PiccoloMR | n°46

Le magazine des Jeunes MR qui n’a pas de mandat rémunéré

 Agenda

Édito

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En bref... Et en images

Dossier | Le numérique

Carte Blanche

Interview

Twitto’s & Comments

Politics Academy

L'AVÈNEMENT DU

Près de chez vous

Bureau Politique

NUMÉRIQUE

OU LE NOUVEAU DARWINISME

PiccoloMR | n°46 | Mars - Avril | www.jeunesmr.be |

C/jeunesmr | M/jeunesMR | #PiccoloMR

Nousinavdeontsoi beso

Tu aimes débattre ?

Tu veux partager tes conv Tu veux être acteur de la ictions ? société ?

Tu voudrais éveil Tu es enseignant et tu soler les jeunes aux enjeux de demain ? uhaites organiser un déba t dans ton école?

Alors ceci est fait pour toi !

En 2002, les jeunes des cinq partis démocratiques francophones constituaient la plateforme Apprentis Citoyens. Par ce biais, ils entendaient promouvoir l’organisation de débats citoyens et politiques dans les écoles secondaires.

Depuis, des jeunes venant des six mouvements de Jeunesse politique reconnus en Communauté française (Comac, écolo j, Jeunes cdH, DéFI Jeunes, Jeunes MR et MJS) sont envoyés dans les écoles secondaires sur demande de ces dernières afin de pouvoir présenter leurs mouvements et leurs idéaux. Ces jeunes y discutent de leurs engagements et répondent aux questions posées par les élèves. Un sujet d’actualité peut aussi être mis sur la table afin d’être débattu en classe.

Plus d’informations sur le site internet www.apprentis-citoyens.be

INTÉRESSÉ PAR APPRENTIS CITOYENS ?

Contacte notre détaché pédagogique : hubert@jeunesmr.be 02/500 50 63

BENELIBERALES 2.0 Enhanced Cooperation: The Merit of Closer Benelux Ties ANTWERP, SATURDAY 25/03/2017 – SUNDAY 26/03/2017 Liberaal Huis, int-Aldegondiskaai 18, 2000 Antwerpen

Plus d'infos sur www.jeunesmr.be

Agenda RETROUVE ENCORE PLUS D'ACTIVITÉS ET D'ÉVÉNEMENTS SUR LE SITE DES JEUNES MR

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 Édito Élection de Trump, Affaire Publifin, Pénélope Gate...

Voici ce qui fait l’actualité de ces dernières semaines.

Je vous le concède, nous en avons déjà beaucoup (trop ?) entendu parler. Mais si je me permets d’y revenir, c’est qu’il y a un point sur lequel il est aujourd’hui nécessaire d’agir.

Ces quelques exemples sont bien plus qu'un petit nuage médiatique dans le ciel politique. Au-delà de leur existence en tant que tels, ils nous en disent bien davantage sur la situation politique actuelle. Ils représentent une nécessité de remise en question et de changement, de la part du politique et de ses institutions.

EN BREF & EN IMAGES Le like et le dislike du mois...

DOSSIER

L'avènement du numérique ou le nouveau darwinisme

P:4 P : 5 à 10

CARTE BLANCHE

P : 11

Le citoyen se retrouve face à une certaine politique déconnectée de la réalité. Il se sent abandonné, loin derrière une « élite ». Le politique doit être interpellé par ces signaux d’alarme et surtout, réagir. Rouvrir le dialogue est crucial, même si cela semble évident, ce n’est actuellement plus toujours le cas. Il faut retrouver une proximité perdue et une confiance grandement détériorée ces dernières années.

INTERVIEW

P : 12

TWITTO’S & COMMENT’S

P : 13

Cela demande du temps et du travail mais le pari en vaut largement la chandelle. Les Jeunes MR ont tous un rôle à jouer. Il n’y a pas de raison que le citoyen se sente si distancié avec le politique. Rappelons qu’avant tout, le politique est un citoyen. De plus, chaque jeune citoyen est potentiellement le politique de demain.

POLITICS ACADEMY

P : 14

Bref, si nous croyons en nos idéaux, il est de notre devoir de rétablir une relation forte entre les citoyens, le monde réel et la politique. Pour qu’à nouveau, le politique soit à la hauteur de la confiance que le citoyen lui a accordée en lui donnant son vote.

Qui a dit que l’amour était dans le pré ? de Lyseline Louvigny, Députée régionale Jeunes MR Rien n'échappe à l'oeil des Jeunes MR sur les réseaux sociaux Les témoignages des stagiaires de Charles MICHEL

PRÈS DE CHEZ VOUS

P : 15

LE NOUVEAU BUREAU POLITIQUE

P : 16

Retour sur les activités locales, provinciales et nationales des Jeunes MR des Jeunes MR

PICCOLO MR n°46 Mars - Avril 2017 Éditeur responsable : Mathieu BIHET Rédactrice en Chef : Mélanie LAROCHE Comité de rédaction : Hubert CHAPELAIN | Pierre BRASSINE | Mélanie LAROCHE Christophe LEURIDENT | Clément BOURDON | Aurian DELLI PIZZI | Amandine TACK Alexandre SOMMA | Florence DELELLIO | Francesca PACE | Gwenaëlle WILLIOT Infographiste-Graphiste : Thomas PIETERHONS Nous sommes toujours ravis d’accueillir de nouvelles plumes ! N’hésitez pas à m’envoyer un mail à melanie@jeunesmr.be ! Vous êtes tous les bienvenus.

Numéro d’identification ISNN : 1784-7192 Jeunes MR ASBL, Avenue de la Toison d’Or, 84-86 à B-1060 Bruxelles

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LA PHRASE DU MOIS

 En bref... Et en images

«

Si on vous dit que

j'ai une double vie avec Mathieu Gallet, c'est mon hologramme, mais ça ne peut pas être moi

»

Emmanuel MACRON répondant aux rumeurs sur sa prétendue homosexualité

LE LIKE DU MOIS LE SITE DU MOIS

www.ecosia.org IVG: mobilisation internationale À peine investi Président des ÉtatsUnis, Donald Trump a signé ce 23 janvier un décret interdisant le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement. Cette mesure, prise au lendemain de l’arrêt emblématique de la Cour suprême qui a légalisé l’avortement en 1973 aux États-Unis (Arrêt Roe c.

Wade), a suscité de nombreuses réactions négatives mais aussi bon nombre de projets positifs. Parmi ceux-ci, l’initiative prise par la Ministre néerlandaise en charge de la Coopération au Développement, Lilianne Ploumen.

La ministre « prendra l’initiative d’un fonds international pour offrir aux femmes dans les pays en voie de développement l’accès à de bonnes informations, à des moyens contraceptifs et à l’avortement » pour compenser autant que possible le coup financier de l’interdiction par Donald Trump. Pour Liliane Ploumen, « l’interdiction de l’avortement ne mène pas à moins d’avortements, mais à plus de pratiques irresponsables dans des lieux clandestins et plus de mortalité maternelle ». Alexander De Croo, Ministre belge de la Coopération au Développement, a indiqué très rapidement, qu’il se joignait à l’initiative de sa collègue néerlandaise. Nous pouvons nous réjouir de cette collaboration et gageons que d’autres pays emboitent le pas à ce projet.

Lancé en 2010 par Christian Kroll, ce moteur de recherche permet d’accroître notre impact positif sur l’environnement.

Celui-ci vous permet de surfer sur le Web sans contribuer au réchauffement climatique et vous fait participer gratuitement à un programme de reforestation. En effet, il reverse 80% de l’excédent de son chiffre d’affaires à un programme de plantation d’arbres dans différents pays.

LE CHIFFRE DU MOIS

LE DISLIKE DU MOIS

Dépénalisation des violences domestiques en Russie C’est ce 27 janvier dernier et en 3e lecture, que les députés russes ont adopté un projet de loi dépénalisant les violences domestiques.

Adopté par une large majorité de députés (380 pour et seulement 3 voix contre), ce projet de loi a trait aux violences commises au sein d’une même famille, y compris contre les enfants ou le conjoint, tant qu’elles n’ont pas causé de blessures graves ni eu de précédent. Les raisons évoquées sont toutes plus choquantes les unes que les autres. Selon le porte-parole du Kremlin, « qualifier de violences domestiques certains gestes au sein de la famille, c’est dramatiser du point de vue juridique […]. Ce n’est pas correct ». Pour un autre député, les enfants européens « dénoncent » trop vite leurs parents trop sévères, il ne faut donc pas suivre les excès que nous voyons en Europe de l’Ouest. Rappelons tout de même que selon l’agence nationale statistique russe, 49 579 affaires de violences domestiques ont été recensées en 2015, dont 35 899 impliquant des violences contre une femme.

10.000

C'est le cap de membres que nous venons de franchir.

LA PHOTO DU MOIS

Photo prise à l'Assemblée générale nationale des Jeunes MR le 28 janvier 2017

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LES TECHNOLOGIES DISRUPTIVES : LA SOCIÉTÉ À L’ÉPREUVE DU DARWINISME

Dossier | Le numérique L’essor des technologies disruptives et du numérique nous place face à une Seconde Renaissance où Michel-Ange, Rafaël et De Vinci ont été substitué par des talents et génies d’un nouvel âge : Steve Jobs, Bill Gates, Elon Musk (CEO Tesla), Mark Zuckerberg. De façon très imagée mais non exagérée, la Silicon Valley est devenue la Florence du XXIe siècle.

Il est ainsi aisé de percevoir les implications des innovations disruptives. Des entreprises ou bien même des secteurs entiers sont d’ores et déjà condamnés. À l’heure des véhicules autonomes, les conducteurs de taxi, bus, trams auront-ils encore une raison d’être ? Idem pour le facteur quand le courrier pourra être délivré par drone. Qu’en est-il de l’interaction entre l’être humain et l’Intelligence Artificielle ? Il incombe aux décideurs politiques L’innovation «disruptive» se caractérise par des d’anticiper la transition entre le Neandertal et l’Homo découvertes scientifiques qui changent radicalement Sapiens qui s’imposera (très) tôt ou tard. les fondements des technologies actuelles et offre ainsi un nouvel environnement pour développer « Il incombe aux décideurs des technologies entièrement nouvelles, plus politiques d’anticiper la performantes et plus compétitives. Le terme «disruptive» (issu de l’anglais), se réfère à la transition entre le Neandertal conséquence directe de ces innovations : la et l’Homo Sapiens qui destruction des anciens produits/services rendus obsolètes par l’émergence de cette innovation. Le s’imposera (très) tôt ou tard. » meilleur exemple en la matière est l’iPhone d’Apple.

L’iPhone (et le marché des smartphones qu’il a Cette transition ne doit pas être pour autant créé ensuite), a littéralement détruit le marché des synonyme de condamnation ou de perte d’emplois. téléphones mobiles traditionnels tel que nous le Car au même moment, ce sont de nouveaux emplois, connaissions (qui achète encore un Nokia traditionnel, de nouvelles opportunités qui émergent. Le tout est non tactile, sans accès à Internet ?). La voiture de permettre à chacun de saisir ces opportunités. électrique est en passe de produire le même effet Cela pose ainsi un faux dilemme au pouvoir politique destructif sur l’industrie automobile «traditionnelle». et derrière lui, l’appareil législatif : les nouvelles Les technologies «disruptives» sont d’actualité et il est frappant de constater que cette réalité est totalement absente de l’agenda politique en Belgique (que ce soit au niveau fédéral ou au niveau régional).

L’adaptation à cette nouvelle réalité constitue sinon un enjeu majeur, la clef pour éviter un désastre socioéconomique qui pourrait résulter de l’incapacité de l’État d’adapter ses politiques à une société qui a déjà radicalement muté.

Actuellement, le régulateur adopte une logique réactive pour encadrer des faits. Ce n’est qu’au moment où la technologie se présente sur le marché avec les problèmes qu’elle peut amener sur le plan juridique et celui de la concurrence (cfr. : Uber et les services de taxi), que le régulateur décide d’intervenir. Au moment où la Belgique condamnait Uber (soit, en 2015), la société offrait aux USA un nouveau service de transport avec des voitures autonomes. Cet exemple démontre le fossé qui existe entre les vagues d’innovations disruptives rapides et l’intervention étatique lente.

Or, à l’heure du numérique, nous ne vivons plus dans un monde de faits mais dans un monde dominé par les données. À l’inverse, le régulateur devrait se baser sur ces données (les statistiques, par exemple). Ainsi, les investissements croissants et la tendance dans un secteur particulier constatés durant une période X permet de prédire à une période X+a que ce secteur va émerger, pour anticiper les problèmes et résoudre la question de la transition entre les nouvelles technologies et les anciennes.

Le régulateur doit être pro-actif et non plus réactif dans un environnement dominé par les données.

L’État doit garantir du long terme et de la stabilité.

Pour survivre, les acteurs économiques d’hier (que ce soit un géant automobile, la banque ou l’agriculteur), doivent se moderniser au risque de s’éteindre ou d'être menacés. D’autre part, il incombe à l’État de garantir cette transition qui touche non seulement le secteur économique et emploi mais aussi celui de la formation (on ne peut plus être formé une fois, à vingt ans, pour toute sa vie).

technologies doivent-elles s’adapter à un appareil obsolète posant ainsi un frein à l’innovation (se traduisant par des contraintes voire des sanctions, comme la condamnation de la société Uber par le tribunal de commerce) ou le pouvoir politique doit-il s’adapter à ces nouvelles technologies ? En d’autres termes, le pouvoir politique doit-il condamner le progrès ou créer un environnement propice à son développement et permettre à chacun de saisir Bien que dans certains domaines spécifiques liés les nouvelles opportunités créées par les vagues au numérique (digitalisation de l’administration) la Belgique se démarque, en 2014, aucun des 4 d’innovation? accords de gouvernement du pays ne prévoyait de politique claire quant au développement de ce secteur dans le domaine privé. En 2019, il sera grand temps, au risque de reléguer l’économie belge à une économie Néandertalienne.

Clément BOURDON

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LE DIGITAL AU PLAT PAYS… La Belgique est-elle un pays « digital » ? Où notre pays se situe-t-il sur la voie de la digitalisation, par rapport aux autres pays européens ?

En 2015, la Commission Européenne a lancé son plan « Digital Single Market », qui vise à favoriser l’accès des citoyens européens aux outils digitaux et à créer les conditions propices au développement d’un marché numérique.

Du côté de la Belgique, l’accord de gouvernement de 2014 comporte plusieurs volets liés au digital : transition vers le paperless, cybersécurité, réduction de la fracture numérique, etc.

LA BELGIQUE 2.0…

ET L’EUROPE

Globalement, d’un point de vue économique, la Belgique est vue comme un « digital frontrunner » au sein de l’Union européenne, et occupe la cinquième place en termes de digitalisation, à côté d’autres pays comme les Pays-Bas, le Dans un contexte européen qui encourage la voie Danemark, le Luxembourg, ou encore la Finlande1. digitale, mais où chaque pays s’engage dans cette Peu de pays ont d’ailleurs nommé un Ministre évolution à son rythme, notre économie s’ouvre- chargé spécialement de l’Agenda numérique2. t-elle suffisamment aux nouvelles technologies ?

D’autre part, l’État belge montre-t-il suffisamment Ces digital frontrunners ont pour point commun l’exemple, en rendant accessible à ses citoyens d’avoir une population relativement restreinte, une économie développée, et d’avoir une part des services publics sous format numérique ? importante de leurs exportations reposant sur les technologies. En contrepartie, la place du digital dans notre économie rend la Belgique particulièrement dépendante (et donc vulnérable) face au succès du «Digital Single Market» initié par l’Europe : nous avons besoin que le digital se Par « digitalisation des services publics », il ne développe également à l’étranger pour pouvoir faut pas uniquement entendre la simple mise à prospérer sur ce plan. disposition des citoyens d’informations en ligne. Du côté des services publics, la Belgique a déjà Cela va bien plus loin : il s’agit de permettre à à son actif une série d’avancées. On peut songer chacun de mener, de A à Z sur internet, une série à la plateforme tax-on-web, qui a largement d’actes administratifs qui nécessitaient jusque-là contribué à améliorer une procédure rébarbative, d’envoyer des courriers ou de subir de longues files au récent lancement de mypension.be, ou un d’attente. peu moins connue, à la plateforme Sigedis,

COMMENT COMPRENDRE LA DIGITALISATION ?

Par ailleurs, pour juger de la qualité d’une transformation digitale, il faut prendre en compte plusieurs critères, au-delà de la simple existence du service en ligne. La plateforme mise à disposition du public en ligne est-elle claire et facile d’utilisation ? La procédure déclenchée par l’utilisation de la plateforme est-elle transparente et comprise par l’utilisateur ? L’application en question peut-elle être utilisée sous plusieurs formats (ordinateur, tablettes, smartphones, etc.) ?

Existe-il toujours des alternatives sous format papier ?

à savoir la possibilité d’accéder à des services en lignes depuis un pays étranger.

Un exemple particulièrement inspirant pour tous les pays d’Europe est l’Estonie, un pays fort avancé sur le plan technologique. Grâce à des bases de données performantes et croisées, à des plateformes efficaces, et à un système de carte à puce unique, les Estoniens peuvent maintenant accomplir de nombreuses démarches devant leur ordinateur. Ce système profite également au-delà des frontières estoniennes, dans le monde entier : grâce à la « e-residency », n’importe qui dans le monde entier peut créer son business en Estonie, sans devoir s’y rendre physiquement.

EN ROUTE VERS LE FUTUR…

Le potentiel de la Belgique est énorme. Grâce à son économie avancée sur le plan digital, notre pays bénéficie des ressources nécessaires pour aller encore plus loin sur la voie du numérique.

Espérons donc que, d’ici quelques années, les qui regroupent une série de données liées à la services publics bénéficieront davantage du sécurité sociale, tout au long de la carrière des numérique, que ce soit dans le domaine de la employés. commande de documents officiels, dans les Une étude réalisée par la Commission européenne smart cities ou dans la mobilité. en 2015, dans le cadre du lancement du « Digital Single Market », montrait que la Belgique était relativement en avance sur la moyenne européenne en termes de digitalisation des services publics3. Le seul point où la Belgique était en deçà de la moyenne européenne Aurian DELLI PIZZI portait sur la « cross border mobility », . Calculé sur base de l’indice « DESI » (Digital Economy and Society Index) de la Commission Européenne. . Le Danemark a, quant à lui, récemment nommé un ambassadeur auprès des grandes entreprises technologiques (les « GAFA »).

3 . Cf. https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/scoreboard-2015-egovernment-benchmark-factsheets.

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LE BIG DATA À LA LOUPE L’odyssée d’un changement capital dans notre société Nous entendons de plus en plus souvent parler de Big Data, de l’agenda numérique et de tout ce qu’impliquent les nouvelles technologies. Mais comment et pourquoi ce changement profond bouleverse tous les pans de notre société ?

En tout temps, tous les êtres vivants ont toujours produit de la donnée. Une fois récoltée, elle permet de comprendre une pratique. Et une fois les données organisées entre-elles, elles produisent de l’information qui reflète notre monde et produit de la connaissance. À l’heure du social media, le moindre glissement de souris peut être enregistré. Ce type de données du web s’ajoute donc au contenu du site en lui-même et à toutes les informations que l’utilisateur donne spontanément... ou moins spontanément. Avec l’arrivée du numérique et des nouvelles technologies, nous pouvons donc stocker et moduler toutes ces données en quantité. Les analyses sont, dès lors, plus poussées que tout ce que nous aurions pu imaginer il y a encore quelques années d’ici.

C’est dans cette optique que le digital a changé D’autre part, la donnée est intégrée dans le nos pratiques en profondeur. Le Big Data fait donc circuit économique via un produit-joint : les référence à ces montagnes d’informations… objets connectés. De plus, la donnée est souvent produite par l’utilisateur de manière gratuite, Le Big Data permet trois choses d’où le concept de Digital Labor. primordiales. Tout d’abord, il permet de décrire, que ce soit le profil d’une personne, son identité Ensuite, la donnée est « assemblée » en ou son interaction avec les autres. Il explique information et réutilisée par les GAFA (Google, également les comportements en les analysant. Amazone, Facebook et Apple), les « géants Finalement, et c’est peut-être le plus intéressant : du web ». Pour donner un exemple, Facebook il prédit ! Par exemple, l’application française utilise les données de l’utilisateur, comme son Tranquilien utilise les données concernant le profil ou l’historique des sites qu’il a visités, pour comportement des navetteurs pour ensuite ensuite lui proposer des publicités en adéquation prédire le remplissage des trains selon le wagon à son profil et son comportement. Les banques et les horaires. Ces trois aspects de la donnée également utilisent les données de leurs permettent de créer une génération entière utilisateurs afin de mieux comprendre la relation d’applications intelligentes et d’objets connectés qu’ils ont à l’argent et leur proposer des produits (Internet of Things ou IoT pour les intimes…) associés à ceux qu’ils ont déjà. Finalement, dans tous les domaines de notre vie. la gestion de ces programmes et interfaces nécessitent des compétences spécifiques. De « Économiquement, la donnée nouveaux métiers, tels que le web analyst ou data scientist, émergent donc.

et les nouvelles technologies ont de nombreux impacts. »

Ces évolutions technologiques et numériques bouleversent donc tout un système. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire d’avoir un œil aiguisé sur la technologie numérique et ce qu’elle sera dans l’avenir… Économiquement, la donnée et les nouvelles technologies ont de nombreux impacts. Tout d’abord, la donnée a deux valeurs. D’une part, la valeur d’usage : comme nous le disions tout à l’heure, la donnée est un aspect de la connaissance.

Avec l’utilisation de certaines données (voire toutes les données) personnelles, d’autres questions se posent également au niveau légal et juridique, sans parler de la question éthique.

Le profil si particulier du Big Data nécessite une règlementation et une attention toute particulière de la part des états. Mais en même temps, la variété des exemples d’utilisation du Big Data combinée aux objets connectés ou aux nouvelles technologies illustre bien ses capacités exponentielles et tout son potentiel. Rien d'étonnant, dès lors, que notre gouvernement ait mis l’agenda numérique dans le « top 3 » des secteurs clés de sa législature.

Mélanie LAROCHE

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COMMENT LES SYSTÈMES DE TRANSPORT INTELLIGENTS RÉVOLUTIONNERONT NOTRE MOBILITÉ ? « Loin d’être anodins, ces développements technologiques nous amènent inéluctablement vers un changement radical dans notre conception de la mobilité. » La fin des années 90 et le début des années 2000 ont été riches en films d’anticipation1.

Tout le monde se souvient des voitures volantes du film « Le Cinquième élément » (1997, Luc Besson), des films de Spielberg « AI, Intelligence Artificielle » (2001) et « Minority Report » (2002) dont la célèbre scène d’évasion de Tom Cruise allant de voiture en voiture alors qu’elles circulent littéralement sur les murs ou encore le film « I-Robot » (Alex Proyas, 2004) où Will Smith décide de reprendre les commandes de son véhicule autonome pour semer les robots lancés pour l’éliminer.

Ces concepts technologiques qui ont bercé notre imaginaire adolescent, rangés jusqu’à hier dans la catégorie des gadgets de la science-fiction, ont pourtant fait petit à petit irruption dans notre réalité grâce notamment à Google qui a assuré la promotion à la veille de noël 2014 du prototype final de la « Google Car » autonome ! Évidemment Google n’est pas le seul à expérimenter : les constructeurs automobiles du monde entier ont entamé une course contre la montre pour produire un véhicule autonome (et connecté) fiable.

Loin d’être anodin, ces développements technologiques nous amènent inéluctablement vers un changement radical dans notre conception de la mobilité.

MAIS POURQUOI UN TEL ENGOUEMENT POUR CE TYPE DE TECHNOLOGIE ?

QU’EST-CE QUE CELA POURRAIT NOUS APPORTER CONCRÈTEMENT ?

Pour répondre à cette question, il est important de procéder par étape avant de dépeindre un futur qui heurtera peut-être le conducteur d’aujourd’hui passionné d’automobile et libre de faire ronronner son moteur en changeant manuellement ses vitesses.

DÉCRYPTAGE D’UNE RÉVOLUTION EN Pour commencer, l’implémentation des voitures autonomes aura un impact positif tant MARCHE. Selon moi, ce qui fait révolution, ce n’est pas tellement l’introduction de système de pilotage automatique (qui existe déjà pour l’aéronautique et la marine depuis de nombreuses années) mais le fait que ce type de technologie impacte potentiellement « tout le monde ». Effectivement, conduire un avion ou un voilier ne touche qu’une minorité de personne alors que nous sommes plus d’un milliard dans le monde à prendre le volant tous les jours2 !

Avant d’en arriver là, de nombreuses questions sont encore à l’étude sur l’utilisation et la gestion des datas, le respect de la vie privée, la capacité du réseau télécom (5G), la manière de construire nos routes ou de placer nos panneaux,… La notion de la responsabilité est également récurrente en matière d’assurance : est-ce que la voiture de demain va devoir faire des choix moraux à notre place ? Ces questions, toutes les parties prenantes se les posent : la Belgique aussi mais c’est au sein des Commissions Économique des Nations Unies (UNECE) qu’il faudra trouver des réponses pour éviter que les véhicules de demain ne puissent pas traverser les frontières à cause de logiciels ou de réglementations incompatibles !

« Est-ce que la voiture de demain va devoir faire des choix moraux à notre place ? »

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économique que sociétal.

Vous l’expérimentez peut-être vous-même tous les matins mais se rendre ou sortir de Bruxelles à l’heure de pointe est – excusez du mot – un enfer ! Des heures de bouchons pour un coût estimé par la Chambre de Commerce de Bruxelles à environ 500 millions d’euros par an3. Le premier impact de la technologie est de pouvoir déterminer automatiquement votre position sur la chaussée ce qui réduira sensiblement la distance entre les véhicules à la fois devant et derrière mais également sur les côtés. Là où aujourd’hui il y a 4 bandes, demain, il pourrait y en avoir 5, tout en gardant la même infrastructure.

« L’implémentation des voitures autonomes aura un impact positif tant économique que sociétal. » Imaginez maintenant que ces véhicules adaptent leur vitesse parfaitement les uns les autres et que le système des feux de circulation soit lui aussi automatisé et c’est une grande partie des bouchons qui disparaîtraient. L’argent ainsi économisé pourrait être réaffecté à l’entretien de l’infrastructure, les transports en commun,…

La voiture autonome sera équipée de nombreux capteurs (radars, lidars, lasers, caméra HD,…) mais également d’un système de géolocalisation

. Les amateurs de cinéma se souviendront également du rabot-chauffeur de taxi de Total Recall (Paul Verhoeven, 1990) . . En réalité, le chiffre d’un milliard de véhicules recensés dans le monde par le journal économique Ward’s Auto a été dépassé en 2010.

1 2

satellitaire plus performant (tel que Galileo pressenti pour remplacer en partie le système GPS). Le corollaire d’un tel équipement est que la voiture de demain permettra d’éviter presque totalement les accidents entre véhicules mais également entre les véhicules et les autres usagers de la route (piéton, cyclistes,…). Les marques premium actuelles proposent déjà des systèmes qui permettent à la voiture de freiner seule pour éviter un obstacle, l’étape suivante envisageable est donc… un monde sans accident.

première fois. Pas très rassuré au début, vous oubliez néanmoins rapidement l’absence de conducteur et vous arrivez sans encombre à destination. Puis, les jours suivants, vous vous demandez ce que fait votre voiture quand elle est parquée. Et la réponse est simple. Elle attend ne faisant rien d’autre que, peut-être, recharger sa batterie. Quel gaspillage ! Vous décidez donc de transformer votre voiture en taxi lorsque vous ne l’utilisez pas. Cependant comme vous n’avez pas envie de gérer un business mais juste de réduire votre coût de possession, vous confiez cette tâche à une société de service de « La mobilité n’est plus taxi. Toutefois vous n’êtes pas le seul à avoir quelque chose que eu cette idée et vous constatez que l’offre est excédentaire, ce qui n’est vraiment rentable pour nous posséderons mais personne. Puis, vu que les prix pratiqués sont à quelque chose que nous ce point intéressant, vous choisissez de vendre votre voiture et d’emprunter des taxis autonomes consommerons. » pour circuler. Cela revient nettement moins cher Sans accident vraiment ? Non, parce que tous qu’avoir sa propre voiture »4 . les systèmes automatiques, aussi perfectionnés soient-ils pourront toujours connaitre une L’extrait ci-dessus décrit parfaitement en défaillance. Mais d’un point de vue statistique, quelques lignes le concept de Mobilité en tant étant donné que 93% des accidents sont dûs que service (MAAS en anglais). La mobilité à une erreur humaine, le nombre de morts n’est plus quelque chose que nous posséderons sur les routes diminuera drastiquement. mais quelque chose que nous consommerons.

La responsabilité du législateur reviendra Imaginez une app’ qui vous donne tous les choix à déterminer un taux d’erreur socialement de mobilité à votre disposition pour aller d’un acceptable. C’est une tâche difficile mais point A à B avec deux variables principales : nettement plus prévisible que d’essayer de faire comparaison entre les coûts et les temps de diminuer le nombre de tués sur les routes en parcours des différents trajets. Si on y intègre les augmentant les contrôles de polices dont les transports en commun et les nouveaux acteurs résultats sont forcément imparfaits parce que de la mobilité, vous avez la définition d’un « route planer » multimodal. forcément limités en nombre.

Mais osons aller plus loin ! « Nous sommes dans le futur. Vous venez d’acheter votre première voiture entièrement autonome, et ce matin vous vous laissez conduire au travail pour la 3

Et la liberté dans tout cela ? La voiture autonome, intégrée dans un écosystème multimodal de type MAAS, devrait accroître la liberté de choix en matière de mobilité. Bien sûr la question reste ouverte : sera-t-il toujours possible de se promener en voiture autonome ?

Christophe LEURIDENT Conseiller en mobilité

. L’ODE estime le coût de la congestion à ±2% du PIB soit environ 8 milliards d’euros.

. Christion FRITZ, « La mobilité en tant que service transforme le secteur du transport en une industrie de logiciels », publié le 17/02/2015 sur le blog d’Eurolife.be (Public Relations & Strategic Marketing Agency located in Brussels, Belgium).

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« Le nombre de morts sur les routes diminuera drastiquement. »

Si vous y associez, la capacité de réserver et payer pour tous les services utilisés pour effectuer le trajet sélectionné, vous avez en face de vous une application « MAAS ». Cela explique aussi pourquoi actuellement le gouvernement fédéral travaille au concept de « budget mobilité » : en effet, alors qu’aujourd’hui, le choix se limite souvent pour l’employé entre un abonnement en transport en commun ou une voiture de société (« cash for car »), demain, cela pourrait être un concept de « cash for MAAS » qui inclurait également le télétravail, les parkings, l’acquisition d’un vélos électriques,…

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L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE : UN DÉFI JURIDIQUE POUR TRANSFORMER L’ESSAI L’économie collaborative pourrait se définir comme l’exploitation de ressources inexploitées ou sous-exploitées dans le chef d’une personne pour répondre aux besoins d’un autre particulier, généralement à des fins de profits. Les exemples de ressources inexploitées ne manquent pas : une place inoccupée dans une voiture, des outils inutilisés au fond d’un garage ou encore une pièce dans une maison.

Ces ressources ont toujours existé dans notre société mais, jusqu'il y a peu, il était très difficile d’identifier les besoins d’un particulier à un instant « t » et de le mettre en relation avec un autre individu ayant cette ressource disponible à ce même moment « t ».

Ce qui a permis aujourd’hui l’émergence de l’économie collaborative à grande échelle, c’est le développement exponentiel des technologies de l’information qui permet de connaitre les besoins et les ressources de n’importe quel utilisateur connecté sur la planète, et cela à n’importe quel moment, pour autant que cet utilisateur désire partager ces informations.

Les exemples d’économie collaborative ainsi que les « success stories » qu’elles ont engendrées sont aujourd’hui connues de tous. On pourrait citer entre autres : Airbnb, Uber ou encore Deliveroo.

D’autres plus discrètes sont en train aujourd’hui de prendre de plus en plus d’ampleur : Drivy, qui fait de la location de particulier à particulier ou ListMinut qui met en relation des prestataires de services (aide ménagère, bricolage, etc) et des particuliers.

Cette révolution est arrivée vite, bousculant les codes de l’économie et remettant parfois en cause la mainmise de certains monopoles sur un secteur d’activité. Les politiques n’ont pas su l’anticiper et adapter

l’appareil juridique, certaines entreprises ont donc évolué à tâtons dans un vide législatif avant de devoir parfois s’adapter, et parfois même changer leur business-modèle initial pour se plier à de nouvelles décisions politiques.

chambre. Enfin, le défi de la protection de la vie privée et des données est également immense.

Prenons le cas d’une application Uber capable de retracer tous vos déplacements et le cas échéant de revendre ces données à des fins commerciales.

Les défis juridiques imposés au politique avec l’apparition de l’économie collaborative sont nombreux et complexes, allant jusqu’à rendre les définitions de travailleur salarié, d’employeur ou encore d’indépendant obsolètes. Le principal nœud du problème se situe dans la définition de la relation entre le travailleur « à la demande » et son « employeur ». La subtilité se trouve dans la capacité du législateur à définir un lien de subordination.

Les avantages de l’économie collaborative ne manquent pas. Premièrement, les potentiels gains économiques qu’elle pourrait engranger seraient de l’ordre de 572 milliards de dollars annuellement au sein de l’UE1 contre 20 milliards de dollars actuellement. Ensuite, l’économie collaborative a remis la satisfaction des utilisateurs au centre, avec un système de cotation et de commentaires accessibles à tous.

Ce système a souvent permis une remise en question de monopoles bien installés pour qui la « Cette révolution est arrivée qualité du service n’était plus une préoccupation. collaborative répond aux défis de la vite, bousculant les codes L’économie société actuelle puisqu’elle favorise l’optimisation de l’économie et remettant de la gestion des ressources. Enfin, l’initiative du Willy Borsus de créer un statut d’étudiant/ parfois en cause la mainmise Ministre entrepreneur est là pour le démontrer, l’économie de certains monopoles sur un collaborative est le fruit principalement de la jeunesse, consciente des enjeux du XXIe secteur d’activité. » siècle, qui a trouvé dans cette opportunité Au Royaume-Uni, un nouveau statut a été un nouveau moyen de créer, de penser et de entériné, entre indépendant et salarié, pour changer la société à son image. répondre au nombre grandissant de personnes travaillant dans l’économie collaborative.

En conclusion, l’économie collaborative représente un véritable défi pour le législateur et Ensuite, on pourrait également évoquer les le politique. Il est temps de placer au cœur des contraintes imposées aux propriétaires d’Airbnb, débats ces nouvelles formes d’économie liées à obligés de se plier à la législation ubuesque l’avènement du numérique. Il faut légiférer non réservée aux logements touristiques, qui va pas pour enchainer l’économie collaborative, jusqu’à imposer le nombre de cintres dans une et l’économie numérique en général, mais pour émanciper et responsabiliser tous les acteurs, afin de transformer l’opportunité économique en succès. Aux politiques de s’en emparer, en accompagnant ce changement de paradigme, que certains conservatismes refusent encore de croire.

Pierre BRASSINNE

10 | PiccoloMR | n°46 | Mars - Avril | 2017

. Calcul réalisé par think-thank du Parlement européen EPRS (European Parliementary Research Service).

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QUI A DIT QUE L’AMOUR ÉTAIT DANS LE PRÉ ?

Certains jeunes souhaitent être pompiers, médecins, politiciens et d’autres rêvent de devenir agriculteurs.

En effet, eux aussi assument de nombreuses responsabilités : lutter contre la faim, nourrir le citoyen en veillant à la qualité des produits, préserver le cadre de vie et la ruralité…

Le secteur agricole est un domaine indispensable mais finalement très peu connu. Pourtant, nous le côtoyons chaque jour, que ce soit dans nos assiettes ou bien au travers des paysages ruraux.

Carte Blanche

Ce métier n’est pas facile à exercer pour plusieurs raisons. D’un côté, les prix obtenus pour la plupart des produits agricoles ne sont plus rémunérateurs, si pas volatils. Les exemples ne manquent pas. Le prix du lait est aujourd’hui trop bas : il se situe aux alentours de 25 centimes le litre alors qu’il faudrait qu’il soit entre 35 et 40 centimes le litre pour que les agriculteurs entrent dans leur frais. Autre exemple : produire un kilo de viande de bœuf coûte environ € 5,50. L’éleveur n’en reçoit que 5, ce qui ne lui permet même pas de couvrir ses frais ! Le secteur agricole est l’un des seuls secteurs à pouvoir produire à perte.

« Parce que non, un tracteur ne sert pas uniquement à frimer lors des manifestations ! » De l’autre, les exploitations agricoles ne cessent de s’agrandir avec, en parallèle, le prix du foncier en constante augmentation imposant aux jeunes qui se lancent des investissements plus élevés, voire bien souvent hors de portée. Il n’est pas rare de voir des prix allant jusqu’à € 60.000 l’hectare, ce qui fait cher le lopin de terre. S’ajoutant au prix de l’hectare, les investissements dans les infrastructures et matériels agricoles constituent un coût non négligeable pour des outils de travail… Parce que non, un tracteur ne sert pas uniquement à frimer lors des manifestations !

Sans parler de la concurrence internationale et de la remise en cause de l’agriculture en

elle-même à laquelle le métier est confronté.

Malgré cela, l’agriculteur fait en sorte de produire des denrées qui répondent aux attentes des consommateurs, en termes de qualité, de sécurité alimentaire, d’impact environnemental et de bien-être animal. Au niveau économique, cette production représente environ 0,5% du PIB et 5,7% des exportations belges. Sur le plan environnemental et énergétique, l’agriculture est aussi appelée à jouer un rôle de plus en plus fort, comme dans la préservation de la biodiversité et la réduction des émissions de carbone.

Malgré ce rôle indispensable, le contexte global dissuade de nombreux jeunes à se lancer dans le secteur. 91% des exploitations agricoles belges n’ont pas de successeur ou du moins de successeur voulant reprendre l’activité. En Belgique, l’agriculture est composée de 37.194 exploitants dont 62% sont âgés de plus de 50 ans. Finalement, 4% seulement ont moins de 35 ans alors qu’ils étaient 11% il y a à peine 10 ans.

Indéniablement, le secteur se trouve face à un vieillissement du métier et à un non renouvellement des générations. Suite à ces constats, notre ministre de l’Agriculture, Willy Borsus, a mis en place toute une série de volets afin de la préserver et de renforcer le pouvoir de négociation des agriculteurs face à l’ensemble des partenaires du monde agricole. Depuis le début de sa législature, les réponses face à la crise sont nombreuses.

« 91% des exploitations agricoles belges n’ont pas de successeur ou du moins de successeur voulant reprendre l’activité. »

La première réponse demande à l’observatoire belge des prix de faire un état des lieux précis de la situation des produits agricoles et ce de manière ponctuelle pour agir le plus rapidement en cas de crise. La deuxième réponse soulage la trésorerie des agriculteurs avec des mécanismes de réduction, de suppression de certaines cotisations et de facilitation de paiement. Ensuite, une mesure de soutien à l’exportation avec la mise en œuvre d’une cellule d’accompagnement des petits producteurs au sein de l’AFSCA a été mise en place.

« Contrairement à certains États Membres, la Belgique est au top en termes de normes sanitaires. » Par ailleurs, rappelons que dans Le Petit Livret Vert, les Jeunes MR appellent à une harmonisation des standards de qualité au sein de l’Europe. Contrairement à certains États Membres, la Belgique est au top en termes de normes sanitaires. Une harmonisation permettrait d’égaliser la libre concurrence du marché agricole.

Enfin, il est nécessaire de considérer ce secteur d’activité à part entière. Il faut continuer à prendre des mesures de soutien dans ce domaine si l’on veut pérenniser une agriculture de qualité et permettre aux futures générations de manger sainement. Dans cette optique, on se doit de réconcilier le monde de l’agriculture avec le futur.

Léandre HUART

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Interview de Lyseline LOUVIGNY

Jeunes MR : un dynamisme particulièrement félicité

Interview Votre vision de la politique aujourd’hui est-elle la même que celle avec laquelle vous avez débuté ?

Ma vision de la politique reste la même mais les défis auxquels nous sommes confrontés évoluent car notre société est en mutation permanente.

De nouveaux facteurs entrent en compte et il faut pouvoir s’adapter aux enjeux sociétaux actuels. Pour moi, faire de la politique c’est prendre des décisions en phase avec son temps, en restant à l’écoute des citoyens tout en évitant les dérives populistes.

Si vous deviez définir votre personnalité politique en quelques mots, quelle serait-elle ?

Je suis très attentive au monde et aux gens qui nous entourent. Je mène mes dossiers avec cœur et envie. On me dit d’ailleurs curieuse et déterminée. Je me donne à 100% dans ce que je fais tout en restant à l’écoute des autres car je suis citoyenne avant tout.

En tant que femme et politique, que pouvezvous répondre au populisme grandissant ?

Notre société connait des défis majeurs, complexes.

Nous devons prendre des décisions adaptées et réfléchies. Les politiciens doivent faire preuve de courage pour mener à bien ces réformes d’envergures. Certaines décisions peuvent parfois être peu ou mal comprises et donc fâcher.

« Chaque jour que je passe en politique, je le vis comme un cadeau. » D’où l’importance d’une bonne communication.

Avec le monde des réseaux sociaux où tout est instantané, la critique est facile. Il est important que les citoyens prennent le temps d’analyser les informations données, pour comprendre les enjeux qui se cachent derrière chaque décision.

Étudiante, déjà, Lyseline Louvigny portait l’engagement politique au centre de ses priorités. Tant l’Université Catholique de Louvain, l’University College Cork que l’University College Dublin l’ont comptée parmi leurs universitaires en droit et sciences politiques. Puis, si en 2006 la jeune militante marquait ses débuts au MR de Tubize, depuis 2012, elle s’est vue confier l’échevinat de l’État civil, de la Jeunesse et des Sports. En janvier dernier, c’est avec un immense «waouw» accroché à nos lèvres, nous, Jeunes MR, que nous avons appris la nouvelle : Lyseline a officiellement prêté serment en tant que Députée au Parlement wallon!

C’est là toute la difficulté pour les politiciens les différents dossiers et thématiques. Je suis aujourd’hui : faire comprendre les mesures pour d’une part dans la commission agriculture, couper court aux discours populistes. tourisme et aéroports à la Région. Et, d’autre part, dans la commission budget, fonction publique Devenir Députée wallonne, cela fixe de nouvelles et simplification administrative à la Fédération ambitions. Pouvez-vous nous faire part des Wallonie-Bruxelles. Je m’investis donc dans ces vôtres ? domaines mais je resterai attentive à la jeunesse, Chaque jour que je passe en politique, je le vis au sport et au développement urbain, qui sont comme un cadeau. Pouvoir côtoyer des personnes des domaines auxquels je m’étais consacrée dans qui ont fait changer les choses et qui les mon travail communal. améliorent au quotidien, c’est très enrichissant.

Pouvoir prendre place dans les débats de fond, Au vu de l'actualité et de la vision du politique c’est ce qui me motive aujourd’hui. C’est une actuelle (notamment chez les jeunes), comment grande responsabilité mais une réelle chance reconquérir la confiance des citoyens ? d’être Députée et je compte mettre toutes mes Il faut réduire le fossé qui existe entre les élus forces dans cette nouvelle fonction. En outre, et les électeurs. J’entends beaucoup aujourd’hui : ma formation juridique et de sciences politiques « la politique, ça ne m’intéresse pas » ou « les ainsi que mon expérience à l’échelon communal élus sont tous des pourris ». C’est très dommage et provincial m’amènent à être le porte-parole et dommageable pour la collectivité, et cela doit du citoyen. Mon objectif est alors de prendre les changer. meilleures décisions pour notre société.

Au Parlement, quelle sera votre «touche Jeunes MR» ?

Comme les jeunes, je suis quelqu’un de « connectée » et j’aime communiquer. Cela est peut-être ma touche Jeunes MR ! Mon parcours d’étudiante ne se faisant pas très lointain et étant une jeune parent, je suis aussi touchée par leurs réalités. Tout cela me rend de fait plus attentive aux préoccupations de ceux-ci et je vois d’autant plus l’importance d’assurer de bonnes bases pour notre jeunesse.

En tant que Députée Wallonne, quels seront vos domaines de prédilection et vos objectifs d'ici la fin de votre mandat ?

J’ai prêté serment mi-janvier. Ainsi, je passerai par une phase « d’observation » pour découvrir

« Il faut réduire le fossé qui existe entre les élus et les électeurs. » La politique est un métier passionnant mais intense, qui demande beaucoup de sacrifices.

Entendre ces propos me blesse car derrière les hommes et femmes politiques, il y a des gens qui se donnent sans compter et qui méritent le respect dû à tous.

Il y a un proverbe de Paulo Coelho que j’aime beaucoup sur ce sujet : « la liberté n’est pas l’absence d’engagement mais la capacité de choisir ». Pour moi, une participation plus active des citoyens à la vie publique est nécessaire. Cela se fait déjà dans certaines communes, comme à Rebecq par exemple, où des consultations citoyennes ont lieu sur divers thèmes qui touchent directement les gens…

Amandine TACK

12 | PiccoloMR | n°46 | Mars - Avril | 2017

MR de rire 7 février, 16:34 - 

La commission d'enquête #Publifin ne pourra compter ni liégeois, ni socialistes, ni cdh, ni MR, ni Vrebos. Il reste Claude, livreur.

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Twitto’s & Comments Arnau d Lomb ardo

5 février, 11:11 - 

Rudy Hermans @RudyHermans | 8 fév. 2017 Commission d'enquête #Publifin ouvert ou pas à Ecolo/PT B/Droite citoyenne? Experts consultés par le #Parlwal ont rendus des avis divergents 3

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Après la Coupe, le chemin le plus court pour la qualification en Coupe d'Europe !

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Christie Morreale @christiemorreal | 8 fév. 2017 @RudyHermans Les mauvaises langues disent que quand tu mets 2 constitutionnalistes dans une même salle, tu as trois avis différents :-) 1

Michael Lobet 31 janvier, 21:01 - 

Rudy Hermans @RudyHermans | 8 fév. 2017 @christiemorreal Et si on met 6 socialistes dans une commission d'enquête, combien d'avis sur l'affaire Publifin?? #durftevragen

Mathieu Raedts

30 2 commentaires 0 partage

15 janvier, 10:47 - 

@eliodirupo désavoue les députés du @Psofficiel et demande une Commission d'enquête. Une semaine après le vote... #pannedereveil 5

La der' avant 1 mois! Go la team jeunes MR ! Avec Gwen Williot,Thomas Pieterhons,Andy Asselman (Oui vous avez bien lu!),Aline Dricot Dridano,Manolo Maret,Valentin Caufriez,Alice Leeuwerck,Jehanne Thomas et maxime grauwmans #tourneeminerale

Jeune s MR de Rixen sart, déterm iné, avec Andrea Zanag lio et 2 autres person nes, à Rosières (Belgiq ue)

@mraedts | 6 fév. 2017

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23 2 commentaires 0 partage

Nous nous sommes prêts et vous ? On vous attend nombreux :-) #JMRRixensart #MRRixensart Jeunes MR du Brabant Wallon MR de Rixensar t

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Jean-Moundir @supermegadrivin | 16 jan. 2017 Hollande en a plus rien à foutre, je suis sûr au Conseil des Ministre il leur a dit d'emmener des jeux de société comme en juin à l'école.

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Florence DELELLIO

Stagiaire Politics Academy 2016-17

Politics Academy

Cette année, la Politics Academy a frappé fort et j'ai eu la chance de passer trois jours avec notre Premier Ministre, Charles Michel, et toute son équipe.

Ce fut trois journées assez chargées.

D'abord, je me suis rendue en Commission intérieure où le Premier Ministre répond aux questions des députés sur des sujets Francesca comme: le rachat de Brussels Airlines, le PACE décret anti-immigration de Trump et la Stagiaire Politics mission en Israël et Palestine. Par après, Academy 2016-17 j'ai pu assister à une interview sur ces questions. Ensuite, j'ai visité le 16 Rue de la Loi et toutes les salles souvent médiatisées Mon année 2017 s’est ouverte en grande comme la salle de conférence de presse, la pompe grâce au stage de la Politics salle du Kern, du Conseil des Ministres, etc.

Academy ! En effet, durant trois jours, j’ai eu l’opportunité de suivre Charles Michel lors de Le deuxième jour, j'ai pu découvrir le divers évènements, tant dans ses fonctions Lambermont à l'occasion de la visite du de Premier Ministre que de bourgmestre Président Palestinien. Du coup, j'ai pu voir en titre de Wavre. Au programme : comment se préparait un point presse et les vœux du gouvernement à la presse à toute l'organisation d'une rencontre officielle.

Val Duchesse, les vœux au personnel de la L'après-midi, j'ai assisté aux réponses du Premier Ministre, aux questions orales des Ville de Wavre à l’Hôtel de ville ainsi que députés en séance plénière et ensuite, à la la visite du Premier Ministre néozélandais préparation du Conseil des Ministres. au Lambermont. Ce fut un honneur et une chance que d’avoir pu suivre Charles Enfin, le dernier jour était surtout consacré Michel dans quelques-unes de ses activités au Conseil des Ministres, à la rédaction quotidiennes le temps d’un instant. Je de la revue de presse et au débriefing du remercie d’ailleurs les Jeunes MR de Conseil des Ministres. m’avoir donné l’opportunité de vivre cette Ce fut en tout cas une expérience expérience unique ! très enrichissante et très intéressante.

La fonction de Premier Ministre n'est certainement pas de tout repos et dans son cabinet, ça bouge dans tous les sens toute la journée. Merci à tous les collaborateurs de Charles Michel pour l'organisation du stage et pour l'accueil qu'ils m'ont réservé.

14 | PiccoloMR | n°46 | Mars - Avril | 2017

Ce samedi 11 février, la 18e édition du Salon POLITICO STUDIES FAIR prenait place à Bruxelles. Comme chaque année, plus de 500 jeunes ont scruté les allées de ce salon consacré aux études supérieures. Pour conseiller et répondre aux questions des étudiants, plus de 50 exposants sont venus de 15 pays différents. En effet, ce salon regroupe les plus prestigieuses universités européennes et internationales. Le but du Salon est de présenter aux jeunes qui sont intéressés par le droit, les sciences politiques, la gestion ou encore l'économie, les Masters spécifiques et généraux qui s’offrent à eux. Tout au long de la journée, de nombreuses conférences à thème ont été proposées aux jeunes étudiants. Finalement, l'aprèsmidi s’est clôturée par un séminaire sur les opportunités de carrière avec les institutions européennes.

Un cocktail aussi varié qu’enrichissant pour permettre aux étudiants de préparer au mieux leurs années à venir. Et tout cela, en partenariat avec les Jeunes MR !

Près de chez vous

DISTRIBUTION DE CRÊPES Jeunes MR de Namur-Nord Hesbaye 05 février 2017

LE LUNCH DES JEUNES MR Jeunes MR d'Andenne 11 février 2017

VISITE DU PARLEMENT WALLON Jeunes MR du Pays de Herve 16 janvier 2017

JEUNES MResto Jeunes MR de la Région Bruxelles-Capitale 25 janvier 2017

VISITE DU PARLEMENT EUROPÉEN

TOURNÉE DES VŒUX

Jeunes MR de Wavre 02 février 2017

Janvier 2017

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BUREAU POLITIQUE des Jeunes MR

Mathieu BIHET | Président

Tanguy VERHEYEN | Vice-président

Alice LEEUWERCK | Vice-présidente

Léandre HUART | Secrétaire administratif

Cédric GILLIS | Secrétaire politique

Nicolas TEFNIN | Secrétaire général

Michaël LOBET | Trésorier

Mélanie LAROCHE | Rédac chef du Piccolo MR

Aurian DELLI PIZZI | Délégué aux relations internationales

Raphaël PELZER | Délégué

Florence DELELLIO | Déléguée

Adrien VANDENBORRE | Délégué

Mathilde OTJACQUES | Déléguée

Dorian DESOIL | Délégué

Martin DE BRABANT | Délégué

Isabeau WYÈME | Déléguée

Laurent CAUCHIES | Délégué

Pierre LAMBRETTE | Délégué

Steve DETRY | Délégué

Plus d'infos sur www.jeunesmr.be www.jeunesmr.be - PICCOLO MR n°46 | Mars - Avril 2017 Éditeur responsable : Mathieu BIHET | Avenue de la Toison d’Or, 84-86 | B-1060 Bruxelles Ne pas jeter sur la voie publique

Avec le soutien de: