DÉMYSTIFIER LE RÔLE DE L’AUMÔNIER Comment devient-on aumônier militaire? Souhaitant à l’origine devenir prêtre, le capitaine Jean-François Noël a complété un baccalauréat en théologie à l’Université Laval, durant lequel il a étudié la Bible, l’histoire de l’Église, les autres religions et les questions éthiques contemporaines. Puis, il a débuté une maîtrise en pastorale de la santé, qui l’a amené à œuvrer dans les centres hospitaliers. C’est là qu’il s’est rendu compte qu’il ne ferait pas ce travail au quotidien. «Dans les hôpitaux, à chaque jour je côtoyais la souffrance. Dans les départements où j’étais – médecine générale, soins palliatifs, chirurgie – tout était source d’inquiétudes», explique le jeune aumônier, pour qui cet environnement devenait pesant. «Dans l’armée, je ne suis pas aumônier juste pour les mauvaises nouvelles, mais aussi pour partager les bonnes. Et il y en a, au quotidien», constate celui pour qui le défi physique était également une source de motivation. «Quoi de plus intense que la vie militaire? Avec les choix et les sacrifices que ça nécessite, c’est incroyable le condensé de vie qu’il y a là-dedans. J’avais le goût de partager ça», affirme-t-il. Ces facteurs l’ont incité à s’enrôler. Maintenant, après quelques années de travail à Valcartier, son prochain défi sera le déploiement en Afghanistan, lors de la prochaine rotation (à suivre).