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ANALYSE

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Du bleu, du vert et du rouge pour la Wallonie

MR, Ecolo et le PS. 3 partis et 1 coalition. 3 courants politiques différents qui, en formant un gouvernement, veulent chacun laisser leur marque respective au sein de ce dernier. Et cet exécutif tout frais a accouché d’un bébé bleu, vert et rouge : la Déclaration de Politique Régionale (DPR). Les Jeunes MR ne pouvaient pas passer à côté d’un tel document sans se prononcer sur le caractère libéral des projets politiques qui y sont avancés. Cette Déclaration Politique Régionale de 122 pages, abordant des sujets aussi transversaux que la mobilité ou l’emploi et aussi spécifiques que le photovoltaïque ou la plantation de haies, est à lire, relire et analyser en profondeur…

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Les titres-services Que dit la DPR sur l’évolution des titres-services, qu’est-ce qui va changer ? La garde d’enfant pourra bientôt être aussi payée grâce aux titres-services.

Le 9 septembre dernier, les partenaires du Gouvernement wallon ont présenté leur Déclaration de Politique Régionale. Parmi tous les points qui y sont abordés, un en particulier a retenu toute mon attention : il s’agit de l’extension du mécanisme des titres-services à l’accueil et au transport des enfants entre 3 et 11 ans. Cette mesure permet trait aux parents de mieux concilier vie privée et vie professionnelle. Comment ? Voici quelques petites précisions.

Le titre-service se présente sous la forme d’un chèque (ou depuis peu sous forme électronique), utilisable pour payer des sociétés agréées qui fournissent un service d’aide-ménagère à prix réduit. Il faut savoir également que lorsque vous achetez des titres-services, vous pouvez dé duire fiscalement une partie de la somme totale déboursée. En clair, vous payez moins cher pour des services et bénéficiez d’avantages fiscaux pour cela. Chaque particulier qui réside en Belgique peut acquérir des titres-services et en faire usage au près de sociétés agréées.

Intéressons-nous à présent au principe d’étendre les titres-services à la garde et au transport d’en fants. Pourquoi est-ce révolutionnaire, et pourquoi est-ce une mesure à mettre en avant selon moi ? Tout simplement parce que grâce à elle, les parents qui exercent des fonctions aux horaires tardifs et qui ne disposent pas d’appui familial, pourront confier leurs enfants à une personne qualifiée et responsable en leur absence.

Il y a plusieurs éléments positifs à mettre en avant. D’abord, face à une demande croissante de solutions de garde d’enfants, ce service pourrait répondre à une grosse partie de cette demande. De plus, cette mesure va très certainement créer de nombreux emplois dans le secteur des titres-services. Ces derniers étant partiellement déductibles fiscalement, le consommateur pour rait y voir un bel avantage et les parents pourront avoir la certitude que la personne qui s’occupe de leur enfant est qualifiée.

Concernant les éléments négatifs, les sociétés de titres-services craignent que cette nouvelle responsabilité ne soit trop lourde à gérer. Ensuite, même avec les avantages fiscaux, le prix d’un chèque reste inabordable pour certains parents et certains professionnels de la garde d’enfants craignent pour la pérennité de leur emploi. Finale ment, le coût de cette mesure tendra à augmenter d’année en année et pourrait peser trop lourd sur le budget wallon.

Il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour que les familles puissent conserver ou acquérir un certain équilibre entre vie privée et vie professionnelle, mais cette mesure est, je l’espère, annonciatrice de beaucoup d’autres en ce sens.

Par Julie LABEILLE

La pauvreté et les inégalités L’égalité des chances est le souffle d’un renouveau démocratique dans une société prospère et juste.

Aujourd’hui plus qu’hier, la pauvreté et l’inégalité sont des sujets au coeur de toutes les attentions. Étant professionnel dans une institution pour jeunes, je suis très sensible à ces deux aspects. Il m’arrive de rencontrer des situations familiales compliquées qui se dégradent à cause de la pau vreté. En tant qu’éducateur, nous devrions pouvoir suivre individuellement le jeune et sa famille tant au niveau administratif, bien-être, ou l’accompa gnement social et professionnel. Il est important que ce suivi se fasse sur le long terme avec des échéances à court terme.

La pauvreté est aussi liée aux inégalités. Comme repris dans la déclaration gouvernementale wal lonne, adapter et la faciliter les démarches administratives serait sans aucun doute le commencement d’une meilleure insertion. C’est par l’accompagnement de la personne qui est en de mande que nous y arriverons. Ainsi, chacun a le droit d’évoluer et de s’intégrer dans la vie active et nous avons le devoir de trouver les moyens pour y arriver. D’ailleurs, pour nous, Jeunes MR, avoir la volonté de saisir sa chance et de se faire une place au sein de la société active est un élément fonda mental. C’est pour cela que l’égalité des chances doit tous nous concerner. À nous d’en faire bon usage.

Au sein de la déclaration wallonne, des pistes sont amenées de manière concrètes et réfléchies. Voici celles qui me semblent les plus pertinentes: replacer l’humain au centre de l’accompagnement ; renforcer le cadre de l’insertion socioprofessionnelle et de la formation avec un objectif effectif d’insertion dans l’économie marchande, non mar chande et dans la société. Ce dernier point est extrêmement important, dans le sens où l’insertion sociale et professionnelle d’une personne est la base de l’épanouissement personnel. Cette inser tion favorisera sans nul doute la collaboration et la relation entre chacun. De plus, il faut insister sur la simplification de l’accès aux droits via des procédures lisibles et accessibles. Chacun doit être en mesure de pouvoir com prendre les documents adéquats mis en place dans le parcours de l’intégration interculturelle. Cela aidera aussi en ce qui concerne la lutte contre la discrimination en matière d’emploi et de logements.

En conclusion, je dirai, selon moi, que pour y ar river, nous devons être “méritocrates”. N’oublions pas que l’égalité des chances s’accompagne de l’audace d’essayer, de travailler ensemble, de nous donner les moyens d’y arriver. Le chemin sera sans doute long voire peut-être périlleux mais je suis convaincu de la réussite de notre combat pour les prochaines années. C’est de cette façon que nous verrons une nette diminution du taux de pauvreté dans notre belle région.

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