The Lausanner - La ville joue le jeu

PENTU ET POINTU

LA VILLE JOUE LE JEU

DOSSIER : LAUSANNE LUDIQUE

Les meilleurs plans pour s’amuser, en famille ou entre amis. Page 40

LES ÉDICULES DÉPLOIENT

TOUS LEURS CHARMES

Sébastian Strappazzon : interview en mode « streetwear »

Page 34

Escape rooms, jeux de rôle, immersion, laser games, places de jeux, magasins spécialisés : toutes nos adresses

LA CAPITALE VAUDOISE INSPIRE LE RÉALISATEUR ANTONIN NICLASS

LES PLUS BEAUX PANORAMAS SUR LE LÉMAN

Page 52

PENTU ET POINTU

Lausanne sort le grand jeu

Découvrir la ville en s’amusant ? Le jeu Lausanne de la société Helvetiq la dévoile en 600 questions. Depuis 2002, deux éditions du Monopoly lui ont aussi été consacrées. Mais la Capitale Olympique est surtout un plateau de jeu à ciel ouvert : une centaine d’aires pour les plus petits jalonnent la commune labellisée « Amie des enfants » par l’Unicef. De nombreux escape rooms, salles de divertissement ou laser games ravissent les plus grands. Cette ville ludique, nous lui consacrons notre Dossier (page 40).

Du haut de ses presque 150 000 habitantes et habitants, Lausanne joue dans la cour des grands. Elle sert de point de départ à des carrières, à l’image de celles du réalisateur Antonin Niclass, vainqueur d’un Bafta à Londres en 2022 pour Do Not Feed the Pigeons (page 30), et de Sébastian Strappazzon, cofondateur d’Avnier, marque au succès international (page 34).

L’histoire de la rue de Bourg, première rue piétonne du pays, ou des débuts de la télévision suisse à Lausanne en 1951, nous rappelle que l’unique ville suisse dotée d’un métro et première à construire un gratte-ciel en 1931 ne cesse de se réinventer. Jusque dans ses moindres détails : sa politique pionnière de revalorisation des édicules, transformés en bars, restaurants ou galeries d’art, lui insuffle de nouvelles énergies (page 6).

Lausanne s’est même distinguée dans les colonnes du New York Times qui la classe parmi les 52 destinations à découvrir absolument en 2023 pour la richesse de son offre culturelle et sa situation idéale au bord du lac avec vue sur les Alpes. Ces panoramas d’exception, nous les explorons dans la balade (page 52). Pour profiter pleinement du Léman, nous détaillons également ses meilleures plages (page 16). Ajoutez-y encore les conseils de nos Lausanners (page 32) et les nombreuses bonnes adresses distillées dans cette édition, et vous aurez toutes les cartes en main pour passer un été d’exception.

À vous de jouer !

ARCHIVES

Construit en 1917 par l’architecte Jacques Favarger, l’édicule de Montriond fut d’abord un kiosque à journaux, avant de devenir dans les années 1970 des toilettes publiques. Entièrement rénové en 2017, il est, depuis, occupé par le café Le Montriond (lire en page 10).

IMPRESSUM

The Lausanner, magazine d’accueil touristique et d’information sur la vie lausannoise

Éditeur : Lausanne Tourisme

Direction :

Steeve Pasche et Sermena Sulejmani

Réalisation éditoriale : Large Network

Graphisme : Saentys

Responsable éditoriale : Trinidad Barleycorn, Large Network

Suivi de production :

Nathalie Roux et Marie-Laure Beausoleil

Rédaction : Trinidad Barleycorn, Nathalie Boissart, Stéphanie de Roguin, Erik Freudenreich, Laurent Grabet, Alexandre Lanz

Photographies :

DR (p. 2, 13, 14, 26, 36, 45) – François Wavre/Lundi13 (p. 5, 24, 34, 48) –Marino Trotta/Ville de Lausanne (p. 6, 7, 9) – Florian Cella/Ville de Lausanne (p. 8) – Le Montriond (p. 10) – Nikita Thévoz (p. 12) – Arthur M. Lehmann (p. 14) – Trinidad Barleycorn (p. 15, 23) – Julien Savioz/Large Network (p. 16-17) – Musée Historique Lausanne (p. 18) – SF DRS (p. 21) –Martine Dutruit (p. 22) – Thomas Jackson/Alamy Stock Photo (p. 26) –Nina Thomas (p. 27) – Pierre Dal Corso (p. 27) – Sally Anderson/Alamy Stock Photo (p. 27) – CIO (p. 28) – Christian Meixner Fotografie (p. 29) – Andreas

Stenger Photographie (p. 29) – Yann Clu (p. 29) – David Livingston/Saentys (p. 30) – Guillaume Megevand (p.32-33) – Antoine Guilloteau (p. 38) –Aurélien Barrelet/Large Network (p. 40-51) – Thomas Delley/Keystone (p. 46) – Valentin Flauraud/Keystone (p. 46) – Christian Braut (p. 52) –LT/Blake production (p. 52, 53) – Schweiz Tourismus/Colin Frei (p. 53, 54)

© Photos Lausanne Tourisme – LT/Laurent Kaczor (p. 59, 60, 65, 69, 73, 79, 80) – LT/diapo.ch (p. 59, 60, 61, 63, 68, 69, 73, 74, 80) –Switerland Tourism/Giglio Pasqua (p. 60) – P. Waterton (p. 60, 61, 76) –LT/Maxime Genoud (p. 61)– Christian Meixner Fotografie (61, 73) –Switzerland Tourism/Colin Frei (p. 63) – Switzerland Tourism/Andre Meier (p. 67) – CIO/Lydie Nesvadba (p. 65) – William Gammuto sarl (p. 67) – LT/Alix Besson (p. 68) – Sarah Jacquemet (p. 69) – LT/Julien Dorol (p. 71) – Swizterland Tourism/Lorenz Richard (p. 61, 73)

Iconographie : Sabrine Elias, Large Network

Couverture : Sébastian Strappazzon photographié par François Wavre

Publicité : Michel Chevallaz +41 79 213 53 15

Impression : Gremper SA, Basel Disponible en français et en anglais Rédaction, administration et annonces : Lausanne Tourisme Av. de Rhodanie 2 Case postale 975 CH-1001 Lausanne +41 21 613 73 73 www.lausanne-tourisme.ch e-mail : direction@lausanne-tourisme.ch

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BEC DANS L’EAU interprété par Milla

À ST-SAPH interprété Michel Bühler et Marc Aymon

LE JARDIN ANGLAIS interprété par François Vé

SOMMAIRE

ÉTÉ/AUTOMNE 2023 - N° 11

LA VILLE EN PARLE

Les édicules animent Lausanne

Page 6

LAUSANNE BOUGE

Nouvelles adresses

Page 13

Déclinaison de sandwichs gourmands

Page 15

La rue de Bourg, première rue piétonne du pays

Page 18

COULISSES

Joao Ivo Fernandes Pereira, l’homme aux petits soins des oiseaux exotiques de Mon-Repos

Page 24

INTERVIEW

L’autodidacte Sébastian Strappazzon a bâti un empire stylistique international

Page 34

LAUSANNE S’AMUSE

Unique ville suisse à pratiquer le laser game de compétition, regorgeant de places de jeux, salles de loisirs et escape rooms : la capitale vaudoise aime jouer et ne s’en prive pas

Page 40

BALADE

Les plus beaux panoramas de Lausanne

Page 52

LES INCONTOURNABLES

Les lieux lausannois à ne pas manquer

Page 58

LAUSANNE REVOIT SES CLASSIQUES

Anciens kiosques, abribus ou WC publics, les édicules connaissent un second souffle grâce à des exploitants qui mettent la passion de leur métier au service de ces petits bijoux architecturaux et à une volonté politique de réhabilitation. Tour d’horizon urbain.

Par Alexandre Lanz

Dans le quartier Sous-Gare, le charmant café Le Montriond déploie sa terrasse à l’entrée du parc de Milan.

Au détour d’une rue ou camouflés au milieu des arbres d’un parc paisible, les édicules – également connus sous l’appellation d’aubettes - accentuent l’enchantement de la ville. Après une première vie de service au sein de la cité, la plupart avaient été laissés à l’abandon au fil des ans, ou utilisés pour entreposer les outils des jardiniers de la ville. Depuis les années 2000, 24 d’entre eux ont repris vie, dont six sont classés au patrimoine architectural vaudois. La majorité sont devenus des restaurants et des cafés. D’autres sont par exemple consacrés à des projets culturels, comme ceux de la Maladière 1 (en travaux en 2023), du Tunnel 2 ou de Rumine 3 où des artistes locaux peuvent régulièrement présenter leur travail.

LE CALME EN PLEIN CENTRE-VILLE

« La majorité des édicules date de la fin du XIXe siècle. Ils pouvaient avoir trois fonctions parfois liées : abri pour la clientèle du tram, WC publics et, plus souvent, kiosque vendant journaux et cigarettes », explique Martine Jaquet, historienne de l’architecture, spécialiste des XIXe et XXe siècles en Suisse romande et auteure d’un article sur l’histoire des édicules dans Monuments vaudois

Sous l’allée des marronniers au cœur du parc de Mon-Repos, l’un d’eux a été, en 2001, le premier à être rénové à Lausanne : la Folie Voltaire 4 Dès le printemps, les amoureux de brunchs et les jeunes parents ne souhaitant pas se sentir encombrés par leur poussette aiment s’y donner rendez-vous pour un instant hors du temps. « Dans le cas de la Folie Voltaire et de l’édifice de Beaulieu, devenu le Café Perché 5 en 2019, on parle plutôt de pavillons, précise Martine Jaquet, car il s’agissait à l’origine de pavillons de jardin en lien avec des maisons de maître des XVIIe-XVIIIe siècles. »

Delphine Veillon a été la tenancière de la Folie Voltaire pendant quinze ans avant de remettre les clés à l’un de ses serveurs, Raffaele Elia, en 2016. Elle se replonge dans la magie du lieu : « Au XVIIIe siècle, le propriétaire de la Villa Perdonnet, dans le parc de Mon-Repos, invitait régulièrement Voltaire chez lui et organisait de petites pièces de théâtre et des concerts dans le jardin. « Folie » est le terme architectural désignant ces petits édifices. →

La Folie Voltaire, sous l’allée des marronniers du parc Mon-Repos, propose une cuisine locale, des crêpes et des glaces artisanales.

Aujourd’hui, Delphine Veillon est cogérante du Café Perché, qui a vu le jour dans le pavillon historique situé sur la Promenade du Bois-deBeaulieu. Elle précise, amusée : « Terriblement en avance sur leur temps, les propriétaires du château de Beaulieu avaient érigé ce petit édicule comme lieu de méditation au XVIIIe siècle.» Ouvert à l’automne 2019 et conçu, au départ, comme un magasin-kiosque avec des produits à emporter, le Café Perché, qui a fait du circuit court et du zéro déchet ses priorités, a une capacité de neuf places assises. « C’était un peu réducteur pour cette belle et grande esplanade », déplore la cotenancière qui avait entrepris un processus pour changer d’affectation auprès de la Ville afin d’agrandir la terrasse dès cette saison.

LAUSANNE SE VOIT POUSSER DES AILES

Le Kiosque Saint-François 6 a vécu sa rénovation en 2012. Réhabilité de façon spectaculaire, il est passé de salle d’attente désertée à café de caractère. « C’est un objet patrimonial de grande valeur avec ses ferronneries et ses portes magnifiques de laiton martelé. Les travaux ont remis en valeur les menuiseries intérieures. Installer quelques tables à l’intérieur et à l’extérieur pour utiliser

les banquettes, c’est parfaitement adéquat avec l’objet lui-même », précise Martine Jaquet. Les demandes successives d’agrandissement de la terrasse prouvent la prospérité du café, lieu de rencontre privilégié des Lausannois.

Après la Folie Voltaire et le Kiosque SaintFrançois, le programme de réhabilitation des édicules a pris un nouvel essor avec trois appels à projets lancés par la Ville en 2014 : le bâtiment de 1917 abritant les WC publics de Montriond, en lisière du parc de Milan, qui allait devenir un café, Le Montriond 7 ; l’ancien arrêt de bus situé à la rue du Bugnon 31, en face du CHUV, où quelques tables invitent aujourd’hui à déguster les plats maison de Little Saigon 8 , petit frère du restaurant Les Rues de Saigon, situé en contrebas ; et l’ancienne salle d’attente des Transports lausannois du Pont de Chailly, occupée depuis 2018 par le marchand de glaces artisanales LABO Gelateria 9 . Connue pour ses parfums de glace atypiques tels que le sésame noir, l’enseigne fondée par Malou Zryd a vu sa glace aux agrumes italiens remporter le premier « Parcours des glaciers », un concours organisé par l’association Lausanne à Table, en août 2022. →

Kiosque

Saint-François est un objet patrimonial de grande valeur. »

Construite en 1912, l’ancienne salle d’attente est devenue, un siècle plus tard, le Kiosque Saint-François, un café idéalement placé au cœur de la ville.

« Le

Martine Jaquet, historienne de l’architecture

POUR DÉCOUVRIR LA VILLE AUTREMENT

Propos recueillis par Trinidad Barleycorn

Depuis son élection à la Municipalité en 2016, Natacha Litzistorf, chargée du logement, de l’environnement et de l’architecture, a mis sur pied une politique publique pour les édicules. L’initiative a permis d’accélérer la réhabilitation de ces petits édifices originaux qui animent différents quartiers.

Pourquoi vous êtes-vous intéressée aux édicules ?

Natacha Litzistorf : J’avais eu un coup de cœur pour ces bâtiments, dont beaucoup étaient abandonnés. J’ai souhaité mieux protéger ce patrimoine, tout en offrant à la population des lieux de convivialité. Cela s’inscrit dans la politique actuelle de revalorisation des quartiers lausannois. Les édicules animent l’espace public et permettent de découvrir la ville de manière différente. Par exemple, la Jetée de la Compagnie 10 a mis en lumière des quais qui étaient auparavant invisibles.

Qu’est-ce qui a changé depuis la mise en place de cette politique ? Nous garantissons l’égalité de traitement entre les

établissements et visons à créer, à terme, des synergies. Lausanne a été précurseur avec cette volonté politique forte de faire de ces édicules des lieux conviviaux et des vitrines de durabilité. D’autres villes du canton, notamment Nyon, Morges et Pully, ont souhaité s’inspirer de nos conditionscadres et de nos procédures en la matière.

Quelles sont les exigences pour exploiter un édicule ? Il faut mettre en avant les produits locaux et de saison, proposer des options végétariennes et garantir que la viande est issue d’exploitations respectueuses des animaux. L’accent est aussi mis sur la bonne gestion des déchets. L’établissement doit permettre de créer du lien social et la mixité générationnelle doit être encouragée grâce notamment à l’accessibilité du lieu.

Comment sont choisies les affectations des édicules ?

On les définit en amont des appels à projets. Par exemple, pour celui de Rumine 3 (construit en 1913, ndlr), on savait qu’il serait à vocation culturelle.

Faire un projet culinaire dans un objet patrimonial, comme cela a été le cas à Montriond, entraîne des travaux colossaux. La Ville réalise le gros œuvre. Les partenaires se chargent des aménagements qui serviront à leur activité et de la décoration.

Reste-t-il beaucoup d’édicules à réhabiliter ?

Oui, il y en a partout ! Donc il y aura encore plein de belles surprises. Les prochains qui vont renaître sont la Cabane à Vidy, dont l’exploitation sera culinaire, l’édicule du Bugnon, dont l’affectation n’est pas encore arrêtée, et celui de la Pontaise. Il y a un grand intérêt des résidentes et résidents pour que ce dernier serve aux activités organisées par leur maison de quartier.

Quel est votre édicule coup de cœur ?

Le Café Perché pour sa vue, son côté patrimonial et ses créations culinaires. Mais je me rends régulièrement dans chacun. Les équipes font un travail remarquable, comme celle du Tunnel 2 par exemple qui fait vivre un collectif d’artistes incroyables.

Au bord du lac, la buvette la Jetée de la Compagnie est très prisée pour sa terrasse.

Partout, de petites constructions plus modernes font également vibrer la ville et ont été intégrées à la politique des édicules mise en place en 2018 : celui de la place de la Sallaz met à l’honneur le Marché des Tilleuls  11 , consacré aux produits du terroir, et la boutique Güttinger Fleurs 12 . À la place de Milan, la roulotte La Milanette 13 propose, aux beaux jours, yoga et autres activités récréatives. La Jetée de la Compagnie 10 et le Minimum 14 abritent des bars-restaurants dont les terrasses les pieds dans l’eau comptent parmi les favorites des locaux. Le kiosque de Vidy sert, depuis l’Expo 64, de point de départ à un périple inoubliable pour les enfants à bord du P’tit Train 15 .

« Auparavant, il manquait une porte d’entrée unique. Chaque service avait sa façon de faire et il n’existait pas de vision globale, analyse Julie Wuerfel, responsable de l’Unité durabilité et participation à la Ville de Lausanne. Quand Natacha Litzistorf (lire son interview en page 9) a été élue en 2016 à la Municipalité, elle a souhaité identifier une politique publique pour établir des orientations stratégiques et des conditions comparables pour tous les tenanciers et exploitants des édicules. »

« Le Montriond a une fonction de place de village, sa vocation est vraiment sociale et transgénérationnelle. »

Giliane Braunschweig, gérante

Ancienne salle d’attente des Transports lausannois, l’édicule du Pont de Chailly a été réhabilité en 2014. Depuis 2018, on y déguste les glaces d’exception de LABO Gelateria.

LA VIE DE QUARTIER, LE POUMON DE LA VILLE

Giliane Braunschweig est restauratrice. En 2015, elle s’était distinguée parmi les nombreux dossiers et avait gagné, avec ses deux associés, le projet Montriond 7 . Elle est aujourd’hui seule aux commandes de l’établissement. Contrairement à ce que laisserait penser sa magnifique terrasse, Le Montriond n’est pas saisonnier : ses 18 places intérieures sont exploitées de mars à décembre. Depuis le début, amener de la vie dans le quartier et tisser un lien avec les habitants sont les priorités de la gérante : « Ce lieu a une fonction de place de village, sa vocation est vraiment sociale et transgénérationnelle. Cette année, le Montriond collabore ponctuellement avec de nouveaux fournisseurs pour varier les plaisirs. On trouvera ainsi à la carte les mets du takeaway Yomi, les kebabs végétariens de Alles Gut ! ou encore les dumplings de Madame Sum. »

La dimension sociale des aubettes séduit aussi la clientèle. Architecte, urbaniste et artiste au sein du bureau Baraki, Jeanne Wéry partage la même vision. Outre le charme nostalgique du Kiosque Saint-François 6 , elle apprécie que le lieu pratique un prix préférentiel du café pour les chauffeurs de bus. « Je trouve que c’est important, cela signifie que la fonction première de l’édicule, un espace d’attente des bus, est restée et a évolué. Les clients prennent un café et les chauffeurs se mêlent aux habitués. »

Mirages urbanistiques, points de rencontre extraordinaires à l’abri du stress du quotidien, les édicules ont permis à Lausanne de se positionner de façon exemplaire en matière de réaménagement de son espace public en Suisse romande. ■

ET ENCORE...

16 Les Arches

17 La Terrasse des Grandes-Roches

18 Polli St-François (souterrain)

19 Au Monopole

20 Le Carrousel Burger

21 La Terrasse d’Ouchy

22 Kebab Ouchy

23 Le Cassecroûte de Vidy

24 Édicule des Falaises

Pour en savoir plus →

LAUSANNE BOUGE

VIVRE LA CULTURE EN PLEIN AIR

À Lausanne, il existe de multiples possibilités de goûter à la vie culturelle tout en profitant des douces soirées d’été.

Chaque été, Lausanne et ses alentours bouillonnent de rendez-vous culturels et musicaux en tout genre (voir encadré). Une offre en constante augmentation, comme l’observe Michael Kinzer, chef du Service de la culture de la Ville : « On a pu craindre un temps que la crise pandémique allait freiner les envies d’organiser des événements, mais c’est l’inverse qui se produit : malgré des difficultés financières et la fragilité du monde culturel qu’a révélées la crise, il y a un dynamisme fou à proposer de nouvelles choses. »

Si certains événements solidement établis, comme le Festival de la Cité (51e édition cette année) ou l’incontournable Fête de la Musique, ont retrouvé leur public après la pandémie, des festivals plus jeunes doivent montrer de l’imagination et de l’audace pour se faire une place dans l’été lausannois.

Une tendance s’observe, celle de vouloir toucher de nouveaux publics, à l’image des Garden-Parties de Lausanne (cinq week-ends gratuits de musique, danse et arts vivants organisés dans cinq parcs de la ville), visant les familles, ou de La Matrice Festival, touchant adolescents et jeunes adultes en se concentrant sur le hip-hop.

Dans tous les cas, le public répond présent : « On a constaté, l’année passée, un engouement immense des gens à se réunir, à retrouver une vie culturelle et à vivre ces expériences ensemble », témoigne Michael Kinzer. Un phénomène très marqué en 2022, qui devrait se poursuivre cet été encore.

Les principaux rendez-vous de l’été

Lavaux Classic du 13 au 25 juin lavauxclassic.ch

Fête de la Musique 21 juin fetemusiquelausanne.ch (gratuit)

Festival de la Cité du 4 au 9 juillet festivalcite.ch (gratuit)

Garden-Parties de Lausanne les 14, 15, 21, 22, 28, 29 juillet et les 4, 5, 11, 12 août dans différents parcs gardenpartieslausanne.ch (gratuit)

Lausanne Afro Fusion Festival du 30 août au 3 septembre, lausaff.org (afters dès 22h gratuites)

La Matrice Festival du 15 au 17 septembre lamatricefestival.ch (gratuit)

Hummus and Wine

plusieurs dates jusqu’à fin septembre, Lausanne et région hummusandwine.ch

La 51e édition du Festival de la Cité animera la vieille ville en juillet.

LAUSANNE BOUGE | NOUVELLES ADRESSES

UNE HISTOIRE DE FAMILLE

Plus de treize ans après le lancement de la marque à Genève, c’est à Lausanne que la quatrième bijouterie Chloé Rose a vu le jour. Chloé Rose, du nom des deux filles du couple genevois fondateur de cette entreprise familiale, propose une grande variété de bijoux fantaisie raffinés. Colliers, bagues, bracelets et boucles d’oreilles pour femmes, hommes et enfants se déclinent en laiton doré 3 microns, en argent ou en acier inoxydable, à des prix dépassant rarement les 100 francs. Autre particularité de l’enseigne : une gamme de bijoux personnalisables.

Chloé Rose

Rue Saint-Laurent 18, Lausanne chloerosegeneve.ch

INVITATION AU VOYAGE

Vaisselle, luminaires, paniers, coussins, bougies, miroirs, bijoux … À la boutique Azar (« racine » en berbère), chaque pièce raconte une histoire. Sara Cottier aime son pays, le Maroc, et a à cœur de mettre en avant le savoir-faire traditionnel et les compétences d’artisans de la médina à travers les objets faits main exposés dans ce cocon chaleureux aux teintes douces, tout en harmonie et parfums enivrants.

Azar Concept Store

Galerie St-François, Lausanne azarinterieur.ch

Sara Cottier accueille les clients depuis fin 2022 dans sa boutique de décoration marocaine aux tons chaleureux.

FARANDOLE DE DÉLICES

Le Merveilleux, l’Incroyable, le Sans-Culotte, l’Excentrique, l’Impensable, le Magnifique : le Parisien Frédéric Vaucamps décline ses Merveilleux, nom de sa spécialité de gâteaux alternant couches de meringue et crème fouettée, en différentes saveurs aux noms originaux. Dans sa boutique au décor baroque et raffiné du quartier Sous-Gare, dernière-née de la chaîne déjà présente dans neuf pays, le client peut assister à la confection de ces gourmandises grâce à l’atelier entièrement ouvert sur le magasin. L’adresse est aussi connue pour ses délicieuses brioches, les cramiques, versions nature, sucre, pépites de chocolat ou raisins, et propose viennoiseries, gaufres et sandwichs.

Aux Merveilleux de Fred Boulevard de Grancy 20, Lausanne auxmerveilleux.com

AMBIANCE « CALIENTE »

Au Tunnel, le café historique Lausanne-Moudon a cédé la place à La Parada fin 2022. Ouvert par quatre amis (dont Jasmine Gfeller, cofondatrice du restaurant Un Po’ di Più, non loin de là), ce barrestaurant a conservé les magnifiques moulures de l’immeuble de 1896 ainsi que les parquets en bois. Les murs ont été rehaussés de fresques peintes à la main. La carte du chef mexicano-suisse Walter Roth explore la cuisine latino-américaine au sens large. Épices rares, mezcals et tequilas viennent du Mexique, tandis que les produits frais sont locaux. Un lieu où venir siroter un cocktail, déguster des tacos, des quesadillas, des ceviches et un dulce de leche ... et même danser, dès 22 heures.

La Parada Bar & Cocina

Rue du Tunnel 20, Lausanne laparada.ch

LA GASTRONOMIE EN TOUTE DÉCONTRACTION

Fin mars, L’Appart a ouvert ses portes à la rue de Bourg, en lieu et place de l’emblématique pizzeria Il Corso, fermée en 2022 après presque soixante ans d’existence. À la tête de ce nouveau restaurant gastronomique, Nicolas Bernier et le chef Luis Zuzarte, formé au Beau-Rivage Palace, ont voulu un établissement chaleureux et sans chichi, où les clients se sentent comme à la maison. Dans cet esprit, la cuisine est ouverte sur les salles. Chaque jour, un menu unique à 130 francs est proposé en fonction des produits de saison livrés par des agriculteurs et producteurs locaux.

L’Appart

Rue de Bourg 29, 1er étage, Lausanne appart-lausanne.ch

LE SANDWICH, STAR DES PAUSES GOURMANDES

Pratique, à déguster sur le pouce ou à table, le sandwich se décline tout en saveurs et originalité. Dans la capitale vaudoise, les lieux où déguster ces excellents en-cas ne manquent pas. Quatre Lausannoises et Lausannois partagent leur coup de cœur.

Samuel Ramos, 32 ans, contrebassiste au Sinfonietta de Lausanne

« J’essaie d’aller chez Ajò au moins une fois par semaine.

C’est un ami qui m’a fait découvrir cet endroit il y a presque un an et demi. Avant, j’étais toujours étonné de voir une file d’attente devant l’entrée. Depuis que j’ai goûté leurs sandwichs (faits avec de la schiacciata, pain traditionnel toscan, ndlr), je comprends pourquoi il y a du monde ! Je suis fan de leurs schiacciate à la mortadella, stracciatella et crème de pistache et de celle à la coppa et fromage scamorza. Le lieu est aussi très beau et bien placé, à côté de la gare. L’accueil est toujours excellent et les prix sont très corrects. »

Ajò Café – @ajo.cafe Rue du Simplon 13, Lausanne

Milad Yildirim, 34 ans, diplômé en sciences de l’environnement

« Je suis client du Monopole depuis une dizaine d’années. Je viens deux ou trois fois par mois. J’apprécie beaucoup l’équipe et le tenancier, Fratel (Rosario Varricchione de son vrai nom, ndlr). Il était très actif dans le milieu hip-hop et c’est comme ça que je l’ai rencontré. Tous ses sandwichs sont excellents ! Mon préféré est celui au poulet, mais je prends aussi souvent l’agneau deux sauces, le bœuf deux sauces ou celui à la porchetta. Pour 10 francs, on a un bon sandwich chaud avec des produits frais qu’on peut manger sur une jolie petite terrasse à la place Chauderon. »

Le Monopole – @monopolelausanne

Place Chauderon 8, Lausanne

Mathilde Simon, 36 ans, cheffe de projet planification et mobilité

« J’ai découvert Deli Social par hasard fin février. Depuis, je viens deux ou trois fois par semaine, souvent durant ma pause de midi, pour goûter tous les sandwichs et plats du chef qui sont vraiment excellents ! Aujourd’hui, j’ai pris un bun croustillant au poulet aux herbes, oignons rôtis, émulsion de citron et citron noir, un cappuccino et un kouign-amann pour le dessert. Ils utilisent principalement des produits locaux, ce qui est très important pour moi. J’aime aussi beaucoup le lieu, que je trouve très beau et qui participe à rendre la place du Tunnel plus sympa et accueillante. »

Deli Social – deli.social

Place du Tunnel 11, Lausanne

« Je mange vietnamien chez My Sandwiches, quasiment depuis l’ouverture en 2015, au moins une fois par semaine durant ma pause de midi et, généralement, je viens aussi les samedis avec ma famille. Les sandwichs sont super-bons. Personnellement, j’aime beaucoup le Charlot au porc Char Siu, mais aussi le Bellie, au bœuf à la citronnelle. Je prends aussi des soupes qui sont excellentes. Tout est délicieux, tout est préparé avec un soin incroyable et tout est frais. J’aime aussi cette adresse parce qu’il y a une très bonne ambiance, c’est super chaleureux. Même quand je mange seul, j’ai l’impression de manger en famille ! »

My Sandwiches – my-sandwiches.ch

Rue Saint-Martin 9 et ruelle du Grand-Pont 6, Lausanne

Mathieu Schmid, 49 ans, chimiste

SOUS LE SOLEIL, LES PLAGES

Les kilomètres d’accès au lac offrent le cadre idéal pour savourer les longues journées d’été. Entre criques calmes et grands espaces animés, les plages de la région proposent de nombreuses activités aquatiques. Notre sélection.

2

Plage du Laviau

Grande plage de sable et gravier à côté de la pelouse du parc du Laviau, à SaintSulpice. Une zone de kitesurf est ouverte du 1er septembre au 15 juin.

Plage de Vidy

La plus grande plage du Léman forme, avec le parc Bourget, le plus vaste espace vert au bord du lac. Il comprend des terrains de sport, des restaurants, une école de voile, un parcours Vita et des points de location de bateaux, paddles et pédalos.

RENENS

Toilettes

Douches

Restaurant

Grillades autorisées

Grills à disposition

ET AUSSI...

1

Plage de Préverenges

Grande plage de sable, avec eaux peu profondes sur 50m, à côté de la Buvette de l’Oued et du restaurant La Plage.

SAINT-SULPICE

3

Parc et plage du Pélican Plage de gravier à Saint-Sulpice, proche du restaurant L’Abordage et sa terrasse ombragée. Plus à l’est, se trouvent le parc et la plage des Pierrettes.

4

Plage de Dorigny Longue plage de sable laissée le plus naturel possible, à proximité d’une piste finlandaise et du Centre sportif UNIL-EPFL.

6

Bellerive-Plage

La piscine comprend deux bassins, des plongeoirs, un parc aquatique et une pataugeoire qui jouxtent une plage de sable. Des cours d’aquagym et de scuba diving sont organisés. Des tables de ping-pong complètent l’offre.

LA NOUVEAUTÉ

Dénué de plages durant un siècle, Ouchy compte désormais des accès au lac.

7

Jetée de la Compagnie Deck face aux terrasses de la Jetée et du Minimum, à côté de la piscine de Bellerive. Cours de yoga tous les matins.

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11

Plage de Curtinaux

Belle plage d’herbe et de galets à Lutry, offrant une magnifique vue sur le Lavaux. Des jeux pour enfants sont à disposition, ainsi qu’une charmante buvette. Il est également possible de louer des paddles et des kayaks.

Zone de baignade du Vieux-Port Accès à l’eau, à proximité du glacier Veneta. Possibilité de louer des bateaux et pédalos.

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Plage de la piscine de Pully Avec deux bassins, une pataugeoire avec toboggan, des tables de ping-pong, un terrain de beach-volley et une buvette avec terrasse.

10

Plage

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Plage de Moratel

À Cully, le farniente se décline sur l’herbe, les galets ou dans une crique, à côté de la terrasse de La Cambuse et du Camping de Moratel.

de la Pierre Ronde Petite plage familiale de gravier et pelouse, à Paudex, avec un plongeoir sur le lac, table de ping-pong et balançoires pour les enfants.

LA RUE DE BOURG, PIONNIÈRE SUISSE

En 1962, Lausanne devient la première ville du pays à interdire une rue à la circulation.

En pente et pavée, la rue de Bourg, reliant la place Saint-François à la rue Saint-Pierre, est l’un des axes commerçants principaux de Lausanne. Louis Vuitton, Lacoste, Swarovski, Longchamp, Victorinox y côtoient de nombreux restaurants, dont la plus ancienne pizzeria de la ville, Chez Mario, qui fête cette année ses 65 ans d’existence. La rue de Bourg, qui figure dans la version suisse du Monopoly, est aussi la plus connue à l’étranger. Ce que l’on dit moins, c’est que sa partie inférieure devint le 30 juillet 1962, avec la rue Saint-François qui la prolonge, la toute première rue piétonne de Suisse.

C’est à Olivier Keller, mandaté par la Municipalité qui cherchait à réduire le trafic au centre-ville en vue de l’Expo 64, que l’on doit cette innovation. Après avoir complété sa formation d’ingénieur au Canada, puis à Yale où il obtint le titre d’ingénieur en circulation, le Vaudois avait rejoint la police lausannoise en mai 1962 en tant que commissaire à la circulation. Véritable pionnier de la mobilité douce, Olivier Keller, disparu en 2017, fut aussi à l’origine de la création des parkings-relais aux abords de la ville.

Le point d’entrée de Lausanne

Le trafic à la rue de Bourg avait été une préoccupation depuis le Moyen Âge : l’entier du transit de marchandises en provenance d’Italie passait par cette artère, point d’entrée de la ville et seule rue à avoir alors le droit d’accueillir des auberges, dont la plus ancienne, celle du Lion d’Or, célèbre pour ses hôtes illustres comme Goethe ou l’empereur Joseph II.

« La rue était habitée par la bourgeoisie qui y fit construire, côté sud, les plus belles demeures de l’époque, avec cours intérieures, jardins et vue sur le lac », souligne Gilles Prod’hom, maître assistant en histoire de l’architecture et du patrimoine à l’UNIL et ancien rédacteur de la revue Monuments vaudois. L’ancienne maison Vullyamoz, dite aussi maison Constant, au n° 26, est de celles-là : « Reconstruite vers 1667, elle a conservé une partie de sa façade du XVIIe siècle aux formes maniéristes et baroques. » Au n° 10, la cour intérieure donne aujourd’hui accès au Aoi Japanese Concept Store. Une poutre de 1254 est encore visible dans l’actuel McDonald’s. La boutique Cos a, quant à elle, gardé son escalier du XVIIe siècle.

« Dans les années 1830, le projet de la ceinture Pichard, visant à détourner le trafic de la rue de Bourg et du centre sur une route créée autour de la ville, mène à la construction du Grand-Pont et de l’avenue Benjamin-Constant, explique Gilles Prod’hom. La rue de Bourg devient une rue commerciale prestigieuse dans la deuxième moitié du XIXe siècle au moment où la place Saint-François devient le centre économique de la ville avec l’arrivée des banques. »

L’activité s’intensifie : en 1845, au n° 9, Henri-François-Louis Manuel fonde la maison Manuel. Aujourd’hui gérée par la sixième génération, la confiserie Manuel est au n° 28. La chocolaterie Blondel déménage en 1859 de Saint-François au n° 5 de la rue de Bourg,

où elle se trouve toujours. Le bâtiment de la droguerie du Lion d’Or (actuelle parfumerie Douglas) date de 1911. Les façades du grand magasin Bonnard (repris par Bon Génie en 1974) gardent les inscriptions du début du XXe siècle. En face, au n° 1, l’immeuble construit par la famille lausannoise Payot en 1912-1913, fut longtemps occupé par leur librairie. Aujourd’hui, il abrite Bucherer.

5 km dévolus aux piétons Pour faciliter la circulation piétonne dense sur l’étroite artère, les Galeries Saint-François sont percées en 1907, la rue de la Paix l’année suivante et celle du Lion-d’Or en 1914. En 1961, les rues de Bourg et Saint-François, très courues pour les achats de Noël, sont interdites aux voitures les après-midi de décembre. Lorsque, à l’été 1962, un communiqué de police annonce leur piétonnisation définitive, la Tribune de Lausanne salue « une décision, souhaitée depuis longtemps » par les Lausannoises et les Lausannois. La place Saint-François dit adieu aux véhicules en 1981 et le haut de la rue de Bourg, en 1998.

Aujourd’hui, Lausanne fait la joie des piétons avec 5 km de rues qui leur sont réservées. D’autres suivront bientôt.

LE TRAITÉ DE LAUSANNE A 100 ANS

Le document établissant les frontières de la Turquie moderne est au cœur d’une exposition au Musée Historique Lausanne.

24 juillet 1923 : le Palais de Rumine, à la place de la Riponne, affiche « pax » (paix) sur sa devanture. Les cloches  de la Cathédrale et des églises sonnent de concert : après huit mois de négociations, le Traité de Lausanne, marquant la naissance de la Turquie moderne, vient d’être signé par la Turquie, la Grande-Bretagne, la France, l’Italie, le Japon, la Grèce et la Roumanie. « Cette conférence de paix se tenait à Lausanne car une diaspora turque nationaliste très importante y vivait et l’aéroport de la Blécherette offrait déjà de nombreuses relations internationales, contrairement à celui de Genève », explique Laurent Golay, directeur du Musée Historique Lausanne (MHL).

Pour marquer le centenaire du traité, le seul parmi ceux signés au lendemain de la Première Guerre mondiale à être encore en vigueur, le MHL présente Frontières. Le Traité de Lausanne, 1923 – 2023 « L’exposition retrace la genèse de cet accord qui visait à stabiliser l’Europe à la suite de la chute de quatre empires et du massacre de populations, principalement arméniennes. Mais elle s’intéresse aussi à ses conséquences. Alors que le Traité de Sèvres en 1920 prévoyait des territoires pour les Kurdes et les Arméniens, ce n’était pas le cas de celui de Lausanne qui l’a remplacé, ce qui occasionne encore des problèmes pour les 35 millions de Kurdes notamment. » En marge de l’exposition, le MHL organise également des rencontres, conférences et tables rondes.

Frontières. Le Traité de Lausanne, 1923 – 2023, français et anglais, jusqu’au 8 octobre 2023.

Programme complet →

La rue de Bourg en 1949, quand piétons et voitures devaient encore cohabiter.

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QUAND LA TÉLÉVISION SUISSE S’INVENTAIT À LAUSANNE

Livre méconnu de Nicolas Bouvier, « La boîte à images », retraçant les débuts de la télévision en Suisse romande, vient d’être réédité. Il regorge de photos d’époque et d’anecdotes surprenantes.

En 1979, l’écrivain-voyageur Nicolas Bouvier publiait La boîte à images, un mandat confié par la Télévision suisse romande (TSR, rebaptisée depuis RTS) à l’occasion de son 25e anniversaire. Le livre raconte tant les défis technologiques que les aventures humaines qui ont permis de créer ce nouveau média.

La réédition par les Éditions Héros-Limite de cet ouvrage méconnu de l’écrivain, disparu en 1998, est l’occasion de rappeler que la toute première expérience de chaîne de télévision en Suisse a eu lieu à… Lausanne en 1951 ! Soit près de deux ans avant la création de la télévision suisse à Zurich et trois ans avant la fondation officielle de la TSR à Genève.

Le réalisateur Jean-Jacques Lagrange a fait partie des pionniers ayant contribué au développement de la TSR : « C’était vraiment une aventure, se rappelle-t-il. L’étrangeté de la chose est que nous nous étions organisés pour exercer un métier qui n’existait pas à l’époque, même si on en parlait à tort et à travers dans la presse. »

Cette première expérience télévisée du pays bénéficie alors d’un crédit de 50 000 francs et de matériel fourni par Philips ainsi que d’un petit studio prêté par la radio lausannoise, pour réaliser trois fois par semaine des pièces de théâtre, des « dramatiques », et des « éditions régionales dans des conditions qu’on peut qualifier d’ingrates », écrivait Nicolas Bouvier.

En tout, ce seront près d’une centaine de programmes qui seront produits dans la capitale vaudoise en quatre mois. Le public s’avère restreint : à l’époque, seuls le syndic de Lausanne Jean Peitrequin et Charles Gilliéron, du Comité central de la SSR (Société suisse de radiodiffusion et télévision), disposent de récepteurs privés. Des émissions confidentielles donc, auxquelles s’ajoutent quelques diffusions publiques… « Il ne faut pas oublier ce galop d’essai ; peut-être avait-il été tenté trop tôt », soulignait Nicolas Bouvier en concluant son rappel de cette épopée lausannoise.

« La boîte à images », Nicolas Bouvier, Éditions Héros-Limite

Saviez-vous que l’immeuble du chemin Messidor 5-7 et la tour de l’ancien silo de Renens étaient les œuvres de Jean Tschumi ? Qu’une passerelle haute de 24 mètres relie la Haute École de Santé Vaud au quartier des hôpitaux ? Que l’EMS de La Rozavère, à Chailly, dispose d’un restaurant réputé et ouvert au public à midi ? Ou qu’en septembre 1766, un petit Mozart de 10 ans donna deux concerts à la Palud ?

Mêlant avec brio la petite histoire à la grande, le guide 111 Lieux à Lausanne à ne pas manquer, cosigné par l’architecte Ulrich Doepper, les journalistes Pierre Thomas et Michel Zendali et illustré par la photographe Martine Dutruit, est une mine d’informations insolites, entre faits historiques ou divers, anecdotes culturelles ou gastronomiques, invitant à découvrir tous les charmes de la capitale vaudoise de manière inattendue.

LAUSANNE DÉVOILE TOUS SES SECRETS

Un guide pose un regard insolite sur la ville, en racontant son histoire via ses plus belles anecdotes, souvent méconnues.

« Ce livre, c’est une déclaration d’amour à Lausanne, raconte Michel Zendali. J’aime tout dans cette ville. Elle a longtemps été ennuyeuse, mais elle s’est réveillée autour des années 2000. Aujourd’hui, elle est dynamique, très jeune grâce à la qualité de ses écoles qui attirent des étudiants du monde entier, cosmopolite et elle propose une offre culturelle phénoménale. »

S’il ne devait retenir que trois des 111 lieux illustrés ? « Les Escaliers du Marché parce qu’ils mènent au Barbare. Ce restaurant, qui a rouvert récemment, c’est toute ma jeunesse. Le Léman qui est très présent et qui, je pense, nous rend un peu indolents et mélancoliques, faisant de Lausanne une ville moins nerveuse que Genève. Et de manière générale, j’aime beaucoup les parcs de cette ville très verte. »

« 111 lieux à Lausanne à ne pas manquer », collection 111, Éditions Emons, 240 pages.

La passerelle reliant la Haute École de Santé, à l’avenue de Beaumont, avec le quartier des hôpitaux.

DÉNICHER DES OBJETS INSOLITES, UN DÉFI

Dans chaque numéro, « The Lausanner » vous présente un exposant d’un marché de Lausanne. Pour cette édition, rendez-vous à la brocante de la Riponne, au stand d’Ahmed Wahba.

Son stand s’apparente à une caverne d’Ali Baba à ciel ouvert : vaisselle, têtes d’animaux empaillées, papillons en cadre, matériel audio, magnifique vieille caisse enregistreuse, casques de la Seconde Guerre mondiale, panneaux de signalisation, pin’s, pipes  ... Depuis onze ans, Ahmed Wahba s’emploie à donner une deuxième vie aux objets et à satisfaire les collectionneurs et les flâneurs du marché de la Riponne, en ne lésinant pas sur les efforts pour dénicher ce qu’ils cherchent. Pour compléter son activité, il vend des crêpes, des churros et des boissons les lundis et les jeudis sur un stand de la place Bel-Air.

Vous avez là des objets très variés, comment êtes-vous parvenu à les réunir ?

Ahmed Wahba : Beaucoup viennent de connaissances, des collectionneurs notamment. Je chine moi-même souvent dans les brocantes. Je bouge beaucoup, me rendant régulièrement à Lyon et ailleurs en France, où l’on trouve de grands marchés avec des prix plus intéressants qu’en Suisse. Je cherche à proposer de la variété et de la quantité : mon but est que chacune et chacun puisse trouver son bonheur sur mon stand.

Comment êtes-vous arrivé dans le milieu de la brocante ?

J’ai travaillé plusieurs années dans des entreprises de nettoyage, puis de débarras d’appartements. J’ai commencé à stocker les objets qui m’intéressaient et quand j’ai pu obtenir un emplacement au marché, il y a onze ans, c’est devenu plus facile d’écouler toutes ces trouvailles !

Un panneau indique que vous reprenez des objets à bon prix. On vous contacte souvent ?

Oui, cela peut être des personnes qui doivent vider l’appartement d’un parent décédé, et qui ne savent que faire de certains objets. Aujourd’hui, une dame dont la mère doit entrer en EMS m’a contacté pour savoir si j’étais intéressé par ses collections de dés de couture en porcelaine et de petites cuillères peintes. Je vais aller voir cela prochainement.

Vos clients viennent-ils avec une demande spécifique, ou ils flânent et s’arrêtent quand quelque chose attire leur regard ?

Il y a de tout. Je ne peux pas toujours répondre dans l’immédiat aux demandes spécifiques. Parfois, je prends les coordonnées du client et je l’informe quand j’ai trouvé l’objet en question. Je mets aussi des annonces pour acquérir de l’argenterie, d’anciennes montres de marque ou de vieux jouets par exemple. Quand on m’appelle, je vais voir sur place ce qu’il en est.

Dans quel périmètre géographique ?

Dans toute la Suisse. Il ne faut pas avoir peur de parcourir des kilomètres pour trouver des articles intéressants.

Aujourd’hui, quelle est la dernière chose que vous avez vendue ?

Six vieilles cartes postales de villes suisses, en noir et blanc. Beaucoup de gens ont du plaisir et de la curiosité à redécouvrir ces vues des villes qu’ils connaissent, à une époque où tout était différent.

Vous avez des bacs entiers de collections de pin’s ! Y a-t-il beaucoup de demande pour ce type d’objet ?

Oui, bien sûr. Les gens les recherchent beaucoup, et ce, à tout âge. Ce sont parfois des enfants qui commencent une collection de pin’s, parce que leur père les collectionnait avant eux.

Au marché :

Place de la Riponne Mardis et vendredis de 7h à 17h

Ahmed Wahba devant le stand qu’il tient à la Riponne depuis onze ans.

Propos recueillis par Stéphanie de Roguin

« VOIR ET ENTENDRE NOS OISEAUX FAIT DU BIEN »

Joao Ivo Fernandes Pereira est responsable des volières du parc de Mon-Repos. Visite guidée.

Propos recueillis par Erik Freudenreich

Le parc de Mon-Repos dispose de plusieurs attractions qui valent le détour : dans sa partie nord, se dresse la Tour-Belvédère, qu’on dirait tout droit sortie d’un conte de fées. En descendant dans le parc, après avoir passé l’imposant bâtiment du Tribunal fédéral, on découvre une maison de maître datant du milieu du XVIIIe siècle, qui a notamment accueilli le siège du Comité International Olympique de 1922 à 1968. À quelques pas de là, on peut admirer les anciennes écuries du domaine, devant lesquelles se trouvent un petit bassin et deux volières accueillant une variété d’oiseaux. Joao Ivo Fernandes Pereira, 41 ans, dévoile l’envers du décor de cet aménagement qui suscite un fort intérêt des petits et des grands.

Qui sont les pensionnaires de vos volières ?

Joao Ivo Fernandes Pereira : Nous sommes un peu une maison de retraite pour oiseaux, puisqu’il s’agit majoritairement d’animaux recueillis par la Société pour la protection des animaux (SPA) du canton de Vaud. Nous avons environ 290 oiseaux, issus d’une vingtaine d’espèces différentes. Il y aussi quelques poules suisses, accueillies suite à un partenariat avec l’association ProSpecieRara, dédiée à la protection des animaux et des végétaux indigènes. Les différentes espèces cohabitent bien, nous avons par exemple un perroquet amazone qui passe tout son temps en compagnie d’une perruche.

Comment êtes-vous devenu oiseleur du parc de Mon-Repos ?

J’ai rejoint le Service des parcs et domaines de la Ville de Lausanne en 2007, où je travaille au sein d’une équipe chargée de l’entretien de plusieurs parcs, dont celui de Mon-Repos. J’ai présenté ma candidature lors du départ à la retraite de mon prédécesseur, dont j’étais le remplaçant. Une décision logique, puisque je possédais déjà une bonne partie des connaissances requises et surtout un fort attachement pour ces animaux. C’est un vrai plaisir d’avoir pu prendre ce poste, que j’exerce à 50% depuis février 2022.

Quel aspect de ce métier préférez-vous ?

Le contact avec les animaux, pouvoir les approcher, jouer avec eux. On s’attache très vite. Certains viennent se poser sur mon épaule, d’autres adorent attraper en vol les cacahuètes que je leur tends en guise de gourmandise.

À quoi ressemble une journée type au travail ?

Je commence vers 7 heures du matin, avec un contrôle pour vérifier que tout s’est bien passé pendant la nuit. Il s’agit ensuite de nettoyer les volières, de donner à manger et d’effectuer de petits soins, par exemple limer les becs ou les ongles des oiseaux les plus âgés. Je termine vers 11 heures, moment où je rejoins mes collègues pour le reste de ma journée de travail.

Que mangent vos oiseaux ?

Nous faisons en sorte de leur offrir une alimentation variée : des légumes – carottes, choux, etc., des graines, quelques fruits. Une partie de leur alimentation provient d’ailleurs de notre propre potager. Leur péché mignon ? Les raisins, melons et pastèques, qui partent très vite ! Nous faisons cependant attention à ne pas leur donner trop de fruits très sucrés, comme ils se dépensent un peu moins que dans la nature.

Qu’en est-il de l’entretien des volières ?

Elles ont bénéficié d’une remise aux normes complète en 2018. L’intérieur chauffé a été agrandi, même si nos oiseaux exotiques n’hésitent pas à sortir, même en hiver. Nous modifions aussi régulièrement l’espace en ajoutant des échelles, cordes ou branches.

Des anecdotes à partager ?

Une dame vient régulièrement, équipée de son téléphone portable et d’une brosse à dents, pour faire écouter de la musique à l’un de nos cacatoès pendant qu’elle lui brosse le bec. Apparemment, cela lui plaît, puisqu’il vient se coller au grillage dès qu’elle arrive. Il y a des gens que nous croisons souvent, je pense que voir et entendre nos oiseaux fait du bien. Notre mascotte, un perroquet gris du Gabon, attire beaucoup de monde en raison de son comportement : l’animal parle et siffle souvent, s’accroche au grillage pour réclamer des friandises, même si c’est interdit. Le public l’a surnommé « Cacahuète », mais son vrai nom est « Tico » !

À LAUSANNE COMME À LA MAISON

Les célébrités de passage ces derniers mois étaient un peu chez elles dans la capitale vaudoise.

PETER DOHERTY

Le chanteur anglais, en chaussettes, aux platines lors d’une after privée à Lausanne ? La scène insolite a eu lieu le dimanche 11 décembre au Café des Artisans, à la rue Centrale. « Depuis des années, je rêvais de lui faire découvrir notre restaurant », confie Amaya Rodriguez, qui tient l’établissement avec son frère Ignacio Rodriguez.

Fan de la première heure, la Lausannoise avait rencontré le leader des Libertines et des Babyshambles, ex d’Amy Winehouse et de Kate Moss, il y a seize ans grâce aux cadeaux toujours originaux qu’elle lui lançait sur scène. Depuis, elle le recroisait régulièrement. « Peter est vraiment une personne cool, très sensible et accessible. »

Alors qu’il doit se produire le 11 décembre à l’Octogone de Pully, à quelques minutes de Lausanne, Amaya Rodriguez écrit à son management pour l’inviter au Café des Artisans. Mais l’agenda chargé du rocker semble rendre le rêve impossible. « Avant le concert, j’ai croisé Peter avec son chien Zeus devant l’Octogone. Il m’a proposé de me promener avec eux et j’en ai profité pour lui poser la question. »

Bingo : à 23h30, le bus de tournée dépose l’artiste, sa femme Katia de Vidas, le musicien Frédéric Lo et Amaya au restaurant où Ignacio Rodriguez, quelques employés et amis les attendent. « Peter s’est immédiatement senti à l’aise, a retiré ses souliers et a posé plein de questions sur nous, sur nos familles. »

Puis, tandis que sa femme, enceinte, apprécie le thé froid maison, Doherty boit du gin tonic et s’amuse à mettre des disques et à chanter avec Ignacio. « Peter a dit qu’il aimerait revenir donner un concert acoustique au restaurant, car il y a passé un super-moment », se réjouit Amaya Rodriguez, restée depuis en contact avec l’équipe.

Peter Doherty (à g.) au Café des Artisans avec les patrons de l’établissement, Ignacio et Amaya Rodriguez.

JEREMY IRONS

Invité d’honneur des Rencontres 7e Art Lausanne en mars, l’acteur britannique, venu en Suisse avec son épouse, semble avoir apprécié la quiétude de la capitale vaudoise, en marge de l’effervescence du festival de cinéma : « Quel merveilleux concept que la Suisse où la tranquillité persiste avec tant de force… » a-t-il déclaré à 24 Heures, en contemplant le Léman, depuis la terrasse du Beau-Rivage Palace où il logeait. La 6e édition des Rencontres, créées par Vincent Perez, a de nouveau fait le plein d’invités prestigieux. Entre deux projections, ceux-ci en ont profité pour découvrir la ville. On a ainsi pu croiser le réalisateur Cédric Klapisch visitant le pôle muséal Plateforme 10 et Sabine Azéma, le Musée Olympique. Les actrices Léa Seydoux et Maud Wyler se sont, elles, offert une balade en vieille ville.

ANNE SILA

La chanteuse française, classée deuxième à The Voice France en 2015 et grande gagnante de l’édition anniversaire The Voice all stars en 2021, s’est produite le 15 décembre à la salle Métropole de Lausanne. Une ville qu’elle connaissait déjà bien, a-t-elle confié à 20 minutes : « Mon papa n’habite pas très loin de Lausanne. Je vais profiter d’aller le voir et me balader près de votre lac. Je me réjouis d’autant plus que c’est ma saison préférée. Il fait froid, il pleut, tout le monde déteste ça… moi, j’adore. »

ANNIE ERNAUX

La lauréate du Prix Nobel de littérature 2022 et son fils, le réalisateur David Ernaux-Briot, sont venus présenter leur film Les Années super 8, au cinéma CityClub Pully le 28 mars, devant une salle comble. Le premier épisode des Conversations du CityClub, le podcast des deux programmatrices de l’établissement

Anne Delseth et Julie Henoch, a été consacré à cet échange. Le matin même, Annie Ernaux rencontrait son public lors d’une conférence organisée à la Maison de l’écriture, à Montricher, et animée par le cinéaste lausannois Lionel Baier.

NOUS ALLONS FAIRE DES VAGUES

S’inspirant du mécanisme de la photosynthèse, l’équipe de chimistes du Prof. Kevin Sivula à l’EPFL est parvenue à créer une feuille artificielle capable de capter l’eau présente dans l’air à l’état gazeux pour fournir du carburant hydrogène. Entièrement alimentée par l’énergie solaire, cette électrode transparente et poreuse est simple à fabriquer et à produire à grande échelle. Les résultats de cette recherche prometteuse en matière d’énergie renouvelable ont été publiés dans la revue scientifique Advanced Materials.

LA QUESTION ELLE EST VITE RÉPONDUE

Combien de roses peut-on voir à la Vallée de la Jeunesse ? Si la mi-juin reste le meilleur moment pour les admirer, 3500 roses de plus de 150 variétés, réparties dans 160 massifs bio, sont visibles de fin mai jusqu’aux premières gelées. Parmi elles, on ne manquera pas les spécialités lausannoises baptisées Expo 64, Bicolette et Rouge de plaisir. Ainsi que deux autres coups de cœur de Thierry Porchet, responsable de la roseraie au Service des parcs et domaines : « Les roses Nostalgie et Jubilé Papa Meilland, de mai à octobre, pour leur parfum et leur coloris. »

UNE VILLE EN FÊTE

Le public est invité à célébrer l’anniversaire du Musée Olympique.

Cette année, Lausanne commémore le tricentenaire de la mort du major Davel, exécuté après avoir tenté de libérer le canton de Vaud du joug bernois. Mais 2023 est également un cap important pour de nombreuses institutions. En janvier, le Prix de Lausanne fêtait un demi-siècle d’excellence en danse. Pour ses 30 ans, le 24 juin, le Musée Olympique organise une grande fête à laquelle tout le monde est convié : entrée gratuite, événements sportifs et musicaux, jeux et escape room ponctueront la journée. En soirée, un « choréoké » géant permettra de se mesurer aux chorégraphies d’artistes des trois dernières décennies. « Depuis son inauguration, le Musée Olympique a accueilli quelque 6 millions de visiteurs, dont plus de 50% venaient de Suisse. Son ancrage local témoigne de son succès auprès de la population régionale et supra-régionale », détaille Aline Méan, Promotion Manager de l’établissement.

En trente ans, le Musée Olympique, qui abrite la collection la plus complète du monde d’objets et d’histoires olympiques, n’a pas pris une ride. Il a même rajeuni : « Après avoir ajouté à son offre des ateliers pour les enfants et des visites pour les familles, il proposera prochainement un jeu dont le visiteur sera le héros. »

ILS FÊTENT AUSSI LEUR JUBILÉ EN 2023 :

Le Lausanne Marathon marquera ses 30 ans avec sa course le 29 octobre et le Musée Olympique lui consacre une exposition jusqu’au 12 novembre. La manifestation, qui a réuni près de 9100 marathoniens en 2022, avait débuté avec 700 participants en 1993.

Également né en 1993, le Musée romain de Lausanne-Vidy propose, jusqu’à fin septembre, de s’interroger sur ce que les archéologues de 4023 sauront de notre époque à travers l’exposition Retour vers le futur antérieur.

La Compagnie Générale de Navigation (CGN) célèbre ses 150 ans avec un album de 12 chansons rendant hommage au Léman, interprétées entre autres par Marc Aymon, Jérémie Kisling et Aliose. Prévue cette année, la mise à l’eau de deux embarcations hybrides de 700 places a été repoussée à 2024. Elles viendront agrandir la flotte composée notamment de cinq Belle Époque et de deux bateaux de 1907 et 1908, aujourd’hui équipés d’un moteur électrique.

LES HONNEURS DU « NEW YORK TIMES »

Unique ville suisse à figurer dans la liste 2023 des 52 destinations incontournables à visiter établie par le journal américain, Lausanne a séduit par « sa situation au bord du lac avec vue spectaculaire sur les Alpes » et « l’ajout de beautés architecturales et artistiques à son répertoire » grâce au récent pôle muséal Plateforme 10. Avec mention spéciale pour le nouvel écrin accueillant Photo Élysée et le Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains (mudac) : « Un bâtiment audacieux qui ressemble à un bloc de pierre blanche fissuré avec art. »

PLEINS FEUX SUR LE GRAND-PONT

Trente-trois lampadaires à double mât, hauts de 4,5 mètres, habillent le Grand-Pont depuis sa réouverture en décembre 2022, après quarante-six semaines de travaux de rénovation. Les nouveaux luminaires en fonte, à la fois modernes et en phase avec le pont datant de 1844, sont signés du designer parisien Marc Aurel. Ils ont été produits dans le canton de Berne. Leur élégance se double d’une volonté écoresponsable forte : ils consomment près de trois quarts d’énergie en moins que leurs prédécesseurs et leur intensité variable permet de diminuer l’éclairage la nuit.

ONZE JOURS DE RIRES À BEAULIEU

Le plus grand théâtre de Suisse pour le plus grand festival d’humour francophone : le Montreux Comedy Festival s’installe à Lausanne, au Théâtre de Beaulieu, pour deux ans en raison des travaux de rénovation du 2m2c Montreux Music & Convention Centre. Grands noms de l’humour, étoiles montantes et nouveaux talents se succéderont du 8 au 18 novembre 2023 dans le cadre de la 34e édition. L’an dernier, la manifestation avait attiré le chiffre record de 20 800 spectateurs. La billetterie est ouverte. La programmation sera, elle, dévoilée en septembre.

montreuxcomedy.com

LAUSANNE EXPRESS

Claudio Cortese, actuellement directeur de la production artistique à l’Opéra de Strasbourg, a été nommé directeur de l’Opéra de Lausanne. Il prendra la suite d’Éric Vigié le 1er juillet 2024.

Le Grand Prix suisse de design, remis par l’Office fédéral de la culture, a été décerné cette année aux Lausannois Chantal Prod’Hom, historienne de l’art et ancienne directrice du mudac, et à l’illustrateur Étienne Delessert.

Organisée tous les cinq ans, la manifestation artistique Lausanne Jardins aura lieu, en été 2024, pour la première fois au bord du lac. Sur le thème « Entre l’eau et nous », les jardins éphémères de cette 7 e édition inviteront à repenser notre rapport à l’eau.

Les Lausannoises Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, à qui l’on doit le film Petite Sœur notamment, ont réalisé quatre des sept épisodes de la série Netflix Transatlantique, dévoilée en avril sur la plateforme.

Le succès des Repair Cafés, lancés en Suisse romande il y a dix ans par la Fédération romande des consommateurs (FRC), ne faiblit pas. Durant ces ateliers encourageant l’économie circulaire, des bénévoles aident gratuitement des propriétaires d’objets défectueux à les réparer. L’offre s’est encore agrandie à Lausanne cette année : la FRC s’est associée aux Bibliothèques de la Ville pour en organiser.

Le réalisateur Antonin Niclass, récompensé d’un Bafta à Londres l’année dernière, est de retour dans la capitale vaudoise où prospère le milieu de l’animation.

Propos recueillis par Laurent Grabet

À tout juste 30 ans, Antonin Niclass remportait en 2022 le Bafta du meilleur court-métrage d’animation. Cette plus haute distinction britannique en matière de septième art venait récompenser Do Not Feed the Pigeons, son film de fin d’études. Depuis, le prodige continue de creuser efficacement son sillon et parfois même… depuis sa salle de bain lausannoise ! Interview.

Comment est née votre passion pour le film d’animation ?

Antonin Niclass : Mon père est décorateur de cinéma. Ma mère, ancienne animatrice radio, m’a transmis sa curiosité des autres. L’amour qu’ils avaient pour leur métier était inspirant. Gamin, on m’avait offert une caméra trois pixels que Steven Spielberg avait

« LAUSANNE EST UNE BELLE SOURCE D’INSPIRATION »

inventée pour Lego. Elle était fournie avec des petits décors. C’est ainsi que j’ai découvert l’animation. À 10 ans, je mettais déjà en scène des recettes avec des aliments qui se cuisinaient tout seul (rires). Puis mon travail de maturité au gymnase du Bugnon était un court-métrage. J’avais eu pour expert le réalisateur lausannois Pierre-Yves Borgeaud. J’adorais filmer autour de moi et j’avais aussi réalisé une sorte de documentaire sur notre voyage de fin d’études en Inde.

Pourquoi vous être ensuite expatrié en Belgique puis en Angleterre pour apprendre votre métier ?

Je ne trouvais pas ce qui me convenait en Suisse à l’époque, même si l’ECAL formait déjà au cinéma, et j’avais envie de suivre ma voie loin de l’ombre parentale (rires). J’ai passé sept ans en Belgique où j’ai suivi mon cursus à l’Institut des arts de diffusion de Louvain-laNeuve. En parallèle, je réalisais des capsules vidéo pour Tataki, l’émission de la RTS. Ce fut un

excellent moyen de faire mes armes. Puis j’ai enchaîné sur deux ans d’études à la National Film and Television School de Londres, très rare endroit en Europe où est enseignée l’animation en stop motion. Cette technique consiste à créer un film avec des photos d’objets ou de personnages physiques photographiés à 12 images au moins par seconde. Je l’aime particulièrement, car elle exige de la créativité mais aussi un côté artisan et manuel. Je la pratique notamment dans ma salle de bain où j’ai bricolé un petit studio.

Gagner un Bafta a-t-il boosté votre carrière ?

Cela m’a donné confiance dans ma capacité à raconter les histoires que je voulais et j’ai été médiatisé à la suite de cette récompense. Cela a permis à notre film Do Not Feed the Pigeons de tourner dans une soixantaine de festivals. Il a même fini par être racheté par The New Yorker. Mais cela n’a pas débouché pour autant sur des commandes d’autres films.

Actuellement, je planche sur un court-métrage d’animation. Il parlera de la vision que ma grand-mère a du monde, par le prisme des faits divers drôles ou angoissants dont la presse nous abreuve.

Lausanne semble devenir une ville d’animation… Je suis revenu m’y installer en janvier 2022 et j’ai alors été surpris de découvrir que prospérait là un petit milieu de l’animation. Je travaille

SES ADRESSES

pour Hélium Films, une boîte de production basée dans le quartier de Montelly et cofondée par Claude Barras, dont le film Ma Vie de Courgette avait affolé le box-office international en 2015, et Elie Chapuis qui a travaillé avec Wes Anderson.

Quel rapport entretenez-vous avec votre ville ?

J’aime la qualité de vie qu’on y trouve. Et, la ville bouge, notamment culturellement.

CINÉMA CITYCLUB PULLY

Avenue de Lavaux 36, Pully cityclubpully.ch

CINÉMA

RESTAURANT

DAISUKI

Avenue de France 38, Lausanne @daisuki_goodfood

DELI SOCIAL

Place du Tunnel 11, Lausanne deli.social

RESTAURANT

LE BUREAU CULTUREL VAUD

Place de la Riponne 10, Lausanne lebureauculturel.ch

Je pense par exemple au LUFF (Lausanne Underground Film and Music Festival, ndlr), au Festival de bande dessinée BDFIL, au Festival de la Cité ou encore au Festival Cinéma Jeune Public où j’ai fait des démos de stop motion pour les écoliers. Lausanne est aussi une belle source d’inspiration. J’adore y déambuler pour me laisser surprendre par des conversations, anodines ou non, dans le métro M2, au marché ou au bord du lac.

« Tout comme au cinéma Bellevaux, on y jouit d’une programmation variée permettant de faire de belles découvertes. Beaucoup de premières y sont organisées. J’y vais souvent et c’est à dix minutes en bus de mon appartement du quartier Sous-Gare ! »

« Ce restaurant japonais et coréen me régale ! La patronne est super-sympa et on y mange si bien que c’est là que j’emmène tous les amis qui viennent me rendre visite. Le cadre est cosy. C’est un restaurant de quartier avec une âme. »

« Là, un couple de Britanniques en perpétuelle recherche culinaire refait sa carte chaque semaine. On y trouve des sandwichs de luxe pour 5 à 10 francs. C’est toujours une découverte dans un cadre sobre et à l’esthétique surprenante. »

CULTURE

« C’est un formidable endroit de rencontre et de création pour les artistes de tout poil. On peut accéder à des outils utiles à petit prix et des cours d’initiation s’y tiennent régulièrement. J’avais suivi par exemple celle du photographe Mehdi Benkler auquel on doit beaucoup d’images des idoles du Montreux Jazz Festival. »

DÉCOUVRIR LAUSANNE GRÂCE À SES HABITANTS

Vivre au rythme des Lausannoises et Lausannois, connaître leurs lieux préférés, leurs habitudes, c’est ce que vous propose la communauté des Lausanners sur thelausanner.ch

Les résidentes et résidents aux profils variés qui composent la communauté des Lausanners partagent tout au long de l’année leurs bons plans afin de vous permettre de profiter pleinement de la ville. Dans cette édition, nous vous invitons à faire la connaissance d’Alix Besson, entrepreneuse dans le marketing digital et la photographie, et de Ratana Un Navitel, juriste et maman.

Propos recueillis par Nathalie Boissart

Pourquoi avoir rejoint les Lausanners ?

Je souhaitais justement partager avec le plus grand nombre ces moments de poésie éphémères que l’on peut vivre à Lausanne, notamment grâce au monde végétal qui me touche énormément.

Où achetez-vous vos fleurs ?

J’aime beaucoup le stand de Pierre et Chantal Visinand, situé à la rue de la Madeleine durant le marché. Leurs compositions sont très belles et les prix restent abordables. La boutique botanique Flora regorge aussi de petites beautés. Je me rends souvent à la grainothèque de la bibliothèque de Montriond, où l’on peut prendre ou échanger gratuitement des graines à planter chez soi. C’est le meilleur moyen de participer à la biodiversité locale.

En tant que photographe, quel est pour vous l’endroit le plus photogénique de la ville ?

Si je devais n’en choisir qu’un, je dirais l’Hermitage. Le parc offre une composition que j’affectionne particulièrement avec ses fleurs et sa vue sur la Cathédrale, le lac et les montagnes.

Quels sont vos autres loisirs, en dehors de la photographie ?

Alix, qui êtes-vous ?

Je suis originaire de Grasse, la capitale mondiale des parfums, en France. J’ai grandi à côté d’un champ de roses Centifolia, ce qui explique sans doute ma passion pour les fleurs. J’habite en Suisse depuis dix ans. J’ai d’abord travaillé dans le marketing horloger à Genève puis, il y a trois ans, je me suis installée à Lausanne où je suis entrepreneuse dans le marketing digital et la photographie.

Qu’appréciez-vous particulièrement à Lausanne ?

La douceur de vivre, le cadre intimiste, la nature très présente et les panoramas comme il n’en existe nulle part ailleurs. J’adore admirer la floraison des cerisiers, des magnolias, des rhododendrons et des glycines. C’est un spectacle éphémère et chaque jour compte !

Je fais de la poterie à l’atelier Céramique de la Harpe. Je me passionne aussi pour la botanique, la création d’herbiers avec des fleurs séchées de Lausanne et la réalisation de mes propres savons. Ce n’est pas un loisir, mais j’adore le chocolat ! Je recommande le chocolat chaud Marta au café Le Barbare et les plaques de chocolat de chez Blondel.

Fleurs Visinand

Au marché les mercredis et samedis, Rue de la Madeleine, Lausanne

Boutique Flora

Av. des Alpes 10, Lausanne

Grainothèque

Bibliothèque de Montriond, Av. de la Harpe 2, Lausanne

Atelier Céramique de la Harpe

Av. de la Harpe 15, Lausanne

Le Barbare

Escaliers du Marché 27, Lausanne

Blondel

Rue de Bourg 5, Lausanne

ALIX, LA « FLOWER POWER »

RATANA, LA CHIC « MAMA »

LAUSANNE BOUGE

Ratana, qui êtes-vous ?

Je suis née à Fribourg après que mes parents ont fui le génocide cambodgien. J’ai fait toute ma scolarité en terre fribourgeoise. J’ai posé mes valises à Lausanne après avoir rencontré le grand amour. Mariée, mère de deux enfants, j’ai une vie à 200 à l’heure. À côté de mes jobs de juriste en droit de l’environnement et de maman, je passe mon temps libre à explorer, à dénicher les bons plans que je partage sur mon blog et les réseaux sociaux sous le pseudo The Madame Wife.

Qu’aimez-vous le plus à Lausanne que vous n’avez jamais trouvé ailleurs ?

C’est une ville qui bouge tout le temps et où il y en a pour tous les goûts. Pour moi qui suis une pile électrique, c’est le paradis. Il y a une énergie et de l’électricité dans l’air que je ne m’explique pas et qui fait qu’on s’y ennuie rarement. Et je ne peux plus me passer du lac.

Quelles activités conseillez-vous avec des enfants ?

Aller au parc, en toutes saisons. Nos favoris sont le parc de Milan, de la Grenouille (surnom donné à la Promenade Derrière-Bourg en raison de la fontaine en forme de grenouille d’Ignazio Bettua qui trône à l’entrée ouest

du parc, ndlr), le parc de Mon-Repos avec ses oiseaux exotiques, celui de Valency, et j’en passe. On aime aussi se promener autour du lac de Sauvabelin et dire bonjour aux petits lapins du parc animalier. En été, on nous trouve à la piscine de Bellerive ou en train de faire du canoë-kayak, du paddle ou des grillades à la plage de Vidy.

Vous aimez également le shopping. Quelles sont vos adresses coups de cœur ?

C’est vrai, j’adore les fringues, les bijoux, la papeterie et la déco. Sans hésiter, je dirais la boutique de bijoux, maroquinerie et décoration KéTaLa où je déniche toujours de petites pépites. Je me passionne aussi pour les magasins de seconde main, comme Ateapic. Et j’adore découvrir les pop-up stores qui se font et se défont.

Vos restaurants préférés pour des sorties en famille ?

The Lacustre pour ses pizzas, son côté chill, sa vue imprenable sur le lac et le débarcadère, son baby-foot et son flipper. On raffole aussi des burgers de The Green Van Company. Chez Luigia, les serveurs savent vraiment parler aux enfants et ce restaurant italien dispose même d’un petit cinéma pour les occuper. En couple ou entre amis, je conseille le restaurant Maison 66 pour ses mets gourmands dont quelques spécialités ukrainiennes du chef.

KéTaLa Av. de Béthusy 4, Lausanne

Ateapic

Rue des Terreaux 12 et rue des Côtesde-Montbenon 14, Lausanne

The Lacustre

Quai Jean-Pascal Delamuraz 1, Lausanne

The Green Van Company

Rue du Port-Franc 8, Lausanne

Luigia

Rue Saint-Pierre 3, Lausanne

Maison 66

Rue de Genève 66, Lausanne

« Je me suis construit à travers mes erreurs »

Parti de rien à Lausanne, Sébastian Strappazzon s’est imposé dans la mode à travers le « streetwear ». À 43 ans, sa reconnaissance avec la marque Avnier aux côtés d’Orelsan est internationale.

Sollicité de toutes parts pour des collaborations, Sébastian Strappazzon est aujourd’hui à la tête d’un empire stylistique pointu. La marque Avnier, qu’il a créée avec le rappeur français Orelsan, jouit d’un rayonnement international et il a signé l’an dernier une collection de vêtements pour Migros Vaud au succès retentissant. Pourtant, rien ne prédestinait cet ancien ouvrier du bâtiment à une telle aventure. Rencontre avec un homme qui a tout appris par la force de sa volonté.

Comment est née la marque Avnier ?

Sébastian Strappazzon : Avec Orelsan, nous sommes devenus très amis depuis notre rencontre en 2009. Quand je lui ai proposé une collaboration Orelsan x Alias One, ma première marque, il m’a répondu : « Non, on fait une marque tous les deux, c’est plus fun. »

En 2014, Avnier voyait le jour. Avnier, c’est la contraction d’avant-dernier. On trouvait drôle ce classement tellement ingrat ! Nous avons confié la création de notre logo au graphiste lausannois Philippe Cuendet (voir son interview dans le Lausanner 06 , ndlr) qui travaille aujourd’hui pour la ligne Jordan de Nike, à Portland, dans l’Oregon . Nous le souhaitions simple et cérébral, brutal et intemporel. C’est le logo que les gens connaissent aujourd’hui. Depuis deux ans, nous travaillons sur un positionnement en tant qu’équipementier des métiers de l’audiovisuel, un univers dans lequel nous baignons. Pour investiguer la réflexion sur le design, nous demandons à des techniciens et des artistes comme Quentin Dupieux (Mr Oizo, ndlr) quels sont leurs besoins sur un tournage. Les premiers produits arriveront en fin d’année 2023. Notre idée, c’est de devenir le Patagonia de l’audiovisuel.

Comment avez-vous rencontré Orelsan ?

Un jour, un pote m’a fait découvrir l’une de ses chansons sur internet. C’était totalement hors code. J’ai instantanément eu envie de le voir porter mes tee-shirts. Après quelques tentatives pour entrer en contact, une personne de son entourage lui a transmis quelques-unes de mes pièces. Une semaine plus tard, la maison de disques m’appelait pour me dire : « Regarde Canal+ ce soir, il y aura une petite surprise pour toi. » Orelsan portait un tee-shirt Alias One sur le plateau du Grand Journal. Je frissonnais. Ensuite, après une journée de promo à Lausanne, son producteur Ablaye m’a invité à rejoindre toute l’équipe à l’hôtel. Ils portaient tous du Alias One ! On a immédiatement eu un feeling incroyable avec Orel. On s’est revus chaque fois qu’il venait en Suisse.

Von Dutch, Saint James, Salomon et tant d’autres : Avnier a fait des collaborations sa spécialité. Les collaborations, c’est simple grâce à la notoriété d’Orel. Nous recevons énormément de propositions de marques. Mon flair m’incite toujours à faire autrement que les autres. Il y a plus de dix ans, quand tout le monde portrait du Nike, je portais du Salomon. Aujourd’hui, Salomon est l’une des marques les plus hypes. Cette collaboration nous a ouvert les portes à l’international. →

Propos recueillis par Alexandre Lanz

« Avnier, c’est la contraction d’avant-dernier. On trouvait drôle ce classement tellement ingrat ! »

Quelle importance a Lausanne dans votre parcours ?

Lausanne, c’est le point de départ. Beaucoup de gens très talentueux m’ont inspiré dans cette ville, comme Philippe Cuendet, que j’admire, Basile Amacher, le patron du magasin 242 spécialisé en skates et Maxime Plescia-Büchi, fondateur des studios de tatouage et du magazine Sang Bleu, qui collabore avec des marques comme Hublot. Ce sont des locomotives pour moi. Et à Lausanne, on a tout à portée de main, ce qui rend possible une histoire comme la mienne.

Vous considérez-vous comme un autodidacte ? Je bricole depuis que je suis gamin. Quand j’ai eu envie de faire des tee-shirts, je ne savais pas comment m’y prendre, alors je me suis renseigné pour apprendre. On m’a aiguillé, souvent sur de fausses pistes. J’ai fait mes expériences. Quand j’ai sorti mon premier vrai tee-shirt, j’ai ressenti la fierté d’avoir maîtrisé un produit de A à Z.

Tout a commencé avec la découverte du BMX…

Oui. Dans le quartier italien où j’ai grandi à Delémont, j’étais le petit blondinet, on ne me respectait pas. Sans aucune notion de charisme, je voyais bien que certains dégageaient quelque chose que je n’avais pas. Je rêvais de devenir cascadeur. Un jour, j’ai découvert un BMX dans la cave de la dame qui s’occupait de moi. Je suis entré dans le regard des gens en faisant des dérapages et j’ai eu cette soif d’exister. Quand j’avais 10 ans, nous avons déménagé à Lausanne, à l’avenue de Beaulieu 25. Le BMX ne m’avait pas suivi… Là, rebelote, j’étais de nouveau le petit blondinet, entouré de gens charismatiques qui « breakaient » ou jouaient au foot.

« Nous recevons énormément de propositions de marques. Mon flair m’incite toujours à faire autrement que les autres. »

Le rappeur français Orelsan (à g.) et Sébastian Strappazzon ont fondé leur marque il y a presque dix ans.

Où vous a mené votre quête de reconnaissance ?

Quand nous avons déménagé à Morges trois ans plus tard, je me suis relancé dans le BMX en intégrant le Bicross Club d’Échichens où j’avais dû m’inscrire pour acheter le BMX que ma mère avait repéré. Je n’avais pas encore appris à m’imposer, mais j’ai senti la rage monter en moi. Je me suis entraîné tous les jours pour devenir le numéro un du club et vice-champion suisse. À partir de là, tout le monde m’a respecté.

Grâce au BMX, je suis parti à New York à 17 ans, ce qui a contribué à créer ma culture.

Ressentez-vous toujours cette rage aujourd’hui ?

Les compliments ont tendance à m’endormir. En revanche, quand on émet des doutes sur ce que je fais, quelque chose se met à bouillir en moi pour prouver que j’ai raison. Je n’ai jamais rien fait parce que c’était la mode, je ne cherchais pas à être quelqu’un de cool. Quand j’écoutais du rap à 15 ans, c’est parce que tout le monde écoutait du rock.

Adolescent, que vouliez-vous devenir ?

Je n’ai pas fait d’études, mais à 16 ans, je dessinais tout le temps des tee-shirts et des flyers pour des potes qui organisaient des soirées. Je voulais devenir graphiste, alors ma conseillère d’orientation professionnelle m’a dirigé vers un apprentissage de plâtrier peintre. L’arnaque ! Je mettais tout mon maigre salaire d’apprenti dans la confection de tee-shirts sérigraphiés. Les tee-shirts, c’est ce qui coûte le moins cher à produire.

Comment est née votre marque

Alias One en 1999 ?

Elle est née après beaucoup d’allers-retours avec mon sérigraphe à Morges ! J’ai dû apprendre ce que numériser et vectoriser signifiaient pour créer un fichier imprimable. Puis le gérant de la boutique Kings, qui était un magasin de hip-hop à Lausanne, m’a proposé de vendre mes tee-shirts. J’en faisais une vingtaine pour 200 francs, qu’il m’achetait pour 400 francs. Le déclic a eu lieu. Dans la rue, je commençais à croiser des gars que je ne connaissais pas qui portaient mes créations.

BIO EXPRESS

1980

Naissance dans le Jura

1990

Déménagement à Lausanne

1993

Déménagement à Morges, à une dizaine de minutes en train de Lausanne

1994

Inscription au Bicross Club Échichens

1996

Apprentissage de plâtrier peintre à Lausanne

1999

Création de sa première marque Alias One

2009

Rencontre avec Orelsan

2014

Création de la marque Avnier

2022

Collaboration Migros Vaud x Strappazzon

Quelle a été l’étape suivante ?

À 21 ans, je suis allé voir une connaissance, que la rumeur disait milliardaire. En réalité, il avait 6000 francs sur son compte. Il les a investis dans Alias One à condition d’être associé à 50%. Nous étions très complémentaires : j’étais le créatif, il gérait les comptes.

Comment avez-vous amplifié la notoriété de la marque ?

Je pratiquais le seeding, qui consiste à faire porter des vêtements à des personnes stratégiques. On les appelle aujourd’hui les influenceurs. Yves Enderli, le créateur de la marque lausannoise All Access, avait donné mes pulls à Shurik’n du groupe marseillais IAM, l’une des plus grosses stars à l’époque ! J’ai commencé à habiller des gens hors Lausanne, dont Ekoué de La Rumeur et Casey, l’une des plus grandes plumes du rap français. De passage à Lausanne, les rappeurs français venaient nous voir dans notre studio situé au chemin de Boston. C’est là que je dessinais et stockais mes vêtements, nous y faisions également des mixtapes. →

Vous avez ensuite découvert le monde de l’art.

C’était la découverte d’un univers apaisé, moins hostile que le rap. J’ai ressenti l’envie d’orienter ma marque dans cette direction et nous avons collaboré avec Thomas Koenig, Louisa Gagliardi et Maxime Plescia-Büchi.

Alias One a commencé sa mue vers une philosophie « amour dans ta rue », mais au passage, j’ai perdu tous mes clients. Il a fallu recommencer à zéro dans notre propre boutique Délicieux, qui était située dans l’escalier du Grand-Pont de 2004 à 2014.

Quelles leçons tirez-vous de votre parcours ?

Aujourd’hui, je peux parler de mes succès, mais en réalité, c’est à travers les erreurs que je me suis construit. Les mauvais investissements, les mauvais calculs, les beaux parleurs qui te carottent, ça forge ! ■

LES ADRESSES DE SÉBASTIAN STRAPPAZZON

242

Avenue de Beaulieu 15, Lausanne 242shop.ch

« J’aime beaucoup cette boutique. Son fondateur, Basile Amacher, est un pote d’enfance qui vient de Morges. Il a été l’un des premiers à vendre ma marque Alias One. »

BOUTIQUE

MEMORIES STORE

Rue de Genève 21, Lausanne memoriestore.ch

« C’est la nouvelle génération du streetwear. Ils viennent de déménager de la Riponne au Flon. Ils ont la niaque et je trouve important d’en parler. »

BOUTIQUE

MAURO TRAITEUR

Rue de l’Ancienne-Douane 4, Lausanne mauro-traiteur.ch

« Je ne fréquente pas trop les bars, mais je ne manque jamais de faire un crochet chez le traiteur italien Mauro. Il a un grand choix et, surtout, c’est bon ! »

TRAITEUR

La marque Avnier se positionne aussi en tant qu’équipementier pour les professionnels de l’audiovisuel.

Parc de Valency

Parc de l’Hermitage

Parc de Mon Repos

Parc de l’Elysée

Parc archéologique du Musée romain de Lausanne-Vidy

Cinq weekends gratuits et festifs autour de cinq parcs lausannois 2023

14 15 . 7

21 22 . 7

28 29 . 7

4 5 . 8

11 12 . 8

gardenpartieslausanne.ch

« Jouer, c’est être totalement ici et maintenant, sortir des projections et des attentes pour cueillir le réel, nous éveiller, aiguiser notre sens de la création et de la convivialité. »

Le philosophe Alexandre Jollien, auteur du best-seller Éloge de la faiblesse, aime aussi faire l’éloge de la force et des beautés du jeu. De par sa topographie et la diversité de ses quartiers et de sa population, Lausanne, sa ville d’adoption, ne manque ni de prétextes ni de lieux pour s’amuser entre amis, en famille ou seul. Ce Dossier vous invite à découvrir quelques adresses.

UNE VILLE QUI JOUE LE JEU

Les Lausannoises et Lausannois aiment s’amuser et ne s’en privent pas : partout dans la ville, places et terrains de jeux, escape rooms ou salles de loisirs invitent petits et grands à prendre le temps de jouer et de rire.

À Lausanne, le jeu est présent sous toutes ses formes et pour toutes les générations. Il a même son propre festival, Lausanne joue, dont la 8e édition aura lieu en février 2024 au Casino de Montbenon.

Des escape rooms aux magasins spécialisés, des jeux de rôle aux clubs proposant des initiations à diverses activités, en passant par le centre de l’EPFL où sont conçus des jeux vidéo, le jeu se vit, se réinvente et se métamorphose : Lausanne est définitivement ludique. Ce n’est pas un hasard si elle est la seule ville suisse à compter

une équipe (et même deux !) de laser game de compétition. Ou si elle abrite le siège de la Fédération internationale des échecs. Pas un hasard non plus si elle est, depuis plus de dix ans, labellisée « Commune amie des enfants » : on y trouve pas moins d’une centaine de places de jeux et d’autres sont déjà en développement.

Illustrations : Aurélien Barrelet

Un dossier réalisé par Laurent Grabet

Lausanne, pionnière romande des escape rooms

En 2015, The Door, à cinq minutes de la Cathédrale, fut la première escape room de Suisse romande. Dans des décors grandeur nature, conçus et fabriqués par un expert diplômé en cinéma, on s’y mesure à trois scénarios. L’un d’eux, baptisé 300 m sous le Léman, invite à « percer le mystère le mieux gardé » du lac ! Les participants se retrouvent pris au piège de l’épave d’un sous-marin échoué au fond du lac depuis une mission scientifique d’envergure menée, selon ce scénario fictif, en 1864.

À la rue de Genève, chez Evade Game, on peut mêler escape game, jeux de piste et réalité augmentée au cours d’aventures palpitantes se déroulant, à choix, en intérieur ou en extérieur. Evade Game propose également des escape games à distance, à jouer par visioconférence.

À côté de Lausanne, à Renens, les amateurs de cette manière de jouer en immersion trouveront le plus grand centre de Suisse romande en la matière : Try to escape. Dans cet antre, ils peuvent rivaliser d’ingéniosité pour s’échapper en soixante minutes chrono de l’une des neuf salles exclusives, à réserver en groupe. Treize scénarios sont disponibles, dont quatre ont été pensés pour les enfants. Tous font la part belle aux univers proches du thriller, du fantastique, des films d’horreur, de catastrophe ou d’aventure.

Escape room à 5 minutes de la Cathédrale : thedoorgame.com

Escape game avec réalité augmentée, à la rue de Genève : evadegame.com Le plus grand centre de jeux en immersion de Suisse romande, à Renens : trytoescape.ch

SHOPPING

Des boutiques ludiques

Où acheter des jeux de qualité et originaux à Lausanne ?

La Marelle se revendique « le pays où tous les jeux sont beaux » et, à peine franchi le seuil, on comprend pourquoi ! Depuis 1984, le propriétaire y propose une sélection pointue de jouets de qualité, souvent en bois et intemporels.

Au Paradis du Jeu, à la rue du Midi, ce sont les jeux de société, de cartes et de plateau qui sont rois.

Le magasin compte plus de 2000 références et organise des soirées jeux gratuites, à la place de la Gare, les vendredis.

Autre incontournable, le magasin Franz Carl Weber, à la Palud, où l’on trouve un vaste choix de jeux de société, de construction, de puzzles et de doudous. Les enfants adorent ce magasin aussi pour son grand toboggan « chenille » reliant le 2e étage au 1er

L’enseigne Jouets Davidson vend depuis 1985 des jeux et jouets pour tout âge, comme le montre d’emblée sa belle vitrine, disposée sur deux niveaux pour pouvoir être admirée aussi des plus petits. En poussant la porte, on découvre avec surprise que l’espace s’étend sur trois étages richement fournis, valant au lieu le surnom de « Caverne d’Ali Baba ».

Notons aussi qu’au pied de la Cathédrale, Vivishop fait référence depuis plus de cinquante ans pour les jouets originaux et pédagogiques destinés aux enfants âgés de 6 mois à 10 ans.

Jeux de société, de cartes ou de rôle sont à l’honneur chez Mighty Games. La Guilde s’est, elle, spécialisée depuis 1999 dans les jeux de figurines et le jeu de cartes Magic : L’assemblée.

Jouets en bois intemporels et originaux, à quelques minutes de la Cathédrale : marelle-lausanne.ch

Plus de 2000 jeux de société et accessoires à la rue du Midi et organisation de soirées jeux gratuites, en face de la gare : auparadisdujeu.ch

Place de la Palud, 486 m2 de jeux, jouets, puzzles et doudous : fcw.ch

Large choix de jeux et jouets pour tous les âges sur trois étages au centre-ville : jouetsdavidson.ch

Jouets originaux et pédagogiques pour enfants de 6 mois à 10 ans, à côté de la Cathédrale : vivishop.ch

Spécialiste des jeux de société, jeux de rôle et Warhammer, à la rue de Bourg : mightygames.ch

Enseigne spécialisée dans les jeux de figurines et le jeu de cartes Magic : L’assemblée, à l’avenue César-Roux : la-guilde.ch

« Lausanne tient une place importante sur la planète échecs »

Georges Bertola, ancien joueur suisse de haut niveau, continue de propager, depuis Lausanne, la bonne parole du « roi des jeux ».

Les échecs sont-ils un jeu ou plus que ça ?

Georges Bertola : Cette discipline, née au VIe siècle en Inde et arrivée en Occident quatre siècles plus tard, n’est pas tout à fait un jeu, car le hasard n’y a pas sa place. Ce n’est pas non plus tout à fait une science, malgré sa complexité. On dit que c’est le « roi des jeux et le jeu de rois » tant il y est finalement question de stratégie. Aujourd’hui, c’est presque plus un sport. Avec les progrès de l’informatique, on ne peut plus ajourner une partie et certaines peuvent donc durer sept heures !

Comment êtes-vous devenu un spécialiste de la question ?

J’ai découvert les échecs à 13 ans grâce à un camarade. Son père, prof de maths, s’était mis en tête de faire de lui un bon joueur. Ce fut une révélation. De nos jours, 13 ans, c’est déjà trop âgé pour espérer devenir un maître. Les meilleurs jouent déjà huit heures par jour à la préadolescence !

Malgré cela, j’ai atteint un

bon niveau suisse avec 2200 points Elo (système international d’évaluation des joueurs d’échecs comparable aux points ATP pour le tennis, ndlr) à ma grande époque. Les meilleurs joueurs mondiaux tournent désormais à 2800 points et les ordinateurs à 150 de plus.

Comment en êtes-vous venu à écrire sur ce jeu ?

En 1972, le championnat du monde a vu s’affronter, en Islande, le challenger américain Bobby Fischer au tenant du titre, le Russe Boris Spassky. À partir de cet événement quasi géopolitique, la presse suisse a commencé à vouloir écrire sur les échecs. Mais vu qu’il n’y avait pas de journaliste véritablement connaisseur, on a fait appel à moi. Je possède désormais à mon domicile de Bussigny l’une des plus grandes bibliothèques sur le sujet, riche de 15 000 ouvrages.

Quelle place a Lausanne sur la planète échecs ?

Une place importante, car c’est là que se trouve la Fédération internationale des échecs (FIDE), qui fêtera son centenaire en 2024. Six éditions du Lausanne Young Masters avaient aussi été organisées au début des années 2000.

Dix des meilleurs joueurs du monde actuels y ont participé !

En 1998, le Russe Anatoli Karpov est devenu champion du monde à Lausanne face à l’Indien Vishi Anand. Et en 2020, le FIDE Women’s Grand Prix a réuni les meilleures joueuses mondiales dans la capitale vaudoise. Notons encore que notre syndic Grégoire Junod lui-même joue aux échecs.

Quelles sont les tendances actuelles ?

Le centre de gravité du jeu s’est déplacé en Asie. On trouve d’excellents joueurs en Inde, en Chine et même en Ouzbékistan. La triche est malheureusement devenue bien plus courante grâce à l’informatique et l’aide de complices. Malheureusement aussi, les gens jouent aujourd’hui souvent en ligne plutôt qu’en face à face, ce qui n’empêche pas certains clubs, comme celui d’Échallens, de rester dynamiques. Le niveau féminin a explosé. Judit, l’aînée des sœurs hongroises Polgár, a par exemple tutoyé un temps le top 10 mondial. La série Netflix Le jeu de la dame a popularisé notablement notre jeu, même si on est encore loin du boom consécutif au mythique duel Fischer – Spassky.

SES ADRESSES

LE MUSÉE OLYMPIQUE

Quai d’Ouchy 1, Lausanne

« Tous les grands joueurs d’échecs internationaux qui viennent me voir demandent à le visiter. C’est un incontournable. Cette popularité inattendue montre que les échecs sont vus par beaucoup comme un sport. »

LA CROIX D’OUCHY

Avenue d’Ouchy 43, Lausanne

« J’aime l’ambiance un peu brasserie et la cuisine de ce restaurant lausannois incontournable. Son emplacement entre le centre et le lac est idéal. »

LE STADE DE LA PONTAISE

Route des Plaines-duLoup 7, Lausanne

« Le meeting Athletissima reste un must. Son fondateur, Jacky Delapierre, a un réseau incroyable dont il m’a fait profiter pour des manifestations d’échecs. Une telle figure manque en Suisse romande pour notre jeu. »

Dans la peau d’un autre

Cette manière de jouer en endossant le rôle d’un personnage réel ou imaginaire dans un environnement fictif est représentée depuis 1997 par Space Fridge. Cette association propose plusieurs fois par mois des après-midis ou soirées dédiés à un jeu spécifique.

« Du côté de l’EPFL, depuis dix ans, JDR Poly organise aussi régulièrement des soirées d’initiation très appréciées et ouvertes à tous », rappelle Yannick Schaufelberger, membre du comité de cette association estudiantine. Les « week-ends rôlistiques » sont leurs autres événements phares. Ils sont l’occasion de se retrouver pendant quatre jours pour des jeux de plateau, de cartes et de rôle.

Autre moment annuel fort pour les passionnés ou les simples curieux : la convention Orc’idée.

Organisée à l’EPFL, elle permet de s’immerger pendant deux jours dans le jeu de rôle.

Dans un genre similaire lui aussi immersif, citons les soirées Meurtres et Mystères. Organisés dans des restaurants, hôtels, châteaux ou même à bord d’un bateau de la CGN ou d’un wagon Belle Époque du train Montreux-Oberland bernois (MOB), ces dîners-spectacles invitent les convives à enquêter sur un meurtre lors d’une intrigue que des comédiens interprètent au milieu d’eux.

Dédiée à la promotion de la culture japonaise, la Convention Japan Impact à l’EPFL réunit, quant à elle, chaque année en février, une foule d’amateurs de cosplay (incarnation, en costume, d’un personnage de fiction) et de jeux vidéo. En raison des travaux de rénovation du 2m2c Montreux

Music & Convention Centre qui l’abritait depuis dix ans, Polymanga sera de retour l’année prochaine à Lausanne, qui l’avait vu naître en 2005. La manifestation consacrée aux jeux vidéo, à la culture pop et aux mangas, se tiendra ainsi au Palais de Beaulieu du 29 mars au 1er avril 2024.

Association proposant des après-midis et soirées de jeux de rôle à la rue de la Borde : kgibi.net

Association proposant à l’EPFL des initiations et week-ends de jeux de rôle : jdrpoly.ch

Convention annuelle de jeux de rôle sur le campus de l’EPFL : orcidee.ch

Dîners-spectacles avec enquête : meurtresetmysteres.com

Convention annuelle dédiée à la culture japonaise organisée à l’EPFL : japan-impact.ch

Manifestation consacrée aux jeux vidéo, à la culture pop et aux mangas organisée à Lausanne en 2024 : polymanga.com

JEUX DE RÔLE

Deux Lausannois passionnés dévoilent les subtilités du laser game, un loisir encore mal connu.

Tiary Randretsanilo (T.R) et sa fiancée Laura Vanescote (L.V) pratiquent le laser game de compétition depuis plus de dix ans. Il a 31 ans et est médecin-chef de clinique en gynécologie à l’hôpital de Rennaz. Elle en a 27 et officie comme psychologue du travail.

Ils s’aiment et, sous leurs pseudos « Yugen » et « Loulounette », jouent côte à côte au sein de Jedi Helvetia, la première des deux équipes officielles de laser game lausannoises.

Comment avez-vous découvert le laser game ?

T.R : Avec des copains pour le fun d’abord, vers 20072008, puis de manière compétitive en 2012 lorsque le premier centre lausannois

a ouvert à deux pas de chez mes parents. J’y ai intégré l’équipe suisse de l’époque. J’ai ensuite fait découvrir, en 2013, cette discipline à Laura qui n’était alors qu’une amie et cela nous a rapprochés. En 2014, nous avons relancé une équipe de compétition.

L.V : Le laser game est extrêmement addictif. C’est un peu un sport de mec geek et gamer, mais pas que… Durant les parties, on fait le plein d’adrénaline et de dopamine. Plongé dans une semi-pénombre, dans un décor labyrinthique, avec de la musique d’action épique dans les oreilles, le temps passe vite tant c’est intense ! À la fin, on sort immanquablement en nage, hilares et détendus.

LASER GAME

« À la fin, on sort en nage, hilares et détendus »

Lausanne semble particulièrement dynamique en matière de laser game…

T.R : Oui. Les deux équipes de compétition de Suisse sont lausannoises ! On évolue dans la ligue Est du championnat de France, soit le plus haut niveau qui existe. On s’entraîne trois heures par semaine et 4 à 6 fois par an, on se mesure en tournoi aux autres équipes de la ligue chez l’une d’elles.

L.V : Un match officiel dure 15 minutes. On joue à cinq contre cinq. L’objectif est d’éteindre, c’est-à-dire de toucher un maximum de fois, l’équipe adverse dans le temps imparti. Lorsqu’un joueur est éteint, son gilet est désactivé pendant huit secondes durant lesquelles il a l’obligation de quitter la zone. Le jeu est surveillé par des arbitres et est soumis à quantité de règles précises qui interdisent par exemple les contacts physiques.

T.R : C’est un jeu, et même un sport, éminemment stratégique. Il y a plusieurs profils de joueurs types, dont les « snipers » qui sont

statiques et plutôt positionnés en hauteur. Ils doivent faire preuve d’une grande précision. Les « raptors », qui sont les joueurs les plus offensifs et rapides, se déplacent beaucoup. Entre les deux, il y a les « middles », principalement axés sur le positionnement stratégique et la communication. Laura et moi sommes des « raptors ».

Quel plaisir en tirez-vous ?

L.V : Une déconnexion totale des problèmes du quotidien, un défoulement certain et un véritable effort physique dû aux nombreux déplacements et accélérations.

T.R : Une immersion dans un sport d’action pur et très intense, hors du temps et de l’espace. On noue une complicité énorme avec nos coéquipiers avec qui l’on crée des souvenirs impérissables. Notre passion attise la curiosité. C’est cool, car on est toujours à la recherche de nouveaux joueurs.

LEURS ADRESSES

MASSAGE THAÏ

FLEUR DE JASMIN Rue de Langallerie 1, Lausanne

« Nous aimons nous détendre avec un massage thaïlandais après des efforts intenses comme une compétition de laser game ou une grande sortie à vélo. »

RESTAURANT DOKI DOKI Avenue du Tribunalfédéral 4, Lausanne

« Nous allons régulièrement y manger, car leurs ramen sont délicieux ! »

CHOCOLATERIE DURIG Avenue d’Ouchy 1, Lausanne

« Les chocolats y sont de grande qualité, bio et équitables. Nous adorons aller y chercher des douceurs à offrir à nos proches ou à nous-mêmes. »

Adrénaline garantie !

« Adrénaline, défoulement, cohésion, émotions fortes : le laser game porte tout cela en lui, tout en pouvant être pratiqué entre amis, collègues ou en famille et en mélangeant plusieurs générations. C’est addictif ! » explique Jean-Pierre Collomb. Le gérant de Laser Game Evolution, premier laser game lausannois, ouvert en 2012, gère, dans le quartier de Sébeillon, trois salles communicantes sur 800 m2. Obscures et déroutantes, elles permettent de s’affronter avec

un système laser ultra-précis et à l’écart des autres groupes. Autre originalité, mais chez LaseRed au Flon, où l’on peut tester en immersion « le secret du manoir », premier de ce concept né en Suisse, alliant laser game et escape room.

Les fans de paintball seront servis chez Cobalt Project, à la Croixsur-Lutry. Inspiré du paintball scénarisé, leur concept unique se positionne à la frontière entre jeu vidéo, action réelle et sport. Les joueurs évoluent en équipe sur 28 000 m2 de

terrain, dans un environnement ultra-réaliste. Les scénarios aiguisent leurs esprits tactiques, d’équipe et d’initiative. Ce n’est pas pour rien que là-bas, les sorties de teambuilding sont aussi nombreuses que celles entre amis.

Laser games : lausanne.lasergame-evolution.fr lasered.ch

Paintball : cobaltproject.com

JEUX VIDÉO

Gaming tous azimuts

« À Lausanne, la scène du jeu vidéo est très dynamique ! » se réjouit la Lausannoise Nastasia Civitillo, conseillère psy en e-sport et coprésentatrice de WhispHer, chaîne d’e-sport diffusée sur le réseau Twitch. La gameuse fut semi-pro au Lausanne Esports. Ce club demeure l’un des meilleurs de Suisse avec plusieurs titres nationaux à son actif. « Il dispose d’une gaming room flambant neuve au chemin du Trabandan. L’hôtel Bellerive propose lui

aussi depuis peu une gaming room ouverte au public. »

Chez 42 Lausanne, école de développeurs gratuite en « peerto-peer learning », on trouve également une structure e-sport. Le jeu vidéo à Lausanne, c’est aussi le festival FestiGames, dont la première édition a réuni plus de 250 gamers en 2022 au stade de la Tuilière. « Sans oublier le Game Lab, groupe d’étude sur le jeu vidéo de l’UNIL et de l’EPFL, qui analyse sous un angle académique cette industrie pesant désormais plus lourd que celle du cinéma », ajoute Nastasia Civitillo.

À l’EPFL toujours, au Musée Bolo, voué à la sauvegarde du matériel informatique, on peut admirer une belle collection de logiciels et consoles. Des jeux voient même le jour dans la capitale

vaudoise, notamment au Studio

Team KwaKwa à qui l’on doit Helvetii, jeu de combat inspiré de mythes celtes et gaulois. Quant à Lausanne 1830, jeu pédagogique en ligne gratuit conçu par des étudiants de l’UNIL et de l’EPFL, il permet de se plonger dans le Lausanne du XIXe siècle.

Club d’e-sport lausannois avec gaming room au chemin du Trabandan : els.team

Gaming room à l’Hôtel Bellerive, à l’avenue de Cour : hotelbellerive.ch

École de développeurs informatiques à Renens : 42lausanne.ch

Festival du jeu vidéo, en novembre au stade de la Tuilière : festigames.ch

Groupe d’étude sur le jeu vidéo de l’université et de l’EPFL : wp.unil.ch

Musée suisse de l’informatique, de la culture numérique et du jeu vidéo, à l’EPFL : museebolo.ch

Studio de concepteurs de jeux vidéo : team-kwakwa.com

À Lausanne, le jeu, c’est aussi

Musée Suisse du jeu de la Tour-de-Peilz Au Musée suisse du jeu de la Tour-dePeilz, à une petite vingtaine de minutes de Lausanne : de nombreuses activités, ainsi que des clubs de Mah-Jong et de Go permettent de s’initier à ces jeux à tout âge. Le parcours ludique dans les jardins du château est gratuit.

Places de jeux

Sélection parmi la centaine de places de jeux

1 Vallée de la Jeunesse

2 Place de Milan

3 Vidy

4 Sauvabelin

Bowland Bowling, billard, baby-foot, fléchettes et jeux d’arcade

5 Flon

6 Vidy

Parc aquatique Vingt tables de pingpong et structures gonflables

7 Bellerive-Plage

Jouer en extérieur Échiquiers géants, minigolf et terrains de pétanque

3 Vidy

8 Ouchy

Avec ses 500 mètres de dénivelé et le lac en toile de fond, la capitale vaudoise s’admire sous tous les angles. Balade à la recherche des plus beaux points de vue sur la ville et le Léman.

Par Trinidad Barleycorn

« Dans ma carrière de photographe panoramiste, réaliser cette vue de Lausanne a été ma plus belle expérience, ma plus belle aventure. » Le photographe français Christian Braut est intarissable quand il évoque son œuvre de 2019 : un panoramique de Lausanne, immortalisé du haut du beffroi de la Cathédrale, où la ville étale ses beautés au soleil, face au Léman sublimé par les Alpes aux sommets enneigés. Ce cliché superposant des centaines d’images pour obtenir la plus grande précision de détails, a aussi la particularité de mêler les quatre saisons. Il a nécessité deux ans de travail. Mais quand on aime, on ne compte pas : « Les couleurs et les lumières de Lausanne confèrent une atmosphère un peu magique, et le lac avec ces montagnes me fascinent. C’est l’un de mes spots préférés pour la photo », confie l’habitant des Yvelines.

Avec ses 500 mètres de dénivelé, la ville offre partout des points de vue saisissants. Pour qui souhaite les immortaliser de façon optimale, elle dispose d’observatoires privilégiés – tour, belvédère ou esplanade – et gratuits tout au long de la pente. Notre balade en explore quelques-uns.

Elle débute au lac de Sauvabelin, à une douzaine de minutes en bus (n° 16) du centre. Là, à 700 mètres d’altitude, au cœur de la forêt, un lac artificiel côtoie la plus grande place de jeux de Lausanne. Au bord de l’eau, la terrasse de la Pinte du lac de Sauvabelin invite à une première halte. Puis nous nous rendons à la tour de Sauvabelin 1 qui fête cette année ses 20 ans. Construite entièrement avec des arbres de la commune et culminant à 35 m, elle constitue

le plus haut point d’observation de la ville. Encore faut-il gravir les 151 marches de son escalier en double hélice pour atteindre sa plateforme avec une vue à 360°.

On emprunte ensuite un sentier qui nous mène au Signal de Sauvabelin 2 , à 643,8 mètres. On est accueilli par la terrasse ensoleillée du restaurant Le Chalet Suisse. Ancien pavillon suisse de l’Exposition universelle de 1958 à Bruxelles, il avait ensuite été déménagé au Signal pour l’Expo 64.

De l’esplanade du Signal, la vue est dégagée. La Cathédrale se détache sur fond bleu. Une table d’orientation nomme chacun des sommets des Alpes qui nous font face. Une petite chapelle joue un grand rôle dans la vie locale : c’est là qu’est entreposée la pièce d’artillerie utilisée chaque 24 janvier pour tirer les coups de canon commémorant l’indépendance du Pays de Vaud.

Un sentier à travers la forêt débouche sur la Fondation de l’Hermitage qui célébrera l’an prochain 40 ans d’expositions. À notre droite : la paisible terrasse du restaurant de l’établissement, L’esquisse. Les samedis et dimanches, on y brunche avec plaisir. Une balade dans le parc paysager de l’Hermitage 3 s’impose, à la découverte des arbres centenaires et rares qui le jalonnent. En pente, il offre une vue époustouflante. En son centre, un banc semble avoir été mis là pour qu’on se perde dans ce panorama, avec le lac pour seul interlocuteur.

Deux options se présentent ensuite pour rejoindre la colline de la Cité, où trône le château Saint-Maire 4 , achevé en 1430 : soit en longeant la route du Signal, l’avenue Louis-Vulliemin et le chemin du Petit-Château, soit en suivant le sentier dans la forêt, plus rapide, mais plus escarpé. Contre le flanc du château se dresse depuis 1898 la statue du major Davel, héros vaudois qui tenta de libérer le canton du pouvoir bernois et le paya de sa vie, il y a tout juste 300 ans. Quelques marches conduisent à une esplanade. Le panorama y est plus citadin, la tour Bel-Air, premier gratte-ciel de Suisse en 1931, se distingue. Sur notre gauche, une façade au pignon à gradins interpelle : « Il s’agit de l’ancienne Académie, bâtie dans le dernier quart du XVIe siècle par les Bernois », souligne Valentine Chaudet, archéologue et historienne des monuments. Cette institution a été fondée en 1537 pour former les pasteurs de la nouvelle foi protestante.

Nous marquons encore un arrêt devant le siège du Grand Conseil vaudois, reconstruit entre 2014 et 2016. Depuis février, son restaurant est ouvert au public les lundis, mercredis, jeudis et vendredis à midi. L’occasion de pénétrer dans l’immeuble qui recèle les plus anciens vestiges d’architecture civile privée de la ville : la maison Charbon, du nom des propriétaires du XIIIe siècle. « Elle a été construite entre 1140 et 1175. Une première fenêtre avait été

découverte en 1919, révélant la présence d’une ancienne façade dans l’un des murs mitoyens. Les transformations de 1967-1968 ont laissé visibles d’amples portions de maçonneries médiévales. Mais ce n’est que lors des derniers travaux que l’ancienne façade a été dégagée dans l’entrée monumentale du Parlement », explique la spécialiste.

Sur l’esplanade de la Cathédrale 5 , la vue s’ouvre sur les toits du centre-ville. Pour capturer celle immortalisée par le photographe Christian Braut, il faut monter les 224 marches du beffroi.

« J’ai réalisé cette image pour un ami qui vit place du Tunnel, explique-t-il. Comme il n’a pas de vue sur le lac, il m’avait demandé de lui en créer une sur papier peint. » Cette œuvre unique recouvre depuis une paroi de 10 mètres de son appartement. Sur lausanne.gigapixels.fr, on peut découvrir les étapes de sa réalisation.

Pour rejoindre la place de la Riponne, nous empruntons la rue Pierre-Viret, où le bar éphémère Les Jardins attire la foule aux beaux jours.

« Cette rue a été percée en 1911 en corrélation avec la construction du pont Bessières », détaille Valentine Chaudet. →

Cette photo panoramique en gigapixels de Christian Braut superpose des centaines de clichés pris aux quatre saisons.

D’où une particularité, visible à la hauteur du café Le Barbare : « La façade actuelle comprend deux baies gothiques appartenant à une paroi intérieure. »

On traverse ensuite le centre piéton pour rejoindre la passerelle du Flon 6 . À gauche, la vue sur la Cathédrale laisse apparaître très distinctement les différents étages de la ville. À droite, le quartier moderne du Flon regorge de restaurants, clubs et terrasses.

Nous arrivons au parc de Montbenon 7 Construit comme un balcon sur le Léman, il se décline en trois esplanades. Les deux premières ont été achetées par la Ville au XIVe siècle pour en faire une place de fête et d’exercices militaires. La troisième recouvre le toit du premier parking public de Lausanne, ouvert en 1961. Très fréquenté en journée et cadre de différents festivals, le parc de Montbenon compte aussi le Myō Sushi Bar, noté 15 sur 20 au Gault & Millau, la Cinémathèque suisse et la Brasserie de Montbenon.

Le pont qui surplombe la voie ferrée conduit au chemin du Languedoc. La sensation d’être hors de la ville saisit alors les promeneurs. Le calme est maître sur la colline du Languedoc 9 où l’on trouve deux lieux d’exception pour admirer le paysage : une esplanade, jouxtant le vignoble de la Ville. Et, plus bas, un petit belvédère, à l’ombre d’un tilleul de 260 ans.

Nous prenons le chemin des Croix-Rouges qui semble plonger dans le lac. Deux collèges se font face : celui des Croix-Rouges, construit en 1938, et celui du Belvédère 8 , inauguré en 1956. Ce dernier est l’œuvre de l’architecte Marc Piccard, à qui l’on doit également la piscine de Bellerive. Il porte bien son nom  : construit avec l’intention de respecter le panorama, il offre aux élèves un magnifique point de vue depuis son esplanade.

Nous poursuivons notre route jusqu’au parc de Milan, où le Jardin botanique, au sommet de la colline de Montriond 10 , offre une nouvelle occasion de s’émerveiller. Dessiné en 1946 par Alphonse Laverrière, à l’origine notamment de la tour Bel-Air, il recense près de 4000 plantes, dont la plus importante collection d’espèces carnivores de Suisse. Nous nous rendons ensuite, en longeant l’avenue de Cour, à l’hôtel Royal Savoy. Quoi de mieux pour terminer cette balade, que de se reposer sur la terrasse panoramique de son restaurant SkyLounge, d’où Lausanne se dévoile, une nouvelle fois, tout en splendeur. ■

Infos

complémentaires et plan interactif

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LES ADRESSES DU NUMÉRO

BARS, CAFÉS, RESTAURANTS

1 Ajò Café Rue du Simplon 13

1006 Lausanne

2 Brasserie de Montbenon Allée Ernest-Ansermet 3 1003 Lausanne

3 Daisuki Avenue de France 38 1004 Lausanne

4 Deli Social Place du Tunnel 11 1005 Lausanne

5 Doki Doki Avenue du Tribunal-Fédéral 4 1005 Lausanne

6 L’Appart Rue de Bourg 29, 1er étage 1003 Lausanne

7 L’esquisse (Fondation de l’Hermitage) Route du Signal 2 1018 Lausanne

8 La Buvette Vaudoise (restaurant du Grand Conseil) Rue Cité-Devant 13 1014 Lausanne

9 La Croix d’Ouchy Avenue d’Ouchy 43

1006 Lausanne

10 La Folie Voltaire Parc de Mon-Repos 1005 Lausanne

11 La Jetée de la Compagnie Jetée de la Compagnie 1007 Lausanne

12 La Parada Bar & Cocina Rue du Tunnel 20 1005 Lausanne

13 Le Barbare Escaliers du Marché 27 1003 Lausanne

14 Le Café des Artisans Rue Centrale 16 1003 Lausanne

15 Le Café Perché Promenade du Bois-de-Beaulieu 1018 Lausanne

16 Le Chalet Suisse Route du Signal 40

1018 Lausanne

17 Le Kiosque Saint-François Place Saint-François 13

1003 Lausanne

18 Le Minimum Jetée de la Compagnie 1007 Lausanne

19 Le Monopole Place Chauderon 8 1003 Lausanne

20 Le Montriond Avenue Édouard-Dapples 25

1006 Lausanne

21 Le SkyLounge –Hôtel Royal Savoy Avenue d’Ouchy 40

1006 Lausanne

22 Les Escapades gourmandes (restaurant public de La Rozavère) Chemin de Rovéréaz 23

1012 Lausanne

23 Les Jardins Rue Pierre-Viret 6 1003 Lausanne

26

45 Fleurs Visinand Au marché : Rue de la Madeleine 1003 Lausanne

46 Franz Carl Weber Place de la Palud 16-18 1003 Lausanne

47 Grainothèque Bibliothèque de Montriond Avenue de la Harpe 2 1007 Lausanne

48 Güttinger Fleurs Place de la Sallaz 6 1010 Lausanne

49 Jouets Davidson Rue Grand-Saint-Jean 20 1003 Lausanne

29

50 KéTaLa Avenue de Béthusy 4 1005 Lausanne

51 La Guilde Rue Dr César-Roux 26 1005 Lausanne

67 The Door Rue Dr César-Roux 28 1005 Lausanne

68 Try to Escape Avenue des Baumettes 15 1020 Renens

69 Édicule du Tunnel Place du Tunnel 24 1005 Lausanne

MUSÉES, SALLES DE SPECTACLES, PARCS

70 Cinéma CityClub Pully Avenue de Lavaux 36 1009 Pully

71 Cinémathèque suisse Allée Ernest-Ansermet 3 1003 Lausanne

72 Jardin botanique Av. de Cour 14bis 1007 Lausanne

31 The Lacustre Quai Jean-Pascal Delamuraz 1 1006

BOULANGERIES,

52 La Marelle Rue Mercerie 5 1003 Lausanne

53 Marché Paysan Place de la Sallaz 6 1010 Lausanne

54 Memories Store Rue de Genève 21 1003 Lausanne

55 Mighty Games Rue de Bourg 43 1003 Lausanne

56 Vivishop Rue Louis-Curtat 8 1005 Lausanne

MASSAGE

57 Massage Thaï Fleur de Jasmin Rue de Langallerie 1 1003 Lausanne

LOISIRS, JEUX, GALERIES

58 Cobalt Project Route de la Claieaux-Moines 324 1090 Lutry (La Croix)

59 Evade Game Rue de Genève 77B 1004 Lausanne

60 Gaming room Hôtel Bellerive Avenue de Cour 99 1007 Lausanne

61 Lausanne Esports Center Chemin du Trabandan 51 1006 Lausanne

62 La Milanette Place de Milan 1007 Lausanne

63 Laser Game Evolution Rue de Genève 88 1004 Lausanne

64 LaseRed Rue du Flon 12 1003 Lausanne

73 Le Musée Olympique Quai d’Ouchy 1 1006 Lausanne

74 Musée Bolo EPFL – Bâtiment INF, station 14 1015 Lausanne

75 Musée Historique Lausanne Place de la Cathédrale 4 1005 Lausanne

76 Musée romain de Lausanne-Vidy

Chemin du Bois-de-Vaux 24 1007 Lausanne

77 Plateforme 10 Place de la Gare 16-17 1003 Lausanne

78 Théâtre de Beaulieu Avenue des Bergières 10 1004 Lausanne

TRANSPORTS

Gare Lausanne-CFF Place de la Gare 1003 Lausanne

Transports publics lausannois (tl)

Métro m1

Métro m2

QUARTIERS

Lausanne

44 Chloé Rose Rue Saint-Laurent 18 1003 Lausanne

65 Le kiosque de Vidy (P’tit train) Place Emile-HenriJaques-Dalcroze 1007 Lausanne

66 Édicule de Rumine Avenue du Léman 24 1005 Lausanne

LES INCONTOURNABLES

Les incontournables sur www.lausanne-tourisme.ch/incontournables

Pop, rock, rap, hip-hop, electro, metal, et plus encore ; aux Docks il y en a pour tout le monde

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QUARTIERS CITÉ / MON-REPOS

C’est autour de la colline de la Cité, sculptée par les rivières du Flon et de la Louve, que la ville médiévale s’est développée.

Ses ruelles pavées et piétonnes, ainsi que ses monuments en sont les témoins. Dès que vous traversez le pont Bessières, vous changez complètement de décor. Le quartier Caroline abrite un centre commercial, de nombreux bars, restaurants et boutiques. Un peu plus à l’est, le parc Mon-Repos offre un havre de verdure où la tanquillité est parfois interrompue par le gazouillis des oiseaux de sa volière.

SES INCONTOURNABLES

CATHÉDRALE DE LAUSANNE MUSÉE HISTORIQUE LAUSANNE

La Cathédrale, considérée comme l’un des plus beaux monuments gothiques de Suisse, fut consacrée en 1275. Ne manquez pas la rose, le portail peint, les stalles du XIIIe siècle, les vitraux anciens et modernes, et les grandes orgues. Les plus courageux iront admirer la vue panoramique depuis le beffroi (accès payant) après avoir grimpé 224 marches. Visite de la Cathédrale libre et visites guidées gratuites en été.

Dans les murs de l’Ancien Évêché, ce musée témoigne du riche passé de la ville et possède une célèbre maquette offrant une vision exceptionnelle de la cité au XVIIe siècle. Les expositions temporaires, inspirées des recherches faites sur ses collections, explorent les mille facettes du patrimoine. Une approche inédite de l’histoire de la ville avec des supports multimédias malins !

ESCALIERS DU MARCHÉ

Lien direct et abrupt entre la Cathédrale et la place de la Palud, ces escaliers en bois mentionnés dès le XIIIe siècle ont leur forme actuelle depuis le début du XVIIIe siècle : couverts, serpentant et

PARC MON-REPOS

Ouvert au public, c’est l’un des parcs les plus prisés des Lausannois de tous les âges avec ses immenses pelouses, ses volières d’oiseaux exotiques, ses aires de jeux et ses sculptures éphémères. Parcourez ses différentes allées pour y apercevoir une

QUARTIER CENTRE-VILLE

C’est ici que la vie lausannoise bat son plein de jour comme de nuit.

Entre immeubles du passé et nouveaux quartiers branchés, foulez pavés et grandes allées pour profiter du shopping parmi les grandes marques et les créateurs locaux. La vie nocturne avec des salles de concert et un opéra, auxquels s’ajoutent des bars et des clubs, vous tiendra éveillé jusqu’au petit matin.

jouxtant une rue pavée très raide. Faisant partie intégrante de l’iconographie populaire lausannoise, ils sont bordés à l’ouest par un ensemble pittoresque de vitrines de boutiques et de cafés.

orangerie ainsi qu’une tour néogothique surplombant une grotte et une cascade. La Villa Mon-Repos, au centre du parc homonyme, accueillit le siège du Comité International Olympique de 1922 à 1967 avant de servir d’espace de réception.

SES INCONTOURNABLES

PLACE ET ÉGLISE

SAINT-FRANÇOIS

Les Lausannois se donnent rendez-vous sur cette place névralgique surplombée par une église médiévale. Cette dernière est devenue un haut lieu de musique et de dialogue avec l’art contemporain sous toutes ses formes. La place accueille chaque mercredi et samedi matin des stands du fameux marché de Lausanne.

QUARTIER DU RÔTILLON PLACE DE LA PALUD

Dans les ruelles entrelacées de l’un des plus anciens quartiers de Lausanne, fresque de Titeuf, œuvres d’art, échoppes originales et cafés bohèmes attirent désormais la population branchée. Le Rôtillon, c’est l’un des nouveaux quartiers trendy, un petit air d’Italie en plein centre-ville.

Une statue polychrome, symbole de la Justice, trône sur la fontaine Renaissance au centre de cette place piétonne où se trouve également l’Hôtel de Ville. En face, touristes et enfants attendent, à chaque heure pleine entre 9 h et 19 h, le ballet d’automates au son du carillon.

PALAIS DE RUMINE

Construit à la fin du XIXe   siècle sur la place de la Riponne, cet édifice de style italianisant abrite notamment le musée cantonal d’archéologie et d’histoire, le muséum cantonal des sciences naturelles et la bibliothèque.

QUARTIER DU FLON

C’est la réussite architecturale de la ville. Ce quartier d’anciens entrepôts, qui débute à la place de l’Europe, a été réhabilité en zone de vie avec une multitude de restaurants, bars, clubs, boutiques, un cinéma et des espaces d’exposition. Ne manquez pas de boire un verre sur l’une des terrasses aménagées sur les toits.

ESPLANADE DE MONTBENON

Profitant de l’un des plus beaux dégagements de la ville sur le lac Léman et les Alpes, vous pourrez vous prélasser sur les pelouses devant le Palais de Justice, où se trouve une statue de Guillaume Tell, héros mythique des Hélvètes.

COLLECTION DE L’ART BRUT

La Ville créa ce musée unique au monde en 1976 en échange du legs de 5000 pièces d’art brut de l’artiste Jean Dubuffet. Située en face du Palais de Beaulieu, cette institution compte aujourd’hui plus de 70 000 oeuvres, dont 700 montrées en permanence, et exporte ses expositions dans le monde entier.

QUARTIERS GARE / OUCHY

Les quartiers situés entre les quais d’Ouchy, au bord du lac Léman, et la gare de Lausanne invitent à la balade.

Ils dévoilent plusieurs oasis de verdure, d’élégantes demeures Belle Époque situées dans de larges avenues et quatre musées de renommée internationale. Depuis 2008, le métro sur pneus m2 a remplacé la « Ficelle », qui fut en 1877 l’un des premiers chemins de fer métropolitains du monde.

SES INCONTOURNABLES

CRÊT DE MONTRIOND & PLACE DE MILAN

Avec ses vastes pelouses, ses terrains de football, ses aires de jeux, sa fontaine et ses allées ombragées, cette place inaugurée à la fin du XIXe siècle attire les familles en toutes saisons. Accédez au Crêt de Montriond par un chemin tortueux pour découvrir un panorama à 360° sur la ville, les vignobles de Lavaux, le lac Léman et les Alpes.

JARDIN BOTANIQUE

Ce lieu magnifique, tout de fleurs et de grands arbres, est situé au pied de la colline de Montriond et à deux pas du parc de Milan. On peut y admirer près de 4000 espèces de végétaux du monde entier. Plantes alpines, médicinales, carnivores ou tropicales sont réunies dans un écrin de verdure au cœur de la ville. Le Muséum cantonal des sciences naturelles propose des expositions scientifiques durant l’année.

Collection du mudac, du design aux arts appliqués contemporains

© Laia Abril courtoisie Galerie Les Filles du Calvaire

MUSÉE ET PARC OLYMPIQUE

Unique au monde, Le Musée Olympique représente la première attraction culturelle de Lausanne. Chacun de ses trois niveaux est dédié à une dimension particulière de l’olympisme, historique et moderne, faisant la part belle aux nouveaux moyens de communication interactifs. Il vous faudra peut-être plusieurs visites pour tout explorer. Dans tous les cas, une halte est bienvenue au TOM Café et sur sa terrasse, au dernier étage, qui offre une vue splendide sur le lac Léman et les Alpes. Dans le parc, admirez la collection de sculptures et testez vos performances sur une véritable piste d’athlétisme. Par un jeu de terrasses, on accède à une fontaine monumentale qui jouxte les rives du lac.

PARC DU DENANTOU

D’abord privé, puis ouvert au public en 1928, ce parc fut aménagé au XIXe siècle à la mode anglaise par un banquier. Laissez vos enfants gambader dans les prairies sauvages entourées de bosquets, de massifs floraux et de statues, ou jouer avec l’eau du bassin. Cet espace vert abrite depuis 2007 un pavillon thaï au toit doré offert à la Ville par feu Sa Majesté le roi de Thaïlande en remerciement de ses années passées à Lausanne entre 1933 et 1951.

CROISIÈRES SUR UN BATEAU BELLE ÉPOQUE

Pour une croisière romantique ou gourmande, ou simplement pour traverser le lac Léman, les bateaux à vapeur de la Compagnie Générale de Navigation (CGN) sont un incontournable de vos vacances en Suisse romande. Embarquez depuis Lausanne-Ouchy et rejoignez par exemple le Château de Chillon ou admirez les vignobles en terrasses de Lavaux, avec toujours les Alpes en toile de fond.

QUAIS D’OUCHY

À pied, à vélo ou en rollers, longez le bord du lac Léman en partant du Vieux Port jusqu’à la Tour Haldimand. Le long de votre promenade, vous découvrirez pas moins de trois parcs majeurs lausannois : l’Élysée, le parc Olympique et le Denantou, mais aussi, la roseraie de la place du Général Guisan qui présente plus de 130 espèces de rosiers différents.

PLATEFORME 10

Ce nouveau quartier des arts inédit en Suisse, situé à côté de la gare, abrite trois musées de renommée internationale : le MCBA, Photo Élysée et le mudac.

Cette nouvelle plateforme culturelle réunit les beaux-arts, la photographie, les arts contemporains et le design, complétée par la présence des Fondations Toms Pauli et Félix Vallotton. Lieu d’accueil, de restauration et de détente, les aménagements architecturaux et l’atmosphère du quartier en font un espace urbain moderne, vivant et unique.

Inauguré en 1841, le MCBA fait partie des plus anciens musées suisses dédiés exclusivement à l’art. Ducros, Gleyre, Steinlen, Vallotton, Soutter : ces peintres vaudois font la réputation du Musée cantonal des BeauxArts, au niveau national et international. Le patrimoine vaudois est présenté de manière permanente avec près de 200 oeuvres, du XVIIIe siècle à nos jours. Le bâtiment en brique aux formes monolithiques évoque l’histoire du site, qui abritait les anciennes halles aux locomotives.

Photo Elysée est l’un des plus importants musées entièrement dédiés au médium photographique. Il interroge la réinvention permanente du médium à travers les grandes figures qui ont marqué son histoire en imaginant de nouvelles façons de voir ou de faire voir, tout en révélant de façon privilégiée la photographie émergente. Il est aussi dépositaire d’une collection unique et de plusieurs fonds photographiques, dont ceux de Charlie Chaplin, Sabine Weiss et Jan Groover.

Résolument contemporain, le mudac s’intéresse à toutes les formes de design et aime jeter des ponts entre les styles. Design, graphisme, mode : le musée casse les idées reçues et porte un regard neuf sur l’art. Dans son espace permanent, le musée présente la plus importante collection d’art verrier contemporain en Suisse et en Europe. Quant aux expositions temporaires, elles sont toujours là où on ne les attend pas : céramique, mobilier, mais aussi médias et bijoux sont tour à tour à l’honneur.

MCBA – MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS

PHOTO ÉLYSÉE –MUSÉE CANTONAL POUR LA

mudac – MUSÉE

QUARTIERS VIDY / HAUTES ÉCOLES

L’Ouest lausannois est dominé par le campus universitaire regroupant l’Université et l’ École polytechnique fédérale.

Un lieu qui ravit les 28 000 étudiants près des rives du lac où ils peuvent s’adonner à de nombreux sports nautiques.

SES INCONTOURNABLES

PISCINE ET MINIGOLF DE BELLERIVE

Cette piscine en plein air est équipée de grands bassins, de plongeoirs jusqu’à 10 m et de pataugeoires ludiques pour les enfants. Envie de farniente ? Allez vous prélasser sur les larges pelouses ou sur la plage (surveillée) avec accès direct au lac. Restaurant et buvettes sur place. Jouxtant la piscine, le minigolf de Bellerive est une invitation au jeu et un régal pour les familles ou entre amis.

PARC LOUIS-BOURGET ET PLAGE DE VIDY

Entre forêt riveraine et prairies, le parc Louis-Bourget est un parc naturel qui abrite une réserve ornithologique, un étang bordé de lucioles, une piste vita et une grande place de jeux. C’est aussi la destination idéale lors de chaudes soirées estivales : venez profiter des grils et barbecues installés sur les pelouses avant de vous adonner à une partie de foot ou de vous détendre sur la plage de Vidy ! On y rencontre également de nombreux promeneurs profitant d’un agréable chemin longeant le lac.

LA MAISON OLYMPIQUE

Avec sa forme inspirée du mouvement d’un athlète, la Maison olympique est l’un des bâtiments les plus durables du monde. Conçue pour refléter la mission globale du CIO de rendre le monde meilleur grâce au sport, elle réunit sous un même toit l’ensemble du personnel du CIO, soit 500 employés. (Fermée au public.)

MUSÉE ROMAIN ET RUINES GALLOROMAINES

Le Musée romain de Lausanne-Vidy propose une présentation de la Lousonna (Lausanne) gallo-romaine, ainsi que diverses expositions temporaires. Dans un cadre bucolique mêlant verdure, plan d’eau et ruines, ne manquez pas la balade dans les vestiges du forum du vicus (bourg) Lousonna daté de 15 av. J.-C. et qui est l’un des plus grands de Suisse.

ESPACE DES INVENTIONS

Vos enfants sont des scientifiques en herbe ?

L’Espace des inventions, situé dans un étrange bâtiment au toit concave de 1964, est un lieu pour eux ! Sa vocation est d’éveiller l’intérêt des jeunes à la science et à la technique grâce à des expositions interactives et ludiques qui se renouvellent régulièrement.

CAMPUS UNIVERSITAIRE ET ROLEX LEARNING CENTER

Le campus universitaire comprend l’ École polytechnique fédérale de Lausanne, ainsi que l’Université de Lausanne, dont les premiers bâtiments furent construits dans les années 1970. Depuis, le site s’est rapidement agrandi et a intégré des bâtiments dont l’architecture est admirée au-delà des frontières. C’est le cas des douces ondulations du Rolex Learning Center signé par le bureau d’architecture japonais SANAA. Il sert à la fois de lieu d’apprentissage, de rencontres et d’échanges ; c’est aussi une bibliothèque abritant plus de 500 000 ouvrages.

QUARTIERS SAUVABELIN / CHALET-À-GOBET

Au nord de la ville, les vastes étendues de forêts, qui représentent 40% de la superficie communale, sont autant d’occasions de balades et de pratique de sports en plein air.

À 873 m, le Chalet-à-Gobet est le point culminant de l’agglomération lausannoise, soit 500 m plus haut que le lac Léman. Le cadre bucolique de Sauvabelin avec son lac, son parc et sa tour vous enchantera.

SES INCONTOURNABLES

AQUATIS AQUARIUM-VIVARIUM

Ce complexe architectural novateur, facilement atteignable en métro, intègre le plus grand aquarium d’eau douce d’Europe et le vivarium de Lausanne.

Suivez le parcours de découverte constitué de 50 bassins illustrant une vingtaine d’écosystèmes aquatiques situés sur les cinq continents.

Rendez-vous au sommet du Royal Savoy et laissez les paysages magiques du lac Léman, la carte et les cocktails vous émerveiller !

schweizerhofbern.ch

CHALET-À-GOBET ET CENTRE SPORTIF DE MAUVERNAY

Cette localité abrite une école hôtelière, une piste de ski, un centre équestre, ainsi qu’un golf. Son centre sportif propose des parcours de course à pied et de VTT (vestiaires et douches à disposition).

CAMPAGNE ET FONDATION DE L’HERMITAGE

Au cœur de la campagne de l’Hermitage trône une maison de maître construite vers 1850 et qui abrite aujourd’hui un célèbre musée de peinture. Dans les jardins à l’anglaise peuplés d’arbres majestueux, des bancs invitent à la contemplation d’un panorama unique sur la vieille ville, le lac et les montagnes.

DE SAUVABELIN

Créé en 1888 au cœur d’une forêt de chênes, le lac de Sauvabelin est rapidement devenu un lieu de promenade prisé des Lausannois. Le parc alentour fait le bonheur des petits qui y découvrent des animaux peu communs comme des porcs laineux, des vaches grises, des chèvres bottées et des moutons miroirs.

TOUR DE SAUVABELIN

Cette tour construite en bois massif local dans le respect de l’environnement est l’une des nombreuses destinations de balade dans les hauts de la ville depuis 2003. Profitez de la vue à 360° à 35 m de hauteur après avoir grimpé les 151 marches de son escalier en vis d’Archimède. Accès gratuit.

PARC ET LAC

LES ADRESSES DE LAUSANNE TOURISME À (RE)DÉCOUVRIR

RENSEIGNEMENTS TOURISTIQUES

Les deux centres d’information et d’accueil de l’office du tourisme sont à votre service à deux pas de la gare CFF et à la Cathédrale. Vous y découvrirez une foule de prestations mises à votre disposition – titres de transport, plans d’orientation, itinéraires conseillés et excursions au départ de Lausanne, brochures diverses, liste des hôtels, etc. – ainsi que les actualités culturelles et de loisirs.

LIEUX D’ACCUEIL AU PUBLIC DE LAUSANNE TOURISME :

OFFICE DU TOURISME

Av. Louis-Ruchonnet 1 Proche de la gare

POINT D’INFORMATION TOURISTIQUE

Cathédrale de Lausanne

Retrouvez les horaires sur : www.lausanne-tourisme.ch/fr/ ou-nous-trouver/

LAUSANNE TOURISME & BUREAU DES CONGRÈS Administration

Av. de Rhodanie 2 Case postale 975

CH-1001 Lausanne +41 21 613 73 73

www.lausanne-tourisme.ch info@lausanne-tourisme.ch

VILLE DE LAUSANNE - INFO CITÉ

Point d’information de la Ville de Lausanne, le bureau « info cité » a pour mission de renseigner, d’orienter et de guider les Lausannois et les hôtes de passage.

Pl. de la Palud 2

CH-1002 Lausanne

Du lundi au vendredi : 8h → 17h +41 21 315 25 55

www.lausanne.ch/infocite infocite@lausanne.ch

LAUSANNE PRATIQUE

Voici quelques contacts à garder à portée de main pour faciliter votre séjour.

Vous avez accès à toutes les informations nécessaires dans nos deux bureaux d’accueil à la gare CFF et à la Cathédrale.

TÉLÉPHONES D’URGENCE

112 Numéro international pour appels d’urgence

117 Police (délits et vols, urgences seulement)

118 Service du feu

140 Service de dépannage routier

144 Ambulance

TÉLÉPHONES UTILES

+41 21 314 11 11 CHUV

Centre Hospitalier Universitaire Vaudois

+41 848 133 133 Centrale des médecins de garde

1811 Renseignements téléphoniques

162 Météo suisse

163 Trafic routier

BUREAU DES OBJETS TROUVÉS

POLICE DE LAUSANNE

Rue du Petit-Chêne 36

+41 21 315 33 85

Renseignements téléphoniques uniquement le matin

Lundi à vendredi : 13h → 16h

www.lausanne.ch/objets-trouves

ARGENT

Franc suisse (CHF)

1 euro = 1 CHF (taux indicatif)

BUREAU DE CHANGE

Gare de Lausanne

Lundi à vendredi : 8h → 18h30 ;

samedi : 9h → 18h ;

dimanche : 10h → 18h

OFFICES DE POSTE DU CENTRE-VILLE :

LAUSANNE 2 SAINT-FRANÇOIS

Pl. Saint-François 15 +41 848 888 888

Lundi à vendredi : 8h → 18h30 ;

samedi : 8h → 11h30

LAUSANNE 1 DÉPÔT

Pl. de la Gare 1 / Av. de la Gare 43 bis +41 848 888 888

Lundi à vendredi : 8h → 18h30 ;

samedi : 8h → 16h  dimanche : 15h30 → 18h30

www.poste.ch

PLUS D’INFOS SUR : www.lausanne-tourisme.ch/mobile-apps

APPLICATIONS MOBILES UTILES

Retrouvez ici les applications utiles pour votre séjour à Lausanne.

Agenda, hôtels, location de vélos en libre-service, transports publics et bien plus encore !

LAUSANNE AU CŒUR DE LA RÉGION DU LÉMAN

Située au coeur de l’Europe, la Capitale olympique représente le point de départ idéal pour découvrir ses environs enchanteurs entre lac, montagnes, campagne, vignobles et forêts.

SE DÉPLACER À LAUSANNE

On se rend à Lausanne par les voies terrestres, aériennes et même lacustres. Cette ville modèle en termes de développement durable possède un réseau de transports publics idéal pour partir à sa découverte.

TRANSPORTS PUBLICS DE LA RÉGION LAUSANNOISE

L’application « tl » permet d’acheter son titre de transport, de rechercher les itinéraires et les horaires en temps réel.

CENTRE CLIENTÈLE FLON

Pl. de l’Europe 5b +41 21 621 01 11

Lundi : 7h → 19h ;

Mardi à vendredi : 8h → 18h

samedi : 10h → 16h www.t-l.ch

N’oubliez pas de demander à votre établissement d’hébergement votre Lausanne Transport Card (LTC) personnelle ! Vous pouvez emprunter librement les transports publics de l’agglomération (bus, train, métro) durant tout votre séjour (maximum quinze jours). Mais ce n’est pas tout !

Grâce à nos partenaires, vous bénéficiez de rabais exceptionnels et d’avantages auprès de nombreux musées, commerçants et autres prestataires de loisirs.

CARTE JOURNALIÈRE MOBILIS « GRAND LAUSANNE »

Plein tarif CHF 9.30, tarif réduit CHF 6.90. Ce titre de transport vous permet de profiter durant une journée entière de toutes les entreprises de transport de la Communauté tarifaire vaudoise présentes dans le périmètre du Grand Lausanne. Disponible aux distributeurs à billets ou aux points de vente. Plus d’informations sur www.mobilis-vaud.ch

PLUS D’INFOS SUR : www.lausanne-tourisme.ch/ltc

UNE CARTE QUI VOUS OFFRE TRANSPORTS ET RABAIS !

INFOS PRATIQUES

RENSEIGNEMENTS UTILES

CHEMINS DE FER FÉDÉRAUX (CFF)

Consultez les horaires pour les correspondances nationales ou internationales depuis ou vers Lausanne. Préparer son voyage et acheter des billets pour des voyages en Suisse devient un jeu d’enfant avec l’application « Mobile CFF ».

Infos CFF – service voyageurs :

Pl. de la Gare 5a

+41 848 44 66 88 (depuis la Suisse)

www.cff.ch

COMPAGNIE GÉNÉRALE DE NAVIGATION (CGN)

De la simple traversée du lac pour se rendre en France à la croisière gastronomique sur un bateau Belle Époque à roues à aubes, chaque expérience sur les eaux lémaniques devient un souvenir inoubliable.

Av. de Rhodanie 17

+41 848 811 848

www.cgn.ch

CHEMIN DE FER LEB

Envie de passer une journée à la campagne ? Embarquez dans le Lausanne-Échallens-Bercher qui part du Flon. Vélos et poussettes bienvenus à bord.

Gare Lausanne-Chauderon

+41 21 621 01 11

www.leb.ch

SE LOGER À LAUSANNE

AÉROPORT INTERNATIONAL DE GENÈVE

Deuxième de Suisse après Zurich, l’Aéroport de Genève se situe à quarante minutes en train de Lausanne.

Rte de l’Aéroport 21

Grand-Saconnex +41 848 19 20 20 (infos départs et arrivées)

www.gva.ch

AÉROPORT DE LAUSANNE LA BLÉCHERETTE

Ce site aéronautique se situe à proximité du centre-ville de Lausanne.

Baptêmes de l’air et vols-taxis. Av. du Grey 117 +41 21 646 15 51 www.lausanne-airport.ch

PUBLIBIKE – VÉLOS EN LIBRE-SERVICE

Vous trouverez toutes les informations sur les nouvelles offres et les réseaux à Lausanne-Morges sur le site PubliBike. +41 32 501 40 16

www.publibike.ch/fr/publibike

Souhaitez-vous trouver un établissement central et bon marché après avoir profité de la vie nocturne lausannoise ou rêvez-vous de passer la nuit dans un cinq étoiles face au lac ? Avez-vous besoin d’une chambre confortable près du Centre de congrès de l’EPFL ? D’un hôtel disposant de salles de séminaires équipées high-tech ?

Ou imaginez-vous un week-end romantique dans un boutique-hôtel ? Avec plus de 7000 lits de 1 à 5 étoiles supérieurs répartis dans une soixantaine d’établissements, la ville de Lausanne peut accueillir tous ses hôtes dans les meilleures conditions, qu’il s’agisse d’un séjour d’affaires ou de loisirs.

PLUS D’INFOS SUR :

www.lausanne-tourisme.ch/hebergements (pour les réservations hôtelières)

www.lausanne-tourisme.ch/se-deplacer-a-lausanne

MAÎTRISEZ L’INSTANT

USAGES ORDINAIRES, QUALITÉ EXTRAORDINAIRE

Relevez tous les défis du quotidien avec un couteau de poche incontournable et indispensable. Fruit d’un savoir-faire suisse développé depuis 139 ans, le Spartan Wood offre une fonctionnalité pratique au format de poche ainsi qu’une qualité exceptionnelle qui garantissent une maîtrise totale de chaque instant.

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Store Lausanne, Rue de Bourg 43, 1003 Lausanne

Nos offres spéciales

Lausanne City Pass

Découvrez les incontournables de Lausanne et de la région à un prix imbattable

Parcours gourmands

Poussez les portes de nos artisans chocolatiers ou restaurateurs lausannois pour une expérience culinaire unique

Visites guidées

Chasse au trésor

Résolvez des énigmes pour découvrir la ville de manière insolite en famille ou entre amis

Autour du vin

Arpentez les rues de la ville pour découvrir son patrimoine historique ou viticole

Passez un moment hors du temps, à Lavaux, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO

Réservez votre expérience

UN CARNET DE VOYAGE POUR VOTRE SÉJOUR EN FAMILLE À LAUSANNE

Pour divertir vos enfants pendant que vous visitez la ville, Lausanne Tourisme leur offre un Carnet de Voyage rempli d’activités ludiques et créatives.

Venez chercher un Carnet de Voyage pour chacun de vos enfants âgés entre 5 et 12 ans dans l’un de nos bureaux d’accueil ou renseignez-vous auprès de votre lieu d’hébergement.

www.lausanne-tourisme.ch/fr/carnet-de-voyage

Points d’information : Gare, Cathédrale

+41 21 613 73 73

info@lausanne-tourisme.ch

VISITE LAUSANNE...

Découvrez les multiples facettes de Lausanne et ses environs en compagnie de guides expérimentés et multilingues. Profitez de leurs connaissances pour visiter la ville de manière ludique et enrichissante. De nombreuses activités et visites guidées sont à votre disposition.

Partenariat avec :

www.visitelausanne.ch

DES ACTIVITÉS POUR PETITS BUDGETS

Une offre de loisirs accessibles à tous

La Ville de Lausanne propose plusieurs activités pour les budgets modestes. Voici quelques exemples de sorties à apprécier en famille ou entre amis.

GRATUIT

• Bowl de Vidy pour les skaters

• De nombreux oiseaux multicolores à la volière du parc Mon-Repos

• Entrée libre dans la plupart des musées le premier samedi du mois

• Parcours de VTT au Chalet-à-Gobet

• Ascension de la tour de Sauvabelin

DE CHF 0.– À 8.50.–

• Ascension de la tour de la Cathédrale (de CHF 1.– à 5.–)

• Bowling du Flon (entre CHF 5.50 et 9.- par personne)

• Minigolf de Bellerive (gratuit jusqu’à 4 ans puis CHF 6.–jusqu’à 16 ans, sinon CHF 8.–)

• Petit train de Vidy (CHF 3.– la course)

AUTHENTICATED BY EXPERTS TWO-YEAR GUARANTEE BUY, SELL & TRADE

Bucherer Lausanne – Rue de Bourg 1, Lausanne