu de fureur ornementale et de délire décoratif, une overdose de symboles » qui vous enveloppe. Mais cet intérieur est totalement coupé de la ville. Dans la ville « réelle », l’architecture est devenue muette.

L’Aveu, Exodus, 1972.

L’Hôtel Ukraina Bâtiment soviétique de grande hauteur.

1. “L’Angelus”, Jean-François MILLET, 1859.

2. “L’Angelus”, Salvador DALI,1935.

3. Exodus : Les lotissements 1972 4. New York Delire, 1978.

1

2

3 4

OMA_Des références architecturales, urbanistiques, cinématographiques et artistiques.

7_25

Une dystopie — ou contre-utopie — est un récit de fiction peignant une société imaginaire, organisée de telle façon qu’elle empêche ses membres d’atteindre le bonheur, et contre l’avènement de laquelle l’auteur entend mettre en garde le lecteur. La dystopie s’oppose à l’utopie : au lieu de présenter un monde parfait, la dystopie propose le pire qui soit.

Dans ce sens, le projet Exodus se place dans la ligné des travaux des architectes radicaux que sont Archigram, Hollein et les auteurs de la contre-utopie italienne. En effet, c’est une dystopie concentrationnaire se voulant être réaliste.

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Cette volonté de faire un projet réaliste tranche donc avec les architectes dystopiques qui ont précédé Koolhaas. C’est même une critique de l’architecture radicale.

Si la démarche du néerlandais est proche de la démarche de ses prédécesseurs, il s’éloigne des questions de critique du Mouvement Moderne et de la recherche de solutions pour améliorer la ville. Le travail de Koolhaas se situe beaucoup plus dans un processus d’identification des maux de la ville et de la société.

On retrouvera ce travail au ceour de l’ouvrage New-York délire que Koolhaas écrit en 1978. Dans celuici il fait un manifeste pour Manhattan à posteriori et ana-

OMA/OMU_Processus inverse et Dystopie lyse la ville en terme psychiatrique en parlant de “schizophrénie architecturale.”

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