N 2 o
semaine du
04/10
CÉGEP COMMUNAUTÉS CULTURE & CRÉATIVITÉ
NOTRE EQUIPE
cégep
03
Message de la présidente
06
coordonnateurs
pour la conscription étudiante !
marion o. imbeau jeremie trudel
08 09
Volet Socio Le jardin du comité Gaïa
graphistes et illustratrices geneviève andersen mireille levesque
rédacteurs jérome
« jiji » asselin
communautés
10 12 13 14 16
Nationalisons la réussite Sauter la barrière Aide-mémoire de l’électeur Fracture ouverte intra-européenne Les élections
flavie b.-hudon marie babineau lyna belkhiter mathieu bouchard philippe dewey jacob fortier alex métivier jérémy perreault catherine riel sébastien
« bélouga » rousseau
louis-joseph roy
culture
18 21
& créativité
Revue des films de cet été Réçit sans 21eme lettre de l’alphabet l’histoire derrière le cliché
24 Mademoiselle de plomb 27 Sudoku
22
message de la présidente, marie babineau
Hey toi ! Voici un petit mot de ton Asso! Premièrement, c’est quoi, l’Asso? C’est l’Association étudiante du Cégep. Nous sommes huit membres dans le Conseil exécutif et nous avons chacun un poste bien précis. Notre but est de te défendre, de te soutenir et de te représenter, tant auprès de la direction et des professeurs, que lors de congrès, ou même devant le gouvernement! Bon, ce sont de bien grands mots, mais, au quotidien, à quoi servons-nous? Eh bien, nous offrons plusieurs services comme le prêt de sarraus et lunettes, de manuels scolaires pour la session et d’autres objets hétéroclites qui se trouvent dans notre local (des balles de babyfoot, un marteau, une machine à macarons, etc.). S’il te manque quelque chose, viens nous voir, on va faire tout en notre possible pour t’aider! Par ailleurs, si tu as des problèmes juridiques, nous offrons un service d’avocats gratuit et en cas de litige avec un professeur; tu peux venir voir notre équipe de défense des droits. Mais le plus important à retenir, c’est que l’équipe du Conseil exécutif et tous les membres de nos comités travaillent pour dynamiser notre cégep. Nous passons plusieurs heures (presque trop) au cégep pour organiser une belle vie étudiante et améliorer cet endroit. Nous travaillons pour représenter les intérêts des étudiants, ce pour quoi tu retrouveras une chronique de l’exécutif dans le journal, afin de te tenir au courant de ce qui se passe! Ce qui s’est passé : La première Assemblée générale étudiante (AGÉ) s’est déroulée le 16 septembre dernier à la Margelle. C’est en assemblée générale que se prennent les décisions et les positions1 que l’Asso défend. C’est l’instance souveraine de l’Association, c’est LA place où tu peux t’exprimer! Lors de cette AGÉ, nous avons présenté les membres du Conseil exécutif.
1
Si tu veux lire notre cahier de positions, tu peux consulter notre site Internet ou passer à notre local, le M106, pour en avoir
une copie papier.
cégep
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Nous avons aussi eu une présentation de la campagne majeure de financement de la Fondation du cégep. Un des trois volets de la campagne va toucher tous les étudiants, soit le renouvellement des installations sportives. Dans ce volet, la Fondation invite les étudiants à contribuer à la campagne pour nous doter d’un terrain synthétique. Après la présentation, l’Exécutif a reçu un mandat de travail afin de peaufiner le projet et consulter un maximum d’étudiants. Alors, toi, lecteur, nous t’invitons à passer au M-106 afin qu’on puisse t’expliquer en détail le projet et recueillir TON avis. Nous avons aussi bâti un Conseil des concentrations (qui regroupe des représentants de plusieurs programmes), invité les Dynamiques à venir nous voir et organisé des tournées de classe, du café Wazo et de la cafétéria afin de rencontrer et d’informer le plus de personnes possible. La présentation finale se fera à l’AGÉ du 4 novembre prochain, de 12 h à 14 h, dans le foyer de la salle Albert-Rousseau. Nous t’y attendons! Après ce point, nous avons discuté d’une position sur la rémunération des stages. La position a été adoptée comme suit : Que l’AECSF prône la rémunération des stages étudiants à temps plein et à temps partiel, en excluant les stages d’observation. Cela implique que l’Association peut lutter et se positionner publiquement sur le sujet. Le dernier point décisionnel de l’assemblée a été apporté par un étudiant lors de l’adoption de l’ordre du jour : le point revendications. Cela impliquait que l’Association réitère sa position contre l’austérité et lutte en ce sens. Les positions ont été adoptées comme suit : Que l’AECSF réitère ses positions contre l’austérité; Que l’AECSF et ses comités concernés luttent en ce sens. Finalement, nous avons eu une présentation de la Fédération étudiante collégiale du Québec (la FECQ, fédération à laquelle nous sommes affiliés), sur les divers services qu’ils nous offrent (c’est entre autres grâce à eux que nous avons le service juridique gratuit) et leur orientation de l’année : une étude sur les impacts de l’austérité sur les services aux étudiants. Il y a eu plein d’autres activités comme le premier match d’Impro musicale (c’est comme l’impro théâtrale, mais les gens improvisent de la musique!) et le premier Bière et politique. Nous avons aussi organisé un débat fédéral, conjointement avec les associations de F-X Garneau, Notre-Dame de Foy, Mérici et St-Lawrence et le Forum jeunesse de la Capitale Nationale. Le débat portait sur les préoccupations de la jeunesse et réunissait des députés du Bloc Québécois, du NPD, du Parti libéral et du Parti vert.
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cégep
À venir : Les élections fédérales. Nous avons la chance d’être le seul cégep de la ville de Québec à avoir un bureau de vote. Allez-y! Si c’est ton premier vote, tu peux consulter le site d’Élections Canada ou consulter les employés qui vont s’occuper du bureau afin de répondre à toutes tes questions. Voter au cégep, c’est facile! Même pas besoin de te déplacer jusque chez toi. Le bureau sera ouvert du 5 au 8 octobre, de 10 h à 20 h dans le dégagé du A. Plusieurs soirées festives comme une soirée électorale le 19 octobre et un Party d’Halloween le 30 octobre à la Margelle sont aussi au calendrier. Bref, il y en a pour tous les goûts! Sur ce, ne t’inquiète pas, les prochaines chroniques seront plus brèves! On espère t’avoir bien informé sur notre mission et nos activités. Pour toute question, passe au M-106 (en face du Wazo, vis-à-vis les cases du G), ça va nous faire plaisir de te répondre! Pour plus d’informations, je te suggère d’aimer notre page Facebook : Asso Sainte-Foy !
cégep
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pour la conscription étudiante ! Par Sébastien « Bélouga » Rousseau
Depuis la deuxième guerre mondiale, où la conscription était obligatoire pour tous les garçons âgés de dix-neuf ans et plus, le niveau de vie a beaucoup augmenté. Nous ne sommes tout d’abord plus en période de guerre, nous ne craignons pas pour nos vies, nous sommes pour la majorité tous logés et nourris, etc. Par contre, je vote néanmoins pour la conscription étudiante ! S’engager dans l’armée étudiante, c’est faire partie d’une famille, c’est pouvoir s’identifier à son milieu, c’est contribuer à un environnement qui ne cesse de grandir et d’apporter de choses nouvelles. S’enrôler dans son école, c’est premièrement faire partie d’une famille. Dans le cégep, quoique vous fassiez, il y aura toujours plein de petites familles distribuées un peu partout. Il y aura toujours les : « SLA » pour se la péter avec leur fameux jeu de mot : « C’est cela »… on sent tout de suite le génie quoi… Il y aura toujours la grande famille des sciences humaines pour montrer à quel point on peut réussir à obtenir son diplôme collégial tout en procrastinant comme un expert. Il y aura toujours aussi les deux trois dudes en EVS dissimulés à travers une cinquantaine de filles ou bien les « beaux » mais « wacks » gars d’informatique #BigLoveGuys. Bref, dès le départ, s’inscrire au cégep, c’est s’intégrer dans un groupe de personnes avec lesquelles on partage des ressemblances et avec qui on forme une petite famille, et avec qui on bûchera pour réussir à l’école.
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cégep
S’enrôler dans son école, c’est deuxièmement de pouvoir s’identifier à son milieu. Dans notre cégep, il y a plusieurs groupes qui seront prêts à accepter de nouveaux membres. Les « Dynamiques » seront toujours là pour accepter des membres dans leur équipe de sport, que ce soient les plus « douches » avec leurs gros pipes qui nous font gagner plein de médailles et de bannières, ou juste ceux qui veulent se mettre en forme. Les comités du genre : Éclosion, Grimoire, Vagabundo, Improvisation, etc. Rentrer dans l’un de ces comités, c’est pas mal plus que juste du travail, c’est surtout du fun, une aire de créativité et pas mal de boisson #PasLeTempsD’NiaiserRight?. Il y a encore pas mal plus de comités dans le cégep pour permettre à des étudiants comme vous de laisser une marque dans cet établissement à qui vous devez vous identifier. S’enrôler dans son école, c’est finalement pour contribuer à un environnement qui ne cesse de grandir et d’apporter de nouvelles choses. Les soldats n’étaientils pas plus puissants en unissant leurs forces que lorsque qu’ils se terraient seuls dans le fond de leurs tranchées (Ceci exclut Rambo et Silvester Stallone) ? Tout cela pour dire que l’on ne monte pas une pièce de théâtre avec un seul comédien ou une partie de football avec un seul joueur. Donc, le Socio sera toujours prêt à accepter de nouveaux membres dans ses différents comités, car plus on dispose de membres, plus grands sont les horizons ! Contribuons ensemble pour faire de notre école un lieu dont nous sommes fiers et qui nous permettra ensuite de nous vanter à tous nos autres amis qui se seront trompés en choisissant un autre cégep. #StFoyMasterRace En bref, je ne supporte pas la conscription si c’est pour une guerre, où le résultat ne sera que sang et brutalité. Dans notre contexte, c’est tout autre chose. Prendre part à cette armée, c’est se développer, apprendre à se connaître de plus en plus, rencontrer d’autres personnes, socialiser, vivre de nouvelles expériences, etc. Utilisons donc notre pouvoir dénommé « Démocratie » pour élire un truc trop pas démocratique et votons « OUI » pour la conscription étudiante !
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volet socio!!!! par Philippe Dewey
Nouvelles du comité Arco Iris!
des personnes de confiance qui pourront les écouter et les rediriger selon
La Direction du cégep, en collabora-
leurs besoins, et ce sans propos homo-
tion avec le Socio et le comité Arco Iris,
phobes de leur part.
sont fiers de présenter le projet le plus récent du comité : Le Réseau des Alliés!
Alors, si jamais vous êtes un étudiant
Ce réseau a pour but de former et
LGBT qui a besoin de pouvoir parler à
d’identifier des personnes de confiance
quelqu’un de confiance, gardez un œil
pour aider, accueillir et écouter les personnes des minorités sexuelles qui sont à la recherche d’aide et qui ne savent pas vers qui ils ou elles peuvent se tourner. Les membres du personnel du cégep, ainsi que les membres d’Arco Iris, auront la possibilité de suivre une formation durant la semaine de relâche afin d’être membres du Réseau des Alliés.
ouvert pour ce logo soit sur la porte de bureau de vos enseignants, soit sur ceux d’autres membres du personnel, ou encore vous pouvez demander à parler avec un membre du comité Arco Iris ayant suivi la formation. Plus d’informations vous seront données au fur et à mesure que le Réseau se développe.
Vous vous demandez pourquoi un tel réseau pourrait être nécessaire?
À la prochaine fois, avec plus
C’est parce que, malheureusement,
de nouvelles du Socio, le service à la
l’homophobie
vie étudiante!
est
un
phénomène
qui est encore présent dans plusieurs sphères de notre société, dont le milieu scolaire. Afin d’alléger le stress que subissent les jeunes personnes LGBT qui doivent faire face aux nombreux préjugés – un stress qui peut nuire grandement à leur bien-être psychologique et à leur performance scolaire – la décision de mettre un tel réseau sur pied se révèle inévitable. En bref, ce réseau permettra aux étu-
diants LGBT d’identifier plus facilement
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cégep
le jardin du comité gaïa par Catherine Riel Peut-être vous rappelez-vous d’un certain «show du potager» qui a eu lieu durant la session passée ? Et bien les bénéfices ont permis, cet été, pour la deuxième fois au comité environnemental «le Gaïa», de mettre en place un petit jardin. Par contre, contrairement à l’an passé, il ne se trouve pas près de l’entrée métro, mais plutôt sur le haut de la butte en face de la margelle où sont plantés les drapeaux. Les quelques légumes et herbes aromatiques sont plantés dans des smart pots, contenants de jardinage faits en géotextile et très utiles pour l’agriculture urbaine. Ainsi, tomates, concombres, poivrons, capucine et thym peuvent pousser en abondance. Le but de ce projet est de conscientiser la population du cégep à l’importance de la production locale, de familiariser les gens avec l’agriculture urbaine et de les inciter à faire leur propre potager. Cela montre également que ce genre de projet est accessible et faisable en plus de produire de délicieux légumes pour tous. P.S En passant vous pouvez vous servir
cégep
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nationalisons la réussite par Mathieu Bouchard
C’est à vous que je m’adresse. Oui, à
d’entre vous. Je veux dire ici, au Qué-
pas que vous y appartenez, vous êtes
vous qui lisez cet article. Il m’est indif-
bec. C’est drôle quand nous y pen-
partie intégrante de cette nation. Vous
férent que vous soyez de gauche, de
sons – drôle dans le sens d’étrange et
êtes Québécois, que vous le vouliez
droite, du centre ou même que vous
non d’hilarant – puisque le Québec est,
ou non. Et je trouve déplorable que la
vous en fichiez royalement. Je veux
après tout, votre chez vous. Il symbolise
fuite soit le réflexe de plusieurs en ces
m’adresser à vous en tant qu’étudiant,
votre foyer, où demeure votre famille,
temps si mouvementés. Il est évident
en tant que futur citoyen responsable.
vos amis, vos amours. Toutefois, mal-
que le Québec n’est pas dans sa meil-
J’imagine que c’est ce que vous voulez
heureusement, pour certains, et même
leure forme en ce moment, je vous le
devenir. Après tout, c’est ce qui serait
pour plusieurs, le Québec ne vaut plus
concède! Toutefois, est-ce que, dans
le mieux à faire. Mais, oui, je veux venir
rien. Je les entends souvent vouloir
la vie, vous préconisez la fuite comme
vous chercher, vous toucher – pas phy-
quitter pour l’Ailleurs. Là où tout sera
solution à vos problèmes? Est-ce que
siquement – mais émotionnellement.
mieux, là où ils seront bien. Et je les
c’est ce que vous voulez que vos en-
J’avais un bon prof qui disait : « Dans
écoute parler de leur province – leur
fants retiennent de vous? Des gens
la vie, il y a deux grandes sœurs. Il y a
nation – comme si c’était de la saleté,
qui fuient plutôt que de faire face aux
l’émotion et la raison. Quand il y a que-
de la crasse. Ils injurient notre gouver-
problèmes? Est-ce ce genre de valeurs
relle, c’est toujours l’émotion qui vainc».
nement, nos travailleurs de l’État, nos
que vous voulez enseigner à vos en-
C’est donc pourquoi je tente de toucher
services publics, nos lois, nos règle-
fants? Je ne vous l’espère pas.
vos émotions. En tant qu’être humain, et
ments, nos services d’urgences, bref,
je le concède aux profs de philosophie,
notre société. Ils veulent partir, s’exi-
Le Québec est formidable. Je vous en
nous sommes des êtres de raison. Ce-
ler, crisser leur camp d’icite. Au diable
prie, apprenez à le connaître et à l’ai-
pendant, en pratique, dans la petite vie
la poutine et la charte! Bonjour les
mer. Au lieu de vouloir quitter, au lieu
que nous menons, nous sommes très
sables bitumineux, la peine de mort et
de vouloir tout crisser là, je vous encou-
émotifs. Nous aimons faire part de nos
le terrorisme!
rage à vous engager. Pas de manière
émotions et les prendre comme sou-
10
officielle comme les politiciens, les dé-
tien dans une situation. Fréquemment,
Je parle en fait du nationalisme qué-
putés, les maires, mais vous engager
elles surpasseront la raison en nous et
bécois. Et quand je dis « nationalisme
émotionnellement. Je veux que vous
dirigeront nos choix et opinions. Je dé-
», je veux dire l’amour de la nation. Je
vous sentiez responsable de la nation
sire vous emporter avec moi dans un
ne désigne en aucun cas les groupes
dont vous faites partie. Cherchez à être
fabuleux voyage qui risque de toucher
radicaux d’antan. Je parle plutôt du fait
quelqu’un de bien, cherchez à être un
vos émotions, si, et je dis bien si, il reste
d’être fier de sa nation, de lui accorder
atout pour votre société, cherchez à ap-
un peu de fierté en vous.
de l’importance et de la notoriété. Vous
porter quelque chose de nouveau, de
n’allez peut-être pas aimer que je vous
bien, à votre nation. Je crois fermement
C’est donc par ici que je commence,
le dise, mais vous faites partie de cette
que votre apport nouveau à la société
ni plus proche, ni plus loin. Où tout a
nation. Que vous n’y accordiez pas
pourra régler une partie des problèmes
réellement commencé pour la majorité
d’importance ou que vous ne sentiez
auxquels elle fait face.
communautés
Alors, agissez.
Corruption, collusion, mauvaise gestion
ments. Ce n’est pas simple, je vous
des fonds publics, décrochage scolaire,
le dis d’avance. Tout d’abord, une
criminalité, pauvreté, analphabétisme,
bonne attitude est le point de départ
Ce n’est, cependant, que le début
natalité, mortalité, santé
publique.
à toute recherche de solutions. Sa-
d’une grande histoire. Votre histoire.
Des mots qui plaisent à entendre? Ces
chez être positif, sachez être de bonne
Celle de la grande réussite du peuple
mots vous rappellent les efforts que
conscience, ayez l’esprit ouvert. Ayez la
québécois. Quand tous seront heureux,
nous faisons tous ensemble. En fait, je
foi, la confiance, que vous allez trouver
se réjouissant du bonheur des autres et
dirais plutôt que ces mots vous décou-
une solution et que vous êtes capable
du leur, dans la santé comme dans la
ragent. Pourquoi? Puisqu’ils vous remé-
d’améliorer les choses. Imaginez votre
sécurité, l’esprit ouvert et épanoui, où
morent nos fabuleux politiciens qui se
réussite, votre succès. Imaginez un
l’individuel devient collectif, où socié-
dévouent chaque jour pour nous, nos
Québec meilleur, il suivra sans faute!
té devient collectivité. Oui, oui, je me l’imagine. Essayez-le, pour voir.
autorités qui laissent passer la mafia dans nos contrats publics, nos élèves et
Vos comportements reflètent l’attitude
étudiants qui arrêtent leurs études, nos
que vous avez. Ils en sont la consé-
citoyens qui enfreignent nos lois, nos
quence. Ce sont eux, en réalité, qui
amis qui n’ont pas les moyens de se
détermineront votre réussite. Lorsque
nourrir convenablement, nos illettrés,
j’ai compris cela, j’ai orienté mes com-
notre excellent taux de natalité, notre
portements en faveur de la réussite de
espérance de vie qui augmente. Wow,
ma nation. Chaque petite chose que
on s’en sort bien! Vous êtes tous fâchés,
vous allez accomplir afin d’aider vos
déçus, tannés, frustrés, mais vous n’y
confrères aideront directement votre
faites rien. Vous préférez cracher sur
société. Par exemple, sachez encou-
nos dirigeants, injurier nos lois et règle-
rager les gens d’ici. Achetez Made in
ments. Vous préférez fuir vos responsa-
Québec. Tout ce que vous vous procu-
bilités. N’imaginez pas que vous n’avez
rez qui vient du Québec enrichit notre
aucune responsabilité. Vous en avez.
société. En revanche, chaque chose
Que faites-vous pour améliorer la situa-
que vous achetez qui vient d’ailleurs
tion de votre société? Que faites-vous
enrichit les autres, mais appauvrit le
pour changer les choses? Si vous ne sa-
Québec. Sur chaque dollar dépensé,
vez quoi répondre, je vous suggère de
quelques sous quittent le Québec à
vous y mettre.
jamais et va enrichir quelqu’un d’autre.
MB
Est-ce ce que vous voulez? Voulez-vous Lorsque j’ai moi-même pris conscience
enrichir les autres pendant que beau-
de la situation, j’ai tout de suite chan-
coup de Québécois n’arrivent pas à la
gé mon attitude et mes comporte-
fin du mois? Ce n’est pas souhaitable. communautés
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sauter la barrière Par Alex Métivier Au cours de cette belle session qui nous
Bon, je devine ce qui vous passe par la
vous voudriez essayer de parler à des
attend, j’ai envie de vous transmettre
tête (et oui, j’ai cette prétention). Vous
inconnus, même si c’est vraiment wack.
des idées un peu folles qui se trouvent
vous dites : « Simon, il va avoir l’air ben
Parlez au gens de leurs passions! Par-
dans ma tête, afin que vous puissiez
trop wack! ». Ça fait que j’ai décidé
lez-leur de ce qu’ils pensent qui arrive
voir à quoi ça ressemble un gars en
d’être ce Simon-là et d’y aller. J’ai sim-
quand on meurt! Bon, c’est un autre
sciences vacances qui se pose beau-
plement demandé à du monde « ben
niveau; vous pouvez commencer par
coup de questions. Je suis quelqu’un
random » si ils/elles voulaient avoir des
parler de leur programme, de ce qu’ils
qui aime bien offrir des façons de voir
discussions. Et bien je dois vous dire
font dans la vie, mais personnellement,
complètement différentes. Si tu es un
que c’était vraiment trippant!
C’est
je trouve que c’est extrêmement redon-
lecteur qui aime que ses idées soient
tout un challenge social, au début,
dant. J’ai discuté avec un monsieur qui
bousculées, continue à lire! Sinon, tu
et j’avoue que c’est ce que je trouve
semblait dans la trentaine, environ: au
devrais quand même continuer à lire,
étrange; que ce soit si compliqué.
tout début il était vraiment surpris et
puisque je pense qu’il est vraiment bon
Pourquoi des êtres sociaux comme
un peu déconcerté. Il m’a même de-
d’essayer des choses qu’on croit en-
mandé : « pourquoi tu fais cela »? Sans
nuyantes, inutiles, stupides ou toutes
vous réciter l’entière discussion, je peux
ces réponses.
vous dire qu’à la fin, il me montrait une photo de sa petite fille, qu’il venait
J’aimerais commencer avec une idée
d’avoir avec sa fiancée. Une jolie pe-
vraiment folle qui m’est venue à l’es-
tite blonde! On a discuté de paternité
prit un jour que je prenais le bus. Et
aussi, un sujet plus fondamental que le
si on abordait les gens sans avoir de
dernier potin sur les Kardashian. Une
contexte pour les aborder? Je m’ex-
fille de mon âge m’a parlé de sa pas-
plique: Simon a envie de parler à Jes-
sion pour les chevaux; un gars, lui, m’a
sica, la fille de son cours de français. Il
montré des dessins vraiment intenses!
va donc aller lui parler en commençant
12
Chaque personne a quelque chose à
par la fameuse phrase « On est en-
nous, les humains, on a tant de difficul-
semble dans un cours, je pense? ». Ça
té à se parler? Mais en tout cas, ça en
fonctionne souvent comme brise-glace.
vaut la peine! Je l’ai expérimenté dans
Une dernière chose! Si quelqu’un
Mais admettons cette fois qu’il veut
l’autobus: je me suis simplement as-
vous aborde sans raison dans un au-
aller parler à Raymonde, la fille qu’il
sis à côté de quelqu’un qui n’avait pas
tobus, dites-vous que cette personne
croise toujours dans l’école, mais qui
d’écouteurs ou de livre, parce qu’ils ont
est prête à surmonter la barrière qu’on
n’est pas dans un cours avec lui ou rien
droit à leur moment, eux aussi, et j’ai de-
s’impose simplement pour entendre
de cela. En fait, Simon ne sait même
mandé à la personne à côté de moi : «
ce que vous avez à dire! La moindre
pas qu’elle s’appelle Raymonde, mais il
Hey, ça te tente tu qu’on ait une conver-
des choses serait d’offrir à cette per-
a envie d’aller lui parler. Pourquoi ne
sation? ». Ce n’est pas tout le monde
sonne la chance d’entendre votre avis,
pas simplement aller la voir, à un autre
qui a voulu sans hésiter, mais ceux qui
d’écouter vos récits ou de tout simple-
moment que lorsqu’elle se dirige aux
ont voulu avaient vraiment des choses
ment entendre quelques vibrations
toilettes avec empressement, et juste
intéressantes à dire! Je peux même
de vos cordes vocales, le temps d’un
lui proposer de jaser?
vous donner des idées, des fois que
parcours d’express.
communautés
nous apprendre.
les
5,6,7 et 8 octobre 2015 de 9h à 21h vous pourrez voter directement au cégep dans le dégagé a. c’est
4 jours et même pas besoin de te déplacer !
communautés
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fracture ouverte intra-européenne par Jacob Fortier
Jadis antagoniste par excellence, la
reproche sa rigidité austère et son im-
France et l’Allemagne ont signé un
pitoyabilité à caractère hégémonique.
traité maintenant quinquagénaire les liant dans la coopération mutuelle et
Malgré les efforts des deux par-
étouffant l’adversité historique entre
tis, la crise grecque, le conflit en
les deux nations. Ce pacte inusité de
Ukraine
collaboration entre deux puissances
s’étendent et bouleversent davantage
rivales par hérédité, a servi les inté-
l’harmonie au sein du couple. Hollande
rêts de l’Union européenne et se dé-
et Merkel auront beau s’attaquer en-
voile aujourd’hui comme craquelé par
semble aux affaires européennes, les
une pression toujours plus forte sur le
divergences minent cette relation à
couple franco-allemand.
l’avant-plan d’une Europe qui menace
puis
celui
des
migrants,
de sombrer dans le démantèlement. L’antinomie idéologique outre-Rhin a marqué l’histoire de plusieurs conflits
L’alliance s’érode et l’Europe devrait
sanglants qui influencent certains li-
s’en alarmer. L’Allemagne perd pa-
tiges actuels. La discorde endémique
tience et ne pourra soutenir indéfini-
entre les deux pays a formé des dissem-
ment les États défaillants du Sud tout
blances irrémédiables qui semblent
comme elle ne peut traiter avec une
maintenant se révéler au grand jour.
France économiquement déficiente.
Le Traité de l’Élysée ou le traité d’ami-
Et si la France s’illusionne encore sur
tié franco-allemand est mis à rude
son passé glorieux, ce n’est maintenant
épreuve par les troubles économiques
plus elle qui tire les rênes du couple et
qui agitent l’Union européenne entière
par le fait même, celles de l’Europe. Car
et menacent ses plus anciens piliers.
il faut maintenant le voir, la France méprise son grand frère prussien qui joue
À qui la faute? C’est cette incohérence
dans la joute des grands, mais n’a d’im-
politique qui règne entre l’idée alle-
périal que sa puissance économique.
mande d’une Union européenne uni-
14
communautés
fiée, mais sous la botte d’une force ger-
Le rôle essentiel de l’Allemagne face
manique en pleine ascension contre
aux soubresauts qui ébranlent l’Europe
la vision française d’une coopération
alimente encore une fois son désir de
quasi utopique dans un vieux conti-
s’implanter comme force majeure et
nent en déchéance. L’Allemagne re-
cela, même au profit d’anciennes puis-
proche alors l’indiscipline économique
sances européennes en décrépitude.
française tandis que cette dernière lui
La domination germanique s’érige et
touche maintenant le sommet de l’Eu-
magne à l’Europe définiront le futur de
rope. Sa percée refroidit les ardeurs de
l’union étoilée. Car il n’y a plus d’échap-
ses concurrents européens qui doivent
patoires, le continent est sur le chemin
s’avouer de plus en plus sans moyen
de l’autodestruction. S’il conserve ses
face à ces crises qui s’accumulent.
vieux réflexes, il ne pourra se sauver de la crise majeure qui le guette. Et voilà,
C’est un sentiment de déjà vu que sa-
les dés sont lancés, l’Allemagne joue
voure amèrement la France. Mais il
encore une fois son heure et l’Europe
ne faut pas se leurrer pour autant; le
suit derrière.
triomphe économique de l’Allemagne et son leadership écrasant apeurent
*Pour plus d’information, ces deux liens sont très pertinents:
ses dirigeants. Étonnés par ces succès
http://www.allemagne.diplo.de/Vertretung/frankreich/fr/09-
inattendus, ceux-ci doivent juxtaposer
relations-f-a/00-relations-f-a-hbseite.html
des politiques d’expansion à des po-
http://www.franceculture.fr/emission-les-enjeux-
litiques plus confortables pour ne pas
internationaux-allemagne-la-degradation-de-la-
rappeler le passé troublant du pays.
relation-diplomatique-entre-berlin
S’ils veulent faire perdurer la montée de l’Allemagne, ils doivent rassurer leurs confrères européens et les Américains qui regardent le débat avec de plus en plus d’intérêt. En fait, ils jouent sur une fine corde tendue, entre le désir contradictoire de raffermir leur autorité dans une union saccagée par la discorde et la nécessité grandissante d’établir une confiance générale pour conserver leur rôle de meneur. L’Europe est maintenant à l’heure allemande. Le morcellement politique et les distances considérables que prennent les différents États européens favorisent l’émergence d’une fermeté germanique pour tenir l’Union européenne et son rêve d’une Europe fusionnée. Nous sommes à ce moment décisif où les choix qu’imposera l’Allecommunautés
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les éléctions
Voilà le topo, Étudiant : Gaïa s’engage à faire, pour chaque Éclosion, un article
par le Comité Gaïa
Pour être plus précis, nous vous donnerons régulièrement différents regards sur la
portant sur… l’environnement ! (t’avais déjà deviné, on sait combien t’es bon). réalité contemporaine de notre ô combien grande et majestueuse planète. Amour. AH ! Premier vote ! Reprends tes esprits Étudiant, tu as tout en ton pouvoir pour assumer l’écrasante responsabilité d’élire le prochain gouvernement canadien. Ou peut-être alors l’angoisse t’a-t-elle pris ? Sèche tes pleurs, parce que cet article est tellement là pour toi. Si tu te dis que ce qui est fait, bâti, célébré, chanté et aimé n’en vaut pas la fougue si nous ne nous assurons pas que d’autres puissent tout autant en profiter, si pour toi il faut penser à assurer la pérennité des ressources avant de penser «croissance», si en octobre tu votes pour l’environnement, tu peux bien voter pour… Le Bloc Québécois Quelques engagements Augmenter le taux d’imposition des pétrolières de 15% à 20%; Développer une politique de transport en commun et de mobilité durable; Encourager l’électrification des transports. Commentaires La hausse du taux d’imposition s’inscrit dans la démarche d’un « virage vert » de l’économie canadienne sans être suffisamment grande pour décourager l’industrie. Enfin, l’efficacité d’une politique de transport en commun peut diminuer considérablement les émissions du pays si elle est appuyée par la population, et une électrification des transport est tout à fait à la portée de l’expertise technique canadienne (Hydro-Québec développait son premier véhicule entièrement électrique, le « moteur-roue », en 1990, délaissé pour des raisons nébuleuses…). Le Nouveau Parti Démocratique (NPD) Stimuler la production d’énergies renouvelables; Renforcer les lois assurant la protection des lacs et des rivières; Investir dans les régions ayant les plus grandes émissions de GES pour provoquer l’entreprise d’une gestion durable et consciencieuse de l’environnement. Il y a certes un effort ici pour supporter un développement durable, mais les propositions sont parfois floues, comme nous le fait remarquer le terme ambigu « stimuler ». Investir dans les régions ayant les plus faibles performances en matière de réduction des GES permet de les rediriger vers une croissance avec un plus grand respect de l’environnement. Finalement, l’idée de ramener la Loi sur la protection des eaux navigables est formidable (y’a de quoi se laisser emporter!). Les quelques 10 000 rivières et cours d’eau du Canada ont été mis à mal par la loi C-45 adoptée en 2012. Ces cours d’eau ne sont plus que 62 à être même minimalement protégés depuis.
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communautés
Le Parti Conservateur Offrir des incitatifs économiques aux entreprises privées afin de nettoyer les sites contaminés; Aucun autre engagement connu. Laisser au soin des entreprises de nettoyer les sites contaminés n’a jamais été un outil efficace pour régler ces accidents ou ces catastrophes (les déversements de pétrole venant des pipelines, par exemple, sont bien souvent rapportés par la population elle-même). À noter que l’environnement n’a jamais été un enjeu clé défendu par le parti ; c’est d’ailleurs sous ce gouvernement que le Canada a été le premier à se retirer du protocole de Kyoto en 2012. Le Parti Libéral Travailler en accord avec l’ensemble des provinces pour « lutter contre les changements climatiques »; Élargir les zones côtières protégées et rétablir le financement de programmes de recherches et de surveillance océanique; Annuler les compressions faites à Parc Canada et instaurer un investissement annuel de 50 millions de dollars pour étendre le système de parcs nationaux, de réserves fauniques nationales et de refuges d’oiseaux migrateurs. Le gouvernement fédéral ne peut gérer seul les actions à faire pour assurer la pérennité des ressources ; il se doit de le faire avec l’aide des gouvernements provinciaux pour être efficace, car ceux-ci sont les mieux placés pour appliquer des mesures précises sur le territoire. Sinon, l’ensemble des propositions du parti sont concises et semblent réalisables en tout point. Le Parti Vert Mettre en oeuvre un plan canadien de rente et dividende du carbone; Éliminer la production d’électricité à partir du charbon; Stopper l’expansion des sables bitumineux.
Voilà seulement les plus grandes propositions du parti en matière d’environnement. Le programme de tarification du carbone par rente et dividende a permis à la Colombie-Britannique de réduire efficacement ses émissions et est (recherches économiques à l’appui, sans vouloir s’éterniser) tout à fait applicable à la grandeur du pays. De plus, l’expertise canadienne en matière de production d’électricité « verte » prouve encore une fois que le pays peut facilement se départir du charbon comme source d’énergie. Le parti prévoit finalement former les employés quittant l’exploitation des sables bitumineux pour les rediriger vers de nouveaux secteurs d’énergie renouvelable, le but étant de conserver l’entièreté des emplois qu’occasionnerait une exploitation maintenant durable des ressources. communautés
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rapide revue
L’été 2015 fut rempli par diverses sorties cinématographiques plus ou moins no-
des films
quelques-uns. Ça tombe bien, puisque j’ai effectué ce travail pour vous, non pas par
à voir et
vous travaillez à Rivière-du-Loup, loin de vos amis, les vendredi soirs peuvent vous
à éviter de cet été
tables. Peut-être n’aviez-vous pas l’argent, le temps ou l’envie d’aller en visionner pur choix (oui, mais c’est légèrement plus compliqué) mais bien parce que quand sembler assez longs. Heureusement que le cinéma était là pour me sauver la vie! Donc, voici, en ordre du pire au meilleur, les films que j’ai vus cet été qui sauront peut-être vous intéresser! Fantastic Four Possiblement le pire film sorti cet été, Les Quatre Fantastiques (v.o. Fantastic Four)
Par Jérôme « JiJi » Asselin
est un reboot du premier film sorti en 2005, donc on a voulu refaire le film avec des nouveaux acteurs et un nouveau script. Résultat? Allez vous racheter le vieux film, au moins celui-là a l’avantage d’avoir Jessica Alba en combinaison moulante dedans. Le script perd énormément de crédibilité puisque les directeurs ont choisi des jeunes acteurs pour incarner des scientifiques qui travaillent sur la fission de l’espace-temps pour accéder à la téléportation. LA TÉLÉPORTATION! Les gamins dans l’histoire ont à peine 25 ans! Sans parler du légendaire Von Doom, qui, cette fois, tient lieu de vilain sans aucun bagage pour expliquer pourquoi il est méchant. On l’oublie dans une dimension alternative et POUF! Voilà un être surpuissant pour nos héros qui le combattront durant un bon…trois minutes et demie. Au moins, les directeurs ont eu la gentillesse de nous donner la fameuse réplique de la Chose : « Ça va faire mal! » Ted 2 Deuxième volet de la franchise Ted, celui-ci était pour moi une blague plus qu’autre chose étant donné que je n’avais pas vu le premier film. Heureusement pour moi, le film est tellement simpliste que même sans avoir vu l’original Ted, on comprend bien vite qu’il s’agit d’un de ces pauvres films de comédie américains où le seul but est de faire sacrer les personnages le plus possible et d’essayer de rentrer une belle morale de force et de saupoudrer le résultat avec de l’amour. Néanmoins, la version française présentée dans nos cinémas fut traduite en québécois de souche, donc j’ai eu droit à des « fuck » et des « shit », même en français, ce qui m’a quand même soulagé des traductions françaises habituelles. Les Minions Malheureusement pour tous ceux d’entre vous qui admirent et même vénèrent ces petits êtres trapus et adorables, le film n’était pas à la hauteur des attentes. En dépit de l’effort du film pour tenter de tourner son histoire vers le monde des méchants, les minions restent des gaffeurs sans limite, ce qui les rend très peu terrifiants. Cela amène une finale où ils se retrouvent tout de même à combattre le vilain du film, même si, en théorie, les minions devraient être au service du plus méchant. Leur parler peut en faire sourire plus d’un, mais après une heure et demie de mots sans sens cohérent, on commence à se lasser et on finit par attendre les monologues des personnages humains.
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culture
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Terminator Genisys J’ai arrêté de compter les Terminator après le premier, donc voici la suite tant attendue du fameux personnage d’Arnold Schwarzenegger. La prestation de celui-ci reste la première…et presque la seule raison pour laquelle je vous suggérerais d’aller voir ce film. J’ai une dent contre les histoires qui consistent à aller dans le passé pour changer l’avenir, mais je reste tolérant. Cependant, ce film fait intervenir le futur du passé dans lequel on arrive du futur…vous ne comprenez pas? Au moins, on est deux. Les séquences d’explication brouillent la trame du film et les scènes d’action n’arrivent pas à nous les faire oublier, malheureusement. Mission Impossible: Rogue Nation Les films de Mission Impossible sont généralement bons, selon moi. Rogue Nation n’est pas une exception à la règle, même s’il ne dépasse pas ses prédécesseurs. L’intrigue reste digne de Mission Impossible, avec des politiciens aux multiples facettes, un méchant inventif et Tom Cruise toujours un pas en avance. Les défis sont grandioses, comme à l’habitude, quoique ceux-ci aient été poussés un peu loin, donc certaines personnes pourraient peut-être ressortir de la salle avec une moue incertaine. Rogue Nation reste un très bon film d’action à regarder si vous n’avez rien à faire un vendredi soir. Ant-Man Le nouveau héros de Marvel fait son entrée avec quelques grosses erreurs malgré sa petite taille, pun intented. L’humanisation dans ce film lui fait extrêmement mal, parce qu’on finit par se perdre dans les émotions et les histoires personnelles des personnages. Autre point négatif du film : Le combat contre le méchant final semble presque forcé; la longue escalade d’escarmouches est peu présente, donc l’affrontement vient en quelque sorte de nulle part. Par contre, le film se rattrape avec son humour et ses clins d’œil. Une scène avec les Avengers est une bonne façon de rappeler au public que l’univers de Marvel ne se divise pas en petits sous-univers pour chaque super-héros. Aussi, le combat final reste intéressant toute sa durée. Pixels Bien que généralement décevant pour le public, j’ai été honnêtement impressionné par ce film. La musique a été ce qui m’a frappé le plus. Je n’aurais jamais cru que We Will Rock You de Queen puisse un jour être utilisée comme trame de combat et, pourtant, me voilà démenti! La tension créée par ce remix techno rend le film bien plus intense que je l’aurais cru. Jeux vidéo maintenant! Comme plusieurs personnes ici au cégep qui gravitent autour de la vingtaine, j’ai connu un peu les jeux d’arcades, mais j’ai bien vite adopté les titres plus récents comme Halo ou The Witcher, sans repenser aux jeux comme Pac-Man ou Donkey Kong qui ont été les pionniers dans le domaine. Avec assez d’empathie, on peut s’imaginer ce que ressent le personnage principal; un nerd de quarante ans qui pose des télévisions, ancien champion de jeux d’arcades qui est soudainement sollicité par l’armée pour sauver la planète. De quoi faire réfléchir les plus sceptiques. culture
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Inside Out Dernier film d’animation en liste de Pixar, Sens dessus dessous (v.o. Inside Out) théorise ce qui se passe dans l’esprit d’une jeune fille de onze ans à l’aide de ses émotions. La joie, la tristesse, le dégoût, la peur et la colère se distribue les contrôles de la fillette, formant la palette d’émotions qu’on peut observer chez une jeune fille au bord de la puberté. Ce que j’en pense? Pour les enfants, ce film doit être très décevant, puisqu’ils n’ont pas la possibilité de repenser à ce qu’ils étaient à cet âge. Par contre, pour un(e) jeune homme/femme dans la vingtaine, ce film est littéralement une invitation à vous rappeler ces sentiments qui semblent s’entrecroiser et se détruire les uns les autres quelques fois lors de la puberté, à l’époque où ils étaient encore si facilement reconnaissables. Si vous voulez voir ce film, deux choses à se rappeler : ouvrez votre cœur et votre esprit et apportez-vous des mouchoirs. Jurassic World Peut-être ai-je mis ce titre comme le meilleur film de l’été parce le fanboy en moi à failli mourir d’une crise cardiaque quand j’ai su que la trilogie d’alors allait accueillir un nouveau membre, mais je crois que c’est le meilleur film de l’été parce que tous l’attendait. La majeure partie du film, à mon avis, reste décevante, simplement parce le méchant dinosaure ne fait que tuer durant une heure et demi. Tous les efforts humains sont (évidemment) des échecs cuisants. Mais c’est lorsque les Vélociraptors sont introduits dans le plan d’attaque que le film prend une tout autre tournure. Si vous êtes du genre à dormir lors des films, je vous en supplie, dites à vos amis de vous réveiller lorsque Chris Pratt enfourche sa moto, parce que c’est à ce moment que le film a pris pour moi la place du meilleur film de l’été.
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reçit sans
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lettre de l alphabet
par Jérémy Perreault -Shhhhhlick...shhhhlick...shhhhlick. Le son de sa lame résonnait contre les parois métalliques de la pièce. Ses tympans grinçaient et ses dents se serraient entre elles. De l’écarlate, hésitant entre le garance et le violet, glissait des comptoirs de granite et tombait à terre. ploc… ploc… ploc… Des dents. Des dents à ne jamais en voir la fin. L’œil gigotant, il les montre fièrement à la carcasse qui saigne abondamment. Ça chigne encore… trop. -SHLACK. Ça arrose le plafond, les parois, le sol et même son linge blanc. Il affiche ses dents encore, cette fois-ci davantage prononcées. La grosse pièce de droite revole vers l’évier, habillée de sang et de pièces intestinales. Ça sent vraiment la charogne : Il ravale le vomi dans sa gorge et enchaîne ses gestes.
-SHLACK
SHLACK
Encore de l’écarlate. Pas de danger d’être assoiffé, on s’y noyerait dans ce lac. On n’entend pas la viande, elle est morte cette fois. Pas besoin d’odorat développé, c’est tellement fort, les poissons l’ont dans le nez. C’est sadique, il y prend plaisir. Y’a encore des parcelles d’organes éparpillées. C’est sale et sanglant, mais il aime ça. Les os commencent à sortir, ça sort avec un son horrifiant. On entend la friction contre la chair et les tendons. Ça sort mal, ça reste pogné dans le cartilage et ça déchire le reste. Le cadavre tremble en se faisant désosser, ça shake et ça sent encore pire. Il range les lames dans le tiroir et enlève la crasse et le sang qui les enveloppent. Il prend son hachoir. Tranché mince. Rosé, smoked, saignant. Il l’emballe. Il racle sa gorge. « Frais, frais ! Il est frais mon jambon! Venez l’essayer, il est frais ! »
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l’histoire derrière le cliché Par Flavie B.-Hudon
Jeux olympiques d’été de 1968 : Cette photographie fut prise lors des Jeux olympiques de Mexico, en octobre 1968, l’année de l’assassinat de Martin Luther King. On y voit les coureurs vainqueurs du 200 mètres, soit l’américain Tommie Smith en première position, l’australien Peter Norman en deuxième et l’américain John Carlos en troisième. Les deux athlètes portant un gant noir lèvent le poing et baissent la tête pendant l’hymne américain, geste symbolique interprété comme un soutien au Black Panther, bien qu’ils n’en fassent pas partie. La raison pour laquelle ils ne lèvent pas le même bras est simple. John Carlos avait oublié sa paire de gants et Tommie Smith lui donna un des siens. À la suite de ce geste, les deux hommes ont été exclus à vie des Jeux olympiques. On le voit peu sur la photo, mais l’australien portait un badge où on pouvait lire : «Olympic project for human rights» (Projet olympique pour les droits humains). Phan Thị Kim Phúc : Tout le monde a déjà vu cette photographie de cette petite vietnamienne de 9 ans, nue, criant de douleur après avoir été grièvement brûlée au napalm. Le photographe, Nick Ut, lui sauva la vie par la suite en l’ammenant se faire soigner à l’hôpital. En effet, lors du diagnostic, le médecin décrèta que si elle n’avait pas été prise en charge immédiatement, elle en serait morte. Elle fut hospitalisée pendant 14 mois et du subir 17 interventions chirurgicales. Celui à l’origine du cliché gagna le prix Pulitzer cette année-là. Aujourd’hui âgée de 52 ans, Phan Phúc habite maintenant au Canada et est la mère de deux garçons.
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Le Manifestant inconnu : Du 15 avril au 4 juin 1989, la population, demandant des réformes politiques et démocratiques auprès du gouvernement, manifestait à la place Tian’anmen à Pékin. Pour mettre fin à ces manifestations, le Parti communiste chinois envoya l’Armée rouge chinoise, qui massacra au moins 2 600 personnes, d’après la Croix-Rouge. Cette photographie prise par Jeff Widener, montre un homme qui tente de bloquer le chemin à 17 chars d’assaut. Lors de cet événement, il leur fait signe de partir. Les chars tentent de le contourner, mais à chaque fois, il se remet sur leur route. L’homme finit par grimper sur l’un des chars et leur demande pourquoi ils sont là, d’arrêter de tuer son peuple et de faire demi-tour. Le manifestant est alors éloigné violemment et les chars continuent leur route.
La fillette et le vautour : Malgré le nom de cette photo, on y voit en fait un garçon soudanais n’arrivant plus à se déplacer, affaibli par la faim. Symbole de la famine en Afrique, cette photo fit le tour du monde et en choqua plus d’un. Le photographe, Kevin Carter, attendit une vingtaine de minutes auprès de l’enfant en espérant que le charognard ouvrirait ses ailes et, ainsi, donnerait plus d’impact à son cliché. Tanné d’attendre, il finit par le chasser et il s’éloigne. Il fut accusé par bien des gens d’avoir abandonné l’enfant. Le 12 avril 1994, il gagna le prix Pulitzer. Il finira par se suicider en juillet 1994 en s’empoisonnant au monoxyde de carbone dans sa voiture.
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mademoiselle de plomb par Lyna Belkhiter
Faute de me complaire dans la médiocrité de ma nature et de son indissociable propension à la démesure, je m’élance vers l’aspiration qui me saura sublimer au terme de la transfiguration qu’elle impose, induit et suppose. Bien sûr, je vous concède qu’il aurait été tout à fait séant de s’abstenir de cette transmutation, de se cantonner à la vulnérabilité de son naturel instable, impuissant et malléable. Mais la résignation est une déclinaison de la passivité qui répugne singulièrement l’illusion de ma prestance et de mon invincibilité. Par voie de conséquence,
je l’emmerde.
Je pressens que vous allez me reprocher l’inélégance de mon vocabulaire virtuellement grossier, ce à quoi je réplique que l’esthétique et le style sont des notions polychromes, versatiles, variables et, donc, que les comprendre est futile. Garde à quiconque s’en prend à mon idéal. Mais enfin. Qui donc se dérobe à l’éloquence de ce désir, à sa séduction, à son attraction, à sa violence; approcher l’œuvre, l’incarner, et peut-être même que cette alléchante perspective, dans le prolongement de l’infatuation grossière qui l’impulse, féconde le fantasme de devenir un objet esthétique. D’être la beauté (Distorsion égocentrique. Héhé, je disjoncte!). Grossièrement, cela impliquerait de s’enfermer dans une cage de verre et de se laisser submerger par les rafales d’acclamations et de regards subjugués d’un public indubitablement néophyte, inhabile à saisir l’essence de ce pourquoi il se présente ici, en face de cette cage de verre derrière laquelle « l’œuvre » s’ébat. Laquelle intercepte par-ci par-là des bribes d’émerveillement. Mais au fond, qu’est-ce que l’émerveillement? Au diable les intrications d’un raisonnement pseudo-philosophique. Zappons et/ou passons. Mais quoi? Je voulais être une œuvre d’art pour faire diversion à la putréfaction sur laquelle je me fonde! Je suis une industrie d’abjections, d’infâmies et de pul-
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sions. Voyant que cela n’était pas possible, je résolus bassement (à défaut de me résigner, bien sûr) de prolonger ma laideur de sorte qu’elle atteignît, de par son acuité, le paroxysme de la chiasse. Puisque la perspective de donner forme à la beauté se refusait capricieusement à la vraisemblance, je projetais, plutôt que d’en déjouer le naturel abstrait et immatériel, plutôt que de l’incarner, de la posséder, de la reproduire. Ainsi devins-je un artiste. Un artiste. Un meurtrier. Un être moindrement sagace saurait se satisfaire de cet amalgame. De la part d’un être intelligent, c’est la moindre des choses de le comprendre, ne vous en déplaise, petits sots romanesques pour qui les pastiches divers de la création fournissent matière à exaltation. Comme tous les meurtriers, j’idéalise le meurtre et l’ourdis selon des critères esthétiques, personnels et stylistiques. Si certains sont pédophiles, d’autres favorisent le crime passionnel. De même, si certains peignent, d’autres sculptent. Quoiqu’il en soit, chacun rompt le cours gai du sang qui s’élance dans les veines du modèle, l’immunise contre les ravages du temps et l’immortalise de sorte qu’il ne puisse plus connaître la volupté de l’imperfection, l’intensité de l’éraflure sur sa peau larmoyante, de sorte que sa splendeur, la vie qu’il se chargeait autrefois de véhiculer, la vie qui coagule et irradie depuis son être souffrant, le déserte. Totalement. C’est SUBLIIIIIIIIME! Il meurt. Ainsi, sans saigner, proprement, mais non moins indignement, honteusement, de façon répugnante et tragique. Non, il ne s’agit pas ici de faire l’éloge de la dramaturgie. Il s’agit, au sens figuré, bien sûr, d’une dénonciation. Vous devez m’exécrer, à la fin. Ainsi me tournai-je vers une jeune fille parfaitement compatible avec l’idée que je me faisais de la candeur et de la spontanéité. Je résolus de la recréer à travers le plomb afin de l’immortaliser. Non pas que je m’en prisse à son intégrité physique, loin de moi cette dérogation au raffinement. Je niais son entité au moyen de procédés beaucoup plus subtils, et naturellement beaucoup plus efficaces… Avec une dextérité quasi-surhumaine, je reproduisais le tracé alacre et naïf de son sourire généreux. L’étincelle de son regard curieux et peuplé d’appétits insatisfaits. L’évanescence de sa robe vaporeuse en suspension au-dessus de son genou. L’hématome caractéristique qui bleuissait une parcelle de sa peau dorée. Insupporté par le rayonnement de sa jeunesse et de sa pureté, je résolus d’en faire un objet susceptible d’alimenter la convoitise des hommes et des femmes. Un jouet fantasmatique : une icône. Sa bouche autrefois humide et rosée se métamorphosa en ode au Rouge Idéal... Elle incarnait le cliché poétique de la rose rouge (minable! Pleutre, romanesque, car prévisible et grotesque!). Une contrefaçon du sang, celui de son innocence haletante et mourante. Sa chevelure était si blonde que nul reflet ne pouvait, au contact du jour, l’orner, la mordorer. Son sourire autrefois ingénu devint lubrique et fat. Sur le papier, elle ne pouvait plus saigner, plus s’écorcher, plus rire, plus sangloter. Pourtant, cette galerie bondée d’imbéciles continuent de s’exculture
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tasier devant son image, de nier sa sensibilité, la vie qui l’animait autrefois, poussant même l’abjection jusqu’à convoiter son destin. Son triste destin, son misérable destin. Ils sont les acolytes du meurtrier. Derrière sa cage de verre, « l’œuvre » s’ébat, se laissant submerger par des rafales d’acclamations et de regards subjugués; leur provenance est trouble: un public indubitablement néophyte, inhabile à saisir l’essence de ce pourquoi il se présente ici, en face de cette cage de verre derrière laquelle « l’œuvre s’ébat ». Laquelle intercepte par-ci par-là des bribes d’émerveillements. Parfois, Mademoiselle de Plomb se dit que sa chair aurait pu être la fontaine de sang de Baudelaire, que son sourire aurait pu être imparfait et foudroyer l’âme plutôt que le cœur génital, oui, parfois, Mademoiselle de Plomb se dit qu’elle aurait pu s’humecter les lèvres et sentir la gerbe sucrée d’une clémentine les rafraîchir, y abandonner leur lustre naturel. Elle aurait pu s’élancer dans les champs et ressentir la caresse de l’herbe sur ses jambes nues… Si on avait pris ombrage à la maquiller aussi outrageusement, elle aurait pu capter le baiser de la brise à défaut de l’intercepter. S’encoubler et s’écorcher les genoux. Extase juvénile. Mais Norma Jeane était une œuvre d’art, une icône, un jouet fantasmatique et mutilé comme le corps d’une prostituée mourante et violée. Encore aujourd’hui, on s’extasie devant son meurtre allégorique. Repose en paix, Marilyn Monroe. Pardonne à ton illustrateur, à ton meurtrier : Hollywood. À ses acolytes : tes innombrables et perpétuels admirateurs. Ils « t’aiment » tu sais? Enfin, ils t’adulent, c’est la même chose… Tel est le dénouement du crime parfait, nul entre toi et moi ne s’interpose… À croire qu’on ne me poursuivra pas pour détournement mineur, marcescible rose… Telles sont les modalités du viol allégorique… Puisses-tu, lecteur, te satisfaire de cette sanguinolente et larmoyante prose…
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choker des cours Par Louis-Joseph Roy Je connais déjà la matière. Le prof dit
tous les jours que des gens vont s’ar-
en général. As-tu déjà entendu quelque
rien d’important. Il fait encore beau,
rêter pour t’expliquer et s’assurer que
chose du genre : « Wow, te souviens-tu
faut pas manquer ça! J’suis le seul de
tu comprennes ce qu’ils jugent impor-
de M. Machin, son cours était tellement
mes amis à avoir un cours. Personne y
tant. ASTUCE : un prof, c’est quelqu’un
long? » ? Cette affirmation est souvent
va anyway. Le PowerPoint est sur LÉA…
d’allumé. Tu veux être allumé.
suivie d’un « Oh shit tellement dude yo
Toutes les excuses sont bonnes! En plus, t’es au cégep, ça sert à ça! Les cours, ça ne sert à rien du tout! N’y va pas, c’est plus cool. Mais trêve de sarcasme. Souvent, les gens vont choker des cours sans trop de soucis, surtout depuis que l’échec des cours ne dépend plus du tout de ta participation à
Aussi, en allant au cours, ça te permet de parler dans les travaux de matière pas nécessairement au plan de cours, en genre de complément. ASTUCE : faire des liens = money in the bank pour la cote R. Tu veux de la money in the bank.
genre wow my god yolo! » C’est toujours drôle comme situation, ça. En plus, ça te fait quelque chose en commun avec la fille trop belle ou le gars méga-chaud pour quand tu vas croiser cette personne au Pub. Ça fait partie de l’expérience! ASTUCE : Faire des liens avec les gens de ton cours te permet
celui-ci. Back in the day, si t’allais pas à
Si tu ne vas pas au cours, ne songe pas
de ne pas te ramasser avec un chau-
un certain pourcentage de cours, tu le
à aller au bureau de ton prof quand tu
dron en travail d’équipe. Tu ne veux pas
coulais automatique. Mais écoute ces
ne comprends pas la veille de la remise
d’un chaudron.
sages conseils :
du projet de session. Il est supposé être
En allant au cours, tu vas te développer en tant que personne. Surtout en Sciences humaines, mais aussi dans tous les autres programmes, faut comprendre qu’un professeur est limité dans sa production d’examens. Il peut faire des «pognes» jusqu’à un certain
objectif, oui, mais c’est un humain. Lui, il se lève à 6h40 pour être au cégep à 8h. Ça ne lui tente pas plus que toi. Alors s’il ne t’a jamais vu, ça se peut qu’il trouve que t’es un peu un fucké. ASTUCE : Soit plus qu’un matricule qu’il corrige. Tu ne veux pas être un numéro.
point. Donc oui, c’est sûr que si tu fais
Comme l’hiver nous fait apprécier l’été,
tous les travaux, les lectures, etc., tu
les cours nous font apprécier le cégep
risques de bien t’en tirer. Ceci étant dit, le jour où tu vas vouloir parler de ce que tu fais avec d’autre monde qui fait des choses semblables, tu vas vraiment avoir de la misère à suivre. Le principe d’un cours peut se comparer à parler à un aîné. Contrairement aux stéréotypes, les professeurs de cégep sont calés dans leur domaine. Quand t’assistes à un cours magistral, au lieu de voir ça comme une tâche, vois ça comme une chance d’avoir quelqu’un qui t’explique ce qu’il sait. Ce n’est pas
Il y a plein de raisons d’aller en cours, mais moi j’ai juste une mini page. Donc pour faire une ouverture digne de ce nom, je vais juste rajouter ici que t’as pas le droit d’aller aux manifs contre la hausse des frais de scolarité si tu paies dans le vide parce que tu ne vas pas à tes cours! Bonne session, jeunes gens !