Journal decembre final

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L’ÉCLOSION Association Étudiante du cégep de Ste-Foy

Semaine du

07 au 11 nov


CÉGEP NOTRE ÉQUIPE

Coordonnateurs Marion O. Imbeau Jeremie Trudel

Graphistes et Illustratreurs Marius Gérard-Milot Matthew Watson Jeremie Trudel

Rédacteurs

Camille Dubois Jérôme JJ Asselin Flavie B.Hudon Jeremy Lévesque Perreault Marie Lachance-Forget Philippe Vachon-Guay Marion O. Imbeau Rachel Gagné Mathieu Bouchard

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UN BUREAU VOYAGE AU CÉGEP

COMMUNAUTÉS 911, QUELLE EST VOTRE

04 URGENCE 05 LE REJET DES ANGLICISMES 06 SOLIDARITÉ HYPOCRITE 07 ERREUR DE PARCOURS 08 HISTOIRE DE JOUETS 09 PROCRASTINE MAINTENANT 10 CONFÉRENCE CLIMATIQUE 11 RÉFUGIÉS : CE N’EST PAS UN CHOIX 13 STARBUCKS ET LA GUERRE 14 15

CONTRE NOËL

JEUX PROCHAIN ÉPISODE DANS 3...2...1

CULTURE ET CRÉATIVITÉ

16 HYMNE AU RENOUVEAU 17 LA TASSE DE THÉ TU DESCENDRAS 18 QUAND DU CIEL


CÉGEP UN BUREAU VOYAGE AU CÉGEP le comité El Vagabundo par Charlie Martineau

Voilà! Je me suis enfin décidée à sortir de ma coquille. Je vais partir. Combien de temps? Je ne sais pas. J’ai le souffle court et le cœur qui fait des bonds d’excitation. Oui, je suis finalement prête. Adieu le cégep, avec les longues dissertations et les devoirs qui se terminent tard dans la nuit parce qu’on ne s’y prend pas assez d’avance pour les faire. Adieu l’autobus, qui est trop poche pour passer dans ma ville et qui me fait faire vingt minutes d’auto avant d’arriver à l’arrêt le plus proche. Adieu l’automne, parce que je n’ai pas eu le temps de m’acheter un manteau et des souliers qui ont du bon sens. Adieu Québec, parce que c’est bien beau au centre-ville, mais qu’on a vite fait le tour. J’ai besoin de voir autre chose! Je veux sentir un vent chaud sur ma peau et je veux voir briller le soleil dans mon drink. Je dois monter dans un vieux mustang rouge avec des hippies qui vont m’emmener je ne sais où... Pour la première fois, je veux pouvoir vivre au jour le jour. Je veux pouvoir dormir à la belle étoile avec mon bel amoureux, un feu crépitant juste à côté de nous. Je veux qu’on puisse se baigner habillés. On s’en fiche si on a du sable partout dans les bobettes ! Tout ce que je veux, c’est pouvoir me créer des souvenirs. Je pars demain! Toi, tu attends quoi?

EL VAGABUNDO M110.08

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COMMUNAUTÉS 9-1-1, QUELLE EST VOTRE URGENCE?

Par Mathieu Bouchard

Je le sais bien. Vous vous demandez la raison pour laquelle je n’aborde que le sujet de la police. Pourquoi ne pas parler des pompiers qui portent secours aux gens dans le besoin? Pourquoi ne pas aborder le sujet des ambulanciers qui sauvent des vies chaque jour? Pourquoi devrais-je discuter des forces policières qui émettent des constats d’infraction? La raison est simple. Vous estimez les pompiers, vous estimez les ambulanciers, mais vous détestez les policiers. Toutefois, ils ont, eux aussi, toutes les qualités requises pour recevoir des fleurs. Oui, je le concède, nous entendons souvent parler d’aberrations en matière de brutalité policière ou de contraventions émises sans réelle cause. C’est le côté noir de la médaille dorée. Vous savez, au Québec, nous n’apprécions pas certains emplois. Ces emplois, par exemple les policiers, les politiciens, les membres du comité patronal de l’entreprise où vous travaillez, ont tous quelque chose en commun: l’autorité. Oui, oui, et je vous le fais remarquer: les Québécois ont beaucoup de mal avec les gens qui représentent l’autorité. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai mes petites idées. Le Québec a connu son lot d’enfants rois et nous savons tous que ce phénomène tend à s’empirer.

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cupent de la surveillance et du contrôle de la circulation routière sur nos autoroutes provinciales. Ils desservent aussi des centaines de municipalités et offrent un service 24h sur 24.

Chacun prétend que tout lui est dû, qu’il a droit à tout. Des droits, vous en avez. Cependant, beaucoup de vos «droits», comme le permis de conduire, n’en sont pas réellement. Ils sont plutôt des privilèges. Des privilèges que vous pouvez perdre si vous commettez une infraction. Les policiers sont justement là pour faire respecter les lois. Ils sont les agents de la paix et de l’ordre. Voilà pourquoi ils sont si importants. Toutefois, ce n’est pas tout. Les policiers aident non seulement à maintenir la paix et l’ordre, mais ils sont aussi des intervenants de première ligne. Ils sont souvent premiers répondants dans une situation d’urgence. Par exemple, prenons les policiers de la Sûreté du Québec (SQ). Si vous ne connaissez pas la SQ, c’est en fait la police provinciale. En effet, il existe différents paliers de polices, tel qu’il existe différents paliers de gouvernements. La SQ est la police provinciale pour la province de Québec. Ce sont eux, à titre d’exemple, qui s’oc-

Les policiers de la Sûreté du Québec font partie intégrante du processus de la réinsertion sociale des plus défavorisés. Leurs interventions sont nécessaires et, dans la majorité des cas, des réussites. Toutefois, il arrive que certains agents soient contactés plus d’une fois par la même personne. Ces cas isolés sont moins fréquents, mais les agents font de leur mieux afin de bien intervenir. Les agents des services policiers risquent leur vie chaque jour, et ce, afin de protéger et servir les citoyens. Ils sont appelés à travailler dans les moments les plus dangereux, désastreux, tristes, sanglants, voire terrifiants. Je les admire. Ils ont une lourde tâche, celle de protéger et servir.

MB


POURQUOI LES QUÉBÉCOIS N’ONT PAS DROIT AUX BONS MATINS par Clara Bouchard

Les anglicismes, c’est comme les GIF : 1. Ils servent à exprimer des idées; 2. Ils sont populaires chez les jeunes cool et branchés que nous sommes; 3. … et rejetés par nos ancêtres (voire nos parents) parce qu’il est soit disant facile de remettre en question leur pertinence; 4. Ils participent à un phénomène vraiment-trop-oh-mon-doux redouté par nous, les Québécoués : l’américanisation (bruits de faux ongles « grichant » sur un tableau); 5. Je les aime, malgré tout, bon! Par anglicisme, je n’entends pas le fait de carrément plugguer un mot qui n’existe pas en français au beau milieu d’une phrase (je vous laisse trouver l’exemple). J’entends plutôt les expressions comme « bon matin » (« good morning »), « mettre l’emphase sur… » (« to put the emphasis on… »), « faire la différence » (« to make a difference »), etc. : expressions composées de mots de la langue française, mais employés ou structurés à la façon d’une traduction directe de l’anglais. Admettons le fait que je sorte de chez moi et que je me bute à une pluie incroyable. Admettons que je trouve, tout comme la personne qui a un jour créé l’expression, que les gouttes ressemblent à un troupeau d’animaux domestiques. Admettons

que je ne trouve pas représentatif de dire qu’ « il pleut des clous » ou qu’ « il pleut à boire debout », ou je ne sais quoi. ADMETTONS que pour moi, « it IS raining cats and dogs ». VEUX-TU BIN ME DIRE POURQUOI je ne pourrais pas m’exprimer à ma guise et m’écrier : « il pleut des chats et des chiens! »? C’est quoi l’affaire, les chats et les chiens n’acceptent de pleuvoir qu’à partir de la limite entre le Québec et les provinces limitrophes? On n’a pas droit à la pluie d’animaux, nous autres? Je trouve que, parfois, nous jouons un tantinet trop la carte des « mères poules » de notre belle langue française. Je le sais, que Montréal est rendue carrément bilingue. Je le sais, que ça n’a pas de sens de dire « anyway », « you know », ou « laptop » à tout bout de champ. Mais bien honnêtement j’en vois une, une nuance, entre « bon matin » et « bonjour »; la même qu’il y a entre les mots « matin » et « jour » (duh). Ce n’est pas parce que quelqu’un a dit « good morning » à un moment donné que plus aucun Québécois n’a droit de passer une belle matinée. Ce n’est pas parce qu’un anglophone a un jour dit qu’il « make a difference » que je dois me contenter d’ « agir concrètement en faveur de… » ou d’ « apporter ma contribution à … ».

Je ne crois vraiment pas en la terrible menace que représentent les anglicismes pour plusieurs. Ceux-ci me semblent même tout à fait bénéfiques pour la simple raison qu’ils s’ajoutent aux multiples façons d’exprimer des idées de toute sorte. Qu’y a-t-il de mal à emprunter à une langue ses expressions les plus colorées, quitte à les traduire mot pour mot? Les œuvres des plus grands auteurs ont bien été traduits dans des centaines de langues. Pourquoi les mots pris un à un devraient-ils être considérés autrement? De la part d’une amoureuse éternelle du français qui croit par dessus tout à l’expression précise de la pensée : BON MATIN.

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SOLIDARITÉ HYPOCRITE Par Nidhal Belkhiter

Depuis Charlie Hebdo jusqu’à vendredi dernier, c’est toujours le même constat qui s’impose: il y a des êtres humains dont la vie vaut plus que d’autres. Entre les attentats au Charlie Hebdo et les récents attentats de Paris, bien des choses sordides se sont produites. Or, il n’en a pas été fait mention ne serait-ce QU’UNE fois dans mon fil d’actualité, un discours à la nation de la part d’un chef d’État ou, encore, au bulletin de nouvelles. Plusieurs personnes ont parlé, dernièrement, suite aux évènements à Paris, de l’attentat de Beyrouth qui a eu lieu tout récemment lui aussi, mais qui est passé assez inaperçu aux nouvelles. Pourtant, le bilan de l’attentat le plus sanglant depuis 1990 s’élève à 43 morts et 239 blessés. Or, limiter la liste à un seul élément, récent en plus, ne suffit pas. Depuis plusieurs mois, il y a un processus d’épuration ethnique en Birmanie à l’encontre des Rohingas. Allez lire sur le sujet... Absolument personne n’est au courant des violences systématiques que subissent les 1,3 million de Rohingas chassés de chez eux, et les monuments du monde ne s’allumeront pas pour les enfants pendus. En fait, en ce moment, on parle de la Birmanie à la télévision...c’est les élections. Il ne sera pas rapporté que Aung San Suu Kyi a appelé à «ne pas exagé-

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rer» face à ce processus qualifié de génocide par plusieurs ONG. On ne parlera pas sur Facebook ou demain matin à l’école des tueries que provoque l’État islamique partout au MoyenOrient. Des familles yéménites et pakistanaises détruites par les drones (détruite n’est pas une façon de parler, la totalité des membres périssent dans l’explosion qui met habituellement un terme au souper). Des Africains encore en train de se faire bousiller par Boko Haram. De la situation complètement anarchique en Somalie. Du fait que ces tragédies africaines sont le fruit d’une pauvreté qui est entretenue. Du soldat qui a fait courir un enfant iraquien comme un chien pour une bouteille d’eau dont le contenu s’est retrouvé par terre aussitôt l’enfant plus assoiffé qu’il ne l’était au départ. Il n’y aura pas de marche pour la liberté et de discours rassembleurs pour ces gens qui n’ont qu’à souffrir en silence. Il y a un an, un rapport d’enquête a été publié concernant les méthodes d’interrogatoires de la CIA après le 11 septembre; je m’en souviens parce que j’étais stupéfait du silence radio malgré la participation de plusieurs pays «amis» et Obama lui-même qui n’en revenait pas... On ne parlera jamais des simulacres de noyades, des séances de roulette

russe et de les avoir fait tenir debout sur des membres cassés. Avec du recul, force est de constater que c’est dans les pays riches que c’est grave. Les vagues de solidarité ne s’observent que pour les pays riches. Ce n’est que dans les pays riches que ce jeune couple s’est vu voler sa vie. Quand c’est ailleurs, « hey man haha ma brosse d’en fin de semaine était epic. » Je refuse de m’inscrire dans ce processus de favoritisme de vies humaines... soyons solidaires pour tous ou pas du tout. Pas de sélection. Quand des gens à Gaza meurent déchiquetés par des fragments de métal brulant qui les percutent à des vitesses fulgurantes, on n’en parle pas à la télé, et ce n’est pas de la solidarité qu’on retrouve sur Facebook. Mes très sincères condoléances aux Parisiens, mais aussi pour les autres qui ne font jamais la manchette, pour qui nos tragédies sont leur détresse du quotidien. Soutenir Paris est tout à fait normal. Soutenir seulement Paris et JAMAIS rien d’autre relève d’un grave problème d’éthique. Ce n’est pas en changeant sa photo de profil pour la France et à la fois en disant non à l’accueil des Syriens qu’on fait changer les choses, et encore moins qu’on manifeste sa «solidarité» pour


les opprimés. Ce n’est pas en dénonçant le malheur des uns et en ignorant le calvaire des autres qu’on devient engagé sur la toile. Ce n’est pas en soutenant collectivement un pays du G8 et en ignorant systématiquement les drames des pays sous-développés (qui le resteront toujours) qu’on fait un pas pour la paix.

pement humain est ridiculement bas et qui sont la mégapole de la famine à grande échelle et des maladies incurables méritent eux aussi un peu de considération. Ce n’est pas en ignorant les morts qui se comptent par milliers et en manquant de respect à nos compatriotes d’origine étrangère qu’on fait la paix sociale.

Dans ces pays, plus de 50 % du revenu national est issu de la charité (qu’ils me pardonnent d’avoir utilisé le terme de charité pour désigner ces sommes d’argent utilisées comme moyen de chantage économique) et le reste est le fruit de l’exploitation déshumanisante et profondément dégradante de leur propre peuple. Les pays où l’indice de dévelop-

« Les médias nous mentent. » Ouais. Soyez votre propre média ou taisez-vous, mais ne les copiez pas. Pour ceux qui disent que Paris fait plus parler parce qu’on en est plus proche ou qu’on s’y identifie plus, et qu’il est donc normal de plus réagir, dans les dernières semaines, vous n’avez pas mani-

festé votre solidarité aux femmes autochtones lors de la parution du scandale des agressions sexuelles dont elles ont fait l’objet, les agresseurs étant... la police de chez eux. D’ailleurs, vous ne manifesterez jamais votre solidarité au peuple autochtone qui vit dans des conditions indignes sur leur propre terre depuis plusieurs décennies, et ça, c’est au Québec (cet endroit où il fait tellement froid que les premiers arrivants seraient morts congelés sans les fourrures et les mocassins des « sauvages »). Merci.

ERREUR DE PARCOURS Jérôme « JJ » Asselin

La ville de Québec a récemment annoncé qu’elle ferait abolir l’entretien de notre fameuse Route Verte, la plus grande piste cyclable en Amérique, qui rejoint le Québec d’est en ouest. C’est une de nos grandes fiertés en tant que Québécois. Construite dans les années 1980, la Route Verte est aujourd’hui empruntée par plus de 5 millions de personnes annuellement. De plus, le tourisme à vélo représente un milieu très rentable pour les petits villages ayant la chance de voir la Route Verte les traverser, puisque les touristes souhaitant la parcourir devront parfois s’y arrêter manger ou dormir. Cette immense piste cyclable est aux portes du désastre, puisque, faute d’entretien, de

grands tronçons de routes pourraient définitivement être barrés. Cela pourrait être un souci parmi tant d’autres, mais voici le hic : en août dernier, la ville de Québec annonçait qu’elle allait soutenir les cyclistes en mettant en marche le projet « Mon trajet vélo ». La vice-présidente du comité exécutif responsable de la culture, du patrimoine et de l’aménagement du territoire, Mme Julie Lemieux, a déclaré à l’annonce de ce projet qu’«il existe peu de données sur les habitudes des cyclistes à Québec. Cette étape de consultation en deux volets est une occasion pour la Ville de rejoindre autant les cyclistes aguerris que ceux qui pratiquent le vélo occasionnellement comme loisir, a déclaré Nous souhaitons en apprendre davantage afin d’offrir des installations adé-

quates qui répondront aux besoins de tous les types de cyclistes ». La ville qui veut protéger ses pistes et le gouvernement qui veut couper sur les routes. Histoire à ne rien comprendre. Le gouvernement et la ville devrait peut-être se consulter la prochaine fois, non ? Pour les mordus et les moins mordus de vélo, le comité vélo organise une conférence au J-106 le 25 novembre prochain à 12 :15. La conférencière invitée est madame Stéphanie Vincent, une cycliste qui a effectué un voyage de Vancouver jusqu’à l’Argentine, uniquement à vélo. Elle sera là pour nous parler de son périple. Vous pourrez aisément vous renseigner sur l’évènement en venant au local du comité ou en vous référant aux affiches qui seront installées un peu partout dans le cégep.

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HISTOIRE DE JOUETS Par Sébastien « Bélouga » Rousseau

S’il y a bien une chose qui sait se diversifier avec le temps, évoluer et toujours trouver les moyens de nous surprendre de plus en plus, ce sont en effet nos jouets. Clarifions tout de suite un point important: le terme jouet englobe la majorité des moyens de divertissement. C’est fascinant de voir comment les jouets façonnent notre vie sociale et personnelle: ils jouent un rôle beaucoup plus important que l’on ne le pense dans notre futur et notre vie présente, et beaucoup trop négligent ce fait. Les jouets sont si captivants dans l’optique où ils nous donnent des chances incroyables de socialiser avec les autres. À vrai dire, les jouets en disent tellement long sur la personnalité d’une personne. Par exemple, j’aurais presque envie de m’asseoir aux côtés de quelqu’un seul en train de jouer sur une console portable afin de lui jaser de ses jeux préférés. Le fait d’aimer les mêmes jeux peut entrainer bien des rapprochements entre les gens. C’est bien rare de voir des équipiers d’une équipe de sport s’échanger des regards de mort. C’est possible mais rare, car de se tenir avec des personnes

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avec le même goût en jouet que soi signifie des points communs qui peuvent être exploités pour baser une bonne amitié. #CommentAvoirDesAmis101 . Ce qui est, une fois de plus, impressionnant de nos petits divertissements, c’est qu’ils font en sorte que l’on garde contact avec nos amis même si le temps commence à nous l’en empêcher. Qui sait où nous serons rendus dans deux ou trois ans, si nous serons toujours proches ou si nous serons rendus loin. Pourtant, même si dix millions de kilomètres me séparent de mes amis, je sais qu’à mon retour, on aura toujours une base commune. Le besoin de se divertir pour un humain est si fort qu’il base nos réseaux sociaux principalement autour de ce facteur. Nos jouets forgent donc un pont entre les personnes et cela leur permet de rester en contact, même après s’être absenté pendant un long moment. Définitivement, nos jouets, c’est bien plus qu’un passetemps, c’est une partie de nous. Comment ne pas se rappeler toutes ces larmes versées lors de la destruction, bien plus souvent intentionnelle qu’accidentelle #ParceQueWhyNot, de nos jouets

? Perdre un jouet, c’est bien plus que de « perdre un jouet », c’est perdre une partie de soi. #SoDeep Chaque humain trimbale l’histoire de sa vie avec lui. Que son histoire soit triste ou heureuse, que sa vie soit aisée ou difficile, ce sont nos expériences qui font de nous ce que nous sommes. C’est fascinant de voir comment de petits bouts de plastique collés ensemble peuvent apporter des expériences, des rencontres, bref, forger la personne que nous sommes. C’est pourquoi, moi, mes jouets, j’en prends soin !


PROCRASTINE MAINTENANT ET PANIQUE PLUS TARD Par Marie Lachance-Forget

La procrastination… Et oui, ce démon qui hante la plupart des étudiants me pousse encore une fois à être devant mon ordinateur à 20 h, le soir, pour écrire cet article qui est dû pour la journée même. C’est désespérant de tomber dans le même piège, jour après jour, de voir la pile de devoirs s’accumuler et le temps pour les faire diminuer. Je dois l’avouer, je suis une très grande procrastinatrice. Je me suis même surprise une fois à ranger ma chambre de fond en comble pour éviter de faire mes lectures en philo ou mes devoirs de math (je ne suis plus très sûre). Je m’invente beaucoup d’excuses pour commencer un travail plus tard : je n’ai pas toutes les consignes, je vais avoir plus de temps/énergie demain, c’est juste à remettre dans 2 semaines, la finale de ma série télé vient de sortir ou, simplement, ça ne me tente pas. LA fois où je commence en avance, le travail semble prendre 3 fois plus de temps que si je l’avais écrit la veille de la date de remise. C’est peut-être génétique? Mon père et ma grand-mère sont pires, donc je m’en tire plutôt bien en procrastinant uniquement sur mes devoirs, mes finances, ma vie privée et l’ordre général de

ma maison… Finalement, je procrastine sur tous les aspects de ma vie. En décrivant mon propre cas, je me suis rendu compte que c’était la réalité de plusieurs autres étudiants. En fait, une majorité. Je ne suis peut-être pas la pire, puisque j’ai réussi à m’améliorer un peu (juste un peu) au fil des années. Avec cette fin de session qui approche, je vais tenter, sans me prendre pour une experte, de vous donner mes quelques conseils qui marchent (parfois). Il y a toujours la méthode d’éliminer les distractions, et ça marche plutôt bien. Mettre ton téléphone à charger dans une pièce plus loin et fermer ton ordinateur si ton travail le permet sont de bonnes habitudes à prendre lorsque tu veux bien étudier. Parce que le multitasking n’est pas une méthode productive. En effet, chaque fois que le cerveau doit changer de tâche, ça lui prend un peu de temps pour se concentrer à nouveau. Le seul problème, c’est lorsque le travail à faire est numérique: cela fait nécessairement en sorte qu’il y a un appareil électronique à disposition et qu’il y a donc une potentielle source de distraction. Je vous conseillerais dans cette situation de garder le moins d’onglets ouverts et de, bien sûr, fermer tous les sites comme Facebook, Instagram, twitter, etc. Le problème avec les appareils électroniques, c’est que lorsqu’ils sont ouverts, il est si facile de se dire “ juste un autre vidéo” qui finit par s’étirer sur 1 heure où tu regardes des vidéos de chats drôles. Je suis convaincue que ceux-ci sont faits pour favoriser la procrastination. L’autre méthode que je privilé-

gie particulièrement est de faire une liste de tous les devoirs et travaux à faire, les classer par ordre d’importance et puis estimer le temps nécessaire afin de les terminer. Ça me permet de constater que c’est vraiment le temps de commencer à travailler. Le défaut de la liste, c’est que, lorsqu’elle s’atténue, on tombe encore dans la procrastination. Je sais qu’il existe d’autres techniques comme se donner des objectifs clairs, pas juste : « ce soir, je vais travailler ». On sait très bien que ça ne travaillera pas. Il faut cibler : quelle matière? Combien de temps? Quels exercices? etc. Soyez précis! Vous pouvez aussi améliorer votre environnement de travail en ayant un bureau propre où vous étudiez uniquement. N’étudiez jamais dans votre lit! En plus de ne pas être efficace, vous associez votre lit avec le fait de rester éveillé. Cela nuit à votre sommeil, ce qui est doublement désavantageux. Plus tu attends, pire c’est. Alors, en finissant de lire ceci, donne-toi maintenant un objectif d’étude pour ce soir. Fais-le là! Pas tantôt…

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CONFÉRENCE CLIMATIQUE DE LA DERNIÈRE CHANCE Par Mathieu Tremblay

À quelques semaines du sommet sur le climat COP21, qui s’ouvrira à Paris au début décembre, le vent de fraîcheur apporté par le récent gouvernement redonne de l’espoir aux écologistes. Un pays plus vert et plus engagé dans la lutte contre les changements climatiques semble désormais possible. Les yeux des Canadiens et Canadiennes sont donc rivés vers l’équipe des Libéraux et vers la nouvelle ministre de l’Environnement, Catherine McKenna. Il faut le dire, après 9 ans de noirceur, les attentes sont élevées. La Conférence de Paris est, pour plusieurs, la dernière opportunité que la communauté internationale a pour se mobiliser. Cette mobilisation est nécessaire, afin de contrôler les dérèglements du climat que notre surconsommation engendre. Plus de 70 pays y seront donc réunis avec l’objectif d’en arriver à des accords ambitieux. Suite au succès mitigé du Protocole de Kyoto , la pression pour arriver à des ententes est forte. Surtout lorsqu’on sait que l’on doit limiter l’augmentation de la température globale à 2 degrés Celcius (même moins, selon une récente étude ), sans quoi le désastre écologique ne pourra être évité, estiment les scientifiques.

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Chose certaine, le Canada sera attendu de pied ferme par les autres nations, lui qui a été un cancre en ce qui a trait à l’environnement dans la dernière décennie. On lui exigera probablement une baisse significative des émissions de gaz à effet de serre, afin de faire partie des leaders internationaux. L’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta étant notre industrie la plus polluante , elle sera certainement la cible de nombreuses critiques. Le pays devra donc prendre des mesures sérieuses de réduction d’émissions. Arrêter l’expansion ou même diminuer la production pétrolière serait donc nécessaire, si nous voulons réellement être de l’effort mondial. Par contre, jusqu’où le Canada serat-il prêt à s’engager vers la voie d’une économie verte et responsable? Est-ce que l’exploitation du pétrole le plus polluant va de paire avec cette vision verte? Et à l’international, sera-til question de décroissance de l’économie mondiale ? De l’agriculture industrielle qui est si polluante ? Ces questions devront être abordées sérieusement, si l’on veut réellement lutter contre

le réchauffement, qui nous mènera tout droit vers une grande impasse. Est-ce que ces enjeux fondamentaux seront réellement mis sur la table ou bien jouera-t-on à l’autruche encore une fois? Seul l’avenir nous le dira! D’ici là, à la veille de la rencontre, se déroule une grande marche à Ottawa. Elle sera semblable à la Marche Action Climat d’avril dernier, à Québec, qui avait attiré 25 000 citoyens et citoyennes concerné(e)s par les enjeux climatiques. Donc, dimanche le 29 novembre, nous sommes tous et toutes invité(e)s à prendre part à ce rassemblement pour envoyer un message clair à notre nouveau gouvernement et aux dirigeants du monde entier : nous pouvons et devons imaginer le futur autrement et prendre un tournant radicalement vert.


RÉFUGIÉS : CE N’EST PAS UN CHOIX Une campagne lancée par Amnistie internationale amenée à vous par El Vagabundo, comité interculturel de votre cégep

Pour mieux comprendre la réalité des réfugiés, il faut déboulonner certains mythes sur leur apport à la société et la raison pour laquelle ces personnes deviennent des réfugiés.

Chine et les États-Unis. De plus, en ce qui concerne les réfugiés syriens, 95% sont actuellement recueillis par les pays limitrophes soit le Liban, la Jordanie, l’Irak, l’Égypte et la Turquie.

1. Mythe : Le Canada et les pays occidentaux accueillent trop de réfugiés. Réalité : La plupart des réfugiés du monde ne sortent pas de leur région d’origine. Au moins 86 % des réfugiés dans le monde se trouvent dans des pays en voie de développement (Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies, « Global Trends », 2013). Fin 2013, les pays qui accueillaient le plus grand nombre de réfugiés étaient le Pakistan, l’Iran, le Liban, la Jordanie, la Turquie, le Kenya, le Tchad, l’Éthiopie, la

2. Mythe : On entre trop facilement au Canada. Réalité : Comme dans plusieurs pays, il y a des règles à respecter pour entrer au Canada. Parmi les mesures utilisées par le Canada pour contrôler l’entrée sur le territoire, il y a l’obligation d’obtenir un visa souvent dispendieux, les vérifications d’identité par les compagnies aériennes et autres, les contrôles aux frontières, etc. 3. Mythe : Les réfugiés sont une menace à la sécurité du Canada.

Réalité : Les demandeurs d’asile sont tous assujettis à un contrôle de sécurité préliminaire par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS), en place depuis novembre 2001. Depuis la mise en place de ce contrôle, un petit nombre de demandeurs a été considéré comme représentant un problème de sécurité. 4. Mythe : Les immigrants et réfugiés profitent des prestations d’assurance-emploi. Réalité : S’ils ont travaillé le nombre suffisant de semaines comme n’importe quel citoyen(ne) canadien(ne) et qu’ils ont cotisé, oui, les immigrants et les réfugiés ont le droit, comme vous, de recevoir des prestations d’assurance-emploi. D’ailleurs,

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selon le Conference Board of Canada, un institut de recherche plutôt conservateur, l’entrée de 250 000 arrivants par année permet d’accroître la population canadienne et ainsi de maintenir le filet social et notre niveau de vie puisque plus de personnes cotisent. 5. Mythe : Les immigrants et les réfugiés refusent de s’intégrer. Réalité : À chaque génération, on s’inquiète à savoir si les immigrants nouvellement arrivés s’intègreront aussi bien que ceux arrivés depuis plus longtemps. Il y a cent ans, la population du Canada était en fait plutôt diversifiée. Parmi les immigrants de la première heure arrivés en grand nombre, on considérait certains Européens comme posant un grand défi au niveau de l’intégration. Les Ukrainiens, par exemple, étaient perçus par plusieurs comme fondamentalement « autres » à cause de différences alléguées en termes de race (slave), de langue, de religion (orthodoxe) et de coutumes. La diversité n’est pas à craindre : elle représente une force pour le Canada. Au Québec, afin d’aider les réfugiés à s’intégrer, ils sont accueillis dans des villes partout dans la province et soutenus pendant plusieurs années. 6. Mythe: Les réfugiés sont des criminels. Réalité : Pour plusieurs réfugiés fuyant la persécution, un faux document de voyage constitue la seule façon de s’échapper. Les gouvernements répressifs re-

fusent souvent d’émettre des passeports aux dissidents politiques connus – ou les mettent en prison s’ils font une demande de passeport. Les réfugiés sont parfois dépouillés de leurs pièces d’identité en fuyant un conflit ou n’ont pas le temps de prendre leurs documents avant de fuir vers un endroit plus sûr. Le droit international reconnaît que les réfugiés n’ont souvent d’autres choix que d’entrer illégalement dans un pays d’asile. Les demandeurs d’asile sont tous assujettis à un contrôle de sécurité préliminaire, en place depuis novembre 2001. À travers ce processus, le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) fait subir un contrôle à tous les demandeurs d’asile à leur arrivée au Canada. Pour les années 2003 à 2006 (Nous n’avons pas de statistiques plus récentes malheureusement), seulement sept demandes sur un total de 99 980 ont été considérées irrecevables pour des raisons de sécurité. 7. Mythe : Les réfugiés sont des profiteurs. Réalité : La protection des réfugiés n’est pas un acte de générosité, mais une obligation juridique. Le Canada, à l’instar de 140 autres pays, a signé la Convention relative au statut des réfugiés, qui interdit de renvoyer les réfugiés vers la persécution. C’est également un acte de solidarité! Peut-on refuser un refuge à un réfugié ?

qu’un(e) Canadien(ne). Réalité : Au Québec, les réfugiés reçoivent les mêmes prestations d’aide sociale que tout(e) Québécois(es) qui a besoin d’aide afin de subvenir à ses besoins de base, il en est pareillement dans les autres provinces. Le Canada s’attend également à ce qu’ils commencent à travailler le plus rapidement possible. Les réfugiés reçoivent un supplément de revenu pendant les cours de francisation, un atout pour entrer sur le marché du travail. 9. Mythe : Les réfugiés ont choisi d’être réfugiés. Réalité : Être réfugié, ce n’est pas un choix! Les circonstances (conflit meurtrier, persécution de leur ethnie ou religion, catastrophe écologique, etc.) les ont mis sur la route malgré eux! Et ils laissent alors bien souvent derrière eux leur famille et tout ce qu’ils possédaient. S’ils sont enregistrés au Haut-Commissariat pour les réfugiés, ce sont les pays qui choisissent qui sera accueilli. Ce n’est pas eux qui choisissent le pays où ils seront réinstallés.

8. Mythe : Les réfugiés ont plus de ressources monétaires

Source : http://ccrweb.ca/fr/au-dela-des-apparences-mythes-et-prejuges-sur-les-refugies-et-les-immigrants-au-quebec-et-au-Canada.

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STARBUCKS ET LA GUERRE CONTRE NOËL Antoine Tremblay

22 novembre 2015. Dans 32 jours, ce sera Noël. Depuis déjà trois semaines, les boissons achetées chez Starbucks sont servies dans des verres rouges en l’honneur du temps des fêtes. Et c’est bien ça, le problème : les verres sont rouges. Dans les années précédentes, les verres du temps des fêtes arboraient certains items comme, des lutins, des bonshommes de neige, des flocons et des sapins. Les chrétiens aimaient bin ça. Cette année, la compagnie de café a plutôt choisi d’y aller avec un concept beaucoup plus minimaliste : out les items quétaines qui rappellent Noël, les verres sont simplement rouges. Les dirigeants de la Starbucks Coffee Company devaient être loin de se douter de l’onde de choc que produirait un si petit changement.

Joshua Feuerstein. Ça, c’est le nom du gars qui s’est mis dans la tête que Starbucks venait de lancer une guerre contre Noël. UNE GUERRE CONTRE NOËL TOÉ CHOSE. Rappelons seulement que l’origine de cette soi-disant guerre est un verre en carton recyclé. Mais bon, là n’est pas la question. Ce que j’arrive difficilement à expliquer, c’est la manière par laquelle on peut arriver à se sentir moralement attaqué ou même opprimé par un verre de chez Starbucks. Je crois que l’atteinte à la liberté a le dos large de nos jours. Tout cela vient probablement du fait que l’on comprend plus ou moins bien la définition de ce concept qui est pourtant à la base même de la société de droits dans laquelle nous sommes si fiers de vivre.

Je me suis demandé en écrivant ce texte ce qu’est la réelle liberté. Après avoir fait le tour des dictionnaires les plus connus, j’en suis arrivé à une définition assez simple : c’est l’absence de contraintes, qu’elles soient physiques ou mentales. Opprimer quelqu’un revient donc à lui imposer, souvent par la force, des contraintes dans le but de le priver de sa liberté. Dans le cas des fameux verres de Noël, en aucun cas on a imposé une contrainte aux gens qui se plaignent de Starbucks. Ce sont même eux qui soutiennent la compagnie en continuant d’acheter ses produits. Personne ne vous force à prendre un Venti Latte Vanille Minceur avec quatre doses d’expresso tous les matins en vous rendant au travail si vous n’êtes pas en accord avec les politiques qu’adopte Starbucks. Par

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ailleurs, il parait que Dunkin Donuts vient de sortir une nouvelle sélection de beignes des fêtes. Les chrétiens sont-ils donc réellement opprimés ou sont-ils simplement offusqués de voir des compagnies comme Starbucks, qui cherchent à se tenir loin des débats sociaux et à se montrer plus inclusives, s’éloigner des traditions WASP dans le but de rejoindre plus facilement leur clientèle multiculturelle? Et est-ce priver quelqu’un de sa liberté de cesser de lui accorder des privilèges auxquels les autres n’ont pas droit? Parce que oui, à mon sens, ce sont bien des privilèges. Jamais un verre Starbucks n’affichera « Happy Hanoucca! ». Estce que les juifs sortent dans les

médias pour se plaindre d’une quelconque oppression de la part de la majorité chrétienne? Je ne crois pas… Le réel problème ce n’est pas qu’on s’offusque de voir les expressions de la tradition chrétienne disparaître. Ce qui n’est pas normal, c’est que l’on considère des objets aussi banals qu’un verre de café comme des éléments essentiels à la liberté d’expression et que le moindre changement paraît comme un affront terrible à notre culture. Est-ce que le droit de fêter Noël librement est brimé s’il n’y a pas de bonshommes de neige sur nos verres de café? La fête de Noël n’est pas menacée parce

que Starbucks a décidé que, cette année, ses verres seraient sobres et à caractère non religieux. Et encore là, on s’entend que des lutins et des flocons de neige, ça ne fait pas très chrétien. Bref, je crois qu’on cherche des poux là où il n’y en a pas. En aucun cas la liberté des chrétiens désirant fêter Noël a été atteinte. Personne n’a été opprimé dans son droit de célébrer. La compagnie Starbucks a simplement pris la décision de se montrer plus inclusive et de ne faire aucune discrimination envers ses clients quant à la religion qu’ils pratiquent. Il faut arrêter de crier au loup lorsqu’il est question d’atteinte aux libertés.

UN CARRÉ MAGIQUE POUR TE FAIRE RAGER! Je sais combien la majorité des gens aimez les mathématiques (non!) dans la vie alors je vous propose un carré magique. Le principe est simple : une constante est donnée, et il faut remplir toutes les case manquantes de la grille pour qu’à l’horizontal, à la verticale et en diagonale, les chiffres déposés additionnés donne le même total, soit la constante magique! Au final, c’est comme un carré de sudoku, mais plus gros… (P.S. je ne vous donne même pas la solution, comme ça, pas de triche!) Par Philippe Vachon-Guay

Constante magique: 65

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PROCHAIN ÉPISODE DANS 3...2...1 OU LA MEILLEURE FAÇON DE PERDRE DU TEMPS Par Marion Ouellet-Imbeau

La fin de session est arrivée et pour tout le monde la pile de travaux est assez haute. Les projets sont à remettre dans quelques semaines et les examens s’en viennent vite, donc les heures d’étude sont assez longues. Mais, je suis une super procrastinatrice… Donc, voici cinq de mes façons préférées de perdre mon temps : Netflix

moment où j’aime le plus lire, c’est quand j’ai autre chose à faire. Dormir

Toujours un nouveau film ou une nouvelle série pour me tenter. Oui, Netflix ne donne pas sa place pour bouffer quelques heures de travail (ou de sommeil). Le pire, c’est avec les séries : ils te laissent 15 secondes pour décider si tu souhaites écouter le prochain épisode ou si tu retournes à ton travail. C’est peu de temps pour prendre une décision avant que, «pouf», le prochain épisode débute et qu’un autre 45 minutes passe loin des livres. Lire

Facebook, tumblr, ou youtube choisissez votre site préféré et vous pouvez perdre des heures à regarder à peu près n’importe quoi, memes, les dizaines de photos de chats sur tumblr, (porn?). C’est d’ailleurs quand je tergiverse que je tombe sur les affaires les plus weird, genre les vidéos de pétage de boutons sur youtube (oui ça existe et, oui, c’est aussi dégueulasse que vous le croyez). Faire le ménage

Bon, quand c’est un livre de lecture obligatoire ce n’est pas grave, c’est même une bonne chose, c’est ce qui doit être fait, mais quand c’est un des nombreux livres de ma collection, alors que j’ai autre chose à lire ou à faire, c’est là que ça devient un problème. J’adore lire, j’oublie tout quand je lis. Autant les aventures d’Harry Potter que les problèmes de cœur et de préjugés d’Elizabeth Bennet. Mais, le

Je n’ai pas grand-chose à dire là-dessus. Poser la tête sur l’oreiller et dormir quelques heures en sachant très bien que la pile de travaux n’aura pas diminuée au réveil. Internet en général

Quand je m’installe pour travailler à un moment où ça ne me tente pas trop, il faut absolument que je passe une heure à organiser mon bureau et là je ne parle pas juste de ma surface de travail, non, non, non, je réorganise la pièce au complet. Je classe mes livres par auteur, je replace les meubles pour que mon bureau ait plus de lumière naturelle (même si c’est l’automne et qu’à 17h30, il n’y en a plus de lumière naturelle), puis je passe la balayeuse, parce que j’ai levé

de la poussière en déplaçant les meubles. Et tant qu’à avoir sorti la balayeuse, je fais le ménage du reste de l’appartement. Gamer Je ne suis pas vraiment une gameuse, mais une game de hearthstone à la place d’un devoir de statistiques, la question ne se pose même pas. Pour les gamers, quand vous avez un travail à faire sur l’ordinateur, ça doit être tellement facile de partir un jeu et de ne juste pas travailler. Je sais qu’une majorité d’étudiants peuvent se reconnaître dans ces comportements, peutêtre que vos façons de perdre du temps sont différentes, mais la procrastination est un point commun qui nous pousse tous à finir nos travaux à la dernière minute. Mais, de toute façon je travaille TELLEMENT mieux sous la pression.

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CULTURE ET CRÉATIVITÉ

HYMNE AU RENOUVEAU Par Jérôme « JJ » Asselin

La respiration se fait plus lente, vraiment plus lente. Finalement, le grand cétacé expire pour une dernière fois, prêt à se reposer pour toujours. Peut-être est-ce la fin d’une grande vie, mais maintenant, plein de vies vont aussi être changées à jamais. La titanesque carcasse dérive lentement au gré des courants. Combien de temps va-t-elle dériver ? Aucune idée, des secondes, des heures, des jours, des semaines peut-être, avant que quelque chose tombe dessus. Soudain, à l’est, apparait un banc de maquereaux. Les petits poissons de 40 centimètres foncent vers la dépouille, vraie manne inespérée pour ce groupe énorme plein de bouches à nourrir. La peau, à la merci de la cruelle volonté de l’eau salée, commence à se détacher, révélant une épaisse couche de gras n’attendant qu’à être cueillie. Frénésie totale. Le corps de la baleine est trop grand, impossible de couvrir sa chair inerte en entier. Mais les maquereaux sont loin d’être les seuls à avoir senti le festin. De grandes dorades se jettent aussi sur le corps. Sans crier gare, deux autres bancs de poissons se dessinent à l’horizon, des lançons et des harengs. Maintenant, c’est plus qu’un simple buffet, c’est un enjeu de taille. Dorades contre maquereaux contre harengs. Finalement, une sorte d’équilibre précaire se dessine. Précaire, car une grande dorade, tentant de se frayer un chemin vers la baleine, disparu dans la gueule hérissée de dents d’un petit requin bleu. Suivie de son coéquipier, les deux prédateurs filent au travers du groupe serré, déchirant et se goinfrant de tout ce qui se présente à leur bouche. De l’autre côté du cadavre, loin des requins, une dizaine d’otaries batifolent, festoyant sur l’immensité de proies qui ne tentent même pas de s’échapper, obnubilées par les lambeaux graisseux de la baleine décédée. Autre surprise, un missile nimbé de bulles perce la surface de l’océan et absorbe un hareng insouciant. Du rideau mouvant cachant l’inconnu jaillissent deux ailes blanches qui battent et propulsent le corps du fou à pattes rouges vers le haut, vers l’endroit où tous les dangers sont présents, l’endroit bientôt déchiré par le reste du groupe d’oiseaux cherchant à se mettre du poisson sous le bec. Ainsi, même si la mort peut souvent sembler être contre nous, elle est partie intégrante de la vie. La mort apporte parfois elle-même la vie, comme le montre chaque animal qui profitera de la tragique mort du cétacé. Nombreux sont ceux pour qui cette simple journée changera leur existence. Le cycle continu du renouveau, où il faut pouvoir s’adapter, continuer et tenter d’atteindre le meilleur.

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LA TASSE DE THÉ Avec Jérémie Trudel

Tu ne me connais pas et je ne te connais pas. Même si tu crois me connaître, ce n’est pas le cas. Tout le monde fait des erreurs, je ne t’en veux pas. C’est toutefois curieux que nous vivions une vie si courte dans un monde qui évolue si vite et sans nous. Pour tous, nous évoluons si proche les uns des autres sans que jamais nous n’ayons eu d’interaction l’un avec l’autre, ne crois-tu pas? Je me demande parfois si nous aurions eu un moyen de nous rencontrer. J’aimerais te montrer un monde qui est dans la porte portant la poignée que tu ne tournes jamais. Le monde change si souvent. Par le monde je parle de celui qui nous entoure. Je ne suis personne pour toi, mais, pour moi, qui suis-je? J’aimerais que tu puisses me répondre. J’aimerais que tu puisses entrer dans ma tête et que je puisse entrer dans la tienne. Que les mensonges que tu as racontés me soient dévoilés, que les personnes que tu as trahies afin de prendre ta place dans ce monde me soient révélées. Je m’excuse, je me suis emporté. As-tu remarqué que mon parapluie forme autour de nous un petit univers? En dehors de celui-ci, la pluie n’a de cesse de tomber. Ici, cependant nous sommes au sec. Tu te souviens quand je t’ai dit que tu ne me connaissais pas? J’ai menti, je crois. Sûrement me connais tu plus encore que je ne pourrais le faire moi-même. Le silence est quelque chose de particulier n’est-ce pas? Comment écrire un silence? Peut-être le silence comme nous avons l’habitude de le concevoir n’existe pas, car même un silence est occupé par des pensées, des sons, par la vie elle-même. C’est le genre de connaissances que je ne peux acquérir que lorsque je parle avec toi. Oui, bien sûr, tu pourrais tourner la page et alors je n’existerais plus, mais alors, pourquoi aurais-je écrit la suite? Mais, qu’importe, elle ne fera aucun sens. Après tout, ce ne sont que des réflexions que je t’exprime. Ce ne sont même pas des connaissances utiles, je ne fais que procrastiner plutôt que de faire mes devoirs comme je le devrais. Vois-tu, je n’aime pas l’école, mais j’adore apprendre. Merci de m’avoir appris à me connaître, tu m’as rendu heureux.

DÉTRESSE Par Mathieu Bouchard

Vous savez ce moment lorsque vous ne voyez plus rien, Lorsque tout n’est qu’attaque et ombrage, Lorsque votre cœur bat si fort, Vous le sentez jusqu’aux bout de vos doigts. La lumière n’existe plus, Elle fait place à l’obscurité, Au mal, à la peur. Vous tremblez, Vous grelottez, Votre voix a disparu. Vous n’avez plus le contrôle sur vous-même, Les émotions vous emplissent. La colère, la tristesse, L’envie, la peur. Vous êtes en état de choc, On vous vient en aide, Vous retournez en enfance. On On On On

vous vous vous vous

cajole, soutient, parle, soigne.

Vous retrouvez vos sens, Vous vous sentez en sécurité, On vous a pris en charge, Votre cœur d’enfant essaie de ressortir. Vous essayez d’épeler le mot: POLISSE

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QUAND TU DESCENDRAS DU CIEL Par Rachel Gagné

Cher Père Noël, Je crois que dans ma tendre jeunesse je ne vous ai jamais écrit d’une manière décente et lisible donc j’ai décidé que, rendue à 19 ans, j’allais me lancer dans l’entreprise. Non, je ne crois pas avoir grandi en maturité depuis la dernière lettre que je vous ai envoyée, mais j’espère au moins que cette lettre aura plus de style et d’élégance que celle que vous recevrez de la part de mon voisin de 4 ans. N’allez pas non plus croire que vous m’avez déçue au cours des années précédentes et que c’est à cause de cela que je vous réécris. (Je peux par contre vous avouer qu’en 2003 je voulais un VRAI chat, pas une peluche, mais j’ai fini par vous pardonner ce coup bas.) Est-ce que je peux vous tutoyer? Étant donné que vous ne me donnez aucun signe divin qui vient foudroyer ma main afin qu’elle arrête de mouvoir ma plume, je vais me l’autoriser. TU. Voilà c’est fait. Parlant de signes divins, je te considère en quelque sorte comme le dieu de Noël. Croire en toi devient de plus en plus difficile… je te ferai remarquer que tu ne manges plus les biscuits que je te laisse chaque Noël (pas que ça me dérange de les manger à ta place, mais bon…). C’est juste que, rendue à une étape très philosophique et sceptique de ma vie, il faut maintenant que j’applique le pari de Blaise Pascal pour me persuader qu’il est avantageux pour moi de croire en toi. Pas que je doute de ton existence oh cher Père Noël! Bon, passons aux choses sérieuses. Ce que je souhaite, premièrement, c’est de survivre à mes études et mon mode de vie mouvementé jusqu’à Noël au minimum. Je ne sais pas quelles études on doit faire pour devenir Père Noël ou même si on a besoin d’avoir fait des études pour le devenir… en tout cas, même si tu ne comprends peut-être pas ce que je suis en train de faire de ma vie (moi-même je suis confuse là-dessus), et que tu me regardes dans ta boule de neige en te demandant « mais qu’est-ce qu’elle fait à se frapper la tête dans ses livres?! », je veux simplement que tu me soutiennes moralement et que tu jettes de temps en temps de la poussière magique caféinée sur ma tête si jamais tu t’aperçois que je m’endors un peu trop tôt pour la pile de devoirs que j’ai à faire. Ah oui, une deuxième chose que je souhaiterais pour Noël, c’est que tu rappelles aux gens de cette planète la vraie signification de Noël. Je t’avoue que j’ai encore de la misère à lier la naissance de Jésus avec l’élan de folie qui propulse une bonne partie de la population vers les centres d’achats. (Je ne les comprends pas à la base, car tu es déjà là pour nous offrir des petits cadeaux, en tout cas…) Je leur souhaite de se réunir en famille et de comprendre la chance qu’ils ont tous d’avoir des personnes qui les aime. Une dernière chose, je voulais aussi te souhaiter un joyeux Noël à toi cher Père Noël. C’est quand même tout un sacrifice que tu fais chaque année de travailler à Noël. Merci pour tout, même le chat en peluche!

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