Éclosion - No. 3

Automne 2017 parution N°3 Semaine du 20/11 Vol.23

C A TA L O G N E G UAT E M A L A DICTATURE DE L’EXTRÊME CENTRE

CONSENTEMENT

Dépot Légal : ISSN-0318-1710

TABLE DES MATIÈRES TABLE DES MATIÈRES

MOT DE LA COORDO

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COMMUNAUTÉ 4

NOTRE ÉQUIPE

LE BLEUET

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COORDONNATRICE:

RICHESSE EN SANTÉ

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Jeanne Lalonger-Laurent

LA DICTATURE DE L’EXTRÊME CENTRE

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BOISSONS GAZEUSE

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CULTURE 9

L’INDÉPENDANCE DE LA CATALOGNE : UNE HISTOIRE COMPLEXE

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THE SHOW MUST GO ON

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L’ACADÉMIE: AUSSI BON QUE JÉRÉMIE. UNE SÉRIE QU’ON ÉCOUTE EN RAFALE.

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MARJORIE : LE JOUR OÙ MA VIE A CHANGÉ.

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DEADBOLT : LA MORT FRAPPE PARFOIS AVANT D’ENTRER

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LA CHRONIQUE DES TESTEUSES

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CÉGEP

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UN CERCLE VICIEUX POUR LES GUATÉMALTÈQUES

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LE CONSENTEMENT

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LUTTE AUX PRÉJUGÉS : LES PERSONNES EN SITUATION DE PAUVRETÉ

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AUTRES

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CITATIONS DE FILMS

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FEUILLETON

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GRAPHISTES:

Maxence Larouche Marianne Morin RÉDACTEURS:

Anne Plante Camille Auclair William Leclerc Ariane Sousa-Caron Sarah Gingras Charles Roberge Iseult Bacon-Marcaurelle

NOTRE ÉQUIPE CORRECTEURS:

Philippe Bergeron Iseult Bacon-Marcaurelle Jeanne Lalonger-Laurent Samuel Lachance

MOT DE LA COORDO MOT DE LA COORDO

Bonjour à tous!

Cette nouvelle parution de l’Éclosion est un peu spéciale, puisqu’elle ne rassemble pas uniquement des articles des rédacteurs du journal, mais aussi quelques textes de la Technique en travail social.

Cesdits textes sont ceux sur le consentement sexuel, la crise du Guatemala et les préjugés envers les personnes en difficulté financière. De plus, quelques annonces nous ont été envoyées par une recherchiste de l’Université Laval sur l’alimentation.

Cette parution est la dernière avant la fin de la session puisque les examens de fin de session sont trop accaparants pour les membres de l’Éclosion. Ce sera aussi ma dernière parution en tant que coordo du journal, ce qui signifie que le poste se libère. De nombreuses places de journalistes et de correcteurs sont encore disponibles au sein de notre comité, et vous pouvez aussi joindre notre équipe de graphistes.

Que la Force soit avec vous en cette fin de session,

www.facebook.com/journaletudiantleclosion j.leclosion@gmail.com

Jeanne Lalonger-Laurent Coordonnatrice du Journal étudiant l’Éclosion

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Communauté

LE BLEUET

EFFETS SUR LE MICROBIOTE INTESTINAL ET LE SYNDROME MÉTABOLIQUE L’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval recrute des personnes intéressées à participer à un projet de recherche intitulé «Effets du bleuet sur le microbiote intestinal et le syndrome métabolique ». Le projet évaluera les mécanismes d’action d’une poudre de bleuets sur le métabolisme du glucose et des lipides sanguins et sur la composition de la flore intestinale.

POUR PARTICIPER VOUS DEVEZ : • • • • • • • •

Hommes et femmes non-ménopausées de 18 à 55 ans Être en bonne santé et avoir un poids stable depuis 3 mois Être d’origine caucasienne Avoir un surplus de poids Ne pas faire usage de nicotine Ne pas prendre de médication ou de produits de santé naturels sur une base régulière Ne pas prendre plus de 2 consommations d’alcool par jour Ne pas avoir d’allergie ou d’intolérance aux bleuets (ou une aversion pour le goût de ceux-ci)

VOTRE IMPLICATION : •

• •

Une visite de présélection à l’INAF d’une durée maximale de 45 minutes incluant des prélèvements sanguins La consommation d’une poudre de bleuets ou d’un placebo pour une période de 8 semaines Deux visites de 60 minutes et deux visites d’environ 2h45 à l’INAF incluant des prélèvements sanguins, un test de tolérance au glucose et des récoltes de selles

VOUS RECEVREZ : • Des conseils en nutrition • Un bilan de santé • Une compensation financière de 150$ Ce projet a été approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval (No d’approbation 2017-135 / 22-08-2017).

Ce projet de recherche en nutrition est dirigé par la chercheuse Marie-Claude Vohl de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et de l’École de nutrition de l’Université Laval.

Pour plus de renseignements: Contactez Valérie Guay, M.Sc., Nutritionniste-Diététiste Tél. : 418-656-2131 poste 7313; courriel : valerie.guay@fsaa.ulaval.ca

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RICHESSE EN SANTÉ PETITS FRUITS ET SANTÉ La prévalence de l’obésité augmente à chaque année, ayant des répercutions importantes sur la santé. Les pathologies associées (diabète de type 2, maladies cardiovasculaires (MCV)…) peuvent être prévenues par différentes stratégies nutritionnelles, donc la consommation de petits fruits. Leurs multiples effets bénéfiques sur la santé seraient liés à leur contenu en polyphénol.

Les polyphénols, étant peu absorbés durant la digestion, s’accumulent en grandes concentrations dans le côlon. Ils peuvent ainsi moduler le microbiote intestinal qui consiste en l’ensemble des micro-organismes contenus dans l’intestin.

Les recherches ont montré que le microbiote intestinal a une influence majeure sur plusieurs maladies chroniques inflammatoires dont l’obésité et ses complications métaboliques. De nombreuses études démontrent que les polyphénols dans l’alimentation peuvent moduler positivement le microbiote intestinal et améliorer la santé cardiovasculaire. Des groupes de recherche ont démontré que certains polyphénols présents dans les petits fruits exercent un effet prébiotique significatif sur la diversité du microbiote intestinal et qu’ils améliorent la santé intestinale dans des modèles animaux. Que les effets bénéfiques des petits fruits sur l’obésité et le syndrome métabolique puissent être liés à leur impact potentiel sur le microbiote intestinal et l’intégrité intestinale restent toutefois spéculatifs actuellement.

De plus, les mécanismes d’action sous-jacents aux effets bénéfiques de la consommation de petits fruits sur la santé demeurent inconnus. Des études sur le sujet sont nécessaires.

C’est ce qui est proposé à l’Institut sur la Nutrition et les Aliments Fonctionnels (INAF) de l’Université Laval. L’INAF est le plus important regroupement de chercheurs au Canada à se consacrer entièrement aux aliments et aux interactions complexes

entre leurs composantes, la nutrition et la santé.

Le but de ces études est donc d’étudier les effets et les mécanismes d’action de différents petits fruits sur les facteurs de risque de MCV chez des hommes et des femmes en surpoids. Vous aimeriez participer et ainsi avoir un bilan de santé et un bilan nutritionnel complet en plus d’une compensation financière? Contactez-nous!

SUCRE OU ÉDULCORANT? De plus en plus d’évidences suggèrent que les édulcorants artificiels (saccharine, aspartame, sucralose) ne sont pas aussi sécuritaires d’un point de vue métabolique que ce qui était démontré au départ. Il a d’ailleurs été proposé que leur consommation soit liée à d’importantes perturbations du microbiote intestinal (ensemble des micro-organismes contenus dans l’intestin).

Quelques études suggèrent que le plus récent substitut du sucre approuvé, le Stévia influence également l’homéostasie intestinale. Toutefois, il n’est pas clair si cet édulcorant non-nutritif et naturel entraîne des perturbations métaboliques et du microbiote intestinal comme proposé pour ses équivalents synthétiques. En fait, le Stévia pourrait même avoir un impact bénéfique sur l’homéostasie du glucose et le métabolisme des lipides possiblement via une action positive sur la santé intestinale. Par contre, cette hypothèse n’a pas encore été testée dans une étude rigoureuse L’INAF propose donc l’étude des effets et des mécanismes d’action de diverses boissons gazeuses édulcorées sur les facteurs de risque de MCV, l’intégrité intestinale, l’inflammation et le microbiote intestinal chez des hommes et des femmes en surpoids. Vous aimeriez participer et ainsi avoir un bilan de santé et un bilan nutritionnel complet en plus d’une compensation financière? Contactez-nous!

PAR VALÉRIE GUAY valerie.guay@fsaa.ulaval.ca 418-656-2131 poste 7313

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LA DICTATURE DE L’EXTRÊME

CENTRE

PAR ARIANE SOUSA

Bernie Sanders, politicien américain qui a concouru aux élections américaines de l’an passé et qui a perdu face à Hillary Clinton, a dit, lors de son dernier voyage à Toronto, qu’il admirait grandement le système de santé canadien, avec son assurance maladie. Aux États-Unis, il est encore très difficile d’avoir accès à des soins médicaux, au point où 28 millions d’Américains ne peuvent bénéficier de ce « privilège ». Il mentionne tout de même que ce système canadien n’est point parfait, quoiqu’il soit extrêmement innovateur.

Rarement dans l’histoire, nous avons vu une institution se faire qualifier de parfaite, même de bonne ou de complètement fonctionnelle. Est-ce car la simple création d’un système avance plusieurs problèmes économiques, politiques et même moraux, au point où il est difficile de trouver une solution unanime? À plus grande échelle, le discours populaire du moment est basé sur l’insatisfaction que l’on peut éprouver pour notre gouvernement. On se plaint de la gauche, de la droite, de tout et de rien. Plus rien ne nous convient à part ce qui satisfait nos intérêts personnels. On se désengage politiquement à cause de la corruption, de la bassesse en général où on croit s’engager, mais où on ne fait que répéter les sottises conventionnelles que l’on entend autour de nous. Il est très difficile de se sortir de cette caverne.

Politiques de l’extrême centre d’Alain Deneault traite exactement de ce phénomène. Les politiciens, faute d’avoir un public éveillé et ouvert, ne font plus de programmes cohérents, mais tentent plutôt de convaincre les gens influents qu’ils vont répondre à tous leurs besoins, sans structure à long terme. On dit : « plus d’argent pour les actionnaires, plus d’argent pour les entreprises, moins d’interventions de l’État, accès plus aisé aux paradis fiscaux, etc. »

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Peu importe de quel côté on se place, le programme reste le même, car sinon le politicien perd son poste. Il a donc intérêt à avancer que ce programme est le seul imaginable.

Ce dernier est essentiellement construit pour faire de l’argent avec l’argent, digne de Goldman Sachs.

L’extrême centre est tout ce qui se situe hors de cette structure, et non où on se situe entre la gauche et la droite, qu’on tente inconsciemment d’abolir en se retirant de tout discours, en méprisant les libéraux autant que les conservateurs.

C’est la nouvelle ère de l’extrémisme.

On retrouve un peu la même chose au niveau social.

L’ouverture d’esprit n’est plus définie par notre jugement critique sur des enjeux, par notre capacité à comprendre les opinions divergentes à la nôtre, mais plutôt par si on adhère à des concepts contemporains, notamment basés sur « l’égalité des hommes et de leurs droits ».

La question ne repose pas sur si oui ou non ces concepts correspondent à un idéal humain, mais sur s’il est possible, aujourd’hui, de proposer quelque chose de différent sans se faire mettre un bâillon sur la bouche.

Tous ces principes sont-ils, pourtant, fondamentalement basés sur l’ouverture d’esprit ? Aurait-on pris ce concept noble pour appuyer nos comportements difficiles à justifier ?

Sources : https://www.youtube.com/watch?v=oCMHuQZ69Lg http://www.lapresse.ca/actualites/politique/201710/29/015141657-bernie-sanders-vante-le-systeme-de-sante-canadien.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&u tm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_politique_2275309_section_POS1 http://www.ledevoir.com/international/actualites-internationales/497305/victoire-de-l-extreme-centre-a-l-election-presidentielle-en-france http://lautjournal.info/20170124/retrouver-le-politique-en-sortant-delextreme-centre

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BOISSONS GAZEUSES

ÉDULCORANTS ET SANTÉ MÉTABOLIQUE L’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval recrute des personnes intéressées à participer à un projet de recherche intitulé « Effets de diverses boissons gazeuses édulcorées sur la santé métabolique et le microbiote intestinal ». Le projet évaluera les mécanismes d’action de diverses boissons gazeuses édulcorées sur le métabolisme du glucose et des lipides sanguins et sur la composition de la flore intestinale.

POUR PARTICIPER VOUS DEVEZ : •

• • • • •

Être un consommateur de boissons gazeuses régulières sur une base quotidienne à 3 cannettes par jour) Hommes et femmes non-ménopausées de 18 à 55 ans (non-fumeur) Être en bonne santé et avoir un poids stable depuis 3 mois Être d’origine caucasienne Avoir un léger surplus de poids (abdominal) Ne pas prendre de médication pour traiter la tension artérielle, le diabète, le cholestérol ou l’humeur ou de produits de santé naturels sur une base régulière

VOTRE IMPLICATION : •

•

•

Une visite de présélection à l’INAF d’une durée maximale de 45 minutes incluant des prélèvements sanguins La consommation de boissons gazeuses régulières, diètes ou sucrées avec des glycosides de stéviol pour une période de 10 semaines Deux visites de 60 minutes et deux visites d’environ 3h00 à l’INAF incluant des prélèvements sanguins, un test de tolérance au glucose, une analyse de composition corporelle et des récoltes urinaires et de selles

VOUS RECEVREZ : • Des conseils en nutrition • Un bilan de santé • Une compensation financière de 160$ Ce projet a été financé par les Instituts de recherche en santé du Canada et approuvé par le Comité d’éthique de la recherche de l’Université Laval (No d’approbation 2017-136 A-1/ 18-10-2017).

Ce projet de recherche en nutrition est dirigé par la chercheuse Marie-Claude Vohl de l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) et de l’École de nutrition de l’Université Laval.

Pour plus de renseignements: Contactez Valérie Guay, M.Sc., Nutritionniste-Diététiste Tél. : 418-656-2131 poste 7313; courriel : valerie.guay@fsaa.ulaval.ca

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C T E R T I

U L U R & C É A I V T É

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Culture

L’INDÉPENDANCE DE LA

C ATA L O G N E

UNE HISTOIRE COMPLEXE PAR SARAH GINGRAS

Sources : http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/10/10/catalogne-carles-puigdemont-promet-l-independance-et-appelle-audialogue-avec-madrid_5199021_3214.html http://www.ledevoir.com/international/europe/510021/madrid-appelle-le-presidentcatalan-a-ne-ne-rien-entreprendre-d-irreversible https://www.lesoleil.com/actualite/monde/ le-president-catalan-suspend-la-declarationdindependance-fc905d2be860ed1f191cd91660ef3138 http://www.lemonde.fr/international/article/2017/09/29/catalogne-a-j2-avant-le-referendum-sur-l-independance-comprendre-les-enjeux-du-scrutin_5193225_3210.html http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1061393/catalogne-espagne-politiqueindependance-dialogue-madrid-barcelone http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/10/16/independance-de-la-catalogne-carles-puigdemont-choisit-de-jouerla-montre-face-a-madrid_5201428_3214. html http://www.lefigaro.fr/ international/2017/10/17/0100320171017ARTFIG00231-espagne-les-dirig eants-catalans-affichent-leurs-divergences. php http://www.lemonde.fr/international/article/2017/10/29/catalogne-les-anti-independantistes-se-mobilisent-la-societe-divisee_5207452_3210.html

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LA CATALOGNE ET SON HISTOIRE La Catalogne est une ville historique et autonome située en Espagne.

Cette région dénombre 7,5 millions d’habitants, communément appelés Catalans. Les langues officielles sont le catalan et l’occitan. L’espagnol n’est pas une langue officielle reconnue par l’État.

Pour vous aider à bien comprendre la Catalogne, celle-ci est le Québec de l’Espagne.

En 2006, déjà une pointe d’indépendance faisait rage dans la région. En effet, le parlement avait adopté cette année-là un nouveau statut qui avait pour but de renforcer l’autonomie de la Catalogne en la définissant comme une nation à l’intérieur de l’état espagnol.

En 2010, après une requête du Parti populaire, les conservateurs, la cour constitutionnelle annule 14 articles qui permettaient à la Catalogne d’avoir une certaine autonomie par rapport aux autres régions. Cette décision eut l’effet d’une bombe sur la population catalane, qui va se sentir trahie, mais qui va se servir de cette opportunité pour renforcer la campagne pour l’indépendance de la région. C’est alors que le 11 septembre arriva. C’est la fête nationale de la Catalogne. Cette journée de fête s’est vite transformée en grande manifestation pour leur indépendance.

Ce n’est qu’en novembre 2014 que la Catalogne organisera, malgré l’interdiction de la cour constitutionnelle, une consultation symbolique sur l’indépendance de la région. Lors de cet évènement, 80% de la population a répondu «oui» à l’indépendance avec un taux de participation très bas. Celui-ci se situait à seulement 33%, ce qui représente 1,8 million de Catalans ayant voté sur 7,5 millions.

Il a fallu attendre les élections régionales en septembre 2015 pour voir les premiers partis indépendantistes de gauche et de droite devenir majoritaires en sièges au Parlement catalan.

C’est en 2016 que Carles Puigdemont prend le poste de président et annonce en juin 2017 la tenue d’un référendum le 1er octobre. Dès lors, Madrid manifeste son mécontentement en disant que le référendum ne se tiendrait pas.

LA DÉCLARATION EN SUSPENS La tension reste très vive dans toute l’Espagne et le Parlement était placé le mardi 10 octobre sous sécurité maximale alors que la présence p o l i c i è re a v a i t é g a l e m e n t é t é renforcée dans les points stratégiques de la ville, notamment dans les gares et à l’aéroport.

Le Parlement catalan n’a pas voté la déclaration d’indépendance, que seuls les élus indépendantistes ont signée, mardi, à l’issue d’un débat qui risque de laisser des traces. La République indépendante de Catalogne aura duré vingt secondes. Celles qui ont séparé l’annonce du président régional, Carles Puigdemont, selon laquelle il « assume le mandat pour que le peuple de Catalogne devienne un État indépendant sous forme de République » et sa proposition de « suspendre les effets de la déclaration d’indépendance pour que, durant les prochaines semaines, nous entreprenions un dialogue [avec Madrid]. » LES MANIFESTATIONS Les 19 et 20 septembre, près de 10 millions de bulletins de vote ont été saisis par les forces de l’ordre et environ 45 000 convocations ont été retenues. Toute cette situation fut créée par le refus de Barcelone de faire marche arrière concernant la tenue d’un vote. Les séparatistes catalans affirment avoir remporté avec 90 % des voix et 43 % de participation ce scrutin jugé illégal par la justice espagnole et boycotté par leurs opposants, au risque d’aggraver la pire crise politique en Espagne depuis le retour de la démocratie, il y a quarante ans.

Le dimanche 29 octobre, à Barcelone, se tenaient des centaines de milliers de personnes manifestant leur mécontentement face à la séparation de la Catalogne. Plusieurs bannières et pancartes furent brandies où nous pouvions lire : « Ils ne nous trompent pas : la Catalogne, c’est l’Es-

pagne » ou encore quelques-uns plus agressifs : « Puigdemont en prison ». La population réclame que le président précise sa déclaration d’indépendance. Le tout était encadré par d’innombrables policiers. La foule s’élevait à 300 000 manifestants selon le corps policier, à 1,1 million selon la Société civile catalane et à 1 million selon les autorités espagnoles. Une chose est sûre : ils étaient nombreux à manifester. Durant ses moments d’instabilité, le gouvernement espagnol avait reçu l’accord du Sénat pour mettre en place l’article 155 de la constitution qui demeurait encore à ce jour inutilisé. Cet article a pour but de laisser le gouvernement espagnol reprendre le contrôle de la région et de réinstaurer l’ordre constitutionnel. Bref, les Catalans seraient placés sous une forme de tutelle. Lors de cette annonce, 1600 entreprises ont cherché à déplacer leur siège social par crainte de trop d’instabilité. Les prochaines élections auront lieu le 21 décembre, dans un mois.

LES ENJEUX DE L’INDÉPENDANCE Cette région d’Espagne compte pour 19% du PIB du pays. Une séparation provoquerait des problèmes dans l’économie du pays.

C’est la première région exportatrice d’Espagne.

Son PIB par habitant se situe à 29 728 euros en 2016 contre 22 978 dans le reste du pays. Les conséquences économiques seraient alors très grandes si une séparation avait lieu.

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Pris entre deux feux, le président séparatiste catalan Carles Puigdemont a signé mardi soir le 10 octobre une déclaration d’indépendance qu’il a immédiatement suspendue en vue d’un très hypothétique dialogue avec Madrid, semant la confusion sur la suite des événements.

Par ailleurs, la région ne détient pas de compétences en termes de défense, de relations internationales et de fiscalité. La fiscalité est d’ailleurs au centre de la volonté de se distancier du reste de l’Espagne.

L’ANCIEN PRÉSIDENT DESTITUÉ ET EXILÉ L’ancien président fut destitué avec quatre de ses associés. De plus, sous le coup d’un mandat d’arrêt européen, lui et quatre de ses associés ont été libérés sous condition par la police belge les 5 et 6 novembre.

C’est à une autre juridiction que revient la charge de se prononcer sur l’exécution du mandat d’arrêt d’ici les 15 prochains jours. L’ancien président est poursuivi par la justice espagnole pour rébellion, sédition et détournement de fonds public. Puigdemont se dit disposé à être candidat pour les prochaines élections.

Il fera alors campagne depuis la Belgique. L’ancien président fait face à une possibilité de 15 à 30 ans de prison pour sa rébellion. De plus, il se défend d’avoir choisi la Belgique comme pays d’accueil pour demander l’asile en affirmant y être plus pour des raisons de sécurité et de liberté. Il se dit d’ailleurs prêt à retourner en Catalogne s’il obtient des garanties sur ces aspects.

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Jazz PAR CAMILLE AUCLAIR

THE SHOW MUST GO ON

Tout le monde est habillé chic. Les garçons, dans leur chemise noire, et les filles, en robe. Les boîtes s’ouvrent et chacun assemble son instrument.

Les cuivres, les trompettes et les trombones sont huilés et les bois, tels que le saxophone, sont accordés. Les guitaristes et les bassistes répètent pour une dernière fois, avant d’entrer sur scène, leurs séquences d’accords. Le pianiste devient anxieux à force de penser au solo improvisé qui l’attend.

Une certaine fébrilité flotte dans l’air. La nervosité est un état assez répandu dans les coulisses du théâtre de la cité universitaire. Chaque étudiant a travaillé très fort pour pouvoir produire ce concert de fin de session. Après avoir fait une audition instrumentale qui aura nécessité plusieurs heures de pratique et une persévérance sans nom, enfin, nous y sommes.

C’est le mercredi 29 novembre 2017, à 19h30, qu’aura lieu le concert du stage band de Sainte-foy (le groupe de jazz vocal du cégep fera également la première partie de ce concert).

Vous pourrez vous procurer des billets à l’entrée de la salle du théâtre de la cité universitaire, dans le pavillon Palasis-Prince ou encore au secrétariat de la faculté de musique au coût de 5$ par adulte et 2$ pour les étudiants. Surtout, pas besoin d’être un professionnel de la musique pour pouvoir venir apprécier ce concert aux couleurs des quatre coins du monde!

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L’ACADÉMIE

AUSSI BON QUE JÉRÉMIE. UNE SÉRIE QU’ON ÉCOUTE EN RAFALE. PAR CHARLES ROBERGE interprété par Antoine Desrochers, ont été mes deux préférés. Il me faisait plaisir de retrouver les jeunes comédiens que j’avais adorés dans Tactik.

LA SÉRIE

Tout le monde qui lit ce journal connaît l’amour profond que je voue à la série Jérémie et à ses acteurs formidables. Pour que je dise qu’une série est aussi bonne que Jérémie, ça veut dire que j’ai vraiment aimé ça.

LES JEUNES ACTEURS : DES RETROUVAILLES DE TACTIK Je commencerai en vous parlant du travail des acteurs de cette série, qui sont tous extraordinaires. J’ai un amour profond pour Marianne Fortier depuis Pour Sarah, alors la voir comme ça dans une série jeunesse, j’adore ça. Je connaissais déjà Sabrina Bégin-Tejeda pour l’avoir vue jouer dans Unité 9. Je vous le dis, ce n’est pas elle qui crève l’écran dans cette série.

Son jeu d’acteur a même été l’une de mes principales déceptions dans cette série. J’ai aussi découvert Juliette Gosselin, qui est formidable.

Parlons des quatre autres comédiens : Léa Roy, Laetitia Isambert-Denis, Antoine Desrochers et Rémi Goulet. Pour moi, cette série-là, c’était en partant des retrouvailles avec des jeunes acteurs que j’avais connus dans Tactik. Je ne vous le cacherai pas, les personnages d’Agathe, interprétée brillamment par Léa Roy, et de Clément,

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ALERTE SPOILER : La série commence avec les trois meilleures amies du monde Agathe, Wendy et Marie qui se retrouvent pour la cinquième et dernière année de leur secondaire à L’Académie.

L’Académie est un pensionnat de jeunes filles.

Après une rupture amoureuse subie par Agathe, la chef de la gang, les filles (très fortement influencées par Agathe) décident de faire un pacte : «Pas de flirt, pas de french, pas de gars jusqu’au bal des finissants». Le problème dans ce pacte : pour innover, on a décidé d’intégrer des garçons à l’Académie. La série est excellente. La seule critique que je pourrais faire à cette série est que parfois, il y a des lenteurs dans les évènements.

Par exemple, tout le monde sait dès le départ que les personnages de Clément et de Agathe vont finir la saison en couple. Il faut tout de même attendre à l’épisode 7 pour qu’il se passe quelque chose entre les deux. On ne sait pas si leur belle histoire d’amour va durer longtemps parce que Clément s’est mis dans le trouble en disant qu’il était l’auteur d’un événement dramatique survenu sur le campus de L’Académie pour protéger son «frère» Théo. Cette série est disponible présentement sur Club Illico et je crois qu’on doit s’y abonner pour voir la série extraordinaire de Sarah-Maude Beauchesne, qui est aussi l’auteure de la série jeunesse Le chalet qui fait tant triper les ados chaque hiver à Vrak.

M MARJORIE

LE JOUR OÙ MA VIE A CHANGÉ

NOUVELLE PAR CHARLES ROBERGE

Avant de partir au poste de police, je laisse une lettre à mon père dans le but de lui faire mes au revoir et de m’excuser pour tout le mal que j’ai commis. Il est environ 14:00 quand j’ouvre la porte du commissariat de police. Je demande à voir l’enquêteuse Valérie Simard-Blais, responsable de l’enquête sur l’incendie du chalet de mon père, qui a causé la mort de ma meilleure amie Fanny Desrosiers. L’enquêteuse est surprise de me voir, car je n’avais pas demandé de rendez-vous. Je lui dis que je suis venue parce que je voulais me libérer d’un lourd secret qui me hante depuis déjà plusieurs semaines. Elle me demande de la suivre dans un petit cubicule. Elle me demande ensuite quel est le secret dont je veux me libérer. Après mûre réflexion, je me décide à tout lui dire. J’ai tué ma meilleure amie. J’éclate ensuite en sanglots.

Elle me demande de tout lui raconter du début.

« Rien ne devait se passer comme ça. Ça devait être la plus belle journée de l’été. Après un an de cégep, nous méritions bien de célébrer un peu. J’avais apporté une bouteille de champagne qu’on prendrait sur le bord du lac. Ça faisait un bon moment qu’on ne s’était pas vus. Fanny étudiait maintenant à Québec et moi j’étudiais à Montréal. Elle vivait chez sa tante pendant l’année et revenait passer l’été dans la grande ville. Le chalet familial était à environ 45 minutes de la ville. C’était une belle journée. On savait qu’il y avait des possibilités d’orages violents en soirée, mais moi et ma tête dure avions décidé que ça se ferait cette journée-là, au grand désespoir de Fanny qui avait un peu peur des orages. Avoir peur des orages à son âge, faut le faire quand même. Je suis beaucoup plus téméraire qu’elle. Ça me joue des tours parfois. Cette

fois-là, ça a été la fois où ma témérité nous aura nui le plus, je pense.

Nous avons passé la journée à nous raconter des histoires et à nous remémorer des souvenirs du secondaire. Nous avons bu pas mal de champagne, mais pas assez pour être en état d’ébriété. Enfin, je crois.

Le soir est arrivé. Comme annoncé, nous avons eu droit à des orages. Des gros orages. Je n’avais jamais vu ça dans le coin et ça fait quand même 15 ans que je viens plusieurs fois par été. Comme je vous l’ai peut-être dit plus tôt, Fanny déteste les orages. Elle ne veut rien savoir de rester au chalet et veut rentrer en ville. De mon côté, je veux rester comme c’était prévu. Je vous l’ai déjà dit, je suis téméraire. Je trouvais ça thrillant de rester au chalet malgré ces orages. Moi et Fanny nous chicanons. Elle finit par monter dans la chambre en haut pour se coucher. Moi, je couche sur le canapé au premier étage. Je me réveille en pleine nuit, il est environ 4 heures du matin. Ça brûle à l’extérieur. Je me précipite à l’extérieur sans réaliser ce qui vient d’arriver. Fanny n’a pas pu sortir à temps. On apprit un peu plus tard que la foudre s’était abattue sur le chalet. » L’enquêteuse me regarde et m’explique qu’elle ne m’arrêtera pas, car malgré que j’aie été très téméraire, je n’ai pas causé l’incendie. Je crois que, malgré ce qu’elle m’a dit, ma vie a changé le jour de l’incendie, et j’aurai la mort de mon amie sur la conscience pour le restant de mes jours.

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D E A D B O LT

LA MORT FRAPPE PARFOIS AVANT D’ENTRER

PAR WILLIAM LECLERC son personnage dans les différents bâtiments en deux dimensions. Si vous essayez de sauter dans les premières secondes, vous réaliserez rapidement avec horreur que vous ne pouvez pas sauter.

Sorti en 2016, Deadbolt est un jeu d’action et d’infiltration dans lequel vous incarnez un avatar qui travaille à la solde des mystérieuses chandelles, vos informateurs. Votre mission consiste à (re)mettre en terre ceux qui devraient être morts, c’est-à-dire tous les zombies, vampires et diverses créatures qui pourraient apparaître sur votre chemin. Le hic : un coup et c’est la mort (la vôtre, cette fois).

lumière d’un réverbère. L’atmosphère est celle d’une ville moderne, habitée par des gens qui ont pensé contourner la mort. Le jeu comporte une cinquantaine de tableaux qui nous emmènent dans les quartiers mal famés des zombies, dans des bars et des clubs de danse, tenus par les vampires, et même jusqu’au manoir d’un squelette antique. Les décors sont variés et l’ambiance est très bien mise en place.

HISTOIRE/ATMOSPHÈRE : 8/10

MÉCANIQUES DE JEU : 8.5/10

Le grand chandelier, un être mystique qui fait office de dieu de la mort, vous a donné une mission très importante.

Il revient à vous de rencontrer les malfrats qui osent défier votre patron et les réduire au silence. De plus, au cours de vos rencontres avec les groupes criminels de morts-vivants, vous en apprendrez plus sur leurs plans et sur le commerce illicite d’une nouvelle drogue sur le marché...

Les contrôles du jeu sont très intuitifs : les touches WASD servent à déplacer

Malgré son apparence pixelisée, Deadbolt nous amène dans plusieurs bâtiments, la nuit, souvent sous la 16

Par contre, vous trouverez beaucoup d’autres manières d’éviter vos ennemis autrement qu’en sautant, par exemple en bousculant des tables, des divans et en utilisant votre environnement à votre avantage. Les cages d’escaliers et les ascenseurs, dans certains niveaux, vous permettront de changer d’étage. Être un avatar de la mort vous apporte bien quelques avantages et vous permettra de circuler dans les conduits d’aération pour obtenir une position plus stratégique.

Pour venir à bout de vos cibles, le passeur Charon vous offrira son arsenal d’armes, qui inclut des fusils d’assaut, plusieurs revolvers et la dangereuse faux, parmi tant d’autres. Les munitions des armes sont limitées, donc lors des missions plus ardues, il faudra économiser des balles autant que possible. Les combats sont rapides et, puisqu’un seul coup suffit pour vous tuer, il vous faudra ruser pour prendre vos adversaires par surprise.

Mon coup de cœur reste la touche R, qui permet de frapper aux portes. Oui, c’est un détail presque insignifiant, mais cette fonction pourra vous aider grandement à mettre en place votre plan d’action.

Frapper quelques coups à une porte pour détourner l’attention des morts-vivants ou séparer un groupe est une stratégie essentielle pour faciliter certains niveaux.

DIFFICULTÉ : 7/10 (VARIABLE) Deadbolt offre un défi du début à la fin. Si les premiers niveaux paraissent faciles et sont réalisables après un ou quelques essais, d’autres tableaux demanderont peut-être des dizaines d’essais pour trouver la bonne méthode. Essayer de séparer les ennemis est un élément clé qui peut être difficile à accomplir lors de certaines missions et qui donne du tort aux joueurs dans les niveaux inondés de morts-vivants.

Si vous êtes en mesure de finir le jeu, il est possible de le recommencer en mode difficile, où les armes se feront plus rares et vos adversaires, plus nombreux. Du temps et des nerfs d’acier seront nécessaires pour venir à bout de ce mode, qui vous donnera du fil à retordre.

MUSIQUE : 9.5/10 La musique est entièrement composée par Chris Christodoulou, un de mes compositeurs favoris, qui a fait la musique de plusieurs jeux indépendants, dont Risk of Rain (Hopoo games, LLC, 2012). Le style musical de Deadbolt s’oriente vers un style de jazz électronique, où les synthétiseurs remplacent le saxophone usuel. La bande de son originale est excellente et accompagne parfaitement chaque tableau du jeu, spécialement la pièce du dernier niveau, Ashes to ashes, to ashes (to ashes), qui donne des frissons.

NOTE FINALE : 8/10 Deadbolt est un excellent jeu indépendant qui combine ingénieusement mécaniques de jeu et ambiance. Si la difficulté peut sembler un obstacle à première vue, le jeu devient plus facile après quelques essais lorsqu’on saisit les caractéristiques des niveaux et la musique qui l’accompagne est caractéristique et lui va à merveille. Et, sans mauvais jeu de mots, on peut dire que le jeu en vaut la chandelle!

DURÉE DE VIE : 8/10 Le problème des jeux qui contiennent un nombre limité de niveaux réside dans la durée de vie du jeu. Pour remédier à la limite finie de niveaux, Deadbolt comprend un éditeur de niveaux et une grande communauté sur Steam qui rend disponibles les tableaux des autres joueurs. Le jeu, en lui-même, est rarement monotone et rejouer le même niveau est rarement ennuyant, car il existe toujours plusieurs façons d’atteindre son but. Le mode difficile contribue aussi à fournir un défi supplémentaire à ceux qui voudraient s’y mesurer.

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LA

Testeuses DES

PRESSÉES, FAUCHÉES ET AFFAMÉES!

PAR CAMILLE AUCLAIR ET ISEULT BACON-MARCAURELLE Tu n’es pas tanné de manger des repas surgelés, des sandwichs ou encore de passer tout ton salaire de la semaine dans les repas de la cafétéria?

Et bien, nous avons quelques petits trucs pour toi! Nous avons sélectionné deux recettes qui conviennent aux étudiants. C’est quoi convenir aux étudiants? Ce sont des recettes simples, abordables, rapides à préparer et évidemment savoureuses. Exactement ce qu’il te faut pour bien manger pendant une session chargée et pendant laquelle tu as toujours un petit creux.

Nous avons parcouru plusieurs sites Internet à la recherche de plats qui semblaient répondre à tous les critères. Nous avons jeté notre dévolu sur le site Recettes du Québec, qui a une section comportant des recettes économiques pour étudiants.

Nous en avons testé une parmi les 15 plus intéressantes suggérées par ce site.

Si cela t’intéresse, pourquoi ne pas aller y jeter un coup d’œil ? Peut-être que tu y découvriras des idées qui pourront t’aider à améliorer tes habitudes culinaires cette session.

Voici un repas déniché sur ce site que nous avons testé et modifié pour toi ainsi qu’un dessert si tu as la dent plus sucrée.

Sources : « Recettes économiques pour étudiant ». Recettes du Québec. http://www.recettes.qc.ca/ dossiers/thematiques-culinaires/dossier/recettes-economiques-pour-etudiant

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FRITTATA AU JAMBON

CARRÉS CHOCO-CROUSTILLANTS

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Préparation : 10 minutes Cuisson : 10 minutes Total : 20 minutes Portions : 4 portions

Préparation : 10 minutes Cuisson : 5 minutes Total : 15 minutes Portions : 16 carrés délicieux!

Ingrédients

Ingrédients

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● ¼ tasse (50 mL) de beurre non salé ou margarine ● 5 tasses (1,25 L) de guimauves miniatures ● 6 tasses (1,5 L) de céréales Nesquik (les crottes de lapin) ● 1 tasse (250 mL) de pépites de chocolat

Champignons au goût coupés en petits morceaux Oignons au goût coupé en petits morceaux Poivrons au goût coupé en petits morceaux 4 gros œufs 1/4 tasse de lait Sel d’oignon (un peu) 1 cuillère à thé de persil 1/2 tasse de jambon coupé en petits morceaux Fromage mozzarella râpé

Préparation Étape 1 : Faire suer les légumes dans un peu de beurre dans une poêle de 8 pouces. Battre tous les autres ingrédients sauf le fromage et le jambon. Ajouter la préparation et le jambon aux légumes. Étape 2 : Couvrir et laisser cuire environ 5 minutes. Ajouter le fromage. Protéger la poignée avec du papier d’aluminium s’il y a lieu. Étape 3 : Mettre au four à gril jusqu’à ce que le fromage soit légèrement doré.

PSST! CONSEILS DES TESTEUSES: Si tu aimes (ou pas) certains légumes, tu peux en ajouter ou en enlever ou encore être inventif et tout changer. Bonus!!! C’est délicieux réchauffé ou même froid. Au déjeuner, au dîner et au souper, c’est toujours un régal!

Préparation : Étape 1 : Vaporiser un plat à cuisson carré de 8 po (2 L). Étape 2 : Dans une grande casserole, faire fondre le beurre à feu moyen. À l’aide d’une cuillère en bois, incorporer les guimauves. Cuire en remuant jusqu’à ce qu’elles fondent. Étape 3 : Retirer du feu et incorporer 2/3 tasse de brisures de chocolat. Étendre la préparation dans le plat. Parsemer du reste des brisures de chocolat. À l’aide d’une spatule, presser uniformément la préparation dans le plat. Étape 4 : Essayer de résister d’y goûter pendant 30 minutes pour le laisser se solidifier.

Valeur nutritive pour un carré:

PSST! CONSEILS DES TESTEUSES: Excellent pour un dessert ou une collation. Et pourquoi pas un déjeuner? Ce sont des céréales après tout! Succulent, facile et faible en calories, que rêver de mieux?

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Cégep

UN CERCLE VICIEUX POUR LES GUATÉMALTÈQUES PAR JEANNE MOURETTE ET JOSIANE PICARD Étudiantes de 2e année en Technique en travail social Le Guatemala est un pays où la moitié de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Les causes de celle-ci sont multiples: conflits politiques, corruption, inégalités, manque d’éducation, catastrophes naturelles, etc. Elles s’influencent toutes mutuellement, maintenant le problème. Une de ces causes fut la guerre civile de 1960 à 1996 qui a déchiré le Guatemala.

L’origine de ce conflit remonte à l’arrivée au pouvoir, en 1954, d’un régime militaire dirigé par le Colonel Caelos Castillo Arma. En 1958, il est assassiné et le Général Ydígoras Fuentes prend les commandes du pays. En 1960, c’est le début de la guerre civile, de jeunes officiers rebelles et des paysans se sont révoltés et ont pris les armes pour s’opposer au régime. Plusieurs massacres ont été commis, surtout contre la population autochtone du pays. Ce conflit a fait plus de 200 000 victimes et 45 000 disparus. Il ne prit fin que 36 ans après, avec la signature de l’Accords de Paix le 29 décembre 1996. À ce moment, le Guatemala eut un grand besoin d’aide économique et a dû obtenir du soutien international pour se rétablir. Mais, malgré le retour de la démocratie, il y a encore aujourd’hui beaucoup de corruption.

Comme exemple, on peut donner celui d’Otto Pérez Molina, le président du Guatemala qui, en 2015, a perdu son poste, ayant été accusé de fraude monétaire.

Il faut quand même noter que le Guatemala est un pays qui a bénéficié d’une croissance économique régulière de-

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puis 2011. Néanmoins, il y a 56% de la population guatémaltèque qui vit sous le seuil de la pauvreté et gagne moins de l’équivalent de 3,80$ canadien par jour. De plus, cette partie de la population est constituée, en grande majorité, de la population d’origine indigène. Ceci est dû à la forte inégalité sociale présente au Guatemala, car il n’y a pas seulement un grand écart entre les riches et les pauvres, mais il y a également de grands contrastes ethniques et territoriaux parmi les Guatémaltèques. Les indices de pauvreté les plus élevés du pays coïncident avec les zones fortement peuplées par les communautés indigènes.

Le gouvernement du Guatemala investit très peu de fonds dans l’éducation, surtout dans les écoles des milieux ruraux et celles des communautés indigènes. Il y a d’ailleurs une statistique qui démontre que le gouvernement consacre seulement 3,2 % du PIB au domaine de l’éducation. Les moins de 30 ans représentent 70% de la population guatémaltèque, mais seulement 18% d’entre eux ont une éducation supérieure.

L’instabilité du gouvernement du Guatemala après la guerre civile, l’inégalité dans la répartition de la richesse et envers les autochtones ainsi que le manque de volonté politique rendent difficile l’accès à l’éducation pour les Guatémaltèques. Par conséquent, le manque de personnel qualifié, pourtant essentiel à la reconstruction économique du pays, alimente l’écart social et maintient le statu quo.

LE CONSENTEMENT PAR LAURENCE DEVIN Étudiante de 2e année en Technique en travail social

La vague de dénonciation concernant les agressions sexuelles des dernières semaines, dans les médias, nous choque et soulève des questionnements. Mais d’où provient notre notion de consentement sexuel? On le constate, cette notion n’est pas claire pour tout le monde. En fait, le manque de clarté autour de cette notion porte à interprétation. Pourquoi?

QU’EST-CE QUE LE CONSENTEMENT SEXUEL ?

Le consentement se base sur le respect et sur une bonne communication.

En communiquant de façon efficace, on améliore nos relations avec notre famille, nos amis, et nos partenaires. « Consentir à quelque chose est la responsabilité de tous : c’est ton droit de faire valoir tes choix, mais aussi ton devoir de respecter ceux des autres. En respectant le consentement de l’autre, et en se respectant soi-même, on favorise l’établissement d’une relation sécurisante ». Voilà pourquoi, il est important d’exprimer ton consentement sexuel à tout moment. C’est clair : rien ne t’oblige à faire quelque chose si tu n’en as pas envie et à tout moment, tu peux changer d’idée. Tu as tous les droits sur ton propre corps et la façon dont tu vis ta sexualité. C’est ton droit de choisir si oui ou non quelque chose te convient. C’est ton accord volontaire et clairement établi de participer à une activité sexuelle. C’est aussi ton devoir de t’assurer que l’autre personne consent à y participer. Une personne « contrainte, forcée, inconsciente ou dont les facultés sont affaiblies par l’alcool ou la drogue n’est donc pas une preuve de consentement sexuel ».

ENSEIGNÉS, LE CONSENTEMENT ET LE DROIT DE DIRE NON ?

La campagne « sans oui, c’est non! » a pour objectif de « sensibiliser la com-

munauté universitaire et collégiale à l’importance du consentement, et aux signes qui y sont associés; à outiller les personnes à réagir adéquatement lorsque témoins de violence sexuelle et à publiciser les ressources pour les victimes de violence à caractère sexuel ».

Nous n’apprenons pas tous cette notion à travers l’éducation que l’on reçoit à la maison ou à l’école. Deux principes doivent guider les comportements et l’éducation que l’on donne aux jeunes : le respect et l’égalité. Ce sont ces deux principes qui devraient baliser les interactions entre les individus, et ce dès le plus jeune âge. Le respect des autres, de soi-même et des différences. Au-delà de ces notions, tu dois connaître tes droits et tu te dois de les respecter au même titre que les autres ont à te respecter. Dans le cas contraire, la peur de déplaire ne doit pas te freiner. Il faut être conscient que certaines situations sont problématiques et de la nécessité de s’affirmer ou de dénoncer...

La notion de consentement t’intéresse?

Tu veux en savoir davantage sur le sujet? Viens faire un tour à notre Kiosque dans le dégagé A le 22 novembre prochain à midi.

RESSOURCE D’AIDE POUR LES VICTIMES ET LES AGRESSEURS : http://www.agressionssexuelles.gouv. qc.ca/fr/ressources-aide/

Sources : https://www.educaloi.qc.ca/capsules/leconsentement-sexuel

C.A.L.A.C.S : http://www.rqcalacs. qc.ca/consentement.php

Sans oui, c’est non! : http://www.harcelementsexuel.ca/

Tel-Jeunes : http://teljeunes.com/ questions/

http://www.edu.gov.on.ca/fre/curriculum/ elementary/HPEconsentFr.pdf https://www.protegez-vous.ca/partenaires/ centres-de-justice-de-proximite/Comprendre-le-consentement-sexuel-les-essentiels

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LUTTE AUX PRÉJUGÉS LES PERSONNES EN SITUATION DE PAUVRETÉ CYNTHIA BILODEAU, GABRIELLE GUÉNETTE ET ANNE-MARIE LALONDE-HARVEY Étudiantes de 2e année en Technique en travail social

Au Québec, nous vivons actuellement dans une société prônant la consommation. Pour la majorité des Québécois, il est très important de bien paraître aux yeux de tous. Chaque jour, nous sommes bombardés de publicités préconisant l’achat de biens matériels. Celles-ci exercent une pression constante sur les individus de notre société, les obligeant indirectement à se conformer au modèle prédominant. En rapport de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne, « Toute personne a droit à la sauvegarde de sa dignité, de son honneur et de sa réputation. » Malheureusement, une partie de la population vit de nombreux préjugés envers son statut social, en raison du fait qu’elle ne répond pas aux normes émises par la société. Plusieurs conséquences découlent de ces préjugés et ont un impact considérable sur les personnes vivant une situation de pauvreté. L’injustice sociale en cause engendre de la stigmatisation à l’égard de ces personnes, par le biais d’idées préconçues.

La cause principale des préjugés véhiculés à l’égard des personnes en situation de pauvreté est la généralisation. Ce phénomène social se base sur « ce qui a pu être observé sur un nombre limité d’individus. » Les gens observent des caractéristiques ou des comportements chez une personne ou un groupe en particulier. Ensuite, ils prennent pour acquis que toutes les autres personnes de ce groupe se comportent de la même façon. Ces généralisations associent donc les personnes en situation de pauvreté « à quelques traits de caractéristiques négatifs » . Nous entendons fréquemment des préjugés tels que : profiteur, paresseux, que les personnes en situation de pauvreté ne contribuent pas à la société et que si elles « le voulaient vraiment, [elles] le pou[rr]aient. » Ces paroles classent les gens dans des catégories distinctes. Une autre cause des préjugés est la propagande faite par les médias.

Ceux-ci font de la généralisation et amplifient le poids que les préjugés ont sur les personnes en

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situation de pauvreté. La grande majorité des citoyens propage l’information entendue dans les médias. Il y a également « l’ignorance » des gens.

Les personnes sont mal informées et ne mettent pas leur sens critique à l’œuvre. En disant des propos non véridiques, ces personnes propagent de la fausse information et encouragent donc les préjugés. Ces derniers sont aussi créés par « les croyances, les idées préconçues qui sont imposées par le milieu, l’époque, l’éducation. » De nombreuses conséquences découlent de ces causes, tant pour l’individu même que pour la société. En ce qui concerne les personnes vivant une situation de pauvreté, elles peuvent développer du stress et avoir honte de leur condition. Elles sont également plus vulnérables aux plans physique et psychologique, étant donné le manque d’information et le manque d’accès aux soins de santé. Leur espérance de vie s’avère donc moins élevée que les personnes aisées financièrement.

Ces personnes sont également isolées de la société puisqu’elles sont coupées des réseaux sociaux, de l’information ainsi que des connaissances qui, en principe, favorisent l’intégration à la vie sociale et économique. De plus, les personnes vivant une situation de pauvreté font également l’objet de l’un des plus grands préjugés, qui se traduit par : « si les pauvres sont pauvres, c’est parce qu’ils ne font pas les bons choix ».

Ce préjugé ne prend donc pas en considération que ces individus « n’ont pas les moyens de faire les bons choix ». Ces personnes doivent survivre avec le peu d’argent qu’elles ont et doivent parfois s’abstenir de manger, de se procurer des biens essentiels et doivent faire des sacrifices pour payer leur loyer.

Les conséquences sur la société se résument au fait que les personnes ayant ces préjugés ne prennent pas en considération les multiples facteurs qui peuvent modifier la qualité de vie (le statut civil, le salaire, les conditions physiques et

Le besoin premier des personnes en situation de pauvreté est l’expression de leurs opinions par rapport à ce qu’elles vivent. La communauté doit faire preuve d’ouverture et doit porter un intérêt à ce que ces personnes ont à dire. D’abord et avant tout, elle doit prendre conscience des préjugés en développant son sens critique, à la suite des idées qu’elle a reçues concernant la situation de ces personnes. Selon le document « Un préjugé c’est coller une étiquette », Centraide propose d’intervenir sur ces acteurs : l’éducation, les services sociaux, les médias, les milieux culturels, le mouvement syndical, le monde des affaires, les municipalités, la recherche, les gens du communautaire et, bien entendu, l’État. Dans le rapport de documentation « les préjugés à l’égard des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale » du CIUSSS de la Capitale-Nationale, la réduction des préjugés se fait par différentes actions comme le contact, l’éducation, la protestation, l’inclusion sociale, l’approche réflexive et l’approche centrée sur la personne.

Sources : http://www.tacaestrie.org/wp-content/ uploads/2016/10/Manuel_sur_la_pauvrete_ TACAE.pdf, p.8 http://www.tacaestrie.org/wpcontent/ uploads/2016/10/Manuel_sur_la_pauvrete_ TACAE.pdf, p.8

Autres

psychologique). La vraie raison est que les personnes en situation de pauvreté n’ont pas toutes les mêmes possibilités ni les mêmes ressources que les plus nantis.

Ces inégalités accroissent l’écart entre les riches et les pauvres.

http://www.100prejuges.ca/medias/fichier/ pages/un-prejuge-c-est-coller-une-etiquette. pdf, p.10 http://www.100prejuges.ca/medias/fichier/ pages/un-prejuge-c-est-coller-une-etiquette. pdf, p.21 à 27 http://www.100prejuges.ca/medias/fichier/ pages/un-prejuge-c-est-coller-une-etiquette. pdf p. 31 à 41 CENTRE INTÉGRÉ UNIVERSITAIRE DE SANTÉ ET SERVICES SOCIAUX DE LA CAPITALE-NATIONALE (2017) « Les préjugés à l’égard des personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale»

FEUILLETON CHAPITRE 2

Avertissement : Contenu sensible PAR ANNE PLANTE

Je ne t’ai pas revu. Pas depuis le premier jour, à la Margelle. À quelques reprises, je pensais t’avoir croisé. Les mêmes cheveux. Ou la même couleur de chandail. Celui que tu portais toujours. Dès que je mets un pied au cégep, je m’attends à te voir. Que tu sois là. Quelque part. À m’observer. À m’attendre. Oserais-tu venir me parler? Que me diraistu? Serais-je capable de te répondre? Juste à m’imaginer ta voix, de longs frissons me grignotent l’échine. Juste à murmurer ton prénom, mon cœur se serre. Se soulève. Frénétiquement. Remonte ma gorge. La lacérant. Pour se jeter du haut de mes lèvres gercées et finalement se briser en morceaux sur le sol froid. Insensible. Il caresse les débris de mon cœur, de mon âme. Il lèche ma honte. Mordille ma peine. Se love contre ma rage. Il jouit de ce crescendo de sentiments. Je me suis regardée dans le vieux miroir de ma chambre. Je devais l’incliner pour me voir complètement.

Nue. Et je me suis demandée ce que tu as bien pu désirer de ce corps. De ces yeux bleus vides. Quoiqu’autrefois pétillant.

De ce nez imposant. De ces lèvres fines. De ces petits seins blanchâtres. De ces vergetures qui me zèbrent les cuisses.

Parce que c’est tout ce qui t’a intéressé. Mon corps. Sa douceur contre le tien, rude. Ton plaisir. Mon humiliation. Mon

regard a croisé celui de mon reflet. Pathétique. Inutile. Laide.

Lâche. Sans passion. Grossière. Ma vue s’embrouille. Sans ambition. Incompétente. Insignifiante. Négligée. Incapable de respirer. Je m’assois. Ferme les yeux. Inspire. Expire. Inspire. Stupide. Détruite. Expire. Un drap de sueur. Glacial.

Mesquin. Qui glisse sur mon corps. Ce tas de chair que tu as tant convoité. Que tu as détruit. J’entre dans la douche.

L’eau réussira à nettoyer les traces de ton passage. J’en suis certaine. Il le faut. Tu dois cesser de me hanter. De t’accrocher à moi. J’explose. Lambeau de ma viande. De mon âme. De mes larmes. Je paralyse. Je n’arrive même pas à penser. Je suis prisonnière de mon corps. Il entre. M’enveloppe dans une serviette. Je hurle. Je perds la tête. Ou l’ai-je déjà perdue? J’attrape au vol quelques mots. « Hôpital » , « vite » . La voix de ma mère. Le bruit d’une voiture qu’on démarre. Je pense que mes pleurs se sont calmés. Une substance coule sur le haut de ma lèvre. Une lumière blanche.

Fluorescente. Des murmures. Puis une femme vêtue de bleu.

Une pièce. Petite. Munie d’un simple lit. Je me libère. Lentement. Bougeant mes doigts. Mes lèvres. Puis mes yeux.

Et enfin mon cœur. Des bras forts m’enlacent. Mon père. Il pleure. Me dit « Ça ne peut plus continuer comme ça. » 23

CITATIONS DE FILMS 1-

Si ____________ était un crime, on serait déjà tous en prison. - pretty little liars

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Le ____________ d’une femme est un océan de secrets. - Titanic

3-

2 mots, 7 lettres. Dis les moi et je suis à ___________. - Gossip Girl

4-

T’es comme le ___________ de Surf, t’existe pas! - Brice de Nice

5-

On ne lit pas ni écrit de la poésie parce que c’est joli. On lit et écrit de la poésie car on fait partie de l’humanité. Et l’humanité est faite de ___________. - Le cercle des poètes disparus

6-

J’ai l’intention de réquisitionner un de ces ___________, de trouver des matelots à Tortuga et de piller, voler et saccager comme un forban et sans coeur. - Pirate des Caraibes 1

7-

Il faut mille fois mieux être __________ que aimé. - Alice au pays des merveilles

8-

Voilà pourquoi je déteste les Marines : ils nous pissent dessus sans même essayer de nous faire croire qu’il __________. - Avatar

9-

J’adore l’odeur du ____________ au petit matin. - Apocalypse Now

10-

Les choses que l’on ____________ finissent par nous posséder. - Fight Club

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