Mardi 26 mars 2013 i page 8
Correspondance de la Publicité LA PUBLICITE ET SES DIRIGEANTS
Remise en concurrence du marché des abribus de la Ville de Paris Le Conseil de Paris a voté hier soir la délibération approuvant le principe et les modalités de lancement d'un marché en procédure dite de dialogue compétitif pour la conception, la fabrication, la pose et l'entretien d'abris voyageurs et mobiliers urbains associés avec exploitation publicitaire. Le marché actuel d'occupation du domaine public est régi par une convention conclue en 1993 par la Ville de Paris avec le groupe JCDecaux (via la SOPACT - Société de publicité des abribus et cabines téléphonique). La convention initiale de 18 ans avait été prolongée (en avril 2005) jusqu'au 31 décembre 2013. Le parc actuel comprend 1 920 abribus, dont 189 sont sans publicité. Selon le groupe EELVA, la ville perçoit actuellement 21 % des recettes brutes moins 20 % de frais de courtage. Le nouveau marché, d'une durée de 15 ans, devra intégrer davantage les nouvelles technologies de l'information et de la communication, à l'exemple des expérimentations déjà tentées, a fait savoir la ville. Parmi les contraintes à prendre en compte : rendre le bus plus attractif et plus moderne ; répondre à des objectifs tels que la modularité qui doit permettre à ces mobiliers de s'adapter aux attentes des passagers ; proposer des mobiliers qui intègrent le paysage urbain parisien et contribuent à l'image architecturale de Paris ; tenir compte de l'impact écologique et économique des possibilités d'intégration d'accès aux données numériques. En février dernier, M. Jean-Louis MISSIKA, adjoint au maire chargé de l'innovation, avait indiqué à "La Correspondance de la Publicité" que "les nouveaux abris voyageurs devront proposer des services interactifs numériques" mais que ces nouveaux services numériques ne devront pas pour autant être mis en place dans une logique d'affichage publicitaire (cf. C.Pub du 1er février). L'exposé des motifs précise que l'absence d'allotissement des prestations a été retenue pour inciter le futur titulaire du marché à optimiser l'entretien et la maintenance des mobiliers. Les recettes issues de l'exploitation publicitaire seront corrélées à la qualité et la disponibilité des faces publicitaires, ce qui permettra in fine de maximiser les revenus perçus par la Ville de Paris. Rappelons que le dialogue compétitif est un mode d'appels d'offres qui autorise le dialogue avec les candidats et permet donc d'améliorer les propositions de ces derniers.
Pas d'augmentation du nombre des faces publicitaires Hier en Conseil de Paris, deux amendements ont été adoptés. Le premier, présenté par Mme Danielle SIMONNET (PCF/PG) vise à introduire des clauses sociales et environnementales au marché. Le second amendement a été présenté par l'exécutif municipal. M. Julien BARGETON, adjoint chargé des déplacements, des transports et de l'espace public auprès du Maire de Paris, indique ainsi qu'il n'y aura pas d'augmentation des faces publicitaires et que seront exclues toutes formes de publicité sur le dispositif d'information des voyageurs. L'amendement vise également à obtenir des candidats des solutions qui soient les moins consommatrices d'énergie (voire jusqu'en solution passive).