À FLEUR D’EAU
La ville offre un cadre idéal pour les sports aquatiques. Conseils et bons plans de la kitesurfeuse Camille Losserand. Page 40
DES JARDINS SUR LE LAC
L’événement quinquennal Lausanne Jardins se déroule cet été sur les rives. Page 44
LA CAPITALE OLYMPIQUE, COMME SUR DES ROULETTES
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Le peintre américain Nicolas Lambelet Coleman rend hommage aux couleurs du Léman
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MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS LAUSANNE La collection
PENTU ET POINTU
ÉDITO
Bienvenue à L’eau-sanne
Phonétiquement déjà, on les devinait faits l’un pour l’autre : l’eau et Lausanne sont inséparables depuis que les rivières ont sculpté les contours de la ville sur les bords du plus grand lac alpin.
D’où que l’on regarde, le Léman complète la ville, la sublime, la colore au gré des saisons, et, souvent, s’unit à elle dans un rouge passion à la tombée du jour. Une palette infinie de tons à laquelle le peintre américano-suisse Nicolas Lambelet Coleman rend hommage (p. 48). Un panorama qui a valu à Lausanne de nombreuses incursions au cinéma, en musique ou en littérature (p. 16) et qui offre, chaque jour, une nouvelle toile de fond aux riders s’élançant dans les rues pentues de la Capitale Olympique, également capitale officieuse des sports à roulettes (p. 6).
Cette complicité entre l’eau et Lausanne, à laquelle nous consacrons notre Dossier, Lausanne Jardins la met en valeur lors de sa 7e édition, de juin à début octobre, en présentant pour la première fois toutes ses œuvres au bord du lac (p. 44). On y marchera (un peu) sur l’eau. On s’interrogera sur les moyens de préserver l’or bleu. On remontera le temps pour visualiser les bains Rochat qui, au XIXe siècle, célébraient un tout nouveau hobby : la baignade.
Pour une immersion complète à Lausanne, nous vous proposons encore, dans cette édition, de nombreuses adresses où découvrir la richesse de son offre gastronomique et culturelle, mais aussi ses trésors cachés, tels ces détails historiques qui ne s’admirent que le nez en l’air (p. 52).
Nous faisons également plus ample connaissance avec Maurine Mercier, sacrée Journaliste suisse 2023 pour sa couverture de la guerre en Ukraine, l’actrice Lauriane Gilliéron qui, de retour aux sources après douze ans en Californie, a fondé sa boîte de production et Camille Losserand, devenue championne du monde de kitesurf big air après des années de pratique sur les flots du Léman.
Sans plus tarder, nous vous invitons à plonger dans ce 13e numéro du Lausanner
IMPRESSUM
The Lausanner, magazine d’accueil touristique et d’information sur la vie lausannoise
Éditeur :
Lausanne Tourisme
Direction :
Steeve Pasche et Sermena Sulejmani
Réalisation éditoriale : Large Network
Graphisme : Saentys
Responsable éditoriale : Trinidad Barleycorn, Large Network
Suivi de production : Nathalie Roux et Marie-Laure Beausoleil
Rédaction :
ARCHIVES
En avril 1984, Guillaume Argenta, petit-fils de Victor Desarzens, chef fondateur de l’Orchestre de chambre de Lausanne, profite des rues désertes durant le week-end de Pâques pour s’adonner à sa passion, le roller, sport de plus en plus pratiqué dans la ville pentue.
Surprise : il est immortalisé, dévalant l’avenue du Théâtre, par un photographe de 24 heures
Le jeune Lausannois a la joie de découvrir sa photo, le lendemain, à la une du quotidien romand, pour illustrer un sujet sur le centre-ville délaissé au profit des bords du lac, lors de ce qui est, à l’époque, le week-end pascal le plus chaud depuis 1966.
Trinidad Barleycorn, Carole Berset, Julien Crevoisier, Erik Freudenreich, Laurent Grabet, Alexandre Lanz, Leandra Patané, Jean-Christophe Piot, Anne-Catherine Renaud
Photographies :
Martine Desarzens, Lausanne (p. 2) – Lorenz Richard/Switzerland Tourism (p. 5, 8) – Lucas Vuitel/ArcInfo (p. 5, 32) – Caroline Vuagniaux/Lausanne Tourisme (p. 6-7) – Pierre Albouy/Keystone (p. 9) – Anthony Anex/Keystone (p. 10) – Gabriel Monnet/Keystone (p. 11) – Corinne Cuendet (p. 12) – DR (p. 13, 14) – Lucas Muller/LUKAM (p. 13) – Dorentina Emini (p. 14) – Kerri (p. 14) –Trinidad Barleycorn (p. 15, 21) – La Merveilleuse Histoire d’Henry Sugar, Wes Anderson, 2023, American Empirical Pictures (p. 16) – Cet Obscur Objet du désir, Luis Buñuel, 1977, Greenwich Film Productions (p. 17) – EHL (p. 19) –Seb Kohler (p. 20) – François Wavre/Lundi13 (p. 22) – Lauren Pasche (p. 24) –Cornelius Schregle (p. 24) – Lev Radin/Alamy (p. 25) – Ville de Lausanne/DR (p. 25) – Felix Imhof/UNIL (p. 25) – Mathilde Imesch (p. 27) – MTV Unplugged (p. 27) – Pascal Schmidt (p. 27) – Cécile Gretsch/Saentys (p. 28, 52, 54) –Jordi Ruiz Cirera (p. 20, 21) – Alessandro della Valle/Keystone (p. 34) –Marino Trotta/Ville de Lausanne (p. 38) – Blaise Kormann/L’illustré (p. 40) – Blake Production (p. 42, 43) – Giglio Pasqua/Schweiz Tourismus (p. 43) – Florian Cella/Ville de Lausanne (p. 52) – Collectif Municipalité de Lausanne/Bibliothèque nationale suisse (p. 52) – Rama (p. 53) –Vanessa Cardoso/24heures (p. 53) – Phillip Waterton (p. 54)
© Photos Lausanne Tourisme – Swizterland Tourism/Nico Schaerer (p. 5) – Caroline Vuagniaux (p. 7) – Swizterland Tourism/Lorenz Richard (p. 8, 61, 73) – Jordi Ruiz Cirera (p. 32-33) – Marino Trotta (p. 38) – Blake Production (p. 42-43) – LT/Laurent Kaczor (p. 59, 60, 65, 69, 73, 79) –
LT/diapo.ch (p. 59, 60, 61, 63, 68, 69, 73, 79) – Switerland Tourism/Giglio Pasqua (p. 60, 43) – P. Waterton (p. 60, 61) – LT/Maxime Genoud (p. 61) –Christian Meixner Fotografie (61, 73) – Switzerland Tourism/Colin Frei (p. 63) –CIO/Lydie Nesvadba (p. 65) – Switzerland Tourism/Andre Meier (p. 67) –William Gammuto sarl (p. 67) – LT/Alix Besson (p. 68) – Sarah Jacquemet (p. 69) – Nuno Acacio (p. 71)
Iconographie : Sabrine Elias, Large Network
Couverture : Camille Losserand photographiée par Blaise Kormann / L’illustré
Publicité : Michel Chevallaz +41 79 213 53 15
Impression : Gremper SA, Basel Disponible en français et en anglais Rédaction, administration et annonces : Lausanne Tourisme Av. de Rhodanie 2 Case postale 975 CH-1001 Lausanne +41 21 613 73 73 www.lausanne-tourisme.ch e-mail : direction@lausanne-tourisme.ch
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Une expérience économique et solidaire
LA VILLE EN PARLE
Ça roule pour la Capitale
Olympique depuis trente ans
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LAUSANNE BOUGE
Nouvelles adresses
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Brunchs en folie
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Lausanne en guest star d’un film oscarisé
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BALADE
Des trésors cachés en hauteur
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SOMMAIRE
ÉTÉ/AUTOMNE 2024 - N° 13
COULISSES
«Ils voulaient aller à Évian en métro»
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INTERVIEW
Journaliste suisse de l’année 2023, Maurine Mercier revient sur ses débuts à Lausanne et sur ce qui l’a motivée à partir exercer son métier dans des pays en guerre.
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L’EAU DE LAUSANNE
La ville entretient un lien historique avec l’or bleu, qui lui donne ses contours. Cet été, la manifestation
Lausanne Jardins consacre sa 7e édition à cette ressource, à travers 40 œuvres exposées sur les rives du lac.
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LES INCONTOURNABLES
Les lieux lausannois à ne pas manquer
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Les sports urbains s’épanouissent généreusement en ville, et plus particulièrement le roller. Depuis trente ans, la Capitale Olympique est également celle, plus officieuse, de cette discipline, attirant des riders du monde entier. Notamment trois champions du monde.
Par Laurent GrabetLe 23 juin, Lausanne fête les 30 ans de son titre de Capitale Olympique. Elle est également Ville Olympique depuis l’organisation très réussie de la version hivernale des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) en 2020. Ce rayonnement est encore renforcé par la présence de plus d’une cinquantaine de fédérations et organisations sportives internationales, du nouveau Tribunal arbitral du sport (TAS) et d’un centre antidopage mondialement reconnu.
Ce qu’on ignore toutefois souvent, c’est qu’en ville, nombre de sports jeunes ou urbains prospèrent. Parmi eux, les nouvelles disciplines olympiques que sont le skateboard, le BMX et le breakdance. Né de la culture
hip-hop, très présente à Lausanne dès les années 1980, ce dernier est notamment célébré en grand grâce à deux manifestations organisées sur l’Esplanade de Montbenon, depuis plus de vingt ans, par l’association JDS Events, spécialisée dans les arts urbains : la Journée 100% hip-hop, en août, et le festival Au-delà des préjugés, en janvier.
Parmi les autres disciplines qui feront leur entrée aux Jeux Olympiques de Paris cet été, l’escalade sportive dispose d’un véritable temple à Lausanne, aux Halles sportives de Beaulieu, avec des infrastructures sur plus de 1500 m2 Au Mont-sur-Lausanne, Le Cube couvre une surface équivalente. Tandis qu’à Ecublens, à quelques minutes de Lausanne, l’espace Totem propose des passages et des blocs sur 1600 m2
Également nouvellement représenté aux JO, le basket 3x3 n’est pas en reste : une manche du prestigieux World Tour dédié à cette discipline en plein boom se dispute chaque été à Lausanne. Et, en téléchargeant l’application Equip, les amateurs ont aussi la possibilité d’emprunter gratuitement des ballons de basket, mis à disposition dans deux casiers sur les installations sportives de l’Espace Fair-play, à Vidy. Deux nouveaux terrains dédiés au 3x3 y ont de plus été inaugurés l’année dernière.
Mais les exemples emblématiques du dynamisme sportif de Lausanne sont sans conteste ceux du roller et du longboard downhill (ou de descente). Grâce à sa topographie pentue, mais pas uniquement, la Capitale Olympique est en effet aussi la capitale mondiale officieuse de ces disciplines. →
Les rues en pente de la ville (ici, au pied de la Cathédrale) font le bonheur des « riders ».
Ce statut a été gagné tout naturellement, voilà trois décennies également lorsque, à l’âge d’or du roller, la première édition de l’International Roller Contest réunissait 100 000 personnes à Vidy pour en faire le Woodstock du patinage.
« Lausanne est devenue, en quelque sorte, une station de ski pour rider. »
Christian Montavon, champion du monde de descente
Depuis, la capitale vaudoise est culte dans le milieu. Le site www.downhillwings.ch répertorie les meilleures routes pour pratiquer ces sports à Lausanne. Dans quasiment aucune autre cité au monde, pas même à San Francisco, on ne trouve de routes si longues, avec un tel dénivelé, et que l’on peut remonter si facilement en transports publics : « Depuis la construction
du métro m2, Lausanne est devenue, en quelque sorte, une station de ski pour rider ! On monte en m2, on descend sur nos roulettes et on remonte », résume avec enthousiasme Christian Montavon, 42 ans et plusieurs titres de champion du monde de descente à son actif.
« Des Américains, des Hollandais ou des Français, entre autres, viennent jusqu’ici goûter, estomaqués, à cet univers si particulier où la descente en ville est à ce point ancrée dans la culture que les automobilistes et les piétons nous respectent le plus souvent », décode Diego Poncelet, diplômé en relations internationales et sacré champion du monde en skateboard downhill en 2022 et 2023, puis champion du monde en time trial en février 2024. Il est aussi l’un des rares pros dans sa discipline. Le Lausannois est ravi que le skateboard ait été intégré aux Jeux Olympiques de Paris 2024 et qu’en septembre dernier, une étape du World Skateboarding Tour se soit tenue à Lausanne, au Palais de Beaulieu. Notons d’ailleurs que c’est la star américaine Nyjah Huston, très attendue aux JO de Paris, qui s’était alors imposée. Mais comme une importante partie des riders qui voient la chose d’un œil très critique, Diego Poncelet espère que le skate n’y perdra pas son « âme conviviale et amateure ». →
UN 30 E ANNIVERSAIRE RICHE EN RÉJOUISSANCES
L’histoire d’amour entre Lausanne et l’olympisme commence en 1915, lorsque, dans l’Europe en guerre, le baron Pierre de Coubertin décide de déplacer le siège du Comité International Olympique (CIO), de Paris à Lausanne. La capitale vaudoise héberge depuis les principales institutions liées au Mouvement olympique : outre le CIO, on y trouve l’unique Musée Olympique du monde, inauguré en 1993, mais aussi une cinquantaine de fédérations et organisations sportives internationales. C’est pourquoi, le 23 juin 1994, un siècle jour pour jour après la fondation du CIO, la ville était promue Capitale Olympique.
Pour les 30 ans de ce statut unique, célébrés du 14 au 23 juin 2024, de nombreuses activités et événements sont au programme, notamment :
• Les Panathlon family games, les 15 et 16 juin, sont l’occasion de découvrir individuellement ou en famille une quarantaine de sports.
• Une course à pied en relais permettra, le 20 juin, à un groupe de coureurs lausannois de se mesurer au métro m2 entre les terminus OuchyOlympique et Croisettes.
• La 11e édition de la Course Lausanne Capitale Olympique, ouverte aux marcheurs comme aux coureurs, traversera la ville du nord au sud sur une dizaine de kilomètres le 23 juin. En cette année de jubilé, son parcours donnera l’occasion aux participants de découvrir des lieux ayant marqué l’histoire olympique de la ville.
Programme des 30 ans de la Capitale Olympique
Au Musée Olympique, l’exposition temporaire Paris Olympique : un voyage immersif est à découvrir gratuitement jusqu’au 19 janvier 2025. Elle s’intéresse aux trois éditions des JO à Paris, en 1900, 1924 et 2024, ainsi qu’aux liens historiques entre la capitale française et le Mouvement Olympique.
Les week-ends du 28 juillet et du 11 août, le programme gratuit Vivez les Jeux au Musée Olympique sera riche en événements et activités en lien avec l’esprit olympique.
Et jusqu’à la fin de l’année, le Musée présente, à Paris, Spot 24 – l’exposition olympique, sport et cultures urbaines En marge des Jeux Olympiques et Paralympiques, cette exposition met en lumière de manière attractive, pédagogique et ludique les six nouvelles disciplines olympiques : le skateboard, l’escalade sportive, le BMX freestyle, le surf, le basketball 3x3 et le breaking.
À l’avenue Sévelin 36, le skatepark historique
La Fièvre dispose d’un espace intérieur et extérieur.
À la belle saison, Romane Favia, triple championne du monde de roller de descente (voir son interview dans The Lausanner n° 9), fait régulièrement le run menant des Croisettes, l’arrêt terminus du métro m2, jusqu’à Ouchy et les bords du lac. Soit environ 6 km de trajet pour quelque 340 m de dénivelé. La Lausannoise n’aurait, pour sa part, pas envie de participer à la compétition si sa discipline venait à être présente un jour aux JO : « Cela permettrait certes de développer notre sport, mais cela casserait sa beauté en standardisant les styles et en mettant trop en avant l’aspect compétitif au détriment de la camaraderie, du mode de vie qu’il porte en lui et du dépassement personnel. »
Selon elle, les sports extrêmes se couleraient mal dans le carcan olympique.
UNE ÉTONNANTE TRIBU
Les riders forment une étonnante tribu avec ses codes. Le peloton lausannois se reforme ainsi presque chaque soir de beau temps sur les hauts de la ville. On y trouve un livreur, un architecte, un infirmier, des étudiants ou encore un polygraphe. Beaucoup ont fait du roller leur moyen de locomotion quotidien. Tout le monde est bienvenu à s’élancer à leurs côtés, mais attention, avant de les rejoindre, mieux vaut s’être longuement entraîné sur les pentes plus inoffensives de la Vallée de la Jeunesse.
Au total, il y a une bonne cinquantaine d’adeptes de la descente sur roulettes dans la région. Parmi eux, seule une vingtaine pratique très régulièrement. Une traversée de Lausanne s’avale presque d’une traite en un quart d’heure. Les plus « pressés » peuvent mettre huit petites minutes pour en venir à bout ! C’est onze de moins que le métro.
Mais leur objectif n’est pas la vitesse, même si elle tient évidemment une place dans le plaisir ressenti. Il s’agit plus en réalité de chercher le flow, c’est-à-dire « cette impression grisante d’être totalement dans le présent et de faire corps avec la ville, explique le champion Diego Poncelet. Lors d’un run, tu t’appropries Lausanne, tu as l’impression qu’elle est à toi. »
Le roller downhill a beau s’être popularisé aux États-Unis dans les années 1980, il ne s’est déployé pleinement à Lausanne que dans la décennie suivante. En 1994, Tell Quel, émission phare de la Télévision suisse romande à l’époque, se penche sur « les fous du roller » en dressant le portrait d’Ivano Gagliardo. Il patine comme un as, avec une joyeuse nonchalance. Son charisme marque les esprits et suscite des vocations. En 1997, le réalisateur Peter Entell lui consacre son documentaire Rolling.
SKATEPARK, BOWL ET PUMPTRACK
Cette époque épique avait aussi vu naître l’association La Fièvre. Fondée en 1993 et soutenue par la Ville, elle continue de promouvoir le roller et le skateboard en ville et exploite un gigantesque skatepark à l’avenue de Sévelin. On y trouve tout : un street indoor, un outdoor, un bowl, des jumps et même un shop. Côté infrastructures, Lausanne est bien dotée : dans les Halles sportives de Beaulieu, inaugurées en 2022, pas moins de 2400 m2 sont dédiés aux sports à roulettes. Et à Vidy, l’historique bowl a récemment été rejoint par un pumptrack, un circuit fermé fait de bosses et de virages surélevés.
« Lors d’un run, tu t’appropries Lausanne, tu as l’impression qu’elle est à toi. »
Diego Poncelet, champion du monde en « skateboard downhill » et « time trial »
Entre l’âge d’or, où le casque n’était pas toujours de mise, et aujourd’hui, presque tout a changé dans la technique et le matériel, mais pas grand-chose dans l’esprit. Les valeurs cardinales demeurent, « soit l’amitié, le dépassement de soi, la liberté, mais aussi l’amour de Lausanne et évidemment un côté rebelle », résume David Lenoir, figure en vue dans le milieu.
Plus de 200 sportifs du monde entier ont participé à l’étape lausannoise du World Skateboarding Tour en septembre 2023.
Légalement, ces passionnés n’ont pourtant pas tout à fait le droit de rider les descentes en ville. Ils risquent même théoriquement une amende de CHF 20.- pour cela, indique la Police lausannoise. Mais dans la pratique, la tolérance est presque toujours de mise. « Certains agents s’intéressent même à notre sport et nous posent des questions », raconte Romane Favia.
La plupart des piétons et automobilistes savent que des rouleurs s’approprient parfois brièvement certaines rues en soirée. Ils les regardent passer comme on va au spectacle. « Il arrive quand même que certains piétons s’énervent, car ils ne savent pas qu’on freine aussi bien qu’un cycliste. Alors on reste polis et on leur explique », assure l’un d’eux. Et effectivement, même dans les rues les plus pentues de Lausanne, ils s’arrêtent en une poignée de mètres. Mais les personnes en rollers ont une responsabilité sur la route et la pratique reste dangereuse, même si, heureusement, les blessures sérieuses sont rares grâce au casque, aux genouillères, aux gants, à une coque dorsale parfois et autres protections.
La légèreté est donc de mise chez les riders, même si la gravité est leur moteur, parce qu’ils carburent « à la liberté, la vitesse et ce plaisir indescriptible de surfer et danser Lausanne », résume Diego Poncelet. La capitale vaudoise, qui leur offre une cinquantaine de variantes de descentes possibles, n’est donc pas près de perdre son caractère culte auprès des membres de leur communauté ! ■
LAUSANNE BOUGE
PÉPITES GUSTATIVES EN PÉRIPHÉRIE
Facilement accessibles en transports publics, les restaurants en dehors de la ville contribuent au rayonnement et à l’attractivité du Grand Lausanne.
Destination culturelle favorite de Suisse romande, Lausanne n’est pas en reste concernant les plaisirs gustatifs. Entre ses adresses historiques et ses nouveaux lieux d’expérimentations culinaires, ses tables gastronomiques et ses bistrots, la Capitale Olympique sait recevoir (voir le Dossier sur la gastronomie du Lausanner n° 10). Comme si cela ne suffisait pas, les bonnes adresses fleurissent aussi en périphérie. « En quête de toujours plus d’authenticité, de proximité et de régionalité, la clientèle se montre plus exigeante aujourd’hui. Les gens aiment aussi sortir des villes pour trouver des espaces plus ouverts, offrant une plus grande quiétude », observe Gilles Meystre, président des associations GastroVaud et Label Fait Maison.
Les adresses répertoriées ci-après sont toutes faciles d’accès et accueillent les clients dans une atmosphère conviviale. À deux pas des plages et face au petit port de Saint-Sulpice, L’Abordage offre, par exemple, un décor de carte postale, en toute simplicité. Au menu, filets de perches du Léman et spécialités italiennes. « Cet établissement évoque des images qui n’ont rien à voir avec un centre urbain, estime Gilles Meystre. Sans forcément se limiter à la cuisine traditionnelle, ce type de restaurants périphériques a tout intérêt à s’inscrire dans le local et le fait maison en proposant une carte courte, mais maîtrisée. » À l’image de l’emblématique brasserie Café de Chavannes, à Chavannesprès-Renens, redynamisée en 2023 grâce à l’équation d’une carte gourmande, articulée autour de produits locaux et de spécialités, comme le poulet rôti entier avec sa sauce crémeuse, servi le samedi.
À DÉCOUVRIR AUX PORTES DE LAUSANNE :
Café de Chavannes
Rte de la Maladière 40 1022 Chavannesprès-Renens lecafedechavannes.ch
Café du Village
Ch. du Ruisseau-Martin 9 1066 Épalinges cafeduvillage.ch
Chez Antoine
Grand-Rue 13 1095 Lutry chezantoine.ch
Chez Tof
Ch. de Maillefer 145 1052 Le Mont-sur-Lausanne cheztof.ch
L’Abordage
Av. du Léman 67 1025 Saint-Sulpice abordage-restaurant.ch
La Brasserie Millennium
Ch. de Mongevon 25 1023 Crissier millennium.ch/restaurants/ la-brasserie
Le restaurant Chez Tof propose des mets de brasserie dans un cadre convivial.UN CAFÉ HISTORIQUE REMIS SUR LES RAILS
Après sept ans de fermeture, le Café du Tramway a rouvert fin 2023, avec ses boiseries et vitraux de 1895 et sa belle terrasse intacts. « Ici, c’est l’art de recevoir à la française : bistronomie et passion du vin ! » résume Mathilde Deschamps, nouvelle directrice. En cuisine, place au chef Geoffrey Romeas, passé par les brigades de Didier de Courten et de l’Ermitage des Ravet. « Nous mettons en avant des plats un peu oubliés, comme le filet mignon de porc, les poireaux vinaigrette et œufs de caille. Le chef porte une grande attention aux saveurs pour créer une explosion sensorielle. » À retrouver tout au long du menu, jusqu’au dessert signature : la tarte Tatin.
Café du Tramway – lecafedutramway.ch
Rue de la Pontaise 6b, Lausanne
Le Café du Tramway est l’un des 44 bistrots historiques de la ville.
BONS PETITS PLATS À TOUTE HEURE
Un petit creux tardif ? Direction le Lily Bar, où, depuis novembre, tapas, plats chauds et planchettes (avec option végétarienne ou sans gluten), à base de produits locaux, sont servis de 14h à 23h30. De quoi accompagner parfaitement les spécialités de cocktails, dont le Red Velvet, fumé au romarin. « À midi, nous avons un plat du jour maison, des salades et un bar à tartines et bagels », complète la cogérante Marie-Lys Perrier-Bizeau. L’établissement sur deux étages, à l’agréable terrasse dans une rue piétonne, réserve de nombreuses surprises : concerts, DJs, scène ouverte ou soirées thématiques. Des espaces modulables peuvent également être privatisés.
Lily Bar – lilybar.ch
Rue Chaucrau 10, Lausanne
HAUTE PÂTISSERIE ET BAR À PLANTES
Il a été chef pâtissier du restaurant étoilé d’Anne-Sophie Pic au Beau-Rivage Palace. Elle, diplômée de l’École hôtelière de Glion (VD), était employée du même cinq-étoiles. Ensemble, Thibaut Honajzer (photo) et Alix Marin ont fondé, en octobre, The Sweet Sage, une pâtisserie-tea-room où l’art du dessert se mêle à celui de l’herboristerie. Les petits gâteaux, aussi beaux que bons, les délicieux chocolats, cakes ou cookies révèlent tous leur passion pour la nature. « Nous avons aussi un bar à plantes et proposons un grand choix d’infusions, de thés et d’accords avec les gâteaux », ajoute Alix Marin. À moins de leur préférer une boisson pâtissière, tels un latte de saison, un chocolat chaud ou une création glacée.
The Sweet Sage – thesweetsage.com Rue du Flon 12, Lausanne
JEUX, BIÈRES ET MATCHS
ARTISANAT JAPONAIS ET DANOIS
Celles et ceux qui cherchent des vêtements ou du mobilier stylés, d’une qualité qui traverse les années, trouveront leur bonheur au Tempo Design Store, ouvert en novembre par Ana Deffarges et Pablo de Pinho. « La plupart des habits, chaussures et accessoires sont créés, en série limitée, par des maîtres artisans au Japon, avec des matières naturelles comme le coton ou le cuir au tannage végétal, et teints à la main avec des pigments naturels, détaille Pablo. Quant aux meubles et luminaires, ils sont fabriqués sur le même modèle au Danemark. » Les cofondateurs souhaitent ouvrir d’autres enseignes par la suite. Une première adresse existe déjà, à San Francisco, où ils ont longtemps vécu.
Tempo Design Store – Mastermade Goods tempodesignstore.com
Rue du Midi 11, Lausanne
Une grande terrasse et des écrans diffusant les compétitions sportives : Kerri est l’endroit idéal pour suivre le Championnat d’Europe de football, du 14 juin au 14 juillet. Repris par six amis en décembre, le pub doit son nom à son ancêtre, Kerrigan’s, bar mythique des années 1980-90. L’équipe a élégamment restauré le lieu, tout en conservant un décor rétro et convivial où l’on déguste fish & chips, planchettes ou burgers, servis non-stop, tout en s’adonnant à une partie de pétanque ou de fléchettes. « Des tournois de cartes et des soirées blind test sont aussi au programme ainsi qu’un brunch, le dimanche », précise Yohann Mathieu, l’un des cofondateurs.
Kerri – kerri.ch
Rue de la Barre 8, Lausanne
POUR PETITS ET GRANDS GOURMETS
C’est une belle aventure que vivent, depuis octobre, Michael et Christopher Limmois : après avoir géré les restaurants Inglewood à Lausanne, les deux frères ont ouvert leur premier établissement, Histoire sans faim, dans le nouvel écoquartier des Plaines-du-Loup. Un grand espace enfants y fait le bonheur des familles, tout comme la place de jeux jouxtant la terrasse. Côté décoration, ils ont mis les années 1980-90 à l’honneur. Dans les assiettes, c’est leur passion pour l’Italie qui s’exprime : « On propose des pâtes fraîches et des pizzas gourmets, avec ingrédients frais et pâte maison à maturation de 48 h pour plus de légèreté, explique Michael. Le week-end, nous servons aussi le brunch. »
Histoire sans faim – histoiresansfaim.ch Parc du Loup 5A, Lausanne
POUR L’AMOUR DU BRUNCH
Latte, matcha ou mimosa, œufs brouillés, pancakes ou tartines : le week-end, on prend volontiers le temps de se détendre autour d’un copieux petit-déjeuner tardif, dans un cadre convivial. À Lausanne et ses environs, les lieux pour les savourer ne manquent pas. Quatre fans de brunchs dévoilent leur adresse préférée (la réservation y est vivement recommandée).
Véronique Martinet, 64 ans, jeune retraitée
« Je suis cliente du Pointu depuis l’ouverture, il y a sept ans. J’aime ce que l’équipe a fait de ce café historique où je mangeais, enfant, avec mon grand-père. Il y a une belle énergie, l’accueil est très chaleureux. Je viens trois ou quatre fois par semaine déguster leur excellent cappuccino au lait d’avoine et je brunche ici, entre amis, une ou deux fois par mois. Les plats sont si généreux, beaux et bons ! Je suis vegan et même s’il n’y a pas de menu vegan, ils me concoctent toujours de bonnes choses. Je commande un peu de tel ou tel plat, des tartines salées, de la soupe... Mes amis raffolent des pancakes et du pain perdu. »
Le Pointu – le-pointu.ch Rue Neuve 2, Lausanne
Yacine Bennafla, 28 ans, coach sportif
« Depuis que j’ai découvert
Ken Steinegger, 40 ans, ophtalmologue-chirurgien
« Avec ma compagne, on va à East Side Pully depuis quatre ans pour la qualité de la cuisine et l’accueil chaleureux des propriétaires, Séverine et Joseph. Depuis qu’on est parents, on y est encore plus souvent, parce que c’est très kids friendly. J’aime que ce soit à la fois un restaurant et une boulangerie, et que tout soit produit sur place. Les cinnamon rolls et les pains au chocolat sont nos incontournables. On prend le petit-déjeuner là-bas toutes les deux semaines et le brunch environ tous les deux mois. La carte est très variée, avec aussi des spécialités des États-Unis, car Joseph est américain. Mon plat préféré ? Le East Side Breakfast burger. »
East Side Pully – eastsidepully.ch Avenue Général-Guisan 4, Pully
L’Impression Café, il y a cinq ans, j’y brunche presque tous les dimanches et parfois aussi le samedi. Les plats sont variés, les aliments sont peu transformés. Tout y est délicieux : le burger, les assiettes plus saines, les omelettes, le toast à l’avocat, les boissons et surtout, les pancakes au chocolat blanc ! En tant que coach sportif, je trouve important de pouvoir allier ainsi plaisir et bonne nutrition. La qualité du service est exceptionnelle et c’est très convivial. Les tables sont proches, ce qui crée une complicité et des discussions entre les clients. »
L’Impression Café – limpressioncafe.com Avenue Louis-Ruchonnet 15, Lausanne
Zoé Bolognini, 20 ans, en année sabbatique
« Je viens au Café de Grancy trois ou quatre fois par semaine, depuis plus de trois ans. Je m’y sens comme à la maison : mes parents m’y emmenaient déjà enfant ! Je brunche ici environ tous les deux mois, de préférence le dimanche. Mes coups de cœur ?
Sans hésiter, les pancakes aux fruits rouges et le tout chocolat, un délicieux gâteau au cœur fondant. Côté salé, je recommande le burger et le tartare de bœuf. J’aime aussi l’ambiance. On ne peut pas ressortir de ce restaurant sans avoir le sourire : les serveurs et la clientèle sont supers. Il y a des gens de tous les âges, on discute, on rigole ensemble. »
Café de Grancy – cafedegrancy.ch Avenue du Rond-Point 1, Lausanne
Benedict Cumberbatch dans « La Merveilleuse Histoire d’Henry Sugar ». Ce court-métrage, avec également Ben Kingsley et Dev Patel, a valu son premier Oscar au réalisateur Wes Anderson.
QUAND LA VILLE SURGIT AU DÉTOUR D’UN SCÉNARIO
La capitale vaudoise s’invite dans de nombreuses œuvres, d’un film oscarisé sur Netflix à un clip de Whitney Houston. Florilège.
Par Trinidad Barleycorn
Lausanne, citée dans un film de Wes Anderson ? Dans La Merveilleuse Histoire d’Henry Sugar, dévoilée sur Netflix fin 2023 et récompensée de l’oscar du meilleur court-métrage de fiction en mars, la ville a beau ne pas être visible à l’écran, elle joue un rôle important. Comme dans le texte original de Roald Dahl, qui évoquait « la belle colline qui surplombe le Léman », c’est là que le héros dépose ses millions, gagnés au casino grâce à un talent très particulier : celui de voir à travers les cartes. Cet argent, il en fera ensuite don à des orphelinats.
« Lausanne a servi de décor à de nombreux films, tels que Le Grand Soir, Merci pour le chocolat ou L’Amour est un crime parfait (voir The Lausanner n° 12), mais pour ce qui est d’être citée, c’est plus rare », remarque Pierre-Emmanuel Jaques, maître d’enseignement et de recherche en histoire et esthétique du cinéma à l’Université de Lausanne. « On entend davantage les noms de Genève et Zurich, plus internationales et plus facilement identifiables. »
Quand la capitale vaudoise est mentionnée, c’est souvent son panorama ou son image de
petite ville où il fait bon vivre qui sont soulignés. Même The November Man, pourtant tourné dans les Balkans, avait voulu mettre ces qualités en avant en 2014. Dans la séquence censée se jouer à Lausanne d’après le roman There Are No Spies sur lequel le film se base, on découvre Pierce Brosnan, agent secret, couler des jours heureux au bord d’un lac. Une légende explicative a beau affirmer qu’il est à Lausanne, le paysage est en réalité celui de Perast, au Monténégro.
Lausanne, la vraie, se plaît aussi à se dévoiler furtivement, créant une complicité avec ceux qui ont la chance de la connaître : « Dans une scène du Milieu du monde d’Alain Tanner, les personnes avisées reconnaissent la ville, car on voit la tour Bel-Air en arrière-fond », relève Pierre-Emmanuel Jaques. Dans Cet Obscur Objet du désir de Luis Buñuel, une séquence se déroule au Beau-Rivage Palace. Clin d’œil, en musique cette fois, avec le clip de I Wanna Dance with Somebody en 1987, où l’on apercevait Whitney Houston arriver au Lausanne Palace. Où à la télévision encore, dans la version française de l’épisode « Tout n’est qu’illusion » de Columbo : le magicien Santini, tentant de camoufler sa véritable identité, imite plusieurs accents, avant de lancer « Je pourrais aussi prendre une pointe d’accent de Lausanne », avec un semblant d’intonation vaudoise qui ne berne pas le célèbre lieutenant.
LAUSANNE LES A AUSSI INSPIRÉS :
En 1934, F. Scott Fitzgerald mentionne la ville à 13 reprises dans son livre Tendre est la nuit, écrit en partie lors d’un séjour à l’Hôtel de la Paix, à Lausanne.
Le chanteur Alain Bashung ouvre
Helvète Underground avec une « fondue enchaînée sur la baie de Lausanne », en 1986.
Dans Daddy’s Car, en 1995, le groupe
The Cardigans imagine un voyage « du Luxembourg à Rome, de Berlin à la lune, de Paris à Lausanne, d’Athènes au soleil ».
L’écrivaine Emylia Hall fait de Lausanne le décor de The Swiss Affair, en 2014.
Le rappeur Oxmo Puccino cite Lausanne à la fin de Doux or die en 2015.
En 2016, l’épisode « Meurtre sur le lac Léman » de la série française Meurtres à... voit la police de Thonon collaborer avec celle de Lausanne.
La même année, dans Moka avec Nathalie Baye et Emmanuelle Devos, le réalisateur suisse Frédéric Mermoud transpose entre Lausanne et Évian l’intrigue du roman éponyme qui se jouait entre Paris et Biarritz.
PETITE CHAPELLE, GRANDE HISTOIRE
L’une des plus anciennes églises de Lausanne se cache au rond-point de la Maladière, abritée des regards par un écrin de verdure.
Minuscule, méconnue et discrète : la chapelle de la Maladière, au cœur du giratoire du même nom, à Vidy, a traversé les siècles sans se faire remarquer. La faute à une architecture simple, en dehors de sa porte en arc brisé : des murs épais, trois étroites fenêtres, un clocher-arcade.
L’édifice gothique conserve pourtant les souvenirs d’une riche – mais triste – histoire. Érigé entre 1461 et 1486 sur des fondations gallo-romaines et dédié à saint Lazare, le patron des lépreux, il rappelle que les maladières étaient, au Moyen Âge, les lieux où étaient reléguées les personnes atteintes de lèpre. La chapelle fut ainsi celle de la léproserie de Lausanne. « Les malades vivant de la charité publique, ils étaient installés en dehors des localités, mais près d’une route, en l’occurrence celle qui menait à Genève », explique Bernard Andenmatten, professeur d’histoire médiévale à l’Université de Lausanne.
La chapelle survit à la fermeture de la léproserie en 1638, grâce à sa nouvelle fonction : dépôt pour l’échafaud de Vidy, détaille l’historien des monuments Marcel Grandjean dans le tome 1 des Monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud. Les condamnés, dont le Major Davel en 1723, y font halte pour se recueillir une dernière fois.
Voué plus tard à la démolition, l’ultime vestige des léproseries du canton est sauvé à la fin du XIXe siècle grâce au peintre Charles François Vuillermet, ardent défenseur du patrimoine. Classé en 1900, il est ensuite deux fois restauré. « Plusieurs églises paroissiales antérieures à celle-ci ont disparu ou ont été complètement transformées, comme l’église Saint-Laurent. Elle est donc aujourd’hui, hormis la Cathédrale et l’église Saint-François achevées au XIIIe siècle, l’une des plus anciennes de Lausanne », précise Bernard Andenmatten.
Carole Bouquet et Fernando Rey dans « Cet Obscur Objet du désir », sorti en 1977.7 SALLES D’OPÉRATION à la pointe de la technologie
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L’HÔTEL D’ANGLETERRE, PIONNIER DU TOURISME ROMAND
L’établissement inauguré en 1779 marque l’entrée de Lausanne dans l’ère du tourisme moderne.
Refuge de Voltaire au siècle des Lumières, la Suisse romande attire grand nombre d’intellectuels.
À Lausanne, on croise des célébrités comme Madame de Staël, Mozart ou l’historien anglais Edward Gibbon qui s’y installe en 1783. « Sur leurs traces, Lausanne devient l’un des centres artistiques et littéraires de l’Arc lémanique. Les élites éclairées y font halte pour profiter de la beauté du lac et de l’émulation intellectuelle qui caractérise la ville », explique Laurent Tissot, professeur émérite de l’Université de Neuchâtel et spécialiste de l’histoire du tourisme en Suisse.
PLUS VIEUX QUE LES ÉTATS-UNIS
Pour ces premiers touristes, le plus souvent issus de l’aristocratie et de la grande bourgeoisie, le bateau devient le moyen de transport privilégié pour éviter les cahots des diligences. La ville s’adapte alors aux exigences de ces nouveaux venus qui cherchent à s’évader des ruelles escarpées du centre pour se rapprocher du lac. Peuplé de rares bateliers et pêcheurs, le hameau d’Ouchy commence sa transformation. Confiée à l’architecte Abraham Fraisse, la construction du Logis d’Ouchy – futur Hôtel d’Angleterre – débute en 1775, deux ans avant la déclaration d’indépendance américaine. Inauguré en 1779, le premier hôtel de prestige de l’Arc lémanique s’impose ensuite comme l’un des premiers grands lieux du tourisme naissant dans l’Arc alpin et le long du Léman.
Le bâtiment à la façade d’influence baroque accueille également Goethe ou Lord Byron, lequel y séjourne en 1816, presque par accident : le Britannique régatait sur le Léman quand une tempête le contraignit à se rabattre vers Lausanne. Il faut croire que Byron fut séduit par le site : c’est dans sa chambre qu’il acheva l’un de ses textes les plus célèbres, le Prisonnier de Chillon.
Autour du Logis d’Ouchy, rebaptisé Hôtel de l’Ancre en 1820 avant de prendre son nom d’Hôtel d’Angleterre en 1860, « c’est tout le sud de Lausanne qui se redessine petit à petit », souligne Laurent Tissot. En 1823, le Guillaume Tell, premier bateau à vapeur de Suisse, accoste à l’embarcadère de l’hôtel. En 1857 débute la construction des quais. Le Beau-Rivage Palace ouvre 4 ans plus tard. En 1893, le Château d’Ouchy, bâti sur les ruines d’un château du XIIe siècle dont la tour subsiste encore, vient compléter la trilogie du luxe hôtelier d’Ouchy. Lors de sa fondation la même année, l’École hôtelière de Lausanne prend ses quartiers dans l’Hôtel d’Angleterre.
Au lendemain de la Grande Guerre, l’aura de l’Hôtel d’Angleterre commence à faiblir face à ses luxueux voisins. Entièrement rénové entre 2000 et 2002 après son rachat par la Fondation de famille Sandoz (aujourd’hui aussi propriétaire du Beau-Rivage Palace et du Château d’Ouchy), il a retrouvé son éclat. De quoi fêter bientôt, en beauté, son 250e anniversaire.
REDÉCOUVRIR LAUSANNE GRÂCE AUX GRAFFITIS
Des élèves lausannois ont décoré 350 armoires électriques à Lausanne depuis 2009. Le livre « ElectriCity » revient sur les enjeux du projet et propose trois balades à la découverte de ces fresques urbaines.
À l’angle des avenues Marc-Dufour et Cécil, une armoire est décorée d’un gâteau facétieux, dont le glaçage blanc s’amuse à déborder sur le bitume.
Indispensables à la distribution d’électricité, les armoires électriques affichent en général de discrètes teintes grises. Pas à Lausanne, où déjà 350 d’entre elles se parent de couleurs vives et de décorations originales. Ces œuvres ont toutes été réalisées par les préapprentis du Centre d’orientation et de formation professionnelles (Cofop) : « L’idée consistait à intégrer des jeunes dans un projet d’esthétisation de l’espace urbain, en utilisant le graffiti comme médium », explique Jean-Yves Pidoux, responsable des Services industriels de Lausanne (SIL) de 2006 à 2021 et à l’origine du projet avec Pascal Jaquet (connu sous son nom d’artiste Sapin), enseignant au Cofop et graffeur professionnel. Âgés de 15 à 18 ans, les élèves imaginent les motifs durant leurs cours de dessin. « En dehors de quelques restrictions liées au droit à la propriété intellectuelle par exemple, les jeunes peuvent s’exprimer librement. Ces armoires constituent une manière de témoigner de leur identité et des critiques qu’ils peuvent émettre sur la ville. »
Outre le site Internet des Services industriels, plusieurs expositions consacrées à ces armoires ont contribué à la mise en valeur du projet. « Cela nous a donné envie de faire découvrir sous une autre forme certaines de ces armoires. » Le résultat est un ouvrage, ElectriCity, paru fin 2023. Il présente une large sélection des œuvres réalisées et donne la parole aux artistes en herbe : « On a pu habiller la ville, lui donner plus de caractère, la rendre plus intéressante », se réjouit notamment Joëlle.
D’une durée d’une heure trente, d’une heure quarante et de deux heures vingt, les trois balades que propose ElectriCity amènent touristes et Lausannois dans des quartiers souvent peu visités. « Il s’agit d’une réflexion sur la ville, souligne Jean-Yves Pidoux. Ces itinéraires inédits rallient entre 41 et 55 armoires, et entendent donner un autre regard sur Lausanne. »
« ElectriCity », Antipodes, 112 pages, en vente à la FNAC de Lausanne et chez Payot, environ CHF 20 .–
DES SAVEURS D’ITALIE À OUCHY
Dans chaque numéro, « The Lausanner » présente une exposante ou un exposant des marchés de la ville. Rencontre avec Dario Grillo qui, depuis trois ans, pimente le marché estival d’Ouchy de ses bons produits et de sa joie communicative.
Propos recueillis par Laurent Grabet
Napolitain, Dario Grillo, 35 ans, est arrivé à Lausanne en 2014. Il y a quatre ans, il a lancé sa société AgriFrais, habituée du marché d’Ouchy, au bord du lac. Il tient également un magasin de fruits et légumes à Crissier.
Que vendez-vous sur ce marché ?
Dario Grillo : Je vends la plupart des fruits et légumes, en fonction des saisons : des pommes, fraises, cerises, bananes, tomates, aubergines, épinards, panais, etc. Je propose une grosse soixantaine de variétés. Je me fournis auprès de cinq petits producteurs locaux, mais je continue aussi à importer quelques bonnes spécialités, principalement du sud de l’Italie, comme la cime di rapa (feuilles de brocoli rave, ndlr). Je respecte énormément le métier d’agriculteur. Il est beau et difficile, mais porteur de sens ! De notre côté, nous sommes toujours présents sur le marché, quelle que soit la météo. C’est une règle de base pour fidéliser sa clientèle.
Qu’aimez-vous dans les fruits et légumes ?
Ce sont des denrées que l’on peut toucher et humer. On sent assez facilement leur qualité. Avec mon épouse Erica, nous proposons sur les marchés, comme dans notre magasin, des produits sans pesticides. La plupart se vendent à moins de 10 francs le kilo. Chez nous, on retrouve le vrai goût des choses qui, trop fréquemment, s’est un peu perdu.
Comment avez-vous débuté ?
Grâce à un cultivateur, qui est cousin de mon beau-père, originaire de Sicile. Nous importions régulièrement de là-bas deux palettes d’oranges, de mandarines et de citrons. Le goût de ces agrumes était si différent de celui que l’on trouve le plus souvent dans la grande distribution, que ce stock était vendu avant même d’arriver en Suisse. Cela a fait naître en moi l’idée de
vendre d’autres produits. Aujourd’hui, on fait les marchés à Lausanne, mais aussi à Yverdon, La Tour-de-Peilz ou Fribourg et on fournit aussi des restaurants lausannois, comme Da Carlo, Quintino, Forbici et La Poesia, ainsi que le Starling Hotel Lausanne, l’Hôtel des Alpes à Savigny et la Clinique La Prairie à Montreux.
Qu’appréciez-vous principalement au marché d’Ouchy ?
J’aime y monter mon stand à 7 heures, dans le calme et les lumières du matin. De rares bateaux naviguent parfois sur le lac. C’est l’apaisement. Quel contraste avec les heures de marché qui suivent ! Jusqu’à 150 clients se succèdent devant mon étal, dont beaucoup de touristes. C’est un plaisir de leur faire découvrir des produits suisses telles certaines racines. J’ai aussi beaucoup d’habitués. Leur fidélité est une sacrée reconnaissance. Quelle joie chaque fois que je vois un client revenir ! Il faut dire aussi que j’aime discuter avec mes clients. Ce partage est l’essence d’un marché. Le mercredi, je participe aussi au marché à Saint-François et le samedi à celui de la rue Centrale.
Marché dominical alimentaire d’Ouchy
Allée des Bacounis
D’avril à septembre
Tous les dimanches de 8h à 20h.
Dario Grillo vend ses fruits et légumes au bord du lac le dimanche. On le retrouve aux marchés du centre-ville le mercredi et le samedi.« ILS VOULAIENT
LAUSANNE BOUGE
« City expert » à l’Office du tourisme de Lausanne, Fabienne Pazeller est parfois confrontée à des demandes inhabituelles. Elle raconte son quotidien.
Propos recueillis par Erik Freudenreich
Installé à proximité immédiate de la gare de Lausanne et de l’entrée du quartier des arts Plateforme 10, un nouvel Office du tourisme permet d’organiser au mieux une visite de la ville, mais aussi d’acheter des produits locaux ou des billets pour les événements culturels. C’est là que travaille Fabienne Pazeller. Interview.
Comment devient-on « City expert » ?
Fabienne Pazeller : Il faut bien connaître Lausanne, aimer la ville et son histoire. Être plurilingue est un autre atout. Il faut avoir le sens de l’accueil et une ouverture d’esprit. Quand une personne entre dans notre bureau, on ne sait pas d’où elle vient, quelle langue elle parle, quelles questions elle va poser. J’ai l’avantage d’avoir toujours travaillé dans le tourisme, notamment en tant qu’hôtesse de l’air et dans une agence de voyages, et d’avoir pu beaucoup voyager en tant que touriste.
À quoi ressemble une journée de travail type ?
Nous commençons par nous informer de l’agenda culturel à venir. Notre bureau ouvre à 9h. Les premiers clients sont souvent des Lausannois qui souhaitent acheter une carte journalière CFF, ou renouveler leur abonnement Mobilis pour les transports publics. Les premiers touristes arrivent un peu plus tard, avec toutes sortes de questions : les attractions ou les musées à voir, où manger, comment faire pour visiter la vieille ville... Nous vendons aussi des billets de concerts, des tickets Lausanne City Pass ou Lausanne Choco Tour. Enfin, notre espace boutique propose divers souvenirs et produits du terroir.
Quelles sont vos recommandations pour quelqu’un qui n’a qu’une demi-journée pour visiter Lausanne ?
Je lui conseillerai de commencer par la Cathédrale et de monter au beffroi pour profiter de la beauté de la vue sur la ville, avec en arrière-plan le lac et les montagnes. Autres incontournables : le Musée Olympique ainsi que le quartier des arts Plateforme 10 et ses trois musées. On peut terminer la journée au Flon, où l’on trouve de nombreux magasins, galeries d’art
et restaurants. Nous indiquons aussi comment utiliser au mieux les transports publics. Les touristes suisses sont souvent étonnés d’apprendre que Lausanne est la seule ville du pays à posséder un métro.
Quelles sont les personnes que vous rencontrez ?
Des visiteurs du monde entier : États-Unis, Chine, Inde, Proche-Orient... Nous avons aussi de nombreux visiteurs des pays voisins, par exemple des Français qui viennent en bateau pour découvrir le Musée cantonal des beaux-arts. Lors de grands événements sportifs, nous avons également la chance d’accueillir des athlètes qui souhaitent s’informer sur les activités.
Qu’est-ce qui vous plaît dans ce métier ?
Les gens se montrent toujours très reconnaissants, ils reviennent nous remercier avec le sourire. Cela donne du sens à notre travail.
Quelles sont les questions les plus insolites que l’on vous a posées ?
On m’a demandé une fois s’il était possible de prendre le métro pour aller à Évian, de l’autre côté du lac. Les gens sont aussi très curieux concernant le guet de la Cathédrale, ils veulent savoir s’il y a vraiment quelqu’un qui crie les heures. Parfois, nous recevons des appels drôles, par exemple « bonjour, je suis perdu, pouvez-vous me dire où je suis ? » ou « est-ce que vous avez reçu des filets de perches ? »
Y a-t-il des activités que vous avez découvertes grâce à votre travail ?
Oui, l’opéra par exemple. Je vis et travaille à Lausanne depuis 2008, et j’ai aussi participé à toutes les courses populaires, comme les 20KM de Lausanne ou le Wake up and run.
Avez-vous trois lieux que vous appréciez particulièrement à nous recommander ?
Le bar The Great Escape, parce qu’on peut y rencontrer aussi bien de nouvelles têtes que des amis de longue date. J’apprécie la boutique Viva Frida, qui propose une sélection de bijoux de créateurs et d’accessoires. On est sûr d’y trouver quelque chose si l’on cherche un cadeau ! Un restaurant que j’aime bien, c’est La Parada, à la rue du Tunnel. J’adore la décoration et leur cuisine inspirée d’Amérique latine, avec des plats du jour variés et colorés. C’est à chaque fois une expérience différente.
LAUSANNE DÉROULE
SON TAPIS ROUGE
Danse, cinéma, sport et politique : les célébrités de passage en ville rappellent que la capitale vaudoise inscrit son nom dans bien des domaines.
CLAUDE LELOUCH
Quarante-trois ans après avoir immortalisé la chorégraphie du Boléro de Maurice Béjart dans « Les Uns et les autres », le réalisateur français a revécu cette émotion lors d’une répétition du Béjart Ballet Lausanne, en marge des Rencontres 7 e Art Lausanne.
En mars, danse et cinéma s’étaient donné rendez-vous pour la 7e édition du festival Rencontres 7e Art Lausanne, placée cette année sous le thème Let’s Dance! Invité d’honneur, Claude Lelouch y a présenté Les Uns et les autres, son film de 1981 à la séquence finale culte : le danseur Jorge Donn donnait magnifiquement vie à la chorégraphie de Maurice Béjart sur le Boléro de Maurice Ravel.
Juste avant cette projection, le réalisateur a été convié à rencontrer les danseuses et danseurs du Béjart Ballet Lausanne et son actuel directeur artistique, Julien Favreau. « Comme nous présentons le Boléro au Théâtre de Beaulieu du 14 au 20 juin 2024, nous avons eu l’idée d’inviter Claude Lelouch à l’une des répétitions, en attendant de voir s’il pourrait assister à une représentation », explique Margaux Zeler, responsable communication de la compagnie, fondée dans la capitale vaudoise en 1987.
Claude Lelouch s’est dit « très ému » de partager ce « grand moment de vie ». À l’issue de la répétition, il a confié à la troupe son amour de la danse : « J’ai toujours regretté de ne pas pouvoir danser. Le Boléro, c’est la musique qui est sûrement la plus proche de notre cœur. Elle ressemble aux battements de notre cœur. Ça ne passe même plus par le cerveau, c’est complètement irrationnel. Et vous avez beaucoup de chance de pouvoir, avec votre corps, aller au bout de cette sensation. »
« Un week-end de rêve »
Les moments forts n’ont pas manqué au cours des Rencontres 7 e Art Lausanne. Parmi les invités, les réalisateurs Jacques Audiard et Barbet Schroeder ont reçu des prix pour leur carrière. Le chanteur M, alias Matthieu Chedid, s’est produit devant une salle comble au D! Club et l’actrice Karin Viard, venue présenter Lulu femme nue, a qualifié son séjour de «week-end de rêve» sur Instagram.
Également de la fête, le compositeur américain Justin Hurwitz, doublement oscarisé en 2017 pour la musique de La La Land, a dirigé l’orchestre symphonique
Sinfonietta de Lausanne lors d’une projection du film. Avant de profiter de son tout premier séjour en Suisse pour participer à la visite organisée par le festival au Musée Chaplin’s World.
Justin Hurwitz avec la statue de Charlie Chaplin, à l’entrée du Chaplin’s World.
L’auteur du tube Happy et directeur artistique de Louis Vuitton Hommes a visité le Musée Olympique le 19 décembre, accompagné du président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, révélait 20 minutes. La star américaine a pris le temps de poser pour des selfies avec les employés. Pharrell Williams était-il venu chercher l’inspiration pour une future collection, en cette année de Jeux Olympiques à Paris ? Aucune information n’a filtré, l’artiste étant venu pour des « raisons privées », précise l’institution.
STÉPHANE BERN
La Villa Mon Repos, dans le parc du même nom, sera bientôt visible sur France 2. En vue des JO de Paris, l’animateur vedette y a en effet tourné en février un portrait du baron Pierre de Coubertin, fondateur du Comité international olympique (CIO). Cette bâtisse, où il vécut de 1915 à sa mort en 1937, abrita longtemps le siège du CIO et l’ancêtre du Musée Olympique. À l’occasion du tournage, Stéphane Bern a reçu de la part de la Municipalité du vin et le chocolat officiel de la Ville, confectionné par la confiserie Christian Boillat, précise le Journal de la Ville de Lausanne
EMMANUEL MACRON
Le président français a fait halte à Lausanne le 16 novembre 2023, dans le cadre de sa deuxième visite officielle en Suisse qui l’a conduit de Berne à Genève. Accompagné d’Alain Berset, alors président de la Confédération, il a visité la Fondation Jean Monnet, sur le site de l’Université de Lausanne. Puis les deux hommes ont donné une conférence devant 800 étudiantes et étudiants sur le thème « Parlons Europe : répondre aux grands enjeux sociétaux actuels ». Lors de sa première visite en 2017, Emmanuel Macron était aussi passé par Lausanne, au Musée Olympique, afin de défendre la candidature de Paris aux JO 2024.
NOUS ALLONS FAIRE DES VAGUES
En 2013, âgé de 21 ans et diplômé de la HEC Saint-Gall, Alexis Steinmann a créé, avec son père Thomas, l’application Tomplay qui a révolutionné la pratique musicale. Cette bibliothèque de partitions interactives avec accompagnement audio (voire vidéo pour certains instruments) permet d’apprendre à jouer un morceau, choisir son tempo, s’enregistrer ou annoter la partition. Plus de 60 000 titres, tous styles confondus, sont proposés pour 26 instruments et le chant. Aujourd’hui, la société fondée à Pully emploie 40 personnes et compte plus d’un million d’utilisateurs dans le monde.
LA QUESTION ELLE EST VITE RÉPONDUE
Combien de musées compte Lausanne ?
Pour 150 000 habitants, 22 musées. Du plus petit, le Musée de la chaussure et ses 12 m2 d’exposition au Rôtillon, au plus grand, Plateforme 10, qui englobe le MCBA, Photo Élysée et le mudac. Avec 1081 établissements recensés lors de la dernière enquête de l’Office fédéral de la statistique menée en 2021, la Suisse est l’un des pays ayant la plus forte densité de musées par habitant.
Stéphane Bern (à g.) et le municipal lausannois Pierre-Antoine Hildbrand.« La Barque » de Pierre-Auguste Renoir fait partie des « Chefsd’œuvre du Musée Langmatt », à admirer à l’Hermitage dès le 28 juin.
L’HERMITAGE, LE RENDEZ-VOUS DE L’ART ET DE LA NATURE
Beau comme un tableau avec sa vue plongeante sur le lac, le musée célèbre quatre décennies de succès.
Pour son 40e anniversaire cette année, la Fondation de l’Hermitage dévoile les Chefs-d’œuvre du Musée Langmatt, première exposition hors-les-murs de la prestigieuse collection impressionniste et post-impressionniste du musée de Baden (AG). Elle fait écho à l’exposition inaugurale de l’institution lausannoise en 1984, L’Impressionnisme dans les collections romandes, et coïncide aussi avec les 150 ans de ce mouvement pictural.
« Nous allons également célébrer notre 40e anniversaire avec des partenariats culturels, précise Sylvie Wuhrmann, directrice du musée. À commencer par le Festival de la Cité (dont la 52e édition a lieu à Lausanne du 2 au 7 juillet 2024, ndlr) avec un spectacle qui se jouera devant l’Hermitage début juillet, ainsi qu’un partenariat avec la Haute École de musique de Lausanne et la Cinémathèque suisse. »
Un cadeau pour la Ville
La belle aventure de l’Hermitage débute dans les années 1970, lorsque la famille Bugnon, propriétaire du terrain et de la maison de maître depuis plus d’un siècle, en fait don à la Ville
de Lausanne. La Fondation de l’Hermitage et son musée y sont formellement créés en 1984. Trônant souverainement sur sa colline surplombant Lausanne et le Léman, le domaine abrite également une librairie-boutique, une ferme où sont régulièrement organisés conférences, séminaires ou concerts, ainsi qu’un restaurant, L’esquisse. Une fois par mois, les soirées Art & gastronomie et les dimanches Art & brunch proposent d’y savourer des menus inspirés des collections, avant ou après une visite du musée.
Conservatrice depuis 1998 et directrice du musée depuis 2011, Sylvie Wuhrmann ne se lasse pas de l’écrin exceptionnel dans lequel elle travaille : « L’Hermitage, c’est le rendez-vous de l’art et de la nature. Pour moi, ce lieu et la vue magique qu’offre son parc extraordinaire représentent la première œuvre de toutes les expositions. C’est son cadre unique qui distingue l’Hermitage d’un musée classique. »
« Les Chefs-d’œuvre du Musée Langmatt »
Du 28 juin au 3 novembre 2024
Fondation de l’Hermitage
Route du Signal 2, Lausanne
Programme des 40 ans de l’Hermitage et infos : fondation-hermitage.ch
LEA SPRUNGER, FIERTÉ RÉGIONALE
La Ville de Lausanne a décerné, le 8 novembre 2023, sa médaille d’or à l’athlète nyonnaise Lea Sprunger pour le rayonnement qu’elle apporte à la ville. Remise au cours d’une cérémonie organisée au Musée Olympique, la décoration officielle reconnaît le dévouement continu de l’olympienne pour le sport et son engagement envers les jeunes générations. C’est dans la Capitale Olympique, sa ville de cœur, où elle a suivi sa scolarité secondaire, que Lea Sprunger battait le record suisse du 400 mètres lors de la édition du meeting Athletissima, en 2017.
STRESS AU CREUX DE L’OREILLE
Le rappeur Stress est devenu, en juin 2023, le premier artiste francophone à fouler la célèbre scène des MTV Unplugged, ces concerts acoustiques live filmés depuis 1989 par la chaîne musicale américaine. Pour ce projet d’envergure, le Lausannois a donné deux concerts acoustiques au Schiffbau, à Zurich. Accompagné de 30 musiciens, il a été rejoint par de nombreux artistes, dont le Lausannois Bastian Baker. L’album de ce live, sorti en fin d’année, compte 22 titres et marque ses 20 ans de carrière. stressmusic.com
LES VOIES DU JAZZ MÈNENT AUX JUMEAUX
Ouvert en début d’année, le Jumeaux Jazz Club donne une nouvelle couleur musicale au quartier animé du Flon (ici : le trio de Louise Knobil en concert). Véritable pôle de création musicale, avec une salle de spectacle d’une capacité de 300 places située dans les anciens entrepôts Les Jumeaux et près de 30 locaux de répétitions, il prouve que le jazz a encore de très beaux jours devant lui. « Le club rencontre un formidable succès auprès des jeunes et des moins jeunes. C’est une confirmation de la vitalité du jazz aujourd’hui, de la soif de musique live et de l’ouverture d’esprit du public lausannois », confirme Michael Kinzer, chef du Service de la culture de la Ville.
Jumeaux Jazz Club – jumeaux.club Rue de Genève 19 et 21, Lausanne
LAUSANNE EXPRESS
Arnaud Dousse, cofondateur de la biscuiterie et chocolaterie artisanale ACarré à la rue Marterey 38, a été sacré champion du monde de pièces artisanales en chocolat, en février lors des Culinary Olympics, en Allemagne. Il a aussi gagné la médaille d’argent par équipe, en pâtisserie.
Pour ses 750 ans en 2025, la Cathédrale de Lausanne se parera d’un éclairage flambant neuf. La nouvelle installation permettra de réduire de 60% la consommation d’énergie de l’édifice.
Espace artistes femmes a ouvert un lieu d’exposition au chemin du Reposoir 20. L’association a pour but de réduire les inégalités de représentation dans le monde de l’art en mettant en lumière le travail de femmes artistes.
Carlo Crisci a reçu le Mérite culinaire d’honneur pour l’ensemble de sa carrière, à Berne en mars. Le chef a tenu, avec sa femme Christine Crisci, le restaurant doublement étoilé Le Cerf, à Cossonay, de 1982 à fin 2019, puis a aidé ses collaborateurs à continuer l’aventure sous le nom actuel de Fleur de sel.
Paru fin 2023 aux Éditions Antipodes, le nouveau numéro de la Revue historique vaudoise, intitulé Les femmes : quelle histoire ! détaille des destins de Vaudoises hors norme, célèbres et anonymes, qui ont marqué l’histoire du canton.
Boostée par son titre de Miss Suisse 2005, Lauriane Gilliéron était partie réaliser son rêve de petite fille à Los Angeles : devenir actrice. Depuis son retour en Suisse, elle savoure pleinement Lausanne et sa proximité avec les capitales européennes.
Propos recueillis par Alexandre Lanz
Actrice, et désormais aussi scénariste et productrice, Lauriane Gilliéron, qui a grandi à Prilly, à côté de Lausanne, a fondé sa propre boîte de production dans la capitale vaudoise, où elle s’est installée à son retour des États-Unis, il y a six ans. La détermination qui se reflète dans son regard n’a de pareil que son engagement en faveur des animaux. Ravie de voir l’offre vegan se développer toujours davantage dans la restauration locale, elle dévoile également ses adresses préférées.
Vous avez vécu douze ans à Los Angeles. Lausanne vous manquait-elle ?
« LE VRAI LUXE LAUSANNOIS, C’EST DE SE TROUVER AU CENTRE DE TOUT »
Lauriane Gilliéron : J’ai vraiment pris conscience de mon attachement à ma ville en m’en trouvant éloignée. À part ma famille et mes amis, avec lesquels nous sommes restés très soudés malgré la distance, ce qui m’a le plus manqué, c’est le paysage à couper le souffle entre le lac Léman et les montagnes. L’océan, c’est magnifique, mais il peut s’avérer violent et dangereux. Je ne me baigne pas forcément dans le lac, mais il m’apaise. Et après douze ans sous le soleil californien, je ressentais aussi le besoin de revivre le changement des saisons.
Pourquoi les saisons ?
La pluie permet de se réjouir du retour du soleil ! Quand le temps ne change jamais, on finit par avoir l’impression que la vie n’évolue plus. Les saisons m’aident à ressentir les choses : à mes yeux, Noël a plus de charme sous la neige que sous les palmiers.
Comment définissez-vous Lausanne ?
Je la trouve surprenante et très généreuse dans son offre
culturelle. Je vais régulièrement voir mon frère jouer au Théâtre de Vidy ou au Théâtre 2.21. J’adore aussi aller au cinéma seule, hors des heures de pointe, aux Galeries Pathé et dans les jolies petites salles légendaires, comme le CityClub de Pully et la Cinémathèque. Ce que j’apprécie vraiment à Lausanne, c’est qu’on peut tout autant profiter d’un moment de tranquillité qu’aller dans des lieux très fréquentés si l’on souhaite voir du monde.
Que faites-vous découvrir à vos amis de Los Angeles lorsqu’ils viennent vous rendre visite ?
Je ressens chaque fois une grande fierté de les voir subjugués par la beauté de cette ville verdoyante et en pente. Je les emmène à la Cathédrale pour la vue imprenable qu’elle offre. Ensuite, je leur montre la place de la Palud et les rues pavées avoisinantes qui nous renvoient 800 ans en arrière. Puis, je leur fais découvrir le côté sauvage du bord du lac à Vidy, avant d’embarquer, à Ouchy, pour une traversée sur un bateau de la CGN.
Qu’appréciez-vous le plus à Lausanne ?
Été comme hiver, j’adore marcher dans la nature aux alentours de la ville ou dans les parcs dont la beauté me surprend toujours autant, notamment celui du Désert, avec son étang et ses nénuphars. Les grenouilles font un boucan incroyable pendant la saison des amours ! On y voit aussi des hérons. Et à Lausanne, je me sens proche de Paris et de Londres, qui représentent des opportunités professionnelles pour moi. Le vrai luxe, c’est ce sentiment de me trouver au centre de tout.
SES RESTAURANTS
RACINES
Cette année semble avoir été importante pour vous professionnellement ! Oui. En août 2023, j’ai monté la boîte 5 pm Productions (17 heures Productions, ndlr). J’ai laissé un peu de moi à Los Angeles et ce nom est un clin d’œil au moment de la journée qui nous lie, même à l’autre bout du monde : c’est toujours l’heure de l’apéro quelque part ! J’ai tant de choses à dire et très envie de tourner, surtout lorsque je vois toutes les possibilités de développement de projets en Suisse.
Quels sont vos projets en cours ?
J’ai écrit un court-métrage que je vais produire et dans
Rue Neuve 11, Lausanne plantbased-racines.ch
VEGAN
VÉGÉTARIEN
LUNCH – BRUNCH
L’ÉC(H)O
Rue de Bourg 11, Lausanne restaurant-lecho.com
BLUEBIRD CAFÉ
Rue Centrale 29, Lausanne bluebirdcafe.ch
LEONARDO
Voie du Chariot 6, Lausanne leonardo-barandfood.com
ITALIEN
lequel je joue. Cela m’a pris un moment pour me mettre à l’écriture. Une de mes meilleures amies, coscénariste, m’a aidée à écrire la première scène, puis j’étais lancée. Trouver la bonne narration pour exprimer mon idée, cela m’a transportée dans un autre monde. Je suis également coproductrice d’un longmétrage où je tiens le premier rôle. Il a été écrit par mon amie scénariste Tiziana Giammarino et réalisé par Fulvio Bernasconi, le metteur en scène de la série Quartier des banques dans laquelle j’ai joué. Il s’agit d’un drame fantastique sur les violences conjugales avec un message fort. On espère tourner cet automne.
« J’ai mes habitudes dans ce café vegan qui a ouvert en 2016. J’aime y prendre de petites choses à emporter que je mange chez moi après mes courses et le marché. »
« J’apprécie sa belle vue sur la Cathédrale. Ce restaurant végétarien a réussi son pari en démontrant qu’il est possible de ne se priver de rien tout en ayant du plaisir sans consommer de viande. C’est toujours plein ! »
« C’est un rituel avec ma sœur et mes copines quand on a envie d’un petit verre de vin. La patronne est super sympa et accueille la clientèle dans une ambiance un peu parisienne. Le brunch du week-end y est délicieux. »
« Pour moi, c’est la meilleure pizza de la ville. J’adore la pâte napolitaine. Leur pizza vegan avec des légumes grillés est extrêmement bonne. »
DÉCOUVRIR LAUSANNE GRÂCE À SES HABITANTS
Vivre au rythme des Lausannoises et Lausannois, connaître leurs lieux préférés, leurs habitudes, c’est ce que vous propose la communauté des Lausanners sur thelausanner.ch
Les Lausanners, issus de divers horizons, partagent leurs meilleures adresses pour vous permettre de profiter pleinement de la ville. Dans cette édition, nous vous invitons à faire la connaissance de deux d’entre eux, Michaël Mathys, expert en gestion de projets et d’opérations sportives, et Madina Moldosheva, maman et créatrice de contenu.
Propos recueillis par Leandra Patané
MICHAËL MATHYS, L’« ESPRIT URBAIN »
Michaël, qui êtes-vous ?
Né à Lausanne, j’ai grandi à la campagne avant de retrouver mes racines en ville. En dehors de mon travail, je suis un passionné de photo, j’aime saisir l’âme des rues et de l’architecture lausannoises. Je laisse l’inspiration surgir naturellement, que ce soit d’un coin de rue ou d’un reflet de la lumière changeante. C’est ce qui me permet de redécouvrir la ville à travers mon objectif.
Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre les Lausanners ?
L’amour pour ma ville. C’est un honneur de la représenter et je suis content de pouvoir partager les détails cachés de mes explorations urbaines.
Votre coup de cœur photographique ?
La vue que l’on a depuis le beffroi de la Cathédrale sur les toits en tuiles terracotta de la vieille ville et les bâtiments principaux comme la tour Bel-Air. Le Léman, en arrière-plan, contraste avec l’effervescence urbaine. Je trouve qu’il s’agit d’une vue unique, qui capture l’histoire et la beauté naturelle de Lausanne.
Où vous trouve-t-on en été ?
Sur les nombreuses terrasses de cafés, surtout au Lacustre pour leurs plats locaux et le panorama. J’aime les espaces verts, comme le parc de Milan où l’on peut pratiquer diverses activités, profiter de la nature et se détendre. En fin de journée, je descends à la Jetée de la Compagnie pour assister au coucher de soleil. Les tons chauds du ciel et les reflets sur le lac m’invitent à les immortaliser d’un clic. C’est aussi l’instant parfait pour profiter d’une baignade revigorante.
Vos incontournables pour le week-end idéal ?
Il ne peut commencer que par un café chez Ça passe crème ! suivi d’une balade au marché du centre-ville. La fin de semaine est aussi synonyme de retrouvailles entre amis autour des savoureux burgers signatures d’Inglewood ou des bons petits plats de l’Étoile Blanche. Le dimanche débute par un délicieux brunch au Café de Prélaz. J’apprécie les plats de saison, servis dans une ambiance qui lui est propre, alliant un style industriel à une abondance de plantes.
The Lacustre
Quai Jean-Pascal Delamuraz 1, Lausanne
Inglewood
Boulevard de Grancy 32 et rue Saint-Laurent 14, Lausanne
Jetée de la Compagnie
Terrasse éphémère, Jetée de la Compagnie, Lausanne
Ça passe crème !
Boulevard de Grancy 49, Lausanne
Parc de Milan
Place de Milan, Lausanne
Étoile Blanche Avenue du TribunalFédéral 1, Lausanne
Café de Prelaz Avenue de Morges 141, Lausanne
Madina, qui êtes-vous ?
J’ai 28 ans, je viens d’Ouzbékistan et il y a quatre ans, après une période de nomadisme, j’ai posé mes valises à Lausanne. En tant que maman active avec un petit tourbillon d’énergie à mes côtés, mon fils de 2 ans, ces dernières années ont été une cascade de découvertes et d’aventures urbaines. Peu importe la météo, nous flânons en ville. Nous nous attaquons à chaque montée et connaissons tous les raccourcis et ascenseurs (voir la balade « Lausanne à pied et en ascenseur », dans The Lausanner n° 7 ).
Elssi Pâtisserie
Avenue de la Harpe 12, Lausanne
Sleepy Bear
Coffee Shop
Rue du Simplon 3A, Lausanne
Centre pluriculturel et social d’Ouchy (CPO)
Chemin de Beau-Rivage 2, Lausanne
Fondation de l’Hermitage
Route du Signal 2, Lausanne
Parc de l’Élysée
Avenue de l’Élysée, Lausanne
Crêt de Montriond
Avenue de Cour, Lausanne
Quels endroits vous ont le plus marquée en matière d’expérience culinaire ?
La pâtisserie artisanale Elssi, dans le quartier Sous-Gare. Leur tartelette pistache-fleur d’oranger est mon péché mignon. Elssi fait des desserts allégés en sucre, sans gluten et sans lactose. Je peux donc céder à mes caprices gourmands sans trop culpabiliser. J’aime accompagner ma tartelette de mon matcha préféré, celui du Sleepy Bear Coffee Shop, qui se trouve à quelques pas. J’adore leur matcha rose, mais ils proposent une variété qui convient à tous les goûts.
Lausanne vous séduit-elle sur le plan culturel ?
Oui. J’aime vadrouiller dans les musées lausannois, d’une expo à l’autre. Notre coup de cœur reste le Palais de Rumine. J’adore son expo sur les pierres précieuses et la réplique du dinosaure plateosaurus qui fascine mon fils à chaque visite. Mais récemment, nous avons eu le bonheur de découvrir Variations Musicales. Cet ensemble organise des concerts de musique de chambre au Centre pluriculturel et social d’Ouchy (CPO), accueillant des invités de renom. Le spectacle est spécialement conçu pour les petits, avec un niveau sonore et une durée idéalement ajustés. Mon fils était enthousiaste et, pour ma part, j’ai pu savourer paisiblement la musique tout en partageant son bonheur.
Y a-t-il un événement à l’horizon qui titille votre curiosité ?
Je suis toujours à l’affût des activités culturelles à Lausanne. À la fin du mois de juin, la Fondation de l’Hermitage accueille les Chefs-d’œuvre du Musée Langmatt et j’ai vraiment hâte d’y être !
Vous êtes créatrice de contenu. Quel est le meilleur spot pour capturer la photo parfaite ?
Le parc de l’Élysée. Il offre une vue à couper le souffle sur les montagnes et le lac, avec un charme particulier lors de la floraison des cerisiers en mars. J’hésite avec le Crêt de Montriond, un incontournable de nos balades familiales. Après une petite montée, on découvre une vue unique sur toute la ville. Et entre nous, c’est le spot parfait pour admirer les feux d’artifice de la Fête nationale du 1er Août.
« J’ai besoin de beaucoup de liberté »
Journaliste suisse de l’année 2023, Maurine Mercier revient sur ses débuts à Lausanne et sur ce qui l’a motivée à partir exercer son métier dans des pays en guerre.
Propos recueillis par Trinidad Barleycorn
Son reportage audio en deux parties, pour la Radio Télévision Suisse (RTS), sur une survivante des massacres de Boutcha, en Ukraine, lui a valu, une fois de plus, les plus hautes récompenses de la profession. Mais l’essentiel est ailleurs pour Maurine Mercier, habituée à travailler dans les zones sensibles du globe : donner la parole, toujours, aux témoins, ces héroïnes et héros comme elle les qualifie, qui ont le courage de dire l’indicible.
Née à Lausanne d’une mère québécoise, infirmière, et d’un père vaudois, ancien avocat et professeur de droit, Maurine Mercier a grandi juste à côté, à Pully. Elle y a suivi toute sa scolarité avant d’étudier les relations internationales à Genève et à Madrid. Après avoir couvert la guerre au Donbass, puis la Libye, l’Algérie et la Tunisie, elle couvre la guerre en Ukraine. Elle nous a consacré cette interview, en visio depuis son appartement de Kiev, avec une décontraction et une humilité qui font presque oublier les risques qu’elle court au quotidien. Jusqu’à ce qu’on sonne à sa porte pour lui livrer des bonbonnes d’eau : « L’eau du robinet est encore moins potable depuis les bombardements », s’excuse-t-elle presque, après avoir réceptionné ses réserves.
Quand avez-vous décidé de vous installer à Kiev ?
Maurine Mercier : J’ai besoin de vivre sur place pour me sentir légitime, comprendre un pays et amener des nuances. Je suis venue en Ukraine pour trois mois en mars 2022, mais j’ai vite vu que ce serait compliqué de repartir parce qu’il s’agissait d’un événement international majeur qui pouvait se transformer en quelque chose de bien plus grand encore. Je mène une vie normale à Kiev, avec un appartement, ma voiture toute pourrie ramenée de Tunisie et un contrat à temps partiel avec la RTS. En parallèle, je collabore avec Radio France et RTBF (Radio Télévision Belge francophone, ndlr).
Après plus de six ans en Afrique du Nord, le changement a-t-il été difficile ?
J’ai laissé mon cœur là-bas, mais je le laisse dans tous les endroits où je vis parce que je m’attache aux gens. Je mentirais en disant que j’ai un coup de cœur pour l’Ukraine, je suis plus méditerranéenne que slave dans l’âme. Mais je me suis également liée à des gens ici.
Est-ce qu’un autre conflit, ailleurs, pourrait vous faire quitter Kiev ?
Non, je travaille toujours sur la longueur. Sinon, je ferais toutes les guerres du monde parce qu’elles méritent toutes une couverture médiatique. Par exemple, le conflit israélo-palestinien : je n’ai jamais mis les pieds dans la région. Je pense que je serais assez peu légitime. Je ne cours pas après les guerres, mais après le fait de mettre en lumière une situation. Je souhaite raconter la paix en Ukraine. Elle sera difficile, mais j’espère qu’elle arrivera le plus vite possible.
Vous resteriez au-delà de la guerre ?
Pas à vie, mais quelques années, oui. Je suis dans ce pays pour faire mon travail, donc tant qu’il me paraît intéressant et que j’arrive à le faire correctement, je reste.
À quel moment le journalisme s’est-il imposé dans votre vie ?
Ce n’était pas une vocation. Moi, je voulais juste un métier qui me permette de voyager. Adolescente, j’avais même envisagé d’être animatrice au Club Med! Puis, j’ai voulu être photographe. Après mes études, je me suis tournée vers l’humanitaire. Mais, lors de stages dans des organisations internationales, j’ai compris que ce n’était pas pour moi. Je suis un peu une bête sauvage, je crains les hiérarchies, les grosses structures, l’inertie, l’inefficience. J’ai besoin de beaucoup de liberté. C’est à ce moment-là que j’ai voulu être journaliste, et plus particulièrement faire de la radio.
Avant d’arriver à la radio, c’est chez TVRL, la télévision lausannoise ancêtre de La Télé Vaud-Fribourg, que vous faites vos débuts. J’avais décroché cette place après avoir postulé partout en Suisse romande pendant deux ans. →
Personne d’autre n’avait voulu de moi !
Je dois beaucoup à TVRL et La Télé parce qu’elles m’ont tout appris : filmer, présenter, faire du journalisme, la débrouillardise... Je ne pourrais pas faire ce que je fais aujourd’hui sans elles. J’ai eu un plaisir fou à bosser pour les médias locaux parce que je faisais du terrain, même si le rythme était effréné, avec un reportage par jour. Je garde une estime énorme pour mes collègues qui font ça sur la longueur.
Des souvenirs marquants de ces années formatrices ?
Oui, l’une de mes premières interviews : celle avec Daniel Brélaz (ancien syndic de Lausanne, ndlr). Je savais à peine régler ma caméra, je devais l’interroger sur un dossier fiscal complexe et en plus, je craignais de me retrouver devant ce personnage qu’on m’avait décrit comme assez caractériel. J’étais arrivée en tremblant, mais il m’a accueillie avec une sympathie et une pédagogie incroyables. Un autre sujet qui m’a marquée était celui que j’avais intitulé « Les travailleurs de l’ombre », sur des gens qui, dans le cadre de leur métier, étaient privés de la lumière du jour et exerçaient parfois dans des conditions illégales. J’avais été épatée par leur courage de témoigner malgré les risques de perdre leur emploi.
« C’est précieux d’être une femme dans ce métier. »
Qu’est-ce ce qui vous a poussée à devenir correspondante freelance en Afrique du Nord ? Toujours ce besoin de mouvement qui fait partie de moi depuis mon enfance, passée entre la Suisse et le Québec. Je ne peux pas m’imaginer rester au même endroit toute ma vie. Je n’ai pas l’esprit assez élevé pour voyager intérieurement, donc je le fais physiquement (rires) ! Être confrontée à d’autres manières de faire, langues, contextes, nous élève. Depuis que je voyage, j’apprends surtout que
je ne sais rien et c’est très excitant de ne pas être gonflée de certitudes. Je me trouve toujours plus idiote à chaque déplacement, mais je pense que c’est la meilleure leçon que je puisse me donner.
Qu’est-ce que vos séjours à l’étranger vous ont appris sur la Suisse ?
Quand je rentre, je flaire la paix et je mesure la chance qu’on a. La paix, c’est très précaire. Il faut la savourer. J’ai aussi appris à voir la beauté de Lausanne, mais je l’avais déjà vue un peu avant de partir, grâce au photographe Sebastião Salgado que j’avais interviewé. Je lui avais confié que je m’ennuyais à Lausanne. Il m’a fait regarder le Léman, les Alpes et m’a dit : « C’est parce que vous ne regardez pas bien ! Il faut ouvrir les yeux plus grands. » Il m’a fait prendre conscience qu’il n’y avait pas beaucoup de villes comme Lausanne. C’est un merveilleux écrin, mais à force d’y vivre, je ne m’en rendais plus compte.
Que représente le Léman pour vous ?
Le Léman, c’est ma vie ! C’est toute l’histoire avec mon papa, Pierre Mercier, le type le plus extra du monde. Il m’a appris à naviguer. Je fais de la voile avec lui depuis que je suis née. Il a un petit bateau, amarré à Ouchy. Pour sortir du port, comme il n’y a pas de moteur pour ne pas polluer, on pagaie. J’ai vécu les grandes peurs de ma vie et mes plus beaux souvenirs sur ce voilier. Mon père serait gêné que je dise ça, mais il est une espèce de mythe du Léman ! Il a 85 ans et continue de faire la Translémanique en solitaire.
Avez-vous pris part à des courses également ?
J’ai fait le Bol d’or quand j’avais environ 13 ans. Ma sœur et moi formions une vraie équipe de bras cassés ! Mais mon père était à la barre et je crois qu’on a signé un des records du voilier (rires).
Trouvez-vous Lausanne changée depuis votre départ ?
Oui, elle est devenue plus sympa parce qu’il y a de plus en plus de monde et de brassage de cultures, ce qui lui amène de la gaieté, de la vie. Je suis très fière de voir ça. Il y a aussi énormément de terrasses aujourd’hui, ce qui la rend encore plus vivante.
Vous pourriez encore vous y ennuyer ?
Non, je ne crois pas. Je pourrais avoir envie d’y revenir, par moments... Mais justement parce que j’ai appris à la voir autrement. Je suis hyperattachée à Lausanne, j’y ai mes parents, mes amis. Je ne m’ennuie en tout cas jamais quand j’y suis en vacances, c’est toujours la course parce que je n’arrive pas à voir le tiers du quart de mes amis. J’apprécie aussi la proximité des montagnes. Je suis souvent en Valais. Je me suis mise au ski de randonnée.
Qu’emmenez-vous de la Suisse à Kiev ?
Les photos que je prends des gens que j’aime. Je fais un truc que je n’aurais jamais imaginé faire avant : je les placarde dans mon appartement pour les avoir toujours en face de moi. Lors de mon dernier voyage, j’ai aussi rapporté de la viande séchée valaisanne pour une amie ukrainienne, un peu de chocolat et du fromage.
Les lecteurs du quotidien « 24 heures » vous ont élue Personnalité vaudoise de l’année en 2023. Que représente ce titre pour vous ?
Cela m’a beaucoup touchée, parce que journaliste, c’est censé être le métier le plus décrié au monde, mais aussi parce qu’en tant que binationale, j’ai eu l’impression de me faire adopter (rires). Je suis très latine et il y avait toujours une part de moi qui se sentait un peu étrangère, parce que trop chaleureuse, trop tactile, trop tout ça. On me l’avait même reproché lors de ma première évaluation à la RTS : « Maurine, tu t’intègres trop facilement. » Pourtant, c’est cette capacité d’intégration qui est mon outil de travail numéro un !
Comment avez-vous recueilli le témoignage bouleversant d’une survivante des massacres de Boutcha, violée pendant deux semaines par des soldats russes ?
Il y avait beaucoup de journalistes, mais peu de journalistes femmes. Je suis restée deux semaines et demie sur place et j’ai approché toutes les Ukrainiennes que je voyais. Elles étaient difficiles à trouver parce que la plupart des gens avaient fui. Et celles qui étaient encore là étaient traumatisées, elles sortaient à peine des caves, des planques. Il fallait établir la confiance. C’est un boulot qui demande des jours et des jours. Mais moi, je crois au temps. Le temps, c’est le respect des gens. Mon interlocutrice n’avait même pas encore vu de médecin. Je voulais qu’elle puisse d’abord s’occuper d’elle et qu’elle soit vraiment sûre de vouloir rendre son témoignage public. Quand on vit sur place, on voit les répercussions que peuvent avoir les témoignages, donc on prend encore plus de précautions. →
BIO EXPRESS
1981
Naissance à Lausanne
2005
Master en hautes études internationales et du développement
2007-2011
Journaliste à TVRL / La Télé Vaud-Fribourg
2011-2015
Journaliste radio à la RTS
(Matinale de Couleur 3 puis rubrique Monde)
2014
Swiss Press Audio Award
2016-2022
Correspondante freelance en Libye, Algérie et Tunisie
2018
Swiss Press Audio Award
Mars 2022
Déménagement à Kiev
2022
Prix Jean Dumur, prix des Médias francophones publics et prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre
2023
Lauréate pour la deuxième année consécutive du prix Bayeux. Nommée Journaliste suisse de l’année, elle remporte également son 3e Swiss Press Audio Award
Être une femme rend-il votre travail en zones de guerre plus difficile ? Non, au contraire ! Par exemple en Libye, un homme journaliste ne pourra pas approcher les femmes, donc la moitié de la population. Une journaliste y est aussi moins en danger : je me voilais, je mettais des lunettes de soleil et personne ne me remarquait, donc j’échappais au risque de kidnapping qui est très présent. L’Ukraine n’est pas un pays conservateur, mais être une femme reste un atout sur les lignes de front par exemple. Même s’il y a des combattantes, ils sont surtout entre mecs et, c’est peut-être du machisme, mais ils ne sont pas suspicieux vis-à-vis d’une femme journaliste. Je caricature un peu, mais c’est précieux d’être une femme dans ce métier. Actuellement, les femmes reporters ou photographes dans les pays en guerre sont d’ailleurs plus nombreuses que les hommes.
Qu’est-ce qui vous motive au quotidien ?
L’impression que mon devoir est de rester pour essayer de raconter sur la longueur alors que l’intérêt s’estompe. Je remercie les gens qui écoutent ce genre de reportages. C’est le plus beau cadeau qu’on puisse offrir à toutes les personnes, tous les héros qui osent témoigner. Je suis convaincue qu’il faut écouter les douleurs pour pouvoir faire tourner le monde de mieux en mieux.
Toutes ces émotions que vous recueillez, comment les évacuez-vous ?
En me marrant avec mes potes ! L’amitié, c’est mon carburant. Je ris aussi du pire avec mes amis ukrainiens. On se dit tout, y compris ce qu’on pourrait difficilement raconter à ceux qui ne partagent pas notre vécu. Je m’oblige aussi à faire de la corde à sauter tous les jours pour évacuer le stress, et parfois la hargne de voir des gens souffrir sans rien pouvoir faire pour eux. Il faut trouver le moyen de décharger ce qu’on vit, mais j’ai aussi la chance d’être une personne très heureuse à la base, donc je vais bien. ■
LES ADRESSES DE MAURINE
PARC DE L’HERMITAGE
Avenue Louis-Vulliemin, Lausanne
PARC
LES ALLIÉS
Rue de la Pontaise 48, Lausanne lesallies.ch
RESTAURANT
MUSÉE
COLLECTION DE L’ART BRUT
Avenue des Bergières 11, Lausanne artbrut.ch
« Je kife les parcs à Lausanne, surtout celui de l’Hermitage. J’aime le fait qu’on ne fauche pas tout, qu’on y laisse des zones sauvages. »
« J’ai découvert ce restaurant tout dernièrement, durant mes vacances. C’est un super endroit ! Mais il est menacé, car l’immeuble est censé être détruit. Des gens du quartier essaient de le sauver, j’espère qu’ils y arriveront. »
« On en ressort grisé. Les ‘ fous ’ ne sont jamais ceux que l’on pense. Pour moi, ce lieu est l’espace de toutes les libertés, un lieu qui fait sauter les cadres dans un monde trop normé. »
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DOSSIER
LAUSANNE SE JETTE À L’EAU
Textes
Julien Crevoisier Illustrations Aurélien Barrelet
L’EAU L’ÉTÉ, C’EST AUSSI
– Les balades le long du sentier des rives qui traverse la ville et s’étend des berges de la Venoge à Saint-Sulpice, jusqu’au bourg viticole de Lutry, aux portes de Lavaux.
Cet été, les rives du lac non seulement feront le bonheur des baigneurs, promeneurs et amateurs de sports nautiques, mais accueilleront aussi la 7e édition de la manifestation Lausanne Jardins, consacrée à l’architecture paysagère urbaine. L’occasion de redécouvrir et repenser le lien indéfectible entre Lausanne et l’eau.
À Lausanne, l’eau fait partie du décor. D’abord, sur les hauteurs de la ville, l’étendue bleue du plus grand des lacs alpins se contemple à perte de vue. Plus discrètes mais tout aussi emblématiques sont les rivières : le Flon, la Louve (recouvertes au XIXe siècle) et la Vuachère qui, sculptant le bassin-versant, ont formé les collines et les vallons qui donnent à la ville sa topographie si particulière. Au bord du lac enfin, où les buvettes, plages et ports de plaisance donnent à la ville des airs de station balnéaire.
L’attachement de la ville à l’eau et à ses vertus ne date pas d’hier. L’essor du tourisme dès le milieu du XIXe siècle a donné ses lettres de noblesse à Ouchy, annexé à la Ville de Lausanne quelques décennies plus tôt. « L’eau de source constituait
un argument d’attraction pour les touristes étrangers, surtout anglais, explique Diana Le Dinh, conservatrice au Musée Historique Lausanne. L’eau du lac deviendra également très appréciée pour la baignade à cette époque : dès 1861 s’ouvrent les bains Rochat, un établissement entre le parc du Denantou et l’hôtel Beau-Rivage, qui permettait de profiter des bienfaits de l’eau à l’abri des regards. »
Aujourd’hui encore, ville et eau se rencontrent à travers une panoplie de points de contact, dans des parcs végétalisés, sur des quais enrochés, au bord du petit lac du bois de Sauvabelin, ou tout simplement auprès de l’une des 300 fontaines de la ville (voir infographie en pages 50 et 51)
– Les pique-niques et barbecues dans le parc Louis Bourget, à Vidy, vaste espace vert au bord de l’eau, hérité de l’Exposition nationale de 1964.
– La Compagnie générale de navigation sur le lac (CGN) avec des croisières sur l’un de ses bateaux Belle Époque datant du début du XXe siècle. D’avril à septembre, depuis les embarcadères d’Ouchy, ils assurent des liaisons quotidiennes avec Vevey, le château de Chillon ou encore le village médiéval d’Yvoire, en France.
– La baignade à Bellerive-Plage, grand complexe d’architecture fonctionnaliste typique des années 1930, qui permet d’allier les plaisirs de la plage et de la nage en piscine.
– Les nombreux sports et activités aquatiques à tester ou à pratiquer sur le lac.
INTERVIEW
CAMILLE LOSSERAND UNE VIE PORTÉE PAR LE VENT
Championne du monde de kitesurf « big air », une discipline alliant vitesse, sauts et figures, elle parcourt les plages du monde entier pour exécuter ses plus belles figures. La Lausannoise revient sur son épopée à fleur d’eau et sur ses liens avec la région qui l’a vue grandir.
L’eau et le vent sont ses deux éléments. À 20 ans, la Lausannoise Camille
Losserand a déjà un beau palmarès à son actif. Après un premier titre remporté aux championnats d’Espagne en 2021, la kitesurfeuse a enchaîné plusieurs victoires et podiums avant de se hisser au sommet en juin 2023. La jeune athlète a alors remporté le championnat du monde de big air à Tarifa, en Espagne, grâce à une figure qu’elle n’avait encore jamais réalisée. Cette année, elle compte bien participer à toutes les manches du tournoi GKA Kite World Tour et défendre son titre mondial en juin 2024.
Bien qu’elle parcoure aujourd’hui les plages du monde entier – de l’Espagne, où elle passe six mois par an, au Brésil en passant par le Cap-Vert et le Maroc –, elle garde un lien fort avec sa région natale.
Comment en êtes-vous arrivée à faire de la compétition ?
Cela a un peu été le fruit du hasard. Des amis de la famille avec qui je partais en vacances dans le sud de la France m’ont poussée à essayer le kitesurf, persuadés que j’allais adorer. Ils ne s’étaient pas trompés. De fil en aiguille, ce qui n’était au début qu’un plaisir est devenu une passion à laquelle j’ai souhaité me consacrer entièrement. Forcément, l’envie de participer à des compétitions est très vite arrivée.
Vous avez réalisé vos exploits sportifs à l’étranger, mais avez grandi à Lausanne, dans un environnement proche de l’eau. Quel rôle cette proximité a-telle joué dans votre carrière ?
Si je n’avais pas habité près d’une grande étendue d’eau, je n’aurais certainement pas continué assez longtemps pour arriver au niveau que j’ai atteint
aujourd’hui. J’ai pratiqué le kitesurf sur le Léman pendant plusieurs années. Même après avoir commencé la compétition de haut niveau, j’ai passé plusieurs mois à Lausanne pendant la crise du covid, et j’en ai profité pour m’entraîner dans la région, sur le Léman et d’autres lacs suisses.
Quels sont les meilleurs endroits pour le kitesurf dans la région ?
J’avoue avoir une légère préférence pour la plage de Saint-Sulpice, car c’est là que je m’entraînais lorsque j’étais plus jeune, mais il existe de très
« J’ai une légère préférence pour la plage de Saint-Sulpice, car c’est là que je m’entraînais. »
beaux endroits tout autour du Léman. Un peu plus loin, je conseillerais aussi Yvonand, sur le lac de Neuchâtel. Pour une session réussie, le mieux est de trouver le lieu qui bénéficie des meilleures conditions météo le jour même.
En dehors du kitesurf, y a-t-il d’autres sports que vous aimez pratiquer ?
Lorsque la saison de kitesurf est terminée, j’apprécie de pouvoir me déconnecter un peu de la mer et retrouver d’autres pratiques sportives. De retour à Lausanne, j’aime jouer au tennis et je profite de la proximité des Alpes pour skier et snowboarder régulièrement. Je me suis même essayée au snowkite, qui allie les plaisirs du kitesurf à ceux de la neige.
LES SPORTS NAUTIQUES À LAUSANNE
Les kitesurfeurs de la région affectionnent les plages de Saint-Sulpice et de Préverenges, à quelques encablures à l’ouest de Lausanne. Un peu plus loin, à Morges, l’école Kite School Léman propose des sorties en bateau pour pratiquer le kitesurf loin du rivage.
Pour ceux qui préfèrent se mesurer aux vagues sculptées dans le sillage d’un bateau, le ski nautique et le wakeboard vous attendent au Ski Nautique Club Lausanne, (départs depuis le ponton de la tour Haldimand). À Lutry, c’est le club Osmosis qui vous emmènera sillonner les flots.
LES ADRESSES DE CAMILLE
Crêperie La Chandeleur
Rue Mercerie 9, Lausanne
« Pour les fans de crêpes comme moi, cette adresse est incontournable. Ce sont certainement les meilleures de la ville ! »
Le Café du Grütli Rue Mercerie 4, Lausanne
« J’y vais pour déguster une fondue ou une raclette. Après des mois passés à l’étranger, c’est toujours un plaisir de retrouver la gastronomie suisse dans un établissement chaleureux. »
Le bord du lac à Lutry
« Mon endroit préféré pour me ressourcer à l’occasion d’une promenade au bord du lac. »
SUR LES QUAIS DE BELGIQUE ET D’OUCHY
1 Buvette Côté Lac
2
C’est la rive la plus orientale de la ville. Situés entre le Château d’Ouchy et la tour Haldimand, les quais de Belgique et d’Ouchy desservent notamment l’emblématique Beau-Rivage Palace et le Musée Olympique. Ils offrent une vue imprenable sur le vignoble en terrasses de Lavaux et sur les Alpes vaudoises, valaisannes et savoyardes. De mi-mai à mi-septembre, la voie est fermée à la circulation motorisée durant les weekends. Les berges y sont recouvertes d’enrochements, mais dans le port d’Ouchy, qui abrite également pédalos et petits bateaux à moteur à louer pour prendre le large,
une plateforme en bois permet d’accéder à la baignade en toute quiétude.
À partir du Musée Olympique, trois alcôves se succèdent le long du quai et fournissent un accès au lac via de petites marches. Sur l’une d’entre elles, la buvette Côté Lac, ouverte en 2022, permet de se ravitailler ou tout simplement de flâner entre deux baignades à l’ombre d’un arbre. À la carte, boissons rafraîchissantes, Spritz limoncello, bières et mezzés méditerranéens. Pour David Morand, l’un des quatre associés qui gèrent l’établissement, fournir un espace de vie sociale dans ce cadre idyllique est un vrai privilège. « Les lieux de
restauration sont un peu le dernier bastion social de notre époque, observe-t-il. Tenir cet établissement en bordure du lac est l’occasion d’inviter la population à se retrouver autour d’un projet qui veille à préserver l’ambiance paisible de ce coin de la ville. »
Les amateurs d’animations au bord du lac apprécieront aussi la Guinguette de Vidy, ses limonades artisanales et ses hot-dogs revisités, ou encore la Jetée de la Compagnie et le Minimum avec leur deck en bois, parfait pour contempler le lac et, en fin de journée, les couchers de soleil sur la baie.
LES JARDINS
AU FIL DE L’EAU
L’histoire de Lausanne a été façonnée par son rapport à l’eau. Cet été, la manifestation Lausanne Jardins se penche sur cette ressource aussi anodine que précieuse et tente de questionner son rôle au sein de la ville de demain.
LES BAINS D’ATLANTIS
Dans le Vieux-Port d’Ouchy, la plateforme Atlantis, maintenue en surface par des bouées, s’immerge de quelques centimètres sous le poids des baigneurs. La nuit tombée, une lueur jaillissant du fond de la baie vient illuminer le site et révéler sa mosaïque de couleurs.
Grand rendez-vous des architectes paysagistes du monde entier et vitrine de l’urbanisme durable promu par la Ville, la manifestation Lausanne Jardins, qui a lieu tous les cinq ans, consacre sa 7e édition à la thématique de l’eau. Dès le 15 juin et jusqu’au 5 octobre, les 40 œuvres exposées prendront place le long des rives du lac Léman.
Conjuguer ville et nature
Le parcours nous emmène notamment à la rencontre du Jardin nautique (un espace de baignade végétalisé au large de la piscine de Bellerive), des Paysages disparus (de petites îles coiffées de plantes sauvages disposées le long de digues) qui viennent questionner la minéralisation et le bétonnage des rives, ou encore de Runway Rain, qui met en scène un système d’irrigation alliant arrosage des cultures et espaces de loisirs aquatiques pour les habitants, pour ne citer que quelques œuvres.
« Le but est d’amener le visiteur à questionner son rapport aux différents usages de l’eau, sous toutes ses formes, au travers d’expériences poétiques et sensorielles », résume Mathilde de Laage, coordinatrice de la manifestation.
En plus de renaturer certaines parcelles marquées par l’urbanisation, fournissant par là même des espaces favorables à la biodiversité, la manifestation cherche donc avant tout à sensibiliser le public
UNE COMPLEXITÉ ACCRUE
De 25 œuvres lors de sa dernière édition en 2019, Lausanne Jardins en présente 40 cette année. Mais l’agrandissement de la taille de l’exposition n’a pas été le seul facteur de complexité. « Le fait que les œuvres soient situées entre les zones lacustres et la terre engendre un certain nombre de contraintes, non seulement techniques, mais aussi administratives ; la terre étant du ressort de la Ville et le lac étant un territoire cantonal », explique Monique Keller, commissaire d’exposition.
à plusieurs problématiques amenées à s’intensifier, notamment la pénurie et le trop-plein d’eau. Ressource naturelle indispensable à la vie, l’eau est en effet aussi perçue comme un danger. « Pour faire face aux défis climatiques, nous avons besoin de repenser la gestion de l’eau en ville. Alors que la norme était de la canaliser et de l’évacuer, nous tentons aujourd’hui au contraire de la retenir en favorisant l’infiltration dans les sols. Cette méthode permet notamment de limiter les inondations lors de fortes pluies et de créer un effet rafraîchissant pendant les canicules », indique Monique Keller, commissaire d’exposition.
Le lac comme source de bien-être À Lausanne, l’eau dans sa forme naturelle est aussi perçue comme un atout majeur pour fournir des espaces de loisirs et de détente. Le long des quais de Belgique et d’Ouchy, le site Les Bains d’Atlantis tente de nous faire replonger dans l’histoire des bains Rochat, une structure fermée sur pilotis qui permettait de se baigner à l’abri des regards de 1861 à 1897. L’installation consiste notamment en une plateforme flottante qui s’immerge de quelques centimètres sous le poids des utilisateurs et qui s’illumine à la nuit tombée. Quelques mètres plus loin flotte l’installation Bains olympiques. Jalonnée par des bouées, elle permettra aux amateurs de natation de s’entraîner en eau vive tout en profitant d’une installation reprenant les dimensions d’une piscine olympique.
Malgré ces quelques revers, les travaux ont pris fin sans accroc majeur, même si quelques œuvres manqueront finalement à l’appel. « Depuis la sélection opérée entre 2022 et 2023, certaines installations, bien que présélectionnées, ont dû être retirées, notamment pour des raisons de sécurité », explique Vincent Osselin, paysagiste conseil chargé de la réalisation.
JARDIN NAUTIQUE
Il est installé près de BellerivePlage. Couronnées de plantes aquatiques, les structures en fibres de coco et en tiges de saule forment un écrin de verdure à fleur d’eau permettant de redécouvrir la baignade dans le lac.
RUNWAY RAIN
Une cinquantaine de plantations sont disposées en rang, tout le long de la terrasse du bâtiment de Bellerive-Plage. Un système d’irrigation mobile, propulsé par l’énergie solaire, arrosera les plantes et rafraîchira les visiteurs.
BAINS OLYMPIQUES
Au large du Musée Olympique, plusieurs couloirs de natation de 50 mètres de longueur s’étendent entre deux pontons modulaires. Désormais, les amateurs de natation dans le lac peuvent, eux aussi, devenir olympiens !
LES DATES À RETENIR
15.06.24
Lancement de la manifestation et festivités au Théâtre de Vidy en présence des auteurs de projets.
31.08.24
Vernissage du « Clou rouge », événement de mise en valeur du patrimoine architectural romand, au Théâtre de Vidy pour célébrer la fin des travaux de rénovation du bâtiment. En partenariat avec Lausanne Jardins.
05.10.24
Dernière chance pour profiter des expositions avant leur démantèlement !
Tout au long de la manifestation
Visites guidées et animations en lien avec les œuvres exposées.
PAYSAGES DISPARUS :
LES ÎLES-FOREL
Petits îlots en bois accueillant saules et roseaux, ces installations, à découvrir près de Bellerive-Plage, reconstituent le rivage lacustre à l’état naturel. Elles invitent la biodiversité à se réapproprier les lieux et les spectateurs à questionner la bétonisation de la rive.
« J’ENVISAGE LE LÉMAN COMME UN OBJET DE CONTEMPLATION »
Le peintre américain
Nicolas Lambelet Coleman, Lausannois par sa mère, nous livre le regard qu’il pose sur le paysage lémanique et sur sa propre « suissité ».
Né de parents professeurs d’université, Nicolas Lambelet Coleman a étudié les sciences politiques et les arts visuels. Animé par la passion des arts, qu’il doit à sa grand-mère vaudoise, émigrée aux ÉtatsUnis pour poursuivre sa carrière de créatrice de robes, il se consacre à la peinture. Miami, Londres, Paris, Lausanne, il a séduit de part et d’autre de l’Atlantique. Dans sa collection d’aquarelles Clear Blue, il dépeint ses étés au bord de l’eau, dans une ambiance à la fois paisible et enjouée.
L’eau est un élément omniprésent dans votre travail. Que symbolise-t-elle pour vous ? Je me représente l’eau de différentes façons, et je pense que cela se retrouve dans mes peintures. Cette multiplicité me permet de me projeter aux endroits qui ont forgé mon vécu. Sur Diving into Oregonian Waters, un autoportrait au bord d’un petit lac aux États-Unis, dans un dégradé bleu-vert parsemé de vaguelettes, j’envisage l’eau comme un espace de détente. C’est presque une invitation à la baignade. Dans l’autoportrait Le Vaudois,
Autoportrait « Le Vaudois » de Nicolas Lambelet Coleman. je dépeins le Léman comme une surface homogène, dont je me tiens à l’écart. L’eau devient alors un objet de contemplation, dont l’immensité me paraît presque intimidante. Je voulais aussi rendre hommage
à la multiplicité des tons que nous offre le lac, en fonction de son agitation ou de l’ensoleillement. Dans La Vaudoise, un portrait de ma mère, je représente le lac dans des teintes nettement plus vives.
Vous avez cité Henri Matisse et Pablo Picasso parmi vos influences principales. Existe-t-il des peintres suisses qui vous inspirent ?
Tout à fait ! Ferdinand Hodler est l’un de mes peintres favoris. Plusieurs de ses œuvres exposées au Musée cantonal des beaux-arts à Lausanne sont d’une beauté époustouflante. Grande figure du mouvement moderniste, Alice Bailly (qui avait son atelier de peinture à Lausanne, où une fondation porte aujourd’hui son nom, ndlr) a également été une source d’inspiration pour moi. Dans un registre plus contemporain, je citerais aussi le peintre lausannois Nicolas Party (voir son interview dans The Lausanner n° 8).
Ferdinand Hodler était très inspiré par le paysage suisse et ses lacs, dont il aimait visiblement l’aspect à la fois grandiose et accueillant. Est-ce cette même impression que le paysage vu de Lausanne vous laisse ? Oui, je pense que les paysages suisses peints par Hodler rendent une impression de divinité et de primauté du paysage sur l’homme. C’est une symbolique
LES ADRESSES DE NICOLAS
La galerie d’art
Foreign Agent
Avenue d’Ouchy 64, Lausanne
« J’ai eu la chance d’y exposer mes œuvres entre novembre 2023 et janvier 2024. Au-delà de cela, je trouve leur programme très riche et varié, à la fois très ancré à Lausanne et ouvert sur le reste du monde. »
qui traduit d’ailleurs assez bien la façon dont les Suisses considèrent la nature qui les entoure. En Caroline du Nord, où j’ai passé la plus grande partie de ma vie, le paysage est souvent perçu comme une entité que les hommes sont censés apprivoiser et dominer. En Suisse, la nature est la toile de fond sur laquelle les humains essaient de trouver leur place, mais dont la présence reste secondaire.
Vous revendiquez volontiers votre identité plurielle. Comment décririezvous votre sentiment d’appartenance à Lausanne ? Je suis né aux États-Unis, d’un père afro-américain et d’une mère suisse. Personnellement, j’ai cultivé un lien fort avec la région natale de ma mère, ne serait-ce que parce que nous y avons encore de la famille et que nous nous y rendons régulièrement. Mais mon sentiment d’appartenance se heurte souvent à une réalité plus nuancée lorsque je me trouve en Suisse. Je me sens à l’aise à Lausanne, j’y ai mes repères et je me débrouille assez bien en français pour communiquer. Je ressens cependant un écart entre
Le Musée cantonal des beaux-arts (MCBA)
Place de la Gare 16, Lausanne
« J’avoue ne l’avoir visité que récemment, mais la collection du MCBA est superbe. On y découvre notamment des œuvres d’artistes locaux absolument grandioses. »
la façon dont je me perçois en tant que Suisse et la façon dont les Suisses me perçoivent, c’està-dire comme une personne qui n’est pas du coin. Ce n’est pas un constat amer, j’accepte ma « suissité » pour ce qu’elle est, à savoir l’une des composantes de mon identité, mais pas la seule.
Votre tableau « The Patriot » traite bien de l’identité suisse. Vous vous y représentez dégustant une fondue accompagnée d’un vin blanc. Vous assumez jouer la carte du cliché ?
Oui, ce tableau est presque une satire. Je me mets en scène pour renvoyer l’image qu’on peut se faire de la Suisse, du moins quand on n’en connaît que la façade stéréotypée. Manger une fondue et déguster du vin blanc, vêtu d’une chemise rayée, c’est peut-être la façon la plus triviale de se prétendre suisse, à tel point que quiconque peut le faire. En employant ce cliché grossier, je reconnais à demi-mot que mon identité helvétique n’est que partielle. Mais c’est aussi un clin d’œil à une tradition culinaire à laquelle j’ai été initié très jeune par ma mère et que j’ai toujours adorée.
Le Deck Restaurant
Route de la Corniche 4, Puidoux
« Il offre l’un des panoramas les plus spectaculaires que je connaisse. Tout y est : le Léman, les Alpes, le vignoble de Lavaux. En plus de cela, c’est un endroit très sympathique pour boire un verre ou sortir manger. »
CINQ SIÈCLES
D’HISTOIRE
Potable Non potable
Fontaine du Poulain de pierre
Cette statue, encadrée par un bassin orné de deux petits jets, trône sur l’esplanade du parc de Valency qui offre une vue dégagée sur le lac. Elle a été réalisée en 1943 par le Lausannois Pierre Blanc, auteur de nombreuses statues en ville, dont celle du sanglier du parc du Denantou.
SOURCES
DE VIE
Pendant des siècles, les fontaines ont été les seules installations fournissant l’eau courante à la population. Du Moyen Âge à aujourd’hui, elles ont fleuri un peu partout en ville, de l’emblématique fontaine de la Justice, construite au XVIe siècle, au contemporain Crapaud d’Ignazio Bettua.
Parmi les 300 fontaines que compte Lausanne, certaines se sont élevées au rang de symboles de leur quartier, de leur rue ou du bâtiment auquel elles sont adossées. Zoom sur six d’entre elles.
Fontaines de la Chapelle de Guillaume Tell À la promenade de Montbenon, deux fontaines formées de trois bassins organisés en cascade se trouvent sur les flancs de cette petite chapelle, dédiée au héros suisse Guillaume Tell. Inaugurée en 1917, elle a été offerte à la Ville en remerciement de l’accueil réservé aux soldats de l’armée du général français Bourbaki en 1871.
Source : Ville de Lausanne | Graphisme : Aurélien Barrelet
Fontaine de la Justice Fontaine la plus emblématique de la ville, elle a été érigée à la fin du XVIe siècle (lire aussi en page 54). Le bassin actuel date de 1726. La statue, allégorie de la Justice, a été remplacée en 1930 par une copie. L’œuvre originale est conservée au Musée Historique Lausanne.
PLACE DE LA PALUD
PLACE
SAINT-FRANÇOIS
Fontaine du Milieu
Elle se caractérise par un imposant monolithe à quatre facettes, dont trois sont ornées d’une buse allongée d’où s’écoule l’eau. Les premières traces écrites de cette fontaine datent du XV e siècle, mais elle n’a acquis sa forme actuelle qu’en 1728.
Fontaine du Musée Olympique
Au pied du Parc Olympique, ce bassin accueille les visiteurs depuis 1993 avec un spectacle alliant cascades et jets d’eau, sur fond de marbre blanc. Œuvre de José Lardet, elle mesure près de 32 mètres de long. Dans ses conduites, en circuit fermé, s’écoulent quelque 24 000 litres d’eau à la minute !
Le Crapaud et la Princesse Depuis 2003, l’œuvre en bronze du sculpteur Ignazio Bettua plonge les passants dans le conte des frères Grimm : si l’on boit l’eau qui jaillit de sa bouche, le crapaud de bronze aux yeux verts qui s’illuminent à la nuit tombée se transformera-t-il en prince ?
S’HYDRATER EN VILLE
La Municipalité a commencé à déployer une signalétique pour inviter le public à s’hydrater, y compris auprès des fontaines d’eau potable. Une carte interactive recensant l’ensemble des points d’eau de la région lausannoise est également disponible en ligne.
MARCHER AU CŒUR DE LAUSANNE LE NEZ EN L’AIR
Et si on s’aventurait dans la capitale lausannoise le regard tourné vers les hauteurs ? Façades, moulures, statues et corniches sont autant de trésors qui racontent l’histoire de la ville.
Par Anne-Catherine RenaudC’est une habitude de fixer le macadam pentu et fréquemment pavé quand on traverse Lausanne. Or, il suffit de lever les yeux pour découvrir sculptures et enseignes, autant de détails qui se nichent souvent en hauteur. Notre balade, qui explore principalement les zones piétonnes, commence au centre-ville, sur la terrasse de la Pinte Besson , l’un des dix plus vieux bars à vin d’Europe et premier bistrot de Lausanne, ouvert en 1781. « Au premier étage, on découvre deux fenêtres en verre vénitien, agrémentées de vitraux, explique Carlos Beiro, patron de l’établissement depuis tout juste vingt ans. À leur droite, on distingue les armoiries vaudoises et un soldat muni d’un drapeau suisse, et à gauche, un motif ornemental avec les noms Joss et Blanc, propriétaires de la bâtisse au XVIe siècle. »
À l’angle de la guinguette, on contourne une fontaine surmontée depuis 1940 d’une statue, La Marchande de poissons . Elle est signée Milo Martin, sculpteur vaudois à qui l’on doit de nombreuses œuvres en ville, dont la déesse romaine Aurore, couchée à la place Saint-François. Derrière la marchande, un bâtiment à colonnades, ancien poste de police à cheval et à vélo jusque dans les années 1960, abrite Disc-à-Brac, adresse prisée des amateurs de vinyles neufs et d’occasion. De là, on s’engouffre
dans la rue piétonne de la Tour , très animée avec ses nombreux restaurants et bars, tel le Cylure, spécialisé dans les bières artisanales.
Au début du Moyen Âge, cette rue, située hors des remparts de la ville, était bordée de jardins et peuplée d’artisans. « En levant les yeux, on note que les bâtisses d’origine étaient toutes construites sur le même modèle : un ou deux étages posés au-dessus du rez-de-chaussée, explique Ariane Devanthéry, historienne de la culture à Lausanne et auteure de plusieurs ouvrages sur l’histoire du voyage en Suisse. L’augmentation démographique au XVIIIe siècle a nécessité de surélever les maisons en rajoutant des étages au style architectural parfois différent. »
UNE TOUR POUR
DERNIER REMPART
On arpente cette ruelle colorée jusqu’à la tour de l’Ale , érigée en 1340. Dernier vestige des remparts médiévaux, détruits au XIXe siècle, elle s’élève à plus de 20 mètres. À son sommet, six créneaux sont fermés par une pièce en bois. C’est derrière ces volets, qui se levaient ou se rabattaient pour faire obstacle aux projectiles ennemis, qu’étaient postés les soldats au Moyen Âge.
On fait un petit détour par la place Chauderon où se dresse le siège de l’ancien Crédit Foncier Vaudois – maintenant Banque Cantonale Vaudoise (BCV) – bâti en 1908. Son avant-toit révèle une frise sous la corniche : « Ce sont les écussons des communes vaudoises où le Crédit Foncier possédait des agences », explique l’historienne.
Pour rejoindre la rue de l’Ale et ses commerces, il suffit de repérer le cygne qui décore l’enseigne de la Brasserie du Cygne , l’un des cafés historiques lausannois. Ouverte en 1912, elle doit son nom aux cygnes de l’étang de la villa « Le Pavillon », qui se trouvait auparavant à la place de la BCV. Les mercredis et samedis matin, le marché prend ses quartiers dans cette rue qui nous mène jusqu’à l’église Saint-Laurent . « Ce temple était de style gothique, mais les Bernois, qui ont administré Lausanne pendant deux siècles, l’ont reconstruit en deux temps au XVIIIe siècle », raconte notre guide. L’église est donc aujourd’hui de style baroque, comme en témoigne le faîte de la façade principale avec ses volutes décoratives. L’horloge, conçue en 1765, est surmontée d’un clocheton coiffé par une girouette en forme de coq. « À l’époque, seuls les très riches portaient une montre à gousset, d’où la nécessité d’indiquer l’heure sur les bâtiments de référence dans chaque quartier. »
PLACE DE LA GARE
Nous gagnons ensuite la place Saint-François par le Grand-Pont. L’église Saint-François , la première en Suisse romande à arborer des motifs décoratifs de style gothique rayonnant – comme l’attestent des flammes sculptées dans les dentelles de pierre des deux fenêtres ouest de la façade nord – abrite depuis 1930 un pigeonnier, ouvert au public. Au nord-est de la place partent deux artères piétonnes et pavées : la rue Saint-François et la rue de Bourg. Entre elles culmine le bâtiment de la joaillerie Bucherer , autrefois librairie Payot. À son sommet, un ornement sculpté, encadré de corbeilles fleuries baroques, affiche la raison sociale de l’entreprise suisse, née à Lausanne – Payot Cie fondée en 1835 – faisant de cette façade une sorte de gigantesque enseigne.
En descendant la rue Saint-François , notre regard se porte sur les 18 enseignes en fer forgé, récemment rénovées, qui surplombent chaque commerce depuis 1970. Elles représentent saint François d’Assise. Selon la légende, il parlait aux oiseaux. D’ailleurs, il en tient un dans sa main !
PLACE DE LA LOUVE PLACE DE LA RIPONNE PLACE BEL-AIR QUARTIER DU FLON GRAND-PONTDES BLASONS COLORÉS SOUS LE TOIT
Après avoir traversé la rue Centrale, nous remontons jusqu’à la place de la Palud, dominée par le beffroi de l’Hôtel de Ville , bâti en 1675. Sous son avant-toit, des motifs décoratifs et deux gargouilles expressives à l’effigie de dragons, rajoutées en 1698, accrochent le regard.
Un petit tunnel nous permet de contourner l’immeuble et de gagner la charmante place de la Louve pour un coup d’œil à l’Annexe de l’Hôtel de Ville , construite en 1914. Sous sa corniche, on découvre un alignement de blasons aux couleurs de Lausanne – rouge en bas et blanc en haut. « Ils représentent les cinq quartiers de la ville ancienne », précise Ariane Devanthéry. Le symbole de chaque quartier est peint sur les armoiries, telles les deux tours encadrant une porte pour la Cité ou la grille pour saint Laurent, symbole de son martyre. Pour l’anecdote, au Moyen Âge, la corporation des Rôtisseurs a revendiqué ce saint patron, brûlé sur un gril en l’an 258 à Rome.
Face à la place de la Louve, un grand édifice du début du XX siècle porte encore l’inscription « Imprimeries – Ère nouvelle ». Il atteste du rôle important qu’ont joué les imprimeurs lausannois qui ont édité quantité d’ouvrages pendant l’entre-deux guerres, lorsque le papier manquait à Paris. L’architecture de cet immeuble cossu révèle un mélange d’Art nouveau et de régionalisme : « À son sommet, les lucarnes, coiffées d’un toit comme un chalet, éclairaient probablement des chambres de bonnes à l’époque, indique la spécialiste. Entre les fenêtres du dernier étage, on distingue des bas-reliefs avec des soldats, peints selon le style hodlérien (du grand peintre suisse Ferdinand Hodler, ndlr). »
Nous retournons sur la place de la Palud. Au centre, la fontaine, bâtie au XVIe siècle, est surmontée par la statue de la Justice – l’originale est à l’abri au Musée Historique Lausanne depuis 1930 (lire aussi en pages 50-51). Comme le veut la tradition, elle a les yeux bandés et tient une balance et un glaive. « Ce sont ses jupes relevées qui sont inhabituelles, souligne Ariane Devanthéry. Ce détail peut symboliser la Justice en marche que rien n’arrête, ou signifier que la Justice n’a rien à cacher. » Quatre puissants de l’époque se trouvent à ses pieds : le pape, le sultan de l’Empire ottoman, l’empereur du Saint-Empire romain germanique et un bourgeois : même le simple citoyen est soumis à la Justice !
À l’est de la Palud, les Escaliers du Marché grimpent jusqu’au parvis de la Cathédrale. En bois dès le Moyen Âge, ils ont cette allure depuis le début du XVIIIe siècle. « Le toit a été conçu de façon à être suffisamment haut et large pour que deux femmes portant des paniers sur la tête puissent se croiser sans qu’ils ne tombent », renchérit notre guide. Après avoir gravi ces marches, notre balade s’achève sur les terrasses des Jardins du Vieux-Lausanne , une buvette champêtre qui s’ouvre en fin de journée à la belle saison. De là, la nuit tombée, en scrutant la Cathédrale, on apercevra peutêtre Alexandre Schmid, nouveau guet titulaire de Lausanne. Comme ses prédécesseurs depuis 1405, il scande les heures, de 22h à 2h, du haut de la tour du beffroi de Notre-Dame. ■
LES ADRESSES DU NUMÉRO
BARS, CAFÉS, RESTAURANTS
1 Bluebird Café Rue Centrale 29 1003 Lausanne
2 Brasserie du Cygne
Rue du Maupas 2 1004 Lausanne
3 Buvette Côté Lac Quai de Belgique 1006 Lausanne
4 Ça passe crème ! Boulevard de Grancy 49 1006 Lausanne
5 Café de Chavannes Route de la Maladière 40 1022 Chavannes-près-Renens
6 Café de Grancy Avenue du Rond-Point 1 1006 Lausanne
7 Café de Prélaz Avenue de Morges 141 1004 Lausanne
8 Café du Grütli Rue Mercerie 4 1003 Lausanne
9 Café du Tramway
Rue de la Pontaise 6b 1018 Lausanne
10 Café du Village Chemin du Ruisseau-Martin 9 1066 Épalinges
11 Chez Antoine Grand-Rue 13 1095 Lutry
12 Chez Tof Chemin de Maillefer 145 1052 Le Mont-sur-Lausanne
13 Crêperie La Chandeleur Rue Mercerie 9 1003 Lausanne
14 Cylure Rue de la Tour 4 1004 Lausanne
15 East Side Pully Avenue Général-Guisan 4 1009 Pully
16 Étoile Blanche Avenue du Tribunal-Fédéral 1 1003 Lausanne
17 Fleur de Sel Rue du Temple 10 1304 Cossonay
18 Guinguette de Vidy Promenade de Vidy 7 1007 Lausanne
19 Histoire sans faim Parc du Loup 5A 1018 Lausanne
20 Inglewood Boulevard de Grancy 32 1006 Lausanne
Rue Saint-Laurent 14 1003 Lausanne
21 Jetée de la Compagnie Jetée de la Compagnie 1007 Lausanne
22 Kerri Bar Rue de la Barre 8 1005 Lausanne
23 L’Abordage Avenue du Léman 67 1025 Saint-Sulpice
24 L’Ec(h)o
Rue de Bourg 11 1003 Lausanne
25 L’Impression Café
Avenue Louis-Ruchonnet 15 1003 Lausanne
26 La Brasserie Millennium Chemin de Mongevon 25 1023 Crissier
27 La Parada Rue du Tunnel 20 1005 Lausanne
28 Le Deck Restaurant Route de la Corniche 4 1070 Puidoux
29 Le Pointu Rue Neuve 2 1003 Lausanne
30 Leonardo Voie du Chariot 6 1003 Lausanne
31 Les Alliés Rue de la Pontaise 48 1018 Lausanne
32 Les Jardins Rue Pierre-Viret 6 1003 Lausanne
33 Lily Bar Rue Chaucrau 10 1003 Lausanne
34 Minimum Jetée de la Compagnie 1007 Lausanne
35 Pinte Besson Rue de l’Ale 4 1003 Lausanne
36 Racines Rue Neuve 11 1003 Lausanne
37 Sleepy Bear Coffee Shop Rue du Simplon 3A 1006 Lausanne
38 The Great Escape Rue Madeleine 18 1003 Lausanne
39 The Lacustre Quai Jean-Pascal Delamuraz 1 1006 Lausanne
PÂTISSERIES
40 Acarré
Rue Marterey 38 1005 Lausanne
41 Elssi Pâtisserie Avenue de la Harpe 12 1007 Lausanne
42 The Sweet Sage Rue du Flon 12 1003 Lausanne
SHOPPING
43 Bucherer Rue de Bourg 1 1003 Lausanne
44 Disc-à-Brac Rue de l’Ale 2 1003 Lausanne
45 Tempo Design Store –Mastermade Goods
Rue du Midi 11 1003 Lausanne
46 Viva Frida
Rue Sainte-Beuve 1 1005 Lausanne
HÔTELS
47 Beau-Rivage Palace Chemin de Beau-Rivage 21 1006 Lausanne
48 Château d’Ouchy Place du Port 1006 Lausanne
49 Hôtel Angleterre & Résidence Place du Port 11 1006 Lausanne
MUSÉES, SALLES DE SPECTACLES, CINÉMAS
50 Centre pluriculturel et social d’Ouchy (CPO) Chemin de Beau-Rivage 2 1006 Lausanne
51 Cinémathèque suisse Avenue du Théâtre 6 1005 Lausanne
52 CityClub Pully Avenue de Lavaux 36 1009 Pully
53 Collection de l’Art Brut Avenue des Bergières 11 1004 Lausanne
54 D! Club Place Centrale 1 1001 Lausanne
55 Espace artistes femmes Chemin du Reposoir 20 1007 Lausanne
56 Fondation de l’Hermitage Route du Signal 2 1018 Lausanne
57 Fondation Jean Monnet Ferme de Dorigny 1015 Lausanne
58 Galerie Foreign Agent Avenue d’Ouchy 64 1006 Lausanne
59 Jumeaux Jazz Club Rue de Genève 19 1003 Lausanne
60 Le Musée Olympique Quai d’Ouchy 1 1006 Lausanne
61 Musée Chaplin’s World Route de Fenil 2 1804 Corsier-sur-Vevey
62 Musée Historique Lausanne Place de la Cathédrale 4 1005 Lausanne
63 Palais de Beaulieu Avenue des Bergières 10 1004 Lausanne
64 Pathé Les Galeries Rue du Petit-Chêne 27 1003 Lausanne
65 Plateforme 10 Place de la Gare 16-17 1003 Lausanne
66 Théâtre 2.21 Rue de l’Industrie 10 1005 Lausanne
67 Théâtre de Beaulieu Avenue des Bergières 10 1004 Lausanne
PARCS, PISCINE
68 Bellerive-Plage
Avenue de Rhodanie 23 1007 Lausanne
69 Crêt de Montriond Avenue de Cour 1007 Lausanne
70 Parc de l’Élysée Avenue de l’Élysée 1006 Lausanne
71 Parc de l’Hermitage Avenue Louis-Vulliemin 1018 Lausanne
72 Parc de Milan Place de Milan 1007 Lausanne
73 Parc Louis Bourget Route de Vidy 1007 Lausanne
SPORTS
74 Halles sportives de Beaulieu Avenue des Bergières 10 1004 Lausanne
75 Le Cube Chemin du Rionzi 52 A 1052 Le Mont-sur-Lausanne
76 Osmosis Wake Club Route d’Ouchy 15 1095 Lutry
77 Skatepark La Fièvre Avenue de Sévelin 36 1004 Lausanne
78 Ski Nautique Club Lausanne Tour Haldimand, quai d’Ouchy 1006 Lausanne
79 Terrains de jeux de Vidy Route de Vidy 1007 Lausanne
80 Totem Chemin de Verney 5B 1024 Ecublens
TRANSPORTS
Gare Lausanne-CFF
Place de la Gare 1003 Lausanne
Transports publics lausannois (tl)
Métro m1
Métro m2
QUARTIERS
CENTRE-VILLE/ RÔTILLON/FLON
CITÉ – MON-REPOS
GARE – OUCHY
SAUVABELIN
PULLY
QUARTIERS
CITÉ / MON-REPOS
C’est autour de la colline de la Cité, sculptée par les rivières du Flon et de la Louve, que la ville médiévale s’est développée.
Ses ruelles pavées et piétonnes, ainsi que ses monuments en sont les témoins. Dès que vous traversez le pont Bessières, vous changez complètement de décor. Le quartier Caroline abrite un centre commercial, de nombreux bars, restaurants et boutiques. Un peu plus à l’est, le parc Mon-Repos offre un havre de verdure où la tanquillité est parfois interrompue par le gazouillis des oiseaux de sa volière.
SES INCONTOURNABLES
CATHÉDRALE DE LAUSANNE MUSÉE HISTORIQUE LAUSANNE
La Cathédrale, considérée comme l’un des plus beaux monuments gothiques de Suisse, fut consacrée en 1275. Ne manquez pas la rose, le portail peint, les stalles du XIIIe siècle, les vitraux anciens et modernes, et les grandes orgues. Les plus courageux iront admirer la vue panoramique depuis le beffroi (accès payant) après avoir grimpé 224 marches. Visite de la Cathédrale libre et visites guidées gratuites en été.
Dans les murs de l’Ancien Évêché, ce musée témoigne du riche passé de la ville et possède une célèbre maquette offrant une vision exceptionnelle de la cité au XVIIe siècle. Les expositions temporaires, inspirées des recherches faites sur ses collections, explorent les mille facettes du patrimoine. Une approche inédite de l’histoire de la ville avec des supports multimédias malins !
ESCALIERS DU MARCHÉ
Lien direct et abrupt entre la Cathédrale et la place de la Palud, ces escaliers en bois mentionnés dès le XIIIe siècle ont leur forme actuelle depuis le début du XVIIIe siècle : couverts, serpentant et
jouxtant une rue pavée très raide. Faisant partie intégrante de l’iconographie populaire lausannoise, ils sont bordés à l’ouest par un ensemble pittoresque de vitrines de boutiques et de cafés.
Ouvert au public, c’est l’un des parcs les plus prisés des Lausannois de tous les âges avec ses immenses pelouses, ses volières d’oiseaux exotiques, ses aires de jeux et ses sculptures éphémères. Parcourez ses différentes allées pour y apercevoir une
QUARTIER CENTRE-VILLE
C’est ici que la vie lausannoise bat son plein de jour comme de nuit.
Entre immeubles du passé et nouveaux quartiers branchés, foulez pavés et grandes allées pour profiter du shopping parmi les grandes marques et les créateurs locaux. La vie nocturne avec des salles de concert et un opéra, auxquels s’ajoutent des bars et des clubs, vous tiendra éveillé jusqu’au petit matin.
orangerie ainsi qu’une tour néogothique surplombant une grotte et une cascade. La Villa Mon-Repos, au centre du parc homonyme, accueillit le siège du Comité International Olympique de 1922 à 1967 avant de servir d’espace de réception.
SES INCONTOURNABLES
PLACE ET ÉGLISE
SAINT-FRANÇOIS
Les Lausannois se donnent rendez-vous sur cette place névralgique surplombée par une église médiévale. Cette dernière est devenue un haut lieu de musique et de dialogue avec l’art contemporain sous toutes ses formes. La place accueille chaque mercredi et samedi matin des stands du fameux marché de Lausanne.
QUARTIER DU RÔTILLON
Dans les ruelles entrelacées de l’un des plus anciens quartiers de Lausanne, fresque de Titeuf, œuvres d’art, échoppes originales et cafés bohèmes attirent désormais la population branchée. Le Rôtillon, c’est l’un des nouveaux quartiers trendy, un petit air d’Italie en plein centre-ville.
QUARTIER DU FLON
C’est la réussite architecturale de la ville. Ce quartier d’anciens entrepôts, qui débute à la place de l’Europe, a été réhabilité en zone de vie avec une multitude de restaurants, bars, clubs, boutiques, un cinéma et des espaces d’exposition. Ne manquez pas de boire un verre sur l’une des terrasses aménagées sur les toits.
PLACE DE LA PALUD
Une statue polychrome, symbole de la Justice, trône sur la fontaine Renaissance au centre de cette place piétonne où se trouve également l’Hôtel de Ville. En face, touristes et enfants attendent, à chaque heure pleine entre 9 h et 19 h, le ballet d’automates au son du carillon.
ESPLANADE DE MONTBENON
Profitant de l’un des plus beaux dégagements de la ville sur le lac Léman et les Alpes, vous pourrez vous prélasser sur les pelouses devant le Palais de Justice, où se trouve une statue de Guillaume Tell, héros mythique des Hélvètes.
PALAIS DE RUMINE
Construit à la fin du XIXe siècle sur la place de la Riponne, cet édifice de style italianisant abrite notamment le musée cantonal d’archéologie et d’histoire, le muséum cantonal des sciences naturelles et la bibliothèque.
COLLECTION DE L’ART BRUT
La Ville créa ce musée unique au monde en 1976 en échange du legs de 5000 pièces d’art brut de l’artiste Jean Dubuffet. Située en face du Palais de Beaulieu, cette institution compte aujourd’hui plus de 70 000 oeuvres, dont 700 montrées en permanence, et exporte ses expositions dans le monde entier.
Les quartiers situés entre les quais d’Ouchy, au bord du lac Léman, et la gare de Lausanne invitent à la balade.
Ils dévoilent plusieurs oasis de verdure, d’élégantes demeures Belle Époque situées dans de larges avenues et quatre musées de renommée internationale. Depuis 2008, le métro sur pneus m2 a remplacé la « Ficelle », qui fut en 1877 l’un des premiers chemins de fer métropolitains du monde.
SES INCONTOURNABLES
CRÊT DE MONTRIOND & PLACE DE MILAN
Avec ses vastes pelouses, ses terrains de football, ses aires de jeux, sa fontaine et ses allées ombragées, cette place inaugurée à la fin du XIXe siècle attire les familles en toutes saisons. Accédez au Crêt de Montriond par un chemin tortueux pour découvrir un panorama à 360° sur la ville, les vignobles de Lavaux, le lac Léman et les Alpes.
JARDIN BOTANIQUE
Ce lieu magnifique, tout de fleurs et de grands arbres, est situé au pied de la colline de Montriond et à deux pas du parc de Milan. On peut y admirer près de 4000 espèces de végétaux du monde entier. Plantes alpines, médicinales, carnivores ou tropicales sont réunies dans un écrin de verdure au cœur de la ville. Le Muséum cantonal des sciences naturelles propose des expositions scientifiques durant l’année.
RÉSERVATIONS SUR CGN.CH
MUSÉE ET PARC OLYMPIQUE
Unique au monde, Le Musée Olympique représente la première attraction culturelle de Lausanne. Chacun de ses trois niveaux est dédié à une dimension particulière de l’olympisme, historique et moderne, faisant la part belle aux nouveaux moyens de communication interactifs. Il vous faudra peut-être plusieurs visites pour tout explorer. Dans tous les cas, une halte est bienvenue au restaurant du Musée Olympique et sur sa terrasse, au dernier étage, qui offre une vue splendide sur le lac Léman et les Alpes. Dans le parc, admirez la collection de sculptures et testez vos performances sur une véritable piste d’athlétisme. Par un jeu de terrasses, on accède à une fontaine monumentale qui jouxte les rives du lac.
CROISIÈRES SUR UN BATEAU BELLE ÉPOQUE
Pour une croisière romantique ou gourmande, ou simplement pour traverser le lac Léman, les bateaux à vapeur de la Compagnie Générale de Navigation (CGN) sont un incontournable de vos vacances en Suisse romande. Embarquez depuis Lausanne-Ouchy et rejoignez par exemple le Château de Chillon ou admirez les vignobles en terrasses de Lavaux, avec toujours les Alpes en toile de fond.
PARC DU DENANTOU
D’abord privé, puis ouvert au public en 1928, ce parc fut aménagé au XIXe siècle à la mode anglaise par un banquier. Laissez vos enfants gambader dans les prairies sauvages entourées de bosquets, de massifs floraux et de statues, ou jouer avec l’eau du bassin. Cet espace vert abrite depuis 2007 un pavillon thaï au toit doré offert à la Ville par feu Sa Majesté le roi de Thaïlande en remerciement de ses années passées à Lausanne entre 1933 et 1951.
QUAIS D’OUCHY
À pied, à vélo ou en rollers, longez le bord du lac Léman en partant du Vieux Port jusqu’à la Tour Haldimand. Le long de votre promenade, vous découvrirez pas moins de trois parcs majeurs lausannois : l’Élysée, le parc Olympique et le Denantou, mais aussi, la roseraie de la place du Général Guisan qui présente plus de 130 espèces de rosiers différents.
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PLATEFORME 10
Ce nouveau quartier des arts inédit en Suisse, situé à côté de la gare, abrite trois musées de renommée internationale : le MCBA, Photo Élysée et le mudac.
Cette nouvelle plateforme culturelle réunit les beaux-arts, la photographie, les arts contemporains et le design, complétée par la présence des Fondations Toms Pauli et Félix Vallotton. Lieu d’accueil, de restauration et de détente, les aménagements architecturaux et l’atmosphère du quartier en font un espace urbain moderne, vivant et unique.
MCBA – MUSÉE CANTONAL DES BEAUX-ARTS
Inauguré en 1841, le MCBA fait partie des plus anciens musées suisses dédiés exclusivement à l’art. Ducros, Gleyre, Steinlen, Vallotton, Soutter : ces peintres vaudois font la réputation du Musée cantonal des BeauxArts, au niveau national et international. Le patrimoine vaudois est présenté de manière permanente avec près de 200 oeuvres, du XVIIIe siècle à nos jours. Le bâtiment en brique aux formes monolithiques évoque l’histoire du site, qui abritait les anciennes halles aux locomotives.
PHOTO ÉLYSÉE –MUSÉE CANTONAL POUR LA PHOTOGRAPHIE
Photo Elysée est l’un des plus importants musées entièrement dédiés au médium photographique. Il interroge la réinvention permanente du médium à travers les grandes figures qui ont marqué son histoire en imaginant de nouvelles façons de voir ou de faire voir, tout en révélant de façon privilégiée la photographie émergente. Il est aussi dépositaire d’une collection unique et de plusieurs fonds photographiques, dont ceux de Charlie Chaplin, Sabine Weiss et Jan Groover.
mudac – MUSÉE CANTONAL DE DESIGN ET D’ARTS APPLIQUÉS CONTEMPORAINS
Résolument contemporain, le mudac s’intéresse à toutes les formes de design et aime jeter des ponts entre les styles. Design, graphisme, mode : le musée casse les idées reçues et porte un regard neuf sur l’art. Dans son espace permanent, le musée présente la plus importante collection d’art verrier contemporain en Suisse et en Europe. Quant aux expositions temporaires, elles sont toujours là où on ne les attend pas : céramique, mobilier, mais aussi médias et bijoux sont tour à tour à l’honneur.
QUARTIERS
VIDY / HAUTES ÉCOLES
L’Ouest lausannois est dominé par le campus universitaire regroupant l’Université et l’ École polytechnique fédérale.
Un lieu qui ravit les 28 000 étudiants près des rives du lac où ils peuvent s’adonner à de nombreux sports nautiques.
SES INCONTOURNABLES
PISCINE
ET MINIGOLF DE BELLERIVE
Cette piscine en plein air est équipée de grands bassins, de plongeoirs jusqu’à 10 m et de pataugeoires ludiques pour les enfants. Envie de farniente ? Allez vous prélasser sur les larges pelouses ou sur la plage (surveillée) avec accès direct au lac. Restaurant et buvettes sur place. Jouxtant la piscine, le minigolf de Bellerive est une invitation au jeu et un régal pour les familles ou entre amis.
PARC LOUIS-BOURGET ET PLAGE DE VIDY
Entre forêt riveraine et prairies, le parc Louis-Bourget est un parc naturel qui abrite une réserve ornithologique, un étang bordé de lucioles, une piste vita et une grande place de jeux. C’est aussi la destination idéale lors de chaudes soirées estivales : venez profiter des grils et barbecues installés sur les pelouses avant de vous adonner à une partie de foot ou de vous détendre sur la plage de Vidy ! On y rencontre également de nombreux promeneurs profitant d’un agréable chemin longeant le lac.
LA MAISON OLYMPIQUE
Avec sa forme inspirée du mouvement d’un athlète, la Maison olympique est l’un des bâtiments les plus durables du monde. Conçue pour refléter la mission globale du CIO de rendre le monde meilleur grâce au sport, elle réunit sous un même toit l’ensemble du personnel du CIO, soit 500 employés. (Fermée au public.)
MUSÉE ROMAIN ET RUINES GALLOROMAINES
Le Musée romain de Lausanne-Vidy propose une présentation de la Lousonna (Lausanne) gallo-romaine, ainsi que diverses expositions temporaires. Dans un cadre bucolique mêlant verdure, plan d’eau et ruines, ne manquez pas la balade dans les vestiges du forum du vicus (bourg) Lousonna daté de 15 av. J.-C. et qui est l’un des plus grands de Suisse.
ESPACE DES INVENTIONS
L’Espace des inventions est un lieu d’éveil à la culture scientifique, technique et artistique destiné à tous les publics et en particulier aux enfants. Vous y trouverez des expositions interactives et ludiques, qui vous inviteront à aiguiser votre curiosité et titiller vos neurones.
CAMPUS UNIVERSITAIRE ET ROLEX LEARNING CENTER
Le campus universitaire comprend l’ École polytechnique fédérale de Lausanne, ainsi que l’Université de Lausanne, dont les premiers bâtiments furent construits dans les années 1970. Depuis, le site s’est rapidement agrandi et a intégré des bâtiments dont l’architecture est admirée au-delà des frontières. C’est le cas des douces ondulations du Rolex Learning Center signé par le bureau d’architecture japonais SANAA. Il sert à la fois de lieu d’apprentissage, de rencontres et d’échanges ; c’est aussi une bibliothèque abritant plus de 500 000 ouvrages.
glaciers
Rendez-vous au sommet du Royal Savoy et laissez les paysages magiques du lac Léman, la carte et les cocktails vous émerveiller !
QUARTIERS SAUVABELIN / CHALET-À-GOBET
Au nord de la ville, les vastes étendues de forêts, qui représentent 40% de la superficie communale, sont autant d’occasions de balades et de pratique de sports en plein air.
À 873 m, le Chalet-à-Gobet est le point culminant de l’agglomération lausannoise, soit 500 m plus haut que le lac Léman. Le cadre bucolique de Sauvabelin avec son lac, son parc et sa tour vous enchantera.
SES INCONTOURNABLES
AQUATIS AQUARIUM-VIVARIUM
Ce complexe architectural novateur, facilement atteignable en métro, intègre le plus grand aquarium d’eau douce d’Europe et le vivarium de Lausanne.
Suivez le parcours de découverte constitué de 50 bassins illustrant une vingtaine d’écosystèmes aquatiques situés sur les cinq continents.
Exposition interactive :
« Le Gruyère AOP, voyage au coeur des sen
Fabrication du fromage : le matin
Ouvert tous les jours
Le Restaurant - Le Marché Gruérien
La Gruyère pour votre excursion gourmande
LA MAISON DU GRUYÈRE - CH-1663 Pringy-Gruyères - Tél. +41 (0)26/921 84 00 www.lamaisondugruyere.ch
Notre Fromage Suisse. www.fromagesuisse.ch
Suisse. Naturellement.CHALET-À-GOBET ET CENTRE SPORTIF DE MAUVERNAY
Cette localité abrite une école hôtelière, une piste de ski, un centre équestre, ainsi qu’un golf. Son centre sportif propose des parcours de course à pied et de VTT (vestiaires et douches à disposition).
PARC ET LAC DE SAUVABELIN
Créé en 1888 au cœur d’une forêt de chênes, le lac de Sauvabelin est rapidement devenu un lieu de promenade prisé des Lausannois. Le parc alentour fait le bonheur des petits qui y découvrent des animaux peu communs comme des porcs laineux, des chèvres bottées et des moutons miroirs.
CAMPAGNE ET FONDATION DE L’HERMITAGE
Au cœur de la campagne de l’Hermitage trône une maison de maître construite vers 1850 et qui abrite aujourd’hui un célèbre musée de peinture. Dans les jardins à l’anglaise peuplés d’arbres majestueux, des bancs invitent à la contemplation d’un panorama unique sur la vieille ville, le lac et les montagnes.
Cette tour construite en bois massif local dans le respect de l’environnement est l’une des nombreuses destinations de balade dans les hauts de la ville depuis 2003. Profitez de la vue à 360° à 35 m de hauteur après avoir grimpé les 151 marches de son escalier en vis d’Archimède. Accès gratuit.
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LAUSANNE TRANSPORT CARD
Une carte qui vous offre les transports publics et des rabais !
Si vous séjournez dans un établissement payant la taxe de séjour, avec votre Lausanne Transport Card, vous pouvez emprunter librement les transports publics de l’agglomération (bus, train, métro) durant tout votre séjour (maximum 15 jours).
Mais ce n’est pas tout ! Grâce à nos partenaires, vous bénéficiez de rabais exceptionnels et d’avantages auprès de nombreux musées, commerçants et autres prestataires de loisirs.
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LAUSANNE PRATIQUE
Voici quelques contacts à garder à portée de main pour faciliter votre séjour. Vous avez accès à toutes les informations nécessaires dans nos bureaux d’accueil.
TÉLÉPHONES D’URGENCE
112 Numéro international pour appels d’urgence
117 Police (délits et vols, urgences seulement)
118 Service du feu
140 Service de dépannage routier
144 Ambulance
TÉLÉPHONES UTILES
+41 21 314 11 11 CHUV
Centre Hospitalier Universitaire Vaudois
+41 848 133 133 Centrale des médecins de garde
1811 Renseignements téléphoniques
162 Météo suisse
163 Trafic routier
BUREAU DES OBJETS TROUVÉS
POLICE DE LAUSANNE
Rue du Petit-Chêne 36 +41 21 315 15 15
Lundi à vendredi : 8h30 → 11h30 / 13h → 16h www.lausanne.ch
APPLICATIONS MOBILES UTILES
Retrouvez ici les applications utiles pour votre séjour à Lausanne. Agenda, hôtels, location de vélos en libre service, transports publics et bien plus encore !
PLUS D’INFOS SUR : www.lausanne-tourisme.ch/app
ARGENT
Franc suisse (CHF)
1 euro = 1 CHF (taux indicatif, base 2024)
BUREAU DE CHANGE
Gare de Lausanne
Lundi à vendredi : 8h → 18h30 ; samedi : 9h → 18h ; dimanche : 10h → 18h
OFFICES DE POSTE DU CENTRE-VILLE :
LAUSANNE 1 DÉPÔT
Pl. de la Gare 1/Av. de la Gare 43 bis +41 848 888 888
Lundi à vendredi : 8h → 18h30 ; samedi : 8h → 16h ; dimanche : 15h30 → 18h30
LAUSANNE RIPONNE
Pl. de la Riponne 4 +41 848 888 888
Lundi à vendredi : 9h → 18h ; samedi : 9h → 13h www.poste.ch
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Une offre de loisirs accessibles à tous
DES ACTIVITÉS POUR PETITS BUDGETS
La Ville de Lausanne propose plusieurs activités pour les budgets modestes. Voici quelques exemples de sorties à apprécier en famille ou entre amis.
DE CHF 1.– À 9.–
• Ascension de la tour de la Cathédrale (de CHF 1.– à 5.–)
• Bowling du Flon (entre CHF 5.50 et 9.par personne)
GRATUIT
• Bowl de Vidy pour les skaters
• De nombreux oiseaux multicolores à la volière du parc Mon-Repos
• Entrée libre dans la plupart des musées le premier samedi du mois
• Parcours de VTT au Chalet-à-Gobet
• Ascension de la tour de Sauvabelin
• Minigolf de Bellerive (gratuit jusqu’à 4 ans puis CHF 6.–jusqu’à 15 ans, sinon CHF 8.–)
• Petit train de Vidy (CHF 3.– la course)
Points d’information : proche de la Gare, Cathédrale
+41 21 613 73 73 info@lausanne-tourisme.ch