L’INNOVATION AU CŒUR DE LA VIGNE
L’Institut des sciences de la vigne et du vin Bordeaux-Aquitaine (ISVV)
a ouvert ses portes. Recherche, enseignement, transfert technologique : l’Aquitaine vitivinicole en-
tre de plain-pied dans l’ère de la science. Le conseil régional, initiateur et financeur principal de l’ISVV, a souhaité décloisonner les métiers pour mutualiser les compétences
et permettre aux vins d’Aquitaine de répondre aux enjeux de la concurrence internationale, de la préservation de l’environnement et de la santé humaine.
© LUCIEN ROULLAND / ALTITUDE
N°33 _ MAI & JUIN 2009 _ LE JOURNAL D’INFORMATION DU CONSEIL RÉGIONAL D’AQUITAINE
VOIR
PLUS LOIN Développement durable. Tempête, montée des eaux, érosion du littoral : les événements climatiques actuels exigent une mobilisation forte et immédiate. Des énergies renouvelables à l’agriculture biologique
BIEN VIVRE
SPORT. De la pratique loisir au professionnel, la Région dans le haut du classement. Page 17
en passant par la lutte contre la désertification médicale, le conseil régional s’engage pour la préservation de l’environnement, du cadre de vie et de l’équité sociale en Aquitaine. Page 2
NATURE . L’Aquitaine fête la nature du 13 au 17 mai.
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ART CONTEMPORAIN. Expo Heidi au pays de Martin Kippenberger à Bordeaux et Bayonne. Page 21
Les vidéos sont consultables sur le site
www.journal.aquitaine.fr
© BELLEVUE.COM
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DÉVELOPPEMENT DURABLE
VOIR
La tempête récente et les clignotants du réchauffement climatique engagent la Région à amplifier son action de développement durable avec, en ligne de mire, la préservation de l’environnement (par les énergies renouvelables notamment), du cadre de vie, de l’emploi et de l’équité sociale en Aquitaine.
PLUS LOIN _ mai&juin 2009 _ n°33
Le TER Aquitaine est le mode de transport public qui intègre le mieux les impératifs de développement durable.
ZOOM
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LA LETTRE AUX AQUITAINS
Alain Rousset, président du conseil régional d’Aquitaine
LA PLANÈTE AQUITAINE
© PHOVOIR
© DR
© ALBAN GILBERT
Voilà près de vingt ans qu’est né le développement durable.
La santé des Aquitains est aussi dans leur assiette.
u mois d’avril, le conseil régional a organisé un colloque pendant la Semaine du développement durable. L’occasion de constater que cette notion, deux décennies après son apparition, n’a sans doute jamais eu autant de résonance qu’en 2009. La tempête du mois de janvier, dont la survenance et la puissance ont pris de court tous les climatologues, annonce de grands bouleversements auxquels l’Aquitaine est particulièrement exposée. Destruction du massif forestier, montée des eaux, érosion du littoral : des présages qui constituent une injonction à agir et appellent une politique de développement durable forte, globale et mobilisatrice.
L’innovation au cœur de l’action publique Dynamisme économique, protection de l’environnement et équité sociale. Ce sont les trois grands principes fondateurs du développement durable tels qu’ils ont été définis en 1992 lors du sommet de la Terre de Rio. Des prin-
cipes déclinés dans l’Agenda 21, un plan d’action destiné à aiguiller les collectivités locales dans l’élaboration de leurs politiques publiques. En se dotant d’un Agenda 21 en 2005, le conseil régional d’Aquitaine s’est engagé « dans une démarche transversale, participative et dynamique », explique la vice-présidente en charge du développement durable Rose-Marie Schmitt. « Nous menons une politique évolutive et responsable en publiant un rapport annuel qui implique tous les services de l’administration, et travaillons activement avec le conseil économique et social régional, traduisant l’intérêt de la société ci/ / / suite page 4
LA CONJONCTION DU PROGRÈS ÉCONOMIQUE, DE LA PRÉSERVATION DE L’ENVIRONNEMENT ET DE L’ÉQUITÉ SOCIALE CONSTITUE LE DÉVELOP PEMENT DURABLE.
C’est le sommet de la Terre à Rio qui, en 1992, a fondé le triptyque développement–environnement–équité. Depuis lors, l’enjeu climatique et la crise énergétique nous ont rejoints au quotidien. Que faisons-nous, que pouvons-nous faire ? Quand des solutions durables semblent nous fuir au même rythme que fondent les calottes polaires ? Quand la résistance des grands lobbys est tellement plus forte que notre forêt face à la tempête dévastatrice, une Région ne fera pas tout. Ni parce qu’elle est la meilleure, ni parce qu’elle en aurait tous les moyens, et surtout parce qu’agir seule serait pour elle une erreur coupable. Ne baissons pourtant pas les bras. Les monastères du Moyen-Âge, qui savaient lire, ont défriché les forêts de la Gaule chevelue, éduqué autour d’eux, contribué sans doute, sans même le savoir, aux fondements de la Renaissance. Essayons donc à notre tour « La Région d’être exemplaires pour faire essaie d’être exemplaire et sinon tache d’huile du moins accompagne tache de vertu écologique et équitable. les projets, N’enfermons pas notre propos les engagedans des absolutismes ments, sectaires : la LGV est certes les réalisaprédatrice de son tions des environnement immédiat Aquitains. » mais la contribution positive du transport collectif est tellement plus créatrice ! Nous pouvons, en tant que Région, essayer d’attaquer notre part de responsabilité de trois côtés à la fois : l’innovation dans les écotechnologies, le soutien au développement d’énergies renouvelables, comme la biomasse ou le solaire, rejoignent le cœur du métier d’une Région. Mais nous agissons aussi d’un autre côté en travaillant au corps la question de l’équité des territoires par l’accès à la santé ou le maintien de leur vitalité avec l’agriculture biologique. La troisième part, c’est la vôtre, Aquitains. C’est celle de votre responsabilité citoyenne. L’Aquitaine est prête à vous accompagner sur la base de contrats clairs dans vos idées, vos projets, vos engagements, vos réalisations. Aucune de nos actions, de nos aides conditionnelles n’est coulée dans le bronze, aucun pouvoir technique ou politique n’aura raison tout seul. Il en va de la planète Aquitaine que nous laisserons en héritage à nos enfants.
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© FRANÇOIS SARGOS
4 ZOOM DÉVELOPPPEMENT DURABLE /// vile pour cette problématique. » Économie, aménagement du territoire, agriculture, transports, l’action régionale se conçoit à travers le prisme triangulaire du développement durable, avec l’innovation comme maître-mot. Le président Alain Rousset considère ainsi que « les écotechnologies et les énergies renouvelables doivent porter les emplois de demain. L’attractivité de notre région se mesurera à sa capacité à offrir des emplois qualifiés à haute valeur ajoutée, tout en préservant une haute qualité de vie par un respect accru de l’environnement et de la santé des citoyens ».
Le développement durable a pour finalité d’apporter une réponse globale et d’avenir aux défis actuels. En l’occurrence, les forêts d’Aquitaine sont un des sujets d’actualité où la problématique du développement durable est très prégnante. La tempête a en effet montré combien leur rôle environnemental, économique et social était décisif pour notre région. Outre les mesures d’urgence se pose la question de l’avenir du plus grand massif forestier d’Europe, notamment sur le plan de la diVOIR PLUS versification face aux LOIN, C’EST changements climaŒUVRER DÈS tiques (voir les articles page 7 sur les MAINTENANT programmes CarboPOUR LE for et Climaq). Il CADRE s’agit également de DE VIE DES réfléchir aux nouGÉNÉRATIONS veaux usages liés à FUTURES. l’exploitation du bois, comme l’illustre la construction d’un bâtiment haute qualité environnementale (HQE) à l’écomusée de Marquèze (voir l’article pp. 6 et 7). Au-delà de la forêt, c’est l’équilibre de tout un territoire qui se pose, particulièrement en matière d’équité sociale. À ce titre, la politique régionale de lutte contre la désertification médicale et pour le maintien des maisons de santé en milieu rural est éloquente (voir l’interview de Solange Ménival p. 5). La santé des Aquitains est aussi dans leur assiette. La Région a bâti un plan d’action volontariste en faveur de l’agriculture biologique, par des subventions spécifiques à l’endroit des agriculteurs, en aidant des associations à se fédérer (voir le portrait de Dominique Leconte p. 8) et en participant à la mise en place d’un grand salon bio. Ces changements dans les modes de consommation et de production sont aussi le gage d’un plus grand respect du patrimoine naturel et de la biodiversité, que la Région défend à travers l’accompagnement des parcs naturels régionaux des Landes de Gascogne et du Périgord – Limousin, la gestion du littoral ou encore la préservation des corridors écologiques (voir l’article sur la biodiversité p. 5). Des sujets qui soulignent l’importance du développement durable dans l’amélioration du cadre de vie des Aquitains. Sans doute la meilleure façon d’envisager l’avenir, de voir plus loin. n
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© ALBAN GILBERT
Pour un meilleur cadre de vie
UN MÉDECIN
PRÈS DE CHEZ VOUS
La salle d’attente de la maison médicale de Labrit ne désemplit pas. Ici, les praticiens, médecins généralistes, infirmières, dentistes et kinés reçoivent des patients de 8 heures à 20 heures du lundi au vendredi et le samedi jusqu'à 15 heures et certains de leurs patients ont parcouru parfois près de 20 kilomètres pour venir en consultation. Une somme de travail considérable attend donc les médecins généralistes de Labrit au quotidien, mais Denis Passerieux, le président de leur association s’estime plutôt bien loti : « Nous sommes deux médecins généralistes dans la maison médicale et nous avons réussi à nous coordonner avec nos deux confrères de Brocas, si bien que nous ne sommes de garde de nuit qu’une semaine sur quatre et qu’un week-end sur quatre. » Il ajoute qu’il continue d’accomplir quotidiennement des visites à domicile, ce qui l’amène à rouler parfois sur plusieurs dizaines de kilomètres « quand un patient âgé de 85 ans vit isolé dans les pins, on ne va pas l’obliger à prendre sa voiture... » Dans ces conditions, la solution d’une « maison de santé où les praticiens sont regroupés, où ils peuvent se répartir les tours de garde paraît indispensable : « Elle est nécessaire, mais pas encore suffisante. Pour attirer nos jeunes confrères, pour qu’ils s’installent définitivement, encore faut-il tout prévoir pour trouver un job à leur conjoint et envisager le mode de garde de leurs enfants. Dans ces problèmes de désertification médicale, tout se tient, il ne s’agit pas de construire des murs, il faut envisager des solutions globales. » La réussite de cette maison de santé tient sans doute à l’innovation de la méthode mise en place par la communauté de communes du Pays d’Albret (qui en a été le maître d’ouvrage) et du pays des Landes de Gascogne, à savoir un partenariat « public-privé » incluant dès le départ les professionnels de santé. Le conseil régional d’Aquitaine a apporté son concours au financement du projet, avec l’État et le conseil général des Landes. La Région soutient également de nombreux autres projets de maisons médicales, sous l’impulsion de Solange Ménival, la conseillère régionale déléguée chargée de la santé (voir son interview page suivante). Plus d’infos : www.ccgabardan.fr www.exosun.fr
BIODIVERSITÉ
MILIEUX NATURELS
Forte de deux parcs naturels régionaux, de réserves et d’un littoral de 250 kilomètres, l’Aquitaine peut se prévaloir d’un patrimoine naturel d’une grande richesse. Un patrimoine fragile, que le conseil régional inscrit dans sa politique de développement durable à travers son action pour le maintien de la biodiversité. Celle-ci repose sur trois grands axes : les contrats de parcs tout d’abord, qui associent les partenaires publics autour d’actions de génie écologique, de sensibilisation à l’environnement et de valorisation culturelle au sein des parcs naturels régionaux (Landes de Gascogne et Périgord – Limousin) ; le Contrat Aquitaine Nature ensuite, mis en place en 2006 pour tous les gestionnaires de sites naturels remarquables (voir l’article page 20) ; enfin la gestion du littoral, pour lequel la Région pilote un groupement d’intérêt public visant à proposer des orientations pour un développement durable de la côte aquitaine. Elle a par ailleurs mis en place, avec l’État, la première expérience française de connaissance de l’érosion à l’échelle régionale. Selon Bérénice Vincent, conseillère déléguée auprès du président sur la biodiversité, « les nouvelles questions
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REPÈRES SANTÉ ET TERRITOIRE, SERVICES PUBLICS DE PROXIMITÉ
POUR UN ÉGAL ACCÈS AUX SOINS EN MILIEU RURAL © DR
© ROLAND BOURGET / ADEME
SOLANGE MÉNIVAL CONSEILLÈRE RÉGIONALE DÉLÉGUÉE,
ÉNERGIE SOLAIRE LES LANDES À LA POINTE
liées aux zones de continuité biologique, notamment les trames vertes et bleues, vont appeler à une révolution en matière d’aménagement du territoire, de transport et d’urbanisme. Avec la biodiversité, nous sommes au cœur du développement durable.»
EN PROJET
Un parc naturel en Médoc Le conseil régional vient d’entamer une étude de faisabilité sur la création d’un parc naturel régional en Médoc. Entre océan Atlantique et estuaire de la Gironde, le Médoc accueille des massifs de pins et des marais, des terroirs viticoles d’exception et des zones portuaires. Une situation qu’il s’agit de préserver et de valoriser dans une démarche de développement durable ; en la matière, un parc naturel régional est un des outils les plus pertinents. Aux côtés du syndicat mixte du Pays Médoc, le conseil régional va initier avec les acteurs locaux une série de concertations qui, si elles sont concluantes, donneront lieu à la définition d’un périmètre, à la rédaction d’une charte et à une enquête publique. La procédure devrait prendre quatre à cinq ans.
Plus d’infos : www.ccgabardan.fr www.exosun.fr
développement durable. C’est pourquoi nous avons mis en place une politique Santé et territoires au conseil régional.
En quoi l’édification des « maisons de santé » en milieu rural est-elle une politique de développement durable ? Un constat s’impose au départ : les professionnels de santé hésitent à s’installer en milieu rural, souvent rebutés par la charge de travail à laquelle ils seront confrontés, le plus souvent dans une grande solitude. Or, aucune raison ne justifie que les citoyens parcourent des kilomètres pour consulter un médecin et recevoir les soins de premiers recours, en cas d’urgence. C’est une question d’équité sociale, d’égalité des citoyens face à l’accès aux soins, et c’est bien l’un des volets du
Pour mener à bien cette politique, quels sont les principaux obstacles à aplanir? Notre action consiste à mettre en place les conditions idéales pour attirer de jeunes professionnels de santé et faciliter, non seulement leur installation, mais aussi la pérenniser. Il s’agit souvent d’une question de bon sens. Pourquoi ? Étant donné que les femmes représentent les deux tiers des diplômés des facultés de médecine, lorsqu’elles
Quels objectifs vous êtes-vous fixés ? Ils sont en partie atteints depuis l’ouverture des maison de santé de Pissos, de Labrit, (40) et celle de Monein (64). À la Réole (33) et en Lot-et-Garonne, grâce à l’appui des communautés de communes, d’autres projets vont voir le jour. Notre ambition aujourd’hui est de penser une organisation de la santé sur le territoire avec des objectifs de santé publique et de contrer une logique d’organisation qui ne proposerait que de soins marchands.
HÔTEL DE RÉGION MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
BILAN CARBONE : UN DEVOIR D’EXEMPLARITÉ En 2007, le conseil régional a mis en place le Plan Climat aquitain, dont l’objectif est de réduire de 10% les émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2013. Conjurant l’adage selon lequel le cordonnier est toujours le plus mal chaussé, il a fait réaliser, par la société girondine MT Partenaires Ingénierie, un bilan carbone de son propre fonctionnement. Sur une année, l’institution régionale émet 5700 tonnes-équivalent CO2, ce qui correspond aux émissions de 2100 voitures. L’objectif est d’évaluer et chiffrer les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités de l’administration (chauffage, déplacement des agents et des élus, achats, déchets, etc.), d’apprécier sa dépendance à la consommation des énergies fossiles – principales sources d’émissions– et de proposer un plan d’action à court et moyen terme pour réduire ces émissions. Les premiers résultats seront analysés début 2010.
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La réserve naturelle de l’étang de Cousseau dans le Médoc.
L’énergie solaire est en train de faire un pas de géant, et c’est dans les Landes que cela se passe. À Losse plus précisément, sur l’axe Marmande – Mont-de-Marsan, où la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe va voir le jour. Piloté par EDF Énergies nouvelles, le projet prévoit de recouvrir plus de 300 hectares de panneaux solaires, dont certains à la pointe du progrès: il s’agit de trackers, développés par la société girondine Exosun, dont l’orientation suit le déplacement du soleil (production augmentée de 27% par rapport à une installation fixe). L’installation de ces trackers sera subventionnée par le conseil régional d’Aquitaine, l’Ademe et l’Europe. Au total, la centrale solaire devrait permettre de couvrir les besoins d’une population d’environ 40000 personnes. Au-delà de la dimension environnementale, ce projet pharaonique constitue une formidable opportunité de développement économique pour la communauté de communes du Gabardan, qui a grandement œuvré pour attirer les investisseurs. La centrale de Losse s’inscrit en effet dans un plus large projet de territoire, qui vise à faire émerger un pôle dédié aux énergies renouvelables et décliné autour de l’économie, du tourisme et de la formation. Les retombées économiques devraient permettre à la communauté de communes de se doter d’équipements plus nombreux et de services publics. Une démarche de développement durable à part entière.
seront en position de s’installer, elles examineront en priorité l’environnement qui leur sera offert : les crèches et écoles pour accueillir leurs enfants, une association avec d’autres médecins pour réduire leurs horaires de travail. C’est pourquoi avec les maisons de santé, nous ne construisons pas que des «murs», nous soutenons des solutions d’organisation qui émergent de l’ingénierie souple et dynamique des pays.
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LE PIN MATÉRIAUX IDÉAL Il ne cache pas sa joie, le directeur de l’écomusée de Marquèze : après avoir porté le projet architectural et muséal du pavillon des Landes de Gascogne pendant près de dix ans, Marc Castaignau en profite tous les jours. Debout devant la résille de bois qui enveloppe l’édifice, il est intarissable sur les vertus du pin maritime et sur la conception HQE du bâtiment. « C’est un matériau peu connu en architecture mais il remplit pourtant les exigences techniques et esthétiques qu’on lui avait fixées. Il permet une insertion idéale du bâtiment dans le paysage de maisons modestes et basses qui nous entoure, et c’est un véritable régulateur naturel de température, chauffant l’hiver et rafraîchissant l’été… » Belle performance en effet de ce pavillon qui a été saluée par de nombreux prix d’architecture. Alors qu’il présente un aspect uniforme à l’extérieur, les ouvertures orientées au nord laissent passer à à l’intérieur des lumières douces, tamisées par un astucieux puits de jour. Grâce aux lamelles de bois couvrant les murs, le soleil ne tape jamais directement sur les vitres, et au bout du compte, grâce aux vertus thermorégulatrices du pin maritime, l’édifice produit le minimum d’impact énergétique sur l’environnement. Le conseil régional, qui soutient les pôles de compétitivité CREAHdconstruction durable et Xylofutur, a été le principal financeur de la structure, en partenariat avec l’Europe, le département des Landes, celui de la Gironde et le parc naturel régional des Landes de Gascogne.
QUELLE FORÊT POUR DEMAIN?
Alors que le conseil régional vient d’octroyer une aide de 22 millions d’euros à la filière forêt – bois (sur un total de 31 millions pour le plan tempête), l’avenir du plus grand massif cultivé d’Europe suscite de nombreuses interrogations. Générant 34 000 emplois, la forêt constitue une part importante du PIB aquitain. C’est aussi un formidable piège à carbone : en équivalent CO₂, elle séquestre ce que génère l’activité d’un million d’êtres humains. Enfin, la forêt est constitutive de l’identité et de la culture de notre région. Ces impératifs économiques, environnementaux et sociaux imposent une gestion durable des forêts.
Marc Castaignau, le directeur de l’écomusée des Landes de Gascogne.
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© ALBAN GILBERT
Vers une diversification de la forêt La tempête de janvier dernier démontre la fragilité du massif forestier des Landes de Gascogne, constitué exclusivement de pins maritimes des Landes. Le risque écologique et l’impact socio-économique d’une telle situation imposent une réflexion quant aux moyens de diversifier les essences et les usages de la forêt, afin d’être moins exposé aux changements climatiques (sécheresses, tempêtes). Ainsi, la Région Aquitaine, le Centre
régional de la propriété forestière (CRPF) et l’INRA ont élaboré en 2007 Climaq, un programme de recherche-développement sur l’adaptation des forêts d’Aquitaine aux changements climatiques. « Nos efforts portent sur l’adaptabilité des essences existantes, l’introduction de nouvelles essences, mais aussi sur l’expérimentation de cultures énergétiques dédiées à la production de biomasse », précise Jean-Raymond Liarçou, coordinateur de Climaq au CRPF. Plus généralement, la réflexion prospective confiée à l’INRA vise à tirer les enseignements de la tempête Klaus afin d’élaborer, en lien avec l’interprofession, des recommandations pour un futur schéma d’aménagement.
La formation dans les métiers du bois La forêt, c’est aussi des métiers et des emplois. Outre le plan de formation d’urgence mis en place par la Région Aquitaine pour sécuriser les zones forestières sinistrées, un accord de développement de l’emploi et des compétences (ADEC) va être signé avec les acteurs du bois. Il s’agit d’un dispositif de longterme visant, dans un contexte de baisse d’activité, à maintenir les salariés dans l’emploi en renforçant et en diversifiant leurs compétences (formations en langues étrangères et mathématiques, tutorat, etc.). Ce plan s’adresse particulièrement aux petites entreprises, les plus vulnérables et pourtant les plus indispensables à la vie de notre forêt.
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REPÈRES PLAN TEMPÊTE
AIDES À LA FILIÈRE FORÊT-BOIS
© ALBAN GILBERT
Lors de la dernière assemblée plénière et après une large concertation avec les acteurs de la filière forêt-bois, le conseil régional a voté un plan triennal de 22 millions € dont voici les mesures phares.
2,4 12,4 5,5 millions€ pour les entreprises de travaux forestiers (ETF) : 300000€ pour la formation, 500000€ pour la constitution d’un fond de garantie et 1,6M€ pour l’équipement des ETF.
millions€ pour la sortie des bois et leur commercialisation (priorité au stockage pour le pin maritime et au transport pour le peuplier)
millions€ pour le soutien aux industries de transformation du bois (bois construction, valorisation énergétique de la biomasse).
DESIGN INDUSTRIEL
FORÊT ET CHANGEMENTS CLIMATIQUES
CARBOFOR :
SCÉNARIOS DU FUTUR
© JACQUES THOMAS / ALTITUDE
Entre 2004 et 2006, 14 laboratoires français ont étudié l’impact des changements climatiques futurs sur la production forestière, dans le cadre du programme CARBOFOR. «Partant de l’analyse du cycle et du stockage du carbone dans les forêts, ainsi que de l’étude de la vulnérabilité et du déplacement des espèces, les premières prédictions tendancielles ont montré que la production forestière déclinerait à partir de 2050. Les derniers scénarios, plus extrêmes, fixent l’année charnière à 2030, explique Denis Loustau, directeur de recherche à l’INRA Bordeaux-Aquitaine et directeur de l’unité de recherche Ephyse (écologie fonctionnelle et physique de l’environnement). CARBOFOR a ouvert la voie à des prévisions de plus en plus fines; nous pouvons aujourd’hui établir les impacts de scénarios climatiques avec un maillage de 8 x 8km», poursuit-il. Ces avancées de la recherche constitueront, dans les années à venir, un outil précis d’aide à la décision pour les praticiens de la forêt. Rendez-vous : Dans le cadre du programme européen CarboSchool, la Région, l’INRA et EPOC (CNRS-Bordeaux-1) organisent un colloque scientifique le 5 juin sur le campus universitaire de Talence, sur le thème : le changement climatique et le cycle carbone. Plus d’infos sur : www.inra.fr/internet/Hebergement/carboschools-aquitaine/
Dans le cadre des prochains Trophées aquitains de design industriel (TADI) et dans un contexte après-tempête, le conseil régional crée le prix «Le pin maritime dans tous ses états». Cette initiative doit permettre de développer et de mettre en lumière, au sein des entreprises régionales, l’usage créatif et innovant du pin maritime dans les domaines de la construction, de la
décoration, de l’agencement ou de l’ameublement. De nouveaux produits issus de la collaborations entreprise / designer seront présentés à un jury composé de designers industriels et de spécialistes de l’écoconception. Inscriptions jusqu’au 21 octobre 2009. En savoir + Tél. : 05 57 57 82 26 industrie@aquitaine.fr
Construction durable DES MÉTIERS RESPECTUEUX DE L’ENVIRONNEMENT Deux formations sont particulièrement recherchées en Aquitaine sur Bayonne, Périgueux et Bordeaux-Caudéran pour leur utilisation responsable de matériaux et de techniques respectueuses de l’environnement : charpentier option maison à ossature bois et maçon du bâti ancien (murs en pisé, murs en pierre, badigeons à la chaux). Une nouvelle formation diplômante unique en France, agent technique de déchetterie, démarre sur Périgueux au 2e semestre 2009. En savoir + www.aquitaine.afpa.fr http://aquitaine.fr rubrique politiques régionales > développement durable
LYCÉES AQUITAINS : DES BÂTIMENTS EXEMPLAIRES ! Le nouveau lycée de Bègles sera exemplaire en termes de consommation d’énergie. Il alliera une très faible consommation, grâce notamment à un niveau d'isolation très performant et au choix d’équipements économes avec la production sur site d’énergies renouvelables à hauteur de ses consommations. Ce lycée doit être livré en septembre 2012. © MARTY ARCHITECTES ET ASSOCIÉS
© PHOVOIR
PRIX SUR LE PIN MARITIME
À découvrir SOS, RESSOURÇONS-NOUS! Cette exposition ludique confronte objets anciens et contemporains venus de trois pays, présente des photos et des films inédits témoignant des techniques et moyens autrefois employés pour économiser les ressources. Enfin, un lit incite le visiteur à contempler le monde d’une autre manière et à s’interroger sur l’avenir de la planète. En savoir + Exposition à l’écomusée de Marquèze jusqu’au 30 septembre www.parc-landes-de-gascogne.fr/ _ mai&juin 2009 _ n°33
PORTRAIT
© GUILLAUME BONNAUD
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EN SAVOIR PLUS
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DOMINIQUE LECONTE, BIO D’AQUITAINE*
PAYSAN
CITOYEN L’élection de Dominique Leconte à la présidence de Bio d’Aquitaine en juin dernier annonce de nouvelles années de travail, de combats et de passion au service de l’agriculture biologique. Depuis plus de quinze ans, Dominique Leconte ne fait que cela, défier : défier les intempéries, les bestioles de toutes carapaces qui s’attaquent aux cultures, tous les mots en « cide » herbicides, pesticides, insecticides, et ceux qui les mettent sur le marché. Il est né il y a trente-six ans, sur ces belles terres de la vallée de l’Isle, en Périgord blanc, dans une famille d’agriculteurs. « La ferme, se réjouit-il, offre un formidable potentiel de bêtises et de liberté ! » Liberté chérie qui le conduit tout droit à 18 ans dans le rang des objecteurs de conscience. Grâce à un BTS de gestion d’exploitation agricole, il « sert » vingt mois dans l’association de développement de l’agriculture biologique, Agro Bio Périgord. Une confirmation. Déjà, pendant ses études, il avait approché de près des mouvements alternatifs et associatifs, une certaine idée de la politique et de la citoyenneté. Il avait aussi découvert, « indigné », lors d’un stage, l’agriculture intensive et « le système fermé de la gestion politique de l’agriculture, canalisé par les grands groupes qui lui insufflent une mauvaise direction, à moyen et long terme ». Le choix est vite fait entre l’agrobusiness et le bon sens paysan ». Dominique Leconte reprend donc une partie de la propriété familiale à Saint-Martial d’Artenset, pour faire du bio, avec le « soutien
prudent » de ses parents. C’est pour lui une démarche citoyenne. « Pour respecter la nature et les hommes il faut cultiver sans engrais chimiques, sans pesticides et insecticides de synthèse. » L’agriculture bio exige de réapprendre les sols et leurs rythmes, d’observer les plantes et leur équilibre de vie, de favoriser la rotation des cultures qui limite l’attaque des insectes, l’utilisation des composts… Le travail est plus diversifié, donc plus complexe, et sans droit à l’erreur. Dominique Leconte cultive sur 70 hectares, pommes de terre, poireaux, carottes, soja, tournesol, céréales à paille, du maïs dont une partie non hybride, une garantie contre les OGM. Ils nécessitent un très gros travail de sélection et une vigilance de chaque instant.
Yves Bertrand, président du SIFEL et de l’agence Interco, porteur du projet du futur salon.
Un grand salon bio européen à Agen L’Agenais est en passe de devenir le grand rendez-vous de l’agriculture durable. Après avoir accueilli pendant trente ans le Salon international des fruits et légumes (SIFEL), qui à partir de 2010 se déroulera à Bordeaux en association avec le salon viticole Vinitech, Agen va organiser un salon des énergies nouvelles et de l’agriculture durable. Yves Bertrand, président du SIFEL et de l’agence Interco, qui favorise les échanges entre les filières d’Aquitaine et leurs homologues d’Amérique latine, est par ailleurs à la tête d’une entreprise lot- etgaronnaise de plants de fraisiers. Parfait connaisseur des produits et des filières, il porte avec enthousiasme ce nouveau salon dont il précise qu’il n’est pas seulement bio.
1 000 agriculteurs bio en Aquitaine « L’esprit bio est basé sur l’autonomie maximale, la maîtrise du produit du début à la fin pour garantir la traçabilité, assure Dominique Leconte. Si l’on veut préserver l’environnement nous devons aussi dépendre le moins possible de l’extérieur, réduire les transports, travailler ensemble. » Solidaire des 1 000 agriculteurs bio qui travaillent sur 28 000 hectares en Aquitaine, il a été élu en juin 2008, président de Bio d’Aquitaine, la fédération régionale des structures de développement de l’agriculture biologique de chaque département. La volonté de donner une identité régionale aux producteurs, de les soutenir techniquement, de mutualiser les compétences, d’assurer la cohérence des projets sur le territoire et la synergie des approvisionnements locaux, est totalement partagée par le conseil régional. Depuis 4 ans, la Région a mis en place des initiatives pour développer la filière, et a augmenté son budget de 40% (1,6M€en 2009). Ainsi, Dominique Leconte, comme ses collègues, a pu bénéficier d’un soutien à la certification en bio, d’une aide à l’achat de sa « machineprincesse-tournesol»… Les mentalités évoluent donc, mais il veut faire réfléchir davantage les acteurs agricoles sur la formation à des systèmes alternatifs, et sur la reconversion des installations. Le jeune président de Bio d’Aquitaine n’en doute plus. Sans engrais, mais avec de bonnes doses de bon sens, les idées bio poussent, poussent, poussent….
Les aides régionales en faveur du bio Parallèlement à son programme AREA (agriculture respectueuse de l’environnement en Aquitaine), le conseil régional propose un dispositif ambitieux en faveur de l’agriculture biologique. D’un budget de 1,6 million€ en 2009, il s’articule autour de trois axes.
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© GUILLAUME BONNAUD
*DOMINIQUE LECONTE 21.12.1972 Naissance à Libourne Mai 1993 Entrée déterminante dans le réseau associatif de l’agriculture bio Mai 1995 Installation de la ferme bio Hiver 2006 Grands investissements pour la transformation des céréales
«Au-delà du bio, qui n’est plus un débat philosophique mais bel et bien une réalité économique, l’agriculture fait face à un dilemme : elle est à la fois consommatrice et productrice d’énergie. Panneaux photovoltaïques sur le toit des hangars, méthanisation du fumier (formation d’un biogaz et d’un engrais), procédé de cogénération (valorisation du biogaz en énergie électrique et thermique), réintroduction d’insectes pour lutter contre les maladies : il existe des moyens formidables de créer des énergies nouvelles et de réduire les polluants.» Prévu pour 2010, ce nouveau salon a pour vocation de fédérer les acteurs et rendre les initiatives plus visibles, pour mieux répondre à l’équation de l’agriculture durable.
1 - Des aides directes aux agriculteurs bio : chèques conseil bio, destinés à l’appui et au suivi techniques avant, pendant et après la conversion d’une exploitation en agriculture biologique (80% du montant HT de la prestation) ; participation aux frais de certification AB sous la forme d’une incitation financière pendant cinq
ans (plafonnement à 500€ par an) ; soutien de la transformation à la ferme ; aide à l’acquisition de matériel; prime à l’installation en bio. 2 - Le soutien aux projets structurants pour la filière : développement des circuits courts (vente directe, associations pour le maintien de l’agriculture paysanne); subvention aux opérateurs économiques présentant un programme partenarial et contractuel entre un acteur de l’amont et de l’aval (plafonnement à 40% des dépenses éligibles dans la limite de 50 000€). 3 - L’accompagnement de la promotion des produits bio: soutien des démarches collectives de promotion et de communication.
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ACTUALITES
Le conseil régional est l’initiateur et le financeur principal de l’ISVV.
L’INSTITUT DES SCIENCES DE LA VIGNE ET DU VIN BORDEAUX-AQUITAINE EST NÉ est l’événement dans le monde vitivinicole. Un projet de longue haleine arrivé à maturité : l’Institut des sciences de la vigne et du vin Bordeaux Aquitaine (ISVV) ouvre ses portes à Villenaved’Ornon en Gironde. Enfin un lieu de recherche entièrement dédié à la cause vitivinicole, grâce auquel scientifiques, viticulteurs et acteurs économiques vont travailler main dans la main. Il y a plus de dix ans, des viticulteurs de Graves s’alarmèrent auprès d’Alain Rousset de voir partir l’œnologie et la recherche sur la vigne et le vin vers Montpellier. À cette fuite des talents et du savoir, le conseil régional a répliqué par la création d’un institut où les métiers sont décloisonnés et les compétences mutualisées. Objectif : que la vigne et le vin soient source d’innovation et de développement économique. Pour porter le projet, le président Rousset a fait appel à Denis Du-
Recherche, enseignement, transfert technologique : l’Aquitaine vitivinicole entre dans l’ère de la science et de l’innovation. bourdieu, professeur d’œnologie, propriétaire et consultant [voir interview page 10]. L’institut regroupe l’ensemble des équipes de la recherche, de la formation et du transfert technologique du domaine vitivinicole, toutes disciplines confondues. L’université de Bordeaux* – PRES, l’ENITA la BEM – ainsi que l’INRA** sont désormais réunis sous les mêmes auspices pour porter des projets véritablement structurants pour le secteur.
Des thèmes de recherche variés • Protection de la vigne Caractérisation des organismes pathogènes et réaction de défense de la vigne.
• Écophysiologie et génomique fonctionnelle de la vigne
Développement de la vigne et du fruit, effets des porte-greffes, caractérisation de gènes d’intérêt.
• Œnologie et qualité du vin Chimie de l’arôme, technologie des vinifications et système microbien.
• Effets du vin sur la santé humaine Interactions avec les protéines humaines, propriétés nutritionnelles et pharmacologiques des polyphénols.
• Développement économique et durable de la filière Stratégie des entreprises viticoles, mécanismes du marché, protection des appellations, etc. L’ISVV répond à de réels besoins. Jean-Marc Orgogozo, conseiller à la recherche auprès du président de Région, rappelle en effet combien ///
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Un pari pour l’avenir
UN ÉDIFICE MODERNE ET FONCTIONNEL
tions de service [voir encadré sur les polyphénols]. Par ailleurs, l’ISVV est partie prenante dans le projet de pôle de compétitivité « Inno’vin », un cluster réunissant des entreprises, des centres de recherche et des unités de formations autour de démarches innovantes pour améliorer la compétitivité de la filière et maîtriser au mieux toute la chaîne vitivinicole. De l’éprouvette au verre à pied, la science et le vin n’ont jamais fait aussi bon ménage. n
www.isvv.fr * PRES : Pôle de recherche et d’enseignement supérieur ; ENITA : l’École nationale d’ingénieurs des travaux agricoles de Bordeaux ; BEM : Bordeaux Management School. ** INRA : Institut national de la recherche agronomique.
RECHERCHE ET FORMATION
L’EXCELLENCE EN LIGNE DE MIRE De la qualité du vin à l’efficacité économique de la filière, l’ISVV Bordeaux-Aquitaine présente une recherche ambitieuse ainsi qu’une offre de formation complète. Qu’elle soit moléculaire, génomique ou économique, l’intimité de la vigne et du vin est explorée de fond en comble. Ainsi, l’unité mixte de recherche (UMR) « santé végétale » travaille à la caractérisation des organismes pathogènes qui attaquent la vigne ; l’UMR « écophysiologie et génomique fonctionnelle de la vigne », identifie les gènes impliqués dans la qualité du fruit. Dans le domaine œnologique, les équipes ŒnoPro et Microb’Œno se penchent sur le processus de vinification et la qualité du vin. Et ce n’est pas tout : les sciences humaines et sociales ont aussi leur place. Serge Delrot, directeur scientifique de l’ISVV, admet qu’elles étaient jusqu’à présent le talon d’Achille de la recherche. « L’ISVV entend impulser une dynamique pour que la recherche vitivinicole s’approprie des disciplines telles que le droit et le marketing. À l’échelle de la planète, il n’y a guère que le Wine Research Institute d’Australie qui soit l’équivalent de l’ISVV », poursuit Serge Delrot. « Les vins de la Rioja nous ont même copiés, ils vont ouvrir un institut similaire à Logroño », ajoute-t-il. Une exemplarité qui tient à l’ex-
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ceptionnelle qualité du plateau technique ainsi qu’à une offre de formation étoffée : « L’ISVV rassemble une communauté de quelques 80 professeurs et maîtres de conférence, 250 étudiants en formation initiale et presque autant en formation continue », précise Bernard Donèche, doyen de la faculté d’œnologie et directeur de la formation de l’ISVV. Du master recherche sciences de la vie et de la santé au master en management vins et spiritueux, pas moins de 16 diplômes sont proposés. L’ISVV mène par ailleurs une politique de publication ambitieuse de ses travaux de recherche et organise chaque mois des séminaires où des chercheurs dévoilent leurs résultats et des entreprises leurs innovations. Enfin, l’ISVV tend vers une plus grande ouverture à l’international : « Pour inciter les jeunes chercheurs étrangers à venir chez nous, l’ISVV propose cinq bourses de 3 000 € chacune correspondant à un stage d’une durée de deux mois minimum », explique le professeur Delrot. Une façon d’attirer de nouveaux talents et de faire de l’ISVV une référence au sein de la communauté scientifique mondiale. n
Le conseil régional d’Aquitaine, maître d’ouvrage, a mandaté les architectes bordelais Nicolas Ragueneau et Antoine Roux, auxquels s’est associé l’Atelier des architectes Mazières, pour la construction de l’ISVV. Sur les 11 000 m2, près de 8 000 sont dédiés à la recherche, le reste étant dévolu à l’enseignement (amphithéâtre, salles de cours, salle de dégustation et centre de documentation). L’édifice invite à une double lecture : l’ISVV est un institut au singulier, dont la vocation est de rassembler en son sein une pluralité de partenaires, chacun représentant un des champs de la recherche vitivinicole, chacun ayant son histoire et sa culture. D’où une succession de volumes interconnectés qui s’imbriquent dans une perspective d’ensemble. Par ailleurs, l’élévation du bâtiment dans son expression minérale, flanqué de talus végétalisés, confirme sa relation du végétal et de l’esprit et son ancrage au terroir.
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L’ISVV a en effet pour vocation de mettre l’innovation au service du développement économique et du devenir de la filière, et plus généralement du territoire. Ainsi, plusieurs cellules de transfert technologique et de valorisation ont été mises en place pour que la recherche en laboratoire débouche sur des applications industrielles et des presta-
SERGE DELROT, DIRECTEUR SCIENTIFIQUE : «FAIRE DE L’ISVV UNE RÉFÉRENCE DANS LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE MONDIALE.»
L’ISVV se voulant un carrefour de disciplines et de cultures, l’espace est structuré autour d’un grand hall d’accueil constitué par le croisement de deux axes de circulation, reliant les parties consacrées à la recherche et à l’enseignement. Par ailleurs, les mezzanines et les coins salon situés à l’extérieur des bureaux fonctionnent telles des petites ruches où toute l’interdisciplinarité de l’institut prend vie. Nicolas Ragueneau ajoute que « la modernité intemporelle du bâtiment confirme l’image de l’institut dans sa pérennité et son rayonnement, incarnant la dimension contemporaine des vins d’Aquitaine. » La pureté de ligne inscrit l’ISVV dans la durée et le paysage. Ce mélange de discrétion et de permanence se retrouve dans les méthodes de conception du bâtiment, gouvernées par une forte intention environnementale: installations silencieuses, isolation par l’extérieur, relation harmonieuse avec l’environnement. Bref, une esthétique agréable pour les sens et un ensemble respectueux du terroir.
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/// la recherche vitivinicole en Aquitaine était en perte de vitesse il y a dix ans. « Trop orientée vers la vinification, notre recherche avait perdu de vue les autres volets de la vigne et du vin, comme les dernières découvertes sur les polyphénols. » Côté filière, Roland Feredj, directeur général du CIVB, va dans le même sens : « Nous militions depuis vingt ans pour qu’une telle structure naisse et apporte à la filière une expertise œnologique, agronomique ou encore juridique. Il fallait une décision politique, le président Alain Rousset l’a prise. » Désormais intégré au PRES en tant qu’institut interuniversitaire, l’ISVV peut jouer pleinement son rôle en matière de recherche et d’enseignement. À ces deux fondamentaux s’ajoute le transfert technologique.
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ACTUALITÉS INSTITUT DES SCIENCES DE LA VIGNE ET DU VIN BORDEAUX-AQUITAINE
Denis Dubourdieu, directeur général de l’ISVV.
L’HEUREUX MÉLAN DENIS DUBOURDIEU, DIRECTEUR GÉNÉRAL DE L’ISVV Fils et petit-fils de viticulteurs, professeur d’œnologie à l’université de Bordeaux II, propriétaire et consultant, Denis Dubourdieu est le « wine maker » du moment. Chantre de la typicité et orfèvre de l’arôme, il a fondé dans les années 1990 l’Institut fédératif de recherche sur la vigne et le vin, puis a porté le projet de l’ISVV au côté du conseil régional. Il prodigue ses conseils d’un hémisphère à l’autre, apprivoisant les fantaisies moléculaires d’un cépage et révélant la sublimité d’un vin. Ce n’est pas un hasard s’il lui a été demandé d’être le directeur général de l’ISVV.
La science est-elle l’avenir du vin ? La science permet la maîtrise de la vigne et du vin. Des chercheurs l’ont compris il y a fort longtemps : le chimiste Ulysse Gayon (disciple de Pasteur) et le botaniste Alexis Millardet, qui partagent la paternité de la bouillie bordelaise ; Émile Peynaud, fondateur dans les années 1950 de l’œnologie moderne. Je m’en suis inspiré : très tôt intéressé par les arômes, la fermentation et les levures, mes premières recherches m’ont permis de découvrir et d’expliquer l’arôme de certaines variétés, d’identifier les molécules liées aux défauts olfactifs ou bien encore de comprendre le vieillissement souhaité et subi du vin.
Que représente l’ISVV à vos yeux ? L’ISVV, c’est l’association des compétences dévolues à la valorisation de la vigne et du vin. C’est la fin d’un paradoxe : le vin en Aquitaine a toujours été une force économique, notamment en termes d’emplois et d’exportations, mais les investissements publics dans la recherche n’avaient jamais suivi jusqu’à présent. C’est aussi une réponse à la profession, qui depuis les
ACTUALITÉS
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REPÈRES LA VIGNE ET LE VIN EN AQUITAINE 150000 HECTARES DE VIGNES, soit le plus grand vignoble de vins fins au monde.
1 MILLIARD DE BOUTEILLES produites chaque année (7 millions d’hectolitres).
70 APPELLATIONS
L’architecte Nicolas Ragueneau (à gauche) et Alain Rousset (à droite) à l’ISVV.
d’origine contrôlée dans les 5 départements d’Aquitaine, dont 55 en Gironde.
66 000 EMPLOIS © DR
directs et indirects.
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ET environ 2,5 milliards de valeur ajoutée, 64 caves coopératives et unions de producteurs, 400 maisons de négoce et 30 000 hectolitres de Vin de pays de l’Atlantique.
En moyenne annuelle, le conseil régional d’Aquitaine accorde environ 3 millions d’euros de subventions à la filière vitivinicole.
GE DE LA SCIENCE ET DU VIN années 1950 a toujours eu une grande appétence pour l’innovation.
Quels sont les objectifs de l’ISVV ? Trois mots-clés émergent : environnement, typicité, marché. L’environnement dans son acception la plus large : l’air, l’eau, les sols, les paysages viticoles, la santé humaine. La Hollande a interdit le cuivre contenu dans la bouillie bordelaise et nous sommes à la veille d’une interdiction totale des herbicides en Europe. Il faut donc investir massivement dans la recherche d’écosolutions. Sur la typicité, l’objectif est clair : faire des vins inimitables, sur des terres où l’on cultive les cépages à leur limite nord, c’est-àdire dans des conditions difficiles où la maturation est lente. L’important n’est pas le climat mais l’adaptation du cépage au climat ; la typicité d’un vin naît d’un handicap surmonté. La science nous y aide. Le marché, enfin, c’est le
TRANSFERT TECHNOLOGIQUE
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LES POLYPHÉNOLS, VIGNES DE JOUVENCE Les polyphénols sont des molécules organiques présentes dans le règne végétal qui ont, dans le domaine de la vigne, des propriétés œnologiques en matière de goût et de couleur et des vertus biologiques : leur effet antioxydant aide à la prévention et au traitement des cancers, des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives. Ils sont également utilisés dans les domaines pharmaceutiques, cosmétiques et agroalimentai res. Des applications que Poly-
plus important car le vin est le fils du client – la grande histoire des vins d’Aquitaine n’est-elle pas née de la relation commerciale avec les Anglais ? Il faut réfléchir à des mécanismes de création de valeur, à des modèles de rencontre entre communautés partageant la même conception de la qualité. Producteurs, négociants, distributeurs, etc. Et par les sciences humaines et par les sciences dures, l’ISVV peut permettre cette dynamique.
Symbolise-t-il une révolution dans le monde vitivinicole ? Non : un aboutissement. C’est dans la perception culturelle du vin que la révolution doit avoir lieu : ne plus le considérer comme un produit à peine transformé ; ne plus avoir peur de parler d’industrie du vin. L’ISVV n’est pas une révolution, mais le prolongement naturel d’un intérêt très ancien de la viticulture pour la nouveauté. n
phénols Biotech développe depuis 2004. Avec Microflora (caractérisation de microorganismes) et Amarante Process (gestion des effluents), Polyphénols Biotech est une des trois cellules de transfert technologique au sein de l’ISVV. Travaillant sur la thématique vin et santé, elle est adossée au Groupe d’étude des substances végétales à activité biologique (GESVAB), dirigé par le professeur Jean-Michel Mérillon. Les axes de transfert portent sur les interactions des polyphénols avec les protéines humaines et les effets du vin sur la santé
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L’ISVV dispose d’outils de recherche et d’un espace de travail exceptionnels.
L’ACTION DE LA RÉGION AQUITAINE DANS LE SECTEUR VITIVINICOLE
humaine. Comme l’explique Xavier Vitrac, directeur de la recherche et développement, Polyphénols Biotech est en lien direct avec le monde économique : «Nous mettons nos compétences et nos équipements au service des entreprises et des industriels et nous brevetons nos résultats de recherche pour les proposer aux développeurs potentiels.» Ainsi, la cellule a breveté un traitement contre les maladies fongiques qu’un industriel est en train de tester pour une mise sur le marché. www.polyphenols-biotech.u-bordeaux2.fr
Recherche et transfert technologique > ISVV : le conseil régional a financé 65 % des 28 millions d’euros investis. > Bordeaux-Aquitaine Inno’vin : ce projet de pôle de compétitivité mondial est porté par la Région Aquitaine et le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux, afin de renforcer les partenariats entreprises – recherche – formation. > Soutien aux pôles développement des lycées viticoles de Blanquefort et Bergerac : les axes de recherche principaux sont la réduction des intrants phytosanitaires et la microvinification.
Opérateurs économiques et marché > Modernisation des chais particuliers : interventions ciblées sur les exploitations fragilisées et accompagnement des solutions collectives et innovantes au plan commercial. > Accès au marché : mesures centrées sur le regroupement et l’organisation commerciale (développement de l’œnotourisme avec Destination Vignobles, convention Association Aquitaine de promotion agroalimentaire – SOPEXA pour l’organisation de manifestations commerciales à l’export). > Soutien économique des caves coopératives et sociétés de négoce : aide à l’embauche, programme commercial, etc.
Respect de l’environnement : AREA Le respect de l’environnement est le socle de la politique agricole régionale. En matière vitivinicole, l’outil principal est le programme AREA Végétal (Agriculture respectueuse de l’environnement en Aquitaine) qui incite les exploitants à investir dans de nouvelles pratiques culturales permettant de réduire au minimum l’impact de la viticulture sur le milieu naturel (dosage des produits phytosanitaires, gestion des effluents, économies d’eau, etc.). L’accès d’une exploitation aux aides régionales relatives à la modernisation de l’outil de vinification ou aux investissements agritouristiques suppose le respect préalable des dispositions d’AREA.
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ACTUALITÉS EN DIRECT DU CONSEIL RÉGIONAL
MAISON DE L’AQUITAINE
L’AMBASSADE CULTURELLE, ÉCONOMIQUE ET TOURISTITIQUE DE LA RÉGION
En six ans, la Maison de l’Aquitaine est devenue un repère et un outil au centre de Paris qui accueille les entreprises aquitaines, les institutions pour des rendez-vous
d’affaires, des opérations de promotion. Les Franciliens quant à eux peuvent venir y découvrir des expositions, préparer leurs vacances ou assister à une conférence.
CHIFFRES CLÉS
500 30000 10000 c’est le nombre d’entreprises qui, tous les ans, organisent des rendezvous d’affaires.
personnes sont sensibilisées chaque année à la destination Aquitaine à travers des actions de promotion touristique.
usagers par an, dont une majorité de cadres, de chefs d’entreprises et de responsables d’associations.
A 65 LANGON-PAU
Les travaux de l’A 65 avancent à grands pas et devraient être terminés fin 2010 comme prévu. Alain Rousset s’est rendu récemment sur les lieux pour évaluer l’avancée de l’opération : «C’est un vrai plaisir de voir le chantier de l’A 65 sortir de terre sur toute sa longueur. Un chantier bien mené, un chantier propre. Une double satisfaction. C’est le fruit du travail que nous avons accompli, le fruit de notre acharnement depuis 1998», a t-il déclaré. Initiée voilà plus de dix ans et impulsée par le conseil régional la Langon-Pau doit permette de relier la préfecture des Pyrénées Atlantiques à Bordeaux en deux heures et non plus trois comme aujourd’hui. En outre cette nouvelle infrastructure est le gage d’un trajet sécurisé comme aime à le rappeler le président du conseil régional : «De 1998 à 2002, 325 accidents ont fait 48 morts et 141 blessés. Grâce à l’autoroute, les gens rouleront en bien meilleure sécurité.» Pour respecter les délais, le groupement A’liénor (BTP-Eiffage-Sanef ), concessionnaire de l’A65, a du embaucher du personnel en renfort alors que plus de 1 000 personnes travaillent déjà sur le chantier. Il faut mettre les bouchées doubles pour rattraper les six mois de retard du à l’absolu nécessité de respecter les espèces protégées vivant dans les zones traversées. Sur le site des Neuf Fontaines à Bostens dans les Landes, il a fallu revoir complètement certains aménagements et construire non pas un pont mais un viaduc de 70 mètres pour protéger les écrevisses à pattes blanches.
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© LAURENT THEILLET
DES TRAVAUX BIEN ENGAGÉS
Actuellement seule la déviation d’Aire-surl’Adour est pratiquement terminée, elle sera livrée en juin 2009. Il ne reste plus qu’à finaliser la jonction A 65-déviation Aire Sud et à réaliser les ultimes travaux de finition. Un symbole s’il en est puisque cet ouvrage marque les prémisses de l’A65 comme aime à le rappeler Alain Rousset : « Si on n’avait pas misé sur cette déviation, si nous n’avions pas tout fait pour qu’elle se réalise très vite, jamais nous n’aurions pu obtenir l’A65. C’est ce tronçon déjà en route qui a fait pencher la balance.» n
Les deux cofondateurs de Primobox Ludovic Partyka et Xavier Lainé (de gauche à droite).
ENTREPRISES ARCHIVAGE NUMÉRIQUE
UN OUTIL DE DERNIÈRE GÉNÉRATION La société girondine Primobox, créée en 2007 par Xavier Lainé et Ludovic Partyka, innove avec le lancement d’un hub documentaire numérique. La start-up propose un service de stockage, de gestion et de partage de données pour les entreprises. Un des avantages de cet outil d’archivage numérique réside dans le fait que les informations de l’entreprise deviennent accessibles en tout lieu et à tout moment pour ses salariés grâce à une simple connexion internet. Ce système sécurisé permet aussi à des tiers, comme une banque, ou une préfecture ou un comptable, d’accéder à certaines
données prédéfinies. Outre ces aspects, ce service axe son action sur la dématérialisation des documents qui prennent de la place et qui coûtent chers à l’entretien. Ce «coffre-fort électronique» est un service disponible sous forme d’abonnement mensuel, facturé en fonction du nombre de comptes utilisateurs et l’espace de stockage alloué à une société. Primobox s’inscrit dans une politique de management durable de l’entreprise en lui permettant de gérer l’intégralité du cycle de vie de ses documents sans passer par le support papier.
www.primobox.com
LA RÉGION S’ENGAGE POUR GALILÉO Le spationaute Patrick Baudry a fêté le 12 mars dernier les 3 ans de Topos (lieu en grec), l’association qui a pour objectif de favoriser les retombées économiques du programme européen Galiléo, le système de radionavigation par satellite. Créée en 2006 sur l’initiative d’Alain Rousset, ce programme doit permettre à l’Union européenne d’acquérir son indépendance en terme de géo-positionnement, radio-navigation, datation et mesure de temps… www.topos-aquitaine.org
© DR
À nos lecteurs qui s’interrogent sur la distribution du journal d’information du conseil régional, voici résumée l’option retenue par le conseil régional. Le groupement «La Poste / Médiapost» chargé de la diffusion dans toutes les boîtes aux lettres de la région, distribue le magazine comme un courrier non adressé au même titre que les journaux gratuits et non pas nominativement car cela multiplierait le coût par sept. En outre la société Mediapost ne propose pas d’offre de distribution «solo», c’est-à-dire sans autre imprimé institutionnel ou publicitaire. Toutefois afin que le journal ne soit pas mélangé à d’autres documents, les distributeurs de «La Poste/Mediapost» ont pour consigne de ne pas insérer avec «L’Aquitaine» des imprimés émanant d’autres enseignes. Enfin si votre boîte à lettre est équipée d’un autocollant «Stop Pub», les distributeurs de La Poste ne peuvent pas passer outre cette interdiction.
© MATHILDE PRADIER
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À nos lecteurs
XXXXXXXXX ACTUALITÉS CRISE INTERNATIONALE AIDES AUX ENTREPRISES
UN PLAN DE RELANCE POUR L’ÉCONOMIE RÉGIONALE Grâce à une série de mesures qui, pour certaines, peuvent être mises en œuvre immédiatement, la Région Aquitaine met en place un plan de relance au profit de l’économie régionale. Une réunion plénière de l’assemblée régionale finalisera le dispositif le 25 juin afin de répondre aux besoins des entreprises aquitaines.
• Première mesure : l’augmentation du taux d’acompte versé aux entreprises attributaires de la commande publique. Chaque année, la commande publique du conseil régional s’élève à plus de 150 millions d’euros. Afin de faciliter la gestion de trésorerie des entreprises qui répondent aux appels d’offres du conseil régional et contractualisent avec ce dernier, les acomptes versés lors de la contractualisation seront augmentés de la manière suivante : un acompte de 30 % sera versé pour
les opérations dont le montant n’excède pas 150000 euros, de 25% pour les opérations dont le montant est compris entre 150 000 euros et un million d’euros, de 20% pour les opérations de 1 à 5 millions d’euros. Au total et au vu des simulations réalisées sur la base des données connues des marchés conclus en 2008, cette mesure équivaut à plus de 20 millions d’euros qui seront injectés dans l’économie locale. Cette mesure est valable jusqu’en juin 2010.
• Deuxième mesure : différer d’un an les échéances d’avances remboursables accordées aux entreprises en créant une année blanche entre juin 2009 et juin 2010. Cette mesure équivaut à donner un an de plus de crédit gratuit aux entreprises aquitaines ayant bénéficié d’une avance remboursable pour réaliser leurs projets. Pour une centaine
de bénéficiaires environ, elle peut être chiffrée à 2,270 millions d’euros.
• Troisième mesure : augmentation du montant d’aide* pour les entreprises mises en difficulté depuis le début de la crise : de 200 000 euros à 500 000 euros. Ces mesures viennent compléter le dispositif de soutien aux entreprises pendant la crise (détaillées dans notre précédente édition de l’Aquitaine): une extension du champ d’intervention des fonds de garantie régionaux, les aides à la restructuration financière des entreprises en difficulté, le rééchelonnement de la dette des entreprises au cas par cas. Enfin la Région s’engage à l’accélération de certains chantiers relevant de sa maîtrise d’ouvrage et elle s’appliquera à réduire ses délais de paiements. n * « de minimis » (typologie d’aide définie par la commission européenne)
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En bref LE SALON DE L’AGRICULTURE AQUITAINE Le Salon de l’agriculture Aquitaine, 2e grand rendezvous agricole après Paris, se tiendra du 16 au 25 mai 2009 au Parc des Expositions de Bordeaux Lac, pendant la Foire Internationale de Bordeaux. Plusieurs concours agricoles professionnels y sont organisés (Aquitanima, Equitaine, concours de Bordeaux vins d’Aquitaine...) et de nombreuses manifestations à destination du grand public sont programmées. La Région Aquitaine pilote cette année tout l’espace «Cuisine et Terroirs», sous un chapiteau de plus de 3000 m2 destiné aux saveurs et savoir-faire de notre région. Nouveauté 2009 : un marché de producteurs de Pays (marque déposée), composé uniquement de producteurs fermiers et artisanaux, permettra un contact direct entre producteur et consommateur. Cette année, la région compte également sur l’avis des aquitains pour le choix du futur design qui sera apposé sur les TER Aquitaine. Ils pourront se prononcer et donner leur avis sur des projets proposés par des graphistes de renommée internationale. Rendez-vous dans le hall 3, allée F.
Toutes les informations sur www.salon-agriculture.fr et sur www.gastronomie.aquitaine.fr
«MEILLEURS APPRENTIS DE FRANCE» SESSION 2009, PROMOTION OLGA SAURAT Plus de 150 jeunes apprentis et lycéens Aquitains vont recevoir une récompense régionale, le 15 mai prochain, grâce à leur participation au concours «Un des Meilleurs Apprentis de France», après avoir réalisé une œuvre exemplaire, tant par sa qualité que par sa précision. Une exposition de ces travaux se tiendra dans le hall de l’Hôtel de Région, 14 rue François de Sourdis à Bordeaux, du 12 au 16 mai. Les lauréats aquitains médaillés d’Or participeront à l’évaluation nationale à Marseille, le 25 Juin, pour tenter de décrocher le titre «Un des Meilleurs Apprentis de France». En Aquitaine, plus de 550 candidats se sont inscrits à ce challenge départemental et régional.
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Retrouvez toutes les informations sur www.aquitaine.fr Soirée ouverte au public, sur réservation, dans la limite des places disponibles. Contact : direction de la communication Tél. : 05 57 57 02 80
Les cinq jeunes Aquitains qui vont défendre les couleurs de leur région et de la France aux championnats du monde de Calgary en septembre 2009. De gauche à droite : Sébastien Mazzariol, en menuiserie, Jonathan Megard, en carrosserie, Maxime Aubaret, en technologie de l'information, Paul Dupérier, en dessin assisté par ordinateur (PAO), et Adrien Debrosse, en charpente.
Agenda > DU 20 AU 23 MAI 6e édition du Festival international du film de surf
l’Aéronautique et de l’Espace. www.salon-dubourget.fr
Prix spécial de la Région Aquitaine le samedi 23 mai vers 21 h. www.surf-film.com
> 19 JUIN Sommet de la glisse
> DU 16 AU 25 MAI
OLYMPIADES DES MÉTIERS
Foire internationale de Bordeaux
EN ROUTE VERS LA FINALE
Salon de l’environnement et du développement durable, Salon de l’agriculture avec deux grands espaces: Cuisines et terroirs d’Aquitaine et La Ferme d’Aquitaine.
« Participer aux Olympiades des métiers ne peut apporter que de bonnes choses. C’est une expérience très enrichissante sur le plan humain et professionnel » explique Jonathan Megard médaillé d’or en Tôlerie Carrosserie à l’issue de la finale nationale de Lille en février dernier. A tout juste 20 ans il vient d’être embauché en contrat à durée indéterminée à la carrosserie Brachet et Fils d’Eysines, là où il avait déjà effectué son apprentissage. Son prochain objectif étant de décrocher une autre récompense mais cette fois-ci à Calgary au Canada, où plus de 900 candidats provenant de 51 pays différents et représentant 40 métiers vont concourir à l’occasion de la finale internationale du 1er au 6 septem-
bre prochain. Car ce concours des meilleurs jeunes professionnels de moins de 23 ans est devenu au fil des ans les véritables Jeux Olympiques des métiers. Une vitrine de la formation professionnelle, mais aussi la reconnaissance de l’excellence de l’enseignement pratiqué dans les CFA et lycées professionnels régionaux. Une réussite que vient illustrer le très bon classement de l’Aquitaine lors de la finale lilloise avec 12 médailles, dont 6 en or, la plaçant au deuxième rang des régions françaises récompensées. Le conseil régional s’est impliqué dès le départ dans l’organisation de cette manifestation à travers 1M€à parité avec l’État de dotation, et travaille depuis en collaboration
étroite avec les entreprises et les établissements de formation. Pour cet événement unique en Aquitaine, 130 entreprises prêtent du matériel, des matières premières, encadrent les compétiteurs, en collaboration étroite avec les professeurs, le tout pour un montant global de 1M€. Autant dire qu’un tel rassemblement ne pourrait réussir sans ce partenariat gagnant-gagnant qu’a tenu à saluer l’ensemble de l’exécutif régional à l’occasion d’une soirée annuelle dédiée aux partenaires et à leur formidable investissement. L’occasion pour Alain Rousset de rappeler combien la formation professionnelle est un outil majeur pour relever le défi de l’emploi et des compétences. n
www.olympiades.aquitaine.fr
> DU 15 AU 21 JUIN Salon du Bourget, Paris
Centenaire de
l’euroSIMA (l’association des industriels de la Glisse qui compte une centaine d’adhérents) organise la huitième édition du Sommet de la glisse dans le casino de Capbreton.
> LES 20 ET 21 JUIN Bordeaux Fête le Fleuve « Les Quais chantent et dansent ! » plateaux dansants, projections de films, concerts et autres performances artistiques autour du fleuve.
L’Aquitaine, le journal d’information du conseil régional d’Aquitaine. Hôtel de Région, Direction de la Communication 14, rue François-de-Sourdis 33000 Bordeaux – Tél. : 05 57 57 80 00. Directeur de la publication : Alain Rousset. Directeur de la communication : Jean-Pierre Miffurc – Rédactrice en chef : Mathilde Pradier – Responsable d’édition : Sébastien BlanquetRivière – Rédaction : Karine Lesfauries, Benjamin Barets, Eneko Bidegain, Martial Peyrouny, Yanick Casquette – Conception graphique et réalisation : A noir, www.agence@anoir.fr – Photo Une: Lucien Roulland/Altitude – Photographes: François Argos, Guillaume Bonnaud, Roland Bourget, Jean-Louis Camin, Pierre Ferret, Alban Gilbert, Laurent Theillet, Frédéric Thierry – Impression: Didier Mary – N°ISSN: 1634-2917.
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14 ÉVÉNEMENT JEUNESSE
Sports, arts plastiques, sciences et techniques, écriture, danse, musique, théâtre, photo, défilés de mode, toutes les disciplines ont droit de cité au festival.
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Le «Label Scènes lycéennes» distingue et soutient les meilleures initiatives jeunes, qui peuvent ainsi se produire dans la programmation Aquitaine en scène.
© PHOTOS : FRÉDÉRIC THIERRY / ALBAN GILBERT
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LE FESTIVAL DES LYCÉENS FÊTE SES DIX ANS! Les 14 et 15 mai prochains, pour sa dixième édition, le Festival des lycéens et apprentis prendra à nouveau ses quartiers en Dordogne après Bordeaux, Pau et La Teste-de-Buch. Après des mois de travail acharné, les 5 000 jeunes participants vont enfin défendre leurs projets devant le public.
C
e sont plus de 50 000 lycéens et apprentis qui ont participé au festival depuis qu’il a été créé en 1999, à l’initiative de la Région Aquitaine, et de ses partenaires (1). Depuis la première édition en 2000, « ce festival voit chaque année de plus en plus de projets, qui offrent une diversité et une qualité artistique de plus en plus haute. C’est une vraie leçon de vie, de citoyenneté », soulignent Anne-Marie Cocula, vice-présidente en charge de l’éducation et des lycées, et Émilie Coutanceau, conseillère déléguée à la jeunesse et à la vie étudiante. Les jeunes soumettent un projet à une commission dont la fonction est de les orienter vers les bons partenaires, de les guider vers l’achèvement de leur idée. Les agences de la Région l’Arpel, l’AIC, l’OARA sont associées et ont pour mission de faire le suivi des projets déposés dans le domaine de l’écriture, du cinéma et du spectacle vivant. Elles interviennent à toutes les étapes de ce suivi : auditions, accompagnement professionnel, suivi de la
Infos pratiques www.jeunes.aquitaine.fr
réalisation du projet, évaluation des besoins techniques, accueil sur le site du festival, etc. Cette dixième édition verra la création d’un orchestre international qui comprend une centaine de musiciens venus de toute l’Europe : Suède, Italie, Pologne, Roumanie, Land de Hesse, cela illustre bien le fil rouge de cette année : « Construire ensemble » et prendre plaisir à le faire. La direction artistique sera assurée par Francis Célérier, chef d’orchestre du conservatoire de Dordogne. Parallèlement, seront présentés d’autres projets initiés par ces jeunes Européens : une chorale menée par la République démocratique du Congo; un projet en théâtre proposé par des lycéens de Roumanie ; un projet musique, un projet danse et un projet théâtre portés par l’Allemagne; et une participation du Québec au match d’improvisation. Autre initiative, le lycée Stendhal d’Aiguillon compte parmi ses élèves trois champions d’équitation en saut d’obstacles : Camille Morel est vice-championne de France en équipe, Marie-Lou Chambéry est vicechampionne régionale, Alexandre Linca est champion régional 2007... Le saut d’obstacles, c’est une passion qu’ils partagent et qu’ils ont envie de faire découvrir. Le jury du festival a retenu ce projet en raison des valeurs qui s’en dégagent : l’esprit d’équipe, l’envie d’entreprendre et l’innovation. (1) Le rectorat de l’académie de Bordeaux et la direction régionale de l’agriculture et de la forêt.
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GROUPE UMP
SOYONS DURABLEMENT RESPONSABLES
LE PRÉSIDENT DE LA RÉGION PARLE BEAUCOUP, MAIS AGIT PEU
La tempête du 24 janvier mique, cohésion sociale, écologie et innoa illustré brutalement la vation. Il s’agit d’un choix de société, servi vulnérabilité de notre pa- par des mesures volontaristes : soutien aux trimoine naturel et les écotechnologies, priorité au transport ferrisques liés au réchauffe- roviaire, pérennisation des emplois en zone ment climatique. rurale, écoconditionalité des aides régioSur le seul secteur de la nales, réduction de l’impact environnemenforêt, 40 millions de m3 de tal des logements sociaux, haute qualité Jean-Jacques Corsan bois (pin maritime dans environnementale des lycées aquitains... les Landes et peuplier en Modestement, la délégation aux espaces Lot-et-Garonne) ont été dévastés. Réacti- naturels qui m’a été confiée, participe de vité et concertation ont guidé la réponse cette nouvelle approche. L’Aquitaine tire du conseil régional. En février, des mesures sa richesse et son attractivité de son patrid’urgence ont été prises avant l’adoption, moine naturel : littoral atlantique, massif fin mars, d’un plan tempête de solidarité pyrénéen, plus grande forêt européenne et de reconstruction (31 millions d’euros), capable à elle seule d’absorber la totalité élaboré avec l’ensemble des filières pro- des émissions aquitaines de gaz à effet de fessionnelles touchées par les serre. Il est « naturellement » de «Nous dégâts. notre devoir de protéger cet endevons La réhabilitation de l’envivironnement identitaire. C’est désormais ronnement y est largement pourquoi nous avons initié en apprendre prise en compte : réparation à concilier 2006 le contrat Aquitaine Nades digues, restauration des croissance ture, qui permet d’aider financours d’eau et des parcs natu- économique, cièrement les gestionnaires rels (l’écomusée de Marquèze cohésion sociale, d’espaces naturels dans la resa été gravement touché), remise écologie tauration des milieux ou des esen sécurité des réserves natu- et innovation.» pèces et dans la valorisation relles régionales, des sites Aquiécotouristique, économique ou taine Nature et des centres environnemen- sociale des sites. taux soutenus par la collectivité régionale. C’est aussi pourquoi nous avons lancé Début avril, la semaine du développement une étude de faisabilité sur la création d’un durable a souligné une nouvelle fois la né- parc naturel régional en Médoc, où se côcessité, pour chacun d’entre nous, d’adop- toient zones portuaires, terroirs viticoles ter de nouveaux réflexes. Sur ce chemin de d’exception, pins et marais, entre océan la responsabilité, la Région Aquitaine s’est Atlantique et estuaire de la Gironde. Le engagée depuis plusieurs années. L’agenda temps est venu de rechercher de nouveaux 21, défini en 2005, nous permet par exem- équilibres, plus solidaires et durablement ple de mettre le développement durable plus responsables. n au cœur des politiques régionales, de la ma- JEAN-JACQUES CORSAN,CONSEILLER nière la plus exigeante et la plus transver- RÉGIONAL DÉLÉGUÉ AUX ESPACES NATURELS sale qui soit. Car nous devons désormais > Tél. : 05 57 57 80 96 apprendre à concilier croissance écono- groupe.socialiste@ps.aquitaine.fr
Selon un récent sondage, vers l’Espagne, subit l’insécurité et la pollu92 % des Français sont in- tion venant du « mur de camions » en tranquiets de l’état de la pla- sit. Pourquoi n’a-t-on pas une autoroute à nète et de ses consé- 2 x 3 voies ? Les socialistes l’ont refusée, les quences. Les atteintes à Verts sont opposés à tout autoroute, ce qui l’environnement ont des a fait perdre six ans à l’Aquitaine. L’État auincidences directes sur jourd’hui a décidé d’accélérer la mise en notre santé, chantier. «Pourquoi Jean-Charles Bron notamment La LGV doit faciliter le fret la RN 10 la pollution, ferroviaire, plus respectueux de n’est-elle pas une les émissions de CO2, la défol’environnement. Mais, le préautoroute à 2 x 3 restation. Certes, notre région voies ? Les sident socialiste est incapable bénéficie d’un cadre de vie pré- socialistes l’ont d’obtenir l’accord de financeservé. Mais, l’Aquitain, quoti- refusée, les Verts ment des autres collectivités diennement confronté aux em- sont opposés à tout d’Aquitaine. Les dégâts sur la fobouteillages sur la Rocade de autoroute, ce qui rêt des Landes menacée de disBordeaux, est aussi exposé à la a fait perdre six ans parition, avec toutes leurs consépollution. Pourquoi cette voie à l’Aquitaine.» quences environnementales, n’a-t-elle pas été élargie ? devraient être, eux aussi, mieux L’État, qui paie 60 % des travaux, invite indemnisés par la Région. n LES CONSEILLERS RÉGIONAUX UMP la Région à régler sa part. Elle refuse. Le Gouvernement, en urgence, a débloqué > Tél. : 05 57 57 83 61 12 millions €. Ce même Aquitain, sur la RN10 groupe.ump@ump.aquitaine.fr
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GROUPE SOCIALISTE ET APPARENTÉS
LES VERTS
LA SANTÉ, C’EST L’ENVIRONNEMENT AU QUOTIDIEN
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16 TRIBUNES LA PAROLE AUX ÉLUS
GROUPE DÉMOCRATE
L’Aquitaine offre à cha- création d’énergie dans le respect de nocun un cadre de vie ex- tre patrimoine naturel et de nos traditions. ceptionnel. Sa préser - Notre solidarité face aux catastrophes navation doit être une turelles comme la tempête du 24 janvier mission forte du conseil ne suffit pas. Nous devons, avec les parterégional. naires professionnels concer«L’Aquitaine, C’est le choix nés, travailler à une politique la vie d’un aménade prévention et d’anticipation. ensemble : Ainsi, nous proposons la créaJean-Charles Paris gement équilibré du terri- c’est faire de tion de centres d’initiation en toire. C’est aussi la défense de l’environnement partenariat avec les conseils géservices publics adaptés à la et de notre mieux néraux afin de mieux sensibilivie quotidienne, particulière- vivre une ambition ser les élèves aquitains aux enpartagée.» ment en matière de transport, jeux de l’environnement et au mais aussi dans l’accès aux soins. C’est capital santé de chacun. n avant tout une conception humaniste et JEAN-CHARLES PARIS, préventive du développement durable. PRÉSIDENT DU GROUPE DÉMOCRATE Nous devons soutenir la réalisation de > Tél. : 05 57 57 80 83 grandes infrastructures et innover dans la contact@lesdemocrates-aquitaine.fr
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LE FRONT NATIONAL
MIEUX VIVRE EN AQUITAINE ?
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ENSEMBLE, CONSTRUISONS UN AMÉNAGEMENT DURABLE DU TERRITOIRE ET MUTUALISONS LE RISQUE
Dans notre système de toyens, en particulier des plus modestes qui santé axé principalement sont souvent les premières victimes d’un ensur une politique curative vironnement dégradé. d’accès aux Dans cette approche envisoins, les réronnementale de la santé, les régions ont très « Prévenir ces gions peuvent alors prendre peu de leviers causes, c’est agir toute leur place dans des polid’actions. tiques axées sur la prévention au quotidien Claire Le Lann Pourtant pour protéger et la recherche. comme le sou- l’environnement Grâce aux Verts, l’Aquitaine ligne de plus en plus d’études et améliorer a commencé à s’engager dans scientifiques, nombre de nos le cadre de vie de cette voie en promouvant par « épidémies modernes » sont tous les citoyens. » exemple l’écoconstruction ou liées à notre environnement et à notre mode une agriculture moins gourmande en pesde vie. De ce constat est né le concept de ticides. Mais beaucoup reste à faire pour que « santé environnementale », qui dépasse la cet enjeu imprègne plus fortement l’ensemdimension curative de la santé pour com- ble des politiques régionales. n prendre et agir, en amont, sur les causes de POUR LE GROUPE VERT, ces maladies. Prévenir ces causes, c’est agir CLAIRE LE LANN, CONSEILLÈRE RÉGIONALE au quotidien pour protéger l’environnement > Tél. : 05 57 57 80 95 et améliorer le cadre de vie de tous les ci- groupe.vert@verts.aquitaine.fr
Pourra-t-on demain : vi- ler, sa maison cambriolée ? Se soigner, sans vre et travailler en Aqui- faire trente kilomètres pour une piqûre ou taine ? Acheter son pain, soixante kilomètres pour accoucher ? Vieilses médicalir dignement chez soi ou en maiOui, en ments, poster son de retraite? Oui, en restaurant tournant le dos l’autorité de l’État, l’application son courrier à l’Europe dans son vilde la loi et des peines ; en créant ultra- libérale lage ? Oui, en dans chaque canton un pôle Jacques Colombier des délocalisations, médicalisé de médecins et d’intournant le de la mort dos à l’Europe firmières et des maisons de rede l’agriculture ultra- libérale des délocalisations, traite.Telles sont les solutions de et de l’économie de la mort de l’agriculture et de bon sens que le Front National réfrançaises. » l’économie françaises ; en arrêclame depuis des années. n tant la désertification rurale et la disparition LES ÉLUS DU GROUPE FRONT NATIONAL des services publics. Pourra-t-on : vivre en > Tél. : 05 57 57 80 86 / 87 sécurité sans craindre de voir sa voiture brû- groupe.fn@front-national.aquitaine.fr
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BIEN VIVRE
SPORT EN AQUITAINE
Tous passionnés! uand on demandait à Winston Churchill le secret de sa forme, il répondait : « Le sport... jamais de sport ! » Pour les Aquitains, il en va tout autrement puisque le nombre de pratiquants a considérablement augmenté ces trois dernières décennies. Il n’est plus seulement l’apanage des champions, mais intéresse toutes les tranches d’âge et un public de plus en plus nombreux qui pratique autrement. Les retraités se licencient en clubs, les jeunes enfants découvrent les activités en temps scolaire ou périscolaire, plus d’un tiers des pratiquants sont des femmes, enfin le mouvement sportif intègre progressivement le public handicapé. Et de ce fait de nouveaux besoins naissent. Avec 782 000 licenciés, soit 26 % de la population totale en Aquitaine, 10 000 clubs recensés, 150 000 dirigeants et bénévoles engagés dans l’animation et la vie des équipes et enfin près de 1 000 athlètes inscrits sur les différentes listes de haut niveau, l’Aquitaine se situe dans le peloton de tête des régions sportives. Pour répondre à ces besoins la Région depuis
de nombreuses années déploie une politique volontariste et ambitieuse avec trois priorités.
Aider à la construction d’équipements Le conseil régional investit massivement dans la construction et l’aménagement d’équipements. Aujourd’hui le sport est devenu une des composantes majeures de la vie sociale et de l’animation locale des territoires. Les Aquitains sont de plus en plus nombreux à pratiquer une activité, et cela suppose et nécessite des aménagements adéquats : accueil, sécurité, accès spécifiques en sont quelques exemples. Leur développement permet ainsi à tous les Aquitains de trouver un endroit où pratiquer leurs activités favorites près de chez eux.
Valoriser le sport scolaire Le conseil régional développe ensuite une politique sportive qui s’inscrit dans une démarche éducative et citoyenne. Les vertus du sport en termes de socialisation ne sont plus à démontrer. À la fois école de la vie, facteur d’épanouissement personnel, de cohésion, d’intégration sociale et de lutte
Rencontre au centre de formation des Girondins de Bordeaux entre une délégation de jeunes du Land de Hesse et des jeunes joueurs aquitains.
contre la délinquance, le sport quel qu’il soit et à tous les niveaux véhicule ces valeurs. La région met particulièrement l’accent sur le sport scolaire en promouvant la sensibilisation aux pratiques sportives, la citoyenneté et les sports de compétition par la signature de contrats d’objectifs sur la base de projets avec l’UNSS (1) notamment.
Promouvoir le haut niveau Enfin la Région Aquitaine poursuit un effort continu en faveur du sport de haut niveau pour accompagner l’émergence d’une élite sportive régionale. Cette politique en faveur de la promotion et du rayonnement de l’Aquitaine passe par l’aide aux structures d’accès au haut niveau que sont les sections sportives scolaires, les pôles espoirs et aux centres de formation des sociétés sportives. Le conseil régional vient également de voter un schéma régional pour la formation, l’insertion et la reconversion des sportifs de haut niveau afin de permettre à ces sportifs d’accéder à une qualification et de faciliter leur insertion dans la vie professionnelle. n
(1) Union nationale du sport scolaire. _ mai&juin 2009 _ n°33
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BIEN VIVRE
En bref SOCIÉTÉS SPORTIVES : UN PARTENARIAT GAGNANT GAGNANT
SPORT SCOLAIRE, JEUNES AQUITAINS
FORMER LES PROFESSIONNELS DE DEMAIN
citoyens, de les intégrer dans un groupe pour éviter qu’ils soient livrés à eux-mêmes ». Un succès qui ne se dément pas puisqu’en dix ans l’académie de Bordeaux a gagné 10 000 licenciés, portant le nombre de pratiquants à 54 000 en comptant les collégiens et les lycéens. Car aujourd’hui, hormis les sports « classiques » comme le football, le rugby, l’athlétisme, les jeunes peuvent s’initier à la voile, au tir à l’arc, au sauvetage côtier… À l’image de ce qui est entrepris par le biais de la bourse aux Initiatives où la Région soutient des projets d’animation à caractère innovant favorisant l’accessibilité du plus grand nombre. Dans les lycées, les professeurs d’éducation physique ont investi le
terrain et s’occupent des jeunes dits« difficiles » sans compter leur temps. « C’est une grande satisfaction personnelle de diriger tous ces sportifs en herbe. Nous essayons avec mes collègues de les responsabiliser, de leur apprendre à vivre en groupe », explique Jérôme Barbezat, professeur d’éducation physique au lycée professionnel régional de l’Alba à Bergerac. Un travail qui porte ses fruits, puisqu’ils sont nombreux à grossir les rangs des bénévoles qui quotidiennement font vivre les associations et les clubs sportifs. Une façon de reconnaître à quel point faire du sport est un atout pour l’avenir. n
Par le biais du schéma régional pour la formation, l’insertion et la reconversion des sportifs de haut niveau, la Région a adopté un nouveau cadre d’intervention pour soutenir les sportifs de haut niveau dans le déroulement de leur carrière. Sont aujourd’hui pris en compte des considérations liées à l’orientation, à la formation initiale et continue et à l’insertion professionnelle en aidant également les entreprises qui choisissent d’embaucher les jeunes.
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L’apprentissage de l’engagement citoyen Et si faire du sport au lycée ne rimait plus uniquement avec programme scolaire et évaluation trimestrielle, mais permettait aux jeunes Aquitains de devenir des adultes responsables. C’est toute l’ambition de la Région Aquitaine qui, en collaboration avec l’UNSS (1), souhaite promouvoir la pratique sportive comme facteur d’épanouissement personnel, de cohésion et d’intégration sociale. Comme le souligne Claude DeriauReine, le directeur régional de cette structure, « à travers nos programmes comme les championnats académiques ou bien les jeux régionaux des lycées, nous essayons de développer chez les jeunes des réflexes
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© JEAN-LOUIS CAMIN
La Région s’engage depuis de nombreuses années aux côtés des clubs professionnels de rugby ou les Girondins de Bordeaux par le biais de conventions de fonctionnement. Les sociétés sportives professionnelles bénéficient d’une aide régionale qui intègre, en complément de l’achat des prestations de services (abonnements, panneaux publicitaires...), des missions d’intérêt général : actions d’éducation et de cohésion sociale, suivi scolaire et pédagogique conduit dans les centres de formation.
www.sports.aquitaine.fr
RUGBY : LE SPORT ROI
PARTOUT EN AQUITAINE DES ÉQUIPEMENTS SPORTIFS
La Région Aquitaine a financé à hauteur de 609 000 € la construction du complexe sportif de Boé. Ce bâtiment d’envergure comprend 7 salles principales pouvant accueillir différentes activités sportives à destination du grand public, des scolaires, mais aussi l’accueil des compétitions nationales et internationales. Une réalisation dirigée par l’architecte bordelais Pierre Ferret à qui l’on doit la conception du centre national de rugby de Marcoussis.
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CENTRE OMNISPORTS JACQUES CLOUCHÉ À BOÉ (47)
Le conseil régional a participé à la réalisation de cet équipement unique en Aquitaine pour un montant de 1 080 000 €. Implanté sur un site de 60 ha ce stade permet aux sportifs de haut niveau de pratiquer l’ensemble des disciplines nautiques en eau vive, slalom et course en ligne, kayak polo… La fédération française de canoë-kayak a également implanté son pôle Élite France pour la spécialité du slalom.
PISCINE DU GRAND PARC À BORDEAUX (33)
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En outre, un schéma directeur d’investissement sportif vient d’être voté par l’assemblée plénière afin de déterminer les priorités d’intervention régionale. Des actions qui portent à la fois sur la valorisation de l’enseignement de l’éducation physique et sportive, l’aménagement de piscines couvertes, mais aussi la création d’équipements à vocation nationale et internationale. Une volonté forte de l’exécutif qui s’inscrit dans une démarche de solidarité et d’équité territoriale.
STADE D’EAUX VIVES À PAU (64) © PIERRE FERRET
DEPUIS 2002, PLUS DE 20 M€ ONT ÉTÉ INVESTIS DANS LA CONSTRUCTION ET LA RÉNOVATION D’INFRASTRUCTURES RÉPARTIES SUR TOUT LE TERRITOIRE RÉGIONAL.
La Région a participé à hauteur de 500 000 € à la rénovation de cet équipement qui répond aujourd’hui aux exigences environnementales en vigueur avec par exemple l’installation de douches à détecteur de présence pour éviter le gaspillage. Située dans un quartier prioritaire, la piscine du Grand Parc permet également de favoriser la mixité sociale et les liens entre les générations.
En Aquitaine, tout le monde ou presque, est imprégné dès son plus âge par la culture rugby. Le point d’orgue de cet engouement fut la Coupe du monde en septembre 2007 où plus d’une cinquantaine de projets économiques, sportifs et culturels ont été soutenus par le conseil régional. Afin que cette dynamique se poursuive, la Région et la Fédération française de rugby s’associent pour permettre à l’ensemble des acteurs du rugby local de bénéficier des retombées de cette compétition majeure, par une aide de 144000€ en 2009.
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AQUITAINE TERRE DE SPORT La Région souhaite accompagner, en complément des politiques fédérales conduites par les ligues et comités régionaux, l’émergence de projets destinés à encourager le développement de la pratique sportive au profit du plus grand nombre. C’est tout l’objectif du concours «Aquitaine terre de sport» qui aide des associations dont les activités portent par exemple sur la féminisation du monde des arbitres et des dirigeants sportifs, le sport et l’environnement, l’accueil et la fidélisation des adolescents.
BIEN VIVRE SPORT ET HANDICAP
PIERRE CAMOU PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RUGBY
La Région au rendez-vous
Cultiver la tradition rugbystique
La région soutient financièrement les clubs du Top 14 et réfléchit avec eux à des axes de formation et de reconversion pour les joueurs. Que pensez-vous de ce qui est fait en la matière ? Aujourd’hui, jouer au rugby au plus haut niveau est une profession en soi. Les exigences de l’entraînement ne laissent que peu de place à la formation professionnelle. Pour
La Mêlée de l’économie
En Aquitaine, le rugby est roi. Le point d’orgue fut la Coupe du monde en 2007 où le Rugby Club Aquitaine Entreprise a réuni près de 100 entreprises autour des valeurs de ce sport et du développement économique. Cette année encore le RCA innove en organisant le 29 mai
Depuis 2004, des conventions sont signées entre les comités régionaux handisport et sport adapté au conseil régional. Outre le soutien aux principales manifestations et actions de promotion conduites par ces deux structures, la Région aide les sportifs handicapés désignés par leur fédération qui participent aux principaux championnats internationaux. Lors des derniers Jeux Paralympiques de Pékin, cinq sportifs de la délégation française ont bénéficié d’une aide régionale. La Région, en partenariat avec les services de la jeunesse et des sports, a ainsi créé un « pôle de haut niveau handisport » regroupant les meilleurs athlètes aquitains dont Karima Medjeded, médaillée d’or en judo à Athènes, ainsi que Valérie Salles en équitation, pour laquelle la Région a très largement contribué à l’achat d’un nouveau cheval. En outre, la Région mène, en liaison avec l’éducation nationale et la Fédération handisport, un travail pour que le futur lycée de Bègles accueille la première section sportive handisport nationale. n
© FÉDÉRATION FRANÇAISE DE RUGBY
Quel est l’impact du rugby professionnel sur l’animation des territoires ? Le chiffre d’affaires annuel des clubs, les investissements réalisés en termes notamment d’infrastructures, et les emplois créés constituent autant d’éléments qui renforcent la valeur du rugby pro en termes d’animation des territoires. Pour autant, le formidable travail réalisé tout au long de l’année par les bénévoles ou les collaborateurs salariés participe au développement de notre discipline et contribue à l’animation de leur club ou de leur comité.
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autant, la double préparation des joueurs, sportive d’une part, professionnelle, scolaire ou universitaire d’autre part, leur permet de disposer au cours de leur carrière d’un apprentissage qui leur permettra une fois celui-ci achevé de continuer à s’épanouir professionnellement et personnellement.
Enfin est-ce qu’en 2009 on peut réellement opposer le rugby des villes au rugby des champs ? Non seulement on ne peut opposer rugby des villes et rugby des champs, et donc rugby amateur et rugby professionnel, mais je pense surtout qu’une telle opposition n’est ni utile ni souhaitable. n
prochain le premier forum de « la Mêlée de l’économie », une rencontre entre tous les passionnés du ballon ovale, entreprises, joueurs, dirigeants, experts... pour échanger sur la dimension sociétale et économique du rugby. Inscription gratuite : www.meleedeleconomie.com
À SEULEMENT 16 ANS, EZTITXU VIVANCO A DÉJÀ PARTICIPÉ AUX JEUX PARALYMPIQUES DE PÉKIN OÙ ELLE CONCOURAIT EN TANT QUE CHAMPIONNE DE FRANCE 2008. HANDICAPÉE DEPUIS SA NAISSANCE LA NAGEUSE DU CREPS DE TALENCE POURSUIT UNE CARRIÈRE PROMETTEUSE AURÉOLÉE DE DEUX RECORDS DE FRANCE DU 100M DOS ET DU 50M NAGE LIBRE.
STÉPHANE DELPEYRAT, VICE-PRÉSIDENT CHARGÉ DU SPORT ET DU MOUVEMENT SPORTIF
Des investissements dynamiques pour aider le sport aquitain
puisque la région élabore également des mesures pour soutenir et aider les sportifs à tous les moments de leur carrière ? En effet, par le biais du schéma régional pour la formation, l’insertion et la reconversion des sportifs aquitains de haut niveau, nous avons en concertation avec l’État,
La Région apporte également son soutien à des projets innovants. Pouvez-vous nous en parler ? Avec «À tous sport» par exemple, nous soutenons les pratiques sportives en favorisant la rencontre entre les sportifs de haut niveau «valides» et handisport, les sportifs de l’UNSS et du sport adapté, publics qui constituent l’axe prioritaire de la politique sportive régionale. n (1) Agence nationale pour l’emploi. (2) Comité régional olympique et sportif. (3) Organisme pariteur agréé.
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Une action qui n’est pas simplement financière
l’ANPE (1), le CROS(2) et les OPCA(3) défini les moyens permettant aux sportifs d’accéder à une qualification et de faciliter ainsi leur insertion professionnelle.
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Le conseil régional poursuit une politique sportive ambitieuse qui ne cesse de prendre de l’ampleur, quel premier bilan peut-on faire des quatre années écoulées ? Depuis 2004, le budget régional dévolu au sport a augmenté passant de 4M€ en 2003 à 7,5M€en 2009. Pendant ces quatre années nous n’avons eu de cesse d’augmenter le montant des engagements financiers porté sur les équipements sportifs, tout en privilégiant également le sport scolaire avec une aide apportée à l’UNSS en augmentation de 30% pour ne citer que ces deux exemples. Car tous les acteurs régionaux du sport bénéficient du soutien du conseil régional.
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20 BIEN VIVRE
Lézard vert sur le site de Lascrozes à Villeneuve-sur-Lot.
Phoque gris présent dans le bassin d’Arcachon.
Échappez-vous en toute liberté dans la nature! Le thermomètre commence à monter. La nature s’anime et hisse les couleurs du printemps! Pour la deuxième année consécutive l’Aquitaine fêtera la nature du 13 au 17 mai, en mettant à l’honneur son patrimoine naturel exceptionnel. onnaissez-vous le gypaète barbu, le vautour percnoptère, le vison d’Europe, ou encore la cistude d’Europe? Êtesvous déjà allé aux Barthes de Saint-Martin-de Seignanx ou aux tourbières du Mondarrain ? Pas besoin de courir en Amazonie ou vers des îles tropicales lointaines pour découvrir cette faune et cette flore remarquables et extraordinaires : ces trésors se trouvent en Aquitaine. Tous les acteurs de la protection de la nature – conservatoires, collectivités territoriales, associations, parcs naturels... – fédérés au sein du Réseau Aquitaine Nature, proposeront aux Aquitains une véritable initiation à l’observation d’espèces animales et végétales souvent invisibles pour un œil non averti. Aux visites guidées ou parcours d’observation de près 40 de ces sites naturels à travers toute la région, s’ajoutent cette année des ateliers enfants et des activités en intérieur en cas d’intempéries. Ces temps de découverte s’enrichissent égale-
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ment de moments de rencontres et de réflexion autour d’un programme de projections débats (organisé en partenariat avec le réseau des cinémas de proximité d’Aquitaine). Une quinzaine de salles de cinéma proposeront ainsi dans toute la région une sélection de documentaires sur le patrimoine naturel aquitain et de rencontres avec leurs auteurs ou les gestionnaires des sites du Réseau Aquitaine Nature. Autre nouveauté cette année, des propositions d’itinéraires écotouristiques permettront aux Aquitains de partir à la découverte de leur patrimoine naturel à vélo ou en voiture, agrémentant la balade d’étapes gastronomiques ou culturelles. n
Infos pratiques Journées Aquitaine Nature : DATES:du 13 au 17 mai RENSEIGNEMENTS :www.sites-nature.aquitaine.fr
Iris des marais.
LE 2e FESTIVAL DE LA FÊTE DE LA NATURE Nature & Découvertes organise le 2e festival de la fête de la Nature à Lormont, près de Bordeaux. Le quartier général national de la fête de la Nature s’installera les 16 et 17 mai 2009 au parc de l’Ermitage et au parc des Iris en Gironde. Cette année, Nature & Découvertes propose de faire le plein de festivités avec des spectacles pour les enfants, des animations, des projections de films en plein air, des ateliers, des manèges, des concerts et des balades pour toute la famille. Ce festival est organisé en partenariat avec la Région Aquitaine, le GPV des Hautsde-Garonne, la Rive Grandeur Nature (Grand Projet des Villes) et la commune de Lormont. Infos pratiques : www.fetedelanature.com
Le contrat Aquitaine nature Afin de renforcer sa politique en faveur des espaces naturels, la Région propose, depuis début 2006, un dispositif aux gestionnaires des sites naturels aquitains remarquables : le Contrat Aquitaine Nature. Ce contrat a pour vocation d’aider financièrement sur une période de trois ans renouvelable les gestionnaires d’espaces naturels. Objectif : protéger et mieux valoriser les sites (écotourisme, économie solidaire…), en développant notamment l’accueil au public, l’animation, la communication.
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Embouchure du courant d’Huchet.
BIEN VIVRE
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EXPOSITION FRAC AQUITAINE
Heidi au pays de Martin Kippenberger Fruit de la coopération culturelle entre la Région Aquitaine et le Land de Hesse en Allemagne, cette exposition met à l’honneur deux générations d’artistes allemands. En réponse à la présentation des œuvres du Frac à Darmstadt en 2006, l’Aquitaine rend hommage à son jumeau d’outre-Rhin à travers Martin Kippenberger, figure tutélaire de la scène artistique hessoise, et Heidi, personnage éponyme du célèbre roman. À l’image de cette petite fille qui va et vient entre les alpages suisses et la grande ville de Francfort, l’exposition «Heidi au pays de Martin Kippenberger » raconte une histoire pleine de contrastes, où se côtoient les œuvres de deux générations : celle des années 1970-1980 dont sont issus Kippenberger, Bayrle et Schütte, et celle plus récente de Lehanka, Decker, Gcric et Exner. Toutes deux ont en commun d’être nées dans le même creuset hessois, lequel a toujours été aiguillonné par la vitalité artistique de Francfort. Cet entremêlement des genres renvoie
directement à une succession de jumelages intrinsèques à l’exposition : l’ermitage alpin et la trépidation francfortoise, l’Aquitaine aux grands espaces et la Hesse industrieuse, le double volet Bordeaux – Bayonne. Car « Heidi au pays de Martin Kippenberger » déroge à l’unité de lieu, s’exposant simultanément au Frac Aquitaine, à Bordeaux et au Carré Bonnat, à Bayonne. Une complémentarité géographique qui, telle une mise en abyme, sert le propos d’une exposition duale, qui elle-même raconte l’histoire de deux mondes. Claire Jacquet, directrice du Frac Aquitaine et commissaire de l’exposition, révèle les pièces de « Heidi au pays de Martin Kippenberger » dans leur disparité, et invite à reconstituer des paysages. Ces contrastes permanents sont l’occasion de questionnements culturels et identitaires, qui trouvent leur réponse dans l’Autre, dans l’Ailleurs. Une contradiction exploratoire et salutaire, remueuse de l’intime. n
L’Allemagne célèbre en 2009 les soixante ans de sa Loi fondamentale–l’équivalent de notre Constitution– et le vingtième anniversaire de la chute du Mur de Berlin. L’occasion de mettre à l’honneur les liens unissant la Région Aquitaine et le Land de Hesse. LITTÉRATURE Soirée carte blanche en langue allemande avec l’auteur et photographe hessoise Gabi Schaffner, le 29 avril, au Goethe Institut à Bordeaux, à 18h30. Cette artiste est en résidence du 2 avril à la fin du mois de mai à l’invitation de l’ARPEL et en coopération avec le Hessischer Literaturrat (Francfort). DANSE Spectacle du ballet de Wiesbaden au festival le Temps d’aimer (Biarritz) le 11 septembre et spectacle «Carmina Burana» du théâtre de Darmstadt à Arcachon, Bayonne et Périgueux du 24 septembre au 3 octobre. EXPOSITION «Hands on Mathematics» du centre de découverte Mathematikum de Giessen pour parler des mathématiques aux jeunes de manière ludique, de fin septembre à décembre 2009 à Cap Sciences, au Hangar 20. POUR ALLER PLUS LOIN : www.hessen.aquitaine.fr et www.cooperation.aquitaine.fr
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UNE ANNÉE CULTURELLE PLACÉE SOUS LE SIGNE DE L’ALLEMAGNE
Infos pratiques DATES : du 28 mai au 4 septembre au Frac Aquitaine à Bordeaux et du 29 mai au 7 septembre au Carré Bonnat à Bayonne RENSEIGNEMENTS :www.frac-aquitaine.net Tél. : 05 56 24 71 36
CENTRE FRANÇOIS MAURIAC LES RENCONTRES DE MALAGAR
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La révolution numérique va-t-elle tout bouleverser? Le centre culturel François-Mauriac accueille des rencontres de réflexion, à Malagar, la maison de l’auteur dans le sud de la Gironde, les 15 et 16 mai prochains. Le thème cette année : la révolution numérique. Ces rencontres, qui existent depuis trois ans, abordent une question de société, autour de la pensée de Jacques Ellul, l’universitaire bordelais, connu bien au-delà de nos frontières. Après avoir traité la thématique de « la propagande », puis celle de « la catastrophe », les rencontres s’attaquent cette année à un autre axe de travail du penseur bordelais : le progrès technique. Comment appréhender les bouleversements qu’il induit, quelle que soit leur nature, positive ou négative ? Comment le maîtriser ? Ou du moins ne pas le subir ? Sur le cas précis de la révolution numérique, qui modifie
nos modes de vie tout au long de nos journées – depuis l’acquisition du savoir, la consommation, les déplacements…, jusqu’aux rencontres amoureuses – JeanClaude Guillebaud, le président du centre Malagar a réuni des personnalités de tous horizons qui viendront apporter leur contribution et répondre aux questions du public : Bruno Patino, le directeur de France Culture, auteur d’un rapport sur le livre numérique, Marcel Desvergne, le président d’Aquitaine Europe communication, Isabelle Juppé, auteur d’un livre, la Femme digitale, André Vitalis, universitaire bordelais, Jean-Michel Besnier, Pierre Haski et Laurent Mauriac (petit-fils de l’auteur), les fondateurs du site d’information en ligne Rue 89 et Edwy Plenel, fondateur du site Médiapart. n
Les rencontres de Malagar sur la révolution numérique DATES : 15 et 16 mai RENSEIGNEMENTS :
http://malagar.asso.fr/ Tél. : 05 57 98 17 17
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BIEN VIVRE
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RENCONTRES CHORÉGRAPHIQUES «LA PART DES ANGES » Cette 6e édition des Rencontres chorégraphiques s'articule autour de la danse et de ses interactions : entre danse et danse contemporaine, entre public et professionnels. Du 15 au 19 mai à d’Artigues-près-Bordeaux. www.lecuvier.eu/
DORDOGNE
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ÉVÉNEMENTS
MUSIQUE : JAZZ POURPRE Ce festival a pour objectif principal de promouvoir le jazz (français et européen) dans sa diversité, avec la mise en valeur de nouveaux groupes émergents. Au programme : Dave Holland, Anne Ducros et Romane. Du 15 au 18 mai à Bergerac. Tél.: 05 53 57 71 51 www.ville-bergerac.com
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Mimizan
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Pau PYRÉNÉESATLANTIQUES
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THÉÂTRE : JEU DE PISTE À VOLUBILIS Une petite fille s'ennuie dans sa grande maison moderne, presque hostile à force d'être étrange. Jusqu'au jour où, par hasard, elle découvre une clé accompagnée d'une lettre qui dit «en dix indices, Volubilis se fait jeu de piste. Pour découvrir le premier, regarde bien ta clé». Commence alors une chasse au trésor qui va lui faire découvrir les charmes cachés de sa belle et originale maison. Par la Cie marches de l’été, à Mimizan les 18 et 19 mai. Tél.: 05 57 80 81 78
DANSE : «URBAN BALLET» La pièce Urban ballet, dansée par la Compagnie Révolution, une troupe de dix jeunes interprètes issus d'une double formation classique et hip hop, se décline en quatre actes. Direction artistique et chorégraphique : Anthony Égéa. Le mardi 19 mai au Zénith de Pau. Tél.: 05 59 84 11 93
LITTÉRATURE : RENCONTRES MARGUERITE DURAS L’Association Marguerite Duras organise, en relation avec des spécialistes de Marguerite Duras, diverses manifestations culturelles autour de son œuvre. Elle organise, au mois de mai un hommage à cette auteure Les Rencontres de Duras (expositions, conférences, débats, films, pièces de théâtre…) et un salon du livre. Le thème : «Ces maisons d'où sortent les livres…» Le 15 et 16 mai au château de Duras. www.margueriteduras.org
AGENDA > JEUNES PUBLIC L’échappée belle Pendant tout un week-end la ville de Blanquefort devient la capitale des spectacles jeune public. Au programme plus de 27 compagnies, 32 spectacles et une centaine de représentations. Du 10 au 14 juin à Blanquefort Les Colonnes. Tél. : 05 56 95 49 00 www.echappee-belle.org
> MUSIQUE Le 14e Jazz And Blues Festival Une programmation qui se déroulera sur quatre communes du canton de La Brède; des concerts de jazz, blues, swing, pour tous les goûts et tous les publics, tel est le but d'une programmation éclectique avec des artistes régionaux et des «pointures» internationales : Julien Brunetaud trio, Les Triplettes de la Lune, Influence Gospel, Malted Milk.
Du 4 au 13 juin. Tél. : 05 56 45 63 23 www.jazzandblues-leognan.fr
Du 16 mai au 13 juin à Saint-Astier. Tél. : 05 53 02 41 99 www.lavallee.info
> FESTIVAL Musique à Pile Pour sa 12e édition, le festival propose une programmation, entre musique, photographies, courtsmétrages, spectacle jeune public, cirque dans le cadre champêtre et majestueux du château Bômale à Saint-Denis-de-Pile, mais aussi au cœur de la ville.
> POÉSIE festival Expoésie Autour du salon des Revues de création, Périgueux accueille le festival Expoésie qui propose de déguster sans modération lectures, performances, expositions, ateliers, musique, vidéo... Plus de 50 poètes et artistes seront présents.
Du 3 au 7 juin dans la communauté des communes de Guîtres (33). Tél. : 05 56 917 395 www.musiquesapile.fr
Les 27 et 28 juin à Périgueux www.ferocemarquise.org
> THÉÂTRE Le BOUSTROPHEDON par la Cie Cours-miracles Un spectacle sans paroles, écrit Sous la vallée, la plage après un séjour à Gaza, mêlant Depuis 1994, le centre culturel la marionnettes, jeu masqué, Fabrique de Saint-Astier, la Ligue de jonglerie, équilibre, dressage. l’enseignement de la Dordogne et À partir de 8 ans. Le 20 mai à Dax. Du 3 au 7 juin à Saint-Denis la ville de Saint-Astier s’associent pour organiser le festival La Vallée. de Lile. Tél. : 05 58 74 61 89
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ESPADRILLE FOREVER
L’espadrille fait son grand retour. N’en déplaise aux Catalans, qui en revendiquent la paternité, la Mecque de l’espadrille s’appelle Mauléon. C’est dans ce village souletain, dans les Pyrénées-Atlantiques, que l’artisanat de l’espadrille naquit. Dans les années 1800, une famille de Mauléon décida de collecter les productions des enviDU PAYS BASQUE AUX rons, afin de mettre à la vente des quantiPODIUMS PARISIENS, tés beaucoup plus importantes. Ce fut le L’ESPADRILLE A TRESSÉ début de son industrialisation et d’une grande épopée. Au gré de la diaspora UNE BELLE HISTOIRE basque, l’espadrille prit le bateau pour l’ArDE SAVOIR-FAIRE, gentine et le Brésil. Elle alla même chez les D’IDENTITÉ Ch’tis où chaque mineur de fond en usait ET DE VOYAGE. une paire par semaine ; la demande fut telle que trente usines virent le jour en Soule. L’après-guerre vit la fin de cet âge d’or : l’humidification des mines contre les coups de grisou eut raison des semelles en jute, les importations chinoises envahirent le marché français et la tongue ringardisa l’espadrille.
Patrimoine vivant Aujourd’hui, l’espadrille artisanale revient en force, traduisant une nouvelle appétence pour les produits d’origine et de bonne facture. Pascale Pereira, gérante de Armaité, explique que « depuis trois ou quatre ans, l’espadrille est dans tous les catalogues ». Perpétuant depuis 1979 le savoir-faire souletain aux côtés de quelques autres entreprises telles que Prodiso ou Megam, Armaité est la seule à les confectionner « entièrement à la main, à la tresse, avec de la gomme crue vulcanisée à chaud ». Si bien qu’elle a été classée entreprise du patrimoine vivant. Dans un autre esprit, l’entreprise landaise Pare Gabia travaille la couleur et la matière, entre chic et nonchalance. Qu’on se le dise : l’espadrille est aujourd’hui appréciée de tous, qu’elle soit bobo ou baba. n
Prodiso : www.espadrilles-mauleon.fr Megam : www.espadrille-creation.com Pare Gabia : www.paregabia.com
BIEN VIVRE
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LANGUES RÉGIONALES Cette page est consacrée à l’expression basque et occitane BASQUE
rleek eztia bezala, ingeniariak eta enpresak ekoizten ditu Estia Entreprendre enpresa mintegiak, Bidarten eta Hendaian. Estia ingeniaria eskola 1985ean sortu zuen Baionako Merkataritza eta Industria Ganberak, eta hari loturik, geroago, Estia Entreprendre sortu zen. Hiru ardatz ditu Estia Entreprendrek: enpresen inkubagailua, enpresen mintegia eta enpresen hotela. Teknologia berritzaileetan eta berritasunen zabaltzean berezituak diren enpresak sortzen laguntzea du helburua. Inkubategiak 640 m2 ditu, eta hamabost proiektu eramaileri egin diezaioke lekua. Gaur egun inkubategian dauden proiektuetatik bat da Pierre Pomiers-ren No-Tox enpresa, surfeko taula ekologikoak sortzen ari dena. Iban Lizarralderen Ikop proiektuak, aldiz, hiriko ibilgailu hibrido, arin eta ekonomiko bat sortzea du xede. Hydratechnic proiektua mendi ibilaldietako tresnak ekoizteko sortu du Eric Andreek. Horiek eta beste franko ari dira enpresa sortzen. Mintegian berean hogei enpresa daude, eta enpresentzako hotelean hamahiru. 2008 an, adibidez, hamabost enpresa berri sortu ziren mintegian, horietatik hamar Bidarteko Izarbel teknopoloan eta beste hiru Hendaiako Txingudi inkubategian. Mintegian sortu enpresetan, orotara,
54 lanpostu sortu ziren. 2005ean, Industries et Technologies aldizkariak industria arloko eskola dinamikoenetan sailkatu zuen. Usine Nouvelle sariketak laugarren postuan ezarri zuen, enpresa sortzaileen artean. Estia eskolak funtsezko lekua hartua du Euskal Herriko industria paisaian, eta harreman estua du enpresekin.
Estia, un outil d’avenir Estia Entreprendre a le vent en poupe. Cette pépinière d’entreprises liée à l’école d’ingénieurs Estia (créée par la chambre de commerce et d’industrie de Bayonne, en 1985) est basée à Bidart et à Hendaye. Elle héberge l’incubateur, la pépinière et l’hôtel d’entreprises. Son but est de soutenir la création d’entreprises basées sur l’innovation et les technologies innovantes, comme l’informatique industrielle ou l’ingénierie électronique et informatique. L’incubateur de 640 m2 a la capacité d’accueillir quinze porteurs de projet. Parmi les projets actuels, on peut noter celui de Pierre Pomiers qui consiste à élaborer des planches de surf écologiques. Iban Lizarralde, dans son projet Ikop, travaille sur un véhicule urbain hybride, léger et économique. Éric André monte le projet Hydratechnic pour produire des accessoires de randonnée. Ce n’est qu’un échantillon des entreprises ou des projets d’entreprise
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Estiaren garapen eztia
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EKONOMIA
Pierre Pomiers travaille à la création de planches de surf écologiques.
hébergés et soutenus par Estia. Dans la pépinière, sont présents une vingtaine d’entreprises et une douzaine dans l’hôtel d’entreprises. En 2008, quinze nouvelles entreprises ont été créées, dont dix sur le technopole Izarbel de Bidart et trois à l’incubateur Txingudi d’Hendaye. Au total, 54 emplois ont été créés par les entreprises présentes. En 2005, le magazine Industries et Technologies avait désigné Estia parmi les écoles les plus dynamiques. Usine Nouvelles avait classé Estia en quatrième position de son palmarès des créateurs d’entreprises. Estia occupe, en effet, une place fondamentale dans le paysage industriel du Pays basque. n
OCCITAN
SOCIOLOGIÁ
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Los Aquitans tenen a l’occitan
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ins l’encastre de l’Amassada, lo conselh de desvelopament per la lenga occitana, lo Conselh Regionau d’Aquitània ven d’achabar una granda enquesta auprep de 6002 personas sus la pratica de la lenga d’òc e sus sa representacion dins nòstra region. Las results son riches d’ensenhament. Se l’utilisacion corenta de la lenga sembla se minorisar [9% de locutor bilingas per l’ensemble de la Region emb una puncha a 15% en Perigòrd e dins las Landas], sa coneissença demòra importanta dins los despartaments ruraus. Entau fau notar qu’Aquitània es tranchada en dos : d’un
costat la Gironda onte la lenga se perd màs onte se vei una volontat de la mantener coma patrimòni de l’Umanitat e d’un autre los mitans mens urbans, coma la Dordonha o las Landas, onte l’occitan mostra una bela vitalitat dins sa pratica e onte se vei una fòrta volontat de la veire perenisada e desvelopada. Qu’es tanben dins quilhs despartaments que l’idea d’identitat se tròba la mai ligada a la cultura e a la lenga d’òc [mai de 50% pensan que lor identitat es ligada a la cultura occitana, mai de 80% an un estachament prigond a la lenga]. Màs, quau que siá lor despartament, los aquitans, ad una fòrta majoritat, mostran de l’interest per la lenga
d’òc. 79% daus sondats esperan veire son desvelopament dins l’ensenhament, 64% la voldrián mai presenta dins los medias, e 82% confirman lor sosten a las politicas de las collectivitats territorialas menadas dins quela dralha. Aquela enquesta vai de segur servir de gatge a la Region Aquitània coma aus despartaments partenaris d’aqueu sondatge, per afinar e preveire au mielh las accions que seràn menadas dins lo futur per perenisar la lenga occitana e ne’n far un instrument d’amainatjament culturau, economic e sociau de nòstre territòri aquitan.
Les Aquitains tiennent à leur langue Dans le cadre de l’Amassada, le conseil de développement pour la langue occitane, le conseil régional d’Aquitaine vient de terminer une grande enquête auprès de 6002 personnes sur la pratique de la langue d’oc et sur sa représentation dans notre région. Les résultats sont riches en enseignements. Si l’utilisation de la langue semble diminuer (9% de locuteurs bilingues pour l’ensemble de la Région avec une pointe à 15% en Périgord et dans le Landes), sa connaissance reste importante, en particulier dans les départements ruraux. Ainsi l’Aquitaine semble coupée en
deux : d’un côté la Gironde, où la langue se perd mais où apparaît une volonté de la maintenir comme patrimoine de l’humanité, et, d’un autre côté, les milieux moins urbains, comme la Dordogne et les Landes, où l’occitan montre une belle vitalité dans sa pratique et où l’on note une forte envie de le voir pérennisé et développé. C’est également dans ces départements que l’idée d’identité est la plus liée à la culture d’oc (plus de 50 % pensent que leur identité est liée à la culture occitane, plus de 80% ont un attachement profond à la langue). Quel que soit leur département, les Aquitains, à une très forte majorité, montrent de l’intérêt pour la langue d’oc. 79% des sondés espèrent voir son développement dans l’enseignement, 64% la souhaiteraient plus présente dans les médias, et 82% confirment leur soutien aux politiques des collectivités territoriales menées en ce sens. Cette enquête va servir d’outil à la Région Aquitaine comme aux départements partenaires de ce sondage, afin d’affiner et de prévoir au mieux les actions qui vont être initiées dans le futur pour pérenniser la langue occitane et en faire un instrument d’aménagement culturel, économique et social de notre territoire aquitain. n
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Implanter des maisons de santé pour que la médecine ne déserte plus nos campagnes,
Photo : Alban Gilbert
c'est aussi ça le développement durable.
Pour lutter contre la désertification médicale de nos campagnes, la Région Aquitaine a fait le choix des maisons de santé. Elles regroupent médecins, dentistes et infirmières qui garantissent des soins à la fois de proximité et de qualité. Aujourd'hui, les investissements en Aquitaine pour ces maisons de santé s’élèvent à 2 millions d'euros.
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