The Lausanner - Lausanne connaît la musique

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PENTU ET POINTU

LAUSANNE CONNAÎT

LA MUSIQUE

Interviews des chanteuses Nnavy et Louise Knobil, ici devant le nouveau club de jazz Les Jumeaux

DU RAP AU CLASSIQUE

La capitale vaudoise accorde une place centrale aux mélomanes. Nos adresses. Page 40

LA GYMNASTIQUE EN FÊTE

DANS LA CAPITALE OLYMPIQUE

Stress, Silance, elie zoé, Arma Jackson ou encore The Two : les artistes font briller la ville

ÉDITO PENTU ET POINTU

Lausanne donne le La

La scène musicale de Lausanne est comme un cœur qui pulse en son centre-ville. Foisonnante, l’offre dédiée aux mélomanes donne à cette petite cité des airs de métropole. Cette langue quasi universelle s’écrit dans tous les styles pour raconter d’une seule voix qui est Lausanne, riche de 160 nationalités. Elle est portée par des artistes de talent, telles Louise Knobil et Nnavy, applaudies bien au-delà des frontières.

L’inauguration prochaine de deux salles de musique sous le Grand-Pont, peu après celle du pôle musical Les Jumeaux Jazz Club, ajoutera une ligne importante à cette partition, à laquelle nous consacrons notre Dossier (page 40).

Avec sa vie culturelle intense, Lausanne passionne : « Elle se laisse filmer comme une grande ville », se réjouit le réalisateur lausannois Lionel Baier, qui enseigne à l’école de cinéma Fémis à Paris (page 34).

La Capitale Olympique a toujours osé sortir du cadre, une audace que la 77e Fête fédérale de gymnastique, en juin 2025, mettra à nouveau en lumière. La plus importante manifestation sportive de Suisse revient en terres vaudoises pour la première fois depuis 1951. Pour cet événement, le comité d’organisation a choisi de rassembler public et athlètes intra-muros, et non en périphérie comme c’était le cas depuis près d’un demi-siècle (page 6).

Et puis, comme dans toute musique, il y a les silences, ces pauses où l’on prend aussi le temps de ressentir. Dans cette 14e édition du Lausanner, ces respirations prennent la forme d’une balade en compagnie de l’humoriste Thomas Wiesel, d’une dégustation des boissons sans alcool de La Sobrerie ou de moments passés dans les boutiques originales de la capitale vaudoise, dans ses galeries d’art, ses restaurants, ses fromageries, ses boulangeries ou Aux spécialités de la Palud, dont les délices du monde régalent les habitants depuis 1932.

Nous vous invitons dès à présent à découvrir la mélodie d’une ville qui vibre intensément, dans toutes ses nuances.

ARCHIVES

Le 6 mai 1989, Palais de Beaulieu, Lausanne : la 34e édition de l’« Eurovision », présentée par l’ex-Miss Suisse Lolita Morena (à g.) et le journaliste Jacques Deschenaux, reçoit Céline Dion (à dr.). La Québécoise de 21 ans, qui avait remporté le concours pour la Suisse l’année précédente avec Ne partez pas sans moi, y dévoile son premier single en anglais, Where Does my Heart Beat Now, futur tube planétaire.

En mai 2025, à Bâle, la Suisse accueillera pour la troisième fois, grâce à la victoire de Nemo, le concours, qu’elle avait inauguré et gagné, avec Lys Assia, en 1956 à Lugano.

IMPRESSUM

The Lausanner, magazine d’accueil touristique et d’information sur la vie lausannoise

Éditeur :

Lausanne Tourisme

Direction :

Steeve Pasche et Sermena Sulejmani

Réalisation éditoriale : Large Network

Graphisme : Saentys

Responsable éditoriale : Trinidad Barleycorn, Large Network

Suivi de production : Nathalie Roux et Marie-Laure Beausoleil

Rédaction :

Trinidad Barleycorn, Carole Berset, Julien Crevoisier, Stéphanie de Roguin, Erik Freudenreich, Laurent Grabet, Alexandre Lanz, Audrey Magat, Leandra Patané, Anne-Catherine Renaud

Photographies :

Schweizerisches Nationalmuseum / ASL (p. 2) – François Wavre/Lundi13 (p. 5, 24, 34, 43) – Jonathan Viey (p. 6) – GymVaud (p. 9) – Jonathan Viey (p. 10) – Thomas Ditzler (p. 11) – Photo Fabienne Levy/Œuvre Norbert Bisky Riot Game, 2020/Oil on canvas, 150 x 120 cm (p. 12) – La Vaudaire (p. 13) – Haiku x Smache (p. 13) – Zleep Hotel (p. 14) – Food Halle 15 (p. 14) –La Paddysserie (p. 14) – Trinidad Barleycorn (p. 15, 23) – Aurélien Barrelet (p. 16-17) – AKG-IMAGES/André Held/Keystone (p. 18) – Colin Jollien/OTV (p. 19) – Aux Spécialités de la Palud (p. 21) – Thea Moser (p. 26) – Librairie Mollat (p. 26) – Pierre-Yves Massot/Cinémathèque suisse (p. 27) – DR (p. 27) – Jean-Christophe Bott/Keystone (p. 27) – Patrick B. Kraemer/ Keystone (p. 28) – Lea Sblandano (p. 29) – Khashayar Javanmardi/Photo Elysée (p. 29) – Luana Schoch (p. 29) – Cécile Gretsch/Saentys (p. 30) –Jordi Ruiz Cirera (p. 32-33) – BANDE À PART FILMS/Photo Véronique Kolber (p. 38) – David Stettler (p. 40-51) – Enzo Lucia (p. 45) – Thomas Ebert (p. 46) – Valentin Flauraud/Keystone (p. 52) – Laurent Kaczor/LT (p. 53) –Maud Guye-Vuillème (p. 53) – Le Java (p. 54) – Alberto Moya/LT (p. 54)

© Photos Lausanne Tourisme – Swizterland Tourism/Nico Schaerer (p. 5) – Caroline Vuagniaux (p. 7) – Swizterland Tourism/Lorenz Richard (p. 8, 61, 73) – Jordi Ruiz Cirera (p. 32-33) – Marino Trotta (p. 38) – Blake Production (p. 42-43) – LT/Laurent Kaczor (p. 59, 60, 65, 69, 73, 79) –LT/diapo.ch (p. 59, 60, 61, 63, 68, 69, 73, 79) – Switerland Tourism/Giglio Pasqua (p. 60, 43) – P. Waterton (p. 60, 61) – LT/Maxime Genoud (p. 61) –

Christian Meixner Fotografie (61, 73) – Switzerland Tourism/Colin Frei (p. 63) –CIO/Lydie Nesvadba (p. 65) – Switzerland Tourism/Andre Meier (p. 67) –William Gammuto sarl (p. 67) – LT/Alix Besson (p. 68) – Sarah Jacquemet (p. 69) – Nuno Acacio (p. 71)

Iconographie : Sabrine Elias, Large Network

Couverture : Nnavy et Louise Knobil photographiées par François Wavre / Lundi13

Publicité : Michel Chevallaz +41 79 213 53 15

Impression : Gremper SA, Basel Disponible en français et en anglais

Rédaction, administration et annonces : Lausanne Tourisme Av. de Rhodanie 2 Case postale 975 CH-1001 Lausanne +41 21 613 73 73 www.lausanne-tourisme.ch e-mail : direction@lausanne-tourisme.ch

LA VILLE EN PARLE

SOMMAIRE

HIVER 2024/PRINTEMPS 2025 - N° 14

La Capitale Olympique se passionne pour la Fête fédérale de gymnastique, plus grand événement sportif de Suisse

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LAUSANNE BOUGE

Nouvelles adresses

Page 13

Des boutiques uniques à l’honneur

Page 15

La Cathédrale en beauté pour ses 750 ans

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COULISSES

Correspondante de nuit, Nora Bongard œuvre dans la prévention et la désescalade de conflits

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BALADE

Les lieux coups de cœur de l’humoriste Thomas Wiesel

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INTERVIEW

Codirecteur du département de réalisation de la célèbre Fémis, à Paris, Lionel Baier sort son 8e long-métrage, « La Cache », avec l’acteur Michel Blanc

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LAUSANNE SANS

FAUSSES NOTES

La densité des salles consacrées à la musique live, la qualité des artistes locaux et la richesse de l’offre classique placent la ville sur le devant de la scène musicale

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En juin 2025, Lausanne accueillera la plus grande manifestation sportive de Suisse pour la première fois depuis 1951. Rendez-vous incontournable pour des dizaines de milliers d’adeptes, la Fête fédérale de gymnastique se tiendra en pleine ville, invitant ainsi la population à prendre part aux célébrations.

« Le bourdonnement causé par ces milliers de personnes qui festoient ensemble sous les tentes, les couleurs des centaines de drapeaux de sociétés suspendus aux plafonds, tout cela vous marque durablement. » Double champion de Suisse de gymnastique à deux, Damien Bidlingmeyer, 37 ans, n’a pas manqué une édition de la Fête fédérale de gymnastique depuis qu’il a été subjugué, enfant, par l’envergure de la manifestation regroupant des sportifs de tout le pays. Du 12 au 22 juin 2025, il concourra donc à la 77 e édition, organisée à Lausanne. Étant aussi entraîneur, le Vaudois n’exclut pas de viser pour ses athlètes la couronne fédérale, le fameux trophée remis aux champions de sports de performance.

La Fête fédérale est également synonyme de souvenirs impérissables pour son père, Claude Bidlingmeyer, 64 ans. Il a participé à toutes les éditions depuis 1978, à l’exception d’une, manquée pour cause de maladie. Organisé tous les six ans, depuis près de deux siècles, le plus grand événement sportif du pays représente, pour lui, une rare occasion de se mesurer à des adversaires de tout âge, venus toutes les régions linguistiques du pays, mais aussi (et surtout) de vivre son enthousiasme à travers des rencontres, transcendant les barrières linguistiques et culturelles : « En toutes ces années, je n’ai jamais vu un débordement qui ait été lié aux participants. C’est la passion commune qui s’exprime, peu importe la langue qu’on parle », explique celui qui pratique de multiples disciplines gymniques depuis son plus jeune âge et entraîne désormais les juniors au sein de la société de gymnastique de Rolle (VD). →

GRAND RETOUR DANS LE CANTON DE VAUD

Cette fête inoubliable, Lausanne se prépare de plus à la vivre en plein cœur : pour la première fois depuis Genève en 1978, elle se tiendra au centre d’une ville et non en périphérie. En plus des initiés à la gymnastique, le comité organisateur vise ainsi à réunir la population locale autour de l’événement, où convivialité et émotion primeront sur la compétition et la performance. « La gym est la pratique sportive la plus répandue en Suisse. C’est une activité qui se veut rassembleuse, inclusive et mue par l’esprit de communion. En invitant toute la population à célébrer le sport aux côtés des athlètes, cette édition reflétera, elle aussi, l’envie de fédérer », se réjouit Gaël Lasserre, directeur général de l’association organisatrice de Lausanne 2025.

« C’est une activité qui se veut rassembleuse, inclusive et mue par l’esprit de communion. »

Gaël Lasserre, directeur général de l’association organisatrice de Lausanne 2025

Les responsables veulent mettre la barre haut : près de 300 000 spectateurs sont attendus, ainsi que 70 000 participants dans 22 disciplines, de l’aérobic aux agrès, en passant par le trampoline ou l’athlétisme. « Les chiffres sont vertigineux. C’est un énorme et magnifique défi qui nous attend, s’enthousiasme Émilie Moeschler, municipale chargée des sports et de la cohésion sociale. Ces événements d’envergure participent à renforcer l’image de Lausanne en tant que ville sportive et Capitale Olympique. C’est une formidable vitrine. » Au programme: plus de 140 concours, un cortège, des cérémonies d’ouverture et de clôture et des festivités permanentes, le tout réparti dans des « quartiers » prédéfinis : Ville, Lac et quartier Fête au bord du Léman.

La Fête fédérale de gymnastique fait étape dans le canton de Vaud, à Lausanne, pour la cinquième fois de son histoire. La dernière fois, c’était en 1951. C’est également la première fois depuis 1978 qu’elle se déroule en Suisse latine, à l’exception d’un passage en terre bilingue, à Bienne (BE). « C’est l’occasion de montrer à la Suisse entière que les minorités linguistiques jouent aussi un rôle central dans la pratique et la célébration de la gymnastique suisse, souligne Gaël Lasserre. Nous disposons d’un savoir-faire solide en matière d’organisation de grands rassemblements sportifs. Le succès des concours World Gymnaestrada en 2011 et des Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2020 a montré que les installations et la capacité d’accueil de la ville sont parfaitement calibrées pour les événements de grande ampleur, et que les Lausannoises et Lausannois sont très enthousiastes à l’idée de les recevoir. »

UN ÉVÉNEMENT BIENTÔT BICENTENAIRE

La tradition de la Fête fédérale perdure depuis la première édition, organisée à Aarau en 1832. À ses débuts, elle ne réunissait que quelques centaines de participants. « Elle était alors le rendez-vous annuel de sociétés de gymnastique assez élitistes », explique Jean-François Martin, enseignant d’histoire à la retraite, mandaté par Lausanne 2025 pour retracer le passé de la manifestation.

Dans les décennies suivantes, le développement du chemin de fer permet aux sportifs de tout le pays de se retrouver pour concourir. « Après la Seconde Guerre mondiale, les fêtes fédérales commencent à prendre leurs dimensions actuelles. »

Celle de 1951 à Lausanne accueille près de 20 000 personnes et se conclut en grande pompe sur l’aérodrome de La Blécherette. En 1996 à Berne, la barre des 70 000 participants est franchie pour la première fois.

De fête masculine, solennelle et patriotique, l’événement s’est progressivement mué en immense réunion populaire des gymnastes de tous niveaux, indépendamment de leur âge, de leur genre, de leur origine ou de leur langue. →

À Lausanne, en 1951, les épreuves féminines avaient lieu en préambule de la manifestation. Ce n’est que lors de l’édition de 1996 à Berne que les fêtes masculine et féminine ont fusionné. En 2025, la majorité des gymnastes seront des femmes.

DATES & CHIFFRES CLÉS

1832

Première édition de la Fête fédérale de gymnastique à Aarau

Lausanne

a, auparavant, accueilli l’événement en 1855, 1880, 1909 et 1951

300 000 spectateurs et 70 000 participants

sont attendus dans la capitale vaudoise, dont l’agglomération compte 443 445 habitants

Lausanne 2025 sera la première édition depuis 1978 se tenant dans une ville

Pour donner vie à cette gigantesque réunion, les organisateurs prévoient d’embaucher plus de 4000 volontaires

dont 70% seront issus des sociétés participantes et 30% recrutés parmi le grand public

Aujourd’hui, les athlètes ne défilent plus au pas, mais sont toujours fiers d’arborer les couleurs de leur société et de leur canton. « Certaines traditions restent bien vivantes, mais l’attachement aux valeurs patriotiques et viriles s’est nettement estompé », observe Jean-François Martin.

LE PARKOUR INTÈGRE LA FÊTE

Alors que le rassemblement sportif se tiendra pour la première fois depuis des décennies dans un milieu urbain, l’occasion a été saisie d’élargir la palette des sports représentés. Lausanne 2025 accueillera ainsi pour la première fois le parkour, cette pratique qui consiste à réaliser des figures improvisées en se servant habilement des différents obstacles et appuis qui jonchent l’espace urbain, donnant lieu à des performances impressionnantes.

Parmi les jeux d’équipe, les curieux pourront notamment découvrir le cousin suisse du basket-ball : la balle à la corbeille, qui se pratique à six contre six et où l’objectif est de glisser la balle dans le panier adverse, mais sur du gazon et sans cadre en dessus des filets. Mais les activités les plus typiquement suisses restent sans doute les jeux nationaux, une sorte de décathlon helvétique où les athlètes enchaînent l’exercice au sol, le saut combiné, le lever de la pierre ou encore le lancer de la pierre avant de s’affronter dans des passes de lutte libre et de lutte à la culotte.

« Au XIXe siècle, les jeux nationaux ont contribué à rendre la Fête fédérale plus populaire et accessible au grand public. Ces jeux typiquement suisses ont permis à la gymnastique helvétique de se distinguer de son homologue allemande avec laquelle elle partage de nombreuses disciplines », relève Jean-François Martin.

UNE DYNAMIQUE INCLUSIVE

Les autorités lausannoises comptent bien capitaliser sur cet événement hors du commun pour promouvoir l’activité physique auprès de l’ensemble de la population. « Par la pluralité de ses disciplines, la gymnastique est accessible à tous les âges. C’est une excellente occasion de proposer des initiations et de donner envie au plus grand nombre de pratiquer une activité physique régulière, par exemple en rejoignant les sociétés de la région. À Lausanne, c’est d’ailleurs la discipline la plus pratiquée avec 16 clubs et plus de 1650 inscrits », note Émilie Moeschler.

La Municipalité se réjouit également que la Fédération suisse de gymnastique mette à l’essai de nouveaux classements inclusifs, notamment au saut en hauteur et au lancer de poids. « Il s’agira d’intégrer tous les athlètes dans le même classement, y compris celles et ceux qui se trouvent en situation de handicap. Nous espérons que ce choix incitera d’autres manifestations sportives à renforcer l’inclusivité. »

L’événement haut en couleur animera la ville au mois de juin 2025.
« C’est l’occasion de proposer des initiations et de donner envie au plus grand nombre de pratiquer une activité physique régulière. »

Émilie Moeschler, municipale chargée des sports et de la cohésion sociale

Le coup d’envoi sera donné le 12 juin 2025, en début d’après-midi, sur l’esplanade de Montbenon, où se tiendra l’ouverture. Le samedi 21 juin, le cortège des gymnastes partira du même endroit et défilera jusqu’à la place de la Navigation, à Ouchy. Tout au long de la manifestation, le public

UNE APPROCHE DURABLE

« Nous avons placé la durabilité au cœur de l’organisation. Toutes les décisions stratégiques sont prises en tenant compte non seulement de la variable financière, mais aussi des questions écologiques et sociales », explique Lauriane Ryser, directrice de la durabilité au sein de Lausanne 2025.

Pour limiter l’empreinte environnementale, l’association mise sur plusieurs piliers, dont la mobilité bas carbone, l’alimentation responsable et la gestion des ressources. « Le ticket de participation à Lausanne 2025 inclut le trajet en transports publics depuis son domicile. » Plusieurs dizaines de trains spéciaux devraient être affrétés pour assurer les déplacements de toute la Suisse vers Lausanne. En outre, la démarche écologique se décline aussi dans les assiettes. « Le but est qu’il y ait une offre égale de plats végétariens et carnés au menu des lieux de restauration qui prendront place dans les périmètres de la manifestation », précise Lauriane Ryser.

pourra assister gratuitement aux performances des athlètes et aux festivités. Les compétitions auront lieu non seulement sur les sites phares comme le Stade Olympique, l’esplanade de Montbenon et le Palais de Beaulieu, mais aussi dans les salles de gymnastique scolaire, les places et les parcs de la ville. Les espaces dédiés à la fête se concentreront, quant à eux, à proximité des rives du lac : autour de la place de la Navigation et de la place Bellerive. De plus, à l’occasion de la fête, une trentaine de casiers connectés répartis dans toute la ville permettront aux habitants et aux visiteurs d’emprunter gratuitement du matériel de ping-pong, de football ou de fitness. ■

lausanne2025.ch

POUR S’ÉCHAUFFER, RENDEZ-VOUS LE 11 JANVIER !

Grand concours biannuel de la gymnastique suisse, Gymotion se déplace pour la première fois hors des murs du Hallenstadion de Zurich. Il se tiendra à Lausanne le 11 janvier 2025, comme pour déclencher le compte à rebours avant le coup d’envoi de la Fête fédérale de gymnastique, cinq mois plus tard. Ce jour-là, près de 450 participants présenteront des performances de haut niveau sur un fond musical et un jeu de lumières spectaculaire.

Gymotion

11 janvier – Vaudoise aréna Représentations : 13h30 et 19h gymotion.ch

LAUSANNE BOUGE

v

LES GALERISTES ONT L’ART DE SE DIVERSIFIER

Traits d’union entre artistes et collectionneurs, les galeries lausannoises s’adaptent pour coller à la taille du marché. Exemples avec Fabienne Levy et Antoine Reszler.

Une trentaine de galeries à la programmation riche, en y incluant les espaces d’exposition comme Tunnel Tunnel ou La Placette, font vivre la scène artistique à Lausanne. « Dans une ville de taille moyenne, on privilégie une programmation variée sans s’enfermer dans une seule pratique », fait justement remarquer Antoine Reszler, à la tête depuis 2011 de la Galerie Heinzer Reszler, dans le quartier du Flon.

Là où les galeries des grandes métropoles se spécialisent à l’extrême, l’obligation de se diversifier, afin de ne pas lasser un public restreint, force les marchands lausannois à penser leurs expositions sur mesure pour la ville. Créant une véritable richesse par cette diversité.

Depuis 2017, Lausanne a aussi sa propre foire, plus accessible que

les grands salons : Art Fair, au Palais de Beaulieu en automne, met en valeur des œuvres dans toutes les gammes de prix.

TREMPLIN POUR LA RELÈVE

L’ouverture, en 2019, dans l’avenue Ruchonnet, de la Galerie Fabienne Levy a encore renforcé cette scène dynamique. La fondatrice, qui a depuis une deuxième galerie à Genève, avait voulu créer un tremplin pour artistes à deux pas du Musée cantonal des Beaux-Arts, inauguré la même année à Plateforme 10. Son enseigne s’est intégrée en toute logique à ce nouveau quartier des arts, englobant depuis 2022 le mudac (Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains) et Photo Élysée.

Fabienne Levy est la fille de collectionneurs et la sœur de Dominique Levy – l’une des plus grandes marchandes d’art new-yorkaises. Elle connaît bien le circuit international qu’elle fait désormais s’arrêter dans sa ville natale. « Je souhaitais ouvrir un espace à des artistes étrangers, connus ou émergents, mais qui ne sont pas ceux que l’on

La Galerie Fabienne Levy met à l’honneur les artistes étrangers (ici, « Riot Game », une huile sur toile du peintre allemand Norbert Bisky).

retrouve dans les foires. » Entre ses cinq expositions annuelles, son programme Space Invasion qui déniche les talents de demain dans les écoles d’art et son projet de résidence d’artistes, la galeriste fourmille de projets.

Comme elle, Antoine Reszler donne à sa galerie la mission d’être un tremplin pour les nouveaux venus, mais se concentre sur les artistes locaux, avec quelques incursions outre-Sarine et en Europe : « On ne présente que le travail de personnes formées dans une école d’art, c’est un aspect que nous souhaitons récompenser. »

Exposant depuis dix ans à Art Genève, il fonctionne au coup de cœur : « Je serais incapable de vendre ce que je n’aime pas. Je n’expose que des œuvres que je pourrais avoir chez moi. »

Galerie Fabienne Levy fabiennelevy.com

Avenue Louis-Ruchonnet 6, Lausanne

Galerie Heinzer Reszler heinzer-reszler.com

Rue du Port-Franc 9, Lausanne

LE LÉMAN EN VEDETTE

Établissement emblématique de Vidy, La Vaudaire

(du nom d’un vent soufflant sur le lac Léman) a repris vie début juin, après des années de fermeture. Désormais, dans le restaurant aux deux grandes terrasses, soigneusement redécoré, c’est le Léman que l’on célèbre. « Je voulais qu’on se sente comme dans un fish market nord-américain », glisse la fondatrice canado-suisse Jasmine Gfeller, déjà bien connue des Lausannois pour avoir notamment ouvert le restaurant Un Po’ Di Più au centre-ville. Le chef de La Vaudaire, Sébastien Rauch, mijote filets de perches, bisque d’écrevisses, choucroute de poissons du Léman et, en hiver, fondues japonaises de viande ou de poisson. Il a pensé à tous les palais en complétant sa carte avec un poulet rôti, son autre spécialité, et deux plats végétariens.

La Vaudaire – lavaudaire.com

Chemin du Camping 7, Lausanne

COMME À LA TÉLÉVISION

Participer à un quiz dans les conditions d’un jeu télévisé, mais sans le stress des caméras ? Direction la Quiz Room où, depuis avril 2024, deux salles, avec pupitres et buzzers, permettent d’accueillir 36 participants simultanément. Pas besoin d’être un champion du Trivial Pursuit pour remporter la partie : les questions ont été concoctées par l’équipe de Burger Quiz, l’émission de télévision culte créée par le comédien français Alain Chabat. Résultat : un jeu à l’humour décalé et teinté d’absurde. « Le but est que chacun ait une chance de gagner, commente Gwen Ducraux, gérante du lieu. Nous proposons aussi un quiz adapté aux enfants ainsi qu’un blind test musical. »

Quiz Room – quiz-room.ch

Chemin du Rionzi 57, 1052 Le Mont-sur-Lausanne Réservation recommandée

FUSION AU CŒUR DE LAUSANNE

Cohabitation originale entre cuisines asiatique et nordaméricaine, le restaurant Haiku x Smache permet de déguster à la fois les baos, sushis et plats relevés de sauce satay des chefs des restaurants Haiku (à Saint-Sulpice et à Nyon) ainsi que les croustillants smash burgers et leurs sauces secrètes, préparés selon la recette de l’ancien foodtruck Smache, qui déambulait dans les rues lausannoises entre 2023 et 2024. « L’idée de cette union est d’offrir des plats diversifiés et adaptés à tous les régimes, avec aussi des options végétariennes et sans gluten », détaille Mathieu Michael, cofondateur de Smache.

Haiku x Smache – haiku-smashe.marketplace.dood.com

Rue du Flon 8, Lausanne

LAUSANNE BOUGE

L’HOSPITALITÉ SCANDINAVE

S’INVITE DANS L’OUEST

LAUSANNOIS

Mobilier épuré, murs ornés de fines lames de bois clair ou revêtus de peinture gris anthracite, finitions en métal noir : le Zleep Hotel arbore fièrement le design scandinave. Mieux, il le propose à des prix abordables. La chaîne hôtelière danoise a ouvert son premier établissement en Suisse romande dans un bâtiment flambant neuf de 120 chambres en juin 2024. Situé à Chavannes-prèsRenens, non loin du campus universitaire et du métro m1 (une vingtaine de minutes pour rejoindre le centre-ville de Lausanne), l’hôtel est le point de chute idéal pour les conférenciers de passage à l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Zleep Hotel – zleep.com

Rue Centrale 39, 1022 Chavannes-près-Renens

DOUCEURS D’ICI ET D’AILLEURS

TOUR DU MONDE DES SAVEURS

S’inspirant des mercados espagnols avec leurs différents stands gastronomiques où l’on peut se restaurer, la Food Halle 15 a réuni les saveurs du monde dans une salle commune. L’établissement compte 400 places assises, autour desquelles se trouvent six restaurants et un bar. Les gastronomies japonaise, coréenne, turque, iranienne, italienne et belge donnent vie 7j/7 à ce food court lausannois au bénéfice de deux terrasses. « On souhaite inviter les gens à se retrouver dans un même espace convivial, même s’ils n’ont pas tous les mêmes goûts », explique Sean Valenti, directeur.

Food Halle 15 – foodhalle15.ch

Avenue de Sévelin 15, Lausanne

Véritable appât à gourmands, avec ses murs rose bonbon, son enseigne lumineuse et sa vitrine ornée de gâteaux alléchants, la Paddysserie a ouvert en septembre 2024. Un nom original inspiré à la fondatrice Maguy Abbadie par son chien Paddy, qui prête également ses traits au logo. Boulangère-pâtissière, elle propose des préparations artisanales aux saveurs originales : « La plus emblématique est sans doute la pâte à choux avec sa crème à la fleur d’oranger et son praliné pistache. Cette création réunit toutes les saveurs de mon enfance », raconte la Franco-Libanaise, installée à Lausanne depuis une dizaine d’années. Côté salé, les sandwichs, salades, quiches et focaccias sont également concoctés avec des produits frais et de saison.

La Paddysserie – lapaddysserie.ch

Rue du Midi 16, Lausanne

POUR UN SHOPPING CRÉATIF ET ORIGINAL

Artisanat, petites marques ou seconde main : trois fans de petits commerces dévoilent leur adresse préférée pour s’offrir et offrir des articles sortant de l’ordinaire.

Claire Sauthier, ingénieure géotechnicienne

« Je viens chez KéTaLa tous les deux mois environ, depuis l’ouverture, il y a dix ans. Je m’arrête parfois même quand c’est fermé, pour voir la vitrine. Il y a toujours des nouveautés. J’aime aussi l’aménagement du magasin, l’attention portée à la mise en valeur des choses. J’y achète régulièrement des habits de seconde main. Parfois des bijoux, des petites cuillères personnalisées... On y trouve des objets choisis avec soin, faits par des artisans souvent locaux, ce qui compte beaucoup pour moi.

J’apprécie aussi énormément l’accueil : Iwona et Blandine sont très proches de leurs clients. »

KéTaLa Boutique – @ketalaboutique Avenue de Béthusy 4, Lausanne

David Espada, infirmier

Kal, mannequin

« J’ai découvert la boutiquecafé Nono’s World par hasard il y a un an. Depuis, quand je suis en Suisse, je viens environ 2 fois par semaine, pour mon shopping ou pour boire un thé, mais aussi, souvent, juste pour dire bonjour à Noëlle, la propriétaire, tellement chaleureuse et souriante. J’aime tout ce qui sort de l’ordinaire et la force de cette boutique, c’est que, peu importe votre style, vous allez toujours trouver une pépite. Les prix sont très abordables. Il y a des chaussures et vêtements, neufs ou de seconde main, des accessoires, des objets de déco vintage... Si on aime l’originalité, c’est l’adresse parfaite. »

Nono’s World – nonosworld.ch

Rue Centrale 21, Lausanne

ET AUSSI...

« Je suis client de la boutique Les Gens depuis plusieurs années. C’est surtout mon épouse qui adore cette adresse, alors je viens de temps en temps faire du shopping seul pour lui acheter un cadeau. Aujourd’hui, j’ai choisi pour elle un porte-clés original, fabriqué avec une petite cuillère, et des boucles d’oreilles. Ce qui me plaît ici, c’est que les créations sont réalisées par des artisans du pays et le fait que les objets soient réutilisés pour en faire de l’art, au lieu d’être jetés. L’ambiance du magasin est également très agréable, les personnes qui y travaillent sont toujours très sympas. »

Les Gens – lesgens.ch

Rue du Valentin 28, Lausanne

Depuis 2015, le grand marché de Bô Noël anime plusieurs places de Lausanne. La manifestation, qui attire près de 400 000 visiteurs, met à l’honneur les productions locales et artisanales. Sa Boutique des créateurs et créatrices présente ainsi les réalisations d’artisans de la région. « Nous avons une quarantaine d’exposants cette année à la Boutique, avec beaucoup de nouvelles têtes, se réjouit Olivier Gallandat, responsable communication de Bô Noël. On y trouve de la déco, de la mode, des bijoux, des cosmétiques locaux et naturels, du design et plein d’articles pour les enfants, comme des doudous, des pyjamas ou des jeux. »

Boutique des créateurs et créatrices de Bô Noël bo-noel.ch/boutique-des-createurs/ Place des Pionnières, Lausanne Du 20 novembre au 31 décembre

QUAND LE FROMAGE RENCONTRE LE VIN

Qu’ils soient doux ou puissants, acidulés ou boisés, les vins et les fromages vaudois font la fierté du canton. Sélection de mariages heureux.

Les cépages ont été identifiés par une œnologue. L’Office des vins vaudois (Vaudvins) a ensuite sélectionné les bouteilles correspondantes. Vin rouge Vin blanc

VACHERIN MONT D’OR AOP

PÂTE MOLLE AVEC SANGLE D’ÉPICÉA

L’ETIVAZ AOP

PÂTE DURE

• Vendu en pièces de 350 g à 3 kg

• Se déguste cru ou fondu au four

• Vente autorisée seulement d’octobre à avril

Pinot gris Spécialité Cave de Bonvillars Bonvillars

Source : Fromage Suisse, vaudvins.ch

• Cahier des charges strict : le lait est chauffé uniquement au feu de bois dans des chaudrons en cuivre

• Élaboré seulement de mai à octobre, dans une centaine d’alpages vaudois

Chasselas Côte d’Or Domaine Ruchonnet Rivaz

LA TOMME FLEURETTE DE ROUGEMONT

PÂTE MOLLE

• Tomme vaudoise plus plate et plus coulante

• Arômes de lait cru

• Fabriquée avec du lait d’alpage

• Affinée pendant environ dix jours

Cuvée d’Entreroches

Château d’Éclépens Éclépens

LE MARÉCHAL

PÂTE MI-DURE

• Onctueux avec un goût épicé et puissant

• Production artisanale de la famille Rapin avec du lait de 13 fermes de la région

• Affiné pendant quatre mois et souvent enrobé d’herbes

Gamay de Verschiez

Les Vins de René Dubois Ollon

LE BRIGAND DU JORAT

PÂTE MI-DURE, CROÛTE BRUNE AU RAISINÉ

TOMME VAUDOISE

PÂTE MOLLE ET CROÛTE FLEURIE

• La croûte est frottée manuellement avec du raisiné – vin cuit obtenu à partir de moût de pomme

• Il tient son nom des anciens voleurs des forêts locales

Pinot blanc Tradition

Château de Crans Crans

• Goût crémeux et doux

• Se déguste crue ou panée

• Existe aussi aromatisée au cumin, fourrée à la truffe, à l’ail des ours, etc.

Chasselas Les Echelettes

Domaine Pascal Dance Aran

SÉLECTION DE FROMAGERIES

Macheret Fromage

Rue Pré-du-Marché 3 1004 Lausanne

La Ferme Vaudoise

Place de la Palud 5 1003 Lausanne

Les Petites Fromagères

Au marché :

Place Saint-François

mercredi / samedi matin et à La Sallaz jeudi après-midi

Au Paradis du Fromage

Rue du Simplon 25

1006 Lausanne

LA CATHÉDRALE

SOUFFLE SES 750 BOUGIES

En 2025, une année de festivités mettra Notre-Dame à l’honneur : cérémonies officielles, concerts et valorisation des métiers de la restauration du monument sont au programme.

Par Stéphanie de Roguin

La Cathédrale de Lausanne est l’un des sites les plus visités de Suisse, avec plus de 400 000 personnes par an, des pèlerins, mais surtout des touristes venant apprécier ses qualités architecturales. Deux éléments se révèlent particulièrement spectaculaires : la rose, un vitrail du XIIIe siècle presque entièrement préservé, et le portail peint, un ensemble de sculptures polychromes de la même époque, tout à fait unique. Une spécificité distingue le bâtiment de loin : une de ses deux tours – une caractéristique du style gothique – est restée inachevée. Du beffroi, la vue sur la ville et le lac est spectaculaire. C’est aussi de là que, 365 nuits par an, de 22h à 2h du matin, le guet crie les heures. Lausanne étant l’une des sept dernières villes d’Europe à avoir conservé cette tradition datant du Moyen Âge.

Consacrée en 1275, en présence du pape Grégoire X, de l’évêque de Lausanne et de l’empereur Rodolphe de Habsbourg, la Cathédrale célèbre ainsi 750 ans d’existence. Même si Notre-Dame est un peu plus âgée en réalité : sa construction s’était terminée en 1230, après soixante ans de travaux. Mais en 1235, le chantier avait dû reprendre à la suite d’un incendie ayant occasionné d’importants dégâts.

Au programme de ce jubilé, des concerts, essentiellement de musique classique – la Cathédrale en propose d’ailleurs régulièrement

en temps normal –, mais aussi de variétés, ainsi que des conférences sur les corps de métier participant à sa restauration et sur son histoire.

« L’âge d’or de la Cathédrale s’est concentré aux XIIe et XIIIe siècles, précise Laurent Golay, directeur du Musée Historique Lausanne. Elle constituait le but d’un pèlerinage très couru dans l’Europe de la Chrétienté. »

Des visites guidées seront proposées, à la découverte du monument ou de ses composants, vitraux, cloches, orgues. Ces dernières, rénovées en 2003, sont les premières orgues au monde à avoir été réalisées par un designer. Quelques endroits de l’édifice, habituellement fermés au public, seront également ouverts ponctuellement.

Nouvel habit de lumière

Deux événements officiels s’avèrent incontournables : la cérémonie d’ouverture des festivités, le 28 février, avec l’inauguration du nouvel éclairage intérieur, et la journéeanniversaire de la Consécration, le 20 octobre. Le nouvel éclairage extérieur sera aussi dévoilé dans le courant de l’année. Le bureau français L’Acte Lumière, chargé du projet, a imaginé une illumination ciblée sur le bâtiment pour minimiser la pollution lumineuse, avec des nuances de tons variant en fonction de l’heure.

Les moments de fête et de (re)découverte du monument s’adressent autant aux locaux qu’aux touristes : « La Cathédrale de Lausanne est déjà bien connue en dehors de nos frontières. Il est d’ailleurs prévu de déployer certaines activités en plusieurs langues », explique Vincent Grandjean, président de l’association pour le 750 e anniversaire du monument.

DOUCEUR VAUDOISE TOUT EN RONDEUR

La salée au sucre est un incontournable des boulangeries du canton.

Une pâte levée sucrée et une délicieuse garniture fondante à base de crème et de sucre, parfois enrichie de beurre ou d’œufs : rien dans la préparation du plus gourmand des desserts vaudois n’évoque le salé. Pourtant, son nom s’entend comme un oxymore : la salée au sucre.

Cette appellation, il la doit au patois vaudois : attesté dès 1660, le terme « salée », ou « sallaye », désignait alors simplement un gâteau rond. Sa garniture variait, mais se composait généralement d’œufs battus ou de fromage. À la suite de la démocratisation du sucre au XIXe siècle, la variante à la crème devient la plus populaire, avec des spécificités au gré des localités, tels le taillé de Goumoëns ou la salée ormonanche. L’Inventaire du patrimoine culinaire suisse souligne que le gâteau à la crème, « spécialité surtout vaudoise, est aussi connu dans les environs du canton ». Comme à Fribourg, où l’on savoure le gâteau du Vully, à la crème double.

Le goût de l’enfance

Ce qui rend la salée au sucre si emblématique ? Romano Hasenauer, président de l’association Lausanne à Table et propriétaire de l’Auberge du Chalet des Enfants et de l’Auberge de l’Abbaye de Montheron, évoque le lien émotionnel, en repensant à celle que préparait sa grand-mère : « C’est un gâteau traditionnel délicieux qui nous replonge dans nos souvenirs d’enfance. Contrairement au carac, dont la recette est aussi plus codifiée, les gens en font souvent à la maison. » En 2023, Lausanne à Table a invité le public à désigner la meilleure salée au sucre parmi celles de dix boulangeries lausannoises. L’établissement Chez Séverine et Luca, situé à l’avenue de la Gare 2, a remporté le titre. Leur secret ? « Notre salée est très généreuse en crème, très gourmande et légèrement caramélisée », confie le boulanger Luca Cossettini, qui a aussi gagné, l’année suivante, le concours du meilleur ramequin au fromage de la ville.

La façade sud de Notre-Dame, avec son grand vitrail de la rose à droite, immortalisée en aquarelle par l’architecte Erasmus Ritter en 1763.

PLATEFORME

Khashayar
Javanmardi

UN COMMERCE HISTORIQUE

Depuis 1932, le magasin emblématique Aux spécialités de la Palud régale les amateurs de produits gastronomiques étrangers, difficilement trouvables ailleurs.

C’est une enseigne historique, incontournable, au cœur de Lausanne : Aux spécialités de la Palud attire, depuis près d’un siècle, les gastronomes à la recherche de produits étrangers de qualité. Denrées espagnoles, grecques, marocaines ou encore péruviennes tapissent aujourd’hui les murs de ce magasin atypique, sorte de tube de 3 m de large sur 15 de long, traversant un immeuble protégé du XVIIIe, à quelques pas de l’Hôtel de Ville sur la place de la Palud.

L’échoppe a été ouverte en 1932 par les Fischer, une famille lausannoise qui tenait une poissonnerie à la place de la Louve, de l’autre côté de l’immeuble. Au départ, Aux spécialités de la Palud est un magasin d’épices et d’herbes aromatiques issues de leur potager, puis rapidement, ils diversifient l’offre en important, en pionniers, des produits du pourtour méditerranéen alors inconnus à Lausanne. Leur boutique fait surtout la part belle aux délices grecs et libanais. Déjà, on y savoure des barres de nillon (à base de noix séchées), prisées des enfants.

« Aujourd’hui, où l’on trouve presque tout presque partout, on peine à mesurer à quel point de tels produits étaient exotiques à l’époque, souligne Élise Rabaey, responsable gastronomie à la Ville. C’était bien avant la mondialisation et, par la force des choses, les circuits courts étaient la norme, car moins chers », ajoute Yvan Schneider, enseignant spécialisé en éducation nutritionnelle.

Dans les années 1960, le commerce est remis aux Chatelan. Ce couple de bouchers de Brétigny (VD) l’agrémente de viandes, tout en lui donnant des accents espagnols, en proposant notamment du chorizo et des morcillas (boudins). Dans les années 1970, ils commercialisent des merguez artisanales, toujours réputées comme « les meilleures de Lausanne ».

En 1998, le Vaudois Pascal Dubois et son épouse péruvienne Eliana Valdivia reprennent la boutique et la recette secrète des merguez. Ils étoffent leur achalandage avec des produits d’Amérique du Sud et centrale, comme les piments secs ou les tortillas. Plus récemment, ils y ajoutent encore des spécialités polonaises et hongroises. « Et chaque année, nous écoulons toujours plus de merguez », se félicite Pascal Dubois, qui a vendu plus de 4 tonnes de ses célèbres saucisses en 2023.

mixfood.party

« PARLONS SUISSE », POUR APPRENDRE LE FRANÇAIS ROMAND

Enseignante de français langue étrangère, la Lausannoise Kimberley Perrenoud a imaginé un cahier pédagogique adapté à la Suisse romande. Le succès est au rendez-vous.

Savez-vous ce qu’est un foehn ? Une panosse ? Un cornet ? Ces mots ne sont utilisés qu’en Suisse francophone. En France, ils équivalent à sèche-cheveux, serpillère et sac à commissions.

Pendant sa formation d’enseignante de français langue étrangère (FLE), Kimberley Perrenoud a identifié une difficulté : la majorité des méthodes d’apprentissage utilisées en Suisse romande viennent de France. Ainsi, les allophones ne peuvent pas apprendre ces termes typiquement helvétiques, pourtant utilisés dans la vie de tous les jours. « Quand des Suisses et des Français évoquent ces différences, ils en rigolent. Mais pour un étranger qui vient d’arriver dans le pays, cela peut être assez perturbant », observe l’auteure.

Face à ce constat, elle a créé Parlons suisse, un cahier d’apprentissage du français, spécifique à la Suisse romande. La cinquantaine d’activités qu’il comprend, présentées sur un ton ludique –agrémentées par le stylo de l’illustratrice suisse Adrienne Barman – sont par exemple un mot croisé assorti d’une carte géographique recensant les principales villes du pays, des exercices de conjugaison liés aux droits et devoirs des citoyens,

ou encore un jeu sur le tri des déchets tel qu’il se pratique en Suisse. « Le vocabulaire ou les expressions typiquement romands ne sont qu’une partie du décalage qui existe entre la Suisse et la France. Le contexte culturel, économique et le système politique aussi sont complètement différents », précise Kimberley Perrenoud.

Paru au printemps 2023, le livre s’est déjà écoulé à plus de 2500 exemplaires. Un succès pour un ouvrage didactique. Car même des Romands s’y intéressent, curieux d’apprendre des aspects méconnus de leur propre culture. La publication a depuis été complétée par une plateforme en ligne incluant des activités de français autour des textes de chansons et des interviews d’artistes suisses, dont les Lausannoises et Lausannois Silance, Maryne, Bastian Baker et Stress (lire aussi en page 40).

Kimberley Perrenoud, « Parlons suisse » Éditions LEP, 2023, CHF 15 .–

LE SANS-ALCOOL S’INVITE À TABLE

Dans chaque numéro, « The Lausanner »

vous présente un exposant du marché de Lausanne. Rencontre avec Amélie Dumont, fondatrice de La Sobrerie, qui propose, à la rue Centrale, une sélection pointue d’alternatives aux boissons alcoolisées.

Propos recueillis par Carole Berset

Délicieusement surprenants. Voici comment les clients décrivent les breuvages sans alcool du stand d’Amélie Dumont. La trentenaire invite à redécouvrir l’art des accords mets-boissons grâce à ses vins tranquilles et pétillants, apéritifs, boissons gastronomiques ou encore bières sans alcool aux saveurs complexes, totalement inédites.

Comment est née La Sobrerie ?

Amélie Dumont : Gastronome, je me sentais souvent frustrée de n’avoir que de l’eau ou des sodas sucrés et industriels pour accompagner mes repas. Or, j’ai constaté que je n’étais pas la seule à regretter que l’offre en matière de sans-alcool soit si limitée. J’ai toujours suivi l’évolution du marché en Europe et dans les pays anglo-saxons, dans l’idée de me lancer un jour. Le covid, qui a été pour beaucoup l’occasion de réfléchir à leur rapport à l’alcool et d’en diminuer la consommation sociale et festive, a permis à de nouveaux producteurs d’émerger, avec une offre vraiment qualitative. C’est ce qui a conforté mon envie de créer La Sobrerie, en mai 2023, dans le but d’importer ces produits pour la première fois en Suisse.

Comment faites-vous votre sélection ?

Avec mon compagnon Thomas Ferran, qui travaille avec moi, nous ne choisissons que des boissons que nous aimons. Nous recherchons une certaine complexité aromatique afin de pouvoir les associer à des mets raffinés. La composition doit aussi être propre, sans colorant ni conservateur chimique, et ne contenir que très peu de sucre. Pour l’instant, nous ne collaborons qu’avec des producteurs européens et proposons une centaine de références sur notre site.

Que recherchent les clients qui se rendent sur votre stand ?

La majorité vient pour goûter nos boissons et se renseigner sur les produits. Sont-ils sucrés ?

D’où viennent-ils ? Ont-ils un goût de vin ? Quelles boissons iraient le mieux avec une fondue ou un poisson ? À la manière d’un caviste, nous attachons une grande importance à conseiller notre clientèle, et proposons aussi ce service par téléphone.

Qu’aimez-vous particulièrement au marché ?

Les échanges avec les autres exposants et avec notre clientèle, ainsi que le fait de pouvoir établir un contact direct et une relation sur le long terme avec elle. Il y a quelque chose d’émouvant à voir la réaction de nouveaux clients, stupéfaits par la richesse gustative et les saveurs nouvelles de ces breuvages qui n’ont, pour la plupart, pas pour vocation d’imiter les saveurs des boissons alcoolisées. C’est aussi une satisfaction de constater que presque tous les passants qui goûtent nos produits les aiment et franchissent le pas du sans-alcool.

Au marché

Rue Centrale, en face de Globus

Tous les samedis de 8h30 à 13h30

Amélie Dumont et Thomas Ferran font découvrir leur riche palette de boissons naturelles et sans alcool, le samedi, au marché.

Nora Bongard travaille comme correspondante de nuit à Lausanne. Son rôle : faire de la prévention en matière d’alcool, de stupéfiants, de harcèlement, mais aussi œuvrer dans la désescalade de conflits.

Propos recueillis par Audrey Magat

Travailler de nuit, au contact des jeunes pour prévenir et apaiser les éventuels débordements : telle est la mission des correspondants de nuit.

Créée en 2015 par la Ville de Lausanne, l’unité compte aujourd’hui 13 professionnels – 9,6 équivalents plein temps. Véritables actrices de l’apaisement urbain, les équipes pluridisciplinaires interviennent sur des problématiques de sécurité, sanitaires ou sociales. Nora Bongard, 28 ans, se charge, depuis deux ans, de tranquilliser les soirées lausannoises.

En quoi consiste le métier de correspondant de nuit ?

Nora Bongard : Nous sommes présents le soir dans différents quartiers afin de faire de la prévention. Nous allons à la rencontre de groupes de jeunes, généralement réunis dans un cadre festif, avec qui nous discutons des dangers de l’alcool et des stupéfiants. Nous leur expliquons qu’une consommation excessive peut les mettre en danger, vis-à-vis d’autrui, mais aussi d’eux-mêmes. Nous sensibilisons également au harcèlement de rue, notamment en distribuant des cartes avec un code QR renvoyant sur un site de la Ville, où il est possible de signaler un abus subi ou constaté. Notre travail consiste aussi à désamorcer les conflits, à diminuer le bruit pour le voisinage et à empêcher la déprédation de l’espace public. De nombreuses problématiques peuvent se régler par le dialogue.

Comment devient-on correspondant de nuit ?

À la création de l’unité, les correspondants détenaient une formation psychosociale, médicale ou sécuritaire. Depuis deux ans, les critères de sélection se sont élargis. Je viens moi-même de la coiffure. J’ai changé de métier parce que je souhaitais apporter mon aide. Les correspondants suivent régulièrement des formations en interne : premiers secours, méthodes de médiation et de désescalade, prévention contre le harcèlement de rue ou encore les risques d’addiction. Nous sommes toujours en duo, voire en trio pour être un groupe solide et nous adapter aux besoins. Une jeune femme pourra par exemple préférer discuter avec une correspondante, ou certains hommes régler leurs conflits avec mes homologues masculins.

Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?

Les nouvelles rencontres, les discussions, les problématiques à gérer : aucune soirée ne se ressemble ! J’aime les échanges avec les jeunes notamment. Nous n’avons pas de pouvoir de sanction ou d’arrestation, ce qui facilite la discussion.

Quelles sont les qualités nécessaires pour être correspondant de nuit ?

Il faut avoir une bonne connaissance du milieu urbain lausannois. Je pense qu’il est également primordial d’être résistant aux tensions, d’avoir des compétences en communication tout en sachant garder une position de neutralité et d’impartialité.

Comment se déroule une soirée type ?

Les jeudis, nous sommes en intervention de 16h à 1h du matin, les vendredis et samedis, de 18h à 2h, et les mercredis et dimanches, de 16h à minuit. Les week-ends, nous commençons nos rondes généralement par les différents quartiers comme le Flon et la place de l’Europe et, en été, par les bords du lac. Pour la deuxième partie de soirée, nous nous rendons à proximité des boîtes de nuit. Nous arrêtons à 2h du matin puisque, passé cette heure tardive, les esprits ne sont plus aussi réceptifs à la prévention.

Quelles situations rencontrez-vous ?

Nous constatons régulièrement le cas de jeunes hommes seuls et désorientés, souvent intoxiqués. Nous faisons le point sur leur situation et nous assurons qu’ils rentrent chez eux en sécurité. Nous ne raccompagnons pas les personnes à leur domicile, mais nous contactons leurs amis ou un taxi, voire, si leur santé est dégradée, une ambulance. Nous apaisons également souvent des débuts de conflits, avant qu’ils tournent à la bagarre.

Avez-vous déjà été en danger ?

Travailler avec un uniforme dans la rue, d’autant plus la nuit, implique forcément une part de risque, mais nous sommes formés à l’autodéfense. Je ne me suis jamais sentie en danger parce que notre mission consiste à faire de la prévention, de la médiation. Nous n’intervenons pas dans des situations qui dépassent nos compétences.

L’unité sera potentiellement déployée également en journée. Qu’en pensez-vous ?

C’est une excellente idée ! Intervenir de jour nous permettrait de rencontrer d’autres publics, moins jeunes, moins festifs. La prévention est aussi importante pour le reste de la population.

À LA RENCONTRE DE LEUR PUBLIC

Qu’il s’agisse de musique, de cinéma, de télévision ou... de médecine légale, les personnalités de passage à Lausanne ces derniers mois ont toutes attiré les foules.

MOBY

Deux photos au bord du lac Léman et des selfies avec le public de la Vaudoise aréna : le chanteur américain a partagé, sur Instagram, ces quelques instants de son passage à Lausanne. Ce concert du 25 septembre dans la capitale vaudoise, qui marquait la dernière date de son Play 25 European Tour, clôturait une rare tournée, sa première en dix ans ! Quitter le confort de son foyer pour partir sur les routes n’est pas un exercice que Moby apprécie, admet-il sur son podcast. « Ce qui m’a convaincu de refaire une tournée, c’était l’idée de donner tous les revenus à des associations de défense des animaux », a expliqué l’artiste vegan, connu pour son fort engagement dans la cause animale.

À chaque étape du tour, Moby, qui voyageait avec ses quatre chiens, a donc sélectionné des bénéficiaires locaux et internationaux, invités également à présenter leur activité dans l’enceinte de son concert. À Lausanne, ses recettes ont été reversées au Jane Goodall Institute, à EarthPercent, ainsi qu’à trois associations suisses, Tier im Recht, Tier im Fokus et la Protection suisse des animaux.

Moby a clôturé sa tournée européenne, célébrant les 25 ans de son album emblématique « Play », à Lausanne, le 25 septembre.

DR PH ILIPPE BOXHO

Le 16 octobre, l’événement à Lausanne était celui accueillant le médecin légiste belge, star des réseaux sociaux, Philippe Boxho. Venu dédicacer son troisième best-seller, La Mort en face, il a donné une conférence sur son travail devant 500 personnes. L’événement gratuit, organisé par la FNAC, était d’abord prévu dans une salle plus petite. Mais face à la très forte demande, il s’est finalement déroulé au cinéma Pathé Flon. Interviewé sur son succès par la RTS, l’homme aux 3000 autopsies a tempéré : « Je ne sais plus faire trois pas sans qu’on me reconnaisse en Belgique. En Suisse, ça va, je peux encore me balader. Je suis content. »

LAUSANNE BOUGE

ARMAND DUPLANTIS

Le 21 août, le champion du monde de saut à la perche a battu son propre record en effaçant une barre à 6,25 m lors du City Event, à la place de la Navigation (quatre jours avant d’atteindre les 6,26 m en Pologne). Ce succès marquait la deuxième victoire d’Armand « Mondo » Duplantis dans cette compétition populaire, organisée la veille du meeting lausannois Athletissima. Gratuit et ouvert à tous, le City Event a rassemblé une foule passionnée sur les rives du lac. Plus tôt dans la journée, la Rencontre avec les stars avait permis aux enfants et jeunes de 8 à 15 ans d’échanger avec les athlètes phares d’Athletissima.

MARISA PAREDES

CRISTINA CORDULA

Effervescence au rayon parfumerie du grand magasin Manor le 12 septembre: la styliste et animatrice vedette de la chaîne française M6 y présentait sa marque de cosmétiques vegan Magnifaïk. Fidèle à l’énergie qui la caractérise à la télévision, la Brésilienne a accueilli son public chaleureusement, posant pour des photos et guidant, avec deux maquilleurs professionnels, les clients dans leur découverte des produits. Elle a également partagé son enthousiasme sur Instagram à travers de nombreuses stories, de son arrivée en gare de Lausanne à sa visite de Manor, en passant par la découverte de sa chambre au Lausanne Palace, avec vue imprenable sur le lac et coussin brodé de ses initiales.

L’actrice fétiche de Pedro Almodóvar était l’invitée de la Cinémathèque suisse, au cinéma Capitole, le 17 octobre pour une rétrospective dédiée aux œuvres du réalisateur suisse Daniel Schmid, disparu en 2006. Après avoir visité le Centre d’archivage de la Cinémathèque suisse à Penthaz (VD) dans l’après-midi, la Madrilène a présenté, devant une salle comble, le film Hors saison, où elle incarnait Sarah Bernhardt en 1992. Elle a évoqué avec émotion la grande amitié qui l’avait liée à Daniel Schmid depuis ce tournage : « Je l’ai aimé, je l’aime et je l’aimerai. Et j’espère que vous aussi, vous l’aimerez toujours. » Marisa Paredes a profité de son séjour lausannois pour visiter, avec son mari, le Musée de l’immigration.

NOUS ALLONS FAIRE DES VAGUES

Spécialisée dans les exosquelettes permettant aux personnes paraplégiques de marcher, la start-up vaudoise Twiice s’apprête à conquérir le marché nord-américain, où le système de santé rembourse désormais les exosquelettes à hauteur de CHF 95 000.–. « Or ce sont aujourd’hui 160 000 personnes aux États-Unis qui attendent une telle structure à ce niveau de remboursement », explique la cofondatrice Jemina Fasola au quotidien 24 heures. Jeune pousse de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), Twiice se démarque de la concurrence par ses exosquelettes légers à l’utilisation simplifiée.

LA QUESTION ELLE EST VITE RÉPONDUE

Combien de marches comptent les Escaliers du Marché ? Il y en a 177. En bois, elles relient la place de la Palud à la Cathédrale. Attestées dès le XIIIe siècle, leur toit a été ajouté au XVIIIe. En 1911, une partie des marches a été supprimée pour créer la rue Pierre-Viret, entraînant la destruction partielle de la place où se tenait le marché jusqu’au XIVe siècle.

« J’AI

REÇU ÉNORMÉMENT DE MESSAGES DE SOUTIEN »

En remportant le bronze en BMX Racing, à Paris 2024, Zoé Claessens est devenue la dixième médaillée vaudoise de l’histoire des Jeux Olympiques d’été.

Le 2 août dernier, aux Jeux Olympiques de Paris, Zoé Claessens, du BMX Club d’Échichens, est montée sur la troisième marche du podium de BMX Racing. La résidente de Villars-sous-Yens a ainsi offert au canton de Vaud son unique médaille de la manifestation sportive.

« Ces Jeux m’ont mise en lumière d’une manière incroyable. Plusieurs personnes de mon club et du Centre mondial du cyclisme d’Aigle, où j’avais préparé les Jeux, ont même fait le déplacement jusqu’à Paris pour m’encourager. Et puis, j’ai reçu énormément de messages de soutien », se réjouit l’athlète, qui compte également le centre médico-sportif MotionLab, au Mont-sur-Lausanne, parmi ses lieux de préparation physique.

Triple championne d’Europe, double vice-championne du monde et quadruple championne de Suisse, celle qui a découvert

son sport fétiche à l’âge de 7 ans est aussi devenue la dixième médaillée vaudoise de l’histoire des JO d’été. Avant elle, la tenniswoman lausannoise Timea Bacsinszky avait décroché l’argent, à Rio, en 2016.

Record suisse

En tout, les 132 athlètes représentant la Suisse aux JO de Paris ont obtenu huit médailles et 32 diplômes (remis aux personnes ayant terminé entre la 4e et la 8e place). Soit un record pour la Suisse aux JO d’été ! Parmi les diplômés, cinq sont Vaudois : Maud Jayet (4e en voile, catégorie ILCA 6), Raphaël Ahumada (4e en aviron, en duo avec Jan Schäuble), Mélody Johner (5e en hippisme), Cathia Schär (7e en triathlon) et Arno de Planta (8e en voile, en duo avec Sébastien Schneiter).

Avec 16 athlètes présents – et une parité hommes-femmes absolue –, Vaud était aussi le troisième canton le plus représenté de la délégation helvétique. Aucun Vaudois n’a cependant concouru aux Jeux Paralympiques.

UNE COLLECTION LIMITÉE

SIGNÉE STRAPPAZZON

Sport et streetwear font bon ménage. Le FC Lausanne-Sport (LS) l’a une fois de plus prouvé en confiant au créateur Sébastian Strappazzon (voir son interview dans le Lausanner 11 ) le design d’une collection limitée, aux couleurs du club, baptisée LS X Strappazzon. « Cela a été une chance et un honneur pour moi de concevoir des vêtements pour le club de la ville où j’ai passé une bonne partie de ma jeunesse, même si je ne suis pas particulièrement fan de foot », confie le directeur artistique d’Avnier, la marque de streetwear qu’il a cofondée avec le rappeur Orelsan. « Mais le LS va bien au-delà de ça. Il est aussi un symbole iconique dans l’inconscient collectif lausannois. »

L’entreprise locale YE-Texprod a assuré la production des vêtements. La campagne est signée Lea Sblandano. lausanne-sport.ch   strappazzon.ch

UNE POINTURE À L’ÉLYSÉE

Après Berlin et Londres, c’est à Lausanne que la grande rétrospective consacrée au photographe japonais Daidō Moriyama fait escale. Le travail de l’artiste prolifique de 86 ans, considéré comme l’un des plus grands photographes japonais, est à découvrir jusqu’au 23 février 2025 à Photo Élysée, dans le quartier des arts Plateforme 10. Inspiré par Andy Warhol ou William Klein, Daidō Moriyama a su saisir le choc entre la tradition japonaise et l’occidentalisation accélérée de son pays, à la suite de la Seconde Guerre mondiale. elysee.ch

NOUVEAU GUIDE DE LA GASTRONOMIE LOCALE

Paru en octobre, le tout premier Guide délicieux, gratuit et également disponible en ligne, dévoile une centaine de lieux –épiceries fines, guinguettes, caveaux, cafés, marchés ou encore tables étoilées – où savourer les trésors culinaires de Lausanne et de ses environs. La sélection a été faite par une équipe de journalistes et blogueurs gastronomiques indépendants. Une nouvelle édition du guide paraîtra chaque année. guidedelicieux.com

LAUSANNE EXPRESS

Nommée à la présidence de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) par le Conseil fédéral, Anna Fontcuberta i Morral entrera en fonction le 1 er janvier 2025 pour un mandat renouvelable de quatre ans. La chercheuse, spécialiste en science des matériaux et professeure à l’EPFL depuis 2014, sera la première femme à diriger la prestigieuse école, fondée il y a 172 ans.

Six nouvelles rues ont été rebaptisées du nom de femmes ayant marqué Lausanne. Une promenade Lucienne-Schnegg fait ainsi face au cinéma Capitole, en hommage à celle qui le dirigea de 1955 jusqu’à sa mort, à 90 ans, en 2015.

Sarah Benahmed, cheffe de salle du restaurant doublement étoilé La Table du Lausanne Palace, a reçu le Service Award pour la qualité de son accueil, lors de la cérémonie du Guide Michelin, en octobre, à l’EHL Hospitality Business School.

Lancée en 2020 et déjà adoptée dans 275 villes, l’application Timeleft est désormais disponible à Lausanne. Son objectif est de lutter contre la solitude en rassemblant des inconnus autour d’un repas. L’algorithme choisit cinq utilisateurs compatibles avec votre profil ainsi que le restaurant où se déroulera la rencontre.

Avec 15,5 milliards de dollars générés par ses start-up entre juillet 2021 et décembre 2023, le canton de Vaud s’est classé 11 e dans la catégorie « écosystèmes émergents » du rapport mondial annuel sur les start-up Global Startup Ecosystem Report.

Maïté Sulliger a fait ses armes dans le marketing de mode entre Genève et Manchester. De retour à Lausanne, dans le quartier de son enfance, elle est aujourd’hui à la tête de la boutique Fripsquare, où elle érige le vintage en idéologie stylistique.

Propos recueillis par Alexandre Lanz

Maïté Sulliger a le flair pour sélectionner les pièces qui soulignent les contours d’une silhouette raffinée. Elle en a fait son métier : depuis plusieurs années, elle est prescriptrice de style avec sa boutique vintage de vente en ligne. En juillet 2023, la native de Lausanne, mère de deux jeunes enfants, ouvre le local Fripsquare, cofondé avec son compagnon Willy Mam, dans le quartier Sous-Gare. Elle est responsable de la partie boutique, il gère la partie café. L’enseigne est vite devenue incontournable. Comme si cela ne suffisait pas, l’entrepreneuse est à la tête de sa propre marque de lunettes de soleil, Kelani. Réalisées en plastique recyclé, ces montures colorées s’arrachent déjà.

« LAUSANNE OFFRE ÉNORMÉMENT D’OPPORTUNITÉS »

Comment est née l’idée de Fripsquare ?

Maïté Sulliger : J’ai toujours aimé la mode. Après mes études en marketing, j’ai travaillé pour une grande marque de prêt-à-porter à Manchester, une expérience inoubliable qui m’a aussi fait prendre conscience des dégâts de la surconsommation.

C’est pourquoi j’ai décidé, en rentrant à Lausanne, de proposer une sélection de pièces vintage provenant d’Europe et des États-Unis. Quand j’ai commencé en ligne, Instagram m’a apporté une notoriété rapide. Le début de mon activité coïncidait avec le début de l’engouement pour le vintage à Lausanne.

La boutique est située Sous-Gare, que vous inspire ce quartier ?

Elle est bien placée: elle se trouve à dix minutes du lac et à dix minutes du centre. Tout est facile d’accès.

C’est le quartier où j’ai grandi. Maintenant que je suis maman, j’apprécie les piscines et les parcs à proximité. On s’y sent bien et en sécurité.

Le quartier s’est « boboïsé » avec le temps, les immeubles de charme n’y sont pas pour rien.

Comment décrivez-vous

Lausanne ?

Son charme se manifeste dans une mixité entre l’urbanisme du centre-ville, le calme côté nature, autour et au sein de la ville avec ses parcs somptueux, ainsi que la beauté des bâtiments anciens et historiques. Pour moi, ces trois éléments résument bien la ville.

Vous avez vécu à Manchester. Qu’appréciez-vous à Lausanne que vous ne trouveriez pas ailleurs ?

Lausanne est très attractive, sa taille moyenne offre énormément d’opportunités de développer sa propre activité comme c’est mon cas, loin de la pression propre aux grandes métropoles. La qualité de vie est incroyable, même si à mon avis, il pourrait y avoir plus de magasins avec un concept avant-gardiste. Et surtout, ce que Lausanne a et que les autres villes n’ont pas, c’est cette belle vue entre le lac et les montagnes.

Vous êtes très attachée à la culture hip-hop des États-Unis. La retrouvez-vous ici ?

Pas assez à mon goût ! Quand je faisais de la danse, il y a quelques années, je retrouvais un peu de cette vibe avec les artistes, les danseurs et les rappeurs suisses. Aujourd’hui, j’espère insuffler un peu du style américain que j’aime avec les vêtements vintage que je sélectionne pour ma boutique.

SES ADRESSES

Vous avez également créé votre propre marque de lunettes de soleil en plastique recyclé, Kelani. Elle s’inscrit dans la continuité du seconde main. Je me suis associée à une entreprise hollandaise qui récupère le plastique en bord de mer. Un designer imagine et produit les modèles. Je m’occupe ensuite du branding. Le nom est un hommage à l’artiste de R’n’B Kehlani. Les lunettes sont en vente chez Fripsquare.

EVAN & BENJAMIN

evanbenjamin.studio

SHOPPING

ECO-SHOPPING

VIETNAMIEN

MÉDITERRANÉEN

FOULAZ

Avenue du Rond-Point 25, Lausanne foulaz.ch

HOIAN BBQ

Chemin des Pêcheurs 7, Lausanne hoianbbq.ch

MERAKI

Place de la Riponne 10, Lausanne merakilausanne.ch

Quels sont vos projets futurs ? Je souhaite avant tout développer les activités existantes, j’ai beaucoup d’énergie et d’idées pour le marketing. Entre le café et la boutique, mon compagnon et moi avons eu l’opportunité de créer une dizaine d’emplois. J’envisage également d’ouvrir de nouvelles adresses en dehors de Lausanne, sur le même concept.

frip-square.com

« Lorsque je ne chine pas en ligne, je tiens à soutenir les petits créateurs locaux, comme Evan & Benjamin. Ce duo de designers conçoit de très jolis sacs. »

« Je prête une attention particulière aux marques écoresponsables. La boutique Foulaz, située Sous-Gare, propose des créations éthiques et upcyclées. »

« Ce restaurant vietnamien dans le port d’Ouchy est mon préféré. J’adore leur terrasse avec vue sur les bateaux. Je privilégie les adresses un peu traditionnelles où je sais qu’on mange bien et qui ne sont pas forcément instagrammables. »

« J’apprécie les endroits extérieurs, comme le Meraki, un restaurant qui surplombe la place de la Riponne et propose des mets grecs et méditerranéens, le Great Escape et sa belle terrasse, également au-dessus de la Riponne, ou la Jetée de la Compagnie, au bord du lac. »

DÉCOUVRIR LA VILLE GRÂCE À SES HABITANTS

Vivre au rythme des Lausannoises et Lausannois, connaître leurs lieux préférés, leurs habitudes, c’est ce que vous propose la communauté des Lausanners sur thelausanner.ch

La communauté des Lausanners, riche en profils variés, partage tout au long de l’année ses expériences et ses bons plans pour vous aider à profiter pleinement de la ville. Dans cette édition, nous vous invitons à découvrir le regard que portent sur la capitale vaudoise Vincent Mivelaz, 43 ans, responsable RH passionné de photo, et Amélie Touchet, 30 ans, illustratrice.

Propos recueillis par Leandra Patané

Vincent Mivelaz, qui êtes-vous ?

Un passionné de photographie et de voyages. En dehors du travail, je parcours le monde avec ma compagne. Nous adorons visiter de nouveaux endroits et partager nos aventures sur notre blog vincent-mivelaz.com. Ma passion pour la photo est née lors d’un voyage en Australie en 2004. Depuis, je n’ai jamais cessé de redécouvrir Lausanne à travers mon objectif et d’enrichir mon travail par mes escapades, principalement sur mon vélo, mon fidèle compagnon.

À quoi ressemble votre week-end hivernal idéal ?

Je commence par un petit-déjeuner chez Bread Store le samedi, suivi d’une balade pour profiter de l’ambiance chaleureuse des magasins du

centre-ville. Ensuite, direction Le Montriond pour une fondue à la lumière d’un feu de bois. J’adore aussi le parc de Mon-Repos avec ses arbres majestueux, tandis que le Chalet-à-Gobet est idéal pour admirer les premières neiges. C’est le point culminant de la ville, avec des chemins de VTT, une piste Vita et un centre sportif en plein air. C’est parfait pour s’évader sans aller trop loin.

Quels parcours à vélo recommandez-vous ?

Je conseille de partir du lac de Sauvabelin, dans les hauts de Lausanne, puis de passer par le parc de l’Hermitage, la Cité et la colline du Languedoc. De là, profitez de la vue plongeante entre ciel, vignes et lac, avant de rejoindre les rives. À pied ou à vélo, j’adore aussi me promener entre l’esplanade du Flon et l’avenue de Sévelin, pour photographier le street art du graffeur suisse CRBZ.

Que signifie pour vous le fait d’être un Lausanner ?

Je suis profondément attaché à ma région et fier de ma ville. J’aime faire redécouvrir les endroits du quotidien. De précieux souvenirs d’enfance s’éveillent par exemple en moi quand j’entends l’horloge parlante de la Palud. Les Lausannois ne la remarquent parfois plus.

Quelle est la photo parfaite à prendre à Lausanne ?

Pour un cliché insolite, je recommande le chantier naval d’Ouchy. Le matin, on peut voir les pêcheurs rentrer, des gens faire du yoga, et la vie qui s’éveille doucement. Partant de la tour Haldimand, en direction de Pully, le sentier des rives du lac est aussi enchanteur, offrant des rencontres inattendues avec les renards du coin.

Boulangerie Bread Store Avenue d’Ouchy 15, Lausanne

Le Montriond Avenue Édouard-Dapples 25, Lausanne

Chalet-à-Gobet Route de Cojonnex, Lausanne

Lac de Sauvabelin

Bois de Sauvabelin, Lausanne

Horloge de la Palud Place de la Palud 23, Lausanne

Tour Haldimand Avenue de la Tour-Haldimand, Lausanne

VINCENT, LE CYCLO FLASH

AMÉLIE, L’ILLUSTRATRICE ENCHANTÉE

Amélie Touchet, qui êtes-vous ?

Une illustratrice française passionnée par les histoires imagées. J’ai étudié la photographie et le graphisme et c’est à Montréal, où j’ai vécu quatre ans, que j’ai découvert ma passion pour l’illustration. Il y a trois ans, je me suis installée à Lausanne. Je crée des œuvres qui éveillent l’imagination et invitent à l’évasion.

Quels lieux aimez-vous le plus fréquenter ?

Je suis une grande amoureuse du café et de l’atmosphère des cafés lausannois. J’adore dénicher de nouveaux endroits pour m’installer et travailler. J’ai même créé une série d’illustrations sur mes adresses préférées, comme le Coffee Page qui a dernièrement agrandi son espace, Le Barbare et l’Académie Café.

Quels sont vos autres coups de cœur à Lausanne ?

J’aime énormément aller sur la jetée des Pyramides de Vidy en fin de journée. C’est tranquille, presque privatif et parfait pour se relaxer. J’aime aussi le Café Perché pour de bons plats dans une ambiance familiale. Cette petite terrasse, ouverte aux beaux jours au-dessus du Palais de Beaulieu, offre une vue panoramique sur tout le lac. Mais mon vrai coup de cœur est la Jetée de la Compagnie, à Ouchy.

J’aime m’y rendre en toute saison. En hiver, j’y vais, avec mon thermos de café, pour me baigner, et en été, pour profiter de la buvette et des cours de yoga.

Votre soif d’art est-elle comblée à Lausanne ?

À Lausanne, l’art est présent à chaque coin de rue. L’architecture du bâtiment abritant le mudac (Musée cantonal de design et d’arts appliqués contemporains) et Photo Élysée m’impressionne. J’apprécie son minimalisme, son allure futuriste et aérée. En plus des lieux culturels, je suis de près les marchés des créateurs. Notamment le SweetMarket qui a lieu 4 fois par an et qui met en avant les artisans locaux. D’ailleurs, je suis fan des artisans Nardi Lunetier. Ils créent des montures sur mesure et à la main dans une boutique magnifique et design située Sous-Gare.

Coffee Page

Rue du Midi 20, Lausanne

Le Barbare

Escaliers du Marché 27, Lausanne

Académie Café

Rue de l’Académie 3, Lausanne

Café Perché

Promenade du Bois-de-Beaulieu, Lausanne

La Jetée de la Compagnie

Jetée de la Compagnie, Lausanne

mudac et Photo Élysée

Place de la Gare 17, Lausanne

Nardi Lunetier

Boulevard de Grancy 38, Lausanne

SweetMarket sweetmarket.ch

Lionel Baier, devant les bureaux de sa société à Lausanne, avec la voiture de « La Cache », une Citroën Ami 6 de 1966, tout juste ramenée de Paris. « Pour les besoins du tournage, il nous fallait une voiture plus grande que la Fiat citée dans le roman », explique le réalisateur. Tombé sous le charme de l’automobile de collection, il a décidé de la garder.

« Je ressens une grande liberté à Lausanne »

Lionel Baier a souvent mis en lumière sa ville natale dans ses films. À l’aube de la sortie de « La Cache », son huitième long-métrage, rencontre avec un cinéaste qui enseigne son métier à l’école Fémis de Paris et à l’ECAL de Lausanne.

Propos recueillis par Trinidad Barleycorn

Vous le verrez peut-être se promener dans la rue piétonne du centre de Lausanne où il vit, portant cravate et veston, suivi de Nox, le chat noir du quartier. Lionel Baier en a été nommé responsable. « Il est nourri et vacciné, mais il n’est pas à moi. Je n’aime pas l’idée de posséder un animal, sourit-il, car Nox va où il veut. »

Un félin à l’image du cinéaste qui explore sous tous les angles l’univers du 7 e Art : depuis 2023, il est à la tête du département de réalisation de la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son), à Paris, et enseigne depuis plus de vingt-deux ans à l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL). Il est aussi cofondateur de la société de production Bande à part Films, vice-président de la Cinémathèque suisse et membre des conseils de fondation de l’école de théâtre La Manufacture, à Lausanne, et du festival Visions du Réel, à Nyon (VD).

Mais derrière l’air sérieux que pourraient lui conférer son élégance et son CV, Lionel Baier manie l’humour avec brio. On citera l’absurdité délicieuse, dans son film La Dérive des continents (au sud), d’une visite d’État dans un camp de réfugiés en Sicile, réarrangé pour l’occasion car pas assez « miséreux » pour coller au storytelling des attachés de presse présidentiels. Ou celle de journalistes romands dépêchés au Portugal, dans Les Grandes Ondes (à l’ouest), et tellement absorbés par un reportage sans intérêt qu’ils en loupent la Révolution des œillets. Ou encore le magistral travail d’équilibriste de l’auteur qui, dans La Vanité, plonge Patrick Lapp et Carmen Maura dans la thématique du suicide assisté, sans jamais nous ôter le sourire.

En 2025, Lionel Baier présentera son 8e longmétrage de fiction, La Cache, au budget avoisinant les CHF 5,5 millions. On y verra une dernière fois à l’écran, le célèbre acteur français Michel Blanc,

subitement décédé le 3 octobre 2024. La Cache est l’adaptation du roman éponyme de Christophe Boltanski, auréolé du prix Femina. L’ouvrage raconte, non sans humour aussi, l’histoire vraie des Boltanski, famille d’artistes aux générations si soudées qu’elles se déplaçaient ensemble dans leur vieille voiture et vivaient comme en état de siège dans un appartement marqué de traumatismes. Car durant l’Occupation, Étienne Boltanski, le grand-père juif du narrateur, y avait survécu deux années, reclus dans une minuscule cachette, avec l’aide de sa femme, catholique. Sa présence avait même été tue à leurs enfants.

« La Cache » est votre première adaptation. Comment avez-vous choisi ce projet ?

Lionel Baier : Ma distributrice française me l’a proposé à sa sortie, en 2015. J’ai beaucoup aimé le livre, mais l’écriture du scénario a été compliquée parce que l’auteur raconte l’histoire de quatre générations de sa famille de façon très originale – et non chronologique – à travers les pièces de l’appartement dans lequel il a grandi. Il m’a laissé carte blanche. J’ai donc choisi de partir d’un fait insolite : quand le narrateur avait 10 ans, son oncle, le célèbre artiste plasticien Christian Boltanski, avait organisé sa toute première exposition le 3 mai 1968. Personne n’était venu à cause des événements de mai 68. J’ai pensé qu’on pouvait condenser l’histoire dans ce mois de mai et établir des similitudes avec la guerre, parce qu’il y avait des batailles dans la rue, Paris était paralysée... Cela pouvait rappeler à la famille ce qu’elle avait vécu, sans avoir à tourner des scènes en costumes nazis, parce que, pour moi, c’était rédhibitoire.

Pourquoi rédhibitoire ?

La Shoah est un immense sujet d’anxiété pour moi. Les origines de ma famille se perdent en Pologne, et on y croise des noms juifs. C’est peut-être la raison pour laquelle je suis extrêmement angoissé par cette tragédie, comme je le suis par toutes les guerres. Quand celle d’Ukraine a débuté, j’ai été, pendant deux-trois semaines, en état de choc. Je n’en dormais pas. Même angoisse face aux attentats du 7 octobre en Israël et face à la guerre dans la bande de Gaza. L’actuelle montée des extrêmes droites me panique aussi. →

L’histoire de la famille Boltanski a des points communs avec la vôtre. Est-ce ce qui vous a convaincu de la porter à l’écran ?

Les arrière-grands-parents Boltanski venaient d’Odessa, la ville où mon propre arrière-grandpère a rencontré mon arrière-grand-mère lorsqu’il y était posté comme militaire. Ils ont émigré en Suisse dans les années 1910, les Boltanski ont émigré en France. Mais ce qui m’a le plus touché, c’est à quel point l’auteur a réussi à reconstituer ses origines. Comme les miennes, elles étaient floues. Parce que les gens qui fuient leur pays doivent souvent mentir pour pouvoir rester quelque part. Mon arrière-grand-père avait plusieurs cartes d’identité : il était né en France, en Allemagne, en Pologne ou en Russie en fonction de ce qui pouvait l’aider.

« Lausanne se laisse filmer comme une grande ville parce qu’elle a l’activité culturelle, économique et sportive d’une grande ville. »

« La Cache » est le cinquième film dans lequel vous dirigez votre mari, l’acteur de théâtre Adrien Barazzone. Est-ce difficile de travailler en couple ? Oui ! (Rires.) C’est pour ça qu’il n’a jamais le rôle principal. Je trouve que c’est plus difficile de filmer une personne avec laquelle vous êtes dans l’intimité.

Pourquoi ?

Parce que la chose vraiment troublante au cinéma et au théâtre, c’est que vous pouvez désirer complètement quelqu’un sans que ce désir soit sexué. Moi, je suis comme amoureux des actrices et acteurs avec lesquels je tourne : j’ai envie de les voir, de les filmer tout le temps. Je dois aussi constamment les conquérir pour qu’ils aient envie de revenir le lendemain. Quand je tourne avec

mon mari, il y a moins de challenge : même si on s’engueule un jour, je sais qu’il sera sur le plateau le lendemain. Adrien a été excellent dans ses rôles, mais je trouve que les autres le filment mieux que moi. Je parle pour moi évidemment, parce qu’il y a des réalisateurs qui ont très bien dirigé leur partenaire, comme John Cassavetes qui filmait Gena Rowlands de façon magnifique.

Vous avez tourné quatre films à Lausanne. Qu’est-ce qui vous plaît dans ce décor ?

Lausanne se laisse filmer comme une grande ville parce qu’elle a l’activité culturelle, économique et sportive d’une grande ville. Elle a aussi une grande diversité architecturale. Il y a eu des ajouts de bâtiments dans tous les sens, qui n’ont pas toujours été du meilleur goût urbanistique, mais, pour les cinéastes, c’est très intéressant. Et l’organisation des tournages y est bien plus facile qu’à Paris par exemple, où on a tourné les extérieurs de La Cache.

C’est-à-dire ?

Il y a un bureau à la Municipalité qui gère ça, vous avez toujours la même personne de contact, on vous met les choses à disposition, dans la mesure du raisonnable, et c’est très abordable financièrement. Je suis aussi à chaque fois surpris par la bienveillance des Lausannois quand on tourne. On dit qu’il y a une sorte d’indolence vaudoise, presque un peu méditerranéenne, et cela nous est très utile. Les gens sont vraiment arrangeants.

Avez-vous le projet de revenir tourner en Suisse ?

Je ne sais pas encore si je le réaliserai avant le dernier volet de ma tétralogie, qui se jouera en Écosse, mais j’écris actuellement un film qui se passera entièrement à Lausanne et comportera un élément surnaturel, une première pour moi. Le dernier film que j’ai produit, Le Procès du chien de Laetitia Dosch, a aussi été tourné à Lausanne. Un choix de Laetitia qui était tombée amoureuse de cette ville durant sa formation à La Manufacture. Elle y ressent une grande liberté.

Et vous, qu’aimez-vous le plus à Lausanne ?

J’ai aussi l’impression d’une grande liberté parce que Lausanne se prend moins au sérieux que les autres villes suisses. Il y a des choses en mauvais état, c’est beaucoup plus bordélique, mais on est

dans la vraie vie. J’habite depuis vingt-cinq ans une rue très populaire, avec une grande mixité qui fonctionne très bien et contredit les propos de l’extrême droite.

Quel est votre plus beau souvenir à Lausanne ?

J’ai un souvenir très net de la finale de l’Eurovision 1989 au Palais de Beaulieu (lire aussi en page 2). J’étais devant mon poste, et je trouvais cela incroyable de voir le générique de l’Union européenne de radio-télévision s’ouvrir sur un bâtiment que je connaissais. Et de savoir que l’Europe entière avait les yeux tournés vers nous. Mais plus prosaïquement, il n’y a pas un jour où je ne traverse cette ville sans me dire que j’ai de la chance d’y vivre.

La société de production Bande à part Films, que vous avez cofondée à Lausanne avec les cinéastes Ursula Meier, Jean-Stéphane Bron et Frédéric Mermoud, a fêté ses 15 ans en 2024. Comment a débuté cette « success story » ? Avec Jean-Stéphane, on est amis depuis trente ans. À l’époque, on était tous deux produits par Robert Boner, qui avait tourné pas mal de films à Lausanne, comme Les Indiens sont encore loin avec Isabelle Huppert et Sauve qui peut (la vie) de Jean-Luc Godard. On s’est associés avec lui. On devait faire une série documentaire et on cherchait d’autres réalisateurs pour ce projet. J’avais vu des courts métrages d’Ursula Meier et on a décidé de la contacter. Jean-Stéphane connaissait Frédéric Mermoud de l’ECAL. On a commencé à travailler ensemble : on lisait nos scénarios, on se montrait nos montages. Très vite, on a voulu avoir une maison commune pour garder les droits de nos films.

Vous diversifiez beaucoup vos propres activités ces dernières années : un premier téléfilm en 2018, une première pièce de théâtre en 2022, une première adaptation en 2025 et un premier film fantastique en projet. Avez-vous le souhait de tout essayer ?

C’est le signe de la vieillesse ! (Rires.) J’ai envie de changement pour ne pas me retrouver toujours dans mes marques. Je pense que le cinéma est vraiment l’art des jeunes gens, des révoltés. En vieillissant, on s’installe – en tout cas, moi, je m’installe – dans une pratique. Je vois que

je repasse là où je suis déjà passé. Alors je me force à ajouter une difficulté à chaque projet. Pour La Cache, la difficulté était de faire un film choral.

Enseigner à l’ECAL et à la Fémis, c’est une manière de rester proche de la relève ?

Ah oui ! Les jeunes sont très inspirants, je leur ai volé plein d’idées. (Rires.) Je leur dis aussi de prendre les miennes. Quand on débute, on est très réticent à prendre les idées qu’on vous donne. Mais au cinéma, quand on vous donne une idée, elle devient la vôtre parce que le travail du réalisateur, c’est de se la réapproprier. →

BIO

13 décembre 1975

Naît à Lausanne, grandit à Yvonand et Gimel (VD), où son père est pasteur

1990

Déménagement à Lausanne

1992

Cogérant et programmateur du cinéma Rex, à Aubonne

1999

Master ès lettres (cinéma, français, italien) à l’Université de Lausanne

2002-2021

Directeur du département Cinéma de l’ECAL

2004

Premier long-métrage Garçon stupide

2006

Premier volet de sa tétralogie Comme des voleurs (à l’est)

2009

Cofonde la société de production Bande à part Films

2013

Trophée francophone du meilleur réalisateur pour Les Grandes Ondes (à l’ouest)

2022

La Dérive des continents (au sud), sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes.

Première pièce de théâtre, Foucault en Californie, présentée au Théâtre de Vidy, à Lausanne

2023

Codirecteur du département de réalisation à la Fémis

2025

Sortie du film La Cache, avec Michel Blanc, Dominique Reymond et Liliane Rovère

Quel bilan tirez-vous après votre deuxième rentrée à la Fémis ?

Un bilan très positif. Je suis codirecteur du département de réalisation. On est deux, pour pouvoir se remplacer quand l’autre est en tournage. C’est passionnant parce qu’on forme les gens qui seront le cinéma français de demain, on est au cœur du réacteur de la plus grande industrie du cinéma en Europe. J’ai aussi été engagé pour développer certains éléments qu’on avait mis en place à l’ECAL et qui ont fait leurs preuves, comme le système de laboratoires dans lesquels les étudiants sont amenés à beaucoup tourner et à avoir, très vite, un rapport réel avec la production et les difficultés du métier.

LES ADRESSES DE LIONEL

LE PARC DU CALVAIRE

Chemin du Calvaire, Lausanne

Comment s’organisent vos semaines depuis votre nomination ?

Je vis entre Lausanne et Paris depuis quinze ans, donc j’ai l’habitude des allers-retours. Avant, je passais quatre-cinq jours à Lausanne et deux-trois jours à Paris. Maintenant, c’est l’inverse. Mais je serai toujours Lausannois. C’est une ville magnifique avec une qualité de vie dingue. Il y a un rapport important à la nature qui est essentiel pour moi. On peut être rapidement en forêt pour aller courir, rapidement à la plage pour se baigner. Il y a des musées géniaux, une Cinémathèque nationale, des petites librairies... Que demander de plus ! ■

LE SAXO

Rue de la Grotte 3, Lausanne lesaxo.com

« J’adore ce joli petit parc. Auparavant, c’était un cimetière (jusque dans les années 1940, ndlr) et on y a laissé quelques tombes de personnalités. Il y a un chêne planté en mémoire de Karoł Emanuel Grohmann, un Polonais lausannois assassiné par les Soviétiques lors du massacre de Katyń. C’est calme, avec beaucoup d’arbres. »

« C’est le plus vieux bar homo de Lausanne, un endroit vraiment génial. Jacques, le patron, y organise des soirées karaoké. Je ne chante pas, mais j’aime bien boire un verre en regardant ceux qui osent se lancer. Il y a des gens de tout âge, de toute condition, homos ou pas, qui sont là juste pour le plaisir de s’amuser. »

La famille de « La Cache » (de g. à dr. : William Lebghil, Michel Blanc, Ethan Chimienti, Dominique Reymond et Aurélien Gabrielli) vit unie, traumatisée par son passé.

LES MUSIQUES AU CŒUR

Rap, rock, électro, jazz, pop, R’n’B ou classique :

Lausanne affiche une scène musicale dont la richesse n’a rien à envier aux métropoles, en matière de densité de salles, mais aussi d’excellence de ses artistes.

Nnavy, Louise Knobil, Arma Jackson ou Silance. Avant eux, le DJ Mandrax, le rappeur Stress, le bassiste Marcello Giuliani ou le groupe Sens Unik. Depuis plusieurs décennies, les artistes made in Lausanne font briller leur région sur la carte suisse et mondiale de la musique. Tandis qu’à domicile, les salles de concert se multiplient, attirant un public nombreux. Le classique n’est pas en reste : l’agglomération de 150 000 habitants bénéficie des atouts d’une grande ville avec deux orchestres professionnels et un opéra.

le pôle musical Les Jumeaux, consacré principalement aux musiques jazz ou apparentées, abritant une salle de concert de 300 places et 29 locaux de répétition.

Le club, qui ne désemplit pas, a permis à la ville d’accroître encore son « rôle de référence du jazz en Suisse », dixit Jean-Yves Cavin, codirecteur du Cully Jazz Festival et président de l’association Les Jumeaux Jazz Club. « La région lémanique devient même un petit pôle reconnu et apprécié pour le jazz européen. »

Textes

Trinidad Barleycorn

Erik Freudenreich

Alexandre Lanz

Illustrations

David Stettler

Il y a 20 ans déjà, le magazine zurichois Facts soulignait « la classe mondiale dans tous les styles musicaux » de la capitale vaudoise. Depuis, elle ne s’est pas reposée sur ses lauriers : en janvier 2024, la Municipalité a inauguré, au cœur du quartier animé et central du Flon, dans des entrepôts historiques,

Le 7 février 2025, le club

Le Romandie rouvrira ses portes, sous les arches du Grand-Pont, après rénovation. Exploité par l’association à but non lucratif E la nave va, Le Romandie nouveau s’inscrira dans la continuité de ses vingt ans d’histoire, avec une capacité désormais

DE TOUTES

portée à 300 personnes. Cette réouverture coïncidera avec l’arrivée d’un nouvel espace : La Brèche (voir page 45), située un étage en dessous, créant ainsi un nouveau pôle de musiques actuelles, à deux pas du Flon.

Quarante ans d’efforts

Le renforcement de l’ancrage musical dans l’hypercentre est le résultat d’une détermination affichée de la Municipalité : « On voit souvent des urbanisations pousser leurs salles de concert en périphérie, remarque Michael Kinzer, chef du service de la culture de la Ville. À Lausanne, nous assumons un centre fort, ce qu’il est avec ces trois nouvelles adresses à proximité de la salle des Docks et de la salle Métropole, de l’EJMA et de l’HEMU (École de jazz et de musiques actuelles et Haute école de musique, ndlr), des clubs renommés tels que le MAD et le D!, ainsi que des lieux de musique

live, comme La Datcha. Tous composent la pluralité de l’identité musicale lausannoise et participent à son bouillonnement. »

Le vœu de développer une offre foisonnante en musiques actuelles à Lausanne est relativement récent : il est fait à la suite de Lôzane Bouge, le mouvement de revendications sociales des jeunes au début des années 1980. Dans la foulée s’ouvrait la Dolce Vita, haut lieu des nuits lausannoises pendant plus d’une décennie. Au même moment, le MAD posait les jalons de ce que le Flon, alors quartier d’entrepôts moribond, allait devenir : le cœur festif de la ville.

Un microcosme très utile

« La particularité de Lausanne est de proposer la vie culturelle d’une ville beaucoup plus grande, ce qui fait tout son dynamisme, s’enthousiasme Michael Kinzer. Mais notre

politique ne serait rien sans l’excellence des institutions, des festivals, de la scène indépendante, et surtout des artistes locaux. Aujourd’hui, je suis convaincu que les structures à disposition leur donnent envie de rester à Lausanne. »

De par sa taille moyenne, la capitale vaudoise a aussi l’avantage d’offrir une facilité de réseautage dans un milieu où tout le monde se connaît. « À l’image de ce qui se passe en Suisse, la scène lausannoise se professionnalise de plus en plus, grâce aussi à ses programmes de soutien aux jeunes artistes comme Proxima, aux Docks », se réjouit Maï Kolly, programmatrice des musiques actuelles depuis deux ans à Label Suisse, le grand festival biennal consacré à la scène helvétique. En septembre 2024, elle y avait invité les Lausannois Nnavy, Sami Galbi, Mary Middlefield et The Two.

« Lausanne est la ville de mes premières scènes »

Louise Knobil, l’irrésistible étoile montante du jazz, swingue son talent en chantant, contrebasse chevillée au corps.

Elle vient du jazz, mais ne tient pas à s’y enfermer hermétiquement : en septembre, Louise Knobil sortait son deuxième EP Knobisous, le jour de son anniversaire. Au long des six chansons composant son « journal intime musical », elle aborde des sujets à la fois personnels et profonds, autant que légers et amusants.

Comment s’est passée votre rencontre avec la contrebasse ?

Louise Knobil : Elle s’est déroulée en plusieurs étapes. Enfant, j’ai commencé par la clarinette classique au Conservatoire, avant de m’essayer au saxophone jazz à l’EJMA, à 12 ans. J’ai joué dans mon premier groupe, Queen’s Underwear, avant de découvrir la basse électrique, puis la contrebasse à 21 ans, toujours à l’EJMA.

Une rencontre facile ?

Oui et non. C’était plus facile pour moi de commencer la contrebasse vu que j’avais déjà fait de la basse électrique avant. Par contre, elle demande énormément de travail pour accéder à un bon niveau. La contrebasse fait vibrer les fréquences basses de façon organique, sans micro ni ampli, avec une simple caisse de résonance.

Quelles sont vos influences ?

Côté jazz, j’adore le contrebassiste Charles Mingus. Il y a aussi Esperanza Spalding, une déesse vivante pour moi. Elle joue de la contrebasse, chante et compose. Côté chanson, j’aime beaucoup l’espièglerie de Boris Vian, véritable amoureux du jazz.

Vous avez sorti votre second EP « Knobisous », le jour de votre anniversaire, le 20 septembre. Cela m’a donné une double excuse pour le fêter ! 2024 est ma première année sans rentrée scolaire en septembre, puisque j’ai terminé mon master à l’HEMU. Cette date symbolique était aussi une manière de commencer un nouveau chapitre.

Quelles sont les thématiques qui vous tiennent à cœur ?

Je m’inspire de mes ressentis personnels, c’est mon journal intime musical. J’aborde des sujets forts et profonds, tels que le deuil, le coming out ou les ruptures, autant que d’autres légers, comme mon amour du son du couvercle du bocal de pesto qui s’ouvre pour la première fois (dans le morceau Pesto, sur son premier EP Or not Knobil sorti en 2023, ndlr).

Vous jouez beaucoup avec votre nom de famille. Mon arrière-grand-père s’appelait « Knobel », c’était un juif d’Europe de l’Est, un rabbin connu pour ses commentaires peu conventionnels sur la Torah. Ses amis ont commencé à le surnommer « Knobil », qui signifie une personne qui sent l’ail, mais surtout une personne bizarre en yiddish. Ça l’a amusé et il l’a gardé comme nom de plume. Aujourd’hui, toutes les personnes qui s’appellent « Knobil » dans le monde sont de ma famille. Je me suis approprié le nom pour en faire un langage personnel.

Qui sont les « knodisciples » ?

La musicienne et le musicien qui m’accompagnent, Chloé Marsigny à la clarinette basse et Vincent Andreae à la batterie. La particularité de notre trio vient du fait que nous n’avons pas d’instrument harmonique, ni piano ni guitare.

Quelle relation artistique entretenez-vous avec votre ville ?

Lausanne est la ville de mes premiers groupes et de mes premières scènes. Adolescente, je passais mes week-ends au Bourg et au Romandie, deux salles emblématiques. Nous avons aussi des super festivals, tels que le JazzOnze+. INTERVIEW

LES ADRESSES DE LOUISE

Les Jumeaux Jazz Club

Rue de Genève 19, Lausanne

« Son succès fait écho à la renaissance du jazz à Lausanne. Grâce à son école de jazz et aux professeurs incroyables qui y enseignent, la ville compte de super musiciens et musiciennes qui restent après la fin de leurs études. »

Chorus

Av. Mon-Repos 3, Lausanne

« C’est vraiment le club de jazz comme on se l’imagine, avec la cave, les voûtes, les petites tables. Le lieu est en pleine mutation sous l’impulsion de François Christe, un ami batteur dont c’est la deuxième saison en tant que programmateur. Les jeudis, ce sont souvent les ateliers de la Haute école et c’est entrée libre ! »

La Datcha

Rue des Côtes-deMontbenon 13, Lausanne

« J’adore cet endroit, car c’est l’un des premiers où je suis allée écouter des concerts et où j’ai présenté mon projet. J’aime sa programmation très éclectique, qui va du rap à la musique expérimentale, en passant par le jazz et la pop. »

UNE SCÈNE MUSICALE EN ÉBULLITION

L’inauguration et le succès des Jumeaux rappellent que les notes bleues ont toujours occupé une belle place dans la partition musicale de la ville. L’ouverture de l’EJMA en 1984, sous l’égide du musicien Christo Christov, ainsi que la création du département jazz à l’HEMU ont renforcé cette tradition. Chaque automne depuis 1986, le festival JazzOnze+ accueille les grands noms du genre. En avril, le Cully Jazz Festival, à seulement quinze minutes de Lausanne, mêle jazz et musiques du monde. L’été, c’est au tour du Montreux Jazz Festival de prendre le relais, avec une programmation plus éclectique.

Lausanne est aussi synonyme de jazz acoustique de qualité grâce à la cave Chorus, née en 2001, et de grands noms, comme le pianiste François Lindemann ou le bassiste et enseignant de l’HEMU Marcello Giuliani, l’un des membres fondateurs du Erik Truffaz Quartet.

Des notes bleues au blues

Autre grand nom, autre style : le duo The Two, formé par le Lausannois Thierry Jaccard et le Valaisan Yannick Nanette, est devenu une référence du blues. Une musique qui dépasse l’esthétique américaine,

explique Thierry Jaccard :

« Le blues, c’est avant tout un état d’esprit, à travers lequel on peut développer toutes sortes de problématiques, où que l’on vive. » La rencontre des musiciens, il y a onze ans lors d’une jam-session, a marqué le début d’une aventure musicale qui les conduit régulièrement sur les scènes internationales. Mais Thierry Jaccard reste attaché à Lausanne, dont il apprécie le soutien : « C’est une chouette ville pour vivre, mais aussi pour y vivre de sa musique. »

Suite en page 48

UNE BRÈCHE S’OUVRE

SOUS LE GRAND-PONT

Depuis qu’elle avait quitté la salle du Bourg en 2020, après quinze ans de soirées, l’Association du Salopard organisait ses événements dans divers lieux de la ville. Le 7 février 2025, les six personnes derrière l’association à but non lucratif poseront leur concept à La Brèche, leur nouveau domicile. Nikita Thévoz, coprogrammatrice et responsable communication, lève le voile sur ce projet.

À quoi ressemblera votre club ?

Nikita Thévoz : La Brèche sera une salle intimiste de 100 places, avec un bar à l’entrée. La programmation reste fidèle à ce que nous avons toujours fait : des concerts

d’artistes à la recherche d’expérimentation et de nouvelles sonorités, comme Stephen O’Malley ou Ichiko Aoba, et ce, dans tous les styles, de l’ambient au rock, en passant par la pop ou le hip-hop.

Envisagez-vous des collaborations avec Le Romandie ?

Pour le week-end d’ouverture, un seul billet donnera accès aux deux lieux. Pour la suite, on a envie de rester deux entités distinctes. Mais s’il y a des soirées pour lesquelles cela a un sens de collaborer, on n’exclut pas de le faire. Nos associations s’entendent très bien et je pense que c’est une chance d’être voisins. Cela limite les déplacements du

public et on gère aussi le bruit et l’affluence à deux.

Comment fonctionnez-vous financièrement ?

L’Association du Salopard fonctionne principalement grâce au soutien de la Ville, du Canton et de la Loterie romande. Les billets d’entrée et le bar représentent également des revenus non négligeables pour le financement du club. On compte aussi sur une équipe de bénévoles qu’on espère voir continuer à grandir avec notre arrivée à La Brèche.

La Brèche et Le Romandie Place de l’Europe 1a, salopard.ch leromandie.ch

INTERVIEW

« Plus besoin de s’exporter pour vivre de sa musique »

La chanteuse Nnavy s’est imposée comme une artiste majeure du panorama musical suisse. Après quatre EP, elle prépare son premier album pour 2025.

Nnavy, son nom d’artiste, Florine Gashaza l’a choisi en référence à la couleur bleu marine de la mélancolie qui teinte ses compositions. Elle y mêle avec délicatesse le groove, la sensualité et la puissance de la soul, du R’n’B ou du jazz. La plus grande

partie de ses 207 000 auditeurs mensuels sur Spotify se trouve aux États-Unis, en Afrique du Sud et au Royaume-Uni. Première artiste féminine suisse à avoir enregistré une session avec la plateforme musicale de référence Colors – plus de 7 millions d’abonnés sur

YouTube – Nnavy s’est déjà produite en première partie de Lionel Richie, November Ultra ou Ben l’Oncle Soul. Son master en psychologie de l’Université de Lausanne en poche et de retour d’une tournée au Zimbabwe et en Inde, elle prépare son premier album pour 2025.

Vous avez publié en 2024 votre quatrième EP en quatre ans, « Closer », enregistré avec plusieurs artistes au Kenya. Quelle est son histoire ?

J’ai été recontactée par Colors pour participer à un camp d’écriture de quatre jours, organisé avec Spotify Afrique. L’idée, c’était d’envoyer à Nairobi une vingtaine d’artistes afrodescendants pour faire de la musique et mettre un peu de lumière sur la scène R’n’B d’Afrique de l’Est. C’était hyper-intense. Avec l’équipe avec laquelle j’ai travaillé,

on a eu envie de sortir les chansons enregistrées là-bas.

C’est devenu Closer.

Vous touchez volontiers à plusieurs styles. Comment décririez-vous votre musique ?

Ce qui est le plus proche de ce que je fais, c’est la soul ou la néo-soul. Mais on est de plus en plus souvent à la croisée des genres parce qu’on a accès à tellement de musique que les sources d’inspiration sont infinies. J’écoute de la pop, du R’n’B, de la soul, du jazz, du classique et j’espère que cela se traduit dans ma musique.

Comment avez-vous débuté ?

Je chante depuis toujours. Les copains de mes frères me répétaient qu’au lieu de le faire dans ma chambre, je devais m’inscrire à un télé-crochet, mais je n’ai jamais voulu participer à ce genre d’émission. Mon premier pas a été d’ouvrir mon compte Instagram en 2018 pour y poster mes reprises. Un producteur m’a alors contactée pour travailler en studio. J’ai refusé parce que je pensais n’avoir rien à proposer. Il m’a recontactée quelques mois plus tard. Je me suis laissé convaincre et en une après-midi, on avait fait une chanson ! On a travaillé ensemble pendant deux ans.

Vous avez énormément d’auditeurs américains. Avez-vous des projets aux États-Unis ?

J’aimerais beaucoup m’y produire, mais il n’y a encore rien de prévu. Cela me plairait par exemple d’y passer quelques semaines, voire quelques mois, mais je ne rêve pas de quitter la Suisse. Lausanne, c’est ma maison. J’y suis née, j’y ai grandi et je serais triste d’en partir. En Suisse, on ne met, à mon avis, pas encore suffisamment la culture en avant, mais c’est en train de

changer. Il n’est plus nécessaire de s’exporter pour vivre de sa musique. Il y a d’ailleurs de plus en plus de programmes de soutien aux artistes.

Vous avez vous-même participé en 2020 à Proxima, le programme pour jeunes artistes mis en place par la salle des Docks, à Lausanne. Que vous a-t-il apporté ?

J’ai eu accès à des cours de chant, à un coach scénique, à une résidence de quatre jours. J’ai aussi reçu des conseils sur la communication, la gestion d’un projet et j’ai ensuite pu me produire aux Docks. Ce programme a été un énorme tremplin pour mes musiciens –Maximilien Anhorn, son frère Barthélémy, Lucien Businaro, Natan Niddam – et moi parce qu’il nous a fait entrer dans la boucle du Montreux Jazz Festival où on a ensuite joué 3 fois (en 2021, 2022 et en première partie de Lionel Richie en 2023, ndlr).

Qu’est-ce qui vous plaît tellement à Lausanne ?

Le fait que tout est tellement beau et à taille humaine. Il y a le lac, les copains, de jolis bars... Toute ma vie s’est construite ici. J’aime trop cette ville.

Est-ce également une ville idéale pour faire de la musique ?

Lausanne a un défaut : il n’y a, à mon avis, toujours pas assez de petites salles. Quand on débute, on ne peut pas remplir les Docks. Il faudrait davantage de lieux pour faire la transition entre chanter dans son salon et se produire devant 1000 personnes.

La taille de la ville fait que la plupart des artistes se connaissent. Ce microcosme est-il bénéfique ?

Oui ! Cela fait du bien de savoir qu’il y a un cercle de gens,

vivant le même quotidien que nous, sur lequel on peut se reposer. J’ai aussi l’impression que chez les artistes lausannois de ma génération, il y a une solidarité nouvelle. J’en parlais récemment avec des musiciens plus âgés qui avaient le même sentiment. On n’a plus envie de croire qu’il faut s’exporter pour réussir et on s’active au maximum pour créer le plus d’opportunités possibles.

LES ADRESSES DE NNAVY

Exobus

Route de Romanel 1, Lausanne

« Ce bus, parqué dans le quartier de La Blécherette, propose des activités pour tous les âges, des concerts, des expositions, des videdressings. Il se déplace aussi lors d’événements, comme le Festival de Sévelin. »

Le Pointu

Rue Neuve 2, Lausanne

« Ma terrasse préférée à Lausanne ! J’adore ce restaurant pour sa cuisine, les serveurs et serveuses qui sont supers et pour l’ambiance. Tout est trop bien. »

Le Casino de Montbenon

Allée Ernest-Ansermet 3, Lausanne

« Il y a plein d’événements culturels vraiment intéressants qui s’y déroulent, comme le Festival cinémas d’Afrique –Lausanne, des concerts, des festivals de danse. Le bâtiment abrite aussi la salle du Cinématographe. »

Pionniers suisses du rock Lausanne a donné à la Suisse son tout premier artiste de rock’n’roll : Gabriel Uribe. Sous le pseudonyme de Gabriel Dalar, il avait enregistré plusieurs titres dès 1958 et connu un certain succès en France, rappelait Stefan Künzli, auteur en 2021 du livre Schweizer Rock Pioniere (Pionniers du rock suisse). De 1961 à 1966, Les Aiglons vendent également des centaines de milliers de disques en Europe. Depuis ces années yéyé, de nombreux groupes ont pris la relève avec succès, notamment Favez, auteur d’une quinzaine d’albums, dont le bien nommé From Lausanne,

QUARTIER DE SÉVELIN

1 Vaudoise aréna Chemin du Viaduc 14, Prilly-Lausanne, vaudoisearena.ch

2 Les Docks Avenue de Sévelin 34, docks.ch

Switzerland, et les trios Black Tropics et Honey For Petzi.

Premier single de rap suisse en français

Les musiques urbaines, dont le rap et le R’n’B, occupent aujourd’hui les premières places des sites de streaming. À Lausanne, leur histoire débute avec Sens Unik. Cofondé en 1987 par trois amis, dont l’acteur Carlos Leal (voir son interview dans le Lausanner 12), le groupe fait office de véritable précurseur, puisqu’il a signé avec Nouvelle Politique, en 1991, le premier single de rap suisse en français.

Il sera suivi de huit albums studio, dont quatre disques d’or.

Le milieu des années 1990 marque une seconde étape, avec l’émergence de Nega, Stress et du beatmaker Yvan Jaquemet, œuvrant sous le nom de Double Pact. Le trio multiplie les collaborations avec des rappeurs français de renom, tandis que les productions d’Yvan se retrouvent sur les albums de Booba, Diam’s ou JoeyStarr. En 2003, Stress se lance en solo. Son troisième album, Renaissance, en 2007, est certifié double platine, avec plus de 70 000 exemplaires vendus.

QUARTIER DU

3 Théâtre de Beaulieu Avenue des Bergières 10, beaulieu-lausanne.com

4 La Datcha

Rue des Côtes-de-Montbenon 13, la-datcha.ch

5 MAD Club

Rue de Genève 23, mad.club

6 Jumeaux Jazz Club

Rue de Genève 19, jumeaux.club

Parmi les nouvelles figures du rap, trois success stories : celle de Nathalie Froehlich qui a partagé ses rimes incisives aux Eurockéennes de Belfort en juillet dernier, de la rappeuse – et actrice – La Gale, alias Karine Guignard, trois albums au compteur, et celle d’Arma Jackson, qui perce avec talent la membrane entre rap et pop et compte parmi les artistes les plus streamés de Suisse avec près de 800 000 auditeurs mensuels sur Spotify.

La pop explose les cases étriquées « Je ne crois pas aux catégorisations des

7 Salle Métropole Rue de Genève 12, sallemetropole.ch

8 Le Romandie / La Brèche Place de l’Europe 1a, lesalopard.com leromandie.ch

plateformes de streaming, car elles ne représentent pas la réalité et obligent à choisir son camp, déclare justement Yann Zitouni, journaliste et directeur éditorial de Couleur 3, la chaîne de radio romande spécialisée dans la musique. En parlant de pop, la bonne nouvelle est que l’on se dirige vers l’imprévisible ! »

Le phénomène se vérifie à Lausanne avec une artiste comme Silance : après son premier album Nouveau Genre en 2023, la chanteuse, à mi-chemin entre la pop et le hip-hop, ne souhaite pas se ranger dans une case.

Mieux, on pourrait imaginer pour elle une nouvelle catégorie nommée « hip-pop ».

Cette ère placée sous le signe de la fusion des genres musicaux a vu éclore de très nombreux artistes lausannois, comme Tayron Kwidan’s, en concert à guichet fermé à La Cigale de Paris en mai 2024, elie zoé, Sandor, Billie Bird, Pat Burgener, Lily Gasc, Mary Middlefield, Staro et le groupe Etienne Machine. À 29 ans, Albert Chinet, fils du chanteur Sarclo, s’inscrit aussi à merveille dans cet élan : « Comme les gens de son âge, c’est un artiste multiple, observe Yann Zitouni. →

MUSIQUE LIVE ET CLUBBING

Notre sélection d’adresses où résonnent les notes en live, parmi les nombreux clubs et salles de la ville.

9 D! Club Place Centrale 1, dclub.ch

10 Le Bourg Rue de Bourg 51, bourg-club.ch

11 La Cave du Bleu Lézard Rue Enning 10, bleu-lezard.ch/la-cave

Ce grand connaisseur de Bob Dylan maîtrise aussi les codes du hip-hop, mais n’en abuse pas. Sa musique est à la fois romantique, provocatrice et impertinente. »

Jusqu’au bout de la nuit

Depuis des décennies, la scène électro de Lausanne s’affirme comme l’une des plus dynamiques du pays. Elle compte plusieurs pionniers, tel le DJ et producteur Mandrax, dont la musique a fait le tour du monde (voir son interview dans le Lausanner 12) ou le DJ et producteur Mirko Loko, fondateur du festival Polaris, à Verbier (VS). « Lausanne est un pôle unique pour la musique électronique, tant pour les artistes de renom que l’on peut

y retrouver, les collaborations qui s’y créent et la qualité des clubs », dit Jérémy Party, plus connu sous l’alias Djerem et fondateur de la Swiss DJ School.

L’avènement du MAD avait joué un rôle crucial dans la diffusion de ces sonorités. Le DJ montreusien Djaimin et son complice Mr Mike, auteurs des tubes planétaires Pump it Up et Put Your Hands Up (In the Air), y faisaient d’ailleurs régulièrement salle comble. Parmi les Lausannois qui ont fait leurs armes au MAD, Kadebostany, le groupe du DJ Guillaume de Kadebostany, a également su s’exporter grâce à son mélange de sons pop et électros et un premier succès mondial, Castle in the Snow, en 2013.

LAUSANNE ET LA MUSIQUE, C’EST ENCORE...

Une pléthore d’artistes à succès :

• Marina Viotti : la mezzo-soprano francosuisse, née à Lausanne, a notamment chanté à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024.

• Bastian Baker : le chanteur natif de Lausanne a assuré la première partie de la tournée mondiale de Shania Twain en 2018. Sa sœur cadette est également chanteuse, sous le nom de Maryne.

• Henri Dès : le célèbre chanteur pour enfants, natif de Renens, s’est converti au punk rock, aux côtés de son fils musicien Pierrick Destraz, il y a quelques années.

• Et encore : Pierre Audétat, Jérémie Kisling, Maud Paquis, Imelda Gabs, François Vé, Kingzer, NVST, Lakna, VVSPanther, DJ Blaster B, Stéphane Blok...

Une société musicale indépendante gérant les plus grands artistes du pays : Fondée en 2009, Two Gentlemen représente ou produit, entre autres, Sophie Hunger, Erik Truffaz et Dino Brandão, ainsi que la Lausannoise Silance.

Des disquaires indépendants :

• Belair Records, rue de Bourg 51

• Disc-À-Brac Records, rue de l’Ale 2

• Obsession Records, rue du Petit-Rocher 4

• Score, rue Saint-Roch 28

• YouDooRightRecords, rue Saint-Martin 38B

Une chaîne YouTube dédiée aux musiciennes et musiciens du canton :

QUELQUES FESTIVALS

Chocolate – Electronic Delights Festival

Consacré à la musique électronique, il se tient chaque printemps depuis 2006 à Vidy, le temps d’un week-end, avec des after parties au D! Club. chocolate-festival.ch

Festival de la Cité

Cet événement gratuit conjugue chaque été théâtre, danse, installations et musique. festivalcite.ch

JazzOnze+

Il présente, en automne, des pointures du jazz suisse ou international, mais aussi des musiciens émergents. jazzonzeplus.ch

Label Suisse

Ce festival biennal et gratuit met en avant des artistes suisses de musiques actuelles, Volksmusik, jazz ou classique. labelsuisse.ch

Les Urbaines

En décembre, ce festival dédié aux arts émergents propose une programmation gratuite. urbaines.ch

LUFF

Le Lausanne Underground

Film and Music Festival met à l’honneur musique et cinéma indépendants. luff.ch

Prémices Festival

Événement consacré aux artistes émergents, organisé en mars depuis 2016. premices.ch

LAUSANNE S’OFFRE UN GRAND CLASSIQUE !

Orchestres, opéra, festivals ou art choral : la diversité et la richesse de l’offre lausannoise ravit les mélomanes. Pourtant, le classique vaudois n’a connu son essor que tardivement : « Contrairement aux cantons catholiques, Vaud a subi, sous la domination bernoise, les affres de trois siècles de Réforme. Au XIXe siècle, des Allemands écrivaient même que les Vaudois, tout juste libérés, ne savaient plus chanter ! Jusqu’au début du XXe siècle, les animateurs de la vie musicale lausannoise venaient d’ailleurs, pour la plupart d’Allemagne », rappelle Antonin Scherrer, historien spécialiste de la scène classique et auteur d’ouvrages sur l’Orchestre de Chambre de Lausanne (OCL) et l’Ensemble Vocal de Lausanne (EVL), « l’une des rares phalanges professionnelles du genre en Suisse romande, fondée en 1961 ».

Depuis l’arrivée, en 2021, du célèbre violoniste français Renaud Capuçon (lire son interview dans le Lausanner 08) à la direction artistique de l’OCL, la formation fondée en 1942 a encore pris de l’envergure. Et un nouveau directeur exécutif, Dominique Meyer, vient de rejoindre l’équipe. Même dynamisme à l’Opéra de Lausanne, ouvert en 1871 et dirigé depuis juillet par Claude Cortese. Le deuxième orchestre professionnel de Lausanne, le Sinfonietta, ainsi que le Quatuor Sine Nomine, font également la fierté de la ville. Quant à l’HEMU, sa renommée attire de nombreux étudiants étrangers. « L’ancrage populaire de la musique dans la région lémanique peut expliquer la place importante accordée au classique. Elle est omniprésente grâce aux cours à l’école obligatoire et au grand nombre de fanfares et de chorales qui permettent de passer ensuite facilement au classique. »

Lausanne a ainsi vu émerger de grands artistes comme le chef d’orchestre Charles Dutoit et la famille du chanteur et pianiste Pascal Auberson, dont le père, Jean-Marie Auberson, avait dirigé l’OCL et l’Orchestre de la Suisse romande (OSR). « Et les jeunes n’ont pas peur de créer des événements, comme le Week-end musical de Pully ou le Festival 4 Saisons, lancé en 2013 par le violoncelliste Oleg Gafner, alors âgé de 13 ans ! »

Ces initiatives enrichissent une offre déjà exceptionnelle avec les concerts à la Cathédrale, le Festival Bach, la saison des Goûts réunis, les concerts Pour l’Art, ceux de l’Orchestre baroque du Léman, et, à proximité de Lausanne, les festivals classiques de Cully, Tannay, Montreux, Verbier et Gstaad.

DANS LES PAS DE L’HUMORISTE THOMAS WIESEL

La star lausannoise du stand-up nous dévoile ses lieux coups de cœur, du quartier de Chailly, où il a grandi, au parc de Mon-Repos, en passant par les petits cafés de la rue Marterey.

Incisif et cynique sur scène, Thomas Wiesel se révèle discret en privé. Quand il rentre à Lausanne, après ses tournées, le trublion préféré des Romands aime les quartiers qui lui évoquent des souvenirs d’enfance et où il retrouve ses amis. Pour lui, les lieux n’ont d’importance que par les liens qui le ressourcent.

Depuis son succès fulgurant en 2011, le « travailleur du rire », comme il se définit, a déjà présenté trois one-man-shows, dont le dernier – Thomas Wiesel travaille – qu’il a notamment fait tourner au Québec. Le lauréat du Prix suisse de l’humour 2021 est chroniqueur à la radio et à la télévision suisse romande (RTS), ainsi qu’acteur, vu dans La Ligne d’Ursula Meier et tout dernièrement dans la série Espèce menacée.

Thomas Wiesel nous emmène à la découverte de « sa ville », où il est né et où il a aujourd’hui son nid, vers la Cité, le quartier médiéval. Cette ville qu’il connaît par cœur au point de s’y balader avec nous, oralement, sans jamais se tromper de chemin. Et avec le plus grand sérieux, préférant laisser parler sa sensibilité plutôt que son humour.

DES CHORÉGRAPHIES DES SPICE GIRLS

Et si on s’asseyait d’abord quelque part pour boire un verre et réfléchir à notre itinéraire. L’humoriste n’avoue-t-il pas que la flemme fait partie de son processus créatif ? Il choisit Le Barbare 1 , café historique situé en contrebas de la Cathédrale. « J’apprécie sa petite terrasse et le charme des marches en bois des Escaliers du Marché. S’il fait très chaud, je commande un jus de fruit, mais en général, je déguste leur fameux chocolat chaud.»

«Onest sou ve nt unpeu essouflé e t transpirant»

Lequel est en effet réputé comme le meilleur de la ville. Rouvert en novembre 2021 après rénovation (voir le Lausanner 09), ce bistrot comporte aussi une salle à l’intérieur avec un bar couvert de pâtisseries gourmandes.

En sortant du Barbare, Thomas Wiesel propose d’admirer « la plus belle vue sur Lausanne ». Direction le pont Bessières 2 , en longeant l’avenue Pierre Viret. Inauguré en 1910, cet ouvrage aux arches métalliques, édifié par l’architecte vaudois Eugène Jost – auquel on doit, entre autres, le Beau-Rivage Palace, à Ouchy – porte le nom du banquier et bijoutier Charles Bessières qui l’a financé. Il surplombe de ses 23 mètres de haut la vallée du Flon 3 , la rivière qui serpente sous la ville.

« J’emprunte souvent le pont Bessières, raconte notre guide. De jour comme de nuit, on voit, d’un côté, la Cathédrale et la colline de la Cité 4 et, de l’autre, les quartiers à l’est de la ville où j’ai mes repères. » Mais il ne manque pas d’ajouter :

« Ce pont est à la fois tragique et magnifique. »

L’artiste fait allusion à cette cabane en bois qui, chaque hiver depuis plus de quarante ans, prend place au milieu de la passerelle pour réchauffer, autour d’un brasero, ceux qui se sentent seuls.

« Le travail des bénévoles (association Feu Solidarité, ndlr) qui s’y relaient pour éviter l’irréparable aux cabossés de la vie me touche. C’est un signe de solidarité à Lausanne, qui n’est pas qu’une ville, figée, de carte postale. Même si on est au cœur du centre touristique, il y a un côté authentique qui compte. »

À l’est du pont Bessières, l’arpenteur grimpe en direction de la place de l’Ours 5 . « J’aime marcher et je n’ai pas de voiture, donc je me balade à pied ou en transport public. J’ai une Municipalité qui partage ma vision d’une ville piétonne. Mais Lausanne, c’est sportif ! On est souvent un peu essoufflé et transpirant car, où qu’on aille, il y a des montées et des descentes. »

À droite de l’hôtel de l’Ours, érigé au carrefour depuis le milieu du XIXe siècle, l’avenue de Béthusy monte en pente douce jusqu’au quartier cossu de Chailly, où Thomas Wiesel a grandi. Ce quartier résidentiel à quelques encablures du centre-ville aligne ses jolies maisons, la plupart individuelles. Au cœur de Chailly-Village 6 , l’édicule de l’ancien arrêt de bus, datant de la fin du XIXe siècle, a été transformé, en 2019. En été, c’est le glacier artisanal Labo Gelateria qui y attire la foule. En hiver, on y vend des marrons, ajoutant une touche conviviale à la place. « Je suis un gamin des hauts de Lausanne. J’y ai encore ma maison familiale et mes souvenirs d’enfance. Dans les années 1990, quand les Spice Girls ont explosé, j’étais au collège de Chailly. Dans la cour de l’école, les filles de ma classe reproduisaient les chorégraphies du groupe devant nous, les garçons, leur public ébloui. »

MARTEREY, SA MADELEINE DE PROUST

Nous redescendons, en direction du centreville, pour rejoindre le collège secondaire de Béthusy, qui a remplacé un pénitencier détruit en 1935. C’est là que Thomas Wiesel a poursuivi sa scolarité. « J’aime revenir dans ce quartier, en particulier à la rue Marterey 7 , perpendiculaire à l’hôtel de l’Ours et largement piétonne, où se suivent des trésors de cafés et bistros branchés. »

Quand il était collégien, le futur comédien a découvert  Mauro Traiteur 8 , épicerie fine de spécialités italiennes ouverte en 2002 et située à l’angle de la rue de l’AncienneDouane. Pâtes fraîches, focaccia, pizza, lasagnes, tiramisu, panettone, charcuterie : tout est fait maison. « Une institution ! Depuis ce jour-là, je n’ai jamais arrêté d’y revenir. Mauro Bottazzi, le patron, m’a vu grandir et il est même devenu un ami de la famille ! » La mère de Thomas Wiesel tenait une boutique d’accessoires et de sacs à main en haut de Marterey. Il avait 20 ans quand elle a été emportée par le cancer, à 48 ans. « Mon frère, ma sœur et moi allions souvent dans sa boutique à midi pour manger un sandwich avec elle. Pour moi, ce quartier se définit comme un espace de vie et de partage, et pas seulement comme un lieu de passage où on suivait les cours. » →

Avenue de Béthusy

L’étudiant d’alors aurait bien aimé poursuivre son cursus au gymnase du Bugnon 9 , non loin. « Mais comme j’ai choisi la filière sciences économiques, j’ai dû m’exiler, à mon grand regret, au gymnase de Beaulieu, à l’ouest de la ville. Lausanne fonctionne vraiment par quartiers et je ne connaissais personne là-bas. Comme je suis un peu lent à me faire des amis, les débuts n’ont pas été très faciles. » Bac en poche, c’est en HEC, à l’Université de Lausanne qu’il obtient son bachelor, avant de débuter comme comptable. À la suite d’un burn-out, il bifurque vers l’humour qui lui permet de prendre de la distance avec ses émotions : « Rigoler me fait du bien et si je fais rire les gens, j’espère que cela leur fera du bien aussi. »

Thomas Wiesel reprend le fil de sa promenade en descendant la rue Marterey. « Ce qui me séduit à Lausanne, ce n’est pas forcément l’architecture, mais les lieux où je me sens accueilli. Je suis quelqu’un d’assez casanier qui a besoin d’avoir des repères. » C’est le cas au Java 10 , un restaurant au bas de cette rue animée. Dans une ambiance bohème, avec son escalier à vrille style années 1950 et son lustre imposant hérité de l’ancien Buffet de la Gare de Lausanne, ce café-salon sert d’excellents cocktails et un assortiment de salades, galettes et tartares divers.

voir

« BONNE ANNÉE ? » – SPECTACLE

Stand-up autour des événements marquants de 2024 (tels l’élection américaine, le sommet du Bürgenstock, les JO de Paris ou le couac de l’assurance vieillesse)

Pavillon Naftule (450 places), les lundis, mardis et mercredis soir jusqu’en janvier 2025 naftule.ch

Au carrefour avec la rue de Langallerie, on pousse la porte du Bleu Lézard 11 , restaurant-bar ouvert en 1992, où l’humoriste a ses habitudes. Au sous-sol, la Cave du Bleu enchaîne quasiment tous les soirs concerts et stand-up (lire aussi en page 40).

« J’ai commencé ma carrière dans cette salle en 2011. J’y reviens régulièrement pour voir les copains. » Encore un lieu-refuge pour notre artiste ?

« Il y a un banc juste devant où j’aime me poser un moment. »

Pour achever sa balade, Thomas Wiesel choisit le parc de Mon-Repos 12 , au bout de l’avenue du même nom qui descend à droite du Bleu. Ce havre de verdure est un jardin à l’anglaise constitué au XVIIIe siècle sur des parcelles viticoles. « C’est mon parc ! J’y ai fait mes premières sorties adolescentes, quand on fumait des chichas et qu’on lézardait sur les pelouses et près des fontaines. » Aujourd’hui, il y fait son sport, lit un bouquin au pied d’un séquoia centenaire ou mange un en-cas à la Folie Voltaire, buvette ouverte même certains jours d’hiver. Mais a-t-il encore le temps de musarder alors qu’il présente son nouveau spectacle Bonne Année ? jusqu’en janvier au nouveau Pavillon Naftule, à Ouchy ? « Bien sûr ! J’aimerais toujours avoir du temps pour faire autre chose que le travail. Si un jour je n’y arrive plus, c’est que j’ai mal géré. » ■

« ESPÈCE MENACÉE » – SÉRIE

Six épisodes, avec aussi, entre autres, Vincent Veillon, Vincent Kucholl, Émilie Charriot, Rébecca Balestra, Baptiste Gilliéron, Marina Rollman et Yann Marguet

Diffusée sur RTS1 fin février 2025

L’ EXCELLENCE POUR DES EVENEMENTS EXCEPTIONNELS !

Millennium est unique en Suisse pour l’organisation d’événements professionnels et culturels. Son architecture contemporaine et ses services haut de gamme offrent une expérience inégalée.

Un centre d’événements de haut niveau

Les espaces prestigieux du Millennium, équipés des dernières technologies, garantissent des événements uniques et mémorables.

Son auditorium de 500 places dispose d’un écran LED de 22 x 4 mètres, d’un système de sonorisation Meyer Sound certifié Dolby Atmos et d’un éclairage dynamique intégré.

Sa salle de réception polyvalente de 450 m² est dotée d’un éclairage et d’une sonorisation personnalisables.

Le Montreux Jazz Club Millennium se privatise pour des événements d’entreprise, concerts et cocktails. Les membres bénéficient d’un accès exclusif à des soirées musicales et privilèges au Montreux Jazz Festival.

Son centre de conférences, comprenant 12 salles entièrement équipées, de 40 à 105 m², est idéal pour des réunions professionnelles.

Service d’excellence

Une équipe dédiée propose son expertise pour l’organisation d’événements uniques et riches en émotions. Sa gamme complète de services d’hospitalité garantit une coordination fluide et sur mesure.

Chefs, Meilleurs Ouvriers de France

La gastronomie est à l’honneur au Millennium. La Brasserie, notée 15/20 au Gault&Millau, propose une cuisine française raffinée. La Cave du sommelier se privatise également pour des apéritifs. Enfin son service traiteur offre une carte créative et personnalisée pour chaque événement.

Expérience unique Raffinement, qualité et efficacité définissent l’expérience Millennium. Plus qu’un lieu événementiel, Millennium propose des services d’exception dédiés à l’art, la culture, la gastronomie, au bien-être et à l’hospitalité. Chaque détail est pensé pour répondre aux exigences les plus élevées en matière de qualité et d’expérience.

Millennium, l’excellence au-delà de vos attentes !

Millennium Chemin de Mongevon 25 1023 Lausanne - Crissier millennium.ch

AVENUE DU MONT-D’OR

LES ADRESSES DU NUMÉRO

BARS, CAFÉS, RESTAURANTS

1 Académie Café Rue de l’Académie 3

1005 Lausanne

2 Bleu Lézard

Rue Enning 10 1003 Lausanne

3 Coffee Page

Rue du Midi 20 1003 Lausanne

4 Food Halle 15 Avenue de Sévelin 15 1004 Lausanne

5 Haiku x Smache

Rue du Flon 8 1003 Lausanne

6 Hoian BBQ Chemin des Pêcheurs 7 1007 Lausanne

7 Java Rue Marterey 36 1005 Lausanne

8 La Folie Voltaire Parc de Mon-Repos 1005 Lausanne

9 La Jetée de la Compagnie Jetée de la Compagnie 1007 Lausanne

10 La Table du Lausanne Palace Rue du Grand-Chêne 7-9 1003 Lausanne

11 La Vaudaire Chemin du Camping 7 1007 Lausanne

12 Le Barbare Escaliers du Marché 27 1003 Lausanne

13 Le Café Perché Promenade du Bois-de-Beaulieu 1018 Lausanne

14 Le Montriond Avenue Édouard-Dapples 25 1006 Lausanne

15 Le Pointu Rue Neuve 2 1003 Lausanne

16 Le Saxo

Rue de la Grotte 3 1003 Lausanne

17 Meraki Place de la Riponne 10 1005 Lausanne

18 The Great Escape Rue Madeleine 18 1003 Lausanne

PÂTISSERIES, GLACIER

19 Bread Store Avenue d’Ouchy 15 1006 Lausanne

20 Chez Séverine et Luca Avenue de la Gare 2 1003 Lausanne

21 La Paddysserie Rue du Midi 16 1003 Lausanne

22 Labo Gelateria Avenue de Chailly 1b 1012 Lausanne

FROMAGERIES, ALIMENTATION, TRAITEUR

23 Au Paradis du Fromage Rue du Simplon 25 1006 Lausanne

24 Aux Spécialités de la Palud

Place de la Palud 9

1003 Lausanne

25 La Ferme Vaudoise

Place de la Palud 5 1005 Lausanne

26 Macheret Fromage

Rue Pré-du-Marché 3 1004 Lausanne

27 Mauro Traiteur

Rue de l’Ancienne-Douane 4 1003 Lausanne

SHOPPING

28 Boutique des créateurs et créatrices de Bô Noël (20.11 au 31.12.2024) Place des Pionnières 1003 Lausanne

29 FNAC Rue de Genève 6 1003 Lausanne

30 Foulaz

Avenue du Rond-Point 25 1006 Lausanne

31 Fripsquare

Chemin de la Joliette 5 1006 Lausanne

32 KéTaLa Boutique

Avenue de Béthusy 4 1005 Lausanne

33 Les Gens Rue du Valentin 28 1004 Lausanne

34 Manor Rue Pichard 3 1003 Lausanne

35 Nardi Lunetier Boulevard de Grancy 38 1006 Lausanne

36 Nono’s World Rue Centrale 21 1003 Lausanne

GALERIES ET ESPACES D’ART

37 Galerie Fabienne Levy

Avenue Louis-Ruchonnet 6 1003 Lausanne

38 Galerie Heinzer Reszler

Rue du Port-Franc 9 1003 Lausanne

39 La Placette

Rue Saint-Roch 2 1004 Lausanne

40 Tunnel Tunnel Place du Tunnel 24 1005 Lausanne

DISQUAIRES

41 Belair Records Rue de Bourg 51 1003 Lausanne

42 Disc-à-Brac Records Rue de l’Ale 2 1003 Lausanne

43 Obsession Records

Rue du Petit-Rocher 4 1003 Lausanne

44 Score Rue Saint-Roch 28 1004 Lausanne

45 YouDooRightRecords

Rue Saint-Martin 38 B 1005 Lausanne

HÔTEL

46 Zleep Hotel Rue Centrale 39 1022 Chavannes-près-Renens

JEUX

47 Quiz Room Chemin du Rionzi 57 1052 Le Mont-sur-Lausanne

MUSÉES, SALLES DE SPECTACLE, CINÉMAS

48 Casino de Montbenon

Allée Ernest-Ansermet 3 1003 Lausanne

49 Chorus Avenue Mon-Repos 3 1005 Lausanne

50 Cinémathèque suisse (Cinéma Capitole) Avenue du Théâtre 6 1005 Lausanne

51 D! Club Place Centrale 1 1001 Lausanne

52 École de jazz et de musique actuelle de Lausanne (EJMA)

Rue des Côtesde-Montbenon 26 1003 Lausanne

53 Exobus

Route de Romanel 1 1018 Lausanne

54 Fondation de l’Hermitage

Route du Signal 2 1018 Lausanne

55 Haute école de musique de Lausanne (HEMU)

Rue de la Grotte 2 1003 Lausanne

56 Jumeaux Jazz Club

Rue de Genève 19 1003 Lausanne

57 La Brèche (dès 2025)

Place de l’Europe 1a 1003 Lausanne

58 La Cave du Bleu Lézard Rue Enning 10 1003 Lausanne

59 La Datcha Rue des Côtesde-Montbenon 13 1003 Lausanne

60 Le Bourg Rue de Bourxg 51 1003 Lausanne

61 Le Romandie (dès 2025) Place de l’Europe 1a 1003 Lausanne

62 Les Docks Avenue de Sévelin 34 1004 Lausanne

63 MAD Club Rue de Genève 23 1003 Lausanne

64 mudac Place de la Gare 17 1003 Lausanne

65 Musée de l’immigration Rue Saint-Martin 36 1005 Lausanne

66 Opéra de Lausanne

Avenue du Théâtre 12 1005 Lausanne

67 Pathé Flon

Rue du Port-Franc 16

1003 Lausanne

68 Photo Élysée

Place de la Gare 17

1003 Lausanne

69 Plateforme 10 Place de la Gare 16-17 1003 Lausanne

70 Salle Métropole Rue de Genève 12

1003 Lausanne

71 Théâtre de Beaulieu

Avenue des Bergières 10 1004 Lausanne

72 Vaudoise aréna Chemin du Viaduc 14

1008 Prilly

MONUMENTS, PARCS

73 Cathédrale Notre-Dame

Place de la Cathédrale 1 1005 Lausanne

74 Chalet-à-Gobet

1000 Lausanne 25

75 Escaliers du Marché Escaliers du Marché

1003 Lausanne

76 Horloge de la Palud Place de la Palud 23

1003 Lausanne

77 Lac de Sauvabelin

Bois de Sauvabelin

1018 Lausanne

78 Parc de Mon-Repos

Avenue Mon-Repos

1005 Lausanne

79 Parc du Calvaire

Chemin du Calvaire

1005 Lausanne

80 Tour Haldimand

Avenue de la Tour Haldimand

1006 Lausanne

TRANSPORTS

Gare Lausanne-CFF

Place de la Gare

1003 Lausanne

Transports publics lausannois (tl)

Métro m1

Métro m2

QUARTIERS

CENTRE-VILLE/ RÔTILLON/FLON

CITÉ – MON-REPOS

GARE – OUCHY

SAUVABELIN

PULLY

QUARTIERS

CITÉ / MON-REPOS

C’est autour de la colline de la Cité, sculptée par les rivières du Flon et de la Louve, que la ville médiévale s’est développée.

Ses ruelles pavées et piétonnes, ainsi que ses monuments en sont les témoins. Dès que vous traversez le pont Bessières, vous changez complètement de décor. Le quartier Caroline abrite un centre commercial, de nombreux bars, restaurants et boutiques. Un peu plus à l’est, le parc Mon-Repos offre un havre de verdure où la tranquillité est parfois interrompue par le gazouillis des oiseaux de sa volière.

SES INCONTOURNABLES

CATHÉDRALE DE LAUSANNE MUSÉE HISTORIQUE LAUSANNE

La Cathédrale, considérée comme l’un des plus beaux monuments gothiques de Suisse, fut consacrée en 1275. Ne manquez pas la rose, le portail peint, les stalles du XIIIe siècle, les vitraux anciens et modernes, et les grandes orgues. Les plus courageux iront admirer la vue panoramique depuis le beffroi (accès payant) après avoir grimpé 224 marches. Visite de la Cathédrale libre et visites guidées gratuites en été.

Dans les murs de l’Ancien Évêché, ce musée témoigne du riche passé de la ville et possède une célèbre maquette offrant une vision exceptionnelle de la cité au XVIIe siècle. Les expositions temporaires, inspirées des recherches faites sur ses collections, explorent les mille facettes du patrimoine. Une approche inédite de l’histoire de la ville avec des supports multimédias malins !

ESCALIERS DU MARCHÉ

Lien direct et abrupt entre la Cathédrale et la place de la Palud, ces escaliers en bois mentionnés dès le XIIIe siècle ont leur forme actuelle depuis le début du XVIIIe siècle : couverts, serpentant et

jouxtant une rue pavée très raide. Faisant partie intégrante de l’iconographie populaire lausannoise, ils sont bordés à l’ouest par un ensemble pittoresque de vitrines de boutiques et de cafés.

Ouvert au public, c’est l’un des parcs les plus prisés des Lausannois de tous les âges avec ses immenses pelouses, ses volières d’oiseaux exotiques, ses aires de jeux et ses sculptures éphémères. Parcourez ses différentes allées pour y apercevoir une

QUARTIER CENTRE-VILLE

C’est ici que la vie lausannoise bat son plein de jour comme de nuit.

Entre immeubles du passé et nouveaux quartiers branchés, foulez pavés et grandes allées pour profiter du shopping parmi les grandes marques et les créateurs locaux. La vie nocturne avec des salles de concert et un opéra, auxquels s’ajoutent des bars et des clubs, vous tiendra éveillé jusqu’au petit matin.

orangerie ainsi qu’une tour néogothique surplombant une grotte et une cascade. La Villa Mon-Repos, au centre du parc homonyme, accueillit le siège du Comité International Olympique de 1922 à 1967 avant de servir d’espace de réception.

SES INCONTOURNABLES

PLACE ET ÉGLISE

SAINT-FRANÇOIS

Les Lausannois se donnent rendez-vous sur cette place névralgique surplombée par une église médiévale. Cette dernière est devenue un haut lieu de musique et de dialogue avec l’art contemporain sous toutes ses formes. La place accueille chaque mercredi et samedi matin des stands du fameux marché de Lausanne.

QUARTIER DU RÔTILLON PLACE DE LA PALUD

Dans les ruelles entrelacées de l’un des plus anciens quartiers de Lausanne, fresque de Titeuf, œuvres d’art, échoppes originales et cafés bohèmes attirent désormais la population branchée. Le Rôtillon, c’est l’un des quartiers trendy, un petit air d’Italie en plein centre-ville.

QUARTIER DU FLON

C’est la réussite architecturale de la ville. Ce quartier d’anciens entrepôts, qui débute à la place de l’Europe, a été réhabilité en zone de vie avec une multitude de restaurants, bars, clubs, boutiques, un cinéma et des espaces d’exposition. Ne manquez pas de boire un verre sur l’une des terrasses aménagées sur les toits.

Une statue polychrome, symbole de la Justice, trône sur la fontaine Renaissance au centre de cette place piétonne où se trouve également l’Hôtel de Ville. En face, touristes et enfants attendent, à chaque heure pleine entre 9 h et 19 h, le ballet d’automates au son du carillon.

ESPLANADE DE MONTBENON

Profitant de l’un des plus beaux dégagements de la ville sur le lac Léman et les Alpes, vous pourrez vous prélasser sur les pelouses devant le Palais de Justice, où se trouve une statue de Guillaume Tell, héros mythique des Hélvètes.

PALAIS DE RUMINE

Construit à la fin du XIXe   siècle sur la place de la Riponne, cet édifice de style italianisant abrite notamment le musée cantonal d’archéologie et d’histoire, le muséum cantonal des sciences naturelles et la bibliothèque.

COLLECTION DE L’ART BRUT

La Ville créa ce musée unique au monde en 1976 en échange du legs de 5000 pièces d’art brut de l’artiste Jean Dubuffet. Située en face du Palais de Beaulieu, cette institution compte aujourd’hui plus de 70 000 oeuvres, dont 700 montrées en permanence, et exporte ses expositions dans le monde entier.

QUARTIERS GARE / OUCHY

Les quartiers situés entre les quais d’Ouchy, au bord du lac Léman, et la gare de Lausanne invitent à la balade.

Ils dévoilent plusieurs oasis de verdure, d’élégantes demeures Belle Époque situées dans de larges avenues et quatre musées de renommée internationale. Depuis 2008, le métro sur pneus m2 a remplacé la « Ficelle », qui fut en 1877 l’un des premiers chemins de fer métropolitains du monde.

SES INCONTOURNABLES

CRÊT DE MONTRIOND & PLACE DE MILAN

Avec ses vastes pelouses, ses terrains de football, ses aires de jeux, sa fontaine et ses allées ombragées, cette place inaugurée à la fin du XIXe siècle attire les familles en toutes saisons. Accédez au Crêt de Montriond par un chemin tortueux pour découvrir un panorama à 360° sur la ville, les vignobles de Lavaux, le lac Léman et les Alpes.

JARDIN BOTANIQUE

Ce lieu magnifique, tout de fleurs et de grands arbres, est situé au pied de la colline de Montriond et à deux pas du parc de Milan. On peut y admirer près de 4000 espèces de végétaux du monde entier. Plantes alpines, médicinales, carnivores ou tropicales sont réunies dans un écrin de verdure au cœur de la ville. Le Muséum cantonal des sciences naturelles propose des expositions scientifiques durant l’année.

La galerie du Millennium, un lieu atypique pour passer un moment de qualité autour de l’art contemporain !

Inaugurée il y a deux ans dans un lieu d’exception à découvrir absolument à Lausanne, la galerie fait vivre une expérience d’art contemporain originale.

Sous la direction conjointe d’Elena Ginzbourg et Constance Rabagnac K insky, cette jeune galerie expose en permanence plusieurs a rt istes c ontemporains s uisses e t internationaux de premier plan. Elena, artiste photographe, e xpose de s pho tographes de renom, t andis q ue C o nstance, h istorienne de l’art, promeut la peinture et la sculpture contemporaines à t ravers de s s cénographies originales.

Avec Charles Fazzino : quand le pop art américain côtoie l’helvétisme lausannois.

La galerie du M illennium représente e n exclusivité pour la Suisse le célèbre artiste américain Charles Fazzino. « Cet artiste a acquis une r enommée mond iale p ar ses c ompositions colorées et sa technique en trois dimensions », explique Elena « C’est un immense plaisir de travailler avec c e maître du pop art. Excellent dessinateur, il capture les symboles et paysages helvétiques dans des créations pleines de vie et d’humour » , a joute C o nstance.

Ainsi, sur les murs de la galerie, les scènes festives de Broadway ou de New York, côtoient les rives animées de la Riviera lémanique.

Un café littéraire où gastronomie, art et littérature se rencontrent.

Bien plus qu’un espace dédié aux arts graphiques, la galerie est a ssociée à la librairie animée par Patricio Triebelhorn. Les deux espaces d ialoguent e n p ermanence, à l ’image de la relation étroite entre art et littérature.

« L es c ycles de c onférences q ue nou s développons avec de s a uteurs, a rtistes, ou a utres p ersonnalités de r eno m son t t rès appréciés du public », confie Patricio.

La sélection de livres proposée par ce philosophe globe-trotteur est inédite. Il a garni ses rayons de belles éditions classiques, d’essais sur le monde contemporain et de récits de voyages insolites. Désireux de partager sa passion, Patricio Triebelhorn anime également le «Cercle littéraire» mensuel, un rendez-vous ouvert à tous autour d’un livre sélectionné. Ce moment d’échange offre à chacun une pause enrichissante, accompagnée d’un café d’exception préparé par Patricio, grand connaisseur.

Dans une ambiance lounge, ce café littéraire est ouvert en semaine pour savourer un véritable espresso italien ou une pâtisserie, tout en discutant ou dé couvrant de nou velles le ctures.

Millennium Chemin de Mongevon 25 1023 Lausanne - Crissier millennium.ch

La Galerie du Millennium
La Librairie du Millennium

MUSÉE ET PARC OLYMPIQUE

Unique au monde, Le Musée Olympique représente la première attraction culturelle de Lausanne. Chacun de ses trois niveaux est dédié à une dimension particulière de l’olympisme, historique et moderne, faisant la part belle aux nouveaux moyens de communication interactifs. Il vous faudra peut-être plusieurs visites pour tout explorer. Dans tous les cas, une halte est bienvenue au restaurant du Musée Olympique et sur sa terrasse, au dernier étage, qui offre une vue splendide sur le lac Léman et les Alpes. Dans le parc, admirez la collection de sculptures et testez vos performances sur une véritable piste d’athlétisme. Par un jeu de terrasses, on accède à une fontaine monumentale qui jouxte les rives du lac.

CROISIÈRES SUR UN BATEAU BELLE ÉPOQUE

Pour une croisière romantique ou gourmande, ou simplement pour traverser le lac Léman, les bateaux à vapeur de la Compagnie Générale de Navigation (CGN) sont un incontournable de vos vacances en Suisse romande. Embarquez depuis Lausanne-Ouchy et rejoignez par exemple le Château de Chillon ou admirez les vignobles en terrasses de Lavaux, avec toujours les Alpes en toile de fond.

PARC DU DENANTOU

D’abord privé, puis ouvert au public en 1928, ce parc fut aménagé au XIXe siècle à la mode anglaise par un banquier. Laissez vos enfants gambader dans les prairies sauvages entourées de bosquets, de massifs floraux et de statues, ou jouer avec l’eau du bassin. Cet espace vert abrite depuis 2007 un pavillon thaï au toit doré offert à la Ville par feu Sa Majesté le roi de Thaïlande en remerciement de ses années passées à Lausanne entre 1933 et 1951.

QUAIS D’OUCHY

À pied, à vélo ou en rollers, longez le bord du lac Léman en partant du Vieux Port jusqu’à la Tour Haldimand. Le long de votre promenade, vous découvrirez pas moins de trois parcs majeurs lausannois : l’Élysée, le parc Olympique et le Denantou, mais aussi, la roseraie de la place du Général Guisan qui présente un grand nombre d’espèces de rosiers différents.

Comptabilité & Payroll

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Berney Associés

L’exposition est conçue par Instituto Moreira Salles, Brésil Daido Moriyama, Ginza, Tokyo, 2016 © Daido Moriyama Photo Foundation
ELYSEE.CH

PLATEFORME 10

Ce nouveau quartier des arts inédit en Suisse, situé à côté de la gare, abrite trois musées de renommée internationale : le MCBA, Photo Élysée et le mudac.

Cette nouvelle plateforme culturelle réunit les beaux-arts, la photographie, les arts contemporains et le design, complétée par la présence des Fondations Toms Pauli et Félix Vallotton. Lieu d’accueil, de restauration et de détente, les aménagements architecturaux et l’atmosphère du quartier en font un espace urbain moderne, vivant et unique.

MCBA – MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS

Inauguré en 1841, le MCBA fait partie des plus anciens musées suisses dédiés exclusivement à l’art. Ducros, Gleyre, Steinlen, Vallotton, Soutter : ces peintres vaudois font la réputation du Musée cantonal des BeauxArts, au niveau national et international. Le patrimoine vaudois est présenté de manière permanente avec près de 200 oeuvres, du XVIIIe siècle à nos jours. Le bâtiment en brique aux formes monolithiques évoque l’histoire du site, qui abritait les anciennes halles aux locomotives.

PHOTO ÉLYSÉE –MUSÉE CANTONAL POUR LA PHOTOGRAPHIE

Photo Elysée est l’un des plus importants musées entièrement dédiés au médium photographique. Il interroge la réinvention permanente du médium à travers les grandes figures qui ont marqué son histoire en imaginant de nouvelles façons de voir ou de faire voir, tout en révélant de façon privilégiée la photographie émergente. Il est aussi dépositaire d’une collection unique et de plusieurs fonds photographiques, dont ceux de Charlie Chaplin, Sabine Weiss et Jan Groover.

mudac – MUSÉE CANTONAL DE DESIGN ET D’ARTS APPLIQUÉS CONTEMPORAINS

Résolument contemporain, le mudac s’intéresse à toutes les formes de design et aime jeter des ponts entre les styles. Design, graphisme, mode : le musée casse les idées reçues et porte un regard neuf sur l’art. Dans son espace permanent, le musée présente la plus importante collection d’art verrier contemporain en Suisse et en Europe. Quant aux expositions temporaires, elles sont toujours là où on ne les attend pas : céramique, mobilier, mais aussi médias et bijoux sont tour à tour à l’honneur.

QUARTIERS

VIDY / HAUTES ÉCOLES

L’Ouest lausannois est dominé par le campus universitaire regroupant l’Université et l’ École polytechnique fédérale.

Un lieu qui ravit les 30 000 étudiants près des rives du lac où ils peuvent s’adonner à de nombreux sports nautiques.

SES INCONTOURNABLES

PISCINE

ET MINIGOLF DE BELLERIVE

Cette piscine en plein air est équipée de grands bassins, de plongeoirs jusqu’à 10 m et de pataugeoires ludiques pour les enfants. Envie de farniente ? Allez vous prélasser sur les larges pelouses ou sur la plage (surveillée) avec accès direct au lac. Restaurant et buvettes sur place. Jouxtant la piscine, le minigolf de Bellerive est une invitation au jeu et un régal pour les familles ou entre amis.

PARC LOUIS-BOURGET ET PLAGE DE VIDY

Entre forêt riveraine et prairies, le parc Louis-Bourget est un parc naturel qui abrite une réserve ornithologique, un étang bordé de lucioles, une piste vita et une grande place de jeux. C’est aussi la destination idéale lors de chaudes soirées estivales : venez profiter des grils et barbecues installés sur les pelouses avant de vous adonner à une partie de foot ou de vous détendre sur la plage de Vidy ! On y rencontre également de nombreux promeneurs profitant d’un agréable chemin longeant le lac.

LA MAISON OLYMPIQUE

Avec sa forme inspirée du mouvement d’un athlète, la Maison olympique est l’un des bâtiments les plus durables du monde. Conçue pour refléter la mission globale du CIO de rendre le monde meilleur grâce au sport, elle réunit sous un même toit l’ensemble du personnel du CIO, soit 500 employés. (Fermée au public.)

MUSÉE ROMAIN ET RUINES GALLOROMAINES

Le Musée romain de Lausanne-Vidy propose une présentation de la Lousonna (Lausanne) gallo-romaine, ainsi que diverses expositions temporaires. Dans un cadre bucolique mêlant verdure, plan d’eau et ruines, ne manquez pas la balade dans les vestiges du forum du vicus (bourg) Lousonna daté de 15 av. J.-C. et qui est l’un des plus grands de Suisse.

ESPACE DES INVENTIONS

L’Espace des inventions est un lieu d’éveil à la culture scientifique, technique et artistique destiné à tous les publics et en particulier aux enfants. Vous y trouverez des expositions interactives et ludiques, qui vous inviteront à aiguiser votre curiosité et titiller vos neurones.

CAMPUS UNIVERSITAIRE ET ROLEX LEARNING CENTER

Le campus universitaire comprend l’ École polytechnique fédérale de Lausanne, ainsi que l’Université de Lausanne, dont les premiers bâtiments furent construits dans les années 1970. Depuis, le site s’est rapidement agrandi et a intégré des bâtiments dont l’architecture est admirée au-delà des frontières. C’est le cas des douces ondulations du Rolex Learning Center signé par le bureau d’architecture japonais SANAA. Il sert à la fois de lieu d’apprentissage, de rencontres et d’échanges ; c’est aussi une bibliothèque abritant plus de 500 000 ouvrages.

royalsavoylausanne.com

QUARTIERS SAUVABELIN / CHALET-À-GOBET

Au nord de la ville, les vastes étendues de forêts, qui représentent 40% de la superficie communale, sont autant d’occasions de balades et de pratique de sports en plein air.

À 873 m, le Chalet-à-Gobet est le point culminant de l’agglomération lausannoise, soit 500 m plus haut que le lac Léman. Le cadre bucolique de Sauvabelin avec son lac, son parc et sa tour vous enchantera.

SES INCONTOURNABLES

AQUATIS AQUARIUM-VIVARIUM

Ce complexe architectural novateur, facilement atteignable en métro, intègre le plus grand aquarium d’eau douce d’Europe et le vivarium de Lausanne.

Suivez le parcours de découverte constitué de 50 bassins illustrant une vingtaine d’écosystèmes aquatiques situés sur les cinq continents.

AU PROGRAMME

Tour de Noël à Saint-François

Manège sapin à la Place des Pionnières

Illuminations géantes à la bougie

Petits trains de Noël

Grande parade de Bô Noël

Animations du samedi à la rue Centrale

Duplex Room pour une nuit de rêve

Grande Roue à Plateforme 10

Village des Enfants à la Cathédrale

Piste de luge

BO-NOEL.CH

CHALET-À-GOBET ET CENTRE SPORTIF DE MAUVERNAY

Cette localité abrite une école hôtelière, une piste de ski, un centre équestre, ainsi qu’un golf. Son centre sportif propose des parcours de course à pied et de VTT (vestiaires et douches à disposition).

PARC ET LAC DE SAUVABELIN

Créé en 1888 au cœur d’une forêt de chênes, le lac de Sauvabelin est rapidement devenu un lieu de promenade prisé des Lausannois. Le parc alentour fait le bonheur des petits qui y découvrent des animaux peu communs comme des porcs laineux, des chèvres bottées et des moutons miroirs.

CAMPAGNE ET FONDATION DE L’HERMITAGE

Au cœur de la campagne de l’Hermitage trône une maison de maître construite vers 1850 et qui abrite aujourd’hui un célèbre musée de peinture. Dans les jardins à l’anglaise peuplés d’arbres majestueux, des bancs invitent à la contemplation d’un panorama unique sur la vieille ville, le lac et les montagnes.

Cette tour construite en bois massif local dans le respect de l’environnement est l’une des nombreuses destinations de balade dans les hauts de la ville depuis 2003. Profitez de la vue à 360° à 35 m de hauteur après avoir grimpé les 151 marches de son escalier en vis d’Archimède. Accès gratuit.

Nos offres spéciales

Parcours gourmands

Poussez les portes de nos artisans culinaires lausannois pour une expérience unique

Lausanne

City Pass

Découvrez les incontournables de Lausanne et de la région à un prix imbattable

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Autour du vin

Chasse au trésor

Résolvez des énigmes pour découvrir la ville de manière insolite en famille ou entre amis

Visites guidées

Arpentez les rues de la ville pour découvrir son patrimoine historique ou viticole

Passez un moment hors du temps, à Lavaux, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO

Vaudoise aréna, votre campus multisports et événementiel

www.vaudoisearena.ch

LAUSANNE TRANSPORT CARD

Une carte qui vous offre les transports publics et des rabais !

Si vous séjournez dans un établissement payant la taxe de séjour, avec votre Lausanne Transport Card, vous pouvez emprunter librement les transports publics de l’agglomération (bus, train, métro) durant tout votre séjour (maximum 15 jours).

Mais ce n’est pas tout ! Grâce à nos partenaires, vous bénéficiez de rabais exceptionnels et d’avantages auprès de nombreux musées, commerçants et autres prestataires de loisirs.

POUR LES DÉTENTEURS

LAUSANNE PRATIQUE

Voici quelques contacts à garder à portée de main pour faciliter votre séjour. Vous avez accès à toutes les informations nécessaires dans nos bureaux d’accueil.

TÉLÉPHONES D’URGENCE

112 Numéro international pour appels d’urgence

117 Police (délits et vols, urgences seulement)

118 Service du feu

140 Service de dépannage routier

144 Ambulance

TÉLÉPHONES UTILES

+41 21 314 11 11 CHUV

Centre Hospitalier Universitaire Vaudois

+41 848 133 133 Centrale des médecins de garde

BUREAU DES OBJETS TROUVÉS POLICE DE LAUSANNE

Rue du Petit-Chêne 36 +41 21 315 15 15

Lundi à vendredi : 8h30 → 11h30 / 13h → 16h www.lausanne.ch

ARGENT

Franc suisse (CHF)

1 euro = 1 CHF (taux indicatif, base 2024)

BUREAU DE CHANGE

Gare de Lausanne

Lundi à vendredi : 6h30 → 20h ; samedi et dimanche : 7h → 19h30

OFFICES DE POSTE DU CENTRE-VILLE :

LAUSANNE 1 DÉPÔT

Pl. de la Gare 1/Av. de la Gare 43 bis +41 848 888 888

Lundi à vendredi : 8h → 18h30 ; samedi : 8h → 16h ; dimanche : 15h30 → 18h30

LAUSANNE RIPONNE

Pl. de la Riponne 4 +41 848 888 888

Lundi à vendredi : 9h → 18h ; samedi : 9h → 13h www.poste.ch

APPLICATIONS MOBILES UTILES

Retrouvez ici les applications utiles pour votre séjour à Lausanne. Agenda, hôtels, location de vélos en libre service, transports publics et bien plus encore !

PLUS D’INFOS SUR : www.lausanne-tourisme.ch/app

LES ADRESSES DE LAUSANNE TOURISME À (RE)DÉCOUVRIR

Les deux centres d’information et d’accueil de l’Office du tourisme sont à votre service, à deux pas de la gare CFF et à la Cathédrale. Vous y découvrirez une foule de prestations mises à votre disposition – titres de transport, plans d’orientation, itinéraires conseillés et excursions au départ de Lausanne, brochures diverses, etc. – ainsi que les actualités culturelles et de loisirs.

BUREAUX D’ACCUEIL AU PUBLIC DE LAUSANNE TOURISME

OFFICE DU TOURISME

Av. Louis-Ruchonnet 1

Proche de la gare CFF

POINT D’INFORMATION TOURISTIQUE

Cathédrale de Lausanne

Retrouvez les horaires sur : www.lausanne-tourisme.ch/fr/ou-nous-trouver

VILLE DE LAUSANNE – INFO CITÉ

Point d’information de la Ville de Lausanne, le bureau « info cité » a pour mission de renseigner, orienter et guider les Lausannois et les hôtes de passage.

Place de la Palud 2 1002 Lausanne

Du lundi au vendredi : 8h → 17h +41 21 315 25 55 www.lausanne.ch infocite@lausanne.ch

A Home Away from Home

Location dès 2 mois ou plus

Les Balcons de la Sallaz
Les Portes du Mont Tendre
Les Jardins de Warnery

• Le plus grand aquarium de Suisse ouvert 7/7 (10 h – 18 h)

• Noël enchanté avec le plus long tunnel lumineux d’Europe (16.11.24 – 5.1.25)

• Restauration familiale dès CHF 17.– l’assiette

• Entrée au tarif spécial de CHF 15.– dès 17 h

AQUATIS Aquarium-Vivarium –
Route de Berne 144 –
1010 Lausanne

UN CARNET DE VOYAGE POUR VOTRE SÉJOUR

EN FAMILLE À LAUSANNE

Pour divertir vos enfants pendant que vous visitez la ville, Lausanne Tourisme leur offre un Carnet de Voyage rempli d’activités ludiques et créatives.

Venez chercher un Carnet de Voyage pour chacun de vos enfants âgés entre 5 et 12 ans dans l’un de nos bureaux d’accueil ou renseignez-vous auprès de votre lieu d’hébergement.

www.lausanne-tourisme.ch/fr/carnet-de-voyage

Une offre de loisirs accessibles à tous

DES ACTIVITÉS POUR PETITS BUDGETS

La Ville de Lausanne propose plusieurs activités pour les budgets modestes. Voici quelques exemples de sorties à apprécier en famille ou entre amis.

DE CHF 1.– À 9.–

• Ascension de la tour de la Cathédrale (de CHF 1.– à 5.–)

• Bowling du Flon (entre CHF 5.50 et 9.–par personne)

GRATUIT

• Bowl de Vidy pour les skaters

• De nombreux oiseaux multicolores à la volière du parc Mon-Repos

• Entrée libre dans la plupart des musées le premier samedi du mois

• Parcours de VTT au Chalet-à-Gobet

• Ascension de la tour de Sauvabelin

• Minigolf de Bellerive (gratuit jusqu’à 4 ans puis CHF 6.–jusqu’à 15 ans, sinon CHF 8.–)

• Petit train de Vidy (CHF 3.– la course)

Points d’information : proche de la Gare / Cathédrale

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