cambodge journal de bord photographies de vacances 14 - 11 - 2017 / 9 - 12 - 2017 35 mm
contexte / Si je vous disais qu’on a failli ne pas partir parce que je n’avais pas pris les billets, est-ce que vous auriez trouvé ça drôle ? Sachez que c’est quasiment le cas, mais après un rachat de billets, nous sommes bien partis, à temps, et même bien arrivés.
Le texte que vous allez lire (ou non, c’est à vous de voir) n’est pas un journal de bord, ni un essai, c’est juste pour moi, pour elle et, un peu, pour vous…
pellicules photographiques : cinestill 800T
appareil photographique : canon ae-1 / 50mm
table des matières phnom penh siem reap banlung koh rong sanloem phnom penh don det thakhek luang prabang vientiane
phnom penh
fragments
vol.1
cambodge / laos
Nous sommes le jour 1 ou 2, la date importe peu, j’écris ces premières lignes dans un bus couchette avec un drôle de klaxon (le genre qui n’a pas la bonne tonalité par rapport à la taille du bus), sous une lumière bleue. Le 1er stop dans la capitale cambodgienne nous a réservé quelques surprises : « On a pas les sacs ». Perdus en Malaisie, repassez demain, on les aura. Tant pis. On cherche les bus, introuvables. On se replie sur un tuk-tuk, ces fameux scooters / carrioles, pour se déplacer c’est bien mieux qu’une voiture.
« Cheap cheap tuk-tuk ». Non merci. Le jour 1, le vrai. On prend à droite, on marche et on tombe sur un petit marché où tu peux te laver si tu as moins de 2 ans. Au milieu de poissons, fruits, légumes et viandes séchées, l’odeur ne nous échappe pas. C’est fort, très fort mais c’est local, alors nous continuons de nous y enfoncer. Notre marche nous conduit au marché suivant, plus grand, plus propre mais surtout plus touristique. On négocie le prix de 2 pantalons car nous n’avons toujours pas nos bagages et nous rentrons à l’hôtel où ils sont censés être arrivés, mais non.
22 h 40
19 h 30
15 -11 - 2017
Pour la faire courte, l’hôtesse n’a pas voulu signer pour nous, on repart à l’aéroport avec un tuk-tuk, copain, on rencontre les fonctionnaires, pas copains, on réussit à récupérer nos bagages, on part en night-bus à Siem Reap.
On reviendra à Phnom Penh plus tard.
On arrive alors en ville, blancs, moites mais arrivés. Il fait chaud et lourd, l’atmosphère est bien plus polluée que chez nous. Le temps de mettre la clim à fond dans la modeste chambre et nous voilà sortis explorer les alentours rapidement. La ville, découpée en rues perpendiculaires, nous conduit le long du fleuve, il fait nuit, le voyage a été long et nous rentrons (après nous être légèrement perdus).
siem reap
02 h 45
17 -11 - 2017
20 h 00
16 -11 - 2017
cambodge / phnom penh
siem reap
fragments
vol.1
Jour 2, Siem Reap nous accueille avec ses tuk-tuks. Ceux-ci s’apparentent à des zombies morts de faim, en troupe de 5 ou 6. «Tuk-tuk sir ?» mais «No needs». Il est tôt, 2 ou 3h du matin, je ne sais pas bien et nous ne sommes pas à l’endroit où le bus aurait dû nous poser… On trouve rapidement une ghest-house où l’hôte, endormi, nous trouve tout de même une chambre pour que nous puissions passer la nuit. Au réveil, la journée s’annonce longue, il nous faut trouver un autre endroit pour dormir, trouver un tuk-tuk pour nous conduire au centre ville, et manger un peu. Tuk-tuk c’est facile, mais pour arriver à destination ça l’est moins. Je dois négocier au téléphone avec un ami à lui pour qu’il puisse lui traduire en khmer où je veux aller. C’est pas simple. Tant pis, pose nous là on s’en sortira. On trouve une cantine pour manger et nous connecter afin de chercher un hostel. « Ne mange pas le truc rouge » dit-elle. En effet, en la voyant rouge je comprends, piment. On part alors à la recherche de notre nouvel hostel, on croise un nombre de tuk-tuk assez important et on se dit que marcher dans ce pays n’est pas une chose commune. «Tu crois que ça existe un t-shirt avec «I don’t need tuk-tuk» ?». Le décalage horaire ne lui réussit pas, on trouve un hostel et elle part pour une sieste. De mon côté je pars explorer les alentours, les petites rues, le fleuve, les quelques temples et le marché. La nuit commence à tomber, le coucher de soleil est caché par les nuages. On trouve un bar dans une des ruelles étroites qui longent le night market. On assiste à une scène de vie locale. Ici les enfants sniffent de la colle et tentent probablement de voler. Le barman cherche à les effrayer avec un caillou dans la main. On se dit que ce doit être commun, mais ce n’est quand même pas une belle image à voir. «J’ai envie d’un massage…», ok, on est partis à la recherche d’un salon. On passe devant les bassins de poissons mangeurs de peaux mortes. On rencontre des gens sur place avec qui on rigole et on échange quelques mots. Un bière offerte, les pieds propres, et un repas après on arrive au salon pour un massage khmer pour elle, pieds pour moi. La jeune fille qui me masse a l’air d’avoir 14 ans mais me jure en avoir 19, son ami, probablement gay derrière, glisse un «handsome boy».
21 h 30
02 h 45
17 -11 - 2017
On sort de là, on est bien, à demain.
cambodge / laos
Réveil pas simple sur Siem Reap, le décalage fait son œuvre et nous rend patraque. La journée consistera à programmer celle de demain et de la suite. L’hôte de notre ghesthouse nous aide à organiser notre séjour. Il en profite pour nous expliquer son projet de ghesthouse. Il habite au rez-de-chaussée, avec sa famille que nous croisons de temps à autre, il veut agrandir pour faire plus de chambres mais aussi que l’endroit porte le nom de son père, pour lui rendre hommage. On sort dans la ville du côté du Old Market, on prend le petit déjeuner non loin de là (l’endroit deviendra notre QG) et on se promène dans les petites ruelles. On a rendez-vous ensuite avec Noun, un tuk-tuk qui travail avec la ghesthouse. Il doit nous conduire à l’office pour acheter les tickets d’entrée pour les temples d’Angkor. Il nous explique que c’est un des rares à avoir un permis de conduire sur la ville. Nous voilà partis et on passe par un endroit qui nous semble très différent de ce que nous avions pu voir de la ville. Ça paraît plus authentique, les magasins sur le bord de la rue, les écoles, les temples, les gens, le rythme.
/ L’épisode de l’achat des tickets /
//
Retour à l’hôtel avec Noun, il est 16h le soleil est en train de se coucher et la lumière jaune orangée fait du bien. À l’arrivée j’en profite pour faire le portrait de notre chauffeur, on part manger au QG. Demain le réveil sonnera tôt. Un lever de soleil nous attend aux temples.
21 h 30
10 h 00
18 -11 - 2017
cambodge / siem reap
Du monde, des touristes, des cars, on est au bon endroit. Nous devons juste acheter les tickets, une mission qui paraît simple. La chance nous souriant nous arrivons devant un guichet, pas de queue. Mais nous ne pouvons pas avancer car la vendeuse a sa vitre fermée. Mais elle est bien là et pas de panneau « Closed » devant… On attend, la queue commence à s’allonger, des français derrière nous, américains, anglais,… Mais toujours aucun signe d’accueil en face de nous. Soudain elle ouvre sa vitre, on y est presque. Une collègue à elle arrive alors et les deux se mettent à bavarder en regardant le même papier. La scène dure bien 10 minutes et on se rend compte qu’elles sont en pleine partie de mots croisés… On se dit alors qu’elles sont en pause, mais tous les guichets en même temps… Elle finit par nous ouvrir le guichet, nous prend en photo pour nous imprimer de jolis pass journée… en 2 minutes…
fragments
vol.1
«Il est 5h, Paris s’éveille.» Mais c’est surtout l’orage qui se réveille ce matin. Le vent souffle fort, il fait encore nuit mais il ne pleut pas. Après une brève discussion nous décidons tout de même de le faire en vélo. Nous partons plein de bonne volonté, prêts à tout affronter, et nous n’avons pas été surpris, un pluie battante pointe son nez, nous tombe dessus puis s’arrête. Brève mais intense, elle nous détrempe et nous voilà à Angkor Wat. Le lever de soleil ne sera pas visible, nous sommes même face à une face sombre mais le peu de touristes présents nous va bien. Ça ne durera pas car 30 minutes après notre arrivée c’est la vague… À cet instant je me dis que, vu le prix du ticket et le nombre de personnes présentes, même pour une journée grise, la journée est bonne, très bonne même. Bien que nous ayons eu quelques moments à nous sans trop de monde la prolifération chinoise, les trépieds, perches à selfies, les photos d’abord individuelles puis en groupe de 2 à 15, le non respect du lieu, des animaux (une dame donne des bonbons au singe avec le papier…) nous font écourter la visite de ce temple.
cambodge / siem reap
On reprend nos vélos en route pour Ta Phrom, sur le chemin nous pouvons prendre notre temps et nous arrêter sur des plus petits temples, voir des animaux sauvages (beaucoup de singes) ce que les bus, tuk-tuk ne font pas, pas le temps, ici c’est l’usine à la visite de temple. Angkor Wat est beau mais Ta Phrom nous plonge dans une autre ambiance, la verdure a reprit le dessus sur la pierre. Les arbres étrangleurs montent très haut et la mousse qui recouvre les pierres donne un aspect magique au lieu. Ça ne durera pas car la fashion week arrive, les cars arrivent remplis de perches, trépieds, ombrelles pour le soleil (non présent aujourd’hui) et d’impolitesse. Une fois encore nous passons notre chemin et continuons sur nos petits vélos, nous en profitons pour nous arrêter près d’un lac où nous nous faisons accoster par 2 petites filles qui veulent nous vendre des babioles pour «cheap cheap». On finit par jouer ensemble sur des échange improbables : «2 for 1$ // or you give me candies // or you give me your phone», «No, no, noooo». Sur le chemin du temple suivant nous traversons des rizières, croisons des buffles, un camion dans un fossé et nous arrivons sur les blocs orangés de Pre Rup. L’ambiance est très différente des autres temples. C’est beaucoup plus chaud, les arbres sont absents, la chaleur est bien plus pesante et pour une fois nous sommes au calme. Personne autour de nous. On a le sentiment que tous les temples se ressemblent mais non, pas exactement, on trouve toujours un nouveau détail.
22 h 30
05 h 00
19 -11 - 2017
On prend le temps de rentrer par la route, on croise des petits villages, des nageurs novices dans l’eau et nous revoilà dans la ville. Elle finit sa journée au salon de massage, on part manger un morceau rapide et on se met à rêver de la suite, demain nous avons une journée de transport pour rejoindre Banlung, un endroit qui nous semble moins chaud et plus calme.
cambodge / laos
fragments
vol.1
cambodge / laos
banlung
fragments
vol.1
Jour de transit aujourd’hui au Cambodge, de Siem Reap à Banlung dans le Ratanakiri soit une traversée du pays dans quasiment toute sa largeur. C’est vrai qu’il reste simple de circuler dans le pays, des navettes, mini-van ou bus, sont disponibles. Le problème c’est qu’elles sont toutes à 8h00 du matin, et comme nous avons déjà pu l’expérimenter, les horaires sont souples… très souples. Aujourd’hui nous avions rendez-vous à 7h00 en bas de l’hôtel, arrivée du tuk-tuk à 7h45 pour un départ à 8h00 à l’autre bout de la ville. Après un bref brief nous voilà dans le mini-van. Et on se rend très vite compte que ça ne va pas être un bonheur de voyager là dedans. Le chauffeur fait n’importe quoi, il conduit au klaxon, queues de poissons par-ci par-là, il fait chauffer le moteur, l’enfer en van. Le seul avantage c’est que nous avons pu voir du pays, ce que nous n’avons pas pu faire jusque là dans les bus de nuit et aussi rencontrer des gens. Un sage justement, un vieil homme avec 3 jambes (ou 5 si tu comptes tous les pieds de la canne), parlant anglais et nous tendant une fleur, du jasmin. Il nous explique comment nous en servir, ça sent bon et c’est beau, merci monsieur.
22 h 00
07 h 00
20 -11 - 2017
En continuant on tombe sur des français gentils, d’autres moins mais non passons notre chemin pour arriver à la ghesthouse tenue par un français, ancien cuistot, nouvel amoureux de l’argent. On prend quelques conseils pour notre journée de demain, on rit, on mange, je gagne au Monopoly deal, au lit, il fait nuit.
cambodge / laos
Lundi, soleil, Cloclo serait heureux et ferait probablement une chanson. Très peu pour nous, aujourd’hui c’est repos et trouver un moyen de locomotion pour aller au lac. Le réveil ne sonnera pas aujourd’hui et après un petit déjeuner nous partons en quête d’un scooter. La mission sera vite avortée, nous ne trouvons rien sauf … un tuk-tuk. Un bon chauffeur qui nous fait passer par des champs d’arbres à caoutchouc avant d’arriver à une cascade. Il nous explique que les cabanes que nous voyons là sont d’anciennes maisons des villageois mais qu’aujourd’hui plus personnes n’habite dedans, il s’agit d’attraction pour touristes. Les villageois habitant maintenant dans des maisons en dur.
21 h 30
09 h 30
21 -11 - 2017
cambodge / banlung
Seuls, nous profitons du calme, du bruit de la chute d’eau et aussi du soleil, un pont peut nous conduire d’une rive à l’autre, les roches servent d’assises et l’eau pour le bain de pieds. Nous repartons ensuite pour le fameux lac de Yeak Loam, un ancien volcan. L’endroit ne nous déçoit pas. La vue entre le lac, les arbres et le ciel bleu donnent un aspect de paradis à l’endroit. Nous en profitons pour faire le tour de cette terre volcanique avant de se trouver une petite berge en bois pour nous baigner. L’eau est plus chaude que notre douche. Là on rencontre un sympathique allemand avec qui nous discutons et on finit par le ramener à notre ghesthouse quand tout à coup on se souvient. Nous étions ensemble la semaine dernière à l’aéroport car lui aussi y avait perdu ses bagages. Drôle de coïncidence. Nous poursuivons la soirée rejoints par une française et des italiens à parler voyage et rire. La terrasse du bar nous offre un coucher de soleil orangé des plus beaux pour finir cette journée détente avant de partir à Don Det sur les conseils de nos rencontres de la journée.
fragments
vol.1
cambodge / laos
don det
14 h 30
22 -11 - 2017
cambodge / banlung
vol.1
09 h 00
22 -11 - 2017
fragments cambodge / laos
koh rong sanloem
fragments
vol.1
Il nous faut rejoindre les îles aujourd’hui pour notre dernière partie de voyage. Retour au Cambodge donc avec un long voyage. En 24h nous aurons fait du bus, de l’avion, du bateau, de la moto et un peu de marche. Mais nous arrivons à destination sans trop de complications pour une fois. Nous rencontrons notre hôte, un français vivant ici avec sa copine et sa fille, dans le coin le plus propre de l’île. Bungalow avec vue, voilà ce qu’on trouve en arrivant, l’océan à perte de vue, un hamac pour s’allonger et des geckos pour voisins. Ça change du reste de l’île, sale, pleine de déchets arrivant tout droit du Vietnam et remplie de gens ivres dès 15h. Nous resterons donc dans notre coin de l’île, à nous reposer. Aujourd’hui c’était la dernière fois que nous étions pressés par le temps et les transports. Ballade en solitaire sur l’île ce matin, le temps de se rendre compte que tout est en travaux ici. Ça construit beaucoup et ça déforeste aussi. Le village des pêcheurs locaux recule de plus en plus pour laisser place aux ghesthouses. On perd l’authenticité du lieu mais ça ne nous empêche pas de vivre doucement, au rythme des vagues. Nous en profitons pour nager, faire un peu de snorkeling au milieu des déchets. Le lieu reste sauvage par endroits et notre bungalow en est l’exemple. Nous croisons des geckos, beaux mais très gros, nous fixant sous la douche pour certains. On continue notre séjour à faire connaissance avec notre hôte qui nous explique comment se passe la vie sur l’île et nous raconte les histoires du coin, l’ambiance est très tranquille et nous avons même droit à un coucher de soleil. Mais la vraie satisfaction vient à la nuit tombée avec la lune qui nous éclaire et nous émerveille. Pour notre dernier jour nous sommes gâtés.
16 h 40
15 h 30
01 -12 - 2017
Le jeudi c’est départ en speedboat et bus pour retourner à Phnom penh. Sur le chemin pour la capitale nous rencontrons un couple de français avec qui nous passons la journée pour au final, nous rendre compte que nous nous connaissions depuis très longtemps. En effet je roulais avec son fils en bmx quand nous avions 10 ans ! Le monde est petit certains nous diront, et c’est vrai, que la situation est inattendue. Dans ce bus il y avait aussi « Damien » un garçon très particulier qui nous a fait beaucoup rire pendant le voyage. On arrive à Phnom Penh, dernière nuit avant le départ.
cambodge / laos
don det
fragments
vol.1
Départ aux aurores, nous devons passer la frontière Laotienne aujourd’hui et ça ne s’annonce pas simple. Il faut, soit payer des bakchichs pour pouvoir passer facilement cette ligne qui sépare les 2 pays, soit se débrouiller seuls pour économiser un peu d’argent. Nous choisissons la facilité et nous payons pour ne pas louper notre bus. Ceux qui ont choisi l’autre solution n’auront pas la possibilité de continuer avec nous et devrons attendre une autre navette. Direction les 4000 îles, la légende veut que ce soit les plus beaux coucher de soleil qui nous attendent. Nous voyageons, pour un court instant, à bord d’un bateau qui nous conduit à Don Det. À bord nous rencontrons 2 australiens qui nous proposent de passer à « The Party » ce soir ainsi que un allemand et un hollandais avec qui nous trouvons refuge à « Take it easy » dans des bungalows en face de la rivière. Malheureusement le temps se couvre très rapidement et nous comprenons vite que ce fameux coucher de soleil ne sera pas pour nous.
thakhek
02 h 00
23 -11 - 2017
15 h 30
22 -11 - 2017
On se cale au bar avec nos 2 nouveaux amis Martin et Ian. On partage sur nos différentes cultures, on joue et à la nuit tombée nous partons faire le tour de l’île à la frontale. On croisera des buffles tout au long de notre balade nocturne pour finir à cette fameuse fête. Les australiens sont là ainsi qu’un vingtaine de personnes. Les mecs balancent une playlist via leurs smartphones, la moitié des protagonistes présents sont ivres. Une ambiance que nous ne partageons pas trop. Il est temps de rentrer.
cambodge / laos
thakhek
fragments
vol.1
Une grosse journée de bus nous attend aujourd’hui, de Don Det à Thakhek. Pour être honnête je ne sais plus combien de temps nous avons roulé, les chauffeurs laotiens sont pires que les cambodgiens. Ils s’arrêtent quand ils veulent, parfois pour faire 20 mètres et refaire un arrêt. C’est long mais ça nous fait rire.
/ L’épisode de la pause dans le bus / Un arrêt qui semble être comme les autres. Le chauffeur se gare sur le côté de la route et ouvre le porte. Mais là nous voyons quelque chose de nouveau. Une dizaine de filles montent dans le bus avec des brochettes, des sacs de riz et autre. Elles vendent à manger mais c’est l’hystérie à bord. Elles courent dans tous les sens en parlant laotien. Nous sommes désemparés mais la scène est très drôle. On prend une brochette, nous espérons que ce soit du bœuf. Nous n’aurons pas la réponse… //
02 h 45
02 h 30
23 -11 - 2017
Durant le voyage nous rencontrons un belge et 2 espagnols. Arrivés à Thakhek c’est le flou pour tout le monde. On décide de partager un tuk-tuk pour aller au centre et ensuite direction l’hôtel. Une mission compliquée à 2h du matin. On se donne rendez-vous pour aller louer des scooters, demain nous partons pour «The Loop» avec eux. Ça promet d’être une belle aventure.
cambodge / laos
fragments
vol.1
Les 3 jours de scooter autour de «The Loop» ! Encore quelque chose que nous avons failli louper ou ne pas voir. La raison nous l’apprenons assez vite : 2 personnes sont mortes ces dernières semaines sur la boucle. La police bloque les rues de la ville et il nous est impossible de louer nos fameux véhicules motorisés… Pour le moment. On part prendre le café au coin de la rue avec Karim, un endroit simple ou nous sommes servis par ce qui nous semble être un lady-boy avec son maquillage très blanc. En cherchant ce que nous pouvons faire, un invité se joint à nous. Théo. Il nous raconte son début d’aventure et nous dit que la police l’a renvoyé ici. Nous voilà quatre et toujours sans solution.
thakhek
12 h 00
27 -11 - 2017
08 h 30
24 -11 - 2017
laos / thakhek
Nous avons été patients et ça a payé. Nous pouvons enfin louer notre scooter et partir à l’aventure. Un guide nous accompagne au début du voyage pour nous permettre de ne pas croiser la police et pouvoir nous ravitailler en essence (car les véhicules ici sont loués avec 1L d’essence uniquement dedans). Sur cette première étape nous sommes rejoints par un couple de français, Pierre et Anne-Sophie, qui semblent aussi perdus que nous. Nous voilà 6 personnes et 4 scooters. Nous ressemblons déjà à un gang. Elle conduit jusqu’à la 1ere grotte que nous allons visiter, « Elephant Cave ». Nous sommes tous sous le charme, la virée s’annonce incroyable, les paysages, les villages, les gens que nous croisons. Faire des trajets en bus c’est parfois bien, mais notre voyage prend un autre sens à partir d’aujourd’hui. Je prends le guidon du bolide à la sortie de la grotte, elle monte derrière et nous voilà partis pour environ 100 Km pour arriver dans le petit village de Thalang. Nous avons la chance d’arriver sur le plateau au coucher de soleil pour finir notre première journée. L’ambiance, les couleurs roses, les étangs artificiels mais gigantesques le long de la route jonchée d’arbres morts qui produisent des reflets dans lesquels on se perd, le homestay dans lequel nous dormons, notre hôte, tout donne envie de rester ici. La soirée continue sur la même lancée que la journée : feu pour faire sécher nos chaussures, BeerLao grand format, des nouveaux amis Allemands, Français et Hollandais, un bon repas proposé par un laotien souriant. Un peu de repos et demain on reprend la route.
Le bonheur du matin ici c’est de se faire réveiller par une annonce au micro le matin en laotien, des travaux à côté du homestay et surtout les coqs qui s’essaient à la chanson. Mais sans succès. Après un rapide petit déjeuner et un aller-retour à la station service nous reprenons la route rejoints par 2 allemands rencontrés la veille. Nous voilà 8 bikers sur la route en direction de Konglor. Nous avons un long trajet à faire aujourd’hui, encore plus beau que celui d’hier, au milieu des montagnes. Les pauses sont régulières pour prendre des photos. Un stop au Cool Springs, nous permettra de nous baigner un peu et rencontrer Josua, un Alsacien, qui reprendra la route avec nous. Nous voilà 9, nous sommes au complet pour Konglor. Sur le chemin un attroupement nous intrigue, nous sommes dans un petit village assez calme et là nous apercevons une sorte de ring, des gradins et du peuple. Combats de coqs ! Ça divise un peu les gens, certains sont captivés d’autres ne peuvent pas regarder. Il n’y a pas de mise à mort, le combat s’arrête quand un coq domine l’autre et ils repartent ensuite en « backstage » pour se faire soigner comme des boxeurs professionnels. Nous évitons les vaches, canards, enfants et nous arrivons, une fois encore, sous un beau coucher de soleil. Notre nouveau groupe est composé de personnes extrêmement différentes mais toutes gentils et drôles. Demain nous allons visiter la plus grande grotte du monde (apparemment).
cambodge / laos
thakhek
12 h 00
27 -11 - 2017
08 h 30
24 -11 - 2017
fragments
vol.1
cambodge / laos
Aujourd’hui direction la grotte de Konglor. Un itinéraire de 7,5 Km en bateau, dans le noir complet. Le lieu est vraiment beau, nous éclairons le chemin à la frontale, nous avons presque le sentiment d'être des explorateurs. On voudrait aller voir plus loin dans les diverses cavités mais ce n’est pas possible. Une fois la grotte traversée, nous arrivons dans un petit village, sûrement fait pour les touristes, où nous voyons des petits singes, dont un attaché, des poules et surtout des magasins. Nous repartons, retraversons la grotte et le groupe se divise pour rentrer à Thakhek avec la promesse de s’y retrouver le lendemain à midi. Certains rentrent directement, d’autres refont le chemin en sens inverse et nous, nous nous arrêterons sur la route pour faire le reste tranquillement, de jour, le lendemain.
thakhek
12 h 00
27 -11 - 2017
08 h 30
24 -11 - 2017
laos / thakhek
Le jour du retour est arrivé, nous reprenons la route pour Thakhek afin d’être au rendez-vous de midi avec nos camarades. On mange ensemble rejoints par deux nouveaux allemands et un français. Nous partons tous ce soir, l’attente se fera à la piscine publique, vide. Repos, jeux, toboggans, plats, … Rires. On reste jusque 18h et puis nous retournons à la ville pour attendre nos bus. Longtemps, très longtemps…
fragments
vol.1
cambodge / laos
luang prabang
fragments
vol.1
On part vers 2h du matin dans un bus couchette pour Vientiane, capitale du Laos, puis nous devrons patienter la journée là et continuer notre route pour Luang Prabang le soir. On se repose donc en attendant, massage pour certains, ballade pour d’autres. La ville n’est pas la plus belle mais c’est juste une transition. J’en profite pour visiter quand même un peu en attendant le bus du soir. Il est temps de dire au revoir aux copains, c’était une très belle aventure en moto avec eux. On se promet de se revoir en Allemagne cet été et nous voilà repartis vers notre nouveau bus. Il paraît propre, un night bus couchette. De quoi nous faire rêver. / L’aventure du night bus pour Luang Prabang. /
//
21 h 30
Nous voilà arrivés. Il est 13h, nous devions arriver ce matin… Dans le bus nous rencontrons des Belges, de Liège, Pierre et Caroline. On discute et on partage un tuk-tuk pour aller en ville et trouver une ghesthouse. On trouve un endroit très sympa dans une petite ruelle de la ville. Ça nous permet de poser nous affaire et d’aller découvrir la ville qui semble beaucoup plus cool que Vientiane. Nous passerons 4 jours ici entre la visite du night market, les temples, la quête matinale des Monks qui ressemble presque à de la mendicité, la soie, les couchers de soleil, nous nous sentons vraiment bien ici. La soie justement, c’est une des spécialités du Laos, écharpes, robes, tentures, … la soie est reine. Nous avons eu la chance de voir comment tout ça était fait accompagnés d’une dame très douce qui nous montre tout. Les teintures naturelles, les motifs très fins, les différents cocons qui servent à la soie, … Nous finirons notre nuit au market à se gaver dans un buffet d’une ruelle de Luang Prabang fumante. 13 h 20
29 -11 - 2017
laos / luang prabang
Les ennuis démarrent très vite. L’embrayage semble avoir un gros souci, il ne fonctionne pas bien et ça s’entend. S’ajoute à ce premier problème la conduite du chauffeur, qu’on pourrait qualifier de chauffard. On sent qu’il pousse le moteur au maximum. La nuit faisant son effet, nous nous endormons plus ou moins bien en essayant de ne pas tomber à chaque virage. Passé Vang Vieng, la route devient plus montagneuse et à la vue des problèmes sur le plat, les côtes ne s’annoncent pas bonnes. Et ça ne loupe pas. Au milieu de rien un truc lâche. On ne saura pas quoi. Un problème qui durera 5h. Le chauffeur met la main à la pâte pour tenter de faire redémarrer son bus. Il se fait livrer 2 batteries neuves qu’il remplacera et qui nous permettrons de repartir. Mais on sent toujours cet embrayage qui ne fonctionne pas bien et le bus finira par relâcher à 10km de Luang Prabang. Dans l’excitation le chauffeur appelle des tuk-tuks pour venir chercher les gens. Il décharge les sacs et les charge sur le tuk-tuk qui s’en va et qui doit revenir nous chercher après. Nouveau rebondissement, un jeune assistant prend de l’eau de la rivière en contrebas et fait redémarrer le bus. On repart et on arrive enfin à destination. Le problème c’est que le sac de Carole n’est plus dans le bus. Coup de stress. On se dit que la chance nous a quittés. Il se trouve que le tuk-tuk l’avait embarqué… heureusement pour nous son point d’arrivée était aussi la gare de bus. Sac retrouvé, 17h de bus au lieu de 9…
cambodge / laos
fragments
vol.1
«Good motorbike driver ?» «Yes I am !».
laos / luang prabang
Nouveau jour sur cette même ville. Déjà 2 jours ici, et aujourd’hui c’est moto de nouveau. On loue un scooter assez facilement juste en répondant à une question. Et nous voilà partis direction la cascade du sud de Luang Prabang toujours accompagnés de nos 2 amis belges. Une route moins belle que celle de Thakhek mais bien moins dangereuse aussi. Nous arrivons dans un genre de petit village, qui est en fait composé de boutique de souvenir, nous payons l’entrée et tombons directement sur les cages des ours. Il ne s’agit pas d’un zoo mais plutôt d’une réserve pour sauver les ours des braconniers. Il est tôt et ils sont, pour le moment, au repos dans leurs différents espaces. Nous continuons notre route en nous disant qu’au retour ils seront plus actifs. Nous longeons le chemin, les arbres sont immenses, les petites cascades et les réserves d’eau d’un bleu très clair dû au calcaire nous donnent envie de nous baigner. On continue, on croise un serpent vert qui paraît faux (mais qui est sûrement vrai) et on arrive sur la plus belle cascade du Laos probablement. C’est très beau, haut, blindé de touristes qui font des seflies mais l’ambiance avec le soleil, les gouttes d’eau qui volent donne un aspect à l’endroit, tout comme la légende qui accompagne le lieu. Nous prenons le temps d’admirer la cascade d’en bas avant de monter par un chemin escarpé pour avoir une vue plus globale de ce qui nous entoure. C’est définitivement un des plus beaux endroits que nous ayons vu. Nous redescendons pour pouvoir aller nous baigner dans les réserves d’eau vues plus bas. C’est frais mais ça fait du bien. Le problème des gens qui ne se baignent pas c’est qu’ils prennent tout en photo, pour l’intimité nous repasserons. Retour à Luang Prabang pour repasser sur le marché de nuit, boire une bière et se faire masser pour elle et les copains. Demain nos amis du gang de Thakhek nous rejoignent (une petite partie). Nous aurions voulu rester mais il nous reste encore beaucoup à voir. Aujourd’hui notre journée consiste à trouver le village où les ombrelles en murier sont créées. Une mission qui s’avèrera plus compliquée que prévue. Après 2h de marche et un très gros détour nous voilà dans ce petit village que nous cherchions. Nous avons traversé un pont non réglementaire, bravé les chiens les plus fous et enragés avant de nous rendre compte qu’un pont pouvait nous y conduire en 10 minutes… Mais ce fut une belle aventure. Dans le village nous retrouvons les fabricants de soie et de murier où nous apprenons comment faire.
22 h 40
02 -12 - 2017
08 h 30
01 -12 - 2017
Le coucher de soleil pointe le bout de son nez et cette fois nous trouvons un endroit plus calme pour pouvoir l’admirer. Et ce fut un succès. Nos amis nous rejoignent ainsi que 3 jeunes laotiens qui veulent parler anglais. On échange un moment et nous nous dirigeons vers la rue où le buffet est roi une fois de plus pour rassasier Karim, mort de faim depuis hier.
cambodge / laos
16 h 40
15 h 30
laos / luang prabang
vol.1
01 -12 - 2017
fragments cambodge / laos
16 h 40
15 h 30
01 -12 - 2017
fragments
vol.1
cambodge / laos
Merci à Carole (elle) Julian Noun Martin & Ian Pierre &Anne-So Karim Josua Théo Yannick & Nico Pierre & Caroline Agnès & Philippe
a bientot
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