140 ANS DE JEUNESSES LIBERALES Des jeunes gardes LibErales aux jeunes MR
1961-2011 : voilà 50 ans, l’ancien Parti Libéral se transformait en un nouveau Parti de la Liberté et du Progrès (PLP). Et forcément, les Jeunesses Libérales lui emboîtèrent le pas en devenant les JLP. L’occasion pour les Jeunes MR de retracer l’histoire – très souvent méconnue – des Jeunesses Libérales de leur naissance en 1872 avec la création de la première section de Jeunes Gardes Libérales à aujourd’hui. A travers ces quelques pages, c’est près de 140 ans d’histoire(s) qui défileront sous vos yeux… Tout un programme pour découvrir combien les Jeunesses Libérales ont souvent joué un rôle m oteur dans la vie du Libéralisme en Belgique.
www.jeunesmr.be
Editeur responsable : Gautier CALOMNE - Président des Jeunes MR asbl - Avenue de la Toison d’Or 84-86 - 1060 Bruxelles
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140 ANS DE JEUNESSES LIBERALES Des jeunes gardes LibErales aux jeunes MR
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Gautier CALOMNE et Wim AERTS, Présidents des Jeunes MR et des Jong VLD lors du Congrès du 11 décembre 2010
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Préface Cette année est à marquer d’une pierre bleue : les Jeunes MR fêtent leurs 50 ans d’existence avec leurs amis des Jong VLD ! à l’occasion du Congrès de Bruxelles des 7 et 8 octobre 1961, l’ancien Parti Libéral – créé en 1846 ! – se transforme en un nouveau parti : le Parti de la Liberté et du Progrès (PLP). Tout naturellement la même année, les Jeunesses Libérales de Belgique deviennent les JLP – les Jeunesses pour la Liberté et le Progrès ! Pour fêter dignement cet anniversaire, les Jeunes MR ont voulu retracer les grandes lignes des jeunesses libérales de notre Royaume depuis leur création jusqu’à aujourd’hui ! Cet exercice n’avait encore à ce jour jamais été réalisé. Les Jeunes MR se sont donc attelés à la tâche pour mettre en lumière cette belle histoire libérale dont nous sommes les héritiers. En parcourant ces pages, vous découvrirez combien les Jeunesses Libérales ont souvent joué un rôle considérable et fondamental, non seulement au sein du Parti libéral mais également dans le débat public. Parce qu’ils se sont et ont toujours été considérés comme un véritable noyau de réflexion et d’idées, les Jeunes Libéraux furent ainsi parmi les premiers à se déclarer en faveur de l’adoption du suffrage universel pur et simple ou encore à octroyer à la femme la place qu’elle mérite dans la société. Aujourd’hui encore, les Jeunes MR continuent à mener le combat pour plus de liberté, pour plus de responsabilité, pour plus de progrès ainsi que pour l’émancipation et l’épanouissement de chaque individu ! À côté de l’histoire officielle – dirons-nous –, vous trouverez aussi de nombreuses informations étonnantes, des anecdotes croustillantes et des photos surprenantes ! L’équipe nationale des Jeunes MR s’est démultipliée ces derniers mois pour retrouver les archives tant convoitées aux quatre coins de la Belgique, du Centre Jean Gol au Liberaal Archief de Gand en passant par la Bibliothèque Royale de Belgique. Que tous ceux qui y ont ainsi contribué soient chaleureusement remerciés pour leur travail remarquable et leur aide précieuse. Et plus particulièrement Joseph Tordoir pour son introduction à l’histoire des Jeunes Gardes Libérales et Marc Cools pour ses impressionnantes archives personnelles. Enfin, cette histoire n’aurait jamais vu le jour sans les nombreuses heures de recherche qu’Isabelle Mabille et Jean-Christophe Pannaye y ont consacré. Très bonne lecture et bel anniversaire à toutes et tous ! Gautier CALOMNE Président des Jeunes MR
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DES JEUNES GARDES AUX JEUNESSES LIBERALES (1872-1961)
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La naissance des Jeunes Gardes Libérales
Une des célèbres vues du Congrès du 14 juin 1846
Le 14 juin 1846, les libéraux se réunissent en Congrès à l’Hôtel de Ville de Bruxelles et donnent naissance au Parti Libéral. Pour la petite histoire, l’âge moyen des congressistes fondateurs du parti était de 28 ans… À cette époque, il y a dans presque toutes les localités importantes deux organisations libérales : les Associations et les Ligues. Les premières sections des Jeunes Gardes Libérales furent créées dans la seconde moitié du 19ème siècle. En effet, ce fut au beau milieu des années 1870 que virent le jour ici et là les premières associations que l’on appela communément Jeunes Gardes Libérales : la section des Jeunes Gardes Libérales d’Anvers fut ainsi la première à s’organiser en 1872. Dès leur naissance, les Jeunes Gardes se voulaient être un mouvement politique, mais aussi un club où les jeunes se rencontraient de manière conviviale. Très vite, il existe un groupe local de Jeunesses libérales par commune — voire par quartier dans les grandes villes. Citons pêle-mêle la Jeune Garde Libérale et Progressiste de Bressoux, la Jeune Garde Libérale de Morlanwelz, la Jeune Garde Libérale Progressiste de Ham-sur-Heure, le Cercle des Jeunes Gens du Vestiaire Libéral de l’Est de Liège ou encore la Jeunesse Libérale de Forest. Dans les communes, les Jeunes Gardes Libérales prenaient sur elles l’organisation de conférences et de fêtes en tous genres. En maints endroits, ils pouvaient aussi animer de petites feuilles de propagande. C’est surtout au moment des élections qu’ils constituaient de précieux auxiliaires pour les associations libérales, en assumant diverses tâches de propagande : collage d’affiches, service d’ordre aux meetings et on en passe. Et le jour des élections, les membres des Jeunes Gardes étaient essentiellement chargés de s’assurer de la participation des électeurs libéraux au scrutin : transport, accompagnement, …
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La question de l’extension du droit de suffrage — qui divisa profondément la classe politique belge durant les quatre décennies qui précédèrent la première Guerre mondiale — intéressa très rapidement les Jeunes Gardes Libérales. Lorsqu’en 1883, le gouvernement libéral de Walthère FRÈRE-ORBAN créa les électeurs capacitaires, appelés à participer aux élections communales et provinciales après avoir réussi un « examen de capacité », les Jeunes Gardes Libérales furent souvent chargées de préparer les électeurs qui désiraient acquérir cette qualité. Des cours étaient alors donnés sous leurs auspices avec l’aide d’instituteurs enseignant dans le réseau officiel. Sensibilisées à la question électorale, les Jeunes Gardes Libérales figurèrent rapidement au rang des structures les plus progressistes de l’opinion libérale. Lorsqu’en 1887, un premier grand Congrès progressiste fut organisé à Bruxelles à l’initiative du leader libéral progressiste bruxellois Paul JANSON, la grande majorité des Jeunes Gardes Libérales qui existaient alors en Belgique acceptèrent de s’y faire représenter. Réclamant la révision de l’article 47 de la Constitution — celui qui réservait le vote aux Chambres aux seuls électeurs censitaires —, elles se prononcèrent tout d’abord pour l’extension du capacitariat et ensuite en faveur de la mise en œuvre du suffrage universel pur et simple, le tout au grand dam de l’aile doctrinaire de l’opinion libérale. À noter que ces associations n’étaient alors généralement ouvertes qu’à des jeunes hommes âgés de plus de 18 ans qui s’engageaient à assurer la propagande libérale. Elles développèrent parallèlement des structures caritatives auxquelles pouvaient alors participer des jeunes femmes. Durant la grande guerre scolaire (1879-1884), leurs actions caritatives s’amplifièrent tout en n’étant généralement organisées qu’au bénéfice des enfants fréquentant les écoles publiques. Jusqu’à l’époque de la fondation du PLP — en 1961, elles maintinrent officiellement cette orientation.
Divers drapeaux de sections de Jeunesses Libérales. à noter le cliché de la statue de la Liberté qui reste l’insigne historique des Jeunesses Libérales
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La parenthèse de la Fédération des Jeunes Gardes et Cercles Libéraux belges En 1886-1887, l’avocat Léon FURNÉMONT, le Président de la Jeune Garde Libérale d’Ixelles — structure au sein de laquelle il avait été le parrain d’Émile VANDERVELDE — prit l’initiative, avec l’aide de la Fédération des Jeunes Gardes Libérales de Bruxelles et des environs — créée en 1879 — de constituer une première association destinée à grouper l’ensemble des Jeunes Gardes Libérales qui existaient à l’époque. Dans le contexte de la préparation et de l’organisation du premier Congrès progressiste, la Fédération des Jeunes Gardes et Cercles Libéraux belges — dont la présidence avait immédiatement été attribuée à Léon FURNÉMONT — avait officiellement vu le jour. Cette nouvelle fédération avait adopté le programme libéral progressiste plébiscité par Paul JANSON et le défendait encore en 1894 à la veille des premières élections législatives organisées sur la base du suffrage universel tempéré. Lors de celles-ci, Léon FURNÉMONT — Conseiller communal de la Ville de Bruxelles depuis janvier 1891 ayant condamné l’alliance établie dans l’Arrondissement de Bruxelles entre libéraux progressistes et doctrinaires au détriment des éléments socialistes — avait démissionné de ses fonctions et accepté une candidature du POB1 dans l’arrondissement de Charleroi. Ayant fait son entrée à la Chambre en tant qu’élu socialiste en octobre 1894, il avait évidemment entraîné la chute progressive de la Fédération des Jeunes Gardes Libérales et Cercles Libéraux dont les éléments les plus progressistes avaient par ailleurs décidé de rejoindre le POB à la même époque… Les tensions entre libéraux doctrinaires et progressistes étaient alors si fortes qu’il avait fallu attendre l’année 1902 pour voir agiter l’idée de la réorganisation d’une fédération politique destinée à rassembler les jeunes libéraux. Le 14 août 1903, un premier Congrès ouvert aux Jeunes Gardes Libérales du pays déboucha officiellement en 1904 sur la création d’une nouvelle Fédération des Jeunes Gardes Libérales dont la première présidence fut attribuée à un libéral anversois du nom de VERSCHUEREN.
La création de la Fédération Nationale des Jeunes Gardes Libérales de Belgique Le 7 octobre 1904 se constituait ainsi à Anvers la Fédération Nationale des Jeunesses Libérales de Belgique. Créé en 1904, le nouveau mouvement vise à coordonner l’action des groupes locaux de Jeunes Gardes. Cette fédération qui réunissait en son sein de multiples groupes de Jeunes Gardes Libérales prit immédiatement une importance énorme. La FNJL animait ainsi d’une main de maître les Congrès 1. Le Parti Ouvrier Belge.
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du Parti Libéral et soutint notamment JANSON lorsqu’il défendit des innovations sociales importantes et inédites pour l’époque. En 1906, c’est le Schaerbeekois Albert DEVÈZE2 qui lui succéda — celui-là même qui fut la même année un des fondateurs du journal libéral La Dernière Heure. À son tour, la nouvelle fédération adopta le programme de la nuance progressiste du Parti Libéral et se prononça rapidement en faveur de l’adoption du suffrage universel pur et simple.
Albert DEVEZE, président national des Jeunes Gardes Libérales entre 1906 et 1919
On constatera que la question scolaire n’était pas — tant s’en faut — l’unique objet des préoccupations de la jeunesse libérale : les Jeunes Gardes Libérales se montraient très intéressées par toutes les questions sociales. De plus en plus nombreux étaient les cadets qui s’interrogeaient sur l’actualité des conceptions défendues par le libéralisme. Déjà, de jeunes intellectuels avaient montré la voie à l’occasion d’articles ou de conférences. Leurs réflexions embrassaient tout à la fois la crise du régime parlementaire, le libéralisme social, les bouleversements économiques ou l’équilibre européen. En 1930, l’un d’eux – VAN LEYNSEELE – avait formellement inauguré le débat sur la révision nécessaire du programme libéral. Dans ce texte très bref, l’auteur stigmatisait la timidité du programme libéral et proposait les grandes lignes d’une refonte articulée autour de la réforme de l’État, de la politique sociale et économique ainsi que de l’enseignement. Sur ce dernier point, il défendait un « changement de front » par l’abandon des « asp conceptions », notamment en renonçant à remettre en cause l’octroi des subsides aux écoles libres. En clair, si son texte ne tranchait pas sur le fond par une hardiesse excessive, il se démarquait du conservatisme affiché par certains libéraux en matières sociale et économique, des tentations de concentration à droite et des idées autoritaires, mais aussi des thèses radicales. En 1932 — le contexte général aidant et la crise économique s’amplifiant —, les idées de rénovation avaient de toute évidence cheminé auprès de larges secteurs de l’opinion libérale, et tout particulièrement de sa jeunesse. Des conférences s’organisaient dans de nombreuses villes. Alors que le 25ème Congrès de la FNJGLB tenu à Ostende en avril 1931 s’était borné à enregistrer l’existence de problèmes nouveaux, le 26ème Congrès de mars 1932 réuni à Nivelles sous le triple mot d’ordre de « Constitution, laïcité et démocratie » s’attela à 2. Albert DEVÈZE restera à la tête de la Fédération jusqu’à la fin de la première Guerre mondiale. En février 1919, les Jeunes Gardes se réunissent alors que le comité n’a pas été réélu depuis 1914. À cette date, le Bruxellois décide de céder la direction de la Fédération à des membres plus jeunes. À cet effet, un bureau provisoire fut formé avec mission de gérer les intérêts du mouvement jusqu’à la réunion du Congrès de Bruxelles du 20 avril 1919. Dès février, le Liégeois Henri HEUSE fut ainsi élu Président de la Fédération.
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Délégation de Jeunes Gardes Libérales au 25ème Congrès annuel des 3 et 4 avril 1931 à Ostende
définir une plate-forme très complète à l’intention du parti libéral. Y figuraient notamment la limitation du temps de travail, la création d’un fond national de secours pour les victimes de la crise, l’instauration de congés payés, une protection meilleure de l’épargne, l’extension de la participation aux bénéfices des entreprises par le travail, la mise en œuvre d’une politique de grands travaux, la défense des classes moyennes, la modernisation des services publics ou encore l’amélioration du statut juridique de la femme mariée et des enfants naturels. Un vœu ésotérique faisait état de la « création de l’esprit national par l’établissement d’une morale universelle et d’une économie mondiale ainsi que par l’internationalisation du droit ». Ce projet représentait cette fois-ci l’œuvre collective d’une brochette de jeunes libéraux. Le Liégeois Maurice DESTENAY et l’Anversois Willem JANSSENS en avaient été les rapporteurs, alors que le Liégeois Jean REY et le Bruxellois Roger MOTZ y avaient collaboré largement. Au cœur même de ces travaux, la crise économique occupait une place de choix. Pour bien des jeunes, elle était devenue le problème essentiel.
DE « LA LIBERTÉ » AU « PICCOLOMR » Jusqu’à la création des JLP, la presse périodique des jeunesses libérales est foisonnante. Dans les années 1930, on pouvait lire La Liberté — journal des Jeunes Gardes, Le Drapeau Bleu — qui fut l’organe des Jeunes Gardes liégeois, L’Étudiant libéral, L’Appel, Le Réveil ou encore Tendances. En janvier 1932, le Drapeau annonçait 3.000 abonnés par exemple. Placé dans le sillage du Schaerbeekois Fernand BLUM, Roger MOTZ exerça la présidence de la Jeune Garde Libérale de Schaerbeek (1928-1938) ainsi que celle de la Fédération des Jeunes Gardes Libérales de l’Arrondissement de Bruxelles jusqu’en 1937. Élu Vice-président de la Fédération Nationale des Jeunes Gardes Libérales en 1932, il s’était immédiatement intéressé à la propagande politique. Il était notamment devenu le Directeur politique du journal La Liberté, feuille adressée aux 20.000 membres des Jeunes Gardes Libérales belges.
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Au début des années 1950, le succès lié aux publications des sections des Jeunesses libérales ne se dément pas : la page des Jeunesses libérales de l’Arrondissement de Bruxelles dans La Nouvelle Gazette, L’Action Libérale des Jeunesses libérales de Liège, Le Bluet des Jeunesses libérales de l’Arrondissement de Tournai-Ath, Liberté des Jeunesses libérales de l’Arrondissement de Charleroi ou encore Voltaire des Jeunesses libérales d’Etterbeek. En 1956, La Voix des Jeunes devient le mensuel des Jeunesses libérales de Bruxelles. Dès octobre 1946, la FNJLB lance par ailleurs Jeunesses Libérales qui se veut un bulletin d’information administratif mensuel de quelques pages à destination de ses membres. Très souvent interrompu, le bulletin ne connaît qu’une petite dizaine de numéros jusqu’en 1961. Très sombre, le bulletin porte en première page l’insigne officiel des Jeunesses libérales, à savoir un cliché représentant la statue de la Liberté. « JLP NOUVELLES », « RÉFORMES ET LIBERTÉS », « TELEX » Plus tard, les JLP lanceront en 1969 JLP Nouvelles, un organe périodique de 8 pages envoyé tous les deux mois gratuitement aux membres JLP-JL. En janvier 1978, le nouveau périodique Réformes & Liberté prendra la relève pour informer largement sur la vie du mouvement. Très vite, il sera accompagné de TELEX, un mensuel d’informations succinctes publié à l’attention des responsables des sections et arrondissements. À Bruxelles, les jeunes réformateurs libéraux avaient leur propre périodique trimestriel Autrement — devenu en 1980 Agir Autrement puis Demain, Bruxelles. Pour la petite histoire, Réformes & Liberté ainsi que TELEX seront publiés jusqu’à la fin des années 1990 avec des fortunes diverses selon les époques… Et surtout vers la fin… Certes, la volonté de maintenir une publication régulière d’un Réforme et Liberté existe mais le trimestriel ne (re)verra jamais le jour. « PICCOLOMR », LE MAG’ LIBÉRAL QUI TIENT DANS LA POCHE À son arrivée à la tête des Jeunes MR, Gautier CALOMNE décide de relancer un nouveau périodique, totalement novateur. C’est ainsi qu’en octobre 2007, le premier numéro du PiccoloMR voit le jour. Destiné au 15-25 ans, le PiccoloMR se veut radicalement différent des périodiques lancés précédemment par les jeunesses libérales. Totalement gratuit et traitant la politique de façon jeune et décalée, le PiccoloMR est distribué cinq fois l’an de main à main dans des endroits jeunes à travers toute la Communauté française. En 16 pages, le magazine propose ainsi un dossier, une interview décalée et ose donner la parole à des jeunes qui ont des projets plein la tête, qui veulent briser les tabous et aller au-delà des clichés.
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Groupement puissant, La FNJGLB revendiquait vers 1932 le nombre impressionnant de 22.000 affiliés à l’échelle nationale, répartis en près de 200 groupes locaux. Ce chiffre semble s’être plus ou moins stabilisé à ce niveau ultérieurement. Théoriquement, on était jeune garde depuis l’âge de 18 ans jusqu’à celui de 35 ans. Dans la pratique, ces règles n’étaient pas toujours respectées. Certains cercles ne groupaient que des étudiants comme à Anvers. À d’autres endroits, des Jeunes Gardes locales comprenaient des membres âgés de 12 ans à peine. Rappelons en outre que Fernand BLUM avait 50 ans lorsqu’il abandonna la présidence de la FNJGLB en 19353 tandis que le Liégeois René POURET avait près de 40 ans lorsqu’il céda la présidence de la Fédération d’arrondissement des JGL… Durant l’entre-deux-guerres, la Fédération Nationale des Jeunes Gardes Libérales modifia son appellation, préférant adopter dorénavant l’expression de Jeunesses L ibérales.
Les Jeunesses Libérales après la seconde Guerre mondiale Si les documents concernant la seconde Guerre mondiale nous manquent sur la Fédération, il reste que plusieurs de ses membres entrèrent dans la Résistance et connurent la déportation, comme Maurice DESTENAY, René DRÈZE, JEAN VAN CROMBRUGGE ou encore Fernand ERAUW, le Président des Jeunesses Libérales de l’Arrondissement de Bruxelles pour ne citer qu’eux.
CONGRÈS DES JEUNES GARDES LIBÉRALES : TOUT UN PROGRAMME ! Dès 1903 et ce jusqu’à la fin des années 1960, les Congrès annuels des Jeunesses Libérales ressemblent à de véritables excursions… Organisé généralement au printemps sur deux ou trois jours — à Pâques puis ensuite durant le week-end de la Pentecôte, leur Congrès est avant tout un rassemblement de jeunes libéraux. Outre la réception des délégués, l’assemblée du Comité fédéral, les commissions de travail et l’examen, la discussion et les votes des rapports, décisions et autres motions en Assemblée générale, les Congrès des Jeunes libéraux ne peuvent s’imaginer sans un Banquet démocratique avec ses orateurs prestigieux le premier jour suivi de son Grand Bal bleu avec orchestre (symphonique) s’il vous plaît et son Grand Cortège avec drapeaux dans les rues de la ville organisatrice le deuxième jour. Sans oublier l’indémodable concours d’éloquence… Et son étrange concours de tennis de table !
3. Élu à la tête des Jeunes Gardes Libérales lors du 16ème Congrès du 16 avril 1922 à Louvain, Fernand BLUM — qui succède au Conseiller communal anversois LANGHOR — cèdera sa place au Liégeois Maurice DESTENAY lors du 29ème Congrès des 8 et 9 juin 1935 à Tirlemont.
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Libra-Illustré du 13 mai 1933
Les 17 et 18 novembre 1945 se tint le 1er Congrès d’après-guerre des Jeunesses Libérales. Élu à Bruges lors du 32ème Congrès du 6 juin 1938, le Gantois Laurent MERCHIERS est encore et toujours à la tête de la fédération. On y parla notamment de la question militaire et de sa réforme nécessaire pour en faire une armée de métier et des problèmes proprement féminins. Outre le droit de vote, il faut faire disparaître les inégalités économiques entre l’homme et la femme — à travail égal, salaire égal — et doper l’aide financière concernant la maternité et l’éducation des enfants.
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C’est à cette époque aussi que les Jeunes Gardes organisent chaque année un Grand camp national de jeunesse de 10 jours durant les grandes vacances qui connaît un succès croissant année après année. Lors de son 2er Congrès d’après-guerre à Bruxelles, la Fédération nationale des Jeunesses Libérales se dote de nouveaux statuts et élit son nouveau Président fédéral, le Bruxellois René DRÈZE. Réélu par acclamation au Congrès des 15, 16 et 17 mai 1948 à Tirlemont, celui-ci aura notamment marqué sa présidence par la défense d’un libéralisme social à l’image de sa volonté de rapprocher les classes sociales par l’organisation de contacts entre employeurs et travailleurs ainsi que par la participation de ces derniers aux bénéfices des entreprises. Et si la Fédération Nationale des Jeunesses Libérales de Belgique renseigne 30.000 membres en 1951 répartis sur plus de 240 sections locales, René DRÈZE n’y est pas pour rien puisque c’est près de 14.000 membres supplémentaires qui s’affilièrent à la Fédération entre 1947 et 1951… Chose extraordinaire d’autant plus que les libéraux participent aux différents gouvernements depuis septembre 1944 4.
UN LIBÉRALISME SOCIAL Lors de leur 2ème Congrès d’après-guerre des 20 et 21 juillet 1946 à Bruxelles, l’époque des Jeunes Gardes uniquement politiques est révolue. Ainsi, les Jeunesses libérales décident de créer un Centre social des Jeunesses libérales et une bibliothèque Arthur HANSEN-SOULIE, en souvenir d’un camarade mort dans un bagne nazi. Dorénavant, le Centre social aura pour objectifs de diffuser les principes du libéralisme social, d’améliorer les conditions matérielles et morales de travail des jeunes mais aussi de défendre leurs intérêts culturels, professionnels et sociaux. Outre le Centre social des Jeunesses libérales, la Fédération compte plusieurs autres secteurs dont les activités sont davantage spécialisées : la Besace (1938), les Jeunesses européennes libérales (1951) et la Fédération Nationale des Étudiants Libéraux qui — à l’époque — n’est pas encore un mouvement totalement autonome des Jeunesses Libérales.
4. Parmi les anciens de la Fédération, on retrouve Victor DE LAVALEYE à l’Instruction publique, Albert DEVÈZE à la Justice ou encore Jean REY au ministère de la Reconstruction.
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En 1959, l’Union des Jeunes ruraux — qui deviendra très vite l’Union des Jeunes indépendants et jeunes cadres PLP aura à cœur de défendre les intérêts des jeunes indépendants et jeunes cadres tant sur le plan social que sur le plan politique. En 1983, la fusion entre le Centre social des Organisations de Jeunesses libérales et l’Union des Jeunes Indépendants et Cadres libéraux donnera naissance au Centre social libéral (CSL) qui aura pour mission d’aider les jeunes indépendants rencontrant de nombreux problèmes sociaux et de transmettre l’idée que le travail indépendant et la création d’entreprise est une des réponses aux problèmes que rencontrent les jeunes sur le marché du travail. À noter que le CSL a disparu aujourd’hui.
Fier du chemin accompli, le Bruxellois laisse la présidence au Liégeois Jean VAN CROMBRUGGE lors du Congrès des 27, 28 et 29 mai 1950 à Liège. Pour la petite histoire, c’est le même Jean VAN CROMBRUGGE qui — bien que seul candidat à sa propre réélection lors du Congrès des 23, 24 et 25 mai 1953 à Anvers — ne fut pas reconduit après les votes. Pareille situation ne s’étant jamais produite5, c’est le Carolo Franz JANSSENS qui présida la Fédération en sa qualité de 1er Vice-président. Alors que les Jeunes libéraux fêtent les 50 ans des Jeunes Gardes lors d’un Grand Bal à Spa en juin 1954, les libéraux sont appelés dans le gouvernement VAN ACKER en avril de la même année6. Jusqu’à la fin des années 1950, la Fédération des Jeunes Gardes Libérales apporta au Parti Libéral non seulement des idées novatrices mais fut aussi un réservoir important d’hommes politiques remarquables, tous hommes empreints d’amitié et d’humanisme profond. Toujours ce fut un désir de servir d’une façon parfois intransigeante un libéralisme générateur de progrès. Ils furent ainsi les premiers à parler du suffrage universel, du droit du travail, de la nécessité d’une législation sociale, … Chaque Congrès apporta une brassée d’idées nouvelles : la réforme de l’université, la réforme de l’armée, l’abaissement du droit de vote à 18 ans, la création d’un Parlement des jeunes et d’un Conseil national de la Jeunesse, …
5. On retrouvera une situation similaire à la fin des années 1950. Élu au Congrès des 17 et 18 octobre 1959 à Louvain, le Bruxellois Jacques WAEFELAER connaîtra une présidence écourtée puisqu’elle lui fut retirée à Charleroi lors du Congrès des 10 et 11 décembre 1960. Il fut ainsi remplacé par un autre Bruxellois : Pierre CABUY. Plus tôt, le Liégeois Henri HEUSE dut démissionner avec son Bureau lors du Congrès du 29 août 1920 à Anvers, car vivement critiqué pour la gestion et la réorganisation de la Fédération et ce malgré les difficultés engendrées par la fin de la première Guerre mondiale. 6. Parmi les anciennes Gardes, on retrouve Jean REY aux Affaires économiques et Laurent MERCHIERS à la Justice dès 1958.
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DES GRANDS NOMS DU LIBÉRALISME BELGE Jusqu’à la fin des années cinquante, tous les grands noms du libéralisme militèrent au sein des Jeunes Gardes Libérales.
ALBERT DEVÈZE (1881-1959) Avocat et Ministre d’État, il siégea à la Chambre des Représentants entre 1912 et 1946. Tour à tour Ministre de la Défense (1920-1923, 1932-1936, 1949-1950), de l’Intérieur (1939-1940) et des Affaires économiques (1946), il présida également le Parti Libéral entre 1927 et 1933.
FERNAND BLUM (1885-1965) Licencié en sciences politiques, Fernand Blum fut enseignant. Il devint Conseiller communal, échevin (1923-1938) et bourgmestre de Schaerbeek de 1938 à 1940 et de 1947 à 1963.
MAURICE DESTENAY (1900-1973) Instituteur de formation et Ministre d’État, Maurice Destenay fut élu d éputé à la Chambre des Représentants entre 1949 et 1965. Président du Parti Libéral entre 1954 et 1958, il fut nommé Bourgmestre de Liège entre 1963 et 1973.
JEAN REY (1902-1983) Docteur en Droit et militant wallon, il s’oppose à la politique de neutralité de la Belgique et au retour du Roi Léopold III. Captif durant la guerre, il devient ministre de la Reconstruction à son retour, puis Ministre des Affaires économiques. Son intérêt pour les matières européennes vont faire de lui un des acteurs les plus importants de la construction européenne, notamment comme membre de la Commission qu’il préside entre 1967 et 1970. Figurant parmi les principaux fondateurs du PRLW et du PRL, il obtient en 1979 son élection au Parlement européen (1979-1980).
LAURENT MERCHIERS (1904-1986) Avocat, Laurent Merchiers fut professeur à l’Université de Gand. Bourgmestre de sa ville entre 1953 et 1958, il fut élu sénateur entre 1955 et 1971 et devint ministre de la Justice entre 1958 et 1960.
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ROGER MOTZ (1904-1964) Ministre d’État, il est président de l’Association générale des étudiants de l’ULB en 1924 avant de devenir conseiller communal en 1932. Dès 1939, il est élu député de Bruxelles jusqu’en 1946. Durant la guerre, il fut très actif dans la lutte anti-nazie, spécialement dans le domaine de la radiophonie. Sénateur entre 1946 et 1964, il fut brièvement ministre des Affaires économiques (1958) mais surtout président du Parti Libéral entre 1944 et 1953 et entre 1958 et 1961.
FRANZ JANSSENS (1914-1985) Réviseur d’entreprises, il est conseiller communal de Gosselies (19641970), sénateur (1971-1978) et président national du PLP wallon en 1973. Lors de l’expérience dite de régionalisation provisoire tentée par François Perin alors ministre des réformes institutionnelles, les élus wallons se réunissent à Namur et forment un Conseil régional wallon provisoire. C’est Franz Janssens qui en est élu président. Il exerce cette fonction jusqu’en 1977. Il contribue à rallier les forces libérales wallonnes au PRL wallon suite au ralliement de Jean Gol, Étienne Knoops et François Perin.
RENÉ DRÈZE (1915-1963) Docteur en Droit et militant wallon, il préside le Cercle des étudiants wallons de l’ULB durant ses études. Il y invite de nombreux conférenciers, lutte contre la politique de neutralité choisie par la Belgique et participe dès le début du conflit entre la France et l’Allemagne à des organismes d’entraide avec la France. Pendant la guerre, il entre dans la Résistance et devient résistant armé. Au sortir de l’Occupation, il devient secrétaire du Parti Libéral, conseiller communal de Schaerbeek et Député de 1949 à 1950. Il redevient Député de Bruxelles en 1958 et le restera jusqu’à sa mort en 1963.
JEAN VAN CROMBRUGGE (1922-1995) Enseignant, il fut journaliste à L’Express, journal de tendance libérale aujourd’hui disparu. Il entre dans la résistance à l’occupant, procurant aide aux jeunes réfractaires au travail forcé, fourniture de fausses pièces d’identité, hébergement et accompagnement de prisonniers français évadés. À la Libération, il se lance dans une intense propagande en faveur de l’abdication de Léopold III. Il préside aussi au niveau national les Jeunesses libérales qui s’opposent au retour de Léopold III. Il rompt en 1968 avec le PLP et rejoint le Rassemblement wallon en 1972.
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FRANS GROOTJANS (1922-1999) Ministre d’État, il fut Rédacteur en chef et Directeur de la Nieuwe Gazet. Conseiller municipal à Anvers (1971-1986), il siège à la Chambre des Représentants entre 1954 et 1987. Président du PVV (1973-1977, 19811982), il fut ministre de l’Éducation nationale (1966-1968) et des Finances et des Classes Moyennes (1985). Il fut également président du Conseil flamand (1985-1987).
WILLY DE CLERCQ (1927) Avocat et professeur à l’Université de Gand et à la VUB, Willy De Clercq fut tour à tour secrétaire d’État au Budget (1960-1961), ministre du Budget (1966-1968), des Finances (1973-1977, 1981-1985) et du Commerce Extérieur (1981-1985). Commissaire européen entre 1985 et 1989, il fut président du PVV entre 1972 et 1973 et entre 1977 et 1982.
LES PRÉSIDENTS DES JEUNES GARDES LIBÉRALES 1886/1887-1894 : Fédération des Jeunes Gardes et Cercles Libéraux belges Léon FURNÉMONT (1886/1887-1894) – Bruxelles 1904-1946 : Fédération Nationale des Jeunes Gardes Libérales de Belgique (FNJGLB) M. VERSCHUEREN (1904-1906) – Anvers Albert DEVÈZE (1906-1919) – Bruxelles Henri HEUSE (1919-1920) – Liège M. LANGHOR (1920-1922) - Anvers Fernand BLUM (1922-1935) – Bruxelles Maurice DESTENAY (1935-1938) – Liège Laurent MERCHIERS (1938-1946) – Gand 1946-1961 : Fédération Nationale des Jeunesses Libérales de Belgique (FNJLB) René DRÈZE (1946-1950) – Bruxelles Jean VAN CROMBRUGGE (1950-1953) – Liège Franz JANSSENS (1953-1955) – Charleroi Frans GROOTJANS (1955-1957) – Anvers Willy DE CLERCQ (1957-1959) – Gand Jacques WAEFELAER (1959-1960) - Bruxelles Pierre CABUY (1960-1961) - Bruxelles
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DES JEUNES PLP AUX JEUNES MR (1961-2011)
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Les JLP Lors de la fondation du PLP — Parti de la Liberté et du Progrès — en 19617, les Jeunes Gardes Libérales — que l’on appelait depuis une dizaine d’années les Jeunesses Libérales — prennent l’appellation de Jeunesses pour la Liberté et le Progrès (JLP). C’est le Congrès d’Hasselt des 18 et 19 novembre 1961 sous la présidence du Tournaisien Francis MOULART qui donne son adhésion au programme du PLP. Et pourtant, si les débats restent souvent passionnés durant les Congrès des jeunesses libérales attirant souvent une grande foule de sympathisants, les premières années de la décennie 1960 semblent ne plus connaître l’affluence et l’animation des autres années. Lors du Congrès des 17 et 18 novembre 1962 à Forest, Roger MOTZ évoque ainsi le temps où les jeunesses étaient à la fois les jeunes Turcs et l’avant-garde doctrinale du parti et souhaite que cette tradition perdure. Au cours de cette décennie, c’est en réalité sous l’impulsion d’Herman DE CROO que les JLP influenceront largement les programmes du PLP. Son élection à la présidence des Jeunesses PLP au Congrès national de Renaix des 16 et 17 novembre 1963 fut incontestablement un gage pour l’avenir. Joignant à des qualités de logicien rigoureux et éclairé une vigueur et une élégance oratoire certaine, Herman Herman De Croo (1964) DE CROO fut incontestablement un grand Président. Il faut dire qu’à 26 ans à peine, il avait déjà derrière lui un passé enviable. Avocat et ancien Président national des Étudiants Libéraux — la FNELB, il devait en 1961 donner des cours à l’Université de Chicago avant de devenir assistant à l’ULB. Au cours de cet important Congrès, les JLP préconisèrent diverses mesures de nature à rendre sa dignité au Parlement comme l’abolition de la case de tête, des remèdes contre l’absentéisme et des règles strictes en matière d’incompatibilité. Pour les jeunes, les JLP suggérèrent le droit de vote à 19 ans, l’éligibilité à 21 ans ou encore la création au sein du Parlement d’une Chambre de consultation des jeunes où les délégués seraient désignés par les électeurs de moins de 35 ans et qui serait chargée d’émettre un avis sur tous les projets et propositions. Par ailleurs, les JLP traitèrent de l’accès des jeunes à la propriété par l’aménagement de la fiscalité en leur faveur et l’organisation d’un système de crédit à la construction à plus longue échéance. Devant un parterre de près de 500 délégués, Herman DE CROO fut réélu à la présidence de la Fédération en 1965 lors du Congrès national des 27 et 28 novembre 1965 à Vilvorde. Pour cela, il aura fallu modifier les statuts des JLP afin d’accorder dorénavant au Président en exercice un nouveau délai d’un an lorsque les circonstances et le travail en cours l’exigent. 7. Lors du Congrès du Parti Libéral à Bruxelles les 7 et 8 octobre 1961, les congressistes adhérèrent avec enthousiasme à la transformation de l’ancien Parti Libéral (PL) en un nouveau Parti de la Liberté et du Progrès (PLP) sous la présidence d’Omer VANAUDENHOVE.
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À son départ — en 1966, Herman DE CROO laisse une Fédération rassemblant plus de 19.000 adhérents et leur assurant un tiers des places dans toute l’organisation du parti8 . En effet, il obtiendra l’augmentation de la représentation des jeunes à tous les postes des comités régionaux et communaux PLP à raison d’un tiers. Lors du Congrès des 29 et 30 octobre 1966 à Anvers, il laisse sa place à Jean-Pierre POUPKO, Vice-président bruxellois des Jeunesses PLP… Et reçoit son buste en bronze des 600 congressistes présents. La même année, le PLP-PVV assume ses premières responsabilités gouvernementales après plusieurs succès électoraux9.
LES JEUNESSES FÉMININES LIBÉRALES Pour rappel, les femmes belges disposent officiellement du droit de vote aux Chambres législatives depuis l’année 1947. Dès 1946, les dirigeants de la Fédération des Jeunesses Libérales avaient rapidement décidé d’accorder une place importante à ses éléments féminins, tout en tenant compte de la représentation des intérêts flamands, wallons et bruxellois. Ainsi, le Comité Exécutif comprenait un Président fédéral choisi alternativement parmi les membres des trois communautés (Bruxelles, Flandre et Wallonie), 3 vice-présidents ainsi que 3 vice-présidentes (Bruxelles, Flandre et Wallonie). Les Jeunesses Féminines Libérales furent créées en 1959. À ses débuts, l’organisation se veut de développer les loisirs éducatifs de la jeunesse féminine et de la gagner aux idées de liberté. Jacqueline VAN HELDEN en fut sa première présidente. La Fédération nationale de la Jeunesse Féminine pour la Liberté et le Progrès avait pour vocation l’organisation d’actions politiques et socioculturelles pour les femmes francophones âgées de moins de 35 ans. Voulant promouvoir le progrès social, économique et culturel, elle s’efforçait de diffuser et défendre au sein des organisations féminines les principes de liberté, de tolérance et de respect de l’individu. Charlyne SAROT fut l’une de ses principales représentantes. En mai 1982, les JFRL (les Jeunes Femmes Réformatrices Libérales) fusionnent avec les JRL.
8. À son départ, on compte parmi les JLP 107 conseillers communaux et échevins, 28 conseillers provinciaux, 14 députés suppléants et 5 Députés effectifs. 9. Les libéraux font ainsi leur entrée dans le gouvernement VAN DEN BOEYNANTS (1966-1968) dans lequel on retrouve parmi les anciennes Gardes Libérales Willy DE CLERCQ — Vice-Premier ministre et ministre du Budget — et Frans GROOTJANS — Ministre de l'Éducation nationale.
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L’éclatement de la FNJLP 10 : Bureau francophone et Bureau néerlandophone Déjà au Congrès national de Bruxelles des 20 et 21 juillet 1946, la réorganisation des Jeunesses Libérales avec la création de trois groupements régionaux réunis au sein d’une Centrale nationale avait été rejetée majoritairement. Certes, les Jeunesses Libérales ont résisté longtemps aux tentations communautaires. Certes, Charles PETITJEAN11 pouvait s’enorgueillir lors du Congrès national de Visé des 28 et 29 octobre 1967 d’être le Président du plus grand mouvement de jeunesse politique de Belgique et du seul mouvement national et indépendant d’un parti12. Il n’en reste pas moins que la FNJLP se scindera quelques années plus tard. Déjà, le Comité de Direction de la FNJLP comportait à cette époque un Président, deux Présidents nationaux adjoints et 6 Vice-présidents… Dès 1968 au Congrès national de la FNJLP à Bruxelles, la nécessité d’une réforme fondamentale des statuts et de la structure fut reconnue suite à une motion déposée par la fédération de l’Arrondissement de Liège. Les nouvelles structures furent élaborées depuis le Congrès d’Arlon de novembre 1970 : les réformes fondamentales donnèrent une liberté quasi totale aux deux groupes linguistiques en matières de politique communautaire, de formation des cadres et de gestion financière. Dans le but de tendre vers une plus grande efficacité de la FNJLP, l’activité du Bureau national et des comités régionaux en gestation s’est particulièrement axée sur la préparation de nouvelles structures pendant plusieurs mois. C’est aussi durant ce Congrès que le Luttrois cède la présidence à Gustave VAN WICHELEN — qui fut ainsi le premier Président national à voir ses compétences considérablement réduites au profit des Présidents des Bureaux francophone et néerlandophone.
Délégation de JLP à Paris (1972) : on reconnaît Jean GHISLAIN, Président national des JLP et Charlyne SAROT, Présidente des Jeunesses Féminines PLP
10. Dès 1968 et l’affaire de Louvain, le débat communautaire vit apparaître de très nettes divergences de vues entre libéraux wallons, bruxellois et flamands. La famille libérale s’engage alors dans une forme de régionalisation interne semblable à celle que la Belgique allait vivre. Le 8 mai 1971, les fédérations flamandes s’organisèrent en aile autonome et le Congrès de fondation du PVV survint en mai 1972. Entre-temps, les fédérations wallonnes du PLP avaient agi de même le 13 juin 1971 et le Congrès de fondation du PLPW survint en mai 1972. 11. Durant sa présidence, Charles PETITJEAN mit en place plusieurs organisations libérales de jeunesse comme les Jeunes Mutualistes Libéraux, Delipro Jeunesse et la Confédération des Jeunesses Libérales. 12. En 1967, les jeunesses socialistes et sociales-chrétiennes étaient déjà scindées en une aile francophone et une aile néerlandophone, contrairement à leur propre parti.
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LES PRÉSIDENTS NATIONAUX DES JEUNESSES LIBÉRALES 1961-1980 : Fédération Nationale des Jeunesses pour la Liberté et le Progrès (FNJLP) Francis MOULART (1961-1963) – Hainaut Herman DE CROO (1963-1966) – Flandre Orientale Jean-Pierre POUPKO (1966-1967) – Bruxelles Charles PETITJEAN (1967-1970) – Hainaut Gustave VAN WICHELEN (1970-1972) – Brabant flamand Jean GHISLAIN (1972-1974) – Bruxelles Willy SCHOLLAERT (1974-1976) – Brabant flamand Pierre LEPAGE (1976-1978) – Luxembourg Rudy VAN QUAQUEBEKE (1978-1980) – Flandre Orientale
La première journée d’étude des JLP wallonnes constitua ainsi un évènement marquant. Organisée à Dinant le 13 février 1971 sur le thème « Les Jeunesses PLP, hier, aujourd’hui, demain », elle connut un grand succès. Ce fut l’occasion pour les JLP de se remettre en question tant sur leurs méthodes de travail que sur leur situation — difficultés internes, rayonnement extérieur, … Quoi qu’il en soit, cette journée provoqua une véritable prise de conscience parce que les participants réussirent à faire table rase du passé et à dégager des grandes orientations pour l’avenir. Et surtout parce qu’elle marqua un tournant décisif dans l’évolution du mouvement. Dans cette optique, les nouveaux statuts de la FNJLP furent adoptés au Congrès national extraordinaire de Gand en avril 1971. Si les buts et principes de la Fédération n’ont pas été modifiés, il n’en est pas de même des structures et des compétences. Dorénavant, les Bureaux seront compétents pour les options politiques communautaires, la formation des cadres, l’animation socioculturelle et la gestion financière. À noter que beaucoup ont envié depuis lors — même parmi les aînés de nos partis traditionnels — la restructuration de la FNJLP... Il faudra attendre mai 1971 pour que les Bureaux soient définitivement installés13. Pour l’occasion, les PVV Jongeren éditent leur nouveau manifeste Het Keer-Punt. Liberaal manifest der PVV Jongeren. Si la mise en place des nouveaux Bureaux fut au cœur des préoccupations des derniers mois, il reste que les élections législatives et provinciales de novembre 1971 approchent à grands pas. Pour une politique globale de la jeunesse, tel est le nom donné au programme des Jeunesses PLP établi par le Bureau francophone à l’occasion des élections du 7 novembre 1971. Parmi les mesures, on trouve la création d’un Ministère de la Jeunesse dévolu à un jeune de moins de 35 ans en mesure de 13. La séance d’installation du Bureau francophone des JLP eut lieu à Namur le 3 mai 1971. Le Dinantais Jean WILMART en sera le Président jusqu’au prochain Congrès de mai 1972.
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comprendre les problèmes de la jeunesse et de les résoudre ainsi que de créer une véritable politique socioculturelle en multipliant les maisons de jeunes, les piscines, les centres sportifs, les plaines de jeux, les foyers culturels et en démocratisant la culture. Par ailleurs, les Jeunes PLP revendiquent le prolongement de l’autorisation de publicité pour les moyens contraceptifs disponibles, la légalisation de l’avortement sous contrôle médical sérieux et l’établissement d’un cours d’éducation sexuelle dispensé à l’école, l’amélioration de la législation relative au travail à temps partiel pour les femmes et la multiplication des crèches et garderies pour enfants. Enfin, les Jeunes PLP défendent une école pluraliste ouverte au dialogue et une réforme de la fiscalité en faveur des jeunes avec une déduction forfaitaire pour les jeunes ménages durant les cinq premières années de leur mariage.
LES RELATIONS INTERNATIONALES Au lendemain de la deuxième Guerre mondiale, la Fédération lança l’idée de la création d’une Fédération mondiale des Jeunesses Libérales et Radicales. En novembre 1945, neuf organisations de jeunesses libérales dont la représentation belge se réunissent afin que la Fédération puisse voir le jour officiellement deux années plus tard à Cambridge, le 26 août 1947. À noter que l’IFLRY — International Federation of Liberal and Radical Youth — poursuit aujourd’hui encore ses actions. Créée en 1979 à Silkeborg (Danemark), elle remplace dorénavant la Fédération mondiale des Jeunesses libérales et radicales (WFLRY) qui fut dissoute en 1978 et la Fédération européenne des Jeunesses Libérales et Radicales (EFLRY) qui fut créée en 1969. Aujourd’hui, la Fédération est présente sur tous les continents. En janvier 1951, la Fédération des Jeunesses Libérales fut aussi à l’origine de l’idée de la création d’une Jeunesse Libérale européenne — fondée officiellement à Bruxelles en janvier 1952 — dont la présidence fut attribuée à René DRÈZE. Plus tard, le mouvement des Jeunesses libérales de la Communauté européenne (LYMEC) sera fondé à La Haye où les 5, 6 et 7 novembre 1976 fut élu le premier Bureau. Et si Pierre HOUTMANS fut un des fondateurs du LYMEC, c’est trente ans plus tard — en mai 2008 — que le Délégué aux Relations internationales des Jeunes MR devint Président du LYMEC : le SaintGillois Aloys RIGAUT (2008-2010). Aujourd’hui, le LYMEC représente plus de 250.000 jeunes libéraux et radicaux à travers les différents pays européens. À noter que les Jeunes MR organisèrent pour la première fois de leur histoire le séminaire et le Congrès Extraordinaire du LYMEC durant toute une semaine à Liège et Bruxelles en novembre 2008. À cette occasion, les Jeunes MR avaient mis les petits plats dans les grands pour accueillir plus d’une centaine de jeunes venus de tous les coins de l’Europe afin de débattre de la mobilité en Europe.
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Malgré une année 1971 guère brillante, le nombre de sections et de membres repartent en hausse dès 1972. Lors du Congrès national de Tournai des 13 et 14 mai 1972, Willy SCHOLLAERT est élu Président du Bureau néerlandophone (VLD Jongeren) tandis que l’instituteur Denis D’HONDT devient à 32 ans Président du Bureau francophone (JLP-JL). Durant ce Congrès centré sur les problèmes internationaux et la démocratie en péril, les jeunes libéraux votèrent pour une démocratie plus directe et plus vivante. Pour ce faire, l’âge de l’éligibilité doit être abaissé à 21 ans, le cumul des mandats doit être interdit et l’administration doit devenir plus rationnelle, plus simple et surtout moins politisée avec l’installation d’un ombudsman à qui chaque citoyen peut s’adresser avec ses réclamations éventuelles.
Bureau des Jeunesses PLP (1972)
Par contre, les dissensions internes et les querelles personnelles du PLP se ressentent nettement à la fédération bruxelloise14 malgré les excellentes initiatives prises par les sections locales. Suite aux soubresauts et aux divisions des libéraux, les jeunes libéraux bruxellois quittent alors la Fédération nationale des JLP au début de l’année 1973 : le comité régional JLP bruxellois francophone décide de s’instaurer en fédération autonome des Jeunesses Libérales de la Région bruxelloise (JLRB). Si la coordination fut entravée au niveau de l’exécutif, les actions furent néanmoins menées parallèlement et dans un même objectif : le combat pour l’homme, pour son mieux-être dans le respect de ses libertés. Après une première traversée du désert, les libéraux participent dès janvier 1973 aux différents gouvernements LEBURTON et TINDEMANS jusqu’en juin 197715.
14. Depuis 1970, les libéraux francophones bruxellois étaient profondément divisés sur la nature des rapports à maintenir tant avec les anciennes structures unitaires du PLP-PVV qu’avec leurs anciens partenaires wallons. Ainsi, plusieurs partis libéraux bruxellois sont fondés. Le plus important, le Parti libéral démocrate et pluraliste (PLDP) rompit officiellement toutes relations avec la structure nationale du PLP-PVV le 20 janvier 1973. Très vite, le PLDP devient le Parti Libéral bruxellois (PL) et obtient le ralliement des autres partis libéraux bruxellois en quelques années. 15. Parmi les anciens JLP, Willy DE CLERCQ reçoit le portefeuille des Finances et Herman DE CROO celui de l’Éducation nationale.
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Des JLP-JL aux Jeunes Réformateurs Libéraux (JRL) Il faut attendre le Congrès national des 30 novembre et 1er décembre 1974 à Tirlemont — soit cinq ans avant la réunification des libéraux wallons et bruxellois — pour réunir en un lieu jeunes libéraux wallons, flamands et bruxellois et ce pour une des toutes dernières fois. On ne saurait suffisamment rendre hommage au dévouement des dirigeants des Jeunesses Libérales de la Région bruxelloise qui usèrent d’un maximum de patience et de diplomatie pour convaincre les derniers adeptes d’une autonomie exclusive et égoïste qui ne pouvait engendrer qu’un isolement aussi artificiel que stérile. Ce sont Jean-Claude ROMBEAUX, Patrick DEBOUVERIE Affiche (1975) et Pierre HOUTMANS qui permirent la réunification des JLP-JL : le millier de membres ainsi retrouvé renforça indéniablement la position des JLP vis-à-vis des autres organisations de jeunesse ainsi qu’au sein de la Fédération nationale. Le Congrès national de la FNJLP remodela une nouvelle fois encore les statuts nationaux si bien que les options régionalistes adoptées à Gand en avril 1971 furent davantage affirmées : la FNJLP adopte une réforme des statuts qui instaure un Congrès national tous les deux ans, limite le rôle du Bureau national aux Relations internationales et donne pleine autonomie aux Bureaux francophone des JLP et néerlandophone des PVV Jongeren pour les autres matières. Désormais, la FNJLP coordonne et harmonise l’action politique des JLP-JL et des PVV Jongeren sur le plan national et assure les relations internationales des deux mouvements (Internationale Libérale, Fédération mondiale des Jeunesses Libérales et Radicales, Fédération européenne des Jeunesses Libérales et Radicales, Jeunesses européennes libérales) 16. Le Congrès de Tirlemont fut aussi marqué par un travail doctrinal en profondeur autour du thème « Pour un centre réformateur ». Les résolutions très courageuses relatives à la démocratisation de l’économie et à la redistribution des revenus étonnèrent plus d’un observateur politique, la presse socialiste y accordant même un large écho. L’une de ces propositions relative à la participation dans l’entreprise sera traduite en proposition de loi par les libéraux… quatre ans plus tard ! 16. La FNJLP prendra fin au début des années 1980 tombée en léthargie progressivement sans qu’un Congrès n’acte officiellement sa dissolution. Lors du Congrès national du 8 septembre 1978 à Knokke-Heist — qui vit l’élection du dernier Président national Rudy VAN QUAQUEBEKE, les JRLW-JLRB et les PVV Jongeren avaient néanmoins l’intention de redynamiser la fédération nationale en élaborant des points de vue communs dans les problèmes de la réforme de l’État et de la politique européenne.
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QUELQUES RÉSOLUTIONS ET MOTIONS ADOPTÉES « PIERRES À BÂTIR POUR UNE POLITIQUE DU CENTRE, LIBÉRALE, SOCIALE ET PROGRESSISTE »
RÉSOLUTIONS 1. Démocratisation de l’économie - Les JLP estiment qu’il est nécessaire de démocratiser les rapports de force à l’intérieur et autour de l’entreprise afin d’orienter dans un sens socialement acceptable l’indéniable force d’impulsion qui émane de l’entreprise. - Dans toute situation où il existe une relation entre travailleurs et employeurs, il y a lieu d’instaurer la cogestion paritaire des travailleurs à la gestion. - Les travailleurs doivent également se voir réserver, dans toute entreprise, une participation aux bénéfices. 2. Redistribution des revenus - Les JLP veulent un revenu de prospérité maximum et justifié pour tous. - Les JLP veulent voir fixer, d’une part, une limite maximum de revenu vital. - Les JLP sont partisans du principe « à chacun une juste rétribution de son travail ».
MOTIONS 1. Avortement - La FNJLP demande aux parlementaires et ministres libéraux d’intervenir énergiquement afin qu’une législation libérale à ce sujet soit adoptée sans retard. - La FNJLP estime qu’une information suffisante sur les techniques contraceptives devrait obligatoirement faire partie des programmes de l’enseignement secondaire de tous les réseaux d’enseignement. - La FNJLP estime qu’un couple doit avoir la liberté de concevoir ses enfants au moment désiré. - La FNJLP demande que l’avortement en milieu hospitalier dans les 12 premières semaines de la grossesse soit autorisé sur la demande de la femme après consultation du médecin traitant.
2. Handicapés - Le Congrès National des JLP réclame à nouveau que dans le prochain gouvernement un secrétariat d’État s’occupe particulièrement des problèmes des handicapés : son but serait de coordonner l’action entreprise par 6 ministères, d’adapter les dispositions légales et d’en contrôler l’application en vue d’assurer une intégration plus complète et plus rapide des handicapés dans notre communauté qui est aussi la leur. Source : Pour un Centre réformateur (1974)
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Au cours de leur Congrès de Liège en mars 1975 — qui voit ainsi le retour des Bruxellois dans les instances des JLP, les jeunes libéraux wallons et bruxellois élisent à leur tête Denis D’HONDT qui assurait depuis deux ans déjà la présidence de l’aile wallonne des JLP. Trois Bruxellois — Patrick DEBOUVERIE, Pierre HOUTMANS et Marc COOLS — sont élus au Bureau francophone concrétisant ainsi le retour des Bruxellois dans les instances des JLP17. Dorénavant, les JLP-JL comptent 58 sections réparties dans les cinq provinces francophones.
ORGANIGRAMME NIVEAU
Wallonie
Communauté francophone Régions
COMITÉ WALLON
Provinces
COMITÉ PROVINCIAL
Arrondissements
Bruxelles
BUREAU FRANCOPHONE COMITÉ BRUXELLOIS
COMITÉ FÉDÉRAL
Communes
SECTIONS LOCALES
Lors du Congrès des 4 et 5 décembre 1976 à Arlon, le Bruxellois Pierre HOUTMANS succède à Denis D’HONDT à la présidence des JLP-JL. Durant ces deux années, les JLP-JL se seront engagés davantage sur le terrain. Des sujets aussi différents que les problèmes éthiques, la réforme de l’entreprise, la politique familiale, l’emploi des jeunes, les problèmes européens, la RTB ou encore la démocratie au sein du parti libéral feront l’objet d’études, d’animations et d’actions.
à 27 ans, Daniel DUCARME devient le plus jeune Député wallon 17. Dorénavant, les nouveaux statuts prévoient une alternance régionale au Bureau francophone : la présidence sera attribuée deux fois successivement à un Wallon puis dévolue à un Bruxellois. En outre, deux Comités régionaux sont créés : un comité wallon et un comité bruxellois qui restent compétents pour toutes les questions de politique régionale. À l’arrivée de Marc COOLS, l’alternance régionale au Bureau francophone ne sera plus : un des trois postes-clés du mouvement sera désormais tenu obligatoirement par un Bruxellois. Dès 1990, le Bureau francophone fera place à un Comité national. Au-delà des changements d’appellation, ces modifications permirent un changement en profondeur du fonctionnement de l’organisation comme la création d’un Bureau national — l’organe exécutif.
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Il faut dire que la crise économique est bien présente. Depuis 1973, l’économie mondiale est entrée en crise à la suite du choc pétrolier : la crise internationale aura ainsi des répercussions en Belgique en matières d’inflation, de chômage et de déficit des finances publiques. Et Pierre HOUTMANS en fera écho dans un Réformes & Liberté : « L’avenir c’est aussi la jeunesse. Cet avenir à l’heure actuelle, pour nous, est pour
le moins morose. L’école et l’université sont secouées par des crises de surface qui sont bien plus importantes qu’il n’y paraît. Elles sont le résultat du système d’éducation inadapté aux nouvelles réalités sociales, impliquant une redistribution différente des tâches et des fonctions. Le marché de l’emploi voit grossir chaque jour les rangs de jeunes formés dans des orientations qui ne correspondent pas aux possibilités des secteurs économiques et industriels. Les loisirs des jeunes : rock et punk, idoles, etc. sont de moins en moins en correspondance directe avec l’environnement dans lequel ils vivent quotidiennement. Cette recherche du rêve, de l’inconnu débouche aussi sur la volonté de se sécuriser. […] c’est aussi la cause de la montée de la violence d’une frange de la jeunesse, non organisée et livrée à elle-même par la société. Nous, Jeunes Libéraux Réformateurs, avons un rôle à jouer, en tant que citoyens et que mouvement, pour apporter des réponses aux graves problèmes de notre société belge de 1978, réponses qui engageront pour la perspective de l’an 2000. »
Face à la crise, les jeunes libéraux lanceront une campagne choc qui ne passera pas inaperçue à l’époque.
Quel Avenir ? À 15, 18, 21, 25 ans vous avez ou vous obtiendrez un diplôme qui doit normalement être une garantie pour votre vie professionnelle. Cependant votre avenir vous semble compromis par la crise économique qui engendre un chômage important. Les jeunes qui sortent de l’école ou qui n’ont que quelques années de pratique professionnelle sont les principales victimes du chômage. CELA DOIT CESSER ! LES JEUNES DOIVENT TROUVER UN EMPLOI QUI RÉPOND À LEURS QUALIFICATIONS ET À LEURS ESPÉRANCES DES EMPLOIS GRÂCE À DES ENTREPRISES NOUVELLES AVEC LES JEUNES LIBÉRAUX RÉFORMATEURS LUTTONS POUR RÉFORMER NOTRE SOCIÉTÉ ! Nous combattons - les marxistes de tout bord qui espèrent que la crise durera pour détruire la société - les solutions socialistes qui se limitent à mettre une emplâtre sur une jambe de bois - la transformation de jeunes chômeurs en fonctionnaires de seconde catégorie
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Nous voulons créer les conditions pour la relance économique - en supprimant totalement la TVA sur les investissements - en accordant des réductions d’impôts aux entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices en créant des emplois - en aidant les jeunes à créer leur propre entreprise en leur accordant des facilités de financement - en simplifiant l’énorme appareil administratif et étatique qui paralyse et effraie les jeunes qui veulent entreprendre - en récompensant le travail, l’effort et l’initiative qui sont maintenant découragés par une fiscalité dévorante RÉDUCTION D’IMPÔTS = ÉPARGNE = INVESTISSEMENTS = EMPLOIS Nous voulons faciliter l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle - en facilitant l’insertion progressive de la jeunesse dans la vie active grâce notamment à l’extension du système de la prépension, à l’instauration d’un stage au cours de la dernière année d’études et à l’encouragement du travail partiel - en aidant les jeunes à installer leur propre affaire, en leur accordant un crédit exceptionnel garanti par l’État et en diminuant les charges sociales auxquelles ils doivent faire face au cours de leurs trois premières années d’activités Vous avez entre 18 et 25 ans ? Nous aussi ! Qui sommes-nous ? Des jeunes qui ne se laissent pas abattre, des jeunes qui veulent construire leur avenir. Mais aussi des jeunes pour qui les mots de responsabilité et de réalisme ont plus que jamais de sens.
Avec la fondation du PRLW18, les JLP-JL se transforment en JRLW-JLRB — Jeunesses pour les Réformes et la Liberté de Wallonie-Jeunesses Libérales de la Région bruxelloise. Et délaissent leur insigne historique — le cliché représentant la statue de la Liberté — pour un nouveau logo reprenant le Coq (hardi) wallon et la flèche de l’Hôtel de Ville de Bruxelles. C’est aussi à cette époque que les JRLW-JLRB déménagent au 93, Rue Bélliard — siège des jeunes libéraux bruxellois, quittant ainsi la Rue de Naples qu’ils occupaient depuis 1946. Lors du Congrès de Leuze-en-Hainaut le 26 novembre 1978, Jean-Pierre DAUBY est élu à la présidence des JRLW-JLRB. Âgé de 29 ans, l’Athois aura ainsi la lourde tâche de succéder à Pierre HOUTMANS. Durant ce Congrès, les jeunes libéraux francophones se seront aussi penchés sur l’avenir de l’Europe, la condition féminine — en prônant notamment l’établissement de déclarations fiscales séparées entre mari et femme — et enfin la syndicratie et la particratie : il faut une limitation stricte des cumuls de mandats et un contrôle réglementé des ressources et des dépenses des partis, surtout en période électorale. 18. Pour tenter de récupérer une partie de son électorat, le PLPW avait lancé un appel au consensus des forces libérales wallonnes pour un renouveau libéral. C’est ainsi que le rapprochement entre le PLPW et le Rassemblement wallon (RW) aboutit à la création du PRLW — Parti des Réformes et de la Liberté de Wallonie — lors du Congrès de Liège du 15 janvier 1977.
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LE CAS PIERRE HOUTMANS RADIO CONTACT, CLARA… ET LES CHIC TYPES La question des médias a toujours été au centre des préoccupations des jeunesses libérales. Déjà en 1951, la Fédération centrait une de ses journées d’étude sur la télévision… Et la question du monopole d’État de la RTB(F) préoccupa longtemps les JRL… Et toujours aujourd’hui d’ailleurs mais pour d’autres raisons. À la fin des années 1970, les JRL furent ainsi des pionniers de la libération des ondes du monopole de la RTBF. N’oublions pas que l’ancien Président des JLP-JL Pierre HOUTMANS fonda Radio Contact avec Freddy NEYTS notamment — la première émission de musique de Contact remonte au 9 février 1980 où une bande non-stop diffusait le type de musique que la radio souhaitait programmer. Le 1er mars, elle démarrait des émissions live depuis un comble au dernier étage de l’un des grands buildings du Boulevard Mettewie à Bruxelles, à un moment où la RTB et la BRT étaient dans une situation de monopole légal, alors que de nombreuses radios associatives émettaient déjà sur la bande FM. Radio Contact qui désirait séduire les jeunes en passant de la musique commerciale largement anglophone a ainsi fait l’objet de 17 saisies entre 1980 et 1987. Elle dut donc vivre dans la clandestinité à maintes reprises. Et pour s’autofinancer, elle allait également s’attirer les foudres du service public puisqu’elle allait faire appel à la publicité commerciale dès 1982 — ce qui était évidemment interdit. Qu’à cela ne tienne, le 1er juin, elle diffusait son premier spot. Elle devra attendre 1985 pour avoir l’autorisation légale de diffuser de la publicité… Et 1987 pour recevoir la première licence d’autorisation de la Communauté française. En 1985, le CLARA — le Centre Libéral d’Action et de Réflexion sur l’Audiovisuel — est fondé par quelques amis, tous militants au sein des JRL dont Pierre HOUTMANS, Marc COOLS et Guy JAIVENOIS afin que la famille libérale soit réellement présente dans le domaine de l’audiovisuel et de l’éducation permanente. Ainsi, les JRL proposent dès le milieu des années 1980 des stages de télégénie ou encore des séminaires d’expression face caméra par exemple. Depuis, le CLARA s’est développé considérablement et continue régulièrement à susciter la réflexion et le débat sur l’avenir de l’audiovisuel.
Depuis la fin des années 1970, une voix se fait entendre dans le monde politique : celle des organisations de jeunesse de certains partis. Leurs nombreuses propositions sont écoutées et prises en considération par le monde politique et les médias. Il faut dire que les exemples d’Eric VAN ROMPUY et de Guy
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VERHOFSTADT — respectivement Président des CVP Jongeren (1977-1983) et Président des PVV Jongeren (1979-1982) — fascinent à l’époque tous les politiciens en herbe : le premier a fait trembler tous les gouvernements Martens et le second est devenu à 29 ans le plus jeune Président de parti de l’histoire belge. Face à ce constat, les JRL décidèrent de structurer dorénavant leurs idées politiques dans différentes commissions politiques composées de trois à cinq personnes choisies uniquement pour leurs compétences réelles dans les matières envisagées. Les prises de position feront ainsi l’objet d’un communiqué de presse systématique durant toute cette décennie. Si les commissions politiques des JRL portèrent leurs fruits — leur forte présence dans la presse francophone durant les années 1980 en est la preuve, elles disparaîtront à la fin des années 1990.
GUY VERHOFSTADT : UNE ASCENSION FULGURANTE Chez les jeunes libéraux flamands, il nous faut nous attarder un instant sur la personnalité d’un certain Guy VERHOFSTADT. Si son engagement politique remonte à la période de ses études — il préside l’Association des étudiants libéraux flamands (1972-1974) avant de devenir Conseiller communal de Gand en 1976 —, l’ancien Premier Ministre est — dès 1977 — le nouveau Secrétaire politique de Willy DE CLERCQ, alors Président du PVV avant de devenir Président des PVV Jongeren en 1979. Sa position en tant que Président des Jeunes PVV et ses lectures politiques lui apportent les idées pour un libéralisme rénové, nouveau. Et cela n’échappa à personne à la fin des années 1970, certainement pas après le double Congrès du PVV de Courtrai (1979-1980), où les Jeunes déposèrent un Manifeste radical visant à rénover le parti et la politique… Et durant lequel il parvient à imposer son Manifeste des Jeunes qui réclame un retour aux vraies valeurs du libéralisme. À noter que le manifeste fut le précurseur de ses « Manifestes du citoyen » qui seront publiés en 1991 et 1992. Durant sa présidence, les Jeunes PVV avaient le vent en poupe, en particulier après la victoire historique du PVV lors des élections législatives de novembre 1981. Pour la première fois depuis l’instauration du suffrage universel, un parti libéral en Flandre obtenait plus de 20% des voix, un doublement par rapport aux années cinquante. Et personne n’osa contester l’apport des Jeunes dans cette victoire. Chose confirmée lorsqu’il fallut trouver un nouveau Président au départ de Willy DE CLERCQ : c’est Guy VERHOFSTADT qui fut ainsi élu par 85% des voix. Agé alors de 29 ans, il était ainsi en 1982 le plus jeune Président de parti du pays.
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Des Jeunes Réformateurs Libéraux (JRL) aux JunioR En 1979, les JRLW-JLRB adaptent leur sigle et prennent la dénomination de Jeunes Réformateurs Libéraux (JRL)19. L’année suivante, ils emménagent à Etterbeek au 15, Rue de Spa. Lors du Congrès des JRL à Bruxelles du 30 novembre 1980, l’assemblée francophone prolongea de deux ans le bail à la présidence de Jean-Pierre DAUBY. Il faut dire que celui-ci n’avait pas caché aux membres qu’il était candidat pour un nouveau mandat difficile mais combien passionnant, comme il le signalera à La Dernière Heure : « Cumuler obligations professionnelles et activités politiques revient à une sensible diminution de vos revenus (un peu comme le cumul des époux…) et aussi à une ponction sur vos heures de sommeil. Chez les libéraux, pas question de se caser dans une mutuelle, un syndicat, etc. pour pouvoir militer à l’aise, comme cela se pratique dans les rangs d’autres partis. Mais, fi de ces considérations ! Passons à l’aspect attrayant de la fonction. Être Président des JRL, cela veut dire, notamment, rencontrer énormément de jeunes de toutes les régions, discuter des spécificités de chacune de celles-ci, comprendre les problèmes se posant à la population jeune de notre société. » Si on y a parlé évidemment du malaise de la jeunesse face à la crise économique, ce sont les problèmes environnementaux qui y étaient à l’ordre du jour.
Les Jeunes Réformateurs Libéraux, réunis ce jour en congrès francophone 1. Estiment que tout choix d’orientation de la politique énergétique future devra prendre en considération les problèmes d’environnement qui y sont liés ; 2. Rappellent que toute utilisation d’énergie résiduelle coopère à une moindre dégradation de l’environnement ; 3. Insistent pour que tout programme nucléaire se préoccupe des solutions au problème des déchets ; 4. Recommandent une politique d’encouragement aux petites installations utilisant toutes les formes d’énergies renouvelables intégrées à l’environnement naturel ; 5. Prônent la recherche des remèdes à la pollution urbaine par les transports et le chauffage ; 6. Réclament le développement de la recherche énergétique afin de permettre la réduction des nuisances et la promotion des énergies renouvelables ; 7. Constatent que la pollution par certaines énergies provient aussi d’un énorme gaspillage et souhaitent que chacun fasse l’effort indispensable de réduction de la consommation d’énergie en rejetant une manière de vivre égoïste. Source : Congrès des JRL (1980)
19. Le 19 mai 1979, les libéraux wallons (PRLW) et bruxellois (PL) adoptèrent la Charte du PRL — Parti Réformateur Libéral — né de la fusion des deux anciennes formations pour renforcer la solidarité réciproque entre la Région wallonne et la Région bruxelloise.
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Après une deuxième traversée du désert et un an après sa fondation officielle, le PRL fait son entrée dans différents gouvernements MARTENS entre 1980 et 198820.
Les Jeunes Réformateurs Libéraux définissent leurs options Redressement économique et financier Pour les JRL, tout plan de redressement des finances publiques et de la rentabilité des entreprises passe par un choix de société. La définition d’une politique économique implique au préalable le choix politique du genre de vie que nous choisissons. Le redressement économique ne viendra que par la réduction du rôle de l’État. Les besoins financiers de celui-ci sont d’ailleurs devenus tels que le marché des capitaux est écrémé par les emprunts de l’état et des parastataux. Avant toute chose, des réformes radicales diminuant l’entreprise de l’État doivent être accomplies. Parmi celles-ci, les JRL préconisent principalement la réduction du nombre de fonctionnaires et la mobilité de ceux-ci. D’autre part, certains secteurs doivent être privatisés : assurance, maladie, invalidité, SABENA, RTT, Radio-Télévision, … Les JRL rejettent le système politico-économique de l’état tel qu’il existe actuellement parce qu’il est la négation d’une société de libertés. Les JRL veulent renverser les postulats de ce système dont la faillite s’aggrave de jour en jour. Sans cela, toute participation libérale à un futur gouvernement ferait du PRL un otage et une justification pour les partisans de l’étatisme et du collectivisme. Politique internationale Pour les Jeunes réformateurs libéraux, tout le domaine de la coopération belge devrait être redéfini afin de mieux répondre aux besoins du développement sur le terrain. Si l’Occident ne fait pas un sérieux effort afin de développer une politique de la coopération plus efficace, il faut craindre que les pays du tiers-monde ne se tournent vers d’autres partenaires qui ne manqueraient pas de trouver là un moyen de pénétration privilégié. En matière de politique européenne, les JRL souhaitent que l’on insiste plus particulièrement sur la nécessité pour l’Europe des 10 de rechercher les moyens lui permettant de contribuer au renforcement de sa sécurité dans un cadre européen. Ce faisant, fidèle à sa politique atlantique, l’Europe renforcerait l’Alliance.
20. Outre Willy DE CLERCQ et Herman DE CROO, Guy VERHOFSTADT deviendra en 1985 Vice-Premier ministre et ministre du Budget, de la Politique scientifique et du Plan. À la Région wallonne, Daniel DUCARME reçoit le ministère de l’Environnement et de l’Agriculture.
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En ce qui concerne la politique du commerce extérieur, les JRL considèrent qu’il est nécessaire de donner aux postes à l’étranger une vocation commerciale plus offensive par une aide accrue aux entreprises belges exportatrices, par une formation plus commerciale des personnes se destinant à la carrière. D’autre part, ils considèrent également qu’un effort particulier peut être fait dans l’élaboration de nouveaux processus d’éducation et de formation afin de mieux répondre à la nécessité d’une plus grande ouverture sur le monde extérieur : on a trop souvent négligé par exemple l’apprentissage des langues internationales. Politique familiale En matière de politique familiale, le PRL propose d’appliquer la règle du quotient familial pour la taxation des revenus des ménages de manière à compenser réellement la charge de l’éducation et de l’entretien des enfants. Dans le cadre de cette application, les Jeunes réformateurs libéraux suggèrent de supprimer le système actuel d’octroi des allocations familiales et de naissance et de le remplacer par une fiscalité de celles-ci par le biais du système de l’impôt négatif appliqué par exemple à la perception du précompte professionnel mensuel. Ce système devrait permettre des économies substantielles par la disparition d’un circuit de redistribution sociale et rendre ainsi possible une imposition moins lourde des familles. Les JRL sont également partisans de l’instauration d’un système d’allocation du conjoint au foyer qui élève un enfant de moins de deux ans et demi. Ce système devrait prévoir la réinsertion du conjoint dans le circuit du travail à la fin du congé qui pourrait être aménagé sur le mode du congé de maternité et l’impossibilité de choix entre le statut de chômeur ou le statut de conjoint au foyer. Source : La Dernière Heure (29 septembre 1981)
Marc COOLS
Le 5 décembre 1982, quelque deux cents membres des JRL se réunirent en Congrès à Hastière pour élire leur nouveau Président, définir une stratégie politique à l’issue de deux scrutins favorables au PRL et tenter aussi de reconstruire un mouvement qui ne jouit pas de la sympathie de tous au sein du PRL et connut pas mal de difficultés pour maintenir son originalité. C’est le Bruxellois Marc COOLS, un jeune ingénieur commercial de 26 ans qui devint le nouveau Président des JRL. Et qui amena avec lui un dynamisme tout nouveau.
Visiblement très influencé par les thèses des nouveaux économistes, Marc COOLS suggère dans son programme — Agir aujourd’hui pour construire demain — diverses pistes de réflexion et d’action. Et d’abord en ce qui concerne le travail, préoccupation prioritaire des jeunes : il convient de déterminer un environnement plus favorable à la création d’emplois et à organiser le travail de façon plus souple. Ainsi, la nouvelle équipe reprend une thèse émise en son temps par Guy VERHOFSTADT : elle propose l’idée de l’impôt négatif et suggère une réduction de la durée du
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temps de travail. Le programme évoque aussi les chapitres de la culture — avec en filigrane la nécessité de s’opposer à une mainmise socialiste sur le secteur — ou encore de la défense — avec une réforme du service militaire qui se trouve dans une situation déplorable. Plus généralement, le nouveau programme des jeunes libéraux vise à faire du mouvement un laboratoire d’idées, un aiguillon du PRL et à corriger l’image du libéralisme auprès des jeunes, avec comme but avoué de récupérer les déçus du socialisme. Dans cette action, les JRL paraissent bénéficier du soutien du PRL… Un phénomène assez neuf puisque les relations avec la direction du parti ont parfois été assez orageuses ou tout simplement inexistantes depuis la création du PRLW.
Verhofstadt a-t-il accouché d’un petit frère francophone ? Les JRL se sont réunis dimanche dernier à Hastière pour élire leur nouveau bureau et adopter une stratégie plus offensive… En cette veille de Saint-Nicolas et à l’issue de leur Congrès, il n’était pas inopportun de se pencher sur le sort futur des JRL et d’interroger leur nouveau Président, Marc Cools (26 ans), une sorte de père fouettard du nouveau libéralisme. Ingénieur commercial, ancien membre du Conseil d’administration de l’ULB, le nouvel élu est également Conseiller économique du Ministre Demuyter et Député suppléant de Bruxelles. Entouré d’une équipe qui se veut dynamique et qu’on jugera à l’œuvre, M. Cools, adepte des nouveaux économistes, n’a pas l’intention de se retrancher derrière des dogmes et des slogans galvaudés et entend bien faire des JRL un laboratoire d’idées du PRL. Pour lui, finis les discours mystificateurs, les belles promesses d’une politique de Saint-Nicolas sur le compte du contribuable, il faut partir désormais des tristes réalités constatées aujourd’hui et interpeller tous les jeunes déçus du socialisme. Plus question pour cette jeune équipe de se laisser berner par les marchands d’illusion de l’État-providence qui dispensera votre bonheur à coups de règlements, de lois, de bureaucratie… Cela après une sérieuse ponction fiscale ! Assez de subsides saupoudrés aveuglément en tous domaines et qui sont cause de distorsions, de concurrence, de faillites et de privilèges éhontés ! Le fonctionnement de l’État, les JRL souhaitent le remettre entre les mains d’une fonction publique plus soucieuse d’être un service public que d’être un pouvoir public, avec un personnel plus motivé et plus compétent, mieux adapté à la tâche : on leur souhaite bien du plaisir ! Cela signifie en clair la revalorisation de la fonction publique en stoppant toute politique des recrutements et des promotions, en diminuant par voie de conséquence la multiplication d’emplois de chômeurs déguisés.
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Quand on leur parle de l’emploi — ce mot magique qui fait bégayer toute la classe politique — ces jeunes frères de Guy Verhofstadt répondent qu’il n’est qu’une résultante d’une économie saine : « On ne peut construire un paradis social dans un désert économique ». Dès lors, pour rester logiques, ils proposent une politique qui amène l’État à freiner ses appétits fiscaux et parafiscaux. Mieux vaut, selon eux, une réduction stimulatrice des taux d’impôts directs que le saupoudrage non sélectif de sociétés ou de personnes physiques. « Créez un climat de relance de l’activité économique, donnez des responsabilités aux citoyens actuellement endormis dans un système d’assujettissement fiscal et social automatique, et vous aurez du travail », nous dit Marc Cools. […] Le réalisme ( ?) amène donc nos jeunes réformateurs à vouloir diminuer l’impôt de société jusqu’au taux de 30%, à indexer les barèmes fiscaux des tranches de revenus des cadres dont l’importance est évidente pour le pays et de financer le tout par une diminution drastique des allocations et subsides divers qui profitent plus aux organisations de fait auxquelles l’État a délégué sa fonction de caissier qu’à l’homme de la rue. Bref, ce que la cuvée nouvelle des JRL propose : c’est de diminuer les revenus bruts du travail « avant de se voir contraints par l’imprévoyance et le dogmatisme de l’idéologie socialiste de devoir diminuer les revenus nets des travailleurs ». Qu’en penseront les organisations de ceux-ci, lorsqu’elles liront dans leur manifeste, la proposition de modifier les seuils au-delà desquels les entreprises se voient obligées de constituer des conseils d’entreprise et des comités de sécurité et d’hygiène ? Autre idée choc qui risque de déplaire à certains : la volonté d’écorner sérieusement la législation sur les licenciements. Trop d’entreprises n’embauchent pas, par crainte de ne pouvoir désengager en cas de retournement de la conjoncture… Et que penseront d’autres idéologues des prises de position très nettes en matière de culture ? « L’échange culturel est, disent-ils, inséparable du choix. S’il n’existe pas de choix, la communication est nécessairement à sens unique et déformée en vue d’imposer au récepteur la vision de l’émetteur monopolistique. C’est pourquoi, il faut briser le monopole d’État de la RTBF, non seulement en encourageant une concurrence privée, mais aussi en scindant l’entité actuelle en plusieurs sociétés concurrentes entre elles ». Qu’importent pour ces jeunes loups les ricanements des vieux crocodiles du système, ils savent que le temps joue pour eux, et que la source qui se trouve en amont de leur rivière d’eau trouble est en train de se tarir. Ils savent également — du moins, on leur souhaite — que leur existence d’être libres dépend de leur volonté de faire face aux défis de la société moderne, comme aux défis de l’extérieur sur lesquels ils ont aussi quelques idées originales. Les laissera-t-on faire leur croisade pour « nationaliser l’État, pour rendre espoir aux jeunes en les libérant des dogmes du welfare state » ? Pour cette jeune équipe libérale au langage interpellateur et qui se veut résolument réformatrice, en tout cas, une chose est certaine : la politique de Saint-Nicolas est terminée… Et les idées développées par Guy Verhofstadt vont gagner la Wallonie et Bruxelles francophone plus vite qu’il ne l’espérait. Source : Pourquoi pas ? (9 décembre 1982)
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En 1983, les JRL lancent leur Livre blanc qui vise la mise en place d’un service militaire efficace assurant la sécurité de tous les Belges via une conscription généralisée pour tous les jeunes et la mise en œuvre d’un service national — militaire et civil — qui ne soit plus ressenti par les appelés comme une perte de temps discriminatoire — seul un jeune sur quatre effectue un service en Belgique... Pour ce faire, les moyens de cette réforme passent par le dégraissage de la bureaucratie militaire, l’arrêt de la professionnalisation de l’armée et un temps d’instruction beaucoup plus long. N’empêche, le Livre blanc inspirera largement le plan de revalorisation du service militaire présenté par le Ministre libéral de la Défense nationale de l’époque, François-Xavier DE DONNEA. De même, plusieurs propositions du manifeste des JRL Agir aujourd’hui pour construire demain seront reprises dans le programme La Liberté en Action présenté par le PRL lors des élections législatives du 13 octobre 1985. Si les JRL ont toujours été un laboratoire d’idées dont le PRL a quelques fois su profiter, la réélection de Marc COOLS lors du Congrès de Saint-Gilles le 15 décembre 1984 laisse prévoir que les JRL feront encore un travail de pionniers. Ce fut l’occasion pour les JRL de faire connaître haut et fort leurs aspirations politiques et leur volonté d’action. Durant ce Congrès, trois grands thèmes d’actualité y furent ainsi discutés : le problème des missiles, la politique de l’emploi et la moralisation de la vie publique. Et on en parlera encore souvent des conclusions du Congrès 84 des JRL : il faut dire que Marc COOLS n’hésita pas à affirmer que — si on fait exception de l’Italie — la Belgique est le pays qui connaît au sein de la CEE les mœurs politiques les plus dépravées… Selon le Président national des JRL, l’assainissement de la vie politique n’a de chance de réussir que si les citoyens cessent de se décharger aveuglément sur leurs élus du soin de conduire les affaires publiques et que si l’exercice de la profession politique est adapté aux nécessités contemporaines. Pour ce faire, il doit être mis fin au cumul des mandats, aux financements occultes des partis, au clientélisme électoral et aux promesses démagogiques. Ce n’est que dans de telles conditions qu’un homme politique peut réellement assumer ses responsabilités. À noter que certaines de ces idées de moralisation de la vie politique feront également l’objet de propositions de lois déposées par Louis MICHEL, alors Président du PRL... un an et demi plus tard.
Affiche (1987)
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COMMUNIQUONS, COMMUNIQUONS, IL EN RESTERA TOUJOURS QUELQUE CHOSE… DU JT DES JRL À LA PICCOLOBOX Dans les années 1980, les JRL se sont préparés sérieusement à toutes les nouvelles technologies : les nouveaux espaces de libertés tels que les radios libres, les télévisions privées et le développement des nouvelles techniques de communication constituent un nouveau cheval de bataille. S’il faut attendre 1999 pour voir apparaître sur la toile le premier site Internet des JRL, les jeunes libéraux sont toutefois à la pointe du progrès dès les présidences de Marc COOLS et de Guy JAIVENOIS en lançant notamment ce qu’ils appellent à l’époque un JT — un journal téléphonique ouvert 24 heures sur 24 et renouvelé très fréquemment. Le JT diffuse ainsi des messages à caractère politique ainsi que les différentes activités des sections, et très souvent aussi une note humoristique. Avec l’explosion des moyens de communication au début de l’an 2000, les Jeunes MR tentent aujourd’hui d’être présents un peu partout. Dans le prolongement du PiccoloMR, les Jeunes MR ont aussi lancé un nouveau site — www.jeunesmr.be —, créé un blog — www.piccolomr.be —, proposé leur propre canal de télévision — la PiccoloBox — et se sont retrouvés très vite sur le net : Facebook, Twitter ou encore DailyMotion.
Lors du Congrès statutaire du 31 janvier 1987, plusieurs centaines de jeunes s’étaient rassemblés dans les locaux de la FUCaM à Mons pour désigner le nouveau Bureau des JRL. Seul candidat, Guy JAIVENOIS prend ainsi la succession de Marc COOLS. À 31 ans, le jeune Athois s’était occupé jusqu’alors du secrétariat national et de l’informatisation des JRL. Au cours de son intervention, le nouveau Président manifesta sa volonté de maintenir le cap choisi par son prédécesseur : ouverture vers l’extérieur et souci de dynamiser le parti par des propositions sérieuses et novatrices — il faut rappeler par exemple que ce sont les JRL qui ont pensé la réforme du service militaire… Et si le nouveau Président épouse relativement bien les thèses du parti sur les plans politiques et économiques, il avouera à un journaliste de Nord Éclair qui lui demandait le rôle des JRL au moment où le parti est au pouvoir et n’applique pas spécialement une politique où les jeunes sont chouchoutés : « Nous sommes un labo d’idées, dans une certaine mesure. Certains hebdomadaires ont écrit que c’étaient les seules instances du parti où l’on réfléchissait encore. Pour reprendre le mot de Marc Cools, on peut se demander si nous devons nous situer comme « fer de lance » ou « aiguillon ». Nous relayons, en tout cas, les idées du PRL auprès des jeunes et… inversement » ! Après le scrutin, les jeunes libéraux ont discuté au sein de trois commissions des thèmes suivants : réforme de la fiscalité, liberté et sécurité, libéralisme et solidarité. Pour les jeunes libéraux, la réforme de la fiscalité est un objectif prioritaire. Elle est trop lourde, trop complexe et pénalise le travail. Contre la complexité, les
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JRL proposent la suppression des déclarations fiscales, les fonctionnaires des finances ayant déjà toutes les données pour l’établir eux-mêmes et l’envoyer pour que le citoyen la vérifie. En ce qui concerne la sécurité, les JRL souhaitent une meilleure formation des forces de l’ordre, la redéfinition de leurs compétences pour éviter le chevauchement ou encore une indemnisation rapide des préjudices subis par toutes les victimes d’infractions. Enfin, les jeunes libéraux estiment que la baisse de la fiscalité ne peut avoir d’incidence sur la solidarité avec les plus démunis. Pour les JRL, il y a du gaspillage en subventionnant des organismes ou des personnes qui ne sont pas dans le besoin : il s’agit donc de redéfinir les priorités et de mettre l’accent sur ceux qui souffrent vraiment de la misère. Quelques mois plus tard, la nouvelle équipe lance son nouveau programme IDÉES ! organisé en une vingtaine de fiches thématiques : démocratie et civisme, politique sociale, relations internationales, réformes de l’État, emploi, environnement, éducation, … Tout y passe.
UNE PREMIÈRE en belgique : LES UNIVERSITÉS D’ÉTÉ C’est le Mouvement des Jeunes Giscardiens (MJG) qui mit sur pieds les premières Universités d’été — qui depuis sont organisées en France chaque année par la plupart des partis politiques. L’université d’été, c’est avant tout un forum de jeunes, un lieu de rencontres et d’échanges d’idées. En 1988, les jeunes libéraux organisèrent pour la première fois en Belgique ce genre d’université du 25 au 28 août, à Waterloo. Et le succès fut au rendez-vous… Il faut dire que l’ancien Président de la République française Valéry GISCARD D’ESTAING y a pris la parole le vendredi matin. Trois grands thèmes figurèrent au programme : l’Europe de 1992, la communication et le marketing politique ainsi que la politique communale. D’autres universités d’été seront ainsi programmées sur le thème des droits de l’Homme (1989, Bütgenbach), sur la santé et l’Europe politique (1990, Antoing), sur la participation des jeunes à la vie politique, économique et culturelle (1992, Wépion) ou encore sur l’Europe (1997, Louvain-la-Neuve) et l’euro (1998, Auderghem) avant que la tradition ne se perde progressivement.
C’est aussi durant ces années que les Jeunes Réformateurs Libéraux utilisèrent le slogan « Bleu… sans phosphates ». Avec un certain succès… En 1988, les JRL constituent le premier mouvement de jeunesse politique de la Communauté française, avec plus de 10.000 membres âgés entre 15 et 35 ans répartis dans plus de 150 sections locales. C’est ce qui explique notamment la forte présence de candidats JRL sur les listes des élections communales qui se profilent la même année. En Congrès à Bruxelles le 18 février 1989 centré sur les jeunes face à la politique, les JRL se demandèrent de quelle façon secouer l’apathie des jeunes face à la chose
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publique. Dans la foulée, les jeunes libéraux ont élu un nouveau Président : JeanLuc CRUCKE, un jeune avocat de 26 ans. Premier échevin de Frasnes-les-Anvaing depuis les dernières élections communales, le nouveau boss des JRL déclare déjà à l’époque : « Les jeunes veulent jouer un rôle actif dans la politique et pas seulement celui de porteur d’eau… ou de voix. » Le même jour, Jacques SIMONET est nommé Secrétaire politique des JRL, Françoise SCHEPMANS est élue Présidente du Bureau bruxellois et Françoise BERTIEAUX rejoint le Bureau national.
Plus présents et plus autonomes Jean-Luc Crucke, le nouveau Président des jeunes libéraux veut plus de respect pour les jeunes. Quels sont les objectifs de votre mandat ? Ils sont de trois ordres. Tout d’abord, poursuivre les travaux de commission sur les grands thèmes de réflexion tels que l’emploi, le chômage, les droits de l’Homme et l’environnement. Il faudra cepenJean-Luc CRUCKE dant veiller à mieux communiquer les résultats de ces travaux aux membres des JRL mais aussi au public via la presse. Ensuite, je souhaite que les JRL puissent réagir plus rapidement sur les évènements politiques. Dans ce but, nous tiendrons un Bureau politique tous les lundis après-midi pour mieux coller à l’actualité. Enfin, j’ai particulièrement à cœur d’assurer la présence de notre mouvement à tous les niveaux du parti et dans toutes les instances de la pensée libérale. Pour y arriver, je compte sur le soutien des élus JRL, Conseillers communaux et échevins. Le poids des JRL reste cependant faible comparé à d’autres mouvements politiques tels que les CVP-Jongeren… Mon but n’est pas de faire trembler le parti mais d’affirmer la présence des JRL en assurant le respect du mouvement et de sa pensée. Je ne veux pas d’un accueil des jeunes seulement parce qu’ils sont jeunes mais plutôt pour leurs idées et pour leur volonté. J’affirme l’autonomie de notre mouvement tout en m’inscrivant dans la ligne du PRL. Et après ce mandat, avez-vous des ambitions ? C’est un peu superflu de répondre à une telle question. Lorsqu’on s’engage en politique, c’est parce que l’on aime la pensée et la réflexion politique sur la société et la civilisation. C’est également parce qu’on aime les rouages et les structures politiques. Le dessein de monter est évident. Mon ambition est de porter le message des JRL le plus haut possible, d’être politiquement présent et que nous puissions jouer le rôle de sonnette d’alarme si nécessaire. Je ne vois pas plus loin… Source : La Libre Belgique (20 février 1989)
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À la fin des années 1980, les relations internationales connurent un nouveau développement avec une coloration plus européenne. La participation de plus en plus tiède des jeunes libéraux dans les fédérations internationales — peu satisfaisante jusque là — laissèrent la place à des relations bilatérales entre les JRL et d’autres mouvements proches dans les pays voisins (France, PaysBas, Luxembourg). Ces relations s’intensifièrent durant la décennie suivante sous forme de jumelages notamment avec les jeunes libéraux suisses, français et luxembourgeois. Si les relations et les jumelages se perdent au début des années 2000, l’organisation des BENELIBERALES depuis 2008 — qui regroupent les organisations de jeunesse politique belges et hollandaises — semble renouer avec cette tradition. Réunis en Congrès statutaire à Gedinne le 23 février 1991, les Jeunes Réformateurs libéraux élisent une nouvelle équipe : Frédéric JANSSENS reprend ainsi les rênes des JRL. Âgé de 23 ans, le jeune Wavrien est — à l’époque — déjà Conseiller du groupe PRL à la Chambre. Avec lui, les JRL prennent une part importante dans le débat au sein du PRL sur l’avenir du service militaire en étant les premiers à se prononcer clairement pour sa suppression. C’est aussi sous sa présidence que les JRL retourneront dans le giron du parti Frédéric JANSSENS avec lequel ils partageront dorénavant les mêmes bâtième ments : le 26 étage de la Tour Rogier, les bureaux inoubliables de la Rue de Naples et enfin le 3ème étage de l’Avenue de la Toison d’Or sur lequel sont regroupées aujourd’hui toutes les associations libérales — avec un petit détour par les locaux de la Rue de Laeken. À la rentrée de septembre 1992, les JRL furent très présents dans le débat sur l’avenir du service militaire. Les JRL ont été ainsi le premier mouvement de jeunesse francophone à affirmer une position claire : fin du service national et refus d’un service civique obligatoire. Ayant reçu un bon écho de la presse, l’ensemble de leurs revendications fut pris en compte dans le plan élaboré au sein du PRL. Fin novembre 1992, les JRL déposent plus de 30 amendements au projet de Contrat de confiance entre le PRL et le citoyen présenté par le Président Jean GOL lors du Congrès doctrinal du PRL. Près du tiers de ces amendements est retenu par les congressistes. C’est ainsi qu’à l’initiative des JRL, le PRL s’est engagé notamment à ce que tous les parents au travail puissent bénéficier de dispositions horaires particulières, à ce que les mesures encourageant les contrats de formation des chômeurs soient étendues à tous les chômeurs de longue durée et ce y compris les jeunes et à maintenir un attrait professionnel suffisant pour les jeunes agriculteurs. Le 22 janvier 1993, un Congrès extraordinaire réuni à Namur modifie profondément les statuts du mouvement en vue de mieux associer les sections et les arrondissements à la prise de décision et à la réflexion. Quelques jours plus tard,
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Frédéric JANSSENS est reconduit pour un second mandat à la tête du mouvement lors du Congrès du 13 février 1993 à Jette. Lors de ce Congrès, les JRL ont formulé l’idée de la mise en œuvre d’un service volontaire à la collectivité dans le cadre de la future suppression du service militaire : l’investissement vis-à-vis de la collectivité qui serait ainsi rendue possible devrait permettre de lutter contre la non-participation des jeunes à la vie sociale.
UNE CAMPAGNE JRL PAS COMME LES AUTRES… « J’en ai rien à faire de la politique », « La politique est l’art d’arriver », « Ils veulent nous empêcher de nous mêler de ce qui nous regarde », « Ils se servent de nous », « Tous les mêmes », « Encore des magouilles ». Qui n’a entendu en passant, un voisin ou une connaissance s’exprimer ainsi ? La difficulté croissante de gérer la société, la complexité des institutions mais aussi les « affaires » constituent autant de causes de rejet du monde politique. Il faut changer la politique et les libéraux sont les seuls à proposer des mesures efficaces en ce sens : l’instauration du référendum, la suppression de la case de tête, la lutte contre les cumuls de mandats, la limitation du pouvoir des Affiche (1994) groupes de pression. Mais la majorité des mandataires politiques ne méritent pas le discrédit et la méfiance qui minent notre démocratie. Les JRL pensent qu’il faut aussi que les citoyens abandonnent l’image fausse et tronquée qu’ils ont du monde politique et, au-delà, de la politique. C’est pourquoi, les JRL ont lancé une campagne en 1994 s’adressant directement à l’opinion publique. Ils veulent appeler les citoyens et plus particulièrement les jeunes à changer leur mentalité à l’égard de la politique, à se mouiller, à exprimer et à défendre leurs idées.
Au Congrès de Wavre du 11 février 1995, c’est le Namurois Denis MATHEN — qui avait occupé le secrétariat général durant quatre ans — qui succède à Frédéric JANSSENS à la tête des Jeunes Libéraux. C’est sous sa présidence que les JRL se dotent ainsi d’une image militante marquée en animant les Congrès et meetings lors de la campagne des élections régionales et législatives de mai 1995.
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Jean GOL n’avait-il pas rappelé lors d’un Comité permanent que le but d’un mouvement de jeunesse politique n’est pas la conquête du pouvoir et l’élaboration à cette fin d’un programme politique spécifique : son action doit tourner autour de trois axes : formation, militantisme et engagement polémique. C’est dans cette ligne que les JRL continueront dans l’avenir à inscrire leur action. En deux ans, les JRL repassent au-dessus de la barre des 6.000 membres. On compte près de 70 sections locales en 1996. Fort de ce constat, Denis MATHEN sera reconduit à la tête des JRL lors du Congrès national de Bruxelles le 22 mars 1997. La participation des JRL au débat d’idées au sein du parti est particulièrement remarquée lors des Congrès programmatiques de l’hiver 1997-1998 où ils déposent conjointement avec les Etudiants libéraux plus de 100 amendements — dont plus de la moitié sera retenue sur des thèmes comme la prévention du suicide chez les jeunes, le contrat de vie commune, la réforme du droit de la famille ou encore la politique culturelle. Les statuts sont également modifiés pour instaurer le suffrage universel pour l’élection du Président. C’est aussi sous son impulsion que les JRL marquent de leur empreinte les travaux du CJEF dont Denis MATHEN sera Président entre juin 1996 et mars 1997 et initient au sein du PRL le débat sur la place des libéraux au sein du monde associatif.
DU MILITANTISME JEUNE À L’ARÈNE POLITIQUE Si la plupart des Jeunes Gardes Libérales sont devenues des grandes figures du libéralisme belge, les jeunesses libérales ne sont pas en reste. Il faut dire que de nombreux mandataires libéraux y ont fait aussi leurs premières armes : Françoise BERTIEAUX, Yves BINON, Willy BORSUS, Olivier CHASTEL, Françoise COLINIA, Armand DE DECKER, Vincent DE WOLF, Olivier DESTREBECQ, Willem DRAPS, †Daniel DUCARME, Kattrin JADIN, Serge KUBLA, Marion LESMERE, Charles MICHEL, Louis MICHEL, Jacqueline ROUSSEAUX, Françoise SCHEPMANS, Ferdel SCHRÖDER, †Jacques SIMONET, Gaëtan VAN GOIDSENHOVEN, Isabelle WEYKMANS ont tous milité au sein des jeunesses libérales. Et la liste est encore longue…
Alors que les libéraux signent leur retour dans les différents gouvernements arc-en-ciel formés en juillet 1999 — après 11 ans d’opposition…, c’est une centaine de membres qui se mobilisèrent pour saluer l’action de Denis MATHEN au Congrès de Namur du 25 septembre 1999 et prendre part aux votes — c’est la première fois qu’un Président sera élu au suffrage universel des membres… Seul candidat, c’est un tout jeune JRL de Waterloo Pierre PINTE qui se voit confier la lourde tâche de lui succéder à 23 ans. À noter que la journée fut résolument tournée vers la place des jeunes au sein du PRL et de leurs difficultés à entrer dans la vie professionnelle, politique et citoyenne.
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Pour les élections communales et provinciales du 8 octobre 2000, c’est plus de 600 JRL qui seront présents sur les listes dont près de 350 seront élus. Le 13 janvier 2001, les JRL tiennent un Congrès extraordinaire à Wavre et adoptent de nouveaux statuts qui simplifient une nouvelle fois encore les structures du mouvement et garantissent l’élection directe de tous les membres des organes des JRL. À nouveau seul candidat, Pierre PINTE est réélu en mars 2001 à la présidence, mais sera dorénavant accompagné par un Vice-président en la personne du Dinantais Christophe TUMERELLE.
Des JunioR aux Jeunes MR Lors du changement de nom de la Fédération PRL-FDF-MCC en MR — Mouvement Réformateur — porté par Daniel DUCARME, les JRL deviennent en 2002 les JunioR 21 non sans mal. Pour l’anecdote, le Congrès des JRL à Ham-sur-Heure le 21 avril 2002 approuva finalement un nouveau logo symbolisé par les lettres JunioR, préférant cette appellation originale aux initiales JR alors proposées, lesquelles avaient suscité des réactions peu favorables auprès des jeunes. Dans la foulée, les JunioR ratifient leur premier manifeste intitulé Les Jeunes Réformes lors du Congrès national de Louvain-la-Neuve le 16 novembre 2002. Divisé en cinq parties — les enjeux de la société, l’environnement, la solidarité, l’économie et la réforme de l’État, le manifeste reprend les grands principes de nos réflexions, de nos positions et de nos actions politiques. Pour l’anecdote, notre célébrissime slogan « N’attends pas qu’on te donne la parole… Prends-la ! » date (déjà) de cette époque… Candidat à un nouveau mandat, Pierre PINTE doit affronter un concurrent en la personne de Fabrice DRÈZE, alors Président de la très dynamique Fédération des Jeunes MR de la Province de Liège. Au terme d’une longue campagne, ce dernier l’emporte avec plus de 60% des votes et devient ainsi, en novembre 2004, le nouveau Président des JunioR. Dans sa nouvelle tâche, il sera dorénavant accompagné par trois Vice-présidents qui encadreront son action politique dont déjà un certain Gautier CALOMNE. Le changement de nom et de logo — JunioR devient Jeunes MR — fut une étape particulièrement importante de son mandat, puisqu’elle s’inscrivit dans une nouvelle stratégie de communication avec l’avènement de Didier REYNDERS à la tête du MR. C’est aussi sous la présidence de Fabrice DRÈZE que les Jeunes MR retrouvent un nouveau souffle et un nouveau dynamisme à travers la création de nouvelles sections locales et les nombreuses actions menées 21. Le 24 mars 2002, la fédération PRL-FDF-MCC laisse la place au Mouvement Réformateur (MR). Alors que les JRL devenaient les JunioR, les organisations de jeunesse du FDF et du MCC — les Jeunes FDF et Cap MCC —continuèrent à être autonomes.
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sur le terrain. Citons pêle-mêle la visite des différents Parlements belges, la rencontre avec de nombreux Parlementaires MR ou encore plusieurs voyages à Strasbourg, Paris ou Québec qui trouvèrent écho auprès de nombreux jeunes. Si l’action politique des Jeunes MR est moins engagée et moins visible sous sa présidence, le Congrès de Hannut du 27 janvier 2007 simplifie néanmoins les structures — parfois pesantes — des Jeunes MR pour les rendre plus transparentes et plus démocratiques. Désormais, c’est l’ensemble des membres qui sera associé au fonctionnement et au positionnement des Jeunes MR. À la veille des élections fédérales de juin 2007, les Jeunes MR tiennent un Congrès politique sous le titre évocateur « C’est du Belge ! » L’originalité ? Les jeunes libéraux recevaient les représentants des cinq jeunesses politiques démocratiques flamandes (Jong CD&V, Jong Groen !, Jong VLD ou encore les jeunes socialistes flamands d’Animo). À l’époque, cette rencontre avait pour but de partager la vision qu’avait chacun de l’avenir de la Belgique. Motivés par une volonté d’intensification des contacts et des dialogues avec ceux qui comme eux défendent des projets politiques démocratiques en Flandre, les Jeunes MR voulaient ainsi contribuer à retisser des liens sociaux entre l’ensemble des Belges dans le respect des spécificités de chacun et dans un esprit d’ouverture et de tolérance. Car parler de la Belgique, c’est parler des Belges, de leurs différences, de leurs histoires mais aussi de ce qui les unit et les rassemble.
Congrès « C’est du belge ! » du 19 mai 2007
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l’aMouR avec toi, Apprentis Citoyens et La première fois…
Fabrice DRÈZE aura eu le mérite de lancer la campagne de sensibilisation laMouRavectoi et la plate-forme ApprentisCitoyens. Lancée le 1er décembre 2005 — lors de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, la campagne de prévention des Jeunes MR intitulée laMouRavectoi a permis de distribuer à l’heure d’aujourd’hui plus de 30.000 préservatifs sur l’ensemble de la Communauté française. Malgré les avancées médicales, le SIDA ne se guérit pas encore. Or, les jeunes éprouvent des difficultés à se rendre compte qu’on meurt toujours du SIDA aujourd’hui et que la seule façon efficace de se protéger, c’est d’utiliser un préservatif. C’est pourquoi, les Jeunes MR mettent tout en œuvre pour le leur rappeler. À partir de 2005, la plate-forme ApprentisCitoyens se développe considérablement et propose aux élèves des 5ème et 6ème années de l’enseignement secondaire de rencontrer des jeunes engagés dans les quatre principaux partis démocratiques francophones (ecoloj, Jeunes CDH, Jeunes MR et Mouvement des Jeunes Socialistes). À la demande des élèves ou des enseignants, quatre représentants se rendent ainsi dans une école pour un débat d’environ deux heures sur de grandes thématiques de société. Et si les JLP-JL proposaient des dossiers Progrès et les JRL des Cahiers JRL, c’est Fabrice DRÈZE qui relance l’idée d’éditer des publications à destination des jeunes avec notamment « La première fois… » destinée aux primo-votants. Depuis, les Jeunes MR éditent régulièrement des brochures centrées sur le suicide chez les jeunes, les drogues ou encore les économies d’énergie.
Atteint par la limite d’âge, Fabrice DRÈZE cède le flambeau le 1er juillet 2007 à Gautier CALOMNE, jusqu’alors premier Vice-Président des Jeunes MR. Âgé de 26 ans, ce jeune Conseiller communal connaît déjà bien le mouvement libéral. Président national de la Fédération des Étudiants Libéraux (FEL) entre
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Les Jeunes MR à Durbuy Adventure les 27, 28 et 29 juin 2008
2003 et 2006, son parcours politique témoigne de sa volonté d’engagement. Désireux de s’inscrire dans l’action de son prédécesseur, Gautier CALOMNE marquera clairement de son empreinte l’histoire des Jeunes MR. Ayant dynamisé et innové dans les nombreuses activités proposées pour les Jeunes MR, il aura lancé la campagne de sensibilisation à l’alcool au volant — « Souffler, c’est vital ! » — ou encore appelé à la présence des jeunes libéraux à la Gay Pride — « It’s liberal, it’s open » et à la Journée mondiale contre le SIDA, sans oublier la soirée US Elections Day, la Politic Academy ou le week-end Sport&Health à Durbuy Adventure. Plus encore, Gautier CALOMNE marque sa présidence par une action politique qui se recentre sur les fondamentaux libéraux. Les congrès politiques se multiplient ainsi à travers toute la Communauté française — les communautés urbaines (Seraing), la circonscription fédérale (Louvain-la-Neuve), les jeunes et la politique (Rochefort), l’avenir de la Belgique (Wavre) — et les Grandes Conférences libérales sont lancées accueillant des personnalités de marque (Bronislaw Geremek, JeanClaude Daoust, Herman De Croo, Xavier Magnée, Guy Vanhengel, …) Lors des élections générales du Mouvement Réformateur en octobre 2008, Gautier CALOMNE est candidat à sa propre succession face à deux challengers du Hainaut et de Namur. Au terme d’une campagne dynamique et riche en débats menés tambour battant qui aura atteint une mobilisation sans précédent dans toute l’histoire des Jeunes MR – plus d’un millier de jeunes se déplaceront ainsi pour pouvoir voter –, il est reconduit confortablement pour un mandat de 4 ans avec près de 75% des votes.
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Après sa réélection, les Jeunes MR se concentrent davantage sur des questions de fond, adoptent une approche plus programmatique et redeviennent un véritable noyau de réflexion au sein du Mouvement Réformateur. Ils adoptent ainsi un nouveau Manifeste lors du Congrès des 27, 28 et 29 mars 2009 à Viroinval : iDées 2.0 — soit 49 mesures nouvelles proposées par des jeunes pour les 15-35 ans à travers sept thématiques qui les touchent quotidiennement : enseignement, sport et culture, logement, économie et pouvoir d’achat, développement économique et protection de l’environnement, société et politique et enfin citoyenneté européenne.
Couverture du Manifeste iDées 2.0 (2009)
Adoption du nouveau Manifeste iDées 2.0 au Congrès des 27, 28 et 29 mars 2009
Gautier CALOMNE et les Jeunes MR auront également joué un rôle important dans le repositionnement du MR lors du Printemps des Réformes. Dans le cadre de la tournée LIBRE — durant laquelle l’équipe nationale est allée à la rencontre d’un maximum de membres au sein des sections locales, c’est plus d’une centaine de Jeunes MR qui s’était rassemblé à Namur lors du Congrès national du 12 décembre 2009 pour discuter, amender et voter les nouveaux axes qui doivent figurer dans la refondation du Manifeste du MR. Et ils adoptent leur livret Printemps des Réformes : Réflexions des Jeunes MR rassemblant les onze valeurs fortes qui sont à la base de l’idéologie des Jeunes libéraux francophones.
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MIEUX POUR TOUS ! : L’APPEL DES JEUNES MR Dès l’esquisse du projet de redéfinition idéologique de notre mouvement, les Jeunes MR s’y sont investis pleinement. Après plus de 30 rencontres et un Congrès National, nous avons adopté 11 valeurs fondamentales qui définissent notre projet politique, 11 valeurs centrales, voire cardinales – c’est d’actualité – qui doivent constituer le noyau dur de notre Appel. Elles portent un nom, un seul nom : LIBÉRALISME. Notre Appel doit assumer son ancrage humaniste et libéral. Nous aurions tort de nous inquiéter d’utiliser ces qualificatifs qui nous définissent le mieux : Libéralisme et humanisme. N’en déplaise aux pasionarias rouges-orange pâles ! Nous sommes les héritiers d’une philosophie émancipatrice qui a permis toutes les grandes avancées sociétales ! Assumons cette histoire, elle est forte. Assumons notre identité génétiquement libérale, elle est généreuse ! Prônons nos valeurs de liberté, progrès, neutralité, travail et mérite. Cela doit transpirer de chaque ligne de notre futur Manifeste. Le texte d’aujourd’hui constitue un bon départ. Les Jeunes MR sont rassurés de voir qu’une partie des valeurs évoquées s’y trouvent. D’autres, essentielles, ne sont pas assez affirmées ou assez développées. Un exemple : nous regrettons que le projet de manifeste ne mette pas suffisamment en avant le débat en matière de port du voile et d’interculturalité ! La neutralité, à travers la laïcité, garantit l’existence d’une société émancipatrice dans laquelle les hommes et les femmes sont sur pied d’égalité. La position courageuse assumée par l’ensemble du mouvement nous distingue. Nous avons là des différences à faire comprendre. Ne cherchons pas à être trop consensuels, nous finirons par y perdre un peu de notre âme ! Au contraire, battons-nous pour nos convictions et nos idéaux, ils sont justes ! Soyons pugnaces dans nos actes comme dans nos textes. Aujourd’hui, les Jeunes MR vous disent qu’ils veulent plus que jamais porter haut le LIBERALISME. Les jeunes sont les germes et l’énergie de notre Parti. Faites appel à nos qualités, à notre créativité et notre ardeur au travail, vous ne serez pas déçus. Acceptez nos défauts, nos impertinences, notre impatience : vous avez eu les mêmes. Sachez entendre ce que nous avons à dire, et, ensemble, écrivons les nouvelles pages de notre histoire. Extrait du discours de Gautier CALOMNE lors du Congrès du MR du 31 janvier 2010, consacré au nouveau manifeste « Mieux pour tous » dans le cadre du Printemps des Réformes
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Congrès du MR du 31 janvier 2010 à Liège : « Mieux, pour tous »
Couverture du livret Printemps des Réformes : Réflexions des Jeunes MR (2009)
Face aux turbulences que connaît le Mouvement Réformateur durant l’année 2010, les jeunes libéraux se font entendre une nouvelle fois via une lettre signée par les Présidents des Jeunes MR, de la FEL et des Jeunes FDF : Reconstruire ensemble un espoir commun. Et lancent un énième appel à l’unité et à un retour aux fondamentaux du libéralisme. Dans la lignée, les Jeunes MR dévoilent en janvier 2011 un Mémorandum dans le cadre de l’élection à la présidence du MR dans lequel ils formulent de nombreuses propositions concrètes sur deux chantiers majeurs de la future présidence, à savoir le positionnement du parti et son organisation interne. Près de 140 ans après la naissance des premières sections de Jeunes Gardes Libérales, les Jeunesses Libérales restent toujours aussi présentes sur l’échiquier des mouvements de jeunesse politiques. Aujourd’hui, les Jeunes MR rassemblent près de 10.000 membres répartis sur toute la Communauté française via ses cinq fédérations wallonnes et sa régionale bruxelloise. Sans oublier les JFF en Communauté germanophone et une nouvelle fédération en Flandre…
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Les Jeunes MR veulent être entendus Ils ont rédigé un mémorandum qui sera remis, entre autres, aux candidats à la présidence. Les Jeunes MR sont près de 10.000. Ils représentent près d’un quart des votants dans le scrutin qui doit désigner le successeur de Dider Reynders à la tête de la phalange réformatrice. Ces derniers ont rédigé début septembre un mémorandum qui sera remis ces jours-ci aux deux candidats à la présidence, Charles Michel et Daniel Bacquelaine, ainsi qu’aux autres mandataires du Mouvement réformateur. “Ce n’est pas toujours évident d’être écouté par les cadres du parti”, explique Gautier Calomne, Président des Jeunes MR. “Notre mémorandum avance des pistes claires sur deux chantiers majeurs de la future présidence, à savoir le positionnement du parti et son organisation interne.” Au niveau du positionnement du parti, les Jeunes MR préconisent un retour au libéralisme : “Nous tenons à ce que nos valeurs soient clairement défendues. Il y a beaucoup de jeunes militants qui adhèrent aux Jeunes MR, mais beaucoup regrettent que l’appellation libérale n’apparaisse plus.” Des valeurs qui sont, en vrac : la transparence au service de l’éthique, l’ouverture au service du respect, la laïcité au service de la neutralité, le libre choix au service de la responsabilité, etc. Les jeunes libéraux souhaitent encore que les idées qu’ils défendent soient relayées et prises en compte par les cadres du parti. En ce qui concerne l’organisation interne du parti, les jeunes pousses insistent sur la nécessité d’ouvrir le parti aux jeunes non seulement avec une visibilité plus grande au niveau des listes électorales, mais également via une véritable implication des jeunes dans la confection des listes. Enfin, les Jeunes MR défendent une interdiction de cumul député/bourgmestre et Président de parti/fonction exécutive. “Nous sommes sur certains points plus progressistes, notamment sur les questions éthiques”, poursuit le Président. Les Jeunes MR n’appelleront pas à voter pour l’un ou l’autre candidat. Ils souhaitent laisser à chacun son libre arbitre. “Mais si un candidat soutient le mémorandum à 100%, je réunirai un Bureau”, conclut Gautier Calomne. Source : La DH (7 janvier 2011)
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Affiche (1988)
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QUE SONT-ILS DEVENUS ? HERMAN DE CROO Ministre d’État et ancien Président de la Chambre des Représentants entre 1999 et 2007, Herman De Croo y siège sans interruption depuis mars 1968… Élu libéral de Flandre-Orientale, il fut tour à tour Ministre de l’Éducation nationale (1974-1977), des PTT (1980, 1981-1985), des Pensions (1980), du Transport (1981-1985, 1985-1988) et du Commerce extérieur (1985-1988). Ancien Président du VLD entre 1995 et 1997, il est aujourd’hui Bourgmestre de la commune de Brakel et ce depuis 2000. DENIS D’HONDT Homme politique wallon, Denis D’Hondt fut instituteur et Directeur d’école avant de devenir Bourgmestre de Flobecq. Conseiller provincial du Hainaut, il fut par ailleurs Député (fédéral) entre 1981 et 2003 sans interruption avec un passage par le Sénat entre 1991 et 1995. Il quitte la vie politique fédérale en 2003 et la vie politique tout court en 2006. PIERRE HOUTMANS Contrairement à ses prédécesseurs, Pierre Houtmans ne s’est pas lancé à proprement parler en politique. Fondateur et Administrateur de Radio Contact (1980-2001), Pierre Houtmans fut aussi le fondateur et Administrateur de Télé Bruxelles (1985-1998). Membre du CSA, il en est aujourd’hui son 1er Vice-Président et ce depuis 2007. JEAN-PIERRE DAUBY Nommé Bourgmestre de Chièvres en 1994, Jean-Pierre Dauby fut par ailleurs élu Député wallon en 1999. Décédé brutalement en 2000, il ne put siéger que quelques mois. MARC COOLS Député bruxellois entre 1989 et 2004, Marc Cools est aujourd’hui échevin à Uccle et Président de l’Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale. JEAN-LUC CRUCKE Échevin de Frasnes-lez-Anvaing entre 1988 et 1994, Jean-Luc Crucke en devient le Bourgmestre en 1996. Élu Député wallon en 2004, il siège à la Chambre des Représentants entre 2007 et 2009. Il est aujourd’hui Député au Parlement wallon et ce depuis 2009. FRÉDÉRIC JANSSENS Conseiller communal de Wavre entre 1994 et 2001, Frédéric Janssens accompagne la création de la Province du Brabant wallon en 1995 puisqu’il en devient le Directeur d’administration de l’économie, de l’agriculture et du tourisme. Nommé Greffier du Parlement wallon à compter du 1er septembre 2009, il démissionne de l’ensemble de ses mandats politiques. DENIS MATHEN Ancien échevin namurois des Finances entre 2000 et 2006, il est élu Député wallon en 2004. En 2007, Denis Mathen est nommé Gouverneur de la Province de Namur et devient ainsi l’un des plus jeunes Gouverneurs de Belgique.
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LES PRÉSIDENTS DES JEUNESSES LIBÉRALES FRANCOPHONES 1971-1977 : JLP (Jeunesses pour la Liberté et le Progrès) – JL (Jeunesses Libérales) Jean WILMART (1971-1972) – Namur Denis D’HONDT (1972-1976) – Hainaut Pierre HOUTMANS (1976-1978) – Bruxelles 1977-1979 : JRLW (Jeunesses pour les Réformes et la Liberté de Wallonie) – JLRB (Jeunesses Libérales de la Région bruxelloise) Pierre HOUTMANS (1976-1978) – Bruxelles Jean-Pierre DAUBY (1978-1982) – Hainaut 1979-2002 : JRL (Jeunes Réformateurs Libéraux) Jean-Pierre DAUBY (1978-1982) – Hainaut Marc COOLS (1982-1987) – Bruxelles Guy JAIVENOIS (1987-1989) – Hainaut Jean-Luc CRUCKE (1989-1991) – Hainaut Frédéric JANSSENS (1991-1995) – Brabant wallon Denis MATHEN (1995-1999) – Namur Pierre PINTE (1999-2004) – Brabant wallon 2002-2005 : JunioR Pierre PINTE (1999-2004) – Brabant wallon Fabrice DREZE (2004-2007) – Liège Depuis 2005 : Jeunes MR Fabrice DREZE (2004-2007) – Liège Gautier CALOMNE (depuis 2007) – Bruxelles
LES PRÉSIDENTS DES JEUNESSES LIBÉRALES FLAMANDES 1971- 1992 : PVV-Jongeren Willy SCHOLLAERT (1971-1974) – Brabant flamand Freddy NEYTS (1974-1977) – Bruxelles Karel DE GUCHT (1977-1979) – Flandre Orientale Guy VERHOFSTADT (1979-1982) – Flandre Orientale Geert VERSNICK (1985-1991) – Flandre Orientale Guy SERRAES (1991-1993) – Flandre Orientale Depuis 1992 : Jong VLD Guy SERRAES (1991-1993) – Flandre Orientale Didier DEBUYST (1993-1995) – Flandre Orientale Eric FINNÉ (1995-1996) – Peter REEKMANS (1996-1998) – Brabant flamand Jo DE RO (1998-1999) – Brabant flamand Ronny SLOOTMANS (1999-2002) – Anvers Stefaan NOREILDE (2002-2003) – Flandre Orientale Dewi VAN DE VYVER (2003-2005) – Flandre Orientale Edward ROOSEN (2005-2007) – Flandre Orientale Philippe DE BACKER (2007-2010) – Flandre Orientale Wim AERTS (depuis 2010) – Flandre Orientale
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LISTE DES PRÉSIDENTS DES JEUNESSES LIBÉRALES (1886-2011) 1886-1894 : Léon FURNÉMONT – Bruxelles 1904-1906 : M. VERSCHUEREN – Anvers 1906-1919 : Albert DEVÈZE – Bruxelles 1919-1920 : Henri HEUSE – Liège 1920-1922 : M. LANGHOR – Anvers 1922-1935 : Fernand BLUM – Bruxelles 1935-1938 : Maurice DESTENAY– Liège 1938-1946 : Laurent MERCHIERS – Flandre Orientale 1946-1950 : René DRÈZE – Bruxelles 1950-1953 : Jean VAN CROMBRUGGE – Liège 1953-1955 : Franz JANSSENS – Charleroi 1955-1957 : Frans GROOTJANS – Anvers 1957-1959 : Willy DE CLERCQ – Gand 1959-1960 : Jacques WAEFELAER – Bruxelles 1960-1961 : Pierre CABUY – Bruxelles 1961-1963 : Francis MOULART – Hainaut 1963-1966 : Herman DE CROO – Flandre Orientale 1966-1967 : Jean-Pierre POUPKO – Bruxelles 1967-1970 : Charles PETITJEAN – Hainaut 1971-1972 : Jean WILMART – Namur 1972-1976 : Denis D’HONDT – Hainaut 1976-1978 : Pierre HOUTMANS – Bruxelles 1978-1982 : Jean-Pierre DAUBY – Hainaut 1982-1987 : Marc COOLS – Bruxelles 1987-1989 : Guy JAIVENOIS – Hainaut 1989-1991 : Jean-Luc CRUCKE – Hainaut 1991-1995 : Frédéric JANSSENS – Brabant wallon 1995-1999 : Denis MATHEN – Namur 1999-2004 : Pierre PINTE – Brabant wallon 2004-2007 : Fabrice DRÈZE – Liège depuis 2007 : Gautier CALOMNE – Bruxelles
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COMITé D’HONNEUR Les Jeunes MR remercient chaleureusement les membres de leur Comité d’Honneur qui, par leur soutien, ont permis la réalisation de ce livre : Daniel BACQUELAINE Président du Groupe MR à la Chambre Bourgmestre de Chaudfontaine
Jean-Luc CRUCKE Député wallon Bourgmestre de Frasnes-les-Anvaing Ancien Président
Clémentine BARZIN Conseillère CPAS de Bruxelles
Fabian CULOT Conseiller provincial de Liège Conseiller communal de Seraing
François BELLOT Président du Groupe MR au Sénat Bourgmestre de Rochefort Marc BERTRAND Président du MR de Jette Jean-Claude BONIVER Conseiller communal de Durbuy Willy BORSUS Président du Groupe MR au Parlement wallon Bourgmestre de Somme-Leuze Jacques BROTCHI Sénateur Laurent BURTON Echevin de Chaudfontaine Erwin BURVENICH Président du MR de Rixensart Gautier CALOMNE Conseiller communal d’Ixelles Président Angelina CHAN Conseillère communale de Schaerbeek Olivier CHASTEL Ministre de la Coopération au Développement chargé des Affaires Européennes Thomas CIALONE Echevin d’Ans Marc COOLS Echevin d’Uccle Ancien Président
Denis D’HONDT Ancien Président Emil DANNEMARK Député germanophone Bourgmestre de Bütgenbach Olivier DE CLIPPELE Député bruxellois Echevin d’Ixelles Armand DE DECKER Sénateur Bourgmestre d’Uccle Olivier DERVAUX Premier Echevin de Saint-Hubert Bernard DE TRAUX DE WARDIN Conseiller provincial du Brabant wallon Patrick DEBOUVERIE Echevin de Saint-Gilles Cyprien DEVILERS Conseiller communal de Charleroi Christophe DIELIS Conseiller communal d’Anderlecht Fabrice DREZE Conseiller communal de Liège Ancien Président Rodolphe D’UDEKEM D’ACOZ Conseiller communal de Saint-Gilles Gilles FORET Conseiller communal de Liège
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Jean-Luc MEURICE Conseiller provincial du Brabant wallon Premier Echevin de Jodoigne
Michel FORET Gouverneur de la Province de Liège Nathalie GOBBE Conseillère communale de Jette
Charles MICHEL Président du MR Député fédéral Bourgmestre de Wavre
Pascal GOERGEN Conseiller communal de Grez-Doiceau Christophe HARDY Conseiller communal d’Auderghem
Richard MILLER Sénateur
Pierre HOUTMANS Ancien Président
Gilles MOUYARD Député wallon
Kattrin JADIN Présidente du PFF Députée fédérale
Marcel NEVEN Député wallon Bourgmestre de Visé
Guy JAIVENOIS Ancien Président
Didier REYNDERS Vice-Premier Ministre Ministre des Finances et des Réformes Institutionnelles
Hervé JAMAR Député wallon Bourgmestre de Hannut
Jacqueline ROUSSEAUX Députée bruxelloise
Pierre-Yves JEHOLET Député wallon
Ferdel SCHRÖDER Président du Parlement de la Communauté Germanophone
Serge KUBLA Député wallon Bourgmestre de Waterloo Sabine LARUELLE Ministre des PME, des Indépendants, de l’Agriculture et de la Politique Scientifique Jean LAURENT Président du CPAS d’Etterbeek Pierre LEPAGE Ancien Président Bernard LIGOT Président de ReForm
Daniel SOUDANT Conseiller CPAS de Saint-Gilles Viviane TEITELBAUM Députée bruxelloise Dominique TILMANS Sénatrice Guy VANROY Conseiller communal de Forest Georgette VAN STICHEL Conseillère communale d’Ittre Bernard VINOIS Conseiller communal d’Ellezelles
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140 ANS DE JEUNESSES LIBERALES Des jeunes gardes LibErales aux jeunes MR
1961-2011 : voilà 50 ans, l’ancien Parti Libéral se transformait en un nouveau Parti de la Liberté et du Progrès (PLP). Et forcément, les Jeunesses Libérales lui emboîtèrent le pas en devenant les JLP. L’occasion pour les Jeunes MR de retracer l’histoire – très souvent méconnue – des Jeunesses Libérales de leur naissance en 1872 avec la création de la première section de Jeunes Gardes Libérales à aujourd’hui. A travers ces quelques pages, c’est près de 140 ans d’histoire(s) qui défileront sous vos yeux… Tout un programme pour découvrir combien les Jeunesses Libérales ont souvent joué un rôle m oteur dans la vie du Libéralisme en Belgique.
www.jeunesmr.be
Editeur responsable : Gautier CALOMNE - Président des Jeunes MR asbl - Avenue de la Toison d’Or 84-86 - 1060 Bruxelles
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